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COURS DE TRAVAUX PRATIQUES CHIRURGIE

TECHNIQUES DE SOINS DE BASE EN CHIRURGIE 1ÈRE ANNÉE

PROGRAMME

1. L’ASEPSIE- L‘ANTISEPSIE
2. LES ANTISEPTIQUES
3. LE LAVAGE DES MAINS
4. LES INSTRUMENTS COURAMMENT UTILISÉS EN CHIRURGIE
5. LA STERILISATION
6. LA PREPARATION DU CHARIOT
7. LES PANSEMENTS
8. LES ESCARRES
9. LES BANDAGES
10. LES IMMOBILISATIONS PROVISOIRES
11. LE LIT
12. LES POSITIONS A DONNER AU CLIENT POUR LES DIFFERENTES
PRESTATIONS ET AFFECTIONS
13. LA VESSIE DE GLACE
14. LA TOILETTE COMPLETE DU CLIENT AU LIT
15. LES SUTURES
16. LES DRAINAGES
17. LES BRULURES
18. LE VOCABULAIRE MEDICAL (ANNEXE)

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ASEPSIE- ANTISEPSIE

Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :


 définir en ses propres termes l’asepsie, l’antisepsie ;
 différencier l’asepsie de l’antisepsie selon le cours enseigné ;
 Donner au moins deux exemples de réalisation pratique d’asepsie et d’antisepsie
 Appliquer l’asepsie et l’antisepsie selon les cas ;
i. Définitions :
1) L’ASEPSIE :

Asepsie du grec : A= privatif ou absence, sepsis= infection

Définition : c’est l’état d’une surface ou d’un volume ne contenant aucun germe
pathogène pour l’homme. L’asepsie est une méthode préventive.

Règles de l’asepsie : là où les germes n’existent pas, il ne faut pas en apporter.

Exemples :

- Utilisation de matériels stériles lors des soins (instruments stériles, gants


stériles, champs stériles …)
- Désinfection soigneuse de la peau avant l’intervention chirurgicale.
2) ANTISEPSIE :

Du grec : anti = contre et sepsis=infection, putréfaction

Définition : l’antisepsie est la lutte contre les microbes existants. C’est une méthode
défensive active.

Règles de l’antisepsie : là où les microbes existent déjà il faut les combattre

Exemples :

- L’utilisation des antiseptiques pour les pansements ;


- La décontamination du matériel souillé.
ii. DIFFERENCE ENTRE ASEPSIE ET ANTISEPSIE :

L’asepsie est préventive, tandis que l’antisepsie est combattive, curative.

Remarque : On réalise en même temps l’asepsie et l’antisepsie lors d’un


pansement par l’utilisation de matériel stérile et le nettoyage de la plaie avec un
antiseptique

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LES ANTISEPTIQUES
Objectifs : À la fin du cours l’apprenant doit être capable de :

 Définir en ses propres termes les antiseptiques ;


 Expliquer les modes d’action d’un antiseptique,
 Énumérer au moins trois qualités d’un bon antiseptique ;
 Énumérer deux indications d’un antiseptique.

I- Définition :

Les antiseptiques sont des substances capables de détruire les germes pathogènes
ou tout au moins d’arrêter ou retarder leur développement.

II- Mode d’action :

Les antiseptiques agissent globalement et directement sur les structures


bactériennes par des processus physico-chimiques.

 Bactéricides : qui tuent les germes.


 Bactériolytiques : qui dissolvent les bactéries.
 Bactériostatiques : qui arrêtent le développement des microbes sans les tuer.
III- Qualité d’un antiseptique :
Un antiseptique doit être :
 Au moins bactériostatique et au mieux bactéricide vis-à-vis des germes
pathogènes courants.
 Stable en solution pendant un temps raisonnable ;
 Porter sur l’étiquette le nom générique et la concentration de tous les éléments
qu’il contient ;
 Avoir un prix de revient acceptable ;
 Accessible à un grand nombre d’individus.
Ne doit pas être : CARACTÉRISTIQUES
 Toxique (avoir la propriété d’empoisonner) ;
 Corrosif (qui corrode, ronge) ;
 Allergisant (provoquer une hypersensibilité : une réaction, une Irritation) ;
 Caustique irritant (qui attaque les tissus organiques) ;
IV- La puissance d’action des antiseptiques

Elle dépend de plusieurs facteurs :

 L’espèce microbienne en cause (nature ; forme) ;


 La concentration du produit (un même produit peut être bactériostatique à
faible concentration et bactéricide pour des concentrations plus fortes) ;
 La nature chimique du produit :
- les dérivés mercuriels sont bactéricides ex mercurochrome, merfène.

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- les ammoniums quaternaires sont bactériostatiques ex : cétavlon,
biocidan, cytéal.
 Le temps de contact avec les germes ;
- les oxydants agissent rapidement ex : permanganate de potassium, eau
oxygénée ;
- les colorants agissent lentement ex : la solution de milian, l’éosine en solution
aqueuse ou alcoolique.
 La présence d’éventuelles substances inhibitrices (pus, sang, sérosité) gène
l’action des antiseptiques ;
 L’utilisation simultanée de certains antiseptiques (acide borique et eau
oxygénée).

NB : le badigeonnage de la peau avant une intervention chirurgicale doit se faire


avec un produit à action rapide ex : Bétadine.

V- CLASSIFICATION DES ANTISEPTIQUES

Classification des antiseptiques selon leur appartenance.

1. Les Alcools :

Exemple : L’alcool éthylique

Propriété :

 antiseptique cutané coagule, et fixe le sang ;


 Solvant à de nombreux produit.

INDICATIONS :

Désinfecte les mains, peau, pourtour des plaies, lieux d’injections.


Flambage de certains instruments ;
fixe les prélèvements de laboratoire ;
Utilisé pour les pansements humides alcoolisés ;
Préparation de certains produits (alcool iodé).

2. Les aldéhydes :

Exemple : le formol

Propriété :

Bactéricide très puissant pour tous les micro-organismes.

INDICATION :

Stérilisation des appareils d’anesthésies, respirateurs, aspirateurs, sondes etc.

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3. LES OXYDANTS :

Exemple : eau oxygénée

Propriété :

 Détruit les microbes anaérobiques ;


 Désagrège les callots de sang ;
 Hémostatique.

Indications :

Plaies suppurées ;
Plaies anfractueuses.

4. LES ANTISEPTIQUES HALOGENES

Exemple : la Bétadine.

Propriété : Germicides détruisant même les spores.

Indications :

Utiliser dans les plaies simples ;


Préparation des champs opératoires ;
Mycoses ;
Infection des plis.

5. LES COLORANTS :

Exemple : le mercurochrome.

Propriété : est un antiseptique à action lente, non caustique, non irritant.

Indications :

Toutes les plaies ;


Certaines brûlures non étendues ;
Désinfection de la peau.

6. LES DERIVES DES METAUX :

Exemple : le nitrate d’argent.

Propriété : vasoconstricteur et astringent (resserre les tissus, diminue la sécrétion).

Indications : dermatoses des plis, eczémas infectés, ophtalmie du nouveau-né

NB : caustique à forte concentration et sert pour les cautérisations dans ce cas.

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7. LES SALYCILAMIDES CYCLIQUES :

Exemple : le solubacter.

Propriété : antiseptique peu sensibilisant (qui augmente la sensibilité).

Indications : nettoyage de plaies et le traitement des affections vaginales.

LES AGENTS MOULLANTS

Exemple : le savon ordinaire.

Propriété : antiseptique puissant (peau, muqueuse), antibactériens sans risque de


résistance secondaire.

Indication : détergent agissant en profondeur

VI. LES POMMADES :

LES POMMADES CICATRISANTES : favorisent la multiplication cellulaire et


permettent à la plaie de se refermer.

LES POMMADES CICATRISANTES : Tulle gras, brulex, biogaze…

LES POMMADES ANTISEPTIQUES : fungizone, la Bétadine, mycostatine…

LES POMMADES ANTIBIOTIQUES : pénicilline, auréomycine, néomycine…

LES DESINFECTANTS : substances qui neutralisent ou détruisent les matières


organiques dont la décomposition est une cause d’infection.

Exemple : eau de javel, crésyl, formol etc.

LES DETERGENTS : produits employés pour leur pouvoir émulsionnant,


dispersant, dissolvant, mouillant et moussant. Exemple le sérum salé, isotonique
9%, savon, cétavlon…

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LES INSTRUMENTS ET MATERIELS COURAMMENT UTILISES EN CHIRURGIE
N° Identification du matériel Fonction
1 La pince à disséquer avec ou sans griffe Prendre les compresses, enlever; l’ancien
pansement
extraire les corps étrangers de la plaie (fils,
tissus nécrosés) ;
Confectionner des tampons ;
Saisir les berges de la plaie pour une suture.
Enlever l’ancien pansement

2 La pince de péan  Confectionner des tampons, saisir le


tampon ;
 Enlever l’ancien pansement

3 La pince de Kocher (droit ou courbe) avec  Pince hémostatique


ou sans griffe  Confectionner et saisir les tampons
 Enlever l’ancien pansement.

4 La paire de ciseaux droits ou courbes sur  Couper les compresses, les fils, le
le plat à bouts mousses ou pointus sparadrap, les bandes.

5  Introduire une mèche dans un abcès incisé ;


 Évaluer la profondeur d’une plaie ;
 Étaler la pommade sur une plaie ;
La sonde cannelée  Immobiliser la langue pour sectionner son
frein.
6 La sonde métallique (homme et femme),  Évacuer les urines chez l’homme et chez la
sonde Nélaton en caoutchouc, sonde de femme.
Folley

7 La pince de Jayle et de Doyen (Pince fixe  Fixer le champ opératoire.


champ)

8 Le bistouri (à lame fixe ou à lame  Inciser un abcès ou une paroi ;


interchangeable)  Réaliser une intervention chirurgicale.

9 L’aiguille de Reverdin droite ou courbe  Suture de la peau et de ses plans musculo-

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Les aiguilles à chat et certies aponévrotiques.
10 L’abaisse langue (en bois ou en métal)  Abaisser la langue pour voir le fond de la
gorge.
11 Le beniqué  Dilater l’urètre en cas de rétrécissement.
12 Le plateau rectangulaire inoxydable  Contenir les instruments, les compresses,
Le plateau rectangulaire en émail les seringues, le coton ;
 Sert à contenir le matériel flambé.
13 Le plateau réniforme (haricot)  Recueillir les pansements souillés, le
matériel utilisé ;
 Recueillir le pus après l’incision ;
 Recueillir le liquide de lavement oreille.
14 La cupule Contenir de l’eau chaude ou froide en vue de faire un
pansement ;
Contenir la solution de décontamination.
15 Le bock à lavement évacuateur Réaliser un lavement en cas de constipation, avant
une intervention chirurgicale ou avant un
accouchement.

16 L’alèse en caoutchouc ou en toile protège le lit contre les souillures


17 LE TAMBOUR Pour contenir les compresses, champs, sondes etc.

NB : les opercules restent fermer quand il contient le
matériel stérile et ouvert si contenu non stérile.

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LA STÉRILISATION
Objectifs : A la fin du cours l’apprenant doit être capable de :

 Définir la stérilisation en ses propres termes ;


 Expliquer les deux procédés de stérilisation ;
 Stériliser le matériel selon le cours enseigné ;
I. Définition :

La stérilisation est un procédé qu’on emploi pour détruire tous les germes qui
peuvent exister à la surface (champ opératoire) ou dans l’épaisseur (volume : bloc
opératoire) d’un objet.

II. But : obtenir un matériel stérile.

Procédés de stérilisation : il existe deux procédés : physique et chimique.

A- PROCÉDÉ PHYSIQUE : Il utilise la chaleur sèche ou la chaleur humide


 LA CHALEUR HUMIDE :
 AUTOCLAVE :

C’est l’appareil de stérilisation utilisant la vapeur d’eau saturée c'est-à-dire sans air
sous pression (chaleur humide). C’est la seule méthode fiable permettant de
stériliser l’ensemble du matériel nécessaire (en particulier tissus, caoutchouc) mais
elle nécessite du matériel spécial et une source d’énergie (électricité, pétrole, gaz).

Précaution d’utilisation indispensable :

Ne pas oublier de faire plusieurs purges pour éliminer l’air (si non la T° à l’intérieur de
l’autoclave ne sera pas suffisante) ;

Ne jamais placer les objets à stériliser dans des boites entièrement fermées
(tambours avec volet d’ouverture opercules ?) ;

Compter le temps à partir du moment où la t° est atteinte et non dès le début du


chauffage.

Technique de stérilisation :

Placer les enveloppes ou les tambours à éclipses ouverts dans l’étuve ;

Fermer hermétiquement l’étuve ;

Envoyer la vapeur sous pression (chasse d’air contenu dans les emballages) ;

Procéder à plusieurs purges : arrêt de l’arrivée de la vapeur, et ouverture du robinet


d’échappement (pour repartir la vapeur saturée) ;

Maintenir la pression appropriée pendant toute la durée de la stérilisation (elle varie


en fonction du matériel à stériliser).

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Utilisation d l’autoclave :

Mettre la quantité d’eau nécessaire au fond du corps de l’autoclave (à réajuster


après stérilisation, le chauffage à sec risque d’endommager l’autoclave).

Utiliser de l’eau distillée ou l’eau de pluie filtrée

Placer les objets à stériliser dans le panier en laissant des espaces entre eux de
manière à ce que la vapeur puisse circuler facilement partout : éviter de surcharger,

Placer le couvercle (serrer les vis 2 par 2, diamétralement opposées) robinet (ou
soupape) de purge d’air ouvert,

Commencer à chauffer ; quand un jet de vapeur sort, fermer la purge ;

Laisser la pression monter jusqu’à 1,5 atm , ouvrir le robinet de purge une dizaine de
secondes, ensuite le refermer (répéter trois fois pendant la montée en pression) ;
quand la t° désirée est atteindre, compter le temps nécessaire, le réglage de la
pression se fait par soupape pour maintenir la pression constante en laissant
échapper le surplus de vapeur quand le temps est écoulé,

Couper la source de chaleur ; éliminer l’eau et la vapeur par le robinet de vidage ;


laisser refroidir ; quand le matériel est sec, fermer les éclipses des boites.

Température, pression et durée requises :

Matériel à stériliser Température en Durée en


degré minute
Caoutchouc (gants, tubes, sonde, drain, 122° 30’
raccords)
Plateaux préparés avec instruments
Liquides 122° 45’
Linges (blouses, champs, compresses) 133° 30’
Matériel de pst : instruments métalliques

fil de lin 133° 30’

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 ÉBULLITION :

Elle consiste à donner un niveau de désinfection poussée : désinfection à haut


niveau (DHN) par immersion des objets dans l’eau portée à ébullition pendant 20Mn
dans un bouilleur.

Ce procédé ne détruit pas les spores bactériennes (tétanos, gangrène), mais reste
tout de même indispensable si on ne peut faire mieux.

Avantage : fait gagné du temps ; se réalise partout.

Inconvénients :

-exige l’emploi immédiat du matériel ;


-oxyde les instruments métalliques.
 LA CHALEUR SÈCHE :
 le poupinel,
 Le four du boulanger ou de la cuisinière de plus en plus abandonné,
 Le fer à repasser.
 LE FOUR POUPINEL : méthode de stérilisation par l’air chaud (chaleur
sèche) :

Principe : cuve métallique à double paroi chauffée par des résistances électriques.
Un courant d’air très chaud est reparti uniformément à l’intérieur grâce à des
ventilateurs

Technique de stérilisation :

 Disposer le matériel et permettre la circulation de l’air chaud ;


 laisser les porte du poupinel et les boîtes ouvertes jusqu’à 100°c afin
d’éliminer toute humidité oxydante ;
 la Température et le temps varient en fonction du matériel 1h à 180° pour le
matériel courant 2H à 200° pour le matériel orthopédique.

Précautions après la stérilisation : attendre jusqu’à refroidissement pour sortir les


objets du poupinel et fermer les opercules.

Risque d’altérer le matériel par la température élevée.

 LE FER À REPASSER : Méthode de stérilisation de fortune :

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- Matériel indiqué : champs, blouses, bandes, literie des malades.
- Efficacité : on augmente l’efficacité en humidifiant le linge avec de l’eau filtrée
et bouillie ce qui donne une sorte de stérilisation à la vapeur.
 LE FOUR DU BOULANGER OU DE LA CUISINIÈRE : méthode de
stérilisation de fortune abandonnée au profit du fer à repasser.
B- PROCÉDÉ CHIMIQUES : (pour la stérilisation à froid)

Solutions : Hypochlorite à 0,1% ; Formaldéhyde à 8% ; Glutaraldéhyde à 2% :

Technique :

Préparer une nouvelle solution de stérilisation chimique. Immerger les objets


nettoyés et séchés dans une solution de glutaraldédyde à 2% ou de formaldéhyde à
8% en recouvrant entièrement tous les objets. Recouvrir le récipient et laisser
tremper pendant le temps approprié 8 à 10 Mn pour le glutaraldéhyde et 24h pour le
formaldéhyde ;

Sortir les objets de la solution chimique, en utilisant des gants ou pinces stériles ;

Rincer soigneusement les objets avec de l’eau stérile pour enlever tout résidu de
stérilisant chimique ;

Utiliser immédiatement les objets ou les placer dans un récipient stérile couvert
Gaze :

Le formol 40% se présente sous forme gazeuse, pastilles, en poudre utilisé pour la
stérilisation des sondes, gants, caoutchouc. Il faut toujours rincer le matériel à l’eau
stérile avant l’utilisation car les fines couches de formol déposées irritent les
muqueuses.

Les facteurs dont dépendent une stérilisation efficace :

Le type et le nombre de micro-organismes présent ;

La quantité et le type de contaminants présents qui englobent les micro-organismes


et les protègent (restes de sang ou de tissu sur les instruments) ;

Le niveau de protection que l’objet à stérilisé confère aux microbes (fente, crevassés
des pinces dentées) ;

L’emballage des objets etc.

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LE CHARIOT
Objectifs : A la fin du cours l’apprenant doit être capable de :

 Définir en ses propres termes le chariot ;


 Identifier les différentes parties du chariot ;
 Préparer le chariot selon le cours enseigné.
I. Définition :

C’est un moyen de communication et de transport entre la salle de soins et celle du


client.

Description :
C’est un cadre métallique comportant deux à trois étagères sur lesquelles on dispose
produits et matériel de soins. Il comprend :
une partie supérieure, appelée étagère supérieure ;
une partie moyenne, appelée étagère moyenne ;
une partie inférieure, appelée étagère inférieure.

Les étagères sont soutenues par 4 supports métalliques terminés en bas par 4
roulettes qui permettent le déplacement du chariot.

Une poignée au niveau de l’étagère supérieure, permet de guider le chariot ;

Dans certains cas, une poubelle à pédale est jointe au chariot (ne pas oublier de la
vider).

II. Disposition du matériel sur un chariot à 3 étagères pour un pansement :


1. Étagère supérieure :
 Antiseptiques ;
 Compresses ;
 Boîte d’instruments stériles ;
 Gants stériles ;
 Pinces à servir ;
 Plateaux stériles.
2. Étagère moyenne (intermédiaire)
 Matériel de contention (bande, sparadrap, coton cardé, épingle)
 Dossier du client ;
 Matériel de protection (alèzes, tubes de pommade, etc.) ;
 Verre à pied avec un antiseptique (pour prothèses), torchon si nécessaire ;
 La boîte d’allumette.

3. Étagère inférieure :

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 Haricot ou sac à déchets (à ne pas mettre les souillures directement sur
l’étagère) ;
 Cupule ou haricot pour instruments sales avec un produit de décontamination ;
 Poubelle, savon ;
 Chiffon

Chariots à trois étages Chariot à deux étages

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LES PANSEMENTS
OBJECTIFS : A la fin du cours, l’apprenant doit être capable de :

 Définir en ses propres termes un pansement ;


 Identifier tout le matériel nécessaire pour la réalisation d’un pansement ;
 Énumérer au moins 4 règles générales de pansement ;
 Citer au moins 4 buts d’un pansement ;
 Citer toutes les qualités d’un bon pansement ;
 Pratiquer un pansement selon la technique enseignée.
I. DEFINITION :

Un pansement est l’application d’un ou de plusieurs couches de compresses, de


lames de coton sur une plaie, une blessure, une région, après nettoyage et
désinfection, le tout maintenu par un moyen de fixation (bande, toile adhésive etc.)

II. but d’un pansement :


- protéger une plaie, une région contre l’infection, les souillures, l’irritation, les
traumatismes et l’extérieur contre les souillures de la plaie ;
- Absorber les produits de sécrétion ;
- Comprimer une partie saignante (exemple : plaie hémorragique) ;
- Contenir les éléments d’une partie anatomique ;
- Soulager la partie inflammée ou douloureuse ;
- Appliquer localement une substance médicamenteuse ;
- Favoriser la cicatrisation et la régénération des tissus.
III. Indications :
- Traumatismes ;
- plaies de toutes origines ;
- infections locales (abcès) ;
- préparation du champ opératoire.
III. Éléments du pansement :
- une ou plusieurs couches de compresses ;
- Une ou plusieurs couches de coton :(hydrophile ou cardé) ;
- une bande ou une toile adhésive.
IV. Règles générales des pansements :
- Séparer les plaies suppurées des plaies non suppurées ;
- Il faut toujours commencer par les pansements aseptiques (plaies opératoires) ;
- Installer confortablement le client ;
- Protéger le lit et les habits du client ;
- Respecter la pudeur du client ;
- Pratiquer le pansement avec une extrême douceur en évitant de faire saigner ou
de traumatiser ;

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- Travailler à bout de pinces ;
- Le pansement doit toujours dépasser les limites de la plaie.

V. Qualité d’un pansement :

Le pansement doit être :

 Occlusif (fermé) ;
 Esthétique (beau).

Le pansement ne doit pas être :

 Lâche (pour ne pas tomber au moindre geste) ;


 Trop serré (pour ne pas gêner la circulation).
VI. Matériel nécessaire pour faire un pansement :

Il varie en fonction du type de pansement à réaliser ; en général il faut :

- Le chariot pour pansement ;


- Les flacons d’antiseptiques ;
- Les plateaux (rectangulaires et réniformes) ;
- Les boîtes contenant les instruments stériles ;
- Les bandes ou les sparadraps ;
- De l’eau et du savon ;
- Une serviette, une paire de gant ;
- Des boîtes (tambours) contenant les compresses ou le coton,
- Une alèze en caoutchouc ;
- Une boîte d’allumette ;
- Un paravent si nécessaire ;
- Un torchon, un chiffon ;
- Un Bic ;
- Une feuille de température ;
- Un flacon d’eau de javel.

Les différents types de pansements :

1- Les pansements secs ou simples.


2- Les pansements humides.
3- Les pansements gras.
4- Les pansements compressifs.
5- Les pansements absorbants.

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I- Les pansements secs ou simples

1.1. Indications :

- Plaies postopératoires ;
- Plaies récentes ;
- Plaies suturées propres ;
- Érosions cutanées ;
- Plaies en voie de cicatrisation.

2.2. Technique :

- Préparer le matériel : réunir le matériel nécessaire, vérifier les produits


(existence et date de péremption).

- Préparer le client : le saluer, se présenter, lui expliquer le soin, le rassurer,


s’assurer de sa propreté lui demander d’aller à la toilette si besoin ;
 Faire le lavage hygiénique des mains ;
 Installer confortablement le client ;
 Placer une alèze sur le lit ;
 Placer le haricot ;
 Attacher la bavette ;
 Déposer les instruments stériles dans l’un des plateaux stériles à l’aide d’une
pince à servir (deux pinces clampables, une paire de ciseau et deux pinces à
disséquer) et les compresses stériles dans l’autre plateau) ;
 Enfiler les gants selon la technique enseignée ;
 Former les tampons dans l’autre plateau stérile en respectant les règles
d’asepsie ;
 Enlever le pansement sale à l’aide de la pince à disséquer et le déposer dans
le haricot la partie souillée contre le fond du haricot ;
 Mettre la pince à disséquer dans l’eau de décontamination ou la nettoyer avec
le premier tampon formé ;
 Imbiber le tampon sans toucher le bec verseur au-dessus du haricot ;
 Tamponner la plaie de haut en bas avec la même face de tampon, nettoyer la
périphérie de haut en bas d’un côté et de l’intérieur vers l’extérieur ;
 Retourner la face du tampon et nettoyer la périphérie de l’intérieur vers
l’extérieur et de haut en bas de l’autre côté ;
 Reprendre le nettoyage de la plaie une deuxième fois en procédant de la
même façon ;
 Enlever les traces de sparadrap ou de la bande de l’ancien pansement avec
un tampon d’alcool selon la technique enseignée ;

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 Couvrir la plaie avec une compresse stérile à l’aide de deux pinces ;
 Ajuster la feuille de compresse à la dimension de la plaie ;
 Mesurer le sparadrap et le couper ;
 Plonger les mains gantées dans l’eau de décontamination ;
 Enlever les gants ;
 Maintenir la compresse avec un sparadrap ou faire un bandage ;
 Retirer l’alèze et le haricot avec précaution (sans souiller le lit du client)
 Réinstaller confortablement le client ;
 Remercier le client ;
 Inscrire le traitement sur la feuille de température ou dans le dossier du client ;
 Vider le haricot dans la poubelle ;
 Traiter et Ranger le matériel.

NB : communiquer tout au long du soin avec le client.

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II. Les pansements humides : ils se répartissent en :
- pansement humide alcoolisé ;
- pansement humide chaud et alcoolisé ;
- pansement humide chaud ;
- pansement humide froid.

2-1 Le pansement humide alcoolisé :

BUT : Lutter contre l’inflammation.

Indications :

 Inflammation au niveau d’une région (le panaris, lymphangite)


 Hématome, abcès non ouvert.

Matériel ; identique à celui d’un pansement simple plus le flacon d’alcool,

Technique : se conférer aux principes généraux des soins

Nettoyer la région malade à l’aide de quelques tampons d’alcool à 90°c


Appliquer sur la région une ou deux lames de compresses
Y verser de l’alcool pour les imbiber ; Le maintenir en place par un bandage
Réinstaller le client et le remercier ;
Noter le soin effectué sur la feuille de température ;
Vider le contenu dans la poubelle ;
Ranger, décontaminer et nettoyer le matériel ;
Se laver les mains.

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LES SUTURES
OBJECTIFS : A la fin du cours les apprenants seront en mesure de :

 Définir en ses propres termes une suture ;


 Énumérer les types de suture ;
 Pratiquer une suture selon la technique enseignée ;
 Procéder à l’ablation d’un fil selon la technique enseignée.

I. DEFINITION :

La suture est un moyen de réparation qui consiste à maintenir en contact les lèvres
d’une plaie de façon à obtenir sa cicatrisation par première intention.

Il. DIFFERENTS TYPES DE SUTURES :

II.1. Sutures à points séparés ou sutures discontinues:

Les points sont espacés d’un centimètre (1 cm) environ. Ce sont:

- Le point simple ;
- Le point en U (chez les obèses) quand le point simple risque de couper la peau. Il
est obtenu en exécutant 2 points séparés avec le même fil, de manière à ce que
les chefs du fil ressortent du même côté de la plaie pour être noués;
- Le point en X est une variété de point en U.

2.2. Sutures continues ou surjets:

Le même fil est employé d’un bout à l’autre de la plaie.

Le premier point est un point séparé au dernier, on noue l’extrémité du fil et la


dernière anse.

Il existe:

- Le surjet ordinaire continu (point tailleur) pour sutures cutanées ;


- Surjet intradermique : c’est la suture esthétique par excellence, pour la face et le
cou. Il est fait d’un fil fin qui pénètre dans l’épaisseur de la peau et chemine dans
le même plan alternativement d’une berge à l’autre, sans apparaître à la surface.
Il se fait au fil de soie, de lin ou au catgut fin. Il nécessite une asepsie parfaite de
la peau. Il n’est pas noué aux extrémités mais retenu par un leucoblaste
(sparadrap)
2.3. Bourdonnet:

C’est un rouleau de gaze que l’on interpose entre la peau et les fils. Il assure une
compression plus régulière, une hémostase plus parfaite et l’ablation des fils est plus
facile.

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2.4. Sutures Sèches

Ce sont des artifices permettant de maintenir en contact les bords d’une plaie
superficielle. C’est un procédé qui consiste à employer le sparadrap en bandelettes
étroites et collées transversalement aux bords de la plaie.

III –TECHNIQUE DE SUTURE D’UNE PLAIE

1. Conditions :
- Plaie récente
- Plaie aseptique,
- Plaie à bords réguliers,
- Plaie avec hémostase complète (excepté sur le cuir chevelu)
2. Matériels :
- Pinces à disséquer;
- Pinces de Kocher ;
- Aiguille fine ;
- Pince porte-aiguille ;
- Fil (choisi selon le cas) ;
- Antiseptique ;
- Gants ;
- Chariot ;
- Bande ou sparadrap ;
- Compresses.
3. Réalisation :

Passage de fil:

• Enfoncer l’aiguille à ½ à 1cm du bord de la plaie, de dehors en dedans puis du


dedans en dehors ;

• Ressortir à une distance égale et en un point symétrique du point d’entrée,


Affrontement des tissus : bords rigoureusement en contact, ni éversés ni inversés ;

- Striction (serrage) du fil qui ne doit pas être énergique au point de couper le tissu;
- faire un nœud plat (ne pas le faire sur la plaie) ;
- Couper les bouts de fil à ½ cm du nœud.

4. Cas Particuliers :

- Plaies du cuir chevelu, qui ne doivent pas être suturées avant l’exploration de l’os
sous-jacent au stylet afin de déceler une embarrure (fracture complète de la
voûte du crâne par enfoncement possible).

Anesthésie locale si possible.

La suture se fait au Nylon, au crin ou à la soie, avec ou sans bourdonnet. Passer un


drainage filiforme si on craint une hémorragie.

21
- Plaie du front, de la joue, du cou: sutures sous dermiques.
- Plaies anfractueuses: pas de suture.

IV ABLATION DES FILS

.1. Définition :

L’ablation est l’extraction des fils d’une suture maintenant les lèvres d’une plaie.

En général les fils sont enlevés entre le 7ème jour et le 9ème jour

.2. Matériel:
- pince à disséquer avec griffe ;
- paire de ciseaux droits à bouts pointus ;
- compresses ;
- sparadrap ou bande ;
- gants ;
- antiseptique.
 Technique:
- Désinfecter la plaie (alcool iodé ou Bétadine) ;
- Saisir le nœud du fil a l’aide d’une pince à griffes pour dégager la base du fil ;
- Couper au ras de la peau d’un seul côté à l’aide de la paire de ciseaux à bouts
pointus ou l’aide d’une lame de bistouri ;
- Tirer du côté opposé pour retirer le fil qui doit présenter les trois chefs (boucle
signifiant que tout le fil est extrait) sinon, il entretient le suintement de liquide au
niveau de la plaie ;
- Presser sur la plaie ;
- Désinfecter à nouveau la plaie, la couvrir avec une compresse maintenue par une
toile adhésive.

NB : On enlève un fil sur 2, et le reste le sur lendemain (s’il s’agit des sutures à
points séparés).

Pour le surjet (points continus), l’ablation du fil se fait le même jour en une seule fois.
Les surjets sont enlevés en libérant les 2 points.

Quelques exceptions.

- Le 3ème jour au niveau des paupières;


- Le 5ème jour, pour l’ensemble de la face;
- Du 12ème au 15ème jour pour la face interne des jambes et le dos du pied.

V. DIFFERENTS FILS DE SUTURES :

5.1. Résorption rapide : exemple Catgut : mot anglais signifiant «boyau de chat
(quelques jours à 2 semaines);

22
5.2. Résorption lente: exemple catgut forme chromée (4 à 6 semaines) utilisée dans
l’appendicectomie, les interventions sur les gros vaisseaux.

5.3. Résorption très lente exemples : Ercédex ,Vicryl…etc.

5.4. Fils qui ne se résorbent pas :

- Lin : Linovax, linen. utilisés surtout en cas d’hémostases difficiles (gros


vaisseaux).
- synthétiques : polyester, sertie
- Fils métalliques En bronze, nickel, aluminium (suture osseuse, aponévrose,
tendons).
- Nylon: Exemple: Nylicap, nylercé (suture pariétale, digestive, neurochirurgie,
ophtalmologie).

NB : insérer image de suture.

23
LES BANDAGES
Objectifs : A la fin du cours les apprenants seront en mesure de :

 Définir les bandages selon ses propres termes


 Expliquer le but des bandages.
 Effectuer les types de bandage selon la technique enseignée
I. DEFINITION :

Le bandage est une technique qui consiste à couvrir une ou plusieurs parties du
corps avec ou plusieurs bandes.

II. But :
- Maintenir un pansement.
- Exercer une compression.
- Immobiliser une partie du corps.

Les bandes sont en toile, en gaze, en crête élastique (Velpeau), ou en caoutchouc et


comprennent trois parties : le globe, le chef initial et le chef terminal.

III. TYPES DE BANDAGES :

1. Bandage rampant :

- Technique: les tours circulaires de bande sont appliqués en spirale à une


distance l’une de l’autre.
- Indications : fixe provisoirement des gouttières ou des attelles sur le membre
(doigts, poignets, base de l’avant-bras, jambe etc.)

2. Bandage en spirale :

Indication : plaies ou traumatismes etc au niveau des membres supérieurs ou


inférieurs.

Technique. On bande le membre par des tours circulaires en veillant à ce que


chaque tour de bande recouvre les 2/3 du tour précédent.

3. Bandage en spirale avec renversé :

- Indications: plaies ou traumatismes des parties des membres à épaisseur


variable ne permettant pas d’appliquer le bandage en spirale.
- Technique : former d’une série de spirales avec renversements de la bande sur
elle-même vers le bas à chaque tour.
IV. Gantelet :

Indications : brûlure, eczéma des doigts.

Technique:
24
- Faire deux circulaires autour du poignet ;
- Commencer toujours par le dernier doigt de la main qui se trouve à la droite de
l’infirmier ;
- Faire un bandage spiral de chaque doigt, entre chaque doigt, faire un circulaire
autour du poignet ;
- Terminer par deux circulaires autour du poignet.

NB : le bandage se fait dans le sens de la circulation veineuse, de l’écriture il


ne doit pas être trop serré ni trop lâche.

En plus de ces techniques sus citées, d’autres plus spécialisées existent (le
monocle, la capeline pour la tête le spica de l’épaule etc.).

25
LE LIT
Objectifs : A la fin du cours, l’apprenant doit être capable de :

 Énumérer au moins 3 sortes de lits ;


 Identifier au moins 3 accessoires d’un lit ;
 Réunir le matériel nécessaire pour la réfection d’un lit ;
 Pratiquer la réfection d’un lit occupé.

I. DIFFERENTES SORTES DE LIT :

Le lit est un élément essentiel au confort du client. Il doit être propre, confortable et
assurer sa sécurité.

1. Le lit classique

- Le lit classique possède un sommier articulé pour relever les jambes, le buste.

2. Les lits spéciaux:

- Le lit de traumatologie : C’est un lit classique auquel on a rajouté en hauteur, une


barre horizontale qui va de la tête au pied du lit et sur laquelle on fixera différents
systèmes de traction ou de suspension avec poulies pour le traitement des fractures;

- il existe d’autres lits spéciaux : le lit d’eau, le lit à retournement, ...

II. DIFFÉRENTES PARTIES DU LIT :

- Le sommier simple ou articulé ;


- Les 2 montants terminés par 4 pieds ou roulettes.

Accessoires du lit :

- Le perroquet sur lequel le client prend appui pour se soulever ou se remonter;


- L’arceau de lit: supportant le poids des couvertures et des draps ;
- Le support bassin et le support urinal : pivotant et accessibles au client alité ;
- Le porte sérum: tige adaptable au lit lui-même ;
- La galerie de côté : évite la chute du client inconscient ou agité.

2) Autres accessoires:

- Matelas ;
- Le traversin, les oreillers + taies ;
- La housse ;
- Les draps ;
- Les alèzes (toile ou caoutchouc) ;
- Les couvertures ;

26
- Le couvre lit.

III REFECTION DU LIT NON OCCUPE :

- Se laver les mains, les essuyer ;


- Rassembler le matériel et les disposer sur les 2 chaises placées dos à dos au
pied du lit ;
- Désinfecter le matelas, les oreillers et le traversin avec l’eau de javel au
besoin.

Matériel nécessaire

- Un drap de dessous
- Une alèze de caoutchouc Literie inferieure
- Une alèze de coton ou de toile
- Un drap de dessus
- Un couvre lit (facultatif) Literie supérieure
- Une couverture de laine (si nécessaire)
- Une taie d’oreillers
- Un sac à linge souillé ou un panier
Technique : procéder par ordre et toujours faire en sorte que I’ endroit de la literie
soit contre le corps du client ;

- Déposer le drap propre, plier au milieu du lit, le déplier, le border au pied et faire les
coins ;

- Déposer l’alèze en caoutchouc, puis en toile, les border ;

- Étendre le drap de dessus, le centrer, y ajouter la couverture de laine;

- Border l’ensemble au pied du lit seulement et faire les coins de lit ;

La bordure supérieure du drap doit être repliée (revers) sur la couverture de laine. Ce
revers servira à recouvrir la tête du client ;

- Recouvrir les oreillers avec les taies d’oreillers et le traversin avec la partie
supérieure du drap de dessous ;

- Les disposer convenablement et tout remettre en place.

NB: Remettre la chambre en ordre c’est dire:

- Évacuer le linge sale ;

- Vérifier la fenêtre et la laisser selon le souhait du client ;

- Vérifier que le client peut atteindre le moyen d’appel et ses objets familiers ;

27
- Se laver les mains.

IV REFECTION DU LIT OCCUPE: (Changement des alèzes) chez un client qui ne


peut pas s’aider.

- Se faire aider, se laver les mains, les essuyer ;

- Rassembler le matériel, bien le disposer sur les chaises ;

- Fermer portes et fenêtres; arrêter le ventilateur (s’il ya lieu).

4.1. Matériel:

- 2 alèzes propres en caoutchouc et en toile ;


- Alcool à 90°c ;
- Talc ;
- 2 chaises ;
- un sac à linge souillé ou un panier.

4.2. Technique:

- Plier en accordéon les alèzes en caoutchouc, en toile ;


- Les déposer sur les deux chaises placées dos à dos au pied du lit ;
- Déborder toute la literie ;
- Enlever le couvre lit et le drap de dessus ainsi que la couverture de laine (s’il y a
lieu), plier en accordéon le couvre lit et la couverture de laine ;
- Enlever les oreillers ;

- Replier les 4 côtés du drap de dessus sur le malade en commençant par le bas ;
- Déplacer le malade en position latérale sur une moitié du lit ;
- Rassembler I’ alèze souillée vers le centre du lit après l’avoir préalablement nettoyé
de ses souillures (urines, selles) avec le coin de l’alèze en toile;
- Frictionner à l’alcool à 90°c et talquer les points exposés ;
- Déplacer le client en position dorsale puis latérale sur une moitié du lit déjà refaite ;
- Enlever l’alèze souillée et la déposer immédiatement dans le sac à linge souillé
(panier) ;
- Étendre, border et tendre les alèzes ainsi que le drap de dessous en appliquant la
technique des coins de lit ;
- Replacer le client au centre ;
- Étendre le drap de dessus; y ajouter la couverture de laine si nécessaire ;
- Border au pied et plier à la tête (revers) ;
- Replacer convenablement les oreillers ;
- Mettre la sonnette à la portée du client s’il est conscient ;
- Replacer tout dans l’ordre.

V CHANGEMENT DU DRAP DE DESSOUS:

- Se faire aider, laver les mains les essuyer ;

28
- Apprêter le nouveau drap, les nouvelles alèzes (toile et caoutchouc) ;
- Alcool à 90°c ;
- Talc ;
- 2 chaises.

5.1. Technique:

- Replier en accordéon la couverture en laine et la poser sur les deux chaises ;


- Retirer l’oreiller et le placer sur une des chaises ;
- Rabattre sur le client aux pieds, puis à la poitrine et latéralement le drap de
dessus ;
- Déborder toute la literie inférieure ;
- Incliner le client sur un côté latéral ;
- Nettoyer le siège à l’aide de l’alèze en toile ;
- Replier vers le milieu du lit le drap de dessous ;
- Déplier sur la moitié du matelas ainsi découvert le drap de dessous propre, ainsi
que les 2 alèzes ;
- Frictionner à l’alcool à 90°c la moitié latérale supérieure du corps ;
- Incliner le malade sur l’autre côté latéral ;
- Nettoyer le client avec l’autre coin de l’alèze en toile ;
- Retirer le drap de dessous sale et déplier le nouveau drap propre ainsi que les 2
alèzes (toile + caoutchouc) ;
- Frictionner à l’alcool à 90° les parties exposées aux escarres;
- Talquer tous les endroits ;
- Replacer le client dans sa position initiale (s’il y a lieu) ;
- Déplier le drap de dessus ;
- Recouvrir le client avec la couverture en laine ;
- Remplacer l’oreiller et refaire le revers de fa literie.

VI- CHANGEMENT DU DRAP DE DESSUS

- Se faire aider, se laver les mains, les essuyer ;

Réunir le matériel ;

- un drap propre ;
- Une couverture en laine (si nécessaire) ;
- 2 chaises ;
- Un sac à linge sale.

6.1. Technique:
- Apprêter le nouveau drap replié en accordéon en longueur ;
- Replier en accordéon la couverture en laine et la poser sur les deux chaises ;
- Nettoyer avec les pans du drap de dessus les souillures sur le malade (s’il en a) ;
- Rabattre sur le client, aux pieds, puis à la poitrine et latéralement le drap de
dessus ;

29
- Déposer sur la poitrine légèrement dégagée le drap de dessus ténu du côté
opposé à l’opérateur, le bout du drap sale de l’autre main ;
- Déplier le drap de dessus aux pieds, le border ;
- Replacer la couverture en laine, la border et faire les coins et le revers.

30
POSITIONS A DONNER AU CLIENT

Objectifs spécifiques:

A la fin du cours l’apprenant doit être capable de:

- Définir en ses propres termes une position ;


- Reconnaitre au moins 5 positions du client pour une prestation de soin ;
- Donner une position appropriée au client selon le cas.

I- DEFINITION :

La position est la posture (attitude) du corps ou d’une partie du corps par rapport à
notre environnement.

II- POSITIONS AU LIT :

2.1- Décubitus dorsal : Le client est couché à plat sur le dos, ce qui permet une
irrigation sanguine du cerveau.

 Indications :
Postopératoire ;

Post rachi anesthésie ;

Après une ponction lombaire etc.

 Contre-indications :
Insuffisance cardiaque ;

Dyspnée respiratoire.

2.2. Demi — assise: Oreillers appuyés contre la tête du lit.

 Indications :
- Opérés au réveil ;

- Affections gynécologiques…

2.3. Assise:

 Indications:
- Client dyspnéiques ;

- Client cardiaques.

2.4. Ventrale

 Indications :
- les opérés du rachis ;
31
- Brûlures du dos et de la région fessière…

2.5 Position déclive:

 BUT: irriguer le bulbe rachidien pour prévenir la syncope.


Surélever les pieds du lit par des cales assez hautes ou une chaise.

Le client est mis sur le lit après avoir enlevé le traversin.

2.5.1 - Trendelenburg (déclive tête en bas) :

 Indications :
- État de choc ;

- Après une PL;

- Hémorragie ;

- Collapsus.

2.5.2 - Position de Fowler :

Glisser un traversin enveloppé d’alèze de toile et de caoutchouc sous les genoux du


client; surélever le lit ensuite en mettant des cales sous les pieds du lit.

N.B : Cette position est contre indiquée chez les opérés du petit bassin à cause de la
présence du traversin qui favorise la stase sanguine : les phlébites

2.6 - Latérale:

Tourner le client sur l’un des côtés et le maintenir dans cette position des coussins
ou des oreillers placés comme suit: un sous le genou qui se repose sur le plan du lit,
un entre les genoux si les jambes sont repliées, 1 ou 2 dans la région lombaire et
dorsale

 Indications: (position de sécurité):


2.7 Positions du client pour une Ponction Lombaire.:

 Position couchée: installer le client le plus près possible au bord du lit en


chien de fusil et maintenu par un aide si possible.
 Position assise; Le client est assis sur le bord du lit, les pieds sur un tabouret
ou une chaise, la tête sur un oreiller qu’il tient sur les genoux.
Il peut également s ‘asseoir de la même manière sur une chaise.

Les pieds à terre et maintenu solidement par un aide.

NB Il existe également les positions gynécologiques genou pectoral

2.8- Positions du client pour ponction pleurale:

32
 Position assise : Mettre le client au bord du lit, un coussin placé sous les
reins, le bras du côté à ponctionner au-dessus de la tête ;
 Position latérale: (Gauche, Droite) le côté sain est appuyé sur un ou deux
oreillers et le bras du côté client relevé.
2.9 - Positions pour ponction d’ascite:

Mettre le client en position dorsale légèrement incliné sur le côté gauche, avec un
oreiller placé sous la fesse droite.

33
LES ESCARRES
OBJECTIFS : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de:

-Définir une escarre en ses propres termes ;

- Reconnaitre les causes principales des escarres ;

- Identifier les régions exposées aux escarres selon la position du malade ;

- Décrire les étapes de constitution des escarres ;

- Assurer la prise en charge correcte des escarres.

I- DEFINITION:

L’escarre est une lésion ischémique provoquée par la compression prolongée des
tissus entre 2 plans durs, l’un appartenant au client (l’os) l’autre à l’extérieur (lit,
chaise, fauteuil, etc.). Cette compression prolongée entraîne l’anoxie des tissus
(manque d’oxygène) et leur mort.

II- CAUSES:

2.1. Compression due:

- au poids du corps longtemps resté dans la même position chez un client incapable
de se mouvoir ;

- à un plâtre trop serré, trop long ou resté longtemps en place ;

- à des faux plis de draps ou des alèzes ;

- au poids des couvertures surtout chez un paralysé ;

- au frottement des coudes et des talons sur le matelas ou les couvertures ;

- à des maladresses d’utilisation du bassin de lit en particulier (un bassin métallique).

2.2. Humidité provenant de:

- la lingerie ;

- une diaphorèse intense (transpiration) ;

- la négligence dans les soins de propreté lors d’incontinence sphinctérien.

2.3. L’ischémie:

34
Manque d’oxygène entraînant une mauvaise nutrition des tissus par suite de troubles
circulatoires (personnes âgées, fractures de la colonne, du bassin, du fémur, etc.)

NB : la responsabilité de la formation des escarres chez un malade incombe


entièrement à l’infirmier.

V. Mode de constitution des escarres

VI. soins préventifs des escarres :


- le massage préventif : il s’effectue toutes les 4 heures à mains nues (lavées et
sans bijoux sur un client propre une crème peut être utilisée).
- Changement de position : toutes les deux heures :

Jour/mois 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h 22h 24h 2h 4h 6H

DD DLD DV DLG DD DLD DLG DD DLD DLG DD DV


13/9 X X X X X X X X X X
14/9 X X X X X X X X X X X
15/9 X X X X X X X X

D. D. décubitus dorsal

D.L.D. = décubitus latéral droit

D.L.G. = décubitus latéral gauche

D.V. = décubitus ventral

4.1. Alimentation: hydratation suffisante de 1, 5 L à 2 L par 24 H

Apport supplémentaire de protéines qui régénère la cellule

4.2. Les lits spéciaux : sur lesquels on installera directement les clients.
- Les matelas à éléments mousse de densité différente pour mieux soutenir le
poids du corps
- Les sur - matelas qui sont installés par-dessus le matelas habituel sont remplis
d’eau ou d’air; leur gonflement alterné permet de soulager une partie du corps
puis une autre.
V. TRAITEMENT DES ESCARRES:

- Phase de rougeur: voir soins préventifs ;

- Phase fermée: lavage antiseptique quotidien au niveau de l’escarre assécher,


appliquer une poudre stérile (talc dermato) ;

- Phase ouverte: lavage antiseptique quotidien (solution de permanganate, dakin ou


eau oxygénée) ;

35
- Enlever les tissus nécrosés avec des ciseaux stériles sans faire saigner ;

- Si la plaie est profonde : Introduire un tulle gras et couvrir la plaie de compresses


puis appliquer un pansement à I ‘aide d’une bande ;

- La fréquence du pansement sera de 3 à 4 jours.

36
LA VESSIE DE GLACE

OBJECTIFS : A la fin du cours l’apprenant doit être capable de:

- Définir la vessie de glace selon ses propres termes;

- Expliquer au moins 3 contre-indications de la vessie de glace;

- Procéder à la pose de la vessie de glace selon la technique enseignée.

I- DEFINITION:

La vessie de glace est une poche de caoutchouc de forme variable dans laquelle on
met des morceaux de glace.

II- BUTS:

- Antithermique: contre l’élévation thermique;

- Anti-algique: contre la douleur.

III. Indications :

Médicales chirurgicales gynéco-obstétricales


hématémèse Cholécystite salpingites
Cholécystite péritonite hémorragie post-partum

VII. Contre indications :


- grossesse : (sur l’abdomen) ;
- hypotermie ;
- constipation ;
- Pneumopathie.

Lieux de pose de la vessie :

Abdomen, sur la tête, sur le cœur, sur un membre et sur le cou.

VI- MATERIEL

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- Une vessie de glace ;
- Une flanelle ou serviette ou coton cardé ;
- Glace en quantité suffisante ;
- Une cuvette avec de l’eau ;
-3 épingles de sûreté ;
- Une bande ;
- du talc ;
- Un marteau ;
- Un gros clou.
VII - TECHNIQUE:

- Nettoyer la vessie, la désinfecter et s’assurer qu’elle n’est pas percée ;


- Se laver, se désinfecter les mains ;
- Casser la glace en petits morceaux dans une serviette pour éviter les éclats, les
passer dans l’eau pour émousser les coins avant de les mettre dans la vessie ;
- Ou bien sortir 2 bacs à glace du réfrigérateur, démouler les glaçons que l’on verse
dans une cuvette si c’est urgent, placer le bac sous l’eau du robinet ;
- Remplir la vessie au ¾ ;
- Chasser l’air en déposant la vessie à plat, à demi fermée et presser, bien fermer le
couvercle par la suite ;
- Vérifier encore s’il y a fuite, essuyer la vessie ;
- Envelopper la vessie dans la serviette;
- Prendre du talc ;
- Installer confortablement le client, talquer la peau ou étendre un gras (vaseline si
nécessaire) ;
- Placer la bande sous le client ;
- Faire le bandage.
7.1. Sur l’abdomen : fixer le bandage de corps entourant la vessie avec trois
épingles comme un bandage ordinaire. Si le client a un drain ou une mèche on
supprime l’enveloppe de la vessie et on la recouvre avec le reste de la bande qui
sera épinglé.

7.2. Sur la tête: poser la vessie nue sur les cheveux; si le client est agité, on la
maintient par un lien aux barreaux du lit.

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7.3. Sur le cœur: maintenir la vessie en épinglant chemise et enveloppe sans piquer
la vessie et la fixer par un bandage ou une écharpe.

7.4. Sur un membre : utiliser les bandages de coton ou de gaze..

7.5. Sur le cou: au moyen de bandage en évitant que ça ne soit pas trop serré pour
ne pas étouffer le client.

REMARQUE:

Il faut veiller à:

- Avoir de la glace disponible ;

- Renouveler la glace de la vessie avant qu’elle ne soit entièrement fondue ;

A défaut de bacs de glace et de vessie, on peut mettre à geler au frigidaire les


flacons de plastic des solutés injectables à demi - remplis et bouchés ;

Ils sont ensuite posés comme une vessie ;

L’application de la vessie de glace présente des dangers dont l’infirmier est


responsable ;

- La gelure : action du résultat de l’effet des basses températures sur la peau (mettre
plusieurs épaisseurs de flanelles, talquer la peau, appliquer la vaseline quand la
vessie doit rester longtemps) ;

- L’infection transmise d’un client à un autre : La vessie doit être individuelle et


désinfectée avant et après usage.

NB : la vessie étant plus froide que l’atmosphère ambiante, l’air vient s’y condenser
et humecte la couverture, il faut donc changer celle-ci au besoin.

VIII - Entretien de la vessie à glace:

- Quand la vessie ne sert plus au client, il faut bien la nettoyer et la désinfecter ;

- Remplir la vessie d’air afin de prévenir toute adhérence des parois ;

- Suspendre la vessie à l’endroit désigné.

39
LES BRULURES

OBJECTIFS : A la fin du cours les apprenants seront en mesure de :

 Définir en ses propres termes une brûlure ;


 Classer les brûlures selon les degrés ;
 Expliquer le pourcentage de surface corporelle brûlée selon la règle des 9 ou
de Wallace.

I. DEFINITION :

C’est une atteinte, une lésion tissulaire provoquée par la chaleur ou par d’autres
agents physiques ou chimiques.

II. CLASSIFICATION DES BRULURES :

 Selon la profondeur: on distingue:


- La brûlure du 1er degré: rougeur de la peau : un érythème
- La brûlure du 2ème degré est caractérisée par la formation, l’apparition des
phlyctènes, contenant un liquide citrin ; qui peut se rompre sur une peau
œdématiée très sensible.
- La brûlure du 3ème degré est l’atteinte de l’épiderme et du derme qui sont le plus
souvent tous les deux détruits, il peut y avoir atteinte de toute l’épaisseur de la
peau. Il existe un autre 3eme degré plus profond : c’est la carbonisation.
 Selon l’étendue de la brûlure : on évalue la surface de la peau selon la règle du
Wallace ou la règle de 9 qui attribue 100 % à la surface totale du corps humain.

Surface brûlée en % Adulte %


Tête et cou 9
Membre supérieurs 9
Face antérieure ou face postérieure 18
du tronc

40
Membre inférieur 18
Organes génitaux 1

TOILETTE COMPLETE DU CLIENT AU LIT

OBJECTIFS : A la fin du cours les apprenants seront en mesure de :

 Définir la toilette complète du client en ses propres termes ;


 Citer au moins deux indications de la toilette complète du client ;
 Exécuter la toilette complète chez un client alité.
I. DEFINITION :

Lavage approfondi de toute la surface du corps excluant généralement les soins


spécifiques du cuir chevelu.

II. BUT

Assurer l’hygiène quotidienne et le bien-être du client pour le maintien des fonctions


cutanées de : protection, respiration, absorption, élimination et sécrétion.

III. INDICATIONS
- Tout état pathologique d’origine physique ou psychique entraînant une
dépendance partielle ou totale du client ;
- Avant certaines interventions chirurgicales

IV. MATERIEL

- Bassin de toilette rempli d’eau tiède ;


- Savon dans la savonnière ;
- Deux gants de toilette ;
- Deux serviettes de toilette ;
- Bassin, verre d’eau et récipient pour prothèse dentaire si nécessaire ;
- Brosse à dents et dentifrice ;
- Alcool et talc ;
- Chemise de nuit et literie au moins une alèse et une taie d’oreiller.

41
V. PREPARATION :

- Avoir les mains propres ;


- S’assurer que la température de la chambre est supportable ;
- Fermer portes et fenêtres ;
- Rassembler tout le matériel et le déposer sur une table à proximité du lit du client ;
- Toujours offrir le bassin de lit avant de commencer la toilette.

VI. TECHNIQUE :

L’ordre de succession des mouvements sans être spécifique est ainsi établi par la
coutume:
- Figure, cou, oreilles ;
- Membres supérieurs ;
- Thorax ;
- Abdomen ;
- Jambes et cuisses ;
- Dos et siège du client ;
- Région pubienne ou « petite toilette» ;
- Point à respecter tout le long de l’exécution : découvrir le moins possible le client,
région par région, la recouvrir dès que possible ;
- Déborder le lit sans soubresauts, enlever la literie supérieure sauf un drap pour
recouvrir le client ;
- Enlever les oreillers, n’en laisser qu’un (client en décubitus dorsal) ;
- Avant de laver une région, placer une serviette en dessous ou juste à côté selon le
cas, rincer et bien assécher ;
- Procéder, selon l’ordre mentionné ;
- Changer l’eau et le gant de toilette avant de laver le dos Placer le client sur le côté,
la figure opposée à soi ;
- Étendre une serviette de bain près du client, laver le dos et le siège à l’eau
savonneuse, rincer et essuyer ;
- Appliquer une lotion rafraîchissante sur le dos et le talc dans le pli inter fessier.

NB. Après avoir lavé le dos et le siège, frictionner et masser ce dernier afin de
prévenir les escarres. Profiter de la position latérale du client pour changer
immédiatement la literie inférieure souillée avant de laver le siège du malade. Cela
évite au client d’être tourné sans raison et retourné, économise du temps et de la
fatigue.

- Ramener le client sur le dos ;

- Procéder à la toilette génitale après avoir changé l’eau.

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Si le client peut faire cette toilette lui-même, tout mettre à sa disposition. S’il ne le
peut pas, l’aide-soignante opérera cette toilette chez une femme et l’aide-soignant
est demandée pour un homme.

- Procéder avec pudeur et douceur ;

- Étendre une serviette sous les organes génitaux ;

- Demander au client de fléchir les genoux et écarter les jambes l’une de l’autre afin
de bien exposer le périnée ;

- Chez une femme séparer les lèvres et bien nettoyer les interstices (de haut en
bas) ;

- Chez un homme relever le pénis avec la serviette de bain, laver le scrotum et


ensuite le pénis par des mouvements allant du pubis vers l’extrémité. Rincer et
assécher de la même manière ;

- Les soins de la peau terminés, revêtir le client d’une chemise de nuit propre,
changer ou remplacer le reste de la literie nettoyer le bassin, ranger le savon et
mettre le linge souillé dans le sac à linge.

a) Chez les clients conscients :

- Installer confortablement le client, le protéger ou mettre une serviette autour du cou.

- Préparer brosse à dent et dentifrice, verre d’eau et bassin réniforme, les placer
devant lui à sa portée. Procéder au brossage des dents comme d’habitude, bien
rincer la bouche, tout remettre en ordre.

b) Chez les clients inconscients :

- Nettoyer la bouche au moins toutes les quatre heures au moyen de tampon de


coton hydrophile ou gaze humectés d’eau bicarbonatée ;

- Éviter un surplus de liquide qui pourrait provoquer l’étouffement tombant dans la


gorge ;

- Ce tampon ne doit servir qu’une fois, il faut le renouveler aussi souvent qu’il est
nécessaire, jusqu’à ce que la bouche soit entièrement propre ;

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- Ce nettoyage terminé, la pince sera chaque fois soumise à I ‘ébullitions ;

- Nettoyer et ranger le matériel.

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