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Cancer de la prostate

DR. TOUFFAHI M
Cancer de la prostate
INTRODUCTION

•Le CaP est le cancer le plus fréquent de l’homme et touche en


majorité les sujets âgés+++
• l’adénocarcinome prostatique:90 % des cas.
• il est caractérisé par sa grande latence clinique
•Le diagnostic : toucher rectal, le dosage de PSA
• Confirmation histologique +++
• La prise en charge d’un malade âgé atteint d’un CaP fait
intervenir la notion de probabilité de survie avant toute décision
diagnostique et thérapeutique
ANATOMIE
A- Anatomie descriptive

Cancer de la prostate
ANATOMIE
B- Anatomie structurale
Modèle de Mac Neal: 1981

Zone de transition
Zone centrale
Zone périphérique
70% du volume prostatique

englobe la zone centrale

70% des ADK


Zone accessible au TR et au biopsies
Cancer de la prostate
PHYSIOLOGIE

La croissance de la prostate
Les androgènes
testiculaires 95 %

androgènes

Stéroïdes surrénaliens
5%

Cancer de la prostate
EPIDEMIOLOGIE
A- Fréquence

•1er cancer urologique, 1er cancer après 50 ans,


• l’incidence du CP augmente dans la population âgée : 45 % sont
diagnostiqués après 75 ans)
• variation d’incidence selon :
•les pays: USA+ , Chine -, Europe: intermed
•l’origine ethnique : souche afro-américaine
•l’age: rare avant 50 ans, maximum à la 8ème décennie.

Cancer de la prostate
EPIDEMIOLOGIE
le vieillissement de la population s’accompagnera d’une
augmentation du nombre de cancers de la prostate chez les
hommes âgés.

le CP représentait 10 % des causes de décès par cancer chez l’homme.


Cancer de la prostate
EPIDEMIOLOGIE
B- facteurs de risque

Cancer de la prostate
ANATOMOPATHOLOGIE

1- Macroscopie :

Cancer de la prostate
ANATOMOPATHOLOGIE
2- Histologie :
Dans 90 % des cas, l’histologie du cancer de prostate est un
adénocarcinome.
Le carcinome neuroendocrine est très rare, et la forme de sarcome
prostatique est exceptionnelle.
ANATOMOPATHOLOGIE
2- Histologie :
3- grade tumoral , score de Gleason :
◼ Le score de Gleason est un score histopronostique caractérisant
le degré de différenciation de la tumeur. C’est un facteur
pronostique essentiel dans la prise en charge du KP.
◼ Le grade tumoral comporte cinq sous-groupes cotés de 1 (bien
différencié) à 5 (indifférencié) selon l’architecture glandulaire
de la tumeur.
◼ score de Gleason: calculé par la somme du grade des deux
contingents tumoraux les plus représentés au sein de la tumeur
étudiée (score coté de 2 à 10).

Cancer de la prostate
ANATOMOPATHOLOGIE

Score de gleason

● Score de 6 : cancer de la prostate bien différencié et de bon


pronostic (exceptionnellement il est rapporté un score de 5.
Les scores inférieurs ont été abandonnés).
● Score de 7 : cancer de la prostate moyennement différencié
pouvant se reclasser en 2 formes les 3 + 4 et les 4 + 3 ayant
une agressivité différente.
● Score de 8 à 10 : cancer de la prostate peu différencié, de
mauvais pronostic.

Cancer de la prostate
ANATOMOPATHOLOGIE
International Society of Urological Pathology (ISUP) grades

Gleason score ISUP grade

2-6 1
7 (3 + 4) 2
7 (4 + 3) 3
8 (4 + 4 or 3 + 5 or 5 + 3) 4
9-10 5

Cancer de la prostate
DIAGNOSTIC

A. Circonstances du diagnostic
1) Les formes asymptomatiques

Le plus souvent, le diagnostic du cancer de prostate se fait alors


que le patient est asymptomatique.
PSA augmenté et/ou une anomalie au toucher rectal sont devenus
les modes de découverte habituels

DEPISTAGE DU KP/ DETECTION PRECOCE

Cancer de la prostate
Recommandations concernant le dépistage

• Pas de dépistage systématique du cancer de la prostate.


• Dépistage individuel après information objective
•Le dépistage repose sur le toucher rectal et sur le dosage du PSA.
•Le dépistage peut être recommandé chez les hommes âgés de 50 ans à
75ans, si l’espérance de vie est > 10 ans.

• Le dépistage n’est pas recommandé chez les hommes dont l’espérance


de vie est estimée inférieure à 10 ans en raison d’un âge avancé ou de
comorbidités sévères.

• Si anomalie TR et ou le PSA est > 4 ng/mL, une consultation urologique


est recommandée pour avis, en vue de l’indication d’une biopsie
prostatique échoguidée (12 prélèvements).
DIAGNOSTIC
A. Circonstances du diagnostic
2) Les signes fonctionnels
certains symptômes peuvent faire évoquer un cancer de prostate localement avancé
ou métastatique :
● des troubles urinaires irritatifs ou obstructifs, signe d’un envahissement
trigonal par le cancer de prostate ;
● une hémospermie,
• une hématurie ;
● une altération de l’état général ;
● des douleurs osseuses, révélatrices de métastases osseuses ;
● des signes neurologiques (paresthésie, déficit musculaire des jambes, un
syndrome de la queue-de cheval) faisant évoquer une compression médullaire par
des métastases rachidiennes
DIAGNOSTIC

3. Autres circonstances de découverte

Anomalie radiologique: métastase


Découverte histologique sur coupeaux de résection prostatique
DIAGNOSTIC

B- Examen physique :
Le toucher rectal

Le toucher rectal doit être systématique


Il peut être normal ou évocatrice d’une HBP
Il permet de suspecter un cancer de la prostate
de la zone périphérique. Devant:
● un nodule dur, irrégulier, non douloureux ;
● un envahissement de la capsule, des vésicules
séminales ou des organes de voisinage.
CLINIQUE
B- Examen physique :
L’examen clinique s’attachera à rechercher d’autres signes
évocateurs du cancer de prostate ou d’une complication :
● palpation des fosses lombaires (contact lombaire ?) ;
● œdème d’un des membres inférieurs ;
● Globe vésical
● examen neurologique.

Cancer de la prostate
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Dosage du PSA total sérique (Prostate Specific Antigen)

•Le PSA : protéine qui joue un rôle dans la liquéfaction du sperme.


• elle est spécifique de la prostate mais pas du cancer de la prostate
• La valeur normale du taux sérique du PSA est inférieure à 4 ng/mL
pour l’ensemble de la population tout âge confondu.
•Le risque de maladie augmente avec l'augmentation du taux de PSA,.

Une valeur du PSA supérieure à la normale doit faire


discuter la réalisation de biopsies prostatiques écho guidées.
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Rapport PSA libre/PSA total

Le rapport PSA libre sur PSA total supérieur à 20 % est plus en faveur
d’une hyperplasie bénigne de la prostate, alors qu’un rapport de moins de 10 %
est en faveur d’un cancer ou d’une prostatite.

PSA densité

PSA vélocité:
surtout surveillance après traitement
Dédoublement PSA :
EXAMENS COMPLEMENTAIRES

Circonstances qui augmentent le taux des PSA

◼ Prostatite aiguë
◼ Rétention vésicale
◼ Résection endo-urétrale
◼ Biopsie prostatique
◼ Ejaculation
◼ Alors : le TR n’entraîne pas d’augmentation du PSA
Les biopsies de prostate
1) Indication

❑ Les biopsies sont le seul examen permettant d’affirmer, en cas


de positivité, le cancer de la prostate (diagnostic +) .
❑ Elles sont indiquées : le toucher rectal anormal suspect ou en
cas de progression ou d’élévation du taux de PSA.

❑ Elles permettent également de préciser son agressivité par


plusieurs paramètres :
● le score de Gleason (degré de différenciation du cancer) ; +++
● le nombre de biopsies positives sur la totalité des biopsies réalisées ;
● la longueur d’envahissement du cancer sur les biopsies ;
● l’infiltration ou l’envahissement de la capsule et des espaces péri-
prostatiques
Les biopsies de prostate
2) Modalité de réalisation
réalisées par échoguidage, par voie transrectale, sous
anesthésie locale (ou rarement générale), sous
antibioprophylaxie et après lavement rectal.
Le nombre moyen de biopsies est de 12 prélèvements.
3) Complications
Le patient doit être informé
● rétention d’urine ;
● douleurs périnéales ;
● malaise vagal, hypotension ;
● prostatite aiguë (2 %), septicémie, choc septique ;
● complications hémorragiques (urétrorragie, rectorragie,
hémospermie, hématurie) en particulier chez les patients sous
anticoagulant ou sous antiagrégant plaquettaire.
Place de l’imagerie dans le diagnostic

1) Échographie endorectale
L’échographie de la prostate n’a pas sa place dans le bilan
diagnostique du cancer de prostate. Sa seule utilisation dans KP est le
guidage des biopsies

2. IRM et IRM multiparamétrique

Actuellement, elle est recommandée dans les cancers de prostate pour


évaluer le siège des tumeurs, l’infiltration ou le franchissement de
la capsule et l’envahissement des vésicules séminales.
l’IRM peut mettre en évidence des adénopathies suspectes pelviennes
ou des lésions osseuses des os du pelvis
Place de l’imagerie dans le diagnostic

3) Scintigraphie osseuse

La scintigraphie reste l’examen de référence


pour la recherche de métastases osseuses par
la présence de foyers d’hyperfixation.
Sa limite reste sa faible spécificité.
LE BILAN D’EXTENSION

1- L’appréciation de l’extension locale


TOUCHER RECTAL
TDM / IRM+++

souvent l’extension est sous


estimée par le TR.
LE BILAN D’EXTENSION

2- L’appréciation de l’extension ganglionnaire

- Clinique : ganglion de Troisier


- TDM / IRM
- le curage gg chirurgical.

3- L’extension métastatique

atteinte osseuse Les autres métastases

les vertèbres et les os du bassin •Hépatiques : écho abd – TDM


RX:images ostéo condensentes •Pulmonaire : TDM, Rx thorax
Scintigraphie osseuse •Neurologique : TDM
Classification TNM

T Tumeur primitive

Tx Tumeur primitive ne pouvant être classée


T0 Absence de tumeur primitive

T1 Tumeur non palpable ou visible à l’imagerie

T1a ≤ 5 % T1b > 5 % T1c découverte par


élévation du PSA
Classification TNM

T Tumeur primitive

T2 Tumeur limitée à la prostate (apex et capsule compris)

T2a atteinte de la1/2 d’un T2b atteinte de plus de ½ d’un lobe T2c atteinte de deux lobes
lobe ou moins
Classification TNM

T Tumeur primitive

T3 Extension au-delà de la capsule

T3a extension extra capsulaire T3b extension aux vésicules séminales


Classification TNM

T Tumeur primitive

T4 Extension aux organes


adjacents (col vésical,
sphincter urétral, rectum,
paroi pelvienne) ou tumeur
fixée
Classification TNM

Nx Ganglions régionaux non évaluables


N Ganglions régionaux
N0 Absence de métastase ganglionnaire régionale
N1 Atteinte ganglionnaire régionale

Mx Métastase à distance non évaluable


M0 Absence de métastase à distance
M Métastases à distance M1 Métastases à distance
M1a Ganglions non régionaux
M1b Os
M1c Autres sites
Prise en charge du cancer de la prostate/

Caractéristiques de la
Esperance de vie :
tumeur: extension
âge, tares, bilan de fragilité…
tumorale, grade, type…

Classification tumorale: Evaluation gériatrique :


Classification D’AMICO plusieurs échelles
Classification de D’Amico
Les groupes à risque D’AMICO

D’Amico a proposé de classer les cancers en trois groupes en


fonction de leur risque de progression :

Faible risque : PSA <10 ng/ml et score de Gleason < à 6 et


stade clinique T1c ou T2a.
Risque intermédiaire : PSA entre 11 et 20 ng/ml, ou score
de Gleason = 7 ou stade clinique T2b.
Risque élevé : PSA > 20 ng/ml ou score de Gleason de 8 à 10
ou stade clinique T2c.

Cancer de la prostate
Etat de santé ou probabilité de survie
du patient
l’âge chronologique pris isolément est peu fiable pour juger de la
probabilité de survie d’un patient, de son état de santé général, de sa
capacité ou non à bien tolérer un traitement.
un homme de 75 ans
• sans co- morbidité, la probabilité de vie voisine de 9 à 14 ans.
• avec co- morbidités importantes, elle n’est que de 5 ans.

un homme de 80 ans sans co- morbidité, la probabilité de vie est


voisine de 11 ans.

La prise en charge d’un malade âgé atteint d’un cancer de la prostate


doit faire intervenir la notion de probabilité de survie avant toute
décision diagnostique et thérapeutique
Etat de santé ou probabilité de survie
du patient

effectuer une évaluation multidisciplinaire complète surtout


lorsqu’il s’agit d’une personne âgée:
• de son état fonctionnel,
•de ses co- morbidités,
•de ses capacités cognitives,
•de son état psychologique,
•de ses éléments de soutien social,
•de son état nutritionnel
•et une analyse de ses traitements médicamenteux.

Echelles
Etat de santé ou probabilité de survie
du patient

questionnaire G8 (étude Oncodage)


Cet outil de dépistage gériatrique en oncologie a été validé.
Il permet aux oncologues, hématologues et cancérologues
de repérer les personnes âgées atteintes de cancer à risque de
mauvaise tolérance d’un traitement anticancéreux

Cancer de la prostate
Cancer de la prostate
Cancer de la prostate
Etat de santé ou probabilité de survie
du patient
Groupes de patients identifiés par l’évaluation gériatrique globale et
conséquences sur le choix thérapeutique du cancer
Groupe Critère de classification Conséquences thérapeutiques

Groupe 1 Autonome, pas de fatigabilité Pas Traitement standard


d’altération physiologique

Groupe 2 Dépendance partielle, relative Traitement à adapter selon la


1 à 2 co-morbidités probabilité de survie (Charlson) et
l’histoire naturelle du cancer

Groupe 3 Dépendant Traitement de


3 co-morbidités ou plus confort
Recommandations de l’International Society of Geriatric
Oncology en quatre groupes.

Groupe 1 Groupe 2 : Groupe 3 : fragile Groupe 4


« fit » vulnérable non réversible
réversible
Pas d’anomalie

CIRS-G, CIRS-G > 1 grade 3 CIRS-G > 2 grade 3


grade < 2 ou > grade 4
IADL normal Anomalie > 1 IADL Anomalie > 1 ADL
MNA normal 17 < MNA < 24 MNA < 17 Altération Dépendant,
cognitive avec 15 < démence évoluée,
MMSE < 24, comorbidités
DTS, confusion majeures, stade
terminal
Traitement Traitement Traitement Soins palliatifs
standard standard symptomatique

CIRS-G : Cumulative Illness Rating Scale for Geriatrics ;


IADL : instrumental activities of daily living ;
ADL : activities of daily living ; MNA : Mini Nutritionnel Assessment ;
MMSE : Mental-State Examination ; DTS : désorientation temporo-spatiale.
TRAITEMENT

La décision d’une prise en charge du cancer de la prostate doit


passer par une discussion au cours des réunions de concertation
pluridisciplinaire (CPR)

1. Options thérapeutiques
1.1. Surveillance

Le principe est basé sur le fait que beaucoup de cancers de la prostate de score
de Gleason 6 ou de faible risque de progression selon D’Amico ne vont pas
progresser ou évoluer lentement sans avoir un impact sur la survie du patient.

Eviter le sur-traitement
TRAITEMENT

1. Options thérapeutiques
1.1. Surveillance
Il existe deux types de surveillance:
1. la surveillance avec traitement différé (watchful waiting) :
Elle consiste à donner un traitement hormonal (donc palliatif) en cas
de progression tumorale.

2. la surveillance active.
Elle consiste à donner un traitement curatif (prostatectomie radicale,
radiothérapie, curiethérapie) en cas de progression tumorale.
Nécessite un suivi par PSA tous les 6 mois et des re-biopsies régulières.
TRAITEMENT

1. Options thérapeutiques
1.2. Prostatectomie totale
Ce traitement curatif +++
Proposé surtout lorsque le cancer de la prostate est localisé.

Elle comporte :
● l’exérèse complète de la prostate+vésicules séminales
● l’anastomose vésico-urétrale.

Elle peut s’associer


un curage gg ilio-obturateur bilatéral, pour les cancers
de prostate localisés à risque intermédiaire ou à haut
risque.
TRAITEMENT

1. Options thérapeutiques
1.2. Prostatectomie totale
Il existe plusieurs voies d’abord chirurgicales
voie ouverte rétropubienne, périnéale, laparoscopique
ou laparoscopique assistée par robot
TRAITEMENT

1. Options thérapeutiques
1.2. Prostatectomie totale
Les complications spécifiques de la chirurgie sont :
● incontinence urinaire : fréquente après l’intervention chirurgicale, elle
régresse avec le temps (3% totale);
● dysfonction érectile : la récupération de l’érection après intervention
chirurgicale dépend de la conservation des bandelettes neuro-vasculaires
(80%)
● infertilité et anéjaculation : elles sont constantes après cette chirurgie ;
● sténose de l'anastomose vésico-urétale : rare, rapportée dans la 1 %.

Résultats :
pour les cancers localisés la survie à 5 ans est de 80%.
TRAITEMENT

1. Options thérapeutiques
1.3. radiothérapie
Radiothérapie externe
La radiothérapie consiste en l’irradiation guidée par
l’image de la loge prostatique par une dose de 76–78 Gy.
C’est un traitement curateur.
Les effets secondaires liés à l’irradiation des organes
adjacents;
● cystite radique ;
● rectite radique ;
● sténose urétrale ;
● dysfonction érectile ;
● tumeur radio-induite (le cancer du rectum ou de la
vessie).
TRAITEMENT

1. Options thérapeutiques
1.3. radiothérapie
Curiethérapie
Elle consiste a la mise en place de radioéléments par voie transpérinéale
sous contrôle échographique et sous anesthésie générale
Le plus souvent, il s’agit de l’implantation de grains d’iode I125.

L’indication :cancer de prostate localisé de faible risque D’Amico


ayant une espérance de vie de plus de 10 ans.

CI: volume de prostate > 50 mL)


lobe médian,
antécédent de résection endoscopique de Prost
des troubles urinaires du bas appareil.
TRAITEMENT

1. Options thérapeutiques
1.4 Ultrasons focalisés (ou HIFU) et cryothérapie
Principe: détruire par ultrasons focalisés (chaleur) le tissu
prostatique réalisé sous anesthésie générale associé à une
résection prostatique

L’indication idéale: traitement des


cancers récidivants localement
après radiothérapie.

Cancer de la prostate
TRAITEMENT

1. Options thérapeutiques
1.5) Suppression androgénique (SA)
La glande prostatique et le cancer de la prostate sont liés à la présence de
testostérone, et l’absence de cette dernière entraîne une apoptose massive des
cellules
Le suppression androgénique peut être par:
•suppression de la production des androgènes (castration)
associée ou non à
•un blocage des récepteurs périphériques aux androgènes (anti-androgenes.

C’est un traitement palliatif dont la période d’efficacité est


transitoire pouvant aller de quelques mois à plusieurs années
Indication de référence: formes métastasées
TRAITEMENT

1.5) Suppression androgénique (SA)

La suppression androgenique peut être :


● chirurgicale par la réalisation d’une
pulpectomie bilatérale.
Elle est alors définitive ;

● Médicale (hormonothérapie).

La SA par agoniste ou antagoniste de la LHRH a pour but


d’obtenir un taux de castration avec une testostéronémie
inférieure a 0,5 ng/mL.
TRAITEMENT

L’hormonotherapie utilise les approches suivantes


les agonistes de la LHRH
•But : de saturer la voie de la LHRH aboutissant progressivement a l’arret de
production de la testosterone.
•Effet rebond a l’induction du traitement : cet effet est dit ≪ flare up ≫
•Nécessité d’une co-prescription d’un anti-androgene pendant au moins 1 mois
• Les molécules: triptoreline (Decapeptyl), acetate de leuproreline (Eligard),
leuproreline (Enantone) ; goséréline (Zoladex)

les antagonistes de la LHRH :


Ils bloquent directement la voie de la LHRH aboutissant a l’effondrement de
la testosteronemie
dégarélix (Firmagon)
TRAITEMENT

L’hormonotherapie médicale utilise les approches suivantes

les antiandrogènes(AA) stéroïdiens ou non stéroïdiens :


leur objectif est de bloquer le récepteur des androgènes directement
○ AA stéroïdiens : acetate de cyproterone (Androcur),
○ AA non steroidiens : bicatulamide (Casodex), nicutamide
(Anandron).
Les effets secondaires de l’hormonothérapie

Cancer de la prostate
TRAITEMENT
2. Autres Options thérapeutiques

Nouvelles hormonothérapie :
L’acetate d’abiraterone (Zytiga)
Chimiothérapie :
indiquée surtout au stade d’échappement hormonal
1ere ligne : docetaxel
Biphosphonates/irradiation métabolique
Les biphosphonates (acide zoledronique, ZometaR) inhibent la résorption osseuse
liee a l’activite Osteoclastique
Radiothérapie palliative :
antalgique sur les métastases osseuses douloureuses.
Autres :
•Résection endoscopique de prostate (REP) si dysurie
•Néphrostomie percutanée ou Sonde JJ si IR obstructive par tumeur
•Traitement des douleurs osseuses métastasiques par des dérivées morphiniques
TRAITEMENT

INDICATIONS

La prise de décision thérapeutique des patients doit se faire dans


le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP)
reunissant urologues, oncologues, radiotherapeutes, radiologues,
anatomopathologistes et onco-geriatres.

dépendent du stade de la maladie, de l’âge, du terrain


(probabilité de survie) et du choix du malade

Cancer de la prostate
INDICATIONS
1) Cancer de prostate localisé
1. Tumeurs de risque faible : T1-T2a ET PSA < 10 ng/mL ET score de
Gleason inf 6.
EDV > 10 ans

Traitements standards valides:


•Prostatectomie radicale
•Radiotherapie externe a la dose 76–78 Gy
•Curietherapie

discuter avec le patient


Surveillance active

Cancer de la prostate
INDICATIONS

2. Tumeurs de risque intermédiaire : T2b ou PSA entre 10 et 20


ng/mL ou score de Gleason = 7

Traitements standards valides


•Prostatectomie radicale avec curage ganglionnaire Etendu
•Radiotherapie externe a la dose > 76–78 Gy
•Radiotherapie externe avec une hormonotherapie courte de 6
mois (protocole Bolla)

Cancer de la prostate
INDICATIONS

3. Tumeurs à haut risque : > T2c ou PSA > 20 ng/mL ou score


de Gleason > 8

Traitements standards valides


•Hormono-radiotherapie
•Prostatectomie radicale avec curage ganglionnaire etendu
chez le sujet jeune

Cancer de la prostate
TRAITEMENT

INDICATIONS

stade métastatique
T4 ou N+ ou M+.

hormonothérapie +++++
Radiothérapie palliative
Traitements sympt

Cancer de la prostate
Formes localisées
Les patients en bonne santé + groupe à haut risque D’Amico ayant une
chance de survivre> 10 ans bénéficieront d’un traitement à visée curative
Les patients à risque faible à intermédiaire (D’Amico) peuvent bénéficier d’une
surveillance active ou d’une watchful waiting, en fonction de leur probabilité
survie

Une approche curative doit être discutée avec les patients à risque
intermédiaire ayant la survie attendue la plus longue

Les avantages et les inconvénients de la SA pour le cancer de la prostate


localisé doit être soigneusement évalué. Noter le risque plus élevé de
diabète, de complications cardiovasculaires, d'ostéoporose, de fractures
osseuses et de dysfonctionnement cognitif
Formes métastasées
Le traitement par SA +/- six cycles de docétaxel est le traitement de première
ligne recommandé chez les hommes en bonne forme atteints d'un cancer de la
prostate métastatique hormono-sensible, nouvellement diagnostiqué.

Dans tous les autres cas, SA seul reste Le standard

L’état minéral des os doit être évalué et un supplément de calcium (en cas
d’apport alimentaire insuffisant) et de vitamine D doivent être administrés.
Chez les patients à haut risque d'ostéoporose, l'utilisation de bisphosphonates /
denosumab est recommandée

Chez les patients atteints de CPRCm, le docétaxel à 75 mg / m2 toutes les 3


semaines convient aux personnes âgées en forme et aux personnes âgées
«fragiles», tandis que le schéma posologique bihebdomadaire doit être
envisagé chez ceux qui ont de graves comorbidités
CONCLUSION

➢Le CaP :le plus fréquent chez l’homme de plus de 50 ans.


➢Deux terrains : patient afro-américain + patient avec ATCD familial
➢pas de dépistage (PSA) après 75 ans ou si EDV inf a 10 ans
➢Le Dg est évoqué par le TR et le dosage du PSA > 4 ng/mL
➢Les biopsies de la prostate posent le diagnostic de certitude et
évaluent l’agressivite de la tumeur.
➢Le CaP offre deux challenges à l’urologue pour chacun de ses
patients
assurer une évaluation optimale et
offrir un traitement individualisé optimal.
➢La classification de D’Amico permet de classer les tumeurs en
fonction de leur agressivite potentielle au moment du diagnostic
MERCI

Cancer de la prostate

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