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Troubles de la sensibilité

Dr FAIZA ZERKAOUI faizazerkaoui@gmail.com


CHU BENIMESSOUS
Introduction
• La sensibilité est une aptitude des organismes vivants à réagir à des
stimuli internes et externes. Chez les êtres supérieurs, à une
sensibilité inconsciente qui détermine des réactions réflexes et
automatiques se superpose une sensibilité consciente permettant
d’apprécier la qualité, l’intensité et la localisation précise des
stimulations.
• Il est classique de distinguer les sensibilités superficielle, profonde
et viscérale (intéroceptive)
• Les troubles sensitifs peuvent être:
Subjectifs, c'est-à-dire ressentis par le malade et que seul
l'interrogatoire permet de connaître (douleurs, paresthésies…)
Objectifs que l'examen met en évidence.
On distingue deux modes de sensibilités

• Sensibilité extéroceptive ou superficielle ( tact, douleur ,


chaud et froid)
• Sensibilité proprioceptive ou profonde (les attitudes et les
déplacements segmentaires)
Ces deux types de sensibilités sont véhiculés par
deux voies différentes

• voie extralemniscale ou spinothalamique:


Thermo-algésique
• voie lemniscale :sensations proprioceptives

La sensibilité tactile emprunte les deux


voies : spino-thalamique et lemniscale
Voies lemniscales Voies extra-lemniscales
Les troubles sensitifs subjectifs
deux types :
les
lesdouleurs
douleurs les paresthesies
les paresthésies
Le type : douleur pongitive ,lancinante, sensations anormales habituellement non
térébrante fulgurante ,causalgique. douloureuses et non motivées par un
Le siège : localisé, suivre le trajet d'une stimulus extérieur, de types divers :
racine rachidienne réalisant une névralgie fourmillements,
radiculaire, picotements,
Les circonstances d'apparition: spontanée, sensations de ruissellement,
déclenchée augmentée par certaines de courant d'air chaud ou froid,
manœuvres(toux, défécation, effort, de courant électrique.
Manoeuvre de Lasègue)
L'évolution :brève; prolongée ou
permanente
Résultat examen de la sensibilité

— Une hypoesthésie : diminution de la sensibilité.


— Une anesthésie : abolition de la sensibilité.
— Une anesthésie douloureuse : est l'association
dans un même territoire d'une anesthésie et de
douleurs spontanées.
— Une hyperesthésie : est une sensibilité accrue aux
divers modes de stimulation.
— Une hyperpathie ou hyperalgésie : est la
perception sous forme de douleur d'un stimulus
normalement non douloureux : chaud, froid.
SYNDROMES SENSITIFS
1Les syndromes sensitifs d'origine périphérique
a) Mononévrite: est l'atteinte d'un seul tronc nerveux
b) Polynévrite : est l'atteinte symétrique de plusieurs troncs nerveux, la topographie des
troubles est habituellement distale.
c) Monoradiculite : est l'atteinte d'une seule racine
d) Polyradiculonévrite : est l'atteinte symétrique de plusieurs racines en gant » ou
« en chaussette »
c) La tétanie : est un syndrome sensitivo-moteur évoluant par crises paroxystiques.
 L'accès tétanique : comporte des troubles sensitifs et des troubles moteurs dont la
répartition topographique est particulière; ils affectent les extrémités : mains, pieds, et
la région péribuccale
 . Entre les crises : des troubles sensitifs objectifs à type d'hypoesthésie tactile des
doigts peuvent persister.
Territoires radiculaires sensitifs cutanés (dermatomes)
Topographie des lésions
2. Les syndromes sensitifs centraux
Au niveau de la moelle:

Le syndrome médullaire complet Les syndromes médullaires partiels

• soit par • Une lésion de l'hémi-moelle droite ou gauche


- section médullaire (post- réalise le syndrome de Brown-Sequard:
traumatique) -Du côté de la lésion : des troubles de la sensibilité
profonde et des troubles moteurs à type de
- compression paralysie.
• une anesthésie ou - Du côté opposé à la lésion des troubles de la
hypoesthésie à tous les modes sensibilité thermo-algésique.
dans le territoire situé au- • Une lésion des cordons postérieurs réalise le
dessous de la lésion. La limite syndrome cordonal postérieur
supérieure du trouble de la -Une ataxie : qui est l'ensemble des troubles moteurs
apparaissant lors de la fermeture des yeux
sensibilité à une valeur -troubles du maintien des attitudes : avec signe de
capitale pour le diagnostic Romberg et signe de la main instable ataxique
topographique de la lésion -troubles des mouvements, démarche talonnantes
médullaire surtout en cas de
-Une lésion centro-médullaire
compression médullaire.
Au niveau du bulbe
• le syndrome de Wallenberg:l'atteinte de la région latérale du bulbe
qui est un syndrome alterne sensitif.

— Du côté de la lésion: une hypoesthésie ou une anesthésie thermo-


algésique dans le territoire du trijumeau avec conservation de la
sensibilité tactile, un syndrome de Claude Bernard Horner, un
syndrome vestibulaire et un hémisyndrome cérébelleux.

— Du côté opposé à la lésion : une hémi-anesthésie thermo-algésique


des membres supérieurs et inférieurs réalisant avec / 'anesthésie
faciale du côté de la lésion, le syndrome sensitif alterne ; une
hémiparésie peut être observée.
Au niveau du thalamus
syndrome capsulo-thalamique de Dejerine-Roussy : la
lésion intéresse le noyau postéro-ventral du thalamus et
déborde sur la capsule interne et les radiations optiques; il va
se manifester du côté opposé à la lésion:
— Des troubles sensitifs subjectifs à type d'hyperpathie.
— Des troubles de la sensibilité profonde et des troubles de la
sensibilité thermo-algésique.
— Une hémianopsie latérale homonyme.
— Une hémiparésie.
Au niveau du cortex :
Les lésions du cortex pariétal vont entraîner des
troubles sensitifs de la moitié opposée du corps
souvent limités à une partie du corps du fait de l'étalé
ment de la représentation somatotopique sensitive.
• Ces troubles sensitifs portent essentiellement sur
la sensibilité profonde : trouble du sens des positions
sédentaires et astéréognosie.
les troubles de la sensibilité superficielle sont
seulement à type d'hypoesthésie.
MERCI

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