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ARCHE MUR DE SOUTENEMENT

1. JUSTIFICATION DE LA STABILITE EXTERNE D’UN MUR


DE SOUTENEMENT.

Lp

Caractéristiques du coffrage

Le but de ce qui suit est de justifier le calcul de la stabilité externe d’un mur de soutènement.

Toute l’étude portera sur 1ml du mur de soutènement.

Dans un premier temps, nous vérifierons les différents critères de stabilité (glissement,
renversement, poinçonnement, zones comprimées). Ces vérifications seront menées à l’ELU,
en stabilité externe (actions horizontales prises sur l’écran fictif).

Nous calculerons ensuite le ferraillage des différentes parties du MDS (rideau, patin, talon).
Les sollicitations dimensionnantes pour le calcul des aciers sont elles, mesurées en stabilité
interne, sur le rideau du mur de soutènement.

Nous étudierons ensuite la diffusion des charges verticales sur le talus, dans le sol, pour en
déterminer leurs effets en stabilité interne, le rideau et le talon.
On prend en compte les éléments suivants :

- pour le remblai
(Menu Hypothèses \ couche sur patin)

- Pour les combinaisons (menu Hypothèses/combinaisons)

Coché signifie qu’à l’ELU, on prendra :


1.35Gmax+0.9Gmin+1.5Q où :
Gmax représente les actions
défavorables des charges permanentes,
et Gmin, les actions favorables.
Décoché, on prendra toujours à l’ELU
1.35G+1.5Q

- Les Hypothèses de calcul. (menu Hypothèses/Calcul)

On choisira pour l’étude :

-un diagramme linéaire des contraintes


-un coefficient de frottement sol-écran nul

- Les caractéristiques de béton (menu Hypothèses/Béton Armé)


1.1 JUSTIFICATION AU GLISSEMENT
Cette justification consiste à comparer les actions responsables du glissement aux actions
assurant la stabilité.

ACTION DEFAVORABLE ACTIONS FAVORABLES

Ecran
fictif

Hg
P’

Hb

1.1.1Actions défavorable de glissement


Effort horizontaux des terres :
Hg = Ka*γh*H²/2 = 0.3333*1.5*2.9²/2 = 2.10T avec Ka = (1-Sinϕ)/(1+Sinϕ) = 0.33
φ désignant l’angle de frottement interne du sol pris à 30°

1.1.2 Actions stabilisatrices


Poids propre du mur :
P = Section du mur *1 ml* 2.5 T/m3 = [(1.6 + 0.2 + 2.5)*0.2]*1*2.5 = 2.15 T

Poids des terres sur le talon :


P’ = Section de terre *1 ml* γh = 0.9*2.5*1*1.5 = 3.375 T

Effort de butée de la bêche :


P’’ poids des terres dans le cône
définit par l’angle Φ’
0. 2
SinΦ ' = = 0.14
0 .2 ² + 1 .4 ²
Φ’ Hb = (P+P’+P’’) * sin Φ’=
(2.15+3.375+0.21)*0.14=0.81T
1.1.3 Vérification à l’ELU

On prend la combinaison suivante :

H 1.35 × Hg − 0.9 × Hb 1.35 × 2.1 − 0.9 × 0.81


= = = 0.41
V 0 .9 × ( P + P ' ) 0.9 × (2.15 + 3.375)

H
Sur ARCHE MDS on obtient = 0.3959
V
(Résultat exposé dans le menu Affichage/Stabilité)

Vérification au glissement

Calcul du
Dans le tableau, l’effort de butée de la bèche n’est pas explicité. coefficient de
glissement
Il est néanmoins pris en compte dans le calcul du coefficient de glissement
1.2 JUSTIFICATION AU RENVERSEMENT
On reprend le même schéma de chargement que pour le glissement, il s’agit maintenant de
comparer les moments générés par ces efforts au point O.

Ecran
fictif
Hg

P’
P

Ox

1.2.1Actions provoquant le renversement.


Moment au point O lié aux efforts horizontaux des terres :
Mg = Hg *Z= - 2.10*(2.9/3-0.2)= - 2.10*0.766= -1.61 T.m (Z désignant le bras de levier)

1.2.2 Actions stabilisatrices


Moment au point O du au poids propre du mur :
Mp = P*Z = 2.15*0.716 = 1.54 T.m

Moment en O du au poids des terres sur le patin :


Mp’ = P’*Z = 3.375*1.15 = 3.88 T.m

1.2.3 Vérification à l’ELU

Le renversement est vérifié aux ELU, nous devons vérifier que : Mstab/Mrenv>1
En utilisant la combinaison défavorable 0.9Gmin+1.35Gmax, suivant le tableau de
combinaison :
Ms 0.9 × ( M Hb + Mp + Mp' ) 0.9 × (1.54 + 3.88)
= = = 2.24
Mr 1.35 × Mg 1.35 × 1.61

Sur ARCHE MDS on obtient Ms


= 2.24
Mr

Attention cette vérification est faite par rapport au centre de gravité si l’on se place sur un sol
non-rocheux.
Le choix du type de sol se fait dans le menu Hypothèses \ Calcul

(Résultat exposé dans le menu Affichage/Stabilité)

Vérification au renversement

Calcul du
coefficient de
renversement
1.3 JUSTIFICATION AU POINCONNEMENT

D'après le DTU 13/12 de calcul des fondations, on doit vérifier que


3σ + σ min
σ ref = max < q Contrainte de calcul
4

Vérification du cisaillement
On vérifie également le cisaillement aux jonctions des éléments. Les épaisseurs de semelle,
de rideau et de bêche (qui peuvent satisfaire les conditions de stabilité précédentes) sont alors
augmentées.

Les valeurs données ci-dessous sont les valeurs extrêmes de contraintes.

1.3.1 Contrainte dû au poids propre :

P 6 Pd 2.15 6 × 2.15 × (0.8 − 0.716)


q= ± = ± = 1.34 ± 0.42 T /m²
L × e L ² × e 1 .6 × 1 1 .6 × 1

d = distance entre le centre de gravité projeté du mur et le milieu de l’appui


e = 1ml

1.3.2 Contrainte dû à la terre sur le patin :

P' 6 P ' d ' 3.375 6 × 3.375 × (1.15 − 0.8)


q' = ± = ± = 2.11 ± 2.76 T /m²
L × e L ² × e 1 .6 × 1 1 .6 ² × 1

d = distance entre le centre de gravité projeté du mur et le milieu de l’appui


1.3.3 Contrainte dû à l’effort des terres sur le rideau :

Sans prise en compte de la butée.


6 Hgh 6 × 2.10 × 0.76
qHg = ± =± = ±3.74 T/m²
L² × e 1 .6 ² × 1

1.3.4 Contrainte globale:

Nous avons les schémas de contraintes suivants : -3.74T/m²

Contrainte du au PP Terre sur le patin terre sur le rideau


P -0.65T/m² P’ Hg

1.76T/m² 0.92T/m²

4.87T/m² 3.74T/m²
Nous obtenons :

σ min = q − + q + + q Hg

= 0.92 + 4.87 − 3.74 = 2.05T / m ² = 0.02 MPa
σ max = q + + q − + q Hg
+
= 1.76 − 0.65 + 3.74 = 4.85T / m ² = 0.048 MPa

σ min + 3 × σ max 2.05 + 3 × 4.85


d’où σ = = = 4.15 T / m 2 soit 0.0407 MPa
4 4

MDS donne 0.0409 MPa pour la condition de poinçonnement si on prend un diagramme de


contrainte linéaire et non constant dans le menu Hypothèses \ Calcul

Vérification au poinçonnement

Calcul de la
contrainte au sol
1.4 CALCUL DE LA ZONE COMPRIMEE

La partie substantielle du calcul a été faite durant la partie précédente, il suffit ici de mesurer
l’aire de la partie comprimée. On la déduit en analysant le diagramme des contraintes.

Ici toute l’interface MDS et Sol est comprimée ce qui permet d’affirmer que plus de 50% de
la surface est comprimée.

Condition suffisante pour un mur de soutènement, ce qu’on vérifie dans le menu Affichage /
Sollicitations

0.056
Contrainte à l’ELU en
MPA
Sur la semelle visualisée en
stabilité externe

0.007

0.020

0.048
1.5 JUSTIFICATIONS AU CISAILLEMENT
1.5.1 Cisaillement du rideau

1.35 × Ka × γh × (H − 5 6 h)
2

On a τ u =
Vu
= 2 = 1.35 × 0.333 × 1.5 × 2.33²/2 = 0.12 MPa
bod b o × ( h − e) 1 × 0.15

avec Ka = (1-Sinϕ)/(1+Sinϕ) = 0.33, H la hauteur du rideau, h l’épaisseur du voile, e


l’enrobage définit dans notre cas à 5cm.

1.5.2 Cisaillement du patin

En considérant le diagramme de contrainte ci-dessous, on calcule l’effort tranchant résultant


par la méthode des moments.

Lp Lt

2.05 T/m²

3.97 T/m²
4.85 T/m²

On mesurera l’effort tranchant au nu de l’appui

La contrainte en ce lieu vaut :

Lp 0.5
σ p = σ max − (σ max − σ min ) = 4.85 − (4.85 − 2.05) = 3.97T / m 2
L 1.6
D’où :
(σ max + σ p ) (4.85 + 3.97)
Vu1 = 1.35 × × L p × 1ml = 1.35 × × 0.5 × 1 = 2.98T
2 2
Et enfin :
Vu1 2.97 9.81
τ u1 = = × = 0.194MPa
b o d 1 × 0.15 1000
Vu 2 = 1.35 × σ sup× L p × 1ml = 0.7 × 0.5 × 1 = 0.35T
Et enfin :
Vu 2 0.35 9.81
τ u2 = = × = 0.023MPa
b o d 1 × 0.15 1000
Il vient donc
τ u = τ u1 + τ u2 = 0.194 + 0.023 = 0.22MPa

1. 5.3 Cisaillement du talon

La contrainte du à la réaction du sol en ce lieu vaut :


L 0.9
σ t = t (σ max − σ min ) + σ min = (4.85 − 2.05) + 2.05 = 3.62T / m 2
L 1.6
D’où :
(σ + σ t ) (2.05 + 3.62)
Vu1 = 1.35 × min × Lt × 1ml = 1.35 × × 0.9 × 1 = 3.43T
2 2
Et enfin :
Vu1 3.43 9.81
τ u1 = = × = 0.224MPa
b o d 1 × 0.15 1000
La contrainte du au poids des terre exercé en fibre supérieure.

Vu 2 = 1.35 × σ sup× ( Lt + 0.15h) × 1ml = 5.7 × 0.93 × 1 = 5.3T


Vu 2 5.3 9.81
τ u2 = = × = 0.35MPa
b o d 1 × 0.15 1000
Il vient donc
τ u = τ u1 + τ u2 = 0.22 + 0.35 = 0.57MPa

Lp Lt

2.05 T/m²

3.62T/m²
4.85 T/m²
2. CALCUL DU FERRAILLAGE.

Avant d’entamer le calcul du ferraillage, il faut savoir que cette fonctionnalité dépend en
grande partie du choix fait dans le menu hypothèses \ ferraillage

2.1 Armatures minimales

Elles se calcul de la même façon que les aciers minimaux en flexion simple, la formule utilisé
est donc :
0.23bdf tj
A min =
fe

b et d dépendent de la géométrie de la section. Puisque, dans notre cas, la section est la même
quelque soit la partie du MDS considérée (épaisseur de 20cm sur une bande de 1mètre), la
quantité d’aciers mini à disposer est uniforme.

2.2 Ferraillage du rideau

On calcule tout d’abord le moment dans la section en pied de voile.



h²   h 
2   
3
[
M = Ka × gh ×  ×   = 0.33 × 1.5 × 2.5
2

2
][ ]
× 2.5 = 1.30T .m = 1277 KNm
3

D’autre part, en pied celui-ci est soumis à une compression due à son poids propre.

N = 0.2 ×1× 2.5× 2.5 = 1.25 T

On procède maintenant à un calcul d’armature en flexion composée.


Nu 1.35×1.25 9.81
Ψ1 = = × = 5.52*10−2 < 0.81
bhfbc 1× 0.2 ×15 1000
ζ = 0.1651
eNC = ζ × h = 0.165× 0.2 = 0.033m
Mu 1.30×1.35
e= = = 1.04m > eNC
Nu 1.25×1.35
La section est donc partiellement comprimée.

 h
Mu fictif = Mu + Nu ×  d −  = 1.76 + 1.69 × (0.15 − 0.1) = 1.84 MN .m
 2
On calcule la section d’acier avec ce moment fictif
Mu fictif 0.0184
µ bu = = = 5.77 * 10 − 2 < 0.275
2
bd fbu 1 × 0.15 × 14.2
2

z b = d (1 − 0.6 µ bu ) = 0.15 × (1 − 0.6 × 0.0539) = 0.145m

Mu fictif 0.0184
A fictif = = = 2.92cm 2
z b × f ed 0.145 × 435

La section d’acier réelle est obtenue en faisant :


Nu 1.69 9.81
As = A fictif − = 2.92 − × = 2.54cm 2
fed 435 1000

NB dans MDS on trouve 2.48 cm² avec un enrobage pris à 5cm (au lieu de 3 par défaut)

2.3 Ferraillage du patin

On calcule tout d’abord le moment au nu du voile, comme définit dans le menu Hypothèses/
Calcul

µlu =0.275
2.4 Ferraillage du talon

Mu 0.00342
µ bu = = = 0.0107 < 0.275
bd fbu 1× 0.15 2 × 14.2
2

zb = d (1 − 0.6 µ bu ) = 0.15 × (1 − 0.6 × 0.0107 ) = 0.149m

M 0.00342
A= = = 0.5cm 2
zb × f ed 0.149 × 435

2.5 Ferraillage de la bêche


2.5 Ferraillage de la bèche

M = Hb × sin(θ ) × [Z b ] = [P + P'+ P"]× sin φ '×Zb


M = [2.15 + 3.375 + 0.21]× 0.1414 × 0.1
M = 0.081T .m = 0.795 KNm

On calcule la section d’acier avec ce moment :

Mu 0.0007955
µ bu = = = 0.00248 < 0.275
bd fbu 1 × 0.15 2 × 14.2
2

z b = d (1 − 0.6 µ bu ) = 0.15 × (1 − 0.6 × 0.00248) = 0.149m

M 0.0007955
A fictif = = = 0.12cm 2
z b × f ed 0.145 × 435
2. CAS D’UNE SURCHARGE SUR TALUS

Etude d’un cas de chargement du talus.


Soit le mur de soutènement ci-dessous décrit :

Charges sur le talus :

Q=1T/ml de 50cm à 1.5m du nu du


mur

Propriété sectionnelle :

Caractéristique su sol.

γh γhSat ϕ Cohésion
1.8 2.1 30.0 0.000

Dans Arche Mur de Soutènement, il est possible de visualiser les zones d’influence du talus
est des charges, grâce à une icône spécifique sur la gauche de l’écran
Grossissons maintenant le dessin afin de mieux visualiser et commenter ces lignes

La première ligne
blanche montre la limite
au dessus de laquelle le φ
rideau n’est pas affecté
par la charge sur le talus.
L’angle de cette ligne
est de φ (angle de a=50cm b=1m
frottement interne du sol)
par rapport à
l’horizontale
La ligne jaune
verticale constitue
la localisation de
l’écran fictif, pour
lequel on mesure
la stabilité externe

La ligne rouge
La deuxième ligne montre la limite au-
blanche montre la limite delà de laquelle une
au dessous de laquelle le charge sur le talus
rideau n’est pas affecté n’aura pas
par la charge sur le talus. π/4-φ/2 d’influence sur le
L’angle de cette ligne rideau. L’angle est
est de π/4-φ/2 par rapport de φ par rapport à
à la verticale l’horizontale. Il faut
s’imaginer sa
projection jusqu’à la
surface, (beaucoup
plus loin à droite)
φ
Mesurons maintenant l’influence de cette charge sur le talus, et notamment la poussée
horizontale engendrée sur le rideau

La poussée horizontale sur le rideau est due :


1. Au poids de la terre
2. A la surcharge appliquée sur le talus

1 .Action due au poids de la terre


• Action horizontale du sol sur l’écran.
Cette action varie linéairement,
d’une valeur nulle en tête,
à une valeur égale à P=Ka*γs*H en pied,
soit P=0.33*1.8*2.8=1.68T/ml à l’ELS

Avec Ka = (1-Sinϕ) : (1+Sinϕ) =0.33


Et pour un coefficient de frottement
sol-écran ∆ pris nul (dans les hypothèses
de calcul)

Soit une contrainte ELS de


1.68T/m²

Arche MDS donne 1.7T/m²

a*tanφ
2 .Action due à la charge sur le talus =29cm
C’est en fait une action uniforme
entre les 2 lignes d’influence blanches
définies ci-dessus.
Soit le parallélépipède rouge ci-contre
La valeur de celle-ci à l’ELS.

ceux-ci se répartissent donc sur


2.31m, soit une charge de 0.15T/ml
à ajouter en poussée horizontale sur
le voile, entre les abscisses a*tanφ, et
(a+b)/tan(π/4-φ/2)
a+b
= 2.6m
π ϕ 
tan − 
4 2
La surcharge uniforme s s'exerce sur une largeur b à une distance a du nu de l'écran. Sa valeur
totale par unité de longueur d'écran est: S=s*b
Dans notre cas, S =s*b=1T

Si la charge n’est pas semi-infinie (surcharge partielle comme ici), la poussée totale par unité
de longueur d'écran vaut
π ϕ 
P = bs * tan  −  = 1*1* 0.58 = 0.58T
4 2
Soit 0.58/2.31=0.25T/ml en stabilité interne
MDS donne Ka*S par ml vertical de mur, soit, dans notre cas 333Kg/ml
Soit en tout 333*2.31=770Kg

Stabilité
interne

2352Kg 3122Kg
sous sous
CP CP+Q
En stabilité externe, cette poussée vaut 0.58*1*0.7, car 30 cm de la charge sont appliqués
avant l’écran fictif, soit au total, 404Kg, ce que l’on retrouve bien dans Arche MDS

3104Kg
Stabilité 2700Kg sous
externe sous CP+Q
CP

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