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FILIERE GEE

HYDRAULIQUE INDUSTRIELLE

ECOULEMENT EN CHARGE

NOTES DE COURS

Pr. M. A. ABOULHASSAN

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I. Généralités
Définition
Ecoulement en charge : écoulement à section pleine. La section intérieure droite de conduite est
entièrement remplie par la veine liquide.
Formes rencontrées : circulaire, rectangulaire, triangulaire...
La forme circulaire est optimale et plus répandue : répartition homogène de la pression à l’intérieur
du tube
Domaines d’application
• Réseaux de distribution d’eau potable
• Pompes et stations de pompage
• Irrigation (sous pression) : irrigation localisée goutte à goutte, irrigation par aspersion
Variables caractéristiques des EC :
- Débit : =( , )
- Vitesse moyenne : =( , )
Types d’écoulements :
- Ecoulements permanents
Eclt. Uniforme (et conservatif) : Q=cte et U=cte
Eclt. Variés :
EGV, EBV (conservatifs) : Q=cte , = ( )
Eclt. Non conservatifs : = , =( )
- Ecoulements non permanents (transitoires)
Eléments dee géométrie pour la section circulaire
Section mouillée :

Périmètre mouillé :

Rayon hydraulique :

Diamètre hydraulique:
D = Diamètre intérieur ; R = Rayon Intérieur

Pression atmosphérique : Correspond au poids de la colonne d’air située au-dessus


au dessus du point étudié.
L’air étant un fluide compressible, la pression atmosphérique varie en fonction de l’altitude. De plus,
comme l’air se comporte comme un gaz parfait, il est aussi sensible aux conditions
conditions climatiques (vent,

2
dépressions, température). La pression de référence sera prise au niveau de la mer et aura pour
valeur :
Patm = 101325 Pa.

.
.

orrespond à la pression réelle ; c’est la pression prise par rapport à un vide


Pression absolue : Correspond
parfait (théorique), en prenant comme référence p = 0 [Pa].

Pression relative ou effective : Pression exprimée par rapport à une autre pression. Pratiquement, la
pression de référence correspond à la pression atmosphérique. Prelative = Pabsolue - Patmosphérique

II.. Calcul des conduites sous pression


Définitions
Hauteur de charge totale : la hauteur
haute de charge totale d’un écoulement est la somme de l’énergie
potentielle, de la pression et de l’énergie cinétique par unité de poids, soit :

Ht : hauteur de charge totale (m),Z : cote du point considéré par rapport à un niveau de référence
(m),P : pression (Pa) ρ : masse volumique du liquide, (kg/m3),g : accélération due
sion au point considéré (Pa),
à la gravité (m/s2),V : vitesse du liquide (m/s).

Hauteur piézométrique d’un écoulement : somme de l’énergie potentielle et de la pression par unité
de poids :

Ligne piézométrique : lieu des points décrits par :

3
(x) indique que les quantités sont des fonctions de la distance mesurée le long de la direction
générale de l’écoulement.
Hauteur de charge

Ligne de charge : lieu des points décrits par la fonction suivante :

En pratique, on travaille le plus souvent avec la ligne piézométrique plutôt qu’avec la ligne d’énergie
pour les raisons suivantes :
La ligne piézométrique a une signification plus matérielle que la ligne d’énergie.
d’énergie
- écoulements à surface libre
libre : ligne piézométrique confondue avec la surface libre de l’eau.
- écoulements en charge : ligne piézométrique représente le niveau qu’atteint l’eau grâce à
sa pression quand elle réussit à se frayer un chemin.
Dans la plupart des applications en hydraulique
hydraulique et en géotechnique, V2/2g est faible. Pour
différentes considérations (abrasion, coup de bélier), on fera la conception des installations de
telle sorte que V = 1m/s.. Ainsi, V2/2g ≈ 0,05m alors que P/ρg≈ quelques dizaines de mètres.
mètres
Dans la plupart des applications la ligne piézométrique et la ligne d’énergie sont parallèles. La
connaissance de l’une induit automatiquement la connaissance de l’autre. C’est le cas d’une
conduite de diamètre constant.

III. Théorème de Bernoulli


Loi de conservation
tion de l’énergie : l’énergie ne peut être ni créée ni anéantie. Elle ne peut être que
transformée d’une forme à une autre.
Le théorème de Bernoulli exprime la conservation d’énergie dans un écoulementpermanent,
écoulement
unidimensionnel, incompressible d’un liquide idéal (sans dissipationd’énergie).
Il s’écrit entre deux sections quelconques d’une ligne de courant
courant sous la forme suivante : H1 = H2

Équation de Bernoulli généralisée


D’une manière générale, les pertes de charge ne peuvent pas être négligées et il faut par conséquent
généraliser l’équation de Bernoulli.
- Désignons par hf la perte de charge par frottement par unité de poids de liquide. L’équation de
Bernoulli corrigée : H1 = H2 + hf

4
- Dans tout système hydraulique, il existe des singularités qui produisent des pertes de charge locales
par turbulence (coudes, vannes, changements de diamètre…). H1 = H2 + hf +Σhs
- La présence de pompes fournit au système une hauteur manométrique HP : HP + H1 = H2 + hf +Σhs
la présence de turbines consomment une hauteur HT : H1 = H2 + hf +Σhs+ HT

L’énergie fournie par la pompe Wp (joules) ou consommée par la turbine,


Energie en joules (newtons-mètres)
! " # # ! " # $%#
ρ : masse volumique du liquide (kg/m3),V : volume du liquide pompé (m3),g : l’accélération due à la
gravité (m/s2),Q : débit de pompage (m3/s),t : la durée de pompage (s).

La Puissance

!
La puissance en watts (joules/seconde)

%#
$
Cas d’une pompe :

Cas d’une turbine : & %#&

IV. Calcul des pertes de charge


Les pertes de charge sont fonction des principales grandeurs caractéristiques suivantes :

1. Pertes de charge linéaires


Se produisent tout au long des canalisations rectilignes pendant l’écoulement régulier du fluide. Elles
sont dues aux frottements du fluide sur la paroi interne de la tuyauterie.

%+
'( )*
1.1. Formule générale

,"
K, n et m : constantes ; L : longueur de la conduite (m) ; D : diamètre de la conduite (m) ; Q : débit
(m3/s)

%
'( . -(*
1.2. Formule de Darcy-Weissbach
,
Lorsqu’on doit travailler avec la vitesse d’écoulement plutôt qu’avec le débit, on peut substituer
V2/2g à 0,0827Q2/D4 et on obtient l’équation traditionnelle de Darcy
*
'( (
, 5
f: coefficient de frottement, dépend de la rugosité relative ε/D et du nombre de Reynolds Re
Coefficient de frottement « f »
De nombreuses formules existent. Elles sont résumées par la formule de Colebrook, qui est
raisonnablement exacte sur l’ensemble des écoulements courants (pour des Reynolds allant de 4000
à 108).

2⁄, .
cas de l’écoulement turbulent
/0 1 5
.( .- 4 .(
Formule générale de Colebrook

Cette formule a l’inconvénient d’être implicite : Nécessité de résolution itérative pour obtenir
lasolution!!!!!

<
Formule approchée avec une erreur de ± 1% par rapport à Colebrook tant que les conditions

10 :
< 5.10@ < AB
=
suivantes sont satisfaites :
< 10C
< 10 >
2
( . 6 1 . 57
, 4

, ,
Nombre de Reynolds

4
D E

D : diamètre de la conduite ; V : vitesse moyenne d’écoulement ; ρ : masse volumique du liquide ; μ :


viscosité dynamique du liquide ; ν : viscosité cinématique du liquide (ν = μ/ρ)

Densité et viscosité cinématique de l’eau


Rugosité absolue ε: hauteur moyenne des aspérités de la surface intérieure de la conduite. Elle
représente l’épaisseur moyenne des aspérités de surface du matériau composant la conduite. on
l’exprime le plus souvent en millimètres.

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Diagramme de Moody

cas de l’écoulement laminaire,


Le coefficient de frottement f ne dépend que du nombre de Reynolds :

(
4
1.3. Formule de Hazen-Williams
Formule valable pour l’eau à une température ordinaire (15°C)

% .
'( . - *F H
G#! , . -

CHW est une constante qui ne dépend ni du débit ni du diamètre. Elle dépend du matériau et du type
de recouvrement utilisé pour la protection intérieure de la conduite. CHW diminue généralement
avec l’âge de la conduite.

7
1.4. Utilisation des abaques
Abaques valables pour un fluide donné, un type de matériau donné et une température donnée.
À l’intersection de deux paramètres sur trois (débit, diamètre ou la vitesse du fluide) on vient lire la
perte de charge linéique.

Canalisations en PE 100 PN16 - PE 80 PN12,5 SDR 11

Vi
te
ss
e Diamètre


bit
3
m
/h

Perte de charge m/Km (‰)

2. Pertes de charge singulières


Dues aux divers accidents et obstacles rencontrés dans les Conduites. Les singularités hydrauliques
sont présentes dans tous les réseaux : coudes, clapets, vannes, chutes, changements de pente ou de
section, entrée ou sortie d’un réservoir, grilles, branchements et bifurcations, regard…etc.
Les singularités sont responsables d’une dissipation d’énergie par turbulence qui affecte
l’écoulement.
%
'I ) . -)
,

V : vitesse moyenne dans la conduite ; D : diamètre de la conduite ; K : constante, dépend du type de


singularité

8
Pertes de charge dans un élargissement

,
'I J F H K
,

Pertes de charge dans un rétrécissement

'I )

Pertes de charge dans une dérivation latérale

Pertes de charge dans les vannes et les robinets


Robinet vanne Vanne papillon

Pertes de charge dans les coudes


Coudes arrondis Coudes à angles vifs

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3. Longueur équivalente
Dans les catalogues, ce sont les longueurs équivalentes, correspondant aux différents accessoires
hydrauliques, qui sont fournies et non les valeurs de K.
Pour simplifier les calculs, on remplace les singularités par des conduites de longueur équivalente Leq
sur laquelle se produirait une perte de charge par frottement égale à la perte de charge singulière.

),
* L
(
%
. -(*$ *$ * M*
, L

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