Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
TP Sapp
TP Sapp
TP Sapp
18 octobre 2017
FacebookLinkedInXGmailEmailPrintFriendlyPartager
Nous poursuivons une série d’articles sur le thème des plaies et de la cicatrisation. Après avoir
abordé, l’anatomie de la peau, il s’agit d’observer les plaies et l’évolution cicatricielle.
S’il fallait donner une définition de la plaie, nous pourrions dire qu’il s’agit d’une « altération de
l’intégrité cutanée ». Une définition académique mais peu fonctionnelle pour réaliser des
transmissions entre les professionnels de santé. Dans un souci d’efficacité, nous pourrions alors dire
que la plaie est une « perte de substance ».
Sommaire
Le lit de la plaie
La peau périlésionnelle
La plaie nécrosée
La plaie fibrineuse
La plaie bourgeonnante
La plaie épidermisée
La plaie sèche
La plaie exsudative
La plaie cavitaire
La plaie infectée
Cicatrisation : description d’une plaie : peau périlésionnelle, lit de la plaie, les berges de la plaie
C’est le lieu même où se situe la perte de substance, une zone de la plaie toute particulière. En effet,
c’est le lieu où se rencontrent deux univers qui ne doivent pas se rencontrer : l’environnement qui
nous entoure, non stérile, et le milieu intérieur qui lui est stérile.
S’il y a une zone de la plaie qui doit mériter toute notre attention, ce sont bien les berges de la plaie.
En effet les berges sont le secret de la cicatrisation. C’est en effet sur les berges que s’implante le
fibroblaste pour cicatriser. C’est donc le lieu stratégique de la cicatrisation.
La peau périlésionnelle
Une plaie peut présenter différents aspects, conditionnant la cicatrisation. Pour prendre en charge
une plaie, deux notions sont essentielles : son stade et son état.
Quatre stades cicatriciels peuvent être identifiés : nécrosé, fibrineux, bourgeonnant, épidermisé
(Figure 1).
La plaie nécrosée
Elle a pour cause une ischémie tissulaire, soit un arrêt de la vascularisation. Hors, nous avons vu
précédemment l’importance de la circulation sanguine pour les tissus et les cellules (cf cicatrisation :
fondamentaux et anatomie de la peau).
La plaie nécrosée se présente sous forme de plaques noirâtres et/ou cartonnées. Ce sont des plaies
qui sont sujettes à s’infecter plus spécifiquement.
La plaie fibrineuse
La plaie fibrineuse est la résultante des processus inflammatoire et exsudatif des plaies. Elle se
présente sous un aspect jaunâtre, en forme de petites plaques filamenteuses.La plaie fibrineuse
bloque les processus de cicatrisation en empêchant les fibroblastes de s’implanter sur le lit de la
plaie.
La plaie bourgeonnante
Elle présente un aspect rouge. Cela traduit la présence d’un tissu en bonne voie de cicatrisation. Cet
aspect de la plaie est le signe d’une bonne vascularisation qui permet la migration et l’implantation
des fibroblastes. A noter que lorsque qu’une plaie survient, elle est toujours dans les débuts de sa
prise en charge au stade bourgeonnant, qui précède celui de l’épidermisation.
Ce stade bourgeonnant est donc un indicateur de bonne cicatrisation. Nous savons ainsi que nous
sommes dans le « bon » usage des pansements lorsque la plaie reste au moins au stade
bourgeonnante ou qu’elle évolue vers l’épidermisation. A l’inverse, si nous prenons en charge une
plaie bourgeonnante et qu’elle évolue vers la fibrine ou vers la nécrose, c’est que nous sommes dans
le mésusage des pansements. En effet, chaque pansement possède des spécifications très précises.
La plaie épidermisée
La plaie épidermisée signe la fin de la cicatrisation. Il faut cependant rester prudent et surveiller son
évolution surtout si la cause de son apparition n’a pas été identifiée.
Cicatrisation : les différents états des plaies
Il est important de savoir qu’une plaie évolue dans le temps en suivant différents états. Il faut donc
bien évaluer l’état du lit de la plaie.
Il existe quatre états bien identifiés : la plaie sèche, la plaie exsudative, la plaie cavitaire et la plaie
infectée.
La plaie sèche
Les plaies sèches sont des plaies dont le lit n’est pas suffisamment humide. Or nos cellules ont
besoins de 70 % d’eau pour fonctionner. Si la plaie est sèche, les fibroblastes présents dans son lit
n’auront pas une activité métabolique suffisante pour permettre la cicatrisation. L’objectif des soins
face à cette situation et de gérer les pansements afin d’apporter suffisamment d’humidité sur la
plaie, afin que les fibroblastes retrouvent une activité métabolique suffisante.
La plaie exsudative
L’exsudat est décrit comme un fluide s’écoulant de la plaie. Sa composition dérive d’un liquide
suintant des vaisseaux, très similaire au plasma sanguin contenant de nombreuses substances (eau,
électrolytes, éléments nutritifs, médiateurs inflammatoire. S’il est admis qu’il contribue à la
cicatrisation, sa quantité ou sa composition peuvent parfois altérer la cicatrisation.
Principe clé de la cicatrisation : le lit de la plaie ne doit pas être trop exsudatif. Le succès de la
cicatrisation consiste à gérer de façon optimale les exsudats. Ainsi si une plaie est trop exsudative, les
fibroblastes devront synthétiser de la matière organique dans un milieu trop humide.
Par conséquent, en présence d’une plaie exsudative, il est nécessaire d’absorber les exsudats.
La plaie cavitaire
Plaie cavitaire
Plaie cavitaire
Une plaie cavitaire est une plaie dont les berges descendent dans le lit de la plaie, formant ainsi une
structure en relief et en profondeur. Il ne faut pas qu’une plaie évolue vers une cavité. En effet toutes
les cavités qui ne sont pas physiologiques provoquent des stases de liquides qui majorent le risque
infectieux. Il est important de savoir qu’il existe une « force de cicatrisation ». Cette force de
cicatrisation permet de refermer la cavité du fond vers la surface du lit de la plaie.
La plaie infectée
C’est une plaie qui se complique et qui engendre d’importants retards de cicatrisation, ce qui peut
avoir des conséquences néfastes sur l’état général de la personne soignée