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RÉNALE AIGUE
DÉFINITION :
Diminution brutale (quelques heures à quelques jours) de la filtration glomérulaire → élévation de la créatinine.
Due à :
● Baisse de la perfusion rénale → (IRA pré-rénale ou fonctionnelle).
● Lésion du parenchyme rénale → (IRA organique).
Obstacle sur les voies urinaire IRA (post-rénale ou obstructive)
En générale réversible mais séquelles possibles
IRA impose :
● Apprécier sa gravité.
● Recherche étiologie.
● Démarrer traitement symptomatique et éventuellement étiologique.
Définition générale :
Perte brutale d’une partie ou de l’ensemble des fonctions excrétrices rénales.
Sous entend :
● Normalité ou la stabilité préalable de la fonction rénale.
● Possibilité d’un retour à la normale (variable selon les étiologies).
Définitions biologiques :
Pas de définitions biologiques officielles.
32 définitions différentes dans la littérature
● Niveau de créatinine et/ou d’urée.
● Niveau de clairance de la créatinine.
Élévation de la créatininémie plasmatique :
● Normale : 50 à 100 mmol/l.
● Créatininémie variable en fonction de l’âge, de la masse musculaire et du sexe.
Diminution de la clairance de la créatinine :
● Normale : 90 à 120 ml/mn.
Clairance de la créatininémie :
2 méthodes d’évaluation :
● Clairance estimée :
▪ Formule de Cockcroft-Gault.
▪ Formule statistique.
● Clairance calculée.
Formule de Cockcroft et Gault :
mL
Cl créat ( mn ) = (140−âge)×poids×k
créatinnémie
k = 1,25 chez l’homme et 1,08 chez la femme
Formule calculée :
U créat
P créat ×diurèse des 24h
Plus fastidieux mais plus précis.
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CONSEQUENCES IRA : LE SYNDROME D’URÉMIE AIGUË
IRA → désordres métaboliques dont gravité liée à :
● Rapidité d’installation.
● Nature organique ou fonctionnelle.
● Cause.
Rétention azotée : urée, créatinine, acide urique.
Troubles équilibre acido-basique : acidose métabolique.
Troubles hydro-électrolytiques : potassium, phosphore, calcium.
Anomalies de l’eau et du Na+ : tout déséquilibre possible HIC, HEC, DEC.
Troubles hématologiques : Thrombopathies (hémorragies).
Retentissement clinique :
● Troubles du rythme cardiaque et de conduction (K+).
● Troubles digestifs : nausées, vomissements.
● OAP (œdème aigu du poumon.
● Troubles neurologiques: crises convulsives, coma.
DIAGNOSTIC POSITIF :
ÉLÉVATION RÉCENTE DE L’URÉE ET DE LA CRÉATININE :
(H 70 – 110 µmol/l : F 50 – 90 µmol/l) valeur normale quelques semaines plus tôt.
MODIFICATION DE LA DIURÈSE :
Oligurie (> 400 ml/24H) ou anurie (< 100 ml/24h).
MAIS IRA à DIURESE CONSERVEE possible.
IRA OU IRC ?
Seul argument formel : dosage récent NI de la créatinine
Reins de taille normale en échographie (petits reins = IRC)
Absence signe biologique IRC : Ca++ et Hb normales au début
Évolution confirme le Dg.
DIAGNOSTIC DE TOLERANCE :
Signes de gravité :
Dès le diagnostic IRA posé car ça conditionne les indications thérapeutiques d’urgence.
● Inflation hydrosodée avec OAP et HTA.
● Hyperkaliémie.
● Acidose métabolique sévère.
● Troubles de conscience sans focalisation.
● Retentissement hémodynamique.
Ça nécessite une EER (épuration extra rénale) en urgence.
EN PRATIQUE DEVANT IRA :
Interrogatoire :
(ATCD++) et examen clinique complet (touchers pelviens ++)
Biologie
:
Ionogramme sanguin et urinaire, bilan phosphocalcique, NFS, Gaz du sang, ECBU, Chimie des urines …
Radiologie :
écho rénale, ASP, Radio pulmonaire.
Au dépit de ces démarches on essaiera de déterminer si :
IRA obstructive ?
IRA organique ou fonctionnelle ?
Si organique, nature de la néphropathie responsable ?
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IRA POST-RÉNALE OU OBSTRUCTIVE :
Première étiologie à rechercher :
Obstacle haut :
● Pyélique,
● Urétéral,
● Jonction urétéro-vésical.
Obstacle bas :
● Col vésical,
● Urétral.
Obstacle → IRA si :
● Bilatéral.
● Unilatéral sur rein unique (fonctionnel ou anatomique).
● Sous vésical.
P intra tubulaire → Ø FG → lésions parenchymateuses.
Étiologies :
Pyélo-urétérales : obstacle intra-luminal : lithiase, caillot, nécrose papillaire, néoplasie, fibrose rétro péritonéale.
Vessie : caillot calcul, cancer
Prostate : adénome ou cancer
Urètre : sténose, valves
ARGUMENTS du DIAGNOSTIC :
● Notion de rein unique, d’obstacle possible.
● Anurie en général mais parfois pollakiurie (miction par regorgement).
Signes fonctionnels :
Troubles mictionnels, hématurie, douleurs lombaires.
Examen clinique :
Gros reins, globe vésical.
Anomalies aux touchers pelviens.
Examens complémentaires :
ASP et échographie.
TRAITEMENT :
Geste immédiat de levée d’obstacle
● Sondage vésical ou KT sus-pubien.
● Néphrostomie percutanée.
Permettant :
● Drainage des urines.
● Pyélographie descendante.
Prévention du syndrome de levée d’obstacle (compensation de la polyurie).
Traitement antibiotique adapté en cas d’infection urinaire.
Secondairement traitement étiologique de l’obstacle.
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IRA FONCTIONNELLE :
Physiopathologie, étiologies :
Ø de la FG non due à lésions rénales mais à Ø perfusion rénale
D’origine systémique :
● Hypo volémie vraie (DEC par pertes, digestives, cutanées).
● Hypo volémie efficace (Insuffisance Cardiaque, cirrhose, 3ème secteur)
● HypoTA avec choc (hémorragique, septique, cardiogénique).
D’origine locale :
● IEC (abolition VC art. efférente).
● AINS (empêche sécrétion PG vasodilatatrices)
CSQ : modifications humorales : mise au jeu SRA ¼ VC intra-rénale.
Rôle favorisant des AINS et des IEC++, souvent multifactorielles
MAIS : Ø prolongés perf. Rénale → NTA et donc IRA organique.
Adaptation physiologique :
ARGUMENTS du
DIAGNOSTIC :
Contexte étiologique :
DEC, hTA collaspsus, choc.
Biologie :
● Natriurèse basse (H aldocellulaire).
● Urée et créatinine U élevée.
● Osmolarité U élevée ([c]++ des U).
● Urée plasmatique plus que créatinine (réabsorption Urée ++ au niveau des tubules qui sont normaux)
Évolution :
Rapidement réversible après tt désordres responsables
Traitement :
Du désordre hémodynamique
IRA ORGANIQUE :
Nature de la néphropathie responsable ? → PBR si doute
Lésions : tubule interstitium, glomérule ou vaisseaux.
Nécrose tubulaire aiguë (NTA)
Agression ischémique ou toxique des cellules tubulaires.
Diagnostic de NTA :
Début brutal, IRA oligo-anurique, contexte.
Pas de protéinurie,
Pas d’HTA, pas d’œdème
Biologie : U peu [c], U/P : créat P < 60
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NECROSE TUBULAIRE AIGUE :
Étiologies :
● Souvent plusieurs mécanismes intrigués.
● Toxiques : aminosides, PDC iodés (myélome)
● Cisplatine, métaux lourds, éthylène-glycol, solvants
● Étiologies des IRF prolongées
● Hémolyses aiguës.
● Rhabdomyolyse : créat + élevée qu’urée HK+, HPh, hCa+, uricémie, CPK, aldolase, LDH, TGO, myoglobulinémie,
myoglobinurie
EVOLUTION :
Guérison spontanée (10j à 3 semaines).
Si IRA + de qq semaines = probable nécrose corticale.
TT préventif
NEPHROPATHIES INTERSTITIELLES AIGUES :
Infiltration interstitielle / œdème et cellules
Diagnostic de NIA :
Dg. IRA :
● IRA oligo-anurique ou à diurèse conservée.
● Début brutal ou progressif.
● Protéinurie minime (tubulaire), pas HTA, pas d’œdèmes = hématurie, leucocyturie.
Étiologies :
Infectieuses :
● Pyélonéphrites aiguës.
● Infection hématogènes : F° hémorragiques, leptospirose, états septicémiques sans choc, allergiques (rash, F°,
hématurie, macro., éosinophilie et éosinophilurie, B lactamines, AINS, rifampicine, sulfamides ….)
PBR souvent nécessaire (sauf contexte évocateur) affirme le diagnostic : Œdème + infiltrats tubulo-interstitiels (PN,
lympho, monocytes, éosino) + guide le tt : ATB, suppression de la cause + corticoïdes si NIA allergique
EVOLUTION :
Pc rénal variable :
● Régression le plus souvent.
● Risque de séquelles (apparition de fibrose intertitielle).
● NIC.
● Risque de nécrose papillaire
NEPHROPATHIES GLOMERULAIRES AIGUES :
Syndrome néphrétique aigue ou IR rapidement progressive
● IRA + œdèmes, HTA, protéinurie, hématurie, chute complément
● PBR fait le diagnostic : GN endocapillaire pure (GNA) ou GN endo et/ou extracapillaire
I ou IIaire : importance du contexte :
● Foyer infectieux, purpura rhumatoïde, LED, Wegener, goodpasture, PAN…
Évolution, Pronostic :
excellent (GNA) réservé dans les autres cas
Traitement :
de la cause, corticoïdes, IS, EP
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NEPHROPATHIES VASCULAIRES AIGUES :
Les petits vaisseaux :
IRA en qq jours
● HTA maligne,
● SHU, NAS maligne, PAN
● Micro angiopathie thrombotique (post-partum ++) pronostic sévère
Des gros vaisseaux :
IRA si rein unique ou bilatéral
Thrombose artère rénale :
Anurie, hématurie, HTA aiguë, douleurs lombaires
Pronostic bon si revascularisation dans 24 1ères heures
Thrombose veine rénale :
IRA progressive, hématurie, douleurs lombaires
Syndrome néphrotique (cause de la thrombose)
TRAITEMENT DE L’IRA :
PREVENTION ++++
Étiologique.
Symptomatique :
Surveillance : poids, TA, hydratation, diurèse, ECG, Radiographie pulmonaire, ionogramme plasmatique et U
Eau : selon diurèse (diurèse + 500 ml)
Na : désodé si anurie, HTA ou oedèmes
K+ :
restriction en général + kayexalate
Furosémide : efficace si débuté tôt, à fortes doses (500 mg à 1 g/24h) pour tenter de maintenir une diurèse
EER : si :
● Anurie.
● HEC ou HIC majeures.
● HK + > 6 mmol/l et/ou anomalies ECG.
● Acidose majeure.
● Hémodialyse en général parfois dialyse péritonéale.
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