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METHODOLOGIE DE PRODUCTION

Généralités : typologies

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Généralités : typologies

La préoccupation majeure de la gestion des flux est de satisfaire les besoins


du client, pour cela elle doit gérer au mieux deux types de flux en respectant
les critères qualité des produits ou services :

Les flux physiques: approvisionnement des matières premières, circulation des


matières premières, des composants, sortie des produits finis.

Les flux d'informations: commandes, ordres de fabrication (OF), gammes,


suivi des données techniques, de la maintenance, des rebuts, des
consommations matières, des heures de main d'œuvre, d'utilisation des moyens
de production.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Généralités : typologies

La gestion des stocks a pour but d'assurer le pilotage des approvisionnements


pour satisfaire leur mise à disposition pour l'élaboration des produits ou pour les
besoins des clients.

Pour satisfaire ces deux besoins gestions des stocks et des flux, il existe de
nombreux outils (MRP0, MRP2, KANBAN, OPT, GESTION DES STOCKS) mais
ceux-ci ne peuvent pas être utilisés partout.

Ils sont généralement adaptés à un type d'organisation de la production et


ne conviennent pas dans un autre type.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Généralités : typologies

Aussi il faut dans un premier temps définir le type d'organisation. Les critères
de classement sont nombreux.
Plusieurs critères peuvent être retenus, les principaux sont :
• le type de flux de production (continu ou discontinu),
• la taille des séries fabriquées (unitaire ou très grande série),
•le type de production (sur stock, à la commande),
•le type de produit.
D'autres critères tels que le type de produits (bien physique ou service)
permettent de classer une entreprise et de choisir des méthodes de gestion de
production.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Types de flux de production

Les principaux types de flux de production sont :


- la production en continu, - la production en discontinu, la production par projet,
Bien entendu tous les types de flux intermédiaires peuvent exister.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Flux continus (Industrie de process)

Ce type de flux de production a généralement les caractéristiques suivantes :


•Produit unique ou quasi, implantation des machines de façon linéaire, peu de
flexibilité, équilibrage de la capacité des machines très bon, peu ou pas d'en
cours, investissement important et forte automatisation.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Flux continus (ligne de production – Flow Shop)

Quantités importantes d’un produit ou d’une famille de produits.


L’implantation en ligne de production ➔ le flux du produit linéaire.
Appelée aussi flow shop.
Les machines ne permettent pas une grande flexibilité.
Pas de stock d’encours

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Flux continus (ilot de production)

Un compromis entre l’implantation en la ligne et l’implantation en section homogène.


Les ressources de production sont regroupées en îlots pour une famille de produits
Appelée aussi des îlots de production.
Ce type d’implantation permet de diminuer les stocks et le délai dans le cas des processus
discontinus 8
METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Production en discontinu (Ateliers fonctionnels)

La production en discontinu est utilisée pour des quantités relativement faibles et pour
des produits variés.
les industries mécaniques sont des exemples de ce type de production (atelier).
Ce type de flux de production a généralement les caractéristiques suivantes :
•implantation des machines par fonction, grande flexibilité car les machines ne sont pas
spécifiques, équilibrage de la capacité des machines difficile d'où l'apparition d'en cours.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Production par projet

•La quantité produite est faible, souvent unitaire, Le délai de fabrication est
généralement impératif et son non respect peut entraîner des pénalités de retard, Le
projet est constitué d'un grand nombre d'opérations exécutées en séquence ou en
parallèle, mais qui sont souvent interdépendantes (antériorités entre elles), Les
ressources humaines et matérielles sont souvent hétérogènes car elles proviennent
d'entreprises ou de services différents.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Comparaison continu discontinu

Type continu Type discontinu


Flux des produits

Efficacité ou
REP moyen de 80 à 100% REP moyen de 5 à 30%
Efficience
Flexibilité Lignes de production Lignes de production
rigides souples
Délais Faibles Longs
En - cours Faibles Important

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Comparaison des coûts

il sera plus avantageux d'utiliser une production par projet pour une formule 1, mais si l'on
construit un modèle grand luxe de voiture (2000) on choisira une production en discontinu
alors que si l'on fabrique une voiture de grande série (300 000) il sera plus rentable d'avoir
une production en continu.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Comparaison taille des séries

Les quantités de lancement peuvent être :


•Unitaire, par petites séries, par moyennes séries, par grandes séries.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Types de vente

Les principaux types de vente sont :


•la vente sur stock,
•la vente à la commande,
•un mixte des deux précédentes: production avec anticipation limitée
avec assemblage à la commande.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Types de vente

Vente sur stock et avec anticipation limitée

Lorsque le délai de fabrication est supérieur au délai accepté par le client, il est
nécessaire de produire avant d'avoir reçu la commande du client.

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METHODOLOGIE DE PRODUCTION
Types de vente
Production à la commande

Le fabricant attend les commandes fermes des clients pour commencer à


approvisionner et à produire.
Pour l'entreprise c'est le cas idéal car elle produit uniquement ce qu'elle vend. C'est le
cas par exemple d'entreprises fabriquant des produits spécifiques, souvent complexes,
comme par exemple des machines outils spéciales, des circuits électroniques
spéciaux ...
Il faut que le délai accepté par le client soit compatible avec le temps de production.

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STRUCTURE D’UN PRODUIT

La structure dépend de la nomenclature.


Les nomenclatures sont la liste des composants nécessaires à
l’approvisionnement et à la réalisation d’un produit fini.
Un produit peut avoir une structure convergente ou divergente.

Il existe plusieurs types d’élaboration d’un produit:


Produit de type V
Produit de type A
Produit de type T
Produits de type X

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Structure de type V

 Appelée aussi structure divergente.

 A partir de peu de matériaux bruts on fabrique une

grande variété de produits finis.


 Beaucoup de produits

 Peu de composants

 Exemple :
 produits laitiers

 industries de composants électroniques,

 industries chimiques

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Structure de type A

Appelée aussi structure convergente


 Peu de produits finis sont fabriqués à

partir de nombreux composants


 Beaucoup de composants

 Peu de produits finis

 Exemple :

 Industrie automobile,

 Industrie aéronautique.

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Structure de type T

De nombreux produits finis sont assemblés à partir de composants


communs.
Exemple :
machines à laver

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Structure de type X

Appelée aussi structure à points de regroupement.


 Combinaison des types A et V.

 Beaucoup de produits finis.

 Beaucoup de composants.

 Sous-ensembles standards.

 On obtient un nombre limité de produits semi-finis suivant

une structure de type A, ensuite on fabrique de nombreux


produits finis de type V adaptés aux besoins spécifiques.
 Exemple :

automobile

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Les règles de conception d’une unité de
production

Objectif : éliminer tous les gaspillages


 Pas de déplacement des produits sans valeur ajoutée.
 Ne pas avoir 2 déplacements successifs sans apport de valeur
ajoutée
 Le cheminement du produit doit être clair et évident.
 Minimiser les temps de transfert des produits entre les
postes,
 Optimiser la circulation des flux.

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Les méthodes de conception d’une unité de
production

 Les méthodes  Les méthodes de

d’analyse résolution

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Les méthodes d’analyses
1. Documents nécessaires

 Les informations nécessaires sont souvent dispersées et la première


étape consiste à réunir l’ensemble des informations.
 Voici les éléments nécessaires :
 Les plans à l’échelle des locaux et des installations ;
 Le catalogue des objets fabriqués dans l’entreprise ;
 Les nomenclatures des produits ;
 Les gammes de fabrication des produits ;
 Le programme de fabrication de l’entreprise (quantités, Cadences) ;
 Les caractéristiques des machines et des postes de fabrication ;
 Les caractéristiques des moyens de manutention.

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Les méthodes d’analyses
2. Le schéma opératoire

Le schéma opératoire permet de schématiser la suite des opérations


nécessaires pour fabriquer un produit.

Ce schéma n’indique pas d’informations quantitatives de type


distance, quantité, temps.

Il synthétise les trajets et permet de visualiser l’importance des


opérations sans valeur ajoutée par rapport aux opérations avec
valeur ajoutée

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Les méthodes d’analyses
2. Le schéma opératoire

Il a pour principe de décomposer les processus opératoires en six


éléments :
 Opération ou transformation apportant de la valeur ajoutée
 Transport ou manutention
 Stockage avec opération d’entrée/sortie
 Stocks tampons
 Contrôles

 Autocontrôle

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Les méthodes d’analyses
3. L’analyse de déroulement
L’analyse de déroulement est plus précise que le schéma opératoire.
 Elle se focalise sur la fabrication d’un produit.
 En plus de la description des opérations, on trouve les informations de
distance, temps, quantité, poids.

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L’analyse de déroulement

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Les méthodes d’analyses
4. Le plan coloré
Le plan coloré consiste à représenter sur un plan les différentes zones de
l’entreprise afin de montrer leurs importances respectives.
En général, on différencie quatre types de zone :
 en vert, les zones où il y a apport de valeur ajoutée, ( les zones de
production) ;
 en orange, les zones de stockage, magasins et en-cours ;
 en bleu, les zones de transport, allées, quai de chargement ;
 en rouge, les zones de non-qualité, zone de rebut, attente pour
retouche.
 Ce schéma montre clairement le ratio entre les zones apportant de la
valeur ajoutée et les autres. Les améliorations à apporter apparaissent
clairement.
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Les méthodes d’analyses
5. Le VSM

Le Value Stream Mapping est également appelé : Material and


Information Flow Mapping ou Material and Information Flow
Analysis ou Analyse de la chaîne de la valeur.
 Meilleur moyen de pouvoir visualiser les différents flux au sein d'une
production (matière et information)

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Les méthodes d’analyses
5. Le VSM : Vocabulaire

Cartographier : Visualiser le flux de création de la valeur le long d'un


processus, et identifier, collecter les informations relatives aux diverses
étapes.
 Flux : parcourt des tâches successives d'un point de départ jusqu'à son
point d'arrivée.
 Le concept Toyota a identifié 3 types de flux :
- Flux physique des matières,
- Flux d'information,
- Flux des personnes / processus.
 Valeur :
Valeur Ajoutée : activité de transformation de la matière, d'une prestation
ou information répondant aux attentes du client,
Non Valeur Ajoutée : activité demandant du temps, des ressources, de
l'espace n'apportant rien au produit/service

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Les méthodes de résolution
La logique et les méthodes
1. Identifier parmi l’ensemble des
L’implantation des moyens
moyens de production des îlots de
de production doit être
production le plus indépendants
établie en respectant une
possible.
logique qui permet de
bien séparer les usines. 2. Implanter chaque îlot repéré, en suivant
la démarche suivante :
– rechercher une implantation linéaire;
– à défaut, rapprocher les machines entre
lesquelles circule un trafic important;
– à défaut, implanter l’îlot en section
homogène.
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Méthode de Kuziack

Tableau des gammes de fabrication

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Étape 1 – On sélectionne la première ligne et les colonnes attachées à cette ligne.

Étape 2 – On sélectionne les lignes attachées aux colonnes sélectionnées. Pour


séparer des îlots éventuellement rattachés entre eux par une machine, on ne prend
dans un îlot que les pièces qui ont au moins 50 % des machines déjà rattachées à celui-
ci.

Étape 3 – On recommence l’étape 1 en sélectionnant les colonnes attachées à l’îlot.

Étape 4 – On arrête lorsque la ligne (ou la colonne) ne comporte plus d’éléments.


Dans le tableau ci-après, on ne regroupe pas M4 car cette machine concerne 1
pièce de cet îlot pour 2 pièces hors îlot.

Étape 5 – On retranche les pièces et les machines déjà regroupées.

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La machine M4 doit être dédoublée si on veut rendre les îlots indépendants.
Bien sûr, le critère de choix pour ce dédoublement reste la charge de cette
machine.
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Méthode de King

Étape 1: On traduit la matrice


en écriture binaire en affectant
un poids en puissance de 2 à
chacune des pièces

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Étape 2: On ordonne les colonnes dans l’ordre décroissant de l’équivalent décimal. En
cas d’égalité, on respecte l’ordre des machines. On suit alors le même processus, mais
sur les colonnes.

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Étape 3 – On recommence le même processus sur les lignes.

On arrête le processus lorsqu’il n’y a plus d’inversion à faire

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Méthode de mise en ligne

Méthode des antériorités

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De

Vers

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Architecture d'implantation des machines

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Méthode des rangs moyens

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Les méthodes de résolution : Méthode d’optimisation
Méthode des chaînons

Les objectifs de la méthode des chaînons sont:


 Minimiser les manutentions dans un atelier;
 Rapprocher les machines qui sont le plus en relations.
 Réduire les distances entre les postes de travail ayant entre eux
un flux important
 Réduire les croisements de flux

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Méthode des Chainons

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Étudions la méthode à partir de l’exemple de l’implantation d’un atelier de
mécanique simple. La contrainte principale de cette implantation est la machine à
laver (D), qui est une machine importante et qui ne peut pas être déplacée.

Implantation initiale de l’atelier


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La méthode des chaînons se fonde sur l’analyse du trafic entre
les postes. Le trafic peut être quantifié par :
• le nombre de pièces;
• le poids transporté;
• le volume transporté;
• le nombre de containers, de palettes ;
• etc.

L’unité doit être cohérente pour l’ensemble de l’étude, et


significative de la densité des manutentions

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Tableau des intensités du trafic

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Critères d’analyse du trafic

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Implantation théorique
implantation théorique est réalisée sans contrainte

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Passage de l’implantation théorique à l’implantation pratique par la réalisation
d’une étape intermédiaire par l’utilisation d’une maille carrée ou triangulaire.

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Pour l’implantation pratique, il faut tenir compte :
• des formes et dimensions des bâtiments;
• des dimensions des différentes machines;
• des allées entre les machines;
• des contraintes d’implantation (raccordement, équipements existants...);

Implantation finale

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Etape 1: Le Calcul des Surfaces

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Etape 2: Choix de la Méthode
d’Implantation

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