Vous êtes sur la page 1sur 24

Sylvain Salnave, né le 7 février 1826 au Cap-Haïtien et mort en 15 janvier 1870 à Port-au-Prince,

fut président d'Haïti du 14 juin 1867 au 15 janvier 1870.


Fils de Sylvestre Salnave et de Fillette Ragonse, il reçut une instruction bourgeoise. Il s'engage
dans l'armée en 1850. Capitaine de cavalerie, il se rallie dans un premier temps à Fabre Geffrard
qui vient de renverser Faustin Soulouque. Mais déçu par la politique de Geffrard, il organise en
1865 un soulèvement au Cap-Haïtien. Allié des Anglais, Geffrard donne alors l'ordre de
bombarder la ville et Salnave doit partir en exil en République dominicaine. Il poursuit
néanmoins ses tentatives d'insurrection, provoquant notamment le soulèvement de l'Artibonite, et
gagne la confiance de la population. Face à cette menace, Geffrard démissionne en 1867.
Salnave entre alors en triomphateur à Port-au-Prince. Après avoir partagé le pouvoir au sein d'un
triumvirat pendant trois mois, est nommé protecteur de la république du 3 mai 1867 au 16 juin
1867 et il devient seul président de la République d'Haïti le 16 juin 1867.

Décrit comme un anti-bourgeois par les manuels d'histoire haïtiens, Sylvain Salnave mène une
politique sévère à l'égard des possédants, leur imposant des taxes destinées à améliorer le sort de
la population et demandant aux commerçants de faire baisser les prix des produits de première
nécessité. La bourgeoisie se révolte. Salnave ordonne alors de construire des magasins d'État, qui
existent encore de nos jours. Cet acte le fait considérer comme le premier dirigeant socialiste des
Caraïbes. Il engagea aussi de grandes dépenses pour moderniser la flotte militaire, ce qui
contribua à affaiblir l'économie du pays.

Le premier Palais national, incendié par Sylvain Salnave en 1868.


Menée par les rivaux de Salnave, parmi lesquels Nissage Saget, la rébellion se poursuit. En 1868,
elle s'étend au Nord et au Sud de l'île. Salnave tente d'écraser l'insurrection mais doit reculer
avant de se retrancher à Port-au-Prince. Les rebelles assiègent la ville puis la bombardent.
Salnave fait incendier le palais présidentiel. Le 19 décembre 1869, Salnave réussit à s'échapper
avec un bataillon de mille hommes en direction de Pétionville. Il décide ensuite de gagner la
République dominicaine pour obtenir l'aide du président Buenaventura Báez. Mais il est capturé
par le général Cabral le 10 janvier 1870 et livré à Nissage Saget. De retour à Port-au-Prince,
Salnave est jugé par une cour martiale pour massacres et trahison, puis condamné à mort. Il est
exécuté sur le champ, le 15 janvier 1870. Nissage Saget lui succède.
Sylvain Salnave, né le 7 février 1826 au Cap-Haïtien et mort en 15 janvier 1870 à Port-au-Prince,
fut président d'Haïti du 14 juin 1867 au 15 janvier 1870.
Fils de Sylvestre Salnave et de Fillette Ragonse, il reçut une instruction bourgeoise. Il s'engage
dans l'armée en 1850. Capitaine de cavalerie, il se rallie dans un premier temps à Fabre Geffrard
qui vient de renverser Faustin Soulouque. Mais déçu par la politique de Geffrard, il organise en
1865 un soulèvement au Cap-Haïtien. Allié des Anglais, Geffrard donne alors l'ordre de
bombarder la ville et Salnave doit partir en exil en République dominicaine. Il poursuit
néanmoins ses tentatives d'insurrection, provoquant notamment le soulèvement de l'Artibonite, et
gagne la confiance de la population. Face à cette menace, Geffrard démissionne en 1867.
Salnave entre alors en triomphateur à Port-au-Prince. Après avoir partagé le pouvoir au sein d'un
triumvirat pendant trois mois, est nommé protecteur de la république du 3 mai 1867 au 16 juin
1867 et il devient seul président de la République d'Haïti le 16 juin 1867.

Décrit comme un anti-bourgeois par les manuels d'histoire haïtiens, Sylvain Salnave mène une
politique sévère à l'égard des possédants, leur imposant des taxes destinées à améliorer le sort de
la population et demandant aux commerçants de faire baisser les prix des produits de première
nécessité. La bourgeoisie se révolte. Salnave ordonne alors de construire des magasins d'État, qui
existent encore de nos jours. Cet acte le fait considérer comme le premier dirigeant socialiste des
Caraïbes. Il engagea aussi de grandes dépenses pour moderniser la flotte militaire, ce qui
contribua à affaiblir l'économie du pays.

Le premier Palais national, incendié par Sylvain Salnave en 1868.


Menée par les rivaux de Salnave, parmi lesquels Nissage Saget, la rébellion se poursuit. En 1868,
elle s'étend au Nord et au Sud de l'île. Salnave tente d'écraser l'insurrection mais doit reculer
avant de se retrancher à Port-au-Prince. Les rebelles assiègent la ville puis la bombardent.
Salnave fait incendier le palais présidentiel. Le 19 décembre 1869, Salnave réussit à s'échapper
avec un bataillon de mille hommes en direction de Pétionville. Il décide ensuite de gagner la
République dominicaine pour obtenir l'aide du président Buenaventura Báez. Mais il est capturé
par le général Cabral le 10 janvier 1870 et livré à Nissage Saget. De retour à Port-au-Prince,
Salnave est jugé par une cour martiale pour massacres et trahison, puis condamné à mort. Il est
exécuté sur le champ, le 15 janvier 1870. Nissage Saget lui succède.
Sylvain Salnave, né le 7 février 1826 au Cap-Haïtien et mort en 15 janvier 1870 à Port-au-Prince,
fut président d'Haïti du 14 juin 1867 au 15 janvier 1870.
Fils de Sylvestre Salnave et de Fillette Ragonse, il reçut une instruction bourgeoise. Il s'engage
dans l'armée en 1850. Capitaine de cavalerie, il se rallie dans un premier temps à Fabre Geffrard
qui vient de renverser Faustin Soulouque. Mais déçu par la politique de Geffrard, il organise en
1865 un soulèvement au Cap-Haïtien. Allié des Anglais, Geffrard donne alors l'ordre de
bombarder la ville et Salnave doit partir en exil en République dominicaine. Il poursuit
néanmoins ses tentatives d'insurrection, provoquant notamment le soulèvement de l'Artibonite, et
gagne la confiance de la population. Face à cette menace, Geffrard démissionne en 1867.
Salnave entre alors en triomphateur à Port-au-Prince. Après avoir partagé le pouvoir au sein d'un
triumvirat pendant trois mois, est nommé protecteur de la république du 3 mai 1867 au 16 juin
1867 et il devient seul président de la République d'Haïti le 16 juin 1867.

Décrit comme un anti-bourgeois par les manuels d'histoire haïtiens, Sylvain Salnave mène une
politique sévère à l'égard des possédants, leur imposant des taxes destinées à améliorer le sort de
la population et demandant aux commerçants de faire baisser les prix des produits de première
nécessité. La bourgeoisie se révolte. Salnave ordonne alors de construire des magasins d'État, qui
existent encore de nos jours. Cet acte le fait considérer comme le premier dirigeant socialiste des
Caraïbes. Il engagea aussi de grandes dépenses pour moderniser la flotte militaire, ce qui
contribua à affaiblir l'économie du pays.

Le premier Palais national, incendié par Sylvain Salnave en 1868.


Menée par les rivaux de Salnave, parmi lesquels Nissage Saget, la rébellion se poursuit. En 1868,
elle s'étend au Nord et au Sud de l'île. Salnave tente d'écraser l'insurrection mais doit reculer
avant de se retrancher à Port-au-Prince. Les rebelles assiègent la ville puis la bombardent.
Salnave fait incendier le palais présidentiel. Le 19 décembre 1869, Salnave réussit à s'échapper
avec un bataillon de mille hommes en direction de Pétionville. Il décide ensuite de gagner la
République dominicaine pour obtenir l'aide du président Buenaventura Báez. Mais il est capturé
par le général Cabral le 10 janvier 1870 et livré à Nissage Saget. De retour à Port-au-Prince,
Salnave est jugé par une cour martiale pour massacres et trahison, puis condamné à mort. Il est
exécuté sur le champ, le 15 janvier 1870. Nissage Saget lui succède.

 Contactez-nous
 Plan du site





 Accueil
 Blogue
 Qui sommes-nous?
 Champs d’action
 Campagne
 Média

Le dynamisme de Sylvain Salnave 1867 -


1869
Texte modifié le 26 Mars 2015
Le dynamisme de Sylvain Salnave

Malgré les explications fournis sur le terme « Aventurier » employé par nous à propos de
Richelieu Duperval, Garibaldi et d’Arthur Bourjolly, ce mot a été l’objet de quelques critiques.
Aujourd’hui, nous adoptons le mot italien « Condottiere » (Chef de Partisans) pour rappeler
certains épisodes de la vie mouvementée du brave Général Salnave…
Sur le tombeau de Salnave on aurait dû mettre l’inscription suivante :« Ne posez pas la main sur
ce marbre : les cendres qu’il recouvre sont encore brûlantes.»
La bravoure et la hardiesse sont des dons de la nature. Quand celui qui les possède peut y
associer les louables qualités du cœur, cette base des rapports distingue cet homme des autres
hommes.

En dehors des héros qui ont fait la Guerre de l’Indépendance, Sylvain Salnave peut être
considéré comme un des chefs militaires les plus intrépides, les plus braves, les plus hardis, et
peut-être, le plus entreprenant de tous ceux qui ont paru sur notre scène politique.

Son enfance, qui s’est écoulée au Haut du Cap, au milieu des agitations de l’époque, sa révolte
contre la discipline quand il fut jeune soldat, sa bravoure comme officier pouvaient faire prévoir
cette vie d’aventures qui le distingua des autres hommes de son temps, et qui fait de lui un héros
de roman de cape et d’épée.
Certes, il a eu en face de lui les Monplaisir Pierre, les Brice, les Boisrond-Canal, les Normil, les
Lynch et bien d’autres. Mais d’après les contemporains, aucun ne possédait ce tempérament de
grand condottiere qui caractérisait Salnave. Il semblait se moquer de tout : des mœurs comme du
danger.
Il avait le don non seulement de se faire aimer des foules, tant dans le Nord que dans l’Ouest,
mais d’être pour la foule un objet d’adoration poussée au fanatisme partout où il exerçait son
autorité.

Tandis que la ville du Trou et certaine partie des populations du Nord le proclamaient « Dictateur
», la masse populaire de Port-au-Prince donnait à cet homme des témoignages d’affection sans
exemple dans l’histoire. Quand il passait dans certains bas quartiers de la Capitale, il ne restait
aux femmes publiques qu’à se faire écraser sous les pas de son cheval, tellement sa vue les
poussait au délire.

Simple commandant dans un régiment de cavalerie, Salnave fit la révolution de 1865 contre le
Gouvernement de Geffrard qu’il ébranla par sa résistance au Cap-Haïtien. Sans l’intervention
d’un navire de guerre anglais, le « Bull Dog », il eût été difficile de vaincre cette révolution, à
moins de très grand sacrifices.
Ses exploits à Mombin-Crochu sont légendaires. Devenu Président d’Haïti, il résista pendant
deux ans et demi contre le soulèvement des Cacos, payant de sa personne dans toutes les grandes
batailles où la même bravoure se manifestait sans défaillance. Sans la surprise de Brice et de
Boisrond-Canal par leur brusque arrivée à Port-au-Prince, on ne peut dire quelles seraient les
conséquences et la durée de cette affreuse guerre civile dont les traces sont restées profondes
dans le pays après plus de cinquante années.
Salnave était un beau mulâtre jaune : il avait de grands yeux, une forte moustache noire, des
sourcils noirs se rencontrant en arc sur le front qui était garni de cheveux noirs. Il appelait tous
les hommes, « Frè an mwen », mon frère, qu’ils fussent soldats ou grands bourgeois. Ses
nombreux partisans noirs avaient décrété que Salnave était noir.
Dans la nuit du 18 Décembre 1869, les Cacos débarquèrent à Port-au-Prince.

La première journée fut sanglante ; mais les deux camps couchèrent sur leurs positions sans un
avantage décisif. Dès le lendemain, la bataille recommença dans les rues. C’est alors que le
bateau « La Terreur » capturé par les Cacos, ouvrit le feu sur le Palais, avec une pièce de Cent,
sous la direction d'un artilleur américain.
Au premier boulet qui tomba au pied du mât portant le drapeau national, Salnave continuant la
résistance, monta à cheval et se dirigea vers le Fort National, où le drapeau blanc, signe de
trahison, flottait déjà. Au troisième boulet, le vieux Palais, datant de la Colonie, faisait explosion.
Après l’explosion du Palais, Salnave avait gagné la partie de l’Est, où le Général dominicain
Cabral, qui occupait la ligne, le fit prisonnier et le livra aux Généraux Alexandre et
Montmorency Benjamin. Il fut conduit à la Croix-des-Bouquets, où Alfred Delva, J.B. Errié, St.
Lucien Emmanuel, Ulysse Obas, Pierre Paul St. Jean, ses compagnons, furent sommairement
fusillés, ayant été mis hors la loi par décret révolutionnaire.
A propos de St. Lucien Emmanuel, fusillé pour la cause de Salnave, une coïncidence existe entre
deux faits tragiques.
Castera Délienne dans son Récit des événements du Limbé, écrit qu’Esmangart Emmanuel
engagea une lutte terrible contre les troupes commandées par Albert Salnave, pendant laquelle
Esmangart Emmanuel succomba. A la vue de son cadavre, Albert et Charles Salnave pleurèrent,
s’étant souvenus que le père de la victime était, lui aussi, tombé sous les balles pour la cause de
leur père.

Le jour du jugement du Général Salnave on dut employer la force armée contre le peuple qui
manifestait en sa faveur.
A sa mort, au moment de l’exécution et après, les femmes du peuple poussèrent des cris de
désespoir et suivirent le cadavre, déposé dans un tombereau, jusqu’à la Saline où il fut enterré.
Autre coïncidence : Etant jeune enfant, nous avons vu chez notre grand-père, qui était Ministre
de Salnave, Salnave lui-même, Victorin Chevalier, Alfred de Delva, Vil Lubin. Sept ans plus
tard, nous avons connu le Général Lorquet, qui avait présidé le Conseil Militaire qui condamna
Salnave à la peine de mort. Ces cinq hommes, que nous venons de citer, ont tous été abattus par
balle meurtrière.
Salnave est mort à 44 ans.
CANDELON RIGAUD (1)

(1) Acteur et témoin, de l’autre côté de la barricade, Candelon Rigaud pourrait dire beaucoup des
événements de 1902. Mais il n’a jamais fait une allusion très directe à cette année extraordinaire.
Pourquoi se tait-il ? Lui, qui s’évertue à exprimer la vérité nette avec une certaine coquetterie et
son don de conteur. Souvent, après trente ans, un homme de cet âge, en se rappelant, trouve la
véritable signification d’un mot, d’un trait ou d’un acte caché sous la cendre des années.
Candelon Rigaud est quelquefois si simple, si ingénu dans son style qu’il sera toujours
l’adolescent aimable et franc qu’il a dû être et que nous retrouvons, chaque fois, qu’il vient nous
entretenir sur l’histoire de sa génération.

Tiré des SOUVENIRS D’EPOPEE de Castera Delienne.

Tweeter

 Faire un don

 Vidéos
 Album photos
 Impliquez-vous

S'INSCRIRE À L'INFOLETTRE
Article récents du blogue
 L’Art d’être parent
 James Thomas Alexandre reçoit une médaille du Sénat Canadien
 offre d’emploi en soins à la personne
 Les manuels scolaires remplacés par des expériences interactives
 Jean-Léon Destiné (26 mars 1918 - 22 janvier 2013)
 Un dialogue entre l’histoire d’Haiti et les jeunes du "Kan Lakay"
 La technologie 3D offre une nouvelle vie aux amputés en Haiti
 Programme Femmes de la Maison d’Haiti
 La visite de Marc-K. Germain, spécialiste du branding
 Ateliers Transfaire : Les jeunes et la Technologie

Nos partenaires
 Secrétariat à la condition féminine
 Immigration, Diversité et Inclusion Québec

LA MAISON D' HAITI


3245 av. Émile-Journault
Montréal (Québec) H1Z 0B1
Canada
Tél: 514-326-3022
Fax: 514-326-3024
mhaiti@mhaiti.org
© LA MAISON D'HAITI 2012

Vous aimerez peut-être aussi