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Titre 7 : Les contrats aléatoires (jeux d’argent, viagers etc)

Les contrats aléatoires font l’objet d’une histoire compliquée. Ils sont prévus dès 1804 par les
rédacteurs du Cciv et sont même prévus par deux art. diff : l’art. 1104 et 1964 ancien.
Mais en 1804, ils sont alors très limités du fait du grande méfiance envers l’aléa.
La réforme de 2016 a modifié l’art. 1104 qui est désormais l’art. 1108 al. 2 qui donne la déf°
du contrat aléatoire. Ttefois, même encore ajd, il n’existe aucune liste exhaustive des contrats
aléatoires, ni même aucune déf° de ce qu’est un évènement incertain.
NB : L’avant-projet de réforme répond à ses lacunes.
Par pcp, le contrat aléatoire s’oppose au contrat commutatif défini comme le contrat par
lequel chacune des parties s’engage à procurer à l’autre un avantage équivalent à celui qu’elle
reçoit.
Contrat commutatif comme aléatoire sont par pcp des contrats à titre onéreux, le critère de
distinction se trouvant dans la contrepartie. Dans le contrat commutatif, les parties
connaissent dès la ccl° du contrat l’étendue de leurs prestations, tandis que dans le contrat
aléatoire, il existe un évènement incertain qui influe sur les avantages et les pertes.
Certains contrats sont aléatoires par nature, notamment le jeu, le pari, ou le contrat
d’assurance. Dans ce dernier par exemple, l’assurance prend à sa charge un risque dont la
réalisation est envisagée par les parties et dont l’assuré n’entend pas supporter seul
l’incidence. Le contrat est aléatoire précisément parce-qu’il est destiné à couvrir un risque
dont la réalisation est incertaine.
Mais il existe aussi des contrats aléatoires dans lesquels l’évènement est en lui-même certain
mais dont la date est inconnue. Ttefois, il est aussi possible de concevoir des contrats qui
peuvent être commutatifs mais qui deviennent aléatoires lorsqu’un aléa est intégré dans le
champ contractuel.
Certains auteurs proposent une théorie générale du contrat aléatoire, notamment F. Terré dont
on peut identifier qlq lignes :
-Dans le contrat aléatoire, il existe tjrs un aléa. Le fait qu’il n’y ait pas d’aléa rend nul le
contrat aléatoire.
-L’aléa chasse l’erreur, càd qu’un contractant ne peut pas remettre en cause un contrat
aléatoire en faisant valoir que le risque qu’il a choisi d’assumer lui a causé des pertes. Par
exemple, si une personne achète une œuvre d’art en sachant que son authenticité est douteuse
ne pourra obtenir la nullité s’il s’avère que c’est un faux puisqu’elle a accepté l’aléa (arrêt
Fragonard du 24 mars 1987). Cette solution est ajd consacrée par l’art. 1133 al. 3 du Cciv.
En réalité il existe trois principaux contrats aléatoires :

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Chap. 1 : La rente viagère
Le contrat de rente viagère (ou viager) est un contrat aléatoire fondée sur l’espérance de vie.
Par ce contrat, une personne qu’on appelle le débirentier s’engage à verser périodiquement,
le crédirentier, des sommes qu’on appelle des arrérages pdt toute la vie de celle-ci ou d’un
tiers.
Par pcp c’est un contrat onéreux mais il peut aussi ê à titre gratuit, mais dans ce cas, c’est une
libéralité.
Le crédirentier offre la pté d’un bien immobilier ou mobilier contre le versement périodique
d’une somme d’argent qui lui constituent des revenus réguliers. On parle alors de vente en
viager puisque c’est un contrat de vente dans lequel il existe un aléa qui détermine
directement et substantiellement la contrepartie de l’acheteur.
A première vue, le viager peut paraitre immorale mais elle est tolérée du fait de sa fonction
puisqu’elle permet d’apporter un complément de revenu qui peut ê nécessaire pour une pers
d’une certain âge à la retraite, et c’est cette fonction qui permet de vaincre les réticences vis-à-
vis de cette opération qui pourrait susciter un votum mortis (vœu de mort). Et donc pour éviter
ça, la rente viagère est donc encadrée par des calculs éco fondés sur des données objectives.
La rente viagère se distingue d’une autre pratique fréquente mais qui n’est pas codifiée : le
bail à nourriture qui vise à nourrir et loger une personne pendant un certain temps.
La différence avec le viager porte à la fois sur la durée et l’importance des besoins vitaux du
bénéficiaire qui peuvent varier.
Section 1. La formation de la rente viagère
§1. Les conditions de fond
A) Les conditions relatives aux parties
La rente viagère est soumise au drt commun en ce qui concerne la capacité des parties et les
vices du consentement. Lorsqu’il s’agit d’un contrat à titre onéreux, il s’analyse en un acte de
dispo° qui requière donc la pté des biens. Et si le contrat porte sur une vente, les mêmes
interdictions propres à certains acquéreurs sont valables. Et l’art. 1971 précise aussi qu’un
viager peut ê constituer soit sur la tête de celui qui en fourni le prix soit sur la tête d’un tiers
qui n’a aucun droit d’en jouir.
Et aussi, par appli° du drt commun, la nullité du viager peut avoir lieu en cas d’altération des
facultés mentales de l’intéressé. Le crédirentier ne saurait donc être victime d’insanités
d’esprit au moment de l’acte.
NB : Si la rente est constituée à titre gratuit, c’est le régime de la donation entre vifs qui
s’applique si bien que le débirentier doit ê capable de consentir une libéralité, et le débirentier
capable de la recevoir.
B) L’aléa

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C’est l’essence du viager puisqu’il s’agit de la chance d’un gain ou du risque d’une perte. Le
viager n’est donc pas valable s’il n’y a pas de certitude quant à la durée de vie de la personne
sur laquelle repose la vente. Donc il y aura nullité du contrat si la rente est créée sur la tête
d’une pers déjà morte au jour du contrat ou si elle est décédée dans les 20 jours de la date du
contrat d’une maladie dont elle était déjà atteinte au moment de la ccl° du contrat.
Toute une jp existe pour savoir ce qui doit ê considéré comme un décès consécutif d’une
maladie : par exemple, une opération chirurgicale qui a mal tourné est considérée comme une
csq de la maladie si elle était indispensable au malade.
Et ce délai de 20 jours coure à compter de la rencontre des consentements. Par exemple, en
cas de promesse synallagmatique, la date à retenir est celle de la promesse et non de la ccl°
définitive.
Et il existe aussi tte une jp qui étend la nullité à tous les cas où le débirentier connaissait
l’imminence du décès, en considérant que dans ce cas, il n’y a pas de réel aléa, même si la
mort a lieu après 20 jours. Cette jp est rendue au visa de l’art. 1131 ancien (absence de cause).
Ajd c’est l’art. 1128 (défaut de contenu du contrat).
C) Le bien concerné par le contrat
La rente viagère comporte svt comme contrepartie, le transfert de pté d’un bien qui est tjrs
immobilier en pratique, et il peut s’agir de n’importe quel bien tant que le crédirentier en est
bien le proprio, pour pouv en transférer sa pté.
Et le crédirentier a la possibilité de se réserver l’usage et l’habitation du bien (l’usus) sans
pouvoir ttefois le louer.
NB : Il est aussi possible d’insérer une clause particulière pour prévoir l’hypo où le
débirentier serait contraint de quitter son logement pour des raisons de santé en autorisant
alors exceptionnellement la location.
Le crédirentier peut aussi se réserver l’usufruit du bien (usus et fructus) ce qui peut permettre
au crédirentier de donner à bail son logement.
D) Le prix
Tout le pcp du viager et que le taux de la rente est déterminé dès la ccl° mais pas sa durée. Les
parties peuvent fixer ce taux comme elles veulent (art. 1976), mais il faut que le débirentier
encoure un véritable risque financier. Il doit encourir le risque de payer le bien plus cher que
sa valeur.
Donc le taux de la rente ne doit pas ê inférieur aux revenus que procurerait le bien s’il était
conservé par le crédirentier. Il peut par exemple s’agira de la valeur locative du bien.
En pratique, le taux va dépendre de savoir si la chose est grevée ou non de l’usus ou de
l’usufruit en sachant que le prix sera plus élevé pour un viager libre que s’il est occupé.
De plus, al rente doit aussi ê déterminée en fonction de l’espérance de vie de la pers sur la tête
de laquelle elle est constituée. C’est pk il existe des tables de mortalité qui permettent de
calculer l’espérance de vie d’une pers et donc la rente, et à partir de ces tables sont calculés
des coefficients diviseurs qui permettent de calculer le prix chaque mois.

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Le pcp du calcul de la rente est que si le vendeur décède au terme de l’espérance moyenne de
vie, l’acheteur aura payé le prix normal du logement. Par contre, si le vendeur vit plus lgtps, il
paiera plus que le prix (et ce sera une mauvaise affaire). Et si le vendeur décède plus tard que
son espérance de vie, l’acheteur paiera alors moins que la valeur du bien.
Et à défaut, ou si les juges considèrent que le taux de la rente est trop faible, le contrat sera
requalifié en donation s’il y a une intention libérale, ou annulé.
Aussi, lorsque la rente est constituée en vertu d’une conv°, son montant ne peut pas ê modifié.
Mais il est possible d’insérer une clause d’indexation càd que les parties peuvent faire évoluer
la rente sur un indice (par exemple : l’inflation) tous les ans. Et une révision légale est aussi
possible dep une loi du 25 mars 1949 même si elle est très rarement mise en œuvre.
Une clause de rachat peut aussi ê instituée, càd que le débirentier pourra mettre un terme au
versement de la rente à condition de verser une somme suffisante pour servir au crédirentier,
une rente d’un montant égal à celui qui était dû.
Et en plus de la rente, les parties peuvent aussi convenir du versement initial d’une somme
d’argent qu’on appelle le bouquet qui est un petit capital versé à la signature du contrat (très
fréquent dans la vente d’immeubles en viager) entre 20 et 30% du prix du bien. Et son
montant sera déduit dans le calcul de la rente.
Par ailleurs, il est admis que la vente d’un immeuble en viager ne peut pas faire d’une
rescision pour lésion (chambre civ, 31 déc. 1855).
Enfin, la vente d’un bien en viager fait à un présomptif héritier (personne présumée ê
héritière) est présumée gratuite, et cette présomption est irréfragable. Cette présomption se
justifie pour deux raisons :
-Parce-que le lien affectif pourrait entrainer le fait que la rente ne soit pas versée en pratique.
-Parce-qu’il y a le risque que lors du décès, les rentes passent du patrimoine du crédirentier au
patrimoine du débirentier.
§2. Les conditions de forme
Si le contrat est à titre onéreux, la rente a le caractère du vente pouvant ê faite par acte notarié
ou sous seing privé sauf s’il existe des exigences particulières comme pour la vente
immobilière pour laquelle il doit s’agir d’un acte notarié.
Et si la rente est à titre gratuit, elle doit rép aux cond° de forme des donations entre vifs, et
donc faire l’objet d’un acte authentique.
Aussi, la rente peut ê constituée au profit d’un tiers même si le prix est payé par le débirentier.
Ex : des parents souhaitant garantir des ressources à un enfant peuvent vendre leur immeuble
à un tiers en chargeant l’acquéreur de verser en leur nom une rente viagère à cet enfant
jusqu’à la fin de sa vie. Dans ce cas, le droit ne l’envisage pas comme une libéralité mais
comme une rente viagère classique qui obéit aux cond° de la rente à titre onéreux.
Et il est aussi possible de convenir d’une rente viagère au profit de plusieurs (ex : un couple),
et dans ce cas, elle ne s’éteint qu’au décès du dernier mourant (ex : le conjoint survivant). La
seule cond° c’est la pers sur laquelle la tête de laquelle la rente est constituée doit ê désignée

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dans le contrat. Donc, le contrat sera nul s’il y a une clause dans le contrat qui permet au
crédirentier de modifier le nom de cette pers.

Section 2. Les effets de la rente viagère


§1. Le transfert de pté
Lorsque la rente a pour objet un transfert de pté, il obéit aux règles de la vente càd que le
transfert se fait solo consensu (donc avant la mort de la pers). Donc sauf clause contraire, le
débirentier dispose des pouv du proprio sur le bien dès la ccl° du contrat puisque le bien est
sorti du patrimoine du débirentier. Par csqt, la rente viagère constitue d’ailleurs un mode licite
de contournement de la réserve héréditaire puisque le bien n’est plus dans le patrimoine de la
personne à sa mort.
C’est ce qui explique que le crédirentier a intérêt à se réserver la jouissance de la chose par un
simple droit d’usage ou par l’usufruit.
Quant au débirentier, a minima, il a le pouv de disposer de la chose si bien qu’il peut décider
de vendre le bien. Mais cette vente ne met pas fin à la rente dont il restera tenu vis-à-vis du
crédirentier, et si ce dernier s’était réservé un droit d’usage de la chose, il est alors transféré au
nouv proprio (càd que le nouv proprio devra laisser le crédirentier occuper le bien).
§2. Les obligations des parties
A) les obligations du crédirentier
Par pcp, s’il s’agit d’un contrat à titre gratuit et donc une libéralité, le crédirentier n’a aucune
oblig°. Par contre, s’il est à titre onéreux et que le crédirentier concède le transfert de la pté
d’un bien, il est tenu au même obligation qu’un vendeur càd qu’il doit une délivrance
conforme du bien et aux diff oblig° de garanties. Et le crédirentier peut aussi devoir fournir au
débirentier de manière régulière, un certificat de vie pour pouv toucher la rente puisque l’art.
1983 du Cciv dispose que le crédirentier ne peut réclamer les arrérages qu’en justifiant de son
existence, ou celle de la pers sur la tête de laquelle elle a été constituée. Mais en pratique les
parties y dérogent svt par des clauses.
B) Les obligations du débirentier
Sa principale oblig° est de verser la rente suivant le rythme et au lieu prévu par le contrat.
NB : La rente peut être trimestrielle, mensuelle ou annuelle.
Et par appli° du droit commun, la vente est portable, et elle doit ê versée toute la vie de la
pers, et en cas de décès, les arrérages échus mais non versés sont tjrs dus au héritiers.
Mais par exception, il est possible de mettre en place une rente viagère temporaire où les
paiements cessent même si la pers n’est pas décédée. Mais elle n’est possible que si le

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débirentier supporte un risque financier réel càd que le versement jusqu’à la date buttoir doit
excéder la valeur du bien. Et en cas d’inexécution de l’obligation de verser la rente, aucune
action résolutoire n’est possible contrairement au droit commun (art. 1978). Donc le contrat
ne peut jamais ê résolu, càd que le viager est irréversible. Mais le crédirentier n’est pas
démuni. Il peut notamment saisir et faire vendre les biens de son débiteur pour payer les
arrérages.
Mais l’art. 1978 n’est pas d’ordre public, une clause résolutoire peut exister du moment où
elle est rédigée en terme précis et que l’événement ne dépende pas du bon vouloir du
créancier, et sa mise en œuvre suppose une mise en demeure. Et la mise en œuvre qui peut ê
jud ou de plein droit.
Et si la clause est activée, la résolution produit un effet radical càd que le crédirentier retrouve
la pté de son bien et théoriquement il devrait rendre les arrérages versés, mais en pratique, on
considère qu’ils sont conservés à titre indemnitaire.
Chap. 2 : La tontine
La clause d’accroissement ou de tontine est celle par laquelle deux ou plusieurs personnes
achetant en commun un bien, stipulent que l’acquisition sera faite pour le compte du survivant
d’entre elles, et considéré alors comme ayant tjrs été le seul proprio du bien dep le jour de
l’acquisition du bien, le ou les prémourants n’étant censés ne jamais avoir eu de droit sur le
bien.
La tontine peut s’entendre comme un acte de protection du survivant voulu par les autres
parties. Il s’agit donc bien d’un contrat aléatoire puisqu’on ignore qui sera le dernier
survivant.
Ce contrat ne fait pour l’instant l’objet d’aucune dispo° dans le Cciv, mais l’avant-projet de
réforme se propose de le consacrer, et il est également très fréquent en pratique, notamment
dans les couples.
La tontine était historiquement utilisée par les congrégations religieuses afin de garder la pté
de leur bien ce qui permettait à tous les membres d’une congrégation, d’être certains que le
bien demeurerait la pté de la congrégation.
C’est le banquier Lorenzo Tonti qui a donné son nom à la tontine en conseillant ce mécanisme
au cardinal Richelieu pour le rachat de l’hôtel de ville de Paris en 1653.
C’est dans les années 70, les acquisitions avec clause de tontine se sont dvp, notamment
utilisées par les frères et sœurs et concubins vivants sous le même toit, ou encore les époux,
notamment ceux soumis à un régime matrimonial séparatiste. En effet, la tontine permet de
faire échapper le bien aux règles de succession.
Et même si la tontine est très majoritairement présente dans les contrats de vente, elle peut
être placée dans d’autres contrats comme celui d’assurance vie ou le contrat de prêt.
Et pour désigner plus spécifiquement la tontine portant sur l’achat d’un immeuble, on parle
svt de tontine immobilière.

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Nb : Il existe d’autres formes de tontine, notamment la tontine financière qui consiste à
mutualiser une épargne pour le dernier survivant, mais cette modalité est bcp moins répandue
en France.
Section 1. Les conditions de formation de la tontine
Un acte d’acquisition signé par plusieurs pers peut contenir une clause selon laquelle le 1 er
mourant sera considéré comme n’ayant jamais eu un drt de pté sur le bien acquis, ce droit
étant censé avoir reposé uniquement sur la tête du dernier survivant dès le jour de
l’acquisition.
Cette clause pourrait sembler tomber sous le coup de la prohibition des pactes sur successions
futures puisqu’elle anticipe la mort d’autrui. Mais ajd, la jp l’admet facilement compte tenu
du fait qu’il n’y a pas de transmission par décès du fait de la fiction de la rétroactivité.
Mais pour fonctionner, la clause de tontine repose sur la rétroactivité d’une double cond° :
Il faut qu’il y ait une cond° suspensive de survie de chacun des acquéreurs, et une cond°
résolutoire du décès de chacun d’eux. Donc le pcp est que les coacquéreurs du bien en sont
proprio tant qu’ils survivent. Mais quand ils décèdent, le contrat est résolu les concernant, il
ne se maintient que pour ceux qui survivent : c’est la cond° suspensive.

Mais pour que la clause soit valable deux cond° sont requises :
-Il faut que le contrat soit à titre onéreux sinon il sera requalifié en donation. Et la jp a
tendance à le requalifier ainsi lorsque le financement est très déséquilibré.
-Et qu’il existe un réel aléa, et afin d’assurer ce caractère aléatoire de l’opération il
faut que les acquéreurs participent de manière égalitaire au financement de l’opération. Un
déséquilibre est possible mais que s’il s’explique objectivement et qu’il ne remet pas en cause
l’aléa. Ex : Si le plus jeune des acquéreurs verse davantage, cela s’explique par le fait qu’il a
une meilleure espérance de vie et qu’il a donc plus de chance de jouir de la totalité du bien.
NB : Le pacte de tontine impose l’existence d’un aléa d’égale importance entre les acquéreurs
quant à l’espérance de vie. Une diff d’âge est possible, mais elle ne doit pas être trop
importante, ou l’état de santé d’une partie ne soit pas trop délabré.
Section 2. Les effets de la clause de tontine
§1. La situation avant le premier décès
Vis-à-vis du vendeur, les acquéreurs sont des coacquéreurs le plus svt solidaires. Et
habituellement, dans les clauses, on dit qu’ils sont acquéreurs solidaires pour le compte du
survivant d’eux.
Et il est également précisé dans le contrat que chacun des acquéreurs à la pleine pté mais la
jouissance du bien se fera en commun tant qu’ils vivent.
Et comme un seul des contractants est réputé acquérir dès l’origine le bien, il n’y a pas
d’indivision, mais seulement plusieurs titulaires du drt de pté. Il s’agit donc de droits de pté

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concurrents sans qu’il n’y ait d’indivision, bien que certains auteurs évoquent une indivision
en jouissance par le fait que les coacquéreurs doivent partager le droit de jouissance.
Et puisque seul l’accord commun de tous les acquéreurs peut dénouer la situation, ils sont pris
au piège de leur initiative et ne peuvent donc pas demander le partage en cas de mésentente.
Mais en réalité, la tontine n’emporte pas l’interdiction pour les acquéreurs de céder leur droit,
mais le tiers acquéreur conclu lui-même un contrat aléatoire puisque si son vendeur
prédécède, il ne profitera de rien. Mais à la suite de l’insertion d’une clause de tontine, les
signataires ajoutent svt une clause d’inaliénabilité pour interdire ce type de revente, de
manière à éviter l’immixtion d’une pers étrangère. Dans ce cas, il est alors impossible de ce
céder un droit. Et la jp considère que cette clause est licite puisqu’il y a un intérêt légitime à
préserver la tontine.
Par ailleurs, tout acte de dispo° suppose une entente entre les intéressés puisque seule la vol
commune pourra permettre la vente de l’immeuble à un tiers qui en aura la pté, et de manière
gé, seule la vol commune peut mettre fin à la tontine puisqu’il faut que chacun des
coacquéreurs renonce à la double cond° résolutoire et suspensive présente dans la clause.
Ttefois, les parties peuvent prévoir des causes de rupture anticipées ou de permettre à un des
coacquéreurs de se défaire de ce lien, moyennant par ex une somme d’argent.

§2. La situation après le premier décès


Par pcp, le 1er décès fait que chacun des tontiniers devient proprio par la double cond°
rétroactive en effaçant totalement la pté de celui qui est décédé. Et à chaque disparition de
l’un des membres de la tontine, la pté du décédé est répartie entre tous les survivants et le
dernier survivant devient proprio du bien qlq soit la cause du décès, même si celle-ci n’est pas
naturelle. C’est une exception au drt commun, notamment de l’art. 1304, puisque la Cass
considère qu’il n’y a pas de rapport débiteur-créancier.
NB : cette solution est toutefois modifiée par l’avant-projet.
Quant aux héritiers du prémourant, ils ne peuvent revendiquer aucun drt sur le bien acquis en
tontine puisque le prémourant n’est plus proprio. Les csq sont protectrices pour le survivant
mais peuvent ê inéquitables aux enfants du prémourants puisque cette règle permet de
contourner la réserve héréditaire. Mais elle est légale puisque c’est une csq de la vol du
tontinier de souscrire un contrat aléatoire.
Chap. 3 : Les jeux et paris
De prime abord, on pourrait penser que le droit n’a rien à voir avec le jeu qui comporte certes
des règles mais pas de nature jique. Pourtant, le jeu n’est pas à côté de la sté, l’activité ludique
étant même inhérente à l’activité humaine puisqu’elle a été pratiquée dans toutes les
civilisations.

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De ce fait, le jeu entraine d’importantes incidences en termes financiers, et l’intervention du
juge est parfois rendue nécessaire, voire celle du législateur pour éviter certains
débordements.
Pourtant, les jeux d’argent et de hasard demeurent appréhender par le droit de manière
défavorable. L’art. 1965 du Code qui date de 1804 et qui n’a jamais été modifié, interdit toute
action en J pour une dette de jeu ou le paiement d’un pari. L’idée d’une telle règle est que
celui qui se livre à cette activité doit en assumer les csq, il ne saurait ê protégé par la sté.
Et encore ajd, le pcp demeure l’interdiction des jeux d’argent et de hasard (art. L. 320-1 du
Code de la sécurité intérieure), même si le texte précise que certains jeux sont par exception
autorisés.
Derrière ces règles, il faut comprendre que le jeu est assimilé à l’addiction, au vice et à la
ruine de l’individu.
Pourtant, il n’end demeure pas moins que l’industrie du jeu à laquelle l’informatique et
internet ont ouvert de nouv horizons, génèrent un chiffres d’affaires considérables sur lesquels
l’Etat prélève une part non résiduelle.
Des distinctions doivent être opérés :
Il faut distinguer les jeux qui ne mettent pas d’argent en cause pour lesquels il n’existe pas de
dispo° particulière, et les jeux d’argent qui eux font l’objet de dispo° spéciales. Mais cette
distinction n’est pas évidente, à l’image des jeux vidéo free to play.
Plus fondamentalement, il existe une distinction entre les jeux de hasard et le jeux d’habileté
ou de compétence.
Le jeux de hasard peut ê défini comme tout jeu où la chance prédomine sur l’habileté, la ruse,
l’audace, et l’intelligence.
Mais même cette distinction n’est pas évidente, et il y a eu un contentieux en particulier sur le
poker. Après des hésitations jurisprudentielles, la jp considère qu’il s’agit d’un jeu de hasard
(arrêt 30 oct. 2013).
Le législateur a même dû intervenir en précisant que l’interdiction des jeux de hasard
recouvre les jeux dont le fonctionnement repose sur le savoir-faire du joueur.
Quelle définition pour le jeu ?
Il n’existe pas de déf° législative ou jurisprudentielle du jeu. Selon la doctrine, on peut
définir le contrat de jeu comme celui par lequel deux ou plusieurs personnes, se livrant à
une activité de cette nature, impliquant une participation active de chacune, s’engage
envers la gagnante, à lui remettre une somme d’argent ou une autre prestation qui
constitue l’enjeu de la partie.
En ce sens, le jeu se distingue du pari qui peut être entendu comme le contrat par lequel une
pers émet envers une autre, un pronostic relatif à un évènement incertain à la réalisation
duquel il est étranger, moyennant l’engagement du cocontractant de lui payer une somme ou
d’exécuter une prestation si le pronostic se réalise.

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La différence entre le jeu et le pari réside donc dans l’extériorité aux parties du fait qu’il
détermine le gain ou la perte. Le terme « jeu d’argent et de hasard » regroupe ces deux
catégories même si il est relativement imprécise.
Par pcp, les jeux et paris sont des contrats aléatoires, l’aléa résidant dans la chose du gain qui
constitue l’enjeu du jeu et le risque de la perte de la mise. Le jeu comme le pari sont des
contrats dans lesquels le hasard influence fortement l’opération même si les parties peuvent
d’une certaine manière ê actrices. Mais il faut de même qu’il y ait un enjeu financier, avec une
chance de gain et un risque de perte. Sont donc exclus les jeux qui n’ont pas d’autres objets
que le divertissement ainsi que les concours publicitaires qui se font sans risque.
Il existe ajd un encadrement très important des jeux et paris sur le plan civil et pénal. Mais
depuis qlq années, la tendance est plutôt celle de la libéralisation avec par exemple,
l’ouverture du marché des paris sur les compétitions sportives qui n’est plus le monopole de la
française des jeux.
Section 1. Le principe de la prohibition des jeux d’argent
Les jeux d’argent font l’objet d’un pcp d’interdiction sanctionnée administrativement et
pénalement, ainsi que des csq civiles. Aux termes de l’art. 1965, aucune action en paiement
n’est possible pour recouvrer une dette de jeu et corrélativement, l’art. 1967 refuse au perdant
d’un jeu, une action en restitution de ce qu’il aura volontairement misé ou payé.
§1. Le refus de toute action en paiement (art. 1965)
Par pcp, et en droit commun, le Code prévoit l’action en paiement qui peut ê sollicitée par tout
titulaire d’une créance contre celui qui a une dette à son passif. C’est le pendant de
l’obligation de payer qui résulte de certains contrats. Mais de telles dettes peuvent apparaitre
par le jeu puisque le contrat de jeu se défini par le risque d’une perte et l’engagement du
perdant à verser une somme au gagnant. Mais l’art. 1965 (inchangé depuis 1804) prévoit que
la loi n’accorde aucune action pour une dette de jeu ou le paiement d’un pari.

Donc le gagnant d’un jeu ne peut jamais poursuivre le perdant du jeu pour obtenir le
versement de la somme due. Cette interdiction constitue une véritable défense procédurale
prenant la forme d’une fin de non-recevoir. La preuve de cette qualif° de la dette peut ê faite
par tout moyen, même si elle dépasse 1.500 euros, et notamment par témoignage ou par
présomption de fait.
Cette interdiction emporte de nombreuses csq, et la jp a notamment considéré qu’en cas
d’émission d’un chèque sans provision pour le paiement d’une dette de jeu, cette émission
demeure délictuelle mais elle ne peut donner lieu à aucune indemnisation de son bénéficiaire.
Et ces dettes ne peuvent pas non plus faire l’objet d’un compromis valable d’une transaction,
et cette règle est d’ordre public càd qu’il est impossible d’y déroger contractuellement, et les
trib doivent l’invoquer d’office, le perdant ne pouvant pas non plus y renoncer. Et, de plus,
toute promesse de payer la dette de jeu est nulle comme la dette elle-même. Mais cette
exception a quand même des exceptions puisque la prohibition de l’action en paiement ne
s’applique pas pour les jeux règlementés à la cond° que les organisateurs respectent cette
réglementation.

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Et, cette interdiction vaut également pour le prêt fait à un joueur, càd que le préteur peut se
voir opposer l’art. 1965 s’il est prouvé qu’il savait que les fonds serviraient à alimenter le jeu.
NB : La preuve de la destination des fonds prêtés pourra ressortir du contenu de la
reconnaissance de dette qui stipule qu’elle est pour une dette de jeu.
§2. L’absence de répétition du paiement volontaire
Le paiement volontaire d’une dette liée à un jeu ou un pari ne peut faire l’objet d’une
répétition, càd qu’il ne peut pas ê remboursé, même si le payeur regrette son paiement (art.
1967). Et donc, certains auteurs ont considéré que c’était une forme d’obligation naturelle.
Mais cette vision s’accordez mal avec la philo du législateur sur le jeu puisque le but est de
dissuader les joueurs de s’endetter.
Une autre explication + convaincante est de voir un compromis dans cette interdiction entre
drt et moral avec l’idée que s’il est impossible d’aller dev le juge pour contraindre qlq’un à
payer une dette de jeu, le paiement volontaire doit ê respecter.
Mais le Code pose une exception, càd qu’il peut y avoir répétition si il y a eu de la part du
gagnant dol, supercherie, ou escroquerie. Donc le paiement ne sera considéré comme
volontaire que s’il a été réellement libre (art. 1967).
NB : Les termes employés par l’art. étant très larges, ils permettent d’englober toute ruse
utilisée par le gagnant.
Section 2. Le régime des jeux et paris autorisés
Le Cciv prévoit une exception à l’interdiction de l’action en paiement pour un type de jeu, et
d’autre part, certains jeux sont règlementés.
§1. L’exception au refus de l’action en paiement pour les jeux d’adresse et d’ex du corps
Par exception, l’action en paiement est possible pour les jeux d’adresse et d’exercice du
corps (art. 1966). Mais cette liste n’est pas exhaustive si bien qu’on peut y faire rentrer des
sports comme le football, le tennis, la boxe, la pétanque et le billard. Mais l’article ne
s’applique que dans les relations entre les joueurs, càd qu’il ne permet pas un pari sur ces
jeux. Ttefois, cette exception est à nuancer puisque le tribunal peut rejeter la demande
d’action en paiement quand « la somme lui parait excessive ».
§2. Les jeux et paris règlementés
La prohibition de 1804 est ajd très largement atténué puisque de plus en plus de jeux et paris
sont légalisé tout en faisant l’objet d’un encadrement et d’un contrôle étatique.
A) Les casinos
Le dispositif législatif relatif aux casinos résulte d’une loi du 15 juin 1907 qui est désormais
codifié dans le CSI.
Les casinos peuvent ê définis comme des établissements qui, sous qlq nom qu’ils soient
désignés, bénéficient d’une autorisation temporaire accordée, sous certaines cond°, d’ouvrir
au public, des locaux spé, distincts et séparés, où sont pratiques certains jeux de hasard.
L’installation d’un casino est très encadrée :

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-L’autorisation ne peut ê accordée que par le ministre de l’intérieur après un avis du cons
municipal et après une enquête et un cahier des charges précis.
-De plus, les casinos ne peuvent s’installer que ds certaines zones : les stations balnéaires, les
villes thermales, certaines zones climatiques, et celles à forte activité touristique.
Concrètement, l’arrêté d’autorisation va déterminer précisément la nature des jeux, les
horaires d’ouverture et de fermeture ou les mesures de surveillance mises en place, et
l’autorisation peut ê révoquée à tt moment, et l’intégralité du personnel doit aussi ê agréée.
Par pcp, les casinos st ouverts au public mais interdits à certaines pers : les mineurs, les
fonctionnaires et mil en uniforme (à moins que ce soit dans l’exercice de leur fonction), et ttes
les pers interdites de jeux par décision du min de l’intérieur (interdiction pouvant résulter
d’une décision de J ou à l’encontre de pers sous tutelle ou curatelle, ou à la demande des
personnes elles-mêmes).
En pratique, le casino va mettre à dispo° des joueurs, des instruments de jeux, le plus svt sous
la forme de jetons qui représentent une certaine somme qui doit ê payée comptant.
Après certaines hésitations, la jp a admis (par exception à l’art. 1965), qu’il était possible de
poursuivre des joueurs ayant fait un chèque sans provision. Cela s’explique par le fait que le
casino est une activité règlementée et que le chèque est un moyen de paiement usuel. Mais
pour autant, le casino ne peut jamais consentir de prêt.
B) Les loteries
La loterie est un jeu de hasard où les connaissances et la stratégie n’ont aucune place. Il existe
diff types de loteries dont certaines permettent de connaitre le résultat immédiat, notamment
les jeux de grattage.
NB : La loterie se distingue du concours dans lequel il y a, au moins en partie, la mise en
œuvre d’un savoir-faire du joueur.
Et aussi, ne sont visées par la règlementation, que les loteries comptant une mise financière.
Par pcp, les loteries sont prohibées, elles sont autorisées par excpetion et font l’objet d’un
monopole de la FDJ qui est une sté d’éco mixte détenue en majorité par l’Etat.

Mais il existe des exceptions à ce monopole :


-Les loteries destinées à des actes de bienfaisance, à l’encouragement de l’art, ou au
financement d’activités sportives à but non lucrative peuvent ê autorisées sur simple décision
du maire de commune.
-Les lotos traditionnels dans les communes et ayant un but d’animation sociale, à cond° que
les mises soient inférieures à 20 euros et que les lots ne soient pas des sommes d’argent.
-Les loteries à l’occasion de fêtes foraines.
-Les loteries issus des jeux télévisés ou radio à cond° qu’elles soient gratuites (il peut y avoir
des frais de participation mais remboursables sur simple demande).

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Mais quoi qu’il en soit, une loterie doit tjrs indiquer l’aléa qui procède de son pcp. Il y a
notamment eu une importante jp sur les loteries dissimulées qui se présentées faussement
comme des contrats portant sur des gains certains. Dans un arrêt du 18 mars 2003, la Cass a
considéré que si l’aléa n’était pas mis en évidence, l’organisateur s’engage volontairement à
délivrer le lot.
C) Les paris sportifs
Le pari hippique et sportif st des paris collectifs encadrés par le CSI (Code de la sécurité
intérieure, art. L. 322-13).
Classiquement, on distingue deux types de paris :
-Le pari mutuel dans lequel les joueurs gagnants se partagent les sommes engagées réunies
dans une masse commune après déduction des taxes.
-Le pari à côte pour lequel l’organisateur s’engage à verser au joueur, quel que soit le nb de
participants, une somme correspondant à une côte fixée selon la probabilité de survenance de
résultat.
Le pari mutuel hippique est règlementé dep 1891, et la FDJ dispose d’un monopole lorsqu’ils
sont faits de manière physique. Et dep 2010, ils ont été élargis à d’autres sports et acteurs,
mais ce st surtout des paris en ligne.
D) Les jeux sur internet
Sur internet, la difficulté est importante à cause de l’accessibilité en France, de sites basés à
l’étranger. C’est pk la loi du 12 mai 2010 est venue autorisée les jeux et paris sur internet en
les encadrant.
NB : Loi modifiée en 2019.
Cette loi permet à tte pers et par dérogation, d’organiser des paris hippiques et sportifs, ainsi
que des cercles de jeux en ligne. Par contre, les jeux de hasard restent le monopole de la FDJ,
même en ligne. Cpdt, la q° se pose parfois de la qualif° de certains en ligne qui échappent a
priori à cette règlementation, mais dont certaines modalités peuvent poser q°.
C’est notamment le cas des coffres à butin (loot boxes) puisque l’idée est qu’à l’intérieur d’un
jeu, le joueur a la possibilité de dépenser de l’argent réel pour ouvrir des coffres dt le contenu
est aléatoire.
En France, la qualif° de jeux d’argent ne s’applique pas à ces coffres puisque le gain obtenu
ne présente normalement pas de valeur monétaire, d’autant plus que le coût est généralement
très faible. Mais cela ne retire pas les risques liés à ces pratiques, notamment sur un jeune
public.
Le secteur du jeu vidéo pratique bcp d’autorégulation. Il existe notamment un sigle particulier
en cas de présence de loot boxes dans le jeu.
Pour autant, en Belgique et aux Pays-Bas, les loot boxes sont désormais interdits.
Section 3. Les contrats accessoires aux jeux et paris

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Les jeux et paris peuvent ê l’occasion d’autres contrats antérieurs ou postérieurs au jeu, mais
qui ne portent pas directement sur le jeu. Selon la doctrine classique, ces contrats sont nuls.
Capitant disait ainsi que « les contrats passés par les joueurs avec des tiers à l’occasion d’un
jeu ou d’un pari sont nuls pour cause illicite ».
La jp a ainsi annulé ts les contrats tendant à permettre ou faciliter le jeu.
Mais cette position est à relativisée puisque trois contrats sont autorisés sous certaines
conditions :
§1. Le prêt pour jouer
Sur le fondement de l’art. 1965 du Cciv, la jp a annulé les prêts portant sur les jeux même si le
jeu était en lui-même licite. Cette position était fondée sur la cause illicite. Cette interdiction
est tjrs formulée ajd par le CSI (art. 320-17).
Cette interdiction s’applique à tout type de jeu. Ex : Un buraliste ne peut pas faire de crédit à
un joueur pour acheter des tickets de la FDJ. Mais elle ne vaut que si le tiers prêteur a
connaissance de la destination des fonds, et la jp autorise aussi le paiement par chèque et la
carte de crédit si le cadre de jeu est licite, même si elle sanctionne l’usage détourné du chèque,
par ex lorsqu’il y a plusieurs chèques remis en même temps avec dates d’encaissement diff.
§2. Le mandat pour jouer
Il s’agit pour le joueur de se faire représenter en en chargeant une autre pers de parier ou jouer
pour lui. Pdt lgtps, ce contrat était considéré comme nul par la Cass (ex : chambre civ, 3 mars
1875). Mais désormais, le contrat pour jouer est valable si le jeu est illicite, et il peut même
faire l’objet d’une exécution forcée (1ère chambre civ, 10 oct. 1995). Et au plan pén, le refus de
restituer le gain est même constitutif d’un abus de confiance.
§3. L’association pour joueur
L’asso° de plusieurs joueurs permet la mise en commun des intérêts et donc de s’unir pour
accroitre les chances de gain, sans alourdir les mises ind. Et svt, elle est combinée à un
mandat donné à l’un des joueurs pour qu’il joue au nom de tous. En pratique, elle est autorisée
du moment où le jeu l’est aussi. Mais elle peut soulever des difficultés sur le partage du gain,
mais là encore, une exécution forcée est possible, et le délit d’abus de confiance peut ê
incriminé.

Petit point sur l’avant-projet : Pas de réforme majeure sur les contrats aléatoires, mais la
commission regrette de ne pas faire de réforme supplémentaire, elle trouve seulement qu’une
vrai réforme serait trop complexe. Il y a quand même qlq modif° : l’évènement incertain est
défini par le nouvel art. 1965 ; l’interdiction des jeux est confirmée ; qlq art. à droit constants
sont ajoutés sur la rente viagère, notamment l’art. 1974 qui codifie le pcp jurisprudentiel selon
lequel le montant de la rente ne peut ê inf à celui des revenus qui auraient pu ê tirés du bien ;
la tontine ferait désormais l’objet de 3 art. reprenant les solutions jurisprudentielles, à une

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exception près : le bénéficie de la tontine est refusée à celui qui commet une infraction
volontaire à un autre membre du contrat (à celui qui tue l’un des membres du contrat).

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