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REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA PRISE EN CHARGE

DU CANCER DE LA PROSTATE EN 2020


(Mise à jour des recommandations)
 PLAN

 INTRODUCTION

 RAPPELS

 RECOMMANDATIONS DES SOCIETES SAVANTES

 AFU 2018-2020
 EAU

 REVUE DE LA LITTERATURE

 CONCLUSION
Introduction :

S’il est vrai que la prise en charge de la pathologie tumorale en urologie,

comme dans les autres spécialités d’ailleurs, est délicate et laborieuse

nécessitant souvent une équipe multidisciplinaire, il est encore plus vrai que la

prise en charge du cancer de la prostate occupe une place prépondérante

en urologie du fait de sa complexité. La découverte de nouvelles molécules,

la meilleure compréhension des mécanismes hormonaux et biochimiques,

rendent nécessaire une mise à jour régulière du praticien afin de proposer

toujours au patient des alternatives thérapeutiques appropriées.


Méthode 

Nous avons effectués une revue systématique de la littérature (Medline) entre

2016 et 2020 en nous focalisant sur les options de traitement et la surveillance

du cancer de la prostate.
Rappels 
Recommandations des sociétés savantes : AFU/
EAU
1. Maladie localisée :
 Risque faible:
Surveillance active ou
Traitement curatif (prostatectomie, radiothérapie externe ou curiethérapie interstitielle)
 Risque intermédiaire:
• Prostatectomie radicale

• Radiothérapie

• L’association radiothérapie externe et curiethérapie, semble supérieure à la radiothérapie externe seule [143]

• Curiethérapie exclusive
Haut risque :
 Radio-hormonothérapie
 Prostatectomie radicale : Peut être réalisée chez des patients sélectionnés, porteurs d’un cancer de la prostate à
haut risque dont le bilan d’extension est négatif.
2- Maladie métastatique : oligo-métastatique

 :

Caractérisée par la présence de moins de 3 à 5 métastases selon les auteurs, et classée en oligo-métastatique d’emblée ou après traitement

local ou en cours d’hormonothérapie.

 L’étude STOMP [289] a comparé (phase II randomisée) chez 62 patients en récidive biologique après traitement local et

présentant une maladie oligo-métastatique, une simple surveillance ou un traitement des métastases (RT stéréotaxique : 25 ;

chirurgie : 6). Avec un suivi de 3 ans, la survie sans hormonothérapie a été de 13 mois dans le bras surveillance contre 21 mois

dans le bras traité (HR : 0,6 ; p =0,11), sans différence en survie spécifique ou globale.

 Ces données sont encore trop préliminaires pour émettre des recommandations sur la prise en charge des patients oligo-

métastatiques. Ils doivent être discutés au cas par cas en RCP.


Maladie métastatique : hormono-naif

Le traitement standard repose sur une suppression androgénique associée soit à une chimiothérapie par docétaxel

soit à l’acétate d’abiratérone. Le bénéfice en survie globale dans l’essai LATITUDE [290] est strictement comparable à celui

rapporté dans l’étude CHAARTED [223

Il reste à mieux définir les indications respectives du docétaxel et de l’acétate d’abiratérone dans les cancers

métastatiques hormono-naïfs en association avec la castration. L’intérêt d’associer la castration, le docétaxel et l’acétate

d’abiratérone reste à démontrer (essai PEACE 1 du GETUG/AFU).


Résistance à la castration

 Non métastatique résistant à la castration (CPRC M0)

Deux études SPARTAN et PROSPER ont montré le bénéfice d’associer un traitement par inhibiteur des récepteurs aux androgènes au
blocage androgénique simple en matière de survie sans métastase

L’étude SPARTAN [222], étude de phase III randomisée, avec 1207 patients inclus, a montré un bénéfice pour l’association traitement par
suppression androgénique+apalutamide par rapport au blocage androgénique simple. Le gain de survie sans métastase a été de 24 mois dans
le bras apalutamide.

L’étude PROSPER [292], étude de phase III randomisée, avec 1401 patients inclus, a montré un bénéfice pour l’association traitement par
suppression androgénique+enzalutamide par rapport au blocage androgénique simple. Le gain de survie sans métastase a été de 21,9 mois
dans le bras enzalutamide.
Résistance à la castration

 Métastatique résistant à la castration (CPRCm)

 Pour l’évaluation de la réponse au traitement, deux critères sont classiquement utilisés que sont la survie sans
progression radiologique et la survie globale

 Les études TAX327 (docetaxel) et AFFIRM (enzalutamide) ont montré qu’une baisse du PSA>30% était un facteur
prédictif de survie

 1ère ligne de traitement : aucune recommandation clairement établie, néanmoins chez les patients peu ou pas
symptomatiques, sans métastase viscérale une nouvelle hormonothérapie est indiquée tandis que chez des patients avec
métastase viscérale ou osseuse très symptomatique une chimiothérapie sera privilégiée.

 2ème ligne de traitement :

 Privilégier la chimiothérapie si le traitement de 1 ère ligne était une hormonothérapie de 2ème génération.

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