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ASPA 2018

Association des étudiants de Sciences Po pour l’Afrique

L’Afrique Pensante

www.aspasciencespo.fr / www.lagrandeafrique.com

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Sommaire
Avant Propos 3
L’Équipe 4
Afterwork de Rentrée de l’ASPA 6
AfroBusiness Game 7
Conférence Inaugurale de l'ASPA : Le Franc CFA 8
1er Semestre Projection-Débat, Immigrer : Nécessité ou envie d'ailleurs ? 14
Politique Culturelle en Tunisie: Enjeux Post-Révolutionnaires 15
Lancement du Journal de l’ASPA 17
Projection du documentaire « Kemtiyu - Cheikh Anta » 19
Esclavages en Libye: Quelles Solutions ? 20

Portraits Croisés : Lumumba et Sankara 22


ASPA Talks: Qu'est-ce qu'être africain.e ? 25
Afterwork 26
Lancement du Prix Alioune Diop de la Littérature 27
ASPA Talks : l’Afrique a-t-elle besoin d’élites pour s’en sortir ? 28
We_Meet : City Taps 31
2ème Semestre Instituteurs africains et affirmation culturelle en AOF 32
L’Etat de droit en Afrique subsaharienne 33
African Bloggers : Nouvelles Voix de la Jeunesse Africaine 35

Wakanda : Afrotopie, effet de mode, ou révolution culturelle ? 36
Prévention et Résolution des Conflits en Afrique 38
ASPA Cook Off 40

Concours Photo Bella Africa 43


Brunch-Conférence : Education des filles en Afrique 44
Atelier de Kizomba et Atelier Foulard 45
Being Feminist and Being African 47
La place de la femme Africaine en littérature 48
Semaine Africaine Foire Made In Africa 49
Représentation des femmes dans le paysage visuel » 50
MasterClass Maquillage avec L'Oréal Afrique et BlakiaBeauty 51
Cinéma, femmes africaines et société 52
Black Spoon : Foodtruck africain et Atelier Henné 53
Empowerment of African women and gender equality in politics 54
UrbanAfrican Party 56

Colloque 57
Gala 59
Collaborations et Apparitions Média 62
2018 en Chiffres 64
Partenaires 65
Contacts 66

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Avant-Propos
Créée en mai 2006, l’Association des étudiants de Sciences pour l’Afrique est une association étudiante
de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Association Loi 1901, l’ASPA rassemble des étudiants de
Sciences Po Paris, aux profils et identités multiples, partageant la volonté de présenter l’Afrique dans
toute sa diversité, de promouvoir et enrichir le débat sur les problématiques politiques, économiques,
culturelles et sociales relatives au continent africain. Cette année, l’ASPA a organisé 41
évènements.

Mot du Président

ARROSER LE CHAMP, SEMER DES GRAINES

Le mandat 2017 — 2018 prend fin. Ce livre blanc, qui reporte l’ensemble des activités
réalisées à son cours, clôture une année intense riche en réflexions, en actions, en prises
d’initiative et en expériences humaines.

En acceptant d’accomplir ce mandat, le Bureau 2017 — 2018 devenait systématiquement


l’héritier des douze années d’existence de l’ASPA dont la mission devait rester la même : faire
rayonner l’Afrique à Sciences Po et bien au-delà.

Remplir cette mission avec conviction, brio et désintéressement, aura été, à côté de nos
obligations académiques, notre seule préoccupation. Pour y parvenir, nous nous serons attelés
à consolider les acquis des douze années derrière nous et à ouvrir de nouveaux horizons.

Sans exclure les activités à caractère récréatif, nous aurons décidé de mettre l’accent sur le
projet intellectuel et pédagogique de l’ASPA, considérant que dans un monde en pleine
mutation, l’Afrique, plus que jamais, a besoin d’être sérieusement repensée et que le rôle
premier de l’étudiant africaniste est d’être un acteur à part entière dans cette entreprise qui
pourrait déterminer l’avenir.

La création du Journal de l’ASPA, la mise en place d’un Programme dédié à la recherche sur
l’Afrique, le lancement du Colloque, la remise inédite de deux Prix culturels ainsi que les
traditionnels Conférences, Semaine Africaine et ASPATalks auront répondu à cette vocation
ultime de l’ASPA de cultiver, au sein de ses membres et de ses sympathisants, une conscience
de l’Afrique, laquelle conscience exhortant chaque Africaniste à défendre, aujourd’hui, pour
toujours, et peu importe d’où il vient ou où il se trouve, les intérêts de l’Afrique.

Nous espérons avoir été à la hauteur de vos attentes et vous remercions de l’honneur que vous
nous avez accordé d’avoir été, tout au long de cette année, vos humbles serviteurs.

Cheikh Ahmadou Bamba NDIAYE,

Président du Bureau 2017 — 2018 de l’ASPA

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L’Équipe
Le bureau de l’ASPA est constitué de 8 pôles, ainsi que d’un Exécutif :

Exécutif
Président : Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye
Vice-Présidente : Adja Marième Sy
Secrétaires Généraux : Robin Cochet et Amani Nkurlu
Trésorier : Blaise Kololo et Maryse Kenné

Pôle Conférence 
Manuela Boma Atta
Cannelle Raberahina
Ishimwe Ntawukulityayo
Louise Brunie Jean Charles
Robin Cochet 
Lucrèce Zamba
Samira Daoud

Pôle Communication 
Daniela Dos Santos
Elana Movshovich
Adja Marième Sy
Jessica Ngonkemoun
Silya Ferrat
Oriane Melchi
Soukeyna Fall
Doha Lkasmi

Pôle Semaine Africaine :


Akosua Asirifi
Chloé Apatout
Armande Pmbele
Baptiste Tholoniat
Fleure N’Doua
Jade Martineau
Mahery Rakotoasimbola
Nady Masivi
Saran Cissoko

Pôle Colloque :
Barkaïd Hamid Barkaï
Driss Gharmoul
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Manuela Boma Atta
Jérôme Guididjago
Alix Defrain-Meunier

Pôle Partenariats-Network
Philippe Pom
Ilyssa Yahmi
Fiona Noudjénoumé
Aissatou Ba
Anaïs Djoko
Joseph Allouche
Mélissa Hamdidouche
Sikama Makany
Célestine Okome
Paul Cerutti

Pôle Journal – La Grande Afrique :


Julie Bourdin
Leonard Colomba-Petteng
Axelle Djama
Malik Samb
Mariah Khalissa Coulibaly
Ilyssa Yahmi
Michaela Kozminova
Olivia Konotey-Ahulu
Kamila Yusuf

Pôle Intégration :
Iyanu Bamidele
Kamila Yusuf
Leya Tambuza
Naweed Ahmed-Kassim
Francis Effiong
Bakrozi Georgia
Aby Eva Gaye
Oum Kaltoum Tahiri Jotey

Pôle Évènements :
Hishem Bekka
Dylan Mavoungou
Oriane Melchi
Mariah Coulibaly
Ines Nizigama
Adja Kanoute
Xavier Delannay
Maaz Butt

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Premier Semestre

Afterwork de Rentrée
05 octobre 2017

Les Afterworks et les Soirées de l’ASPA sont des moments propices de détente

et de socialisation. Sortis du cadre strictement académique, les membres et

sympathisants de l’ASPA ont ainsi l’opportunité de se rencontrer ; de nouer

ou renforcer leurs amitiés et de faire de nouvelles connaissances, en toute

convivialité.

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Afro Business Game

24 octobre 2017

L’ASPA et l’Association We_Start, en collaboration


avec l’incubateur Bond’innov, ont organisé cette
année un «  Afro Business Game  ». Pendant cet
évènement, des étudiants ont eu à relever des défis
liés au monde entrepreneurial, en proposant des
solutions au problème «  Quel business-model pour
répondre au besoin de caution bancaire des
étudiants africains partant à l'étranger ? ».
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Conférence Inaugurale
9 novembre 2017

Le Franc CFA : Une asphyxie


aux économies africaines ?

Le Franc CFA cristallise la question de la souveraineté économique, mais surtout monétaire


des États d’Afrique de l’Ouest. Les critiques fusent contre cette monnaie considérée
aujourd’hui comme un vestige de l’époque coloniale. 

Devise commune à quatorze États, cet arrangement institutionnel interroge le bien-fondé de


sa contribution au développement de l’Afrique de l’Ouest. Alors que cette zone représente
un fort potentiel économique au regard de l’émergence d’une nouvelle classe moyenne, sa
dépendance au Franc CFA – qui plus est, indexée à l’Euro – suscite l’indignation de
nombreux intellectuels et économistes sur le continent. 

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Le Docteur Kako Nubukpo est de ceux, à l’instar de l’économiste camerounais Joseph
Tchundjang Pouemi, qui se sont érigés contre cette monnaie et décrient son influence
néfaste. Ayant débuté sa carrière comme macroéconomiste et chef de service à la Banque
Centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), il est nommé en octobre 2013 Ministre de
la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques du Togo. Il est actuellement à la
tête de la Francophonie Économique et Numérique au sein de l’Organisation Internationale
de la Francophonie (OIF) et a consacré deux ouvrages au Franc CFA : Sortir de la servitude
monétaire : À qui profite le franc CFA ? (La Dispute, 2016) et L’improvisation économique en Afrique de
l’Ouest : Du coton au franc CFA (Karthala, 2011).

Mr Nubukpo a divisé son intervention en trois parties. Tout d’abord, un rappel


historique a été effectué. Par la suite ont été abordés les caractéristiques
actuelles du Fcfa, et enfin ont été discutées les perspectives d’avenir.

Évolution Historique du Fcfa

«  D’un point de vue historique, l’on peut partir 26 Décembre 1945, à cette date que le Fcfa
a été créé. Si l’on remonte dans le temps, n 1939 était crée la Zone Franc, dans le contexte
post-crise des années 30. Il y avait un retour du protectionnisme, un besoin pour les
métropoles de définir un champ afin d’obtenir des facilités commerciales. Cette zone sera un
espace privilégié d’échanges. La Zone franc nait 26 ans après ce que l’on va appeler la Zone
d’Arrangement Monétaire de l’Afrique de l’Ouest, établie en 1913 par les britanniques. Ces
derniers ont débuté les zones d’arrangements monétaires bien avant les français, mais sous
un modèle différent. »
«  Dans les colonies francophones, il n’y aura pas de monnaie par Etat. Il y aura une
monnaie pour l’AOF et l’AEF, avec le même intitulé «  Fcfa ». C’est la monnaie d’un Etat
Fédéral, avec des capitales par zones. Aussi, le taux d’émission n’est ici pas de 100%, car le
Trésor Français sert d’assureur, il n’y a pas donc besoin de couvrir l’émission monétaire à
100%. Si l’on émet un Fcfa, l’on doit avoir l’équivalent de 20 centimes de Fcfa sous forme
de devise. Il y a donc une émission monétaire couverte uniquement à 20%, le Trésor
français servant d’assureur. »

« La question est : pourquoi, au moment des indépendances, quand dans les
colonies britanniques il s’est créé une monnaie par Etat, pourquoi l’AOF est
elle resté avec la mm monnaie  ? Le destin des leaders d’Afrique
francophones, ont beaucoup contribué.  Des chefs d’etat tels que Senghor et Boigny

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était des présidents de la 4eme république. Il y avait une connaissance très fine et un
attachement très ford à la France, dépassant les relations économiques. »
« L’année1962 montre un tournant dans l’histoire monétaire de l’Afrique francophone. Il
va y avoir des formes de sécession. Par exemple, le Togo veut créer la monnaie togolaise,.
Fin 1962, le Président Sylvanus Olympio émet cette première monnaie. Cependant, son
assasinat en 1963 met fin à cette politique.
C’est aussi pendant cette période que le Mali décide de quitter l’union monétaire, avant
d’y revenir. Sékou touré sort en 1958 de la zone franc, et n’y est toujours pas revenu.
On va voir qu’en 1973, Madagascar et la Mauritanie vont aussi quitter la Zone Franc. »
La Tunisie, le Maroc et l’Algérie sortent successivement de la zone franc . Il y a au final
une faible corrélation entre le fait politique de décider de la sortie, et la
capacité à entretenir des relations très fortes avec l’ancienne métropole.

«  La question monétaire en Zone Franc n’a jamais été un long fleuve


tranquille, contrairement à ce que l’on peut croire. »
La Tunisie, le maroc et l’algerie sortent successivement de la zone franc . Il y a au final une
faible corrélation entre le fait politique de décider de la sortie, et la capacité à entretenir
des relations très fortes avec l’ancienne métropole. »

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Caractéristiques actuelles du Fcfa

Mr Nabukpo note trois points, qui définissent le Fcfa :

• La parité fixe entre le Fcfa et le Franc français puis l’Euro


• La totale garantie de convertibilité du Fcfa en Euro
• La liberté de circulation ds capitaux entre zone Franc et euro
• La centralisation des réserves de chance

« On a obligation de déposer au moins 50% de nos réserves de change au près du trésor
français.

Cette structuration conduit à 4 observations qui font que le débat mérite d’être réouvert
sur l’optimalité de la zone :
La zone franc n’est pas une zone où le commerce intra régional est développé, nous
sommes entre 10 et 15% de commerce intra communautaire, c’est très faible.
Pourquoi partager la même monnaie si l’on ne partage rien en terme de
commerce  ? Cela devient secondaire.Nos produits sont plus des substituts que
complémentaires, les un par rapport aux autres, car beaucoup de pays produisent
les mêmes choses, ne les transforment pas, donc il n’y a pas de remontée ds
l’échelle de valeur.
Deuxième constat, l’arrimage fixe entre le Fcfa et l’Euro rend très peu compétitifs à
l’export les produits de la Zone Franc, un exemple en est du coton. En comparant
la compétitivité du Brésil, du Mali est des U.S.A sur le coton. Le Brésil est le plus
compétitif, car sa monnaie est flexible, afin de rester compétitive. Le Mali ne peut
le faire, car son Fcfa est arrimé à l’euro. L’effet Taux de Change joue dans la
compétition. Mais pas sur tous les produits, il y a par exemple le Cacao, où la cote
d’ivoire n’a pas de concurrent. La Côte d’Ivoire peut donc se satisfaire du Fcfa,
car son produit principal en est indépendant.
Répression financière en Zone Franc : le crédit est rationné dans la Zone Franc. Les
banquiers estiment qu’ils n’ont pas suffisamment d’informations sur les
emprunteurs potentiels, il y a donc une aversion au risque. Se rajoute à cela la
phobie des banquiers centraux : la dévaluation. La défense du taux de change
devient une priorité. Les banques centrales contrôlent le crédit à l’économie, de
sorte à s’assurer que les réserves de change restent en quantité suffisante. L’on
appel cela le ration de sacrifice. Il y a un choix qui est fait, d’une monnaie

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accrochée à l’euro, avec en contrepartie une faiblesse de l’activité. Le ration crédit
sur PIB est à 23%, c’est quasiment une économie de troc. On note 300% aux
USA, 150% en Afrique du sud, 100% en France. On trouve difficilement de la
monnaie, une fois que l’on sort des capitales. C’est fondamental dans la critique
l’on peut porter au système Fcfa : il y a une répression financière
Enfin, les banques centrales de la Zone Franc n’ont aucune préoccupation de
croissance économique. Leur seul objectif est la stabilité des prix, tout comme en
France. L"article 4 de la BCEAO nous dit qu’elle est indépendante des Etats, ne
peut recevoir d’ordres ni mm de conseils, de la part d’un Etat membre. L’article 8
nous dit que le seul objectif est la lutte contre l’inflation, pour la stabilité des prix.
L’article 36 nous dit qu’en aucun cas la banque centrale ne peut financer le déficit
budgétaire des Etats. On emprunte aujourd’hui à 6% quand les taux directeurs
sont à 2%. Afin de prendre une marge de 4%.

Aussi, il n’y a qu’en France que l’on fabrique les billets du Fcfa, en Auvergne, à
Chamalières. D’un point de vue géopolitique, en faisant un peu de fiction, si Chamalières
ne produisait plus de Fcfa, au bout d’un mois ou deux, l’on serait dans l’impossibilité de
faire des transactions. Nous n’avons pas la maitrise du processus de fabrication de nos
billets, 50 ans après les indépendances. Au moins en terme de diversification des
fournisseurs, l’on peut opter pour la sous traitance, mais l’on pourrait de ne pas avoir un
seul fournisseurs. »

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Perspectives d’Avenir
«  Pour ce qui du futur, nous avons a 5 options envisageables :

Une Balkanisation Monétaire, comme les pays anglophones : chaque etat récupère
sa propre monnaie
Garder la communauté économique et monétaire , mais avec une monnaie plus
flexible, rattacher la monnaie substituée au Fcfa à un panier de devises, et non pas
uniquement à l’Euro. Les variations entre le Fcfa et les autres monnaie sont liées
aux variations conjoncturelles au sein de la zone euro. L’on peut contrôler cela en
ouvrant le nombre de devise auxquelles vous raccrochez votre monnaie. Il est
possible d’avoir le dollar, la devise chinoise, les devises des pays avec lesquels on
commerce. La place de ces monnaies dans votre panier serait déterminée par
l’intensité des échanges commerciaux avec chaque pays.
Fusionner les deux zones francs. le Fcfa d’Afrique de l’ouest n’est pas convertible en
Fcfa d’Afrique centrale. Il faut convertir le premier Fcfa en euro, puis cet euro en
Fcfa d’Afrique centrale. Pour ceux qui veulent garder les deux zones, s’il faut
rester logique, il faudrait créer une Zone Franc complètement intégrée, avec des
principes de solidarité.
Avoir une monnaie unique pour la CEDEAO, les 15 Etats, et non plus les 8 de
l’UEMOA. L’on aurait le Ghana, la Gambie, la Mauritanie, le Nigeria, etc. Pareil
pour la CEMAC. Pour la CEDEAO, cette solution est déjà dans l’agenda officiel
des chefs d’Etat. Le problème, relevé par le FMI, c’est que la CEDEAO ne serait
pas une zone monétaire optimale. Une zone dans laquelle on aurait une mobilité
des facteurs, une flexibilité des prix, et une possibilité de transfert budgétaires et
monétaires. Le Nigeria est exportateur net de pétrole, représente 60% du PIB net
de la CEDEAO. Par contre, les autres pays sont importateurs net. Cela veut dire
que l’on est jamais dans la même phase économique que le Nigeria. S’il y a forte
croissance au Nigeria grâce aux prix élevés du pétrole, ce sera l’inverse chez les
autres, importateurs de pétrole.
Application de l’Agenda 2063 de l’U.A  : la monnaie africaine. Dans l’Est de
l’Afrique, il y a un travail important qui se fait, au niveau de l’ East African
Community, pour la mise en place de leur monnaie. Au mois de mars 2016, s’est
tenu un séminaire sur la mise en place d’une monnaie commune en Afrique de
l’Est. Le Kenya a montré qu’ils allaient très vite dans ce processus, et y travaillent
sérieusement. »

Après cet exposé fort intéressant, Mr Nabukpo a échangé avec le public et répondu aux
questions.

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Projection-Débat
Immigrer : Nécessité ou envie d'ailleurs ?
16 Novembre 2018

Pour sa première Projection-Débat de l’année, l’ASPA a choisi le documentaire


«  Les sénégalais rêvent-ils de moutons électriques ?  », produit et réalisé par
deux étudiants de Sciences Po Paris, anciens étudiants du Programme Europe-
Afrique : Casey Andrews et Enzo Fasquelle.

Ce documentaire regroupe des témoignages de migrants, en route pour l’Europe, de


sénégalais souhaitant immigrer, et d’autres ayant déjà immigré.
Il retrace leurs raisons, leurs déceptions, mais surtout leurs rêves et leur espoir en
un lendemain meilleur. Mr Andrews et Mr Fasquelle ont ainsi commenté leur travail,
et ont pu nous donner plus de détails sur la mise en place du projet.

Vous pouvez consulter ce documentaire sur youtube :


https://www.youtube.com/watch?v=Rs8rAUys01E

La projection a été suivie d’un débat sur le thème « Immigrer : Nécessité ou envie
d’ailleurs ? », en présence du Docteur Catherine Wihtol de Wenden, militante de
l’immigration depuis plus de 20 ans, et directrice de recherche au CNRS. Elle a été
consultante auprès de l'OCDE, du Conseil de l'Europe, de la Commission européenne
et "expert externe" auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Depuis 2002, elle préside le Comité de recherche "Migrations" de l'Association
internationale de sociologie
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Politique Culturelle en Tunisie :
Enjeux et Perspectives Post-Révolution
29 novembre 2017

Pour sa première conférence centrée sur le Maghreb, l’ASPA a convié Sonia


Mbarek-Rais, ancienne Ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine,
Docteur en sciences politiques, et Nejmeddine Khalfallah, enseignant-chercheur
à l’Université de Lorraine ainsi qu’à Sciences Po.

Docteur en Sciences politiques, Sonia Mbarek-Rais est nommée Ministre de la culture et de


la sauvegarde du patrimoine, dans le premier gouvernement de la IIème république
Tunisienne, en Janvier 2016. Également reconnue en tant qu’artiste interprète avec plus de
trente ans de carrière, elle détient le Diapason d'or pour son album de chant arabo-andalou «
Takht » (Distribution Harmounia Moundi, 2000).

Le 14 janvier 2011 reste une date clé dans l'histoire Tunisienne. Avec la chute du président
Ben Ali, en plus des changements sociaux, politiques et économiques, c'est un changement
du modèle de développement culturel qui s'impose. 

!15
« En Tunisie, la culture doit jouer un rôle transversal, dans la
religion, l’éducation, la politique, et même le domaine technologique,
par la créativité. »

Mme Mbarek-Rais a discuté de l’adaptation de la politique culturelle, dans une


période dite de Révolution, impliquant donc de nombreux changements .

Lors de cette discussion, Mme Mbarek-Rais est revenue sur les différentes politiques
culturelles appliquées en Tunisie par le passé, et leur influence sur l’état actuel des choses.
Elle a ensuite précisé les spécificités de la nouvelle politique culturelle, post-révolution, et
l’importance de continuer sa mise en oeuvre. Il faut «  considérer que la culture n’est plus
seulement une affaire d’Etat, mais l’affaire de tous. C’est un droit. »

« Il y a une pédagogie à instaurer dans les écoles, les institutions, pour faire en sorte que la
culture soit au cours de ce changement. Celle-ci doit tourner autour de 4 priorités :

Activer la dimension marchande par la mise en place d’industries créatives, qui


mobiliseraient tous les courants. Cette mise en place est inévitable afin de
déprogrammer les anciens réflexes de l’ancien État culturel qui s’est constitué de
1956 à 2011. Il faudrait un modele culturel d’Etat régulateur, un nouveau mode
de gouvernance. On ne dit pas que l’État ne doit plus gérer le secteur culturel, il y
a déjà des infrastructures très importantes. Il ne doit pas se désengager, mais il
doit agir dans une relation de coopération et de partage avec la société
( associations, fondations),afin de redessiner le cadre de gouvernance.

Recadrer le processus de décentralisation culturelle qui en Tunisie n’a pas eu lieu. Il


y a eu une décentralisation de façade.

Instituer une autonomie de point de vue réglementaire, adminsitratif, et financier, au


niveau des directeurs des maisons de la culture, etc. Ce projet a déjà commencé
depuis 2014, a été renforcé depuis 2015-2016 autour de la médiation culturelle.

Placer l’innovation au cœur des stratégies, comme catalyseur.

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Lancement du Journal de l’ASPA
Le 03 décembre 2017, l’ASPA a lancé son Journal en ligne «  La Grande Afrique »

www.lagrandeafrique.com

Mot du Président :

La Grande Afrique ne pouvait pas ne pas exister. Maintenant qu’elle existe, elle
ne doit pas cesser de se développer. La nécessité de rigoureusement penser l’Afrique,
sans dogmatisme ni arrogance, est sa genèse. Servir l’Afrique, ou même la côtoyer,
commence par l’effort de la connaître, de la comprendre, pour s’en faire la vision la
plus juste possible. Et sans tomber dans le travers du réactivisme, il faut dire que nous,
Africanistes de tous les horizons, n’avons pas le droit de garder le silence quand des
opinions malavisées s’emploient à modeler l’Afrique à leur guise.

Nous sommes d’autant plus tenus de disposer cet outil d’analyse sur l’Afrique que ce
Continent, fidèle à son dynamisme séculaire, est, aujourd’hui encore, le foyer de
profondes mutations. De l’intérieur comme de l’extérieur, le constat partagé est que
«  quelque chose est en train de se passer en Afrique ». Mutations auxquelles nous
devons tantôt prendre part ; que nous devons tantôt anticiper ou tantôt déconsidérer ;
toujours guidés par l’intérêt, les aspirations et le patrimoine de l’Afrique.
Patrimoine intellectuel, culturel, économique, enrichissant que ce Journal de l’ASPA
nous permet également de re-visiter. Le génie africain et africaniste n’est pas stérile,
encore moins inexistant. De la pensée originale, du vivre-ensemble, de la production
artistique, l’Afrique n’est point pauvre. Ici, seront donc ressuscités, consacrés
ou révélés ces femmes et hommes liés à l’Afrique et dont les travaux
élèvent l’esprit, forcent le respect et influencent le monde.

Notre engagement est que chaque article que nous publions augmente votre culture
générale sur l’Afrique. Pour nous remercier, voici la meilleure manière  : joignez, où
que vous soyez dans le monde et suivant vos centres d’intérêts, votre plume à la nôtre
pour qu’ensemble, nous fassions entendre l’Afrique !

Cheikh Ahmadou Bamba NDIAYE


Président de l’ASPA
!17
L’Équipe de Rédaction

Il s’agit, à travers ce journal :

De réagir à l’actualité du Continent et de ses Diasporas ;


De donner la parole à la jeunesse africaine ;
De  stimuler  l’esprit critique et la production intellectuelle des
étudiants ;
De  rendre compte  des richesses culturelles, économiques, historiques
du Continent.

L’Afrique, telle que nous l’entendons, sort des seules


considérations géographiques, culturelles ou linguistiques. Nous
désirons mettre en avant sa diversité, sa beauté, son dynamisme.
Nous souhaitons par-là exprimer une vision : celle d’une Afrique
forte, capable, et respectée…une Afrique, qui pense.

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Projection - Discussion
« Kemtiyu - Cheikh Anta »
07 décembre 2018

Pour sa deuxième projection, l’ASPA a eu à inviter Docteur


Cheikh Mbacké Diop, biographe de son père, Cheikh Anta
Diop et directeur du Conseil Scientifique du documentaire
«  Kemtiyu - Cheikh Anta  », réalisé par Ousmane William
Mbaye.

Ce film-documentaire est le premier consacré à la vie de l’anthropologue, historien et


penseur sénégalais. Très complet, le documentaire a permis d’en apprendre plus sur le
parcours de Cheikh Anta Diop, ses thèses, ses recherches, et leur place aujourd’hui.

Plus intéressant encore, Docteur Cheikh Mbacké Diop nous a fait le plaisir de partager
avec nous, après la projection, une présentation complète sur le travail de son père sur
l’Égypte, avec plus de précisions.

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Esclavages en Libye: Quelles Solutions
au delà de l’indignation ?
12 décembre 2018

La publication par CNN de vidéos filmées en Libye et mettant en scène une vente aux
enchères dans ce qui a été appelé “marché aux esclaves” a provoqué une vague
d’indignation à travers le monde; monde qui a encore plongé dans l’horreur des routes de
l’immigration parce que confronté aux formes d’esclavage que subissent les migrants dans leurs
parcours.
Justifiée pour les uns, l’expression de cette indignation est tardive et passagère selon d’autres.
Seulement, ces divergences, pour sérieuses qu’elles soient, ne doivent pas occulter les nombreuses
questions incontournables soulevées par cette actualité : 

Qu’est-ce qui pousse les migrants à partir et à prendre tant de risques ? Que font les
gouvernements africains pour empêcher l’immigration et protéger leurs
ressortissants ? Ces “marchés aux esclaves” existent-ils seulement en Libye et
s’exercent-ils seulement sur les Sub-Sahariens? Quel lien est-il à établir entre ce
drame, le chaos politique en Libye et les politiques de l’Union Européenne ?

La détermination des responsabilités est un impératif


avant tout en ce qu’elle doit nous mener aux solutions
face à ce drame. 
L’ASPA a l’honneur a eu l’honneur de recevoir dans
le cadre de cette conférence :

● Mr  Claudy Siar  : animateur, activiste et porte-parole


du Collectif Contre l'Esclavage et les Camps de
Concentration en Libye, initiateur de la marche du 18
novembre.

!20
● Mme Karine PARROT : professeur de droit privé à l’UCP et membre du bureau du GISTI (Groupe
d’Information et de Soutien des Immigrés)

● Mr Obeid Mohamed HASSAN, professeur d'arabe littéraire ayant fait la traversée de la Libye en tant
que migrant

● Mr. Kabinet Fofana, Analyste politique, Président de l’Association Guinéenne de Sciences Politiques,
think tank de droit guinéen spécialisé dans la recherche sur la gouvernance publique responsable, les études
sur les comportements politiques.

La conférence s’est ouverte sur un témoignage poignant de Mr Hassan, sur sa traversée via la Libye,
afin de rejoindre la France, depuis le Soudan. Il a attesté des conditions inhumaines auxquelles sont
exposés ces migrants, et du traumatisme qui s’en suit. Il s’est exprimé en arabe et a été traduit par
Mme Loujain Guiga, étudiante au sein de Sciences Po Paris

« Les passeurs doivent être payés plusieurs fois. Une fois que vous n’avez plus
d’argent, vous êtes regardés différemment. Moi, quand je n’ai plus eu d’argent, la
solution a été de me vendre à quelqu’un. Il a, en échange, payé à mon passeur la
somme que je lui devais. »
« Je ne veux pas être long, je veux vous laisser le message le plus important : c’est
qu’en Libye, on vend des gens comme de la marchandise, comme quelque chose sans
valeur. Je l’ai vécu et vu de mes propres yeux. »
Mr Obeid Hassan

C’est à la suite de son récit que se sont ouvertes les discussions.

« Il y a un extrême cynisme, une complicité, des responsables politiques, qu’ils


soient en Europe, en Afrique du Nord, ou en Afrique subsaharienne. ».

Mr Claudy Siar

Mr Siar a rappelé que les problèmes discutés viennent tout d’abord des instabilités politiques et
économiques du continent, construites sur des années.

Mme Parrot a rappelé la responsabilité de l’Europe qui «  Se bat contre un ennemi qu’elle
s’invente » :

« Pour l’instant on ne nous propose que des mesures de colmatages, ou qui vont
même aggraver la situation. Ce problème implique des multinationales, des lobbys,
des gouvernements, qui suivent l’argent. »
Mme Karine Parrot

« Les solutions, sur le long terme, doivent impliquer un emploi et un développement


suffisant en Afrique subsaharienne, et surtout une sensibilisation des jeunes qui
souhaitent encore partir.  »
Mr. Kabinet Fofana
!21
Deuxième Semestre

Lanterne
Portraits croisés :
Patrice Lumumba et Thomas Sankara
Lanterne, par Mr Amzat Boukari- Yabara, auteur de Africa Unite
Le 5 février 2018

Le manque de culture générale sur l’Afrique étant un fait qu’elle déplore


et combat, l’ASPA se donne la mission d’être source et véhicule de savoirs
sur l’Afrique. C’est à cet effet qu’elle a mis en place, cette année, " La
Lanterne" qui est son programme exclusivement dédié à la Recherche
scientifique sur l’Afrique. Contrairement aux Conférences, le format
implique un nombre de places réduits, permettant ainsi de meilleures
discussions avec le chercheur

Patrice Lumumba, Thomas Sankara : Héros Mais ce dernier est particulièrement amer envers
de la jeunesse africaine ? les anciens colonialistes belges, et n'hésite pas à le
faire savoir dès son discours d'investiture. Les
D'un côté, Patrice Lumumba, ancien Premier Congolais s'indignent eux aussi du mal causé par
ministre de la république démocratique du Congo et certains Belges, et des milliers de ressortissants
figure principale de l'indépendance du pays.  vivent toujours dans le pays. Assassiné en Janvier
L'Indépendance du Congo est officielle le 30 juin 1961, Patrice Lumumba est considéré au Congo
1960, après des discussions assez aisées lors d'une comme le premier « héros national ».
table ronde à Bruxelles. Le Congo bénéficie de ses De l'autre, Thomas Sankara, ancien président
premières élections cette même année, et c'est Joseph burkinabè, est un homme d'État anti-impérialiste,
Kasavubu qui est élu Président. révolutionnaire et panafricaniste.
Il désigne Lumumba en tant que Premier ministre. Il prend le pouvoir le 4 août 1983 et devient
président du Conseil national de la révolution et
fonde un an plus tard, la République du Burkina
Faso (qui signifie "le pays des hommes intègres").
Thomas Sankara met en place une véritable
révolution, il veut sortir le pays de la pauvreté et lui
donner son indépendance. Il donne du pouvoir
aux jeunes, des mesures sont prises en faveur des
femmes (lutte contre l'excision, par exemple) et il
encourage l'alphabétisation des adultes tout en
luttant contre la corruption. Le radicalisme de son
régime inquiète cependant certains pays. Il est
!22 assassiné le 15 octobre 1987.
Lumumba et Sankara sont deux des leaders africains ayant le plus marqué ces dernières années. Si
ces deux dirigeants sont tombés sous les balles des Commandos, des similitudes idéologiques peuvent
s'observer notamment dans leur manière de concevoir les affaires du pays et du continent.

Pour sa première lanterne de l'année, l'Aspa s’est ainsi penchée sur une "Etude comparée de Patrice
Lumumba et de Thomas Sankara" qui a mis en parallèle ces deux leaders panafricains prônant
l'émancipation du continent africain. Nous nous sommes appuyés sur les parcours de ces leaders
politiques, leurs ressemblances mais aussi leurs singularités. Nous avons également discuté du rôle de
ces deux leaders dans le développement économique, politique et culturel de leurs pays ainsi que
leurs postérité.

Avec comme intervenant Amzat Boukari-Yabara, historien et docteur de l'EHESS, auteur de

plusieurs ouvrages sur le continent africain dont notamment Nigeria (De Boeck, 2013), Africa

Unite : une histoire du panafricanisme ((La découverte, 2014) ou encore Les fragments d'une

histoire de la révolution africaine (Présence africaine, 2015).

!23
ASPATalk

ASPATalks
Qu'est-ce qu'être africain.e ?
7 février 2018

Ils ont une certaine vision de l’Afrique, qu’ils défendent, qu’ils veulent
nous partager  ; ils sont tout sauf résignés, sont convaincus de la
capacité de l’Afrique de prospérer et pensent que leur verbe, comme
leur acte, doit y concourir ; ils sont bons orateurs, un brin provocateur,
ou de grands timides friands de défi. Avec l’ASPATALK, nos invités, sur
un sujet ouvert, livrent, successivement et de façon personnelle, leur
discours à l’Afrique. Ce qu’ils ont à vous dire est inspirant et vous
intéressera. Ils ont chacun 10 minutes pour vous convaincre.

Cheikh Anta Diop, déclarait «  La facilité avec laquelle nous renonçons,


souvent, à notre culture ne s'explique que par notre ignorance de celle-ci, et
non par une attitude progressiste adoptée en connaissance de cause. »


Qui est Africain, Qui ne l’est pas, Qu’est être Africain  ? C’est
autour de cette question que l’ASPA a structuré son premier
ASPATalk de l’année.
Nos invités ont tour à tour livré des témoignages sur leur
perception de «  l’Africanité  », en se basant sur leurs expériences
!24
personnels. Le public a par la suite lui même été invité à partager
des expériences et avis.

Nos intervenants :

Daniele Obono : Femme politique Jeffrie Buckles : Étudiant à


franco-gabonaise, Mme Obono Sciences Po Paris
est députée et Oratrice Nationale
de la France Insoumise . Souleymane Gassama : Auteur
sénégalais plus connu sous le nom
Sia Tolno, chanteuse et « Elgas »
compositrice Guinéenne

!25
Afterwork du 22 février 2018

!26
Lancement du Prix Littéraire Alioune Diop
de l’ASPA

L'ASPA, en coopération avec le


Pavillon des lettres d’Afrique et
Présence Africaine, a lancé cette
année son Prix Littéraire Alioune
Diop de la Littérature (PLADA)
qui a été remis lors du Salon du
livre à Paris, un des plus grands
évènements dédiés au livre en
France. Le premier prix a été
remis par Mme Yandé Christiane
Diop, veuve d’Alioune Diop.

La première édition du PLADA a été


remportée par Monsieur Amadou
Moustapha DIENG, pour son poème
« Yoonu suuf, sur les routes du sable
». L’oeuvre est consultable sur notre
site internet, ainsi que les détails du
concours.

Les meilleures oeuvres feront l'objet


d'un recueil, publié par Présence
Africaine, en partenariat avec l'ASPA

Le Premier Prix fera également l'objet


d'une publication dans la Revue de
Présence Africaine, enfin, le lauréat a
remporté la somme de 500 euros

!27
ASPATalk

ASPATalks
L’Afrique a-t-elle besoin d’élites pour s’en sortir ?
05 mars 2018

Certaines personnes sont considérées, ou se considèrent, comme « L’élite » africaine.


Comment appréhender cette notion d'élite ? Les élites, sont-elles ces forces motrices
du progrès, indispensables au rayonnement de l'Afrique ? Ou, au contraire, ces
dernières ne seraient-elles que l'incarnation de la prétention, de la condescendance et
des fractures sociales ? 

Dans ce second ASPATalk, il ainsi été question d'interroger les rapports de l'Afrique
avec ceux qu'on nomme " élites " ; ainsi que de savoir si l'élitisme est une forme de
leadership actuel et viable. 

Nos intervenants : 

Nancy Nambo : Originaire du Bénin et du Gabon, Nancy Nambo a fondé EWA,


Exchange Work Africa, une entreprise de services spécialisée dans l’accompagnement pour
la formation et l’implantation des entrepreneurs en Afrique, pour les étudiants retournant
sur le continent, les expatriés, ainsi que les entreprises souhaitant conquérir le marché
africain. Leur objectif est de dynamiser le tissu économique local africain. Enfant de la
diaspora, Nancy Nambo se considère comme une "repat" et a ressenti le besoin de renouer
avec sa terre d’origine en y apportant sa valeur ajoutée.

!28
Sylvère-Henry Cissé : Mr Cissé est un journaliste renommé. Il a eu à travaillé chez
Canal+, France Télévisions, Europe1, Radio France, RFI, etc. Membre du comité de
parrainage de l’institut Jean Lecanuet et membre du comité de rédaction de la revue
Fr a n c e Fo r u m , i l p r é s i d e S p o r t &
Démocratie, club citoyen de réflexions et
d’actions autour des problématiques liées au
sport.Il a enseigné notamment au CFPJ, à
l'Institut national de l'audiovisuel, où il a
créé le premier CQP animateur radio, ainsi
qu'à l'EICAR, l'école internationale de
cinéma et de journalisme. Ambassadeur en
2017 de Paris 2024, il participe également
aux travaux du FondAction du football de la
FFF, du Club Averroès, des Trophées du
sport responsable et de Cartooning for Peace.

Jonathan Kiloso est le fondateur de Start IT Congo. Cette plateforme a relevé le défi de
réunir plus de 200 entrepreneurs à Paris, autour l’entrepreneuriat Made in Congo.
Jonathan est un entrepreneur dans l’âme. Avant de lancer Axd Technologies, un startup
studio dédié au continent africain, en mai 2016, il créé sa première société YANGA
MEDIA, une agence de webmarketing basée à Paris et spécialisée dans la monétisation de
bases de données via l’emailing et le data mining en France mais également dans une
douzaine d’autres pays européens et d’Amérique latine. Il n’a alors que 24 ans et prépare
son Master à Paris School of Business.
Pierre Babacar Seck : Ancien
étudiant du master de Finance et
Stratégie de Sciences Po, Mr Seck
et un Manager c’est AXA, et un
des dirigeants de l’Association
Africultures. Avec plusieurs
expériences professionnelles dans
le monde la finance en Afrique,
Europe et Asie, mais aussi dans le
monde des organisations, par
l’OCDE qu’il a eu à intégrer, il se
définit comme un entrepreneur,
toujours prêt à investir dans de
nouvelles idées, et engagés envers
l’Afrique.

!29
Rencontre avec City Taps
6 Mars 2018

Évènement organisé par l’association We_Start, en collaboration avec l’ASPA, cette


rencontre a permis de découvrir la start-up City Taps,  et à faire connaissance avec Grégoire
Landel, son fondateur et actuel CEO.

L'objectif de CityTaps : permettre à tous les urbains vivant dans les pays en développement
d'accéder à l'eau courante à domicile.

Leur innovation ? La solution CTSuite,15 fois moins chère que les alternatives existantes :

- Un compteur d'eau intelligent, prépayé et connecté à l'internet des objets. Les bénéficiaires
peuvent prépayer leur eau à tout moment, pour tout montant, et avec n’importe quel
téléphone.

- Une suite logicielle de facturation et de relève, automatisant l'ensemble du processus.

La rencontre a consisté en une présentation et discussion avec le fondateur, sur l’accès à l’eau
en Afrique subsaharienne et les solutions apportées, telles que CTSuite.

!30
Lanterne

Instituteurs africains, ethnographie scolaire et avatars de


l’affirmation culturelle en AOF (1913-1959) :
De la bibliothèque coloniale à la négritude de terrain
12 mars 2018
Lanterne par Dr Etienne Smith

Quoi de commun entre le mémoire de fin d’études de l’école normale de Modibo


Keita sur l’enfance en milieu soninké (1936), l’article d’Abdoulaye Sadji sur l’intérêt
historiques des traditions orales (1936), l’étude de Fily Dabo Sissoko sur la politesse en
pays bambara (1936), le pamphlet de Yacine Diallo sur la condition des femmes en
Guinée (1938), ou encore les notes sur l’histoire de l’empire du Mali de Mamby Sidibé
(v1937), les pièces de théâtre de Bocar Cissé ou Bernard Dadié (1937-1941), les
causeries sur la pratique ethnographique de Paul Hazoumé (1942), les débats entre
jeunes diplômés sur le métissage et la mondialisation culturelle (1937-1942) ? 

Ce ne sont que quelques uns des centaines de textes d’instituteurs africains écrits
dans l’entre-deux- guerres, publiés en AOF ou restés inédits, qui fondent une
« négritude de terrain ».

Cette production intellectuelle europhone éclose dans le cadre scolaire a


rarement été étudiée de façon systématique, comme un corpus d’écrits qui
permet de décentrer les débats sur l’émergence du mouvement d’affirmation
culturelle de la négritude en Afrique de
l’Ouest même, ainsi que de revisiter la
chronologie et les nuances de la « prise de
parole » des élites intellectuelles africaines
avant les indépendances. 

Cette communication a ainsi porté cette discussion en


présentant l’ouvrage à paraître d’Etienne Smith et
Céline Labrune-Badiane sur cette « textualité
proliférante » (A. Ricard) des instituteurs d’AOF (Les
hussards noirs de la colonie. Instituteurs africains et
petites patries en AOF (1913-1959), Paris, Karthala,
2018

Les auteurs ont par ailleurs créé une base de


d o c u m e n t s d e t e x t e s d e l ’ é p o q u e,
comprenant aussi leurs sources : https://
bibcolaf.hypotheses.org/

!31
L’Etat de droit en Afrique subsaharienne:
Quelles entraves à la Justice ?
14 mars 2018

Entre guerres civiles, exactions policières et atteintes aux droits de l’Homme,


certains régimes politiques africains semblent relever bien plus du chaos que de
l’État de droit. Pourtant, ce principe fondamental de nos démocraties
contemporaines fut introduit et/ou réaffirmé dans les Constitutions de
nombreux pays africains au cours des années 1990. Le droit se doit donc d’être
un pouvoir régulateur de la puissance publique. 

Aujourd’hui, la puissance publique en Afrique est-elle soumise à l’État de droit


ou la contrôle-t-elle ? La justice africaine peut-elle garantir l’État de droit ?

Afin de répondre à ses questions, l’ASPA a eu à accueillir :

Maître Mamadou I. Konaté, Ancien Ministre Malien de la Justice


et des Droits de l’Homme
Maître Amandine Ogoubi Akilotan, Présidente du Réseau
International des Juristes Africains
Louis Keumayou, Journaliste et Président du Club de
l'Information Africaine

!32
!33
Salon du Livre

Salon du Livre Paris 2018

Pendant l’année 2018, l’ASPA a organisé trois conférences au sein du Salon


Livre Paris, en collaboration avec le Pavillon des Lettres d’Afrique, Caraïbes,
et Pacifique. L’ASPA a également participé à l’ensemble de l’organisation de ce
Pavillon.

African Bloggers : Nouvelles Voix de la Jeunesse Africaine


Salon Livre Paris 2018
17 mars 2018

C'est un fait, la jeunesse africaine s’approprie la toile. Elle s’inscrit progressivement dans
l’ère digitale et change ses habitudes de consommation et de communication. Cette
génération du mobile first , qui passe 2h20 par jour en moyenne sur les réseaux sociaux,
contre 1h40 devant la télévision s'est appropriée l'outil digital : elle produit l'information
autant qu'elle en consomme, diffuse et partage également idées, et
contenus. Internet devient un livre interactif, un lieu d’expression, de partage et de
discussion. 

Le nombre de cyber-activistes se multiplie sans cesse, et les communautés d’utilisateurs


foisonnent. On compte 4000 cyberactivistes répartis dans 7 pays seulement ( Bénin,
Burkina Faso, Côte d'Ivoire, RD Congo, Ghana, Madagascar, Sénégal ) ;
190.000 membres sur le groupe Facebook “Jeunesse Consciente” ( RD Congo ) ; 41.000
membres sur le groupe “Police Secours” ( Côte d’ivoire) et 36.000 membres sur le
groupe “Méritocratie malienne” et ce, en dépit des bandes passantes encore médiocres
sur le continent.

!34
Les blogs, mais aussi les réseaux sociaux sont devenus des médias à part entière. De
l'entertainment à l’information, ils remplissent toutes les fonctions, avec leurs promesses
mais aussi leurs dangers. Pendant cette conférence, nos intervenantes ont donné leur
définition du blogging. Nous avons également discuté de l’importance du blogging, et de
son influence politique, culturelle, et sociale, sur la jeunesse africaine. Enfin, le problème
de l’accès à internet a été discuté.

Nos Intervenantes :

Mylène Flicka :
Cyberactiviste, fondatrice
du site webTV
I r a w o Ta l e n t s . c o m  d e
promotion des jeunes talents
béninois. Créé en 2015,
Irawo, qui signifie “étoile”
en nago, a pour but de
dénicher et de promouvoir
les initiatives et personnes
innovantes au Bénin et sur
le reste du continent, mais
surtout de donner des
modèles aux jeunes
africains.

Aminata Thior : ex-bloggueuse et booktubeuse, fondatrice du blog Leregardeminatag.


Aminata, y développe ses points de vue sur la politique, la société, la littérature, l’art etc.
Elle traite principalement du Sénégal en particulier, de l’Afrique en général. Son blog
englobe ainsi tout un monde.

Adja Marieme Sy : étudiante en master Finance et Stratégie de Sciences Po Paris et


diplômée du bahelor du Programme Europe-Afrique fondatrice du blog Sama
Queendom. Le blog SamaQueendom.com , afro-identitaire, embrasse les réflexions de
son auteur, Adja Marième, jeune Dakaroise, arrivée en France pour ses études. Sont
abordées des réflexions sur la diaspora, le retour au pays, la perception de la femme, etc

Modération: Manuela Boma-Atta

!35
Salon du Livre

Wakanda : Afrotopie, effet de mode, ou révolution


culturelle ?
Salon Livre Paris 2018
19 mars 2018

L’Etat africain fictif de Wakanda, dépeint dans la nouvelle production Marvel, Black
Panther renverse les codes hollywoodiens. Wakanda est un royaume afro-futuriste et
afrotopique, n’ayant jamais connu la colonisation et jouissant des technologies les plus
avancées.
L’Afro-futurisme naıt ̂ dans les années 90 aux Etats-Unis. A la croisée des codes de la
Sciences-Fiction et d’une esthétique résolument “afro”, ce mouvement sera porté par des
figures
marquantes telles que Sun-Ra dans les années 60, ou encore Janelle Monae plus
récemment.
Pour beaucoup, l’esthétique de ce mouvement et les personnalités qui incarnent ne sont
qu’une
énième excentricité de la communauté afro-descendante dans le monde.

Pourtant, le mouvement a déjà produit son impact en Afrique, et il y trouve également


des sources de renouveau et d’inspiration. Depuis les années 2000 notamment, au Nigéria
en Afrique du Sud ou au Togo, nombre de bédéistes donnent vie à des super-héros 100%
africains. Inspirés de mythologies locales, ils s’appellent Eru, Kwezi, Ago et sont nés et
vivent sur le
continent.

!36
Les intellectuels se sont également penchés sur la question. Achille Mbembe, décrira
l’utilisation d’un “réalisme magique” et de “cosmologies non-européennes”, comme une
façon pour les
peuples noirs d’interroger leur passé, pour mieux comprendre leur condition dans le
présent.

L’enjeu étant de se réapproprier une histoire trop longtemps racontée par les autres, pour
mieux l’inscrire dans l’avenir.

En somme, l’afro-futurisme se propose de puiser dans des codes ancestraux, afin de


penser le futur dans un contexte "noir", mais aussi Africain.

Nos Intervenants :

Laurie Pezeron : Fondatrice de READ, club de lecture des


Auteurs Afro. Le club de lecture réunit et propose de discuter des
ouvrages d’auteurs, noirs, contemporains ou d’une autre époque.
Son but est la promotion de ces auteurs qui manquent souvent
de visibilité.

Anna Tjé : Co-fondatrice de la revue littéraire et artistique Atayé , auteure du


mémoire “les vecteurs de résilience de l’afrofuturisme et de l’afro-féminisme”, et à
l’initiative du projet
continu “conversations” pour le futur: la parole aux
afro-françaises”.

Yve s M i n t o og u e :
chercheur et doctorant
au centre européen de
sociologie et de sciences
sociales de l’UniversitéParis
1 Sorbonne

Modération : Aurélie
Ganga, Journaliste, ex-DG
MNTV & MNRadio

!37
Prévention et Résolution des Conflits en Afrique :
Rôle de l’État et de la Société Civile
21 mars 2018

Le continent africain est aujourd’hui scruté par nombre d’observateurs


pour son aspect sécuritaire : entre les médiations de la communauté
internationale, les interventions militaires déployées dans la lutte contre le
terrorisme et la création du G5 Sahel, quelles sont les actions menées pour
la résolution de ces crises ? Quels sont les moyens employés par les États-
mêmes en faveur de la prévention des risques de conflits ? Et surtout, dans
quelle mesure les populations concernées, au travers d’initiatives de la
société civile, peuvent-elles s’y engager ? 

Pour répondre à ces interrogations, l’ASPA a eu l’honneur de recevoir deux


invités qui ont témoigné de leur expérience : 
- M. Moussa MARA, ancien Premier Ministre de la République
du Mali 
- Dr. Sékou Khoureissy CONDE, ancien Ministre de la Sécurité
de la République de Guinée et Directeur Exécutif d’African
Crisis Group. 

!38
!39
ASPA Cook Off

!40
Semaine Africaine 2018
Afriqu’Elles : L’Afrique faite Femme
Du 3 au 6 avril 2018

La  Semaine Africaine  constitue l’un des évènements phares de l’ASPA. Préparée pendant
plusieurs mois par un Pôle qui lui est entièrement dédié au sein de l’Association, elle s’étend sur
quatre jours. Il s’agit de quatre jours pendant lesquels l’Afrique est mise en avant à Sciences Po.
Chaque édition organisée autour d’un thème original est animée par des conférences, projections
cinématographiques, ateliers culturels, sorties gastronomiques et autres activités invitant chaque
étudiant à aller à la découverte de l’Afrique et de sa diversité. Par exemple, à l’occasion de la
8ème  édition de la semaine africaine, l’ASPA nous a permis de (re)découvrir une  Afrique
plurielle et pleine d’histoire, de présent et d’avenir qui s’invente, se crée et se réinvente chaque jour,
à travers le thème “ Il était une fois en AfriqueS”.

La  Semaine Africaine  se veut en phase avec les enjeux contemporains à l’échelle mondiale
comme à l’échelle plus spécifique du Continent. C’est à cette fin que, pour l’édition 2017-2018, nous
avons choisi de consacrer notre Semaine Africaine à la Femme, ou plutôt aux Femmes africaines.
Cette  9eme Semaine Africaine  s’est tenue du  3 au 6 Avril 2018  autour du thème :
«  Afriqu’ELLE(S) : L’Afrique faite Femme  ». L’objectif de cette édition a été de faire
(re)découvrir toutes les facettes féminines de l’Afrique et tous les apports de la Femme Africaine au
Continent. Pendant ces quatre jours, nous avons assisté au parcours de vie d’une Femme Africaine
qui grandit, en franchissant les étapes et leurs nouveaux enjeux, sans jamais cesser de nous
surprendre, à travers près d’une quinzaine d’évènements.

Madame Sonia ROLLAND nous a fait l’honneur d’être la Marraine de cette 9ème
édition, aux côtés de Mr Soro Solo.

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!42
Semaine Africaine

Concours Photo : Bella Africa

Pendant la Semaine Africaine, l'ASPA et le Bureaux Des Arts ont organisé un concours de
photographie sur le thème "Bella Africa". Vous pouvez ici admirez les 10 premiers prix, par
 Oriane Amiot, Abrahame Magassa, Alice Fera, Amine Bayad, Axel Fradillon, Carl
Tamakloe, Catherine Atieno Botros, Gabrielle Vallières, Lucrezia Zita, et Julie Lagrot.

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Semaine Africaine
Jour 1

Brunch-Conférence
Education des filles en Afrique
Avec Sonia Rolland et Friederike Röder

Cette table-ronde a eu pour but de discuter des enjeux de l’éducation des


petites filles en Afrique et des petites filles issues de la diaspora. Il s’agira de
s’interroger sur les spécificités et les problématiques de la question, sur les
politiques en place pour l’amélioration et le développement de ce sujet,
ainsi que sur les actions des ONG. Pour cela, Friederike Röder,
directrice de l’ong ONE France et Sonia Rolland, Miss France 2000
et actrice et réalisatrice engagée pour les enfants du Rwanda, nous
font l’honneur de leur présence. La Conférence a été suivie d’un petit-
déjeuner afin d’échanger avec Mme Rolland sur son documentaire et ses
séjours au Rwanda.

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Semaine Africaine
Jour 1

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Semaine Africaine
Jour 2

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Semaine Africaine
Jour 2

Being Feminist and Being African


Cette conférence a eu pour but d’aborder la question du féminisme concernant les femmes
africaines, qu’elles soient originaires d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb. Il s'agissait de
traiter cette question sous différents angles : du point de vue des femmes vivant en Afrique
mais aussi du point de vue des femmes issues de la diaspora africaine.

Nos Intervenantes :
Mme Nadège BATOU, Réalisatrice et initiatrice d'un projet pour les femmes
mécaniciennes à Abidjan.
Mme Alima BOUMEDIENE-THIERY, avocate et femme politique, militante
associative en faveur des femmes maghrébines. 
Mme Catherine COQUERY-VIDROVITCH, historienne et spécialiste de l’Afrique et
de l’histoire des femmes africaines.
Mme Khadija IDRISSI JANATI, Entrepreneure, engagée et militante en faveur de
l’entrepreneuriat féminin au Maroc

!47
Semaine Africaine
Jour 2

La place de la femme Africaine en littérature

Souvent sujet de désir et de fantasme, la femme africaine peut avoir une fonction
totalement différente lorsqu’elle se présente comme une revendication, une
représentation des combats des femmes en Afrique. De la Grande Royale de Cheikh
Hamidou Kane aux personnages de Chimamanda Ngozi Adichie, la femme africaine
dans la littérature du continent peut inspirer bien des débats. Lors de cette conférence,
nous nous sommes intéressés aux différents rôles endossés par les femmes africaines
dans la littérature, et leurs évolutions, ainsi que de la manière dont les femmes
africaines se représentent elles-mêmes dans leurs oeuvres.

Nos Intervenantes :
Liss Kihindou : De son vrai nom Lounda Inès Stella Sandrine Kihindo Liss est
auteure congolaise. Elle a publié, entre autres, les ouvrages J’espère et Détonations et
Folie
Navine Khaled
Sasha Rubel : Spécialiste de la Culture, Mme Rubel travaille depuis une dizaine
d’année avec l’UNESCO

!48
Semaine Africaine
Jour 2 et 3

Foire Made In Africa

!49
Semaine Africaine
Jour 3

Représentation des femmes dans le paysage visuel 

Comment expliquer le manque de représentation des femmes africaines et afro-descendantes


dans des milieux où elles sont pourtant présentent et dans des pays où les communautés
noires sont importantes et/ou présentent depuis très longtemps ? Quels sont les obstacles à
une représentation plus importante et plus diversifiée dans la mode, les beaux arts ou encore
la publicité ? Que faire pour améliorer cette situation ? A qui d’oeuvrer pour changer les
choses ? 

Lors de cette conférence qui a pris la forme d’une discussion afin de permettre un réel
échange de points de vue, de savoirs et d’expériences, quatre invité.e.s sont intervenu.e.s :
 
L’association Ayika’a qui oeuvre à promouvoir les peaux noires et métissées dans le
monde de la mode et dont les représentantes seront Anne Raïssa Gbakatchétché
(chargée de communication digitale) et Biecha Ahamada (coiffeuse et CM instagram).
-Amzat Boukari-Yabara, docteur du Centre d’études africaines de l’École des hautes
études en sciences sociales (EHESS) et spécialiste du panafricanisme nous a donné une
perspective scientifique et historique sur les enjeux de la visibilité des femmes africaines et
afro-descendantes dans le paysage visuel. 
Laura Tolen, peintre et étudiante en 3e année aux beaux arts de Paris nous a appris
beaucoup sur les femmes africaines et afro-descendantes dans les beaux arts 

!50
Semaine Africaine
Jour 3

Masterclass Maquillage avec L'Oréal Afrique et BlakiaBeauty

Discussion : La femme noire dans l’industrie du maquillage

S’il y a quelques années l’industrie de la beauté semblait ne pas prendre en considération la


diversité et répondre aux spécificités des peaux noires, mates et métissées, aujourd’hui elle
tend à s’ouvrir à une clientèle « multiethnique ». En effet, la représentation de grandes
marques cosmétiques par des égéries noires et métisses ainsi que l’émergence
de nouvelles gammes de produits adaptés à différentes carnations témoignent de cette
évolution sur le marché de la beauté. Cependant, il semblerait que les femmes de
couleur restent encore sous-représentées dans cette industrie. Ainsi, cette Master
class avait pour but d’aborder la problématique de la représentation des femmes mates et
foncées de peau dans l’industrie du cosmétique. 

C’est lors d’un échange fortement interactif entre les étudiant(e)s et les intervenantes que
cette problématique a été discutée, suivi d’une démonstrations maquillage afin d’obtenir une
approche pratique du sujet.

Pour cette conférence au format exceptionnel, nos intervenants étaient : BlakiaBeauty,


bloggeuse 

Et du côté de L’Oréal Afrique, nous


avons reçu : 
Mme Fatou DIALLO, bloggeuse
"Black in the Air"
Mme Roberta KAMGAING
POKOSSY, Directrice Marketing
Maquillage Afrique Francophone
Mme Malika KONE, chef de
produit Maquillage Afrique
Francophone

!51
Semaine Africaine
Jour 4

Cinéma, femmes africaines et société


Cinewax  et l'ASPA Sciences Po ont présenté une projection spéciale sur le thème
"Cinéma, femmes africaines et société", dans le cadre de la Semaine Africaine.
Nous avons eu l'occasion d'accueillir la Princesse Esther Kamatari du Burundi, par
ailleurs ambassadrice pour Guerlain et fondatrice de nombreuses initiatives pour les
femmes africaines, pour un débat fructueux.
Trois courts-métrages, 3 visions de la femme et de sa position dans la société. Femme
mariée, femme artiste, femme travailleuse.
Quelles images de la féminité et quels rôles pour les femmes africaines aujourd'hui, vu
par les réalisateurs africains ?

Projection de Savoir faire le lit, Aïcha Macky. La réalisatrice nigériane explore


la relation à la sexualité et au corps féminin, entre deux sociétés
musulmanes (Sénégal et Niger), à travers la préparation au mariage des
femmes.
Projection d’Afripedia Ghana AFRIPEDIA GHANA, par Teddy Goitom,
Benjamin Taft et Senay Berhe. Selon les rumeurs, Accra est la plaque
tournage des productions culturelles africaines. Afripedia Ghana donne
raison à ces dires. Nous avons suivi les parcours d'artistes, dont des femmes
(la chanteuse Wiyaala, ou encore Jojo Abot) à travers leurs récits, leurs
créations, et les défis auxquels ils font face dans leur société.
Projection de Chebet, Anthony Koros, Un film sur la condition de la femme
au Kenya, et le refus d'une femme paysanne de subir les excès d'alcool de
son mari

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Semaine Africaine
Jour 4

Black Spoon : Foodtruck africain / Atelier Henné

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Semaine Africaine
Jour 4

Empowerment of African women


and Gender equality in politics

Au total, il y a eu dans l’histoire 7 femmes chefs d'Etat africains. Actuellement, il n'y a pas
de femmes chefs d'Etat sur le continent. La deuxième femme africaine à avoir été élue
était Ellen Sirleaf du Libéria. Au cours de cette conférence, Medina Wesseh, ex-
secrétaire exécutive de la première femme présidente libérienne, nous a parlé
de l'implication des femmes dans les lieux de décisions. Cette conférence a été l'occasion
de discuter de l'importance des femmes dans la création d'états démocratiques et de
changements; nous avons discuté de la façon dont il sera possible de réaliser l'égalité des
genres dans les lieux de pouvoir et plus particulièrement dans l'espace politique.

Medina Wesseh travaille actuellement en tant que secrétaire générale de Mano River
Union. Cette organisation régionale vise à accélérer la croissance économique, le progrès
social et le progrès culturel de la Sierra Leone et du Libéria par une collaboration active
et une assistance mutuelle dans les domaines d'intérêt commun dans les domaines
économique, social, technique, scientifique et administratif. Mme Wesseh aura l'occasion
de partager son expérience en tant que leader dans un lieu de pouvoir et sa réflexion sur
l'autonomisation des femmes africaines et l'égalité des genres. Comment cela peut il être
accompli ? Les quotas sont-ils souhaitables?

Sonia Rolland a également présenté son point de vue sur la nécessité de


l'autonomisation des femmes africaines et de l'égalité des genres et de ses actions
à cet égard en particulier au Rwanda
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Semaine Africaine
Jour 4

Cocktail de Clôture

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Colloque

Penser ensemble l’éducation en Afrique :


Une exigence pour l’avenir

Consciente des défis éducatifs majeurs auxquels le Continent africain est


actuellement confronté, l’ASPA organise son premier Colloque, le samedi 28
avril 2018, autour du thème : «  Penser ensemble l’éducation en
Afrique : Une exigence pour l’avenir ».

Notre ambition est de diversifier les regards, de confronter les points de vue, afin
d’offrir aux étudiants, aux professeurs, aux entrepreneurs, aux
personnalités  politiques, sans considération de genre, d’origine culturelle ou
sociale, une vision plurielle des défis éducatifs en Afrique.

Ce premier Colloque de l’ASPA  a vocation à concentrer l’attention sur


la  question du devenir de l’éducation en Afrique, lequel doit désormais être
perçu comme  un bien public mondial : l’avenir de l’Humanité étant plus que
jamais dépendant de celui de l’Afrique.

Dans ces conditions, nous avons fait appel à des intervenants dont l’expertise
et  le parcours reflètent la diversité linguistique et culturelle du Continent. Les
travaux de ce  Colloque  doivent pouvoir fournir des réponses  concrètes aux
défis de demain.

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Colloque

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Collaborations et Apparitions Média

Média :
Interview Jeune Afrique, avec Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba
NDIAYE (Président de l’ASPA), 30 octobre 2017
Le Quotidien, TMC , « Spécial
Afrique »,avec Monsieur Cheikh
Ahmadou Bamba NDIAYE
(Président de l’ASPA), 9 mars
2018
Emission 7 milliards de voisins, RFI,
« Les étudiants étrangers en France,
vraiment heureux ? », avec Madame
Adja Marième SY (Vice-Présidente
de l’ASPA), 5 avril 2018

Nous avons Co-organisé les évènements suivants :


Table-ronde sur les opportunités professionnelles en Afrique, avec
Sciences Po Carrières
Animation du Pavillon des Lettres d’Afrique, Salon Livre Paris 2018
3eme édition du Forum X-Afrique, Polytechnique
Africa Week 2018 de l’ UNESCO, sur le thème “Intangible Heritage:
Pride and Joy of Africa”

Nous avons participé :


À la Conférence Jeune Afrique, « Banques et Télécoms : Comment
conquérir le grand public africain ?
À la journée « African Leaders on the move », par Mckinsey &
Company
Aux Projections de presses des films I am not a witch et Makala, en
partenariat avec Afrotopia
À la Conférence ESMA – Panthéon-Sorbonne « Coopération Sud-
Sud : Le retour du Maroc en Afrique »
À la Conférence de presse Pavillon des Lettres d’Afrique
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À la Conférence du Président Georges WEAH et remise du titre
Docteur Honoris causa par CNAM

L’équipe composée par l’ASPA a également remporté


le concours « Voix des Jeunes Diaspora ». Il s’agissait de
répondre de façon organisée à des problématiques liées au
continent africain, en proposant des solutions concrètes et
applicables.L'équipe de l'ASPA, représentant Sciences Po en
face d'autres établissements tes que Paris Dauphine, Panthéon-
Sorbonne et l'IESEG, a réfléchi sur la problématique suivante :
"Quelle intégration
monétaire au
service du
développement de
l'Afrique ?".
L'équipe prendra
part au tour noi
continental qui se
tiendra à Dakar en
n o v e m b r e
prochain.

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2018 en Chiffres

évènements au total, soit une moyenne de 5


41 évènements par mois, hors vacances de Décembre

Dont 18 conférences 2 Lanternes

2 ASPA Talks
1 Colloque

1 Semaine 71 Intervenants
Africaine

70 Membres au sein du Bureau

Pour la deuxième année consécutive, l’ASPA se hisse


sur le podium des associations les plus actives de
Sciences Po Paris

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Partenaires

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Contacts

Adresse email : communication.aspa@gmail.com

Linked In : ASPA Sciences Po

Instagram : instaspa_

Twitter : @ASPA_SciencesPo

Facebook : ASPA - Association Sciences Po pour l’Afrique

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Merci à Tous

Rédaction du Livre Blanc : Crédits Photos et Affiches :


Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye Daniela Dos Santo
Adja Marième Sy Elana Movshovich
Manuela Boma Atta Adja Marième Sy
Cannelle Raberahina Jessica Ngonkemoun
Akosua Asirifi Silya Ferrat
Oriane Melchi
Réalisation : Soukeyna Fall
Adja Marième Sy

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