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Gestion Deleguee
Gestion Deleguee
la gestion déléguée est défini comme « un contrat par lequel une personne morale de
droit public délègue, pour une durée déterminée, la gestion d’un service public dont elle a
la responsabilité à une personne morale de droit public ou privé, en lui reconnaissant les
droits de percevoir une rémunération sur les usagers et/ou de réaliser des bénéfices »
4 Les acteurs concernés par la gestion déléguée
Les principaux acteurs concernés par la gestion déléguée des services publics locaux sont :
La collectivité territoriale : est une personne morale de droit public investie de compétences spécifiques sur un
territoire donné, déléguées par l'État. Ces entités peuvent prendre la forme de communes, provinces, préfectures ou
régions, et sont généralement administrées par une assemblée délibérante élue au suffrage universel direct. Dotées de
la capacité de lever des impôts locaux et de recevoir des fonds de l'État, les collectivités territoriales sont responsables
de la gestion et de la création des services et équipements publics essentiels à l'offre de services de proximité. Cette
autonomie locale les place au cœur du processus de gouvernance et de satisfaction des besoins de la population au
niveau communautaire.
L’établissement public : est une personne morale qui relève du droit public et qui dispose d'une autonomie
administrative et financière pour accomplir une mission d'intérêt général.
Cette mission qui est définie de manière précise s'exerce sous le contrôle de la collectivité publique dont dépend
l'établissement public
5 Les acteurs concernés par la gestion déléguée (suite).
Le secteur privé : Au Maroc, l'intégration du secteur privé dans la gestion déléguée a pris son essor à la suite de la politique de
privatisation initiée à la fin des années quatre-vingts. À cette époque, plusieurs contrats de gestion déléguée ont été conclus, malgré
l'absence d'une loi spécifique régissant cette pratique. Ce n'est qu'en 2006 qu'une loi a été promulguée, établissant enfin un cadre
juridique officiel pour cette approche. Cette transition législative a été cruciale, donnant une assise formelle à une pratique déjà bien
ancrée. L'implication du secteur privé dans la gestion déléguée au Maroc repose sur la conviction qu'il peut apporter des méthodes
novatrices, améliorant ainsi la productivité et la qualité des services, tout en rationalisant les processus. Cette orientation a eu un impact
significatif sur la gestion déléguée dans le pays, faisant du secteur privé un acteur central dans la recherche continue d'efficacité
opérationnelle et de prestation de services de haute qualité
L’usager du service public : est un individu ou une entité qui bénéficie des services fournis par des institutions publiques. Il peut s'agir
d'un citoyen, d'une entreprise, ou de toute entité qui utilise ou profite des services publics mis à disposition par l'État ou les autorités
locales. Ces services publics peuvent englober divers domaines tels que l'éducation, la santé, les transports, la sécurité, l'environnement,
etc.
6 Les caractéristiques juridiques du contrat de gestion déléguée
Le contrat de gestion déléguée, régissant la relation entre une entité publique délégante et une entité publique ou privée
délégataire, se distingue par des caractéristiques juridiques distinctives qui éclairent la nature spécifique de ce contrat :
Durée Limitée et Rémunération : Ce contrat, encadré dans le temps, permet à la délégante de confier temporairement la
gestion d'un service public au délégataire. Dans ce cadre, le délégataire a le droit de percevoir une rémunération des usagers
et de réaliser des bénéfices sur la gestion du service.
Caractère Administratif : Il revêt un caractère administratif, étant explicitement qualifié comme tel par la loi. Cette
qualification le distingue des actes administratifs unilatéraux, soulignant son caractère consensuel fondé sur un accord de
volonté entre les parties.
Intuitu Personae : Une autre caractéristique notable est son caractère intuitu personae, mettant en relief l'importance des
qualités personnelles du délégataire. Dans ce contexte, la personnalité et les compétences particulières du délégataire sont
considérées comme essentielles en raison de la nature spécifique du service attendu
7 LA FORMATION DU CONTRAT
La formation du contrat de gestion déléguée dépend strictement du respect méticuleux des étapes de sa passation. Cela inclut
l'obligation pour le délégant de recourir à l'appel à la concurrence à travers lequel le délégant est tenu de faire appel à la
concurrence en vue d'assurer l'égalité des candidats, l'objectivité des critères de sélection, la transparence des opérations et
l'impartialité des décisions. La procédure de passation du contrat doit faire l'objet d'une publicité préalable . Les formes et
modalités d'établissement des documents d'appel à la concurrence et notamment de ses différentes phases sont fixées par le
gouvernement pour les collectivités locales et par le conseil d’administration ou l'organe délibérant pour les établissements
publics
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En outre, toute personne possédant une expertise technique ou technologique pouvant bénéficier à la
gestion d'un service public peut spontanément soumettre sa candidature avec une offre détaillant une
étude de faisabilité technique, économique et financière. L'autorité compétente examine cette offre et
communique sa réponse. Si elle décide d'engager une procédure de délégation pour le service en
question, elle se réserve le droit d'utiliser cette offre pour lancer un appel à la concurrence.
9 Exceptions à la Concurrence : Recours à la Négociation Directe
Le contrat de gestion déléguée est composé, par ordre de primauté, de la convention, du cahier des charges et des
annexes.
Le cahier des charges: est constitué des clauses administratives et techniques définissant les conditions d'exploitation et
les devoirs et obligations en matière d'exploitation du service délégué
Les annexes : sont constituées de toutes les pièces jointes à la convention et au cahier des charges et mentionnées dans
ces documents. Les documents annexes comportent en particulier un inventaire des biens meubles et immeubles mis à la
disposition du délégataire ainsi que la liste des noms du personnel et de sa situation administrative au sein du service
public dont la gestion est déléguée.
11 Exécution du contrat de gestion déléguée
Assurances du délégataire: Dès l'entrée en vigueur du contrat de gestion déléguée et pour toute sa durée, le
délégataire a l'obligation de couvrir par des polices d'assurances, régulièrement souscrites, sa responsabilité
Risques et périls : Le délégataire gère le service délégué à ses risques et périls et en bon père de famille .
13 Les Droits et les obligations du délégataire ( suite )
Constatation des infractions des usagers : Les infractions commises par les usagers, dans le cadre de la
gestion déléguée, peuvent être constatées par les agents assermentés du délégataire dûment munis d'un titre
Mise à disposition du domaine public: Le délégataire peut, pour les besoins de la gestion déléguée, obtenir
de l'autorité compétente un droit d'occupation du domaine public attaché au contrat pour toute sa durée.
Dans ce cas, le délégant doit apporter son concours au délégataire pour l'obtention dudit droit.
14 b) Les Droits et les obligations du délégant
Contrôle de la Gestion Délégante : Exercice d'un pouvoir général de contrôle économique, financier, technique, social et de gestion. Contrôle permanent sur
la bonne marche du service délégué, tant sur pièce que sur place. Accès aux documents relatifs à l'exécution des opérations détenus par le délégataire.
Suivi de la Gestion Déléguée : Prévision des documents et informations soumis au délégant pour le suivi et le contrôle. Pénalités spécifiées en cas de non-
respect des dispositions contractuelles. Structures dédiées au suivi et au contrôle, avec compétences et attributions définies par un règlement intérieur.
Révisions Périodiques : Réunions régulières entre le délégant et le délégataire pour examiner l'état d'exécution du contrat. Évaluation commune au moins
tous les cinq ans pour les contrats dépassant dix ans. Possibilité de réviser certaines dispositions contractuelles. Autorisation de réexaminer les conditions de
Prise des mesures nécessaires pour assurer l'exécution optimale de la gestion déléguée.
Le contrat comporte des dispositions relatives à sa fin normale. Il comporte également des dispositions relatives à la
fin anticipée:
l’autorité délégante peut racheter la gestion après un délai minimum fixé par accord des parties,
la fin du contrat peut intervenir par la déchéance prononcée par l’autorité délégante.
En conséquence, les biens de retour doivent revenir au délégant. Ils comportent les terrains, bâtiments, ouvrages,
installations, matériels et objets mobiliers mis à la disposition du délégataire par le délégant ou acquis par le
La gestion déléguée des services publics: présente plusieurs avantages. Elle permet à la collectivité publique de
se concentrer sur ses missions régaliennes et de confier la gestion des services publics à des opérateurs
spécialisés. Elle permet également de bénéficier de l’expertise et des compétences des délégataires, qui peuvent
apporter des innovations et des améliorations dans la gestion des services publics. En outre, la gestion déléguée
peut offrir une meilleure qualité de service, une plus grande efficacité et une réduction des coûts pour la
collectivité publique.
Cependant, il est important de noter que la gestion déléguée n’est pas toujours la solution la plus adaptée à tous
les services publics. Il est donc essentiel de bien évaluer les avantages et les inconvénients de chaque mode de
L’un des principaux inconvénients de la gestion déléguée est que la collectivité publique perd une partie de son
contrôle sur la gestion du service public. En effet, le délégataire est responsable de la gestion quotidienne du
service public, ce qui peut entraîner une perte de transparence et de responsabilité. De plus, le délégataire peut
être motivé par des intérêts financiers plutôt que par l’intérêt général, ce qui peut entraîner une baisse de la qualité
Enfin, la gestion déléguée peut entraîner une perte d’emplois pour les fonctionnaires de la collectivité publique, qui