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Présentation de chaque type de banque

Le schéma du secteur bancaire tunisien est composé d'une trentaine de banques articulées autour de la Banque Centrale
de Tunisie. Ces banques se subdivisent-en dix-sept banques, deux banques de développement dont la transformation n'est
qu'une question de temps, deux banques d'affaires. La restructuration bancaire, la libéralisation et la globalisation
financière ont été les sources d'une réorganisation qui a affecté la structure du système bancaire tunisien qui a enregistré,
par conséquent, une évolution qualitative et quantitative.
Le secteur bancaire coté peut être subdivisé en 3 catégories : Les banques publiques, les banques à capitaux privés
tunisiens, les banques filiales d'institutions étrangères.
Les établissements de crédit
Les établissements de crédit en activité sont constitués par les banques Les banques renferment les banques dites
auparavant banques commerciales agrées sous la loi n° 67-51 réglementant la profession bancaire en qualité de banque de
dépôts et les banques de développements transformées en banques universelles. A la fin de 2004, les banques sont au
nombre de dix sept:
TROIS BANQUES PUBLIQUES :
La Banque de l'Habitat (BH) contrôlée à 58% par l'Etat : organisme public spécialisé dans le financement du logement ; elle
a été transformée en établissement bancaire en 1987. Si elle a gardé le monopole de la gestion du régime d'épargne
logement, et la gestion de quelques régimes spécifiques (dont le FOPROLOS) ; elle s'est également positionnée sur les
financements bancaires classiques à destination des entreprises et ambitionne de mieux tirer profit d'une importante base
de clients particuliers auxquels elle veut offrir un complément de gamme au crédit logement.
La Banque Nationale Agricole (BNA) contrôlée à 66% par l'Etat : Créée en juin 1959, 3 ans après l'indépendance, la vocation
initiale de la BNA était d'unifier les structures d'octroi du crédit agricole et d'encourager le développement de ce secteur.
Aujourd'hui à la tête du plus important réseau d'agences du pays sa vocation initiale reste présente même si les
engagements de la banque dans le secteur agricole ne représentent désormais que 30% du total de ses engagements.
La Société Tunisienne de Banques (STB) contrôlée à 53% par l'Etat : Créée en mars 1958, 2 ans après l'indépendance, la STB
a largement contribué au financement du tissu industriel du pays. En 2000, la fusion avec les deux banques de
développement (BDET & BNDT) spécialisées dans le financement du secteur touristique a abouti à la création de la plus
grande banque de la place. Cette fusion aura toutefois additionné des portefeuilles de créances de qualité médiocre dont
l'apurement reste encore à l'ordre du jour.
TROIS BANQUES A CAPITAUX PRIVES TUNISIENS :
La Banque de Tunisie (BT), est l'une des plus anciennes banques du pays contrôlée par des capitaux privés. Son contrôle
capitalistique n'est pas clairement visible puisque son plus gros actionnaire détient 20% du capital . A l'abri des contingences
d'un certain nombre de banques de la place, dont le caractère public et le rôle assigné en matière de développement de
l'économie ont constitué des contraintes ; elle s'est focalisée d'une part sur le financement des entreprises du secteur privé,
et d'autre part sur le financement de l'exploitation, particulièrement des entreprises industrielles. Aujourd'hui citée en
exemple en matière de qualité d'actif ; sa relativement petite taille ne l'empêche pas d'être la plus importante capitalisation
boursière du secteur à près de 700MDT et de dégager le plus important bénéfice du secteur.
La Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT), plus importante banque privée de la Place, la BIAT est
longtemps demeurée « opéable » jusqu'à ce qu'un groupe privé Tunisien (le groupe Mabrouk) n'entame en 2005
une montée progressive dans le capital pour en devenir le premier actionnaire avec plus de 20% du capital à ce
jour. Le contrôle capitalistique de la banque est en train de se construire avec l'établissement d'un pacte
d'actionnaires entre groupes privés tunisiens. Dans son activité, la BIAT a entamé depuis les années 90 une
stratégie de banque de détail se traduisant par d'importants investissements dans un réseau qui est l'un des plus
modernes du pays. Pour ce qui est de la qualité des actifs, la BIAT a payé une croissance trop rapide par un
dérapage au niveau de ses créances classées qui sont longtemps restées insuffisamment couvertes par les
provisions. L'apurement de cette situation constitue une priorité depuis 2002 au dépend de la rentabilité. Un
nettoyage du passé dont la banque commence à voir poindre le bout avec un retour à une capacité bénéficiaire
plus conforme à son potentiel prévu pour 2008-2009.
L'AMEN BANK, anciennement appelé Crédit Commercial et Foncier de Tunisie (CFCT) lui même héritier du
Crédit Foncier de Tunisie -créé en 1906- l'Amen Bank est une des plus anciennes banques de Tunisie. Travaillant
historiquement avec le secteur colonial dans le financement d'opérations foncières, elle a été cédée à la famille
Ben Yedder qui en a pris le contrôle total en 1971 et qui en détient toujours la majorité (63%). Opérant
essentiellement dans le financement des secteurs commercial et agroalimentaire, elle a progressivement élargi
ses activités pour devenir une banque généraliste. Une banque dont la croissance s'est parfois faite au détriment
du risque avec aujourd'hui l'un des taux de mauvaises créances les plus élevés de la gestion privée.
L'adossement de la banque à un partenaire étranger est aujourd'hui sérieusement envisagé par les propriétaires
de la banque.
QUATRE BANQUES CONTROLEES PAR DES INSTITUTIONS ETRANGERES :
L'Arabe Tunisien Bank (ATB), filiale à 64% de l'Arabe Bank Plc cotée à la bourse de Amman ; l'ATB a été créée en
1982 en partenariat avec des groupes privés tunisiens (Bayahi, Abbès...). Les groupes privés tunisiens ont
constitué le fonds de commerce principal de la banque durant ses 25 ans d'activité. Le développement de l'ATB
s'est fait de manière mesurée, la banque n'a entrepris que récemment une stratégie d'extension de son réseau (de
33 à 65 agences en 2 ans). La qualité des actifs de la banque se compare favorablement à la moyenne du
secteur.
ATTIJARI Bank, nouvelle dénomination de la Banque du Sud dont la privatisation a été achevée en 2005 avec
l'acquisition des parts de l'Etat par un consortium formé de la banque marocaine Attijariwafa et de la banque
espagnole Santander. La banque a entamé depuis ce changement de contrôle un plan d'assainissement d'un
important stock de mauvaises créances qui s'est traduit par une perte record pour l'exercice 2006 : -176MDT !
Un assainissement qui devrait se poursuivre sur les 5 prochaines années, les fonds propres de la banque
nécessitant d'être renforcés davantage malgré la levée de fonds déjà réalisée fin 2006.
L'Union Internationale de Banque (UIB), c'est également dans le cadre de sa privatisation (fin 2002) que l'UIB
est tombée dans l'escarcelle de la Société Générale qui détient 52% du capital. Là aussi les années qui ont suivi
la privatisation (et à ce jour) ont été consacrées au nettoyage des mauvaises créances. Depuis sa prise de
contrôle par SG, l'UIB a enregistré 4 exercices à l'équilibre la banque ayant opté pour une constitution
progressive des provisions (sans passer par des pertes). Le retour au bénéfice de la banque qui était
initialement prévu pour l'exercice 2009 pourrait être anticipé d'une année.
La Banque de Tunisie et des Emirats (BTE), est également cotée à la bourse de Tunis. Cette banque présente
toutefois plusieurs particularités qui limitent sa comparabilité avec ses pairs cotés. Il s'agit d'une ancienne
banque de développement à capitaux mixtes publiques : Etat Tunisien -- Etat des Emirats Arabes Unis qui
détiennent respectivement 50% des droits de votes. Cependant, les banques non cotées sont généralement les
représentants des filiales internationales.
Les banques de développement mixtes :
Elles ont été créées, pour la plus part, au début des années 80 dans le but d'assurer le financement de l'économie sous
forme d'octroi de crédits à moyen et long terme à partir de leurs fonds propres et sur ressources d'emprunts internes et
externes, à moyen et long terme. Elles ont pour Activité d'octroyer des crédits à moyen et long terme et sous certaines
conditions, des crédits à court terme, participer au capital d'entreprises, collecter des dépôts dont la durée est supérieure
à 1 an, aussi, collecter des dépôts à vue de leur personnel et des entreprises dont elles détiennent la majorité du capital.
Eu égard à leur vocation particulière d'instrument privilégié de mobilisation de ressources extérieures au profit de la
Tunisie, les banques mixtes de développement ne reçoivent pas de dépôts des résidents. Elles ont été au nombre de cinq
banques et récemment, il n'en reste que deux :
Banque Arabe Tuniso-Lybienne de Développement et de Commerce Extérieur
(BTL) et la Société Tuniso-Saoudienne d'Investissement et de Développement
(STUSID). Cette dernière sera transformée en un établissement de crédit en qualité de banque en 2005 avec un capital de
100 MDT.
La BTL a assaini sont portefeuille suite à la création d'une société de recouvrement et le l'émission d'un premier
emprunt international de 30 millions de $. Ces décisions constituent un premier pas vers la transformation en banque
universelle.

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