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Institut Supérieur de
Institut Sénégalais de Centre d’Eude Régional Formation Agricole et
Recherches Agricoles pour l’Amélioration de Rurale (ISFAR, Ex ENCR)
(ISRA) l’Adaptation à la Sécheresse BAMBEY
Février 2009
Dédicaces
Je dédie ce travail à :
Mon père Amath, ma reconnaissance est grande à ton endroit pour les valeurs et
l’éducation que tu nous as inculquées ;
Une femme dont les privations pour ma réussite font d’elle une référence, ma mère
Khorédia Thiam. Que Dieu exauce tes vœux à mon endroit et sois assurée à ma
reconnaissance ;
A vous deux, je reconnais dignes et responsables, car vous avez rempli sans faute votre mission
respectivement de père et de mère de famille. Je n’oublierai jamais le combat que vous êtes
entrain de mener pour ma réussite dans la vie à travers votre soutien et vos conseils exemplaires.
Je me battrai sous la volonté du Tout puissant pour porter en triomphe vos noms en tant que fils
unique ;
Ma femme, Aïssatou Niasse à qui je réserve une mention spéciale, femme digne,
courageuse et responsable. Elle m’a accompagné sans faille durant les périodes difficiles
que j’ai eu à traverser dans ma vie ;
Mes enfants Fatou, Khorédia, Aïda et Ousmane à qui je souhaite longue vie et bonne
réussite ;
Mon oncle Cheikhou Omar Thiam, personne ressource par excellence et ses deux épouses
Yacine et Khady, pour m’avoir réservé une considération absolue pendant et après mes
études secondaires dans leur famille à Kaolack. Je reconnais votre gentillesse, votre
générosité, envers moi et mes frères et sœurs, le seigneur vous bénira pour vos qualités ;
Mon petit frère Omar Thiam pour le respect qu’il m’accorde, je lui souhaite longue vie et
réussite dans ses études ;
Mes frères Kéba, Aliou et Papa qui me permettent toujours d’avoir l’esprit tranquille
quand je m’absente de la famille ;
Mes sœurs Awa, Astou, Rokhy et Ndéye Fatou, pour l’ensemble des œuvres
incommensurables qu’elles ont accomplies à mon endroit ;
Mes frères, soeurs et amis: Matar Diouf, Penda Thiam, Aly Cissé, Ibrahima Niasse,
Ibrahima Thiam, Tapha Thiam, Mbaye Lô, Kéba Diouf etc ;
L’ensemble de la communauté estudiantine de l’ISFAR (temple du savoir, mais aussi lieu
de tissage de liens sociaux), plus particulièrement aux amis : Mignane, Diokhané, Ndeky,
Dansokho, Kandji, Goudiaby, Seydou Bâ, Diao, Dièmé, Sada sall, Badara Ndao, sall,
Diangar, Imame Diallo, Imame Faye, Amy, Ngoné Samb, Ngoné Mbaye, Bintou, Daba,
Awa etc, de la 42ème promo ;
Mes frère et amis : Sadjo, Sonko, Bodian, Faye, les frères Dièye, Elimane, Gueye, la liste
n’est exhaustive de la 43ème promo ;
Mes cadets de la 44ème promo : Kassé, Baba Coumba Ndiaye, Sangott, A Ndiaye, P
Badiate, Touré, Dème etc ;
Tous les fidèles de bonne volonté de la mosquée ;
Tous les membres du Dahira Tidjane, Mouride et de la cellule catholique de l’ISFAR ;
A toutes et à tous qui ont œuvré et qui continueront à œuvrer pour mon accomplissement.
ii
Remerciements
Au moment d’écrire ces lignes, l’émotion qui m’a animé est pleine et entière. Ma pensée va à
l’endroit de tout ceux qui ont accepté d’être à mon côté depuis le premier jour à l’ISFAR. Ces
bonnes volontés n’ont pas cessé de m’apporter leur soutien tant financier, matériel que moral.
La structure d’accueil, le CERAAS, dirigée par Dr Dogo Seck, n’est pas en reste. A
travers lui je remercie tout le personnel du centre. J’espère que la collaboration avec
l’ISFAR va toujours exister ;
Le projet AMMA, à travers le représentant et tout son personnel pour son assistance
financière durant les enquêtes sur le terrain ;
La coopération technique Belge (CTB) à travers son représentant au Sénégal et tout son
personnel, pour l’immense soutien financier qu’elle a apporté à mon endroit pour ma
formation.
Il faut signaler aussi que tout ce travail repose sur la détermination de sept hommes qualifiés
d’observateurs, animés d’une patience et d’une disponibilité sans commune mesure ; il s’agit de
Noumou Danfakha (Saroudia), Aliou Diallo (Médina Dian), Mouhamadou Camara (Hamdallaye
Pont), Almamy Keïta (Bira), Salif Sy Issa Sow et Moussa Keïta (Fougoulou).
iii
Résumé
Mots-clés : Maïs, AMMA, Variabilité, Fumure, Fertilité, Densité, Type de maïs, Association,
Rotation, Pratiques paysannes
iv
TABLE DES MATIERES
i
III.2.4 Longueurs des cycles ............................................................................................. 29
III.3 PREPARATION DU SOL ............................................................................................. 32
III.4 MODALITES ET DENSITES DE SEMIS .................................................................... 33
III.5 GESTION DE LA FERTILITE ..................................................................................... 34
III.5.1 Précédents culturaux et rotation ............................................................................. 34
III.5.2 Amendements organiques et minéraux .................................................................. 35
III.6 GESTION DE L’ENHERBEMENT .............................................................................. 36
III.7 ASSOCIATION CULTURALE .................................................................................... 37
III.8 DESTINATION DES RECOLTES ............................................................................... 39
III.9 VARIABILITE DES RENDEMENTS .......................................................................... 39
III.10 RELATIONS ENTRE RENDEMENT ET FACTEURS ........................................... 41
III.10.1 Relation avec la pluviométrie ............................................................................. 42
III.10.2 Relation avec les variétés ................................................................................... 43
III.10.3 Relation avec la préparation du sol .................................................................... 44
III.10.4 Relation avec la gestion de la fertilité ................................................................ 44
III.10.5 Relation avec le type de champs ........................................................................ 48
III.10.6 Relation avec la gestion de l’enherbement ......................................................... 49
CHAPITRE IV : DISCUSSION .................................................................................................... 50
CONCLUSION .............................................................................................................................. 54
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ......................................................................................... I
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES ........................................................................................... I
ANNEXE 1 : Localisation de la zone d’étude et des villages suivis .............................................. II
ii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Evolution des superficies, productions et rendement du maïs au Sénégal ..................... 6
Tableau 2: Evolution de la pluviométrie de l’Arrondissement de Missirah................................... 11
Tableau 3: Cumuls pluviométrique des postes relevés .................................................................. 12
Tableau 4: Coordonnées géographiques des différents villages .................................................... 18
Tableau 5: Représentativité de l’échantillon par village ................................................................ 19
Tableau 6: Répartition des chefs de carré par sexe ........................................................................ 25
Tableau 7: Caractéristiques des différentes variétés : .................................................................... 28
Tableau 8 : Proportion de parcelles selon les modalités de semis ................................................. 33
Tableau 9: Proportion des précédents culturaux directs par village et par types de champ ........... 34
Tableau 10 : Proportion des types d’apport par village selon le type de champ ............................ 35
Tableau 11: proportion d’utilisation d’herbicide par types de champ et par village...................... 37
Tableau 12 : Informations sur les parcelles abandonnées .............................................................. 39
Tableau 13 : Variabilités des rendements en grains ....................................................................... 40
Tableau 14 : Rendement moyen par village en fonction de la pluviométrie.................................. 42
Tableau 15 : Rendements des parcelles inondées de Bira .............................................................. 43
iii
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Morphologie d’un pied de maïs . ..................................................................................... 4
Figure 2 : Schéma d’élaboration du maïs ......................................................................................... 9
Figure 3 : Evolution pluviométrique, Poste Missirah (1998 – 2008) ............................................ 11
Figure 4: Pluviométrie des différents postes relevés ...................................................................... 13
Figure 5 : cumuls décadaires des différents postes relevés ............................................................ 14
Figure 6 : Evolution des autres paramètres au cours de l’année 2008 ........................................... 15
Figure 7: Pourcentages de carrés enquêtés par village .................................................................. 19
Figure 8 : Position et dimension des placettes de rendement ......................................................... 21
Figure 9 : proportion ethnique de l’échantillon par village ............................................................ 24
Figure 10: Proportions de personnes actives par village ................................................................ 25
Figure 11 : Proportion de parcelles par village selon le type de champ ......................................... 26
Figure 12: Présentation de l’ensemble des parcelles cultivées dans l’échantillon ......................... 27
Figure 13: Proportion d’utilisation des variétés « locales » dans l’échantillon ............................. 28
Figure 14: Proportion moyenne des différentes variétés par type de champ et par village ........... 29
Figure 15 : longueur des cycles en fonction des dates de semis .................................................... 30
Figure 16 : longueur semis – floraison en fonction des dates de semis ......................................... 31
Figure 17 : longueur floraison – maturité en fonction des dates de semis ..................................... 31
Figure 18 : longueur post floraison en fonction de la longueur préfloraison ................................. 32
Figure 19: Proportion de types de parcelles selon le mode de préparation effectué ...................... 33
Figure 20 : Proportion des systèmes de rotation en fonction des types de champs ....................... 35
Figure 21 : Proportion des cultures associées en champs de case .................................................. 38
Figure 22: Proportion des cultures associées en champs de brousse ............................................. 38
Figure 23 : Résultats généraux des rendements par village ........................................................... 41
Figure 24 : Variabilité inter parcellaire des rendements ................................................................ 41
Figure 25 : Rendements moyens selon la pluviométrie de chaque village .................................... 42
Figure 26 : Rendements moyens selon la variété « locale » utilisée et par village ........................ 43
Figure 27 : Rendements moyens selon le type de travail du sol et par village .............................. 44
Figure 28 : Rendements moyens par village (kg/ha) en fonction de la fumure utilisée ................. 45
Figure 29 : Rendements moyens en fonction du précédent cultural .............................................. 46
Figure 30 : Rendement en fonction de la fumure et du type de champ .......................................... 47
Figure 31 : Rendement en fonction de la fumure et du type de préparation .................................. 47
Figure 32: Rendements en fonction de la fumure et du précédent cultural .................................... 48
Figure 33 : Rendements moyens selon les types de champ et par village...................................... 48
Figure 34 : Rendements moyens selon le nombre de sarclages et par village ............................... 49
iv
ANNEXES
v
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACM : Analyses des Correspondances Multiples
AGPM : Association Générale des Producteurs de mais
AGRHYMET : Centre Régional Agrhymet
AMMA : Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (projet AMMA, EU)
ANCAR : Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural
CADL : Centre d’Appui au Développement Local
CB : Champ de Brousse
CC : Champ de Case
CV : Coefficient de Variation
CERAAS : Centre d’Etude Régional pour l’Amélioration de l’Adaptation à la Sécheresse
CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement
CR : Communauté Rurale
DAPS : Direction de l’Analyse et de la Prévision des Statistiques
DSA : Direction de la Statistique Agricole
FAO: Food and Agriculture Organization
GPS: Global Positioning System
HR: Humidité Relative
IR: Indice de Récolte
ISF: Surface foliaire par unité de Surface du sol
ISFAR : Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale
ISRA: Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
LERG Laboratoire d’Enseignement et de Recherche en Géomantique
NGP: Nombre de Grain par Pied
NP: Nombre de Plants
ONG: Organisation Non Gouvernementale
PLD: Plan Local de Développement Annuaire statistique de la FAO, FAO 2004
PMG: Poids Mille Grains
SODEFITEX : Société de Développement des Fibres Textiles
UP : Unité de Production
vi
INTRODUCTION ET OBJECTIFS
La péjoration des conditions climatiques a plongé le sahel dans une sécheresse persistante depuis
plusieurs années. Le changement radical qui s’est opéré, caractérisé par le passage de certaines
conditions humides des années 50 et 60 à des conditions bien plus sèches dans les décennies 70 à
90 sur toute la région de l’Afrique de l’ouest, représente l’une des tendances pluviométriques les
plus prononcées de la planète au 20ème siècle. A ce phénomène se sont superposées des variations
interannuelles importantes de la pluie au cours des dernières décennies avec pour conséquences
des extrêmes de sécheresse et un impact environnemental et économique dévastateur. Dans ce
contexte, une part importante de la population rurale dépend de l’agriculture pluviale et la chute
brutale des précipitations a eu un effet négatif à la fois sur les populations et sur leurs économies.
D’après les statistiques de la FAO en 2004, au Sénégal, 50 % de la population était rurale selon la
même source, l’agriculture occupe 72 % de la population active qui pratique une agriculture
pluviale dont les productions céréalières sont pour l’essentiel destinées à l’autoconsommation
(alimentation du producteur et de sa famille). Ce type d’agriculture donne une très faible
performance liée à des facteurs non maîtrisables (climat, texture du sol), mais aussi à ceux qui
sont maîtrisables. Ces derniers reposent essentiellement sur des pratiques paysannes non
maîtrisées, donnant ainsi des rendements insuffisants pour couvrir les besoins
d’autoconsommation des producteurs.
Pour faire face à ces variations et changements climatiques, le projet international AMMA
(Analyses Multidisciplinaires de la Mousson Africaine ; financé par la Communauté Européenne)
vise à développer des stratégies d’adaptation compatibles qui peuvent être intégrées dans les
politiques de développement des pays. Dans ce contexte, le projet s’intéresse à l’évolution des
rendements en milieu paysan et à leur cause de variabilité. Ainsi depuis 3 ans le CERAAS
(Centre d’Etude Régional pour l’Amélioration et l’Adaptation à la Sécheresse) réalise dans le
cadre d’AMMA en partenariat avec l’AGRHYMET et le CIRAD des suivis des rendements
paysans dans 3 départements du Sénégal : à Diourbel (en mil), à Kaffrine (en mil) et à
Tambacounda (en maïs).
C’est dans ce cadre, que nous avons réalisé notre étude au cours de l’hivernage 2008 dans la
communauté rurale de Missirah dans la partie sud du département de Tambacounda.
Les objectifs du travail étaient les suivants :
1 caractériser la variabilité des rendements du maïs en milieu paysan au sein de 5 villages et
entre les villages ;
2 caractériser les principaux facteurs pouvant expliquer les valeurs de ces rendements, à
savoir les conditions climatiques et en particulier pluviométriques, les conditions de sol,
les pratiques culturales, les ennemis des cultures et les aléas de toutes sortes.
1
CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1 PRESENTATION DE LA CULTURE
I.1.1 L’origine et la diffusion
Le maïs est la seule plante cultivée d’importance dont l’ancêtre sauvage ne soit pas connu avec
certitude. Cultivé depuis des millénaires en Amérique centrale, il aurait été domestiqué dans la
région centrale du Mexique à partir de téosinte local. La culture du maïs s’est ensuite propagée
sur l’ensemble du continent américain, des Andes au Canada, puis, à partir du XVIème siècle, sur
tous les continents, en zone tropicale comme en zone tempérée. Il serait arrivé en Afrique au
XVIIème siècle.
Le genre Zea renferme des espèces annuelles et pérennes originaires du Mexique et d’Amérique
centrale. Il comprend des formes sauvages, les téosintes, présentes au Mexique et au Guatemala,
et une forme cultivée, le maïs. En effet, on distingue quatre espèces, dont l’une, Zea mays, est
elle-même divisée en quatre sous-espèces. Parmi elles, la sous-espèce annuelle Z. mays subsp.
Parviglumis est considérée comme l’ancêtre le plus probable du maïs, Z. mays subsp. mays.
Le maïs est la céréale dont la zone de culture est la plus vaste. Elle s’étend sur 140 millions
d’hectares de la latitude 40° Sud, en Argentine et en Afrique du Sud, à la latitude 58° Nord, au
Canada. Dans les Andes, elle culmine à 4000 m d’altitude, alors que le maïs pousse au dessous
du niveau de la mer près de la mer Caspienne (Mémento de l’agronome, 2002).
Dans notre continent le maïs est une culture dont son importance augmente en Afrique centrale et
occidentale. Sa plasticité génétique fait de lui la culture la plus répandue dans la région depuis la
zone de forêt humide à la zone de savane soudanienne semi-aride et même jusqu’au sahel.
Le maïs cultivé est une plante complètement domestiquée. Dépendant des soins de l’homme, il ne
pousse pas spontanément et ne peut survivre dans la nature.
I.1.2 Botanique
Le maïs, Z. mays est l’un des grains alimentaires les plus anciens que nous connaissons. Il
appartient à la famille des Poaceae (Graminées), tribu des Maysdeae, et il est la seule espèce
cultivée de ce genre. Les autres espèces du genre Zea appelées communément teosinte, et les
espèces du genre Tripsacum connues en anglais sous le nom de « gama grass » sont les formes
parentales de Z. mays.
Au début les taxonomistes ont considéré les genres Zea et Euchlaena (dont faisait partie le
teosinte) comme deux genres séparés. Aujourd’hui, en raison de leur compatibilité d’hybridation
et d’études cytogénétiques, on admet d’une façon générale qu’ils appartiennent tous deux au
genre Zea.
Z. mays est la seule espèce cultivée de grande importance économique de la Tribu des Maydeae.
Il est connu sous différents noms. Le plus utilisé dans les pays anglophones est « maize »,
excepté aux Etats-Unis et au Canada où il est appelé « corn ». Son nom en espagnol est « maiz »,
2
en français maïs, en portugais « milho ». Il est connu sous le nom de « makka » dans le sous
continent Indien et en milieu Peulh au Sénégal dans la communauté rurale de Missirah. Dans
cette même localité chez les Djakhankés on l’appelle « kaba ».
Voici la classification complète de la sous espèce Z mays subsp. Mays :
Règne : Plantae
Sous -règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Liliopsida
Sous-classe : Commelinidae
Ordre : Cyperales
Famille : Poaceae
Sous-famille : Panicoideae
Tribu : Maysdeae
Genre : Zea
Espèce : Zea mays
Sous espèce : Zea mays subsp ; mays
3
Panicule
Feuille
Epi
Tige
Racine
Figure 1 : Morphologie d’un pied de maïs (source : AGPM d’après Tine, 2006).
4
A l’origine les variétés locales de maïs sont pour la plupart de type corné. En général les grains
de maïs corné sont ronds, durs et lisses.
Les grains dentés sont en général de plus grande dimension et plus plats que les grains cornés. Ils
sont plus profondément insérés sur la rafle, ce qui rend leur égrainage plus difficile que celui des
maïs cornés. Mais les grains dentés sont plus sensibles que les maïs à endosperme dur face aux
moisissures des grains et aux attaques des insectes aussi bien aux champs qu’en cours de
stockage (FAO, 2002).
• Importance
Le maïs est une des cultures à grains les plus anciennes et une des plantes les plus productives. Il
arrive en tête des céréales dans le tableau de la production mondiale (environ 600 millions de
tonnes) et de la productivité, plus de 40 tonnes/ha. Le maïs est originaire du Mexique. Le
rendement du maïs dans les pays tempérés est nettement plus élevé que sous les tropiques (FAO,
2002). Ce phénomène constaté laisse indifférent les pays Africains notamment le Sénégal grâce à
certaines pratiques culturales paysannes inadéquates.
Le maïs est l’une des espèces cultivées les plus productives. Il a été la première céréale dont la
culture a connu d’importantes transformations technologiques comme cela a été mis en évidence
dans l’histoire du maïs hybride aux Etats-Unis et en europe. Le succès de la culture du maïs à
partir d’une technologie basée sur la science a stimulé une révolution agricole dans de
nombreuses parties du monde.
Aujourd’hui le maïs est, par sa production, la première céréale au monde avant le blé et le riz
décortiqué qui occupe la troisième place.
C’est aussi la première céréale par son rendement en grain par hectare. Il a une importance
économique de premier ordre au niveau mondial pour l’alimentation humaine, pour
l’alimentation animale ou comme source d’un grand nombre de produits industriels (FAO,
2002).
Au Sénégal le maïs est la deuxième céréale la plus largement cultivée après le mil, la superficie et
la production totale du maïs se sont accrues 3 à 5 fois au cours des deux dernières décennies. Il
est cultivé dans l’écologie comprise entre 800 et 1500 mm couvrant les régions du centre sud et
d’Est comprenant le Sine Saloum, la partie orientale du Sénégal et la Casamance mais aussi dans
l’écologie irriguée du Nord, le long du fleuve Sénégal dans la région de Saint Louis avec 10% de
la production nationale (Mbow, 2000).
• Evolution
Voici l’évolution de la production du maïs au Sénégal de 1996 à 2006 :
5
Tableau 1: Evolution des superficies, productions et rendement du maïs au Sénégal
Il ressort de l’analyse de ce tableau une production nationale instable compte tenu de l’évolution
des superficies emblavées par hectare.
A Partir de l’année 1998/1999 on a constaté une baisse récurrente de la production du maïs qui
peut être due à un déficit pluviométrique, à la pauvreté des sols mais surtout à un manque de
semences de qualité.
C’est à partir de 2000 avec la nouvelle politique agricole de l’Etat en collaboration avec les
organismes non gouvernementales (ONG) et parapublics tels que l’ANCAR que La culture du
maïs a connu une extension des surfaces emblavées, de la production de même que les
rendements à l’hectare qui sont passés de 1 Tonne en 1996/1998 à 2 Tonnes en 2003/2006. Cela
s’explique par l’appui de l’état en distribuant aux producteurs des semences, intrants, matériels
agricoles pour relancer la filière céréalière au Sénégal.
Il est à noter qu’en 2005, la production nationale de céréale était de 1.084.530 tonnes sur une
superficie totale de 1.082.547 ha, soit un rendement moyen national de 1,002 T. La région de
Tambacounda avec une production de 206.896 T occupe la 3ème place derrière les régions de
Kaolack et de Kolda. Elle garde la même place en maïs avec 87.195 T sur une totale production
nationale de 400.555 T (source : Sénégal, DSA/DAPS/MAH, 2005).
I.1.6 Utilisation
Dans notre continent le maïs est une culture dont son importance augmente en Afrique centrale
et occidentale. Les utilisations variées qu’on peut en faire (aliment, fourrage, utilisation
industrielle et énergétique), surtout la facilité de le transformer en plats de nourriture
traditionnelle et sa plus grande capacité de donner un rendement plus élevé, comparativement aux
autres céréales.
Au Sénégal le maïs a acquis une place de plus en plus importante dans le régime alimentaire des
6
sénégalais pour les menus tels que le couscous de maïs ou riz de maïs. Il est utilisé pour
raccourcir la période de soudure parce qu’il est récolté 3 à 4 semaines avant les autres céréales
tels que le petit mil « sunna » (Mbow, 2000)
Le phénomène d’adaptabilité du maïs montre que dans la localité de Missirah plusieurs variétés
ont vécu le jour. C’est ainsi qu’avec l’appui des services techniques (ANCAR), certaines variétés
ont été instaurées et cultivées par les paysans de la localité.
7
papillons comme l’alucite des céréales et des coléoptères ( Grand Capucin et
charençons). L’infestation commence souvent au champ avant la récolte. En cas
d’infestation grave, 90 % des grains peuvent être détruits au bout de six mois, en
particulier dans le cas de grains farineux.
Les mauvaises herbes
L’effet des mauvaises herbes entraîne des baisses de rendement pouvant atteindre jusqu’à la
moitié de la récolte normale. Il s’explique par des phénomènes de concurrence dans plusieurs
domaines, notamment en lumière, en éléments nutritifs et en eau.
8
(1983) le rendement chez le maïs est le résultat de la multiplication de six composantes de base
qui sont :
1 le nombre de plantes par hectare ;
2 le nombre d’épis par plante ;
3 le nombre de rangs d’ovules par ébauche d’épis ;
4 le nombre d’ovules par rang ;
5 le pourcentage de fécondation ;
6 le poids de 1000 grains.
Pour Fleury (1991), cité par Tine (2006) les composantes se limitent à trois : la première donne la
référence de surface (nombre de pieds au m2 ; NP), la seconde un degré de ramification (nombre
de grains par pied, NGP), la troisième un état de croissance unitaire (poids moyen d’un grain,
PMG).le rendement peut donc s’écrire : RDT=NP*NGP*PMG.
Le rendement final résulte (figure 2) de la multiplication du nombre de grains par le poids moyen
du grain (Mémento, 2002)
Rendement
Nombre de Longueur de
rang chaque rang
9
I.2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.2.1 Localisation géographique
L’étude s’est déroulée au Sud-est du Sénégal, dans la région de Tambacounda communément
appelée Sénégal Oriental et qui lors du dernier découpage administratif a donné naissance à la
nouvelle région de Kédougou. Cette région est située entre 12°20 et 15°10 de Latitude Nord et
11°20 et 14°50 de Longitude Ouest. La zone d’étude se trouve dans la partie Sud du département
de Tambacounda plus précisément dans la communauté rurale de Missirah. Cette localité se situe
dans l’arrondissement du même nom sis dans ce département. Le chef lieu de cette collectivité
locale est à trente huit (38) kilomètres de la ville de Tambacounda sur l’axe Tamba-Kédougou
(Nationale 7).
Elle est limitée :
1 à l’Est par la communauté rurale de Kothiary
2 à l’ouest et au Nord par celle de Nétéboulou ;
3 au sud par celle de Dialacoto
(Source : PLD de la CR de Missirah, 2006)
(Voir carte de la zone d’études en annexe 2)
10
Tableau 2: Evolution de la pluviométrie de l’Arrondissement de Missirah
1998 660,5 44
1999 966 63
2000 448,3 35
2001 513,5 36
2002 666,6 44
2003 1305,1 63
2004 848,1 47
2005 925,8 51
2006 612,5 45
2007 722,4 41
2008 889,8 55
Moyenne 778,05 48
Maxi 1305,1 63
Mini 448,3 35
1200
1000
800
600
400
200
0
98
99
00
01
02
03
04
05
06
07
08
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
Années
11
I.2.3 Caractéristiques climatiques de l’année 2008
Pluviométrie
.La communauté rurale est comprise entre les isohyètes 500 et 900 mm avec une moyenne de 46
jours de pluies pendant ces dix (10) dernières années.
Pendant cette période on a observé des pics de température où les précipitations ont été très fortes
avec des moyennes annuelles qui dépassent parfois les 1000 mm largement au dessus de la
moyenne décennale (778,05 mm). C’est le cas de l’hivernage 2008 dans l’ensemble des postes
suivis ; qui malgré son abondance pluviométrique et sa bonne répartition spatiale, revêt un
caractère particulier sur certains paramètres, facteurs déterminants sur le rendement du maïs. En
effet cette tendance pluviométrique peut cacher une contrainte de durée hivernale. Les
importantes quantités de pluies tombent en général pendant un nombre de jours insuffisant. Ce
qui permet d’enregistrer une évolution anormale des cultures notamment le maïs qui a besoin
d’une alimentation équilibrée aussi bien en eau qu’en lumière selon son stade de développement.
Un pluviomètre a été installé en début de saison des pluies dans chacun des 5 villages où nous
avons réalisé nos suivis. Ainsi les précipitations journalières ont été enregistrées durant toute la
saison pluvieuse dans tous les villages enquêtés. Ces relevés sont complétés par ceux situés dans
des endroits non loin de la communauté rurale de Missirah
Hamdalaye Madina
Postes Météo Tamba Birataba Fougoulou Saroudia Pont Diam
cumuls
2008 (mm) 838,0 1178 1077 1017 811 997,5
Les cumuls annuels enregistrés dans les différents postes montrent une certaine disparité de
niveaux relative à la disposition spatiale des blocs au niveau de la localité. En effet les cumuls
des précipitations évoluent de manière croissante du Nord vers le Sud. Et par conséquent, le
village Bira enregistre le cumul le plus élevé (1178 mm) tandis que celui de Hamdallaye Pont le
plus faible avec 811 mm (figure 4).
12
1400
1200
Hauteurs d'eau (mm)
1000
800
600
400
200
0
ra
m
t
ba
a
u
di
lo
ia
Po
Bi
m
ou
ou
D
Ta
ye
r
ug
Sa
in
éo
la
Fo
ad
da
ét
M
am
M
Postes relevés
Excepté de Bira, on note une baisse du cumul pluviométrique durant la 3ème décade du mois de
juillet dans tous les villages. Les plus forts cumuls décadaires sont enregistrés à Bira et à
Fougoulou avec des valeurs dépassant les 200 mm. Cette situation a entraîné des inondations de
certaines parcelles dans la localité de Bira. La première pluie enregistrée dans le 2ème décade du
mois de mai dans certaines localités n’avait pas marqué le début de l’hivernage. Il a fallu attendre
jusqu’au début du 2ème décade de juin pour voir tomber la première pluie utile. Cette pluie
marque le début de l’hivernage, mais ne donne pas le signal aux paysans pour semer le maïs. Elle
leurs permet de faire les travaux de préparation du sol (labour, grattage, reprise de labour…). Les
premiers semis sont enregistrés à Saroudia à la date du 10 juin 2008. Les villages de Hamdallaye
Pont et de Bira avec des débuts hivernaux timides ont connu des périodes de semis plus longues
(Figure 5).
13
cumul décadaire (mm) cumul décadaire (mm) cumul décadaire (mm)
Pont
Météo
Tamba
M
0
50
100
150
200
250
0
50
100
150
200
250
M
0
50
100
150
200
250
M ai
Fougoulou
ai ai
m
Hamdallaye
m m ai
ai ai -0
-0
3 -0 3
3 ju
ju ju in
in in -0
-0 - 2
2 02
ju ju
il. ju il.
-0
-0 il.
semis
-0 1
semis
1 1 ju
ju
il. ju il.
-0
-0 il. 3
-0
ao 3 3 ao
ût ao ût
-0 ût -0
2 -0 2
Décades
se 2 se
Décades
Décades
pt se pt
.-0 pt .-0
1 .-0 se 1
se 1
pt se pt
.-0 .-0
3 pt
.-0 3
oc 3 oc
t. - oc t.-
récolte
02 t.- 02
récolte
02
Bira
0
50
100
150
200
250
0
50
100
150
200
250
M M
Saroudia
Médina Dian
ai ai ai
m m m
ai ai ai
-0 -0 -0
3 3 3
ju ju ju
i n- i n- i n-
02 02 02
ju ju ju
il. il. il.
semis
-0 -0 -0
1 1 1
semis
semis
ju ju ju
il. il. il.
-0 -0 -0
3 3 3
ao ao ao
ût ût ût
-0 -0 -0
Décades
Décades
se se se
pt pt pt
.-0 .-0 .-0
1 1 se 1
se se
pt pt pt
.-0 .-0 .-0
3 3 3
oc oc oc
t.- t.- t.-
récolte
02 02 02
récolte
récolte
14
Autres paramètres climatiques
Les autres paramètres climatiques (températures, humidités relatives et vitesses maximales des
vents) ont été relevés dans la station météorologique régionale de Tambacounda. Pour les
températures et les humidités relatives on s’est intéressé aux moyennes, aux minima et aux
maxima mensuelles, mais pour la vitesse du vent on s’est limité aux maxima.
La figure ci-dessous nous indique les évolutions moyennes des températures et de l’hygrométrie
et celle des maxima des vents au cours de l’année 2008.
Evolution des paramètres
80
70
60
50
40
30
20
10
0
r
e
r
in
t
il
t
ie
s
ie
ai
ille
oû
br
vr
ar
Ju
M
nv
vr
m
A
Ju
A
M
Fé
Ja
te
ep
S
Mois
15
1 les sols argileux (« Ndata» ou «Fatacoulo ») qui sont propices à la culture du maïs, des
autres céréales et du coton ;
2 les sols sablonneux (« leïdi diaarindi » ou «Kénio») qui sont souvent utilisés pour la
culture de l’arachide
3 les sols blancs (« ndiaréli ») très lessivés et qui donnent souvent des rendements faibles
pour la production des céréales (maïs).
Les villages de Saroudia, Médina Dian et Hamdallaye Pont se localisent dans les zones
caractérisées par deux types de sols : Dior (70 %) et Deck (30 %). Sur la partie centrale de la
communauté rurale, on note la présence d’une forte dépression qui se transforme dans certains
endroits notamment à hauteur de Saroudia en ravin, entraînant ainsi des érosions hydriques
pendant la période des cultures.
I.2.5 Végétation
La végétation est de type « savane boisée ». Le couvert végétal est abondant et varié compte tenu
des conditions écologiques favorables à son développement et de la diversité des écosystèmes.
Des arbres forment une forêt sèche qui surplombe un tapis herbacé de graminées vivaces
dominée par les grandes andropogonnées (Andropogon pseudapicus). Ces herbacées,
généralement annuelles, s’adaptent aux conditions mésologiques sans cesse changeantes (Tine,
2006).
La strate arborée est dominée par le Terminalia macrophylla, le Combretum glutinosum (« rat »)
mais aussi il existe quelques pieds de Cordyla pinnata (« dimb »).
16
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1 PRESENTATION GENERALE
Comme indiqué dans l’introduction, les objectifs du travail étaient les suivants :
1 caractériser la variabilité des rendements en maïs paysans au sein de 5 villages et entre les
villages ;
2 caractériser les principaux facteurs pouvant expliquer les valeurs de ces rendements, à
savoir les conditions climatiques et en particulier pluviométriques, les conditions de sol,
les pratiques culturales, les ennemis des cultures et les aléas de toutes sortes.
Pour cela le travail a donc consisté à recueillir d’une part un grand nombre d’informations sur les
parcelles et sur les cultures au cours de leur cycle, et d’autre part à mesurer les rendements des
parcelles suivies. En parallèle la pluviométrie a été suivie et enregistrée dans chaque village
durant la campagne par un pluviomètre.
En plus de cela, nous avons recueilli des informations sur les caractéristiques des exploitations
agricoles (qui sont les « carrés familiaux »), pour mieux comprendre le milieu agricole, et nous
avons également effectué des relevés des parcelles au GPS pour pouvoir les positionner sur des
cartes et également déterminer leur superficie.
Il faut noter qu’aucune recommandation n’est faite à l’endroit des paysans ciblés pour la
conduite de leurs parcelles de culture.
Les aspects économiques (revenu des chefs d’exploitation) n’ont pas été pris en compte.
Les suivis se sont déroulés durant la campagne agricole 2008. En pratique les suivis des parcelles
ont été confiés à des observateurs locaux sous la supervision de l’étudiant stagiaire.
17
Tableau 4: Coordonnées géographiques des différents villages
V il la g e L a t it u d e L o n g it u d e A lt it u d e (m )
18
Tableau 5: Représentativité de l’échantillon par village
Hamdallaye Pont 58 22 36
38%
Médina Dian 50 23 35
46%
Saroudia 16 13 81% 35
Fougoulou 46 22 48% 35
Bira 70 26 37% 36
Total 240 106 177
Dans la figure ci dessous le village de Saroudia détient le taux d’échantillonnage le plus élevé (81
%), suivi de Fougoulou (48 %), Médina Dian (46%), Hamdallaye Pont (38 %) et enfin Bira (37
%). Ce qui montre souvent que les villages ayant un taux plus élevé se retrouvent avec des
agriculteurs qui font beaucoup de parcelles de mais
90% 81%
80%
Taux d'échantillonnage
70%
60%
46% 48%
50%
38% 37%
40%
30%
20%
10%
0%
Hamdallaye Médina Dian Saroudia Fougoulou Bira
Pont
Villages enquetés
19
3. sur leur degré d’équipement et leurs animaux
20
Après semis on détermine aussi le nombre de pieds présents sur 5 mètres de lignes : on fait 5
répétitions (on mesure sur 5 endroits). Cela permet de déterminer l’écart moyen entre 2 pieds :
valeur B.
La densité à l’hectare après semis est alors donnée par la formule suivante : d = 10 000 (A x B).
On refait la mesure B après démariage.
A la récolte nous comptons le nombre de pieds présents sur chaque placette.
5m
1ère
Placette ligne
de maïs
2è
Placette
3è
Placette
II.7.2 Récoltes
Sur chaque placette je détermine :
- le nombre de pieds présents ;
- le nombre d’épis présents ;
- le nombre de petits épis avortés et sans grains : épis stériles ;
21
- le nombre d’épis malades, pourris, etc ;
- nous estimons le degré d’attaques et de perte de grains par les oiseaux, insectes, rats
- le poids des épis (on écarte les épis stériles et les épis malades, pourris) ;
- nous estimons aussi le poids de la biomasse (tiges+feuilles) présente en pesant un échantillon
d’un certain nombre de pieds (>10) : nous peuvons alors déterminer le poids « frais » de
l’ensemble des pieds présents à récolte.
Je recueille aussi au sein de la parcelle 6 très beaux épis (grands, très bien remplis, non abîmés)
de façon à avoir une référence de ce que peut produire au mieux la variété dans les conditions de
sol et climat de la parcelle.
Nous mettons les épis (sauf stériles et malades, pourris) dans un sac : cela donne 3 sacs d’épis (A,
B, C).
Nous pesons aussi un échantillon de biomasse et nous le mettons dans un quatrième sac (sac D) :
cet échantillon, dont nous connaissons donc le poids « frais », sera séché et son poids sec
permettra de déterminer son pourcentage d’humidité et le poids sec de la biomasse de tous les
pieds.
Les 6 beaux épis sont mis aussi dans le sac D.
Les 4 sacs sont stockés chez le paysan ou par l’observateur pour être séchés.
22
d’humidité.
Les rendements ont d’abord été déterminés en humide puis en sec.
Pour les rendements en humide il s’agit d’extrapoler les productions des trois placettes en
hectare. Des échantillons de 300 à 500 grammes sont ensuite prélevés dans la placette B et dans
le sac D contenant les six beaux épis choisis dans la parcelle ; afin de déterminer leur humidité
au niveau du laboratoire du Ceraas à Bambey.
Pour les rendements à sec, il s’agit de déterminer l’humidité des 100 grains afin de connaître leur
poids sec. La différence de poids humide et de poids sec de l’échantillon représente son humidité.
Elle est alors appliquée sur le rendement en humide pour obtenir le rendement à sec (rendement
en matière sèche).
En se basant aux expériences de ces deux dernières années, montrant que le taux d’humidité
permettant de passer de l’état humide à l’état sec des grains est compris entre 5 % et 15 %. Le
calcul direct est alors fait en prenant un taux d’humidité de 10 %, c'est-à-dire en multipliant le
poids humide de chaque rendement à une constante de 0,9.
(Rendement sec = Rendement humide x 0,9). Ce qui nous permet d’obtenir à chaque fois des
rendements secs.
Alors,
Rendement Humide = (Rendement moyen placette x 10000)/ Surface moyenne Placette
Surface Moyenne Placette (SMP)
SMP (m2) = Interligne moyenne x nombre d’interlignes x longueur placette
23
CHAPITRE III : RESULTATS
III.1 CARACTERISTIQUES DES EXPLOITATIONS
III.1.1 Aspects humains
Caractéristiques ethniques
Nous constate dans notre échantillon que toutes les ethnies recensées sont présentes à Bira avec
une majorité de Djakhanké (77 %) ; alors que Médina Dian est uniquement constitué de Peulhs
(100 %). L’ethnie Peulh est la plus représentative dans notre échantillon avec 64 % suivie des
Djakhankés 26 % (dominants à Bira), ensuite viennent les Mandingues avec 9 % (forte présence
à Hamdallaye Pont). Le 1 % restant est constitué par des étrangers venant à la recherche du
travail et qui finalement possèdent des terres et mènent des activités agricoles (tableau 6,
annexe 3).
Proportion ethnique
100%
100% 91%
77%
80% 64% 64%
54%
60% 46%
40% 26%
15%
20% 0%
9% 0%
0%
u
ia
n
nt
ra
us
lo
ia
ud
Bi
Po
To
ou
ro
a
ug
ye
Sa
in
lla
Fo
éd
da
M
m
Ha
Villages enquetés
Peulh Djakhanké Mandingue Autres
24
approximation statistique.
70%
60% 57%
Pourcentage d'actifs
48%
50% 44%
40%
40% 35%
30%
20%
10%
0%
u
ia
n
nt
ra
lo
ia
ud
Bi
Po
ou
ro
a
ug
ye
Sa
in
lla
Fo
éd
da
M
m
Ha
Villages enquetés
Hamdallaye
Bira Fougoulou Pont Médina Dian Saroudia
Effectif 26 21 21 23 13 104
Masculin % dans village 100 95,5 95,5 100 100 98,1
% du total 24,5 19,8 19,8 21,7 12,3 98,1
Genre
Effectif 0 1 1 0 0 2
Féminin % dans village 0 4,5 4,5 0 0 1,9
% du total 0 0,9 0,9 0 0 1,9
Effectif 26 22 22 23 13 106
% dans village 100 100 100 100 100 100
% du total 24,5 20,8 20,8 21,7 12,3 100
25
III.1.2 Types et nombres de champs
- On note une certaine particularité dans le village de Birataba car il a peu de champs de case : de
fait, ce village se situe dans un relief très accidenté, entouré de roches et de pierres, limitant ainsi
la disponibilité des parcelles de case. A quelques exceptions prés, la quasi-totalité des parcelles se
situe en dehors de la première auréole villageoise (150 mètres). Ce qui place le village dans un
contexte un peu particulier (8% de champs de case contre 92 % de champs de brousse). Dans les
autres villages les proportions obtenues sont plus ou moins équilibrées.
100% 92%
Proportion de types de champ
80%
64% 66%
58%
60% 54% 54%
46% 46%
42%
36% 34%
40%
20%
8%
0%
Bira Fougoulou H. Pont Médina Saroudia Tous
Dian
Villages enquetés
- En regardant la figure 12, nous pouvons constater qu’il y a d’autres spéculations en plus du
maïs. Il s’agit du coton, du niébé, du mil « sanio », du sorgho, et de l’arachide. Cette
diversification de culture est plus accentuée à Bira et à Fougoulou. Ce qui va enrichir le système
de rotation culturale pour les paysans qui le pratiquent. En revanche elle va aussi augmenter le
temps de gestion des cultures grâce à un calendrier cultural chargé car le niveau d’équipement et
la main d’œuvre sont très faibles dans certaines unités de production.
26
100%
90%
Proportion de parcelles
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Bira Fougoulou H Pont Médina Saroudia Tous
Dian
Villages enquetés
Champs de case mais Champs de brousse mais
Autres champs de case Autres champs de brousse
27
de 100 jours.
Tableau 7: Caractéristiques des différentes variétés :
40%
Proportion d'utilisation
35%
30%
des variétés
25%
20%
15%
10%
5%
0%
B lanc Jaune c ourt Jaune long
V a rié té s ("loca le s")
28
La figure ci-dessous nous montre que la variété « locale » blanche est plus fréquente en champs
de case à Hamdallaye Pont et à Saroudia avec des proportions respectives de 69 % et de 58 %.
Elle est aussi plus utilisée dans les champs de case que dans les champs de brousse ; 58 % contre
42 %.
Pour la variété « jaune court » elle est plus utilisée à Médina Dian et à Bira avec des proportions
respectives de 32 % et de 26 %. Elle est plus fréquente dans les champs de brousse (60 %) que
dans celles de case (40 %)
Quant à la variété dite jaune long, elle est plus fréquente à Fougoulou (43 %) et à Bira (27 %).
Elle est représentée à 68 % en champs de brousse contre 32 % en case.
Proportion d'utilisation des
100%
90%
80%
70%
variétés
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB
B ira F o u g o u lo u H .P ont M é d in a S a ro u d ia
D ia n
V illa g e s
B la n c J a u n e c o u rt J a u n e lo n g
Figure 14: Proportion moyenne des différentes variétés par type de champ et par village
29
paysans comme intermédiaire.
D’après nos observations les longueurs des cycles varient entre 60 et 110 jours. Pour les 3
variétés les semis précoces ont des cycles plus longs que les semis tardifs. Les parcelles semées à
partir de la deuxième quinzaine du mois de juillet ne concernent que les jaunes courts et leurs
cycles sont inférieurs à 90 jours. Les cycles du jaune long sont les plus variables.
Pour être plus précis on va s’intéresser surtout à la longueur levée - floraison mâle car
l’observation de la maturité est souvent imprécise. De plus c’est la durée levée floraison qui peut
varier en fonction du caractère photopériodique de la variété. Rappelons que le maïs est classé
comme une plante de jours courts. Après une période insensible au photopériodisme, la floraison
est retardée par des photopériodes supérieures à 12,5 heures (H.R.Lafitte, 2002). La période des
floraisons se situe entre le 40ème et le 70ème jour des cycles. On note que le nombre de jours entre
les semis et le début de la floraison mâle est plus petit en ce qui concerne les semis tardifs. Toutes
les trois variétés « locales » observées ont presque la même tendance mais on remarque que le
jaune long semble le plus sensible à la photopériode (voir figure 15, 16, 17 et 18 ci-dessous).
110 Blanc
Jaune court
105 Jaune long
reg.blanc
100 reg.jcourt
Longueur de cycles (jours)
reg.jlong
95
90
85
80
75
70
65
60
1/6 11/6 21/6 1/7 11/7 21/7 31/7 10/8
Dates de sem is
y = -0,6511x + 25881 y = -0,2824x + 11271 y = -0,1804x + 7234,8
R2 = 0,3594 R2 = 0,1649 R2 = 0,0416
30
70 Blanc
Jaune court
65 Jaune long
Longueur semis-floraison (jours) reg.blanc
reg.jcourt
60 reg.jlong
55
50
45
40
35
30
1/6 11/6 21/6 1/7 11/7 21/7 31/7 10/8
Dates de sem is
y = -0,1575x + 6293,8 y = -0,2284x + 9103,6 y = -0,4468x + 17757
R2 = 0,1151 R2 = 0,225 R2 = 0,2943
La période post floraison (entre floraison et maturité) dure de 15 à 45 jours sur nos parcelles.
Mais comme on l’a dit il est difficile de savoir si la maturité a été bien observée.
On remarque en principe que la durée floraison – maturité varie assez peu pour une même
variété, quelque soit la date de semis et la période de la maturité (seule la température affecte
réellement cette phase) ; par ailleurs elle varie un peu entre variétés mais cependant les variétés à
cycle plus long ont en principe une durée floraison – maturité un peu plus longue que celle à
cycle court
45 Blanc
Longueur fin floraison - maturité (jours)
Jaune court
Jaune long
40 reg.blanc
reg.jcourt
35 reg.jlong
30
25
20
15
10
1/6 11/6 21/6 1/7 11/7 21/7 31/7 10/8
Dates de sem is
y = 0,0384x - 1497,5
y = -0,0149x + 614,03 y = -0,1774x + 7052,2
R2 = 0,0026
R2 = 0,0008 R2 = 0,0457
31
45 Blanc
Jaune court
Jaune long
40
Longueur post floraison (jours)
reg.blanc
reg.jcourt
35 reg.jlong
30
25
20
15
10
30 40 50 60 70
Longueur préfloraison (jours)
y = -0,3683x + 44,387 y = -0,0606x + 27,24 y = -0,1633x + 32,096
R2 = 0,0479 R2 = 0,0033 R2 = 0,0256
32
Proportion de parcelles 120%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB
Les modalités de traction de semis occupent 62 % asine, 32 % équine, 2 % bovine pour 136
parcelles renseignées sur une taille d’un échantillon de 177 parcelles.
33
III.5 GESTION DE LA FERTILITE
III.5.1 Précédents culturaux et rotation
Précédents culturaux directs
Les proportions trouvées au niveau du tableau N° 9 ci-dessous montrent que le maïs avec 65 %
arrive en tête suivi du coton (14 %) ensuite vient en troisième position le mil (« sanio ») avec 7 %
des parcelles. Le précédent maïs est plus représenté dans les champs de case avec 92 % dans cette
catégorie mais aussi pour l’ensemble des villages
En champ de brousse le maïs est souvent aussi le principal précédent : entre 21% et 79% des cas
selon le village. Le second précédent le plus représenté est le coton (21% des cas), ensuite vient
l’arachide (10% des cas) et en troisième position la jachère.
Tableau 9: Proportion des précédents culturaux directs par village et par types de champ
Dans notre échantillon plusieurs types de rotations ont été notés. La monoculture concernant la
spéculation maïs c'est-à-dire la succession culturale maïs sur maïs est la plus fréquente, et elle est
largement dominante en champs de case avec 92 %. Il existe d’autres rotations diverses et variées
selon le type de champs. Les habitudes alimentaires font que la pratique de la culture de
l’arachide est assez fréquente dans certains villages. La culture du coton est aussi une pratique
fréquente, du fait que la zone est cotonnière. Ces rotations sont définies selon la présence ou non
de ces deux spéculations (coton et/ou arachide). Le système de rotation où il n’y a ni arachide ni
coton est constitué par la présence souvent de jachère ou de mil (sorgho ou « sanio »).
Les rotations avec coton et arachide et celle avec arachide sans coton sont absentes dans les
parcelles de case pour tous les villages (figure 20 a).
34
Ni arachide
Ni arachide ni coton
avec coton ni coton avec 16%
sans 5% arachide Monoculture
arachide
sans coton 36%
3%
6%
avec coton
sans
arachide
23% avec coton
Monocultur
et arachide
e
19%
92%
Tableau 10 : Proportion des types d’apport par village selon le type de champ
L’utilisation de l’engrais minéral varie en fonction des villages et des types de champ. Il n’y en a
globalement que sur 25% des parcelles, mais ce chiffre cache une forte disparité : en effet à Bira
il y en a sur 76% des champs de brousse et 33% des champs de case, alors qu’ailleurs les
pourcentages ne dépassent pas 20% en CC et 30% en CB. L’engrais est rarement associé à la
matière organique : uniquement dans 5% des parcelles. Conditionné dans des sacs de 50 kg les
doses fréquemment utilisées par les paysans se fixent au maximum à 2 sacs. Il est souvent
apporté après le 1er sarclage ou démariage. L’usage d’engrais sur maïs est plus important quand le
précédent est du mil.
Dans notre échantillon 27% des parcelles enquêtées ont le parcage avant le début de la campagne.
A l’exception des champs de case de Bira qui représente une proportion très faible dans notre
échantillon, cette pratique existe presque dans tous les types de champ et dans tous les villages ;
35
mais à des proportions variées. Il est plus pratiqué à Fougoulou et à Saroudia. Mais il est aussi
plus fréquent dans les champs de case que dans les champs de brousse. Les bovins sont à 99 %
utilisés et leur durée de séjour dans la parcelle varie entre 1 à 4 mois. Le système d’élevage
pratiqué par les paysans pour faire ce travail est semi intensif. Ce qui permet aux animaux de
séjourner pendant toute la nuit dans la parcelle et quitter le lendemain pour la recherche de
nourriture.
Il faut noter que 8,5 % des parcelles ont reçu du fumier avant le démarrage de la campagne. Dans
70 % des parcelles enquêtées, les animaux producteurs de ce fumier sont les petits ruminants
(ovins et caprins), mais les chevaux et les ânes occupent aussi une place importante dans ce type
de production.
Les apports fertilisants effectués en fonction des précédents culturaux sont détaillés au niveau de
l’annexe 5 (tableaux N° 12, 13 et 14).
Parmi les115 parcelles de précédent direct maïs, 36 % n’ont pas d’apport, 36 % ont du parcage,
12 % du fumier,10 % de l’engrais NPK seul et 6 % de la matière organique plus de l’engrais au
cours de la campagne (Tableau 11, annexe 5).
Et parmi les 24 parcelles enquêtées de précédents coton, 63 % n’ont rien reçu comme
fertilisation, 33 % ont de l’engrais seul (NPK) et 4 % du parcage. On constate également que le
fumier n’est utilisé pour les parcelles ayant comme précédents culturaux le coton (tableau 12,
annexe 5).
L’engrais minéral NPK est le plus fréquemment utilisé dans les parcelles à précédent cultural
direct mil (51%). On constate que dans cette proportion les champs de brousse sont les seuls à
recevoir de cet engrais dans les villages. Dans ce même précédent la proportion des parcelles
parquées, celle des parcelles amendées en fumier et des parcelles ayant reçu de l’engrais plus
matière organique représente chacune 8 %. Par contre, celle des parcelles n’ayant rien reçu
comme apport est de 25 % (Tableau 13, annexe 5).
36
Tableau 11: proportion d’utilisation d’herbicide par types de champ et par village
Médina
Bira Fougoulou H.Pont Dian Saroudia
37
Néant
30%
m anioc
1% Courge
66%
Gom bo
3%
En champs de brousse
Au niveau des champs de brousse, la courge est aussi plus présente dans les associations
culturales avec 28 %. Elle est suivie par le niébé (26 %) occupant ainsi la quasi-totalité des
associations dans le village de Bira avec 24 parcelles. En dehors du mil « sanio », du gombo et du
sorgho à des proportions très faibles, il existe des parcelles sans association représentant ainsi
41% (Voir figure ci- dessous).
Sorgho
Sanio 1%
3%
Courge
Niébé 28%
26%
Gombo
1%
Néant
41%
38
III.8 DESTINATION DES RECOLTES
D’après l’enquête menée auprès des paysans, chefs de carré, l’objectif premier visé pour la
culture de cette céréale est l’autoconsommation. Certains paysans après avoir satisfait les besoins
céréaliers pour nourrir leur famille, peuvent prétendre à d’autres fins (revenus monétaires). Pour
les parcelles dites jardins, elles sont souvent utilisées en grande partie pour accompagner la
période de soudure (fin septembre début octobre).
Les circonstances des abandons de certaines parcelles sont en fait liées à une mauvaise gestion de
l’enherbement mais aussi à des destructions de parcelles suite à la divagation des animaux
domestiques. Elle peut être explicite suivant certains facteurs de variabilité de rendement (mal
formation des épis suite à une mauvaise croissance de la plante).
Au moment de la récolte, seules 172 parcelles ont été comptabilisées avec des rendements non
nuls (parcelles non abandonnées et récoltées) divers et variés.
Il y a une variabilité très importante des rendements au sein de chaque village (variabilité intra-
villageoise) et entre les villages (inter-villageoise) : les rendements vont de moins de 200 Kg à
plus de 3600 Kg.
39
Tableau 13 : Variabilités des rendements en grains
40
4000 3566 3646
3500 3241 3223
Rendements (kg/ha)
2878
3000
2500
2000
1408 1380
1500 1256 1312
893
1000
426 320
500 226 262 160
0
Bira Fougoulou Hamdallaye.P Médina dian Saroudia
Villages enquetés
La figure ci-dessous montre une variabilité très importante des rendements inter parcellaires.
Cette variation est observée dans presque dans tous les villages, mais à des degrés différents. Elle
peut être très forte, car se situant dès fois entre zéro (rendement nul) concernant les parcelles
abandonnées à plus de 3.500 kg. Le maximum des rendements se situe dans le village de
Fougoulou avec une valeur de 3.646 kg
4000
Niveau de rendement (kg/ha)
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35
41
III.10.1 Relation avec la pluviométrie
Le tableau 14 suivant présente les rendements moyens dans les différents villages, ainsi que les
cumuls d’eau enregistrés au cours de la campagne.
Le plus grand rendement moyen est noté à Médina Dian (1408 kg/ha) ; tandis que le plus faible
se trouve à Hamdallaye Pont (893 kg/ha). Les plus grands cumuls ont tendance à avoir les
rendements élevés alors que les petits ont les plus petits rendements. Ce qui est intéressant dans
cette figure est que la corrélation entre le cumul d’eau tombé et le rendement moyen villageois
est faible (0,44). On voit que le village de Hamdallaye Pont avec un cumul de 811 mm se détache
du lot en enregistrant le plus faible rendement moyen (893 kg/ha).
1500
Rendements moyens (kg/ha)
1400
1300
1200
1100
y = 1,0386x + 194,34
1000
R2 = 0,4499
900
800
700
600
800 850 900 950 1000 1050 1100 1150 1200
Hauteurs d'eau (mm)
La pluviométrie de Bira connaît une certaine perturbation, car ce site détient le plus grand cumul,
mais sur le plan rendement il occupe la quatrième place. Mais en fait on peut penser qu’il y a eu
trop d’eau à Bira, et par ailleurs il faut signaler que plusieurs parcelles ont été inondées dans ce
village.
A Bira le rendement moyen des parcelles récoltées est de 1256 kg / ha (Tableau N° 15 B, annexe
6), alors que celle des parcelles inondées est de 623,93 kg /ha. Ce qui montre que l’excès d’eau a
effectivement hypothéqué les rendements dans la zone.
42
Tableau 15 : Rendements des parcelles inondées de Bira
N° de Rendements
parcelle Obtenus
5 283,64
6 315,15
9 784,05
10 619,63
11 673,27
15 553,74
18 706,02
24 1456,91
25 620,54
31 226,31
Moyenne 623,926
Max 1456,91
Mini 226,31
2500
2000
1500
1000
500
0
B ira Fougoulou Ham dallay e M édina Dian S aroudia
.P
Blocs villa ge s
43
III.10.3 Relation avec la préparation du sol
Dans les villages de Fougoulou, Médina Dian et Saroudia les parcelles labourées ont les meilleurs
rendements, suivies de celles grattées. Dans tous les blocs, les parcelles qui n’ont pas été
préparées ont les plus faibles rendements
Rendements moyens (kg/ha)
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Bira Fougoulou Hamdallaye Médina Dian Saroudia
.P
Blocs villages
44
1609
1372
1438 1321 1465
1031 1278
846 1091
r s
e ai ..
r
ie l...
e
ag l.
ie
gr
ag
..
. ..
.. .
m rti
e.
u rc n eu
rc
Fu
s
F Pa fe
ne
e s
ai
Pa
+ s
cu
i
gr
O
O ra ne
En
M
Au
M g cu
Bira En Au
Fougoulou
u.
s
..
s
e
...
e
ie
ie
ai
...
ai
rt.
ag
se
ag
ul
m
m
gr
rti
gr
fe
rc
se
Fu
rc
Fu
en
fe
en
ai
Pa
Pa
ne
s
gr
+
ne
+
ai
cu
En
gr
O
cu
Au
En
M
Au
Hamdallaye Pont Médina Dian
1636
1135 1082
681
r
s
e
ie
...
ai
ag
.
l..
m
gr
ul
rti
rc
Fu
en
se
fe
Pa
ne
ai
O
gr
cu
M
En
Au
Saroudia
45
Rendement en relation avec le précédent cultural
1600 1402
1329 1314
1400 1204
1135
1200
1000
760
800 606 620
600
400
200
0
re
bé
o
e
s
n
c
il
gh
id
io
aï
M
to
ié
ch
an
ch
M
co
or
N
ra
Ja
M
S
A
P ré cé de nts cultura ux
46
2000
Rendement moyen (kg/ha)
1500
1000
500
0
champ de case champde brousse
Types de champ
fumier M O + Eng engrais seul parcage rien
2000
1500
1000
500
0
aucun grattage labour
Préparations du sol
47
Effet cumulé fumure x précédent cultural
La forte variabilité de rendement moyen est constatée entre les précédents culturaux selon les
types de fumure appliqués. Le meilleur rendement moyen est obtenu avec l’association arachide-
parcage
Rendements moyens (kg/ha)
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
bé
ho
e
de
il
n
c
èr
M
aï
io
to
rg
hi
an
M
ch
co
Ni
ac
So
Ja
M
Ar
Précédents culturaux
fumier M O + Eng engrais seul parcage rien
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Bira Fougoulou Hamdallaye Médina Dian Saroudia
.P
Blocs villages
48
III.10.6 Relation avec la gestion de l’enherbement
Le nombre de parcelles ayant reçu le traitement herbicide est de 19. Il n’est pas alors
représentatif. L’étude menée pour la gestion de l’enherbement permet de mettre en évidence
l’effet du sarclage sur les rendements moyens des parcelles dans les différents blocs.
A quelques exceptions prés (le nombre de 3 sarclages de Fougoulou et de Hamdallaye Pont) on a
constaté que le rendement augmente en fonction du nombre de sarclages.
Rendements moyens
2500
2000
(kg/ha)
1500
1000
500
0
ra
n
.P
u
ia
a
lo
Bi
ud
Di
ye
u
ro
go
a
lla
Sa
in
u
da
Fo
éd
am
M
H
Blocs villages
1 sarclage 2 sarclages
3 sarclages 4 sarclages
49
CHAPITRE IV : DISCUSSION
L’utilisation du maïs à l’autoconsommation constitue l’objectif principal pour les agriculteurs
consommateurs à cultiver le maïs dans la localité de Missirah. Il constitue la culture qui répond
mieux aux habitudes alimentaires des populations. Sa culture et son utilisation ne sont pas
tributaires de l’ethnie. Mais son degré de culture ou d’utilisation varie d’un village à un autre
avec l’adoption ou non de certaines pratiques culturales.
Un certain nombre de facteurs limitent la production : la conjonction de contraintes majeures
d’ordre climatique (sécheresse) et édaphique (faible niveau de fertilité des sols), les problèmes de
disponibilité de variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques, de protection phytosanitaire et
de maîtrise des techniques culturales appropriées et compatibles avec les moyens des paysans (le
niveau et la qualité des équipements).
L’intégration des composantes technologiques dans un système de production permet d’assurer
une production végétale durable. Ces composantes si elles sont bien appliquées sont capables
d’assurer des augmentations de rendement perceptibles et immédiates. Toutefois, ces
composantes peuvent être souvent spécifiques à un lieu donné (tel que le niveau d’éléments
nutritifs) ou à un groupe d’agriculteurs donné (recommandation de composantes techniques
pouvant concerner les variétés, le type de travail du sol, les dates de semis…). La plupart des
agriculteurs, en particulier ceux au niveau de subsistance, n’adoptent pas souvent l’ensemble des
techniques proposées surtout pour une culture comme le maïs dans la région sud est du pays.
Dans notre étude certaines composantes sont analysées dont leurs impacts méritent une
discussion pour situer leurs effets significatifs sur les variabilités de rendement du maïs.
Les composantes non maîtrisables :
- Les 5 villages se situent dans des zones caractérisées par des types de sol différents. Les
villages situés au Nord (Hamdallaye Pont et Médina Dian) détiennent en grande partie des
sols sablo argileux ; contrairement à Bira qui possède des sols argileux et parfois hydro
morphes.
- Les cumuls d’eau enregistrés cette saison sont fonctions croissantes de la disposition spatiale
Sud Nord des villages. L’un des facteurs limitants de la production du maïs est l’eau. Hormis
Bira qui a connu des inondations relevant de la bonne pluviométrie de cette année et de la
caractéristique de ses sols, tous les autres villages ont vu leur rendement tributaire de leur
pluviométrie. Ces parcelles inondées ont donné des rendements très faibles pouvant aller
jusqu’à moins de 300 kg.
Il est à noter que cette année le facteur eau n’est pas un élément quantitatif limitant pour la
production du maïs. Il a largement répondu aux attentes des agriculteurs. Mais les records de
précipitations enregistrées ont créé des perturbations sur le fonctionnement normal des cultures.
Les paysans sont en fait sous armés pour équilibrer les besoins en eau des plantes. En effet
l’excès d’eau noté dans certaines parcelles pendant les phases critiques du maïs a entraîné des
chutes importantes de rendement notamment à Bira. Dans les sols hydro morphes, ce phénomène
a créé des asphyxies ou même des pourritures des racines des plantes.
A la veille des récoltes, les vents forts enregistrés en fin de cycle ont provoqué de nombreuses
verses occasionnant ainsi des dégâts énormes (pourriture et pertes d’épis). Ce phénomène était
50
plus fréquent dans les parcelles non buttées.
Les pluies diurnes importantes enregistrées durant le cycle ont entraîné un disfonctionnement
photosynthétique des plantes. Le jaunissement des feuilles, a réduit considérablement l’action
photosynthétique des plantes.
Les composantes maîtrisables sont diverses :
- L’assolement appliqué dans le capital foncier de l’agriculteur relève d’une réflexion mûrie
avant le début de chaque campagne agricole. La position des parcelles par rapport aux
habitations influence considérablement les pratiques paysannes (gestion de la fertilité et de
l’enherbement). En effet les parcelles situées dans la première auréole villageoise dites
champs de case, sont très bien fertilisées par les déchets venant directement des concessions.
Ces champs sont souvent aussi utilisés pour faire le parcage afin de mieux assurer la sécurité
des animaux. Ils sont aussi plus accessibles pour recevoir du fumier venant des enclos. Ils
sont également plus fréquentés par l’agriculteur afin de pouvoir veiller à leurs entretiens
réguliers pour une bonne gestion de l’enherbement. Ils bénéficient aussi des premiers semis
grâce à leur proximité. C’est ce qui fait que (d’après les tableaux N°28 et N°31) les
rendements enregistrés à partir des champs de case sont nettement supérieurs à ceux
enregistrés dans les champs de brousse. La particularité que présente le village de Bira est que
la catégorie champs de case n’est pas représentative dans notre échantillon (3 parcelles
seulement). Il est alors difficile de mesurer l’influence de ce facteur sur le rendement dans ce
milieu.
- L’utilisation répétée des variétés « locales » par les paysans va finir par donner des
performances inattendues. Sur la quasi-totalité des parcelles enquêtées, les types de semences
utilisés proviennent de la culture précédente des paysans. Parmi les hypothèses avancées par
ces derniers au début des enquêtes, certaines sont confirmées par les résultats ; d’autres ne le
sont pas. En regardant la figure N°13 la variété locale dite blanche semble avoir un cycle plus
long que les variétés « locales » jaunes. Il n’y a pas de différences absolues entre les deux
jaunes (jaune court et jaune long). Cette confusion notée dans les variétés est due à l’absence
de semences sélectionnées qui pousse les producteurs de maïs à constituer leur propre
semence à partir de leurs cultures précédentes. Cette dernière une fois constituée représente
un « tout venant » qui sera indemne de ses qualités et de ses potentialités génétiques. Elles
finissent par perdre leurs caractères phénologiques et leurs potentialités de production. C’est
pourquoi à la récolte les résultats obtenus ne nous permettent pas de faire une nette distinction
entre le jaune court et le jaune long. Mais entre le blanc et les jaune il existe une différence de
cycle (cycle plus long pour le blanc).
- La gestion de la fertilité dépend à la fois des rotations (monoculture ou rotations simples ou
complexes) et des amendements organiques (fumier, parcage, etc.) et minéraux (engrais type
urée, NPK, etc.). L’objectif du paysan est de maintenir ou augmenter la fertilité de sa parcelle
afin d’augmenter sa productivité potentielle (si il n’y a pas d’autres facteurs limitant).
La monoculture est le système dominant dans les champs de case. Cette catégorie de parcelles qui
reçoit chaque année du maïs, donne des rendements pourtant satisfaisants grâce à l’apport annuel
effectué en éléments nutritifs sur la majorité des parcelles. Cette gestion de la fertilité influence
considérablement le type de rotation pratiqué. Grâce à cet apport, les paysans considèrent ces
champs très fertiles et ils n’ont aucun doute sur la pratique de la monoculture.
L’humus obtenu peut être considéré comme l’élément fondamental de la fertilité d’un sol grâce à
51
son influence sur les propriétés de celui-ci et auxquelles est liée la production.
Suivant le mode de fumure, le comportement du maïs n’est pas le même. En considérant tous les
villages le rendement moyen obtenu suite à l’application de la matière organique plus de l’engrais
a donné le meilleur résultat (1456 kg/ha). Dans ce type d’apport en dehors de l’amélioration des
propriétés physiques du sol que donne la fumure, les plantules auront à bénéficier de l’effet de
l’engrais minéral pour une bonne croissance. Le parcage (1376 kg/ha) en deuxième position peut
être expliqué par la quantité importante de fumure laissée au niveau des parcelles. Le fumier et
l’engrais seul sont moyennement utilisés car leur application pose souvent des problèmes de
ressources financière et matérielle chez le paysan. L’engrais seul est souvent appliqué dans les
parcelles de brousse ayant un niveau de fertilité le plus souvent faible.
La pratique de la fertilisation dépend en général du précédent cultural :
Pour le précédent coton, les parcelles qui n’ont pas été fertilisées sont plus nombreuses (63 %).
Les parcelles contrôlées précédemment par la SODEFITEX, avaient été supposées recevoir une
bonne fertilisation. C’est ainsi que pour la campagne en cours, la plupart des paysans ont jugé
qu’il n’est pas nécessaire d’apporter de l’engrais ou de la fumure dans ces parcelles.
Pour le précédent maïs, les parcelles ayant reçu le parcage sont les plus nombreuses.
L’application du parcage est jugée nécessaire grâce au système monoculture pratiqué avec cette
culture. On note qu’il y a des parcelles qui n’ont rien reçues : c’est étonnant car avec un
précédent maïs on peut penser que la fertilité est faible.
Pour le précédent mil, l’engrais seul est dominant car le mil est souvent cultivé dans la localité au
niveau des champs de brousse où l’engrais seul est aussi beaucoup plus appliqué. Dans cette
catégorie de champs, l’apport de fumier est difficile car il y a l’absence de moyens de transport
dans certaines unités de production. Quant au parcage l’insécurité limite souvent la pratique.
Le rendement moyen le plus élevé enregistré avec le précédent arachide se justifie par un niveau
de fertilité important qu’aient ces parcelles avant le démarrage de la campagne. Sur le plan
agronomique, les légumineuses constituent les meilleurs précédents du maïs. Cela peut se
justifier par le fait que l’arachide grâce à la présence de ses nodosités permet d’accumuler de
l’azote très recherché par le maïs. En plus de cela les parcelles d’arachide sont souvent mieux
nettoyées au cours des campagnes précédentes, favorisant ainsi moins de concurrence, d’où une
présence d’éléments nutritifs importante en réserve pour la prochaine campagne. Le faible
rendement moyen enregistré sur le précédent niébé est lié à la fréquence de la culture du niébé
dans les champs de brousse. Et que l’effet type de champs va finir par l’emporter sur l’effet
précédent.
Le précédent maïs a enregistré aussi un bon rendement moyen car le maïs occupe le plus souvent
les parcelles de case ou les plus fertilisées.
Les précédentes culturales jachères ont donné de mauvais résultats. Cette situation s’explique par
le fait que la plupart de ces parcelles avaient un taux d’enherbement élevé entraînant ainsi la
concurrence des mauvaises herbes vis-à-vis des éléments nutritifs du sol. Cette situation peut
entraîner des réserves nutritives presque nulles avant la prochaine campagne. La précédente
jachère nécessite donc un travail du sol laborieux pour obtenir un bon rendement.
- Le travail du sol est nécessaire aux parcelles pour améliorer les propriétés physico chimiques
des sols. Sur les 177 parcelles enquêtées, seules 6 % n’ont pas connu de préparation avant
semis. Les travaux souvent effectués par les agriculteurs après défrichage sont soit le labour
52
ou le grattage. Ce dernier peut être léger ou lourd.
Le labour est effectué à l’aide d’une charrue UCF tractée par une paire de bœufs (labour profond
avec plus de 20 cm de profondeur). La traction peut se faire aussi à l’aide d’un cheval ou d’un
âne.
Les meilleurs résultats en rendement moyen ont été obtenus avec les parcelles labourées (1303 kg
/ha).
- La gestion de l’enherbement peut être effectuée de façon physique ou de façon chimique.
La lutte chimique n’est concernée que 19 parcelles. Les rendements obtenus dans ces
parcelles n’ont pas connu une différence significative. Ce qui justifie la mauvaise application
du produit (mauvaise dose) dans les parcelles de maïs. Les herbicides sont utilisés en prélevée
(jour du semis). Le nombre de sarclages n’est pas fonction de l’application ou non de
l’herbicide. En conclusion, on ne peut pas dire que l’utilisation de l’herbicide peut amoindrir
les efforts que le paysan doit déployer pour sarcler ses parcelles. Quant à la lutte physique, le
nombre de sarclages, est fonction du rendement. Les sarclages sont effectués avec les houes
tandis que les démariages sont manuels.
- Contraintes phytosanitaires et apparition de quelques ravageurs : les parcelles de jardins
emblavées en maïs ont connu des dégâts relatifs aux divagations sans cesse des animaux
domestiques.
- Sur le plan socio économiques, les paysans déplorent un manque de moyens pour faire face
à l’achat des matériels et intrants agricoles.
53
CONCLUSION
L’enquête se fondait sur un tirage aléatoire à priori de la zone maïsicole du Sud Est de
Tambacounda. Ce travail repose essentiellement sur une enquête et un suivi en milieu paysan
réalisés sur 177 parcelles dans 5 villages. L’analyse prend en compte un échantillon final de 172
parcelles et réunit de nombreuses variables de nature très diverses, touchant d’abord la variabilité
intra-villageoise (pluviométrie, types de sol), aux types de champ, aux caractéristiques des
systèmes de culture et aux rendements.
Cette étude a permis d’atteindre son premier objectif qui était de caractériser la variabilité des
rendements en maïs au niveau intra-villageois (entre parcelles d’un même village) et inter-
villageois. Elle a également permis de répondre partiellement à son second objectif : la
compréhension des niveaux de rendement, c'est-à-dire compréhension et caractérisation de leurs
conditions d’élaboration.
Il faut noter que la variabilité des rendements trouve son explication dans la diversité des facteurs
déterminants de la production. L’appréciation de ces facteurs est assez complexe, dans la mesure
où leur effet peut être simple, antagoniste ou synergique.
Il ressort de cette étude quelques résultats caractérisant les systèmes et pratiques culturales
diverses adoptées par les paysans de la localité. Mais l’abondance et la complémentarité des
données recueillies nous obligent à faire la synthèse du travail consenti.
- La répartition spatio-temporelle de l’eau (apport équilibré) a un impact considérable sur le
rendement final du mais. Aussi, sous culture pluviale, il est impératif de choisir dans la zone
des terrains de sols pas trop lourds mais aussi pas trop légers. Les sols doivent être capables
de retenir les éléments nutritifs apportés à la plante et de drainer l’excès d’eau si nécessaire
(sablo argileux). C’est ce qui explique les bons rendements obtenus dans les villages de
Fougoulou, Saroudia et de Médina Dian contrairement à Bira.
- Il apparaît clairement aussi que l’élément essentiel de variation du rendement est la fertilité.
Cette dernière est déterminée soit par la position du champ (champ de case ou de brousse)
soit par le type d’apports effectué. Les meilleurs résultats s’observent en général plus dans les
champs de case que ceux de brousse, quelque soit le type d’apport effectué. Pour pratiquer la
monoculture dans les champs de case, l’utilisation du parcage ou du fumier ou tout autre
apport fertilisant est nécessaire (valable à Hamdallaye pont et à Médina Dian).
- Les pratiques qui ont révélé les meilleurs résultats à l’issue de cette étude sont :
• la culture du mais à priori dans les champs de case ;
• l’utilisation du fumier ou du parcage accompagnée du labour ou à défaut du grattage ;
• l’association de précédent cultural arachide avec parcage ;
• l’association de fumier avec grattage
• la lutte physique (sarclage) semble plus efficace contre les adventices pour un rendement
meilleur.
• Le semis précoce du maïs.
On a noté aussi l’effet négatif de l’inondation dans les parcelles de Bira; mais aussi la confusion
sur les 2 variétés « locales » à grains jaunes.
54
Il appartient donc au producteur de faire ses choix dictés par des considérations de divers ordres à
savoir technique, social, économique, climatique, et la résultante de ses choix est tributaire de
l’action du climat.
Cependant si l’on souhaite pouvoir évaluer réellement et avec précision les effets sur les
rendements de telle ou telle pratique particulière ou situation particulière par rapport à d’autres; il
faudrait avoir des stratégies différentes:
- faire l’échantillonnage stratifié des producteurs avec un grand nombre d’observations sur
chaque situation;
- situer la variabilité de rendement entre les parcelles appartenant à une même unité de
production selon les catégories observées
-
- éviter de cultiver le maïs dans les parcelles disposées à l’inondation;
- éviter les semis tardifs pour la culture du maïs.
55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
• Annuaire statistique de la FAO, FAO 2004
• Paliwal R.L., 2002. Introduction du mais et son importance, le mais en zone Tropicale,
Amélioration et Production, Collection FAO, P 1-3
• Paliwal R.L, 2002. Introduction du mais et son importance, le mais en zone Tropicale,
Amélioration et Production, Collection FAO, P 39 – 43
• Wey J., 1998, Etude de la variabilité du rendement du mais au Burkina Faso. P. 32-34
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
www.wikipédia.org
www.fao.org
www.afd-lv.org/plant-ch/mais
www.amma-international.org
www.ceraas.org
I
www.cirad.org
Zone d’étude
Limites du Sénégal
Département de Tambacounda
II
a ANNEXE 2: Carte des sols de la zone d’étude
(Source LERG
III
Cartes de localisation des parcelles
Bira
IV
Fougoulou Médina Dian
Saroudia
Hamdallaye Pont
V
ANNEXE 3: Tableaux de caractérisation des carrés
Nbre de carrés
enquetés 26 22 22 23 13 106
Nbre parcelles
de mais 36 35 36 35 35 177
Moyenne de parcelles
mais /carré 1,38 1,59 1,64 1,52 2,69 1,67
Nbre total
de personnes 322 267 207 208 227 1231
Personnes actives 129 129 91 73 130 552
Moyenne d'actifs
par carré 4,96 5,86 4,14 3,17 10,00 5,21
% d'actifs
par village 40% 48% 44% 35% 57%
Nbre total
de parcelles 231 180 126 147 104 788
VI
Tableau 3 : Moyenne d’équipement par carré et par village
Nbre de carrés
enquêtés 26 22 22 23 13
Niveau de traction
Paires de bœufs 25 0,96 13 0,59 7 0,32 30 1,30 19 1,46
chevaux 24 0,92 12 0,55 5 0,23 10 0,43 21 1,62
ânes 48 1,85 14 0,64 28 1,27 44 1,91 25 1,92
Niveaux matériels
houes sine 18 0,69 17 0,77 15 0,68 17 0,74 10 0,77
houes occ 34 1,31 18 0,82 10 0,45 15 0,65 25 1,92
semoirs 25 0,96 21 0,95 11 0,5 13 0,57 13 1
charrues 37 1,42 18 0,82 21 0,95 15 0,65 19 1,46
charrettes 23 0,88 7 0,32 7 0,32 12 0,52 10 0,76
pulvérisateurs 23 0,88 6 0,27 3 0,14 18 0,78 11 0,84
VILLAGE Total
Médina
Bira Fougoulou H. Pont Dian Saroudia
case Effectif 3 16 13 23 19 74
% dans type de
champ 4,1 21,6 17,6 31,1 25,7 100
% dans village 8,3 45,7 36,1 65,7 54,3 41,8
Champs % du total 1,7 9,0 7,3 13,0 10,7 41,8
brousse Effectif 33 19 23 12 16 103
% dans type de
champ 32,0 18,4 22,3 11,7 15,5 100
% dans village 91,7 54,3 63,9 34,3 45,7 58,2
% du total 18,6 10,7 13,0 6,8 9,0 58,2
Effectif 36 35 36 35 35 177
% dans type de
champ 20,3 19,8 20,3 19,8 19,8 100
% dans village 100 100 100 100 100 100
% du total 20,3 19,8 20,3 19,8 19,8 100
VII
ANNEXE 4: Les systèmes pratiqués
Tableau N° 7: Proportion moyenne des différentes variétés par type de champ et par village
Bira Fougoulou H.Pont Médina Dian Saroudia Total
Variétés
CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB Tous
effectifs 2 33 16 19 13 20 23 12 19 15 73 99 172
Blanc 50% 3% 31% 16% 69% 45% 9% 8% 58% 40% 38% 20% 28%
Jaune
court 0% 55% 13% 5% 31% 40% 57% 75% 42% 33% 37% 41% 39%
Jaune
long 50% 42% 56% 79% 0% 15% 35% 17% 0% 27% 25% 38% 33%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Vides
(abandon) 1 0 0 0 0 3 0 0 0 1 1 4 5
VIII
Tableau N° 9: Proportion des précédents culturaux directs par village et par types de champ
Tableau N° 10: Proportion des systèmes de rotation selon les types de champs
Bira Fougoulou H.Pont Médina Dian Saroudia Tous
Rotations Total
CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB
Monoculture 67% 6% 100% 63% 100% 57% 83% 25% 95% 44% 92% 36% 59%
avec coton
et arachide 0% 36% 0% 11% 0% 17% 0% 8% 0% 6% 0% 19% 11%
avec coton
sans
arachide 0% 39% 0% 5% 0% 9% 9% 33% 0% 25% 3% 23% 15%
avec
arachide
sans coton 0% 6% 0% 0% 0% 4% 0% 8% 0% 13% 0% 6% 3%
Ni arachide
ni coton 33% 12% 0% 21% 0% 13% 9% 25% 5% 13% 5% 16% 11%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
IX
Tableau N° 11: proportion du nombre de sarclages selon l’utilisation d’herbicide par types de
champ et par village
Médina
Bira Fougoulou H.Pont Dian Saroudia
Total %
Utilisation Nbre de
herbicide sarclage CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB
1 0 0 0 0 2 2 0 1 0 0 5 26,3%
2 0 3 0 0 0 1 3 0 0 0 7 36,8%
3 0 1 1 0 0 0 3 1 0 0 6 31,6%
4 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 5,3%
Total
herbicide 0 4 1 0 2 3 6 3 0 0 19 100,0%
1 0 4 1 1 6 15 0 2 0 1 30 19,0%
2 2 21 13 14 5 4 11 4 11 10 95 60,1%
3 1 4 1 4 0 1 4 3 5 2 25 15,8%
4 0 0 0 0 0 0 2 0 3 3 8 5,1%
Total rien 3 29 15 19 11 20 17 9 19 16 158 100,0%
X
ANNEXE 5: Précédents culturaux et apports fertilisants
XI
Tableau N° 15 : Proportion des cultures associées
A- En champs de case
Bira Fougoulou H . Pont Médina Dian Saroudia Tous
B- En champs de brousse
Bira Fougoulou H . Pont Médina Dian Saroudia Tous
XII
Tableau N° 16 : Rendements détaillés par village
XIII
Hamdallaye Médina
N° Bira Fougoulou pont Dian Saroudia
1 1583,52 2060,5 1640,36 1487,61 625,79
2 3235,12 1340,53 402,78 1876,8 1203,82
3 968,24 1406,81 272,68 1743,34 950,19
4 1843,83 1536,49 262,11 1422,99 3223,29
5 283,64 776,54 286,14 1826,56 2801,12
6 315,15 1283,4 1282,12 633,22 2108,49
7 1303,88 908,91 384,59 159,64 1509,7
8 1228,43 567,03 276,85 1662,6 1330,94
9 784,05 1725,23 340,41 662,34 2801,31
10 619,63 3646,07 1221,5 3240,64 795,11
11 673,27 1933,53 1581,96 2092,57 2045,11
12 464,18 2422,4 2271,57 3151,18 1124,66
13 987,04 967,36 531,31 1179,81 343,14
14 966,92 2044,07 367,84 803,21 451,61
15 553,74 1532,03 586,56 2922,42 1695,27
16 953,82 533,03 814,37 161,25 2513,38
17 1031,22 425,59 1266,46 1543,75 2981,22
18 706,02 800,1 1265,59 1162,37 1685,41
19 3565,67 694,78 2878,17 2439,48 1498,41
20 2311,19 998,82 1602,72 201,44 1207,29
21 1706,32 1625,74 814,24 177,65 807,71
22 1045,28 1370,61 615,12 1279,27 582,81
23 1527,6 1036,81 2012,38 1015,18 702,83
24 1411,44 1614 319,35 2226,22 892,38
25 620,54 1295,91 522,92 1352,31 722,83
26 1990,52 755,52 576,14 1396,2 1126,23
27 1456,91 727,44 716,66 548,4 775,87
28 2652,05 628,79 760,57 1090,18 2079,46
29 1142,44 972,95 1701,29 2466,32 2489,29
30 1202,52 1958,7 265,5 2243,89 1588,34
31 1222,38 2393,66 617,63 1040,39 787,83
32 1054,2 1843,37 519,69 1776,99 320
33 226,31 791,03 483,08 1115,38 545,17
34 829,92 693,52 610,41 604,18
35 1485,83 591,93 582,67
Moyenne 1255,79 1311,52 892,75 1408,42 1380,01
Maxi 3565,67 3646,07 2878,17 3240,64 3223,29
Mini 226,31 425,59 262,11 159,64 320
Ecart type 767,96 691,23 664,72 835,14 829,39
Médiane 1054,2 1283,4 615,12 1352,31 1165,03
CV 61% 53% 74% 59% 60%
Tableau N° 17 : Effet variétés « locales »
XIV
Variétés Bira Fougoulou Hamdallaye .P Médina Dian Saroudia Moy/Total
Nbr parcelles 2 8 18 3 17 48
Blanc moy 1266 1308 1078 2175 1593 1484
maxi 1304 2394 2878 2922 3223 2544
mini 1228 426 262 1777 545 848
Nbr parcelles 18 3 12 22 13 68
Jaune court moy 1232 2354 708 1171 1392 1371
maxi 3566 3646 1603 2439 2801 2811
mini 226 1371 368 160 723 570
Nbr parcelles 15 24 3 10 4 56
Jaune long moy 1283 1182 519 1700 435 1024
maxi 2652 2422 761 3241 626 1940
mini 284 533 273 178 320 318
XV
Nbre de
sarclages Bira Fougoulou Hamdallaye .P Médina Dian Saroudia Moy/Total
Nbr parcelles 4 2 22 3 0 31
1 moy 908 921 669 713 802,75
maxi 1844 1407 1603 1396 1562,5
mini 284 629 262 161 334
Nbr parcelles 25 26 10 18 21 100
2 moy 1178 1464 1433 1398 1278 1350
maxi 3235 3646 2878 3241 2981 3196
mini 226 533 273 160 320 302
Nbr parcelles 6 6 2 11 7 32
3 moy 1810 848 403 1396 1328 1157
maxi 3566 1626 2244 2045 2370
mini 1031 426 610 788 714
Nbr parcelles 0 0 0 3 6 9
4 moy 1799 2209 2004
maxi 3223 2922 3073
mini 545 1827 1186
XVI
ANNEXE 7: Questionnaire d’enquête (fiches d’enquête)
FICHE DESCRIPTION PARCELLE MILIEU PAYSAN – ANNEE 2008 – MAIS
XVII
homogène ; hétérogène ; par taches ; Info parcage : animaux, nbre, durée : …………………………………………
……………………………………………………..………………………………………………………………………………….….
Quantification des apports : préciser type (fumier, compost, NPK, 20-10-10, Urée, Phosphate, etc.), date et quantité
Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………......................................................
Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………......................................................
Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………......................................................
Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………......................................................
Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………......................................................
Pratiques particulières : zai ; autres : ………………………………………………………………………………………….
Peu après la levée si possible (avant 10 jours) : préciser date : ……………………… et stade : …………………………
b) comptage du nombre de pieds présents sur 5 mètres ou 10 mètres
Mesure 1 : ................. ; Mesure 2 : ................. ; Mesure 3 : ................. ; Mesure 4 : ................. ; Mesure 5 : ................. ;
2
Si pas de ligne : comptage des pieds présents dans un carré de : côté 1 : ….… m ; côté 2 : ….. m ; surface : ……… m
XVIII
Mesure 1 : ................. ; Mesure 2 : ................. ; Mesure 3 : ................. ; Mesure 4 : ................. ; Mesure 5 : ................. ;
c) indiquer combien il y a en moyenne de pieds par poquets : 1 ; 1 à 3 ; 3 à 6 ; plus de 6
d) indiquer combien le paysan souhaitait-il mettre de pieds sur 1 m : pour cela il faut compter sur des petites distances
(moins de 1 m) le nombre de pieds dans des zones où la densité est élevée et régulière : ……………………………….
e) appréciation levée et démarrage : très mauvaise ; mauvaise ; moyenne ; plutôt bonne ; excellente
f) homogénéité : très homogène sur le champ ; plutôt homogène ; pas homogène ; très hétérogène
Après démariage (et avant 30 jours si possible) : préciser date : ……………………… et stade : ………………………
b) comptage du nombre de pieds présents sur 5 mètres ou 10 mètres
Mesure 1 : ................. ; Mesure 2 : ................. ; Mesure 3 : ................. ; Mesure 4 : ................. ; Mesure 5 : ................. ;
2
Si pas de ligne : comptage des pieds présents dans un carré de : côté 1 : ….… m ; côté 2 : ….. m ; surface : ……… m
Mesure 1 : ................. ; Mesure 2 : ................. ; Mesure 3 : ................. ; Mesure 4 : ................. ; Mesure 5 : ................. ;
c) indiquer combien il y a en moyenne de pieds par poquets : 1 ; 1 à 3 ; 3 à 6 ; plus de 6
d) indiquer combien le paysan souhaitait-il mettre de pieds sur 1 m : pour cela il faut compter sur des petites distances
(moins de 1 m) le nombre de pieds dans des zones où la densité est élevée et régulière : ……………………………….
e) appréciation du peuplement : très mauvais ; mauvais ; moyen ; plutôt bon ; excellent
f) homogénéité : très homogène sur le champ ; plutôt homogène ; pas homogène ; très hétérogène
XIX
FICHE MESURE DENSITE MAIS 2008 VILLAGE : ………………………
DEPARTEMENT : TAMBACOUNDA
Parcelle No : ................ [Carré No : ……] Date levée : ……….… Culture associée : OUI / NON Quoi ?: …………………
Type semis : dispersé (pas de ligne) ; en lignes ; en lignes en courbes de niveau
a) distance entre 5 lignes : …………./……………./……………./……….……/……………/…………….………………………..
Peu après la levée si possible (avant 10 jours) : préciser date : ……………………… et stade : …………………………
b) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….
c) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : 1; 1à3; 3à6; plus de 6
d) appréciation levée et démarrage : très mauvaise ; mauvaise ; moyenne ; plutôt bonne ; excellente
e) homogénéité : très homogène sur le champ ; plutôt homogène ; pas homogène ; très hétérogène
f) nombre de pieds présents sur 1 m là où la densité est bonne et régulière : ……….…/……………/………….
Après démariage (et avant 30 jours si possible) : préciser date : ……………………… et stade : ………………………
g) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….
h) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : 1; 1à3; 3à6
i) appréciation du peuplement : très mauvais ; mauvais ; moyen ; plutôt bon ; excellent
j) homogénéité : très homogène sur le champ ; plutôt homogène ; pas homogène ; très hétérogène
Parcelle No : ................ [Carré No : ……] Date levée : ……….… Culture associée : OUI / NON Quoi ?: …………………
Type semis : dispersé (pas de ligne) ; en lignes ; en lignes en courbes de niveau
a) distance entre 5 lignes : …………./……………./……………./……….……/……………/…………….………………………..
Peu après la levée si possible (avant 10 jours) : préciser date : ……………………… et stade : …………………………
b) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….
c) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : 1; 1à3; 3à6; plus de 6
d) appréciation levée et démarrage : très mauvaise ; mauvaise ; moyenne ; plutôt bonne ; excellente
e) homogénéité : très homogène sur le champ ; plutôt homogène ; pas homogène ; très hétérogène
f) nombre de pieds présents sur 1 m là où la densité est bonne et régulière : ……….…/……………/………….
Après démariage (et avant 30 jours si possible) : préciser date : ……………………… et stade : ………………………
g) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….
h) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : 1; 1à3; 3à6
i) appréciation du peuplement : très mauvais ; mauvais ; moyen ; plutôt bon ; excellent
j) homogénéité : très homogène sur le champ ; plutôt homogène ; pas homogène ; très hétérogène
Parcelle No : ................ [Carré No : ……] Date levée : ……….… Culture associée : OUI / NON Quoi ?: …………………
Type semis : dispersé (pas de ligne) ; en lignes ; en lignes en courbes de niveau
a) distance entre 5 lignes : …………./……………./……………./……….……/……………/…………….………………………..
Peu après la levée si possible (avant 10 jours) : préciser date : ……………………… et stade : …………………………
b) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….
c) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : 1; 1à3; 3à6; plus de 6
d) appréciation levée et démarrage : très mauvaise ; mauvaise ; moyenne ; plutôt bonne ; excellente
e) homogénéité : très homogène sur le champ ; plutôt homogène ; pas homogène ; très hétérogène
XX
f) nombre de pieds présents sur 1 m là où la densité est bonne et régulière : ……….…/……………/………….
Après démariage (et avant 30 jours si possible) : préciser date : ……………………… et stade : ………………………
g) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….
h) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : 1; 1à3; 3à6
i) appréciation du peuplement : très mauvais ; mauvais ; moyen ; plutôt bon ; excellent
j) homogénéité : très homogène sur le champ ; plutôt homogène ; pas homogène ; très hétérogène
Si pas de ligne : a) nombre de poquets présents dans un carré de 5 m par 5 m (25 m2)
b) rien ; c) nombre total de pieds présents dans 10 poquets pris au hasard
d) homogénéité ; e) rien
XXI
2008 No Parcelle : No UP/carré : Village : Date levée réussie :
Propriétaire : Date récolte agriculteur : Date récolte placettes :
Opérations et stade culture (maïs) Etats et problèmes
DATE OPERATIONS STADE ETAT ADVENTICES STRIGA AUTRES PROBLEMES et remarques et
VISITE Et APPORTS OBSERVE GENERAL Sur Placettes Sur Placettes commentaires
Depuis dernière visite Levée ; 3-6 feuilles OBSERVE A B C A B C Sur Placettes A B C
ou en cours Montaison Très bon Indiquer nom Type problème :
Sarclage(s) Sur Placettes A B C Bon Evaluer % Nbr pieds de striga Oiseaux ; Maladies ; Champignons ; Insectes ;
Démariage Panicule mâle visible Moyen Couverture / placette Sautériaux
Apport(s) NPK Soies visibles : Mauvais Voir fiche Inondation ; Engorgement ; Verse ; Sécheresse
Apport(s) N = floraison femelle Très mauvais Evaluer Nuisibilité Nuisibilité (stress)
Traitement(s) Floraison mâle = Pas gênant Pas de dégât Organe / partie atteint :
Autres ….. pollen Homogène Un peu gênant Un peu gênant Feuilles, Tiges, Epis, Grains, Racines
Grains laiteux Hétérogène Très gênant Très gênant Nuisibilité-dégâts:
Grains pâteux Dangereux pour la Catastrophe Pas de dégât / pas gênant
Maturité culture Un peu (mais ne gêne pas le rendement)
Récolté par paysan Très gênant (affecte le rendement)
Catastrophe (fera baisser fortement le rendement)
A: A: A: A:
B: B: B: B:
C: C: C: C:
A: A: A: A:
B: B: B: B:
C: C: C: C:
A: A: A: A:
B: B: B: B:
C: C: C: C:
A: A: A: A:
B: B: B: B:
C: C: C: C:
I
2008 Village :
Parcelle No :
Longitude
Latitude
Longitude
Si la parcelle suivie est différente (plus petite) : mesures de GPS des contours de la
parcelle suivie
Latitude
Longitude
Latitude
Longitude
I
Récapitulatif applications herbicides (y compris avant semis) et pesticides (insecticides,
etc..)
II
Région : Village : PLUIES 2008
Coordonnées :
III
2008 Région : Village :
Liste des carrés et informations minimales Nombres de champs de maïs cultivés
No carré Nom chef carré Ethnie Nbr de Nbr en 2008 en 2007
(ordre (mettre ** au chef Sup. Sup. Sup. Sup.
liste) village) person. actifs CCase Ha CBrousse Ha CCase Ha CBrousse Ha
I
2008 Région : Village : Enquête exploitations agricoles
Nombres de champs de : Nombres de champs de : Nombres de champs de :
No en 2008 en 2007 en 2008 en 2007 en 2008 en 2007
carré CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha
II