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Rapport Stage STEP Laverie Youssoufia
Rapport Stage STEP Laverie Youssoufia
Sujet :
Etude du fonctionnement et du
dysfonctionnement de la station d’épuration et
de la laverie de Youssoufia.
Les eaux domestiques, provenant des usages résidentiels tels la lessive, l’eau de
vaisselle, la cuisine, les toilettes et les douches.
Les eaux industrielles, qui sont les rejets des procédés industriels qui utilisent de
l’eau dans la composition, la fabrication et le nettoyage d’un produit ;
Et les eaux de pluie, qui proviennent de l’écoulement de la pluie sur les routes et
autres surfaces pavées. En effet, certaines eaux usées contiennent une charge
polluante importante.
Ces eaux constituent une source de trois polluants majeurs de nos cours d’eau : le carbone,
le phosphore et les nitrates. En outre, l’eau issue des toilettes est une importante source de
contamination bactériologique. Les eaux ménagères, quant à elles, contiennent entre autres
des résidus organiques, des solvants, des parfums et des adoucissants. Les produits
nettoyants domestiques sont constitués de milliers de produits chimiques aux formes
variées (des petites molécules simples à de grosses molécules très complexes) et dont la
persistance dans l’environnement varie (de quelques heures à quelques années). De plus,
certains produits domestiques dangereux, telle la peinture, ne sont pas disposés de manière
sécuritaire ce qui pollue gravement les milieux de rejet.
Comme les procédés industriels utilisent une grande variété de produits chimiques et
souvent toxiques, les rejets industriels constituent une principale source de produits nocifs.
Les déchets pharmaceutiques, provenant des hôpitaux et des compagnies fabriquant des
médicaments, sont de plus en plus présents dans les eaux usées. Les hydrocarbures se
retrouvent également et souvent dans les eaux usées des industries et des commerces.
Ces eaux sont toxiques et représentent un réel danger pour la santé. La pollution due à ces
rejets est un problème qui ne date pas d’hier d’où le besoin de suivre une démarche
mesurée pour un traitement efficace. En outre, le traitement des eaux est une façon
impérative pour préserver les ressources en eaux. En effet, l’usage de cette eau pour le
lavage des engrais et pour l’usage en irrigation des espaces verts conserve un taux
indéniable de l’eau potable utilisée avant.
Sommaire :
Remerciement
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des photos
Sujet d’étude
Préambule
CHAPITRE 1:
Le groupe OCP EN BREF
1 – Présentation générale du groupe OCP………………………………………………………1
2– Historique ………………………………………………………………………………………...2
3 – L’OCP et l’eau ………………………………………………………………………………….2
4 –L’OCP et l’énergie ……………………………………………………………………………...3
5 – L’OCP et la responsabilité environnementale ……………………………………………..3
6 –L’OCP et la gestion des déchets ………………………………………………………………3
7 –Le gisement de Gantour………………………………………………………………………..4
CHAPITRE 2 :
La STEP Youssoufia
Partie 1: Fonctionnement global ………………………………………………………………..5
1.1-Présentation générale ………………………………………………………………………...5
1.2-Description file eau et file boue ……………………………………………………………..6
Partie 2 : Processus prétraitement et traitement primaire. …………………………….......10
2.1-Le prétraitement ……………………………………………………………………………....10
2.1.1-Dégrillage grossier …………………………………………………………………….......10
2.1.2-Relevage des eaux brutes……………………………………………………………..……11
2.1.3-Le dégrillage fin ……………………………………………………………………..….....11
2.1.4- Dégraisseur/Dessableur…………………………………………………………..……...13
2.2-Le traitement primaire……………………………………………………………...……....16
Partie 3 : Processus du traitement secondaire……………………………………..…….....19
3.1 – Le traitement biologique ……………………………………………………..………….19
3.2-La dégradation bactérienne et l’élimination du carbone ………………...…………..20
3.2.1 – Principe de l’élimination ………………………………………………..……………20
3.2.2 - Facteurs limitant la dégradation bactérienne ……………………………………….21
3.3 – Etude théorique du traitement secondaire …………………………………………….24
3.3.1 –Mise en œuvre du traitement et dimensionnement des ouvrages:……………………24
3.3.2 –Dimensionnement des ouvrages ………………………………………………………25
Partie 4 : Processus du traitement tertiaire………………………………………………….29
① Filtration sur disque ……………………………………….………………………………29
② Charbon actif en grain (CAG) ……………………………………….…………………...30
③ Désinfection par le chlore …………………………………………………………………31
Partie 5 : Processus traitement des boues…………………………………………………...32
① Epaississement gravitaire des boues …………………………………………………….32
② Digestion anaérobie des boues…………………………………………………………….33
③ Valorisation du biogaz par désulfurisation ……………………………………………..37
④ Déshydratation ……………………………………….……………………………………..39
Partie 6 : Processus Ventilation-Désodorisation…………………………………………..41
CHAPITRE 3:
Analyse du dysfonctionnement de la STEP
Etude de l’état de la station et de ses performances.
Partie 1 : Etude théorique des problèmes…………………………………………………..44
2.1 – Origines des problèmes …………………………………………………………………44
Partie 2 : Analyses et interprétations des problèmes au niveau de la STEP………..47
Partie 3 : Solutions et techniques de lutte contre les problèmes du traitement …….53
CHAPITRE 4 :
Laverie de Gantour Youssoufia
Partie 1 : processus de fonctionnement ………………………………………………….55
1. L’alimentation en eaux……………………………………………………………..55
2. Débourbage ……………………………………….………………………………...55
3. Criblage ……………………………………….…………………………………….56
4. Hydro-classification ……………………………………………………………….56
5. Les convoyeurs séparateurs …………………………………………………......56
6. Flottation ……………………………………….…………………………………..57
7. Décantation ……………………………………….………………………………..59
Partie 2 : Problèmes posés dans l’usine de laverie……………………………………61
Perte en eau ……………………………………….………………………………………..61
a. Par évaporation ……………………………………….…………………………61
b. Par infiltration ……………………………………….…………………………..61
Conclusion générale……………………………………….……………………………..63
Glossaire et abréviations ……………………………………….……………………....64
Principalement utilisé dans la fabrication des engrais, le phosphate provient des sites de
Khouribga, Benguérir, Youssoufia et Boucraâ-Laâyoune. Selon les cas, le minerai subit une ou
plusieurs opérations de traitement :
- Production :
C’est une opération qui se fait à ciel ouvert s’exécute en quatre phases : forage, sautage,
décapage et défruitage, l’OCP produit le minerai de phosphate, l’acide phosphorique et les
engrais phosphatés.
- Traitement :
C’est une opération qui se fait après production et qui consiste à enrichir le phosphate en
améliorant sa teneur.
- Transport :
Une fois le phosphate extrait traité il est transporté vers les ports de Casablanca, Safi, El
Jadida destination des différents pays (clients).
- Vente :
Le phosphate est vendu soit brut soit après transformation aux industries chimiques (Engrais,
acide phosphorique), à Jorf Lasfar ou à Safi, pour être transformé en produits dérivés
commercialisables : acide phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais solides.
Premier exportateur mondial de phosphate sous toutes ses formes, le Groupe OCP écoule
95% de sa production en dehors des frontières nationales. Opérateur international, il
rayonne sur les cinq continents de la planète où il réalise un chiffre d’affaires annuel de
2,188 milliards de dollars à l'export.
Moteur de l’économie nationale, le Groupe OCP joue pleinement son rôle d’entreprise
citoyenne. Cette volonté se traduit par la promotion de nombreuses initiatives, notamment
en faveur du développement régional et de la création d’entreprises.
1
2– Historique :
L'office chérifien des phosphates OCP a été créé le 7 Août 1920, sous forme d'un organisme
d'état à caractère industriel et commercial, doté d'une organisation à gestion privée; et ceci
vu l'importance des gisements phosphatiques marocains contenant essentiellement des
phosphates sableux et des calcaires phosphatés. Le début d’exploitation à Khouribga était
en 1921, à Gantour en 1931, La prise en charge exploitation à Boucraâ en 1975 et le début
d’exploitation à Benguérir en 1979.
L'OCP est contrôlé par un conseil d'administration qui représente les intérêts permanents
de l'Etat. Ce conseil d'administration est présidé par le premier ministre. L'office exploite
essentiellement trois grands gisements :
3 – l’OCP et l’eau :
Etant donné que les procédés d’enrichissement du phosphate utilisent de l’eau (lavage,
flottation,…), l’OCP a élaboré une Politique Eau, articulé autour de 3 axes:
2
4 – l’OCP et l’énergie :
Les travaux de l’OCP mettent l’accent sur le potentiel actuel et futur de production de
biogaz, méthane, énergie électrique et thermique. La récupération et la valorisation du
biogaz présentent un intérêt sur les plans économique et environnemental (réduction de la
facture énergétique, préservation des ressources, réduction des gaz à effet de serre,
évitement des impacts sanitaires et déversement dans la nature de CO2, etc…).
Les sites de Jorf Lasfar et de Safi atteindront un équilibre énergétique positif grâce à
l’énergie capturée générée par les procédés de production exothermique d’acide sulfurique.
En outre, l’usage d’énergies renouvelables est en cours d’implantation dans les projets de
centres urbains verts de Cité Verte et de Mine Verte Mohamed VI. Les économies d’énergie
se feront grâce aux énergies solaire et éolienne, aux systèmes d’insolation, aux réseaux
intelligents, aux compteurs électriques et à un éclairage économique en énergie.
Le transport des phosphates par pipeline plutôt que par train se traduira par une réduction
de 6-7 Dollars US par tonne des coûts de transport, de même que par une réduction des
émissions de CO2 d’environ 900 000 tonnes par an (plus de 20% de l’empreinte carbone du
Maroc).
Dans le même sens, le Groupe OCP se mobilise autour d’une politique ambitieuse
d’efficacité énergétique basée sur les énergies renouvelables, solaire en particulier. Il prévoit
de réaliser une « Evaluation des Besoins Solaires », visant à évaluer les différentes
technologies existantes, leurs coûts et leur adaptabilité aux besoins et aux conditions
locales.
Conscient des responsabilités qui accompagnent sa position comme acteur responsable dans
le domaine de l’environnement, le Groupe OCP vise à remplir les deux conditions d’une
même ambition: satisfaire les besoins de l’agriculture globale et assurer la préservation de
l’environnement. Et convaincu que le développement durable offre de nouvelles occasions
pour l'industrie du phosphate, le Groupe a intégré les problèmes sociaux, environnementaux
et économiques à tous les niveaux de son activité. De fait, les investissements écologiques
renforcent la compétitivité du Groupe tout en lui permettant, entre autres, de réaliser des
économies en eau et en énergie, de recycler, d’améliorer et d’éliminer les déchets d’une
manière responsable du point de vue de l’environnement.
3
La gestion écoresponsable des déchets est un des chantiers de développement durable
prioritaires du Groupe OCP. Pour réussir sa mise en œuvre, le Groupe s’est engagé auprès de
partenaires leaders dans ce domaine afin de récupérer, recycler, valoriser et éliminer les
déchets dans le respect de la réglementation en vigueur et dans les conditions de sécurité
les plus strictes. Ces opérations de gestion rationnelle des déchets, initiées par OCP, ont
pour élément commun d’assurer la traçabilité du processus en entier et de faire d’OCP une
entreprise pionnière sur le plan national.
Cette année, quelque 150 000 tonnes de cendre de pyrrhotine et plus de 1700 tonnes de
déchets industriels sont en cours de déstockage pour être valorisées et servir de substituts
au fuel ou à certains additifs minéraux. Aussi, plus de 50 tonnes de papiers seront recyclées.
En outre, la première opération nationale d’élimination des équipements PCB portant sur 53
tonnes de matériaux et 17 tonnes d’huiles contaminées a vu le jour.. Par ailleurs, les
méthodes de valorisation de phosphogypse sont en cours d’essai, notamment, deux des plus
prometteuses à savoir l’utilisation de ce sous-produit dans la construction de routes
(remblai) et dans l’agriculture (amendement des sols). Les boues de lavage des phosphates,
riches en éléments minéraux ont également été essayées comme additifs dans certaines
applications agricoles.
7- Le gisement de Gantour :
4
CHAPITRE 2 :
La STEP Youssoufia
Partie 1: Fonctionnement global :
1.1- Présentation générale :
Depuis son départ en 2015 jusqu’aux années 2035 la charge hydraulique et la charge
polluante contenues dans les eaux usées de la ville de Youssoufia, et selon lesquelles la
station est dimensionnée sont représenté dans ce tableau :
5
Photo1 : maquette de la STEP de youssoufia.
6
Arrivée gravitaire des
effluents bruts
Q : 300 m3/h
Q : 300 m3/h
Sables vers
classificateur Dessableur - Dessableur - By-pass
Dégraisseur Dégraisseur
Graisses vers
traitement des boues
Q : 600 m3/h
By-pass biologique
Répartiteur
Vers Oued
7
Répartiteur
vers retour en
tête
Répartiteur
Boues Boues
en excès en excès
vers traitement vers traitement
des boues Q : 600 m3/h des boues
Filtre
mécanique Trop plein et by-pass du tertiaire
Trop plein
Eau industrielle Bâche tampon
vers STEP
Q : 360 m3/h
eau de lavage
Bâche eaux Filtres à CAG
sales (x4)
Bâche eau
air de détassage
filtrée
Q : 360 m3/h
By-pass pompage
Désinfection
File boue :
o Extraction des boues depuis les clarificateurs
o Epaississement statique des boues en excès
o Digestion anaérobie
o Déshydratation mécanique des boues;
o Valorisation des gaz de digestion pour la production de
l’énergie électrique.
8
9
Partie 2 : Processus prétraitement et traitement primaire.
2.1-Le prétraitement :
2.1.1-Dégrillage grossier :
Le dégrillage grossier qui épure l’eau avec des grilles espacées de quelques millimètres pour retirer les déchets
dont le volume est de l’ordre de quelques centimètres. Dans un dégrilleur grossier, l’eau passe à travers une
grille qui retient les déchets : chiffons, morceaux de bois, plastiques... Un «râteau» mobile débarrasse
régulièrement la grille de tous ces matériaux qui sont envoyés automatiquement vers un conteneur à déchets.
10
2.1.2-Relevage des eaux brutes :
Après dégrillage grossier se situant dans la station de pompage (pompant l’eau vers la
STEP). Les eaux arrivent dans une bâche de reprise à un niveau bas. Le poste de relevage
permettra donc de relever l’eau à un niveau suffisant pour permettre une alimentation
gravitaire du dégrilleur fin jusqu’au traitement tertiaire. Les eaux sont relevées à l’aide d’un
système de pompes. Le poste de relèvement est équipé d’un système de pompage :
2 + 1 pompes débit unitaire 300 m3/h vers prétraitement – les pompes sont à
vitesse variable.
1 pompe débit unitaire 300 m3/h vers bassin orage qui fonctionne dans le cas
d’un surplus de débit (> 600 m3/h). Il est d’un volume de 1 200 m3, d’une
hauteur d’eau de 5 m et d’une capacité de stockage équivalente à 4 h de
surcharge. La vidange du bassin est réalisée de préférence en période
nocturne (période de débit faible).
Description du fonctionnement :
Le dégrillage est un moyen utilisé pour retenir les déchets grossiers susceptibles de bloquer
les conduites ou d'endommager les appareils électromécaniques situés en aval, ces déchets
ne pouvant pas être éliminés par un traitement biologiques ou physico-chimique, il faut donc
les éliminer mécaniquement. Les eaux relevées sont dégrillées au moyen de 3 dégrilleurs fins
d’épaisseur 6 mm. Un dégrilleur est installé en secours, la totalité du débit peut être traité
sur 2 dégrilleurs.
11
Dimensionnement :
-les pertes de charges à travers la grille sont données par l’équation de Kirchmer :
( ) ( )
12
L’application numérique donne la valeur : V = 0,66 m/s, alors la vitesse est 0,6 < V < 1,2 et la
condition est vérifiée.
Donc
Une valeur très inférieure à la valeur limite maximale qui est de 150mm.
2.1.4- Dégraisseur/Dessableur :
Principe :
Les sables,les graviers ainsi qu’autres particules minérales susceptibles de gêner le traitement se
déposent dans le fond de l'ouvrage de dessablage-dégraissage d'où ils seront extraits par une pompe
d’extraction des sables vers un système de séparation liquide/solide (un laveur de sable ), c’est un
classificateur à sable, dans lequel les particules de sable sédimentent, ils sont extraites du fond par
une vis d’Archimède, tandis que l’eau est récupérée en partie supérieure après avoir franchi un
déversoir, les sables sont chargées dans des bennes et l’eau est dirigée vers le traitement primaire.
Une pompe d’extraction des sables est installée au niveau de chaque dessableur (1 pompe de plus
laissée en secours). Il s’agit donc d’une élimination gravitaire des particules piégées possèdant une
taille de 150 à 200 µm.
Le dégraissage a pour but d’enlever les matières grasses présentes dans la phase liquide, il repose sur
une séparation par flottation des insolubles à l’aide de microbulles produites par un aérateur
immergé ce qui permet la flottation des graisses. Les graisses ainsi flottées sont raclées par un racleur
diamétral, entraînant les graisses dans une trémie d’évacuation puis sont transférées gravitairement
vers une bâche. Les graisses sont pompées vers la bâche à boues épaissies. Les aérateurs immergés
fonctionnent en continu, de même que les racleurs de surface.
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Fig5 : ensemble des équipement techniques d’un déshuilleur/dessableur
Dimensinnement :
3
Avec : Qmax : débit maximal des eaux usées, Qmax = 300 m /h
3
= 5 m /min
V : volume du bassin dessablage-dégraissage, V = 51 m3
D’où :
=10,2 min
Et la
14
- Calcul de la pente du cône :
15
Conclusion :
Pente 39,48
Débit par unité 300
Volume 51
Hauteur de la partie cylindrique 3,3
Diamètre 4,10
MES sortante 2397,8
DCO sortant 3931,8
Tableau4: Récapitulatif des caractéristiques du dessableur_désuilleur.
Une fois dessablé et déshuilé, L’effluent prétraité rejoint un répartiteur assurant une
équirépartition entre les deux files de traitement primaire dans les décanteurs de la STEP. La
décantation primaire permet de diminuer les charges à traiter dans les étapes ultérieures, en
éliminant une partie des solides en suspension et d’effectuer une séparation liquide / solide
facilement décantable. Les matières en suspension ont tendances à décanter et à se déposer
par gravité au fond sous forme de boues qui sont ensuite recueillies par pompage du fond,
Un pont racleur permet de collecter et racler les boues vers la partie centrale de l’ouvrage.
Quant à l’eau clarifiée, elle quitte le décanteur pour rejoindre le traitement secondaire.
l’étape de décantation primaire permet l’élimination de 50 à 60 % des matières en
suspension. L’efficacité du traitement dépend du temps de séjour et de la vitesse
ascensionnelle (qui s’oppose à la décantation).
Q
Vitesse de Hazen : vitesse VH
ascensionnelle S
16
Fig6 : Décanteur classique circulaire
Dimensionnement de l’installation :
Nombre d’ouvrage 2
3
Débit maximal par ouvrage 325 m /h
Vitesse au miroir 1,70 m/h
Diamètre ouvrage 15,80 m
Hauteur d’eau droite 3,00 m
3
Volume total ouvrage 635 m
Temps de séjour 1,95 h
Tableau5 : les différentes caractéristiques des décanteurs primaire.
Temps de rétention :
C’est une valeur qui ne dépasse pas 2 h qui est la valeur maximale du temps de séjour dans un décanteur.
Les performances attendues d’un décanteur primaire sont de l’ordre de 60% pour les MES et 30% pour
l’élimination des DBO et DCO.
MES éliminé = 0,6 x 2397,8 = 1438,68kg/j, donc ce qui reste est de 959,12 kg/j.
DBO5 éliminé = 0,3 x 2629 = 788,7 kg/j, donc ce qui reste est de 1840,3 kg/j.
DCO éliminé = 0,3 x 3931,85 = 1179,55 kg/j, donc ce qui reste est de 2752,3 kg/j.
Volume des boues extraites :
Les boues extraites du décanteur, appelé boue mixte, sont composés de la pollution éliminée et aussi des boues
secondaires en excès qui sont mélangés avec l’effluent entrant aux décanteurs pour augmenter la décantabilité
dans ces derniers.
La quantité de boue produite dans les deux décanteurs est : BT = DBO5(éliminé) + MES(éliminé) + DCO(éliminé)+
Boue en excès .
N.B : La production des boues en excès est en général, estimée à 0,8 de la DBO5 éliminé, mais en pratique, elle
est estimée par rapport à la DBO5 restante dans le décanteur.
18
Partie 3 : Processus du traitement secondaire
C’est le cœur de la station d’épuration, il est destiné à éliminer toutes les pollutions dissoutes
dans les eaux usées et qui ne peuvent pas être éliminées par simple décantation.
En principe le réacteur biologique est destiné à dégrader les composés organiques contenus
dans les eaux usées. Pour accélérer cette dégradation par les bactéries, il faut apporter
artificiellement de l’oxygène et assurer un brassage des eaux. L’aération de chaque bassin
est réalisée par la mise de place de trois turbines, soit six turbines au totale, celles-ci
assurent l’aération ainsi que la mise en suspension de la boue. La recirculation des boues
permet la maintenance d’une concentration en boues constante et correcte dans le bassin
d’aération, évite l’accumulation des boues dans le clarificateur et le débordement du lit de
boue et limite le temps de séjour dans le clarificateur pour garantir une bonne qualité de
boue. Le volume recirculé ne doit pas dépasser 2 fois le volume d’eau traité (pour diminuer
le pourcentage de la boue qui passe vers le clarificateur afin d’éviter la surcharge). Alors que
le clarificateur permet la séparation par gravité entre bactéries épuratrices (ou «boues
biologiques») et l’eau épurée, il s’agit d’un décanteur secondaire. Un pont racleur permet de
récupérer rapidement les boues au fond de l'ouvrage et de les orienter vers le puits central
de reprise.
19
Fig7 : principe traitement biologique.
20
* L’anabolisme : L’énergie est utilisée par les bactéries pour la formation d’un nouveau
constituant.
N.B :
La respiration endogène : Une fraction des bactéries meurt puis se lyse, libérant de
la matière organique qui peut être utilisée comme source de carbone pour former
du CO2 et de l’énergie par d’autres bactéries.
La plupart des bactéries utilisées dans les procédés de dépollution sont des chimio-
hétérotrophes, c'est-à-dire qu’elles dégradent la matière organique contenue dans
les effluents pour obtenir l’énergie et le carbone nécessaire à leur développement.
Le processus aux boues activées peut être influencé par plusieurs facteurs. On se doit de créer
des conditions optimales de fonctionnement afin d’obtenir un traitement des eaux usées le
plus performant possible.
Les paramètres les plus critiques/importants sont:
Débit d’alimentation;
Oxygène;
pH;
Nutriments;
Température;
Composés toxiques.
a) Débits d’alimentation :
Chaque station d’épuration des eaux usées est développée pour être capable de traiter une
certaine quantité de matière organique. Il est primordial de respecter la charge maximale et
de ne pas la dépasser. Lorsque cette charge organique nominale est dépassée, on parle de
surcharge du système. Une telle situation a un impact très négatif sur le processus de
traitement :
Détérioration de la qualité de l’effluent : teneur en O2 insuffisante pour
oxyder/dégrader tous les composés organiques (DBO/DCO);
21
Conditions anaérobies à l’intérieur des boues activées : production microbiologique
d’acides gras et de H2S causant un problème d’odeur.
b) Oxygène :
L’apport d’oxygène est indispensable pour oxyder la matière organique grâce à la biomasse
présente. Un manque d’oxygène influence immédiatement l’efficacité d’abattement.Dans un
système aux boues activées, deux procédés nécessitent l’apport d’oxygène :
Respiration du substrat : oxydation du substrat ;
Respiration endogène : maintenance cellulaire ;
Une déficience en oxygène dans une station d’épuration peut être causée par :
Surcharge organique : charge supérieur à la charge maximale définie;
Trop de matières grasses, huiles ou autres surfactants dans le bioréacteur;
Concentration en boue trop importante : impact négatif sur le taux de transfert
d’oxygène et augmentation de la respiration endogène;
Amas volumineux de boue : boue filamenteuse ;
Mauvais fonctionnement du système d’aération.
Un manque prolongé d’oxygène peut conduire à :
Diminution de l’efficacité d’abattement;
Formation d’une biomasse filamenteuse, donc moins bonne décantabilité;
Nuisance olfactive, due à la formation d’acides volatiles et H2S dans des conditions
anaérobies;
Arrêt total des réactions de nitrification (= oxydation de NH4+-N) et donc plus de
suppression d’azote.
Les concentrations en oxygène supérieur à 5 mg O2/L doivent être évitées car on aura :
Gaspillage d’énergie;
Plus petits flocons (= mauvaise décantabilité /effluent turbide);
Peut être à l’origine de la formation de bactéries filamenteuse.
c) PH :
Le pH optimal pour des bactéries aérobies se situe autour de 7, milieu neutre. Le pH de la
boue activée doit toujours être entre 6,5 et 8,5.
22
d) Nutriments :
Les nutriments sont essentiels pour la croissance bactériologique. Les plus importants sont
l’azote et le phosphore, ils sont aussi appelés macronutriments.
Outre N et P, les micro-organismes ont aussi besoin de micronutriments, on parle de Ca, Mg,
Mn, Fe, Cu, Cr et Co comme les micronutriments les plus importants.
Si les nutriments ne sont pas disponibles en quantité suffisante dans l’eau usée brute, ils
doivent être ajoutés.
e) Température :
Les systèmes des boues activées opèrent normalement sous une température de 5 à 40 °C
(température mésophilique). Plus la température est importante, plus les réactions sont
rapides :
Dégradation du substrat;
Accroissement de la biomasse;
De plus, les boues activées se récupèrent plus facilement s’ils sont détruits par un choc
toxique lorsque les températures sont plus élevées.
Cependant, si cette température atteint un niveau trop élevé (> 35-40 °C), l’activité
biologique ne supporte plus cette température. Si la température est trop haute pendant un
trop long laps de temps cette perte d’activité peut devenir permanente et même totalement
irréversible.
f) Composés toxiques :
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Compose toxique Valeur max et min
Cuivre : 0,01 à 20 mg/L (très toxique)
Zinc : 0,3 à 10 mg/L
Cadmium : 0,1 à 20 mg/L
Chrome : 25 mg/L
Nickel : 25 mg/L
Plomb : 900 mg/L
Cobalt : 0,3 à 10 mg/L
Mercure : 0,01 à 20 mg/L
Méthanol : 90 mg/L
Acétone : 75 mg/L
Produits dérivés pétrole : 200 à 500 mg/L (transport O2 bloqué)
1- Le bassin d’aération :
la concentration des boues dans le bassin d’aération :
Charge massique est donnée par la relation : Cm = qui doit être comprise entre
quantité de biomasse présente dans les bassins). Pour un système de traitement à moyenne
charge, on estime que Cm = 0,3kg DBO/kg MVS/j.
Donc : .
Donc la concentration des boues dans le bassin d’aération est de 3,23 g/L. Les concentrations en matières en
suspension(MES) doivent être adaptées à la charge polluante reçue afin de respecter la charge massique de
fonctionnement. La concentration doit systématiquement être maintenue entre 3 et 6 g/l et pour la
concentration optimale des boues dans le bassin elle est de l’ordre de 3,3 g/L pour des effluents urbains.
Le temps de séjours :
Le temps de séjours est le rapport entre le volume du bassin biologique (V) et le débit des
eaux à l’entrée de ce bassin (Q).
25
Généralement, pour un système à moyenne charge le temps de séjours est compris entre4
et 8.
Les besoins en oxygène :
( )
( )
Sv =
Donc :
26
Avec ASB : apport spécifique brut représentant la masse d’oxygène introduite pour 1kW d’énergie, il
est fournie par le constructeur, en général, en prend une valeur de 1,5kg O2/kW pour des turbines
lentes mesurée à l’eau claire.
FCG : facteur correctif globale, permet d’établir l’efficacité réelle des systèmes d’aération. En
effet, on a une perte d’efficacité en passant de l’eau clair à la boue activée. Il est égal à 0,7.
Cette puissance de brassage est un peu forte par rapport à la valeur nominale qui est de
40W/m3.
Age des boues :
L’âge des boues est le rapport entre la masse des boues dans le bassin d’aération et celle
produite.
L’âge des boues est inversement proportionnel à la charge massique, il est particulièrement
important car il traduit l’état physiologique des micro-organismes. Il conditionne la présence
ou l’absence de germes nitrifiants et le bon fonctionnement d’une STEP à boue activée. Selon
les normes, l’âge des boues dans le bassin d’aération doit être entre 4 et 10 jours pour les
procédés à boue activée moyenne charge.
2- Le clarificateur :
27
Vitesse ascensionnelle moyenne :
N.B : - La vitesse ascensionnelle ne doit pas dépasser 0,6m/h mesuré sur le débit de pointe, afin
d’éviter les surcharge hydraulique.
- A la sortie du traitement secondaire, pour que l’eau soit utilisée dans le lavage des phosphates
ou dans l’irrigation des espaces verts, il faut que l’eau traitée soit conforme aux normes de rejet au
milieu naturel.
28
Partie 4 : Processus du traitement tertiaire
Appelé aussi traitement d’épuration avancés, ses procédés visent essentiellement l’élimination des
matières en suspension, de la DBO, des organiques réfractaires (DCO et COT), des nutriments (azote et
phosphore), des métaux lourds et des sels inorganiques.
Au niveau de la STEP Youssoufia trois filtres sont installés :
Fonctionnement :
Après le traitement secondaire l’eau alimente un filtre composé de plusieurs disques. C’est la
première étape du traitement tertiaire elle est appelé filtration sur filtre à disque ou filtration
mécanique, les substances solides sont retenues en surface des filtres.
Lorsque les dépôts solides sur la toile filtrante augmentent, la résistance hydraulique du
système (colmatage) augmente en parallèle, d’où la nécessité du nettoyage du filtre. Quand
le niveau d’eau dans la cuve de filtration atteint le niveau maximum détecté par des
détecteurs de niveau à poire, le nettoyage est déclenché. Les substances solides qui se sont
déposées sont éliminées par l’intermédiaire de dispositifs d’aspiration composées de pompes
submersibles permettant chacune le nettoyage de plusieurs disques. Le tableau résume les
dimensions des filtres à disque.
Dimensionnement :
Nombre d’ouvrage 1
capacité 600 m3/h
Volume Bassin tampon aval du filtre 240 m3
Surface de filtration 60m2
Vitesse de filtration 10 m/h
Tableau11 : Dimensions et caractéristiques des filtres à disque. 29
② Charbon actif en grain (CAG) :
Fonctionnement :
En deuxième lieu du traitement tertiaire et après la filtration à disques, pour plus de qualité, l’eau
pénètre un filtre en charbon actif en grain (CAG). La porosité du charbon lui permet de retenir les
composés organiques dissous, mais aussi certains micropolluants que le filtre à disque n’a pas pu
éliminer. Le colmatage du disque est atteint lorsque la perte de charge maximale prévue lors de la
construction est atteinte (baisse du débit filtré), ce qui exige le lavage pour revenir à l’état initial. Le
mécanisme prédominant d’élimination des micropolluants par le charbon actif est l’adsorption
sur des sites actifs, cette adsorption est un phénomène de surface par lequel des molécules se
fixent sur la surface du CAG grâce à différentes forces (charges électriques, forces de Van der
Waals, etc.). La STEP Youssoufia possède une batterie de 4 filtres à CAG. Le lavage se fait soit
manuellement ou automatiquement, il se déclenche via l’indication de colmatage qui est fournie par
un capteur de type hydrostatique installé à la sortie des eaux filtrées, il est effectué par l’air et l’eau
(envoi d’air puis air et eau à mi- débit, et finalement rinçage à l’eau) grâce à 1 + 1 pompes de lavage
avec une vitesse de lavage eau qui est de 25 m/h et 1 + 1 surpresseurs de lavage de vitesse lavage air
35 m/h.
Dimensionnent :
Consignes d’exploitation
30
L’usage d’un filtre CAG exige le contrôle de la qualité des eaux sales en fin de lavage (eaux
claires) ce qui permet de vérifie ainsi l’efficacité du CAG. Lorsque celle-là commence à
diminuer, il faut s’organiser afin de prévoir l’approvisionnement de CAG neuf pour le
renouvellement du matériau dans les filtres. Il faut contrôler la perte de charge après lavage
(retour à la valeur initiale), les fréquences de lavage (normalement, pas d’augmentation de
fréquence, sauf si la qualité de l’effluent se dégrade) et la qualité de l’eau traitée à la remise
en service du filtre.
Fonctionnement :
Ce procédé est un moyen efficace qui permet de fournir une eau bactériologiquement propre pouvant être
réutilisé pour l’arrosage des espaces verts ou pour le lavage du phosphate qui est le but de cette station. Le
chlore ou l’eau de javel est injecté par des pompes afin d’éliminer la majorité des germes et des micro-
organismes pathogènes, mais cette méthode demeure pas efficace contre les virus et les parasites. Le bassin est
de type rectangulaire et chicané afin d’assurer une bonne circulation de flux dans l’ouvrage. Une fois traitée,
cette eau désinfectée est ensuite acheminée vers une station de pompage pour la transmettre vers la laverie.
Caractéristiques et dimensionnement :
31
Partie 5 : Processus traitement des boues
① Epaississement gravitaire des boues :
Principe de fonctionnement :
Le but de l’épaississement est d’augmenter la concentration des boues par gravité, diminuer le
volume de boue à gérer par déshydratation, stabiliser la matière organique afin d’éviter la fermentation
et limiter le risque de développement des odeurs. Ce procédé est assuré par un ouvrage cylindro-
conique équipé d’un système de raclage et d’agitation lente par herse pour faciliter le
glissement des boues vers la fosse centrale et permettre la remontée de la phase liquide et
gazeuse sans entraîner de matière solide. Les boues issues du traitement primaire et
secondaire, appelé boue mixte, sont diluées (8 à 15g/l) et contiennent de la matière organique
fermentescible, alors que le taux d’eau dans ces boues est 95-99%. Cette dernière se présente
normalement sous deux formes :
Eau libre : faiblement absorbée, peut être éliminée par déshydratation mécanique.
Eau liée : attachée avec des bactéries ou d’autres particules, peut être éliminée par
séchage thermique (T° > 105°C)
Dimensionnement de l’épaississeur :
Diamètre ouvrage 8,50 m
Charge au radier 64 kg MS/m2.j
Volume stockage boues 170 m3
Temps de séjour 2,3 j (boues épaissies)
Concentration des boues en sortie 40 à 50 g/l
B O U C L E D E R E G U L A T IO N
C IR C U IT E A U C H A U D E ECHANGEUR C IR C U IT B O U E S
V ite s s e
fix e T In T out
T In
V ite s s e
fix e
33
Etapes de méthanisation :
La production du gaz à partir de la matière organique dans le digesteur se fait suite aux
réactions suivantes :
Hydrolyse ou Acidogénèse
Acétogénèse
Méthanogénèse
1. Hydrolyse ou Acidogénèse :
C’est la fermentation des particules solides et des macromolécules en en acides gras volatils
(AGV tel que les propioniques, butyriques…), en alcools, en d’autre acides organiques, en
hydrogène et en gaz carbonique grâce à des bactéries hydrolytiques et fermentatives.
2. Acétogénèse :
C’est une réaction lente responsable de la création de l’acide acétique à partir du gaz
carbonique formé en première étape, grâce à des bactéries strictement anaérobies selon la
réaction qui suit :
34
La création de cet acide est due aussi à l’existence des bactéries dites homo-acétogènes et
qui, en plus du CO2 et de H2, utilisent les acides gras volatils précédemment formé et les
transforment en acide acétique.
3. Méthanogénèse :
Etape réalisée par des bactéries méthanogènes strictement anaérobies qui font partie du
groupe des archaebactéries. Elles sont responsables de la création du méthane selon deux
voies de formation possible :
o Voie hydrogénophyle :
Elle représente 30% du flux total de CH4. Cette voie permet de maintenir la pression partielle
en H2 entre 10-4 et 10-6 atm. La présence d’une biomasse méthanogénique hydrogénophile
est donc indispensable pour la régulation du métabolisme des acétogènes.
La réduction du CO2 en CH4 est un système générateur d’énergie dont le fonctionnement est
couplé à une synthèse d’ATP selon le schéma réactionnel suivant :
o Voie acétoclastique :
Responsable de 70% de la formation du méthane. Cette réaction est moins énergétique que
la première et exige l’intervention du monoxyde de carbone oxydase ou CODH qui coupe la
liaison C-C au niveau de l’acide acétique. Le groupement méthyle donne le CH4 et le
groupement carboxylique, par oxydation, produit le CO2.
Les deux électrons sont récupérés par une ferredoxine qui en est un transport. Ils sont
ensuite transférés à d’autres composés pour resynthétiser de l’ATP.
Les boues, les graisses récupérées des puits à boue sont envoyées vers l’ouvrage de
digestion après homogénéisation.
35
Après un certain temps de séjour suffisant pour la production du gaz, les boues digérées
sont ensuite envoyées vers un ouvrage de stockage des boues digérées avant
déshydratation. C’est une évacuation gravitaire vers une bâche boues digérées d’un volume
de 216 m3. Le stockage des boues est sur 2,8 jours et une agitation permanente de la bâche
est indispensable pour homogénéiser leur contenu et éviter la formation de chapeau. Le gaz
de digestion qui est d’une pression de 30 mbar au niveau du dôme digesteur, est recueilli en
partie supérieure de l’ouvrage et transmis dans un gazomètre de stockage d’un volume de
330 m3 et d’une autonomie de stockage de 8 à 13 heures. Il est ensuite utilisé pour la
production d’électricité et le chauffage pour le maintien en température du digesteur à 37°C.
L’existence d’une torchère de capacité 50 à 70 Nm3/h assure la brûlure de la quantité du gaz
supplémentaire après cogénération.
Cogénération :
L’utilisation principale du biogaz se réside dans la production d’énergie à l’aide d’un système
de cogénération, son principe consiste à produire de l’énergie mécanique (convertie en
électricité) et de la chaleur en même temps et dans une même installation à partir du
méthane, à noter que 1m3 de méthane équivaut à 9,7kW/h d’électricité :
Les systèmes cogénération utilisent la chaleur produite durant la combustion du gaz pour
chauffer les digesteurs et ceci à l’aide d’une série d’échangeurs portant la chaleur produite
de 700°C à 37°C. La cogénération est une forme efficace de conversion d’énergie permettant
d’effectuer des économies principales d’énergie d’environ 40 %.
36
Photo15 : Cogénératrice Photo16 : cogénératrice de la STEP
Consignes d’exploitation
Le respect de ces consignes est impératif lors de l’intervention dans les zones concernées
pour le bon fonctionnement du procédé de digestion :
Vérification régulière du broyeur dilacérateur (nettoyer et éliminer les filasses)
Vérification du fonctionnement de l’agitateur de brassage digesteur et de la garde
hydraulique de l’agitateur (remplissage si nécessaire)
Inversion du sens de rotation agitateur (1 fois par jour)
Vérification du fonctionnement des pompes de recirculation des boues
Relèvement quotidien des températures des boues au niveau de l’échangeur pour
vérifier qu’il n’y a pas de dérive Le maintien de la température des boues à 37°C est
réalisé grâce a la cogénération ou bien à la combinaison chaudière-échangeurs de
chaleurs fonctionnant au biogaz.
Vérification de la charge volumique d’alimentation du digesteur (1,5 à 3 kgMV/m3.j)
Vérification de pH des boues digérées et la teneur en NH4 (risque d’inhibition
digestion).
Vérification de fonctionnement de l’agitateur de la bâche à boue digérée.
Injection du sel de fer dans le digesteur est nécessaire pour piéger les phosphates
(FePO4) et éviter des précipitations de métaux dans le digesteur.
Les étapes de production du méthane entraînent aussi la création de l’hydrogène sulfuré qui
pose des problèmes divers car il peut causer les pluies acides et la corrosion des ouvrages de
37
la STEP. D’où l’idée de désulfurisation. Deux méthodes de désulfurisation sont utilisées : La
précipitation au sel de Fer et adsorption par charbon actif.
a. Précipitation au sel de fer :
38
④Déshydratation :
La dernière étape dans le traitement des boues est la déshydratation. Elle est réalisée suivant
deux étapes successives :
Centrifugation :
La force centrifuge provoque la sédimentation des solides sur les parois du bol. Le convoyeur
tourne dans le même sens que le bol mais à une vitesse plus faible entraînant l’augmentation
de la pression sur la boue dans la partie conique ce qui favorise la siccité des boues. Celle-là
peut atteinte un pourcentage final de 22%.
39
Pour améliorer l’évacuation de l’eau contenue dans la boue par floculation on ajoute un
polymère (9 kg/TMS), la boue ainsi floculée présente une forte diminution à la résistance
spécifique et une augmentation à l'hydrophilie particulaire et du coefficient de compressibilité.
Ensuite, les boues déshydratées sont évacuées vers une serre de séchage et le liquide clarifié,
ou le centrifugat est évacué de l’autre extrémité.
Serre de séchage :
Photo19 : Vue externe serre de séchage photo20 : Vue interne serre de séchage
2
La serre de séchage est étalée sur une surface de 1 178 m . Les boues sont réparties sur l’ensemble de la surface
de séchage par le sanglier électrique qui fait des mouvements de va et vient pour assurer le retournement des
boues. La ventilation importante associée au rayonnement solaire permet d’atteindre les conditions optimales
pour un bon séchage des boues. En effet, la serre de séchage augmente la température à l’intérieur de 20°C et le
taux de siccité finale des boues séchées s’élève ainsi à 70%.
L’air vicié des serres de séchage solaire est transféré vers l’unité de désodorisation dédiée au
traitement des boues par les ventilateurs d’alimentation de l’unité de biodésodorisation.
40
Partie 6 : Processus Ventilation-Désodorisation
Les composés responsables de l’odeur dans les stations d’épuration proviennent soit des effluents collectés soit
des réactions de fermentation qui se produisent lors des différentes étapes de traitement. Ils sont trois types :
composés soufrés, azotés et oxygénés.
42
Résumons :
Le traitement des eaux usées De l’entrée de la station jusqu’au rejet dans le milieu, les eaux usées peuvent subir
différentes étapes de traitement, variables suivant le type de système de traitement retenu :
Prétraitements :
• dégrillage : le dégrillage permet de retirer de l'eau, les déchets insolubles tels que les branches, les
plastiques... En effet, ces déchets ne pouvant pas être éliminés par un traitement biologique ou physico-
chimique, il faut donc les éliminer mécaniquement.
• dessablage : le dessablage permet, par décantation, de retirer les sables mélangés dans les eaux par
ruissellement ou amenés par l'érosion des canalisations. Ces sables, s'ils n'étaient pas enlevés, se déposeraient
plus loin, gênant le fonctionnement de la station et provoquant une usure plus rapide des éléments mécaniques
comme les pompes.
• dégraissage : C'est généralement le principe de la flottation qui est utilisé pour l'élimination des huiles. Son
principe est basé sur l'injection de fines bulles d'air dans le bassin de déshuilage, permettant de faire remonter
rapidement les graisses en surface. Leur élimination se fait ensuite par raclage de la surface. Leur élimination
est essentielle pour limiter l’encrassement du circuit d’eau de la station, les problèmes de rejets de particules
graisseuses, les perturbations du procédé de traitement.
Traitement primaire :
En épuration des eaux usées, le traitement primaire est une simple décantation qui permet de supprimer la
majeure partie des matières en suspension.
Traitement secondaire :
Le traitement secondaire se fait le plus couramment par voie biologique. Une voie physico-chimique peut la
remplacer ou plus souvent s'y ajouter pour permettre, par exemple, la fixation des phosphates. Les stations à
boues activées utilisent d’une part les microorganismes qui se développent dans des bassins alimentés et les
eaux usées à traiter et l’oxygène d’autre part. Les bactéries en suspension dans l’eau des bassins sont donc en
contact permanent avec les matières polluantes dont elles se nourrissent, et avec l’oxygène nécessaire à leur
assimilation.
43
CHAPITRE 3:
Analyse du
dysfonctionnement de la STEP
Foisonnement :
Boues flottantes :
44
Photos22 : Boues flottantes.
Les boues flottantes («pop-ups») sont des particules ou des morceaux de boues flottantes à
la surface du clarificateur, c’est le deuxième phénomène qui se produit dans les réservoirs
de boues activées. Les boues flottent à la surface en raison de la croissance abondante
d'actinomycètes et certains autres organismes filamenteux, qui ont une surface cellulaire
hydrophobe. Cette dernière adsorbe l’air et des bulles de gaz provoquant la boue à nager
vers le haut. Les bulles de gaz sont formées dans le lit de boues au fond du clarificateur ou
sur les parois du décanteur. Le gaz peut être de l'azote (La dénitrification), du gaz de sulfure
d'hydrogène (H2S) formé à partir de la décomposition biologique des boues ou du CO2
lorsqu’il y a un manque de dégazage.
Les pop-ups causées par de l'azote sont généralement brun clair au brun. Lorsque les pop-
ups sont causées par des conditions septiques, une odeur "d'oeufs pourris" classique est
perceptible lorsque la boue est brisée, due à la libération du gaz de sulfure d'hydrogène.
La boue flottante doit être enlevée rapidement, car elle conduit également à la formation de
mousse dans le traitement des boues anaérobies.
45
Moussage :
Beaucoup de raisons sont associés à la présence des mousses, comme l’existence des
tensioactifs lentement biodégradables (par exemple les détergents ménagers) présents dans
les eaux usées industrielles, l’excès de production de substance polymère extracellulaire par
des microorganismes de boues activées dans des conditions de nutriments limitée, la
prolifération des bactéries filamenteuses et le gaz fourni dans le réservoir d'aération ou
produit dans la zone anoxique des bassins d'aération, des clarificateurs secondaires et des
digesteurs anaérobies.
La septicité des eaux usées est un problème perceptible dans les eaux usées qui ont subi des
conditions anaérobies produisant habituellement de l’hydrogène sulfuré. En pratique, la
septicité est révélée par des concentrations moyennes journalières voisines de 1mg.L-1
d’H2S ou par un potentiel redox inférieur à 100 mV EHN (ou –100 mV Ag/AgCl). L’hydrogène
sulfuré est habituellement accompagné d’acides gras volatils (AGV) et d’azote à l’état réduit
(NH4+).
La septicité ou fermentation des eaux usées est fréquente sur des réseaux longs à très faible pente (<
1 ‰) à cause de la stagnation de l’eau dans les conduites.
En plus de ces problèmes cités au-dessus, il y en a d’autres qui sont liés à l'émission de
sulfure d'hydrogène toxique à certaines concentrations dans les conduites et qui peut
provoquer la corrosion de béton et les structures métalliques comme les pompes et les
filtres présentes dans les stations d’épuration, les sulfures génèrent aussi le besoin d’une
sur-aération à cause des faibles potentiel redox des eaux à traiter, entrainent une
surconsommation d’énergie. En outre que l’émission des H2S, il se peut que se forment des
odeurs graves pour les personnes qui travaillent à ou près de l'usine de traitement des eaux
usées.
46
Partie 2 : Analyses et interprétations des problèmes au
niveau de la STEP:
Collecte des eaux :
Le premier problème qui se pose dans la STEP de Youssoufia est lié d’abord à la collecte des
eaux. Le circuit dans lequel les eaux passent de la ville à la STEP ne permet pas de
rassembler toutes les eaux disponibles. D’où un manque de la matière traitée. Cette actuelle
situation a imposé que certaines installations ne sont pas utilisées.
Traitement des eaux et évolution des paramètres MES, DCO, DBO5 et ratio DCO/DBO:
1. A l’entrée :
o MES, DCO, DBO5 :
2400
2200
2000
1800
1600 DCO mg/l
1400 moyenne DCO
1200 Seuil DCO
1000
800
600
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
47
700
650
600
550
350
300
250
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
Avant tout traitement, Ce qu’on observe sur les graphiques c’est que les charges entrantes
dans la STEP de Youssoufia des eaux brutes sont largement supérieures aux seuils (670 mg/l
pour DCO et 291 mg/l pour DBO5) en matière de la quantité en DCO et DBO5 mais les MES
ne dépassent pas le seuil (350 mg/l).
o Ratio DCO/DBO :
Pour qualifier le degré de biodégradabilité des eaux à traiter, on fait intervenir le ratio
DCO/DBO. Ce rapport représente la fraction de la DCO qui est biodégradable dans les
effluents.
Cependant, ce ratio ne renseigne pas sur sa fraction en DCO non ou très difficilement
biodégradable qu’on appelle DCO dure. On parle aussi de DCO réfractaire ou DCO ultime.
48
3,80
3,60
3,40
3,20
3,00 ratio DCO/DBO
2,80 Seuil DCO/DBO
2,60
2,40
2,20
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
On constate sur le graphique que pendant ce mois de Juillet les valeurs du ratio DCO/DBO à
l’entrée dépassent largement la valeur du seuil. Mais, il n’en demeure pas moins vrai que
généralement parlant ces eaux restent moyennement biodégradables car font apparaitre
des valeurs du ratio DCO/DBO comprises entre 2 et 4.
2. A la sortie du clarificateur :
30
28
26
MES mg/l
24
Moyenne MES
22 Seuil MES
20
18
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
* Moyenne : 22 mg/l.
* Seuil : 30 mg/l.
49
125
120
115
110
105 DCO mg/l
95 Seuil DCO
90
85
80
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
* Moyenne : 93 mg/l.
29
28
27
26
DBO5 mg/l
25
Moyenne DBO5
24 Seuil DBO5
23
22
21
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
* Moyenne : 26 mg/l.
* Seuil : 25 mg/l.
50
3. A la sortie du filtre mécanique :
13
12
11
10
MES mg/l
9 Moyenne MES = Seuil
8
6
0 5 10 15 20 25 30 35
70
65
60
DCOmg/l
MoYenne DCO
55
Seuil DCO
50
45
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
* Moyenne : 59 mg/l.
* Seuil : 50 mg/l.
51
16
15
14
13
DBO5 mg/l
12
Moyenne DBO5
11
Seuil DBO5
10
9
8
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
* Moyenne : 14 mg/l.
* Seuil : 10 mg/l.
On voit sur les graphes que le filtre à disque n’est pas assez performant. Pour son bon
fonctionnement, il faut que ça tourne. Mais, actuellement, il est fixe.
52
Partie 3 : Solutions et techniques de lutte contre les
problèmes du traitement :
Cette partie s’intéressera à l’étude de certaines solutions utilisables pour lutter contre les
problèmes affrontés lors du traitement ou au moins minimiser leurs effets néfastes sur le
rendement en eau épurée, en boue et en gaz.
Lors de la collecte des eaux à traiter, il faut éviter toute discontinuité qui peut perturber
la concentration en biomasse dans le réacteur biologique et qui peut gêner le
fonctionnement des bactéries dans les bassins d’aération. Ce problème affecte
directement la qualité des boues biologiques et de l’eau épurée.
La chloration :
C’est une solution parmi les plus efficaces qui s’applique lors des traitements dans les
stations d’épuration. L’objectif de la chloration est l’élimination ou l’affaiblissement de
la population des bactéries filamenteuses qui sont à l’origine de phénomène de bulking
sans trop altérer les bactéries floculées. En effet, Le chlore (existant en eau de javel)
constitue une substance toxique qui tue les bactéries filamenteuses. Ces dernières
présentent une surface de contact importante avec le liquide. Elles sont a priori plus
facilement atteintes par l’action oxydante du chlore. Deux paramètres permettent de
dimensionner une chloration : le taux de chlore (en g de chlore.kg -1 MVS.j-1) et la
concentration en chlore au point d’injection (en mg.L-1). Dans l’état actuel des
connaissances, un taux initial de 4 g de chlore kg-1 MVS.j-1-est recommandé. Selon
l’intensité du foisonnement, on peut démarrer la chloration à un taux plus faible. En
pratique, les concentrations moyennes en chlore au point d’injection sont de l’ordre de
4 à 20 mg Cl2.L-1. La concentration maximale au point d’injection ne doit pas excéder 35
mg.L-1. Il est impératif de multiplier les points d’injection si les doses à injecter ne
permettent pas de respecter cette valeur limite.
Le lestage:
53
Produit Produit D Doses préconisées Commentaires
Commentaires Commentaires
Apatite _
Argile _
Augmentation de la
Bauxite _ turbidité de sortie
Cendres _ _
Talc _ _
54
CHAPITRE 4 :
Laverie de Gantour
Youssoufia
Partie 1 : processus de fonctionnement :
1. L’alimentation en eaux :
Les eaux qui viennent de la STEP, de l’exhaure (des recettes souterraines de la nappe
phréatique) constituent des eaux d’appoints ajoutées à celles des deux décanteurs que
possèdent la laverie et qui permettent de récupérer une quantité des eaux usées dans le
lavage des phosphates après décantation ainsi que les eaux qui parviennent du recyclage des
eaux contenues dans les systèmes d’épandage prévus pour le stockage des boues, déversent
toutes dans les bassins 4000 m3 et 3000 m3 qui alimentent à leur tour les circuits de la ligne de
lavage et de flottation de l’usine grâce à un ensemble de pompes.
Photo25 : Les eaux provenues de l’exhaure Photo22 : Le circuit alimentant l’usine à partir
vers le bassin principal (4000 m3). du bassin principal.
2. Débourbage :
A ces eaux, on rajoute du solide et on met l’ensemble dans un débourbeur placé en tête du
55
circuit de lavage-classification. Il s’agit d’un tambour sous forme de tube cylindrique (virole)
avec deux ouvertures circulaires sous forme conique pour l'alimentation et la sortie des
produits (eau+ phosphate). La virole est équipée de 14 railles permettant le malaxage et 14
palettes permettant l'avancement du produit dans le tambour.
Après le malaxage grâce au débourbeur on prépare le mélange phosphaté au criblage.
3. Criblage :
C’est un traitement physique qui permet la séparation granulométrique du mélange
provenant du débourbeur au moyen d’un crible à coupure de 3,15 mm ; la tranche supérieure
pauvre en BPL est envoyée au stock stérile. Les particules solides de dimensions inférieures à
la maille passent à travers la grille constituant le passant, tandis que les grosses particules
restent au-dessus de la grille constituant le refus du crible. Le crible est installé de manière
inclinée pour favoriser l’écoulement du produit.
Le criblage est assuré par deux mouvements :
Vertical : de bas en haut pour favoriser le criblage.
Horizontal : Le mouvement du va et vient provoque l’évacuation du produit pour faire
face au problème de colmatage.
4. Hydro-classification :
La classification granulométrique par voie humide du minerai de phosphate nécessite des
systèmes de classifications pour éliminer les stériles et les boues qui sont pauvre en BPL.
Pour ce faire, on utilise un hydro-cyclone, c’est un appareil servant à séparer les particules
solides d’une pulpe dans une phase liquide selon leurs vitesses de sédimentation, la séparation
dans un hydro-cyclone résulte de la force centrifuge générée dans le cyclone, et dans ce cas,
l'accélération gravitationnelle sera remplacée par l'accélération centrifuge.
Les particules dont la vitesse de chute est élevée sont entraînées vers les parois du cyclone
sous l'effet de la force centrifuge et cette force est plus importante pour les particules de
masse plus importante (c'est-à-dire de taille ou de densité plus importante) d’où les
particules solides les plus grosses et plus lourdes se rassemblent le long de la paroi intérieure
du cyclone, et sortent en bas de l’hydro-cyclone «souverse» tandis que les particules solides,
plus petites et plus légères dont la vitesse de chute est faible, sont entraînées vers le centre
du cyclone et sont repoussées vers le haut «surverse» par soupression générée par l’hydro-
cyclone ce qui permet d’éliminer les éléments de taille inférieure à 40 µm.
6. Flottation :
L’unité industrielle de flottation à la laverie de Youssoufia est implantée pour débarrasser le
phosphore des impuretés souvent les carbonates et des silicates, elle s’intéresse
particulièrement aux tranches fines de phosphates (de 40 µm à 160µm). Le processus de
traitement consiste d’abord à déprimer le phosphate et le séparer des autres éléments par
l’ajout de l’acide phosphorique et après on met de l’ester et l’amine qui rendent les
carbonates et les silicates hydrophobes et augmentent leur affinité à l’air et donc on se
débarrasse d’eux facilement.
Ce procédé de flottation est réalisé selon trois phases :
Préparation de la pulpe
Conditionnement de la pulpe
Flottation inverse
Préparation de la pulpe :
La pulpe constituée de la tranche [40 ; 160/180 µm] issue de lavage subit une préparation
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selon trois étapes :
Premier deschlammage : cette première opération assure l’élimination des schlamms
inférieures à 40 µm. La surverse est acheminée vers le décanteur et la souverse subit après une
attrition qui permet la libération des exo-gangues silicatés et carbonatés par friction en
pulpe épaisse. Cette opération consiste à libérer les grains phosphatés des silicates et
carbonates par friction. Elle se réalise dans deux machines d’attrition AT1 et AT2 qui
sont alimentées continument par la souverse des hydro-cyclones ayant une
concentration en solides de 60 à 68% en poids.
Conditionnement :
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Résumons :
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Partie 2 : Problèmes posés dans l’usine de laverie
Photo27 : Mousses dans le couloir collecteur des Photo28 : fuite dans la conduite de l’exhaure à la
En plus des problèmes liés à l’existence des mousses dans les décanteurs et les couloirs
collecteurs dans l’unité de flottation, ainsi que les fuites au niveau des conduites, l’usine
connait des pertes importantes en eaux :
a) Par évaporation :
Ce facteur est lié directement aux conditions climatiques. Un taux d’ensoleillement, une
faible humidité et des vents forts augmentent la quantité des eaux perdues par évaporation.
Les pertes sont aussi d’autant plus élevées que les superficies des bassins sont grandes. Le
dimensionnement des bassins actuellement exploités se caractérisent par une très grande
superficie, cette grande surface favorise le déclanchement intensif de l’évaporation.
Pour minimiser ces pertes, il est conseillé de construire des bassins de taille petite.
b) Par infiltration :
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Ce sont les fuites dû aux absorptions verticales du fond de l’étang (le bassin) ou horizontales
à travers les berges (les côtés). Le taux d’infiltration est plus élevé dans les bassins qui sont
récemment construits.
Infiltrations verticales.
Le taux de perte par infiltration est lié à la nature du sol. Ce tableau donne quelques chiffres
selon les types des sols:
Quant au taux d’infiltration Ti, il est en m3/jour, il est influencé essentiellement par la
lithographie du sol et il est donné par la relation suivante :
Le taux d’infiltration est calculé par la relation suivante :
Ti = superficie du bassin (m2) * taux de perte par infiltration (m /j)
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Conclusion générale :
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Glossaires et abréviations :
Acides gras volatils (AGV) : acides organiques saturés à chaîne courte, produits lors
de la fermentation anaérobie (principalement
Actinomycètes sont un groupe d'eubactéries (bactéries vraies). La plupart d'entre
elles se trouvent dans le sol, et elles comprennent quelques-uns des principaux acteurs
de la vie du sol, y jouant un rôle important dans la décomposition des matières
organiques, comme la cellulose. C'est le regroupement des bactéries sous forme
d'« arbre » qui utilise ses cystes (fruits), afin de résister à un milieu nutritif
défavorable.
Aérobie – Aérobiose : désigne une situation dans laquelle l’oxygène est présent à
l’état dissous.
Anoxie dans le domaine biologique, est une diminution de la quantité
de dioxygène disponible pour les tissus d’un organisme.
Bassin d’épandage : les bassins d’épandage, reçoivent les concentrés de boues
soutirés depuis les décanteurs D1 et D2. Après sédimentation, l’eau clarifiée est
recyclée vers le bassin de récupération (bassin 4000), appuyant ainsi la
consommation de l’eau au sein de
BH : batterie d’hydro-cyclones.
Biomasse : masse totale de la matière vivante.
Boue activée : amas biologique (floc) formé, au cours du traitement d’une eau
résiduaire, par la croissance de bactéries et d’autres micro-organismes en
présence d’oxygène dissous et par les diverses MES (végétaux, sables,…).
BPL : Bone Phosphate of Lime (phosphate de surface).
By-pass : canalisation permettant de court-circuiter la station d’épuration ou une
partie de la station.
DBO5 (demande biochimique en oxygène) : est une unité de mesure de la quantité
d'oxygène nécessaire aux micro-organismes pour décomposer les matières organiques
(biodégradables) présentes dans l'eau. La DBO5 s'exprime en mg O2/l. Elle permet
d'évaluer la fraction biodégradable de la charge polluante carbonée des eaux usées.
Elle est en général calculée au bout de 5 jours à 20 °C et dans le noir. On parle alors
de DBO5.
DCO (La demande chimique en oxygène) est la consommation en dioxygène par les
oxydants chimiques forts pour oxyder les substances organiques et minérales de l'eau.
Elle permet d'évaluer la charge polluante des eaux usées.
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EH : Unité de mesure permettant d'évaluer la capacité d'une station d'épuration.
Cette unité de mesure se base sur la quantité de pollution émise par personne et par
jour, 1 EH = 60 g de DB05/jour.
EHN : électrode à hydrogène normale. Un potentiel d’oxydo-réduction s’entend par
référence à l’électrode à hydrogène normal (EHN). Les potentiels, mesurés par
rapport à une électrode de référence quelconque sont donc ramenés au potentiel de
l’électrode à hydrogène normale.
Indice de boue : mesure empirique du volume occupé, par 1 g de boue activée après
sédimentation dans des conditions spécifiées pour un temps défi ni de 30 minutes. Il
s’exprime en mL.g-1.
MES (Matière en suspension): désigne l'ensemble des matières solides insolubles
visibles à l'œil nu présentes dans un liquide. Plus une eau en contient, plus elle est
dite turbide. Elle inclut toutes les formes de minéraux, de sable, de boue, d'argile, de
roche sous forme de débris (dont anthropiques), de particule de matières organiques
ou autres.
MVS : Matière Volatile Sèche, fraction organique d’un mélange (en mg.L-1)
(volatilisable à 550 °C). Elles constituent une fraction des matières en suspension.
OCP : Office chérifien de phosphate
STEP : Une appellation usuelle pour STation d'EPuration des eaux usées.
Tensioactif ou Agent de surface ou Surfactant est un composé qui modifie la tension
superficielle entre deux surfaces. Les composés tensioactifs sont des
molécules amphiphiles, c'est-à-dire qu'elles présentent deux parties
de polarité différente, l'une lipophile (qui retient les matières grasses) et apolaire,
l'autre hydrophile (miscible dans l'eau) et polaire. Ils permettent ainsi de solubiliser
deux phases non miscibles, en interagissant avec l'une apolaire (c'est-à-dire lipophile
donc hydrophobe), par sa partie hydrophobe ; tandis qu'avec l'autre phase qui est
polaire, il interagira par sa partie hydrophile.
Turbide – turbidité : réduction de la transparence d’un liquide due à la présence de
matières non dissoutes (MES)
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