Vous êtes sur la page 1sur 80

A, BOUAZIZ

Professeur d’enseignement supérieur à


Université Hassan II de Casablanca
Ecole Supérieure de Technologie
Mise à jour Octobre 2020
Mise en situation
Un agriculteur possède un puits et un bassin pour stocker
de l’eau afin d’ irriguer sa terre.

Puits Bassin
Pour remplir le bassin,
l’agriculteur utilise un sceau
 Situation 1
Pour irriguer sa terre, l’eau doit être disponible dans le bassin
en permanence. Pour cela, l’agriculteur demande à son fils,
chaque fois, d’aller contrôler le bassin. Il lui demande :

- Si le bassin est vide où à moitié plein , alors le


remplir.
- Si le bassin est pleine, alors ne rien faire.
 Situation 2
Pour améliorer la situation 1, l’agriculteur décidé d’
acquérir et installer deux pompes P1 et P2. Le fils
fournit, alors, moins d’ effort et de temps pour le
remplissage du bassin ; il suffit de faire marcher les
pompes..
Dans ce cas, l'agriculteur
demande à son fils, chaque fois,
de surveiller la station comme suit
:

-Si l’eau est au plus bas,


Alors: démarrer les deux pompes.

-Si l’eau est au milieu,


Alors démarrer une seule pompe :
P1 ou P2.

-Si l’eau est au plus haut,


Alors ne rien faire.
 
Cette situation pose aussi problème.
Lequel ?
Le fils doit être disponible
 Situation 3
Pour résoudre le problème de disponibilité du
fils , qui à chaque fois doit aller vérifier la
station, il faut concevoir un système
permettant de la surveiller sans l’intervention du
fils (sans intervention humaine ).
Pour pouvoir le faire, nous devons examiner et
identifier les tâches répétitives essentielles faites
par le fils :

Quelles sont, alors, ces tâches?


1. Observer (Mesurer)
Tout être humain, pour pouvoir agir correctement,
observe. Dans notre exemple, le fils observe, tout d’abord l
’eau dans le bassin.

- Qu’est ce qu’il observe au juste ? la quantité d’eau


-Quantité d’eau ? volume V ,
-puisque la surface S du bassin est constante et V = S X N
N: niveau dans le bassin (hauteur).

L’observation du niveau N est, donc, suffisante pour s’informer


de la disponibilité de l’eau dans le bassin.
2. Savoir (réflexion)
Savoir quoi ?
Si : le niveau est bas Alors : P1
et P2
Si : le niveau est au milieu Alors P1
ou P2
Si : le niveau est haut Alors ne
rien faire

liens entre ce qu’il a observé et les actions (ce qu’il doit faire).
En effet le fils sait à l’avance ( prédit) donc, que :

Observer Agir
Si : le niveau est bas Alors : P1 et P2
Si : le niveau est au milieu Alors P1 ou P2
Si : le niveau est haut Alors ne rien faire
3. Il agit : Action
Le fils sait qu’est ce qu’il doit faire : après réflexion,
l’ordre est émis aux muscles, qui à travers les mains,
agit sur les pompes.
2. Réflexion

dre ct ions
3. Or 4. A

Obs 1.
e
du rvation
nive
au

Niveau N
Comportement humain pour exécuter une action
Objectif : avoir de la disponibilité de l’eau : celle-ci est déterminée par
le niveau N d’eau dans le bassin.

Observation Le niveau N
OBSERVATION du niveau d’eau dans le bassin
d’eau à l’œil nu

Lie entre ce qu’il Prédictions via les liens :


a observé niveau N Si : Le niveau d’eau est…..
REFLEXION
SAVOIR et l’action à faire
ALORS : P1, P2.

Actions sur
les pompes Exécuter les actions
ACTION
P1 et P2 par adéquates sur
ces muscles les pompes
OBSERVATION
Niveau

REFLEXION
Liens

ACTION

Réflexion Action Bassin

Niveau
Observation
Ordres
Réflexion Action Bassin
Muscles

Observation
Informations sur le Niveau Yeux

PARTIE COMMANDE PARTIE OPERATIVE

Ordres

PARTIE COMMANDE PARTIE OPERATIVE


PC
Informations issues
PO
de l’observation
Pour pouvoir automatiser le contrôle du
bassin, il faut donc, chercher des
organes qui permettent d’assurer
l’observation (mesure), la réflexion et
l’action .
Commande manuelle Commande automatique

OBSERVATION OBSERVATION
les 5 sens CAPTEURS

REFLEXION REFLEXION
Raison Humaine PARTIE COMMANDE

ACTIONS par les ACTIONS


muscles ACTIONNEURS
Ordres
Réflexion Actionneurs Bassin

Capteurs
Informations
sur le Niveau
PARTIE COMMANDE PARTIE OPERATIVE

Ordres aux
actionneurs
PARTIE COMMANDE PARTIE OPERATIVE
PC
Informations issues
PO
Des capteurs
La partie commande est un
raisonnement
qui à partir des informations issues de
la partie opérative
La partie opérative est
les lient aux actions à faire et donne constitué d’actionneurs,
l’ordre à la partie opérative pour commandés par des pré
les exécuter actionneurs, des capteurs
et du système.

Ordres
Réflexion Actionneurs Système

Capteurs
Informations sur le Niveau

PARTIE COMMANDE PARTIE OPERATIVE


Fonction globale d’un système
La fonction globale d’un système est de conférer
une valeur ajoutée à un ensemble de matières
d’œuvre dans un contexte donné.

Matière d’œuvre entrante Matière d’œuvre sortante


Système +
Valeur ajoutée

Environnement
Ou contexte
 Matière d’œuvre entrante
Partie d’une entité physique sur laquelle le système Agit. Elle
peut être :

 Un produit : de la matière à l’état solide, liquide ou gazeux,


brute ou semi-finie qu’il faut transformer, déplacer,…
 De l’énergie : électrique, thermique, nucléaire…; qu’il faut
produire, stocker, transporter, convertir, utiliser,…
 De l’information : écrite ou audiovisuelle qu’il faut commenter,
mettre en forme, diffuser, …….
 Des êtres humains : qu’il faut former, informer, soigner, servir,..
 Valeur ajoutée
C’est l’objectif pour lequel a été défini, conçu, et
réalisé le système.
 Modification physique des matières d’œuvre
 Un arrangement particulier
 Mise en position particulière
 Prélèvement de l’information
 Environnement
C’est l’ensemble des éléments extérieurs dans
lequel évolue le système et qui influent sur celui ci :

 milieu humain (but à atteindre, sécurité, etc.) ;


 milieu physique (bruits, chocs, pollutions, etc.)
 milieu économique (prix, service après-vente, etc.) ;
 milieu technique (source d’énergie, etc.).
…
 Exemples
 Système non mécanisé :
La situation 1 correspond à un système non mécanisé où toute l’énergie
est fournie par l’être humain ( remplissage avec un sceau)
Matière d’œuvre entrante

Action (Muscles)

Fils (savoir) Système (Bassin)

Observation (yeux)

Matière d’œuvre sortante


Le fils observe, réfléchit et +
agit avec ses muscles Valeur ajoutée
( fournie donc, toute
l’énergie nécessaire)
 Système mécanisé
Energie
Matière d’œuvre entrante

Pompes P1,P2

Fils (savoir) Système (Bassin)

Observation (yeux)

Matière d’œuvre sortante


+
Valeur ajoutée
Le fils observe, réfléchit et agit sur
les pompes P1,P2 qui fournisse
l’énergie nécessaire)
Les actions musculaires sont réduites
considérablement mais la présence du
fils est toujours nécessaire
 Système automatisé
Energie
Matière d’œuvre entrante

Pompes P1,P2

Partie commande Système (Bassin)

Informations
(Capteurs)

Matière d’œuvre sortante


+
Valeur ajoutée
L’information sur le système est
prélevé par des capteurs. La partie
commande élabore la bonne
Les actions musculaires sont supprimées
commande et donne l’ordre aux et la présence du fils n’est plus
pompes P1,P2 qui agissent sur le nécessaire
bassin.
Qu’on peut représenter :
Énergie Informations issues des capteurs sur la
partie opérative

P
A
R
T A PROCESSUS C
I C A A
E T COMMANDER
Ordres P
I
O T
C N E
O N U
M E R
M U S
R
A
S
N
Entrées D
E
Consignes Signalisations
PARTIE OPERATIVE
PUPITRE DE
COMMANDE ET
CONTROLE Sorties
Notre objectif est, pour une partie opérative
donnée, concevoir et réaliser la partie commande .

Entrées PARTIE Sorties


COMMANDE
 Chaine d’information et chaîne d’action
Un automatisme est constitué de deux parties distinctes :
- Une partie commande (PC) généralement constituée d'une
logique câblée ou programmée.
- Une partie opérative (PO) constituée d'actionneurs (résistances,
moteurs, ...), d'effecteurs (ascenseurs, bras manipulateur,
tambour de machine à laver, ...) et de capteurs (contact fin de
course, bouton Marche/Arrêt, cellules photo-électriques, sonde
de température, ...).
 Les actionneurs et effecteurs 
-L'actionneur fournit de l'énergie, le plus souvent mécanique (par
exemple un mouvement), à partir d'une autre énergie reçue. Il
peut aussi fournir de l'énergie thermique, lumineuse ou sonore.
Le moteur électrique et le vérin pneumatique sont des
actionneurs très courants.

-L'Effecteur est situé à la suite de l'actionneur pour finaliser le


travail : il produit l'effet attendu. Par exemple : la trappe du
distributeur de billets, la pince du robot, la cabine de l'ascenseur,
etc.
 Les capteurs :
Un Capteur est un informateur traducteur : il détecte
une variation de l'environnement de la partie opérative
et la traduit en une information (tension électrique)
interprétable par la partie commande.

L'information issue du capteur peut être : une variation


de taux d'humidité ; une présence ou un obstacle
nouveau ; une variation de lumière ou de température ;
un mouvement ; etc.
 Consignes : l'opérateur transmet des consignes à la partie
commande.
Exemples  :
- Distributeur de boissons : en appuyant sur un bouton, l'opérateur
sélectionne une boisson.
- Ascenseur : en appuyant sur un bouton, l'opérateur appelle la cabine.

 Signaux : la partie commande signale à l'opérateur des états du


système ou de son environnement.
Exemples :
- Distributeur de boissons : l'afficheur du distributeur de boissons
indique le prix à payer.
- Ascenseur : un voyant rouge indique que la cabine est en mouvement.
Un voyant vert indique que les portes de la cabine vont s'ouvrir.
 Ordres : la partie commande donne des ordres à la partie opérative.
Exemples :
- Distributeur de boissons : la partie commande du distributeur de
boissons déclenche l'écoulement de l'eau dans le gobelet.
- Ascenseur : la partie commande déclenche la remontée de la cabine
ou le verrouillage de la porte de la cabine.
 Comptes-rendus : la partie opérative rend compte à la partie
commande des états de ses capteurs.
Exemples :
- Distributeur de boissons : un capteur de présence indique à la partie
commande du distributeur de boissons qu'il n'y a plus de gobelet.
- Ascenseur : un capteur indique à la partie commande que la porte est
verrouillée.
Exemple : Ouverture automatique d’une porte de garage
ONE
220V

ONE
220V
Objet du cours : La partie commande peut être réalisée en
plusieurs technologies. Dans ce cours, automatismes I , on
étudiera les systèmes combinatoires en technologie câblée. En
automatismes II (semestre 2) vous allez étudier les
automatismes séquentiels en technologie câblée et en
semestre III, les automatismes séquentiels en technologie
programmée.
 En logique combinatoire (objet de notre cours),
l’état de la (ou des) sortie(s) à un instant donné ne
dépend que du système et de la valeur des
entrées à cet instant.
 En logique séquentielle , l’état de sortie du système
à un instant donné dépend de la valeur des entrées
à cet instant et de la valeur de la (ou des)
sortie(s) aux instants antérieurs.
Etant donné que la réflexion ou le savoir humain
consiste à lier ce que nous avons observé sur le
système avec ce que nous devons faire (action sur le
système) , ce qui revient à chercher les relations où les
équations des sorties en fonction des entrées.
Après avoir défini le système, on doit donc, tout d’abord
définir les entrées et les sorties de la partie commande.
Ici, dans notre exemple, le fils observe le niveau N
d’eau dans le bassin. Le niveau est donc la sortie
du système et agit sur le système à travers les
pompes P1 et P2 : ce sont donc les entrées du
système
Partie commande
Ce qui agit
Entrées Liens entres Sorties Système Sorties
sur le système
N1,N2,N3 les entrées et P1,P2 (Bassin) N1,N2,N3
P1, P2
les sorties

Sorties du système

Entrées du système

Système
Les entrées de la partie commande sont les sorties du système et les
sorties de la partie commande sont les entrées du système.
Les niveaux d’eau à considérer, selon, le cahier
des charges, sont trois :
Haut : N1,
Milieu : N3
Bas : N2.
Qu’on peur représenter :

N1
P1

N2
Entrées Système Sorties
BASSIN N3
P2
Ce qui nous intéresse c’est les entrées et les sorties de la partie
commande . Les entrées du système sont les sorties de la partie
commande et les sorties du système sont les entrées de la partie
commande.
P1 N1

Entrées du N2 Sorties du
Système BASSIN système
système
P2 N3

N1 P1
Entrées
De la partie N2
PARTIE
Sorties de la
commande N3
COMMANDE partie commande
P2
Démarche scientifique
Monde conceptuel
Monde empirique Objectifs
Faits concepts
Symboles

Ingénierie Modélisation
--Conception Liens entre les
-Dimensionnement
symboles qui
-Analyse
--Commande représentent les
concepts
Objet du cours
Où chercher ces liens ?
En utilisant ce que veut l’agriculteur (ses besoins)
qui sont exprimés par ce qu’on appelle un cahier
des charges. Soit :
- Si le niveau d'eau est au plus bas, Alors démarrer
les deux pompes
- Si le niveau d'eau est au milieu, Alors démarrer une
seule pompe P1 ou P2.
- Si le niveau est au plus haut, Alors ne rien faire
Nous avons, dans l’exemple, besoin d’observer trois niveaux
N1, N2 et N3 . Pars souci de rentabilité, on peut n’utiliser que
deux et avoir les informations nécessaires sur le niveau d’eau
dans le bassin. En effet l’eau est soit au niveau N1 (Bas) ,
niveau N2 (haut) ou au milieu N1< < N2.

- Convention
- N1 et N2 sont à l'état 0 si le niveau d'eau leur est supérieur
- P1 et P2 sont à 1 s’elles sont actionnées, 0 si non
- Fonctionnement :
Si le niveau d'eau > N2 ( si N2 = 0)
alors aucune pompe ne fonctionne

Si le niveau d'eau < N2 (N2=1) et le niveau d'eau > N1 (N1=0)


alors une seule pompe fonctionne : P1 ou P2. Dans ce cas on
a besoin d’un interrupteur C : si C=0 alors P1 si C=1 alors P 2 .

Si le niveau d'eau < N1 (N1=1)


alors les deux pompes fonctionnent P1=1, P2=1.
 
Démarche de conception et de réalisation de la partie commande
1. Cahier des charges donné : ce que veut le client.
2. Définir le système : (ici c’est le bassin)
3. Identifier les entrées et les sorties du système (ici P1, P2 et les
sortie sont N1, N2, C). En déduire celle de la partie commande. Ici
les entrées de la partie commande sont: N1,N2, C et les sorties
sont P1 et P2.
4. Chercher les équations des sorties en fonction des entrées. Pour
cela on utilise une table de vérité et on la rempli en traduisant le
cahier des charges (ici P1 = f(N1,N2,C) P2 = g(N1, N2,C).
5. Simplifier éventuellement
6. Réaliser
7. Tester
Un système automatisé ne peut comprendre que la
présence ou l’absence d’une information, d’ou la
notion de binaire. Il existe donc des règles
mathématiques en binaire qui sont régies par
l’algèbre de BOOLE.
 les principes de la logique.
a. Principe de non-contradiction : A n’est pas non-A
C’est le principe fondamental pour Aristote, car «Personne, en
effet, ne peut jamais penser qu’une même chose puisse être et
n’être pas : un seul et même jugement ne peut être à la fois vrai et
faux.

b. Principe du tiers exclu : A ou non-A


Ce principe est la conséquence du premier. En matière de
science, et donc de vérité, il n’y a pas de milieu : un seul et même
jugement est ou bien vrai ou bien faux, «il n’y a pas de tiers».

c. Principe d'identité : A est A


Ce principe complète les précédents, car «Tout ce qui est vrai doit
être, d’une façon complète, en accord avec soi-même.
Algèbre de Boole
L'algèbre de Boole, ou calcul booléen, est la partie des
mathématiques qui s'intéresse aux opérations et aux fonctions
sur les variables logiques. Elle fut inventée par le mathématicien
britannique George Boole (1815-1864)
.
On appelle B l'ensemble constitué de deux éléments
appelés valeurs de vérité {FAUX, VRAI}. Cet ensemble
est aussi noté B = {0, 1}, notation que l'on utilisera
désormais.
Sur cet ensemble on peut définir les lois ET et
OU et une transformation appelée «
complémentaire » (parfois « inversion » ou «
contraire »).
 ET : Elle est définie de la manière suivante : a ET b est VRAI si
et seulement si a est VRAI et b est VRAI. Cette loi est aussi
notée : a.b

 OU : Elle est définie de la manière suivante : a OU b est VRAI si


et seulement si a est VRAI ou b est VRAI, ou si a et b sont vrais.
Cette loi est aussi notée : a+b

 NON : Le contraire de « a » est VRAI si et seulement si a est


FAUX. Le contraire de a est noté : a.
Table de vérité
L’ensemble des valeurs prises par une fonction logique pour toutes ses
combinaisons possibles des ses variables est rangé dans une table de vérité
Le produit ET La somme OU L’inversion L’inhibation
a b S a b S a S a b S
Faux Faux Faux Faux Faux Faux Faux Vrai Faux Faux Faux
Faux Vrai Faux Faux Vrai Vrai Vrai Faux Vrai Faux Vrai
Vrai Faux Faux Vrai Faux Vrai Faux Vrai Faux
Vrai Vrai Vrai Vrai Vrai Vrai Vrai Vrai Faux

Convention : VRAI : 1 ; FAUX : 0

a b S=a.b a b S=a+b
0 0 0 0 0 0
1 0 0 1 0 1
0 1 0 0 1 1
1 1 1 1 1 1
Symboles
- Opérateur ET

- Opérateur OU
1

- Opérateur INHIBATION 

- Opérateur NON 
Inversion
Axiomes‫بديهيات‬
( ‫)ا ل‬
Soit B = {FAUX, VRAI} = {0, 1}.
a) Commutativité
 a, b  B : a.b = b.a ; a+b = b+a
b) Associativité
 a, b,c  B : (a.b).c = a.(b.c) ; (a+b)+c= a+(b+c)
c) Distributivité
 a, b, c  B : a.(b+c) = a.b +a.c
d) Eléments neutres
 a  B : a.1 = a ; a+0 = a
Conséquences directes des axiomes
Ici dans notre exemple, on a trois entrées : N1, N2, et
C et deux sorties P1 et P2.

Convention :
- Si le niveau d’eau est supérieur à N1 alors on note
N1=0 dans le cas contraire N1=1.
- Si la pompe Pi (i=1,2) est en marche, on note Pi=1
dans le cas contraire Pi=0.
Table de vérité
Cahier des charges :
Remarque : Pour un système à n entrées il y’ a 2n
combinaisons possibles. Ici on a trois entrées : n=3 -Si le niveau d'eau > N2 ( si N2 = 0)
Donc on aura 8 combinaisons possibles.
alors aucune pompe ne fonctionne

N1 N2 C P1 P2 -Si le niveau d'eau < N2 (N2=1) et le niveau


0 0 0 0 0 d'eau > N1 (N1=0)
0 0 1 0 0 alors une seule pompe fonctionne : P1 ou P2.
0 1 0 1 0 selon C : si C=0 alors P1 si C=1 alors P2 .
0 1 1 0 1
-Si le niveau d'eau < N1 (N1=1)
1 0 0 X X
alors les deux pompes fonctionnent P1=1,
1 0 1 X X P2=1.
1 1 0 1 1 •Convention
1 1 1 1 1 - Eau est supérieur à N1  N1=0 .
- Pompe Pi (i=1,2) en marche  Pi=1 .
 
Simplification des fonctions logiques

Afin d’assurer la réalisation physique d’une fonction


logique d’une façon plus simple et économique, il est
nécessaire de chercher l’expression la plus simple de
cette fonction. La simplification d’une fonction revient à
réduire :
-Le nombre de composants (portes logiques)
-Le nombre de connexion entre eux
-Le temps de propagation de l’information à travers le montage
-L’encombrement de la réalisation (gagner de la place)
L’expression d’une fonction logique sous sa forme la plus simple n’est
pas évidente. Trois méthodes sont utilisée pour la simplification :
-Le raisonnement : On cherche, à partir du problème à résoudre,
l’expression la plus simple possible. Evidemment, cette méthode ne
garantit pas un résultat optimal.

-La table de vérité et les propriétés de l’algèbre de BOOLE. C’est plus


efficace, mais il est facile de rater une simplification, notamment
quand la fonction est compliquée.

- La méthode graphique des tableaux de Karnaugh. C’est la méthode


la plus efficace car elle garantit le bon résultat. Cette méthode est
utilisée sous forme informatique dans tous les outils de CAO.
Exemple.
Soient deux voyants A et B. On veut déclencher une alarme S
quand au moins un des deux voyants est allumé, c’est-à-dire :
soit A allumé avec B éteint, soit B allumé avec A éteint, soit A
et B allumés.
Par le raisonnement, le lecteur attentif aura trouvé que S = A +
B. Ecrivons la table de vérité :

A B S
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
Simplification par les tableaux de Karnaugh
a 0 1

b
0 0 1
1 1 1

a 0 1

b
0 0 1
a
1 1 1

b
S=a+b
Cas de trois variables : a,b,c
a b c S S
0 0 0 f0
0 0 1 f1
0 1 0 f2
0 1 1 f3
1 0 0 f4 Avec l’ordre du remplissage choisi ,
1 0 1 f5 lorsqu’on passe d’une case à la case voisine
une seule variable d’entrée change d’état
1 1 0 f6
1 1 1 f7

ab
ab

S= + a

a
On commence par le plus grand regroupement des 1 (ici 4
puis 2 puis 1).
Les regroupements possibles sont ;
Un, deux, quatre, huit
Le regroupement
-d’une case donne trois variables (aucune variable n’est
éliminée)
-de deux cases donne deux variables (une variable est
éliminée)
-De quatre cases donne une seule variable (deux variables
sont éliminées)..
Sur la table de vérité les combinaisons des entrées sont
les combinaisons possibles théoriquement. - Sortie P1
Il arrive parfois d’avoir des combinaisons impossibles réellement.
Dans ce cas on note avec un croix X l’état de la sortie N1N2 00 01 11 10
correspondante. Ces états sont indifférents et peuvent prendre
la valeur 0 ou 1. Ils peuvent être utilisés pour simplifier C
d’avantage la sortie.
0 0 1 1 X
1 0 0 1 X
N1 N2 C P1 P2
0 0 0 0 0
0 0 1 0 0
0 1 0 1 0 - Sortie P2
0 1 1 0 1 N1N2 00 01 11 10
1 0 0 X X
C
1 0 1 X X
0 0 0 1 X
1 1 0 1 1 1 0 1 1 X
1 1 1 1 1
P2= N2C + N1
Remarques :
Une ou plusieurs cases peuvent être communes à
plusieurs groupements,
Pour extraire l’équation de la fonction logique, on ne
retient que les variables dont l’état
ne change pas à l’intérieur d’un groupement et on
effectue la somme logique (OU
logique) de toutes les expressions trouvées,
Le regroupement de 6 cases est impossible.

N1 1
 

C 1 P2= N2C + N1
N2 
REALISATION
LES PORTES LOGIQUES
Quelque soit la complexité du circuit à
concevoir, celui-ci peut être construit
en reliant quelques petits circuits de
base entre eux. Ces circuits de base
sont les trois portes logiques : ET, OU
et l’ INVERSION.
Porte ET pneumatique
Pour obtenir un signal de sortie il faut deux
signaux d’entrée. Si le signal de pression a est
présent en l’absence du signal de pression b, le
clapet libre I se plaque sur le siège supérieur III
obturant ainsi l’orifice de sortie 3.
Si le signal de pression b est présent en l’absence
du signal de pression a, le clapet libre I se plaque
sur le siège inférieur II obturant l’orifice de sortie
3.
Si les signaux de pression a ET b sont présents,
le clapet libre I met l’orifice de sortie en
communication ave la pression provenant du
signal le plus faible.
Symbole La sortie est en pression si, et seulement, si les
signaux de pression a ET b sont présents ; ce qui
a
se dit : S=a ET b, soit S=ab.
 S
b
PORTE OU pneumatique
Un des deux signaux possibles
d’entrée se transforme en signal de
sortie.
Si le signal de pression a est présent,
le clapet libre I se plaque sur le siège
inférieur II mettant ainsi l’orifice de
sortie 3 en pression.
Si le signal de pression b est présent,
le clapet libre I se plaque sur le siège
supérieur III mettant l’orifice de sortie 3
en pression.
Symbole
La sortie est donc en pression si l’on a
a
S les signaux a OU b, ou les deux.
b ≥1 Ce qui se dit : S=a OU b, S=a+b
PORTE NON et INHIBATION
Branchement en cellule NON : Un signal étant donné, il
pilote une vanne à effet négatif et retour ressort (fonction
appelée contraire ou négation ou complément).
En l’absence du signal de pression a, la membrane IV
laisse libre le clapet I qui, sous l’influence de la pression P,
se plaque sur le siège III mettant ainsi l’orifice de sortie 3
en pression.
Si le signal de pression a est présent, la membrane plaque
le clapet I sur le siège II obturant ainsi l’orifice d’entrée 2
de la pression et mettant l’orifice de sortie 3 à
l’échappement.
Le signal de sortie est donc l’inverse du signal de
commande, ce qui se dit : S= NON a ou S= a.

Branchement en cellule INHIBITION : C’est la même que


la fonction NON, mais dont le branchement est différent.
Symbole L’orifice d’entrée 2 n’est plus alimenté par une pression
permanente P mais par un signal de pression b. L’orifice
a de sortie 3 est en pression à la condition que l’on ait b ET
NON a ; d’où S=ba.
 S
b

Vous aimerez peut-être aussi