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UNIVERSITE HASSAN II

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES


ET SOCIALES, AIN SEBAA

Cours : Introduction à l’étude de Droit

Sciences Economiques et Gestion. Semestre 3

2020/2021

BEL-AMIN SAMIR
Enseignant chercheur à la FSJES Ain Sebaa
Section 2 : Les sources et classification des droits subjectifs

On examinera d’abord les sources des droits subjectifs (sous-section 1) pour


envisager ensuite les classifications possibles des droits subjectifs (sous-section 2).

Sous-section 1 : les sources des droits subjectifs

En principe, les droits subjectifs trouvent tous leur source dans la règle de
droit objectif qui les définit et les sanctionne. Mais lorsqu’on s’intéresse aux
circonstances prises en considération par le droit objectif pour donner naissance à
des droits subjectifs, on distingue entre deux catégories de circonstance dont le
critère de distinction est le rôle joué par la volonté dans la réalisation de l’élément
générateur du droit. Ces catégories de circonstance qui font naitre les droits
subjectifs sont l’acte juridique (§1) et le fait juridique (§2).

§1- L’acte juridique

L’acte juridique est un acte de volonté spécialement accompli en vue de


produire des conséquences de droit . Il existe une diversité d’acte juridique. A côté
du contrat (C), il y a l’acte juridique collectif (B) et l’acte juridique unilatéral (A).

A- L’acte juridique unilatéral :

L’acte juridique unilatéral est la manifestation de volonté d’une seule personne


par laquelle elle détermine des effets de droit soit à sa charge soit même à son
profit. Le testament est un acte juridique par lequel une personne décide de la
répartition de ses biens après son décès.

B- L’acte juridique collectif :

C’est l’expression de la volonté d’un ensemble de personnes qui se trouvent


unies par une communauté d’intérêts ou impliquées par une action commune.
L’acte juridique collectif est un accord de volonté entre soit deux groupe de
personne soit un groupe de personnes et un individu poursuivant le même but.
L’acte collectif lie des personnes qui n’ont pas donnés leur consentement au
moment de sa formation et qui ne peuvent le refuser. Par exemple : si l’assemblée
générale d’une association, d’un syndicat ou d’une société prend une décision à la
majorité, la minorité se trouve liée par ce vote majoritaire.

C-Le contrat :

Le contrat est un acte juridique, c’est un accord entre deux ou plusieurs


personnes qui poursuivent des buts différents. Par exemple : dans un contrat de
vente, le vendeur et l’acheteur ne poursuivent pas les mêmes buts. Il est destiné à
produire des effets de droit à l’égard des contractants.

§2- Le fait juridique :

Le fait juridique est un évènement, action voulue ou non voulue par la


personne mais qui va produire des effets juridiques de façon automatique sans que
ceux-ci n’aient été recherchés par ceux qui les subiront. Ces effets sont imposés,
alors, par la loi.

Les faits juridiques varient à l’extrême qu’il est difficile d’en dresser une liste
exhaustive. Il peut s’agir de fait juridiques involontaires (A) ou de faits juridiques
volontaires (B)

A- Les faits involontaires :

Il s’agit de faits indépendants de la volonté humaine, c’est à dire de faits


naturels qui produisent des effets juridiques automatiques que la personne n’a pas
recherché. Ceci est notamment le cas de la naissance d’un enfant. Elle équivaut
ainsi à l’apparition de la personnalité Juridiques, donc patrimoine : obligation pour
les parents de subvenir aux besoins de l’enfant et le droit de ce dernier qui pourrait
hériter de ses parents.

B- Les faits volontaires :


Il s’agit de faits volontaires pour la personne mais dont les conséquences
juridiques y attachées n’ont pas été recherchées. Les faits juridiques volontaires
diffèrent des actes juridiques du fait que dans les premiers, les effets juridiques
produits par les parties ne sont pas voulus, or que dans les seconds les effets
juridiques sont attendus.

Ceci est notamment le cas des quasi-contrats, qui sont des faits juridiques
purement volontaires de l’homme, dont il résulte un engagement quelconque
envers un tiers, et quelquefois un engagement réciproque des deux parties.

Sont des quasi-contrats l’enrichissement sans cause, le paiement de l’indu et la


gestion d’affaire .

 L’enrichissement sans cause est une opération qui consiste à enrichir une
personne en appauvrissant une autre sans que cette corrélation soit voulue et sans
que ce déséquilibre soit pour autant justifier par une raison juridique. Pour qu’il y
ait enrichissement sans cause il faut trois conditions : un enrichissement du
débiteur, un appauvrissement du créancier et une relation de cause à effet entre cet
enrichissement et cet appauvrissement. L’action en répétition nait au profit de
l’appauvri.
 Le paiement de l’indu est le fait qu’une personne ait payé par erreur à un
autre une certaine somme d’argent. Le paiement de l’indu donne au solvens le droit
de restituer ce qui a été payé indument.
 La gestion d’affaire est une situation dans laquelle une personne (le gérant)
prend l’initiative d’agir pour autrui sans en avoir été priée. Ceci entraine pour celui
dont les affaires ont été ainsi agrées, une obligation, soit de reprendre à son compte
des contrats passés dans son intérêt soit d’indemniser le gérant d’affaire des
dépenses qu’il a engagées ou des dommages qu’il a subis.

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