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11/12/2019

Classe : Tel ES

Travail de recherche Histoire :


Doctrine MONROE

Par MBAYE NDEYE BIGUE Sous la direction de : MR MICK


Introduction :
Le 2 décembre 1823, le président actuel des Etats-Unis, James Monroe, déclarait : « Aux Européens, le Vieux
Continent, aux américains le Nouveau Monde ». James Monroe rend publique la Doctrine Monroe lors de son discours sur
l’Etat de l’Union en 1823. Au départ n’étant qu’un discours, elle va vite devenir un élément précurseur de l’impérialisme
américain et de son hésitation entre interventionnisme et isolationnisme.
Edictée en 1823, la « doctrine Monroe » a caractérisé la politique étrangère américaine durant le 19ème et le
ème
20 siècle. Qualifiée de doctrine, il s’agit en fait d’un ensemble de principes définis par le président James Monroe lors de
son message annuel au Congrès en décembre 1823. Ses propos visent spécifiquement les européens à qui il défend toute
intervention dans les affaires américaines. Par « américaines », le président Monroe entend l’ensemble du continent
américain de l’Alaska à la Terre de feu, comprenant ainsi l’Amérique du Sud partiellement décolonisée à l’époque. Qu’est-ce
donc que cette doctrine, et quel est son impact réel sur le monde, au XIXe siècle et même aujourd’hui ?
Pour répondre à cette problématique nous verrons dans un premier temps que la doctrine Monroe a provoqué
une réaction, à des menaces potentielles et à une déclaration d’indépendance et d’isolationnisme et dans un second temps
nous verrons que la doctrine de Monroe est un impérialisme masqué.

Tout d’abord, cette doctrine des américains consiste en un refus d’une appropriation par les russes de leur terre,
en réaction à l’édit de 1821 : édit du tsar Alexandre ou celui-ci dit revendiquer l’Oregon aux USA pour le rattacher à l’Alaska.
James Monroe demande à son secrétaire d’Etat (ministre des AE) John Quincy Adams d’informer l’ambassadeur russe à
Washington du fait que le continent américain n’était plus sujet a aucun nouvel établissement colonial européen.
La doctrine témoigne aussi de la méfiance grandissante du continent américain envers le Royaume-Uni qui
cherche à émanciper son espace et marché commercial, et qui représenterait donc potentiellement une menace
extérieure. Surtout : les américains s’inquiètent de la menace de la Sainte Alliance (Russie et de nombreux pays d’Europe
incluant l’Autriche, la France et le Royaume de Prusse mais excluant le RU, DISSOUTE EN 1825) sur l’ancien empire colonial
espagnol. Celle-ci manifeste son inquiétude lors de la libération des colonies espagnoles d’Amérique du Sud et d’Amérique
Centrale. Alors que le Congrès de la Sainte Alliance en 1822 à Vérone donne pour mission aux français de restaurer
Ferdinand VII sur le trône espagnol, à la suite de l’insurrection libérale espagnole, les américains craignent
l’interventionnisme européen et redoutent une ‘propagation’ de ce mouvement vers eux. Ceci mène à des échanges entre le
président James Monroe et les représentants de la Russie et du Royaume-Uni, après lesquels celui-ci annonce que « Ceux-
ci ont été avertis que les Etats-Unis considéraient que les nations latino-américaines étaient libres et indépendantes, et
qu’en conséquence, elles ne peuvent être sujet d’une future colonisation par aucune puissance européenne. »
Les Etats-Unis vont chercher à limiter puis empêcher toute influence extérieure sur le continent américain. En
1822 ils sont la première puissance à reconnaitre les nouvelles nations sud et centre américaines qui venaient de se libérer
de leurs colons espagnols. (Cf. citation précédente). La fermeture des Etats-Unis à toute tentative ultérieure de
colonisation de la part de puissances européennes est l’un des principes affirmés dans la Doctrine Monroe en 1823, l’année
suivante. Les Etats-Unis prennent depuis leur Indépendance en 1783 (déclaration est en 1776 mais elle n’est reconnue qu’en
1783 avec le Traité de Versailles) possession de plusieurs états sur le territoire du Nouveau Monde : expansion de l’Etat à
l’ouest avec ajout dans l’Union trois nouveaux états : Kentucky 1792, Tennessee 1796, Ohio 1802. A l’est avec l’achat de la
Louisiane à la France en 1803. Espagne cède la Floride aux Etats-Unis en 1821. Ceci manifeste sa volonté de couper les ponts
avec l’Europe et ses anciens colonisateurs, et de prendre en charge lui-même le continent américain.

Ensuite le 2 décembre 1823, James Monroe déclarait : « Aux Européens, le vieux continent, aux Américains le
Nouveau Monde ». Cela faisait juste quarante ans que l'indépendance des États-Unis avait été reconnue par les
Britanniques et déjà « l'Amérique » faisait figure de grande puissance. Mais l'opinion américaine avait été marquée par la
vanité de la guerre anglo-américaine de 1812-1814 qui n'était que la conséquence de l'obstination anglaise à parfaire le
blocus maritime qu'elle imposait à l'Europe napoléonienne. Désormais les États-Unis tournaient leurs regards
davantage vers leurs intérêts sur le continent américain que sur les péripéties de la politique européenne…
En effet Monroe déclare dans son discours : « Nous avons toujours été les spectateurs anxieux […] des
événements qui se déroulent dans cette partie du globe avec laquelle nous avons tant de liens et dont nous tirons notre
origine. » « Les citoyens des États-Unis se réjouissent de la liberté et du bonheur de leurs semblables de l'autre côté de
l'Atlantique. Dans les guerres […] européennes […] nous ne sommes jamais intervenus et il n'est pas conforme à notre
politique de le faire. […] « C'est seulement lorsque nos droits sont atteints ou sérieusement menacés que nous ressentons
l'offense ou faisons des préparatifs pour notre défense. Les événements de cet hémisphère nous touchent infiniment de
plus près. […] « À l'égard des colonies actuelles des puissances européennes, […] nous n'interviendrons pas. Mais à l'égard
des gouvernements qui ont déclaré leur indépendance […] nous ne pourrions considérer aucune intervention d'une
puissance européenne […] que comme la manifestation d'une position inamicale à l'égard des États-Unis. » Cette
déclaration n'est pas seulement une déclaration de principe, elle est une forme de réponse aux mouvements
d'indépendance qui se propagent en Amérique latine entre 1818 et 1823 et à la Sainte Alliance qui, inspirée par défiance
obsessionnelle de Metternich envers toute libéralisation, envisage avec l'appui de la France, de la Russie et de la Grande-
Bretagne d'aider l'Espagne à reconquérir ses provinces révoltées.
Enfin la prégnance américaine en Amérique latine est d'abord économique. Les principaux produits de
l'agriculture tropicale comme le sucre de canne, le café ou les bananes et les ressources minérales, essentiellement le
pétrole, le cuivre et l'étain, produits en Amérique latine appartiennent pour une large part à des entreprises étasuniennes.
De surcroît, la plupart des États latino-américains dépendent des États-Unis pour près du tiers de leurs échanges
commerciaux,

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