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COURS de MR LKMRI PDF
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INTRODUCTION GENERAL :
La fin du communisme et du socialisme, à la fin de siècle dernier, a fait croire que le capitalisme
basé sur la loi du marché, allait s’imposer à tous. Cependant Les crises financières que le mode a
connues, au début du XXIe siècle, ont montré que le système capitaliste mis en place est à repenser.
Les raisons souvent évoquées tiennent au fait que le système économique et financier est
insuffisamment régulé ou régulé d’une façon moins intelligente. Cette remise en question du
système financier, dit conventionnel, a conduit certains opérateurs et chercheurs à s’intéresser à
notre au type de finance : la finance islamique.
Cette finance dite aussi finance alternatif Elle se définit comme une finance éthique parce
qu’elle fait appel aux valeurs qui doivent cadrer les actes et les comportements des agents
économique pour garantir une certaine équité dans le partage aussi bien des risques que des
résultats entre les intervenants dans toute entreprise humaine. Elle se définit également comme une
finance alternative parce qu’elle permet d’utiliser des normes et des outils que la finance
conventionnelle ignore ou veut ignorer jusqu’à présent.
Pour mieux appréhender cette finance islamique il y a lieu de présenter, le cadre économique
et éthique à partir duquel elle tire sa légitimité de l’étude des fondements et la genèse de cette
finance.
Les philosophes et les économistes en tendance à faire une nette distinction entre l’économie et
la moral. Mais l’économie et la morale sont toujours des interactions à tel point qui est très difficile
de faire une nette séparation entre les deux modes de pensée. Les règles économiques ne sont pas
exemptes des éléments à caractères morale.
Le pensée occidentale modern doit se focaliser sur la production des biens et sur leur échange
bien que la recherche des performances meilleurs nécessite de faire appel à quelques principes.
Ainsi la notion de bonne foi en matière des contrats et la notion de clauses abusive sont des
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principes moraux Souvent revendiqués par les agents économiques pour améliorer leur
performance.
Pour l’économie islamique, la religion et tout à fait présente dans tout processus d’un phénomène
économique et financier.
1- la monnaie
L’islam condamne tout usage de la monnaie autre que celui instrument de mesure.
Le commerce : Dieu demande aux croyants de mieux gérer leurs rapports entre les musulmans et
non musulman. Tout abus est générateur de péché pour lequel il est difficile d’obtenir le pardon
leurs de la résurrection. Toute partie l’usure de mode dans l’autre monde, qui doit se traduire par
une sanction de dieu pour rééquilibrer les rapports entre les hommes touts iniquité est bannie.
L’épargne et la dépense :
L’islam est une religion qui cherche de juste milieu dans toutes les activités humaines. Les
excès et les abus sont bannis. L’équilibre recherché suppose que la consommation doit être
modérée. L’avarice et l’ascétisme sont condamnés. De même de gaspillage et toute la consommation
excessive sont répréhensibles.
Pour maintenir un équilibre permanant, l’islam encourage l’épargne toute en incitant les
thésauriser leurs capitaux.
Le rôle de revenu :
L’islam défend une répartition des revenus basée sur l’équité et la transparence. le travail doit
être rémunéré célérité (rapidité) en respectant le principe de l’équité.
Le profit pour rémunérer le capital, doit être recherché mais indépendamment du temps. c’est
dans cet esprit que l’intérêt prohibé. Le profit généré par une opération commerciale est vivement
recommandé à condition qu’il respecte le principe de l’équilibre contractuel entre les agents
économique.
L’islam prône une correction au niveau des disparités sociales quand elles existent. C’est par la
zakat que cette correction peut se faire.
1. ISTIKHLAF (lieutenance)
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L’homme est investi d’une Mission par Dieu qui consiste à animer toute activité de création, de
mise en valeur, de protection et de développement des ressources mises à la disposition de
l’humanité cette mission appelée « ISTIKHLAF » et l’œuvre humaine est qualifiée d’IIMAR.
La valorisation de travail :
La religion musulmane accorde un statut social de choix aux personnes qui a acceptent d’assurer
une prestation au sein de la société. Le prestataire doit être rémunéré équitablement dans les
meilleurs délais.
L’activité économique et l’entreprenariat sont encouragés parce qu’ils contribuent au bien être de
l’individu et de la collectivité. Le travail aide les croyants à échapper à certaines activités considérées
comme des péchés qui sont bannies par Dieu : l’oisiveté, la mendicité (pour les personnes qui ne
peuvent pas travailler), Le jeu du hasard et la pratique du Riba.
L’Islam place l’environnement, le bien-être collectif, l’intérêt des générations futures au centre de ses
préoccupations. Toutes les initiatives, qui militent en faveur de cet engagement, sont récompensées.
Inversement, tous les comportements qui ne sont pas respectueux de cette éthique sont bannis.
Des activités ont été déclarées illicite parce qu’elles vont à l’encontre de cette éthique. Toute
stratégie d’investissement d’un croyant se doit d’écarter les activités suivantes :
L’alcool.
L’armement.
Les activités polluantes.
Les produits nocifs à la santé et à l’environnement.
Chapitre 2 : la charia
L’activité économique, de point du vue islamique, est un acte de régence. L’homme ne détient
pas la propriété effective des biens. Il ne dispose que d’un droit d’usage. Dieu à confie a l’Homme
une responsabilité de gestion de la terre et de ses richesses. Le coran et les hadiths forment le code à
suivre pour réussir cette mission de régence et constitue la charia.
La charia est une synthèse élaborée à travers l’histoire et composée des interprétations faites du
Coran et du Hadith de prophète.
Depuis Lors, une véritable science s’est créée ayant pour objet la vérification de l’authenticité du
Hadith.
1-L e fikh :
Lors des conquêtes menées après le décès du prophète, Les musulmans se sont confrontés à des
situations nouvelles, en dehors de leur territoire. Cette situation à posé le problème de
l’interprétation des textes coraniques et des Hadiths dans contexte géographique et culturel
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différent de celui de Médine. Les premières compagnes du prophète se sont mis à l’œuvre pour
interpréter les textes et les paroles et extrapoler les solutions pour les problématiques nouvelles.
Touts interprétation nouvelle est qualifiée de FATWA. Les musulmans ont reconduit cette pratique.
Ce qu’a permis de créer, au fur et à mesure du temps, Un répertoire riche à Fatwa, les théoriciens
nomment FIKH.
Pour rendre une activité économique et financière compatible aux percepts de l’islam, la charia met
ouvre les principales règles suivantes :
L’interdiction de le Riba (l’usure) : c'est-à-dire un accroissement non justifié des biens par le fait
uniquement du temps.
L’interdiction de Gharar : qu’on peut définir comme incertitude, ambigüité ou risque non mesurable
ou non quantifiable.
L’interdiction de la thésaurisation :
Exigée de la notion du partage du risque et des résultats dans toute opération commercial ou
financier.
L’existence d’un sous-jacent tangible pour tout mouvement de fonds générateur de revenus
1. le Riba
Le Riba courant peut se définir comme étant une rémunération ex ante d’un capital,
stipulée contractuellement, et fixée indépendamment du résultat de l’opération
commerciale ou financière financée par le dit capital.
C’est le verset 275, de la Sourate AL BAKARA, qui définit le phénomène dans son
intégralité. « Ceux qui se nourrissent de l’usure ne se dresseront, au jour du jugement, que
comme se dresse celui que le démon a violemment frappé. Il en sera ainsi, parce qu’ils disent :
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la vente est semblable à l’usure. Mais Dieu a permis la vente et il a interdit l’usure. Celui qui
renonce au profit de l’usure, dès qu’une exhortation de son seigneur lui parvient, gardera son
capital. Son cas relève de Dieu. Mais ceux qui retourneront à l’usure seront les hôtes du feu
(enfer) ou ils demeureront immortels ».
Les juristes et les théologiens ont essayé de définir la typologie des Riba possible. Sont
parvenus à faire la distinction entre :
Justification de l’interdiction
Les justifications de l’interdiction de l’intérêt sont parfois celles qui sont citées les éléments
suivants pour justifier cette interdiction :
L’asservissement des pauvres demandeurs de prêts aux riches prêteurs. Le taux d’intérêt est
un moyen qui est de nature. A renforcer la position dominante des riches sur les pauvres. Ces
derniers ont recours à l’emprunt parce qu’ils ne disposent pas de fonds. Si à terme,
l’emprunt parce qu’ils ne disposent pas de fonds, ce qui est fréquent, pour rembourser ses
dettes, il sera dans l’obligation soit d’accepter l’augmentation du principal, soit d’user d’une
solution qui aggravera sa précarité.
Le taux d’intérêt est inflationniste. Les économistes, mêmes ceux qui reconnaissent les
vertus de l’instrument du taux d’intérêt au niveau de l’encadrement du crédit et de
l’économie monétaire, reprochent à l’intérêt le fait générateur de l’inflation. Les banques
commerciales sont responsables de la création de la monnaie via des crédits accordés.
Pour l’islam, l’intérêt peut être la source de l’oisiveté et de la passivité par le fait qu’il permet
de générer un revenu tout en adoptant une attitude passive et sans effort.
L’intérêt peut décourager l’emprunteur-entrepreneur puisqu’il est tenu de rembourser aussi
bien l’intérêt que le capital avant tout retour sur investissement.
L’intérêt crée une nette séparation entre l’économie réelle et l’économie monétaire.
La Solution alternative
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capital doit intégrer un processus de création de richesse en vue de dégager un surplus
.Ce dernier doit faire l’objet d’un partage entre l’entrepreneur (investisseur) et l’apporteur
du capital (Rab Al Mal). Les deux partenaires partagent aussi bien le risque que le
résultat de l’opération.
Le Gharar (l’incertitude) :
Pour les jurisconsultes, le GHARAR est né d’une situation ou l’une des parties au contrat dispose
d’information insuffisantes ou incomplètes. En peut distingue :
Un GHARAR lié à l’existence par exemple : vendre un bien qui n’existe pas encore.
(ALWOJOUD)
Un GHARAR lié à la livraison : vendre un bien non livré.
Un GHARAR lié au quantitatif : vendre un bien qu’on ne peut quantifier, vendre un bien
qu’on plongeur peut récupérer.
Un GHARAR lié au qualitatif : vendre un bien dont les spécificités ne sont pas déterminées.
(ASSIFA)
Un GHARRAR lié à la catégorie : vendre un bien dont les caractéristiques ne sont pas définies.
(AL JINSSE)
Un GHARAR lié au délai : vendre un bien dont la livraison est incertaine.
La Thésaurisation
C’est dans ce cadre que l’islam a considéré la thésaurisation comme un péché. La charia invite les
croyants à investir leur épargnes et à fructifier même celle des orphelins mineurs, sous leur tutelle,
par des opérations d’investissement. Le croyant doit fructifier son épargne pour ne pas l’exposer au
phénomène de l’amenuisement que la Zakat exerces sur l’argent non placé.
La spéculation (Mayssir)
La spéculation doit être entendue dans le sens de prise de risque démesurée et injustifiée. C’est
aussi l’acte qui vise à gagner sans qu’il y soit réellement une activité de production ou d’échange.
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C’est une opération qui lie le gain (ou la perte) des fonds à la production d’un événement sur lequel
on a aucune maitrise.
La licéité est prononcée quand une activité est conforme aux percepts de l’islam. Elle est dite
Hallal. Inversement, toute activité non conforme aux percepts de la charia est déclarée illicite et donc
Haram.
Le Coran et le Hadith ont précisé la liste des produits illicites ainsi que les conditions à remplir
pour qu’une transaction commerciale ou financière soit licite. Mais la règle poursuivie en la matière
est la suivante : Tout ce qui n’est pas interdit est licite. Cette interdiction peut toucher aussi bien les
produits que les conditions de forme de contrats.
Tous les objets qualifiés de Haram ne peuvent pas faire l’objet d’une transaction commerciale.
Les conditions de forme de contrat peuvent également frappées d’illicéité. Les exemples suivants
montrent bien que la charia défend l’équité, la loyauté et la transparence en matière des contrats :
L’islam a défini un cadre contractuel entre deux opérateurs économique qui veulent s’engager
dans un processus de production ou d’échange. Les traits généraux de ce cadre peuvent être
résumés comme suit :
Le caractère intuitus personnoe du contrat : qui signifier que la relation existent entre deux
personnes contractants.
Le souci de maintenir une égalité permanente entre les contractants
L’ignorance (AL JAHALA) et l’ambigüité doivent être écartées lors de l’établissement des
contrats
l’acte juridique est constitué par la déclaration et non sur la volonté des contractants.
Le respect des engagements.
2.1 L’objet
L’objet du contrat doit être licite donc conforme à la charia. Il doit porter sur les éléments réels.
L’objet doit exister au moment de la conclusion du contrat. Le contractant doit être en mesure de
livrer au moment de l’exécution du contrat. Toutefois, le FIKH a accepté deux dérogation : la vente
Salam et la vente Istisnaa. Les deux ventes prévoient une livraison différée avec un règlement
immédiat.
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2.2 Les parties contractantes
Les parties contractantes doivent être majeures au sens de l’islam. Elles ne doivent présenter
aucun symptôme de faiblesse ou d’insuffisances mentales.
Leur consentement doit faire l’objet d’une déclaration et non d’une simple intention. La
déclaration formelle des contractants et l’écrit sont deux exigences de l’islam en matière des
rapports contractuels.
On peut résumer ces conditions de validité de contrat en droit islamique comme suit :
Le consentement est une condition première pour la validité d’un contrat. Il doit faire l’objet
d’une déclaration formelle.
L’unicité d’un contrat conditionné par le respect d’un autre est qualifiée de nul (FASSID).
Le respect des principes de la charia
On islam le contrat unilatéral est appelé WAAD. C’est un contrat qui n’acquiert pas l’acceptation
d’une partie. Ce contrat est souvent utilisé pour des opérations de don ou pour des promesses de
faire. Les contrats bilatéraux sont des contrats d’échanges, de transfert de propriété et/ou d’usufruit,
de partenariat et de garantie.
les contrats des sociétés (oukoud AL SHARIKATE) : ces contrats sont utilisés par des
associations à but lucrative. Ce type de contrat basé sur le caractère permanent d’un
partenariat et sur l’exploitation commune des moyens disponibles en vue de créer de la
richesse.
Oukoud AL Amal : ce sont des associations ayant pour but d’exploiter un savoir-faire.
C'est-à-dire deux personnes peuvent s’associer pour valoriser leurs compétences
respectives en créant un cadre de partenariat à caractère commercial ou de service.
AL Moucharaka : lorsque la nature de la participation comporte aussi bien un volet
financier qu’une implication dans la gestion de l’association.
AL Moudaraba : si la participation de l’une des parties est strictement financière et
l’autre partie limite son apport à son savoir- faire.
L’islam reconnait leur existence d’autre au type d’association même si elles ne sont pas utilisées, il
s’agit de :
Sharikat Al Woujouh : qui consiste à ses personnes apporter à sont statut social ou
professionnel, des opportunités à exploiter ou des fonds à investir. Ce cadre contractuel
est admis par l’islam.
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Sharikat Al Muzaraa : une terre agricole peut faire l’objet d’une mise en valeur en commun
entre les propriétaires et des paysans.
Oukoud Al Mouaawaddat :
Oukoud Al Tabarouaat
Les activités concernées par ce genre de contrat sont à but non lucratif. On distingue :
‐ Les contrats du prêt sans intérêt (Quard Hassan) : l’activité de crédit n’est pas interdite
en Islam. Seule la rémunération ex ante est prohibée. De ce fait, le prêt doit être sans
intérêt.
‐ Contrat Waqf : l’acte de Waqf consiste à transférer la propriété d’un bien à Dieu et que
l’usufruit revient à une population connue et spécifiée par l’ancien propriétaire.
Après la révélation, l’Islam a instauré le cadre juridique et éthique qui a fixé les premiers
éléments d’un code de commerce ainsi que les prémices d’une réglementation de la finance
islamique. En effet, lorsque le prophète et ses compagnons arrivèrent à Médine, la révélation
s’intéressa d’avantage à l’organisation de la cité et à la codification des relations entre les individus.
Ainsi le Riba fut interdit l’écrit des engagements contractuel fut exigé. Un cadre contractuel nouveau
s’installa.
Les pays musulmans ont subi l’effet de colonialisme qui a su leur imposer son système
économique et financier. Le mode musulman à abandonner le cadre charia tique de la
finance et à intégrer les valeurs véhiculées par le système économique et financier du mode
occidental.
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Avec l’avènement des indépendances, un nouveau cadre administratif, mais n’est pas
insuffisant pour créer les conditions du choix d’un système politique et économique à mettre
en place. C’est ainsi que le système financier occidental a été reconduit. La réflexion pour la
création d’une économie compatible avec les percepts de l’Islam est repoussée à plus trad.
1- le schéma Egyptien
Il faut attendre les années 1960, date à partir de laquelle les prémices d’une « banque
islamique » commençaient à voir le jour, grâce à l’imagination et à l’initiative d’un
économiste Egyptien AHMED NAJAR. Qui souhaitait reproduire un système coopératif
allemand sur le sol égyptien, ainsi un système d’épargne rurale à été créé en 1962, pour
reçoit les dépôts des épargnants sans rémunération et accorde des prêts sans intérêt à la
paysannerie.
Il draine aussi des capitaux à investir à fonds perdu tel que la ZAKAT et l’aumône.
L’objectif recherché été les paysans à mieux gérer leur épargne et le financement de leur
activité agricole. Cette expérience a été interrompe malgré un succès spectaculaire. On
raison de la décision politique de l’époque qui voulait conserver la maitrise de l’encadrement
du mande rurale.
2- Le schéma de la Malaisie
Une autre expérience similaire a été lancée en Malaisie durant l’année 1940. Un
dispositif a été mis en place pour collecter l’épargne des croyants qui souhaitent
effectuer le pèlerinage à la Mecque. Un système de caisse d’épargne reçoit les épargnes
des croyants pendant la durée nécessaire pour constituer un capital suffisant requis pour
couvrir les frais de ce rituel, Les frais de voyage, les fris de séjour et les frais d’entretient
de la famille doivent être couverts par son épargne pour remplir la condition principale
requise pour l’accomplissement de ce rituel à savoir la capacité financière. La collecte de
cette épargne et sa fructification ont été confiées à des caisses d’épargne locales.
Cependant ces deux schémas n’ont pas pu générer un système bancaire islamique
moderne qui peut concurrencer la banque conventionnelle.
La naissance d’un nationalisme arabo-musulman qui a été accompagné parfois d’un certain
islamisme politique. Qui ont créé les conditions propices à l’émergence d’une véritable
finance islamique.
Les chocs pétroliers des années 1973 et 1974 l’augmentation vertigineuse des prix du pétrole
a généré des liquidités importantes pour les pays producteurs.
Les deux facteurs ont été à l’origine de la création de la banque islamique de développement
en 1975.
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La mission principale de cette institution est de promouvoir le commerce entre les pays
musulmans et de financer des projets d’investissement par des prêts excluant l’intérêt. La finance
islamique moderne fut ainsi créée plusieurs créations ont suivi :
A partir des années 1980, une véritable industrie financière islamique s’installait. Cette finance
cohabite avec la finance conventionnelle en acceptant le principe de la compétition en termes de
produit et en termes de proximité.
Parallèlement à cet essor des banques islamiques, l’environnement de cette jeune industrie
commence à se dessine.
Des organisations d’aide et d’appui se sont créées qu’il que association internationale des
banques islamique lancée en 1977. Cette institution se propose de fournie l’assistance technique aux
réseaux des banques islamiques notamment en matière de recherche et de la formation du
personnel.
‐ AAOIFI (Accounting and Auditing Organisation of Islamic Financial Institution) créée en 1991
est chargé d’élaborer les standards en matière d’éthique, d’audit et de comptabilité.
‐ SERIC (Statistical, Economic and Social Research and Training Center of Islamic): créé en 1977
sa mission est le traitement des informations économiques des états membre d’OCI.
‐ IFSB (Islamic Financial Services Board) : cet organisme est chargé d’améliorer l’intégration de
la finance islamique dans le système financier mondial.
‐ LMC (Liquidity Management Center) : son objectif est de créer un marché monétaire
islamique.
‐ IIRA (Islamic International Rating Agency): c’est un organisme de notation des institutions
financières islamiques.
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‐ IFA (Islamic Fikh Academy) : c’est une institution qui a pour mission la coordination l’activité
des jurisconsultes.
L’interdiction du RIBA
L’interdiction du GHARAR.
L’interdiction de L’IKTINAZ (Thésaurisation).
L’interdiction du MAYSSIR (l’incertitude totale).
L’interdiction d’investir dans des activités illicites.
les instruments de financement basé sur une logique d’un partenariat participatif
les instruments de financement destinés au financement des opérations
commerciales courantes.
1.1- la Moudaraba
Définition :
La banque qualifiée de Rab Al Mal. L’investisseur qui reçoit les fonds est qualifié de
Moudarib. La banque accepte de recevoir une rémunération sur la base d’un partage des
profits de l’opération financée. C’est ce principe de partage que la doctrine islamique
présente comme une alternative au taux d’intérêt.
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Si le résultat est bénéficiaire, la banque récupère son capital ainsi que sa cote part le
bénéfice réalisé. Dans le cas de déficit, seul la banque supporte les pertes. Toutefois si la
perte est due à une faute personnelle, celui-ci doit supporter l’intégralité de la perte.
le capital doit être liquide : entre les partenaires. C’est l’avis de la majorité des
jurisconsultes.
Le montant des fonds à débloquer doit être connu à la signature du contrat
moudaraba.
La réparation des résultats doit être précise et formulée d’une façon claire suivant
une clé de répartition et ce au moment de la conclusion du contrat moudaraba.
Aucun des partenaires ne peut prétendre à une rémunération de droit à encaisser
d’avance avant la répartition du résultat.
Le bénéfice à répartir doit être net de toute dépense quelque que soit sa nature.
1.2- Moucharaka
Définition :
Les deux parties contractantes apportent des fonds pour créer un partenariat qui
s’inscrit dans la durée. Les apports doivent faire l’objet d’un accord préétabli. Chaque
partenaire agit comme un commandité. C’est un partenariat actif.
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Moucharaka Moutanakissa : qui signifiée la participation de la banque peut être
dégressive. Dans ce cas la cadence de retrait de la banque du capital doit être définie
par le contrat initial.
Moucharaka (ordinaire) : cette formule concerne des opérations isolées
généralement d’ordre commercial ou liées aux marchés publics.
Le principe du partage des bénéfices ne doit pas être sous forme d’un montant fixe. Il
doit être formulé par référence à un % des résultats réalisés.
Le contrat Moucharaka doit définir la proportionnalité de partage et les modalités de
distribution : quand, comment, à qui, combien, etc.
La répartition des bénéfices n’est pas forcement proportionnelle aux apports. Le
contrat peut prévoir une répartition de bénéfice d’une façon égalitaire même si les
apports ne sont pas égaux.
La répartition des pertes doit être obligatoirement proportionnelle aux apports. Sauf
que la responsabilité de l’un des associés est engagée quant à l’origine de la perte,
celle-ci est entièrement supportée par le responsable.
Pour la banque :
Pour l’investisseur :
C’est un mode de financement qui cadre avec les besoins de créations et des
extensions des entreprises.
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Le coût de financement n’affecte pas la compétitivité d’une entreprise car il
n’engendre pas des charges financières.
C’est l’accès au financement le moins onéreux et le plus facile pour les entreprises
qui ne peuvent présenter des garanties.
1-Mourabaha
1.1- Définition
Le contrat Mourabaha réglemente un acte de vante avec marge conclue dans le cadre
d’une transparence parfaite. Le vendeur et le client ont une connaissance complète de tous
les éléments financiers de l’acte de vente c'est-à-dire :
La moucharaka est un acte par lequel la banque achète une marchandise sur demande
express et pour le compte d’un donneur d’ordre(le client de la banque).
La banque achète cette marchandise suivant les spécificités formulées par le client. Ce
dernier s’engage à racheter la dite marchandise suivant un prix de vente bien déterminé à
l’avance. La banque et son client déterminent ensembles toute la structure du prix de vente
que la banque doit appliquer dans le cadre de la revente :
Schéma de la Mourabaha :
(2) (3)
Fournisseur Banque Acheteur
(1) (4)
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(3) : la banque livre le bien à l’acheteur (client de la banque).
(4) : l’acheteur règle le prix P2=P1+ une marge, ce règlement est différé.
La vente doit être structurée sous la forme d’une vente réelle et absolue. La
Mourabaha ne doit être une vente conditionnée à un événement future.
L’objet de Mourabaha doit être une propriété ayant une valeur.
Le produit doit être suffisamment identifié à l’acheteur.
La livraison ne doit pas conditionnée par un événement aléatoire.
La banque et le client doivent préciser leurs prix de revient la marge et les modalités
de règlement.
Le transfert de propriété entre la banque et le fournisseur doit être effectif.
2- contrat Salam
2.1- Définition
Le règlement des prix est immédiat mais la livraison est différée. Dans le cadre de ce contrat
la banque intervient comme un acheteur d’une marchandise. Le règlement intervient
immédiatement à la date d’initiation du contrat mais la livraison est différée car le produit
de transaction n’existe pas encore à la date de l’initiation du contrat.
La charia a conçu cet instrument pour financer des transactions qui ne peuvent être
financés autrement.
Les jurisconsultes de l’ensemble des écoles de pensée ont admis la licéité du Salam du
fait que ce contrat était pratiqué du temps du prophète et ses premiers compagnons. Il
existe un Ijma (acceptation par l’ensemble des Oulémas) sur le caractère dérogatoire de la
vente Salam et la licéité du Contrat. Cependant cette dérogation est liée à certain conditions
relatives à l’objet du contrat :
L’objet doit être licite, réel et non monétaire. Toutes les monnaies, y compris l’or et
l’argent, sont exclues. L’objet doit présenter des caractéristiques suffisantes pour
qu’il soit suffisamment identifiable.
Le contrat Salam doit préciser les éléments suivant : prix quantité, lieu, délai et
cadence de livraison…
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La vente Salam n’exclue pas la possibilité de mandater le vendeur de livrer à un tiers
et ce pour le compte de l’acheteur qui a conclu le contrat initial.
L’acheteur peut conclure un autre contrat Salam portant sur le même produit avant,
la date de livraison prévue par le contrat Salam initial. La banque peu avancer la
valeur de la marchandise à un agriculteur dans le cadre d’un contrat Salam. La
banque peu conclure également un autre contrat Salam avec une personne tierce qui
accepte d’acheter cette marchandise et dont le délai de livraison coïncide avec celle
du contrat conclu avec l’agriculteur.
‐ Aucune clause pénale ne doit pas être stipulée dans un contrat Salam. De
même, la livraison tardive ne doit justifier une rémunération supplémentaire.
‐ L’acheteur peut exiger des suretés réelles et/ou personnelles.
Le contrat Salam est un instrument financier qui permet à la banque de faire des
avances à un client pour faire face au besoin de son cycle de production et/ou
d’exploitation. C’est un financement alternatif pour éviter toute formule basée sur
l’intérêt.
La banque maitrise bien son risque puisque les fonds mobilisés doivent servir à la
production des biens tangibles précisés par le contrat.
Le contrat Salam peut être une des solutions à proposer aux Petite et Moyen
Entreprise (P.M.E) qui sont confrontées aux problèmes de financement et aux
contraintes de suretés.
La couverture du risque peut être assurée par le système d’un contrat SALAM
parallèle. La banque établit deux contrats :
‐ Un contrat 1 : la banque avance la valeur de la production agricole (valeur
v1) au paysan pour une livraison en jour J.
‐ Un contrat 2 : dans ce cas la banque vend à terme une production (valeur
2) similaire (c'est-à-dire une production comportant les mêmes
spécifications) à un jour J+1. A terme, la banque peut mandater le client 1
pour livrer le client 2. La banque aurait à percevoir le montant équivalent
à V2-V1.
Schéma SALAM :
(1) (3)
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(1) : le client vend le bien au banquier avec règlement immédiate et livraison différée.
(3) : le banquier vend le bien sur le marché dans le cadre d’un autre contrat ( Mourabaha, Ijara…)
(1) : paiement
Acheteur Vendeur
(1) : la banque et le vendeur signent un contrat SALEM à une date privée. La banque règle
intégralement et immédiatement le prix de bien P1.
(1) bis : la banque signe un autre contrat SALEM avec un acheteur pour la livraison de ce bien à la
date T2. Celui-ci paye intégralement un prix P2.
(2) : la livraison se fait. Le vendeur livre à la banque qui livre à son tour à l’acheteur.
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tant que l'objet du contrat n'est pas livré totalement ou partiellement, l'acheteur n'a aucun
droit en cas de décès ou de faillite de fabricant sauf s'il est stipulé que le fabricant utilise les
matériaux spécifique ayant été payés par des avancées suivant les clauses des contrats.
pour les programmes d'investissement dans le cadre de création des entreprises, la banque
peut-être amenée à réaliser une opération triangulaire dite Istisnaa parallèle. Dans ce cas la
banque signer un contrat n°1 d'ISTISNAA avec l'investisseur (client de la banque). Il
s’engage à livrer une usine Ou un matériel qui doit être au fabriqué selon les prescriptions
d’un cahier de charges. Selon la banque signer un contrat 2 avec le constructeur qui
s'engage a lui livrer le même matériel selon les mêmes prescriptions du cahier de charges. A
la même date de livraison, la banque peut demander au constructeur de livrer le bien a
l'investisseur. Le fabricant aura à encaisser le montant M1 convenu avec la banque. De
même ce dernier aura à encaisser le montant M2 convenu avec l’investisseur. Ainsi la
banque aurait gagné une marge égale à M2-M1.
le contrat ISTISNAA peut être combiné aussi avec une opération Mourabaha dans ce cas la
banque finance la réalisation d'un projet qu’il vend à l’investisseur dans le cadre de
MOURABAHA.
Schéma de contrat ISTISNAA
Client Fabricant
Banque commerciale
(1) : un investisseur prise de contrat avec la banque pour étudier l’opportunité de financement de
la fabrication d’un ouvrage. ;c
(2) : la banque choisi un fabricant sélectionne il même
(3) : le fabricant entame la réalisation du bien et reçoit des avances par la banque.
(4) : à la date prévue le fabricant livre le bien à la banque avec transfert de propriété.
19
(5) : la banque livre le bien au client avec transfert de la propriété.
(6) : le client règle le prix en totalité ou échelonné.
4- le contrat IJARA :
4.1 Définition
Le terme IJARA signifie la location. C’est une opération de crédit bail a moyen et à long
terme. Plus connu ce le nom de leasing est repris par la finance islamique sous la forme (IJARA
WAKTINA ou IJARA MONTAHIA BITAMLIK).
Dans le cadre d'un contrat IJARA, le locataire paye le loyer pendant la durée du bail. à l'issue
de la durée fixé, le locataire et la banque peuvent décider en commun de transférer la propriété à
son client (locataire) dans le cadre d’un contrat de vente séparé les versements a faire par le client
doivent comporter deux montants :
un montant de loyer proprement dit et montant
le montant réservé à l’acquisition (levée d’option d’achat) ces montants doivent être
versets dans un compte d'investissements. A maturité, le client peut lever l’option et
donner l'ordre à la banque de lui vendre le bien loué. le montant à verser à la banque sera
prélevé sur sont compte d'investissement précité.
4.2 LES CONDITIONS DE VALIDITÉ :
l'opération IJARA WAKTINAA doit faire l'objet de deux contrats séparés :
- un contrat réglementant l’usage de l'utilisation du bien loué ainsi que le règlement des
loyers.
- un contrat autonome fixant les conditions de la levée de l’option.
le bien loué, objet du contrat, doit être sous la garantie de propriétaire.
l'assurance ainsi que les frais de la maintenance, non liée à l’usage sont à la charge de
propriétaire.
l'objet du contrat doit être compatible avec la charia.
dans le cas ou le bien est hors d'usage, le locataire est déchargé de sont obligation de
verser les loyers.
le propriétaire (la banque) peut vendre le bien loué au cours de la période de location. Ses
droits seront transférés au nouveau propriétaire.
4.3 RECOMENDATION DE CONSEILS PRATIQUES :
structure l'opération sous forme d'un contrat de location avec un droit d'achat au prix du
marché, accordé au locataire à la fin de la période de location après paiement de tous les
loyers dus. »
20
structure l'opération sous forme d'un contrat de location associé d'un contrat de donation
du bien faisances au locataire, conditionné par le paiement totale des loyers.
structure l'opération sous forme d'un contrat de location associé a un promesse de vente à
un prix contenu entre les contractants.
structure l'opération sous forme d'un contrat de location ou le locataire profite d'un bien en
contrepartie d'un loyer donné pendant une période déterminée associé à un droit d'option
d'achat engageant le bailleur a donner au locataire le droit d'acquérir l'objet loué à tout
moment, à condition que la vente se produise dans le cadre d'un nouveau contrat au prix de
marché.
4.4 L'INTERET FINANCIE DE CONTRAT IJARA:
L’ijara est le formelle de financement qui présente plusieurs d'avantages :
Ce mode de financement est Utilisé pour les opérations d’investissements.
L’ijara permet d’alléger la structure financière des entreprises et d’optimiser ses ressources
financières en limitant le recours à des concours bancaires pour le financement de cycle
d'exploitation.
Schéma IJARA :
(7)
(6)
Banque (2)
Client
commerciale (5)
Fournisseur
21
(4) : le fournisseur livre à la banque le bien. Il est normalement livré au client, mais c’est le
transfert de propriété qui s’effectue en faveur de la banque.
(5): la mise en œuvre du contrat IJARA entre la banque et le client.
(6): le paiement des loyers par le client à la banque.
(7) : c'est le contrat est de type IJARA WAKTINA (avec options d'achat), la banque transfert
le bien au client suivent un autre contrat (contrat d'acquisition), la banque récupère le
bien pour le vendre à un tiers.
Les oulémas sont accordé une attention particulière aux mécanismes de change en
raison du risque qu'il comporte et que peut se traduire par un gain non justifié assimilé à une
activité de riba. La tradition requiert que le change doit se faire de main a main est
simultanément. Le traitement du change des biens assimilés aux monnaies est représenté dans
le tableau suivant:
Les jurisconsultes musulmans distinguent cinq conditions pour valider une opération de
change (sarf) :
ALQABDH : le change doit se traduire par une réception ou une possession réelle des
contreparties en devises échangées.
22
AL TAMATOUL: ce principe exige l'égalité entre les contreparties échangées issus de la
même monnaie exemple : en billet contre la même monnaie en pièce.
AL NOUJOUZ: « ce principe refuse l’ajournement ou la stipulation d'un terme dans le
cadre du change monétaire.
KHIYAR SHART non autorisé : se principe stipule qu'il ne doit pas exister des clauses
optionnelles autorisant la rétractation ou le choix d'une échéance à terme de versement
de l'une ou les deux une contrepartie du change.
IHTIKAR: la spéculation ou le monopole de l'exercice des activités du change sont
interdit prohibés.
Sont des comptes courants qui garantissent aux déposants la liberté de retrait de leurs
fonds à tous moment mais leur mécanisme n'est pas identique à celle des comptes courants de
la finance conventionnelle.
Dans ce cas le risque entièrement s’opère par la banque les jurisconsultes assimilent las
dépôts à vue à un crédit sans intérêt dit Qard Hassa.
La gestion des comptes courants ce fait à l'aide des instruments utilisés par la finance
conventionnelles c'est-à-dire : Le chèque, les cartes de payements les virements sont toutefois,
ces instruments ne doivent pas utiliser des mécanismes de riba. D’autres au part les
jurisconsultes ont présenté deux positions différentes. Compte à la rémunération des comptes à
vue certains soutiennent le principe de l'interdiction de toute les rémunérations de dépôts à vue.
la raison évoquée tient au fait qu’on reproduit les taux d’intérêt créditeur du système
23
conventionnel. De même les déposants ne doivent pas recevoir de rémunération pour les
décourager à conserver partiellement leur épargne sous cette forme. L'épargne doit être
mobilisée pour financier l'activité économique.
Les banques reçoivent les dépôts des épargnants (les investisseurs) dans le cadre d'un
partenariat visant a fructifier au mieux les fonds a déposés. La banque est chargée d’identifier les
opportunités d'investissement les plus intéressantes pour les fonds compte tenu de la nature et
de l’étendue du partenariat arrêté avec le déposant.
Des analystes assimilent les fonds déposés dans ses comptes d'investissement comme
l'achat des actions de la banque plutôt qu'un dépôt dans un compte à terme au sens de la
finance conventionnelle. Le principe de partage des résultats et des risques, auquel obéissent
ces dépôts, leur donne le caractère quasi fond propres. Cette caractéristique pourrait leur
légitimer un droit à une part de bénéfices sans pour autant leur donner le droit de vote ou de
gestion au niveau de la banque. De même, ces dépôts ne sont pas assurés de leur
remboursement à leur valeur nominale en cas de résultat déficitaire. Ils sont, par conséquent,
totalement différents des dépôts à terme des banques conventionnelles en distingue deux types
de compte d'investissement :
Dans le cadre de ces comptes d'investissement les fonds sont déposés dans un compte
ouvert au nom du déposant. La banque s’engage à les gérer « bon père de famille » dans le
cadre de ses activités normales de placement. Dans ce cas le déposant appelé (rab al mal) et la
banque est qualifié de Moudarib.
24
dispositions. ainsi le déposant peut préciser le secteur d'activité, les critères d’éligibiltés d'un
projet, le délai de placement, la région, etc.
La banque, quand elle reçoit les fonds dans un cadre du compte d'investissement, se
comporte en Moudarib. Le déposant est Rab al mal.
Ce dernier autorise les banques à fructifier ses fonds suivant un contrat préétabli
fixant :
25
pour assurer une structure financière équilibrée aux financements des projets la finance
islamique combiner plusieurs contrats pour des projets d'investissement qui ne font pas appel à
un partenariat permanent, c'est-à-dire la MOUCHARAKA, le financement nécessite la création
d'une structure spécifique (SPV: special purpose vehicule) pour réussir les combinaisons aussi
des contrats nommés et pour rendre le financement compatible à la charia et conformes aux
règles de prudence de l'équilibre de la finance.
La SPV est un cadre juridique anglo-saxons qui n'existe pas au Maroc les investisseurs
marocain utilisent la formule d'une société anonyme. La combinaison des contrats nommés, il
concerne deux ou plusieurs contrats par exemple :
Pour mieux illustrer l'intérêt de cette synthétisation, un exemple d'un contrat nommé peut-être
présenté par un modèle susceptible d'être utilisée pour la réalisation d'un parking automobile.
(2) (6)
(4) (5)
26
La vie du projet doit transiter Par les étapes suivantes :
2. La création d'une SPV (société anonyme pour le cas marocain) entre la banque et la
collectivité locale pour abriter les fonds.
3. La SPV signe un contrat Ijara avec une entreprise de Génie civil pour la réalisation du projet
4. A la livraison, des projets la société SPV signe un contrat IJARA avec une société spécialisée
dans la gestion des parkings pour s'assurer une meilleure optimisation des fonds investis dans le
projet.
5 et 6. La SPV reçoit les loyers qui vont servir à rémunérer les fonds de la collectivité qui seront
affectés intégralement ou partiellement pour remboursement de capital de la banque géré par les
dispositions MOUCHARAKA dégressive. Les fonds sont rémunérés par le principe de partage
des résultats au des risques à respectée.
Lorsque les projets d'investissement ont une envergure Qui nécessite une consortialisation
de financement faisant appel aussi bien aux banques islamique que les fonds de la finance
conventionnelle, Le montage financier de ses projets peut présenter des complications difficiles à
surmonter.
Pour les banques conventionnelles, elle seraient confrontées aux difficultés suivantes :
les intérêts
les pénalités de retard
l'utilisation des instruments des couvertures des risques.
Pour les banques islamiques les projets financiers faire l'objet d’un nantissement ou
hypothèque qui sont de nature à rendre difficile la liquidité du bien financé. D'autre au part si les
bailleurs de fonds islamique sont originaires des pays différents, Un problème d'interprétation
des textes de la charia peu se poser si les payes en question à dire a des écoles de pensées
différentes.
27
Lorsqu'on fait appel à l'épargne publique ou des institutionnels pour le financement d'un
projet d'investissement, l'ingénierie financière utilise des instruments non bancaires est des
mécanismes des banques d'affaires.
Pour Qu’elle que soit compatible avec la charia l'ingénierie financière doit prend en
considération des formes suivants :
28
l'acquisition du bien, objet du Financement
L'émission des titres SUKUK correspondants aux montants et matérialisant le droit de
propriété des souscripteurs de bien acheté.
Les titres seront rémunérés en fonction des performances de l'actif acquis. Le principe
de partage de résultats entre Rab al Amal (les souscripteurs) et le Moudarib (l'entrepreneur)
suivant une clef de répartition établie à l'avance (et exprimée en %). A l'échéance,
l'entrepreneur peut acquérir l'actif acheté suivant le type de SUKUK retenu : SUKUK Ijara,
SUKUK Istisnaa-Mourabaha, SUKUK Salam, etc. C'est le caractère du transfère du bien à
l'investisseur qui détermine la nature du SUKUK.
2.3 Les différentes catégories de SUKUK.
a. . Les SUKUK Mourabaha
Lorsque le transfert du bien, financé par l'émission des SUKUK, de la SPV à
l'investisseur se fait dans le cadre d'une opération Mourabaha avec régalement différé, on
parle d'un SUKUK Mourabaha. Les SUKUK Mourabha ne sont pas négociables sur un
marché secondaire. C’est un marché d'achat et de vente d'un actif financier déjà existant. Par
opposition au marché primaire, il est parfois appelé « marché de l'occasion ». Le marché
secondaire parfois Il comporte à la fois les opérations d'échange :
de gré à gré (souvent proposées par les mêmes banques d'investissement)
sur les marchés organisés, autrement dit les bourses
Le marché secondaire permet la liquidité du marché primaire.
Les titres SUKUK Mourabaha est assimilé à un titre de dette. Lors valeur de vente ne peut-
être une valeur nominale. Ce qui réduit sa liquidité sur le marché secondaire.
b. Le SUKUK Ijara
Le montage juridique et financier de l'opération est identique à celui de SUKUK
Mourabaha à l'exception de l'étape relative au transfert de la propriété du bien, acquis par la
SPV, à l'investisseur. Le montant du loyer servira à rémunérer les fonds levés, c'est à dire aux
détenteurs des SUKUK Ijara. À la fine, les souscripteurs auraient récupéré leurs fonds
(principal et profits) et le bien sera transféré à l'investisseur conformément à un contrat Ijara
Waktina, préalablement signé entre deux parties. Étant donné que la SVP reste le propriétaire
du bien loué pendant la durée de loyer, les titres SUKUK émis représentent un droit indivise
de propriété sur le dit bien. Ils peuvent être cédés est valorisés sur un marché secondaire. les
titres SUKUK Ijara sont très liquides.
c. SUKUK Istisnaa
29
C'est une technique de financement utilisée par le système islamique lorsque le bien à
financier doit subir des transformations. La SPV émet des titres SUKUK Istisnaa pour
collecter des fonds nécessaires à la réalisation du bien à fabriquer. La maturité des titres émis
correspond à la date de livraison prévue par le cahier de charges établi à cet effet, entre la
SPV et le fabriquant. Lorsque le sous-traitant aurait achevé la fabrication du bien il sera livré
à la SPV qui doit procéder au règlement de l'intégralité du montant du contrat Istisnaa. la SPV
peut demander des sous-traitant de livrer directement l'investisseur qui l'initiateurs de
l'opération.ce dernier procède à son tour au règlement de la valeur de l'ouvrage conformément
au contrat le liant à la SPV celle-ci doit dégager une marge bénéficiaire suffisante pour
rémunérer les SUKUK émis.
d. Le SUKUK salam
Il s'agit d'un un type de SUKUK n'existe pas a la date d'initiation du contrat. à la livraison
des produits la SPV vend le bien acquis à l'initiateur de l'opération (l'investissement) avec un
prix de vente Incluant une marge bénéficiaire suffisant garantissant le niveau de rentabilité
souhaité par les détenteurs des titres SUKUK. Ce genre d'opération est l'équivalent des
obligations zéro coupon en finance conventionnelle. Les SUKUK salam sont peu liquides et
sont assimilé à des titres de dettes. La doctrine islamique interdit la vente et le transfert de
dette.
1. Conditions de validité.
Peut être charia complaint, la titrisation doit se faire sur la base de l’existence d’un actif
tangible et non financier. La majorité des jurisconsultes ont interdit la titrisation des créances
et des dettes. En effet en finance conventionnelle, la titrisation est une technique
financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels
que des créances (par exemple des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en
transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis
sur le marché des capitaux.
2. les mécanismes
C’est l’existence d’un actif tangible avant l’émission des titres qui constitue la
particularité de la titrisation. La création d’une S.P.V Mourabaha est nécessaire pour la
collecte des fonds pour acheter le bien à titriser. La S.P.V son affectation ne peut se faire que
dans le cadre de :
30
Mourabaha
En règle générale, l’actif est vendu avec un règlement différé. Une marge bénéficiaire doit
être dégagée pour rémunérer les fonds des souscripteurs. Lorsque la vente est faite à tiers, c'est-
à-dire qui ne peut être l’ancien propriétaire, l’opération est qualifié licite, par contre si l’ancien
propriétaire qui rachète son actif avec règlement différé, la vente est dite bai al einha. C’est un
mécanisme qui peut comporter une dose de Riba. Les prix de vente et d’achat peuvent être
différents des prix du marché.
Ijara
La S.P.V, ayant acquis l’initiateur de l’opération ou à un tiers. Si la titrisation est faite dans
le cadre d’un lease back, l’opération est illicite à condition que l’ancien propriétaire ne s’engage
pas à le racheter dans le cadre Ijara Waktina. Des jurisconsultes reprochent à cette technique de
comporte une dose Ribaoui.
En effet Le lease-back est une opération par laquelle une entreprise propriétaire d'un bien
d'équipement ou à usage professionnel le cède à une société de crédit-bail, qui le remet
immédiatement à sa disposition par une opération de crédit-bail mobilier ou immobilier selon la
nature du bien cédé. De telles opérations ont essentiellement pour but de procurer à l'entreprise
des capitaux à long terme pour financer des immobilisations nouvelles, ou de consolider
des crédits relais à court terme pour rééquilibrer le bilan. Cet artifice disparaît lors de
l'établissement de comptes consolidés.
La titrisation est une technique pour laquelle des jurisconsultes émettent beaucoup de
réserves. Pour leur majorité, la titrisation permet de créer artificiellement une dette. Elle incite
les opérateurs à user de Hiyal (astuces) pour la rendre licite.
Les contrats à terme utilisé par la finance conventionnelle, sont déclarés illicites par
l'ensemble des écoles de pensée. Bien que la Mourabaha avec paiement différé ainsi que
Salam (livraison différée) soit licites, les futures et les Forwords ne sont pas admises par la
doctrine islamique que le règlement et la livraison sont différés. Les futures sont des contrats
à terme qui comporte un engagement faire de livraison dans les caractéristiques à l'avance.
Les Forwords sont également des contrats à terme il s'agit d'accord d'acheté ou de vendre un
actif à un prix et une date futur précis dans le contrat. Les jurisconsultes admettent qu'il existe
31
une dose de Gharar suffisante pour générer des situations conflictuelles. Les jurisconsultes ont
formellement interdit les contrats à terme conventionnels dans lesquels tant le paiement de
prix que la livraison de l'objet de la banque sont qualifiés de passifs futur la licéité ne peut être
envisagé que par un règlement intégral et immédiat du prix de vente à la date d'initiation du
contrat.
2. Les options
Une option est un produit dérivé qui établit un contrat entre un acheteur et un vendeur.
L'acheteur de l'option obtient le droit, et non pas l'obligation, d'acheter (call) ou de vendre (put)
un actif sous-jacent à un prix fixé à l'avance (Strike), pendant un temps donné ou à une date
fixée. Ce contrat peut se faire dans une optique de spéculation ou d'assurance. Les options sont
des instruments crées par la finance conventionnelle. Et sont deux types:
Les options de vent (put) est un droit négociable de vendre un bien à un prix donné pendant
une durée déterminée.
L'option d'achat (cal) est un droit négociable d'achat d'un bien à un prix donné pendant une
durée indéterminée.
Quand ce droit est exercé, on dit qu'on a levé l'option. Après l'échéance cette option n'a
aucune valeur. L'option doit être levé avant l'échéance ou a l'échéance touts acheteurs ou
vendeurs d'options qui n'a pas l'intention d’exercer ce droit avant l'échéance ce droit était
obtenu moyennant une montant du prix il existe un marché organisé pour ce genre de
transaction une ingénierie spécialisé s'est développé plusieurs d'années pour émettre en droit
islamique cette technique a une licéité contestée l'objet d'un contrat ne peut être une promesse
donné matérialisée par le règlement d'une prime. De même que la transférabilité d'un droit
(option) n’est pas reconnue par les écoles sunite.
L'équivalent de cet instrument est la formule Ourbun. C'est une option d'achat de la
finance islamique. La différence principale entre les deux instruments c'est que l’Ourbun
(avance) fait partie du prix d'achat alors que la prime ne peut être assimilée à un acompte sur
le prix de la transaction d'achat ou de vente. Un autre point de différence c'est que le bien
objet de l'option doit exister au moment du règlement de l'acompte.
32
Swaps est un contrat d'échange de flux financier entre deux parties qui sont généralement
des banques ou des institutions financières la technique de swaps consiste à échanger des
positions entre deux parties ayant des craintes opposée et des analyses de la conjoncture
différence sinon contradiction il s'agit principalement d'échanger deux positions qui peuvent
correspondre à la fluctuation des taux d'intérêts ou de la valeur des monnaies. Le taux d'intérêt
n'étant pas pratiqué par le système financier islamique. L’instrument swap de taux d'intérêt n'a
aucune utilité financière pour la finance islamiques pour le change les jurisconsultes
n'admettent pas l'utilisation de swap parce qu'il peut générer un gain qualifié de Riba. La
doctrine islamique rejette toutes les techniques de transfert du risque y compris la technique
des swaps. Paragraphe
1. Le Cadre de la charia
Les fonds d'investissement sont constitués par une épargne à la recherche d'un placement
et d'une rémunération variable principalement dans le cadre d'une Moudaraba ou une prise de
participation sous forme d'action. La stratégie des fonds d'investissement, peut se baser sur
des critères de sélection de projets avec une pondération particulière qui n'est forcement
financière. Toutefois la recherche du profit demeure le critère principal. Pour les prises de
participation dans des sociétés existantes les jurisconsultes ont défini des critères quantitatifs
et qualitatifs à satisfaire pour être en conformité avec les principes de la charia. Les critères de
sélection touchent les trois volets suivants:
la licéité de l'objectif
la structure financière
la structure des revenus
Pour déclarer une société éligible au financement des fonds islamique les juristes sont
sensibles aux points suivants :
33
tous les revenus illégaux doivent être remis à des organismes de bien faisances pour
être purifiés.
2. Les normes
Si les jurisconsultes musulmans sont unanimes sur les critères de sélection précités, Les
normes applicables contre la charia Board des entreprises et des marchés financiers. La
standardisation des normes n'est pas encore établie malgré les efforts des institutions
chargées de la promotion et de développement de la finance islamique.
Lorsque les rations d’une entreprise sont conformes à ceux retenus par son marché
financier, Les fonds d'investissement si un des ratios n'est pas respecté, le fond
d'investissement doit procéder au retrait des actions concernées de son portefeuille.
L'entreprise ne peut revenir à la cotation que si elle procède à la correction requise.
La crise financière 2008 était un élément qui revient très souvent au niveau les débats
consacrés à l'étude et à l’étude et à la présentation de cette finance. Plusieurs analystes
n’hésitent pas à se référer aux causes de la crise pour étayer leur argumentaire utilisé pour
défendre les apports de cette jeune finance.
La fin du monde dipolaire, après l'effondrement du bloc soviétique, a mis fin à la guerre
froide et à des peurs sur le plan social et politique. La libéralisation économique et la
mondialisation économique ont connu des extrêmes. Les excès commis par les opérateurs
financiers ont causé des dégâts extrême d'inégalité sociale et ont légitime des comportements
dénués de toute moralité. Face à cette situation, un courant nouveau de pensée milite pour un
34
retour de la morale pour retrouver un nouvel équilibre social qui place l'homme au centre de
ses préoccupations. Dans cette mouvance la finance islamique propose un modèle de
financement de l'économie ou la morale a sa place qui lui revient pour parvenir un équilibre
social accepté par toute la communauté qui garantit le bien être de l'homme. Pour ce faire la
finance islamique met l'accent sur trois notions essentielles de science économique :
La monnaie est un instrument d'échange et non un instrument de spéculations. Par l'a
quelle il peut être la source d'inégalité par la constitution d'une catégorie de rentiers
par le biais de la spéculation.
L’économie ne doit pas être un système indépendant de l'éthique comme la richesse
ne doit pas être dissociée du bien-être.
La neutralité du temps : il ne peut faire l'objet d'une transaction à caractère
commercial et financier.
Paragraphe 2 : l'épargne
Capter le maximum d'épargne est une précipitation quotidienne de la banque. Pour y
arriver ils doivent agir sur les facteurs qui influencent sur le processus de décision de
l'épargnant quant au choix d'une banque de dépôt. La préférence des épargnants est souvent
guidée par la nature des utilisations qui seront faites de leurs fonds par la banque. L'épargne
solidaire est considérée comme l'un des modèles de ce mode de raisonnement. La banque est
mandaté pour affecter partiellement les produits financiers générés par les dépôts de ce genre
de clientèle à des organisations non lucratives qui militent en faveur d'un secteur social
déterminé. La finance éthique peut également s'intéresser au développement local et au
financement du tissu productif. Les épargnants peuvent décider d'affecter le produit de son
placement au renforcement des PME locales ou régionales qui sont exclus par le système
bancaire. Renoncer aux intérêts orienter les investissements vers des activités licite et donner
un sens à la solidarité sociale sont également dès critères de la finance islamique en matière
de mobilisation de l'épargne.
Paragraphe 3 : les placements
Pour la finance islamique les critères d'éligibilité au financement Sont définis par la charia.
Ils s’imposent à tous les opérateurs les investisseurs et les épargnants. Les critères de sélection
les plus usuels sont:
Les activités reconnu comme HALAL c'est à dire conforme à la charia
Le taux d'endettement ne doit pas passer 30% du passif
L’actif financier ne doit pas excéder 30%.
35
la part des produits illicites ne doit pas excéder plus de 5% des revenus de l'entreprise
cible. La purification doit se faire par le versement des montants qualifiés de HARAM
à des organisations caritatives. L'éthique de la finance islamique est universelle et
prône plus d'équité de solidarité et de justice sociale pour tous indépendamment de la
race de la religion et de l'appartenance sociale.
Paragraphe 4 : L'aléa moral et l'asymétrie de l'information
Est une situation qui permet à. Détenteur de la formation d'exploiter pour des fins
personnelles les éléments d'un contrat au détriment de l'intérêt de ses partenaires. La
finance islamique à traité ce problème à son origine. L'équilibre du contrat nommé, base
de toute transaction financière, Doit être atteint faute de quoi le contrat peut être dénoncé
ou annulé. Le GHARAR qui n'est que l'ignorance partielle ou totale de certains paramètres
liés à l'exécution du contrat, constitue un motif suffisant pour déclarer la nullité d'un
contrat. L'islam insiste sur quatre points fondamentaux qui doivent régir toute transaction
commerciale et financière :
L’honnêteté: un investisseur est censé être transparent et honnête.
Al AMANA: l'investisseur doit veiller aux respects des droits de toutes les parties
et à l'équilibre des contrats.
Clémence : le commerçant doit être plus clément au niveau de la pensée des
marchandises. Le débiteur est censé rembourser ses dettes à bonne date. Le
créancier est censé donner au délai raisonnable supplémentaire pour tout débiteur
qui connait des difficultés réelles de remboursement.
Le respect des engagements et de la parole donnée: Dieu a donné une instruction
précise aux croyants.
Section 2: les apports de la finance islamique sur le plan économique
Paragraphe 1 : le cadre général
Les principaux fondements de la finance islamique peuvent se résumer ainsi :
l'interdiction de l'intérêt et la neutralité du temps
le principe du partage des profits et des pertes
le principe de l'interdiction du GHARAR et de Mayssir
le principe de l'existence d'un sous-jacent tangible pour tout transfert de fonds
générateur de revenu. Ces fondements ont une influence directes sur :
la structure de la valeur ajoutée (principe de partage des résultats)
La dette publique (le taux d'intérêt et l'endettement)
36
les marchés financiers et le financement de la croissance (l'existence d'un actif
tangible).
Le plein emploi (le principe de partage et la valorisation du travail).
Paragraphe 2 : une finance participative
Elle ne peut pas être définie d'une façon ex ante. Elle est conditionnée par la
production d'un résultat économique impliquant l'existence d'un sous-jacent tangible et
d'une prise de risque propre à l'opération en question.
Elle doit se faire dans le cadre d'un partenariat avec le travail (l'entrepreneur) suivant
le principe de partage des résultats. C'est pour cette raison que la finance islamique a
été qualifiée de finance participative.
Le taux d'intérêt permet au détenteur des capitaux de gagner l'argent par l'argent
sans être contraint à prendre des risques (opérationnels). Cela engendre des
situations de rente.
Le risque n'est pas équitablement réparti les bailleurs de fonds et les investisseurs.
Seuls les emprunteurs supportant les risques opérationnels. Ce qui pourrait être
interprété comme une injustice sociale.
Le taux d'intérêt est inflationniste. Il contribue à la création de la monnaie par le
crédit.
37
est devenue au service de la finance. La crise financière 2008 amis fin à ce processus
selon les analystes cette crise à été déclenchée par la crise des subprimes.
Le schéma d'octroi des crédits aux USA a été à l'origine de la crise 2008/2009. En effet
les banques américain accordent des crédits à des ménages qui veulent acquérir leur logement
Sur la base des dossiers qui ne pas suffisamment étudiés. Ce faisant des crédits ont été
accordés à des personnes qui ne présentent pas de garanties suffisantes pour le recouvrement
des fonds débloqués. Pour avoir leur aval afin de bénéficier d'un Rating favorable. Ainsi la
Titrisation des créances devient possible puisque les conditions requises été remplies. Lorsque
les acquéreurs de logement ne peuvent pas faire face à leur engagement. Les impayés des
banques ont atteint des proportions telles que la faillite de tout système financier devient
évidente. La crise de 2008 est éclatée.
L'analyse de ce schéma montre que la Titrisation est une technique qui répond à deux
objectifs :
Cette technique est rejetée par la finance islamique car le transfert des dettes et des
risques est considéré comme Haram. La banque doit assumer pleinement son risque lié à toute
opération financière. Le taux d'intérêt est également l'une des causes de la crise financière. La
finance conventionnelle n'implique pas toujours l'existence d'un actif tangible pour tout
mouvement de fonds générateur de revenus. A l'inverse la finance islamique lie toute
rémunération des capitaux à leur contribution au niveau de la valeur ajoutée dans le cadre d'un
partenariat actif avec le travail. Ce qui a permis à cette finance de mieux résister aux crises
financières en Turquie. USA et en Europe.
38
Section 3: les fonds islamique une source précieuse de financement
La finance islamique est une industrie qui peut cohabiter avec la finance
conventionnelle. Autrement dit des projets peuvent être cofinancés par les fonds émanent
aussi bien de la finance conventionnelle que de la finance islamique.
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bailleurs de fonds, les formules de financement basé sur le principe du partage des
profits et des pertes pour améliorer la rentabilité des fonds mobilise par les
banques. Tous les produits de la finance islamique peuvent être utilisés pour le
financement des PME. La Mourabaha, là Moucharaka et Ijara, Sont souvent
utilisés pour le financement à long et moyen terme c'est à dire pour le financement
des programmes d'investissement. Par contre la Mourabaha,l'Istisnaa et Salam
peuvent être utilisés pour des cycles courts et éventuellement pour couvrir les
besoins du fonds roulement.
La micro finance est une mode de financement de financement qui peut mettre en
relief la dimension sociale et économique De la mission de la finance islamique. Le
soutient aux initiatives individuelles, exclusive par le système bancaire conventionnel,
constitue une niche important dans les pays musulmans. La finance islamique semble
mieux outillée pour gérer et suivre les rapports entre croyants quand ils s'inscrivent
dans le cadre d'un partenariat économique et financière.
Sur le plan économique la micro finance conventionnelle est parfois coûteux en terme
du taux. Le principe de partage peut rendre la micro finance plus attrayante.
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La finance islamique est souvent présenté comme étant une finance dans les principes
structurant relèvent de la religion. Cette présentation peut réduire les champs d'application de
cette finance aux seuls actes de piété alors qu'elle est censée donner des réponses
économiques et universelles à la problématique posée par le développement économique et
social de la collectivité. Cette dimension éthique et religieuse a conféré à la finance islamique
une image de marque d'un modèle incompatible avec la rationalité requise dans toute stratégie
de développement économique et sociale d'un pays. Or les oulémas défendent la thèse selon
laquelle l'Islam est une religion qui propose n système économique politique et sociale à
même de gérer l'ensemble des dimensions de l'œuvre humaine. Sur le plan économique les
activités d'échange, de production et de financement ont été traitées avec une certaine
rationalité défendable. Le rôle de la monnaie, la renonciation à l'intérêt, l'interdiction de
GHARAR le non transfert des risques le principe de partage des résultats la valorisation du
travail sont autant de questions qui ont été traitées par l'islam. Cela montre que la dimension
religieuse n'a pas empêché la doctrine islamique de s'intéresser aux dimensions économique et
juridiques de l'acte d'entreprendre. La finance islamique devrait être considérée comme une
solution alternative indépendamment de ses référents religieux. Le champ d'application de la
finance islamique ne peut pas se limiter aux rapports financiers entre musulmans. Cette
finance propose de donner des solutions universelles pour les musulmans et non musulmans,
basée sur l'échange juste équitable transparent et responsable. "La finance islamique est la
réorganisation éthique des flux des capitaux à l'échelle mondiale"
1.2. La nature de marché de la finance islamique
Le marché de la finance islamique est constitué essentiellement d'une clientèle constituée
par des épargnants et des investisseurs sensibles en théorie, au référent religieux. La
population cible reste donc une minorité par rapport au marché de la banque conventionnelle.
Le poids du référent religieux impose un système de gouvernance qui doit prend en charge les
paramètres suivants:
un profil très varié de la clientèle : l'âge, le niveau d'instruction le degré de sensibilité
au gain financier sont des paramètres qui interviennent pour définir le degré
d'attachement au réfèrent religieux d'un client
l'absence d'une politique de différenciation des produits : la banque islamique n'a pas
encore développé une politique de différenciation des produits bancaires qui tient
compte des spécificités de chaque segment du marché.
la dimension religieuse plurielle. C'est une dimension très influencée par le poids des
écoles de pensée et par les composantes culturelle de chaque zone géographique. Ce
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qui explique le caractère fragmenté et localisé de développement de la finance
islamique qui ne doit pas se focaliser sur la zone géographique Constituée par les pays
de golfe.
1. 3. L'insécurité juridique
l'un des grands défis de la finance islamique est le choix d'une loi applicable aux contrats
dans un environnement non islamique ce tient à l'existence de controverses doctrinales sur le
droit islamique des affaires la difficulté à faire coexister un droit transnational et les droits
nationaux. Cette controverse est la conséquence de la difficulté d'interprétation des textes de
lois et des préceptes de la charia. Les contractants seraient confrontés à la difficulté de:
Définir quelle école de pensée à laquelle il faudrait se référer lors d'un contentieux
éventuelle.
Désigner quelle loi nationale applicable au contrat.
Il est difficile de faire valoir les droits reconnus par la charia dans un pays non musulman.
Pour les non musulmans le seul droit applicable ne peut être que laïc et national.
Paragraphe 2: la dimension technique et opérationnelle
2.1- les produits islamique sont peut attrayants
La finance islamique est une finance participative par ses instruments Mourabaha,
Moucharaka et Moudaraba. Il est rémunéré dans le cadre du partage des résultats. Dans la
pratique les investisseurs porteurs d’un projet à forte valeur ajoutée hésitent à se financer dans
le cadre de ce principe de partage. Ils préfèrent se financer par des crédits à terme que
proposer la finance conventionnelle par contre les investisseurs porteur de projets à faible
valeur ajoutée seraient intéressés par un partenariat avec la banque. Ce phénomène explique la
part très réduite de Moucharaka et Moudaraba dans les bilans des banques islamique.
2. 2. La fiscalité gène la compétitivité des instruments de la finance islamiques
Les différentes mutations des sous-jacents de Mourabaha, Ijara ou Mourabaha génèrent des
couts qui peuvent impacter la compétitivité de ces instruments financiers. Un réajustement des
dispositions fiscales Si pour cela certains pays comme l'Angleterre, la France, et le Maroc ont
essayé d'adapter leur code fiscal aux contraintes de cette finance.
2.3. Le transfert de risque
Les banques conventionnelles sont exposées aux risques de contrepartie et aux risques de
liquidité. Leur stratégie vise le plus souvent à maîtriser ces risques et éventuellement à les
transférer à un tiers dans un cadre contractuel organisé. La finance islamique interdit tout
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transfert de risque et de dette. Les sûretés réelles et le système de garantie bancaire sont les
seuls recours de la banque islamique.
2.4. Le refinancement
Les banques islamiques ne peuvent pas se refinancer par des instruments liés aux taux. Les
marchés monétaires et interbancaires islamique sont quasiment inexistants ou peu développé.
Les banques islamique sont appelés à mettre en place d'une gestion rigoureuse des liquidités
pour éviter toute situation nécessitant un recours à des marchés de refinancement. Elles
doivent donc constituer des stocks importants de liquidités qu'on peut qualifier de stock mort.
Cela ne peut se faire qu'au détriment d'une optimisation des ressources et de rentabilité
financière des banques.
2.5. Des régularisations mal adaptées au contexte de la finance islamique
La régulation de l'activité bancaire est animée par la banque centrale. Elle détermine le
taux directeur, contrôle la structure des engagements banques et surveille la liquidité du
système bancaire. Les interventions de la banque centrale visent, entre autre à maintenir un
niveau de la masse monétaire garantissant une stabilité de prix et le financement de
l'économie dans les conditions satisfaisantes. La banque centrale exerce un contrôle direct sur
le marché monétaire et sur le change. Elle maintient un contrôle permanent sur les
engagements et sur les liquidités des banques. Au niveau de la finance islamique la banque
centrale ne peut agir sur l'activité bancaire d'une façon indirecte en utilisant de la politique du
taux. L'activité bancaire islamique reste en dehors de toute politique de taux d'intérêt. Son
refinancement ne peut se faire sur le marché monétaire classique puis quelle ne peut s'endetter
avec des crédits <<Ribaoui>>. Par contre la banque islamique est tenue respecter les normes
définies par les banques centrale.
Paragraphe 4 : La pénurie du personnel qualifié
L'activité bancaire islamique nécessite des compétences particulières. Les banques ne sont pas
des acteurs passifs. Elles participent à l'étude et au suivi des opérations initiées par leurs
clientèles. La gestion et le suivi des instruments de la finance islamique nécessitent des
connaissances en management en droit des affaires et des acquis sur le plan pratique. Le profil
du personnel requis pour mieux gérer les opérations précitées n'est pas souvent disponible en
nombre suffisant sur le marché du travail. Ce qui a incité les initiateurs de la finance
islamique à concevoir des programmes de formation pour répondre au besoin de leur secteur.
Section 2 : les axes de développement
Le grande défi actuel consiste à prouver que le modèle islamique peut recevoir des
applications Et que ses instruments financiers peut donner une réponse économique
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universelle aux besoins exprimés par les opérateurs financiers ces principaux axes sont:
paragraphe1: l'innovation
L’innovation devrait être orientée non pour islamiser les produits conventionnels mais pour
donner une réponse alternative et universelle à des besoins économiques et financiers
exprimés par les opérateurs de divers horizons. Les innovations devraient être axées
d'avantage sur les produits bancaires et sur le mode de gouvernance de l'ensemble du système
financier islamique.
Paragraphe2 : les SUKUK
Les SUKUK sont l'une des innovations les plus audacieuses de la finance islamique les
SUKUK en favoriser la l'allocation des fonds investissables Vers d'autres classes de produits
en dehors de habitats préférés des investisseurs de la région de golf. Les initiateurs des
émissions devraient s'intéresser d'avantage aux SUKUK asset-backed c'est à dire sans garantie
des initiateurs. La garantie proposée à l'investisseur est la qualité dès sous-jacente auxquels
sont adossés les titres émis.
Section3: les banques islamiques
Paragraphe 1 : Diversification géographique
Les banques islamiques sont appelées à renforcer leur processus d'internationalisation et
leur stratégie de diversification géographique actuellement l'activité bancaire reste concentrée
au moyen orient. La création de nouvelle filiales à l'étranger en partenariat avec des financiers
des pays d'accueil pourrait être un démarche à suivre pour:
toucher des pays émergeants qui présentent des opportunités d'investissements
importantes pour la finance islamique.
s'appuient sur une expertise locale pour combler le déficit en matière de ressources
humaines.
impliqué plusieurs courants des pensées islamique dans le processus de
standardisation des instruments financiers islamique.
1.1. Un développement financier indépendant des pétrodollars
Les banques islamiques devraient financer leur croissance par l'autofinancement Elle sont
appelés à s'autofinancer pour éviter toute corrélation entre la marché des hydrocarbures et le
développement de leurs liquidités. Mais il est également important de chercher parallèlement
à cette stratégie une rentabilité financière suffisant pour financer leur croissance. Le Maghreb,
l'Asie musulmans l'Afrique sont des marchés qui peuvent permettre à cette jeune industrie de
s'internationaliser et de se développer.
BONNE COURAGE POUR TOUS LES ETUDIANTS. Signature (Elhamzaoui Ayoub)
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