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Généralités sur les pansements

Dr Makhouradia THIAM
Enseignant-chercheur
UFR2S
I. Buts du pansement

• 1.1. Le pansement doit être protecteur


• Contre les germes extérieurs afin que ceux-ci
ne viennent pas réinfecter la plaie
• Contre les chocs afin d’éviter au malade des
douleurs parfois très vives (utilisation de
pansement américains)
• 1.2. Le pansement doit favoriser la cicatrisation
• L’utilisation d’antiseptiques et de pommade
cicatrisante permet la régénération des tissus
1.3. Le pansement doit permettre de désinfecter la
plaie
• L’utilisation d’antiseptique doit permettre la
destruction des germes pathogènes au niveau
de la plaie
1.4. Le pansement doit être absorbant :
• La sérosité qui suinte des plaies constitue pour
les microbes un milieu favorable à leur
multiplication. Il faut donc l’absorber au fur et
à mesure de sa production (Utilisation de gaze
et de coton hydrophile ou d’un pansement
américain
1.5. Le pansement peut être compressif
• L’utilisation d’un bandage compressif peut
arrêter une hémorragie et limiter un
épanchement
II. Matériel
• 2.1. Matériel de propreté : BESS
• 2.2. Matériel d’asepsie (cf cours sur ITS)

• 2.3. Matériel de protection (cf cours sur ITS)

• 2.4. Matériel accessoire (cf cours sur ITS)


2.5. Les instruments d’usage courant : boite à
instruments stériles contenant :
2 pinces à disséquer : 1 avec griffe, une sans griffe
2 pinces de Kocher pour l’hémostase
2 pinces de Péan pour fixer les champs
1 paire de ciseaux
1 sonde cannelée ou 1 stylet (pour explorer la plaie ou guider le bistouri
1 bistouri (pour inciser)
1 lame de bistouri
1 aiguille de Reverdin et des agrafes de Michel si on veut enlever
1 pince à agrafes de Michel (pour fixer et enlever les agrafes)
Agrafes de Michel
1 spatule
2.5. Les instruments d’usage courant : boite à instruments
stériles contenant :


2 pinces à disséquer : 1 avec griffe, une sans
griffe
• 2 pinces de Kocher pour l’hémostase
• 2 pinces de Péan pour fixer les champs
• 1 paire de ciseaux
• 1 sonde cannelée ou 1 stylet (pour explorer la
plaie ou guider le bistouri
• 1 bistouri (pour inciser)
• 1 aiguille de Reverdin et des agrafes de Michel
si on veut enlever
• 1 pince à agrafes de Michel (pour fixer et
enlever les agrafes)
• 1 spatule
• 1 rasoir pour couper les poils afin de faciliter le
pansement et le rendre propre: maintenant interdit
2.6. Les récipients d’usage courants

• Les plateaux rectangulaires : au nombre de


deux l’un va contenir les instruments stériles
et l’autre les instruments sales. Le plateau
devant contenir les instruments doit être
stérile
Les cuvettes- bassins rondes : Cuvettes ou cupules

• Peuvent recevoir les


tampons de coton et les
solutions antiseptiques
ou contenir de l’eau
savonneuse ou bouillie
tiédie.
• Les bassins réniformes : leur forme s’adapte
facilement aux diverses régions du corps et
qui recueillent soit le pus qui s’écoule d’un
abcès soit les tampons sales. Ils ne sont pas
stérilisés
2.7. Autres matériaux de pansement
• Coton hydrophile : c’est une matière très
blanche, légère. Il est très absorbant (20 fois
son poids d’eau). Il permet l’absorption des
sécrétions. Il ne doit jamais être mis en
contact d’une plaie mais séparé d’elle par une
couche de gaze.
• Coton cardé : C’est une matière jaunâtre,
imprégnée d’huile végétale. Il est
imperméable. Il protège la plaie contre les
souillures extérieures et les chocs.
• Il conserve l’humidité et la chaleur d’un
pansement humide chaud.
• Les compresses : ceux sont des tissus très
légers à larges mailles que l’on applique
directement sur les plaies. Elles absorbent
bien les liquides et empêchent le coton de
coller sur les plaies. Elles servent également
au nettoyage de la plaie.
• Le pansement américain : Il se compose d’une
couche de coton hydrophile découpé en rond,
carré, rectangulaire etc. et recouvert d’une
compresse de gaze pour empêcher que les
filaments de coton ne pénètrent dans la plaie.
• Le plumasseau : il se compose d’une couche
de coton hydrophile, une couche de coton
cardé, le tout entouré de compresses de gaze.
• Les mèches : elles sont constituées de
compresses pliées en accordéon. Elles
peuvent être simples ou imprégnées
d’antiseptiques (Dakin). Elles sont stérilisées
dans des boites et servent à évacuer le pus
contenu dans certains abcès.
• Les drains : ceux sont des tubes de
caoutchouc que l’on place dans la cavité des
grands abcès pour faire évacuer le pus. Ils sont
livrés stériles dans des tubes en verre au
niveau des pharmacies.
• Les champs stériles : ceux sont des pièces de
toile plus ou moins grandes. Ils permettent
d’obtenir une grande surface stérile.
2.8. Matériel de contention

• Les bandes : ceux sont des pièces d’étoffe longues


et peu larges, en général 5 cm de large et 5 cm de
long, destinées à maintenir les diverses pièces d’un
pansement
• Le sparadrap adhésif: C’est un mélange d’oxyde de
zinc et d’une solution adhésive, appliquée sur un
tissu
• Les écharpes : ceux sont des pièces de linge en
forme de triangle ou de carré destinées à soutenir
un bras ou une main blessée.
2.9. Les antiseptiques locaux
• Ils permettent l’inhibition ou la destruction
des germes pathogènes
III. Démarche générale

• Il n’existe pas de technique unique et normalisée


pour traiter une plaie. Ainsi, d’un praticien à un autre
la manière d’aborder un pansement peut varier mais
on peut retenir en général les étapes suivantes :
1. Examiner la plaie
2. Nettoyer la plaie
3. Mettre en place les produits thérapeutiques
4. Fermer le pansement
3.1. Examen de la plaie

• Il va permettre de juger de son évolution et de


déterminer la conduite à tenir.
• L’inspection : permettra de voir l’état de la plaie,
l’existence d’un suintement, l’apparition d’un
hématome.
• L’exploration : avec une sonde cannelée ou un
stylet on peut déterminer la profondeur de la plaie,
l’existence de lésions des vaisseaux et des nerfs,
l’existence d’un ou de plusieurs foyers de
suppuration.
3.2. Nettoyage de la plaie

• Nettoyer le pourtour de la plaie avec un


antiseptique moussant de préférence
(Mercryl laurylé, savon liquide par exemple).
Changer de compresses autant de fois que
nécessaire. S’il y a des traces de sparadrap,
décaper avec de l’éther. Procéder ensuite au
rinçage avec du sérum physiologique.
• Nettoyer la plaie en changeant de tampons
autant de fois que nécessaire en allant de
l’intérieur vers l’extérieur en utilisant
l’antiseptique précédemment cité.
• Procéder au rinçage
3.3. Mise en place de produits thérapeutiques

• Dépend de la nature de la plaie (aseptique vs


septique)
3.4. Fermeture du pansement : contention

• On peut utiliser :
• Une bande de gaze ou de crêpe disposée
d’une certaine façon sur la région concernée
(voir technique sur les bandages)
• Le sparadrap perforé ou non
IV. Précautions générales

4.1. Avant le pansement


• Fermer portes et fenêtres (si nécessaire) pour
éviter les courants d’air.
• Commencer toujours par les pansements
aseptiques pour terminer par les plaies
suppurantes.
• Ne jamais découvrir un malade inutilement
• Se laver les mains
• Placer un paravent si nécessaire
4.2. Pendant le pansement

• Veiller à la position du malade qui doit être


confortable
• Éviter les gestes brusques
• S’efforcer de dissiper les craintes du malade et
d’inspirer confiance sur l’évolution de la plaie.
• Si vous prévoyez que l’enlèvement d’une mèche
ou d’un drain ou bien que tel détachement
seront douloureux, prévenir le malade afin de
lui éviter une surprise désagréable.
4.3. Après le pansement

• Laver les mains


• Décontaminer, nettoyer, conditionner et
stériliser le matériel
• Ranger le matériel
• Pulvériser si besoin avec un déodorant

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