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Cancer/Radiothérapie 12 (2008) 848–855

Mise au point

L’antigène spécifique de prostate : modalités d’utilisation


et interprétation
Prostate specific antigen: Utilization modalities
and interpretation
J.-M. Hannoun-Levi ∗ , A. Ginot, J. Thariat
Centre Antoine-Lacassagne, département de radiothérapie, 33, avenue de Valombrose,
06189 Nice cedex, France
Reçu le 17 décembre 2007 ; reçu sous la forme révisée le 22 février 2008 ; accepté le 20 avril 2008
Disponible sur Internet le 9 juin 2008

Résumé
L’antigène spécifique de prostate est devenu l’un des dosages biologiques les plus couramment demandés. Néanmoins, il faut analyser son résultat
avec prudence du fait d’une grande variabilité souvent liée aux conditions physiologiques avant prélèvement. Le dosage du PSA est demandé pour
la recherche d’un cancer de la prostate ou (plus souvent) dans le cadre de sa surveillance post-thérapeutique. Selon le traitement utilisé (médical
ou chirurgical), l’évolution du PSA est importante, car elle peut signifier la guérison ou la rechute biochimique. Les nouvelles données sur le PSA
dans le temps (temps de doublement et vélocité du PSA) sont importantes à considérer en cas de rechute biochimique.
© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Abstract
The prostate specific antigen test has become one of the most popular blood test. However, its result should be analyzed with caution due to
physiologic variability. The PSA test is performed for prostate cancer (PC) screening or for post-treatment PC surveillance. According to the
applied treatment (surgery or radiation therapy with or without hormonal therapy), PSA analysis can confirm biochemical control or relapse. New
PSA data regarding the evolution of this biomarker during the surveillance (PSA doubling time and PSA velocity) are now important to consider
in case of biochemical relapse.
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Mots clés : Antigène spécifique de prostate ; Cancer de prostate

Keywords: Prostate specific antigen; Prostate cancer

1. Introduction d’autres marqueurs biologiques du cancer de prostate font leur


apparition.
Depuis la fin des années 1980, le dosage sérique de l’antigène Le PSA est concentré dans le tissu prostatique et est présent
spécifique de prostate (prostate specific antigen [PSA]) dans le dans le sang de tous les hommes. Le dosage de sa concentra-
diagnostic et le suivi du cancer de prostate représente un pro- tion sanguine est utilisé pour le diagnostic ou le suivi du cancer
grès majeur. Depuis, les champs d’investigation du PSA n’ont de la prostate. Des concentrations élevées de PSA sont asso-
cessé de s’élargir, alors que, parallèlement à cette évolution, ciées à l’hypertrophie bénigne de la prostate et au cancer de
la prostate. Le PSA est normalement présent dans le sang des
hommes à une concentration infime. Les glandes salivaires et
∗ Auteur correspondant.
mammaires peuvent aussi secréter du PSA, mais en quantité
Adresse e-mail : jean-michel.hannoun-levi@nice.fnclcc.fr minime et donc sans influence sur son dosage. La concentra-
(J.-M. Hannoun-Levi). tion de PSA considérée comme normale est de 4 ng/ml. Des

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doi:10.1016/j.canrad.2008.04.007

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concentrations comprises entre 4 et 10 ng/ml sont considérées Tableau 1


comme suspectes. Mais sa présence, véritable avatar physiolo- Survie globale et mortalité spécifique en fonction du risque de rechute selon
la classification de D’Amico tenant compte de la concentration initiale de PSA
gique, nous aide grandement : on peut ainsi, par simple dosage du (PSAi), du score de Gleason et du stade clinique [8]
PSA sanguin, suivre l’évolution de différentes maladies affectant
la prostate. Faible risque Risque intermédiaire Haut risque

PSAi (ng/ml) ≤ 10 10 < PSA ≤ 20 < 20


2. Données générales Score de Gleason ≤6 7 ≥8
Stade tumoral clinique ≤ T2a T2b ≥ T3a
Survie globale à 10 83 46 29
2.1. Origine du PSA ans (%)
Taux de mortalité <2 4,9 14,2
Le PSA est une protéine de poids moléculaire 33 kD, apparte- spécifique (%)
nant au groupe des kallicréines. Initialement retrouvées en 1930
par l’équipe du docteur Frey dans les urines humaines, les kal-
likréines sont des protéines ayant des propriétés hypotensives de la prostate était significativement corrélée avec la survie sans
[10]. Le gène du PSA est sous la dépendance des androgènes rechute biochimique. Le taux de survie sans rechute biochimique
[14]. à trois ans, pour des concentrations initiales de PSA inférieures
Le PSA est fabriqué théoriquement « exclusivement » par la à 10 ng/ml, comprises entre dix et 20 et supérieures à 20 ng/ml
prostate, néanmoins, des situations particulières ont été décrites étaient respectivement de 94, 77, et 42 % (p < 0,0001). Cepen-
au cours desquelles la concentration de PSA est augmentée [24]. dant, plus que la concentration initiale de PSA prise isolément,
On note, par exemple, une élévation du PSA dans environ 30 % c’est surtout son association avec le score de Gleason et le stade
des cancers du sein [23] alors que cette concentration peut éga- clinique de la tumeur qui représente une forte valeur pronostique
lement être augmentée dans des proportions très significatives en termes de risque de rechute biochimique [30]. C’est la rai-
en cas d’hépatite [4]. son pour laquelle, la classification proposée par D’Amico et al.
[8] fait actuellement référence (Tableau 1). Plus récemment, le
2.2. Rôle physiologique du PSA pourcentage de biopsies envahies a été présenté comme étant un
facteur prédictif pour la rechute biologique après prostatectomie
Le PSA est une glycoprotéine produite par les glandes radiacale plus puissant que la concentration initiale de PSA ou
prostatiques. Le PSA est excrété dans la lumière des glandes le score de Gleason [12].
prostatiques et se retrouve dans le liquide séminal où il inter- C’est dans l’évaluation post-thérapeutique que le dosage du
vient dans la liquéfaction du sperme et facilite le déplacement PSA prend probablement toute sa valeur. Dans ce cadre, Zagar et
des spermatozoïdes [21]. On suppose également qu’il aide à al. [38] ont présenté la concentration de PSA à trois mois après
dissoudre la glaire cervicale, favorisant ainsi l’entrée du sperme. la radiothérapie comme étant significativement liée au taux de
survie sans rechute biochimique (Tableau 2).
2.3. Différentes formes du PSA

Le PSA sanguin se retrouve sous deux formes : libre ou 2.5. Facteurs influençant le dosage du PSA
conjuguée (PSA total). Des concentrations de PSA total éle-
vées suggèrent la présence d’un cancer de la prostate. Catalona Une augmentation de la concentration du PSA n’est pas for-
et al. ont publié en 1995 [7] la corrélation inverse mise en évi- cément synonyme de cancer de la prostate et peut se voir aussi
dence entre le rapport PSA libre (PSAL ) sur PSA total (PSAT ) dans de nombreuses situations. Certaines maladies bénignes
et le risque de cancer de la prostate. En effet, plus ce rapport est comme une infection urinaire, une prostatite ou une réten-
élevé, plus le risque que l’élévation du PSA soit en rapport avec tion aiguë d’urine ou la réalisation de biopsies prostatiques ou
un adénome prostatique augmente, cette notion étant d’autant d’un geste endo-urétral peuvent entraîner une élévation signi-
plus marquée que les patients sont jeunes (< 64 ans). La notion ficative du PSA. À l’inverse, le toucher rectal, l’éjaculation,
de rapport PSAL /PSAT doit cependant être utilisée de façon l’activité physique ou la pratique des sports de selle ne peuvent
prudente, notamment si l’indication de biopsie prostatique est être à l’origine que de faibles variations du PSA [30]. Selon
discutée. Ce rapport est pertinent quand le PSAT est compris les circonstances et avant de demander un contrôle du PSA,
entre 4 et 10 ng/ml. En situation post-thérapeutique d’un cancer il faudra tenir compte de la demi-vie du marqueur qui est
de la prostate, ce rapport n’a plus de sens et seul le PSAT doit
être dosé dans le cadre d’une surveillance. Tableau 2
Valeur pronostique du PSA dosé 3 mois après la fin de la radiothérapie [38]
2.4. Valeur pronostique du PSA
PSA à 3 mois post-RT Survie sans rechute à Taux d’incidence de
(ng/ml) 4 ans (%) rechute biochimique (%)
Le dosage du PSA présente un intérêt pronostique reconnu
avant comme après la thérapeutique du cancer de la prostate. PSA ≤ 2 91 20
2 < PSA ≤ 10 51 58
Pisansky et al. [29] ont montré que la concentration de PSA PSA > 10 50 90
dosée avant la mise en route d’une radiothérapie pour cancer

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Tableau 3 liquide séminal. Cependant, cette technique doit être améliorée,


Taux de prévalence des cancers de prostate chez les hommes ayant une concen- notamment en ce qui concerne la détection de ce gène dans les
tration initiale de PSA normale (≤ 4,0 ng/ml) [35]
urines.
Concentration de PSA (ng/ml) Prévalence du cancer de prostate (%)

≤ 0,5 6,6 3.3. PCA3


0,5 < PSA ≤ 1,0 10,1
1,0 < PSA ≤ 2,0 17 La mise en évidence d’une surexpression de PCA3 représente
2,1 < PSA ≤ 3,0 23,9 un test prometteur dans la détection du cancer de la prostate. En
3,1 < PSA ≤ 4,0 26,9
effet, l’expression de PCA3 est 66 fois plus importante en cas
de cancer de la prostate que dans le tissu prostatique normal.
PCA3 est surexprimé dans 95 % des cancers de la prostate. Ce
comprise entre 2,2 et 3,2 jours. Après manipulation prostatique,
marqueur est mesuré dans les urines recueillies après massage
il est recommandé d’attendre environ trois semaines (cinq à six
prostatique par toucher rectal. Contrairement à la mesure de
demi-vies) pour que la concentration de PSA revienne à son état
l’expression de GSTP-1, la recherche de PCA3 dans les urines
basal.
est reproductible et présente une bonne sensibilité et une grande
Il est donc possible d’avoir une concentration sérique de PSA
spécificité [20].
supérieure à la normale en l’absence de tout cancer de la prostate,
comme il est également possible d’avoir un cancer de la prostate
3.4. Human kallikrein 2 (HK2)
avec une concentration de PSA normale. En effet, comme l’on
montré Thompson et al. [35] dans l’essai de prévention du cancer
HK2 appartient à la famille des kallikréines humaines (de
de la prostate par Finastéride (prostate cancer prevention trial),
même que le PSA). HK2 et PSA sont spécifiquement exprimés
le nombre de cancers de la prostate diagnostiqués augmente
à forte concentration dans le tissu prostatique sous la dépen-
significativement avec l’élévation de la concentration de PSA
dance d’une régulation androgénique. La surexpression de HK2
celui-ci restant toujours inférieur à la valeur seuil de 4 ng/ml.
a été rapportée dans les cancers de la prostate et sa mesure est
Ainsi, dans cette étude, plus de 6 % des patients ayant été atteints
souvent couplée aux dosages du PSA libre et du PSA total afin
d’un cancer de la prostate avait une concentration initiale de PSA
d’accroître la sensibilité et la spécificité du dépistage du cancer
inférieure à 0,5 ng/ml (Tableau 3).
de la prostate.
3. Les autres biomarqueurs de détection du cancer de 3.5. Densité du PSA (PSA density [PSAD])
prostate
Utilisée en cas de volume prostatique important, la densité
Le dosage du PSA sérique est le test de référence en matière du PSA se calcule en divisant la concentration de PSA sérique
de dépistage du cancer de la prostate. Cependant, de nouveaux par le volume prostatique mesuré à l’échographie endorectale.
marqueurs biologiques du cancer de la prostate ont été utilisés Le résultat s’exprime en ng/ml par centimètre cube. Une densité
avec succès [25]. Parmi eux, on peut citer ; de PSA supérieure à 0,15 ng/mL/cm3 est évocatrice de cancer
de la prostate [37]. Son utilisation reste cependant discutée.
3.1. Prostate stem cell antigen (PSCA)
4. PSA et dépistage
C’est une glycoprotéine spécifique de la prostate, qui est
exprimée à la surface cellulaire. Le PSCA est détectable par Le dépistage du cancer de la prostate reste un sujet de contro-
technique immunohistochimique dans le tissu de cancer de la verse active. Alors que les résultats des deux études randomisées
prostate et son fort niveau d’expression est également corrélé en cours (études nord américaine et européenne : European Ran-
avec un risque plus important de développer un cancer de la domized Study Of Screening For Prostate Cancer [ERSPC]) ne
prostate. seront connus que dans le courant de l’année 2008, le dépis-
tage du cancer de la prostate par dosage du PSA est déjà
3.2. Hyperméthylation de glutathione-S-transferase P1 réalisé quasi systématiquement aux États-Unis et c’est dans
(GSTP-1) ce pays que la mortalité par cancer de la prostate a diminué
dans les plus grandes proportions. Cependant, une telle attitude
Le gène GSTP-1 appartient à une famille d’enzymes ayant peut être critiquée, car le PSA n’est pas un outil de dépis-
pour rôle essentiel de protéger l’ADN contre les dommages tage spécifique des « cancers de la prostate agressifs » ayant
liés à la présence de radicaux libres. La perte de l’expression un impact négatif sur l’espérance de vie des patients qui en
du gène GSTP-1 (liée à l’hyperméthylation de son promo- sont atteints. Certains cancers de la prostate diagnostiqués au
teur) est l’altération génomique somatique la plus fréquente décours d’un dépistage ont un potentiel évolutif très faible.
retrouvée dans les cancers de la prostate et dans les néopla- Or la majorité des patients opte pour un traitement actif du
sies intraprostatiques de haut grade. Hautement spécifique du cancer qui vient d’être diagnostiqué. Il en résulte un traite-
cancer de la prostate, le gène GSTP-1 peut être détecté dans ment parfois inapproprié voir excessif, des patients dépistés
le tissu de cancer de la prostate, dans les urines et dans le [26].

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L’Association française d’urologie (AFU) recommande le [1]. Les auteurs concluaient à l’importance d’utiliser cette défi-
dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA et tou- nition dans l’analyse des essais thérapeutiques (avec ou sans
cher rectal, tous les ans, entre 50 et 75 ans et dès 45 ans s’il hormonothérapie) ainsi que dans l’intercomparaison de leurs
existe un risque familial ou ethnique [32]. En effet, l’existence résultats.
chez certains hommes de facteurs de risque justifie un dépis- Une situation thérapeutique particulière est représentée par
tage plus précoce (à partir de 45 ans), deux parents proches (ou la surveillance dite « active » qui ne doit pas être confondue
plus) atteints de cancer de la prostate et une origine africaine ou avec le watchful waiting des Anglo-saxons qui a été décrit pen-
antillaise. dant plusieurs dizaines d’année comme une attitude attentiste
ayant recours à des traitements palliatifs en cas de progression
5. PSA après traitement du cancer de prostate de la maladie [26]. Sous réserve d’accepter psychologiquement
l’idée selon laquelle le cancer de la prostate est présent mais
5.1. Définition de la rechute biochimique non traité, la surveillance active se justifie dans la mesure où
il est possible de mettre en évidence des cancers de la pros-
Les deux traitements de référence en matière de prise tate à faible potentiel évolutif et proposer à ces patients une
en charge thérapeutique du cancer de prostate sont la pros- surveillance spécifique permettant de distinguer ceux qui vont
tatectomie radicale et l’irradiation (radiothérapie externe ou évoluer, de manière à pouvoir débuter un traitement curatif au
curiethérapie) souvent associée à une hormonothérapie par ana- bon moment. Les critères permettant la sélection de patients can-
logues de la LHRH. Alors que le dosage du PSA aura le plus didats à une surveillance active peuvent être listés comme suit
souvent été le signe annonciateur du cancer de la prostate, il [27] :
pourra l’être également dans le cadre du suivi post-thérapeutique
en cas de rechute dite « biochimique ». Néanmoins, selon le • espérance de vie du patient. Le calcul de l’espérance de
traitement envisagé, les critères de rechute biochimique (bio- vie peut se faire à l’aide du site du Memorial Sloan
logique) peuvent être différents. En effet, après prostatectomie Kattering Cancer Center (http://www.mskcc.org/mskcc/
radicale, le PSA doit être indosable et la rechute biochimique est html/10088.cfm). L’espérance de vie ne doit pas dépasser
considérée à partir d’un PSA > 0,20 ng/ml (plus le seuil est élevé, 15 ans et la surveillance active ne sera pas proposée à un
plus la spécificité augmente). Contrairement à la définition de la patient de moins de 65 ans ;
rechute biochimique après chirurgie, la définition de la rechute • stade tumoral. Idéalement, la masse tumorale doit être faible
biochimique après radiothérapie a fait l’objet de modifications et les tumeurs classées T1c sont plus volontiers retenues ;
importantes depuis la conférence de consensus de l’American • grade histologique tumoral. La présence de carcinome de
Society of Radiation Therapy and Oncology (ASTRO) en 1996 grade 4 est associée à un risque évolutif significatif. Les
[15]. La définition de la rechute biochimique proposée en 1996 tumeurs devront avoir un score de Gleason au plus égal à
était basée sur trois élévations successives du PSA en prenant 6 (3 + 3) (sans composante de grade 4) ;
comme date de la rechute biochimique, une date située à la • pourcentage de biopsies envahies. La relation entre le volume
moitié de la période séparant la première élévation du PSA tumoral et l’importance de l’extension de la tumeur sur
du nadir (backdating). Initialement appliquée et retenue comme les biopsies est reconnue. Epstein considère qu’une tumeur
référence, cette définition dite « de l’ASTRO », a, par la suite, pourra être classée comme indolente s’il y a moins de 50 %
fait l’objet de nombreuses critiques. La définition de l’ASTRO de la longueur totale des biopsies envahies sur au plus deux
n’était pas corrélée avec l’évolution clinique ou la survie, était fragments de score 6 [11] ;
difficilement applicable après utilisation d’une hormonothérapie • présence d’un envahissement périneural. La présence d’un
associée à la radiothérapie et le backdating était à l’origine d’un envahissement périneural sur les biopsies est un facteur de
biais dans l’estimation de la survie sans évènement [31]. En effet, risque d’atteinte, voire de franchissement capsulaire. Un enva-
l’estimation de la survie sans rechute était d’autant plus suresti- hissement périneural doit orienter vers une prise en charge
mée que le suivi après l’irradiation était court. Kestin et al. [17] thérapeutique effective ;
ont comparé la spécificité et la sensibilité de plusieurs définitions • densité du PSA. La densité du PSA se calcule en divisant
de rechute biochimique en prenant comme référence la survie la concentration de PSA sérique par le volume prostatique
sans rechute clinique. La définition corrélée avec la survie sans mesuré à l’échographie endorectale. Pour proposer une sur-
rechute clinique ayant la meilleure sensibilité – spécificité était veillance active, une densité du PSA inférieure à 0,1 ng/mL
celle basée sur une élévation du PSA de 2 ng/ml au-dessus du par centimètre cube est souhaitable ;
nadir. Cette définition de la rechute biochimique, initialement • vélocité du PSA. La variation de la concentration de PSA dans
nommée définition de Houston [28], est actuellement utilisée le temps est considérée comme un reflet potentiel d’évolution
sous le nom de définition de Phoenix depuis la seconde confé- du cancer de la prostate. Une vélocité supérieure à 0,75 ng/ml
rence de consensus de l’ASTRO, à Phoenix en janvier 2005 par an doit faire réfuter la surveillance active.
[31]. Récemment, l’équipe du Fox Chase Cancer Center de
Philadelphie a pu confirmer que l’utilisation de la définition En cas de surveillance active, le patient est vu en consul-
de Phoenix était étroitement corrélée avec la mortalité spéci- tation tous les six mois avec un dosage du PSA, et un
fique, mais également la mortalité globale et indépendante de toucher rectal est réalisé. L’analyse du dosage du PSA peut
l’utilisation d’une hormonothérapie néo-adjuvante ou adjuvante être renforcée par l’étude de sa vélocité qui nécessite alors

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Fig. 1. Évolution du PSA après radiothérapie (RT) et hormonothérapie (HT) concomitante par analogue de la LHRH. Évolution du PSA après hormonothérapie
exclusive (Fig. 1A) ; évolution du PSA après radiothérapie exclusive (Fig. 1B) ; superposition des deux courbes d’évolution du PSA après hormonothérapie et
radiothérapie (Fig. 1C) ; représentation graphique de l’évolution du PSA après hormonothérapie et radiothérapie (Fig. 1D).

l’obtention de plusieurs dosages successifs (au moins trois) tement hormonal, puis à l’arrêt de celui-ci (après un délai
(http://www.mskcc.org/mskcc/html/10088.cfm) [16]. En cas variable de trois à neuf mois selon l’âge du patient), le mar-
d’augmentation confirmée du PSA, surtout si la vélocité queur commence à remonter progressivement avant d’atteindre
s’accroît, il est recommandé de réaliser de nouvelles biopsies la concentration de PSA lié non plus à l’efficacité « masquante »
prostatiques de manière à vérifier si le score de Gleason noté au de l’analogue, mais plutôt à l’efficacité « carcinologique vraie »
diagnostic initial ne s’est pas aggravé [18]. de la radiothérapie. Il ne faut donc pas confondre « récidive
biochimique » avec « réascension normale et attendue du PSA
5.2. Association radiothérapie – hormonothérapie après arrêt de l’hormonothérapie » dont il faut prévenir le patient
concomitante (Fig. 1).

En cas d’association de radiothérapie et d’hormonothérapie, 5.3. Prostatectomie radicale


l’analogue de la LHRH est généralement prescrit trois mois
avant, puis pendant la radiothérapie [2]. Dès lors, la concentra- En cas de rechute biochimique après prostatectomie radi-
tion de PSA s’effondre suite à la première injection d’analogue cale, le traitement de référence (en l’absence de dissémination
pour atteindre, le plus souvent, un niveau indosable. À ce stade, métastatique) est représenté par la radiothérapie [6]. Deux essais
il faut souligner la valeur pronostique du nadir du PSA atteint randomisés de phase III ont été récemment publiés (l’essai alle-
après administration de l’hormonothérapie [19]. Morote et al. mand restant sous forme d’abstract) confirmant qu’en cas de
[22] ont montré que l’importance du nadir et la rapidité avec facteurs de risque (atteinte des tranches de section, score de
laquelle il était obtenu, était un facteur pronostique de la durée Gleason 8 et/ou vésicules séminales envahies), une irradiation
de la réponse biochimique. En effet, les patients pour lesquels un de la loge de prostatectomie à la dose de 60 à 66 Gy augmen-
nadir du PSA inférieur ou égal à 2 ng/ml était obtenu après initia- tait significativement les chances de contrôle biochimique de
lisation d’une hormonothérapie, avaient une probabilité 20 fois la maladie [3,36]. Dans une récente étude, Stephenson et al.
plus importante d’avoir une durée de réponse biochimique supé- [33] ont mis en évidence que la concentration de PSA avant
rieure à 24 mois ; cette probabilité était 18 fois plus importante l’irradiation de rattrapage après prostatectomie radicale était pré-
lorsque ce nadir était obtenu en moins de 12 mois. dictive pour la réponse à la radiothérapie. Ainsi, plus le PSA
Après radiothérapie et hormonothérapie, la concentration de est faible avant la radiothérapie (< 0,5 ng/ml), plus le risque de
PSA reste à un niveau très bas (nadir) pendant tout le trai- progression biochimique après la radiothérapie diminue.

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Fig. 2. Schéma de randomisation du protocole GETUG-17 (avec l’autorisation de P. Richaud et de V. Ravery).

Cependant, l’indication d’irradiation postopératoire n’est 5.4. Cinétique du PSA


pas toujours facile à poser [5]. En effet, dans ces études
de phase III, les critères d’inclusions ont été à la fois des À côté de l’évolution « en valeur absolue » de la concentra-
éléments relatifs à la rechute spécifiquement locale (pT3a, tion de PSA (modification stricte de la concentration de PSA),
atteinte des tranches de section), mais également des élé- il faut également considérer l’évolution « relative » de ce mar-
ments corrélés au risque de rechute métastatique à distance queur dans le temps (vitesse à laquelle se fait la modification
(score de Gleason supérieur à 8 et vésicules séminales enva- du PSA). La « cinétique » du PSA représente un élément fonda-
hies) sans que la concentration postopératoire de PSA ne mental dans l’analyse d’une évolution biochimique d’un cancer
soit mentionnée. Tous ces éléments sont à considérer avant de la prostate après prostatectomie radiacale. Le temps de dou-
de poser l’indication d’irradiation postopératoire. Cette irra- blement du PSA (PSA doubling time = PSADT ) et la vélocité du
diation sera d’autant plus efficace que la menace de rechute PSA (PSA velocity = PSAVel ) sont les deux notions importantes
biochimique sera liée à des facteurs de risque de récidive de la cinétique du PSA dès lors qu’au moins trois élévations suc-
locale (pT3a, atteinte des tranches de section), car la radio- cessives du PSA (prélèvements faits dans le même laboratoire)
thérapie n’agit que « localement ». Cependant, les facteurs sont disponibles.
de risque de rechute biochimiques sont souvent intriqués et
l’intérêt de l’association d’une hormonothérapie à la radio- • Le temps de doublement du PSA (PSADT ) se calcule comme
thérapie postopératoire (réalisée au moment de la rechute suit :
biochimique) est actuellement testé dans le protocole de Phase
III GETUG-16 (groupe d’études des tumeurs urogénitales) log 2 × dT
PSADT =
coordonné par C. Carrie. Le protocole GETUG-17, coordonné log B − log A
par P. Richaud et V. Ravery, va plus spécifiquement tenter
de répondre à la question suivante (Fig. 2) : quand faut-il (A) premier et (B) dernier dosage du PSA, (dT) différence
irradier une loge de prostatectomie d’un cancer de la pros- entre la date du dernier et du premier dosage du PSA.
tate ne présentant que des risques de rechute locale (pT3a, Bien que ne faisant pas l’unanimité [34], cette méthode de
atteinte des tranches de section, score de Gleason inférieur calcul du PSADT est la plus couramment utilisée.
à 8, vésicules séminales non envahies, PSA postopératoire • La vélocité du PSA (PSAVel ) s’exprime en ng/ml par an. Elle
inférieur à 0,1 ng/ml). Dans cet essai, une hormonothéra- donne une indication de la vitesse à laquelle évolue le PSA.
pie concomitante de courte durée est associée à la radio- Freedland et al. ont pu analyser la mortalité spécifique par
thérapie. cancer de patients opérés d’un cancer de la prostate en fonc-

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tion de la valeur de leur PSADT . Les auteurs ont montré que [10] de la Taille A, Colombel M, Amsellem S, Muscatelli B, Radvanyi F, Maze-
plus le PSADT était bas (cinétique rapide si PSADT < 12 mois), man E, et al. The PSA gene: value in detection of circulating prostate cancer
plus le taux de mortalité spécifique se superposait au taux cells. Prog Urol 1997;7:930–6.
[11] Epstein JI, Walsh PC, Carmichael M, Brendler CB. Pathologic and clinical
de mortalité globale ; c’est-à-dire que les patients décédés et findings to predict tumor extent of nonpalpable (stage T1c) prostate cancer.
ayant une cinétique rapide du PSA meurent préférentielle- JAMA 1994;271:368–74.
ment de leur cancer [13]. Un PSADT inférieur à trois mois [12] Freedland SJ, Csathy GS, Dorey F, Aronson WJ. Percent prostate needle
est très péjoratif. D’Amico et al. ont présenté une analyse biopsy tissue with cancer is more predictive of biochemical failure or
similaire en utilisant la vélocité du PSA comme élément de adverse pathology after radical prostatectomy than prostate specific antigen
or Gleason score. J Urol 2002;167:516–20.
la cinétique du marqueur [9]. Dans cette étude, les auteurs [13] Freedland SJ, Humphreys EB, Mangold LA, Eisenberger M, Dorey FJ,
ont montré qu’une PSAVel supérieure à 2 ng/ml par an était Walsh PC, et al. Death in patients with recurrent prostate cancer after
significativement liée à un risque plus élevé de rechute bio- radical prostatectomy: prostate-specific antigen doubling time subgroups
chimique, de décès par cancer de la prostate et même de décès and their associated contributions to all-cause mortality. J Clin Oncol
de toutes causes. 2007;25:1765–71.
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Le dosage de la concentration de PSA doit être interprété en usefulness and robustness. American Society for Therapeutic Radiology
fonction de l’âge, du contexte et de l’environnement du patient. and Oncology. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2000;46:559–66.
Il faut ne pas hésiter, en cas de doute, à refaire un nouveau dosage [16] Harnden P, Naylor B, Shelley MD, Clements H, Coles B, Mason MD. The
de contrôle afin de confirmer (ou d’infirmer) une évolution bio- clinical management of patients with a small volume of prostatic cancer
logique pouvant être lourde de conséquence. Le dépistage de on biopsy: What are the risks of progression ? A systematic review and
meta-analysis. Cancer 2008;112(2):971–81.
masse du cancer de la prostate, non reconnu actuellement en [17] Kestin LL, Vicini FA, Martinez AA. Practical application of biochemical
France, fait place à un dépistage individuel bien codifié mais failure definitions: what to do and when to do it. Int J Radiat Oncol Biol
qui peut, dans certaines circonstances semer le doute lorsque la Phys 2002;53:304–15.
prise en charge thérapeutique du cancer de la prostate est discu- [18] Klotz L. Active surveillance for favorable risk prostate cancer: what are the
table. L’analyse de la valeur absolue de la concentration de PSA results, and how safe is it ? Semin Radiat Oncol 2008;18:2–6.
[19] Kwak C, Jeong SJ, Park MS, Lee E, Lee SE. Prognostic significance of
est actuellement renforcée par l’étude de la cinétique du PSA the nadir prostate specific antigen level after hormone therapy for prostate
(PSADT et PSAVel ) qui permet d’affiner l’interprétation d’une cancer. J Urol 2002;168:995–1000.
élévation brute du PSA car toute élévation n’est pas forcément [20] Laxman B, Morris DS, Yu J, Siddiqui J, Cao J, Mehra R, Lonigro RJ, et
suivie d’une sanction thérapeutique. al. A first-generation multiplex biomarker analysis of urine for the early
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