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Edito
Pages 04 à 21
1. Observatoire de la dette
Pages 22 à 25
Direction de la publication :
Vincent Ricolfi
Contributeurs :
Vincent Derval
Conception graphique :
Camille Bordachar
2
Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
Edito
L’année 2018 a été marquée par de nombreuses tensions sur le contexte macro-économique : guerre commerciale entre les
Etats-Unis et la Chine, Brexit, ralentissement de la croissance en zone euro etc…
Néanmoins, les collectivités ont continué de bénéficier d’une offre de crédit abondante. L’excès d’offre s’est traduit par une
concurrence accrue entre sources de financement (banques commerciales versus autres modes de financement), mais aussi
entre banques commerciales.
Si les taux longs ont connu une certaine volatilité du fait d’un contexte macroéconomique empreint d’incertitudes, ce n’est pas
le cas des taux variables qui sont restés stables, en territoire négatif, tout au long de l’année. Ainsi, le taux moyen de la dette
des collectivités a enfoncé un nouveau plancher en 2018 en s’établissant à 2,24%, le plus bas observé depuis la mise en place
de l’Observatoire Finance Active.
Pour cette nouvelle édition, Finance Active vous propose dans les pages qui suivent un état des lieux et un tour d’horizon aussi
complets que possible de l’endettement des collectivités locales et des stratégies de dette mises en œuvre. Construit grâce à
l’exploitation des bases de données Finance Active et commenté par l’équipe chargée des études économiques et financières,
l’Observatoire Finance Active s’impose, une nouvelle fois, comme l’outil incontournable du décryptage des évolutions récentes
et des tendances de moyen terme, pour mieux comprendre et anticiper.
Vincent Ricolfi
Consultant Manager – Secteur Public Local
3
Partie 1
Observatoire de la dette
Page 05
Méthodologie
Pages 06 à 12
Pages 13 à 19
Pages 20 à 21
Repères budgétaires
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Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
Méthodologie
L’Observatoire Finance Active de la dette 2019 est construit au 31 décembre 2018 sur un ensemble de plus de 1210 collectivités locales,
représentant un encours de dette total de 100,3 milliards d’euros, soit plus de la moitié de l’encours de dette des administrations publiques
locales (APUL) au sens de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE)1 , pour plus de 45 000 lignes d’emprunt.
L’analyse du stock de dette en fin d’année est complétée par celle du flux d’emprunts consolidés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2018,
pour une analyse des flux ayant permis de couvrir les besoins de fonds en 2018. A ce titre, les emprunts négociés avant le 1er janvier 2019 et
encaissés (ou consolidés) au cours de l’année rentrent dans le champ d’étude de l’Observatoire. Les flux analysés se montent à 7,07 milliards
d’euros, composés à la fois d’emprunts bancaires et de « financements alternatifs » (emprunts obligataires et financements « éligibles »).
7,6% 1,1%
1,9% 16,6%
3,3%
7,5% Régions
Départements
Communes et EPCI > 100 000 habitants
Communes et EPCI < 100 000 habitants
Communes et EPCI < 50 000 habitants
9,2%
21,3% Communes et EPCI < 20 000 habitants
Communes et EPCI < 10 000 habitants
Syndicats (eaux, assainissement, déchets, etc.)
Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS)
31,5%
1
Selon l’INSEE, la dette des Administrations Publiques Locales (APUL) s’élevait la fin du troisième trimestre 2018, à 199 milliards d’euros, pour une dette de l’ensemble
des administrations publiques représentant, dans leur ensemble, 2 322,3 milliards d’euros.
2
Le terme EPCI s’applique ici aux Etablissements Publics de Coopération Intercommunale à fiscalité propre. Les autres EPCI du panel Finance Active sont classés dans 5
la catégorie « Syndicats », composée d’établissements sans fiscalité et, pour l’essentiel, de syndicats d’assainissement de traitement des eaux et des déchets.
Partie 1 | Observatoire de la dette
Sur les 7,07 milliards d’euros d’emprunts ayant permis de couvrir les besoins de financement externe en 2018, les collectivités les plus grandes
(Régions, Départements et Communes et EPCI de plus de 100 000 habitants), cumulent 71,4% des volumes encaissés (ou consolidés).
Le volume moyen des emprunts nouveaux a été de 11,2 M€, avec, aux deux extrêmes, les Communes et EPCI de moins de 10 000 habitants
(1,3 M€) et les Régions (130,7 M€). Les Départements ont quant à eux emprunté en moyenne 26,5 M€, soit un montant inférieur aux
Communes et EPCI de plus de 100 000 habitants (31,9 M€). De leur côté, les Syndicats ont emprunté 7,4 M€ en moyenne.
Enfin, le taux moyen d’emprunt des collectivités apparait légèrement en baisse à 1,10% en 2018 contre 1,15% en 2017 (et 1,18% en 2016).
Par type de collectivités (en % du montant) Evolution du taux moyen des crédits long terme :
Syndicats (eaux, assainissement,
déchets, etc.) 4,2%
Communes et EPCI
< 10 000 1,4% SDIS
0,7%
Communes et EPCI Régions
< 20 000 8,4% 16,6%
Communes et EPCI
< 50 000 8,4%
Communes et EPCI
< 100 000 10,4% Départements
16,9%
Communes et EPCI
> 100 000 37,9%
Montant moyen emprunté Taux moyen payé (en %) Durée moyenne d’emprunt (en années)
(en millions d’euros)
Ensemble 11,2 M€
Régions 130,6 M€
Départements 26,5 M€
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Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
Panorama (suite)
L’emprunt des collectivités territoriales
Régions, Départements,
france
Communes et EPCI Communes et EPCI
> 100 000 hab. < 100 000 hab. hauts - de - france
Taux moyen (en%) 1,06% 1,26% 0,71% 1,14% île - de - france
Durée moyenne (en années) 18,8 années 19,0 années 17,4 années 15,8 années
1,17% 1,27%
Principaux prêteurs Banque Postale : 18,3% Banque Postale : 29,5% Banque Postale : 27,0% Banque Postale : 65,6%
17,0 années 17,8 années
(en % du montant) Obligataire : 17,8% Caisse d’Épargne : 17,8% Société Générale : 20,5% Caisse d’Épargne : 11,2%
Obligataire : 46,8% Banque Postale : 29,8%
Banque Postale : 15,2% Caisse d’Épargne : 24,5%
normandie
0,93% 1,22%
22,1 années 20,4 années
BEI : 55,3% Crédit Agricole : 37,2%
Crédit Agricole : 13,4% Caisse d’Épargne : 22,6%
grand est
1,16% 1,37%
17,4 années 19,7 années
bretagne Crédit Mutuel : 23,0% Crédit Mutuel : 41,0%
0,70% 0,95% Banque Postale : 15,7% Banque Postale : 27,4%
18,7 années 17,1 années
Obligataire : 26,3% Banque Postale : 47,2%
BEI : 26,3% Crédit Agricole : 16,6% centre - val de loire
0,65% 1,48%
17,1 années 24,6 années bourgogne - franche - comté
pays de la loire
Caisse d’Épargne : 29,7% Banque Postale : 25,8% 1,32% 1,05%
1,17% 1,07% Banque Postale : 26,9% CDC : 24,9% 21,9 années 18,2 années
15,7 années 18,2 années
Caisse d’Épargne : 24,0% AFL : 33,9%
Obligataire : 48,8% Caisse d’Épargne : 41,2%
Banque Postale : 22,2% Banque Postale : 27,8%
AFL : 19,5% Crédit Agricole : 21,8%
nouvelle - aquitaine
auvergne - rhône - alpes
0,99% 1,25%
1,16% 1,18%
17,3 années 21,9 années
17,2 années 19,0 années
Banque Postale : 27,0% Banque Postale : 32,6%
Société Générale : 25,4% Banque Postale : 32,2%
Société Générale : 18,6% Société Générale : 18,4%
Banque Postale : 19,3% Caisse d’Épargne : 25,1%
occitanie
1,19% 1,32%
19,3 années 20,1 années
Obligataire : 41,7% Banque Postale : 24,2% paca + corse
Banque Postale : 16,6% Crédit Agricole : 18,7%
1,16% 1,33%
22,6 années 17,7 années
Banque Postale : 25,1% Caisse d’Épargne : 26,1%
outre - mer Société Générale : 24,0% Société Générale : 19,3%
1,64% 1,74%
24,0 années 17,3 années
BEI : 55,6% AFD : 32,2%
AFD : 13,9% Crédit Agricole : 31,6%
7
Partie 1 | Observatoire de la dette
Prêteurs
Les collectivités couvrent 69,6% de leurs besoins d’emprunt auprès des banques, soit un volume en forte
augmentation par rapport à 2017 où les banques couvraient 62,4% des besoins des collectivités (et 57,1% en 2016).
Sur l’année 2018, les banques ont financé 69,6% des besoins d’emprunt à long terme des collectivités : une proportion de 69,4% des
volumes correspond aux nouveaux contrats, signés et consolidés en 2018, mais aussi aux consolidations de contrats signés par le passé
ou de conventions pluriannuelles ; les flux nouveaux destinés au financement de l’investissement courant et souscrits dans le cadre de
réaménagement de produits structurés – « opérations mixtes » – deviennent de plus en plus anecdotiques, en représentant seulement 0,2%
des volumes empruntés. Depuis 2014 la part des emprunts bancaires dans les nouveaux financements ne cesse de progresser en passant
de 46% en 2014 à près de 70% en 2018.
Les Régions continuent de faire figure d’exception, leurs besoins d’emprunt ayant été couvert à 61,7% par des financements « alternatifs »
(AFD, BEI, CDC et Obligataire). C’est moins qu’en 2017 où les financements alternatifs représentaient 79,1% de leur besoin de financement.
Crédits long terme ayant permis de couvrir les besoins 2018 : sources de financement
Par type de prêteurs (en % du montant) Evolution des sources de financement par types de prêteurs
(en % du montant)
1,0%
5,1%
0,2%
0,4%
6,0%
4,4%
13,4%
46,3% 49,6% 55,0% 61,3% 69,4%
69,5%
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Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
Avec 32,8% des crédits bancaires accordés, hors « opérations mixtes », La Banque Postale s’affirme toujours comme le premier prêteur du
marché, en légère progression par rapport à 2017 (31,7%). La banque française a ainsi commercialisé 34,4% de l’ensemble des emprunts
2018, pour 32,8% des volumes empruntés, dans un marché aux acteurs toujours très nombreux.
A côté des financements « alternatifs », ce sont plus de 15 banques qui ont donc, une nouvelle fois, prêté au secteur durant 2018. Derrière
La Banque Postale, on retrouve la Société Générale (19,5%) qui progresse fortement par rapport à 2017 (13,3%) au détriment du Groupe
Banque Populaire-Caisse d’Epargne (BPCE) qui voit sa part dans les nouveaux financements passer de 20,4% en 2017 à 14,6% en 2018, juste
devant le Crédit Agricole (dont CA-CIB) à 13,9%. Viennent ensuite le duo Crédit Mutuel - Crédit Mutuel-Arkéa et les banques allemandes
PBB et Saar LB, partenaires de longue date du secteur.
Contributions des banques (en % du montant) Evolution des contributions des banques sur les crédits long
PBB Saar LB terme souscrits
4,3% 1,6%
Autres
Crédit Mutuel 1,2%
4,7%
Société
Générale
19,5%
Caisse d’épargne
Crédit Agricole 13,1%
6,8% CA-CIB Crédit Coopératif
7,1% 1,5%
Focus : prêteurs
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Partie 1 | Observatoire de la dette
Taux d’intérêt
2018 : entre volatilité des taux fixes et amélioration des marges sur Euribor
L’année 2018 a été marquée par volatilité importante des taux longs, guidés par la politique de normalisation monétaire engagée par la BCE
ainsi que les incertitudes liées aux contexte international. Néanmoins, grâce à des taux courts toujours négatifs et avec la toujours très forte
concurrence entre sources de financement – et notamment entre les banques entre elles – les collectivités ont enregistré un taux d’emprunt
moyen légèrement inférieur à celui observé en 2017 (1,10% contre 1,15% l’an dernier).
La baisse du taux moyen s’explique par la baisse des taux moyens souscrits à taux variable. En effet, les marges appliquées contre Euribor,
connaissent une diminution 9 points de base en 2018 (0,39% contre 0,48% en 2017) et plus de 92% des emprunts à taux variable ont été
souscrits sur des marges inférieures ou égales à 0,60% contre moins de 75% en 2017.
A l’inverse, seulement 24,7% des emprunts à taux fixe souscrits en 2018 l’ont été sur un taux inférieur à 1,25% (contre 31,8% en 2017).
Obligataire
1,37% 0,03% 3,20%
(public et privé)
Crédits bancaires long terme nouveaux à taux variable : Crédits bancaires long terme nouveaux à taux fixe :
distribution des marges contre Euribor distribution des taux
Marge moyenne
2015 0,95%
2016 0,80%
2017 0,48%
2018 0,39%
10
3
Taux d’intérêt payé à la première échéance, en annuel, exact/exact.
Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
Durée
En moyenne, les collectivités locales ont emprunté sur une durée de 18,8 années en 2018, pour près
de 20% des crédits réalisés avec des maturités supérieures ou égales à 25 ans
Pour couvrir leurs besoins d’emprunt 2018, les collectivités locales ont emprunté en moyenne à 18,8 années, 69,3% des emprunts ayant été
souscrits sur des durées comprises entre 15 ans et 25 ans. Les Départements ainsi que les Communes et EPCI de moins de 10 000 habitants
sont les entités qui ont emprunté le plus court (16,4 et 16,8 années) quand les Communes et EPCI de plus de 50 000 habitants ont emprunté
sur une durée moyenne de 20,2 années.
Du côté des sources de financement, les banques publiques (AFD, AFL, BDCE, BEI et CDC) restent les partenaires qui financent les
investissements les plus longs (23,8 années en moyenne et jusqu’à 45 ans pour la CDC).
Maturités d’emprunt
(en années)
Focus : Courbe des taux d’emprunt (en %)
Moyenne Maximum
Obligataire
15,3 années 30,0 années
(public et privé)
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Partie 1 | Observatoire de la dette
Stratégie
99,9% des emprunts 2018 sont classés « 1A » dans la classification des risques Gissler
Les emprunts 2018 ont été souscrits par les collectivités locales à 65,1% à taux fixe contre 34,9% à taux variable. La part des emprunts
variables nouvellement signés a augmenté de 4,9% par rapport à 2017, soulignant l’appétence des emprunteurs publics à bénéficier des
fixings attractifs des taux courts (Euribor) pour leurs nouveaux flux.
A noter qu’en 2018, 0,1% des emprunts sont classés A2 selon la Charte de bonne conduite (dite Charte Gissler), il s’agit de produits indexés
sur l’inflation, produits non structurés. 99,9% des emprunts ont ainsi été souscrits avec des taux d’intérêt classés 1A selon la Charte de
bonne conduite (dite Charte Gissler).
Classification Gissler des taux d’intérêt payés (en % du montant) Typologie des taux d’intérêt payés
0,1%
1A
2A
99,9%
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Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
nouvelle - aquitaine
auvergne - rhône - alpes
2,00% 2,32%
2,00% 2,49%
12,7 années 12,7 années
12,1 années 13,0 années
59,6% 70,7%
63,0% 68,4%
Crédit Agricole : 19,1% BPCE : 26,5%
SFIL : 19,5% BPCE : 30,6%
occitanie
2,18% 2,85%
14,8 années 13,2 années
65,7% 74,0% paca + corse
SFIL : 19,5% BPCE : 30,5%
2,57% 2,85%
14,8 années 13,2 années
65,7% 69,3%
outre - mer SFIL : 19,5% BPCE : 26,8%
2,13% 2,63%
20,1 années 14,5 années
58% 61,0%
AFD : 31,4% AFD : 27,1%
13
Partie 1 | Observatoire de la dette
La baisse continue du taux moyen de la dette des collectivités enclenchée depuis décembre 2011 s’est poursuivie. A la fin de l’année 2018,
le coût moyen de la dette a ainsi enfoncé un nouveau plus bas historique, à 2,24%.
Ainsi, toutes les strates de collectivités ont vu leur taux moyen diminuer. Ce sont toujours les Régions qui bénéficient du taux moyen le plus
performant (1,92%), alors que les Communes et EPCI de moins de 10 000 habitants voient leur taux moyen s’établir à 2,85%.
Historique (en %)
14 4
Les taux moyens ici calculés sont les moyennes pondérées par les encours de dette des taux actuariels (périodicité annuelle, base exact/exact) au 31 décembre de chaque année.
Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
A la fin de 2018, les statistiques de durée de vie de la dette révèlent quatre points clés :
(i) la durée de vie de l’ensemble des collectivités diminue pour la première fois depuis 2015 à 14,1 ans ;
(ii) l a baisse concerne l’ensemble des strates à l’exception des Communes et EPCI de moins de 10 000 habitants et des SDIS, dont la durée
de vie de la dette reste stable à 12,8 et 12,4 ans respectivement ;
(iii) e
n dehors des Régions et des Syndicats, les dettes des collectivités montrent des durées de vie résiduelles très homogènes – de 12,4
années pour les SDIS à 13,5 années pour les Communes et EPCI de plus de 50 000 habitants ;
(iv) à l’inverse, les Régions et les Syndicats, qui portent les projets d’investissement les plus conséquents, gardent les dettes aux encours
les plus longs (17,1 années et 17,2 années respectivement).
15
Partie 1 | Observatoire de la dette
Ce sont désormais 96,4% des encours des collectivités qui sont positionnés sur des produits non structurés (classés 1A et 2A dans la
classification Gissler ou encore dette à taux fixe et à taux variable – Euribor, TAG, Livret A, etc.).
Au 31/12/2018 la part des emprunts à taux fixe représente 66,8% contre 29,5% d’emprunts à taux variable et 3,6% d’emprunts structurés.
Les Régions et les Départements possèdent la part d’emprunts à taux variable la plus importante (37,3% et 32,9%) à l’inverse des Communes
et EPCI de moins de 10 000 habitants et des Syndicats qui présentent la part la plus faible (19,1% et 20,6%). Enfin, ce sont les Communes et
EPCI de moins de 20 000 habitants qui possèdent le plus d’emprunts structurés (6,8%).
96,4%
16
Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
3,6%
29,5% Fixe
Variable
Structuré
66,8%
9,6% 3,7%
29,5%
35,1%
55,3% 66,8%
17
Partie 1 | Observatoire de la dette
Prêteurs
Fin 2018, les banques représentent, comme en 2017, environ 70% dans les encours de dette de
collectivités, les financements « alternatifs » (obligataire, CDC, BEI, etc.) en représentant près de 29%
Parmi les établissements bancaires, le groupe BPCE est toujours en tête, mais sa part de marché continue de diminuer et passe en 2018 à
18,7% (19,7% en 2017), alors que La Banque Postale atteint 5,0% de l’encours au 31/12/2018, en hausse de 0,4 point par rapport à 2017.
Côté financement « alternatifs » la BEI voit sa part de marché augmenter de nouveau en 2018 avec 7,8% des encours des collectivités, alors
que la CDC voit pour la première fois depuis sa part diminuer légèrement à 11,5% (11,8% en 2017).
Les émissions obligataires pèsent quant à elles désormais 9,3% et connaissent la plus forte évolution en 2018 (+0,7 points). Le part dans
l’encours des collectivités est passé de 7,8% en 2016 à 9,3% en 2018. La progression observée chez les « Autres prêteurs » s’explique
notamment par celle de l’Agence France Locale, dont la part dans les encours passe de 0,8% à 1,1%.
Prêteurs
SFIL
s
on
égi
R
18
Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
Depuis 2012, année qui avait vu le nombre d’émetteurs de secteur public local s’accroître de manière conséquente, le marché obligataire
des collectivités locales françaises peine à voir arriver de nouveaux acteurs. Si, en volume, le marché a eu tendance à se stabiliser, le nombre
d’émetteurs s’est réduit – avec la fusion des Régions mais pas seulement – et le recours aux marchés de capitaux d’apparaître un mode de
financement pour « initiés ». En 2018, les « grandes » collectivités (Régions, Départements, Communes et EPCI de plus de 100 000 habitants)
ont représenté 93,9% des opérations, pour 98,5% des volumes émis, le montant moyen des émissions étant de 37,0 M€. Comme les années
précédentes, la majorité des émissions ont été réalisées sur la base d’un amortissement in fine du capital. Ainsi, la durée de vie moyenne
(prenant en compte la vitesse de remboursement du capital) des émissions est bien plus importante que celle des emprunts bancaires
(intégrant un amortissement souvent linéaire ou progressif). En 2018, les émissions obligataires ont été réalisées sur un taux moyen à 1,41%,
soit un équivalent marge sur Euribor 3 mois de 0,43% (contre 0,39% pour les emprunts bancaires classiques).
Taux d’intérêt
1,41% 0,03% 3,20%
payé
Typologie
de taux
d’intérêt payé
Taux d’intérêt payé (en % en fonction de la maturité) Taux d’intérêt : historique (en %)
19
Partie 1 | Observatoire de la dette
Repères budgétaires
Précis méthodologique
Les repères budgétaires présentés ci-après ont été établis sur la base des données publiées par l’Institut national de la statistique et des
études économiques (INSEE) et par la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Pour l’année 2017, elles ont été complétées par
des estimations publiées dans le Rapport de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales (OFGL) 2018.
Les administrations publiques (APU) comprennent l’Etat, les organismes divers d’administration centrale (ODAC), les administrations
de sécurité sociale et les administrations publiques locales (APUL). De leur côté, les APUL comprennent les collectivités locales et les
organismes d’administration locale (ODAL), pour être constituées des communes, départements et régions (collectivités territoriales à
compétence générale), des groupements de communes à fiscalité propre, de certaines activités des syndicats de communes et des ODAL,
regroupant principalement des établissements publics locaux.
Focus : Dette des collectivités territoriales et de leurs groupements à fiscalité propre (en Mds €)
205 En date de publication, les dernières données disponibles pour 2018 sont celles établies à la fin du troisième trimestre.
Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
Taux d’épargne brute : Mesure l’excédent des RRF sur les DRF par rapport aux DRF
Taux d’épargne nette : Mesure l’épargne brute minorée de l’amortissement de la dette par rapport aux DRF
Capacité de désendettement : Mesure la durée nécessaire à la collectivité pour rembourser l’ensemble de sa dette en y consacrant
l’ensemble de son épargne brute
(éch.droite)
(éch.droite)
21
Partie 2 | Bilan des marchés financiers
Partie 2
Bilan des marchés financiers
Page 23
Politique monétaire
22
Observatoire Finance Active 2019 | Collectivités Locales
Politique monétaire
Bilan
En 2018, la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé la sortie progressive de sa politique non conventionnelle de Quantitative Easing
en annonçant en fin d’année l’arrêt de ses rachats d’actifs afin de contenir la taille d’un bilan qui a atteint fin 2018 le montant de 4 675 MDs €
alors qu’il était inférieur à 2 000 MDs € fin 2010, avant la crise des dettes européennes. Cette politique de normalisation a été favorisée
d’une part par la bonne tenue de l’inflation à partir du T3 2018, proche de l’objectif de 2% fixé par la BCE, et d’autre part par le mouvement
régulier de hausse des taux enclenché par la Réserve Fédérale Américaine (FED) qui aura porté le niveau de ses taux directeurs entre 2,25%
et 2.50%.
Au T3 2018, la BCE préparait les marchés à sa phase ultime de normalisation monétaire, une prochaine hausse des taux programmée pour
le deuxième semestre 2019. Il n’en sera probablement rien : aux Etats-Unis, les craintes sur la croissance américaine, la forte baisse des
marchés actions observée à la fin de l’année 2018, et le contexte de guerre commerciale avec la Chine ont contraint la FED à interrompre
son mouvement de hausse de taux dès janvier 2019. Ce coup d’arrêt de la FED, couplé à des chiffres d’inflation décevants en zone euro début
2019 (1,6% pour l’année 2018) et à une forte révision à la baisse de la croissance en zone Euro (1,1% pour 2019 contre 1,7% précédemment),
devrait conduire la BCE à privilégier le statu quo sur les taux en 2019.
Zone euro
Focus : l’Italie en difficulté, la Grèce de retour Rendements des obligations d’état à 10 ans en zone euro
sur les marchés
La dette italienne est de nouveau dans le viseur des marchés
financiers. Un système bancaire toujours fragile, une coalition
hétéroclite au pouvoir depuis mai 2018, une dette publique
parmi les plus élevées d’Europe (131% du PIB) et des
perspectives de récession en 2019 (-0.2% selon la BCE) ont
entraîné les taux italiens à un niveau de spread inédit face aux
autres obligations d’état européennes. La situation est très
sérieuse pour un pays qui sera le premier emprunteur de la
zone euro en 2019 avec un programme d’émission supérieur à
250 Mds €.
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