Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Plus riches en calories, avec des taux de graisse supérieurs à 5 %, les poissons gras
(sardine, maquereau, hareng, saumon…) fournissent aussi d’excellents acides gras
essentiels polyinsaturés, dont les Oméga 3.
À l’instar des produits de l’agriculture, les produits de la pêche suivent généralement une
saisonnalité. Consommer du poisson frais de saison favorise une pêche durable tout en
garantissant une qualité irréprochable et un prix juste.
lorsque l’on évoque les produits de la pêche, on pense de prime abord aux étals achalandés
en poissons frais, coquillages et crustacés.
Pourtant les produits de la mer se consomment sous de multiples formes et sont présents
dans de nombreux autres produits.
La pêche congelée représente ainsi plus d’un quart de la production.
Une fois pêché, le poisson est directement congelé à bord des navires afin de garantir une
fraîcheur et une conservation optimale.
La filière fournit également une grande variété
de produits élaborés, pratiques, originaux et
appréciés des consommateurs.
Face à la demande toujours croissante de produits de la mer, l’activité pêche est complétée par
l’aquaculture, technique d’élevage des êtres vivants aquatiques : des poissons aux coquillages
et crustacés, en passant par les algues.
Dans le cas de l’élevage de poissons, en eau douce ou en eau de mer, on parle de pisciculture.
La pêche et la pisciculture sont deux activités complémentaires qui permettent de répondre aux
besoins des consommateurs.
naissance en écloserie : les alevins viennent au monde dans des écloseries et sont issus d’un
véritable savoir-faire en termes de reproduction, de fécondation et d’élevage de plancton dans
le cas des espèces marines.
Ils sont élevés en nurserie jusqu’à 3 mois ; croissance en bassin : à 3 mois, le jeune alevin est
transféré dans différents bassins.
Selon les espèces, il grandit ensuite jusqu’à l’âge adulte pendant 12 à 30 mois ; livraison :
devenu adulte, le poisson est pêché à la commande.
Il peut aussi être transformé en filets, natures ou fumés (pour la truite), ou en pavés.
Grâce à un registre renseigné à chaque étape de croissance et contrôlé par les services
vétérinaires, les poissons d’élevage sont identifiés, suivis et contrôlés, de leur naissance
jusqu’à l’étal.
entre 60 et 80%, de matières premières végétales (soja, maïs, pois, blé, colza, …) sous
forme de farines et d’huiles
L’alimentation des poissons d’élevage
entre 20 et 40%, des farines et huiles de poisson issues de poissons sauvages entiers ou de
leurs chutes de transformation, minéraux et vitamines (en particulier des vitamines A,
D3,E, C et celles du groupe B), indispensables à une bonne croissance.
La fabrication des aliments pour poissons est inscrite dans un cadre réglementaire.
le bien-être du poisson ;
Par ailleurs, il assure une surveillance quasi-permanente des bassins et mesure l’état de
l’écosystème aquatique, veillant à ce que le poisson dispose constamment d’une eau de
bonne qualité.
Ce laps de temps est suffisant pour vendre le poisson en halle à marée, le conditionner, le
À chaque étape, les pêcheurs, les halles à marées, les mareyeurs, les transporteurs, les
Chaque maillon est soumis à une réglementation précise dont le suivi est vérifié par de
nombreux contrôles.
La pêche, un métier de tradition
le respect de règles professionnelles, les pêcheurs doivent également rester au fait des
évolutions technologiques de leur métier : liaisons satellites, systèmes de détection et de
navigation, nouvelles technologies en matière de sonars ou de sondeurs…
Les produits de la pêche constituent un groupe très hétérogène dont la consommation est
largement recommandée.
Ils sont définis comme étant des produits d’origine animale que l’homme puise dans le
milieu aquatique.
Ils regroupent ainsi :
Les poissons
Les mollusques
Les crustacés
Les poissons
Leur forme :
Poisson rond : merlan, bar, lotte, loup de mer
Poisson longs : anguille
Poisson plats : sole, raie…
Leur teneur en lipides :
Poissons maigres : 1 à 3 % de MG : merlan, lotte, raie, cabillaud…
Poisson demi-gras : 3 à 10 % de MG : anchois, espadon, sardine, truite…
Poisson gras : + 10 % de MG : anguilles, maquereau, saumon, hareng
Les mollusques
Ce sont des animaux invertébrés dépourvus de squelette dont le corps est mou. Ils peuvent
être :
Sans coquille : les céphalopodes : calamar, chipiron, seiche, poulpe, petite pieuvre…
Avec coquille : les coquillages : moules, palourdes, huitres…
Les crustacés
Ce sont des animaux aquatiques invertébrés dont le corps est recouvert d’une carapace :
crevette, langouste, langoustine, homard, crabe…
Partie comestible :
La partie comestible représente environ 50 à 65 % du poids total du poisson.
En effet, l’étêtage et l’éviscération entrainent une perte de 20 à 30 % du poids total voir
jusqu’à 55 % pour les poissons à grosse tête. La peau, quant à elle représente 2 % du poids
du corps.
Remarque : en plus de la chair, on peut aussi consommer les œufs de la laitance du
poisson : caviar, œuf de lump….
La chair musculaire
Les poissons présentent des fibres musculaires plus courtes et organisées en lamelles
responsables d’une chair plus tendre contrairement aux viandes.
De plus la quantité de tissus conjonctifs qui les unit est plus faible.
Les muscles blancs : prédominants chez les espèces qui trouvent leur nourriture dans leur
voisinage, donc qui n’ont pas besoin de nager longtemps. Par conséquent leurs muscles
contiennent moins de myoglobine et de lipides.
La chair musculaire
Les muscles rouges : chez les espèces qui vivent dans les eaux profondes comme le hareng
ou le maquereau. Ils sont plus riches en vaisseaux sanguins, lipides, glycogène et
myoglobine. Il se déplace souvent et nage plus longtemps afin de trouver leur nourriture.
La proportion des muscles rouges par rapport aux blancs augmente selon l’activité du
poisson.
Le tissu conjonctif
Le tissu conjonctif des poissons contient surtout des fibres de collagène et peu d’élastine.
Il est aussi présent en moins grandes quantité comparé aux viandes ce qui explique
pourquoi les poissons possèdent une chair plus fragile c'est-à-dire plus sensible à la
chaleur.
Protéines totales
Protéines de fibres musculaires (75 %) Protéines du tissu conjonctif
(15 %)
Protéines des Protéines sarcoplasmiques (5 Collagène Elastine
myofibrilles %) :
(70 %) -Myoglobine
-myosine - Albumines
- actine - enzymes diverses
- actomyosine
- tropomyosine
- troponine
On retiendra une teneur moyenne en protéines de 19 % pour les poissons avec comme
valeur minimale la sole (16 %) et une teneur maximale de 30 % pour le thon rouge.
Les matières azotés non protéiques sont en quantités importante dans le poisson et se
composent de :
- Acides aminés libre avec notamment l’histamine qui peut provoquer des risques
d’allergie entrainant des possibilités de poussées d’urticaires ou d’eczéma lors de la
consommation de poisson.
- bases azotées
ETUDE QUALITATIVE
Les poissons sont riches en protéines animales ; ils contiennent moins de tissus conjonctifs
que les viandes et leur qualité de protéines leur est légèrement supérieur.
Leur CUD est de 95 % pour les poissons osseux et 75 % pour les poissons cartilagineux.
De plus, les poissons sont plus riches en lysine que les viandes.
Les lipides (0,5% à 20%)
ETUDE QUANTITATIVE :
Taux très variable en fonction de :
L’espèce
L’âge
La saison car elle conditionne l’alimentation, détermine la température : plus l’eau est
froide, plus le poisson se charge en lipides.
La phase sexuelle : après la période de ponte le poisson est plus maigre
Le lieu de pêche : le thon blanc est gras contrairement au thon tropical maigre.
Etude qualitative
Pour les poissons maigres, les lipides situés dans les membranes des cellules musculaires
sont représentés par près de 65 % de phospholipides.
Pour les poissons gras, les lipides sont pour la majorité situés dans des globules gras de
réserve extracellulaire et les acides gras les plus représentés sont des triglycérides.
Le foie des poissons gras est aussi très riche en lipides. C’est pourquoi on peut fabriquer
des huiles à partir de certains poissons (exemple : huile de foie de morue)
Les lipides
AGS 20 – 30 % 20 - 25 % 30 – 35 %
AGMI 25 – 45 % 20 – 30 % 15 – 35 %
AGPI 25 – 45 % 40 – 50 % 30 – 45 %
Certains poissons sont plus gras que d'autres. Plus le poisson est gras, plus il apporte
d'oméga 3.
Ainsi, 100 g de raie fournissent environ 0,15 g d'oméga 3, alors que 100 g de maquereau
en apportent 3 g, (Nutraqua).
Le cabillaud, la sole, le lieu noir, la lotte, le merlan, la perche du Nil et la raie sont des
poissons maigres qui ont un taux de graisse inférieur à 1 %.
Les espèces demi-grasses telles que le bar, le panga, le turbot d'élevage ont le taux de
graisse varie de 1 à 5 %
Les lipides
Les espèces grasses, avec un taux de graisse supérieur à 5 % (le saumon, et la truite
d'élevage, le rouget... ) et qui peut dépasser les 10 % dans le cas du maquereau ou de la
sardine.
Le thon en boite contient peu d'oméga 3 car sa graisse a été extraite pour être convertie en
nourriture pour animaux.
Ce profil leur confère donc des lipides de meilleure qualités que ceux des viandes.
Les poissons gras sont riches en acides gras oméga 3 dont l’EPA et le DHA qui sont
hypotriglycéridémiants.
Leur teneur intéressante en oméga 6 leur permet aussi d’avoir des propriétés
antiathérogènes et hypocholestérolémiants.
Les poissons, en particuliers les poissons gras sont donc utiles à la prévention des maladies
cardiovasculaires.
Les bienfaits des oméga 3
2. un rôle fonctionnel car ils sont les précurseurs de médiateurs chimiques ayant des rôles
très importants pour la santé (le domaine de l’inflammation et de l’agrégation
plaquettaire).
3. Un déficit en acides gras oméga 3 associé ou non à un excès en acides gras oméga 6
favoriserait la survenue de maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer) de
dépression, de dégénérescence maculaire liée à l’âge…
Les bienfaits des oméga 3
4. Les omégas 3 pourraient jouer un rôle favorable dans la prévention de certains cancers.
Pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, tous les pays africains doivent consommer les
poissons riches en Omega 3 que l’on trouve dans certains pays comme le Maroc, la
Mauritanie, la Norvège et la Namibie.
Les glucides 0%
Vitamines hydrosolubles :
La teneur en vitamines du groupe B est proche de celle des viandes cependant, le poisson
contient une antivitamine B1, la thiaminase détruite lors de la cuisson.
La consommation importante de poisson crue est à déconseiller d’autant plus qu’il peut
contenir des parasites si l’origine n’est pas contrôlée.
Les vitamines
Vitamines liposolubles :
La chair des poissons demi-gras et gras est une bonne source en vitamines A et D.
Vitamine A : 40 à 100 µg
Vitamine D : + de 5 µg
Le foie des poissons est une excellente source de vitamine A et D, d’où l’intérêt dans le
traitement antirachitique.
La digestibilité
CUD :
Les produits de la pêche ont un CUD très élevé : 98 – 100 %
Ils bénéficient d’une digestion rapide grâce à :
La pauvreté en graisses
La qualité des acides gras
La rareté du tissu conjonctif
Si les modes de cuisson ou de présentation ne sont pas gras, ils procurent une
impression de confort digestif chez certains consommateurs.
Pour limiter les pertes de substances hydrosolubles lors de la cuisson à l’eau,
il
convient :
D’éviter la montée lente en température et la surcuisson.
De favoriser la coagulation protidique par le milieu acide du court-bouillon contenant
citron ou vin blanc
De saler l’eau pour réduire les phénomènes d’osmose.
Troubles liés à l’ingestion des produits de la mer (urticaire,
eczéma, vomissements, diarrhées…)
Cas de poisson :
Ceci explique la moindre tolérance des produits de fraicheur douteuse et les accidents plus
fréquents chez les consommateurs de tube digestif ou délicat ou sujet aux allergies.
Troubles liés à l’ingestion des produits de la mer (urticaire,
eczéma, vomissements, diarrhées…)
Cas de crustacés :
Des troubles sont plus fréquemment rapportés que dans les cas de poisson.
Cas de coquillage :
Les fruits de mer qui filtrent environ 5L d’eau par heure pour se nourrir peuvent
concentrer : des germes pathogènes (virus de l’hépatite A et de la poliomyélite, bactéries
responsables de thyfoides et de gastroentérites…), des substances toxiques (métaux lourds
en particulier et pesticides accumulés au niveau des fleuves côtiers).
CRITERE DE FRAICHEUR DU POISSON
Aspect :
Peau :
Pigmentation vive et chatoyante, pas de décoloration, mucus aqueux transparent
Œil :
Convexe (bombé), cornée transparente, pupille noire, brillante.
Chair :
Bleuâtre, translucide, lisse, brillante, sans aucun changement de coloration originale.
Couleur :
Le long de la colonne vertébrale : pas de coloration
Organe : reins et résidus d’autres organes de couleur rouge brillant.
Etat :
Chair : ferme et élastique, surface lisse
Colonne vertébrale : se brise au lieu de se détacher
Odeur :
Odeur d’algues marines
PARTICULARITES DES MOLLUSQUES ET
CRUSTACES
Les mollusques :
Teneur protéique plus faible que celle du poisson, en moyenne 16% ; la VB est aussi
moindre et la teneur lipidique est peu importante 1,3%
La teneur est non négligeable en cholestérol
Sont plus riche que les poissons en magnésium, calcium, et sodium.
Les crustacés :
Teneur protéique comparable au poisson
Teneur en cholestérol élevé 120 mg/ 100g, mais souvent localisée dans la tête, partie peu
consommée.
les 10 espèces de poissons de mer les plus
connus des marocains
Les sardines