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CHAPITRE 2

LES THÉORIES DU MANAGEMENT INTERCULTUREL

EQUIPE PÉDAGOGIQUE : PR. SANA QARROUTE & DRISS HELMI

Semestre 7 : Section A&B Automne 2023-2024


PLAN

• Introduction
• Les théories du management interculturel
• L'Approche Culturelle de Hofstede
• Application
INTRODUCTION

• Raisons de l'Importance : Points clés


 Expansion mondiale des entreprises
 Maximisation de l'efficacité et de la productivité
 Réduction des conflits culturels
 Amélioration de la satisfaction des employés
INTRODUCTION

• Le management interculturel est essentiel dans un monde globalisé.


• Les théories du management interculturel aident à comprendre et à gérer les différences
culturelles.
• Une gestion interculturelle efficace peut conduire à une meilleure performance
organisationnelle et à une réussite sur le marché mondial.
LES THÉORIES DU MANAGEMENT
INTERCULTUREL
 L'Approche Culturelle de Hofstede : Les six dimensions culturelles de Hofstede

 L'Approche de Trompenaars : Les sept dimensions culturelles de Trompenaars

 Le Modèle de la Communication de Hall : Les concepts de proximité et de contexte de Hall /


Influence sur la communication interculturelle

 La Théorie de la Gestion des Conflits de Thomas et Kilmann : Les styles de gestion des conflits /
Adaptation aux différences culturelles
LES THÉORIES DU MANAGEMENT
INTERCULTUREL
 L’Approche de la Gestion de la Diversité : Promouvoir la diversité dans les organisations

 La Théorie de la Motivation de Maslow : La hiérarchie des besoins de Maslow / Application au


leadership interculturel

 L'Approche du Leadership Situational de Hersey-Blanchard : Adaptation du style de leadership


en fonction de la culture / Flexibilité dans la gestion interculturelle

Chaque théorie offre des outils et des perspectives pour gérer efficacement la diversité
culturelle
L’APPROCHE CULTURELLE DE HOFSTEDE

 Né en 1928 aux Pays-Bas


 Sociologue, psychologue et chercheur en management
 Connu pour ses travaux sur les dimensions culturelles

Geert Hofstede, un chercheur en management néerlandais, a développé une approche


culturelle pour comprendre les différences culturelles dans le contexte des
organisations
HOFSTEDE : CONTEXTE DE L’EXPÉRIENCE

 Hofstede a travaillé pour IBM de 1967 à 1973


 Son objectif : étudier les différences culturelles au sein de l'entreprise
 A mené une enquête mondiale auprès des employés d'IBM
HOFSTEDE : CONTEXTE DE L’EXPÉRIENCE

• Pour créer sa théorie, Hofstede a analysé les résultats d'une enquête mondiale auprès des
employés d'IBM afin de déterminer les dimensions dans lesquelles les différentes cultures
varient.
• Entre 1967 et 1973,
• Environ 117,000 questionnaires/enquêtes,
• 50 employés de différents pays ont été interrogés sur les valeurs et direction, et comment
ils ont été influencés par la culture.
HOFSTEDE : CONTEXTE DE L’EXPÉRIENCE

• À la suite de son travail, Hofstede a découvert quatre dimensions culturelles : les


pratiques culturelles dans le monde des affaires.

• Deux autres dimensions ont ensuite été ajoutées, la sixième dimension ayant été ajoutée
aussi récemment qu'en 2010.
HOFSTEDE : 6 DIMENSIONS CULTURELLES

1. Distance Hiérarchique : La tolérance à l'inégalité de pouvoir.


2. Individualisme vs. Collectivisme : L'importance de l'individu par rapport au groupe.
3. Masculinité vs. Féminité : La répartition des rôles de genre.
4. Évitement de l'Incertitude : La tolérance à l'ambiguïté et au risque.
5. Orientation à long terme vs. Orientation à court terme : La perspective temporelle.
6. Indulgence vs. Restraint : La maîtrise des plaisirs et des impulsions.
1 –DISTANCE HIÉRARCHIQUE

• L'indice de distance au pouvoir tient compte de la mesure dans laquelle le pouvoir et


l'inégalité sont tolérés.
• Faible distance hiérarchique : Sociétés égalitaires.
• Forte distance hiérarchique : Sociétés respectant l'autorité.
1 –DISTANCE HIÉRARCHIQUE

• Indice de distance haute puissance


 Les pays avec un indice de distance hiérarchique élevé adoptent la hiérarchie et
encouragent la bureaucratie.
 La culture est définie par l'acceptation des différences de pouvoir et le respect du
rang et de l'autorité.

De nombreux pays d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique affichent cette culture.


1 –DISTANCE HIÉRARCHIQUE

• Indice de distance à faible puissance


 Les pays à faible indice de distance hiérarchique sont égalitaires.
 Ils favorisent les structures organisationnelles horizontales avec une prise de décision
décentralisée.
 Ils ont également tendance à répartir le pouvoir plus équitablement et à adopter des
modes de gestion souples et flexibles.
Israël, le Danemark et l'Irlande sont des exemples de pays égalitaires.
2 – COLLECTIVISME VS INDIVIDUALISME

• Cette dimension considère le degré d'intégration des sociétés dans les groupes.
• Il tient également compte de l'obligation perçue ou de la dépendance vis-à-vis des
groupes.
• Individualisme : Les sociétés favorisent l'indépendance individuelle.
• Collectivisme : Les sociétés privilégient l'harmonie de groupe.
2 – COLLECTIVISME VS INDIVIDUALISME

• Pays collectivistes
 Les pays collectivistes accordent plus d'importance aux objectifs et au bien-être d'un
groupe, les individus sacrifiant leurs Besoins et leurs désirs.
 De nombreux pays avec un indice de distance de puissance élevé affichent des
tendances collectivistes
2 – COLLECTIVISME VS INDIVIDUALISME

• Pays individualistes
 Les pays individualistes accordent plus d'importance à la réalisation d'objectifs
personnels, la culture étant définie par un cadre social lâche où les individus prennent
soin d'eux-mêmes et de leur famille immédiate.
3 – MASCULINITÉ VS FÉMINITÉ

• La dimension masculinité vs féminité englobe les préférences sociétales concernant la


réussite, les attitudes sexuelles, les rôles de genre et le comportement.
• Masculinité : Sociétés axées sur la réussite et la compétition.
• Féminité : Sociétés axées sur la qualité de vie et le bien-être.
3 – MASCULINITÉ VS FÉMINITÉ

• Pays masculins
 Les pays masculins comme le Japon et l'Australie considèrent le pouvoir comme
important.
 L'ambition, la réussite, le pouvoir et l'affirmation de soi sont privilégiés, les hommes
et les femmes occupant des rôles distincts mais complémentaires dans la société.
3 – MASCULINITÉ VS FÉMINITÉ

• Pays féminins
 Des pays féminins comme la Suède et la Norvège considèrent l'éducation comme
importante.
 Les rôles de genre sont plus fluides et flexibles et l'accent est mis sur le service et la
qualité de vie.
4 – AMBIGUÏTÉ ET INCERTITUDE

• L'indice d'évitement de l'incertitude évalue le degré d'incertitude et d'ambiguïté qu'un


pays tolère.
• Plus précisément, comment le pays gère-t-il les événements inconnus ou inattendus ?
• Faible évitement de l'incertitude : Sociétés tolérantes à l'ambiguïté.
• Forte évitement de l'incertitude : Sociétés cherchant à réduire le risque.
4 – INDICE D'ÉVITEMENT D'INCERTITUDE

• Un pays à indice d'évitement de l'incertitude élevé


 Un pays dont l'indice d'évitement de l'incertitude est élevé n'est pas à l'aise avec
l'incertitude.
 Des pays comme le Japon, le Mexique, l'Allemagne et la Pologne ont tendance à
privilégier les règles, procédures et normes formelles.
 Tout écart par rapport à ces pratiques acceptées est considéré comme indésirable,
voire illégal dans certains cas.
4 – INDICE D'ÉVITEMENT D'INCERTITUDE

• Un pays à faible indice d'évitement de l'incertitude


 Un pays à faible indice d'évitement de l'incertitude est à l'aise avec l'incertitude.
 Les citoyens de pays comme la Chine, la Jamaïque et le Royaume-Uni sont plus à
l'aise dans des scénarios non structurés.
 Ils valorisent (Plus-value) la créativité, l'autonomie et la liberté de tâcher les risques.
5 – ORIENTATION TEMPORELLE

• La cinquième dimension décrit comment les cultures sont orientées vers l'espace et le
temps.
• Comment les différents pays surmontent-ils les défis réels ou potentiels ?
• Orientation à long terme : Sociétés axées sur la persévérance et l'adaptation.
• Orientation à court terme : Sociétés axées sur la tradition et la stabilité.
5 – ORIENTATION À LONG TERME VS ORIENTATION À COURT
TERME

• Pays avec une orientation à long terme


• Les pays ayant une orientation à long terme mettent l'accent sur les traditions et les
coutumes pour surmonter les défis et voient le changement comme un élément
négatif.
• Ceci est mieux illustré dans de nombreuses sociétés d'Asie de l'Est qui valorise (
Plus-value ) l'épargne, la persévérance, l'humilité, la planification et le report de la
gratification pour assurer un avenir meilleur.
5 – ORIENTATION À LONG TERME VS ORIENTATION À COURT
TERME

• Pays à orientation court terme


 Les pays orientés vers le court terme acceptent mieux le changement parce qu'ils le
considèrent comme inévitable.
 Ils ont tendance à se concentrer sur les gains à court terme et la gratification
immédiate au détriment d'un gain futur.
6 – INDULGENCE VS RETENUE

• Dans la dernière dimension, Hofstede a analysé comment les différentes cultures


reconnaissent le besoin humain naturel de satisfaire des impulsions ou des désirs.
• Indulgence : Sociétés qui encouragent la gratification des désirs.
• Restreint : Sociétés qui contrôlent les impulsions et les plaisirs.
6 – INDULGENCE VS RETENUE

• Pays indulgents
 Les pays indulgents ont des sociétés qui encouragent les individus à profiter de la vie
et à s'amuser.
 En conséquence, ils voient les loisirs comme une vertu et le plaisir comme leur étant
à prendre.
6 – INDULGENCE VS RETENUE

• Pays restreints
• Les pays restreints ont des sociétés qui suppriment ou réglementent la satisfaction
des désirs par le biais de normes sociales.
• Le respect des obligations individuelles est assimilé au but de la vie et certains
peuvent ressentir de la culpabilité ou de la honte pour s'engager dans des activités
qu'ils considèrent frivoles.
L’INTERCULTUREL

« Les gens ont quelque chose en commun : ils sont tous


semblables et pourtant différents. »
R.Zend
APPLICATION

MAROC
DISTANCE HIÉRARCHIQUE

• Le Maroc présente une certaine puissance de distance, ce qui signifie que la société
marocaine peut avoir une hiérarchie sociale assez marquée.
• Les Marocains accordent généralement un grand respect aux autorités et aux aînés.
• Les relations interpersonnelles sont souvent basées sur le respect de la hiérarchie, et il
peut exister une certaine distance entre les différentes couches de la société.
INDIVIDUALISME-COLLECTIVISME

• Le Maroc a tendance à être plus collectiviste, mettant l'accent sur les relations familiales
et communautaires.
• Les individus marocains ont souvent un fort sens du devoir envers leur famille élargie et
leur communauté.
• Les décisions sont souvent prises en tenant compte du bien-être de la famille et de la
communauté, plutôt que de l'individu.
MASCULINITÉ-FÉMINITÉ

• Le Maroc est généralement considéré comme un pays plutôt masculin, avec des rôles de
genre traditionnels où les hommes sont souvent perçus comme plus assertifs et les
femmes sont attendues de jouer des rôles plus traditionnels.
• Cependant, il y a des variations dans les attitudes et les normes de genre, en particulier
dans les zones rurales.
ÉVITEMENT DE L'INCERTITUDE

• Le Maroc a tendance à avoir un niveau modéré d'évitement de l'incertitude.


• Les Marocains peuvent être à l'aise avec une certaine ambiguïté, mais ils préfèrent
généralement des structures et des règles claires.
• Cela se reflète dans la bureaucratie et les formalités administratives au Maroc, qui
peuvent être complexes.
ORIENTATION TEMPORELLE

• Le Maroc a historiquement une orientation à court terme, avec une forte importance
accordée aux traditions et à la stabilité.
• Cependant, il y a des efforts pour promouvoir une orientation à long terme, notamment
dans le domaine du développement économique.
INDULGENCE-RETENUE

• Le Maroc est généralement perçu comme un pays plutôt indulgent, ce qui signifie que les
Marocains sont enclins à profiter de la vie et à rechercher le plaisir.
• Cela se reflète dans la culture marocaine, notamment dans la cuisine, la musique et les
festivals.

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