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ANALYSE DES THEORIES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Pr Ahmadou Lô GUEYE

Enseignant chercheur à l’UFR des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université


Gaston Berger de Saint Louis (Sénégal)

E-mail : losakhir@netcourrier.net

&

Jean Christophe DIATTA

Doctorant Ph. D au Laboratoire de Recherche en Economie de Saint Louis (LARES) rattaché


à l’Ecole Doctorale Sciences de l’Homme et de la Société (ED/SHS) de l’Université Gaston
Berger de Saint Louis (Sénégal)

E-mail : jeanchristophediatta4@gmail.com

Classification JEL : A11, E10, O41.

Résumé

Cette communication est une synthèse des questions de bases soulevées dans l’analyse des
modèles de croissance économique. Cette dernière correspond à une augmentation à long terme
du volume de la production nationale.

En effet, il existe deux types de théories d’analyse de la croissance économique. D’une part, les
théories de la croissance « exogène » soulignent que la croissance est largement expliquée par
un phénomène « exogène » ; le progrès technique qui est un facteur certes fondamental mais
d’origine inconnu. D’autre part, contrairement à cette analyse, les théories de la croissance
« endogène », nées au début des années 80 avec les travaux de P. Romer, R. Lucas et R. Barro,
tentent de fournir des explications différentes mettant l’accent sur le rôle des « externalités »
négligés dans les analyses antérieures, celui de l’innovation technologique passant par la
diversification des produits et également sur le rôle du « capital humain ».

Mots clé : croissance économique, capital physique, capital humain, modèle.

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Introduction

Notre réflexion part de l’idée selon laquelle le monde semble divisé en deux. D’un côté nous
avons les pays développés et de l’autre se situe les pays sous-développés ou les pays en
développement. Des efforts sont consentis en termes de réduction de la pauvreté. Mais force est
de constater que cette évolution varie d’un continent à l’autre. Parmi les pays en développement,
certains voient leur situation s’améliorer à l’instar de certains pays de l’Asie qui connaissent un
développement économique et un enrichissement relatif de ses habitants tandis que d’autres
sont encore dans une extrême pauvreté. En effet, les pays développés sont passés
progressivement, à partir du XVIIIe siècle, d’une économie agraire et artisanale à une économie
dominée par l’industrie grâce à la révolution industrielle caractérisée par une forte croissance
de la production. L’augmentation de cette production est imputable au rôle que joue les facteurs
économiques notamment la demande et le profit, considérés comme les moteurs de la croissance
et l’influence du progrès technique. Depuis Adam Smith et sa richesse des nations, la croissance
économique occupe l’esprit de nombreux économistes. Elle est associée à plusieurs qualificatifs
à savoir illimité, limité, instable… Selon Mokime (2012), les pays présentant les meilleurs
indicateurs de bien-être et de développement sont ceux qui présentent les meilleures
performances en termes de croissance. Puisque l’Etat vise à réaliser le bien-être collectif, les
décideurs de la politique économique se doivent de prendre des mesures favorables à la
croissance économique. La réalisation de la croissance est ainsi un objectif essentiel de la
politique économique qui se définit comme l’ensemble des mesures prises par l’Etat dans le but
d’infléchir le comportement de l’économie dans un sens jugé préférable du point de vue de la
collectivité. L’auteur poursuit que l’étude de la croissance économique est justifiée par la
nécessité de comprendre comment par un ensemble d’actions harmonieuses et concertées, une
nation peut améliorer de manière soutenue, le niveau de vie de sa population ou se libérer de
l’ornière de la pauvreté. Pour cela, une identification des déterminants de la croissance et une
bonne compréhension de leurs interactions devraient permettre de bien concevoir une politique
de développement.

En effet, les niveaux de vie des sociétés occidentales se sont améliorés en continu. Chaque
nouvelle révolution technologique a permis d’augmenter le niveau de revenu par tête après une
période de réallocation. La croissance économique est un fait majeur de ce siècle. Grâce à elle,
les revenus des USA et d’autres pays industriels se sont multipliés en un siècle. Elle est
également à l’origine des disparités considérables autrement dit, le revenu des USA et des pays
occidentaux sont largement supérieurs à celui des pays de l’Afrique subsaharienne.

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Ce qui nous amène à nous poser la question suivante : Quel est l’intérêt des théories de la
croissance économique ?

L’objectif de cette communication est de montrer l’utilité des théories de la croissance


économique concernant l’explication des sources d’évolution de la croissance des pays dans
les taux de croissance de la production ainsi que les évolutions des disparités de revenu entre
pays. Cette communication est scindée en trois parties. Il s’agit d’abord de faire un tour
d’horizon des analyses théoriques et empiriques de la croissance économique, ensuite de
présenter les modèles de croissances « exogène » et « endogène » et enfin d’exposer les
implications de politiques économiques et les limites de ces modèles.

1. Revue de la littérature
1.1.Revue théorique

Dans l’analyse théorique, la croissance économique ne dépendait que des facteurs, capital et
travail. Les auteurs classiques anglais ont posés les premiers jalons d’une théorie de la
croissance. Adam Smith (1776) et David Ricardo (1817) présentent la croissance économique
comme résultant d’une accumulation du capital, autrement dit de la quantité d’instruments
produits à la disposition des travailleurs. Les classiques partagent une vision pessimiste à long
terme à savoir la croissance est destinée à disparaître progressivement et à s’annuler dans un
état stationnaire. Les conclusions de Max (1867) rejoignent celles des classiques. Ainsi, selon
l’auteur, la croissance n’est pas un phénomène durable. Car elle est limitée dans le mode de
production capitaliste en raison de la baisse tendancielle des taux de profit puisque le travail
humain, qui est seul capable de dégager une plus-value, est appelé à diminuer au fur et à mesure
que se développe le machinisme. De plus, Max identifie et analyse le progrès technique comme
un facteur de productivité. Mais celui-ci n’est pas suffisant pour contrecarrer l’épuisement de
la croissance. Les auteurs Harrod et Domar ont prolongé au long terme les analyses de Keynes
en introduisant l’accumulation des facteurs, capital et travail. Ils sont très pessimistes quant à
la possibilité d’une croissance durable et assurant le plein emploi. Ils attribuent cela aux
problèmes de rigidité nominale et de coordination identifiés par Keynes. Pour leur part, les
analystes, particulièrement Solow (1956) et Swan (1956) se sont proposés de mettre en évidence
les déterminants de la croissance économique et de caractériser son comportement dans le long
terme. Il ressort de leur analyse que les principaux déterminants de la croissance économique
sont le progrès technique (qui est exogène), l’accumulation du capital et du travail. Dans le long
terme, compte tenu de l’hypothèse de la décroissance de la productivité marginale des facteurs

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capital et travail, le modèle de Solow établit que seul le progrès technique expliquerait un
rythme soutenu d’accroissement du revenu par habitant. Toutefois, les analyses du rôle du
progrès technique comme source de la croissance économique ont été profondément
renouvelées depuis les années 80. Ainsi, les économistes contemporains tels que Romer (1986),
Lucas (1988), Barro (1990) endogénéisent le progrès technique dans la croissance. Leur analyse
repose sur l’hypothèse que la croissance génère par elle-même le progrès technique autrement
dit le progrès technique est à la fois une cause et une conséquence de la croissance. Afin de
mieux rendre compte du déroulement de la croissance économique, Mankiw-Romer et Weil
(1992) ont essayé d’examiner le modèle de croissance néoclassique de Solow en incluant
l’accumulation en capital humain c’est-à-dire l’évolution de la qualité de main d’œuvre. Leur
étude part de la thèse selon laquelle, l’accumulation du capital physique ne suffit pas pour
expliquer la disparité des performances économiques.

1.2. Revue empirique

Depuis les travaux de Cobb et Douglas (1928), de nombreuses études ont cherché à évaluer la
part de la croissance imputable au capital à partir d’une fonction Cobb-Douglas. En France, une
des principales études portant sur les facteurs de la croissance est, à la suite de celle de Denison
(1967) aux Etats Unis, celle de Carre, Dubois et Malinvaud (1972). Ainsi l’étude de Denison
montre que le capital, comme le travail, joue un rôle faible dans la croissance. Sur la période de
1929-1957, moins de 15% de la croissance américaine est imputable à l’accroissement du
capital alors que le progrès technique, envisagé ici comme un résidu (productivité global des
facteurs), contribue à plus de 50% de la croissance des pays industrialisés. L’étude réalisée par
Carre, Dubois et Malinvaud (1972) met en lumière que, par rapport à un taux de croissance
annuel moyen qui a été de 5% sur la période de 1951-1965, on peut imputer 1,1 point de
pourcentage à l’accroissement du volume de capital. Toutefois, au moment où Solow
considérait le résidu autrement dit le progrès technique comme un facteur exogène, l’apport des
nouvelles théories de la croissance est de l’endogénéiser. Ce facteur résiduel serait en réalité
une conséquence de la croissance elle-même et expliquerait son aspect cumulatif : la croissance
provoque l’accumulation du facteur résiduel qui lui-même suscite la croissance1. L’auteur
poursuit en disant que cette analyse se trouvait déjà chez Schumpeter lorsqu’il affirmait que les
innovations progressives résultent de l’amélioration des innovations précédentes. Selon
Schumpeter, la force motrice du progrès est l’innovation portée par l’entrepreneur muni d’une
idée pour la fabrication de produits nouveaux, l’adoption de procédés et de techniques inédits
pour fabriquer un produit ancien ou quelques autres innovations2.

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Pour Romer, l’accumulation des connaissances est un facteur endogène de croissance. Il
reprend en partie la théorie du « learning by doing » déjà formulé par Arrow (1962) qui
considère que c’est en produisant qu’une entreprise acquiert des expériences et donc des
connaissances. Il existe une corrélation entre la croissance et l’accumulation d’expériences et
de savoir-faire. En effet, plus la croissance est forte, plus l’accumulation d’expériences et de
savoir-faire est forte, ce qui favorise la croissance et ainsi s’installe le cercle vertueux 3.
L’accumulation de connaissances entraîne de nombreuses externalités positives. Ainsi, une
entreprise devient plus performante par le biais de la production en accumulant des
connaissances qui serviront aussi aux autres firmes par effet d’imitation ou grâce au « turn-
over » d’une main d’œuvre ayant bénéficié du savoir-faire. Considérant le capital humain
comme source décisive de croissance endogène, Lucas (1988) stipule que l’éducation catalyse
l’accumulation du capital humain que détient la main-d’œuvre, ce qui stimule la productivité
du travail et accélère la croissance économique. En effet, Lucas suppose que le rendement
marginal du capital humain est constant, car l’efficacité de ce dernier est selon lui cumulative :
il est d’autant plus facile d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences que l’on
possède déjà un stock de connaissances et compétences. Ainsi, cette hypothèse permet au
modèle de générer une croissance auto-entretenue4. Cependant, la croissance économique
dépend donc en grande partie des efforts en formation individuels et sociaux, qui eux-mêmes
dépendent de la capacité à épargner et donc de renoncer à une consommation présente pour
investir dans l’éducation. De ce fait, la croissance est endogène et cumulative car la capacité en
épargne de la formation d’une économie dépend du niveau de production et donc de la
croissance économique5. Pour Gregory Mankiw, David Romer et David Weil (1992), qui
reprennent le modèle néoclassique de Solow en y intégrant le capital humain comme troisième
facteur de production en plus du capital physique et du travail, le capital humain peut faire
l’objet d’une accumulation au cours du temps, mais il se caractérise par des rendements
décroissants. En utilisant une base de données identique à celle employée par Barro (1991) et
construite par Summers et Heston (1988), ces auteurs confirment les conclusions du modèle de
Solow (1956) à condition de reconnaître l’importance du capital humain. Ils élargissent donc le
modèle de Solow en introduisant l’accumulation du capital humain mesuré par un taux de
scolarisation et concluent que les différences d’épargne, d’éducation et de croissance de la
population expliquent les différences de revenu par tête entre pays. Leur modèle Solowien (avec
progrès technique exogène et rendements décroissants du capital) explique mieux, à leur sens,
les variations internationales de l’output par personne que les modèles de croissance endogène6.
L’auteur poursuit que l’article de Barro (1991) a démontré, pour un échantillon de 98 pays sur

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la période 1960-1985, que le taux de croissance dépend positivement du niveau initial de capital
mesuré par les taux de scolarisation et négativement du niveau initial de PIB par tête. Ainsi, la
convergence peut se vérifier, les pays pauvres tendront à croître plus rapidement que les pays
riche uniquement pour une quantité de capital humain.

2. Les modèles de croissance économique

Il existe traditionnellement deux grandes familles de modèles qui s’intéressent à l’analyse des
déterminants de la croissance. La première famille n’attribue aucun rôle spécifique au capital
humain dans la création de richesse tandis que la seconde famille assigne un rôle plus central
au capital humain ; Dans les lignes qui suivent, nous analyserons les modèles de croissance
exogènes et les modèles de croissance endogène.

2.1. Les modèles de croissance exogène : le modèle de Solow

La croissance exogène est une théorie de croissance économique développée par Solow (1956)
et qui considère le progrès technique comme exogène, c’est-à-dire dû à des facteurs externes.
D’inspiration néoclassique, ce dernier est un modèle fondamental d’accumulation du capital.
La fonction de production a la forme suivante :

Y = F(K, AL)

Celle de l’accumulation du capital physique est donnée par cette relation :

ḱ = skα– (n+ γ + ẟ)k

A l’état stationnaire, on a ḱ = 0. Ainsi, l’équation fondamentale de Solow-Swan peut s’écrire :

sk*α – (n + γ + ẟ)k* = 0

De l’équation précédente, nous déduisons que :

k* = [s/(n + γ + ẟ)] (1/1 – α)

Cette équation signifie qu’une hausse du taux d’épargne augmente le ratio d’équilibre capital
par travailleur effectif. Nous pouvons déduire y* de l’expression de k*. Ainsi, on a :

y* = [1/(n+ γ + ẟ)] (α/1-α) sk(α/1-α)

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Cependant, ce modèle est largement critiqué par les économistes de la nouvelle génération et
ce, malgré les développements apportés (cf. revue théorique de la littérature). Malgré le fait que
ce modèle reste inexpliqué, il sert de base à la théorie endogène.

2.2. Les modèles de croissance endogène

Dans cette partie, nous analyserons d’une part, les modèles de croissance endogène fondés sur
l’accumulation du capital (physique ou humain) et d’autre part, les modèles de croissance
endogène fondés plutôt sur les innovations concernant la variété ou la qualité des produits mis
sur le marché.

2.2.1. Les modèles de croissance endogène fondés sur l’accumulation du capital

Ces modèles cherchent à analyser la façon dont la croissance économique peut être rendue auto-
entretenue. Il existe principalement deux types de modèles. Dans les premiers « qualifiés de
« AK »), le facteur à l’origine de la croissance est homogène au bien produit. Dans les seconds,
le facteur à l’origine de la croissance n’est pas homogène au bien (Hénin et Ralle, 1993).

2.2.1.1. Modèles « AK »

Le modèle « AK » de croissance économique est un modèle de croissance endogène utilisé dans


la théorie de la croissance économique qui est un sous-champ de la macroéconomie moderne.
En effet, dans les modèles de croissances néoclassiques, on suppose que l’économie ait atteint
un état stable dans lequel toutes les variables macroéconomiques croissent au même rythme et
en l’absence de progrès technologique, la croissance par habitant de ces variables
macroéconomiques finira par s’arrêter. L’hypothèse sous-jacente de base de la philosophie
néoclassique est que les rendements décroissants du capital opèrent dans le processus de
production. Ainsi, l’insatisfaction du modèle néoclassique a motivé la construction de nouvelles
théories de croissance où la détermination clé des théories de croissance est endogène. Le
modèle « AK » est le modèle le plus simple de croissance endogène plus exactement auto-
entretenue, qui suppose que la productivité du capital ne diminue pas, ce qui assure une
croissance auto-entretenue. La première variante du modèle de croissance endogène, appelé
théorie « AK » a été présenté par Frankel (1962) ; les célèbres articles de Romer (1986) et de
Lucas (1988) ont ensuite donné la formulation moderne de cette contribution, longtemps
négligé (Aghion, 2002). Rebelo (1991), montre à partir de ce modèle que les différences de
croissance proviennent des différences de politique fiscale et d’épargne. Il considère un modèle
de croissance endogène avec des rendements constants à l’échelle ainsi que des rendements

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constants au facteur d’accumulation K. La croissance est auto-entretenue et son rythme dépend
directement du comportement des agents c’est-à-dire l’épargne et de la productivité marginal
du capital. Ce modèle peut connaître des taux de croissance à long terme par tête sans aucun
progrès technique.

2.2.1.2.Les modèles de croissance endogène fondés sur l’accumulation du capital


humain

D’après ces modèles, le capital est produit en partie à partir de lui-même et n’est pas homogène
au bien. Nous présenterons successivement les modèles de Romer (1986) et celui de Lucas
(1988).

 Modèle de Romer

Le modèle premier modèle de croissance endogène est le modèle de Romer (1986) qui repose
sur l’accumulation de connaissances. En supposant que les connaissances et le capital physique
sont assimilables l’un à l’autre, on peut aussi parler de croissance fondée sur l’accumulation
d’équipements productifs incorporant les dernières connaissances techniques découvertes
(Amable, 2002). En d’autres termes, le modèle repose sur des externalités entre firme autrement
dit l’investissement de chacune, a non seulement pour effet d’accroître sa production, mais aussi
d’accroître la productivité des autres firmes du fait de l’existence d’externalités technologiques.
L’investissement est une source d’apprentissage par la pratique et ce savoir ne peut être
approprié par la firme que le produit. Ainsi, il se diffuse inévitablement aux autres firmes.
Toutefois, les modèles de croissance endogène fondés sur l’analyse de travaux de recherche et
de développement, notamment la contribution de Romer, donnent pour résultat qu’une
croissance à taux constant dépend en partie du niveau de capital humain. L’hypothèse de base
est que le capital humain est un élément essentiel dans la production d’idées nouvelles. Romer
a mis en évidence que l’innovation accroît le stock de connaissances et cet accroissement aura
un effet bénéfique non seulement pour l’entreprise à son origine mais pour l’ensemble des
firmes, ce qui stimulera la croissance. Par ailleurs, par opposition à Solow qui considère le
progrès technique exogène, le modèle de croissance développé par Romer (1991) considère que
le progrès technique est endogène car il découle des décisions volontaires d’investissement
prises par les agents maximisant leur profit. D’après ce modèle, le stock de capital humain
détermine le stock de capital humain. Ensuite, à l’équilibre, trop peu de capital humain est
consacré à la recherche. De plus, l’intégration au marché mondial augmente le taux de

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croissance et enfin, l’acquisition d’une population importante n’est pas suffisante pour générer
la croissance.

 Modèle de Lucas

Le modèle de croissance endogène développé par Lucas (1988) utilise une conception du savoir
comme bien rival et à exclusivité d’usage ; il est le produit de l’éducation et est incorporé aux
individus en tant que capital humain7. Dans le modèle de Lucas, il coexiste deux secteurs à
savoir un secteur de production et un secteur de formation. Ainsi, les individus doivent arbitrer
entre travailler pour produire ou consacrer leur temps à accumuler du capital humain afin d’être
plus productif. Le capital humain disponible dans l’économie se réparti entre celui utilisé pour
la production et celui qui est dans le système de formation. Ces personnes employées dans le
secteur de formation permettent d’accroître l’efficacité future du travail, donc la production et
la consommation. Pour qu’un tel modèle puisse engendrer la croissance endogène, il suffit que
le rendement marginal du capital humain dans la formation du capital humain soit constant. S’il
est décroissant, il n’y aura pas de croissance à long terme alors que s’il est croissant, il y aura
une croissance explosive. Dans le cadre de son argumentation, Lucas s’est fortement inspiré du
modèle d’Uzawa (1965). Le modèle de Lucas suppose d’une part, que l’accumulation du capital
humain s’effectue par les individus eux-mêmes. D’autre part, il suppose que l’efficacité de
chaque individu dans la production du bien final est d’autant plus grande que le niveau moyen
de capital humain est élevé. Pour Lucas, à long terme, la croissance ne peut être durable que si
le capital humain peut se développer sans limites. Il est dans ce cas difficile d’interpréter la
notion du capital humain selon Uzawa-Lucas par rapport aux variables traditionnellement
utilisées pour mesurer le niveau de formation, telles que le nombre d’années d’études. La notion
de « capital humain » dans leur esprit semble plus étroitement liée aux connaissances qu’au
savoir-faire acquis grâce à l’éducation (apud Temple, 2001).

2.2.2. Les modèles de croissance fondés sur les innovations

A la différence de l’accumulation des connaissances, les modèles basés sur l’accumulation du


capital technologique insistent plus généralement sur la problématique schumpétérienne de
destruction créatrice et son impact sur le marché du travail ou plus simplement sur la
spécialisation des économies et les écarts persistants de développement. C’est donc l’innovation
et la recherche développement qui constituent le facteur résiduel : plus les efforts de recherche
développement sont importants, plus la croissance est forte, et inversement. Aghion (2002)
stipule que l’approche de Schumpeter repose sur trois idées. D’abord, la principale source du

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progrès technique est l’innovation. Ensuite, les innovations qui mènent à l’introduction de
nouveaux procédés de production, de nouveaux produits, de nouvelles méthodes de gestion, de
même qu’à une nouvelle organisation des activités de production, sont le fruit d’entreprises,
d’entrepreneurs et de chercheurs qui sont motivés par leurs propres intérêts et qui s’attendent à
se voir récompensés avec des rentes si les innovations connaissent du succès. Enfin, ces rentes
monopolistiques finissent par disparaître, au fur et à mesure que les processus ou produits
deviennent désuets quand arrivent d’autres innovations qui rivalisent avec les technologies en
place et les chassent du marché. Il existe deux grandes familles de modèles d’innovation et de
croissance (Amable, 2002). La première rassemble les modèles ou l’innovation augmente la
gamme de produit intermédiaires utilisés dans la production du bien final ou la gamme de
produits consommés par les agents et entrant directement ou indirectement comme arguments
de leur fonction d’utilité. La deuxième famille de modèles se concentre sur l’innovation
« verticale » c’est-à-dire portant sur la qualité des produits. Cette représentation suppose que
les produits de meilleure qualité remplacent les produits de qualité inférieure.

2.2.2.1. Les modèles de différenciation horizontale

Dans son article « Stability in compétition », Hotelling (1929) a le premier introduit la notion
de différenciation horizontale (Fleckinger et Lafay, 2006). L’intérêt fondamental était
d’introduire une concurrence en prix dans laquelle le « gagnant » emporte la majeure partie du
marché mais non sa totalité. La différenciation horizontale (modélisé par Dixit et Stiglitz, 1977)
désigne l’augmentation de la diversité des biens disponibles (Guellec et Ralle, 2003). En effet,
il n’existe pas d’unanimité entre les consommateurs en ce qui concerne le classement des biens
(Constantatos et Perrakis, 1995). Autrement dit, il n’y a pas de gradation ni de hiérarchie entre
ces biens qui sont tous équivalents en ce sens qu’ils apportent la même utilité ou la même
productivité. Le seul critère qui compte c’est leur nombre. Toutefois, il existe deux mécanismes
qui peuvent être avancés pour lier utilité et diversité. D’une part, le premier repose sur l’idée
que chaque consommateur a en tête une « variété idéale », et qu’il est d’autant plus satisfait
lorsqu’il trouve sur le marché une variété s’en rapprochant le plus. D’autre part, au niveau
individuel, il existe une préférence pour la diversité. Autrement dit, l’individu est le plus
heureux lorsqu’il consomme une unité de chaque bien (deux par exemple) que lorsqu’il
consomme deux unités de l’un de quelconque de ces biens (Guellec et Ralle, 2003). Le modèle
que nous proposons est celui de Romer (1990). Il introduit deux ruptures dans la théorie de la
croissance. D’une part, sa vision générale est que la conception d’une croissance perpétuelle
devient possible si l’on abandonne le paradigme matérialiste qui consiste à considérer

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l’augmentation des quantités matérielles des biens. Romer propose de considérer la croissance
comme une augmentation de la variété des biens. La « matière » est en quantité donnée, mais
les hommes ont une capacité infinie à « reconfigurer » celle-ci pour augmenter la variété des
biens de production et de consommation. En définitive, nous pouvons retenir trois
enseignements de ce modèle. En premier lieu, la taille de l’économie importe : c’est la quantité
totale de capital humain et non son niveau moyen par individu qui détermine le taux de
croissance, cela tenant à la nature fixe du coût de l’activité de recherche. Ensuite, du fait que
l’élasticité du capital est inférieure à 1, le taux de croissance d’équilibre est sous-optimal. Les
agents privés ne prennent pas en compte les externalités engendrées par leur activité. Enfin, une
politique publique visant à accélérer la croissance devra porter sur la recherche et non sur
l’investissement, car une augmentation de ce dernier aura pour effet une augmentation du
produit d’équilibre, mais non de son taux de croissance (Guellec, 1992).

2.2.2.2. Les modèles de différenciation verticale

Contrairement à la différenciation horizontale, la différenciation verticale est caractérisée par


des différences de qualité. Abstraction faite des différences de prix, les consommateurs sont
unanimes quant au classement des types du bien en question, ce qui nous permet d’utiliser le
terme qualité sans ambiguïté. L’évaluation unanime de la qualité établit un ordre dans
l’ensemble de variantes du bien disponible dans le marché et, de ce fait, le degré de
substituabilité varie inversement avec les différences de qualité (Constantatos et Perrakis,
1995). Toutefois, la différenciation verticale désigne une augmentation de la qualité autrement
dit le bien nouveau répond mieux à l’ancien au même besoin (Guellec et Ralle, 2003). Ainsi,
elle engendre une exclusion, c’est-à-dire, le meilleur produit chasse le plus mauvais ou plutôt
il existe un nombre fini de variété qu’un marché peut contenir. Cependant, l’amélioration de la
qualité qui est la dimension verticale de l’innovation amenait un effet d’obsolescence qui
conduisait à l’abandon progressif de l’utilisation de certains biens intermédiaires. Cette idée est
systématisée dans les modèles tels que celui d’Aghion et Howitt (1992) où une innovation,
baptisée « schumpétérienne » remplace la découverte précédente et met fin aux anciennes
rentes de monopoles. Chaque innovation augmente la productivité du bien intermédiaire produit
grâce à elle. Pour des innovations d’une taille suffisante, le nouveau bien intermédiaire
remplace le précédent, jusqu’à la prochaine innovation (Amable, 2002).

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3. Les implications de politiques économiques et les limites des modèles de croissance

Au moment où le modèle de Harrod-Domar était pessimiste c’est-à-dire l’équilibre est


difficilement atteignable si on « laisse faire », celui de Solow est de nature optimiste car il
conçoit que la croissance peut être durable et stable. Selon Solow (1988), les doutes du modèle
Harrod-Domar venaient de leur hypothèse de fixité des trois variables notamment le taux
d’épargne, le taux de croissance de la force de travail, et le coefficient de capital qui étaient
considérées comme des données et qui pouvaient varier de temps en temps de manière
sporadique et plus ou moins indépendante. Le modèle de Solow a été critiqué pour plusieurs
raisons. D’abord, il s’agit de l’hypothèse de convergence. Cette dernière avait prévu que les
pays pauvres rattraperaient les pays riches du fait des rendements décroissants. Ce qui n’est pas
tout à fait le cas. Ensuite, l’hypothèse d’un progrès technique a été également critiquée. En
effet, la critique fait à Solow est de ne pas expliquer les sources du progrès technique et d’en
faire une donnée exogène alors qu’il peut être endogène. Enfin, la thèse des rendements
décroissants a été critiquée par Romer qui montre qu’avec certains investissements en recherche
et développement, il peut y avoir des rendements croissants (Bouyssou Justine et Levesque
Julien, 2009). En revanche, bien que le modèle de Solow ait été critiqué pour n’avoir pas pu
décrire les trajectoires de croissances divergentes, il reste néanmoins un modèle de base pour
étudier la croissance.

Pour les tenants de la théorie de la croissance endogène, le progrès technique ne tombe pas du
ciel et que la croissance est assimilée à un phénomène autoentretenu par accumulation de quatre
facteurs notamment la technologie, le capital physique, le capital humain et le capital public.
En effet, le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques d’où on parle
de théories de la croissance endogène. Par ailleurs dans les modèles de croissance endogène, le
progrès technique est réintégré au cœur de la croissance, ce n’est plus un « résidu » par rapport
à l’apport des facteurs de production traditionnels considérés comme endogènes (Keita, 2015).
L’auteur poursuit, par exemple le modèle fondateur de Paul Romer (1986) rend endogène
l’innovation car il la fait dépendre du comportement, des initiatives et du développement des
compétences des agents économiques. L’innovation est alors une activité à rendement croissant
qui augmente des connaissances et le « débordement » de ces connaissances finit par être
bénéfique à tous, au lieu de se limiter à la firme innovante. Les firmes sont alors
interdépendantes, la « course à l’innovation » de chaque firme bénéficie à l’ensemble des firmes
et tire l’économie vers la croissance. Enfin pour Keita (2015), les modèles de croissance
endogènes supposent également que l’action publique peut augmenter la productivité de

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l’économie, par exemple en augmentant le stock de connaissances (le capital humain) ou les
infrastructures publiques ; respectivement popularisé par Robert Lucas et Robert Barro. Dans
le cas des infrastructures publiques, Robert Barro conclut qu’elles facilitent la circulation des
biens, des personnes et de l’information et que leur financement par l’impôt est alors bénéfique.
En revanche, bien que les bases théoriques des modèles de croissance endogènes soient assez
bien établies, leur validation empirique n’est pas aisée car il n’existe pas de mesure unique du
progrès technique et tous les instruments de mesure présentent des limites (Reynier, 2008).
Selon Guellec (1992), la critique des nouvelles théories de la croissance concerne d’abord la
fonction de production des biens utilisée traditionnellement. Ensuite, les modèles
macroéconomiques des nouvelles théories sont confrontées à des problèmes d’agrégation car
ces théories sont amenées à agréger des variables fortement hétérogènes dont la signification
est ambiguë. Enfin, Guellec note que la diversité des sources invoquées, la faible robustesse des
modèles et les bases empiriques restreintes sont un handicap plus sérieux encore lorsqu’il s’agit
d’analyser les problèmes de politique économique. De ce fait, la croissance endogène ne donne
aucune indication précise sur les politiques à mener. Autrement dit, elle ne précise pas le secteur
de l’éducation à développer (primaire ou secondaire) ni s’il faut favoriser les constructions des
autoroutes ou des voies ferrées. Herrera, dans son article intitulé « Pour une critique de la
nouvelle théorie néoclassique de la croissance » identifie des problèmes théoriques d’ordres
conceptuel et méthodologique aussi bien que politique et idéologique. Nous retiendrons
essentiellement trois problèmes. Selon l’auteur, la nouveauté théorique des modèles de
croissance endogène n’est que d’apparence, et leur apport intellectuel, à notre avis, quasi nul.
En effet, Robert Solow connaît ces problématiques mieux que quiconque pour la raison que
c’est son modèle qui en avait stoppé et évacué en bloc toutes les implications théoriques et
pratiques. C’est ensuite l’incohérence d’un raisonnement portant sur un agent unique.
Toutefois, la raison du recours néoclassique à cet « agent représentatif » est uniquement à
chercher dans l’impasse théorique consécutive aux théorèmes d’indétermination de
Sonnenschein (1973). Enfin, il existe un problème de détermination du moteur de la croissance
dans les modèles de croissance endogène. Cependant, le modèle, le modèle AK propose certes
une forme générique d’endogénéisation du progrès technique, mais ses variantes sont
incapables de nous dire quoi que ce soit de précis sur ce qu’est conceptuellement ce K moteur
de croissance.

Pour sa part, Blinder (1997) souligne qu’ « il en va de la croissance économique comme de


toute chose, vous devez vous méfier des fournisseurs de remèdes-miracles qui parlent vite.

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Rien-j’insiste, rien de ce que les économistes savent sur la croissance économique ne nous
donne une recette magique pour augmenter d’un point de pourcentage, ou plus, le taux de
croissance économique de manière soutenue. Même si nous pourrions souhaiter qu’il en soit
autrement, les choses sont tout simplement ainsi ».

Conclusion

Cette communication est une synthèse des questions de base soulevées dans l’analyse théorique
et empirique de la croissance économique.

Dans l’analyse théorique ou classique, la croissance économique ne dépendait que des facteurs
de production traditionnels tels que le capital et le travail. Pour leur part, les analystes,
particulièrement Solow (1956) et Swan (1956) se sont proposés de mettre en évidence les
déterminants de la croissance économique et de caractériser son comportement dans le long
terme. Il ressort de leurs analyses que les principaux déterminants de la croissance économique
sont le progrès technique (qui est exogène), l’accumulation du capital et le travail. Dans le long
terme, compte tenu de l’hypothèse de la décroissance de la productivité marginale des facteurs
capital et travail, le modèle de Solow établit que seul le progrès technique expliquerait un
rythme soutenu d’accroissement du revenu par habitant.

Toutefois, les analyses du rôle du progrès technique comme source de la croissance économique
ont été profondément renouvelées depuis les années 80. Ainsi, les économistes contemporains
tels que Romer (1986), Lucas (1988) et Barro (1990) endogénéisent le progrès technique dans
la croissance. Leur analyse repose sur l’hypothèse que la croissance génère par elle-même le
progrès technique autrement dit le progrès technique est à la fois une cause et une conséquence
de la croissance. Afin de mieux rendre compte du déroulement de la croissance économique,
Mankiw-Romer-Weil (1992) ont essayé d’examiner le modèle de croissance néoclassique de
Solow en incluant l’accumulation en capital humain c’est-à-dire l’évolution de la qualité de
main d’œuvre. Leur étude part de la thèse selon laquelle, l’accumulation du capital physique ne
suffit pas pour expliquer la disparité des performances économiques.

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3
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4
http://www.blog-illusio.com/article-l-education-stimule-t-elle-la-croissance-119255456.html (consulté le
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5
http://www.memoireonline.com/04/10/3359/m_Croissance-des-depenses-publiques-et-incidence-sur-le-
developpement-au-Cameroun-le-cas-du-secteur17.html (consulté le 24/04/2017)

6
MONTEILS M., « Education et croissance économique : test du modèle de Lucas (1988) ». p. 6.
7
MONTEILS M., « Education et croissance économique : test du modèle de Lucas (1988) », p. 3.

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