CHU BENIMESSOUS Introduction • La sensibilité est une aptitude des organismes vivants à réagir à des stimuli internes et externes. Chez les êtres supérieurs, à une sensibilité inconsciente qui détermine des réactions réflexes et automatiques se superpose une sensibilité consciente permettant d’apprécier la qualité, l’intensité et la localisation précise des stimulations. • Il est classique de distinguer les sensibilités superficielle, profonde et viscérale (intéroceptive) • Les troubles sensitifs peuvent être: Subjectifs, c'est-à-dire ressentis par le malade et que seul l'interrogatoire permet de connaître (douleurs, paresthésies…) Objectifs que l'examen met en évidence. On distingue deux modes de sensibilités
• Sensibilité extéroceptive ou superficielle ( tact, douleur ,
chaud et froid) • Sensibilité proprioceptive ou profonde (les attitudes et les déplacements segmentaires) Ces deux types de sensibilités sont véhiculés par deux voies différentes
voies : spino-thalamique et lemniscale Voies lemniscales Voies extra-lemniscales Les troubles sensitifs subjectifs deux types : les lesdouleurs douleurs les paresthesies les paresthésies Le type : douleur pongitive ,lancinante, sensations anormales habituellement non térébrante fulgurante ,causalgique. douloureuses et non motivées par un Le siège : localisé, suivre le trajet d'une stimulus extérieur, de types divers : racine rachidienne réalisant une névralgie fourmillements, radiculaire, picotements, Les circonstances d'apparition: spontanée, sensations de ruissellement, déclenchée augmentée par certaines de courant d'air chaud ou froid, manœuvres(toux, défécation, effort, de courant électrique. Manoeuvre de Lasègue) L'évolution :brève; prolongée ou permanente Résultat examen de la sensibilité
— Une hypoesthésie : diminution de la sensibilité.
— Une anesthésie : abolition de la sensibilité. — Une anesthésie douloureuse : est l'association dans un même territoire d'une anesthésie et de douleurs spontanées. — Une hyperesthésie : est une sensibilité accrue aux divers modes de stimulation. — Une hyperpathie ou hyperalgésie : est la perception sous forme de douleur d'un stimulus normalement non douloureux : chaud, froid. SYNDROMES SENSITIFS 1Les syndromes sensitifs d'origine périphérique a) Mononévrite: est l'atteinte d'un seul tronc nerveux b) Polynévrite : est l'atteinte symétrique de plusieurs troncs nerveux, la topographie des troubles est habituellement distale. c) Monoradiculite : est l'atteinte d'une seule racine d) Polyradiculonévrite : est l'atteinte symétrique de plusieurs racines en gant » ou « en chaussette » c) La tétanie : est un syndrome sensitivo-moteur évoluant par crises paroxystiques. L'accès tétanique : comporte des troubles sensitifs et des troubles moteurs dont la répartition topographique est particulière; ils affectent les extrémités : mains, pieds, et la région péribuccale . Entre les crises : des troubles sensitifs objectifs à type d'hypoesthésie tactile des doigts peuvent persister. Territoires radiculaires sensitifs cutanés (dermatomes) Topographie des lésions 2. Les syndromes sensitifs centraux Au niveau de la moelle:
Le syndrome médullaire complet Les syndromes médullaires partiels
• soit par • Une lésion de l'hémi-moelle droite ou gauche
- section médullaire (post- réalise le syndrome de Brown-Sequard: traumatique) -Du côté de la lésion : des troubles de la sensibilité profonde et des troubles moteurs à type de - compression paralysie. • une anesthésie ou - Du côté opposé à la lésion des troubles de la hypoesthésie à tous les modes sensibilité thermo-algésique. dans le territoire situé au- • Une lésion des cordons postérieurs réalise le dessous de la lésion. La limite syndrome cordonal postérieur supérieure du trouble de la -Une ataxie : qui est l'ensemble des troubles moteurs apparaissant lors de la fermeture des yeux sensibilité à une valeur -troubles du maintien des attitudes : avec signe de capitale pour le diagnostic Romberg et signe de la main instable ataxique topographique de la lésion -troubles des mouvements, démarche talonnantes médullaire surtout en cas de -Une lésion centro-médullaire compression médullaire. Au niveau du bulbe • le syndrome de Wallenberg:l'atteinte de la région latérale du bulbe qui est un syndrome alterne sensitif.
— Du côté de la lésion: une hypoesthésie ou une anesthésie thermo-
algésique dans le territoire du trijumeau avec conservation de la sensibilité tactile, un syndrome de Claude Bernard Horner, un syndrome vestibulaire et un hémisyndrome cérébelleux.
— Du côté opposé à la lésion : une hémi-anesthésie thermo-algésique
des membres supérieurs et inférieurs réalisant avec / 'anesthésie faciale du côté de la lésion, le syndrome sensitif alterne ; une hémiparésie peut être observée. Au niveau du thalamus syndrome capsulo-thalamique de Dejerine-Roussy : la lésion intéresse le noyau postéro-ventral du thalamus et déborde sur la capsule interne et les radiations optiques; il va se manifester du côté opposé à la lésion: — Des troubles sensitifs subjectifs à type d'hyperpathie. — Des troubles de la sensibilité profonde et des troubles de la sensibilité thermo-algésique. — Une hémianopsie latérale homonyme. — Une hémiparésie. Au niveau du cortex : Les lésions du cortex pariétal vont entraîner des troubles sensitifs de la moitié opposée du corps souvent limités à une partie du corps du fait de l'étalé ment de la représentation somatotopique sensitive. • Ces troubles sensitifs portent essentiellement sur la sensibilité profonde : trouble du sens des positions sédentaires et astéréognosie. les troubles de la sensibilité superficielle sont seulement à type d'hypoesthésie. MERCI