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l’évaluation de la sensibilité est difficile à réaliser car les atteinte peuvent être diverses
( section, compression, étirement, écrasement…)
les moyens d’évaluation sont souvent subjectifs.
2 interrogations se confrontent : quels tests choisir ?quand les réaliser ?
principe :
-surveillance de la repousse nerveuse dès le 2ème mois post traumatique ou post opératoire
-se recherche à l’aide d’un marteau de Tinel (ou avec une gomme fixée à l’extrémité d’un
crayon)
mode d’emploi :
percussion douce du distal vers le proximal sur le trajet du tronc nerveux lésé : le point le plus
distal à l’origine d’une sensation de fourmillement irradiant dans le territoire distal nerveux
est le signe d’un test de Tinel positif.
principe :
il existe 20 monofilaments classés de 1.65 à 6.65 selon la force requise pour plier le
monofilament :
2.83 (monofilament vert) : pression cutanée de 0.1 g.f
6.65 : pression cutanée supérieure à 75 g.f
il existe un kit de 5 monofilaments qui correspondent chacun à un niveau fonctionnel
différent.
mode d’emploi :
familiariser le patient avec le test, yeux ouverts, sur une zone normale côté sain.
déterminer le niveau de perception du côté sain, yeux fermés.
commencer par le plus fin. si la réponse est mauvaise, passer au monofilament suivant.
les touches sont faites de façon aléatoire dans les zones de Wynn Parry, 3fois / zone pour les
filaments bleu et vert, puis 1 fois/zone pour les autres.
le monofilament doit être appliqué en 1.5 sec, tenu 1.5 sec, retiré en 1.5 sec.
le patient doit donner une réponse verbale « oui » quand il perçoit le contact et le délai de
réponse doit être inférieur à 3 sec.
5. test de Weber :
principe :
2 pointes sont déplacées lentement et parallèlement à l’axe du doigt, du proximal vers le
distal.
la pression utilisée est la pression juste nécessaire pour que le patient la ressente.
on démarre le test avec un écartement de 8mm ( 7 essais sur 10 sont nécessaires pour passer à
l’écartement inférieur.)
principes :
le test consiste à appliquer un contact sur chacune des zones définies de la main.
le patient doit indiquer sur une carte ou sur sa main, la zone touchée par le thérapeute.
si le stimulus est mal localisé, 1 flèche est reportée de la zone stimulée à la zone ressentie.
permet de voir les erreurs de repousse.
le test se fait sans la vue, mais après chaque stimulus, le patient doit montrer l’endroit exact
qui vient d’être touché.
chaque zone est stimulée une fois, le nombre d’erreurs est comptabilisé.
8. la sensibilité vibratoire :
principe :
2 types de sensations vibratoires d’origine cutanée sont individualisées en fonction de la
fréquence du stimulus.
-une sensation de vibration superficielle, obtenue par 1 stimulation de 30 cycles/ sec.
-une sensation de vibration, mal localisée, dans les couches profondes du derme obtenue par
une stimulation de 256 cycles/sec.
matériel :
la sensibilité vibratoire est testée dans les zones autonomes ( la réponse est positive si la
sensation est perçue sur tout le doigt), à l’aide d’un vibromètre électrique : le vibralgic.
ce test permet :
-de déterminer l’existence ou non de perception de ces vibrations
-de déterminer le seuil de perception et de suivre l’évoluiton pour chaque gamme de
fréquence.
RECAPITULATIF
tests d’exploration de la sensibilité élémentaire :
- sensibilité tactile élémentaire : pointe, mousse, coton, monofilaments.
- sensibilité discriminative :
vibrations : diapasons de 30 hz à 256 hz, vibromètre électrique.
localisation : test de Wynn Parry
discrimination spatiale : test de Weber
tact déplacé : monofilament ou pointe mousse, test de Dellon.
- sensibilité thermique : tubes d’eau à 10° et 40-45°
- sensibilité douloureuse : épingle à nourrice
conditions d’examen :
le calme est indispensable pour une bonne concentration du patient et de l’ergo. on peut
mettre un casque antibruit si besoin.
la durée du test ne doit pas dépasser 15-20 min pour conserver une bonne concentration du
patient et de l’ergo.
la main est posée sur un support type « pâte à modeler » ou « coussin farine » afin d’éviter
toute stimulation parasite.
le test est réalisé en dehors de la vue du patient (utiliser un petit théâtre,un paravent ou des
lunettes opaques)
intérêts de S et W :
- diagnostic précoce de la compression nerveuse
- mesure de la qualité de récupération et de matûration du système nerveux périphérique
après traumatisme ou suture nerveuse.
- validation de l’efficacité des méthodes chirurgicales ou des autres ttt.
- permet donc d’évaluer la sensation de contact, le seuil de pression, mais aussi la
distribution des nerfs sur la peau et la conduction nerveuse.
- ce test existe depuis 1960 et est un des tests sensitifs les + fiables.
5. existe-t-il une sensibilité discriminative ?
Dellon ou 2MPD :
résultat :
- normal : 2mm à 3mm
- moyen : entre 4 et 7mm
- médiocre : entre 8 et 13mm
les tests exigent une participation motrice et sensitive de la main et permettent de mesurer la
dextérité manuelle directement conditionnée par la récupération de la « qualité » de la
préhension.
il est évident qu’une main possédant toutes ses qualités motrices mais souffrant d’une
sensibilité amoindrie ne pourra jamais avoir de performances normales.
évaluer avec des tests fonctionnels comme Box and Blocks, le Minnessotta, le Purdue et aussi
le pick up test modifié de Dellon.
test à la ninhydrine :
méthode indirecte, décrite par moberg en 1958, basée sur le trajet parallèle des voies
sensitives et du système sympatique au niveau périphérique.
quand le nerf est sectionné, les glandes sudorales perdent leur innervation. ainsi les troubles
sympatiques s’accompagnent d’une perte de sécrétion de sueur. celle ci est mise en évidence
par une méthode colorimétrique.
en effet la ninhydrine colore certains éléments de la sueur en violet. on va faire des prises
d’empreintes des régions pulpaires. quand on verra des points violets, les orifices seront
fonctionnels. mais l’intérêt est encore discutable…