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L14 | AVRIL2011

RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

SOMMAIRE

PARTIE 1
PRÉSENTATION .............................................................................................................. 3
1. Introduction .................................................................................................................. 5
2. PDAU – Un instrument pour le développement ......................................................... 7

PARTIE 2
DIAGNOSTIC ................................................................................................................... 9
3. Diagnostic pour l’action – L’Alger d’aujourd’hui ...................................................... 11

PARTIE 3
STRATEGIE .................................................................................................................... 13
4. Vision et ambitions – L’Alger de demain .................................................................. 15
5. Master Plan – Une vision stratégique à quatre échelles et en quatre étapes ......... 19
6. Les six piliers du Master Plan .................................................................................... 25

PARTIE 4
ORIENTATIONS D’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET D'URBANISME ................. 75
7. Contraintes ................................................................................................................. 76
8. Aménagement et usage du sol ................................................................................. 87
9. Transports et accessibilités ..................................................................................... 111
10. Espace public ........................................................................................................ 129
11. Patrimoine culturel ................................................................................................. 137
12. Programmation et exécution ................................................................................. 145

ANNEXES

I. Projets structurants
II. Modèle territorial
III. Système environnemental
IV. Système urbain et de compétitivité
V. Système de transports et mobilité

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Rapport d'orientation

Partie 1
Présentation

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1.
INTRODUCTION

La réalisation d’un travail complexe comme le développement de la Révision


du PDAU de la Wilaya d’Alger, exige l’explicitation de l’historique de l’évolution
du processus, afin que tous ceux qui sont intéressés ou concernés puissent
comprendre et vérifier la cohérence et la validité des options et des
propositions formulées.

En qualité synthèse du processus développé jusqu’à cette date, le présent


document tient à expliciter de manière systématique et synthétique tout le
chemin qui a mené à la formulation du nouveau PDAU d’Alger, depuis la vision
stratégique et la proposition d’organisation et d’action territoriale, qui prennent
corps dans le modèle territorial et dans les projets structurants qui constituent
la dimension stratégique du plan, jusqu’à la concrétisation de l’instrument
règlementaire et du plan d’aménagement.

Grâce à l’identification des prémisses, des options et des réponses


matérialisées dans le nouveau PDAU, c’est-à-dire du nouvel instrument de
gestion territoriale qui orientera le processus d’organisation et de
développement du territoire de la Wilaya d’Alger pour les 20 prochaines
années, il s’agit de mettre en évidence la rationalité et la cohérence du
processus engagé.

Le Rapport d’orientation non seulement dégage l’importance du PDAU


comme instrument d’aide au développement, mais il s’appuie aussi sur une
brève lecture du territoire – l’Alger d’aujourd’hui –, qui constitue une synthèse
conclusive de la phase de caractérisation et de diagnostic et du travail de
terrain réalisé avec les autorités locales, une lecture qui met en contexte et qui
justifie les ambitions et les priorités de l’action assumées par les autorités
locales et par le Client – l’Alger de demain –, qui fonde tant la vision
stratégique comme les piliers qui soutiennent la proposition de Master Plan,
et, finalement, il présente les orientations d’aménagement du territoire et
d’urbanisme qui explicitent et qui fondent les principes, les objectifs et les
directives de nature normative subjacentes au Règlement et au Plan
d’aménagement.

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2.
PDAU
UN INSTRUMENT POUR LE DÉVELOPPEMENT

Le résultat du croisement des initiatives d’aménagement du territoire et de


requalification des centres urbains avec les initiatives de promotion de la
compétitivité et de la cohésion sociale, confère une épaisseur territoriale à des
processus d’agglomération d’activités, d’entreprises et de compétences, en
l’occurrence un puissant instrument de développement et de création de richesse.

Le PDAU, dans ses dimensions stratégique, réglementaire et opérationnelle,


est l’outil idéal pour combiner et intégrer ces initiatives, dans le respect d’une
double fonction d’organisation et de requalification du territoire et
simultanément d’induction de processus de développement social et
économique.

Le modèle adopté pour le PDAU repose sur une approche systémique du


territoire et sur une forte composante opérationnelle qui veut ‘rompre’ avec le
modèle dépassé et simpliste de la planification fonctionnaliste.

Dans une perspective opérationnelle, il s’appuie sur un modèle de


programmation et d’exécution de diverses actions, fondé sur un cadre de
projets structurants, à contractualiser, qui permettront de matérialiser sur le
terrain un nouveau paradigme d’organisation du territoire de la Wilaya d’Alger,
intervenant de façon chirurgicale sur les zones et sur les domaines reconnus
d’importance stratégique, afin de corriger des dysfonctions et d’introduire de
nouvelles qualifications et des facteurs de compétitivité.

Ces interventions, qui s’étendent sur un cycle de 20 ans, mobiliseront tous les
agents autour de l’application du nouveau modèle territorial et de la
construction d’un territoire plus durable, facilitateur de production de richesse
et de bien-être pour la population, permettant aussi d’engendrer l’effet
démonstratif et multiplicateur des projets structurants. Ainsi, le territoire reste
sous l’influence d’une intervention continue.

Dans cette perspective, dans les mains des autorités locales le PDAU se
révèlera un puissant outil de transformation et de développement de la Wilaya
d’Alger.

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Partie 2
Diagnostic

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3.
DIAGNOSTIC POUR L’ACTION
L’ALGER D’AUJOURD’HUI

Les analyses et les diagnostics assument une importance particulière pour


l’aménagement du territoire, dans la mesure où ils donnent accès à une
connaissance des problématiques les plus actuelles et les plus aiguës et ils
confèrent la compétence à la préparation de réponses efficaces.

Toutefois, des questions importantes échappent aux analyses développées,


qu’elles soient quantitatives ou sous forme de descriptions cartographiques ou
même d’enquêtes dirigées. Elles ne peuvent être identifiées qu’au moyen du
croisement de multiples lectures et d’un engagement actif et participé.

Empreinte de cette préoccupation, une méthode fondée sur un processus


continu de diagnostic, complétée par un travail de terrain intense avec les
autorités locales, a été définie. Elle a permis de connaître en profondeur le
territoire dans un cadre de proximité avec les réalités spécifiques des divers
espaces qui le compose et avec les acteurs locaux qui côtoient,
quotidiennement, ces réalités.

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En ce qui concerne le diagnostic, une analyse prospective et intégrée dans les


domaines d’intérêt pour la compréhension du territoire a fait l’objet de
développements, à l’origine d’un travail exhaustif : (i) de caractérisation ; (ii) de
diagnostic, qui se reflète dans l’identification des forces, des faiblesses, des
opportunités et des menaces selon le domaine d’intérêt ; (iii) de définition des
orientations stratégiques, également par domaine d’intérêt ; et (iv) de définition
des lignes stratégiques de la Révision du PDAU.

Alors que le travail de terrain, développé avec les autorités locales, a donné
lieu à la collecte d’un large éventail d’informations, grâce aux réunions tenues
avec les Assemblées populaires communales (APC) et avec les
Circonscriptions administratives (CA), aux visites de terrain guidées par les
APC, aux documents remis par les APC et aux résultats des entretiens et des
enquêtes réalisées auprès des APC.

L’analyse de tous ces éléments a permis de construire une matrice de


synthèse qui systématise les principaux éléments de caractérisation et
prospectifs par commune, et d’identifier les sujets les plus importants en ce
qui concerne la révision du PDAU dans la perspective des autorités locales.

À partir d’un important travail de caractérisation et de diagnostic, six questions


fondamentales et décisives pour l’avenir de la Wilaya d’Alger émergent. Il
s’agit en l’occurrence : (i) du développement et de la compétitivité
économique, (ii) de l’habitat, (iii) de la mobilité et transports, (iv) de
l‘environnement, (v) de agriculture et (vi) des risques naturels et
technologiques.

Ces six questions-clé correspondent à des réalités territoriales spécifiques de


la Wilaya d’Alger qui ont toujours accompagné la réflexion sur ce territoire et
toute la formulation propositive dans le cadre de l’élaboration du PDAU.

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Partie 3
Stratégie

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4.
VISION ET AMBITIONS
L’ALGER DE DEMAIN

La vision
sion stratégique définit une aspiration holistique et positive pour Alger.
Elle fixe une direction. Elle canalise les énergies des différents acteurs.

La phase de diagnostic a culminé dans la définition d’une vision stratégique,


devenant un output du travailil de référence pour le développement du PDAU.

En conformité avec la méthodologie adoptée en vue de la concrétisation du


projet, cette vision stratégique provient surtout des éléments prospectifs tracés
par le propre Client. En effet, il s’agit d’une vision
vision particulière du modèle de
développement territorial projeté sur 20 ans pour la Wilaya d’Alger, et qui
prend appui sur la concrétisation d’un ensemble de projets et d’opérations
d’intervention urbanistique étalés sur des étapes temporelles de
développementt et de consolidation stratégiques.

La vision pour Alger est transposée de manière synthétique, suivant sept


domaines fondamentaux. Pour chacun de ces domaines, il est possible de
déchiffrer clairement les forces, les faiblesses, les menaces et les opportunités
opportu
qui, bien pondérées, synthétisent et traduisent la vision en ambitions.

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Cette vison de l’aménagement du territoire revêt, à sa base, un dessin


stratégique consolidé par un ensemble de sept ‘ambitions’ qui, dans le cadre
politique, visent à configurer l’« Alger de demain » :

> Positionnement :
Alger, « ville emblématique »
> Socio-économie :
Alger, « moteur du développement tertiaire de
l’Algérie »
> Occupation du territoire :
Alger, « ville belle qui maîtrise son étalement »
> Environnement :
Alger, « éco-métropole de la Méditerranée et
ville jardin »
> Mobilité :
Alger, « ville des mobilités et des proximités »
> Risques :
Alger, « ville sûre »
> Gouvernance :
Alger, « ville, empreinte de bonne
gouvernance »

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Dans le contexte des éléments de diagnostic et des questions-clé soulevées,


quatre étapes séquentielles furent définies, qui visent, sur 20 ans, à donner
corps aux ‘ambitions’ prédéfinies pour la projection du territoire de la Wilaya
d’Alger, que ce soit dans le contexte national algérien ou dans le contexte
international de l’espace méditerranéen du Maghreb :

> 2009 | 2014 :


Le cinquantenaire de l’Indépendance
l’étape de l’embellissement

> 2015 | 2019 :


Le grand événement international
l’étape de l’aménagement de la baie

> 2020 | 2024 :


L’éco-métropole de la Méditerranée
l’étape de la requalification de la périphérie

> 2025 | 2029 :


Alger, ville monde
l’étape de la consolidation

Le cadre stratégique tracé comprend aussi, dans un premier temps, et ce


jusqu’en 2012, la concrétisation d’un ensemble de 18 « projets prioritaires »
qui, au niveau de l’aménagement du territoire et des opérations de valorisation
urbaine, vont produire un « effet de contamination positive » sur toute la Wilaya
d’Alger. La diffusion d’une nouvelle approche de l’espace public et la
structuration de la maille urbaine, grâce à la concrétisation d’une série de
projets emblématiques de réhabilitation et de régénération urbaine, vont
affirmer Alger – lors de la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance –,
comme capitale agglomératrice, à la pointe du développement du pays,
projetant simultanément vers l’extérieur l’image d’une ville, d’une région et
d’un pays ouverts au monde et aux autres.

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5.
MASTER PLAN – UNE VISION STRATÉGIQUE À
QUATRE ÉCHELLES ET EN QUATRE ÉTAPES

« Un autre Alger est possible »

Cette phrase qui accompagne, depuis le début, le projet de révision du PDAU


et la réflexion sur ce territoire si caractéristique, est vectrice d’un message
implicite qui veut exprimer l’idée de la possibilité d’une transformations des
faiblesses, qui touchent, aujourd’hui, Alger, en facteurs d’opportunité pour la
construction d’un territoire plus uni et d’une capitale plus rénovée.

La réflexion qui fonde le dessin de ce projet peut être résumée comme suit :
contribuer, par le biais d’une nouvelle attitude à l’égard du territoire, à un
espace d’affirmation et d’opportunité, garant des valeurs naturelles et
identitaires, et qui valorise ses communautés et ses organisations, tout en
attrayant de nouvelles fonctions, de nouveaux investissements et de nouvelles
compétences capables de dynamiser et de développer l’économie et de
maîtriser les foyers de pauvreté et d’exclusion sociale, grâce à une distribution
des ressources plus équitable et plus solidaire.

Ce nouveau paradigme pour le territoire occasionne une concentration


spéciale sur les questions-clé (économie, habitat, mobilité, environnement,
agriculture et risques), issues de la lecture du territoire et qui accompagnent la
réflexion et les réponses sur la voie de la construction d’un nouveau modèle
territoriale. Il s’agit de six questions fondamentales pour l’avenir d’Alger.

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Ces questions-clés sédimentent la pensée implicite présente dans la vision


stratégique, une vision conçue à quatre échelles et en quatre étapes.

Les quatre échelles soulignent le rôle d’Alger dans les divers contextes
territoriaux et ils encadrent les divers niveaux de réponse pour l’organisation et
pour le développement du territoire :

> Ville monde.

> Ville capitale.

> Ville polycentrique.

> Ville de proximité.

Alger, ville monde

Mise en relief du rôle de la capitale comme espace ouvert sur l’extérieur et


empreint d’une affirmation internationale progressive, comme pôle urbain
important au sein de la Méditerranée et de l’Europe élargie et du nord de
l’Afrique qui s’intègre progressivement aux processus de globalisation.

Dans ce domaine, il est nécessaire de doter le territoire de nouveaux


équipements de niveau supérieur, d’événements et de nouvelles fonctions
d’intermédiation qui exaltent les valeurs endogènes de ce territoire et qui
affirment la capitale dans le domaine de l’économie de la connaissance, lui
conférant ainsi une plus grande visibilité et compétitivité externe.

Alger, ville capitale

Accentuation du rôle de la capitale à l’échelle nationale en tant qu’espace


moteur de progrès économique et de cohésion sociale, capable d’introduire
des itinéraires de changement et d’exalter le développement compétitif du
pays. D’où la nécessité de doter Alger de fonctions hautement différenciatrices
et qualificatrices dans le contexte national, qui renforcent son rôle en tant que
centre représentatif des institutions et des entreprises.

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Alger, ville polycentrique

Reflet de l’émergence de la définition d’un système polycentrique qui renforce


la cohésion sociale, surtout dans l’accès aux biens et aux services publics et
qui assure la durabilité environnementale et la compétitivité économique de ce
territoire. Ceci ne pourra être atteint qu’au moyen d’un réseau hiérarchisé
d’agglomérations urbaines qualifiées et denses, bien connectées entre elles et
desservies par des fonctions intermédiaires.

Alger, ville de proximité

Portrait d’une réponse canalisée sur les besoins des communautés locales,
centrée sur l’offre de fonctions de proximité fondamentales pour le bien-être
des populations. Cette réponse est donnée dans le cadre de l’organisation
des agglomérations urbaines, qui doivent s’appuyer sur un concept
d’urbanisme inclusif qui suscite des solutions intégrées, fondées sur le
mélange de fonctions, sur la mixité social et sur la mobilité.

Les quatre étapes répondent au besoin d’exécution progressive et


programmée des projets structurants et prioritaires qui donnent corps au
modèle territorial et qui contribueront à la transformation et au développement
d’Alger, au cours des prochaines décennies :

> 2009|2014
L’étape de l’embellissement
Le cinquantenaire de l’Indépendance ;

> 2015|2019
L’étape de l’aménagement de la baie
Le grand événement international ;

> 2020|2024
L’étape de la requalification de la périphérie
L’éco-métropole de la Méditerranée ; et

> 2025|2029
L’étape de la consolidation
Alger, ville monde.

La concrétisation de ces projets, au cours de ces quatre périodes, permettra


de mettre en marche un processus de développement urbain puissant et
cohérent ainsi que de concrétiser des ambitions définies pour la capitale.

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2009-2014
L’étape de l’embellissement
Le cinquantenaire de l’Indépendance

Alger fera l’objet de la première phase d’intervention territoriale au moment


des célébrations d’une date emblématique : la commémoration, en 2012, du
cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie. Dans ce contexte,
l’embellissement de la ville d’Alger sera la priorité immédiate. Les projets à
développer apporteront une réponse à plusieurs axes d’intervention
fondamentaux.

Le premier concerne la reconquête du front de mer. La baie est, maintenant et


depuis toujours, un emblème de l’histoire de la ville non seulement sur le plan
identitaire et symbolique, mais aussi sur le plan socio-économique. Il convient
donc de récupérer et de réinventer cette relation.

Le deuxième axe d’intervention, lié à l’axe précédent, a trait à la réhabilitation


du centre historique. La réhabilitation de l’âme de la ville devra faire l’objet
d’opérations de renouvellement des espaces publics, ainsi que d’évaluation et
de restauration du patrimoine existant.

Le troisième axe d’intervention se penche sur l’établissement de la structure


verte de la Wilaya. Des projets de natures et d’échelles différentes, mais aussi
complémentaires, seront développés pour améliorer l’image de la Wilaya et
restaurer les équilibres écologiques.

Le quatrième et le cinquième axe d’intervention se consacrent à la périphérie,


notamment au réaménagement et au développement de quelques quartiers.

Enfin, le dernier axe d’intervention est voué au macro-maillage. Pour des


raisons d’ordre fonctionnel, celui-ci comprend aussi un axe d’intervention
structurant.

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2015-2019
L’étape de l’aménagement de la baie
Le grand événement international

Au cours de cette phase, l’aménagement de la baie, déjà entamé, sera


poursuivi. À cet effet, des interventions spécifiques et de grande envergure
seront réalisées près de la baie.

Ces projets seront développés telle une rangée de perles d’un collier, autour
de la baie. Ce « collier de perles » sera le symbole d’une intervention globale
qui permettra à Alger d’accueillir un événement de dimension internationale.

Ce projet se fera grâce à la construction d’un nouveau port à conteneurs et


industriel et grâce à la reconversion de certaines friches industrielles près de la
côte. Ces opérations permettront de libérer des espaces importants en vue de
recevoir des fonctions et des activités plus adaptées aux nouvelles ambitions
auxquelles aspirent la ville, notamment en matière de services et d’autres
activités d’appui à la structure économique d’Alger.

Les projets de la baie seront complétés par des interventions dans les zones
d’aménagement des transversales, contribuant à la création d’une liaison
équilibrée entre des zones plus éloignées et la baie. Le boulevard urbain de la
rocade renforcera ce dessein.

La continuation de la restructuration de la périphérie et la création d’agriparcs


sont également prévus pour cette phase.

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2020-2024
L’étape de la requalification de la périphérie
L’éco-métropole de la Méditerranée

Après 2019, débutera la troisième phase de l’intervention stratégique sur le


territoire d’Alger.

Au cours de ces quatre années, le développement de la périphérie de la


Wilaya guidera les interventions prévues, notamment à travers la continuation
du travail d’extension de la baie d’Alger et à travers l’aménagement des
avenues transversales périphériques.

Parallèlement, la mise en œuvre du projet de tram-train de la rocade, vecteur


de rénovation du système de mobilité dans la ville, et la consolidation de l’axe
logistique de l’autoroute Est-Ouest seront, tous deux, fondamentaux pour la
structuration et pour le renforcement des activités économiques développées
dans la capitale.

2025-2029
L’étape de la consolidation
Alger, ville monde

La dernière des quatre étapes stratégiques se concentre dans la zone Est de


la ville. C’est une zone pour laquelle est prévue une croissance
démographique et qui, grâce à des règlements d’occupation territoriale,
pourra se transformer en secteur d’expansion de qualité, doté de toutes les
conditions pour accueillir confortablement la population la plus jeune et la
mieux qualifiée d’Alger, soit une grande partie de ceux qui contribuent au
succès socio-économique de la Wilaya et de son image.

Au-delà de l’intervention pour l’extension de la ville à l’est, à travers


l’élaboration d’un plan urbanistique spécifique, la conclusion de l’extension de
la baie, engagée lors de la première phase, est elle aussi projetée, ainsi que le
renforcement de l’axe logistique, commencé lors de la phase précédente.

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6.
LES SIX PILIERS DU MASTER PLAN

Le futur d’Alger, une Alger qui se veut une référence en Méditerranée et dans
le monde, repose sur six piliers du Master Plan du PDAU d’Alger.

Ces piliers se matérialisent en 82 projets structurants qui correspondent à des


propositions concrètes d’intervention et qui ‘donnent corps’ au modèle
territorial préconisé dans le Master Plan.

Les six piliers du Master Plan


Source : Parque EXPO, 2010

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Ces projets structurants se détachent de par leur capacité de fonctionner


comme levier du développement harmonieux et durable de ce territoire et de
stimuler un processus effectif de régénération des centres urbains et de
dynamisation et de diversification du tissu économique et social d’Alger. De la
même manière, ils induisent le développement et la concrétisation d’autres
actions et/ou de projets qui émergent de la reproduction de leurs effets, selon
un processus de contamination positive.

Du point de vue de la stratégie et de la politique de gestion du territoire, ces


projets assument une importance vitale pour la mise en place du modèle
territorial, justifiant, en tant que tel, la mobilisation prioritaire de ressources de
natures diverses.

Projets structurants
Source : Parque EXPO, 2011

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Pilier 1
Développement économique | Compétitivité | Emploi

Une ville qui assiste à la croissance et au développement économique, à la


création d’emplois et de richesse, où les protagonistes sont des entreprises et
des institutions modernes, qualifiées et compétitives.

Liste des projets structurants :

> le Port d’Alger – Reconversion et réaménagement ;

> le Couloir logistique, d’industrie et de services d’Alger – Rouiba, Bab


Ezzouarr et Birtouta ;

> le Front de mer Hussein Dey/Mohammadia – Requalification et


reconversion ;

> la Nouvelle gare centrale d’Alger ;

> le Réseau complémentaire d’activité industrielle et de services ;

> la Faculté de Médecine ;

> la Faculté de Droit ;

> le Stade de Douera


Dou ;

> la Participation du marché privé à la production résidentielle –


Création de conditions pour les entreprises et pour le secteur bancaire ;

> le Commerce et services de proximité – Dotation de structures et


d’équipements de base ;

> la Revitalisation et la qualification commerciale d’Alger (commerce de


détail) ;

> le Noyau urbain des fermes – Programme de revitalisation ;

> l’Activité agricole – Programme de formation pour agriculteurs ;

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> le Réseau d’énergie de la Wilaya d’Alger – Programme d’action


territoriale ;

> l’Agence régionale de l’énergie de la Wilaya d’Alger ;

> les Systèmes de communications de la Wilaya d’Alger – Programme


d’action territoriale ;

> l’Agence régionale des systèmes de communication de la Wilaya


d’Alger ;

> la Stratégie e-wilaya d’Alger ;

> la Gestion de l’espace public – Programme de formation pour les


entités publiques ;

> le Port de Tamenfoust ;

> le Port El Djamila ;

> la Relance de l’économie endogène liée à la requalification de


l’espace public ;

> l’Institut supérieur technologique à Rouïba ;

> l’Université de Bouzareah ;

> le Nouveau siège de la Wilaya.

Place des Martyrs et Terrasses du Port


Source : Arte Charpentier/Wilaya d’Alger, 2009

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Pilier 2
Ouverture de la ville au monde | Internationalisation

Une ville ouverte, qui se projette dans l’espace international, dotée


d’équipements qui lui permettrait de s’affirmer et de se différencier à l’extérieur.

Liste des projets structurants :

> la Ville nouvelle de Sidi Abdellah ;

> la Grande Mosquée d’Alger ;

> le Nouveau complexe sportif international d’Alger – Stade de Barakï ;

> l’Aéroport Houari Boumediane – Extension et refonctionnalisation ;

> les Zones touristiques d’Alger – Programme de valorisation ;

> le Lycée international ;

> la Nouvelle université d’Alger ;

> l’Opéra d’Alger;

> le Musée du monde arabe ;

> la Foire internationale d’Alger ;

> les Terrasses du port ;

> la Promenade de l’Indépendance ;

> Mediterraneum – l’Aquarium d’Alger ;

> le Centre international des congrès d’Alger ;

> la Maison d’Alger – Espace de congrès et d’expositions ;

> le Palais des Festivals.

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Promenade de l’Indépendance - projet d’aménagement


Source : Parque EXPO, 2009

La Grande Mosquée d’Alger


Source : Krebs und Kiefer/KSP/Wilaya d’Alger, 2010

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Pilier 3
Cohésion territoriale | Cohésion sociale | Habitat

Une ville qui assure la qualité urbaine, qui valorise son cœur historique et qui,
en même temps, maîtrise son étalement vers la périphérie. Une ville qui
embellit, qui met en valeur son patrimoine et qui garantit à ses habitants des
conditions d’habitat et de vie adéquates, dans une logique de cohésion
sociale. Une ville qui propose un système de transports cohérent, fonctionnel
et fiable, en défendant la qualité de vie de ceux qui l’habitent, qui y travaillent
ou qui la visitent.

Liste des projets structurants :

> le Centre d’Alger – Programme de réhabilitation ;

> les Pôles d’habitat intégrés ;

> le Pôle de régénération urbaine El Harrach/Barakï ;

> le Réseau routier fondamental ;

> le Réseau de transport collectif en site propre (TCSP) – Train, métro,


tramway et bus ;

> la Casbah – Sauvegarde et valorisation ;

> les Centralités historico-patrimoniales périphériques – Programme de


valorisation ;

> la Création de pôles d’échanges liés aux gares ferroviaires ;

> le Chemin de fer de banlieue – Renforcement de cet avantage ;

> le Contrôle du trafic routier – Installation d’un système centralisé ;

> la Création de parkings-relais et de couloirs réservés en site propre ;

> le Stationnement payant en voirie – Mise en œuvre d’une zone pilote ;

> les Résidences privées pour cadres qualifiés ;

> les Écoles professionnelles – Programme d’agréation ;

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Rapport d'orientation

> la Formation de ressources humaines dans les domaines du


logement et de la réhabilitation – Coordination avec les écoles
techniques et les universités ;

> l’Encadrement technique et urbanistique de l’autopromotion


d’habitat ;

> les Organismes régionaux responsables de la production et de la


gestion résidentielle – Programme de réorganisation ;

> l’Observatoire de l’habitat et de la réhabilitation urbaine ;

> le Plan Lumière – Programme de valorisation du paysage urbain


nocturne ;

> les Piscines de Bab El Oued ;

> la Place des Martyrs – Mémorial ;

> la Promenade de la Grande Poste ;

> la Promenade de la Mémoire/Square Port-Saïd ;

> le Nouveau quartier balnéaire et touristique de Bateau Cassé ;

> le Nouveau quartier balnéaire et touristique de Bordj El Kiffan ;

> la Grande Bibliothèque ;

> le Palais des Sports.

Plan général des interventions au centre historique


Source : Parque EXPO, 2009

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Square Port Saïd - projet d’aménagement


Source : Parque EXPO, 2009

Promenade de la Grande Poste - projet d’aménagement


Source : Parque EXPO, 2009

33 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Pilier 4
Environnement | Protection et valorisation

Une ville qui va à la rencontre des équilibres écologiques, qui protège le


patrimoine naturel et qui offre des espaces de loisirs et de repos. Une ville qui
se défend des différentes menaces naturelles et technologiques. Une ville qui
réduit les dangers et qui conçoit des solutions ajustées aux problèmes.

Liste des projets structurants :

> la Délocalisation de la centrale de production d’énergie du port ;

> le Parc métropolitain de Baïnem ;

> le Paysage protégé de Reghaïa – Programme de valorisation ;

> le Parc urbain d’El Harrach ;

> les Agriparcs urbains – Programme et mise en place ;

> les Pôles de traitement de déchets d’Ouled Fayet et de Rouïba –


Requalification et construction ;

> le Parcours urbain des berges d’El Hamiz ;

> le Front littoral de la Wilaya d’Alger – Programme de valorisation et de


sauvegarde ;

> la Forêt de protection des versants Sud du système montagneux du


Sahel ;

> la Forêt de Zeralda – Extension à l’est ;

> la Zone irriguée d’AinTaya/Heraoua – Programme de modernisation ;

> le Système d’assainissement environnemental – Qualité de l’eau et


valorisation de la récupération et du traitement d’eaux usées ;

> la Nouvelle carte d’aptitude des sols ;

> la Construction du centre intégré de récupération, de valorisation et


d’élimination de déchets.

34 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Parc métropolitain de Baïnem - projet d’aménagement


Source : Parque EXPO, 2009

Agriparcs urbains - projet d’aménagement (Khraissia)


Source : Parque EXPO, 2009

35 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Pilier 5
Le modèle territorial

Ces quatre premiers piliers se matérialisent à travers des projets structurants


dans le cinquième pilier – le modèle territorial –, un outil d’orientation
stratégique pour la mise en œuvre de la vision et des propres projets
structurants.

Le modèle territorial traduit la vision et les stratégies qui consolideront l’espace


de la Wilaya d’Alger. Il est le reflet des grandes options stratégiques de
l’organisation du territoire, au cours des 20 prochaines années. Ces options
fondamentales « tracent » l’Alger de demain, dans une perspective de
changement progressif et durable, capable de l’affirmer comme une
métropole avec une structure et une forme bien adaptées au site, avec une
distribution équilibrée et compétitive des fonctions et des ressources, dans le
respect des valeurs naturelles et patrimoniales en présence.

Le modèle territorial est à l’écoute des caractéristiques intrinsèques du


territoire d’Alger – le modèle implicite –, en conformité avec la vision
stratégique proposée, afin de redéfinir et d’organiser, selon une approche
holistique, les grands systèmes qui moulent le territoire : le système
environnemental, le système urbain et de compétitivité et le système de
mobilité et transports.

Modèle territorial
Source : Parque EXPO, 2011

36 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Le modèle territorial offre ainsi une lecture synoptique des trois systèmes qui le
construisent – allant de pair avec les projets structurants –, et ce, au présent et
dans sa projection dans le futur.

En même temps qu’il présente des invariantes et les tendances et les options
lourdes du territoire, le modèle territorial est suffisamment flexible pour
accueillir des espaces de correction de trajectoires et pour offrir de conditions
de réponse à de nouvelles opportunités qui viendraient à surgir.

Le modèle territorial reflète, dans les grandes options qu’il définit et dans les
projets structurants qui l’intègrent, une réponse objective aux principales
faiblesses détectées et une direction claire sur la voie d’une Alger plus durable
et plus compétitive.

Le modèle territorial apporte une réponse efficace aux questions-clés


identifiées, en misant sur :

> la protection et la valorisation des principales valeurs et ressources


naturelles et des zones à risque, grâce à l’identification d’une structure
écologique fondamentale qui identifie et qui délimite les zones uniques
(composées d’espaces naturels et d’espaces de grande dangerosité),
soumises à un statut de protection spécial et qui font l’objet de projets
structurants qui promouvront sa protection, sa valorisation et son
appropriation par la population ;

> la protection des sols fertiles et le contrôle de l’utilisation active des


zones agricoles, grâce à l’identification et à la délimitation d’une réserve
agricole fondamentale sont les garants de la sauvegarde de ces sols.
La RAF est dotée d’un cadre de projets structurants qui concourront à
l’usage actif des parcelles agricoles, d’après la conception qui veut que
l’usage soit la meilleure réponse à la protection de ce patrimoine ;

> la réponse efficace et immédiate aux carences résidentielles de la


Wilaya d’Alger, grâce à l’identification d’espaces potentiellement plus
aptes à la localisation de la fonction résidentielle et à accueillir les
programmes gouvernementaux d’habitat, suivant une philosophie qui
articule la politique d’habitat avec la politique de la ville, centrant la
localisation des projets structurants, définis en ce domaine, dans les
zones les plus aptes au développement urbain, articulées avec les
agglomérations existantes, bien dotées en équipements et services et
desservies par les nouveaux axes de mobilité ;

37 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> la création d’un système de mobilité nouveau et efficace, substituant


le paradigme actuel de l’utilisation lourde du transport individuel et de la
répartition modale du transport collectif par un modèle de mobilité et de
transports, étayé par un ensemble de projets structurants qui
promeuvent un réseau de transports collectifs en site propre (chemin de
fer, métro, tram-train, tramway et bus) nouveau et efficient et qui offrent
de nouveaux pôles d’intermodalité et d’articulation des transports, dont
le meilleur exemple est donné par la nouvelle gare centrale d’Alger ;

> le renforcement du système de compétitivité et d’attractivité de la


Wilaya d’Alger, composé d’espaces modernes dotés de toutes les
commodités, à vocation spécifique pour la mise en place d’activités
dans le domaine de la production de biens et de services, du tourisme,
portuaires et logistiques et de l’innovation, de la connaissance et de la
recherche, créant ainsi un réseau robuste de pôles de compétitivité et
de zones entrepreneuriales, avec pour bons exemples le Centre
d’affaires de Bab Ezzouar, la plate-forme logistique Reghaia/Rouiba, la
plate-forme agro-alimentaire de Birtouta, le port d’Alger reconverti à
triple vocation (énergétique, commerciale et de tourisme/loisirs) et la
nouvelle Foire internationale d’Alger.

> la création d’un système urbain polycentrique et compétitif composé


de centres urbains bien connectés et facilitateurs de la circulation de
personnes et de biens, dotés d’espaces urbains de haute qualité
environnementale. Cette situation permettra de capter de nouvelles
fonctions et de nouvelles compétences, en valorisant les activités
économiques de proximité et les activités économiques structurantes et
à grande échelle qui contribueront à l’affirmation de la métropole dans
les contextes international, national et régional. Cette option s’appuie
sur un ensemble de projets structurants dans le domaine de la
requalification du territoire et de la promotion de la compétitivité
économique, qui feront levier sur le capital comme moteur de
développement.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Système environnemental

Le système environnemental comprend la structure écologique fondamentale


– dont les systèmes et les zones naturelles à protéger – et la réserve agricole –
avec les zones de sols fertiles – bien comme d’autres espaces d’occupation
végétale, surtout ceux inclus dans les espaces urbains et non couverts par la
structure écologique fondamentale, mais qui font partie de la structure
écologique intégrée.

Ce système représente la base pour la mise en œuvre d’un modèle de


développement durable, fondé sur la connaissance des contraintes et des
vocations biophysiques du territoire, et dans une perspective qui renforce la
création de richesse en conformité avec la pérennité de ses ressources
endogènes.

La structure écologique fondamentale et la réserve agricole donnent corps à


une stratégie de valorisation et de conservation des valeurs endogènes de la
Wilaya d’Alger, étant donné son potentiel de création de richesse, comme
c’est le cas pour la fertilité du sol dans la relation avec la productivité agricole
et pour la qualité écologique et sensorielle des paysages dans la relation avec
leur potentiel touristique.

Système environnemental
Source : Parque EXPO, 2011

39 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

La structure écologique fondamentale est une clé pour le succès d’une


stratégie de valorisation et de sauvegarde des grands systèmes naturels, qui
se traduit, essentiellement, par la protection du littoral en matière de durabilité
du cycle de l’eau, de prévention des risques naturels, de durabilité du couvert
arboré et arbustif, de protection des espaces spéciaux de conservation (zones
protégées et classées ou sites et paysages singuliers).

La structure écologique fondamentale comporte trois catégories d’espaces :


(i) les corridors écologiques structurants, supportés par le système humide et
littoral ; (ii) les espaces de portée écologique qui intègrent les paysages
singuliers, les forêts, les bois, les parcs, les réserves et les agriparcs ; et, (iii)
les couloirs verts implantés dans les corridors des principaux réseaux routier et
ferroviaire.

Le système humide principal comprend le réseau hydrique, lui-même


constitué des principaux cours d’eau, des bassins versants, des lacs et des
îles, auxquels il faut ajouter les corridors côtiers. Ce sont des espaces
fondamentaux pour la conservation de la nature et pour la promotion de la
connectivité écologique, d’où l’intérêt de leur tracer des initiatives de
valorisation.

Pour les corridors côtiers, délimités à l’est et à l’ouest, une stratégie de


préservation des espaces libres et de requalification des zones d’occupation
urbaine est définie, valorisant le potentiel paysager de grande valeur
touristique et agissant dans le domaine de l’atténuation des problèmes
d’érosion, aujourd’hui vérifiés.

En matière de paysages protégés, Baïnem se dégage, à l’ouest, et le Lac


Reghaia, à l’est : pour Baïnem, il est prévu de constituer un grand parc
forestier, doté de fonctions récréatives ; et, pour le Lac Reghaïa, il s’agirait de
valoriser cette zone humide, grâce à l’élargissement de la zone de protection
et au développement des propriétés associées au tourisme scientifique et de
nature.

Le parc d’el Harrach et le parc d’el Hamiz sont les deux grands espaces verts
de récréation et de loisirs de la couronne urbaine d’Alger. Le premier définit
l’axe structurant du territoire de la Wilaya et il permet aussi d’ouvrir un nouveau
front de valorisation des zones urbaines à l’est et au sud, promouvant le
contact avec un site à fort potentiel paysager ; le second s’accorde à qualifier
le processus de renouvellement urbaine d’une zone dénaturée.

En matière de forêt, il s’agit de valoriser et d’étendre tant les forêts récréatives,


comme, par exemple, la forêt de Zeralda, qu’il faudrait agrandir, comme la
forêt de protection, dont se dégage la forêt de protection du versant sud du
Sahel, qui occupe un système de versants en pente, à la frontière avec la

40 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

plaine de la Mitidja, et où sont encore observables des vestiges de petits bois


de protection à consolider. Ces versants sont affectés par des phénomènes
d’occupation urbaine diffuse que cette proposition essaie de contrôler.

Dans les zones de transition des agglomérations urbaines, les agriparcs


jouent un rôle de contention et de qualification des espaces urbains et de
valorisation des espaces agro-forestiers. Il s’agit d’espaces multifonctionnels
qui visent à promouvoir la qualité de vie de la population et l’intégrité des
ressources et des paysages, intégrant des usages de récréation et de loisirs,
dynamisant les activités économiques de proximité liées à l’agriculture, à la
forêt et à l’élevage, et finissant par développer l’économie locale.

Les couloirs verts du réseau de mobilité visent à assurer une intégration


paysagère ajustée des infrastructures lourdes. En tant qu’espaces de
continuité, ils permettent le développement articulé de solutions de mobilité
suave, comme les pistes cyclables.

En somme, la structure écologique fondamentale est un puissant instrument


de sauvegarde des ressources naturelles, de valorisation des unités de
paysage, de protection des situations de risque et de vulnérabilité et de
promotion de la qualité de vie des populations rurales et urbaines.

La création d’une réserve agricole a pour objectif central la sauvegarde du sol


fertile, fondamental pour le développement des activités agricoles et
forestières. Cette ressource garantit la production de richesse directe, mais
elle est aussi, simultanément, responsable de la production et de la
conservation du paysage méditerranéen.

La conservation et la valorisation des zones agricoles sont, ici, entendues


dans un panorama temporel qui dépasse les 20 prochaines années. En effet, il
est prévisible que l’agriculture acquière une dynamique bien plus importante,
dans un contexte régional, national et mondial, en particulier en ce qui
concerne l’approvisionnement et la sécurité alimentaire, aujourd’hui
franchement dépendante des importations.

Les investissements dans l’implantation de nouveaux périmètres d’arrosage,


et, par conséquent, la possibilité de changer la structure de la propriété
foncière, par le biais d’un processus de parcellisation, étant à l’origine d’une
croissance graduelle de la productivité, annoncent les premiers pas d’un
développement agricole territorial.

La réserve agricole établit un réseau de systèmes et de zones de production et


de conservation agricole connectée avec les corridors écologiques
structurants et deux grandes catégories :

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Les zones de production agro-forestières, où l’agriculture et la forêt


s’assument comme des activités économiques fondamentales, soit
dans une logique d’usage du sol en matière de proximité de la maille
urbaine, privilégiant l’auto-consommation et l’approvisionnement de
marchés locaux, soit dans une logique d’occupation de zones plus
importantes de terres agricoles, dans une optique productive avec une
orientation de marché qui vise à structurer une chaîne de valeur
endogène d’approvisionnement agro-alimentaire (de produits frais et/ou
transformés) des principaux marchés de destination, intermédiaires et
finaux, de la Wilaya d’Alger. Ce type d’occupation s’exprime surtout
dans la plaine fertile de la Mitidja et sur la plate-forme littorale du Sahel.

> Les zones de conservation agro-forestière présentent une occupation


du sol à caractère presque permanent, avec une activité agricole et
forestière qui se rapporte à une intervention extensive, pérenne et
notoirement durable en matière de mobilisation des ressources
naturelles endogènes. Ces zones auront leur expression de façon
complémentaire par rapport aux zones de production agro-forestière ;
les zones à sensibilité écologique identifiées dans la structure
écologique fondamentale ; et aussi les zones interstitielles du tissu
urbain, où une occupation active des sols par le biais d’une agriculture
de conservation peut être la clé d’un développement équilibré et
durable de la structure urbaine de la Wilaya d’Alger.

En plus de la sauvegarde et de la valorisation des zones écologiques


fondamentales et des sols fertiles, il s’agit également de préconiser un
ensemble de solutions et de projets dans le domaine de l’assainissement
environnemental et de la collecte, du transport, du traitement et du dépôt de
déchets solides, considérés indispensables pour la durabilité du système
environnemental et pour la qualité de vie de la population de la Wilaya d’Alger.

Au niveau du système de l’assainissement environnemental, trois projets


considérés fondamentaux pour la structuration du secteur d’assainissement
des eaux usées se dégagent (dans certains cas, en étroite articulation avec
l’approvisionnement en eau). Ils visent à doter la Wilaya d’Alger d’un ensemble
de solutions de traitement, capable de produire de l’eau de qualité à des fins
d’utilisation secondaire (comme, par exemple, l’irrigation, la réfrigération dans
des installations industrielles, le lavage de pavages ou l’arrosage de jardins
dans le secteur urbain), tout comme à produire un système de réserve et de
distribution qui permet la fourniture rapide et fiable d’eau de qualité secondaire
aux principaux secteurs intéressés, à savoir :

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> un nouveau système de distribution d’eau pour la réutilisation ;

> la mise en place d’un système de traitement pour les réacteurs


biologiques à membrane (RBM) dans les STEP de Beni Messous,
Baraki et Reghaia ; et

> la construction d’une nouvelle STEP à Zeralda pour le traitement des


eaux usées et pour la production d’eau de qualité secondaire
réutilisable.

La localisation de la STEP à Zeralda, qui servira la future ville nouvelle de Sidi


Abdellah, est conditionnée par l’état des travaux relatifs au projet existant. En
effet, le projet existant prévoit l’implantation de la STEP à Zeralda dans une
zone noble et sensible du point de vue environnemental, près de la côte, avec
un potentiel touristique et proche des concentrations urbaines. C’est pourquoi
il y a lieu de proposer le changement vers une zone moins exposée, plus au
sud de la commune, près de l’oued Mazafran. Cette proposition considère les
caractéristiques de drainage du terrain, suscitées par la topographie et par le
milieu récepteur le plus adéquat – le Mazafran – et, aussi, le besoin de
préserver les zones à occupation humaine des contraintes produites par cette
infrastructure. Si cette option est mise en place, il ne sera pas nécessaire de
construire la STEP de Mahelma, également en projet.

Au niveau des déchets solides urbains, une solution globale et intégrée de


gestion des déchets est proposée, en ayant pour base les bonnes pratiques
adoptées dans ce domaine, qui privilégient les processus de réutilisation, de
recyclage et d’autres formes de récupération, au détriment de la solution de
mise en décharge, qui est l’ultime solution. Les options de traitement
constituées par des processus de tri ont été considérées prioritaires, suivies
des technologies de traitement biologique pour la valorisation organique des
flux de déchets biodégradables. La valorisation énergétique constitue une
solution de traitement pour la fraction de matériaux inertes à haut pouvoir
calorifique. La solution de mise en décharge constitue une solution de
destination finale pour les déchets non passibles de recyclage et/ou de
valorisation, ainsi que pour les rebuts produits dans le cadre des options
mentionnées plus haut.

Sur la base de ce nouveau système global de gestion des déchets solides


urbains, il y a lieu de proposer la création de deux pôles de traitement : (i) le
pôle d’Ouled Fayet, situé dans le centre d’enfouissement technique existant ;
et, (ii) le pôle de Rouiba, situé dans la zone industrielle de Rouiba/Reghaia.
Ces deux pôles sont complétés par un centre intégré de récupération,
valorisation et élimination de déchets, dans la cimenterie Meftah, qui constitue
une solution pour les déchets dangereux.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Système urbain et de compétitivité

Le défi que revêt la définition d’un système urbain équilibré et compétitif est de
savoir cerner un modèle qui corrige les effets pervers de la croissance urbaine
diffuse, notamment en ce qui concerne les étalements vers les territoires les
plus sensibles, et qui crée les conditions nécessaires au développement d’un
système urbain polycentrique constitué de deux agglomérations régénérées et
bien connectées, un système qui renforce la cohésion sociale, surtout en vue
de l’accès aux biens et aux services publics, et qui assure la durabilité
environnementale et la compétitivité économique, dans ce cas-ci, avec la
captation de nouvelles fonctions et de nouvelles compétences.

En plus d’un engagement ferme pour le développement d’un modèle


polycentrique d’organisation du réseau urbain, le système urbain et de
compétitivité proposé définit une politique de la ville traduite dans un
ensemble de priorités d’action d’ordre urbanistique :

> la réhabilitation urbaine des centralités historiques est présente dans


trois projets structurants : la sauvegarde et la valorisation de la Casbah,
le programme de réhabilitation du centre d’Alger (qui intègre un
ensemble de projets urbains prioritaires) et le programme de
valorisation des centralités historico-patrimoniales périphériques. Ces
programmes introduiront des progrès substantiels sur le plan de la
qualité de l’espace public et sur le plan du confort des logements et, en
même temps, ils renforceront les valeurs identitaires et culturelles de ce
territoire, consolidant le développement des industries culturelles et
touristiques.

> la reconversion des zones urbaines vétustes et dénaturées, cherchant


par là à créer de nouvelles urbanités à travers de vastes processus de
renouvellement et requalification urbain, d’où sont issus des espaces
urbains de référence et de grande qualité environnementale, aptes à
capter de nouvelles fonctions qualifiées qui stimulent l’économie et la
cohésion sociale. Le projet structurant du pôle de régénération urbaine
El Harrach/Barakï en est le meilleur exemple. En effet, il s’agit d’une
intervention emblématique et à large échelle qui, de par son
positionnement et son programme, jouera un rôle fondamental dans la
réorganisation et la requalification de la ville d’Alger, avec la création
d’une nouvelle centralité urbaine. La requalification du front maritime de
la Baie d’Alger est un autre projet d’envergure, qui servira à faire le trait
d’union entre la ville et la baie et à développer un espace urbain de
haute qualité environnementale.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> la définition de zones stratégiques de requalification et de


développement urbain aptes à accueillir les besoins lourds en
logement de la Wilaya. Ce sont des zones en articulation avec les
agglomérations urbaines existantes – dans une logique de
rationalisation de l’utilisation des infrastructures et des équipements –,
ainsi qu’avec les grands axes de mobilité, surtout les axes de transports
collectifs à grand débit, comme par exemple, le tramway. Le
développement de ces zones est accompagné de processus
d’éradication de l’habitat précaire et de reconversion des occupations
provisoires, comme les chalets qui, dans certains cas, se
transformeront en de nouveaux espaces urbains. Le projet
structurant ‘Pôles d’habitat intégrés’ illustre une réponse stratégique qui
articule la politique de la ville avec la politique de logement pour la
construction d’une nouvelle extension urbaine qualifiée.

> la contention, le colmatage et le compactage des agglomérations et


de l’occupation urbaine situés à des endroits sensibles pour l’équilibre
environnemental, nommément dans le Sahel et dans la plaine de la
Mitidja. Les agriparcs apportent une réponse opérationnelle à la
durabilité environnementale et à la préservation des terres fertiles,
représentant un périmètre urbain physique qui, de par son utilisation
active et multifonctionnelle, contribuera à la contention de la croissance
urbaine diffuse.

> la création de pôles de compétitivité, par le biais de la réorganisation


des activités commerciales, industrielles, logistiques et touristiques,
misant, dans ce cas-ci, sur leur concentration et sur le lien entre eux et
entre les centres urbains grâce à un réseau d’accessibilités et de
transports efficient. Ces pôles se trouvent représentés dans : (i) de
nouvelles zones de localisation d’entreprises (Baraki-El Harrach, Bab
Ezzouar et Sidi Abdellah), aptes à accueillir des fonctions
entrepreneuriales qualifiées et fondées sur l’innovation et le
développement ; (ii) le nouveau couloir logistique de la Wilaya, un axe
stratégique en articulation avec le port et l’aéroport d’Alger, et qui
intègre la grande plate-forme logistique de Rouiba/Reghaia, la zone
industrielle d’Oued Smar et la nouvelle plate-forme logistique agro-
alimentaire de Birtouta ; (iii) de nouvelles zones complémentaires
d’activités, dont Douera et Sidi Moussa ; et, (iv) des zones à vocation
touristique (plate-forme littorale ouest et est), pour lesquelles sont
proposées des initiatives de valorisation de l’espace naturel et de
l’espace urbain public, ainsi comme l’introduction de fonctions
spécialisées d’appui à l’activité touristique.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Quant au port d’Alger, l’enjeu est de consolider sa triple vocation (selon


les dimensions énergétiques, commerciales et de tourisme/loisirs) et de
contribuer au renforcement de la vocation logistique d’Alger au niveau
international, en améliorant les infrastructures et les procédures
d’exportation, supporté par un vaste processus de reconversion et de
réaménagement de cet espace, qui culminera avec le croisement des
fonctions portuaires et les nouvelles fonctions urbaines et de loisirs
qualifiés, qui permettront de relier la ville à la baie.

Dans une perspective de renforcement de la compétitivité et de la


cohésion du territoire, le développement d’équipements de niveau
supérieur est une priorité. Les projets de la nouvelle gare centrale, de la
Grande Mosquée, du Stade de Baraki, du Stade de Douera, de la
Faculté de Médecine, de la Faculté de Droit et du Lycée international
témoignent de cette option.

Système urbain et de compétitivité


Source : Parque EXPO, 2011

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Ces priorités d’intervention urbanistique, auxquels les projets structurants


donnent corps, sont encadrés par un système urbain hiérarchisé, tant au
niveau des sous-systèmes comme au niveau des centralités, ce qui se traduit
physiquement par une matrice d’occupation urbaine qui définit, elle aussi, les
grandes actions urbanistiques à développer pour l’avenir, et qui est composée
de l’hypercentre, de la couronne urbaine de densification et de requalification
– l’aire urbaine centrale –, du réseau urbain d’agglomérations de contention et
de requalification et des pôles de compétitivité, constitués de zones d’activités
économiques et de zones d’occupation touristique. Ce modèle est renforcé
par les trois principales centralités urbaines, soit des espaces de référence qui
se dégagent de par la forte concentration de fonctions supérieures, de par
l’image différenciée et attrayante et de par leur rôle fondamental dans le
rééquilibrage du système urbain et de compétitivité : (i) l’hypercentre ; (ii) le
pôle de régénération urbaine El Harrach/Barakï ; et, (iii) la nouvelle ville de Sidi
Abdellah.

Pôle de régénération urbaine El Harrach/Barakï - projet d’aménagement


Source : Parque EXPO, 2011

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

La nouvelle structuration et hiérarchisation du système urbain

Avec pour toile de fond, soit les tendances lourdes du développement urbain,
économique et social de la Wilaya, soit les orientations de développement et
de gestion territoriale, tout comme les priorités de l’investissement public,
identifiées dans divers secteurs (allant des infrastructures d’accessibilités et de
transports, aux équipements collectifs et au développement économique), il y
a lieu de proposer une structuration du système urbain en neuf sous-
systèmes, hiérarchisés en fonction de leur importance démographique et
fonctionnelle.

La définition de ces sous-systèmes vise à optimiser les investissements


publics à travers la définition d’une matrice de coopération intercommunale et
de gestion intégrée du territoire, permettant d’améliorer la performance des
politiques publiques, grâce à une plus grande efficience. D’un autre côté, la
hiérarchisation est un élément essentiel de la structuration des systèmes et de
l’ajustement des investissements publics aux dynamiques territoriales et aux
potentiels de demande.

Les sous-systèmes dessinés, face à l’état de maturation de l’occupation et à


l’interdépendance du territoire métropolitain, sont structurés dans une logique
de « couronnes » d’urbanisation en fonction d’un centre traditionnel fort. Ceux-
ci résultent de l’agrégation de communes (afin de faciliter et d’opérationnaliser
plus facilement la concertation politique et technique), issue du croisement de
la lecture des tendances lourdes du processus d’urbanisation et de
développement des centralités urbaines du territoire de la Wilaya, avec la
vision prospective de développement territorial associée aux propositions de
dotation d’infrastructures consacrées (notamment dans les domaines de la
mobilité et des transports et de l’expansion urbanistique).

Chacun des neuf sous-systèmes, même s’il possède des potentiels


différentiés de levier du processus d’urbanisation, ce qui justifierait la
hiérarchisation à trois niveaux, réunit un ensemble de centralités urbaines,
avec des potentiels démographiques significatifs et une forte interaction entre
eux. De ce fait, il y a lieu de recommander une programmation stratégique et
intégrée, surtout au niveau des équipements collectifs, exploitant, dans des
cas divers, les logiques de spécialisation fonctionnelle et de complémentarité
de l’offre.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Sous-systèmes urbains de la Wilaya d’Alger


Source : Parque EXPO, 2010

Les neuf sous-sytèmes urbains sont :

> L’« hypercentre »

Il s’agit du noyau dont la consolidation est la plus précoce, très central,


et avec une capacité structurante de la Wilaya, qui va depuis la ville
historique jusqu’aux immédiations de l’oued El Harrach, remontant la
mi-pente jusqu’à El Biar et El Madania (564 mille habitants). En manque
de revitalisation urbanistique, économique et sociale, il devra aussi
approfondir son importance culturelle et civique, afin de mitiger les
impacts issus de dynamiques relocatives au niveau de certaines
fonctions économiques.

> La 1re couronne d’expansion urbaine

Il s’agit d’une zone de ceinture de l’hypercentre, où s’est faite sentir et


où s’est consolidée la première vague du processus de
« banlieurisation » de la capitale algérienne (1.602.205 habitants). Il
s’agit aujourd’hui d’une zone d’un grand dynamisme constructif et
d’une vitalité économique et sociale croissante, avec une forte
interaction et complémentarité à l’hypercentre, où tend à émerger un
éventail de centralités urbaines douées d’une force motrice élevée,
d’autant plus que, ces dernières années, il s’y est constaté une
concentration significative de fonctions de niveau supérieur (ministères,
universités et hôpitaux).

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Face aux caractéristiques et aux conditions morpho-fonctionnelles de


cette zone, et face au besoin d’une future mise en place de modèles de
gestion intégrée (surtout en ce qui concerne la programmation
d’équipements collectifs), il s’agit de considérer la segmentation de la
zone en trois sous-systèmes : i) 1re couronne Ouest (où se dégagent
des agglomérations urbaines comme Cheraga, Dely Ibrahim, Ben
Aknoun et Ain Benian) ; ii) 1re couronne Sud (sachant qu’il faut retenir
ici les agglomérations de Kouba, El Achour, Bir Khadem, Guê de
Constantine) ; iii) 1re couronne Est (où se dégagent les agglomérations
d’El Harrach, Bordj El Kiffan, Bab Ezzouar et Dar El Beida).

> La 2e couronne de l’expansion urbaine

Il s’agit d’une vaste zone périphérique, où le processus de


« banlieurisation » de la capitale (867.217 habitants) s’est, plus
récemment, intensifié. Une zone marquée par des processus
constructifs plus dispersés et plus fragmentaires, où l’affirmation claire
du polycentrisme est encore un processus en construction, d’une part,
parce que la dynamisation de l’occupation urbanistique est plus
récente, d’autre part, parce qu’il existe des conditionnements physiques
au développement urbain et, d’autre part aussi, parce que dans un
pays, avec une carence élevée de sols fertiles, c’est une zone qui révèle
encore une certaine tradition et compétitivité de l’activité agricole.

Cette zone se segmente en six sous-systèmes urbains, selon une


lecture d’ouest en est : i) Sous-système Douera (une zone qui bénéficie
de l’avantage de posséder une position charnière entre les divers sous-
systèmes urbains et de posséder de bonnes infrastructures de
transports qui, d’après ce qui est prévu, seront renforcées) ; ii) Sous-
système Birtouta (une zone qui malgré qu’elle soit encore très marquée
par la ruralité, elle présente le grand avantage d’être l’une des portes
d’entrée de la Wilaya ; de plus, c’est aussi une des zones d’élection
pour être le siège de la grande plate-forme logistique agro-alimentaire
de la Wilaya d’Alger, parce qu’elle bénéficie aussi du fait d’être traversée
par des axes routiers et ferroviaires importants) ; iii) Sous-système de
Baraki/Eucalyptus (il s’agit d’une autre zone, elle aussi, très marquée
par la ruralité, mais qui a été soumise à une grande concentration de la
population à Baraki et à Eucalyptus, soit deux communes qui pourraient
émerger comme des centralités urbaines importantes) ; iv) Sous-
système Rouïba/Réghaïa (situé à l’est, il surgit comme une zone avec
de grandes attentes de développement urbanistique et populationnel,
d’autant plus qu’il existe une perspective pour le site situé entre les
agglomérations de Rouïba et de Réghaïa, afin d’y localiser la plus
grande zone logistique de la Wilaya ; à cela s’ajoute le fait que le port

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

d’Alger sera délocalisé vers la côte Est) ; de plus, il intègre aussi des
zones côtières avec un certain potentiel touristique ; v) Sous-système
Zéralda/Sidi Abdellah (une zone avec un dynamisme significatif en
perspective, puisque de grands investissements publics y sont prévus,
associés à la concrétisation de la ville nouvelle de Sidi Abdelah, et un
potentiel touristique fort associé à l’activité balnéaire de la bande littoral
Ouest.

La hiérarchisation des centralités urbaines

Suivant la référence du modelage territorial des sous-systèmes urbains, des


tendances lourdes de concentration populationnelle, du besoin de clarifier le
rôle fonctionnel de chacune des agglomérations urbaines du système
polycentrique de la Wilaya, d’orienter l’investissement public en conformité
avec les rôles désirés pour chaque centralité, quatre niveaux hiérarchiques
furent définis :

> « Hypercentre »

La forte intégration urbaine de toute la zone urbaine du sous-système


fait qu’il apparaisse comme unique centralité, affrontant des défis
décisifs pour la compétitivité d’Alger, notamment au niveau de la
rénovation et de la qualification de fonctions, restant toutefois noyau
central et structurant de toute la Wilaya, notamment au niveau de la
concentration des fonctions de décision et de prestige.

> Centralités supra-communales

Il s’agit d’agglomérations urbaines qui jouent un rôle décisif au sein de


chaque sous-système, réunissant des fonctions de niveau hiérarchique
supra-local. À l’exception des sous-systèmes avec un développement
urbain moindre, il y a lieu de constater l’existence de plus d’une
centralité supra-communale au sein de chaque sous-système, d’où la
nécessité de la constitution de logiques de partage des équipements et
des services, qui devront être appuyés par un système de mobilité,
permettant une inter-connectivité élevée qui viabilise l’accessibilité aux
services publics.

> Centralités communales

Elles jouent un rôle structurant dans le cadre du système urbain, devant


être dotées de tous les services de champ d’application communal et
disposer d’une grande accessibilité aux centralités supra-communales.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Centralités complémentaires

Issues de l’existence de certaines concentrations urbaines importantes,


dans le contexte des communes, elles doivent accueillir des fonctions
de niveau local, ajustées à la dimension populationnelle et fonctionnelle,
et disposer d’une accessibilité élevée au siège de la commune.

Système urbain et hiérarchique


Source : Parque EXPO, 2010

Le fait d’établir une hiérarchisation des centralités se révèle être important non
seulement pour rationaliser la distribution de l’investissement, mais aussi pour
structurer les réseaux d’équipements et pour définir les degrés de priorité lors
du dessin des réseaux d’accessibilité et de connectivité. La programmation
des équipements collectifs, conjointement avec la stratégie de mobilité et
d’accessibilité, constitue les deux instruments fondamentaux pour vertébrer le
système urbain et pour concrétiser le modèle polycentrique souhaité pour la
Wilaya d’Alger.

Dans ce contexte, il s’impose aussi une approche qui dépasse la simple


hiérarchisation urbaine et qui considère le fonctionnement des sous-systèmes
en réseau, dans une logique dynamique d’approfondissement des
complémentarités et de création de synergies. Les articulations fonctionnelles,
elles aussi hiérarchisées, sont le reflet des liens entre les agglomérations de
centralités.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Système de transports et mobilité

Le principal objectif du secteur des transports dans la Wilaya d’Alger est la


mise en place d’un « système de transports urbains multimodal, fonctionnel,
intégré et performant en vue de répondre aux besoins de mobilité et
d’accessibilité de tous les Algérois, tout en assurant un développement
durable de l’agglomération algéroise, en contribuant à l’amélioration de la
qualité de vie de ses habitants et de manière respectueuse de son
environnement1.»

Dans cette perspective, le système de transports et de mobilité proposé


exploite la vision et l’ambition tracée dans ce domaine, en s’appuyant sur trois
lignes de réponse :

> Développer le système de transport en commun de la Wilaya d’Alger


pour résoudre les problèmes de mobilité urbaine

Il s’agit d’adopter un nouveau paradigme pour le système de mobilité


de la Wilaya d’Alger – le développement durable envisagé pour Alger
sera uniquement achevé, si les transports en commun constituent la
base du système de mobilité de la capitale.

Dans ce nouveau paradigme, pour atteindre les objectifs envisagés, il


faudra développer les transports collectif en site propre (TCSP) –
notamment à travers le bus circulant dans un couloir réservé – comme
l’épine dorsale du futur système structurant de transport en commun –,
c’est le mode le plus efficient et le moins agressif pour l’environnement.

> Répondre aux besoins d’accessibilité et de mobilité des habitants


d’Alger

Cette réponse passe surtout par l’adoption du schéma du macro-


maillage, comme concept base d’aménagement du réseau de
transports en commun – il permet la définition des grands axes de
TCSP pour desservir les flux plus significatifs, l’identification immédiate
des pôles d’échange à créer et une hiérarchisation du réseau de
transports en commun plus facile à comprendre pour les usagers.

À noter à ce sujet, que quelques projets urbanistiques, constituant


d’importants générateurs de déplacements à proximité de l’axe
circulaire de la rocade, sont déjà prévus, ce qui accroit l’importance de
cet axe dans la logique du macro-maillage.

1
Étude du Plan de Transport Urbain et du Plan de Circulation de la Wilaya d’Alger

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Contribuer au développement économique et social d'Alger

Une meilleure performance du système de mobilité de la Wilaya d'Alger


est sûrement la contribution la plus significative que le secteur des
transports peut apporter au développement économique et social
d’Alger. Cette contribution sera seulement possible avec la garantie des
couloirs de transports en site propre.

Le modèle de mobilité défendu s’appuie sur l’adoption d’un système qui


assure la structure de mobilité fondamentale de la Wilaya d’Alger par rapport à
des axes précis, en fournissant un rôle spécifique à chaque mode de
transport. Ainsi, il sera dans la mesure de répondre à l’augmentation des
besoins de mobilité, liée aux scénarios de croissance populationnelle et
économique prévus dans le cadre du PDAU. Lors de la conception de ce
système de mobilité, le système urbain a fait l’objet d’une attention particulière,
afin de garantir l’adéquation aux besoins des différents sous-systèmes.

Système de transports et de mobilité


Source : Parque EXPO, 2011

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

La structure de mobilité fondamentale intègre les composantes suivantes :

> Réseau de transports en commun

Le réseau de transports en commun est le nouveau paradigme de


mobilité dans la Wilaya d’Alger. La promotion des transports collectifs
fait figure d’axe fondamental du secteur de la mobilité du PDAU d’Alger.
C’est une opportunité de structuration du territoire de la Wilaya d’Alger
et c’est une contribution décisive aux changements de comportements
inévitables pour le développement durable de la mobilité et de la ville.

Ce réseau intègre plusieurs modes : tramway, bus à haut niveau de


service (BHNS)/TCSP, métro, chemin de fer et modes complémentaires
– bus, téléphériques et funiculaires.

> Grands équipements et infrastructures

Les différents modes de transports contribuent à l’objectif commun de


promotion d’une mobilité soutenable. Pour mieux maîtriser le rôle de
chaque mode, il faut créer des points de connexion entre eux, c’est-à-
dire les pôles d’échange. D’habitude, les points de connexion entre les
modes de transport, spécialement entre les modes structurants, sont
des points de grande accessibilité, et, ce sont, donc, des localisations
optimales pour de grands équipements (surtout des équipements
importants, générateurs de déplacements).

D’autre part, les grandes infrastructures liées aux transports de


marchandises et aux flux internationaux sont également envisagées.

Le réseau de grands équipements et d’infrastructures intègre : les pôles


d’échanges, les gares intermodales, les gares ferroviaires et routières,
l’aéroport, le port et le réseau logistique.

> Réseau routier

La voiture continue à détenir un rôle important comme nouveau mode


de transport.

Le réseau routier fondamental est composé du réseau structurant qui


assure les liaisons inter-Wilaya et de traversée de la Wilaya ainsi que les
déplacements internes plus étendus, transversaux et longitudinaux
(pénétrantes et rocades), et du réseau complémentaire qui assure la
distribution de flux de trafic internes de la Wilaya, bien comme les
parcours moyens et d’accès au réseau structurant.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Le réseau routier comprend quatre niveaux fonctionnels principaux : (i)


les autoroutes et les voies express – dotées de caractéristiques pour
assurer une mobilité et une sécurité optimales ; (ii) les artères
principales – constituent le réseau urbain principal, qui sert de
complément au 1er niveau. Sur ces artères, la circulation est surtout de
passage et la première fonction est la desserte des principaux
générateurs et des pôles de développement de la Wilaya ; (iii) les
artères secondaires – elles ont une fonction similaire à celle du niveau
précédent, mais de moindre importance du point de vue
géographique ; et, (iv) les rues collectrices – voies d’importance locale à
l’échelle des communes.

> Système de parking

En complément du réseau de voirie, le système de mobilité considère


un sous-système de parking à trois niveaux : parkings relais, parking en
voirie (payant et non payant) et parking hors voirie – parkings
d’accompagnement.

> Réseaux de modes doux

Finalement, et non des moindres, le système de mobilité comprend les


réseaux de modes doux, c'est-à-dire le réseau piétonnier et le réseau de
voies cyclables.

Le réseau de transports en commun

> Le tramway

Le mode tramway est, sans doute, le mode de transport privilégié de la


ville d’Alger. En effet, que ce soit pour des raisons qui ont trait aux coûts
– considérablement inférieurs à celui du métro –, ou pour des raisons
liées à la sécurité – par rapport aux actes potentiels de violence et par
rapport aux risques sismiques –, le tramway constitue une option plus
appropriée aux objectifs que les transports collectifs devront assumer, à
l’avenir, à Alger.

Comme alternative à la technologie tramway, il est possible de


concevoir le recours à un transport routier (bus) en couloir exclusif
(TCSP). Il faut rappeler, à ce propos, le concept de bus à haut niveau de
service, créé il y a quelques années par un groupe de travail français
(dont le CERTU), « applicable à toute taille d’agglomération, le bus à
haut niveau de service (BHNS) est un concept de transport collectif
routier développé en vue de promouvoir des projets de bus efficaces et
structurants pour le réseau de transport.»

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Pour la mise en place de la logique prônée du tramway comme système


structurant pour la Wilaya d’Alger, les propositions suivantes sont
avancées : (i) la transformation de l’actuel axe ferroviaire Hussein Dey-
Gare centrale en ligne de tramway/TCSP ; (ii) la création d’une ligne de
tramway sur l’axe du Frais Vallon ; (iii) la création d’une ligne de
tramway entre Chevaley-Cheraga-rocade Sud ; (iv) la création d’une
ligne de tramway sur l’axe du Ravin de la Femme Sauvage (avenues
Mohamed Belkacemi et des Frères Bouadou) ; (v) la création des deux
axes de tramway entre la ligne de l’Est et la zone de la future gare
centrale ; (vi) la création d’un tramway sur la rocade Sud entre Zeralda
et Rouiba ; (vii) la création d’un axe de tramway entre Zeralda, Sidi-
Abdellah, Douera et Khraissia ; et, (viii) la création d’un axe de tramway
entre Rouïba et Bordj el Bahri/Dergana.

> Le métro

Le métro est considéré comme étant un mode qui favorise le milieu


urbain consolidé, raison pour laquelle les extensions du métro en
dehors du cœur d'Alger doivent être évitées. Autrement dit, le métro
devra être le moyen privilégié du sous-système urbain de l'hypercentre.

Dans cette logique, la proposition est d’étendre la ligne d’Ain Naadja au


centre d'Alger, en couvrant les zones hautes des communes croisées –
Birkhadem, Bir Mourad Raïs, Hydra et El Biar. Avec cette extension, la
création d'un anneau central devient envisageable (rendu possible par
la connexion de cette ligne avec l’extension de la ligne actuelle depuis
la place des Martyrs vers Bab El Oued et Chevalley).

En raison de l’emplacement proposé pour la nouvelle gare centrale


d’Alger, il y a lieu de proposer l’extension du métro jusqu’à la nouvelle
gare centrale et, au vu de sa proximité, jusqu’à la desserte du futur
stade de Baraki.

> Le chemin de fer

Le chemin de fer assume un rôle plus important dans la structuration


des déplacements vers Alger. L’objectif principal passe par la promotion
d’une utilisation optimale de la capacité de transport installée – les
lourds investissements dans l’électrification des lignes et dans
l’acquisition de nouvelles rames l’exigent.

Ces lignes de chemin de fer, dotées de nouvelles rames, sont des très
bonnes liaisons vers le centre d’Alger, tout comme pour les liaisons Est-
Ouest et Nord-Sud de la Wilaya.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Il faudra aussi promouvoir la création de lignes de rabattement routier


sur les gares ferroviaires, desservies par les deux lignes de banlieue,
cette mesure étant liée au processus de restructuration du secteur du
transport routier de passagers dans la Wilaya.

En outre, le chemin de fer constitue le mode privilégié de liaison du


réseau logistique de la Wilaya d’Alger, notamment pour assurer le
transport des conteneurs entre les principaux points du réseau – le port
d’Alger, le nouveau port, les plates-formes logistiques proposées à
Birtouta et à Rouiba et l’aéroport.

La localisation de la future gare centrale d’Alger sur la nouvelle liaison


ferroviaire entre les lignes Est et Ouest, à côté du nouveau Stade de
Baraki, est une mesure très significative. Du point de vue de
l’exploitation ferroviaire, la localisation de la gare centrale en pleine voie
(par rapport à l’actuelle situation de cul-de-sac) entraîne une croissance
du trafic.

La création de la desserte ferroviaire de l’aéroport permettra la pleine


intégration de l’aéroport au réseau structurant de transport en commun
de la Wilaya d’Alger. En même temps, elle s’encadre dans le principe de
développement intégré des transports et de logistique.

L’aéroport d’Alger étant une infrastructure stratégique de niveau


national, il devra être le plus accessible possible à partir de n’importe
quel point du pays.

Dans ce cadre, la liaison à l’aéroport doit se faire en voie déviée au lieu


de l’embranchement ferroviaire prévu, reliant les deux sens de la ligne
existante, ce qui aboutira à une plus grande qualité du service par
rapport à la liaison en branche.

La désaffectation du chemin de fer traditionnel sur le tronçon à l’ouest


d’Hussein Dey, et sa transformation en couloir de TCSP est une autre
proposition qui s’encadre dans la logique de la nouvelle gare centrale et
de renouvellement du centre-ville, notamment par l’élimination de l’effet
de coupure que cet axe ferroviaire lourd impose.

Finalement, il s’agit de dégager la nouvelle ligne vers Zéralda, un


engagement déjà assumé par les autorités des transports, et qui
desservira la nouvelle centralité urbaine formée par ville nouvelle de Sidi
Abdellah.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Modes complémentaires – Bus, téléphériques et funiculaires

À ce niveau, c’est surtout le bus qui remplira un rôle crucial dans la


future structure de mobilité de la Wilaya d’Alger (car les téléphériques et
les funiculaires jouent un rôle très localisé). En ce qui concerne les
modes complémentaires, ils sont adaptés à deux fonctions principales :

– Zones les plus élevées d’Alger (hauteurs d’Alger) : les


téléphériques et les funiculaires jouent un rôle intégrateur, en reliant
ces zones aux modes structurants de transport, même s’il ne s’agit
pas d’un mode très adapté au transport de masse.

– Zones plus ou moins éloignées des couloirs du macro-maillage et


des axes desservis par le train ou le tramway hors macro-maillage :
le bus sera la « porte d’entrée » du système de transports en
commun, c’est pourquoi il mérite un effort particulier de la part des
autorités pour le rendre le plus attractif possible.

La restructuration du secteur doit commencer par une caractérisation


des opérateurs, afin de les associer à des aires géographiques plus
spécifiques. Cet exercice servira, plus tard, à proposer des associations
entre opérateurs, tout comme à définir des stations-services à donner
en concession.

En parallèle, il faudra aussi définir de nouvelles lignes de rabattement


sur les axes structurants de transports en commun ainsi que des lignes
pour desservir les zones les plus éloignées de ces axes.

Considérant que le processus d’étude, de projet et de construction des


lignes de tramway et de TCSP/BHNS doit passer par différentes
phases, dans un premier temps, les liaisons correspondant au réseau
structurant seront investies par des bus.

Les grands équipements et infrastructures

> L’aéroport

La capacité de l’aéroport Houari Boumediene, qui dispose de trois


terminaux, est encore loin d’être saturée. En effet, une ceinture assez
protégée et contrôlée l’entoure. Toutefois, si l’aéroport s’affirmait, à
l’avenir, comme hub, non seulement pour desservir le marché algérien
croissant, mais aussi pour établir des liaisons entre l’Europe et les
destinations vers le sud et vers l’est, il pourrait avoir besoin d’une

59 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

expansion physique et opérationnelle, d’où l’importance d’imposer des


mesures qui renforcent les réserves de servitude, en empêchant, plus
particulièrement, l’occupation urbaine sur toute la ceinture méridionale
des infrastructures aéroportuaires.

Ainsi, il s’agirait de proposer, dans une première étape, la


refonctionnalisation de l’aéroport, afin d’améliorer ses conditions de
fonctionnement actuelles. Cette intervention préparera et facilitera le
processus d’expansion et d’intensification dans le cadre du réseau
international de transports.

> Pôles d’échanges

L’un des atouts associé à l’adoption d’un macro-maillage de transports


en commun est l’identification immédiate des points d’interconnexion
entre les lignes. Dans cette logique, les points d’intersection des axes
du macro-maillage sont les pôles d’échange naturels du futur réseau de
transports en commun de la Wilaya d’Alger.

Les pôles d’échanges renforcent la synergie entre les modes de


transports. Ils doivent être aménagés en conformité, pour qu’ils puissent
maximiser le potentiel du système de transports. En fonction de
l’ensemble des liaisons proposées pour le futur système de transports
d’Alger, il faudra considérer les pôles d’échanges entre : (i) BHNS/TCSP
et train ; (ii) train et métro ; (iii) train et tramway ; (iv) métro et tramway ;
(v) métro et TCSP/BHNS ; (vi) tramway et TCSP/BHNS ; et, (vii)
transports collectifs et transport individuel (les parkings relais).

> Réseau logistique

Parmi les grands équipements et infrastructures, il faut inclure l’aéroport


– déjà mentionné –, le port et le réseau logistique.

La principale décision déjà prise pour ce secteur est la manutention


d’une partie du trafic de conteneurs dans l’actuel port d’Alger. À ce
propos, il est conseillé qu’une partie considérable des conteneurs
puisse entrer et/ou sortir du port par train. D’où l’idée de la création d’un
port à sec sur un emplacement éloigné du port d’Alger mais relié par
train.

La principale recommandation à ce niveau passe par la nécessité


d’adoption d’une approche intermodale qui intègre la route et le chemin
de fer, surtout pour le trafic de conteneurs entre le port d’Alger et un
futur port à sec à créer.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Dans ce sens, le port à sec se situerait à Rouïba : l’espace est


disponible et déjà doté d’infrastructures (du moins en partie) ; il y a des
liaisons directes en train et par autoroute vers le port d’Alger ; il y a une
proximité avec l’aéroport, qui peut être importante pour certains
secteurs ; et c’est aussi une localisation privilégiée face au futur
développement du port de Cap Djanet, comme port de soutien à
l’activité exportatrice algéroise.

D’autre part, c’est une localisation qui s’articule avec la proposition de


créer une porte logistique à l’ouest, à Birtouta (directement liée au
secteur agro-industriel, avec un nouveau centre de concentration, de
transformation et de distribution de produits alimentaires). En effet, les
deux endroits sont reliés, simultanément, par train et par autoroute, ce
qui met en évidence la nécessité d’une approche intermodale du
secteur logistique.

Il s’agirait encore de proposer d’installer, au niveau de la nouvelle


rocade Sud (2e rocade), un « axe logistique ». Cet axe accueillerait des
sites logistiques et quelques activités liées au petit magasinage, plus
indépendants du chemin de fer. Le centre-ville serait, lui, libéré de ce
genre d’activités gênantes, garantissant ainsi une réserve importante de
capacité routière attractive et de facilités d’accès au territoire de la
Wilaya.

Le réseau routier

Le réseau routier est la base de la mobilité dans la Wilaya d’Alger, que ce soit
en voiture privée ou en transports en commun routier – l’actuel paradigme du
transport à Alger est soutenu par la voirie et par les voitures privées.

En effet, la Wilaya possède déjà un réseau routier relativement bien maillé,


couvrant une bonne partie de son territoire. Après la conclusion des travaux en
cours, notamment la 2e rocade et ses bretelles de liaison vers la rocade Sud,
le réseau deviendra encore plus complet.

Deux niveaux sont considérés – le réseau structurant et le réseau


complémentaire. La classification fonctionnelle assume également un certain
relief en tant qu’instrument fondamental en vue de sa modernisation et de sa
gestion.

Dans ce cadre, certaines interventions prioritaires doivent être relevées en vue


de la consolidation et de la croissance de l’efficacité du réseau routier
fondamental :

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Rapport d'orientation

> le parachèvement de la pénétrante du Frais-Vallon, avec l’élargissement


du boulevard Said Touati (Bab El Oued) ;

> la liaison entre la Place Addis Abeba et Hydra (tunnel Addis Abeba – Val
d’Hydra) ;

> le parachèvement de la pénétrante du ravin de la ‘femme sauvage’,


avec le prolongement de l’axe des avenues Mohamed Belkacemi et des
Frères Bouadou en direction de Hydra ;

> le parachèvement de la pénétrante des Annassers Sud, avec le


prolongement de l’axe routier sur le tronçon compris entre Kouba
(Rocade Sud) et Bir Khadem (RN1 vers Blida) ;

> le parachèvement de la radiale Oued Ouchaiah ;

> le prolongement de la pénétrante Bordj El Kiffan-Aéroport vers le sud,


grâce à une solution en tunnel qui traverse l’enceinte de l’aéroport et,
déjà en surface, établit la liaison à la 2e rocade ;

> le prolongement de la pénétrante de la 2e rocade, avec les liaisons Ain


Taya-Khemis El Khechna (CW 121) et Heraoua-Ouled Moussa (CW
122) ;

> la liaison riveraine entre la route du Frais Vallon et la fin de l’autoroute de


l’Est ;

> l’aménagement et la mise à 2x2 voies de la liaison Châteauneuf-


Cheraga ;

> l’élargissement de la liaison Présidence-Riadh El Feth ;

> l’élargissement du boulevard du 11 décembre 1960 ;

> la requalification de la liaison Châteauneuf-Rocade Sud ;

> la liaison rue Tripoli-Djamâa El Djazair.

Le système de parking

En complément du réseau routier, le système de mobilité considère un sous-


système de parking à trois niveaux : parkings relais, parking sur voirie – payant
et non payant –, et parking hors voirie.

L’objectif des parkings relais est d’attirer les utilisateurs de voitures privées
vers des endroits spécialement aménagés, où ils peuvent garer leurs voitures,
pendant la période de travail, en payant un prix attractif et, surtout, en

62 | 158
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Rapport d'orientation

disposant d’une ou de plusieurs liaisons performantes en transports collectifs


vers l’hypercentre.

Dans le cas d’Alger, la rocade Sud se constitue comme la localisation idéale


pour ce genre de parking grâce à la facilité d’accès routier depuis les grands
axes routiers de la Wilaya. Dans une deuxième phase, le réseau de parking
relais sera étendu à la 2e rocade.

À son tour, le stationnement public dans les villes vise à répondre aux besoins
des clients/usagers du commerce, des services et des institutions, offrant un
service d’une durée limitée qui permet l’alternance.

Le réseau de modes doux

Et pour finir, sans être pour autant moins important, le système de mobilité
inclut le réseau de modes doux, c’est-à-dire, le réseau piétonnier et le réseau
de voies cyclables.

Ces modes constituent une alternative aux déplacements de courte distance,


mais aussi un complément aux autres transports, en particulier, aux transports
publics.

Pilier 6
Gouvernance

Le modèle de gouvernance du nouveau PDAU d’Alger – le montage et le


management – traduit, en termes pratiques, une nouvelle forme de penser la
ville d’Alger et une nouvelle philosophie de requalification, de valorisation et de
gestion du territoire de la Wilaya d’Alger.

L’importance décisive du PDAU comme instrument de gestion territoriale


dépend, essentiellement, de son importance en tant que plan de mobilisation
et de dynamisation : (i) des projets structurants prioritaires qui, à la longue, le
soutiennent ; (ii) du territoire, comme référentiel de qualité des espaces et des
équipements publics pour la population ; (iii) des ‘acteurs’ – de l’état et des
agents publics et privés –, qui interagissent en fonction de la réalité pratique ;
(iv) du modèle opérationnel, qui devra être ensuite reproduit lors des
interventions futures ; (v) d’événements et initiatives de référence, qui affirment
Alger comme une capitale qui compte et qui se meut dans l’espace
méditerranéen ; et (vi) d’une vision stratégique pour le pays comme le PDAU,

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

qui, à terme, pourra mettre la capitale sur la voie d’une ‘nouvelle’ réalité de
bien-être et de qualité de vie pour les Algérois.

L’importance du nouveau PDAU d’Alger

La révision du PDAU de la Wilaya d’Alger est une occasion historique de doter


la ville d’Alger d’un nouvel instrument et modèle de valorisation et de
management territorial. Une occasion qui va se révéler dans la possibilité de
développer, stratégiquement, une ‘nouvelle ville’ jusqu’en 2029.

La ‘nouvelle’ Alger sera ancrée sur un modèle de planification qui implique


nécessairement la mobilisation de plusieurs intervenants - l’état, les agents
locaux, les entreprises et les citoyens. Il ne s’agit pas seulement d’une
nouvelle intervention rapide sur une partie du territoire. C’est un projet global
pour la Wilaya d’Alger, le reflet d’une vision d’avenir, où ce territoire en forme
d« ’amphithéâtre » se développera d’une façon cohérente de la mer vers son
intérieur, de façon harmonieuse et continue.

Le développement d’un ensemble d’axes structurants de liaison et de


communication entre plusieurs points-clés de la ville permettra de garantir les
interventions prévues jusqu’en 2029.

Ainsi, avec le démarrage de l’exécution des diverses opérations dans l’espace


et dans le temps, il deviendra fondamental d’assurer une structure physique et
technique de ressources humaines, financières et logistiques. Cette structure
devra compter sur la connaissance et les compétences appropriées pour
assurer le management intégré et séquentiel de l’intervention. Son premier défi
dans le contexte du PDAU sera le management d’un ensemble de projets
définis comme « projets prioritaires ».

L’importance du territoire

La croissance et le développement de la ville d’Alger rendent urgent l’adoption


d’un modèle d’aménagement, de planification stratégique et de gestion
urbaine, qui conçoit un réseau d’espaces publics et d’équipements collectifs
de qualité – intégrés et durables – au niveau de l’aide sociale, de l’éducation,
de la santé, de la culture et du sport.

La diversité des équipements qui existent aujourd’hui dans la Wilaya d’Alger


exige, dans une perspective d’avenir, la reprogrammation d’un nouveau
réseau fondé sur des principes stratégiques de proximité, d’équité, de
rationalité, d’efficacité et de centralité.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Sur la base du vecteur qualité, il sera possible de construire, de réhabiliter et


de manager, à terme, un ensemble d’espaces publics et d’équipements
collectifs qui répondent de façon positive à l’évolution des dynamiques
démographiques, socio-économiques et culturelles de la ‘nouvelle’ Alger, en
assurant un avenir de bien-être et une bonne qualité de vie aux citoyens.

Parallèlement, la planification et le modèle de management de l’intervention


territoriale, pensés pour Alger 2029, envisageront une nouvelle politique pour
le système de transports publics, à un niveau stratégique (objectifs des
moyens), tactique (acquisition et restructuration fonctionnelle des moyens) et
opérationnel (application des moyens).

Il s’agit d’assurer un développement durable pour le territoire d’Alger, qui


valorise la cohérence et qui aménage tout en ménageant des plages de
flexibilité.

L’importance des acteurs

L’élaboration du PDAU implique la participation de plusieurs acteurs


institutionnels – nationaux, régionaux et locaux –, décisifs pour la définition, la
planification et l’opérationnalité des projets et des actions pensées jusqu’en
2029. Ces acteurs devront œuvrer dans un cadre permanent de travail de
groupe, de contact et d’interaction au moment de la discussion, de la
résolution et de la définition des solutions. À partir d’une vision stratégique
pour le futur d’Alger – représentée par les « ambitions » des acteurs
institutionnels du territoire – et du cadre de cohérence, qui caractérisent la
présentation des avant-projets à développer dans le cadre du plan
stratégique, les multiples instruments de montage et de management des
interventions prévues dans le nouveau PDAU seront accompagnés, à un
niveau supérieur, par les organismes dotés de la capacité et du pouvoir de
gestion et d’intervention sur le territoire de la Wilaya de Alger, c’est-à-dire
notamment :

> l’état, à travers divers ministères et services délocalisés, pour ce qui est
de la définition des politiques nationales et sectorielles ;

> la Wilaya d’Alger, à travers son organe principal, les circonscriptions


administratives (CA) et les assemblés populaires communales (APC),
pour ce qui est de la définition de la gestion de l’espace territorial et la
définition des projets partagés ;

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> les collectivités locales, pour ce qui est de la participation et de la


dynamisation des interventions qui vont se multiplier et être essaimées
dans la ville ; et

> les experts et les consultants nationaux et internationaux, pour ce qui


est de l’approfondissement technique des propositions du PDAU et de
la participation, du suivi et de la gestion des interventions partagées.

L’importance de l’organisation et de l’opérationnalité

Le modèle intégré « (re)penser le territoire » et le management des actions qui,


par conséquent, structurent ce changement, renvoient, dans le cas du
processus de requalification d’Alger, à une logique d’approche devant
nécessairement intégrer une dimension stratégique fondamentale dans les
relations institutionnelles entre les différents acteurs institutionnelles. Dans
cette optique, il faudra ajouter au vecteur quantité – qui exprime la dimension
physique à concrétiser avec l’intervention urbaine – le vecteur qualité –
exprimé sous la forme particulière d’un management et d’un suivi de
maintenance, tout au long de cette même intervention.

De cette façon, il est fondamental de structurer un contexte opérationnel qui


définit concrètement :

> le modèle organisationnel, en matière institutionnelle, fonctionnelle et


relationnelle ;

> les instruments de support à la mise en place du nouveau PDAU,


outils de travail fondamentaux pour la concrétisation des objectifs
urbanistiques et des opérations d’intervention urbaine ; et

> le modèle de réalisation des projets prioritaires qui permet, dans


l’immédiat, la diffusion d’un effet de « contamination positive » sur le
territoire.

L’adoption d’un modèle articulé pour le management des opérations de


requalification urbaine et environnementale permettra à la Wilaya d’Alger de se
doter des conditions idéales pour maximiser l’efficacité de l’intervention
proposée, en assurant :

> la rigueur du processus de décision et de management des


opérations ;

> la diminution des coûts associés à ce même processus ; et

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> l’optimisation des résultats à travers la réduction du temps nécessaire


pour la conclusion des opérations, à la faveur des agents économiques
et des citoyens.

Le PDAU de la Wilaya d’Alger constitue un outil stratégique, réglementaire et


opérationnel décisif pour la concrétisation d’une nouvelle politique qui aspire à
transformer Alger en métropole de référence dans le contexte national et
international.

Il s’agit d’un plan fondé sur une philosophie qui rompt avec le modèle de
planification traditionnelle et fonctionnaliste qui s’appuyait sur une vision
statique du territoire. Ainsi, il explicite les grandes lignes et les sources de
requalification, de développement et de valorisation d’Alger, soutenues par
une vision stratégique claire et un programme opérationnel spécifique, capital
pour la concrétisation du nouveau modèle territorial et de développement.

Dans cette mesure, la définition des structures, des processus et des


pratiques capables d’assurer l’efficacité et la qualité de l’exécution du PDAU
s’impose, tant en ce qui concerne les projets structurants et prioritaires à
caractère stratégique, comme en ce qui concerne les processus de
planification physique et de gestion urbanistique courante.

À cet effet, il s’agit de dégager le rôle de la Direction de l’Aménagement du


Territoire, de l’Urbanisme, de la Prévention et de la Résorption de l’Habitat
Précaire de la Wilaya d’Alger (DATUPRHP), qui, face au caractère
intercommunal du PDAU, s’assume comme la structure qui devra assurer les
compétences de l’accompagnement des processus d’élaboration des plans
d’occupation des sols (POS), émanant du PDAU, ainsi que le contrôle et le
suivi des opérations urbanistiques, dans le cadre réglementaire institué par le
PDAU.

Simultanément, et de manière à accélérer la concrétisation des 82 projets


structurantes prévus dans le cadre du modèle territorial du nouveau PDAU,
ainsi que les « projets prioritaires » déjà définis pour la mise en place d’une
nouvelle politique d’intervention urbaine dans le centre d’Alger, un modèle
fondé sur la création d’une Structure sociétaire autonome, de nature publique,
pourra être adopté.

Étant donné la complexité institutionnelle, en matière de compétences et de


processus qui touchent à l’aménagement du territoire et à la gestion
urbanistique, il faudra prévoir une Structure consultative permanente d’appui,
où, pourront être représentées les principales institutions qui interviennent sur
le territoire d’Alger (ministères, Wilaya, CA et APC), et dont l’objectif sera
d’assurer la concertation et l’aide au processus décisoire, ainsi que la
présentation des propositions d’amélioration du processus de gestion
urbanistique.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

En dernier lieu, en considérant que le territoire d’Alger est sujet à des


phénomènes de transformation importants, qui doivent être efficacement
encadrés par le PDAU, il faudra prévoir la création d’un Observatoire du PDAU
d’Alger, composé de représentants des services avec des responsabilités plus
directes dans l’aménagement du territoire de la Wilaya d’Alger (comme, par
exemple, la DATUPRHP, la Direction de l’Environnement, la Direction du
Logement, la Direction des Transports, etc.), qui aura pour mission d’assurer le
suivi et l’évaluation de l’exécution du PDAU, tout en proposant, le cas échéant,
des ajustements/changements nécessaires afin de maintenir la pertinence et
l’efficacité de cet outil.

Proposition du modèle d’organisation opérationnel pour la mise en place du PDAU


Source : Parque EXPO, 2011

Le succès de la mise en place du PDAU, ainsi que de la gestion des


opérations de requalification urbaine et environnementale, dépend, en grande
mesure, de la conception et de l’utilisation d’un ensemble d’outils qui
viendront optimiser les ressources disponibles. Dans ce sens, il est possible
d’identifier trois domaines considérés essentiels pour l’opérationnalisation du
PDAU, et qui s’associent à des outils spécifiques :

> La communication, interne et externe, en vue de la diffusion et du


partage de l’information ayant trait au projet urbain.

> L’information géographique comme support de la connaissance du


territoire et comme aide à la prise de décision.

> Les orientations pour l’intervention dans l’espace public.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Afin d’apporter une réponse à cette exigence, il y a lieu de dégager trois


instruments, de natures diverses : le Bureau virtuel, le Système d’information
géographique et la Charte des espaces publics.

Bureau virtuel

Le Bureau virtuel du PDAU d’Alger est une plate-forme virtuelle d’échange qui
permet le partage et l’actualisation des informations en ligne et la divulgation
des travaux à des tiers, au moyen de la mise à jour d’un site Internet.

Bureau Virtuel du PDAU d’Alger – Accueil


Source : Parque EXPO, 2010

Le Bureau virtuel dispose de services, conçus pour servir de lien entre les
personnes, les informations, les procédures et les systèmes à l’intérieur et à
l’extérieur de l’organisation. Cette plate-forme inclut des applications de
collaboration et de partage de l’information. Divers niveaux d’accès sécurisés
établis correspondent à différents types d’utilisateurs.

Le Bureau virtuel est une plate-forme de communication externe, c’est-à-dire


un outil qui permettra, de façon simple et immédiate, de partager de
l’information entre tous ceux qui sont intéressés, que ce soient les entités qui
ont la tutelle de la mise en place du PDAU et de la stratégie préconisée, les
autorités locales ou la population en général, attachée à suivre le processus et
à connaître les projets de la Wilaya d’Alger.

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Rapport d'orientation

Système d’information géographique

Le Système d’information géographique (SIG) du PDAU d’Alger est fondé sur


une plate-forme cartographique et alphanumérique hiérarchisée, capable de
caractériser la Wilaya d’Alger et d’inclure toutes les informations relatives au
Plan directeur et aux projets en cours de développement (ou en perspective)
dans la Wilaya d’Alger.

Ce projet permet la collecte, la gestion, la manipulation, l’analyse, la


modélisation et l’affichage de données de référence spatiale, accessibles par
internet, avec une gestion d’accès et un module de système d’aide à la
décision. Le SIG recourt à la modularité de l’information spatiale tout en
utilisant les échelles d’information disponibles.

Il constitue un pilier de l’infrastructure d’aide à la décision s’appuyant sur le


SIG, mis à jour et disponible de manière permanente en fonction d’un système
de permissions. La structure des bases de données garantit la rapidité de
l’accès, la consultation, l’entretien, le croisement et la mise à jour des
informations alphanumériques.

Système d’information géographique du PDAU d’Alger


Source : Parque EXPO, 2010

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

L’inclusion de documents présentés sous d’autres formats, associés aux


registres des bases de données, notamment des photos, des vidéos, des
graphiques, des textes, entre autres, est également garantie.

Il s’agit, donc, d’un centre de ressources d’informations sur support


informatique géoréférencées, qui a trait à la caractérisation du territoire de la
Wilaya et à la construction d’une base de données qui servira de support à
l’élaboration du PDAU et au management du territoire de la Wilaya. Il peut
aussi devenir un élément important de communication avec les citoyens et les
investisseurs, il suffit, pour ce, de créer les permissions d’accès
correspondantes.

Charte des espaces publics

Les concepts stratégiques sont communs à toutes les interventions. Ils


passent par la rénovation des bâtiments et par la modernisation des
infrastructures.

À cet effet, une Charte des espaces publics constituera un support et une
garantie de cohérence et de qualité de toutes les interventions urbaines en ce
qui concerne les « projets prioritaires ».

Cette charte vise à engager les acteurs de la ville dans une approche qui
valorise l’architecture d’excellence et la requalification des espaces urbains.
Pour répondre à ce besoin, il existe un cadre typologique d’interventions qui
comprend des indications précises sur la forme d’agir dans les différents types
d’espace qui composent les périmètres d’intervention : le sous-sol, l’espace
extérieur et les bâtiments.

La Charte des espaces publics sera aussi un outil essentiel pour la promotion
des économies locales et l’optimisation de ressources endogènes.

La typification des solutions de construction au niveau du sous-sol, de


l’espace public et des bâtiments permettra une estimation détaillée, plus
rigoureuse et plus fiable du prix des travaux à exécuter.

Elle donnera des indications précises sur la forme d’agir sur chacun des
périmètres d’intervention et sur la mise en place de différentes solutions
d’architecture urbaine, d’éclairage public et décoratif, de signalétique
d’orientation et d’information, de mobilier urbain, de structure verte, de
revêtement de sol, d’espaces de rencontre, d’embellissement des grandes
voies, de pistes cyclables, de voies vertes, de rues piétonnes, d’accessibilité
aux handicapés, d’art public et de palettes de couleurs.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Charte des espaces publics – périmètres et éléments d’intervention


Source : Parque EXPO, 2010

L’importance du management

Le PDAU fournira de manière affirmative et claire les objectifs de requalification


intégrale du territoire d’Alger, procurant un effet démonstratif pour les
organismes locaux et la population. Parallèlement, la perspective de
‘reproduire’ le modèle de management des « projets prioritaires » et ses
résultats pour les autres opérations consignées dans le plan, ainsi que la
mobilisation des agents et des citoyens pour « faire en sorte que cela se
reproduise », seront décisives pour la reconnaissance des organismes
externes engagés, en tant que lien crucial dans l’accomplissement du projet
global de requalification. De façon semblable, les organismes externes
engagés pourront être de potentiels partenaires institutionnels des organismes
algériens dans une relation, à long terme, fondée sur une logique win-to-win.

L’intervention sur le territoire comme patrimoine collectif implique,


nécessairement, l’exercice de la citoyenneté dans le cadre des prises de
décision, à travers la participation active et responsable des institutions et des
citoyens, afin de rechercher la concertation des intérêts, en motivant la
confiance des stakeholders, ainsi que leur coresponsabilisation.

En ce sens, l’information représente un élément central de la gestion des


projets de requalification et de transformation urbaine. Il faut donc, dans le
cadre d’une stratégie de marketing territorial définie, être apte à utiliser les
différents outils de communication.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

La stratégie pour la requalification et la valorisation d’Alger – où le PDAU


d’Alger se constitue comme un instrument fondamental de l’aménagement et
de la gestion territoriale – ne se limite pas à un ensemble d’interventions
physiques sur le territoire. Ce mouvement stratégique sera un ‘véhicule’ décisif
pour créer une vraie dynamique de développement dans la Wilaya d’Alger.

Les quatre étapes temporelles prévues dans le plan stratégique – 2009-2014,


2015-2019, 2020-2024 et 2025-2029 – marquent, de manière décisive, les
étapes de mobilisation des organismes publics, des acteurs privés et des
citoyens d’Alger. La stratégie d’intervention fournira une réponse à la
concrétisation des opérations prévues et elle fera d’Alger un pôle de création
et de dynamisation de grandes interventions et de grands événements
(économiques, sociales, culturales, sportifs, etc.), remarquables à l’échelle
nationale et internationale.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Partie 4

Orientations
d’aménagement du
territoire et d'urbanisme

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

7.
Contraintes

Dans le processus de révision du PDAU, le nouveau cadre de référence


stratégique met l’accent sur les contraintes qui établissent un cadre restrictif
pour l’occupation urbaine, dans le contexte d’un modèle territorial qui devra
régir l’organisation spatiale et fonctionnelle de la Wilaya d’Alger.

Ce modèle territorial repose sur une perspective du développement durable


qui exige une occupation rationnelle et responsable du territoire, qui doit
considérer l’application des servitudes administratives en vigueur, la définition
des conditions de protection des sites et de l’environnement et les besoins de
prévention et de minimisation des risques naturels et technologiques auxquels
il est sujet, et, dans ce sens, il tient compte de la protection des personnes,
des organisations et de leurs biens. Il constituera une référence importante
pour la définition de la discipline d’utilisation et d’occupation des sols.

Les orientations à proposer doivent naturellement prendre en considération le


cadre législatif en vigueur sur cette matière, supportant les déterminations qui
feront partie du règlement du PDAU et qui se structurent selon trois principes :

> Application des servitudes administratives en vigueur. Les dispositions


réglementaires identifient les servitudes administratives en vigueur ayant
une incidence sur la Wilaya d’Alger, qui doivent être respectées en
matière d’utilisation, d’occupation et de transformation du sol, inhérente
à la catégorie de secteur et à la sous-catégorie de secteur établi par le
PDAU ;

> Définition des conditions de protection des sites et de


l’environnement. Dans ce cas aussi, l’un des principes à adopter dans
la définition d’orientations doit se concentrer sur l’application des règles
d’utilisation du sol établies selon les catégories de secteurs et selon les
sous-catégories de secteurs établies par le PDAU ;

> Classification et prévention des risques naturels et technologiques.


L’un des autres principes fondamentaux pour l’occupation rationnelle et

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Classification et prévention des risques naturels et technologiques.


L’un des autres principes fondamentaux pour l’occupation rationnelle et
responsable du territoire da Wilaya d’Alger est indissociable de la
concrétisation de mesures qui peuvent contribuer objectivement à la
protection de la structure bâtie sur cette partie du sol, comme élément
fondamental du développement d’une activité plus sûre : de la
préservation d’une partie du sol où l’occupation serait particulièrement
dangereuse; de la sécurité des personnes et des biens et d’ un meilleur
aménagement ; de l’adoption de mesures préventives de gestion qui
assurent la sécurité de l’utilisation du sol.

Orientations générales
Pour l’application des servitudes administratives en vigueur
Le territoire d’incidence du PDAU est soumis à des dispositions légales et
réglementaires qui découlent des servitudes administratives en vigueur et qui
sont observées quand l’échelle du Plan le permet. Ainsi, c’est le cas des
ressources naturelles (littoral, réseau hydrographique, réservoirs, champs
captants, réserves, régime général des forêts, espaces verts, extraction
d’inertes), des ressources culturelles (patrimoine classé), des infrastructures
de base (réseau d’égouts, réseau d’eaux, réseau électrique – haute et très
haute tension –, réseau d’oléoducs et de gazoducs), des infrastructures de
transport (réseau routier, réseau ferroviaire, aéroport et périmètre de
protection, aérodrome, port) et des planifications (zones d’expansion des sites
touristiques).

Plan de contraintes – Servitudes administratives


Source : Parque EXPO, 2011

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Dans les zones couvertes par ces servitudes administratives, les régimes
juridiques respectifs en vigueur sont appliqués, en insistant sur la discipline de
l’utilisation, de l’occupation et de la transformation des sols, inhérente à la
catégorie de secteur et à la sous-catégorie de secteur établi par le PDAU.

Dans ces zones, les actions qui affectent l’utilisation, l’occupation et la


transformation des sols doivent impliquer l’examen des entités avec des
compétences spécifiques prévues par le diplôme qui institue la servitude
administrative en cause.

La Plan de contraintes – Servitudes administratives du PDAU doit être


régulièrement revu et actualisé, de façon à accompagner la production
réglementaire spécifique concernant cette matière. Cette orientation doit se
refléter dans le règlement qui doit aussi définir la période temporelle à laquelle
la Carte de servitudes administratives doit être soumise pour révision et pour
actualisation.

Pour la définition des conditions de protection des sites


et de l’environnement

Sur le territoire couvert par le PDAU, les dispositions particulières applicables


au littoral, aux territoires à caractère naturel et culturel et aux terres agricoles à
potentialités élevées ou bonnes, notamment celles qui sont issues :

> de la Loi nº90-29 du 1 décembre, relative à l’aménagement et


l’urbanisme ;

> de la Loi nº02-02 du 5 février, relative à la protection et à la valorisation


du littoral ;

> de la Loi nº98-04 du 15 juin, relative à la protection du patrimoine


culturel ;

> de la Loi nº90-25 du 18 novembre, portant sur l’orientation foncière,


sont actuellement observées, en fonction de l’échelle et de la nature
présente.

Ces conditions de protection des zones spécifiques du territoire doivent être


assurées moyennant l’application des règles d’utilisation du sol établies selon
les catégories de secteurs et selon les sous-catégories de secteurs à définir
dans le PDAU, nommément dans le point suivant (Aménagement et Usage du
Sol) et, plus tard, dans le Règlement.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Pour la classification et la prévention des risques naturels


et technologiques

Les orientations présentées visent l’adoption d’actions et de mesures


préventives contre les risques naturels et technologiques, sans préjudice des
dispositions établies par le plan général de prévention et par les plans
particuliers d’intervention prévus dans la Loi nº04-20 du 25 décembre, relative
à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes.

L’importance de la prise en compte des risques dans la Wilaya d’Alger,


comme les risques naturels, qui résultent des aléas de séismes, de
mouvements de terrains et de chutes de blocs de pierre, d’inondations et de la
surexploitation des ressources hydriques souterraines et des risques
technologiques résultant d’explosions, d’incendies et de la pollution
environnementale, lors de la mise en œuvre de l’aménagement du territoire,
advient de la vulnérabilité de la région d’Alger face aux aléas rapportés, de
leurs effets, potentiellement défavorables et du besoin de réduire les risques
mentionnés ci-dessus.

Il est indispensable de tenir compte des risques naturels et technologiques


lors de la mise en place de l’aménagement de territoire. Le développement de
la Wilaya d’Alger ne peut désormais être conçu sans envisager les risques
majeurs. Il s’agit, dès lors, de définir les interventions prioritaires, afin de
réduire ces risques et de minimiser les impacts.

Dans ce contexte, les risques naturels et technologiques qui doivent faire


l’objet d’orientations concrètes pour le PDAU sont classés : séismes;
mouvements de terrain et chutes de blocs de pierre ; inondations ;
surexploitation des ressources hydriques souterraines ; technologiques.

Les interventions dans les zones à risque doivent assurer le principe de


précaution et vérifier son degré de sécurité en conformité avec les bonnes
pratiques de projet, ajustées au type de risque en question, respectant les
règlements existants spécifiques au moment de l’analyse, et en accord avec
l’intensité du risque spécifiquement évalué.

Dans les zones à risque, de nouvelles constructions destinées à des hôpitaux,


des écoles, des maisons de pompiers, des installations des forces de sécurité
et des centres d’opérations de secours ne doivent pas être permises, sauf s’il
est vérifiable, moyennant l’élaboration d’une étude technique accompagnée
d’une analyse détaillée, que le risque sur le lieu d’intervention est acceptable.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Pour chaque type de risque naturel et technologique, des orientations


spécifiques sont signalées et doivent être adoptées par le PDAU pour la
prévention et la mitigation, en vue de réduire l’impact de nouveaux
phénomènes majeurs.

Plan de contraintes – Risques naturels et technologiques


Source : Parque EXPO, 2011

Risque sismique

Les orientations pour la prévention et la mitigation du risque sismique dans la


Wilaya d’Alger concernent surtout la vulnérabilité sismique, et en particulier
des bâtiments. Ainsi, au niveau du plan de gestion de catastrophes et de la
modification parasismique des bâtiments, visant à la réduction de la
vulnérabilité et du risque sismique, des actions concrètes doivent être prévues,
en conformité avec la législation en vigueur, qui permettent :

> l’adoption de mesures de résistance structurelle antisismique pour les


travaux de construction de bâtiments, d’ouvrages d’art et
d’infrastructures de sous-sol ;

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> la rénovation des bâtiments, d’ouvrages d’art et d’infrastructures de


sous-sol à faible résistance contre les séismes, intégrant des solutions
de renforcement structurel qui augmentent leur résistance globale aux
forces horizontales et de maintenir les conditions structurelles initiales
des bâtiments confinant avec l’espace qui fait l’objet de l’intervention ;

> la restriction de la construction de bâtiments sur les sites, près de


terrains en pente raide et de structures de protection des pentes ;

> le déménagement des équipements du centre-ville ou des habitants ;

> la préparation au mouvement sismique, par exemple : la sécurisation


des fixations inappropriées au profit des infrastructures, des machines
et des instruments dans les ateliers, des fournitures dans les bâtiments,
etc. ;

> l’augmentation des espaces libres, l’élargissement des routes étroites,


l’augmentation des espaces de stationnement et la diminution des
véhicules stationnés sur les routes étroites ;

> l’amélioration de la connectivité des routes avec le réseau routier


régional (accessibilité).

Dans les zones à risque sismique élevé, des études complémentaires


géologiques, hydrogéologiques, géotechniques, d’évaluation de la capacité
structurelle du bâtiment et/ou de définition de solutions techniques
compatibles avec les caractéristiques de l’espace d’intervention peuvent être
sollicitées, pouvant ainsi conditionner les ouvrages et les travaux.

Dans les interventions qui font l’objet de plan d’occupation des sols (POS),
ces instruments doivent fixer des règles concrètes au niveau structurel des
bâtiments, de façon à augmenter la capacité de résistance globale à l’action
des forces horizontales, mais aussi des restrictions aux modifications à
l’intérieur des bâtiments et des travées des façades qui modifient leur
résistance structurelle, il s’agit aussi d’identifier des espaces publics, des
équipements ou des infrastructures adaptables à l’utilisation temporaire des
divers agents de la protection civile, ainsi que de garantir les conditions
d’accessibilité aux opérations de secours.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Risque de mouvements de terrain et de chutes de blocs de pierre

En ce qui concerne les orientations pour la prévention et la mitigation de


risque de mouvements de terrain et de chutes de blocs de pierre, il est
important de mentionner la Loi nº90.29 du 1er décembre 1990 et la Loi nº04-
05 du 14 août 2004, qui modifie et qui complète la Loi nº90.29, relatives à
l’aménagement et à l’urbanisme, qui prescrivent, par exemple : i)
l’identification des zones urbanisables exposées aux risques ; ii) la définition
de mesures de limitation ou d’interdiction de construire pour les zones
exposées aux risques ; iii) la possibilité de démolition des constructions illicites
ou non conformes ; iv) la fourniture d’une étude de génie civil, qui doit être
jointe au projet architectural, pour les demandes de permis de construire.

Dans ce contexte, le lotissement et les travaux de construction,


d’agrandissement ou de modification de bâtiments et d’infrastructures doivent
être conditionnés à la présentation d’une étude intégrée, fondée sur des
données géologiques, géotechniques et hydrogéologiques, qui démontre
l’aptitude à l’urbanisation et à la construction dans des conditions de sécurité
totale des personnes et des biens et qui définit la meilleure solution à adopter
pour la stabilité de la zone en cause.

D’un autre côté, les lotissements et les constructions qui représentent un


risque élevé pour leurs habitants et leurs utilisateurs, doivent faire l’objet d’une
étude de faisabilité technique et économique qui prévoit leur démolition et leur
relocalisation. Cette étude doit être réalisée par la Wilaya d’Alger et par les
organismes directement responsables, dans le cadre de leurs compétences.

Finalement, dans les zones exposées à un risque élevé, l’exécution


d’infrastructures publiques et de dispositifs de protection contre les risques
naturels peut être admise, sachant que toute autre intervention ou opération
urbanistique est tributaire de la présentation de l’étude détaillée du risque qui
spécifie les mesures à adopter en matière de protection contre le risque, les
règles de l’art en matière d’aménagement, de terrassement et de construction
devant être respectées.

Risque d’inondations

Pour faire la gestion des risques d’inondations, il faut définir les formes de
développement d’une politique de construction et de gestion urbanistique,
mais aussi d’intervention et de gestion de l’espace public, dans le but de
limiter ou d’éliminer les risques des résidents ou des travailleurs, présents
dans les zones inondables de la Wilaya d’Alger.

82 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Dans ce contexte, sont interdites toutes les actions dans les zones présentant
des risques d’inondation, nommément en matière de bâtiments, quand ceux-ci
sont susceptibles de constituer une obstruction au libre passage des eaux,
mais aussi en ce qui concerne les dépotoirs, les décharges, les parcs à
ferraille ou tout autre dépôt de matériaux, l’entrepôt ou la production de
matières chimiques ou biologiques dangereuses et l’installation des routes et
des voies ferrées.

En complément, les situations d’exception en matière d’édification dans les


zones à risque d’inondation, situées dans les secteurs urbanisés, à urbaniser
et d’urbanisation future, doivent être identifiées, en acceptant que la
construction, la modification et l’agrandissement du bâti puissent être
autorisés dans des conditions dûment justifiées et quand il s’agit effectivement
d’un complément indispensable aux autres constructions, et à condition qu’il
n’existe pas d’alternative viable à leur localisation. Dans ces cas, les
conditions spécifiques pour les opérations urbanistiques mentionnées doivent
également être définies.

Les surfaces bâties localisées dans les zones à risque d’inondation, qui
représentent un risque élevé pour leurs habitants et leurs utilisateurs et qui
constituent un obstacle sérieux à l’écoulement des débits, doivent faire l’objet
d’une étude de faisabilité technique et économique qui prévoit leur démolition
et leur relocalisation. Cette étude doit être réalisée par la Wilaya d’Alger et par
les organismes directement responsables, dans le cadre de leurs
compétences.

D’un autre côté, les secteurs construits situés dans des zones à risques
d'inondation, qui comportent un risque modéré pour leurs habitants et les
utilisateurs et qui constituent un obstacle à l'écoulement des cours d'eau,
doivent faire l’objet d’une vérification technique et économique qui prévoit la
nécessité éventuelle d'un renforcement de certaines parties de la structure.
Cette vérification doit être réalisée par la Wilaya d'Alger et les organismes
directement responsables, de par leurs pouvoirs.

En ce qui concerne les secteurs construits situés dans des zones à risques
d'inondation qui comportent un faible risque pour leurs habitants et les
utilisateurs et ne gênent pas l'écoulement des eaux, ceux-ci doivent faire l’objet
d’une évaluation sommaire de la nécessité d’études supplémentaires. Cette
tâche, pareillement aux tâches antérieures, doit être réalisée par la Wilaya
d’Alger et par les organismes directement responsables, dans le cadre de
leurs compétences.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Dans les zones à risque d’inondation fluviale ou côtière, doivent être identifiées
les règles pour conditionner le lotissement et les travaux de construction, les
règles d’agrandissement ou de modification des bâtiments et des
infrastructures, ainsi que les solutions techniques compatibles avec la libre
circulation des eaux superficielles et souterraines, notamment avec des
conditions pour l’implantation des constructions et des limites pour la
construction de caves.

Pour ce qui est des zones inondables, les limites identifiées dans le Plan de
contraintes – Risques naturels et technologiques doivent faire l’objet d’une
révision dans le cadre de l’élaboration des POS, nommément par
l’intermédiaire de la présentation d'une étude technique, ainsi que des
données hydrauliques et hydrogéologiques, justifiant la nouvelle délimitation.

Risque de surexploitation des ressources hydriques souterraines

Pour combattre la surexploitation des systèmes aquifères, les orientations à


élaborer doivent viser la protection des aires de recharge naturelle des
aquifères, créant ainsi de bonnes conditions pour la recharge, par exemple, en
évitant d’occuper ces aires, tout comme la protection des eaux souterraines
de la contamination, grâce à des mesures et des actions visant la diminution
de traitement des effluents domestiques et industriels.

Pour concrétiser ces orientations dans les zones à risque de surexploitation


des ressources hydriques souterraines, identifiées dans le Plan de contraintes
– Risques naturels et technologiques, l’occupation urbaine doit être
accompagnée de systèmes généraux d’approvisionnement en eau et
d’assainissement qui limitent l’utilisation des ressources hydriques
souterraines et qui protègent les eaux souterraines de la contamination par
des effluents domestiques et industriels. Néanmoins, doivent être exclues les
constructions isolées destinées à l’usage résidentiel, industriel et d’entrepôt,
qui, pour des raisons impératives ayant trait aux besoins spécifiques de
localisation et de par l’absence d’infrastructure générale, peuvent recourir à
des systèmes autonomes d’approvisionnement en eau et assainissement.

84 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Risques technologiques

De façon similaire à d’autres risques existants dans la Wilaya d’Alger, les


risques technologiques devraient, eux aussi, être encadrés par les instruments
de politique d’aménagement du territoire. Deux types de contexte sont
identifiables :

> Contextes limités aux risques technologiques :

contexte de prévention, de réduction et/ou de mitigation, au moyen de


mesures de modernisation des procédures de fabrication et/ou
fonctionnelles, y compris, par exemple, la croissance de l’offre de
transport public en vue de la réduction du transport privé et
l’augmentation des distances réglementaires de sécurité pour certaines
activités industrielles ; contexte d’élimination par la délocalisation
éventuelle de la cause du risque (p.ex. : la cimenterie et les carrières
Jaubert et de Raïs Hamidou).

> Contextes d’interaction avec d’autres éléments de


planification :
contexte urbanistique et/ou fonctionnel, à travers la réorganisation de
l’espace urbain et interurbain (p.ex. : écartement et dégagement
adéquats des espaces prévus pour de grandes concentrations de
public – lieux de culte, stades sportifs, etc.) des espaces à risque
d’explosion et d’incendie (raffinerie et stockage de combustibles) ; du
contexte paysager et/ou de loisirs, par la réduction et la délocalisation
progressive des activités incompatibles avec des critères paysagers
(p.ex. : l’activité portuaire « lourde » proche des zones historiques ou
présente dans le champ visuel, comme la Casbah, le front de mer, etc.)
ou de santé publique (les centres de décharges de déchets solides
d’Oued Smar, d’Ouled Fayet, de Staoueli, etc.).

Pour les deux contextes, l’adaptation des encadrements législatifs et


réglementaires semble convenable, soit de ceux se rapportant à la pratique
industrielle et à sa localisation en milieu urbain, soit de ceux se rapportant aux
pouvoirs de l’administration, en vue d’un contrôle efficace, de façon à atteindre
l’un des objectifs du PDAU : le développement durable de la Wilaya.

Ainsi, la construction de nouvelles zones résidentielles et touristiques doit être


interdite dans les zones à risque technologique.

85 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

De plus, des études spéciales de faisabilité et d'établissement des limites


spéciales de sécurité aux alentours des structures et des bâtiments destinés à
la concentration élevée de personnes, quand ils sont localisés dans le
voisinage des zones à risque technologique (comme les lieux de culte, les
stades sportifs, les bâtiments publics comme les hôpitaux et les
établissements destinés à l’enseignement, etc.), doivent être obligatoirement
incluses dans le projet, ainsi que des études concernant leurs parkings
automobiles et toutes les autres structures associées.

Pour ces structures, il doit aussi être obligatoire d'inclure des études et des
améliorations de l’accessibilité locale dans le projet, y compris aussi, de
l’évacuation rapide et aisée du public et des voitures privées, ainsi qu’en sens
inverse de l’accès rapide des moyens de lutte contre les incendies et les
explosions.

Les secteurs construits localisés dans les zones à risque technologique


doivent faire l’objet d’une étude de faisabilité technique et économique,
prévoyant leur démolition et aussi des mesures de relogement ou
d'atténuation. Cette étude doit être réalisée par la Wilaya d’Alger et par les
organismes directement responsables, dans le cadre de leurs compétences.

Finalement, la Wilaya d'Alger doit établir un programme de délocalisation


progressive des industries ou des activités les plus dangereuses concernant
ce risque, de l’intérieur des périmètres urbains vers des zones moins peuplées
ou dégagées, permettant l’accès rapide aux moyens de lutte contre les
incendies et les explosions.

86 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

8.
Aménagement et usage du sol

Cherchant à concrétiser la vision stratégique de développement territorial, les


orientations de l’aménagement et de l’utilisation du sol qui se présentent de
suite prétendent contribuer au processus de développement et
d’aménagement de la Wilaya, structuré, selon des principes de durabilité
urbanistique, économique, sociale, environnementale et culturelle.

Ces orientations visent à la poursuite d’un modèle d’organisation,


d’aménagement et de développement territorial structuré selon cinq principes :

> Qualification et durabilité environnementale.

La notion d’« espace non urbanisé » comme une valeur patrimoniale à


préserver, avec des fonctions significatives (économiques, sociales et
environnementales) pour la durabilité et la compétitivité de la Wilaya, et
la valorisation/consolidation d’une structure écologique qui supporte le
système environnemental constituent des vecteurs déterminants du
modèle proposé, avec des conséquences directes sur les formes
d’utilisation, d’occupation et de transformation du territoire ;

> Consolidation des zones bâties et planification adéquate des


zones à urbaniser.
La mise en place de mécanismes efficaces et flexibles de gestion du
développement urbain, ainsi que la consolidation des zones bâties et la
valorisation des zones interstitielles, constituent des vecteurs essentiels
pour contrarier l’urbanisation dispersée et déstructurée, vérifiée lors de
la dernière décennie, en empêchant la dégradation de l’habitat, en
évitant l’extension inutile des réseaux et des périmètres urbains, ainsi
que le déséquilibre de l’organisation économique et sociale du territoire,
matérialisant ainsi les priorités de politique d’aménagement territorial au
niveau national, consignées dans le Schéma national d’aménagement
du territoire (SNAT) 2025 ;

87 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Récupération et reconversion urbanistique.

La réhabilitation et la revitalisation des zones urbaines centrales,


nommément de l’hypercentre, renforçant son rôle structurant dans
l’organisation et le fonctionnement du territoire et la récupération ou la
reconversion des espaces dégradées ou précaires, ou localisés dans
des zones à risque, constitue l’une des lignes prioritaires de
l’aménagement proposé par la Wilaya ;

> Structuration des équipements et des infrastructures.

En réponse à la forte croissance de la population, à la croissance


spatiale importante de l’espace urbanisé et à l’émergence des
dysfonctionnements territoriaux croissants dans la Wilaya, la proposition
de l’aménagement confère une grande importance à la structuration
territoriale, à partir de la création d’un système d’accessibilités et de
mobilités adéquat et au renforcement des infrastructures
environnementales, mais aussi de la consolidation de l’équipement du
territoire, dans une optique de durabilité, d’équité et de valorisation des
réponses de proximité ;

> Structuration de la hiérarchie urbaine.

La hiérarchisation des zones qui intègrent le réseau urbain, en fonction


de leur aptitude à agir comme éléments polarisateurs du territoire,
constitue l’un des principes déterminants pour l’aménagement territorial
de la Wilaya d’Alger.

Orientations générales
Pour la classification et la qualification de l’utilisation des sols

L’établissement d’une discipline d’utilisation, d’occupation et de


transformation des sols dans la Wilaya, supporté par la classification correcte
des différentes parcelles du territoire, en fonction de ses aptitudes et vocations
à accueillir le processus d’urbanisation, pour le développement d’activités
humaines, ainsi que pour assurer le fonctionnement des systèmes
écologiques, constitue une dimension fondamentale pour concrétiser les
principes d’aménagement territorial assumés.

88 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

La proposition de classification de l’utilisation du sol, dans le domaine du


processus de Révision du PDAU de la Wilaya d’Alger, considère les formes
d’utilisation et d’occupation actuelles de la Wilaya, les transformations opérées
sur le territoire, depuis l’entrée en vigueur des actuels PDAU, ainsi que
l’ambition et la vision stratégique dessinées, décrites antérieurement, en
s’appuyant sur deux prémisses :

> la distinction basilaire entre les différentes typologies de sol, consacrées


dans l’article 19 de la Loi n°90-29 du 1er décembre, relative à
l’aménagement et à l’urbanisme (JORA n°52 du 02-12-1990). Traduisant
l’option de la planification territoriale qui détermine la destination de
base des terrains, reposant sur la distinction fondamentale entre les
espaces d’urbanisation et les espaces non urbanisables qui, destinés à
l’occupation, l’utilisation et la transformation du sol, s’organisent selon
les catégories de secteurs suivantes : i. Secteur urbanisé ; ii. Secteur à
urbaniser ; iii. Secteur d’urbanisation future ; iv. Secteur non
urbanisable ;

> la présupposition que le PDAU constituera un instrument de gestion


urbanistique, en considérant non seulement la délimitation physique
territoriale, mais aussi les conséquences de cette délimitation sur la
programmation d’investissements dans le domaine des infrastructures
et des équipements urbains, en tenant compte des différentes
classifications et qualifications du territoire et de la hiérarchie des
espaces urbains.

La qualification du sol que l’on présuppose pour la Wilaya d’Alger s’opère,


moyennant la désagrégation des quatre catégories de secteurs
antérieurement identifiées en sous-catégories de secteurs, établies sur la base
de l’usage ou de l’ensemble des usages dominants, auxquels peuvent être
associés des usages complémentaires à ceux-ci, et aussi, éventuellement,
d’autres usages qui sont compatibles avec les premiers.

Les usages référés constituent, dans leur ensemble, les usages courants du
sol dans chaque sous-catégorie de secteur, ils reflètent le profil fonctionnel et
l’orientation opérative pour la gestion des actions qui y surviennent :

> la proposition de qualification des sols destinés à l’urbanisation,


intégrés dans les secteurs urbanisés, à urbaniser et d’urbanisation
future, respecte les finalités du processus d’urbanisation et d’édification
et les principes de multifonctionnalité des périmètres urbains, de la mise
à niveau et de l’intégration des usages, de l’équilibre écologique, de la
sauvegarde et de la valorisation des ressources et des valeurs
naturelles, environnementales, culturelles et paysagères ;

89 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> la proposition de qualification des sols non urbanisables, intégrés dans


le secteur non urbanisable, respecte la vocation de l’espace rural et vise
sa mise à profit durable sur la base de fonctions de production agricole
et forestière, d’exploitation des ressources géologiques, de
conservation des ressources naturelles, environnementales, culturelles
et paysagères, bien comme d’autres fonctions indispensables à
l’équilibre de l’espace rural et des populations qui y habitent.

En résumé, la classification du sol qui se présente maintenant résulte de la


proposition de nouvelles typologies de classement des sols face au PDAU en
vigueur. Cet exercice a été développé en considérant :

> les dynamiques démographiques du territoire et les tendances de


croissance de la population et des habitations analysées dans le
diagnostic ;

> la dynamique urbanistique et l’évaluation de l’exécution du PDAU en


vigueur, qui s’appuie sur des indicateurs d’exécution physique de
l’édification et sur la quantification des compromis urbanistiques
efficaces ;

> la nécessité de comprendre des modèles distincts d’occupation


urbaine, qui découlent de leurs caractéristiques morphologiques,
biophysiques et infrastructurelles, qui permettent de comprendre les
rapports et les dynamiques urbaines et qui exigent des options et des
mesures différenciées au niveau de leur maintien, de leur réhabilitation,
de leur requalification et de leur reconversion urbanistique ;

> l’étalonnage du degré de valorisation des espaces urbains ayant une


densification et une consolidation urbaine, ainsi que des espaces ayant
une plus grande disponibilité, susceptibles de réhabilitation, de
rénovation et de restructuration, qui s’appuient sur des indicateurs
démontrant la situation, leur occupation étant une priorité pour le
développement du sol urbain (consolider et qualifier les espaces
urbains existants, en privilégiant l’occupation des vides urbains, sur la
base de la détermination de nouveaux espaces d’expansion, en
contrariant la dispersion et la discontinuité des périmètres urbains) ;

> la nécessité de redéfinir la configuration de la délimitation des


agglomérations urbaines en fonction d’une logique de dessin,
compatible avec les caractéristiques physiques et morphologiques du
territoire et avec la cohérence urbanistique de l’agglomération ;

90 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> la nécessité de garantir le déploiement de l’occupation urbaine et de la


programmation respective des espaces urbanisables par phases, en
assurant la cohérence économique et fonctionnelle du système de mise
en place d’infrastructures ;

> la nécessité de définir des espaces d’activités économiques destinés à


l’établissement et au développement de l’activité industrielle et
logistique ou d’activités tertiaires et destinés au développement
touristique ;

> la nécessité de contribuer à l’amélioration de l’environnement, en créant


des couloirs d’articulation entre l’espace public et son environnement
naturel et en corrigeant des situations d’implantation dans des zones à
risque ;

> la concrétisation de l’ambition et de la vision stratégique pour la Wilaya


d’Alger ;

> la compatibilité nécessaire avec les options établies par le Schéma


national d’aménagement du territoire (SNAT) 2025, assurant, au niveau
local, la traduction de la politique et des orientations nationales
d’aménagement et de développement durable du territoire.

Le schéma suivant systématise la proposition de classification et de


qualification des sols proposée pour le PDAU.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Classification et qualification des sols2

Source : Parque EXPO, 2011

Parallèlement aux catégories d’espace référées, sont identifiables des


situations qui, du fait de se superposer aux différentes utilisations considérées,
de configurer des réserves transitoires ou encore de requérir des
caractéristiques qualitatives spécifiques, sont transversales par rapport à la
classification signalée.

2
La Zone Couloir de Réserve est également identifiée, en tant que sous-catégorie de secteur
transversale aux quatre secteurs identifiés. Il est proposé que cette zone intègre les zones
affectées aux infrastructures routières, en couvrant les cas suivants : la Zone Couloir de Réserve
correspondant aux voies existantes, auxquelles peut être associée une servitude administrative,
la zone occupée par les infrastructures dotées d’une expression territoriale ; la Zone Couloir issue
d’une option de planification, visant à garantir la réserve de l’espace en vue de la future
implantation des infrastructures routières, même sans l’association d’une servitude.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Trois typologies d’occupation du sol sont dans ces conditions, nommément :

> la Structure écologique, constituée de la Structure écologique


fondamentale et de la Structure écologique intégrée ;

> la Réserve agricole ;

> l’Agriparc urbain.

Pour la définition des catégories et des sous-catégories des sols

Étant donné les caractéristiques du territoire de la Wilaya d’Alger, les


catégories et sous-catégories proposées pour la qualification du sol sont
décrites comme suit :

Secteur urbanisé

Le secteur urbanisé, en accord avec les dispositions de l’article 20 de la Loi


n90-29 du 1 décembre, relative à l’aménagement et l’urbanisme (JORA nº52
du 02-12-1990), doit comprendre les terrains, même non dotés de toutes les
viabilités, occupés par les agglomérations, par leurs espaces de prospecte et
par les emprises des équipements et des activités même non bâties, par les
espaces verts, par les espaces libres, par les parcs et les forêts urbains,
destinés à la desserte de ces agglomérations, et qui incluent des zones
urbaines assujetties à des opérations de rénovation, de restauration et de
protection :

> Zone historique :


comprend la zone urbaine compacte consolidée d’intérêt historique et
patrimonial, qualifiée comme tracé urbain d’intérêt historique et
patrimonial du Type I, le tracé le plus ancien de la ville d’Alger qui
couvre la Casbah ;

> Zone urbaine centrale :


comprend les zones urbaines compactes consolidées et non
consolidées de grande densité, dans certains cas de valeur historique
et patrimoniale, qui accueillent les fonctions urbaines de plus grande
centralité et qui sont caractérisées par la présence harmonieuse de

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

divers usages, comme, par exemple, l’habitat, le commerce, les


services publics et privés, les équipements publics et les activités
artisanales compatibles avec un bon environnement urbain ;

> Zone urbaine multifonctionnelle :


comme une extension des zones urbaines centrales, étant composée
de zones urbaines compactes et consolidées, non consolidées et
discontinues à structurer, où prédomine l’usage résidentiel avec
différentes typologies et morphologies constructives, révélant une
densité moyenne d’occupation et une vocation à accueillir des usages
mixtes comme l’habitat, le commerce, les services publics et privés, les
équipements publics et les activités artisanales compatibles avec un
bon environnement urbain ;

> Zone urbaine précaire à reconvertir :


comprend les zones bâties d’habitation précaire, parfois localisées
dans des zones inappropriées et/ou à risque, caractérisées par une
occupation spontanée, dépourvue ou dotée d’un grand déficit
d’infrastructures et d’équipements, mais aussi d’espaces industriels et
d’entrepôts vétustes ou ayant des problèmes accentués de
compatibilité avec le milieu urbain, ainsi que d’anciennes fermes et
d’anciens lotissements isolés, absorbés par les espaces d’expansion
urbaine, connaissant des problèmes notoires d’intégration
urbanistique ;

> Zone d’activités économiques :


comprend les zones existantes et consolidées d’activités économiques,
qui constituent des occupations différentiées à l’intérieur du périmètre
urbain, destinées à la fixation et au développement de l’activité
industrielle et logistique ou d’activités tertiaires et aussi d’autres usages
spéciaux, qui, de par leurs caractéristiques, sont incompatibles avec les
sous-catégories restantes du secteur urbanisé ;

> Zone d’occupation touristique :


comprend les zones urbaines touristiques occupées par des complexes
touristiques ou des zones occupées par des opérations de lotissement
urbain, destinées à la fixation et au développement de projets et
d’activités touristiques, et les zones interstitielles respectives qui
assument des fonctions de complémentarité ou de continuité
fonctionnelle ;

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Zone verte :


comprend les zones vertes publiques ou privées existantes, intégrées à
la structure écologique, qui remplissent une fonction importante de
décompression et d’équilibre du milieu urbain et d’encadrement
d’activités de loisirs fondamentales pour le bien-être de la population.
Elle est constituée des sous-catégories de secteur suivantes – Zone
verte de protection (intègre les zones sensibles du point de vue
biophysique ou de l’encadrement paysager, situées à l’intérieur des
périmètres urbains, les zones à risque de mouvements de terrains et
d’inondations, tout comme les zones couloirs de protection des
infrastructures routières) et Zone verte de loisirs et de production
(intègre les zones libres non bâties, perméables et plantées, qui
supportent des activités de récréation, de loisirs et de production à
l’usage de la population et qui peuvent intégrer des équipements et des
structures d’appui à la récréation et aux loisirs) ;

> Zone à usage spécial :


comprend les zones existantes qui accueillent de grands équipements
à usage collectif et des infrastructures destinées à fournir des services
fondamentaux et indispensables à la population, notamment dans le
cadre de la santé, de l’éducation, de la sécurité sociale, de la
prévention et de la sécurité et des infrastructures de transport,
portuaires, aéroportuaires, d’assainissement, d’approvisionnement et
d’entrepôt d’hydrocarbures, d’approvisionnement en électricité, en eau
et en télécommunications, de décharges et de centres d’enfouissement
techniques.

Secteur à urbaniser

Le secteur à urbaniser, en accord avec les dispositions de l’article 21 de la Loi


n°90-29 du 1 décembre, relative à l’aménagement et l’urbanisme (JORA n°52
du 02-12-1990), doit comprendre les terrains destinés à être urbanisés, à court
et moyen termes, sur un horizon de dix (10) ans, permettant de satisfaire les
besoins les plus immédiats qui découlent de la dynamique démographique,
du développement économique et social et de la qualification urbanistique :

> Zone urbaine centrale :


comprend les nouvelles zones urbaines de grande densité,
multifonctionnelles et dotées d’une accessibilité privilégiée et qualifiée,
qui doivent accueillir les fonctions urbaines hautement différenciatrices

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Rapport d'orientation

et qualifiées dans le contexte de la métropole d’Alger, tout comme les


fonctions intermédiaires et complémentaires à la zone urbaine centrale
de la ville d’Alger et, aussi, les fonctions de proximité indispensables au
cadre de vie quotidien des résidents, des travailleurs et des visiteurs ;

> Zone urbaine multifonctionnelle :


comprend les nouvelles zones urbaines destinées à accommoder les
besoins de logement qui découlent de la croissance de la population et
qui visent la qualification urbanistique des agglomérations urbaines où
doit prédominer l’usage résidentiel avec différentes typologies et
morphologies constructives et une vocation à accueillir des usages
mixtes, comme l’habitat, le commerce, les services publics et privés, les
équipements publics et les activités artisanales compatibles avec un
bon environnement urbain ;

> Zone d’activités économiques :


comprend les nouvelles zones destinées à accueillir des activités
économiques, articulées avec celles qui existent, qui visent à contribuer
à la qualification de la base économique et de la compétitivité de la
Wilaya d’Alger, dans un espace de grande qualité environnementale,
doté de toutes les conditions infrastructurelles et des équipements qui
renforcent une performance élevée des fonctions établies ;

> Zone d’occupation touristique :


comprend les nouvelles zones destinées à abriter des complexes
touristiques et les agglomérations urbaines existantes, visant le
développement du secteur du tourisme de la Wilaya d’Alger ;

> Zone verte :


comprend les nouvelles zones vertes publiques ou privées, intégrées à
la structure écologique, dont la localisation peut, dès à présent, être
identifiée. Elle remplit une fonction importante de décompression et
d’équilibre du milieu urbain et d’encadrement d’activités de loisirs
fondamentales pour le bien-être de la population, étant décomposée
dans les sous-catégories suivantes – Zone verte de protection (intègre
les zones sensibles d’un point de vue biophysique ou d’encadrement
paysager, situées à l’intérieur des périmètres urbains, les zones à risque
de mouvements de terrains et d’inondation, ainsi que les zones couloirs
de protection des infrastructures routières) et Zone verte de loisirs et de
production (intègre les zones libres non bâties, perméables et plantées,

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Rapport d'orientation

qui supportent les activités de récréation, de loisirs et de production


destinées à l’usage de la population et qui peuvent intégrer des
équipements et des structures d’appui à la récréation et aux loisirs) ;

> Zone à usage spécial :


comprend les zones où est programmée l’installation de grands
équipements à usage collectif et d’infrastructures destinées à fournir
des services fondamentaux et indispensables à la population,
notamment dans le cadre de la santé, de l’éducation, de la sécurité
sociale, de la prévention et de la sécurité et des infrastructures de
transports, portuaires, aéroportuaires, d’assainissement,
d’approvisionnement et d’entrepôt d’hydrocarbures,
d’approvisionnement en électricité, en eau, en télécommunications, de
décharges et de centres d’enfouissement techniques.

Secteur d’urbanisation future

Le secteur d’urbanisation future, en accord avec les dispositions de l’article 22


de la Loi n°90-29 du 1er décembre, relative à l’aménagement et l’urbanisme
(JORA n°52 du 02-12-1990), doit comprendre la réserve de terrains destinés à
être urbanisés à long terme, sur un horizon de vingt (20) ans, frappés d’une
servitude temporaire non aedificandi et qualifiés par la sous-catégorie de
secteur de la zone urbaine multifonctionnelle.

Secteur non urbanisable

Le secteur non urbanisable, en accord avec les dispositions de l’article 23 de


la Loi n°90-29 du 1er décembre, relative à l’aménagement et l’urbanisme
(JORA n°52 du 02-12-1990), doit comprendre les terrains destinés à
l’exploitation agricole, d’élevage et à l’exploitation forestière ou des ressources
géologiques, des espaces naturels de protection ou de loisirs ou encore
d’autres types d’occupation humaine, notamment les noyaux résidentiels
épars, qui ne confèrent pas le statut d’espace urbanisé ou à urbaniser, où les
droits de construction sont limités aux besoins de l’économie générale de ces
territoires :

> Zone naturelle :


comprend les zones à haute valeur paysagère et environnementale, où
est privilégiée la sauvegarde des caractéristiques fondamentales pour

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

la conservation de la nature et de la diversité biologique et paysagère,


notamment les « zones côtières » (qui intègrent les plages, les dunes et
les falaises) ; les « zones de protection du réseau hydrique » (qui
intègrent les cours d’eau, leurs berges, les zones adjacentes et les
zones inondables) ; les « zones forestières » (qui intègrent les forêts et
les bois de protection existants) ;

> Zone agricole :


comprend les sols de la Wilaya d’Alger dotés des plus grandes
potentialités pour l’exploitation et pour la production agricole et
d’élevage, intégrés à la réserve agricole, ayant aussi comme fonction de
contribuer au maintien de l’équilibre écologique et environnemental du
territoire ;

> Zone agro-forestière :


comprend les sols à usage agricole non intégrés à la réserve agricole,
tout comme les peuplements forestiers discontinus ou de petite
dimension et les zones avec une pente inappropriée pour la pratique
agricole et avec des risques d’érosion élevés où peuvent être mis en
place de nouveaux peuplements de forêt de protection ;

> Noyaux résidentiels épars :


correspondent à des agglomérations de zones bâties de dimensions
modestes avec différents degrés de structuration, à dominante
résidentielles, d’origine spontanée, associées à l’exploitation des
espaces agricoles, d’élevage et forestiers ou relatifs au lotissements
isolés, qui, de par leur dimension réduite n’intègrent pas le système
urbain de la Wilaya d’Alger et de par leurs niveaux réduits
d’infrastructures, de dotation de fonctions urbaines et d’accessibilité et
de transport, ne réunissent pas les caractéristiques de périmètre
urbain ;

> Zone d’occupation précaire à éliminer :


comprend les noyaux bâtis épars et précaires, surtout résidentiels, avec
une occupation spontanée et précaire, dans la majorité des cas
d’origine illégale, dépourvue ou dotée d’un grand déficit
d’infrastructures et d’équipements, dans de nombreux cas localisés
dans des zones inappropriées et/ou à risque ;

98 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Zone d’industrie extractive :


comprend les espaces de ressources géologiques, existants ou prévus,
destinés à l’exploitation ou à la réserve de dépôts minéraux.

Plan d’aménagement – Qualification de l’usage du sol


Source : Parque EXPO, 2011

Quantification des catégories et sous-catégories de sols

Considérant les catégories et sous-catégories proposées pour la qualification


des sols, le tableau suivant présente la quantification respective, par
commune :

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Sidi Bab el Oued Rais Ouled Tessala el Bir Mourad Gue de Ben Beni
Baraki Eucalyptus Bologhine Casbah Birtouta Birkhadem Hydra Saoula Bouzareah El Biar
Moussa Oued Koriche Hamidou Chebel Merdja Rais Constantine Aknoun Messous

S E C T E U R U RBA N I S É
ZONE HISTORIQUE 277.922
ZONE URBAINE CENTRALE 602.318 406.207 81.242 466.930 184.420 371.781 45.528 179.435 247.809 187.615 160.069 20.657 61.021 310.320 46.770 130.036 92.308 183.272 111.033
ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE 6.775.471 8.963.609 4.354.884 283.013 1.241.537 710.914 1.353.439 3.132.698 3.566.831 2.110.541 5.612.332 2.480.642 5.282.354 2.950.285 5.063.758 2.007.423 2.182.235 6.164.376 3.397.403
ZONE URBAINE PRÉCAIRE À RECONVERTIR 317.675 305.841 238.669 399.913 130.512 27.604 89.706 352.800 112.843 980.920 293.423 180.083 20.815 333.268 664.033 150.171
ZONE D'ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES 1.097.387 102.709 1.174.760 1.264.567 408.660 347.767 280.225 87.531 1.339.907 52.302 414.424 13.677
ZONE VERTE DE PROTECTION 349.562 14.447 78.862 32.842 633.993 238.862 1.495.229 162.793 54.058 491.356 167.157 672.148 917.443 847.891 288.961 1.275.391 4.119.521 113.142
ZONE VERTE DE LOISIRS ET PRODUCTION 300.461 28.434 37.777 2.534.783 10.309 56.894
ZONE À USAGE SPÉCIAL 3.593.914 1.581.409 935.940 125.563 193.337 307.654 166.090 37.384 21.926 905.665 321.936 249.161 161.334 114.369 146.774 893.644 1.837.726 677.119 20.595
ZONE D'OCCUPATION TOURISTIQUE
Sous-total (hectares) 13.036.788 11.374.222 6.625.688 936.782 2.491.956 957.357 1.161.394 3.465.400 4.960.305 4.190.710 3.667.806 7.079.306 3.196.132 8.746.983 6.909.375 6.782.966 3.234.829 5.720.928 11.808.321 3.849.238
S E C T E U R À U RBA N I S E R
ZONE URBAINE CENTRALE 611.716 826.847 76.637 109.566 65.134
ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE 894.624 1.297.357 390.587 203.359 524.441 344.911 939.552 1.171.681 437.857 82.013
ZONE D'ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES 309.674 137.570 3.725.950 574.068 894.420 18.994 1.306.378
ZONE VERTE DE PROTECTION 53.252 32.296 29.986
ZONE VERTE DE LOISIRS ET PRODUCTION 111.780 817.628 88.556 74.903 91.697 438.547
ZONE À USAGE SPÉCIAL 603.680 140.726 58.571 12.980
ZONE D'OCCUPATION TOURISTIQUE
S E C T E U R D ’ U RBA N I S A T I ON FU TU RE
ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE 538.706 626.986 301.487
Sous-total (hectares) 3.123.432 3.568.818 757.439 4.321.663 1.098.509 1.345.954 1.137.001 1.190.675 1.835.932 585.694
S E C T E U R N ON U RBA N I S A BL E
ZONE NATURELLE 1.284.069 904.656 2.459.004 27.097 18.484 33.485 958.405 2.114.766 879.717 1.884.942 57.946 1.187.665 3.494.986 1.206.760 229.314
ZONE NATURELLE - LACS ET RÉSERVOIRS
ZONE AGRICOLE 7.735.746 16.436.575 30.502.592 13.417.564 22.767.726 12.244.370 1.695.707 2.787.653 363.104
ZONE AGRO-FORESTIÈRE 108.734 59.984 419.851 3.905.285
NOYAUX RÉSIDENTIELS ÉPARS 33.462 306.235 132.131 81.379 44.493 8.668 177.700
ZONE D'OCCUPATION PRÉCAIRE À ELIMINER 184.791 631.779 355.674 82.991 461.139 335.827 196.506 15.084 86.484 264.508
ZONE D'INDUSTRIE EXTRACTIVE 498.200 407.835 11.416
Sous-total (hectares) 9.053.277 17.647.466 33.093.727 27.097 18.484 33.485 498.200 1.366.240 15.613.709 23.647.443 14.282.539 117.930 3.311.891 10.365.624 1.569.864 240.730
ZONE COULOIR DE RÉSERVE 1.499.757 409.604 518.160 221.747 142.743 64.187 896.367 162.040 1.840.555 615.820 1.087.715 512.866 470.017 1.271.956 403.991 721.106 480.926 1.355 214.894 287.085
Total (hectares) 26.713.254 33.000.110 40.995.014 1.185.626 2.653.183 1.055.029 2.555.961 4.993.680 26.736.232 29.552.482 20.384.014 8.847.103 3.666.149 14.521.505 7.313.366 19.705.628 3.715.755 7.877.841 12.263.945 4.136.323

Quantification de la surface en hectares par catégorie de l'usage du sol et par commune

101 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Dely Ouled Bab Bordj el Bordj el Dar el Baba


Ain Benian Cheraga Hammamet Ain Taya El Marsa Mohammadia Douera Draria El Achour Khraicia Bachdjarah Bourouba El Harrach
Ibrahim Fayet Ezzouar Bahri Kiffan Beida Hassen

S E C T E U R U RBA N I S É
ZONE HISTORIQUE
ZONE URBAINE CENTRALE 207.681 211.703 119.959 99.507 187.989 92.835 895.646 47.635 123.483 571.687 38.795 174.894 289.471 135.114 250.078 64.509 415.429 314.752
ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE 3.315.061 6.080.803 3.244.276 886.220 2.674.537 1.754.637 3.277.998 3.027.975 7.770.181 3.850.163 714.640 2.503.131 2.279.071 6.339.998 5.924.700 3.458.176 3.892.101 1.500.070 2.071.515 816.499
ZONE URBAINE PRÉCAIRE À RECONVERTIR 1.242.041 1.459.393 304.368 153.242 78.559 124.888 484.845 625004,.9135 4.345.887 312.293 40.444 2.045.608 57.132 90.026 349.278 221.095 11.534 479.194 185.194 2.350.465
ZONE D'ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES 225.309 227.530 15.999 531.487 40.304 428.581 324.519 46.208 43.838 767.478 40.605 432.992 484.990
ZONE VERTE DE PROTECTION 110.819 204.329 555.627 193.916 652.400 28.453 107.714 41.445 573.511 56.869 409.559 346.440 573.157 2.499.764 1.105.990 133.380 146.045 182.107 815.964
ZONE VERTE DE LOISIRS ET PRODUCTION 39.672 27.727 99.898 216.053 13.172 139.379 9.029
ZONE À USAGE SPÉCIAL 469.127 1.465.611 1.972.607 224.014 823.484 210.333 1.855.377 809.006 424.747 9.356.801 699.045 694.000 227.450 583.626 459.081 12.443 72.654 170.105 278.474 1.766.039
ZONE D'OCCUPATION TOURISTIQUE 1.062.602 92.011
Sous-total (hectares) 5.609.710 10.739.698 6.296.735 1.772.952 4.416.970 2.227.146 7.153.067 3.979.538 13.805.769 14.472.331 1.593.963 5.652.299 3.131.195 7.920.117 9.367.937 5.815.261 4.214.782 3.143.835 3.202.281 6.063.719
S E C T E U R À U RBA N I S E R
ZONE URBAINE CENTRALE 207.137 94.074 105.728 61.236 1.729.281
ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE 793.213 430.794 173.634 60.225 638.580 117.718 1.343.514 1.692.201 359.125 723.811 288.007 2.385.297 535.550 580.938 461.003
ZONE D'ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES 65.086 171.520 1.164.042
ZONE VERTE DE PROTECTION 39.666 170.879 364.341 35.716 298.336
ZONE VERTE DE LOISIRS ET PRODUCTION 221.672 592.174 1.415.986 1.186.944 37.605 15.514 3.738.515 1.229.092 177.597 180.710 252.222 234.031 1.774.583 31.773 372.630
ZONE À USAGE SPÉCIAL 140.245 552.871 14.528 273.892 43.056 20.434 81.762 289.368 83.073 172.363
ZONE D'OCCUPATION TOURISTIQUE 409.962 589.114 371.726
S E C T E U R D ’ U RBA N I S A T I ON FU TU RE
ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE 506.795 410.146 598.786 166.558 88.859
Sous-total (hectares) 1.586.766 2.230.124 1.589.620 60.225 3.071.256 925.523 379.620 1.402.085 5.622.671 1.840.858 371.726 1.190.776 468.717 4.227.137 852.655 2.355.522 617.352 2.572.610
S E C T E U R N ON U RBA N I S A BL E
ZONE NATURELLE 2.500.064 3.361.950 6.395.494 2.437.225 790.531 223.394 877.790 1.429.364 717.216 343.302 942.133 6.837.360 50.533 546.847 3.154.358
ZONE NATURELLE - LACS ET RÉSERVOIRS 3.852.092
ZONE AGRICOLE 3.797.018 10.683.001 5.985.941 5.667.565 1.141.974 734.667 11.208.255 1.020.869 3.581.140 7.961.632 229.196 1.836.531 2.258.455
ZONE AGRO-FORESTIÈRE 7.944.933 3.893.970
NOYAUX RÉSIDENTIELS ÉPARS 76.719 72.366 491.711 60.417 318.672 38.622 753.652 95.214 183.079
ZONE D'OCCUPATION PRÉCAIRE À ELIMINER 387.571 550.104 36.765 251.947 344.902 373.241 189.326 191.463 86.241 147.129 833.341 9.121 255.912
ZONE D'INDUSTRIE EXTRACTIVE 26.663 82.974 249.863
Sous-total (hectares) 6.400.464 14.117.317 6.478.468 8.914.877 6.518.513 1.365.367 1.612.458 12.956.291 1.776.707 343.302 4.773.136 27.349.668 279.729 2.478.592 9.489.862
ZONE COULOIR DE RÉSERVE 287.971 1.247.935 528.582 246.118 2.500.824 119.534 654.588 870.212 682.021 1.709.885 342 720.995 774.540 1.690.177 202.208 437.489 1.078.421 206.027 393.177 1.057.358
Total (hectares) 13.884.911 28.335.074 8.414.937 8.557.763 18.903.926 9.790.717 8.187.275 7.617.203 21.722.918 30.979.365 3.742.737 7.907.372 9.147.588 41.187.099 10.702.529 11.086.864 15.400.416 3.349.862 3.595.458 9.693.686

Quantification de la surface en hectares par catégorie de l'usage du sol et par commune

103 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Oued El Hussein Alger- El El Sidi-


Belouizdad Kouba Haraoua Reghaia Rouiba Mahelma Rahmania Souidania Staoueli Zeralda
Smar Magharia Dey Centre Madania Mouradia M'hamed

S E C T E U R U RBA N I S É
ZONE HISTORIQUE
ZONE URBAINE CENTRALE 1.202.413 71.090 117.209 153.141 136.550 500.223 1.143.722 330.791 45.262 1.165.788 526.689 222.836 45.389 114.742 196.781
ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE 1.394.628 175.572 716.262 775.202 5.962.762 2.447.803 3.619.196 4.417.113 661.565 777.380 1.736.033 412.634 1.236.451 2.763 1.517.305 1.684.307 2.354.127
ZONE URBAINE PRÉCAIRE À RECONVERTIR 67.503 390.059 1.150.724 114.298 240.488 354.009 143.933 61.309 10.284 233.731 149.761 18.287 140.943 5.171
ZONE D'ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES 3.504.951 134.862 35.615 61.652 3.401.948 6.317.466 156.374 160.406
ZONE VERTE DE PROTECTION 239.407 85.176 74.883 510.663 403.531 294.219 40.817 574.666 157.508 297.843 48.420 9.531 170.056 213.007
ZONE VERTE DE LOISIRS ET PRODUCTION 91.256 306.552 141.130 164.002 90.391 12.625
ZONE À USAGE SPÉCIAL 1.523.958 103.187 99.458 1.231.697 2.359.845 161.180 1.126.535 420.550 1.374.031 223.490 180.704 210.522 8.115 68.697 803.948 533.992
ZONE D'OCCUPATION TOURISTIQUE 1.819.983 590.978
Sous-total (hectares) 6.821.703 1.872.901 1.411.731 3.349.714 9.277.454 2.911.123 9.041.770 12.257.506 3.310.526 1.967.635 1.938.803 2.067.254 2.255.813 393.006 1.819.734 4.720.297 4.067.088
S E C T E U R À U RBA N I S E R
ZONE URBAINE CENTRALE 416.010 188.150 897.275 107.295
ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE 310.116 648.060 492.430 1.401.847 5.861.705 1.386.640 340.164 317.175 825.528
ZONE D'ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES 23.338 2.502.743 176.230 1.935.385
ZONE VERTE DE PROTECTION 53.201 2.060.487 537.096 399.799 132.765 585.072
ZONE VERTE DE LOISIRS ET PRODUCTION 93.873 81.407 316.948 2.914.722 186.845 58.375
ZONE À USAGE SPÉCIAL 93.873 14.935 284.645 1.726.971 1.737.343
ZONE D'OCCUPATION TOURISTIQUE 647.239 407.297
S E C T E U R D ’ U RBA N I S A T I ON FU T U RE
ZONE URBAINE MULTIFONCTIONNELLE 165.935 382.753
Sous-total (hectares) 779.326 1.023.956 588.772 2.003.440 13.484.498 4.720.619 739.963 1.497.719 5.873.378
S E C T E U R N ON U RBA N I S A BL E
ZONE NATURELLE 175.075 869.806 2.274.301 1.142.752 9.025.129 766.553 5.037.319 4.010.883 9.883.531
ZONE NATURELLE - LACS ET RÉSERVOIRS 1.061.303 156.459
ZONE AGRICOLE 7.138.398 12.478.169 23.162.236 5.622.435 4.522.953 10.185.516 8.155.661
ZONE AGRO-FORESTIÈRE 2.969.815 2.691.127 1.673.716 1.041.574
NOYAUX RÉSIDENTIELS ÉPARS 39.224 583.427 365.400 204.885 31.521 151.818 81.025
ZONE D'OCCUPATION PRÉCAIRE À ELIMINER 306.497 714.333 1.022.832 207.236 169.803 267.870 365.521 338.275
ZONE D'INDUSTRIE EXTRACTIVE
Sous-total (hectares) 175.075 8.047.428 16.397.200 24.670.388 17.822.264 3.489.201 11.542.265 14.196.399 19.161.791
ZONE COULOIR DE RÉSERVE 432.034 326.316 121.010 774.245 823.663 420.533 1.297.303 2.173.893 435.721 139.438 10.172 89.281 1.336.395 498.146 361.485 1.329.409 1.793.698
Total (hectares) 8.033.063 2.199.217 1.532.741 4.299.035 10.101.117 12.403.040 27.325.044 41.105.227 3.746.247 2.107.073 1.948.975 2.156.536 34.898.970 9.100.972 14.463.446 21.743.825 30.895.954

Quantification de la surface en hectares par catégorie de l'usage du sol et par commune

Quantification des Sols par Catégorie et Sous-catégorie, par Commune


Source : Parque EXPO, 2011

105 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

En partant de l’exercice de quantification développé précédemment, il est


possible de déterminer le pourcentage de la surface affectée aux secteurs qui
constituent l’épine dorsale de la matrice de qualification de l’utilisation du sol,
considérant aussi le pourcentage de la surface affectée à la Zone couloir de
réserve, soit une catégorie transversale aux secteurs identifiés :

Catégories de secteurs % Total Wilaya

SECTEUR URBANISÉ 38,9%


SECTEUR À URBANISER ET D’URBANISATION FUTURE 10,5%
SECTEUR NON URBANISABLE 45,5%
ZONE COULOIR DE RÉSERVE 5,1%

Grâce à cet exercice, il est possible de conclure que le modèle territorial


proposé repose sur un équilibre entre la zone affectée au secteur de
l’urbanisation (49,4 %) – composée de secteurs urbanisé, à urbaniser et
d’urbanisation future –, et le secteur non urbanisable (45,5 %), témoignant de
l’expression d’une tendance d’augmentation de sol urbain et urbanisable qui
vise à répondre aux fortes dynamiques de croissance économique et
populationnelle de la Wilaya d’Alger.

Ces valeurs illustrent la consolidation de la vocation urbaine de la Wilaya


d’Alger en tant que territoire inséré dans un espace métropolitain, qui abrite la
capitale du pays, comme tel, un espace à forte concentration de population et
d’activités. Simultanément, elles reflètent l’existence d’une surface significative
de zones libres, en leur majorité intégrées à la structure écologique
fondamentale et à la réserve agricole, qui constituent un actif important pour
l’équilibre écologique de ce territoire et pour le maintien de l’activité agricole.

Pour la définition des classements transversaux

La structuration du territoire de la Wilaya d’Alger englobe encore, parallèlement


aux catégories référées de l’espace, trois typologies d’occupation des sols.

La Structure écologique de la Wilaya d’Alger doit assurer la continuité et la


complémentarité des systèmes naturels, la durabilité écologique et physique
du milieu, les fonctions des systèmes biologiques, la biodiversité, la
valorisation du patrimoine paysager, le confort bioclimatique et la sauvegarde
des zones à risque, il est ainsi proposé qu’elle soit constituée de la Structure
écologique fondamentale et de la Structure écologique intégrée :

106 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> la Structure écologique fondamentale doit avoir pour objectif d’assurer


la protection du littoral, la durabilité du cycle de l’eau, la prévention des
risques naturels et la protection de la forêt et des paysages protégés et
singuliers, au moyen d’un système de couloirs de liaison entre des
zones fondamentales et d’un système de couloirs de mobilité doux,
capables de garantir la continuité et l’articulation des systèmes naturels
fondamentaux de la Wilaya d’Alger et de ceux-ci avec les Wilayas
voisines ;

> la Structure écologique intégrée doit s’articuler avec la Structure


écologique fondamentale, en ayant pour objectif d’assurer la relation
entre les systèmes naturels et culturels et le milieu urbain.

Plan d’aménagement – Structure écologique


Source : Parque EXPO, 2011

La Réserve agricole doit correspondre à l’ensemble des zones qui en matière


agro-climatique, géomorphologique et pédologique présentent une plus
grande aptitude pour l’activité agricole, visant la protection du sol, comme
élément fondamental pour le développement de l’activité agricole, la
préservation d’une ressource nationale d’importance élevée pour les
générations futures, la contribution pour le développement et la compétitivité
de l’espace rural, la contribution pour la préservation des ressources naturelles
et pour un meilleur aménagement du territoire, la contribution pour une
structure écologique cohérente et efficace et l’adoption de mesures de
précaution de gestion qui assurent la pérennité de la ressource sol.

107 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Plan d’aménagement – Réserve agricole


Source : Parque EXPO, 2011

L’Agriparc urbain doit correspondre à un espace libre, aménagé et avec une


gestion propre, situé dans la zone d’interface entre les agglomérations
urbaines et les zones naturelles, agricoles et agro-forestières, afin de
proportionner à la communauté locale un cadre de vie de qualité, d’assurer
l’équilibre écologique et paysager, de valoriser le potentiel agro-sylvicole et de
lutter contre l’étalement urbain à travers l’utilisation durable et permanente de
ces espaces. Il doit constituer un élément fondamental de la structuration du
territoire de la Wilaya d’Alger (c’est un espace d’articulation entre la structure
écologique, la réserve agricole et les agglomérations urbaines).

108 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Pour la structuration de la hiérarchie du réseau urbain

En articulation avec la classification de l’utilisation des sols, la hiérarchisation


des agglomérations urbaines qui structurent la Wilaya et qui intègrent le
réseau urbain en fonction de leur dimension démographique, de leurs
vocations, de leurs fonctions et de leur aptitude à agir comme éléments de
polarisation du territoire, constitue l’un des instruments déterminants pour la
concrétisation du modèle territorial proposé.

Le système urbain de la Wilaya d’Alger est constitué de la totalité des


agglomérations urbaines, organisées suivant une structure territoriale établie
par un système hiérarchisé de centralités, visant, de cette façon, à orienter le
développement urbain, l’implantation spatiale des équipements collectifs et
des activités économiques, avec comme référence, la concrétisation d’un
modèle urbain polycentrique qui réduit les inégalités territoriales d’accès aux
biens et aux services et promeut un développement durable du territoire.

Ainsi, le système de centralités correspond à l’ensemble des agglomérations


urbaines dotées d’une dimension démographique, économique et de services
collectifs importants, pour lesquels un périmètre urbain a été établi.

Le modèle dessiné contemple quatre niveaux hiérarchiques de centralités. Au


premier niveau, l’aire urbaine centrale d’Alger a été incluse. Cet espace est
composé de l’espace urbain continu structuré par l’hypercentre et par la
première couronne d’urbanisation et il constitue l’agglomération urbaine
principale – l’aire urbaine centrale – et la plus dynamique de la Wilaya. Cet
espace concentre non seulement les principales activités publiques résultant
des fonctions de capitalité, mais aussi les principaux espaces d’activités
économiques. C’est aussi l’espace pour lequel se configurent des projets
urbains de grande importance stratégique pour le développement territorial
d’Alger.

Au deuxième niveau, les principaux sièges communaux qui accumulent des


fonctions d’importance supra-communale ont été inclus. Le renforcement
fonctionnel de ces centralités constitue un aspect décisif pour la concrétisation
du modèle polycentrique. Le troisième niveau contemple la totalité des sièges
des communes qui restent. Finalement, au quatrième niveau, ont été inscrites
toutes les agglomérations urbaines qui, bien qu’elles n’aient pas de fonctions
de siège de commune, présentent un niveau fonctionnel ou démographique
important et, en fonction de ce fait, leurs fonctions publiques de proximité
devront être renforcées, assurant la construction d’un cadre de vie qualifié.

109 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

HIÉRARCHIE CENTRALITÉ AGGLOMÉRATIONS URBAINES

NIVEAU 1 AIRE URBAINE Aire urbaine centrale (composée du


CENTRALE continuum urbain structuré, totalement ou en
partie, par les communes de Bab El Oued,
La Casbah, Alger Centre, Sidi M’Hamed,
Belouizdad, Hussein Dey, El Madania, Rais
Hamidou, Bologhine, Bouzareah, Oued
Koriche, El Biar, El Mouradia, El Magharia,
Bachdjarah, Bourouba, Dely Brahim, Ben
Aknoun, Hydra, Bir Mourad Rais, Bir
Khadem, Kouba, El Harrach, Mohammadia,
Oued Smar, Bab Ezzouar, Beni Messous,
Cheraga, Ouled Fayet, El Achour, Draria,
Saoula, Gue de Constantine, Baraki, Oued
Smar, Dar El Beida et Bordj El Kiffan)

NIVEAU 2 CENTRALITÉ SUPRA- Ain Benian, Zeralda, Mahelma et Rahmania


COMMUNALE (ville nouvelle de Sidi Abdellah), Douera,
Birtouta, Baraki, Eucalyptus, Bordj El Bahri,
Rouiba et Regahia

NIVEAU 3 CENTRALITÉ Hammamet, Staoueli, Souidania, Baba


COMMUNALE Hassen, Khraissia, Tassala el Merdja, Ouled
Chebel, Sidi Moussa, El Marsa, Ain Taya,
Heuraoua

NIVEAU 4 CENTRALITÉ Haiuch Rouiba, Ouled Benchouben, Oued


COMPLÉMENTAIRE Sbaat, Sonachet, Mat Enasr, El Kerrouche, El
Bey, Cheb Cheb, Djaafri, Ouled Maamar, Ain
Kahla, Ain Braidia, Hai Ouled Larbi, Diar El
Gherb, Surcouf, Hai El Chouhada,
Tamenfoust, Dergana, Haouch El
Djoumhouria, Kourifa, Cité Mnassria,
Bentalha, Cité Rais, Oulel Allel, Dhamlet, El
Haoraoura, Cité Houaoura, Chaibia,
M’Hamdia, Sidi Abad, Ali Bouhadja, Sidi
M’Hamed, Douar Baba Ali, Zouine Ali, Baba
Ali Zouine, Meridja, Oulde Belhadj, Baba Ali,
Sidi-Boukhris, Oued Sidi Slimane, Cherchali,
Hai Abdi, Haouch Gazouz, Dkakna, Ksairia,
Ramdania, Ouled Mendil, Zaartia, Sidi
Abdellah, Sidi Menif, Djelloulia, El Qarya,
Khaiti Ahmed, Bendada, Hai Rochai
Boualem, Sebala, Kadous, Sidi Youcef, Cité
Remedri, Sidi Hassen, Bouchaoui.

Hiérarchie urbaine et système de centralités de la Wilaya


Source : Parque EXPO, 2011

110 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

9.
Transports et accessibilités

Dans un futur proche, fortement marqué par les investissements élevés dans
de grands projets, le développement d'une stratégie de gestion de la mobilité
doit être guidé par une perspective d'intégration de ces projets structurants,
mais il devrait également envisagé des contextes plus restreints – pour le
centre-ville d’Alger, ou pour les diverses communes.

L’adoption de quelques principes stratégiques, d’ordre général, s’impose


comme un moyen de guider la gestion de la mobilité :

> soutenir et promouvoir le développement économique de la Wilaya


d’Alger, qui passe par le développement d’un réseau de transports en
commun performant et par la gestion du réseau routier et de son trafic
face à la réduction des coûts associés à la congestion routière ;

> contribuer à la lutte contre les changements climatiques et à améliorer


l’environnement urbain, soit en réduisant les émissions de CO2 et en
améliorant la qualité de l’air, soit en réduisant le bruit associé aux
transports et en qualifiant l’environnement urbain ;

> renforcer l’inclusion sociale en garantissant que les transports soient


accessibles et sûrs pour tous les utilisateurs ;

> augmenter la sécurité des déplacements, soit à travers la réduction de


la sinistralité routière, soit en garantissant un environnement sûr dans
les espaces publics et dans les réseaux de transports.

À l’échelle de la Wilaya de multiples aires d’intervention coexistent. Face à la


complexité des sous-systèmes, il s’agit de défendre quelques principes
d’orientation globale :

> la mobilité constitue un droit essentiel des citoyens et elle est


nécessaire pour l'accès au travail, aux loisirs et au contact social ;

111 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> dans la gestion du système de mobilité et de transports, il faut donner la


priorité à la ville et aux citoyens et non pas à quelque mode de transport
en particulier – la gestion de la mobilité urbaine doit couvrir tous les
modes de transport ;

> l’aménagement et la gestion de la mobilité doivent être établis en se


fondant sur la hiérarchie des divers réseaux ;

> les solutions spécifiques de transport et de mobilité pour chaque zone


doivent être établies en utilisant les divers modes de transport en
fonction de la pression de la demande existante et prévue (ce qui suit
des usages du sol), et des ressources publiques (espace routier et offre
de TC) et privés (voitures) disponibles ;

> les objectifs pour le système de mobilité doivent être fixés pour guider la
stratégie d’intervention dans le système ;

> l’évolution du système de mobilité doit faire l’objet d’un suivi régulier
pour permettre l’adoption de mesures de correction lorsque cela
s’avère nécessaire. L’information recueillie par ce système de suivi doit
faire l’objet d’une diffusion publique régulière, servant d’instrument de
responsabilisation des services et des entreprises et de promotion
d’une conscience civique de la part des citoyens.

Plan d’aménagement – Transports et accessibilités


Source : Parque EXPO, 2011

112 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Orientations générales
Pour promouvoir une plus grande utilisation
des transports en commun

L’organisation du système de transports en commun devra être vue comme


une des pièces fondamentales de la stratégie de mobilité de la Wilaya et de la
ville. À cette fin, se présentent les principes d’orientation suivants :

> renforcer la hiérarchie du réseau de transports en commun pour rendre


sa lecture plus facile par les utilisateurs et pour proportionner des
conditions différenciées d’opération aux services des différents
niveaux ;

> promouvoir l’intermodalité, ce qui signifie que, les pôles d’échange


devront être perçus comme des nœuds fondamentaux pour la
structuration des réseaux de transport ;

> promouvoir l’amélioration des conditions de circulation des modes de


transports en commun de surface, ce qui passe par garantir des
niveaux de vitesse, de fréquence et de fiabilité de plus en plus élevés.
D’où la nécessité d’un engagement fort pour :

– supprimer les situations de stationnement en double voie ou dans


des lieux qui gênent la circulation des bus ;

– créer des couloirs réservés au bus, surtout à des endroits qui


peuvent contribuer à l’élimination des causes de retard ;

– considérer la priorité bus aux feux de circulation dans les cas où cela
se justifie.

> promouvoir l’accessibilité universelle en transports en commun, à


travers :

– le remplacement graduel des véhicules ;

– une conception qui veut qu’ils soient les infrastructures de transport


en commun du futur (gares, pôles d’échange, gares routières, arrêts
de bus, …) ;

– la requalification graduelle des infrastructures de transport en


commun existants ;

> réduction des émissions polluantes et du bruit produits par les


transports en commun, ce qui passe par le remplacement graduel des
flottes de véhicules, mais aussi par l’adoption de mesures de conduite
« plus amies de l’environnement » ;

113 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> déclencher le processus de révision et l’intégration tarifaire pour tous les


types de titre de transports (réguliers et occasionnels) – instrument
crucial pour augmenter la qualité des services et l’attractivité des
transports en commun ;

> privilégier les axes du macro-maillage dans et autour du centre-ville


pour introduire le BHNS/TCSP ;

> évaluer la pertinence de considérer, dans une première phase, la


possibilité de mise en place rapide de schémas de parking relais,
soutenue par la création des couloirs réservés au transport en commun
sur les axes d’accès au centre-ville ;

> le métro devra être considéré comme le mode qui favorise


prioritairement le milieu urbain plus consolidé de la ville d’Alger et il
devra, donc, être le moyen privilégié du sous-système urbain de
l'hypercentre ;

> Les extensions du métro en dehors du cœur d'Alger devront être


évitées, sinon, du moins, dûment justifiées, sachant que la priorité sera
l'extension du service de métro à d'autres zones de l'hypercentre.

D’un point de vue pratique, il s’agira, entre autres, d’accomplir les actions
suivantes :

> considérer le réseau de tramway proposée ;

> adopter le principe de redondance de parcours dans la conception


détaillée du réseau de tramway, spécialement pour le dessin des
liaisons du couloir de la rocade Sud aux axes transversaux – qui devra
être fait sans croisement de véhicules en contresens ;

> concevoir l’axe de tramway de la rocade Sud aménagé, du point de vue


opérationnel, pour un minimum de 30 services par heure/sens (un
service toutes les deux minutes) ;

> apporter une attention spéciale aux liaisons piétonnes vers/depuis les
arrêts du tramway sur la rocade Sud ;

> évaluer, tronçon par tronçon, la pertinence d’aménager les axes de


tramway pour permettre leur usage par TCSP/BHNS comme forme
d’élargir les possibilités de ce type de services ;

> rendre les processus d’extension de la ligne de métro vers la place des
Martyrs et vers El Harrach plus agiles pour maximiser leurs rôles de
pôles d’échanges ;

114 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> lancer les études d’extension du métro jusqu’à la nouvelle gare centrale
et vers le centre d'Alger, en desservant les zones hautes des communes
de Birkhadem, Bir Mourad Raïs, Hydra et El Biar ;

> promouvoir et/ou conclure les études pour la réorganisation des


opérateurs de transports routiers ;

> promouvoir et/ou conclure les études pour la restructuration du réseau


bus ;

> promouvoir et/ou conclure les études de restructuration du système


tarifaire unifié pour la Wilaya d’Alger ;

> lancer les études nécessaires pour la création des pôles d’échanges
dans les gares ferroviaires desservies par les nouvelles rames,
notamment au niveau de la restructuration des réseaux de bus locaux et
de la création des conditions pour une correspondance facile et sûre
(« seamless »).

Pour développer un urbanisme favorable


aux modes de transport plus durables

Dans un contexte de révision du PDAU de la Wilaya d’Alger, il serait logique de


garantir une forte articulation entre la stratégie de développement urbain et la
promotion de l’offre de transports en commun. Dans ce contexte, la définition
de quelques principes d’orientation générique s’avère indispensables :

> consolidation du modèle polycentrique d’équipements, de services et


d’emploi avec un choix attentif des centres secondaires en fonction de
leur accessibilité actuelle et du potentiel de transports en commun et de
transport individuel ;

> promotion du retour de la fonction d’habitat dans les zones de la ville


les mieux desservies par les transports en commun, en privilégiant la
reconstruction de la ville le long des principaux axes de transport en
commun (c’est-à-dire des axes du macro-maillage) ;

> promotion d’un mélange d’usages urbains pour trouver un plus grand
équilibre entre la demande des systèmes de transport (individuel et
collectif) et le stationnement tout au long de la journée ;

115 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> densification sélective autour des principaux pôles d’échange et des


stations, en promouvant une combinaison des diverses fonctions
urbaines dans le voisinage des pôles d’échange et des stations pour
contribuer à: i) une plus grande homogénéité dans la
génération/attraction des déplacements tout au long de la journée, ii)
une augmentation des déplacements de proximité en modes non
motorisés ;

> développement d’une stratégie de promotion d’un modèle


d’accessibilité en transports en commun dans tous les grands pôles
générateurs (existants ou à créer) ;

> gestion efficiente de l’offre de stationnement dans les nouveaux projets


urbanistiques, mais aussi dans les zones consolidées.

Sur le plan pratique, il s’agira, entre autres, d’accomplir les actions suivantes :

> Initier le processus de programmation de la nouvelle gare centrale en


parallèle avec l’aménagement urbanistique de la zone environnante et
en considérant la totalité des modes en présence.

> Conclure les études de réorganisation institutionnelle du secteur des


transports pour la création d’une autorité unique des transports,
capable de centraliser toutes les questions liées à l’aménagement, à la
provision et à la gestion du transport.

> Adopté des mesures préventives de sauvegarde des terrains voisins


des axes du macro-maillage.

> Adopté des paramètres urbanistiques, afin de promouvoir l’utilisation


des transports en commun, en rentabilisant les lourds investissements
publics à faire (voir règlement).

> Dans le cadre de toutes les opérations urbanistiques (projets de


dimension importante, de lotissements, d’urbanisations, d’équipements
générateurs de flux importants, etc.), considérer la mobilité comme une
des matières d’étude des projets (obligation de : typifier les impacts,
proposer les mesures nécessaires de mitigation et les mettre en place
dans les cas les plus complexes).

116 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Pour améliorer la gestion des flux routiers dans la ville

Face aux options adoptées dans le cadre de la révision du PDAU de la Wilaya


d’Alger, le choix stratégique de doter ce territoire d’un réseau de transports en
commun performant, de qualité et en site propre, impliquera une réduction
considérable de la capacité routière sur les importants axes routiers du macro-
maillage. Dans un cadre de référence, marqué par la croissance du parc
automobile, il est clair qu’il faudra adopter des mesures qui visent un contrôle
plus efficace du trafic routier, plus spécialement des entrées du centre-ville.

Pour améliorer la gestion des flux routiers dans la Wilaya d’Alger et sur ses
accès, il faudra :

> restreindre les flux routiers sur les axes d’entrée d’Alger et du centre-
ville ;

> approfondir la hiérarchie fonctionnelle du réseau pour promouvoir


l’optimisation de sa performance. Dans ce contexte, les interventions
doivent être concernées par :

– les apports de cohérence au réseau ;

– l’élimination des goulots d’étranglement ponctuels ;

– la fermeture des mailles ;

– la minimisation du trafic de transit à l’intérieur des quartiers ;

– l’augmentation de la sécurité routière et piétonne.

> réduire les impacts environnementaux du trafic routier, en considérant


les impacts atmosphériques, le bruit et la qualification de
l’environnement urbain ;

> réduire la sinistralité routière et, plus particulièrement, les accidents avec
les piétons ;

> soutenir le développement de solutions de mobilité innovantes comme


compléments des modes de transports classiques.

Sur le plan pratique, il s’agira, entre autres, de mener à bien les actions
suivantes :

> déclencher la procédure d’introduction d’un système centralisé de


gestion de trafic dans le centre-ville avec des feux tricolores ;

117 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> lancer les études pour la caractérisation détaillée des couloirs du


macro-maillage, qui vont faire l’objet d’interventions, lors de la première
étape de l’échéancier, au niveau de la circulation automobile, des
transports en commun, des piétons et des livraisons.

> lancer les études pour l’analyse des impacts associés à l’introduction
des couloirs réservés aux transports en commun sur ces axes et pour la
définition des mesures nécessaires de mitigation.

> donner la priorité aux interventions identifiées.

Pour gérer le stationnement comme un instrument de contrôle de


la répartition modale

La gestion du stationnement peut être utilisée comme un outil de gestion et de


contrôle de la demande de transport privé. Plusieurs variables peuvent servir
(la quantité, le prix, la durée du séjour). De plus, les politiques de
stationnement doivent considérer les spécificités des besoins des divers
utilisateurs (résidents, employés et visiteurs), sans jamais oublier la
perspective globale pour la ville.

Dans ce sens, il y a lieu de proposer l’adoption des principes d’orientation


suivants :

> promotion d’un plus grand équilibre entre la capacité des systèmes de
circulation et l’offre de stationnement dans chaque zone de la ville ;

> contenir l’utilisation du stationnement de longue durée sur la voie


publique dans le centre-ville (associé aux déplacements pendulaires
des employés du commerce et des services), en vue de garantir
l’existence de stationnement par rotation pour les visiteurs. Pour ce, il
faut tenir compte des principes d’orientation suivants :

– adopter l’universalité du stationnement payant sur la voie publique


dans le centre-ville, d’abord dans les zones commerçantes à forte
concentration de services ou d’autres pôles générateurs, le prix étant
un instrument de contrôle de l’occupation et de la rotation. Associé à
ce principe, il faudra mettre en place un système efficace de contrôle
et de recouvrement du produit du stationnement payant sur la voie
publique ;

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

– remplacer progressivement le stationnement sur chaussée par un


stationnement bâti, en privilégiant l’élimination du stationnement sur
les voies de hiérarchie supérieure, dans les zones déficitaires de
capacité de circulation et dans les zones où il faut promouvoir la
requalification de l’espace publique ;

> en fonction des enjeux au niveau de la mobilité en transports en


commun, dans chaque zone, il faudra adapter les indices de
construction de stationnement privé à la qualité du service offert par le
réseau de transports en commun, avec la possibilité de corrections en
cas de fort déficit d’offre de stationnement public. À cet effet, il y a lieu
de proposer :

– dans les zones résidentielles consolidées sans offre de


stationnement à l’intérieur des lots (avec déficit de stationnement), la
construction de stationnement dans les bâtiments à reconstruire ou
dans les espaces disponibles ;

– dans les zones très bien desservies par les transports en commun
dans le centre-ville, l’obligation de réserve de stationnement devra
avoir une limite supérieure, et non seulement, une limite inférieure,
comme c’est souvent le cas.

Sur le plan pratique, il s’agira, entre autres, d’accomplir les actions suivantes :

– privilégier les carrefours du macro-maillage situés loin du centre (sur


la rocade Sud) pour créer des parkings relais de rabattement sur le
réseau structurant ;

– lancer les études nécessaires pour : identifier les localisations


potentielles des futurs parkings relais sur la rocade Sud ; définir des
schémas d’accès à partir du réseau routier principal ; définir les
paramètres de service à assurer dans les parkings relais -
surveillance, lumière, parcours piétonniers, services
complémentaires (abris-bus, vente de titres de transport, etc.) ;
établir le procès de suivi du niveau de performance ;

– lancer les études nécessaires pour : la caractérisation du


stationnement dans le centre-ville d’Alger, sur toute la zone entre les
transversales du Frais Vallon et Bordj El Kiffan – Aéroport au nord de
la rocade ; la définition des diverses aires homogènes à considérer
pour la mise en place de la politique de stationnement pour le
centre-ville adoptée dans le Master Plan ;

– planifier tout le système de paiement et de fiscalisation du


stationnement payant sur voirie – encadrement juridique,
équipement de paiement et système de contrôle.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Pour augmenter l’utilisation des modes de transports


de proximité

Les réseaux piétonnier et cyclable sont souvent négligés, soit parce que leur
importance dans le contexte de la mobilité urbaine n’est pas comprise, soit
parce que la plupart des interventions qui bénéficient ces réseaux ont une
« visibilité politique réduite » et ils impliquent une vigilance et une manutention
permanentes.

À l’heure actuelle, les questions de l’environnement et de la santé publique


sont des sujets de préoccupation. Par ailleurs, il est reconnu que les modes
doux peuvent être une alternative pour les déplacements de courte distance,
quand bien même associés à d’autres modes. Dans le cas d’Alger, l’option
piétonne représente encore une part très significative des déplacements. C’est
pourquoi, il faut la préserver, et même la promouvoir. Dans ce contexte, il y a
lieu de proposer :

> la qualification du réseau piétonnier structurant, en le dotant de


meilleures conditions de confort, surtout en ce qui concerne les
parcours avec les flux les plus importants ou avec les problèmes les
plus urgents. Dans ce contexte, le réseau structurant devra inclure :

– les zones de plus grande intensité commerçante et de services, bien


comme les pôles de plus grande concentration piétonne ;

– les zones riveraines des principaux pôles de génération de


déplacements (soit publics ou privés) aux pôles d’échange ou arrêts
de transports en commun qui les desservent ;

– les liaisons piétonnes des pôles d’échange aux zones riveraines ;

– les zones résidentielles, avec la qualification des espaces de


circulation piétonne et la pénalisation des conditions de circulation
routière de passage (en évitant les parcours rectilignes).

> la qualité de l’espace piéton devra être assurée en permanence et non


seulement dans la phase de projet et de construction initiale, à travers
un suivi adéquat des conditions et des actions de manutention :

– la promotion de la sécurité piétonne, notamment à travers


l’amélioration du dessin urbain et la correction des situations
propices aux accidents ;

– la vulgarisation des avantages des modes doux et la promotion de


campagnes de sensibilisation, dirigées notamment à la population
scolaire.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Dans un contexte international, où de plus en plus de grandes villes


investissent dans les réseaux cyclables, parfois avec une adhésion très
significative du public, il faut profiter de l’opportunité donnée par la révision du
PDAU pour introduire la promotion de l’usage du vélo dans la Wilaya d’Alger.
Dans ce contexte, pour la promotion de l’option deux roues, il y a lieu de
proposer :

> la création de conditions de confort et de sécurité pour l’usage du vélo


dans les déplacements de proximité ;

> la promotion d’équipements et d’infrastructures de support pour faciliter


l’usage et le parking de vélos ;

> la sensibilisation et la formation dans l’usage et la familiarité de ce


mode.

Sur le plan pratique, il s’agira, entre autres, d’accomplir les actions suivantes :

> Lancer les études nécessaires : pour l’identification et la caractérisation


des lieux d’intervention (écoles, marchés, etc.), dans le sens
d’augmenter l’espace dédié aux piétons et de garantir un
environnement plus sûr pour les déplacements de proximité ; et pour le
dessin de parcours piétonniers et cyclables vers ces locaux.

> Envisager la création de pistes cyclables dans les grands projets


d’aménagement paysager – rocade Sud et l’autoroute de l’Est –, ou
encore, dans les espaces verts existants ou proposés pour la ville.

> Lancer une étude pour la définition d’un vrai réseau piétonnier dans le
centre-ville historique d’Alger.

Pour la promotion d’une logistique urbaine plus efficace

Le transport de marchandises pour l’approvisionnement et le fonctionnement


régulier de la ville est aussi important que le transport de personnes, c’est
pourquoi il s’agit, ici aussi, d’adopter quelques principes d’orientation :

> garantir que la distribution des marchandises procède de façon


efficace, ce qui implique l’existence d’un réseau routier hiérarchisé et
avec des niveaux de fluidité très élevés, capable de garantir le bon
déroulement de cette activité ;

121 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> admettre que les livraisons font partie des activités importantes dans la
ville, mais elles ne doivent pas gêner son fonctionnement normal.

Sur le plan pratique, il s’agira, entre autres, d’accomplir les actions suivantes :

> Lancer une étude de caractérisation de l’activité, pour mieux connaître


le secteur et les points les plus sensibles associés aux livraisons dans la
Wilaya d’Alger.

> Lancer une étude pour la conception d’un règlement des activités de
livraison.

> Dans les localisations reconnues comme étant problématiques, créer


des espaces spécifiques pour les livraisons.

Pour l’établissement d’une cadre réglementaire

La proposition de modèle de mobilité (transports et accessibilités) dans le


cadre de ce PDAU, illustrée au Plan d’aménagement – Transports et
accessibilités, vise à apporter les réponses nécessaires à une mobilité plus
respectueuse de l’environnement et à préparer la Wilaya pour les défis futurs,
dans un cadre d’augmentation de l’efficience de la mobilité.

Le système de transports publics est un élément-clé de la stratégie de mobilité


recommandé pour la Wilaya d’Alger. Pour cette raison, le PDAU constitue une
opportunité pour l’adoption d’un modèle d'organisation et d’un système
d'exploitation des réseaux capable d’intégrer tous les modes de transport.

Hiérarchie du réseau de transports en commun

Le réseau de transports en commun (TC) doit être hiérarchisé en fonction du


rôle spécifique joué par chacune de ses composantes. Cette hiérarchie
dépend de la mise en œuvre d'un concept pour le propre réseau (c’est-à-dire
l'ensemble des services), mais aussi pour les nœuds d'accès au système
(pôles d’échanges), en tant que points cruciaux pour la construction d'un
réseau compétitif et efficace. Avec la hiérarchie des transports en commun les
objectifs suivants sont envisagés :

122 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> la maximisation des synergies du réseau TC structurant existant et


prévu ;

> la réponse aux besoins de mobilité des principaux quartiers et corridors


de demande existants et prévus par le PDAU, en tenant compte de la
localisation des principaux générateurs (universités, hôpitaux, centres
commerciaux, etc.) ;

> la mise en place d’un réseau où les liens entre les différents couloirs
d’offre soient multiples est possibles sur de nombreux points de la
Wilaya ;

> la facilitation de la lecture de l’offre de la part des utilisateurs potentiels.

Le réseau de transport en commun obéit à la hiérarchie suivante :

> « Réseau structurant » – il intègre les axes de chemin de fer de Thenia


et d’El Affroun, le futur réseau du métro d’Alger, ainsi que les futurs
réseaux de tramway ou de bus à haut niveau de service (nommé de
BHNS) ou de TCSP, et il doit assurer :

− la mobilité des grands flux qui se déplacent quotidiennement dans la


Wilaya d’Alger ;

− les nécessités de mobilités générées par les équipements publics de


hiérarchie supérieure, avec plus de 5.000 usagers/visiteurs par jour.

> « Réseau complémentaire » – il intègre les lignes de bus, ainsi que les
diverses lignes de téléphériques et funiculaires, et il doit assurer :

− la connexion entre les lignes du réseau structurant ;

− l’accessibilité aux grands ensembles urbains non directement


desservis par le réseau structurant.

Hiérarchie des pôles d’échange

Les pôles d'échange diffèrent des arrêts ou des stations de TC, parce qu’ils
permettent la connexion organisée entre différents modes de transport
(collectifs et individuels) disponibles. La hiérarchie des interfaces proposée est
déterminée par :

123 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> le volume et la diversité des modes de transports qui convergent vers


un pôle d’échange donné, et le niveau d’offre associé ; et

> l'importance du pôle d’échange par rapport aux flux de passagers.

Dans la définition des attributs des différents niveaux hiérarchiques de pôles


d’échange, il est également crucial de considérer des interactions avec le
réseau routier et le stationnement.

Hiérarchie du réseau routier

En matière de réseau routier, l'un des principaux changements dans ce PDAU


se traduit par un changement de paradigme de la planification du réseau
routier. La structuration du réseau routier est privilégiée par rapport à l'idée
d'offrir de nouvelles infrastructures face à la pression de la demande
croissante du trafic. Il s’agit, en effet, de tenir compte de la nécessité de ne
pas dépasser les limites considérées adéquates de trafic, afin de garantir une
qualité urbaine et environnementale supérieure tout en réduisant les impacts
environnementaux.

Compte tenu de ces changements, l'adoption d'un modèle basé sur un macro-
maillage répond mieux aux besoins des populations et il est mieux adapté au
modèle d'expansion du développement urbain à venir. Grâce à ce modèle, les
itinéraires sont optimisés, moins longs, avec plusieurs alternatives de chemin
(redondants) et le centre historique est soulagé. Qui plus est, ce modèle
facilite la connexion à tous les quartiers de la ville, et pas seulement à
l'hypercentre.

Pour la concrétisation de ce macro-maillage, il sera nécessaire de promouvoir


quelques petites liaisons pour la fermeture des mailles et d’adopter un
nouveau modèle de gestion centralisé du trafic avec un système de régulation
des feux de circulation.

Le réseau routier de la Wilaya d’Alger proposé est hiérarchisé selon les


fonctions et les caractéristiques des voies et il comprend les niveaux suivants :

> « 1er niveau – Autoroutes et voies express » – assure les liaisons


nationales, régionales et métropolitaines, tout comme les déplacements
plus étendus à l’intérieur de la Wilaya d’Alger, dotés de caractéristiques
capables d’assurer une mobilité et une sécurité optimales ;

124 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> « 2e niveau – Artères principales » – assure la distribution de plus


grands flux de trafic interne de la Wilaya d’Alger, constituant le principal
réseau urbain, en complément du 1er niveau, où la circulation est surtout
de passage, et il remplit une fonction déterminante de desserte des
principaux générateurs et pôles de développement de la Wilaya
d’Alger ; par ailleurs, il est en articulation avec le réseau de transports
en commun ;

> « 3e niveau – Artères secondaires » – assure la distribution des flux


internes de la Wilaya d’Alger, en articulant les voies du 2e niveau, tout
comme la distribution de proximité, en garantissant le fonctionnement
équilibré entre les flux de passage et les flux locaux ;

> « 4e niveau – Rues collectrices » – composé de voies importantes à


l’échelle des communes, dont la principale fonction est d’assurer
l’accessibilité locale, en intégrant la mobilité douce, la circulation
piétonnière, les aires de stationnement et les chargements et
déchargements.

Ce réseau routier est complété par le réseau routier local, pour lequel sont
définis des critères spécifiques de dimensionnement.

Stationnement

Le stationnement est un instrument important pour la gestion et le contrôle de


la demande de transport privé, sans compter les différentes variables qui
peuvent le promouvoir (quantité, prix, durée). La politique de stationnement
doit prendre en considération les besoins des différents utilisateurs (résidents,
employés et visiteurs), sans pour autant négliger la perspective globale de ce
qui est prévu pour la ville.

La facilité à trouver une place de parking près de la destination finale est un


facteur qui influence le choix modal des citoyens, de sorte que la quantité et le
régime d’offre de stationnement devraient être utilisés comme des outils de
promotion de l’utilisation des transports en commun.

En outre, dans les zones à forte concentration commerçante et de services, où


l'offre de places est clairement inférieure à la demande, le système de
stationnement est un élément indispensable pour assurer une rotation
équitable des places disponibles. Ainsi, il faut éviter qu'elles soient occupées
toute la journée par le même utilisateur.

125 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Le stationnement des résidents est un aspect qui doit être traité, car pour
certains segments de la demande, l’existence de stationnement est un facteur
qui influence considérablement la décision d'acheter ou de louer un logement.

Stationnement privé

L’offre de stationnement privé ne peut pas être vue comme une variable
indépendante, contrôlée exclusivement par l'initiative privée, ce pourquoi le
dimensionnement doit prendre en considération les aspects suivants :

> l’offre de places de stationnement devrait être inversement


proportionnelle à l'offre de transports en commun desservant la zone ;

> il faut garantir les conditions qui favorisent le renouvellement du centre-


ville, et l'offre de stationnement devra contribuer à cet objectif ;

> il est prouvé que plus l'offre de stationnement est garantie aux endroits
de travail, plus il y a propension à renforcer la motorisation et donc
l'utilisation des voitures.

L'examen de ces trois composantes conduit à proposer que la dotation de


stationnement d’accès privé s’établisse en fonction de l'offre de transports
publics.

Stationnement public

L'offre de stationnement d'accès public intégré sur voirie, mais aussi l’offre sur
parkings hors voirie, doivent être générées de manière intégrée, afin que le
système de stationnement contribue à la réalisation des objectifs de mobilité
et de transport. Dans le dimensionnement de l'offre et dans la définition des
régimes de fixation des prix du stationnement d'accès public, il est proposé :

> de gérer l'offre de stationnement en tenant compte de l’offre de


transports en commun, en réglant soit la durée maximale, soit le prix ;

> d’utiliser le prix du stationnement comme un outil de gestion de la


demande, afin d'obtenir, dans chaque zone, les niveaux de saturation et
les taux de rotation proches de ceux souhaités (ce qui peut comporter
des variations périodiques de prix dans chaque zone) ;

> de gérer les initiatives ou les permis pour la construction de parkings


d'accès public, en parallèle avec l’offre de stationnement sur la voie
publique, en contrôlant la somme des deux offres (à travers les
capacités et régimes tarifaires), dans le but d'influencer la répartition

126 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

modale et d’assurer la compatibilité des flux qu'ils génèrent avec la


capacité de circulation dans la zone ;

> que le stationnement sur voirie soit plus coûteux et plus restrictif en
matière de durée que le stationnement dans les parkings hors voirie.

Sur la base de ces critères, le dimensionnement de l’offre de stationnement


d’accès public et privé dans la Wilaya d’Alger est établi en fonction d’un
zonage défini comme suit :

> « Zone A » – Correspond à des zones dans l’aire d’influence directe des
gares et des arrêts du réseau structurant de transport en commun. Ces
zones sont délimitées par un cercle de 250 mètres de rayon, centré sur
chaque gare ou arrêt (y compris les pôles d’échange) ;

> « Zone B » – Correspond à des zones dans la deuxième couronne de


l’aire d’influence des gares et des arrêts du réseau structurant de
transports en commun. Ces zones sont délimitées par une couronne de
250 mètres de rayon interne et 450 mètres de rayon externe, centrée sur
chaque gare ou arrêt (y compris les pôles d’échange) ;

> « Zone C » – Correspond à une zone urbaine centrale de la ville d’Alger


qui, malgré une localisation en dehors de l’aire d’influence directe des
gares et des arrêts du réseau structurant de transport en commun, en
raison des fortes restrictions au niveau de l’espace disponible en vue de
la création d’aires de stationnement, doit présenter des indices mineurs
d’offre de stationnement ;

> « Zone D » – Correspond à des aires de stationnement standard et au


territoire de la Wilaya d’Alger non couvert par les zones A, B et C.

Réseaux de modes doux

Les modes doux sont une alternative efficace pour les déplacements de
courte distance ou un complément indispensable aux autres modes de
transport, en même temps qu’ils contribuent à la qualité de l'environnement et
de la santé publique, et ce, surtout à Alger. Pour cette raison, afin de susciter
une utilisation plus intense de ces modes, ce PDAU porte un intérêt particulier
à la promotion de la qualification de ces réseaux, au moyen :

> de l’adoption des principes d’aménagement des réseaux de modes


doux et de la définition de couloirs piétonniers structurants, afin
d’augmenter leur attractivité ;

127 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> de la mise en place de zones de limitation à la circulation automobile,


afin de :

– protéger les quartiers du trafic de passage indésirable ;

– réduire la pollution de l'environnement et le bruit associé à la


circulation automobile ;

– assurer la sécurité routière pour tous les utilisateurs, en particulier


pour les non-motorisés (piétons et cyclistes) ;

– réduire la fréquence et la gravité des accidents.

> de la valorisation piétonne des zones historiques, à travers la


qualification des espaces piétonniers et de l’environnement urbain dans
les quartiers plus traditionnels, et par le biais de l'utilisation de son
espace public.

Au niveau du réseau cyclable, il ne faut surtout pas oublier qu’une partie très
importante de la Wilaya d’Alger est plate et donc très adaptée à l’usage du
vélo.

128 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

10.
Espace public

La ville est un système dynamique, en constante transformation, qui compte


avec la contribution active – en tant que territoire-clé (et l’un des plus
proéminents « fronts » du milieu urbain) –, de l’espace public. Projeter l’avenir
des villes implique nécessairement de développer une politique urbaine viable
et durable, basée sur un processus créatif, participatif et équilibré, où l’espace
public doit jouer un rôle important, essentiel à la qualité de vie et au bien-être
des citoyens.

Les villes agréables, attractives et singulières sont plus compétitives : leurs


habitants veulent utiliser ses équipements, ‘sentir et vivre’ l’espace et créer
leurs racines ; les étudiants souhaitent étudier dans leurs universités, trouver
un emploi et s’y établir ; les investisseurs ont plus confiance et prennent plus
de risques ; les entreprises opèrent plus efficacement ; les visiteurs y viennent,
y restent plus longtemps, y dépensent plus d’argent et souhaitent y revenir.
L’espace public est, par conséquent, le pilier fondamental de la structure des
villes et le point de confluence où coexiste l’ensemble de leurs différentes
fonctions.

L’espace public, comme territoire cohérent et reconnaissable, peut assumer le


rôle de « véhicule » privilégié pour que la ville s’affirme à l’échelle nationale et
internationale.

Une bonne conception, une construction robuste et une implantation adéquate


de l’espace public sont essentielles – non seulement parce que cela contribue
au bien-être général, à la durabilité et à la préservation du patrimoine, mais
aussi parce que cela assure l’attractivité physique, la fonctionnalité, la sécurité
et les caractéristiques dont les villes ont besoin pour être compétitives sur le
plan économique et socioculturel.

Le succès de l’espace public est tributaire des options de l’installation et de


l’entretien des revêtements de son sol, de l’espace vert planté, de l’éclairage
public, de l’orientation, de la capacité à abriter, de la signalétique disponible,
du mobilier urbain choisi et de la façon comme il est contrôlé par les habitants

129 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

et utilisé par les visiteurs. En somme, le succès de l’espace public est


tributaire des usages qu’il permet et de ceux qui lui sont contigus.

L’espace public offre le paysage non seulement de la vie quotidienne, mais


aussi des activités civiques – sociales, culturelles, sportives et de loisirs – plus
formel. Il peut être agrandi et enrichi par des projets conçus pour accueillir
différents publics et différents événements, moyennant une gestion stimulante,
et récompensant, en permanence, la créativité et l’interactivité entre les
‘constructeurs/rénovateurs’ de l’espace public et les citoyens qui y habitent
et/ou en profitent.

C’est dans ce contexte que la révision du PDAU de la Wilaya d’Alger met de


l’emphase sur l’importance de l’espace public pour la ville, dans ses
différentes dimensions, reconnaissant sa fonction primordiale et vitale pour
l’affirmation de cette ville comme moteur du développement régional et
national à l’échelle mondiale.

Dans le cadre du processus de révision du PDAU, il y a lieu de reconnaître le


besoin de doter les pouvoirs publics et les organismes chargés de la gestion
de ce territoire d’un instrument opérationnel d’intervention territoriale
permettant d’accomplir cet objectif stratégique, commun à Alger et au cadre
politico-institutionnel de ses ambitions futures : « Alger, ville monde ».

L’élaboration d’une Charte des Espaces Publics (CEP) – qui ne constitue, à


l’heure actuelle, qu’un premier pas vers la construction d’un modèle d’action
opérationnelle sur l’espace public, dans ses différentes dimensions, concerté
et en lien avec le nouveau PDAU d’Alger pour la période 2009|2029 – permet
à la Wilaya d’Alger de disposer, désormais, d’un outil direct d’appui à la mise
en œuvre d’une politique de la ville, qui devrait mettre les personnes et leurs
besoins de déplacement, d’usage et d’utilisation des biens et services publics,
au centre de toute intervention dont l’objectif, à terme, est d’améliorer la
qualité de vie et le bien-être commun de celui qui habite, qui utilise, qui visite
et qui vit en somme, ce territoire.

Nul doute que ce document (la CEP) fait partie de ce nouveau cadre
stratégique. La construction de la ville, de tout ce que l’on appelle la ‘ville’, qui
ne se confine pas uniquement au centre d’Alger, passe par la préservation et
la réhabilitation du patrimoine bâti existant3, ainsi que par l’adoption d’un
modèle de construction et de réédification respectant, pour l’essentiel, la
matrice choisie pour une lecture de l’espace de la Wilaya d’Alger qui valorise
la continuité et l’intégrité de l’espace urbain et des territoires contigus, afin de

3
Parque EXPO/Wilaya d’Alger, Stratégie et Schéma d’Aménagement des Espaces Publics et
Emplacements Réservés – Patrimoine Construit (Livrable 12B), octobre 2009.

130 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

projeter les valeurs et l’essence de l’histoire et du passé dans la recherche de


la réalisation et de l’affirmation des ambitions futures d’Alger.

La révision du PDAU met en relief le besoin d’orienter et de règlementer toute


intervention dans l’espace public, dégageant comme grands objectifs et
prémisses : (i) l’exaltation de l’identité locale ; (ii) la garantie de la préservation
de l’image urbaine, que ce soit à l’échelle locale ou à l’échelle de la ville via
son skyline ; (iii) la stimulation de l’appropriation de l’espace extérieur en tant
que droit collectif ; (iv) la suppression d’éléments urbains dissonants
préexistants et ; (v) le contrôle des agents de contamination de l’image de la
ville.

Orientations générales
Pour l’intervention dans l’espace public – les principes

Les interventions dans l’espace public, que ce soit sur l’existant ou sur le
proposé, doivent promouvoir l’excellence du dessin et des solutions
techniques innovantes et adaptées à la spécificité urbaine de la Wilaya d’Alger,
assurant une approche systémique et interdisciplinaire, en ayant toujours
présente l’identité du lieu, la continuité et la perméabilité, la qualité, la mobilité,
la lisibilité, la résilience, la diversité, le confort et l’ergonomie, la sécurité, la
durabilité, l’inclusion sociale et la conservation de l’espace public.

Le lieu public doit être une priorité pour la construction de la ville et de la


citoyenneté. Il doit être dessiné de façon à encourager les activités pour
lesquelles il a été conçu, mais également pour accommoder plusieurs usages,
susciter la sympathie et l’intérêt collectif, attirer les mémoires, projeter un
impact visuel et motiver l’interaction sociale.

La fonction « lieu » de l’espace public peut avoir la même valeur, voire même
une valeur plus importante, que la fonction « mouvement » – les rues, les
places, les avenues ou les autres lieux considérés comme espaces publics
urbains (et pas uniquement comme des voies de circulation) seront aisément
plus utiles à toute la population.

Il est possible d’établir trois principes d’orientation de base à propos des


interventions sur l’espace public :

> L’approche d’intervention en réseau

L’espace public doit être compris comme un ensemble d’espaces qui


s’enchaînent, dans une optique de continuité, afin de créer un
système d’interconnexions de lieux et de permettre que les différents
espaces ne soient pas ‘fermés’, ni renfermés sur eux-mêmes, mas

131 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

qu’ils soient liés à une continuité de lieux qui renforce les axes de vie
qualifiée.

> L’approche intégrée et durable

Il faut toujours considérer l’effet que les différentes options de projet


d’espace public peuvent directement avoir sur tous les usagers de
l’espace urbain, aussi bien au niveau local et supra-local, qu’en ce qui
concerne le contexte socioculturel dans lequel elles s’inscrivent.

> L’intervention interdisciplinaire

Par la multiplicité et la disparité de ‘maturité’ des variables qu’elle


comprend (composantes et éléments), l’articulation entre tous les
intervenants au projet de travaux et de gestion post-travaux est
fondamentale pour l’intervention sur l’espace public.

Les principales orientations de l’intervention sur l’espace public se traduisent,


concrètement, par des paramètres de structuration envisagés in loco par ceux
qui circulent et font usage de ces espaces. Ces orientations peuvent être
systématisées et se résumer à douze points-clés :

> Caractère du lieu | Identité

L’espace public urbain doit être un lieu, doté d’une identité propre,
regroupant, avec succès, des aspects biophysiques et culturels dans
sa formation.

Toute intervention sur l’espace public doit contribuer à promouvoir le


caractère du lieu, répondre à toutes ses particularités et renforcer les
standards socioculturels, paysagers et de développement local.

> Continuité | Perméabilité

Il doit s’agir d’un lieu ‘perméable’, doté de cohérence formelle et


fonctionnelle, afin de créer/consolider un maillage urbain homogène,
où les différents systèmes d’infrastructures et d’équipements
fonctionnent sans entraves ni discontinuités.

> Qualité

L’espace public doit être un lieu attractif, confortable et sûr pour tous,
y compris pour les personnes âgées et à mobilité réduite, et
encourager l’exercice de multiples activités et fonctions pour
lesquelles il a été conçu.

132 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Il faut porter une attention particulière aux problèmes d’ombrage, de


ventilation et d’abri des vents – caractéristiques microclimatiques
spécifiques.

> Mobilité | Accessibilité – « conception pour tous »

Il doit s’agir d’un lieu facile d’accès, permettant à tous les usagers de
s’y déplacer librement sans aucune difficulté. Toute intervention doit
donner la priorité au mouvement piétonnier et le concilier au trafic
automobile, afin de donner à la ville une expérience complémentaire.

Les espaces et les équipements doivent pouvoir être utilisés par


l’ensemble des citoyens.

> Lisibilité

Le lieu public doit avoir une image claire, facilement lisible et


compréhensible de tous, à chaque instant.

> Adaptabilité | Flexibilité

Ce doit être un espace voué au changement, à la modification et à la


reconfiguration faciles et rapides. Les interventions qui y surviennent
doivent promouvoir la capacité de réponse des espaces aux
changements des conditions sociales, technologiques et
économiques.

> Diversité

Il doit offrir une variété de choix et desservir une population


hétérogène. Les interventions doivent promouvoir la capacité de
réponse des espaces aux besoins et aux attentes locales.

> Ergonomie | Confort

Les espaces et les objets qui l’habitent doivent répondre au confort et


à l’échelle des usagers et permettre que tous puissent exécuter leurs
fonctions en toute facilité et confort.

> Sécurité

L’espace public doit permettre à ses usagers de l’utiliser et de


l’admirer en toute sécurité, dans de bonnes conditions d’éclairage. Il
ne doit comporter aucune zone cachée pouvant constituer une
entrave à sa pleine utilisation et une incitation à des épisodes
d’insécurité.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Durabilité

Les options de projet doivent aider à contribuer fortement à faire de


l’économie des ressources et à la lutte contre les changements
climatiques, afin de protéger et améliorer l’environnement local ainsi
que mettre à profit les ressources et l’économie locale.

> Inclusion | Cohésion sociale

L’espace public, lieu d’affluence et de confluence, doit pouvoir être


utilisé par tous les individus, quels que soient leur sexe, leur classe
d’âge, leur classe sociale, leur nationalité, leur race, leur ethnie, leur
conviction politique ou religieuse.

> Conservation

Les questions portant sur la durabilité des matériaux et des


équipements utilisés dans l’espace public sont essentielles, afin de
choisir ce qui doit être acheté et dessiné pour chaque espace.

Il faut, donc, considérer les fonctions, les usagers auxquels ces


espaces se destinent, l’intensité d’utilisation prévisible à laquelle ils
seront soumis, leur durée de vie utile, leur coût d’acquisition et,
surtout, les frais d’entretien associés.

Pour l’intervention dans l’espace public – les orientations et les


normes

La révision du PDAU définit, concrètement, une méthodologie d’intervention


dans les espaces publics de la Wilaya, elle établit un ensemble d’orientations
d’intervention dans ce territoire et elle présente, comme résultat opérationnel
de ses propositions, un ensemble de règles transposées dans le cadre
règlementaire respectif.

Concrètement et d’un point de vue opératif, il y a lieu d’appliquer une


méthodologie qui promeut le développement d’une typologie d’interventions
dans les espaces publics d’Alger, par la systématisation et l’explication d’un
ensemble clair et réalisable d’indications précises sur la façon d’intervenir
dans ces mêmes espaces. À cet effet, elle est reliée, par la suite, à une série
de projets prioritaires, en cours, qui, par un effet démonstratif de
« contamination positive », peuvent devenir le moteur qui engagera une
transformation positive à Alger.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Il s’agit, également, d’identifier et de présenter, pour chaque niveau


d’intervention et pour chaque composante analysée, les principes de base
d’intervention, les matériaux préférentiels, les couleurs et les types d’objets, en
lien avec les ressources des lieux eux-mêmes et selon une vision d’ensemble
des éléments des composantes de (i) l’espace extérieur, (ii) du sous-sol et (iii)
du bâti, en vue de la (re)qualification et de la (re)valorisation de l’espace public
d’Alger.

Dans ce sens, la révision du PDAU établie comme principale directive de toute


intervention que ce qu’il faut comprendre par « espace public », c’est un
ensemble de tous les espaces qui, indépendamment de leur configuration
physique, des caractéristiques et des éléments structurels et de leur valeur
patrimoniale, intègrent les dimensions suivantes :

> l’espace extérieur libre d’accès et d’usage collectif ;

> le sous-sol en tant que matrice renfermant les infrastructures et les


réseaux d’alimentation de la ville ;

> les façades du bâti en tant que partie intégrante de l’image urbaine.

À chacune des ces dimensions correspond, en premier lieu, un ensemble


d’orientations spécifiques (présentées dans la CEP) et un ensemble de
normes présentées dans le règlement du PDAU.

Pour chacune d’entre elles, l’espace libre extérieur – qui intègre l’ensemble
des espaces libres extérieurs et leurs éléments, mobiles ou immobiles,
assurant les fonctions à usage collectif, à caractère formel ou informel, et se
constituant comme un lieu approprié pour la permanence ou la rencontre,
pour la circulation piétonnière ou routière, pour le culte et le recueillement, et
comme un lieu de communication et d’interaction, d’interface culturelle et de
diversité sociale – doit être entendu dans la double perspective de sa
fonctionnalité et de sa matérialité.

Dans ce sens, il faudra comprendre, en ce qui concerne sa composante


fonctionnelle, comme espace d’accès et de mobilité, et en ce qui concerne la
composante matérielle, comme territoire physique d’accueil d’une structure
principale fixe – les revêtements de sol, l’arborisation et l’éclairage public –,
d’une structure principale mobile – mobilier urbain et signalétique –, du
système de déchets solides urbains et d’autres éléments qui intègrent
l’espace extérieur, comme les éléments d’art dans l’espace urbain ou les
équipements de récréation et de loisirs.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Dans le cas des infrastructures et des systèmes de sous-sol – dimension


essentielle à la structuration de l’espace extérieur, car elle abrite l’ensemble
des infrastructures ‘alimentant’ la ville et ses abords – il faut tenir compte de
deux éléments : (i) les réseaux, qui correspondent à l’ensemble des
infrastructures de base destinées à assurer le fonctionnement des activités
socio-économiques et la qualité de vie des populations (notamment, les
réseaux de l’approvisionnement en eau potable, d’incendie complémentaire,
électrique, gaz, assainissement, télécommunications et déchets solides
urbains) et ; (ii) d’autres systèmes souterrains qui, dans une logique
d’interaction avec l’espace public, doivent être considérés dans ce contexte,
tels que les accès au métro et les systèmes de ventilation.

Pour ce qui est de la dimension du bâti – qui intègre l’ensemble des façades
et les éléments qui constituent la partie visible de la masse bâtie et qui
déterminent l’image de la ville, en tant que paysage urbain –, à des fins de
mise en place des orientations spécifiques exposées dans la CEP et établies
dans le cadre règlementaire, il faudra considérer trois éléments principaux : les
toitures, les façades et les devantures commerciales.

Les interventions dans cette dimension ont, fondamentalement, trait à des


actions d’enlèvement d’éléments dissonants qui, au cours du temps (et avec
l’introduction et l’évolution de nouvelles technologies en milieu urbain),
promeuvent la distorsion du panorama urbain original comme les
équipements télécoms et de climatisation, comme les antennes paraboliques,
les descentes d’eau de pluie, les étendoirs et autres.

D’autre part, et toujours dans le même domaine, il s’agit de régulariser les


interventions au niveau des revêtements, des ouvertures, des garde-corps et
balcons, des entrées, des éléments décoratifs, des vitrines, des grilles de
protection, des dispositifs et supports publicitaires, de l’éclairage extérieur des
commerces et d’autres structures fixes.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

11.
Patrimoine culturel

Suivant la vision stratégique adoptée et tenant compte du modèle territorial


préconisé, les orientations relatives à la composante patrimoniale visent à
constituer une contribution au processus de développement de la Wilaya
d’Alger, s’intégrant dans le cadre de la durabilité urbanistique, économique,
sociale, environnementale et culturelle.

Ces orientations visent la poursuite d’un modèle d’organisation,


d’aménagement et de développement territorial dont la composante
patrimoniale, se structure selon quatre principes :

> reconnaissance de l’importance de la composante patrimoniale pour la


promotion d’Alger comme ville mondiale de la culture ;

> établissement d’un champ d’action patrimonial élargi, rendant les


dimensions historique, architectonique et urbanistique indissociables ;

> intégration des politiques de sauvegarde du patrimoine culturel dans le


cadre du développement socio-économique et urbanistique de la Wilaya
d’Alger ;

> respect de la Convention pour la protection du patrimoine mondial,


culturel et naturel dans le contexte de l’opérationnalisation de la
sauvegarde de la Casbah comme patrimoine mondial de l’humanité.

Dans la synthèse de l’analyse effectuée, il pourra être conclu que dans la


formation urbaine d’Alger, et aussi du territoire qui la soutient, on reconnaît
différents stades d’évolution qui s’étalent en tissus urbains de nature, de
morphologie et de typologie distinctes, depuis la formation initiale de la
médina et de ses tissus traditionnels à l’expansion des périodes coloniales et
leur tissu moderne, et à la période de la postindépendance qui est à l’origine
d’une série d’éléments, d’ensembles ou de tissus urbains de valeur historico-
patrimoniale reconnue.

137 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Même en considérant la mosaïque typologique et la dispersion urbaine


caractéristique d’Alger, il sera important de référer que la structure d’assise et
l’expression typologique de ses tissus, entre la « vieille ville » et la « nouvelle
ville », persistent, ses caractéristiques physiques et morphologiques étant
maintenues de manière générale.

En résumé, Alger s’est étendue, à partir d’un noyau délimité (Casbah) pour
devenir un conglomérat composé de tissus urbains qui multiplient la
dimension de la ville et en viennent à accompagner les espaces riverains de la
baie, en s’étendant vers le sud et le sud-est dans un processus qui, en moins
de deux siècles, a élevé une médina de taille moyenne au niveau d’une
métropole méditerranéenne.

Indépendamment des discontinuités et même des contrastes provenant du


processus historique de sa formation, la structure d’assise et les matrices
urbanistiques d’Alger, et même d’autres centres urbains localisés dans des
communes intégrées dans la Wilaya, demeurent identifiables et expressifs en
termes patrimoniaux et urbanistiques, prévalant ainsi comme ressource
identitaire.

Plan d’aménagement – Patrimoine culturel


Source : Parque EXPO, 2011

138 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Dans les grandes options du modèle territorial proposé et dans le champ de la


sauvegarde et de l’action patrimoniale, apparaissent les objectifs généraux
suivants :

> reconnaissance de la ressource patrimoniale pour la promotion d’Alger


comme ville mondiale de la culture ;

> préservation de l’ensemble des principaux biens et des ressources


patrimoniales à travers l’identification d’éléments singuliers,
d’ensembles ou de tissus associables au statut de protection spéciale
et qui, de ce fait, font l’objet d’actions de valorisation ou d’autres
actions qui visent leur pleine intégrité, utilisation et usufruit ;

> protection des tissus urbains ayant des caractéristiques homogènes et


d’intérêt historico-patrimonial reconnu, ainsi que la délimitation
d’espaces ou de secteurs à associer à un cadre de médinas et
d’instruments efficaces pour l’encadrement légal de cette protection ;

> revitalisation fonctionnelle à partir de l’identification du potentiel et des


opportunités que les ressources patrimoniales existantes représentent.

Consolidation d’un système en réseau, polycentrique et ample, composé de


centralités fondées sur des tissus, des éléments ou des ensembles d’intérêt
patrimonial, rendant possible l’association des ressources existantes à de
nouvelles fonctionnalités et activités économiques structurantes qui
contribuent, à l’échelle du territoire, comme moteur de développement social
et économique.

Dans l’ensemble des actions à déclencher, émerge l’importance de


l’intervention dans le domaine de la réhabilitation urbaine, pas seulement au
niveau des tissus centraux d’Alger, mais aussi pour les autres centralités que
l’on peut signaler en matière de valeur patrimoniale, architecturale et
urbanistique.

Dans le domaine de l’intervention patrimoniale, la réhabilitation d’espaces et


de composantes urbaines structurantes, sera réalisée au moyen de
l’établissement d’un cadre de priorités pour l’application progressive des
mécanismes et des instruments adéquats à cet effet, assurant la cohésion des
composantes patrimoniales urbaines, nommément des systèmes, des tissus,
des éléments, des ensembles d’éléments, ou des structures existantes.

139 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Les opérations de réhabilitation urbaine seront indissociables de la


composante de l’habitat, étant donné que les éléments ou les ensembles de
valeurs patrimoniales existants constituent eux-mêmes, une ressource
importante pour le colmatage des manques dans ce secteur.

La gestion rationnelle de la ressource patrimoniale sera surtout fondamentale


dans la stratégie de consolidation territoriale et dans la garantie d’adéquation
du modèle de développement social et économique, établi par le PDAU, à la
réalité physique, en se constituant comme dénominateur commun des six
vecteurs matérialisés dans les projets structurants qui le constituent.

Les objectifs tracés dans le domaine de l’action patrimoniale, prennent


spécialement en considération l’importance de la qualification de l’espace
public et de composantes fondamentales comme la morphologie urbaine et
les typologies, les vues et la structure écologique, sa sauvegarde étant
garantie, moyennant l’application de prescriptions régulières et normatives.

Orientations générales

Le patrimoine culturel de la Wilaya d’Alger est constitué de la totalité des


espaces, des ensembles, des bâtiments ou des éléments ponctuels ayant une
valeur mémorable, historique ou archéologique significative ou de ceux que,
par leurs caractéristiques morphologiques, naturelles ou architecturales, sont
considérés de préservation d’intérêt public, du fait qu’ils contribuent à la
connaissance de l’évolution sociale, culturelle ou économique de la région ou
du pays ou du fait qu’ils constituent des témoignages importants d’identité
culturelle.

Sans préjudice des mesures qui vont se révéler adéquates pour la sauvegarde
des tissus ou leurs constituants, les organismes et les services compétents de
la Wilaya d’Alger devront garantir que lors de toute intervention autorisée, les
éléments fondamentaux, qui constituent l’image ou les caractéristiques
générales ou typologiques d’ensembles, de bâtiments, d’espaces ou de sites
de valeur patrimoniale historique ou archéologique, seront préservés.

Les interventions sur les biens de la structure patrimoniale devront privilégier


leur conservation et valorisation, à long terme, de manière à assurer leur
identité, en évitant leur destruction, leur détérioration ou même leur perte de
caractère.

140 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

La structure patrimoniale de la Wilaya d’Alger identifiée dans le Plan


d’aménagement - Patrimoine culturel, intègre les biens culturels immobiliers
d’intérêt historique et architectural, du paysage, archéologique qui, par leur
importance particulière doivent être traités et préservés de manière spéciale
dans le contexte des actes de gestion et d’aménagement en vue de la
valorisation et de l’intégration urbaine, ceux-ci étant groupés selon les
catégories suivantes :

> Grands ensembles à valeur patrimoniale ;

> Immeubles et ensembles classés ;

> Inventaire supplémentaire ;

> Valeurs archéologiques ;

> Espace public à valeur patrimoniale.

Les grands ensembles à valeur patrimoniale sont constitués de la zone


historique, où le « Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des
secteurs sauvegardés de la Casbah d’Alger» est en vigueur et dont les
dispositions vont prévaloir sur le PDAU, étant donné les zones de potentielle
concentration patrimoniale, correspondant aux zones ayant un degré de
consolidation historique et urbanistique où l’on vérifie l’existence de tracés
urbains d’intérêt historique et patrimonial, et l’image d’ensemble de la ville à
sauvegarder surtout pour la préservation des vues.

Les interventions à réaliser concernant les immeubles et ensembles classés,


ou en voie de classement observeront les préceptes de la législation en
vigueur, nommément la Loi nº98-04 du 5 juin, relative à la protection du
patrimoine culturel.

L’inventaire supplémentaire dont l’élaboration est, à l’abri du Décret Exécutif


nº05-488 du 22 décembre 2005, de la compétence de la Commission des
biens culturels de la Wilaya, devra être constitué de manière extensive par
rapport à l’ensemble des communes concernées, demeurant un document
ouvert et inclusif.

Dans les interventions qui incident sur tout bâtiment quelle qu’il soit, ou sur un
ensemble à valeur patrimoniale, inscrit ou à inscrire dans l’inventaire
supplémentaire, les caractéristiques déterminantes de leur authenticité, de
leur identité et de leur image devront être sauvegardées, des travaux de
conservation, de restauration, de réhabilitation et d’éventuelle rénovation
pouvant être autorisés, à partir du moment où ils sont autorisés selon les
termes de la législation en vigueur, en considérant toujours avec attention le
critère d’authenticité, lors de l’identification de chaque époque de
construction.

141 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

L’adaptation aux nouvelles fonctionnalités devra répondre à la signification


historique de l’immeuble ou de l’ensemble, à l’étude structurelle du bâti, à la
compatibilité des matériaux et à l’utilisation d’un langage architectural qui
promeut son harmonisation avec les alentours.

Pour sauvegarder les valeurs archéologiques, toute action à développer dans


les espaces de valeur patrimoniale ou scientifique potentielle devra être
précédée de la réalisation préalable d’études ou de fouilles archéologiques
sous la responsabilité de techniciens agréés et de l’identification et du registre
d’éventuels éléments découverts et de leur respective instruction de procédure
de classement dans les termes de la législation en vigueur.

L’espace public à valeur patrimoniale est constitué de la matrice du système


urbain qui se traduit par des espaces de loisirs, d’utilisation publique et des
espaces de récréation ou de production avec des caractéristiques
typologiques, culturelles, historiques et du paysage singulières qui leur
donnent une valeur patrimoniale et environnementale, rendant légitime leur
préservation pour la conservation de l’identité culturelle et historique de la ville
et pour la qualité de vie des populations.

Les interventions à programmer dans l’espace public à valeur patrimoniale


devront privilégier la spatialité résultant des moments historiques d’origine, en
en prenant en considération la réversibilité, devant faire l’objet d’un projet
d’espaces extérieurs qui respectent les systèmes présents.

Les actions à développer dans l’espace public à valeur patrimoniale qui se


traduisent dans les axes et boulevards historiques, devront être réalisées,
moyennant les projets d’intervention urbaine.

Maintenant la stratégie de valorisation de la matrice historique et patrimoniale


de la Wilaya d’Alger comme l’un des piliers du nouveau modèle territorial, sur
le Plan d’aménagement – Qualification de l’usage du sol, les tracés urbains
d’intérêt historique et patrimonial sont identifiés, qui caractérisent les zones
urbaines compactes consolidées d’intérêt historique et patrimonial qui, de par
la singularité des matrices et la typologie de l’occupation urbaine, dont les
caractéristiques morphologiques environnementales et paysagères et les
éléments bâtis les plus importants devront être préservés :

> « Type I » – correspondants aux tracés urbains de genèse historique et


traditionnelle, jusqu’au XIXe siècle, caractérisés par un tissu urbain
compact et fermé, organisé autour d’éléments remarquables, avec des
caractéristiques morphologiques particulières, compromettant le bâti et
les tissus au sein d’un système d’assise topographique, sans dissocier
la cellule et le système du tissu qui en résulte ;

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> « Type II » – correspondants à des tracés en îlot, couvrant les tissus


urbains centraux, bâtis à des époques variées, depuis le XIXe siècle
jusqu’à l’actualité, majoritairement caractérisables par l’usage de plans
de tracé orthogonal, dont sont issus des axes réguliers et
perpendiculaires, adaptables entre eux, au niveau de l’implantation, à la
morphologie du terrain ou aux préexistences ;

> « Type III » – correspondants à des tracés mixtes, couvrant les tissus
urbains centraux ou périphériques avec une assise ajustée aux
conditions et à la topographie du terrain et où la régularité de tracés se
dilue en fonction de l’adaptation topographique ou des préexistences
respectives ;

> « Type IV » – correspondants à des tracés de maisons, couvrant des


tissus urbains essentiellement construits dans la première moitié du XXe
siècle, à caractère résidentiel et de typologie majoritairement
unifamiliale, isolée ou regroupée.

> « Type V » – correspondants à des tracés d’implantation autonome,


couvrant des tissus urbains bâtis depuis la seconde moitié du XXe
siècle, caractérisables par l’implantation des bâtiments ou des
ensembles isolés, de façon disperse ou concentrée, et des espaces
extérieurs alentours respectifs.

L’intervention dans ces zones, à l’exception des travaux de conservation, de


changement, d’agrandissement, d’amélioration ou de construction sur le
lotissement, doit être précédée d’un POS, d’un plan de sauvegarde ou de
projets d’intervention urbaine, qui assurent, dans une perspective intégrée, la
sauvegarde des valeurs en présence.

143 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

12.
Programmation et exécution

Le PDAU est l’instrument de planification et de gestion urbaine, conformément


à la loi nº90-29, du 1er décembre 1990, relative à l’Aménagement et
l’Urbanisme qui fixe les orientations fondamentales de l’aménagement du
territoire, des communes concernées, en tenant compte des principes et des
objectifs de la politique nationale d'aménagement du territoire et des schémas
d'aménagement et des plans de développement.

Objectivement, le PDAU détermine :

> la destination générale des sols (secteurs urbanisés, à urbaniser,


d'urbanisation future et non urbanisables) ;

> l'extension urbaine, la localisation des services et des activités, la nature


et l'implantation des grands équipements et des infrastructures ;

> les zones d'intervention sur les tissus urbains existants et les zones à
protéger.

La révision du PDAU s’appuie sur une analyse exhaustive du territoire, traduite


dans le diagnostic prospectif (l'analyse de la situation existante et les
principales perspectives de son développement, compte tenu de l'évolution
économique, démographique, sociale et culturelle du territoire de la Wilaya),
en intégrant formellement un règlement accompagné de documents
graphiques de référence et d'un rapport d'orientation.

Le règlement du PDAU fixe les règles applicables pour chaque zone comprise
dans les secteurs urbanisés, à urbaniser, d'urbanisation future et non
urbanisables, en déterminant :

> l'affectation dominante des sols et la nature des activités qui peuvent
être interdites ou soumises à des conditions particulières ;

145 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> les paramètres d’occupation des sols, notamment la densité générale


exprimée par le coefficient d'occupation des sols ;

> les contraintes, notamment les servitudes à maintenir, à modifier ou à


créer ;

> les périmètres d’intervention des projets structurants ;

> la localisation et la nature des grands équipements, des infrastructures,


des services et des activités.

Les pièces graphiques du règlement du PDAU révisé, comprennent


notamment:

> le Plan d’aménagement, constitué des plans suivants :

I. Qualification de l’usage du sol ;


II. Structure écologique ;
III. Réserve agricole ;
IV. Transports et accessibilités ;
V. Patrimoine culturel ;
VI. Projets structurants.

> le Plan de contraintes, constitué des plans suivants :

I. Servitudes ;
II. Risques naturels et technologiques.

> Autres Plans :

I. Plan de l’état de fait ;


II. Plan d’équipements.

Programmation stratégique et suivi du PDAU de la Wilaya d'Alger

En plus d’établir la discipline d’utilisation, d’occupation et de transformation du


sol et de prévoir les mécanismes tendant à une gestion intégrée du territoire, le
PDAU d’Alger est également un instrument d’urbanisme opérationnel
prévoyant la réalisation de 82 projets structurants et prioritaires qui ont pour
objectif de structurer le territoire, au moyen d’opérations fondamentales pour
la concrétisation du modèle territorial.

Le PDAU d’Alger est ainsi un instrument stratégique d’aménagement et de


développement territorial, à long terme (20 ans), définissant un modèle de
développement intercommunal pour la totalité des 57 communes qui
composent la Wilaya d’Alger.

146 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

En tant qu’instrument principal de planification et de la gestion du territoire à


l’échelle de la Wilaya d’Alger, le PDAU assume une vision de futur pour ce
territoire et il établit les principaux objectifs de développement stratégique de
ce territoire jusqu’en 2029, conduisant à la matérialisation du scénario de
développement adopté. Le dessin des objectifs stratégiques a résulté, dans
un premier temps, d’une analyse articulée entre les faiblesses et les
potentialités que le territoire présente et, dans un deuxième temps, des forces
et des opportunités qui devront être concrétisées et renforcées.

La programmation stratégique du PDAU est établie par la Wilaya d’Alger dans


le contexte du « Contrat de métropole », porteur des objectifs et des lignes
stratégiques du développement environnemental, social, économique et
territorial de la Wilaya jusqu’en 2029, selon quatre étapes d’exécution
progressive et programmée de projets structurants et prioritaires qui incarnent
le modèle territorial qui contribue à la transformation et au développement
d’Alger au cours des prochaines décennies.

Vu son importance pour l’accomplissement des politiques publiques sur le


territoire de la Wilaya, la programmation stratégique du PDAU devra faire
l’objet d’évaluations régulières, à la fin de la conclusion de chacune des trois
première étapes de la mise en place, nommément en 2014, en 2019 et en
2024 : ces exercices devront permettre de connaître les progrès atteints en
matière de développement durable et de concrétisation du modèle
d’aménagement proposé, de degré de concrétisation des projets structurants,
de degré de consolidation du modèle territorial, et les altérations contextuelles
(économiques, sociales et environnementales) survenues.

La mise en place du PDAU devra encore faire l’objet d’un contrôle


systématique qui devra permettre de connaître et de contrôler les effets
résultants de l’application et de l’exécution du Plan et des POS respectifs,
permettant d’identifier à temps les disfonctionnements concernant l’utilisation,
l’occupation des sols et le fonctionnement des différents systèmes, et de
corriger d’éventuels effets négatifs et d’éventuels déphasages face aux
dynamiques territoriales existantes ou émergentes.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Plan d’aménagement – Projets structurants


Source : Parque EXPO, 2011

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une pratique systématique, le suivi et l’évaluation


des instruments de planification et de gestion du territoire sont de la plus
grande importance, dans la mesure où ils rendent possible un
accompagnement des opérations en cours et ils contribuent à garantir la
tangibilité des objectifs tracés pour le modèle d’aménagement et de
développement.

Entre les potentialités qui proviennent de la pratique du suivi et de l’évaluation,


il faut signaler que cette pratique rend possible le fait de détecter, en
permanence, d’éventuels disfonctionnements auxquels l’opérationnalisation
de la PDAU est confrontée, en promouvant l’adoption de réponses efficaces
en temps utile, sans que les objectifs stratégiques établis par le Plan ne soient
compromis.

L’accomplissement d’un système de suivi et d’évaluation du PDAU contemple


différents éléments, avec, dès le départ, l’établissement d’un vaste ensemble
d’indicateurs pour chacun des secteurs, avec une importance particulière
donnée à l’aménagement du territoire. Ces indicateurs devront être définis par
l’entité responsable de l’élaboration du PDAU à qui il appartient simultanément
d’assurer toute la gestion de la pratique du suivi et de l’évaluation du Plan.

148 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Pour chacun de ces indicateurs, il sera important que l’entité responsable


établisse des objectifs quantifiés annuellement, pour la période d’application
du PDAU en vigueur, qui rendent possible le suivi de sa dynamique évolutive,
liant ainsi les entités responsables à l’exécution du PDAU.

Toute l’information devra être indiquée dans une application informatique qui
admettra une consultation rapide, le chargement d’informations
supplémentaires relatives à l’état évolutif des indicateurs, ainsi que de retirer
des résultats et de produire des rapports de synthèse. Ces rapports
permettront d’évaluer, en temps opportun, notamment lors des moments
critiques de l’opérationnalisation du Plan, son niveau d’exécution, s’agissant
d’un instrument de référence pour l’adoption d’éventuels mécanismes de
réajustement des politiques et des actions adoptées.

Exécution programmée

La programmation de l’exécution du PDAU devra s’appuyer sur une utilisation


articulée d’instruments de gestion du territoire qui établissent de manière
détaillée les formes d’occupation et de transformation du sol. Les plans
urbanistiques d’ensemble – les plans de structure – représentent le premier de
ces instruments. La nécessité de programmer l’utilisation et la transformation
du sol dans les périmètres urbains de niveau 2, 3 et 4, exige qu’avant toute
opération urbanistique, un plan de structure soit effectué, soutenu par la
respective Assemblée populaire communale qui, en cohérence avec le cadre
de projets structurants et la discipline des utilisations et de l’aménagement
prévu par le règlement, établit les espaces prioritaires d’intervention et de
développement, trace la structure de voirie et des infrastructures principales et
explicite les sous-unités d’exécution qui serviront de base au développement
de POS, des opérations de lotissement ou de projets d’intervention urbaine.

Ces plans de structure visent à généraliser la pratique de planification urbaine


dans toutes les communes, en dotant les autorités communales d’instruments
de gestion, de programmation et de négociation urbaine qui permettent un
développement rationnel et intégré des secteurs urbanisés et à urbaniser.

En ayant ces objectifs opérationnels en arrière-plan et en insistant sur la


nécessité d’assurer une intégration et une valorisation des espaces des
agglomérations urbaines adéquates, les plans de structure devront assurer
que, dans les processus de transformation du sol, la priorité sera donnée aux
zones immédiatement contigus aux espaces déjà construits et dotés
d’infrastructures, mais aussi la programmation et la structuration des
infrastructures, des zones résidentielles, de services, de commerces et

149 | 158
RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

d’industries, les espaces verts et les équipements collectifs devront


promouvoir les situations de continuité urbaine. De la même façon, une
intégration adéquate des divers systèmes de mobilité et d’accessibilité devra
être prévue, s’assurant de la perméabilité et de la fluidité des territoires.

Ces études sont aussi décisives pour assurer que les espaces affectés à la
structure écologique et aux équipements, ainsi que les tronçons de voies
soient harmonieusement intégrés, mais aussi que les cours d’eau et les
situations de potentiel paysager et environnemental soient intégrées de
manière adéquate, en les valorisant en tant qu’éléments de la structure
écologique.

Les POS constituent un autre des instruments décisifs pour le processus


d’exécution, étant ainsi un instrument décisif pour la concrétisation du PDAU.
Le POS est un instrument urbanistique établi respectant et suivant le PDAU et
conformément à la Loi nº90-29, qui fixe l'occupation des sols et les droits de
construire de façon détaillée. Le POS correspond à un ou plusieurs projets qui
s'insèrent dans l'image projetée de la ville et qui contribuent à sa réalisation. Le
POS est constitué d'un règlement et de documents graphiques, complétés par
une carte des contraintes géotechniques et le rapport géotechnique respectif.

Le Règlement intègre une note de présentation et des règles. La note de


présentation contient la justification du plan d’occupation des sols par rapport
au plan directeur d'aménagement et d'urbanisme et le programme retenu. Les
règles doivent être fixées pour chaque zone homogène en tenant compte des
dispositions particulières, propres à certaines parties du territoire d'étude
(terres agricoles, sites historiques et culturels, littoral….). Pour chaque
parcelle, les prescriptions spécifiques seront indiquées (type de construction
autorisée, implantation autorisée ou surface constructible,…).

Les documents graphiques sont constitués d'un plan de situation au 1/2000e


ou au 1/5000e, d'une ou de plusieurs perspectives ou axonométrie, illustrant
les formes urbaines et architecturales souhaitées, et d'une série de plans au
1/500e et 1/1000e parmi lesquels : le plan topographique ; la carte des
contraintes géotechniques ; le plan de l'état de fait faisant ressortir le bâti, la
voirie, les réseaux divers et les servitudes existantes ; le plan d'aménagement
général (précisant : la délimitation des zones réglementaires homogènes ; les
équipements et ouvrages d'intérêt général et d'utilité publique ; la voirie et les
réseaux divers à la charge de l'État ; des collectivités locales ; les espaces à
préserver, à protéger) ; et le plan de composition urbaine contenant toutes les
prescriptions réglementaires.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Les opérations de lotissement sont constituées d’actions qui ont pour objectif
la constitution d’un ou de plusieurs terrains lotis destinés à l’édification urbaine
et qui résultent de la division d’un ou de plusieurs immeubles ou d’un nouveau
parcellement. Pour procéder à leur concrétisation, il sera nécessaire de
présenter un projet de lotissement avec l’identification des infrastructures
existantes et de celles qu’il s’agira peut-être encore de réaliser. Les zones à
céder au domaine public, destinés à des espaces verts et d’utilisation
collective, à des infrastructures et des équipements, devront aussi, si
nécessaire, être indiquées.

Finalement, les projets d’intervention urbaine sont des initiatives publiques de


qualification de l’espace public, de création ou de requalification
d’équipements ou d’infrastructures, devant toujours s’appuyer sur des projets
d’exécution qui contemplent tous les matériaux, les détails d’application et les
éléments nécessaires.

La coordination et la programmation de l’exécution des POS et des projets


d’intervention urbaine devront être définies de manière concertée entre la
Wilaya d’Alger et les Assemblées populaires communales, en fonction des
priorités de concrétisation des objectifs généraux du plan.

Mécanismes de cessions de terrains

L’exécution de la stratégie de développement territorial établie, ainsi que la


promotion de la durabilité de l’espace urbain, de la qualité de vie des
populations et d’un aménagement du territoire correct exige que le processus
d’occupation, d’utilisation et de transformation du sol à des fins urbanistiques,
contemple les nécessités des populations considérées essentielles dans les
sociétés modernes.

Dans ce contexte, il est actuellement fondamental que dans les instruments de


gestion du territoire soit garantie l’existence et la disponibilité d’espaces
affectés à des fonctions déterminées, nommément, des espaces destinés à
des équipements sociaux à usage collectif (de santé, d’action sociale,
d’éducation et de formation, de sport et de culture), des zones pour
l’implantation de voies de circulation et de stationnement, tout comme des
espaces verts, de loisirs et de récréation, et qui contribuent à l’équilibre de
l’écosystème urbain.

Le mécanisme des cessions de terrains au domaine public en vue d’accueillir


les fonctions urbaines référées, se constitue ainsi comme un mécanisme
juridique au service des politiques publiques du domaine de la gestion
urbanistique et de l’aménagement du territoire. En effet, le règlement du PDAU

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

doit utiliser ce mécanisme de manière à instituer le fait que les propriétaires et


les autres titulaires de droits réels sur les parcelles soumises aux opérations
de lotissement dans la Wilaya devront céder intégralement et gratuitement les
parcelles destinées à l’implantation d’espaces verts publics, d’équipements
d’utilisation collective et d’infrastructures qui doivent intégrer le domaine
public, de façon à doter l’espace urbain de conditions contribuant à la
promotion de la durabilité urbaine et de la qualité de vie, dans un cadre
d’aménagement du territoire.

En vue d’encadrer la conception du mécanisme de cession de terrains au


domaine public (et l’éventuelle application de mécanismes de compensation
pour les propriétaires et titulaires), il importe de présenter un ensemble
d’orientations de référence qui devront être transposées dans le règlement du
PDAU sous la forme de dispositions de façon à ce qu’elles soient
contraignantes.

Dès lors, il est de la plus grande importance d’établir des paramètres de


dimensionnement des zones de cession pour chacune des fonctions urbaines
(zones d’implantation d’équipements collectifs, de voies de circulation et de
stationnement ainsi que d’espaces verts, de loisirs et de récréation) dans des
zones qui ne sont pas inclues dans les instruments de gestion territoriale de
niveau hiérarchique inférieur au PDAU.

Étant donné que l’aménagement et l’utilisation des sols sont amplement


marqués par la classification de l’utilisation des sols établie dans le PDAU, il
est important d’assurer l’établissement de dispositions spécifiques pour les
différents secteurs d’urbanisation, nommément le secteur urbanisé, le secteur
à urbaniser et le secteur d’urbanisation future.

Dans les parcelles de terrain qui font l’objet de cession au domaine public, où
est en vigueur un instrument de gestion territoriale de niveau inférieur, ce qui,
selon la loi algérienne, renvoie exclusivement à la figure des POS, ses
dispositions prévalent sur celles qui sont établies par le PDAU. Dans ce
contexte, ce sont les paramètres de dimensionnement établis dans le POS
pour les différentes fonctions urbaines qui doivent être appliqués. Cependant,
dans le cas où ces instruments de gestion territoriale concernant les
paramètres à adopter seraient omis, il faut recourir aux espaces de cession
définis dans le PDAU, les mêmes instruments de planification et de gestion du
territoire devant se rapporter à celui-ci.

Néanmoins, il s’agit encore de noter que l’adoption de ce mécanisme dans les


instruments de gestion territoriale ne rend pas inviable la possibilité de se
passer de celui-ci, quand les conditions urbanistiques du lieu ne le justifient
pas, et cela, sans endommager la qualité de vie et l’aménagement correct du
territoire.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Instruments de programmation d’urbanisme opérationnel

Dans le contexte des révisions et des changement les plus récents des
contenus matériels des instruments de gestion territoriale du type du PDAU, en
vue de les ajustés aux nouvelles nécessités et au cadre de vie des
populations, réglé actuellement par des niveaux d’exigence et de qualités plus
élevés, deux instruments de politique urbaine ont acquis une notoriété
particulière. Il s’agit des programmes dans la zone résidentielle et des
préoccupations en matière de programmation d’équipements collectifs dans le
contexte social.

Inclus dans différents documents internationaux, dont le Pacte international sur


les droits économiques, sociaux et culturels (1966) est un exemple, en
déterminant le droit à l’habitation comme étant un droit donné à toute
personne dans son article nº11, ces instruments représentent une double
importance dans le contexte du PDAU. Cette double importance découle du
fait que ces instruments sont simultanément essentiels dans la promotion d’un
développement social, mais aussi dans la promotion d’un aménagement du
territoire adéquat, étant donné que les programmes d’habitation et les
équipements collectifs constituent l’un comme l’autre des éléments de
structuration urbaine.

Programmation des équipements collectifs

La situation de développement de n’importe quel territoire, ainsi que ses


perspectives de stratégies de développement, est étroitement liée aux niveaux
d’accès de sa population aux équipements collectifs, c’est-à-dire aux
structures physiques à travers lesquels la population d’un territoire donné
accède aux biens et aux services dont elle nécessite.

Dans ce sens, les équipements sont des éléments essentiels de la


structuration du territoire et de la promotion de la qualité de vie des
populations ainsi que de la promotion du développement social, étant donné
son rôle central dans la satisfaction d’un vaste ensemble de nécessités
essentielles au bien-être social et à la croissance économique.

À la lumière de ces principes, la PDAU en tant qu’instrument de gestion


territoriale de la Wilaya d’Alger doit contempler un vaste exercice de
programmation d’équipements collectifs, visant essentiellement deux objectifs,
nommément : i) promouvoir le développement d’un réseau d’équipements
collectifs qui contribue au bien-être et à la qualification des cadres de vie de la
population de la Wilaya d’Alger, qui assure une bonne équité dans les accès
aux services offerts, de façon à approfondir la cohésion sociale et qui valorise

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

la notion de ville de proximité, encourageant ainsi l’identification de la


population avec le lieu où elle vit ; ii) promouvoir l’aménagement du territoire
en ajustant mieux la hiérarchie de l’offre d’équipements collectifs à créer à la
hiérarchie urbaine proposée, en se basant sur des principes de rationalité
territoriale, en tenant compte d’un cadre croissant de limitation de ressources
et, donc, d’une inévitabilité d’approfondissement de complémentarités, et
l’équité concernant l’accès, en s’assurant que des individus étant dans une
situation identique bénéficient du même accès aux équipements collectifs.

Malgré la portée élevée qui caractérise les équipements collectifs, pour le


PDAU, la programmation d’équipements devra s’astreindre aux équipements
de type social, cinq typologies fonctionnelles étant distinguées, notamment :

> Équipements scolaires, d’enseignement supérieur


et de formation professionnelle :
comprend les équipements qui assurent des activités destinées à la
formation civique et intellectuelle des individus, à leur acquisition de
compétences pour la réalisation d’activités professionnelles, en vue de
leur pleine intégration professionnelle dans la société ;

> Équipements de santé :

comprend les équipements qui assurent des activités destinées à la


promotion de la santé et à la prévention de la maladie, mais aussi à la
prestation de soins de santé, ces activités pouvant être prestées en
régime ambulatoire ou en hospitalisation ;

> Équipements d’action sociale :

comprend les équipements qui assurent les activités destinées à


promouvoir le bien-être et le développement des individus, des familles
et de la communauté, en intervenant dans des espaces spécifiques et
en promouvant des réponses sociales à des publics-cible aussi
spécifiques, généralement plus vulnérables ou en plus grand risque
d’exclusion sociale ;

> Équipements sportifs :

comprend les équipements qui assurent des activités destinées à la


diffusion et à la pratique, formelle et informelle, de l’activité physique et
sportive dans différentes modalités ;

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

> Équipements culturels :

comprend les équipements qui assurent la production, la diffusion et la


conservation de connaissances, de valeurs et d’activités culturelles.

En vue d’une structuration adéquate du réseau d’équipements collectifs,


reposant sur des principes de rationalité de l’offre sans que cela ne
compromette les objectifs d’équité de l’accès des individus, la programmation
d’équipements collectifs dans la Wilaya doit contempler et distinguer quatre
niveaux possibles d’équipement, nommément :

> Équipements de ville monde :

équipements ayant un rayonnement international qui contribue au


renforcement de sa compétitivité et à son affirmation internationale,
surtout dans le contexte du monde islamique et du cercle
méditerranéen.

> Équipements de ville capitale :

équipements ayant un rayonnement national, très différenciateurs et qui


répondent aux demandes de grande spécificité, et qui sont aussi
essentiels pour l’affirmation et le maintien de la capitalité de la ville
d’Alger.

> Équipements de ville polycentrique :

équipements fondamentaux pour conformer et appuyer un système


urbain polycentrique hiérarchisé et équilibré, dans lequel il existe un
réseau de lieux centraux qui sont dotés, comme il se doit, de l’offre
d’équipements collectifs adéquate. Vu que la ville polycentrique a la
nécessité de considérer différents niveaux de centralité urbaine, il faut
aussi procéder à des ajustements dans les réseaux d’équipements.

> Équipements de ville proximité :

équipements ayant un rayonnement local, qui assument une


importance fondamentale dans les cadres de vie du quotidien de la
population et qui devront donc être le plus près possible de leurs
utilisateurs, grâce à la création d’une couverture territoriale effective.

La programmation d’équipements collectifs en matière de distribution de l’offre


sur le territoire devra se dessiner en étroite articulation avec la hiérarchisation
des centralités urbaines, devant simultanément se structurer en sous-
systèmes (déjà explicités à la partie 3 – Stratégie), un abordage qui privilégie
l’approfondissement de complémentarités et de synergies.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

Quoi que le processus de programmation d’équipements d’utilisation


collective ne doive être doté d’une attitude critique en ce qui concerne la
formulation des nécessités de chaque typologie d’équipements, étant donné
que celles-ci sont en évolution permanente, le plan devra établir un ensemble
de dispositions de localisation et d’insertion urbanistique, transversales aux
différentes typologies d’équipements, bien qu’il ne définisse aussi des critères
spécifiques selon la typologie et le type d’équipement collectif en cause.
Simultanément, le règlement du plan devra établir des normes de
programmation d’équipements collectifs orientant les investissements et le
modèle d’organisation de l’offre, promouvant un ajustement à la demande et
au modèle de développement urbain qui est souhaité pour la Wilaya. Ainsi, il
devra définir des seuils minimums de population pour l’implantation des
équipements, ainsi que des critères de dimensionnement de ceux-ci, c’est-à-
dire, l’espace nécessaire (en m2) pour l’édification de chaque type
d’équipement.

Ces critères de programmation d’équipements collectifs, en plus de devoir


être établis selon les principales références internationales, vu l’ambition de
développement social et l’aménagement du territoire pour la Wilaya d’Alger,
devront être repris dans le règlement du plan, de manière à mettre sous
application tout exercice de programmation d’équipements et assurer ainsi la
rentabilisation des investissements effectués, en les rendant adéquats aux
objectifs de développement stratégique établis par le plan.

Programme d’habitat

En considérant que le domaine de l’habitation est l’un des principaux facteurs


de transformation du territoire et, en particulier, du sol urbain, tout instrument
de gestion territoriale doit nécessairement s’occuper de cette question. En
effet, il constitue un instrument de politique urbaine dans le contexte du PDAU
en qualité d’instrument de gestion territoriale de référence pour la Wilaya
d’Alger.

En se basant sur la vaste connaissance de l’habitat dans la Wilaya,


encouragée par le diagnostic sectoriel développé, les manques et les
contraintes principaux concernant ce domaine étant pour cela même
actuellement bien connus, le plan devra établir les principaux mécanismes à
adopter et les actions à réaliser en vue d’assurer un droit internationalement
reconnu, le droit à l’habitation pour tous les individus résidant dans la Wilaya.

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RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

Rapport d'orientation

En qualité d’instrument de politique urbaine, le programme d’habitat doit


présenter un abordage holistique, cela signifie qu’il doit promouvoir un
programme d’actions établies se basant sur les contraintes primordiales qui
affectent l’habitat de la Wilaya d’Alger et qui représentent de sérieux obstacles
au développement urbain et à la qualification du cadre de vie de ses habitants.
Par conséquent, les actions à adopter devront contempler inévitablement des
préoccupations stratégiques comme le parc d’habitations dévolu/inhabité, les
nouvelles constructions, les opérations de requalification du bâti, l’adoption de
mesures correctives en vue de l’amélioration de l’achèvement du parc
d’habitations, entre autres.

Sur la base de ces présupposés, le Programme d’habitat pour la Wilaya


d’Alger poursuit les objectifs suivants :

> augmenter l’offre de logements à des coûts accessibles, en insistant


sur le rôle fondamental de l’État, tout en encourageant une intervention
croissante des partenaires privés (entreprises et familles) dans la
production, l’accès et l’entretien des logements ;

> renforcer l’intervention du marché privé et social dans la production de


logements ;

> articuler la politique du logement et la politique de la ville, et qualifier


l’offre ;

> améliorer la gestion du parc résidentiel existant ;

> considérer l’habitat comme un secteur stratégique pour l’emploi, la


formation et l'occupation de la main-d'œuvre ;

> clarifier les compétences et les articulations des différents intervenants


et augmenter la capacité de la gestion régionale.

Le Programme d’habitat est concrétisé par le biais de la réhabilitation du parc


résidentiel et par le biais de la création de nouveaux logements, et, dans ce
dernier cas, ils devront s’intégrer à des pôles d’habitat intégrés, qui se
constituent comme de nouveaux espaces urbains multifonctionnels, passibles
d’encadrer, à terme, les nouveaux programmes résidentiels.

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Rapport d'orientation

Modèle théorique
pour le développement des nouvelles polarités urbaines (inclut les pôles d’habitat intégrés)
Source : Parque EXPO, 2010

Les pôles d’habitat intégrés sont des espaces d’importance stratégique et de


développement prioritaire pour la mise en œuvre d’un nouveau modèle
territorial de la Wilaya d’Alger, permettant de satisfaire les besoins lourds en
logements de la Wilaya d’Alger pour les 20 années à venir. Leur localisation
tient à une stratégie qui privilégie le développement intégré et harmonieux des
concentrations urbaines existantes, en articulation étroite avec le nouveau
système de mobilité.

Les pôles d’habitat sont concentrés dans des espaces stratégiques pour le
développement urbain, encadrés dans des zones urbaines multifonctionnelles,
définies dans le Plan d’aménagement – Qualification de l’usage du sol, qui a
voulu répondre aux dynamiques tendancielles de croissance des
concentrations urbaines, en lien avec le système de mobilité et avec les
facteurs qui interférent avec ce processus.

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Annexes
I. Projets structurants

II. Modèle territorial

III. Système environnemental

IV. Système urbain et de compétitivité

V. Système de transports et mobilité


RÉVISION DU PLAN DIRECTEUR D’AMÉNAGEMENT ET D’URBANISME DE LA WILAYA D’ALGER

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