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INTRODUCTION

• Contrefaçon de médicaments est un phénomène maffieux, et « en


pleine expansion » depuis la fin des années 1990.
• Elle désigne un médicament(spécialité ou générique)qui est
délibérément et frauduleusement muni d’une étiquette n’indiquant
pas son identité ,sa source véritable ou ses véritables constituants.
Les médicaments falsifiés n’appartiennent pas à un sous-ensemble
des infractions au droit de la propriété intellectuelle. Les risques
dont ils sont porteurs constituent une atteinte à la santé publique.
CONSEQUENCES DE LA
CONTREFACON SUR LA SANTE
PUBLIQUE
• Le chiffre de 10 % de médicaments contrefaits en circulation dans le monde est souvent cité
en référence par l'Organisation mondiale de la santé (OMS.
• Les pays d’origine sont variés, mais l’Inde et la Chine semblent au premier plan.
• Véritable fléau dans les Pays en Développement, elle fait l’objet de plusieurs dizaines de poursuites
par an aux États-Unis, et de quelques cas de moins en moins rares en Europe.
• C’est bien évidemment dans les pays les plus pauvres n’ayant pas les moyens d’avoir un marché
pharmaceutique organisé et suffisamment de contrôles que les contrefaçons sont les plus fréquentes .
• Une étude réalisée au Cameroun par l’IRD (Institut de Recherche & Développement) a montré
l’importance du phénomène. Sur un total de 284 échantillons d’anti-paludéens recueillis en 2001 et
2002 sur les marchés en-dehors du circuit pharmaceutique de distribution, il a été montré que 38 %
des produits supposés contenir de la chloroquine, 74 % de la quinine et 12 % du sulfadoxine
pyriméthanine ne contenaient soit aucun principe actif, soit en quantité insuffisante, soit un autre
principe actif, soit des produits inconnus. Moins de la moitié des produits (118 sur 284)
mentionnaient leur origine.
• À Singapour, on a hospitalisé au cours des cinq premiers mois de 2008, 150
patients atteints d'hypoglycémie grave – une baisse brutale du taux de sucre
dans le sang. Quatre d'entre eux sont décédés et sept ont subi de graves
lésions cérébrales. Ils auraient pris des contrefaçons de médicaments censés
traiter les troubles de l'érection mais qui contenaient une dose importante
de glyburide, une substance utilisée pour traiter le diabète.
• En principe les adultes présentant les symptômes du paludisme doivent
prendre 24 comprimés de Coartem sur une période de trois jours. Les
médicaments contrefaits saisis à Luanda ne contenaient aucun des principes
actifs du Coartem. Selon une copie d’une analyse des comprimés saisis
réalisée par Novartis et obtenue par The Wall Street Journal, ils étaient
composés de phosphates de calcium, d’acides gras et de pigment jaune.
CONCLUSION
• La contrefaçon de médicaments est une réalité et un phénomène inquiétants, ayant des conséquences directes sur la santé
publique, en particulier dans les pays en développement. Elle augmente dans les pays développés, et même si la France paraît pour
l’instant épargnée, l’utilisation exponentielle d’Internet conduit à un autodiagnostic et une auto-médication qui représentent un
risque croissant. Il est important que ce risque soit bien connu et que des actions préventives soient mises en place !
• À cet effet, la pérennisation d’une réglementation stricte de la distribution de médicaments sur le plan européen est nécessaire.
• La chaîne de la distribution pharmaceutique doit être garantie, et la coordination entre les différents acteurs renforcée. Un système
précis d’assurance-qualité doit être adopté, et les contrôles par les pouvoirs publics être encore plus développés.
• Le commerce parallèle de médicaments en Europe doit être surveillé et étroitement contrôlé.
• Quelles que soient les mesures prises, tant sur plan national qu’international, leur mise en application ne sera efficace que si
s’établit de manière très précise une coopération à tous les niveaux, entre les administrations elles-mêmes (santé, douanes, police),
entre les autorités, les professionnels de santé et le public, entre les différents pays, entre les professionnels eux-mêmes y compris
l’industrie.
• Des actions régulières de communication vers le public facilitant sa compréhension du phénomène et sa coopération sont
également nécessaires, l’alertant sur les risques, en particulier l’utilisation d’Internet.
• 
• C’est grâce à l’ensemble de ces mesures que pourra être combattu un fléau qui, si l’on n’y prend garde, posera également dans nos
pays développés à court/moyen terme un grave problème de santé publique.

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