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Décantation DST2
Décantation DST2
La décantation :
La décantation est une opération unitaire, parmi les techniques de séparation liquide-
solide fondés sur le phénomène de sédimentation, ayant pour but de séparer les
particules en suspension dans un liquide, par dépôt sous l’action de leurs poids
(décantation gravimétrique) ou de leur force centrifuge (décantation centrifuge).
I.2.Terminologie :
Le mélange à séparer, constitué d’une phase quelconque dispersée dans une phase fluide, s’appelle suspension
ou pulpe si la phase dispersée est un solide, émulsion si c’est un liquide dans un autre liquide. Le fluide dans
lequel se fait la dispersion est appelé phase continue.
La décantation permet, par exemple, d’obtenir une boue concentrée à partir d’une suspension initiale
concentrée (épaississement) ou au contraire un liquide clair à partir d’une suspension diluée (clarification).
La phase solide : nature (soluble) ; densité, granulométrie, structure (grains, fibres, colloïdes
etc.), tendance à l’agglomération ;
décantation est caractérisé par une concentration élevée des particules solides. Cette forte
concentration entraine des interactions entre les particules et donc la création d’une
décanteur les particules sont gênées dans leur mouvement et leur vitesse de chute diminue
La particule se déplace par rapport au fluide avec certaine vitesse U que l’on appelle vitesse
de sédimentation. Cette vitesse, nulle au départ, augmente rapidement puisque la force
résultant de la différence entre la pesanteur et la poussée d’Archimède est constante, le
mouvement est uniformément accéléré. Mais une troisième force apparait rapidement. C’est
la résistance que le fluide oppose au mouvement de la particule du fait de sa viscosité. Cette
force, appelée force de frottement ou force trainée, croit approximativement avec le carré de
la vitesse. Il arrive un moment ou cette troisième force rééquilibre la résultante des deux
autres : la vitesse de sédimentation devient alors constante.
b et n = nombres réels
DS : Diamètre de la particule solide
Dans le cas des particules non sphériques, on prend comme diamètre équivalent
le diamètre de la sphère ayant la même surface projetée que la particule.
Exercice d’application :
Soient :
QA = QB + QS
Autrement dit toute particule dont la vitesse de sédimentation (Ut) est supérieure à
On a : URL≤ Ut
V.2. Bassin de sédimentation rectangulaire
Chaque particule est caractérisée par sa vitesse horizontale et sa vitesse
verticale.
Une particule sédimente si elle atteint le fond du bassin durant son passage
dans le décanteur. Le cas limite concerne la particule qui entre dans le
décanteur à la hauteur H.
1. Calculer, pour chaque particule, la vitesse de chute pour un diamètre moyen 0,1 mm ;
2. Calculer le diamètre que doit présenter une particule de matière organique pour posséder la même
vitesse de chute qu’une particule de sable ;
3. Quelle doit être la surface minimale requise d’un décanteur circulaire pour effectuer cette
séparation si le débit de la surverse est de 8 m3.h-1.
Données :
Accélération de la pesanteur : g=9,81 m.s-2,
Densités : sable : dS=2,65; matière organique : dMO =1,2; Floc : dF=1,004 et Graisse : dG=0,93
Exercice 2 :
3. Que devient cette surface si les particules sont non sphériques avec un facteur de
forme de 0,8.
VI. Dimensionnement des décanteurs à partir d’essais de
décantation en éprouvette
VI. 1. Décantation en éprouvette
Zone de
Floculation
Zone de
Compression
VI.2. Courbe de sédimentation : courbe de KYNCH
Domaine I (A à B) : Il correspond à la durée de floculation et est souvent inexistant si la
floculation est rapide ;
Domaine II (B à C) : Ce tronçon est à peu prêt rectiligne. Il traduit une vitesse de sédimentation
constante ;
Domaine III (le point C) : Les particules commencent à se toucher. Ce point est appelé point de
début de compression ou point d’inflexion ;
La méthode des tangentes consiste à tracer les tangentes à la courbe de sédimentation au début et à
la fin de la décantation. La bissectrice de l’angle formé par les deux tangentes coupe la courbe de
sédimentation au point C, point de début de compression.
Exercice d’application
CA=55 g.L-1
CB=280 g.L-1
Hauteur interface
100 97,5 79,5 70 60 49,5 37,5 34 32 29,5 27,5 25 22,5 20 17,5
(cm)
Décanteur circulaire :
Décanteur rectangulaire :
La clarté de la surverse ne dépend pratiquement pas de hauteur du décanteur mais plutôt de la surface de
celle-ci. Les décanteurs sont donc habituellement plats. Cependant, pour des suspensions très concentrées
ou pour des particules hautement floculées, il est important de prévoir un volume de stockage des boues.
La hauteur de stockage des boues est alors déterminée sur une courbe de décantation longue durée qu’on
découpe en petite tranche de Δt entre le point de début de compression (point C) et le point de soutirage
des boues (point B).
VI.4. Dimensionnement des épaississeurs : Méthode de OLTMANN
VI.4.2. Détermination de la hauteur du décanteur
La hauteur des boues HB est par la relation :