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Section GC

Groupe A

Ben Mosbah Yasmine , Benjelloun Abdelkarim,


Bellamine Mohamed, Adyel Selim, Lahbabi El
Houcine.

Travail pratique n° 2 de mécanique des


sols :

Compactage et portance d’un


sol

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Introduction :
Ce travail pratique consiste en l’étude en laboratoire d’un essai de
compactage Proctor et d’un essai de poinçonnement CBR. Le but de
ce travail est le dimensionnement d’une superstructure de chaussée
de type 1, 5 et 11 en se basant sur le trafic donné et des résultats que
l’on va obtenir.

Le premier essai, c'est-à-dire l’essai de compactage est la


détermination du ρdmax et la teneur en eau optimale pour un sol
donné. Ceci dans le but d’avoir le meilleur compactage possible ou
encore une capacité de portance maximale. Quant à l’essai de
poinçonnement, il permet de déterminer le coefficient CBR essentiel
au dimensionnement de l’épaisseur des couches de la superstructure
d’une chaussée.

Les facteurs d’influence suivant sont déterminants pour le


dimensionnement :

-La sollicitation du trafic : T1:Très légers ; T2 : léger ; T3 : moyen ; T4 :


Lourd ; T5 : très lourd ; T6 : extrêmement lourd.

-La classe de portance (S0, S1, S2, S3, S4) : On peut la déterminer par
le module Me1, le module Ev1, le coefficient CBR, et le module de
réaction k de Westerwald.

-La gélivité : les degrés de gélivité du sol est déterminé par les classes
(G1, G2) pour des sols peu gélifs et (G3, G4) pour des sols gélifs.

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I- L’essai Proctor.

1) Protocol expérimentale :

Pour cet essai nous avons à notre dispostition le matériel suivant :

- Un bac
- Une balance
- Un moule
- Des récipients en plastique
- Une lame métallique

En premier lieu, on verse 2,2Kg de notre soldans le bac. On


détermine la masse d’eau qu’il faut verser dans le bac. On choisit de
prendre une teneur en eau égale à 8%, ainsi on peut déterminer la
masse d’eau à verser par le calcul suivant :
W(%)=m(H2O)X100/m(sèche) ; l’application numérique donne
m(H2O)=2200X8/100=176g. Parallèlement, on pèse la tare initiale,
c’est-à-dire on pèse le moule uniquement. Pour une bonne
réalisation de la manipulation, il est recommandé de bien brasser
notre sol pendant qu’on verse l’eau dessus afin d’obtenir une masse
homogène (il est aussi bon d’écraser au fond du bac). Par ailleurs, on
fixe notre 𝜌𝑠=2,7t/m³ et notre w est inférieur à 13% donc on verse
700g pour une couche de sol. On répète l’expérience trois fois : pour
chaque couche correspond un essai de 25 coups.

Une fois le moule rempli des 3X700g, on enlève le sol collé sur les
bords ainsi qu’une partie du sol (en
cisaillant de l’intérieur vers
l’extérieur avec un couteau) puis on
aplatie le sol. Une autre étape
consiste à calculer m(H20) pour une

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teneur en eau plus élevée (14%). On fait le calcul comme
précédemment et on trouve m(H20)=308g qui contient les 14% et les
8% de la première étape. Reste plus qu’à faire la différence 308-
176=132g et on a notre nouvelle masse m(H20). La manipulation
finale consiste à démouler ; on réutilise la même matière. Vu que le
sol est beaucoup plus humide, ce sera difficile de le rendre
homogène.

2) Résultats :

Tare du moule M1: 4220 [g] Masse de la dame : 24,4 [N]

Diamètre du moule : 100 [mm] Hauteur de chute : 305 [mm]

Hauteur du moule : 116 [mm] Nombre de coups/couches : 25

Volume de l’échelle. (V) : 9,11. 105 Nombre de couches : 3

𝜌𝑠 = 2.7 [t.𝑚3 ]

Formules :
𝑀2−𝑀1 𝜌
ρ= * 103 [t.𝑚−3 ] 𝜌𝑑 = 𝑤 [t.𝑚−3 ]
𝑉 1+100

Teneur en
eau w [%] 8 9 10 11 14 15 16 17

Masse
volumique
apparent ρ 1.954 2.018 2.065 2.123 2.144 2.137 2.134 2.103
−3
[t.m ]
Masse
volumique
apparent sec 𝜌𝑑 1.810 1.851 1.877 1.912 1.985 1.858 1.840 1.767
[t.𝑚−3 ]

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Courbe Proctor:

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3) Interprétatioon des résultats :

La courbe de compactage est obtenue à partir des données


contenues dans le tableau précédent. De cette courbe, on
déduit que la masse volumique apparente sec maximale est
1.985 t/m³ correspondant à une teneur en eau de 14%.
Enfin, par la formule (Sr=𝜌𝑠 . 𝜌𝑑 /(𝜌𝑠− 𝜌𝑑 ) . w/𝜌𝑤 ), on
obtient les deux autres courbes de saturation pour Sr=100%
(en rouge) et Sr=80% (en bleu). On peut également calculer
l`énergie de compactage à l’aide de la formule:
E = P.h .n /V où
- P: le poids de la dame.
- h:la hauteur a laquelle on soulève la dame (hauteur de
chute).
- n : le nombre de coups.
- V : le volume de l`échantillon.
Application numérique : E = 0,588 MJ /m³.

Plus la teneur en eau était faible plus il était difficile


d`effectuer un bon mélange et d`écraser au fond du bac. Les
résultats correspondant à une teneur en eau de 8% sont
moins fiable que les autre vu que le mélange n`était pas
tout a fait homogène. En ce qui concerne la dame
normalisée, il est absolument primordial de la lever le plus
haut possible et de la relâcher sans y opposer de
pression afin de pouvoir compacter au mieux notre
mélange.

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II- L’essai de poinçonnement C B R :

1) Protocole expérimentale :
On effectue cet essai à l’aide d’une machine qui applique
progressivement une force sur un échantillon de sol et sur
une surface de 1.96.10-3 [m2].
On met alors la machine en marche, et on relève a chaque
fois le nombre de divisions du compteur à certaines
profondeurs d’enfoncement données précisément. Une
division vaut 0.976 Kg, on calcule alors la force appliquée
qui représente le poids du nombre total de divisions
ensuite la pression specifique representant la force par
unité d’aire. À l’aide de ces valeurs, on trace courbe
charge-enfoncement sur le même graphique (page 9) que
celle déjà donnée pendant le laboratoire. Il nous reste
alors à relever 2 valeurs caractéristiques : le coefficient
CBR à 2,54mm et 5,08mm.

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2) Résultats :

Enfoncement Nombre de Force Pression spécifique p


[mm] divisions [-] [kN] [kN∙m-2]

0.635 19 0.1819 93

1.27 29 0.2777 141

1.905 40 0.3829 195.3

2.54 50 0.4787 244.2

3.81 73 0.6989 356.6

5.08 96 0.91915 468.9

6.35 119 1.139 581.1

7.62 144 1.3787 703.4

8.89 167 1.5989 815.8

10.16 193 1.8479 942.8

Coefficient CBR : [%]

Soit à 2.54 mm 244.2/7000 * 100 = 3.49%

Soit à 5.08 mm 468.9/10500 * 100 = 4.47%

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Courbe charge en fonction de l’enfoncement :

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3) Interprétation des résultats :

Le sol compacté dans le moule CBR et issu de l'essai précédent


(essai de compactage) nous permet de réaliser l'essai PROCTOR qui
nous donne la portance d'un sol.

Trois disques sont posés sur le moule; on recherche alors la


mesure de l'application d'une force sous la forme de l'enfoncement
d'un poinçon d'une aire de 19.6 cm2.

Le poinçonnement s'effectuant à vitesse constante, nous lisons la


mesure de l'enfonçonnement en fonction de la force appliquée. Ce
dernier se mesure en divisions, en sachant qu'une division vaut 0.976
Kg.

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Après lecture visuel des mesures et un bref calcul, nous déterminons
la force puis la pression spécifique appliquées sur le moule; dont les
résultats ont déjà été donnés dans le tableau :

Enfoncement Nombre de Force Pression spécifique p


[mm] divisions [-] [kN] [kN∙m-2]

0.635 19 0.1819 93

1.27 29 0.2777 141

1.905 40 0.3829 195.3

2.54 50 0.4787 244.2

3.81 73 0.6989 356.6

5.08 96 0.91915 468.9

6.35 119 1.139 581.1

7.62 144 1.3787 703.4

8.89 167 1.5989 815.8

10.16 193 1.8479 942.8

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Analyse de la courbe obtenue:

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La courbe charge-enfoncement correspondant aux résultats de notre
essai PROCTOR est montrée ci-dessus. La courbe noire est la courbe
de référence et nos mesures sont représentées par la courbe grise du
dessous.

Nous constatons que notre courbe se rapproche de la courbe de


référence, notamment à l'origine, ce qui nous permet de ne pas avoir
de correction à appliquer à l'origine.

Néanmoins, la charge spécifique appliquée est moins importante


que la charge de référence pour un enfoncement égal. Cette
variation est linéaire.

Ce premier argument nous permet d'émettre l'hypothèse que ce sol a


une portance faible à moyenne.

Calculs des coefficients CBR:

Par rapport à l'essai précédent, les valeurs qui nous intéressent sont
les pressions respectivement à 2.54 et 5.08 mm.

Nous calculons le coefficient CBR pour chacune de ces valeurs


correspondantes et prenons le maximum: MAX (CBR (2.54), CBR
(5.08)).

Les calculs donnent les résultats suivants:


 A 2.54 mm: 244.2*100/7000 = 3.49 %
 A 5.08 mm: 468.9*100/10500 = 4.47 %
On prend donc la valeur correspondant à l'enfoncement de 5.08 mm.

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Le coefficient CBR est donc: CBR = 4.47 %

Classes de portance CBR [%]

S0 portance très faible CBR < 3

S1 portance faible 3 < CBR < 6

S2 portance moyenne 6< CBR < 12

S3 portance élevée 12 < CBR < 25

S4 portance très élevée 25 < CBR

D'après le tableau fourni en annexe et présenté ci-dessus, nous


pouvons conclure de cet essai que notre premier hypothèse est
confirmée, nous sommes donc en présence d'un sol S1 à portance
faible.

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Dimensionnement de la superstructure :

Nous allons maintenant classer notre sol à l’aide des normes SN 640
324a et SN 640317b en utilisant les résultats obtenus plus haut.
Nous considérons que notre sol n’est pas gélif (ce qui facilite
nettement les calculs pour le dimensionnement) et le trafic pondéral
moyen correspond à T3.

D’après le tableau des classes de portances et les résultats des


coefficients CBR nous pouvons dire que notre sol est S1.

Pour le dimensionnement à la portance la valeur structure nécessaire


SNnéc est déterminer à partir du tableau 3 de la norme SN 640324a.
Nous calculons donc les SNdim grâce à la formule de la page 5 de la
norme en utilisant les coefficients du tableau 5, on calculera
l’épaisseur des couches de manière que la valeur SNdim soit au moins
égale à SNnéc qui dans notre cas est 105.

On en déduit que l’épaisseur de revêtement minimale pour chacun


de nos cas vaut :

i) Pour la superstructure avec revêtement en béton bitumineux


sur grave de type 1 :
- Revêtement en béton bitumineux : 13 [cm]
- Grave ronde : 55 [cm]
- Total : 68 [cm]
Donc, en faisant l’application numérique, on a :

SN = 13cm x 4,0 + 55cm x 1,0 = 107 > SNnéc.

Il n’est donc pas nécessaire de renforcer la superstructure.

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Pour la superstructure avec revêtement en béton bitumineux sur
couches stabilisées aux liants hydrauliques de type 5 :

- Revêtement en béton bitumineux : 10 [cm]


- Stabilisation aux liants hydrauliques : 27 [cm]
- Total : 37 [cm]

Donc l’application numérique nous donne :

SN = 10cm x 4,0 + 2,4 x 27cm = 104,8 < SNnéc

Dans ce cas, il faut très légèrement renforcer la superstructure.

Pour la superstructure avec revêtement en béton sur grave de type


11 :

- Revêtement en béton : 15 [cm]


- Epaisseur de grave ronde : 40 [cm]
- Total : 55 [cm]

Donc l’application numérique nous donne :

SN = 15cm x 4.0 + 40cm x 1.0 = 100

Donc il faut nettement renforcer la superstructure.

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Conclusion :

De ce TP, nous avons retenu comment manipuler un sol, le


compacter et en tirer des informations dans l’optique de le classer.
Cela nous a permis de nous familiariser avec les paramètres qui
influencent le dimensionnement d’une structure des chaussées.
Encore une fois, les normes nous ont été indispensable pour en
arriver au résultat recherché.

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