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CHU-Tlemcen
Service de neuro-chirurgie
Chef de service: Pr. Si Saber
NEUROCYTOME DU V3
Présenté par Dr. Larbi
Supervisé par Dr. Senoussaoui
Plan du cours
Introduction
Intérêt de la question
Historique
Epidémiologie
Rappels anatomiques
Anatomopathologie
Clinique
Examens complémentaires
Diagnostic différentiel
Traitement
Surveillance et pronostic
Conclusion
I-Introduction :
Décrit pour la première fois par Hassoun en 1982 [1], le neurocytome central est une tumeur
neuro-épithéliale bénigne du système nerveux central qui se localise dans le système ventriculaire,
notamment dans la région du trou de Monro au niveau du ventricule latéral dans 77% des cas.
D’autres localisations ont été décrites au niveau du troisième ventricule et plus rarement le
quatrième ventricule. Elle représente la moitié des tumeurs intraventriculaires supratentorielles. Des
localisations exceptionnelles extraventriculaires ont été rapportées telles que le parenchyme cérébral,
thalamus, moelle épinière [2,3].
Il s’agit d’une pathologie de l’adulte jeune . La durée médiane d’évolution des symptômes est
assez courte (4,5 mois). Les signes cliniques sont dominés par les troubles neuropsychologiques et les
signes d’hypertension intracrânienne.
L’imagerie et en particulier l’IRM est indispensable pour le diagnostic positif et le bilan
d’extension du neurocytome central. Le diagnostic définitif reste anatomopathologique.
II-L’ Intérêt de la question se résume dans :
- Les Difficultés de diagnostic anatomopathologique
2
avec l’oligodendrogliome et l’ependymome d’où
l’intérêt des études immunohistochimiques.
-L’élaboration de la stratégie thérapeutique (Les approches
chirurgicales du troisième ventricule représentent souvent
un défi)
“
III- Historique
Le neurocytome central a été décrit pour la première fois par Hassoun et al. en 1982. Sa fréquence étant de 0,1%
en 1992, semble résulter d’une erreur de diagnostic. La large utilisation de l’immunoréaction à la
Synaptophysine et la microscopie électronique pour des cas de diagnostic difficile a engendré une augmentation
de l’incidence du neurocytome central dans la littérature récente. En effet 30 cas de neurocytome ont été
rapportés de 1982 et 1992, et 127 nouveaux cas en 1995. En 2003 son taux a atteint 385 cas [4]. Cela résulte
également d’une meilleure connaissance, par les pathologistes, de cette tumeur [4]. Etant donné l’évolution
bénigne de cette tumeur, les termes alternatifs de neuroblastome cérébral primaire ou neuroblastome
intraventriculaire, qui ont été utilisées par le passé sont inappropriés. Les tumeurs nommées « neurocytome
cérébral », rapportées par quelques auteurs, sont plus probablement des tumeurs neuroépithéliales
dysembryoplasiques (DNET). Pour éviter toute ambiguïté, le terme de neurocytome central devrait être limité à
un néoplasme situé dans le système ventriculaire supratentoriel [4]. Le « neurocytome extraventriculaire » est
définit selon OMS 2007, par des tumeurs provenant du parenchyme du système nerveux central et qui possèdent
des propriétés histologiques communes à celles du neurocytome central. Mais, il représente un spectre
morphologique plus large.
[4]- METELLUS P, ALLIEZ JR, DODEROT F, HASSOUN J, ALLIEZ B (2000)
Central neurocytoma: 2 case report and review of the literature.
Acta Neurochir (Wien) (2000) 142:1417–22
IV-Epidémiologie
Le NC reste relativement rare, représentant environ 0,1 à 0,5 % de toutes les tumeurs
cérébrales [4]. Les NC sont plus fréquentes chez les jeunes adultes et près de 25 % de tous les
cas concernent des personnes dans la trentaine [5]. L'âge des personnes atteintes varie de 8
jours à 67 ans avec un âge moyen global de 34 ans [6]. Il n'y a pas de corrélation entre le sexe
et l'incidence de le NC [7]. Certaines études ont indiqué des incidences plus élevées du NC en
Corée, en Inde et au Japon, ce qui est peut-être attribué à des différences génétiques entre les
groupes raciaux qui rendent certains individus plus enclins aux NC que les autres [6].
L'incidence plus élevée dans ces pays asiatiques donne à cette tumeur une considération
importante lorsqu'il s'agit des tumeurs intraventriculaires dans ces populations.
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7. Patel DM, Schmidt RF, Liu JK. Update on the diagnosis, pathogenesis, and treatment strategies for central neurocytoma. J Clin Neurosci 2013;20:1193-9.
Le neurocytome central est typiquement situé en supratentoriel dans le système
ventriculaire. Il constitue presque la moitié des tumeurs intraventriculaires supratentorielles ,
le plus souvent dans le ventricule latéral , avec une préférence pour la gauche . Il peut
s’étendre ensuite à travers les trous de Monro vers le troisième ventricule et le ventricule
latéral controlatéral. L'attachement au septum pellucidum semble être une caractéristique de
la tumeur. D’après Hassoun, il siège dans la partie antérieure des ventricules latéraux dans
77% des cas, et avec la prolongation dans le troisième ventricule dans 21% des cas, et plus
rarement vers le quatrième ventricule , de même pour la localisation isolée au niveau du
troisième ventricule.
Concernant les localisations rares du neurocytome central, Yarsargil et al. ont décrit un cas
de participation tétraventriculaire. Des neurocytomes centraux confinés dans le troisième
ventricule ont été décrits dans six cas (<5%), par Hassoun dans une étude de 127 cas en
1993. Warmuth-Metz et al. ont présenté un cas de neurocytome central naissant du plancher
du quatrième ventricule.
Tableau V : tableau comparatif des
localisations du neurocytome central
selon de différentes études menées
V-Rappel Anatomique
Les ventricules correspondent à des dilatations localisées des cavités épendymaires qui s’étendent sur tout le SNC. Ils sont tapissés d’un
épithélium épendymaire. Les plexus choroïdes font saillie sur une de leurs parois et sécrètent le liquide céphalorachidien (LCR). Les ventricules
représentent alors, un lieu de stockage et d’élaboration du LCR. Ils sont situés à différents niveaux: Le quatrième ventricule (V4) est en regard
du tronc cérébral, le troisième ventricule (V3) siège au niveau du diencéphale, et les ventricules latéraux (VL) sont au nombre de deux droit et
gauche. Ils sont pairs, symétriques et s’étendent sur les différents lobes du cerveau : frontal, temporal, et occipital.
V-1 Anatomie descriptive du VL :
Les VL présentent une forme en fer à
cheval à concavité antérieure. On leur
décrit différentes parties :
- Une corne frontale, où se situe le septum
pellucidum, précisément au niveau de sa
paroi médiale. Il représente en fait, une fine
lame de substance blanche comprise entre
le corps calleux en haut et en avant, et le
trigone (fornix) en bas, et latéralement
entre les cornes frontales des 2 ventricules
latéraux.
- Un corps ventriculaire,
- Une corne occipitale,
- Une corne temporale
- Un carrefour ventriculaire.
Les parois latérales du V3 ne sont pas visibles sur une vue supérieure,
parce qu’elles sont cachées par les hémisphères cérébraux. Ces parois
sont formées au niveau de leurs parties inférieures par l’hypothalamus et
au niveau de leurs parties supérieures par le thalamus. Les parois
latérales ont la forme de la tête d’un oiseau avec le bec ouvert, la tête est
formée par la surface médiane ovale du thalamus, l’ouverture du bec se
projetant en avant et vers la bas représente le recessus de l’hypothalamus,
la pointe de la partie haute du bec est représentée par le recessus optique,
la pointe de la partie basse du bec est représentée par le recessus
infundibulaire
1- ASPECT MACROSCOPIQUE :
VI- Anatomopathologie
Le tissu tumoral est habituellement de couleur grisâtre et de consistance friable [8, 9]. Son aspect est
lobulé. Il comporte des formations kystiques [8], et des calcifications variables [9]. L’hémorragie peut
exister [8], elle n’est pas typique [10] et elle est occasionnelle [9].L’aspect macroscopique est peu
spécifique.
2- ASPECT MICROSCOPIQUE OPTIQUE :
Les neurocytomes centraux ont un aspect histologique bénin. On peut observer divers modèles
architecturaux, même dans le même spécimen [9]. L’analyse histologique montre des cellules à noyaux
uniformément arrondis [10, 9, ou ovalaire [9], à chromatine fine [9], plus fine que celle de
l'oligodendrogliome ou de l'épendymome [10], habituellement d’aspect de sel et de poivre [8] ; avec un
cytoplasme clair [8] imitant un neuropile [8, 9], dans un stroma fibrillaire [10,8,9] éosinophile, donnant un
aspect d’oeuf au plat [10], ou en nid d’abeilles [8,9]. On trouve également, une activité mitotique limitée
[10, 9] et une tendance à former des rosettes mal définies [10]. Les vaisseaux sont minces avec des
capillaires embranchés sans prolifération des cellules endothéliales, d’un aspect endocrinien [9]. La
pauvreté des éléments vasculaires en microscopie optique est une des caractéristiques du neurocytome
central. Des pseudorosettes et de véritables rosettes de Homer Wright sont exceptionnellement
rapportées. Il peut y avoir aussi des microcalcifications dans la moitié des cas, elles sont habituellement
parsemées dans toute la tumeur [9] et des microkystes [8].
L’aspect microscopique optique du neurocytome central peut en imposer pour :
- Un oligodendrogliome [9], vu le halo périnucléaire, les rosettes mal définies [10,9], et les calcifications
mais celles-ci, se situent en périphérie de la tumeur [11],
- Un épendymome [8, 9,], vu les zones périvasculaires [11] mais ce dernier est caractérisé par des
processus radialement orientés plutôt que par un réseau diffus fin [9, 11].
- Un neuroblastome intraventriculaire [12]. Ici, les cellules ont un aspect blastique immature.
- Un pineocytome [9] : Les cellules sont plus petites et le stroma fibrillaire est plus abondant.
- Une tumeur neuroépithéliale dysembryoplastique [9]. Le contexte est ici particulier. Ce qui impose, le
plus souvent, le recours à l’immunohistochimie [11]. Les mitoses, la prolifération vasculaire et la nécrose
sont en général absents, bien que ces aspects malins aient été décrits [13], et constituent le grade III
d'OMS. Elles peuvent être dépourvues de tout processus de malignité, mais résulter d’un effet vasculaire.
- Traitement médical
- Traitement neurochirurgical
- Radiothérapie/ Radiochirurgie:
X.1. Traitement médical:
10-CHUN-LIN CHEN, CHIUNG-CHYI SHEN, JOHN WANG, CHING-HSIANG LU, HSU-TUNG LEE, Central neurocytoma: A clinical, radiological
and pathological study of nine cases, Clinical Neurology and Neurosurgery (2007)
Pour la plupart des patients présentant une masse intraventriculaire nouvellement
▫ diagnostiquée, le premier choix du traitement est chirurgie
▫ Exérèse de la tumeur : l’exérèse la plus complète possible [4, 17] est la méthode de choix [4] afin
de limiter les risques de récidive quand celle-ci s’avère possible avec une morbidité acceptable
[17]. Cependant dans plusieurs cas le volume et parfois l'emplacement d'attachement de la tumeur
rendent cette approche ineffective pour une résection large et complète [11]. Les neurocytomes
centraux de grande taille et multiples pourraient nécessiter plusieurs interventions pour enlever la
tumeur complètement. En dépit des interventions chirurgicales multiples, la résection pourrait être
inachevée parce que la tumeur peut être adhérente aux structures de voisinage telles que le fornix,
en raison du saignement préopératoire abondant, à cause d’une forte vascularisation, ou en raison
des calcifications étendues [4].
▫ Pour les neurocytomes extraventriculaires, la résection chirurgicale est le traitement curatif de
choix avec un pronostic postopératoire le plus souvent favorable, sans résidu tumoral ni récidive.
PREPARATION DU MALADE :
▫ - Bilan pré-anesthesique complet.
▫ - La veille de l’opération, le cuir chevelu est rasé,
▫ - La prise d’un comprimé d’ATARAX le soir.
REPERAGE :
▫ La grande majorité des interventions est réalisée par voie droite. Elle convient au
chirurgien s’il est droitier, et au patient dont c’est l’hémisphère mineur la plupart du
temps. On peut préférer une voie gauche :
-si le patient est gaucher homogène ;
-s’il existe une hydrocéphalie unilatérale gauche par obstruction isolée du
foramen inter-ventriculaire de ce côté ;
-si un gros avantage vasculaire à utiliser une voie gauche a été décelé sur
l’imagerie pré-opératoire (veine d’amarrage du cortex frontal, disposition de
l’artère cérébrale antérieure).
▫ Après désinfection et mise en place des champs opératoires :
MATERIELS
Boite crâne
Craniotome/trépan
Microscope opératoire
Boite microchirurgie
Ecarteur YAZARGIL
Neuro-endoscope
Cirre de horsley, surgicel,
cirre à os, coton Codmann,…
La voie transcalleuse antérieure
[TUMEURS DU TROISIEME VENTRICULE Thèse Dr Morsli]
Le volet osseux pour cet abord est losangique, limité par la suture coronale en arrière et par la
ligne médiane en dedans où il mesure 6 cm environ de longueur.
L’abord transcalleux antérieur est l’alternative de choix pour l’abord des
tumeurs du troisième ventricule, il permet de mettre en évidence la partie
antérieure du V3 à travers les foramens de Monro lorsqu’ils sont ouverts.
-Que la voie utilisée ait été transfrontale ou transcalleuse, l’accès au V3 est poursuivi au
travers du foramen inter-ventriculaire de Monro.
-Le foramen de Monro est repéré en suivant le plexus choroïde et la veine thalamo-striée
vers l’avant, ils convergent au bord postérieur du trou de Monro, la veine thalamo-striée
recevant en cet endroit la veine septale.
-Le foramen inter-ventriculaire est un canal dont l’orifice normal n’est pas circulaire, mais
aplati d’avant en arrière avec une forme en croissant.
-Son bord antérieur, constitué par le pilier du fornix, doit être impérativement respecté, des
troubles permanents de la mémoire après section fornicale ont été documentés.
-Son bord postérieur est en contact étroit avec le confluent de la veine septale et de la veine
thalamo-striée. Plusieurs situations sont possibles :
a)le foramen de Monro est dilaté :
-C’est la situation la plus favorable.
-La dilatation peut être liée à une hydrocéphalie, ou à l’enclavement de la tumeur dans le
foramen.
-La taille du foramen peut être suffisante pour réaliser l’exérèse tumorale par morcellement
progressif sans être conduit à élargir le jour sur le V3.
Heureusement ce n’est pas toujours le cas, et la tumeur n’infiltrait qu’une partie du trigone
et s’invaginait à travers le trou de Monro dilaté dans le V3, La portion située au niveau du
V3 a été enlevée par des manoeuvres d’aspiration et de morcellement à l’aide de la pince
bipolaire et ça après avoir pris le soin de disséquer la tumeur par rapport au parois latérales,
au toit et au plancher du V3.
Pour les tumeurs localisées au niveau du V3, l’abord était transforaminal.
[TUMEURS DU TROISIEME VENTRICULE Thèse Dr Morsli]
- Dissection douce par rapport aux parois ventriculaire et éxérèse
tumorale la plus complète possible.
- Si tumeurs charnues très hémorragiques, on place un drainage
ventriculaire externe en fin d’intervention.
Le volet osseux mesurait 4 cm/4 cm et est situé à 1cm de la ligne médiane et à 2 cm de la suture
coronale.
La chirurgie endoscopique
[TUMEURS DU TROISIEME VENTRICULE Thèse Dr Morsli]
L’endoscopie est pour réaliser la VCS au niveau de la partie antérieure du V3, et la
biopsie au niveau de sa partie postérieure, nous a posé un problème dans la progression
antéro-postérieure de la grosse chemise du neuroendoscope, à partir du deuxième
patient nous avons réalisé une tréphine de 3cm de diamètre confectionnée à ras et en
avant de la suture coronale, et à 0,5 cm de la ligne médiane.
Cette craniotomie nous a permis d’effectuer facilement la progression antéro-postérieur
du neuroendoscope aidée par la plasticité cérébrale.
Nous avons établit des critères d’inclusion pour la réalisation de ces deux gestes
endoscopiques en un seul temps opératoire :
- Une dilatation triventriculaire avec un troisième ventricule globuleux.
- La tumeur doit être située dans la lumière de la partie postérieure du V3 et non
recouverte par son plancher ou sa paroi postérieure.
- La substance interthalamique ne doit pas être assez grosse empêchant la progression
antéropostérieure du neuroendoscope (intérêt des coupes coronales à l’IRM).
- La tumeur ne doit pas être hypervascularisée, pouvant poser un problème de
saignement et d’hémostase lors du geste de biopsie (intérêt des séquences d’angioRM).
La grosse chemise du neuroendoscope a été utilisée pour pouvoir introduire deux
instruments en même temps, et d’utiliser la grosse pince à biopsie.
[TUMEURS DU TROISIEME VENTRICULE Thèse Dr Morsli]
La VCS peut être réalisée toujours en premier temps, puis on effectue une progression douce
d’avant en arrière vers la partie postérieure du V3, et plus le trou de Monro est étroit, plus cette
progression est dangereuse à cause des tensions que peut imprégner le neuroendoscope (surtout
avec la grosse chemise) sur le pilier du trigone en avant et sur le point veineux et la veine cérébrale
interne en arrière du foramen. Arrivé sur la partie postérieure du V3 on aperçoit la tumeur qui obstrue
le départ de l’aqueduc de Sylvius et peut infiltrer le plancher et les parois latérales du V3. On
s’assure que la tumeur n’est pas recouverte par les parois du V3, au cas où on se retire sans réaliser
de biopsie. La capsule de la lésion est coagulée et elle est incisée à l’aide des microciseaux, on
réalise des biopsies en différents points. La coagulation de la zone biopsiée et le lavage au sérum
physiologique nous a permis de juguler le saignement.
La dure mère est fermée étanchement et la rondelle osseuse de la tréphine est remise en place.
Cependant, dans des cas plus rares, l’évolution peut être défavorable selon le volume,
l’extension tumorale, et la qualité de l’exérèse. Cela se voit devant une variante de
neurocytome central à comportement biologique agressif.
La prise en charge d’une récidive ou d’un résidu reste controversée, vu le faible nombre
relatif de cas colligés dans les séries rapportées dans la littérature.
L’étendue de la résection est le facteur pronostic le
plus important [9]. La récidive locale est commune
devant une résection incomplète inachevée, mais la
croissance de la tumeur résiduelle peut être retardée
par la radiothérapie [24].
XII. Conclusion :
Le neurocytome central est une tumeur bénigne neuroépithéliale généralement intraventriculaire rare qui
survient chez l’adulte jeune à égalité de sexe.
Son histogénèse demeure encore obscure. Parmi les étiologies suggérées, la susceptibilité génétique est la
plus incriminée, mais toujours peu précise, car de nombreuses mutations aux niveaux de multiples gènes
sont suspectées. Ainsi, il est difficile de cerner la population à risque, et donc, d’établir une prévention contre
cette maladie.
Le pronostic du neurocytome central est en général favorable. Toutefois, il est principalement conditionné
par le choix du traitement adopté.
L’apport de l’anatomie pathologique dans le neurocytome central est, outre diagnostique grâce à
l’immunohistochimie et le microscope électronique ; pronostique permettant la révélation du
comportement biologique de la tumeur selon son degré d’atypie cellulaire et la rapidité de sa croissance.
Par conséquent, la prise en charge du neurocytome central fait appel à de différentes disciplines.
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Merci
pour votre
attention