Vous êtes sur la page 1sur 6

Justin Boceno

Séance 2 - La fausse annonce d’un gain


Dissertation : La "fausse annonce d'un gain" est-elle un vrai quasi-contrat ?

Les quasi-contrats ont été incorporés au code civil directement à sa création en 1804 par le
législateur, à l’ancien article 1371. Repris aujourd’hui à l’article 1300 depuis la réforme de 2016, il
expose encore ce que le législateur avait souhaité exprimer l’ancien législateur « les quasi-contrats
sont des faits purement volontaires dont il résulte un engagement de celui qui en profite sans y avoir
droit, et parfois un engagement de leur auteur envers autrui ». Ainsi, pour qualifier une situation de
quasi-contrat il est nécessaire d’avoir, une situation non-contractuelle et un comportement
volontaire d’un individu qui en fait profiter un autre sans que ce dernier en ai forcement le droit, ce
qui crée alors une obligation pour lui de rembourser l’auteur du comportement, les quasi-contrat
sont à l’origine d’effets juridiques. Ce principe découle de la volonté du législateur de donner à la
personne qui, dans une situation non-contractuelle, s’enrichit injustement, l’obligation de restituer à
celle qui s’est appauvrie la somme qu’elle a perçu sans droit, et à l’appauvri le droit de percevoir ce
qui lui est du, en si il est nécessaire, engageant la responsabilité civile ou délictuelle de l’enrichi.

Ainsi, afin de répondre à toutes les situations possibles d’enrichissement sans cause le
législateur a créé deux quasi-contrats, la gestion d’affaires, la répétition de l’indu. La gestion
d’affaire correspond au comportement volontaire d’un individu qui intervient à ses frais pour
sauvegarder les biens d’un autre, et ce quasi-contrat permet d’exiger de celui qui en profite, maitre
de l’affaire, de défrayer l’individu qui aide, les frais qu’il a avancé. Ensuite, la répétition de l’indu
est une hypothèse de quasi-paiement et donne droit à un individu de réclamer la somme qu’un autre
a perçu à ses dépens, cette situation intervient souvent à cause d’erreur de paiement. Cette variété de
quasi-contrats permet donc de régir un grand panorama de situations et ordonner au même nombre
d’individus qui se sont enrichis illégitimement, de verser à ceux qui se sont appauvris, ce qui leur
est du.
Cependant, ce sujet nous pousse à réfléchir à l’hypothèse d’une fausse annonce d’un gain,
où un individu, par un événement, un fait unilatérale, annonce à un autre qu’il a droit un à gain sans
pour autant avoir participé à une loterie ou un jeu en amont, et sans devoir à participer à quelconque
jeu en aval, sans aléa. Il faut aussi considérer que le gain est en réalité inexistant et que l’auteur de
cette annonce n’avait pas la volonté de lui verser ce gain. Alors, beaucoup de personne ayant reçu
une annonce de ce modèle ont réclamé leur gain à la personne ou entreprise qui leur avait promis
sans recevoir de réponse satisfaisante, perdant alors par la même occasion le-dit gain. Des questions
se posent alors, cette situation de fait unilatéral et de versement d’un gain promis est-elle un contrat,
un quasi-contrat ou un fait quelconque ? Aussi, l’annonceur est-il obligé de verser le gain promis et
l’individu qui est dit gagnant du gain a t-il le droit d’engager la responsabilité contractuelle ou
délictuelle de l’annonceur pour une faute et un préjudice qu’il aurait causé ? La jurisprudence a mis
un terme à ce flou juridique et à donné la force juridique au soit disant gagnants des gains dans un
arrêt publié au bulletin de la chambre mixte du 6 septembre 2002 où les juges ont affirmé qu’ au
visa de l’ancien article 1371, aujourd’hui 1300, relatif aux quasi-contrat « l’organisateur d’une
loterie qui annonce un gain à une personne dénommée sans mettre en évidence l’existence d’un aléa
s’oblige, par ce fait purement volontaire, à le délivrer ». Ainsi dans cet arrêt, le juge judiciaire
suprême fait de la fausse annonce d'un gain, un quasi-contrat, obligeant son auteur à verser ce qu’il
a promis.
Cependant, la fausse annonce d'un gain ne comptant pas dans son mécanisme un individu
profitant d’un fait volontaire sans y avoir droit comme le dispose l’article 1300, cette pratique peut-
elle être réellement caractérisée comme un quasi-contrat ? Nous pouvons alors nous demander si la
fausse annonce d'un gain est-elle un vrai quasi-contrat ?
Oui, bien que la fausse annonce d'un gain ne respecte pas pleinement les critères législatifs
classiques d’un quasi-contrat, elle comprend tout de même un comportement unilatéral, un fait
volontaire qui est censé faire profiter un autre et le juge judiciaire n’avait pas d’autre choix que de
l’incorporer à ce type de comportement étant donné que les autres possibilités de qualification
juridique n’étaient pas adéquates.
Il convient alors d’étudier dans une première partie la fausse annonce d'un gain comme fait
volontaire attribut du quasi-contrat (I), puis de s’intéresser à la fausse annonce d'un gain comme
paradigme du quasi-contrat classique (II)

I - Fausse annonce d'un gain comme fait volontaire attribut du quasi-contrat

La fausse annonce d’un gain de part son thème était appelée à être régie par le même régime
que les contrats de jeu ou bien de la responsabilité pour faute mais ces solutions traditionnelles
étaient inadéquates (A), mais le cadre non-contractuelle et le fait purement volontaire créateur
d’obligation est symptomatique d’un quasi-contrat (B)

A - Des solutions traditionnelles inadéquates


Le cas de la fausse annonce d’un gain amenait à plusieurs solutions traditionnelles (1) mais
ces dernières étaient toutes inadéquates (2)

1 - Solutions traditionnelles
Premièrement, au vu du thème et des enjeux de la fausse annonce d’un gain, cette situation
aurait pu être régie par le régime contractuelle des contrats de jeu. En effet, en ce qui concerne la
question des jeux d’argent et des loteries, un accord synallagmatique, c’est à dire un contrat qui
comporte des obligations pour les deux parties est créé, comme le dispose l’article 1108 du Code
civil « lorsque les parties acceptent de faire dépendre les effets du contrat, quant aux avantages et
aux pertes qui en résulteront, d'un événement incertain », le contrat est alors dit « aléatoire ». De
plus, dans le cadre de la fausse annonce de gain, l’approche qui était majoritairement adoptée en
justice par les consommateurs qui ne s’étaient pas vu accordé leur gain, était la mise en cause de la
responsabilité civile pour faute de l’auteur de l’annonce. En effet, les consommateurs qui n’avaient
pas reçu un gain promis, affirmaient qu’ils avaient été victime d’un préjudice causé par la faute de
l’annonceur et qu’au titre de la responsabilité pour faute exposée à l’article 1240 disposant que
« tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel
il est arrivé à le réparer », ils avaient droit à indemnisation et réparation de leur dommage.

Cependant il peut être fait la critique que ces solutions traditionnelles n’étaient pas assez
adaptée à la situation spéciale de la fausse annonce des gains.
2 - Des solutions inadéquates
Bien que la fausse annonce de gain se trouve dans le même thème que les contrats de jeu, ce
fait n’est pas suffisant pour régir une situation qui est en somme bien différente. En effet, le jeu peut
se définir comme le dit Pierre-Yves Gautier dans son ouvrage, Passions et raison du droit en
matière de jeux d’argent, publié en 2011, comme la « mise effectuée par un parieur en vue d’obtenir
un gain, dépendant du hasard ou de l’habileté d’autrui, qui lui sera ou non versé par l’organisateur,
ou son adversaire, selon les résultats de l’aléa ». Cependant, dans notre situation, il n’a pas été fait
mention d’un quelconque aléa, d’un « événement à venir qu’on ne maîtrise pas, qui procède pour
une part du hasard », l’annonceur affirme volontairement à un individu qu’il a gagné un gain sans
qu’il ai du participé à un événement et sans qu’il est a participé à un événement dans l’avenir. Ainsi,
comment pourrait être qualifié cette situation de jeu alors qu’aucun individu n’a joué et ne s’est mis
d’accord sur des conditions d’un contrat inexistant. Ainsi, la fausse annonce de gain ne pouvait être
régie par le régime du contrat des jeux étant donné qu’il n’y a pas de jeu, ce qui a poussé les
justiciables insatisfaits à engager la responsabilité pour faute de l’annonceur. Cependant, bien que
l’article 1240 précité ai un caractère universel dans l’application de son principe de réparation, cette
réparation est fonction du préjudice. Ainsi, les justiciables mécontent devaient apporté la preuve
d’un dommage, cependant il n’y a pas de vol ou d’appauvrissement injustifié, ainsi seule la
déception, sentiment morale et subjectif, de ne pouvoir accéder au gain devait faire office de
préjudice. Cependant, les juridictions du fond ont du mal à qualifier ce préjudice en raison de son
critère subjectif et de plus le quantum d’indemnisation est souverainement apprécié par les juges.

De part cette inadéquation des solution traditionnelles du législateur à la situation singulière


de la fausse annonce d’un gain, le juge judiciaire a usé de sa force créatrice de norme afin de
proposer un nouveau régime adapté, celui des quasi-contrats.

B - Un fait purement volontaire créateur d’obligation comme caractère élémentaire d’un


quasi-contrat

Le caractère non-contractuel de la situation de la fausse annonce de gain a forcé le juge à


approcher le problème d’une manière différente en passant par le régime des quasi contrat (1), en
affirmant alors l’existence d’un comportement unilatéral créateur d’obligations (2)

1 - La solution prétorienne
Avec l’essor des publicités mensongères ainsi que du nombre de victime, c’est à l’occasion
d’un procès s’ayant tenu jusqu’à la cour judiciaire suprême que le juge judiciaire a apporté une
importante solution. Opposant un justiciable et une entreprise qui lui avait fait parvenir une lettre le
désignant sans aléa et très clairement comme ayant gagné une importante somme d’argent, la Cour
de cassation, en considérant le fait qu’aucune somme n’avait été accordé au final au justiciable
désigné gagnant, a affirmé au titre de l’ancien article 1371 du Code civil, maintenant 1300 que
« l'organisateur d'une loterie qui annonce un gain à une personne dénommée sans mettre en
évidence l'existence d'un aléa s'oblige, par ce fait purement volontaire, à le délivrer ». Ainsi, avec
cette décision publiée au bulletin, en date du 6 septembre 2002, le juge crée un nouveau quasi-
contrat. Cette décision s’inscrit dans une logique de protéger le justiciable face à ces pratiques
commerciales douteuses et décourager les annonceurs de faux gains en rattachant à ce quasi-contrat
des obligations.

Au delà de qualifier la situation de fausse annonce de gain comme un quasi-contrat, il est


important de s’intéresser à l’élément constitutif du quasi contrat que l’on retrouve ici, le fait
purement volontaires ainsi que les effets juridiques qui en découlent, les obligations.

2 - Le comportement unilatéral comme fait juridique source d’obligations


Les quasi-contrat sont constitués de plusieurs éléments dont deux incontournables, le
comportement unilatéral qui donne naissance à des obligations. En effet, l’article 1300 dispose que
les « quasi-contrats sont des faits purement volontaires dont il résulte un engagement », alors la
fausse annonce d’un gain est toute indiquée comme ayant ce caractère. En effet, l’annonce d’un
gain par une personne est le fait juridique attribut du quasi-contrat qui est part la même occasion la
source de l’obligation. Ainsi, ce quasi-contrat d’origine prétorienne affirme l’existence pour
l’annonceur, d’une obligation de donner ce qu’il a affirmé comme étant gagné au désigné, si et
seulement si il n’a pas clairement subordonné son accès à un aléa quelconque. En effet, la
jurisprudence affirme que « l’organisateur d’une loterie qui annonce un gain à une personne
dénommée sans mettre en évidence l’existence d’un aléa s’oblige, par ce fait purement volontaire, à
le délivrer », mettant en évidence alors le fait juridique volontaire et l’obligation qui en découle,
balises du quasi-contrat.

Bien que plusieurs solutions existaient, ces solutions étaient inadéquates ce qui a poussé le
juge à admettre un nouveau quasi-contrat en ce que la fausse annonce de gain répond à ses critères
principaux, le fait juridique volontaire source d’obligations. Cependant, une critique est apportée à
ce nouveau quasi-contrat, en effet il ne répondrait pas totalement aux critères classiques que le
législateur a voulu faire valoir.

II - Fausse annonce d'un gain comme paradigme prétorien du quasi-contrat classique

Bien qu’il ai repris les critères législatifs du quasi-contrat, le juge de la Cour de cassation les
a d’une façon remodelé et adapté à la situation de fausse annonce de gain. Ainsi, même si la marque
du quasi-contrat est clairement visible dans cette déclinaison, le comportement unilatéral cupide
qui est source d’obligation pour son auteur est une nuance au quasi-contrat classique (A), mais reste
une solution fonctionnelle inspirée des quasi-contrat (B)

A - Comportement unilatérale cupide source d’obligation pour son auteur comme nuance au
quasi-contrat classique
Ce nouveau quasi-contrat diffère de celui dont il prend son inspiration de part un
comportement cupide unilatéral source d’obligation pour son auteur (A) et de l’absence de profit
injustifié (2)

1 - Un comportement unilatéral cupide source d’obligation pour son auteur


L’article 1300 du Code civil dispose que les « quasi-contrats sont des faits purement
volontaires dont il résulte un engagement de celui qui en profite sans y avoir droit, et parfois un
engagement de leur auteur envers autrui ». Ainsi, pour qu’un quasi-contrat puisse être créé il est
nécessaire d’avoir un comportement volontaire d’un individu qui ne recherche pas un profit, il doit
être désintéressé, qui en fera profiter un autre sans pour autant que ce dernier en est le droit, ce qui
fera naitre alors une obligation pour lui de reverser ce que il lui a été donné sans droit à celui qui l’a
perdu. Cependant, dans notre situation de fausse annonce de gain, la jurisprudence a affirmé que le
comportement volontaire, celui de l’annonceur, ne créait pas d’obligation pour celui qui était
désigné comme garant mais bien l’inverse. En effet, celui qui se voit être le débiteur d’une
obligation n’est autre que l’auteur de l’annonce qui est alors sa propre source d’effet juridique. De
plus, dans les cas de fausse annonce de gain, il a été démontré que l’intérêt des auteurs était de faire
la promotion d’un produit, ainsi les auteurs étaient intéressés par un attrait du profit. C’est en partie
de part cette logique que la fausse annonce de gain diffère des critères classiques du quasi-contrat,
toujours en s’en inspirant, elle ne fait pas de l’auteur du fait juridique, le créancier d’une obligation,
à l’inverse de la conception classique. De plus, le caractère intéressé de l’annonce rompt de la
même façon avec la conception classique du fait juridique normalement licite.

Au delà de ce critère d’obligation inversée, un autre attribut reste absent dans ce nouveau
quasi-contrat, le profit injustifié

2 - Absence du profit injustifié


Le quasi-contrat, selon la conception du législateur dépend d’une chose essentielle en plus
du comportement volontaire, une personne « qui en profite sans y avoir droit ». En effet, le quasi-
contrat a une fonction principale, donner à celui qui s’est appauvri au profit d’un autre, le droit de
récupérer sa perte et cela en obligeant celui qui s’est enrichi à verser ce qu’il doit. Cependant, dans
notre cas, l’annonceur affirme seulement à un individu désigné qu’il a gagné un gain alors qu’il ne
recevra jamais ce dernier. Aussi, il n’y a pas d’aléa, aucune somme d’argent n’est versée par
l’individu désigné gagnant ou cela résulterait en une simple escroquerie, important délit, donc
aucune personne ne s’enrichit ou ne s’appauvrie injustement, puisqu’aucun transfert a été effectué.
C’est ainsi que le critère du profit injustifié fait ici défaut à la conception classique du quasi-contrat,
confortant alors l’idée que la fausse annonce de gain n’est pas en réalité un véritable quasi-contrat.
En effet, bien que l’empreinte soit évidente, le juge n’a que partiellement respecté le schéma
classique du quasi-contrat. Enfin, on peut tout de même soutenir le fait que la fausse annonce de
gain respecte dans son application, le principe classique d’un quasi-contrat, qui est de faire
appliquer des obligations prenant leurs sources de comportement volontaire dans un cadre non-
contractuelle.

B - Une solution fonctionnelle respectant les quasi-contrat

Bien qu’elle puisse être critiquée la solution prétorienne a été affirmée (1) et rend compte de
la volonté du législateur d’avoir une grande flexibilité concernant ces situations.(2)

1 - Une solution fonctionnelle


La finalité des quasi-contrats est de pouvoir dans une situation non-contractuelle, selon
Aurélien Bamdé, « restaurer un équilibre patrimonial injustement rompu ». Bien que la fausse
annonce d’un gain ne comprenne pas un déséquilibre patrimonial, il est fait illusion à une personne
qu’elle a gagné un gain. Alors, même si ce préjudice n’est que moral, ce nouveau quasi-contrat va
permettre à d’indemniser la victime de la pratique commerciale douteuse en obligeant l’annonceur à
indemniser le désigné de la somme ou du gain qu’il lui avait promis mais n’aurait jamais donné.
Cette punition permet donc d’attribuer au désigné ce qu’il avait pensé avoir gagné de droit tout en
combattant les pratiques commerciales douteuses et dissuadant ceux qui auraient la volonté
d’effectuer ce genre de pratique. De plus, bien que la solution est changé à travers la fin du 20ème
siècle, la jurisprudence semble s’être satisfaite de ce quasi-contrat comme nous le confirme l’arrêt
de la Cour de cassation en date du 30 octobre 2013 où le juge a repris la formule qu’il avait utilisé
plus de 10 ans plus tôt en rajoutant que pour être qualifié de quasi-contrat de fausse annonce de gain
l’absence d’aléa doit être clair dès la première lecture dès l’annonce du gain.

Enfin, cette solution a été trouvé dans la flexibilité laissé par le législateur et laisse penser
aux différents quasi-contrats qui pourraient exister durant les prochaines années

2 - Une solution illustrant la flexibilité du législateur


La fausse annonce de gain et sa qualification en quasi-contrat met en évidence la flexibilité
du législateur face aux nouvelles formes de tromperie qui peuvent apparaitre dans la société. En
effet, le législateur ne pouvait prévoir toutes les situations dans les quelles des quasi-contrat
pourraient être nécessaire, il a donc laissé au juge la possibilité d’en créer en établissant une
définition générale à laquelle il doit se conformer. La fausse annonce de gain en est l’illustration, et
les nouvelles formes de tromperies établies avec l’évolution d’internet notamment, laisse entrevoir
la possibilité de création d’autres quasi-contrats.

Vous aimerez peut-être aussi