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QRQC
le QRQC n’est pas seulement une méthode ou une boite à outils, c’est surtout un état
d’esprit et un mode de management.
Focus sur cette philosophie qui fait le bonheur de Safran, Nissan, Valeo & Faurecia,
et surtout celui de leurs clients.
1. Un état d’esprit : le San Gen Shugi
Le QRQC exige avant tout de se baser uniquement sur les faits (le monde réel avant tout), et non des
suppositions faites loin du terrain et qui ne décrivent que très rarement la réalité.
Contrairement aux méthodes de résolution de problèmes « en salle », le QRQC traite le problème sur
Afin de garantir une réaction rapide, l’équipe qui identifie le problème dispose d’un délai limite pour apporter
sa solution (souvent 24h dans l’industrie). Passé ce délai, le problème est escaladé au niveau supérieur dans le
Les critères d’escalade sont souvent la complexité du problème (transversalité des causes, nombre et
localisation des intervenants, etc.) ou la criticité des impacts des actions correctives à mettre en œuvre
entre les différents niveaux. Cette approche permet ainsi d’impliquer tous les niveaux de l’organisation dans la
Mais en plus de garantir une réaction rapide (Quick Response), le QRQC permet de résoudre les
problèmes en profondeur (Quality Control). Ces deux étapes embarquent la plupart des outils
• Quality Control : permet d’avoir un raisonnement structuré et logique pour trouver les
causes racines, passer des causes supposées aux causes réelles par une validation.
Dépendant des coûts engendrés par la mise en rebut d’une pièce, la reproduction du
défaut peut être une étape de validation puissante.
5. Des résultats réel de l’application de la méthode QRQC:
La démarche QRQC, par ses résultats considérables, a su se faire une place dans les
Faurecia a par exemple divisé par deux le nombre de défauts constatés en lignes de
production entre 2004 et 2005, chutant de 142 parties par millions (ppm) à 77 ppm.
Valeo a même atteint les 0 ppm au sein de certains de ses sites après quelques années
d’application.
Safran, dont l’ensemble des usines a adopté la démarche depuis 2011, a constaté une
évolution annuelle de +15% sur son taux de livraison à l’heure et une amélioration de
Dans un environnement industriel très fragmenté, ne pas embarquer tout son écosystème serait une erreur
coûteuse pour les industriels. A quoi bon s’atteler à chercher des leviers d’amélioration internes si la plupart
des problèmes provient des fournisseurs ? Ainsi, intégrer son écosystème industriel dans la résolution de
problèmes permet de sensiblement en accélérer le traitement, et de robustifier l’ensemble de la chaine de
valeur
Bien qu’imaginé initialement pour des environnements purement industriels, le QRQC est tout à fait applicable
dans les environnements Office. Néanmoins, une sérieuse adaptation des principes ainsi qu’une agilité de
mise en œuvre doivent être assurés afin de tenir compte du manque de standardisation des tâches
administratives.
La clé est donc de bien définir ce qu’est un problème, et donc les critères d’ouverture d’une boucle QRQC, afin
de ne pas créer des usines à gaz et enfermer les collaborateurs dans une approche trop mécanique. In fine,
le QRQC doit pouvoir soulager les collaborateurs et non les contraindre.
CONCLUSION:
Plus qu’une méthode ou un outil, le QRQC est donc une véritable démarche de
Mais lorsque son déploiement est correctement réalisé, le QRQC a montré des résultats
considérables, ce qui en fait une arme de choix pour épauler les industriels dans