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Traitemnts des boues

II.1. Les différents types d’effluents liquides


industriels
• Les effluents de fabrication
• Les effluents particuliers
• bains de décapage et galvanoplastie ; soudes usées ; eaux ammoniacales de
cokerie ;
• condensats de papeterie, « eaux mères » des industries agroalimentaires et
chimiques ;
• rejets toxiques et rejets concentrés.
• Les effluents des machines
Ce sont les fluides qui découlent des cuves et tuyauteries comme :
• eaux vannes (cantines…) ;
• eaux de chaufferie (purges chaudière, régénération) ;
• boues du traitement des eaux d’appoint ;
• purges d’eaux de réfrigération.
• Les rejets occasionnels
• à des fuites accidentelles de produits lors de leur manutention ou stockage ;
• à des eaux de lavage de sols ou d’outils de production ;
II.2. Caractérisation générale des effluents
industriels liquides
Pour la bonne définition d’une station de traitement d’eaux résiduaires, il est
nécessaire de pouvoir disposer des éléments suivants :
• Fabrications types, capacités et cycles, matières premières consommées ;
• Composition de l’eau d’appoint à l’usine ;
• Possibilité de séparation des rejets, et/ou de recyclages ;
• Volumes journaliers d’effluents par catégories ;
• Débits horaires moyens et maximaux (durée et fréquence par catégories) ;
• Flux de pollution moyen, maximal (fréquence et durée) par catégorie de
rejet et pour une pollution spécifique de l’industrie considérée.
Il est souvent utile d’être informé d’une pollution secondaire, même
occasionnelle, pouvant perturber gravement le fonctionnement de
certains organes des équipements de traitement (colles, goudrons, fibres,
huiles, sables, toxiques…).
II.3. Nature des pollutions des effluents
industriels liquides
• Éléments insolubles séparables physiquement
avec ou sans floculation
 matières flottantes (graisses, hydrocarbures
aliphatiques, goudrons, huiles organiques,
résines…) ;
 matières en suspension (sables, oxydes,
hydroxydes, pigments, soufre colloïdal, latex,
fibres, adjuvants de filtration…).
• Éléments organiques séparables par adsorption
colorants, détergents, composés phénolés, dérivés
nitrés, dérivés chlorés ;
• Éléments séparables par précipitation
 métaux : Fe, Cu, Zn, Ni, Aℓ, Hg, Pb, Cr, Cd, Ti,
précipitables dans une certaine zone de pH,
sulfures ;
 anions : PO43– SO42–, NO3–, F–.
• Eléments séparables par dégazage
H2S, NH3, SO2, CO2, phénols, hydrocarbures légers
ou aromatiques, dérivés chlorés.
• Eléments pouvant nécessiter une réaction
d’oxydoréduction
• CN, Cr(VI), S2–, Cℓ2, NO2-.
• Acides minéraux et bases
 acides chlorhydrique, nitrique, sulfurique et
fluorhydrique ;
 bases diverses.
• Eléments concentrables par échange d’ions
ou par osmose inverse
sels d’acides et de bases fortes, composés
organiques ionisés (échange d’ions) ou non
(osmose inverse).
• Eléments biodégradables
Par exemple sucres, protéines, phénols. Après
acclimatation, certains composés organiques tels que for­
mol, aniline, détergents et même hydrocarbures
aromatiques peuvent être biodégradés ainsi que certains
composés minéraux (S2O32–, SO32–).
• Eléments oxydables par oxydant fort (O3, O3 + H2O2)
Nombreux composés organiques plus ou moins adsorbables
: pesticides, composés macromoléculaires, détergents.
• Coloration
Les effluents industriels peuvent être fortement colorés.
Cette coloration est due à des colloïdes (pigments,
sulfures) ou à des substances dissoutes (matières
organiques).
II.4.OBJECTIF D’UN TRAITEMENT DES
EFFLUENTS INDUSTRIELS LIQUIDES
II.4.1. Réduire les impacts non négligeables
sur l’environnement et sur la santé publique
Selon le secteur industriel, les effluents
peuvent être de différente nature:
• Des eaux usées ; Des huiles, Des
hydrocarbures,
• Des polluants organiques (colorants,
détergents, dérivés nitrés ou dérivés
chlorés), Des métaux ou des acides
minéraux (chlorhydrique, nitrique,
sulfurique…).
Aussi, tous ces éléments ne réagissent pas
de la même manière. Il faut séparer :
• Les matières flottantes (graisses,
hydrocarbures aliphatiques, goudrons,
huiles organiques, résines…)
• Des matières en suspension (sables,
oxydes, hydroxydes, pigments, soufre
colloïdal, fibres, adjuvants de filtration…).
• II.4.2. Permettre aux industries de s’assurer que leur
activité ne porte pas atteinte au milieu naturel
• Le traitement des eaux usées est donc crucial . Il est donc
nécessaire d’adapter les procédés de traitement à
chaque industrie.
• II.4.3. Le traitement des effluents répond à un cadre
juridique strict
• L’exploitant doit s’assurer du bon fonctionnement de ses
matériels d’analyse en faisant effectuer périodiquement
ses mesures par un organisme extérieur compétent.
L’inspecteur des installations classées peut également
procéder à des contrôles inopinés des rejets par un
organisme indépendant.
• II.4.4. Optimisation des installations industrielles
afin de réduire ses coûts de fonctionnement
• Parfois les résidus de dégradation des eaux
demandent un traitement très coûteux : c’est le
cas de l’élimination des boues issues du traitement
des effluents qui représente une part importante
du budget consacré à l’environnement.
• Il est possible de sous-traiter cette gestion à une
société spécialisée qui proposera diverses
technologies disponibles comme les procédés
physico-chimiques, l’évapo-concentration, la
centrifugation, le traitement membranaire ou
l’épuration biologique.
II.5. La composition des effluents liquides par
branches industrielles
a) Raffineries
E n g de con st it u a n t pa r m èt r e cu be de pét r ole br u t u t ilisé.

Technique DBO Phénol Sulfure


g/m3 g/m3 g/m3
ancienne 1138 85.5 28.3
classique 286 28.3 8
moderne 143 14.5 8

b) Papeteries
Le débit d'efflu en t est im por t a n t et t r ès ch a r gé. Act u ellem en t , on peu t con st a t er
u n e a m élior a t ion gr â ce à l'u t ilisa t ion m oin s syst ém a t iqu e des dér ivés ch lor és.

Type d'installation débit DBO MES

m3/t kg/t kg/t


Kraft: - ancien 460 100 100
- classique 190 60 85
- nouveau 105 45 45
Sulfite: - ancien 390 250 60
- classique 230 165 50
- nouveau 125 50 25
II.6. Étapes de traitement des eaux usées
industrielles
• Chaque étape de traitement est précisée pour la
réduction de degré de polluants :
- Le prétraitement pour l’élimination de la pollution
en suspension (MES granuleuse, les graisses,
l’huile, le sable, les argiles et les gravillons) ;
- L’épuration physico-chimique pour l’élimination
de la pollution colloïdale (MES fines),
hydrocarbures en émulsion mécanique et
chimique ;
• - L’épuration biologique pour l’élimination
de la pollution dissoute et biodégradable ;
• - L’épuration tertiaire pour l’amélioration
de l’élimination de l’azote, phosphore, les
mauvaise odeurs et de satisfaire les
normes de rejets (MES, DCO, DBO, pH,
l’azote et le phosphore) dans les milieux
biologiques.
Prétraitements et traitements primaires
• Il s’agit de traitements essentiellement
mécaniques d’épuration des eaux. Ils ont pour
but d’éliminer les matières grossières solides, en
suspension ou non, ainsi qu’une partie des
graisses des eaux usées sous leur forme brute.


• a) Dégrillage
• Les grilles sont utilisées pour écarter les solides grossiers
en entrée de station. Elles ont un rôle dans la prévention
de l’endommagement des équipements de type pompes,
vannes ou canalisations en aval. Elles sont classées selon
l’espacement disponible entre les barreaux qui confère
une sélectivité plus ou moins fine des solides à écarter
lors de l’opération de dégrillage :
• - Pré-dégrillage : barreaux espacés de 30 à 100 mm
• - Dégrillage moyen : barreaux espacés de 10 à 30 mm
• - Dégrillage fin : barreaux espacés de 3 à 10 mm
• Il est préconisé de disposer d’un système de deux grilles
au moins sur une installation, du fait du nettoyage régulier
imposé par l’accumulation de solides sur le support.
• b) Dessablage
• Les dessableurs sont des équipements qui
utilisent le principe de sédimentation pour
séparer les particules grossières en suspension
(> 0,2 mm). En pratique il s’agit de bassins de
sédimentation dans lesquels les eaux usées ne
dépassent pas 5 minutes de temps de séjour. Il
existe des dessableurs longitudinaux, canaux
où le flux entrant arrive horizontalement et où
les particules vont sédimenter en suivant une
diagonale, et les dessableurs aérés, où
l’écoulement va être imposé rotatif afin de
faciliter la séparation des corps les plus lourds.
Dessablage
• c) Dégraissage, déshuilage et flottation
• Un dégraissage est nécessaire, en amont du traitement
biologique, pour les eaux usées particulièrement chargées car
elles interfèrent avec les processus de séparation en aval : leur
présence favorise le développement de micro-organismes
filamenteux qui sont difficiles à décanter. Il s’agit d’une
problématique marquée pour le secteur de l’industrie agro-
alimentaire. En pratique, les graisses et huiles sont prélevées de
la surface de l’eau par un système racloir. La séparation des
corps gras peut être améliorée par addition d’air. Les bulles
d’air vont entraîner les particules colloïdales à la surface du
bassin. On augmente donc la vitesse ascensionnelle des
colloïdes et les performances de dégraissage pour des temps
de séjour acceptables. Des agents surfactants peuvent
également être utilisés afin d’abaisser la tension de surface des
bulles d’air dans le bassin et favoriser la formation de mousses
en surface, emprisonnant les composés à séparer .
flottation
Dégraissage, déshuilage et flottation
• d) Le tamisage
• Le tamisage est une filtration sur support mince utilisable
dans de nombreux domaines du traitement de l’eau. Suivant
la dimension des orifices de passage du support on distingue
deux (2) variantes :
• Le macrotamisage (sur tôle perforée ou treillis métallique
avec passage supérieur à 0,3 mm) est destiné à retenir
certaines matières en suspension, flottantes ou semi-
flottantes, débris végétaux ou animaux, insectes, brindilles,
algues, herbes, etc…, de dimensions comprises entre 0,2 mm
et quelques millimètres,
• Le microtamisage (sur toile métallique ou plastique à maille
inférieur à 100 micros) est destiné à retenir les matières en
suspension de très petites dimensions contenues dans les
eaux de consommation (plancton) ou dans les eaux
résiduaires prétraitées .
Le tamisage

Figure II.5. Schéma d'un tamis rotatif à alimentation extérieure et nettoyage


mécanique
1 - Arrivée d'eau brute 2 - Boite d'alimentation 3 - Tamis
4 -Refus 5 - Lame de raclage 6 - Sortie d'eau tamisée
• e) Décantation primaire- clarification (coagulation
floculation)
• Plus fine que le dessablage, la décantation primaire permet
de finir d’éliminer jusqu’à 55% des matières en suspension
présentes dans les eaux usées brutes. On récolte des boues
primaires. Elle est souvent accompagnée de traitements par
floculation-coagulation qui permettent d’agglomérer les
particules fines en « flocs » et d’optimiser ainsi le processus
de sédimentation. Un agent coagulateur va permettre de
diminuer le potentiel électrostatique de surface de colloïdes
ou autre particules chargées. En diminuant ce potentiel on
diminue les forces de répulsion entre les particules qui vont
alors avoir tendance à s’agglomérer. Les principaux
coagulants utilisés sont le sulfate d'aluminium Al2(SO4)3,
l'aluminate de sodium NaAlO2, le chlorure ferrique FeCl3, le
sulfate ferrique Fe2(SO4)3 et le sulfate ferreux FeSO4.
Décantation primaire- clarification
(coagulation floculation)
clarification (coagulation floculation)
Barrage de Kenitra Sulfate l’aluminium
L’eau de Javel

Filtration primaire
Brise charge
Barrage de Zeit-Elamba

Tour d’homogénéisation

Filtration

Floculateur

Décantation secondaire Décantation primaire


Réservoir

Figure -2-:Fonctionnement de la station de Hamadi-Krouma.


Essai de Jar-test:

46
Traitements secondaires
(biologiques)
• Les traitements secondaires utilisent des
procédés d’épuration biologique afin
d’éliminer la matière organique. On met donc
en jeu des micro-organismes afin de dégrader
les différents polluants . Il existe des procédés
extensifs et intensifs.
• Dans la grande majorité des cas, l'élimination des
pollutions carbonée et azotée s'appuie sur
des procédés de nature biologique. Les traitements
biologiques reproduisent les phénomènes
d'autoépuration existant dans la nature.
L'autoépuration regroupe l'ensemble des processus
par lesquels un milieu aquatique parvient à
retrouver sa qualité d'origine après une pollution.
• Les techniques d'épuration biologique utilisent
l'activité des bactéries présentes dans l'eau, qui
dégradent les matières organiques.
• Parmi les traitements biologiques, on distingue les
procédés biologiques extensifs et intensifs.
• a) Procédé extensif : lagunage
• Le lagunage consiste à utiliser des bassins peu
profonds mais de grandes surfaces, chargées en
micro-organismes, afin de laisser opérer l’activité de
biodégradation des composés en conditions
naturelles. L’oxygène nécessaire à la biodégradation
diffuse naturellement dans le milieu. Cette technique
n’est pas adaptée aux eaux usées à forte charge
polluante et à débit élevé, ce qui fait qu’elle est très
peu utilisée pour le traitement des eaux industrielles.
• Les procédés biologiques extensifs
• Le lagunage utilise la capacité épuratrice de plans
d'eau peu profonds. Les eaux usées sont envoyées dans
une série de bassins. L'oxygène est apporté par les
échanges avec l'atmosphère. La pollution organique se
dégrade sous l'action des bactéries présentes dans le
plan d'eau. Ce mode d'épuration permet d'éliminer 80
à 90 % de la DBO, 20 à 30 % de l'azote et contribue à
une réduction très importante des germes. Il a
cependant l'inconvénient d'utiliser des surfaces
importantes.
Procédé : lagunage
) Les procédés biologiques intensifs

• Ils regroupent toute une série de techniques


ayant en commun le recours à des cultures
bactériennes qui « consomment » les matières
polluantes. Il existe deux grandes catégories
de procédés biologiques artificiels.
• Les installations à « boues activées » : il s'agit d'un système d'épuration
aérobie, c'est-à-dire nécessitant un apport d'oxygène. La culture
bactérienne est maintenue dans un bassin aéré et brassé. Les matières
organiques contenues dans l'eau se transforment en carbone (sous la forme
de dioxyde de carbone - CO2) sous l'action des bactéries. Les résidus ainsi
formés, contenant ce stock de bactéries, sont appelés « boues ». Après un
temps de séjour dans un bassin d'aération, l'effluent est renvoyé dans
un clarificateur, appelé aussi décanteur secondaire. Ensuite, les boues sont
soit envoyées dans une unité de traitement spécifique, en vue de leur
épandage agricole ou de leur élimination, soit réinjectées pour partie dans
le bassin d'aération. On qualifie cette opération de « recirculation des
boues ».
• Les traitements par boues activées éliminent de 85 à 95 % de la DBO5,
selon les installations. C'est le traitement biologique le plus simple et le plus
fréquemment utilisé actuellement.
Procédé boues activées
Procédés intensifs à culture fixe
• lits bactériens et les disques biologiques
• Les installations à « cultures fixes ». La technique
des lits bactériens consiste à faire ruisseler les eaux
à traiter sur un support solide où se développe une
culture de micro-organismes épurateurs, le « film
biologique » ou « biofilm ». Le rendement maximum
de cette technique est de 80 % d'élimination de la
DBO. Ces procédés équipent moins de 10 % du parc
français des stations d'épuration. Ils sont en général
réservés aux installations d'une taille inférieure à
2 000 équivalents-habitants.
• Les lits bactériens
• Dans le premier cas, on se base sur le principe
d’un filtre percolateur chargé en micro-
organismes, où les effluents vont être déposés
sur la partie haute pour traverser le système
et être récupérés dans la partie basse. Le filtre
est alimenté en oxygène et une recirculation
du drainage inférieur est possible afin
d’augmenter les performances d’élimination.
lits bactériens
• Les disques biologiques
• Dans le deuxième cas on utilise un ensemble de
disques coaxiaux, chargés en micro-organismes,
placés dans un canal où arrivent les effluents
(Figure )

• L’oxygénation est permise par la rotation des
disques. Ce système est très économique en termes
d’énergie mais n’est efficace que sur des effluents
relativement peu chargés.
les disques biologiques
• d) Biofiltration
• Les effluents aqueux peuvent être traités sur
biofiltre au même titre que les effluents
gazeux. L’avantage du biofiltre est de pouvoir
assurer simultanément les étapes d’épuration
et de clarification des effluents aqueux.
• La biofiltration utilise une culture bactérienne fixée sur un
support granulaire. Le milieu granulaire sert à la fois de
filtre et de support aux cultures bactériennes. Cette
installation offre donc la possibilité de réaliser
conjointement la dégradation des matières polluantes et
la clarification des eaux usées. Quel qu'il soit, le matériau
retenu doit se caractériser par son action filtrante et
permettre une fixation maximale des cultures biologiques.
Un système d'aération apporte l'oxygène nécessaire à
l'intérieur du filtre. Cette technique élimine environ 90 %
de la DBO et peut également éliminer l'azote
• Tous les traitements secondaires intensifs
présentés ci-dessus (boues activées et culture
fixe) vont nécessiter une décantation
secondaire afin de récupérer les boues
inactives à détruire. Un bassin de décantation
secondaire, appelé aussi clarificateur, est donc
le plus souvent à prévoir lors de la mise en
place de ces technologies.
• 5. La désinfection
• Les traitements primaires et secondaires ne
détruisent pas complètement les germes présents
dans les rejets domestiques. Des procédés
d'élimination supplémentaires sont donc employés
lorsque les eaux traitées sont rejetées en zone de
baignade ou de pisciculture.
• Le chlore est le désinfectant le plus courant. Mais la
désinfection peut également s'effectuer avec
l'ozone ou le brome, voire le dioxyde de chlore.
• 5. Les traitements complémentaires
• L'élimination de l'azote
• Les stations d'épuration prévues pour éliminer les matières carbonées
n'éliminent qu'environ 20 % de l'azote présent dans les eaux usées. Pour
satisfaire aux normes de rejet en zones sensibles, des traitements
complémentaires doivent être mis en place.
• L'azote organique se transforme dans les eaux usées en azote ammoniacal
(NH4+). L'élimination de l'azote ammoniacal est, le plus souvent, obtenue
grâce à des traitements biologiques, de « nitrification-dénitrification ». La
nitrification consiste en une transformation, par des cultures bactériennes,
de l'azote ammoniacal en nitrates (NO3), une forme oxydée de l'azote. Une
seconde phase, la dénitrification, complète le processus. Les nitrates, sous
l'action de bactéries « dénitrifiantes », sont transformés en azote gazeux. Ce
gaz s'échappe alors dans l'atmosphère.
Elimination de l’azote
• Le phosphore est utilisé par les bactéries, comme agent
eutrophisant, avec la constitution de la biomasse en
réacteur biologique. Cependant, comme nous l’avons vu
plus haut, si le ratio DBO5/P des effluents entrants
dépasse 150 les conditions de dégradation biologiques
ne sont pas optimales. Dans ce cas on choisira de
réaliser un pré-traitement de type floculation-
coagulation en utilisant des sels métalliques (en
particulier fer et aluminium). On pourra alors le
retrouver dans les boues issues de la décantation
primaire (boues primaires).
• L'élimination du phosphore
• L'élimination du phosphore, ou « déphosphatation », peut être
réalisée par des voies physico-chimiques ou biologiques.
• En ce qui concerne les traitements physico-chimiques,
l'adjonction de réactifs, comme des sels de fer ou d'aluminium,
permet d'obtenir une précipitation de phosphates insolubles et
leur élimination par décantation. Ces techniques, les plus
utilisées actuellement, éliminent entre 80 et 90 % du phosphore,
mais engendrent une importante production de boues.
• La déphosphatation biologique consiste à provoquer
l'accumulation du phosphore dans les cultures bactériennes des
boues. Le rendement moyen est d'environ 60 %.
Élimination du phosphore
• c) Ozonation
• L'ozonation est une réaction chimique
d’oxydation. Utilisée initialement pour la
destruction des germes pathogènes elle est
également utilisée pour répondre à des
problématiques de pollution dure15 (métaux,
azotures…). L’ozone est un oxydant puissant et
non sélectif. Il est instable et doit être produit sur
le lieu d’utilisation, ce qui en fait une technique
coûteuse.
c) Ozonation

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