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Chapitre 2 : Les embrayages

ESSTT - ENSIT SOULA M


1
CHAPITRE 2 : LES EMBRAYAGES
1 / DEFINITION :
Les embrayages ou accouplements temporaires sont des accouplements nécessaires
pour accoupler des machines dont le couple moteur est faible à bas régime (Moteur
thermique). Ils servent aussi à la séparation des arbres en plein régime de
rotation.

Figure 1
2/ CLASSIFICATION :

EMBRAYAGES
A griffes et
à dents
A friction
Electromagnétique
à poudre
A disques A cônes A Mâchoires
A rubans
A
Levier
Electromagnétique Pneumatique
Hydraulique
Suivant la nature des forces d’embrayage
Suivant la forme des surfaces de frottement
Suivant le mode de commande et de transmission de la pression
Ligne d’arbre

Moteur
P
m
I
m
, ω
m

Embrayage ou
(Accouplement
temporaire )

Récepteur
P
r
, I
r
, ω
r

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3 / EMBRAYAGES A GRIFES ET A DENTS
• Ce dispositif simple permet l’embrayage par commande manuelle, électromagnétique
ou pneumatique.

Figure 2
Inconvénient:
• Difficile d’embrayer en marche et surtout en charge
Avantage :
• Les arbres accouplés ont absolument la même vitesse angulaire.

PROFIL

Carré

3° < β < 10°


Trapézoïdal
Symétrique

60° < β < 90°


Triangulaire
A denture fine

Trapézoïdal
Asymétrique

En
développante
de cercle
Fi gur e 3
• Le calcul de résistance des griffes et des dents se fait à la flexion et à la
pression.
Moteur
Récepteur
β
β
R
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Manchon à griffes :
La similitude avec le manchon à dilatation est frappante (Chapitre 1). La griffe
(4) est montée
coulissante sur un arbre et est manœuvrée avec une fourchette. (Fig.4)

Fig.4.
4 / EMBRAYAGES A FRICTION :
Un embrayage à friction est un embrayage mécanique, il permet de lancer un moteur
à
vide, de manœuvrer une boîte de vitesses sans arrêter le moteur, de
coupler en marche
plusieurs appareils sur le même moteur.

Figure 5
4.1 / PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT ET CALCUL DES EMBRAYAGES A
FRICTION.
Les embrayages à friction sont prévus pour réaliser l’entraînement progressif de
deux
arbres en marche et leurs séparations rapides ou lentes.
Dans le fonctionnement de ces embrayages, on distingue 4 périodes :
1

Récepteur
C
r
, I
r
, ω
r

Moteur
C
m
I
m
,
ω
m
2
3
4 5
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1. Engagement : les surfaces actives se rapprochent et sont serrées
l’une à l’autre; l’arbre
mené est accéléré jusqu'à la vitesse de l’arbre manant.
2. Embrayage engagé : Les arbres (menant et mené) tournent à la même vitesse.
3. Débrayage : Les surfaces actives se desserrent et s’écartent ;
l’arbre mené poursuit sa
rotation décroissante jusqu’à l’arrêt complet.
4. Embrayage débrayé : Les surfaces actives sont séparées par un jeu ;
l’arbre mené est
immobile, l’arbre menant continue à tourner ou est également immobile.

4. 2 / MATERIAUX.

Le choix des matériaux, aura une grandes importance sur la valeur du coefficient
de
frottement f, sur la pression de contact admissible P
adm
et sur la température maximale
admissible des surfaces frottantes T
l
.
• Les corps sont généralement en fonte.
• Les disques d’embrayages sont en tôle d’acier revêtue ou non de férodo.
• Quand les disques d’embrayage sont sans garnitures, ils sont trempés.
Caractéristiques de matériaux de disques des embrayages et de freins

Matières en contact Etat f Pression


P
adm

daN/cm
2

Température : T
l
(°C)
En continu Brièvement
Acier durci Acier durci Huilé 0.05 à 0.1 5 à 40 100 200
Acier durci Métal Fritté 150 300
Acier durci Acier durci Circulation
d’huile
0.02 à 0.1 5 à 50 100 200
Acier durci Métal Fritté 150 300
Fonte grise Fonte grise sec 0.15 à 0.25 10 à 20 200 300
Fonte grise Acier sec 0.1 à 0.2 5 à 15 150 250
Acier ou
Fonte grise
Résine
synthétique
ou phénol
sec 0.2 à 0.3 1 à 10 100 150
Acier ou
Fonte grise
Toile
amiante
imprégné
sec 0.25 à0.35 1 à 25 150 350
• 1 daN/cm
2
= 0.1 MPa
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Le Férodo : matière souple à base d’amiante (composé de silice, magnésium) et une
faible
quantité d’alumine et d’oxydes de fer se trouve à l’état de minerai en Amérique du
nord) ,
armé de fibre textiles ou plus souvent de fils de laiton , d’aspect brun foncé.

La Société Férodo construit de très nombreuses nuances. Un ordre d’idée :


• Coefficient de frottement sur fonte à sec f = 0.3
• Coefficient de frottement sur fonte à l’état gras f = 0.15
• Température supportée: 300 °C pendant quelques secondes.
• 200 ° C service normal
• Puissance moyenne admise : 400 w/dm
2
.
• Puissance limite maxi : 4.5 kw/dm
2
.
• Pression de contact férodo – métal 1 à 20 daN/cm
2

• (des valeurs voisines de 0.7 daN/ cm


2
assure une grande douceur à l’embrayage.)
• Certains férodo peuvent fonctionner dans l’huile, d’autres non.
• Certaines variétés permettent d’obtenir des valeurs plus élevées pour les
caractéristiques
précédentes.
4. 3 / Couple transmissible par un embrayage :
Il faut que quelque soit l’accélération, l’embrayage ne patine pas en
fonctionnement normal ;
soit C
m
≠ C
r
.
C
m
: couple moteur.
C
r
: couple récepteur.
Soit le système formé d'un moteur, d'une transmission et d'un récepteur.

Figure 6
En appliquant le principe fondamental de la dynamique au système (moteur,
transmission et
récepteur), on obtient :
• On isole L’arbre moteur et on applique la PFD :
C
m
-C
ad
= I
m

dt
m

(a)
C
r

C
m

Embrayage I
m

I
r

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• On isole L’arbre moteur et on applique la PFD :
C
ad
-C
r
= I
r

dt
r

(b)

Les accélérations moteur et récepteur sont égaux, les relations (a) et (b) donnent
l’expression
du en fonction des caractéristiques du système :
C
ad
=
r m
m r r m
I I
I C I C
+
+

Avec :
• I
m
: moment d’inertie de la partie motrice.
• I
r
: moment d’inertie de la partie réceptrice.

dt
m

: l’accélération angulaire du moteur.
• C
ad
: couple d’adhérence (couple transmissible)
Remarques:
Si C
m
et C
r
donnés, on a intérêt à avoir I
r
minimal et I
m
maximal.
Si C
ad
= C
m
, l’embrayage est sur-dimensionné.
Si C
ad
= C
r
, l’embrayage est sous-dimensionné.

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4 .4 / Expression du couple d’adhérence d’un embrayage à disques
Soit C
ad
le couple d’adhérence transmissible par l’embrayage.
Soit F
a
la force axiale du ressort (5) appliquée sur le plateau (2), glissant sur l’arbre
récepteur
(4) contre le plateau moteur (1).
On suppose qu’on a une distribution uniforme de la pression P, entre
les surfaces frottantes.
(cette distribution équilibre la poussée axiale F
a
)
On isole le disque (3) et on considère un anneau élémentaire d’aire ds :
dS = 2π ρ d ρ avec (r < ρ< R )

La force axiales est donnée par :


F
a
= P π (R
2
-r
2
)
Le moment résultant C
ad
de la force de frottement
élémentaire dT=fpdS sur la surface dS en O:

Figure 7
C
ad
=

R
r
f P ρ dS =

R
r
f P

ρ 2 π ρ d ρ = 2 f P π

R
r
ρ
2
d ρ
C
ad
= f× P× π








− ×
3 3
r R
3
2
et P = F
a
/π (R
2
-r
2
)
En supposant que le contact est parfait entre les surfaces de contact S
1
et S
2
et que les
pièces sont infiniment rigides, l’expression du couple du couple d’adhérence sur la
surface S
1
en remplaçant P par sa valeur :
Ce qui donne C
ad
= f× F
a
×
2 2
3 3
3
2
r R
r R


×
Ce qui donne pour n surfaces frottantes : C
ad
= n× f×F
a
×
2 2
3 3
3
2
r R
r R


×
Si on pose R
m
=
2 2
3 3
3
2
r R
r R


×
Ce qui donne C
ad
= n× f×F
a
× R
m

S
1
S
2

ρ
ρ
r
R
dS
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• Embrayage de voiture automobile (Figures 8 et 9):

Figure 8
C’est un embrayage mono disque, représenté en position « embrayé »
(Fig.9). Le disque 3,
solidaire du moyeu 5, porte les couronnes de friction 1 et 2 fixés sur lui par des
rivets creux à
tête dérasée. Le moyeu cannelé 5 peut librement coulisser sur l’arbre conduit 7.
Le volant 10, fixé à l’extrémité de l’arbre moteur 8 par les boulons freinés 4,
est centré sur lui
et positionné par 9. La gorge A empêche le lubrifiant de tomber sur les surfaces
d’adhérence.
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Le plateau mobile 11 est poussé par neuf ressorts 24 prenants appuis sur le
couvercle
23 solidaire du volant. L’effort exercé par chaque ressort est de
l’ordre de 50 daN. Sous
chaque ressort, une rondelle de Férodo 25 forme un isolant thermique.
Pour débrayer, il
faut écarter le plateau 11
vers la droite, ce qui est le
rôle des leviers 16 (trois
leviers à 120°).Chaque
levier prend appui, par
l’intermédiaire d’un galet
cylindrique 14, sur le
méplat d’un axe 13
immobilisé dans les bras
de la chape 15 solidaire du
couvercle.
Le trou du levier laisse à
l’axe un jeu suffisant pour
qu’il puisse rouler sur le
méplat, ce roulement étant
rendu nécessaire par la
liaison levier-plateau.
Cette liaison, assurée par
un axe monté sur
roulement à aiguilles,
constitue en effet un point
fixe du levier.

Figure 9 : Embrayage de voiture automobile

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10
5/ Embrayage à contact conique :
5.1/ Couple d’adhérence
Figure 10

On suppose que la distribution de la pression est uniforme entre les surfaces


frottantes.
Le couple transmissible est pour n surfaces frottantes actives et en remplaçant P
par sa
valeur :
C
ad
= nf F
a

α sin
1

3
2
2 2
3 3
r R
r R


; P = F
a
/π (R
2
-r
2
)
Remarque : A cause du terme
α sin
1
, le couple d’adhérence d’un embrayage conique est plus
important que celui d’un embrayage a disques pour une même effort axial
et même
encombrement.

dx /cosα
α
dx
ρ
4

Cm

Cr

ٌٌٌ R
α PdS
F
a

r
x
dS
O
On isole (4)
x
x
y
O
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5.2/ Conception d’un embrayage S.E.G :
Le mécanisme est contenu à l’intérieur d’un carter en deux pièces 8 et 17 vissées
l’une
sur l’autre, solidaires de l’arbre 6, et portant intérieurement les surfaces
femelles de friction ;
Le filetage n’est pas bloqué mais arrêté par des vis à téton de manière à permettre
un réglage
de la distance axiale des surfaces de friction. (Figure 11)
Deux anneaux 9 et 10 dont la jante porte les surfaces mâles de
friction peuvent
coulisser sur l’arbre 5.
L’écartement de deux anneaux coniques jusqu’au contact avec la cloche
pour obtenir
l’embrayage ou leur rapprochement pour le débrayage sont commandés par
deux groupes
identiques d’organes, comprenant un ressort 4 , un levier coudé 13 et
une biellette articulée
sur 13 par l’axe 15.
Un manchon coulissant 16 claveté sur 5 commandes les biellettes.
Dans la position débrayé (trait mixte fin), le ressort légèrement bandé
maintient les
deux anneaux coniques appuyés l’un sur l’autre.

Figure 11 : embrayage S.E.G


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Dans la position embrayée, le ressort, fortement bandé par le levier, a très
légèrement dépassé
la position d’équilibre instable. Les surfaces de friction étant venues
en contact, il est en
position d’équilibre stable.
La disposition symétrique des surfaces de contact fait qu’il n’y a pas de poussée
latérale. Le
jeu axial des anneaux sur les broches permet la dilatation des arbres.
Ce sont les surfaces
coniques de contact qui centrent les arbres. Le sens de rotation est indifférent.

6 / Embrayage à contact cylindrique (à patins):


La surface de contact cylindrique apporte un problème particulier. Le contact ne
peut
se créer ou se supprimer que par modification du diamètre de la pièce
sur laquelle on agit :
celle-ci doit donc être déformable.
La surface déformable peut être des patins qui se déplacent suivant le
sens radial ou
comme l’exemple de la figure (12).

6.1 / Expression du couple d’adhérence et distribution des efforts :

C
ad
= RdT = R f dN
C
ad
= R f p dS avec dS = R b dα
C
ad
= α

θ
fbpd R
0
2

C
ad
= R
2
f b p θ
Figure 12

Expression de p en fonction de N:
dN = p dS
dN = p cosα R dα db
N = α α
θ
θ
d pRb


2
2
cos
N = 2 p R f sin
2
θ

2 / sin . Rb 2
N
P
θ
=

Chapitre 2 : Les embrayages


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Soit alors un couple d’adhérence de:
C
ad =
2
sin 2
θ
θ RfN

pour n θ patins : C
ad = n
2
sin 2
θ
θ RfN

Si n θ = 2 π et C
ad =
2
sin
θ
π RfN

6.2 / Expression du couple d’adhérence pour un embrayage par expansion:


Le couple d’adhérence pour un embrayage par expansion a pour expression :

C
ad
= (Q-P) r
Avec :
Q = P
θ f
e si on a le sens ω
1

Q = P/
θ f
e si on a le sens ω
2

f : coefficient de frottement.
Θ : angle d’enroulement.
r: rayon du tambour.
sens ω
1
C
ad
= P(
θ f
e -1) r
Figure 12
sens ω
2
C
ad
= P(1-1/
θ f
e ) r
6.3 / Embrayage de machine outil fonctionnant par expansion :
La couronne du cylindre extérieur est rendue expansible par une fente
longitudinale
placée ici à la partie inférieure de l’embrayage.
Les deux leviers 4 et 5 articulés sur des chapes solidaires des lèvres de la fente
prennent l’un
sur l’autre un appui de position réglable par vis et contre écrou.
L’écartement des extrémités de 4 et 5 opposées à l’appui est commandé par un coin
monté sur
un manchon. (Fig.13)

θ
ω
1

r
P
Q
ω
2

Chapitre 2 : Les embrayages


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Figure 13 : Embrayage par expansion

7 / Embrayages centrifuges :
• Les masses sont guidées en translation :
La figure 14 un type d’embrayage centrifuge simple, mais peu
perfectionné. Il est combiné
avec la poulie du moteur électrique sur lequel il est monté.
Le moteur 10 claveté sur l’arbre 7 entraîne 4 masselottes 8 portant
extérieurement une
garniture 9. Ces masselottes logées dans des alvéoles sont maintenues en
place par les
boulons et les ressort 5 de tension réglable. L’intervalle B est garni
de graisse. Les
roulements ne servent qu’au démarrage, ce qui explique qu’il n’y ait pas
de système
d’étanchéité pour le lubrifiant. Celui-ci est projeté, le cas échéant, par les
trous A plutôt que
de se trouver conduit sur les surfaces d’adhérence.

Chapitre 2 : Les embrayages


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Figure 14 : Embrayage centrifuge


• Embrayage centrifuge Kostobé-segor :
L’embrayage Kostobé se substitue à la poulie lisse d’un moteur électrique.
Son moyeu 2 est claveté sur l’arbre moteur.
Les deux masses 3 sont articulées sur le moyeu par l’une de leurs extrémités en
deux
points diamétralement opposés. L’articulation comporte un joint élastique. Chaque
masse est
rappelée dans une position centripète par un ressort fixé à sa seconde extrémité.
Elle porte une
garniture de friction.

Figure 15 : Embrayage centrifuge


La jante de la poulie fermée par le couvercle 4 est libre en rotation sur le
moyeu. Elle
devient solidaire de celui-ci lorsque les masses projetées par la force
centrifuge viennent,
Chapitre 2 : Les embrayages
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malgré l’action des ressorts antagonistes, s’appuyer sur la face interne
de la jante.
L’articulation élastique facilite le portage correct des surfaces malgré l’usure de
la garniture.
(Fig.15)
8 /EMBRAYAGE ELECTRIQUE (Embrayage Ferlec : (Fig.16))
La force pressante n’est plus exercée par des ressorts, mais produite par une
attraction
magnétique. L’intensité du courant d’excitation est commandée par la
pédale d’accélérateur.
L’embrayage se fait progressivement en même temps que la vitesse.
Lorsqu’on envoie du
courant à l’enroulement, Le
champ magnétique créé attire
l’armature 4 vers la culasse 2.
Le plateau de pression 12
solidaire de 4 serre alors le
disque de friction 9 contre le
plateau intermédiaire 11
solidaire de la culasse 2. Il y a
naissance d’un couple de
frottement proportionnel à
l’attraction magnétique.
Suivant la valeur de ce couple
et du couple résistant, il se
produit une friction avec
glissement ou un
entraînement total.
Si l’on coupe le
courant (en manœuvrant le
levier de vitesse, par
exemple) l’attraction cesse,
l’armature s’éloigne de la
culasse sous l’action des
ressorts 24 : il y a débrayage.

Figure 16 : Embrayage électrique

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9 / CONVERTISSEUR DE COUPLE :
Le convertisseur de couple permet d’assurer La liaison entre le moteur et la boîte
de vitesses
d’une voiture automobile.
L’embrayage courant, à disque de friction, est remplacé par un
convertisseur de couple
hydraulique et un organe de coupure incorporé. Ce dernier est indispensable au
Changement
des vitesses qui ne peut se faire que lorsque l’arbre d’entrée de la
boîte n’est pas soumis au
couple moteur. (Fig.13)
Le convertisseur de couple diffère du coupleur hydraulique par l’adjonction d’un
réacteur.
Il comporte trois éléments munis d’aubages guidant le passage de l’huile (huile
spéciale pour
transmission automatique).
• Un rotor impulseur ou pompe 1 solidaire de l’arbre moteur ;
• Un rotor récepteur ou turbine 2 solidaire de l’arbre d’entrée 3 dans la boîte de
vitesses ;
• Un réacteur 4 monté sur une roue libre à cames 5 qui ne permet sa rotation que
dans le
sens moteur.
Figure 17 :
convertisseur de couple

Chapitre 2 : Les embrayages


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10 / Les coupleurs
1) Coupleurs hydrauliques :
Les coupleurs hydrauliques ne sont pas, à proprement parler, des
embrayages : en
général, ils ne permettent pas la séparation complète de l'arbre menant
et de l'arbre mené.
Cette condition ne peut être réalisée que lorsque l'on vidange
complètement l'huile du
coupleur.
a) Fonctionnement : (Voir figure 18)
Chacun des demi-tores est pourvu de cloisons radiales. La cavité est
remplie à 30 %
d'huile minérale spéciale. Ce liquide assure la liaison avec glissement.
La rotation de l'arbre moteur provoque une accélération de la masse
hydraulique qui
crée une dépression centrale et chasse l'huile vers la périphérie,
l'huile projetée ne peut
s'échapper qu'en pénétrant dans un compartiment du demi-tore récepteur et en
chassant devant
elle (vers l'axe) l'huile contenue dans ce compartiment (car ω '<ω ).
Il se crée dans le tore un mouvement relatif circulaire fermé d'huile et les
filets fluides
agissant sur les cloisons radiales réceptrices vont entraîner le récepteur.
(ω -ω ')/ω est le glissement spécifique de 2% à 5% en fonctionnement normal.
Le coupleur "décroche" avant calage complet du moteur pour ω =ω
mini
.
b) Avantages :

-Le coupleur hydraulique est un mécanisme robuste, réversible. Il présente une


bonne
sécurité, une souplesse de marche. Il permet d'absorber les a-coups.
-Son rendement est élevé à la vitesse de régime ou à charge variable.
Progressivité de
démarrage, réglable par modification de remplissage. Réduction des risques de
patinage des
véhicules. Permet aux moteurs de démarrer à vide sous valeurs- du couple presque
maximale.
-Entretien et usure pratiquement nuls, période d'oscillation propre inexistante.
-Glissement en pleine charge de l'ordre de 2%à 5%.
2) Coupleurs centrifuges à poudre :
Le transmetteur de couple est constitué d'une poudre de particules
d'acier calibrée de
faible rayon (environ 2 millions de particules au kilo). Lorsque l'arbre
primaire tourne, la
poudre est d'abord lancée à la périphérie sans produire de couple notable. Un
démarrage doux
est alors assuré jusqu'à une vitesse voisine de la vitesse normale de marche.
La poudre, rassemblée à la périphérie, forme, contre les palettes, deux masses de
plus
en plus compactes au fur et à mesure de l'augmentation de vitesse du
secondaire et,
Chapitre 2 : Les embrayages
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19
finalement, constitue des masses solides entre palettes et carter,
jusqu'au moment ou les
vitesses de l'arbre primaire et du carter deviennent synchrones.
Le coupleur centrifuge à poudre est :
-Un embrayage automatique.
-Limiteur de couple (lorsque le couple résistant atteint 20 % environ
du couple
transmis au démarrage).
-Filtre de vibration de torsion (moteur à combustion interne).

Avantages :
Démarrage automatique, diminution de la durée de pointe au démarrage pour moteurs
électriques, démarrage et ralenti sans désaccouplement pour moteur
thermiques, rendement
pratiquement égale à 1 en marche normal, possibilité de mise en parallèle de
plusieurs mot
Chapitre 2 : Les embrayages
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20

Figure 18 : convertisseur de couple

Chapitre 2 : Les embrayages


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11 / ETUDE DU TRAVAIL DE FROTTEMENT ( W
f
).

Le travail élémentaire est : dW


f
= C
ad

M
– ω
r
) dt
Si la durée de la friction est t
0
, le travail de glissement est :
W
f
=

0
0
t
C
ad

M
– ω
r
) dt
On a
à t = 0 ω
r
= 0
à t = t
0
ω
r
= ω
M
ce qui donne :
ω
r
=
0
t
m
ω
t
La vitesse de glissement est : ω
m

g
– ω
r

D’après le théorème du moment dynamique appliqué au récepteur on a :


C
ad
-C
r
= I
r
dt
d
r
ω

Ce qui donne :

W
f
= 0.5.I
r
ω
M
2
+ 0.5 C
r
ω
M
t
0
en joule.

Remarquons que l’expression de l’énergie due au frottement dépend de l’inertie du


récepteur et du temps de patinage t
0
.
12 / ETUDE DES TEMPERATURES.

Le travail de frottement précédemment calculé se transforme intégralement en


chaleur.
Cette chaleur réchauffe les particules métalliques par conductibilité ; elle se
propage dans l’air
par rayonnement. L’air brassé par les parties en mouvement va refroidir
les autres par
convection.

Deux cas peuvent se produire:


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♦ Entre deux patinages, les surfaces frottantes ont le temps de se refroidir.

♦ Entre deux patinages, les surfaces frottantes n’ont pas le temps de


se refroidir. Ce qui
implique que la température augmente jusqu’à dépasser la valeur limite maximale
admissible,
ou détérioration des surfaces frottantes.

a / Embrayage à faible dissipation de chaleur


C’est le cas de tous les embrayages n’utilisant pas le férrodo comme
garnitures. La
relation générale utilisée est :
W
f
= M C
m
(T
i
- T
o
)
Où :
W
f
est le travail dû au frottement ( en calories )
M est la masse ( en Kg)
C
m
est la chaleur massique de la matière ( en Cal/ °C.Kg)
T
i
est la température finale,
T
o
est la température initiale.

b / Embrayage à forte dissipation de chaleur


Par le férrodo , il ne peut s’échapper que peut de chaleur , les formules ont été
établies
expérimentalement. La base de calcul est la suivante :
♦ Puissance spécifique maximale de glissement P
sp.M
(en chevaux /dm2):
P
sp.M
= C
ad
* ω ωω ω
maxi
/ Surface frottante totale

♦ Si l’embrayage patine pendant t secondes est ceci, cycliquement toutes les T


secondes, la
puissance spécifique moyenne de glissement par cycle P
sp.m
(en chevaux /dm2) s’exprime :
P
sp.m
= 0.5 P
sp.M
* (t / T)
La température maximale admissible sera donné par :
Avec
T
l
la température maximale admissible,
Chapitre 2 : Les embrayages
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23
T
a
la température ambiante,
t durée de patinage,
e épaisseur du paroi métallique frottante en mm,
V la vitesse circonférentielle moyenne du récepteur au cours d’un cycle d’opération
en m/s),
sa valeur est en général égale à R
moy
* (ω ωω ω
maxi
+ ω ωω ω
mini
) / 2

Les embrayages avec des surfaces en ferodo sont en général utilisé pour
les applications
suivantes et ont pour valeurs maximales :
♦ Voitures de tourisme : 5.15 Kw/dm
2

♦ Camions: 3.68 Kw/dm


2

♦ Tracteurs : 2.2 Kw/dm


2

En pratique, des abaques sont utilisés, pour résoudre les capacités


calorifiques en
fonction du nombre de manœuvre par heure.
Chapitre 2 : Les embrayages
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24
Application : EMBRAYAGE CENTRIFUGE

Présentation du sujet :

L’arbre moteur (1) entraîne constamment en rotation le plateau (8), le


plateau mobile (6),
l’étrier (5), les masselottes (3), les ressorts de rappel (2).
Lorsque l’arbre (1) tourne au ralenti, les leviers (4) restent dans la position
débrayée. L’arbre
récepteur (10) n’est pas entraîné.
A la vitesse de régime de l’arbre (1), les masselottes s’écartent de
l’axe, les extrémités (C)
des leviers s’appuient sur (6). Le disque porte férodo (7) est pincé entre (6) et
(8) est entraîné
par adhérence. Sa rotation est transmise à l’arbre récepteur (10) par le corps (9).
L’embrayage
est étudier a la vitesse du régime N = 1050 tr/mn. L’embrayage
comporte deux leviers (4)
portant chacun à son extrémité (A) 2 masselottes (3). Chaque masselotte
a une masse m =
0,135 Kg, un tige de masse m1 = 0.095 kg. On néglige les masses des
autres pièces pour le
calcul.
Remarque importante : les dimensions et les données utiles pour les
calculs seront prisent
directement du dessin d’ensemble Ech. 1 :1
Données :
- raideur d’un ressort K = 1000 N/m
- Puissance nominale du moteur (1) P
0
= 5 CV
- Inertie des parties mobiles (arbre moteur – volant d’inertie – arbre
intermédiaire) coté
moteur Im = 0.35 kg m²
- Inertie des parties mobiles coté récepteur Ir = 0.06 kg m²
- Couple récepteur Cr = 26 Nm
La pression admissible par un embrayage est P
adm
≈ 2 MPa
I/ ETUDE TECHNOLOGIQUE :
I-1- Donner le type de la liaison entre les pièces (8) et (1).
………………………………………………………………………………………………….
Par quoi est assurée cette liaison ?
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
I-2- Donner le type de la liaison entre les pièces (8) et (5).
………………………………………………………………………………………………….

Expliquer le rôle de cette liaison.


………………………………………………………………………………………………….
I-3- Expliquer le rôle des ressorts (2).
………………………………………………………………………………………………….
Chapitre 2 : Les embrayages
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II/ ETUDE DYNAMIQUE: (en position embrayée)
II-1- Calculer le couple d’adhérence Cad de l’embrayage en fonction de (Cm, Im, Cr
et Ir).
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
……………..………………………………………………… Cad =…………………….….
interprétation:………………………………………………………..…….…………..……….
On suppose que :
- Les liaisons en A et B sont parfaites.
II-2- Calculer l’effort F
A
dû aux masselottes et au tige sur chaque levier ABC, en tenons
compte de l’effet des ressorts (2).
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………..…………………………………………………………F
A
= …………
II-3- Calculer la force extérieure F
C
appliquée sur chaque levier ABC.
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………….………F
C
= ……………………
II-4- Déterminer l’effort normale de pression total (N) sur le plateau (6).
………………………………………………………………………………………………….
……………….…………………………………………………………… N = ………………
On suppose que :
- Le coefficient de frottement f = 0,3.
II-5- Calculer le couple (C
ad
) transmis par l’embrayage en fonction de ( R, r , f, N et n)..
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………. C
ad
= ………………
Chapitre 2 : Les embrayages
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Faire une conclusion :
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
II-6- Calculer la puissance (P) transmissible par l’embrayage.
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
…………….……………………………………………………………… P = ………………
Conclusion………………………………………………………………………………..…….
II-7- Vérifier si l’embrayage peut supporter la pression exercée par l’effort
normale résultante
(N).
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
IV/ ETUDE GRAPHIQUE :
Compléter sur le dessin d’ensemble la liaison entre l’arbre moteur et
l’arbre récepteur en
représentant :
• Le montage du roulement (11).
• La liaison (9) – (10).
• Les ajustements nécessaires entre (11) et (1) et entre (9) et (10).
Chapitre 2 : Les embrayages
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