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P:\USAGER\GUIDES\SN_30.2\SN-30-2.DOC
Spécification technique Service Études et Normalisation
normalisée Vice-présidence Ingénierie
Hydro-Québec
Hydro-Québec, 1996
Tous droits réservés.
AVIS AU PROJETEUR
Une directive technique (DT) peut amender le présent document. Si c'est le cas,
- si la directive technique est antérieure à la date de mise en vigueur du document, elle est
annulée ;
NOTE À L'ACHETEUR :
Le présent avis s'adressant exclusivement au projeteur, veuillez retirer cette page avant d'inclure
la présente spécification technique normalisée dans un document d'appel d'offres.
SPÉCIFICATION TECHNIQUE NORMALISÉE
SN-30.2
INSTRUCTIONS À L'UTILISATEUR
Le présent document contient des instructions sur la façon de décrire le béton faisant l'objet d'un achat.
Cette description, qui peut prendre la forme d'un court texte ou d'une spécification technique particu-
lière, doit préciser tous les éléments qui sont laissés au choix de l'utilisateur dans la SN-30.2 ou qui
peuvent être modifiés. On trouvera ci-après la liste de ces éléments ainsi que les différents choix
possibles.
1) Types de ciment
Lorsqu'un type de ciment autre que le type 10 est nécessaire, préciser lequel selon les choix du
tableau 1 ou les autres choix énoncés dans la norme CAN/CSA-A23.1 (article 3.1 et 3.2).
Lorsqu'une autre grosseur de granulats est nécessaire, préciser la grosseur nominale maximale des
granulats : _____ mm
Elle ne doit pas être supérieure à la plus faible des valeurs suivantes :
4) Teneur en air
Lorsque la grosseur nominale maximale du granulat grossier est modifiée, préciser la nouvelle teneur
en air à respecter en tenant compte des conditions d'exposition :
____ %
5) Dessins de coffrages
Spécifier lorsque les dessins de coffrages des fondations, devant être signés et scellés par un
ingénieur conformément aux règlements de la CSST et de la norme CSA-S269.1 «Falseword For
Construction Purposes» (ex. : dessin de coffrage du toit d'un séparateur du système de protection de
l'environnement contre des déversements d'huile) doivent être soumis au représentant d'Hydro-
Québec par l'entrepreneur.
6) Bordereau d'armature
Spécifier s'il est nécessaire que l'entrepreneur fournisse les dessins de pose et les bordereaux d'acier
d'armature (mentionner le nombre d'exemplaires nécessaire) quand ceux-ci ne sont pas fournis par
Hydro-Québec.
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX ET MESURES SUPPLÉMENTAIRES DE VÉRIFICATION
Les points suivants donnent des renseignements généraux sur le béton et décrivent des mesures
supplémentaires de vérification de la qualité du béton.
1) Types de ciment
Lorsque l'entrepreneur propose d'utiliser des ciments avec ajouts cimentaires en remplacement du
type de ciment exigé dans la spécification technique normalisée, il doit respecter les exigences du
tableau 2.
* Tous les ajouts minéraux utilisés, quelque soit leur type, doivent satisfaire aux critères des normes
CAN/CSA-A23.5 et CAN/CSA-A5/A8/A362 ainsi qu'aux critères de la norme CAN/CSA-A23.1,
annexe B, à l'exception de ceux concernant les pourcentages d'ajouts recommandés.
** Des teneurs plus élevés peuvent être utilisées pour les cendres volantes et les laitiers granulés
broyés de haut fourneau si l'entrepreneur fournit des documents qui attestent l'efficacité et la qualité
du mélange proposé, basés sur des résultats de laboratoire, et si les critères de la norme
CAN/CSA-A23.1, annexe B, à l'exception de ceux concernant les pourcentages d'ajouts recom-
mandés, sont respectés.
Une bonne méthode pour évaluer la conformité d'un granulat consiste à examiner des ouvrages en
béton réalisés avec le même type de granulat, des mélanges de béton semblables et soumis à des
conditions d'exposition semblables depuis au moins une dizaine d'années. Malheureusement, les
données concernant la provenance exacte des granulats et du dosage des mélanges ne sont pas
toujours disponibles, sinon rarement disponibles. L'annexe B de la norme CAN/CSA-A23.1 mentionne
l'occurrence des roches potentiellement réactives dans les trois grandes régions géostructurales du
Québec.
Lorsqu'il ne peut être démontré que les granulats ne sont pas réactifs ou lorsque les granulats
proviennent d'un nouveau banc, procéder à l'étude des granulats (gros et fins) pour le béton selon les
indications de l'annexe B de la norme CAN/CSA-A23.1 et selon le schéma de principe de la figure B1
de cette annexe.
Une des mesures correctives énoncées dans cette annexe est l'utilisation d'ajouts cimentaires ou de
ciments hydrauliques composés. Un ciment Portland aux fumées de silice, type 10 SF (voir tableau 1
précédent) est conseillé pour empêcher ou réduire le gonflement attribuable à la réaction alcalis-silicate
et alcalis-silice.
Par contre, noter que ces ajouts cimentaires ou ciments hydrauliques composés ne sont pas efficaces
dans les cas des granulats dont la réactivité est due à la réaction alcalis-carbonate. Au Québec, ce
type de réaction est rare.
3) Granulats
Lorsque le béton est mis en place à l'aide de pompe, il est possible de demander une vérification des
granulométries des granulats.
4) Substances nuisibles
Les pierres concassées issues des mines d'amiante ne sont pas acceptables comme granulat grossier
pour le béton.
Voici, à titre d'exemple, quelques rubriques de la fiche descriptive du mélange (source : Cahier des
charges et devis généraux, 1993) :
- la masse des granulats fins et grossiers en kg par m3 du mélange (saturés, surface sèche) ;
- le rapport massique eau/ciment, en considérant que les granulats sont dans un état saturé,
surface sèche (état SSS) ;
- un rapport d'un laboratoire ou d'un organisme reconnu établissant pour le mélange les carac-
téristiques du réseau de bulles d'air entraîné, soit la teneur en air, le facteur d'espacement
des bulles d'air et la surface volumique, selon la méthodologie exposée dans la norme
ASTM C457-90 «Standard Test Method for Microscopical Determination of Parameters of the
Air-Void System in Hardened Concrete» le facteur d'espacement des bulles d'air établi par le
laboratoire doit être de 230 microns en moyenne et aucune valeur ne doit dépasser
260 microns ;
- les propriétés physiques et mécaniques des granulats fins et grossiers ainsi que leur prove-
nance ;
- les types d'adjuvants, le nom des produits, leur fabricant, les quantités utilisées et les effets
anticipés ;
- les types d'ajouts cimentaires, leur classe, le nom des produits, leur provenance, les quantités
utilisées et les effets anticipés ;
6) Autorisation de bétonnage
Le formulaire «Autorisation de bétonnage» (963-5689) peut être utilisé pour procéder à l'autori-
sation écrite exigée à l'article 13.1. Ce formulaire doit être signé par le représentant d'Hydro-
Québec et l'entrepreneur avant la mise en place du béton.
Un adjuvant entraîneur d'air est ajouté au béton afin de produire un réseau de vides satisfaisant
et une teneur en air se situant dans les limites de la plage donnée au tableau 8 de la
spécification. Une vérification peut être faite pour s'assurer que la proportion d'adjuvant
entraîneur d'air ajoutée donne les résultats escomptés.
Le réseau de vides est considéré satisfaisant lorsque la moyenne de tous les résultats d'essai
établit l'indice des vides interstitiels du béton à un maximum de 230 µm sans qu'un seul résultat
n'excède de 260 µ m. L'indice des vides interstitiels est déterminé dans la norme
CAN/CSA-A23.2, méthode d'essai A23.2.17C.
8) Essai d'arrachement
Un essai d'arrachement peut être exigé afin de mesurer les propriétés du béton in situ (pour
obtenir la résistance à la compression). Cet essai est décrit à l'annexe A de la norme
CAN/CSA-A23.2, méthode d'essai A23.2.21C. Exemple d'utilisation : afin de déterminer si le
béton est suffisamment résistant pour que l'entrepreneur procède au remblayage dans le cas du
plafond d'un séparateur du système de protection de l'environnement contre les déversements
d'huile.
9) Battage de pieux
De façon générale, la distance de 30 m des zones de bétonnage spécifiée à l'article 13.6 est une
valeur minimale à respecter lors du battage de pieux. Toutefois, pour des cas spécifiques de
combinaisons critiques de types de pieux, de sols et de bétons, il peut s'avérer nécessaire
d'effecteur une évaluation particulière du contexte avant le bétonnage.
NOTE À L'ACHETEUR :
REMERCIEMENTS
Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin, par leurs
commentaires ou leur assistance technique, à la révision de la présente spécification technique.
Spécification technique Service Études et Normalisation
normalisée Vice-présidence Ingénierie
Hydro-Québec
MODIFICATIONS
Page
1. OBJET 1
2. RÉFÉRENCES 1
3. RESPONSABILITÉ DE L'ENTREPRENEUR 2
4. CONSTITUANTS 2
5. ARMATURE 7
8. TOLÉRANCES DE CONSTRUCTION 8
9. COFFRAGES 8
10.1. Généralités 10
10.2. Fabrication 10
10.3. Pose 10
10.3.1. Généralités 10
10.3.2. Tolérances pour la pose de l'armature 13
10.3.3. Enrobage de l'armature 14
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Service Études et Normalisation Spécification technique
Vice-présidence Ingénierie normalisée
Hydro-Québec
12.1. Généralités 15
12.2. Béton à l'état plastique 15
12.3. Béton durci 16
13.1. Généralités 17
13.2. Livraison et manutention 17
13.3. Mise en place 17
13.4. Mise en place à l'aide de pompe 18
13.5. Consolidation 18
13.5.1. Généralités 18
13.5.2. Vibration 18
13.6. Conditions particulières 19
15.1. Généralités 20
15.2. Exécution du joint 20
16.1. Cure 20
16.1.1. Généralités 20
16.1.2. Période de cure 21
16.1.3. Méthodes de cure 21
16.1.4. Matériaux pour la cure 21
16.2. Protection par temps froid 21
16.2.1. Généralités 21
16.2.2. Types de protection 23
16.2.2.1. Protection de type 1 23
16.2.2.2. Protection de type 2 23
16.2.2.3. Protection de type 3 23
16.2.3. Équipement 24
16.2.3.1. Appareils de chauffage 24
16.2.3.2. Abri sommaire 24
16.2.3.3. Matériaux isolants 24
16.2.3.4. Thermomètres 24
16.3. Protection par temps chaud 24
17.1. Généralités 25
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Service Études et Normalisation Spécification technique
Vice-présidence Ingénierie normalisée
Hydro-Québec
17.2. Réparation 25
17.3. Finition 25
96-02 SN-30.2a xi
Spécification technique Service Études et Normalisation
normalisée Vice-présidence Ingénierie
Hydro-Québec
Page
1. OBJET
La présente spécification technique normalisée a pour but de définir les exigences se rattachant
à la fourniture de béton et à l'exécution des travaux de bétonnage.
2. RÉFÉRENCES
Hydro-Québec
Soudage des barres d'armature dans les constructions en béton armé, W186-M1990.
96-02 SN-30.2a 1
Spécification technique Service Études et Normalisation
normalisée Vice-présidence Ingénierie
Hydro-Québec
Guide for Measuring, Mixing, Transporting, and Placing Concrete, ACI 304R-89.
3. RESPONSABILITÉ DE L'ENTREPRENEUR
- de la qualité des constituants et des matériaux et de la qualité d'exécution de tous les travaux
de bétonnage ;
4. CONSTITUANTS
Du ciment Portland gris de type 10, conforme à la norme CAN/CSA-A5/A8/A362, doit être utilisé
sauf indication contraire.
L'entrepreneur peut utiliser, à ses frais et avec l'autorisation écrite d'Hydro-Québec, du ciment de
type 30 «haute résistance initiale», à moins que ce dernier ne soit déjà prescrit dans le devis
technique, la spécification technique particulière ou sur les dessins. Par temps chaud,
l'entrepreneur doit soumettre, par écrit, au représentant d'Hydro-Québec, les précautions
additionnelles pour la cure du béton en tenant compte, entre autres, de la chaleur d'hydratation,
et ce, pour vérification.
Lorsqu'il est spécifié dans le devis technique, dans la spécification technique particulière ou sur
les dessins, d'utiliser des ciments hydrauliques composés (ex. : type 10 SF, Portland aux fumées
de silice), les exigences physiques et chimiques de ces ciments doivent être conformes à la
norme CAN/CSA-A5/A8/A362.
Lorsque l'utilisation d'ajouts cimentaires est spécifiée dans le devis technique, dans la spécifica-
tion technique particulière ou sur les dessins, ces derniers doivent être conformes à la norme
CAN/CSA-A23.5.
4.2. Eau
L'eau utilisée pour la préparation du béton, du coulis et pour la cure doit être exempte de toute
quantité nuisible d'huile, d'acides, d'alcalis, de chlorures solubles, de matières organiques ou de
toute autre matière nuisible. Elle doit être conforme aux exigences de la norme CAN/CSA-A23.1.
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Spécification technique Service Études et Normalisation
normalisée Vice-présidence Ingénierie
Hydro-Québec
4.3. Granulats
4.3.1. Généralités
Les granulats fins et grossiers de densité normale doivent être conformes à la norme
CAN/CSA-A23.1. L'analyse granulométrique de ces granulats doit être conforme à la norme
CAN/CSA-A23.2, méthode A23.2-2A.
Hydro-Québec peut refuser l'utilisation de granulats de trop faible densité et de trop grande
absorption après vérification selon les essais conformes à la norme CAN/CSA-A23.2, méthodes
A23.2-6A et A23.2-12A.
L'entrepreneur doit informer, par écrit, le représentant d'Hydro-Québec des sources d'approvi-
sionnement qu'il se propose d'utiliser. Cette information doit être reçue au moins 20 jours avant le
début des travaux pour l'acceptation des granulats.
L'entrepreneur doit permettre, au représentant d'Hydro-Québec, l'accès aux sites pour échan-
tillonnage.
Si, au cours des travaux, les granulats ne sont plus conformes, l'entrepreneur doit proposer tous
les changements requis pour les rendre conformes, obtenir l'autorisation d'Hydro-Québec et, par
la suite, effectuer ces changements.
Lorsqu'il est spécifié dans le devis technique, dans la spécifiction technique particulière ou sur les
dessins, les granulométries des granulats du béton, destiné à être mis en place par pompage,
peuvent faire l'objet d'une vérification conformément aux indications de la norme
CAN/CSA-A23.1.
Les granulats fins de densité normale, constitués de sable naturel, doivent respecter les limites
granulométriques spécifiées au tableau 1. Pas plus de 45 % des granulats ne doivent être
retenus entre deux tamis consécutifs du tableau 1.
La valeur du module de finesse du granulat fin doit être comprise entre 2,2 et 3,1. Le module de
finesse de toute livraison faite pendant l'exécution des travaux ne doit pas varier de plus de
± 0,20 par rapport au module de finesse approuvé à l'origine.
Les granulats fins doivent être exempts de quantités nuisibles d'impuretés organiques confor-
mément à la norme CAN/CSA-A23.2, méthode A23.2-7A. De plus, la résistance du mortier en
fonction de la nature des granulats fins doit être déterminée conformément à la norme
CAN/CSA-A23.2, méthode A23.2-8A.
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Spécification technique Service Études et Normalisation
normalisée Vice-présidence Ingénierie
Hydro-Québec
10 mm 100
5 mm 95 à 100
2,5 mm 80 à 100
1,25 mm 50 à 90
630 µm 25 à 65
315 µm 10 à 35
160 µm 2 à 10
Les granulats grossiers de densité normale doivent être constitués de pierre concassée à
éléments durs et exempts de matières nuisibles, ou de gravier naturel concassé.
Dans le cas de gravier naturel concassé, le pourcentage en masse de granulats fragmentés par
concassage et retenus par le tamis de 5 mm doit être supérieur à 60 %.
La grosseur nominale maximale des granulats grossiers est de 20 mm sauf indication contraire
dans le devis technique, dans la spécification technique particulière ou sur les dessins.
La grosseur maximale du granulat dans le béton, destiné aux canalisations souterraines, est de
10 mm.
Les granulats grossiers doivent respecter les limites granulométriques spécifiées au tableau 2.
Lorsque ces exigences granulométriques ne peuvent être respectées, l'entrepreneur doit faire
approuver par le représentant d'Hydro-Québec la méthode (combinaison de deux granulats ou
plus ou toute autre méthode) qu'il prévoit utiliser pour les rendre conformes. Il doit prouver que
les différents granulats sont compatibles et que le produit final satisfait aux exigences de la
présente spécification technique normalisée.
La résistance au gel des granulats grossiers dans le béton à air entraîné doit être déterminée
conformément à la norme CAN/CSA-A23.2, méthode A23.2-22A.
96-02 SN-30.2a 4
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
L'entrepreneur doit fournir au représentant d'Hydro-Québec, pour l'acceptation des granulats fins
et grossiers, les documents attestant de la non-réactivité du granulat aux alcalis, basés sur des
essais réalisés par des intervenants qualifiés ayant une bonne expérience des problèmes de
réactions alcalis-granulats.
Si l'entrepreneur est dans l'impossibilité de fournir des granulats non réactifs, il doit en aviser le
représentant d'Hydro-Québec en précisant par écrit le type de réaction (alcalis-silice ou alcalis-
carbonate). Ce dernier peut autoriser l'utilisation de granulats réactifs à condition que des
mesures correctives soient prises par l'entrepreneur afin de réduire la dilatation à des limites
acceptables (voir appendice B de la norme CAN/CSA-A23.1). Ces mesures doivent être
soumises au représentant d'Hydro-Québec pour vérification.
Les résultats des essais effectués sur des échantillons de granulats doivent respecter les limites
prescrites au tableau 3.
4.4. Adjuvants
L'entrepreneur doit soumettre par écrit, avant l'utilisation, les types d'adjuvants, le nom des
produits, leur fabricant, les quantités utilisées, les effets anticipés et les effets combinés avec les
autres constituants du béton.
Les adjuvants entraîneurs d'air incorporés à tous les bétons doivent être conformes à la norme
CSA CAN3-A266.1.
96-02 SN-30.2a 5
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
Les adjuvants chimiques doivent être conformes à la norme CSA CAN-3-A266.2 et les adjuvants
superplastifiants, à la norme CSA CAN3-A266.6. Dans ces cas, en plus de fournir les informa-
tions mentionnées au premier paragraphe, l'entrepreneur doit obtenir l'autorisation du représen-
tant d'Hydro-Québec avant d'utiliser ces adjuvants.
L'utilisation de chlorure de calcium ou d'adjuvants contenant des chlorures solubles est interdite.
NOTE 1 : Par mottes d'argile on entend les substances sédimentaires fines, consolidées
d'aluminosilicates en forme aqueuse.
NOTE 2 : On utilise habituellement un liquide ayant une densité relative de 2,0 pour séparer
les particules de charbon ou de lignite. Des liquides de densité relative supérieure
ou inférieure à 2,0 peuvent s'avérer nécessaires pour l'identification d'autres subs-
tances nuisibles moins denses.
* Les limites de substances nuisibles, non répertoriées dans le tableau telles que le chert,
le schiste, le micro grès, le grès ou le calcaire argileux, doivent être spécifiées par le
représentant d'Hydro-Québec de façon à englober toutes les substances nuisibles
connues existant dans une région donnée.
** Cette limite peut être portée à 5 % si les particules de l'argile de moins de 2 µm représen-
tent au plus 1 % de la totalité de l'échantillon de granulat fin. La quantité de constituants,
de la même grosseur que l'argile, doit être déterminée par analyse hydrométrique selon la
méthode d'essai CAN/CSA-A23.2-18A sur un échantillon lavé sur un tamis de 80 µm.
*** Dans le cas du granulat concassé, si les particules passant le tamis de 80 µm sont consti-
tuées de poussière de cassure essentiellement exempte d'argile ou de schiste, cette
limite peut être portée à 1,5 %.
96-02 SN-30.2a 6
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
5. ARMATURE
L'acier d'armature pour le béton et les méthodes d'essai de cette armature doivent être confor-
mes à la norme CAN/CSA-G30.18 ainsi qu'aux prescriptions de la norme CAN/CSA-A23.1.
Les barres d'armatures doivent être crénelées et l'acier est de nuance 400 MPa. L'entrepreneur
doit, à la demande du représentant d'Hydro-Québec, fournir sans frais supplémentaires une
copie du rapport d'essais en usine contenant l'analyse chimique et les propriétés mécaniques de
l'acier.
Lorsque des soudures sont nécessaires, les nuances «W» doivent être utilisées.
Les treillis à mailles soudées doivent être conformes à la norme CSA G30.5.
Lorsque des barres d'armature avec revêtement époxydique sont spécifiées, le revêtement doit
être conforme à la norme ASTM A775/A775M.
Les ferrures et matériaux divers (ex. : boulons d'ancrage, conduits, plaques, etc.) doivent être
propres et exempts de béton séché, d'huile et de rouille. Ils doivent être conformes aux
exigences de la norme CAN/CSA-A23.1.
L'entrepreneur doit fixer solidement tous les accessoires aux endroits indiqués de façon qu'ils ne
soient pas déplacés durant le bétonnage.
Le représentant d'Hydro-Québec doit avoir accès aux installations de stockage pour l'inspection
des matériaux lorsque nécessaire.
L'armature doit être étiquetée et stockée en faisceaux. Elle doit être exempte de toute pollution
susceptible de nuire à l'adhérence du béton.
Les autres matériaux tels que les produits de cure, coffrages en carton et ferrures doivent être
entreposés suivant les recommandations du fabricant.
Les matériaux détériorés, endommagés par le gel ou pollués ne doivent pas être utilisés pour la
fabrication du béton.
96-02 SN-30.2a 7
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
8. TOLÉRANCES DE CONSTRUCTION
À moins d'indication contraire, les tolérances de construction pour le béton coulé sur place sont
les suivantes :
a) La tolérance axiale horizontale de la position entre les axes de deux fondations quelconques
d'un poste est de 10 mm.
Cependant, pour les fondations massives présentant de grandes surfaces horizontales, une
dénivellation de 1 mm par mètre horizontal entre deux points quelconques au sommet de ces
fondations est acceptée pourvu que la différence ne dépasse pas 5 mm.
9. COFFRAGES
Lorsqu'il est spécifié dans le devis technique, dans la spécification technique particulière ou sur
les dessins, l'entrepreneur doit soumettre à Hydro-Québec, pour vérification, les dessins des
coffrages avant le début des travaux.
Avant d'entreprendre la construction des coffrages, l'entrepreneur doit nettoyer les fondations,
vérifier les alignements, niveaux, les distances entre axes et s'assurer que les dimensions
correspondent à celles qui sont indiquées sur les dessins.
Les matériaux de construction des coffrages en bois doivent être conformes à la norme
CAN/CSA-A23.1. Le bois déjà utilisé dans les coffrages doit être réparé au besoin et sa surface
venant en contact avec le béton doit être parfaitement nettoyée avant que le bois ne soit utilisée
de nouveau.
Pour prévenir l'adhérence du béton, la surface des coffrages peut être traitée ou badigeonnée et
saturée d'eau. Le badigeonnage doit être fait avec une huile minérale neuve sans détergent. Les
coffrages doivent être badigeonnés avant la construction. L'entrepreneur doit prendre toutes les
précautions pour que l'huile ne touche pas l'armature.
Pour les surfaces de coffrages traitées, l'entrepreneur doit utiliser des agents de décoffrage ne
laissant pas de taches.
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Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
Lorsque des tirants sont requis, l'entrepreneur doit utiliser des tirants métalliques amovibles ou à
découplage rapide, de longueur fixe ou réglable, ne comportant aucun dispositif qui pourrait
laisser des pièces métalliques à moins de 25 mm de la surface du béton. L'utilisation de ces
tirants comme support principal ou secondaire de l'armature est proscrite. Dans la mesure du
possible, les contacts directs entre l'armature et les tirants, près des surfaces exposées de
l'ouvrage, doivent être minimisés. La procédure pour boucher les trous doit être approuvée par le
représentant d'Hydro-Québec.
L'entretoisement intérieur par fils de fer tordus est interdit. L'emploi de pièces de bois, étrésillons,
entretoises ou cales d'écartement à l'intérieur des coffrages est également interdit.
L'entrepreneur doit construire les coffrages de façon à obtenir des ouvrages en béton de formes,
de dimensions et de niveaux conformes aux indications du devis technique, de la spécification
technique particulière ou des dessins, situés aux endroits indiqués. De plus, il doit respecter les
tolérances prescrites par la présente norme et par la norme CAN/CSA-A23.1.
L'entrepreneur doit aligner les joints des coffrages et les rendre étanches à l'eau. De plus, il doit
réduire au minimum le nombre de joints dans les coffrages.
Les coffrages doivent être étanches afin d'empêcher la fuite du béton ou du coulis de ciment.
Avant la mise en place du béton, les coffrages doivent être inspectés et approuvés par le repré-
sentant d'Hydro-Québec.
Après avoir coulé le béton, l'entrepreneur doit laisser les coffrages en place pendant la durée
minimale indiquée ci-dessous ou conformément à la norme CAN/CSA-A23.1.
3) 21 jours pour les faces inférieures des poutres et des dalles structurales, ou 3 jours si les
coffrages et la fausse charpente sont remplacés immédiatement par un ré-étayage approprié
respectant les exigences de la norme CSA S269.1. Les coffrages ou étais peuvent être
enlevés lorsque le béton a atteint 70 % de la résistance requise à 28 jours. La résistance doit
être vérifiée par un essai approuvé par le représentant d'Hydro-Québec avant de procéder au
décoffrage.
4) Pour les murs coupe-feu, les coffrages peuvent être enlevés lorsque le béton a atteint 70 %
de la résistance requise à 28 jours. La résistance doit être vérifiée par un essai approuvé par
le représentant d'Hydro-Québec avant de procéder au décoffrage.
Aucun coffrage ne doit être déplacé ni aucune phase subséquente coffrée avant l'expiration de
ce délai ou sans l'autorisation du représentant d'Hydro-Québec.
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Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
10.1. Généralités
10.2. Fabrication
Toute substitution d'armature doit être préalablement approuvée par le représentant d'Hydro-
Québec.
Les barres doivent être pliées à froid, sauf indication contraire du représentant d'Hydro-Québec.
Lorsque des barres d'armature doivent être pliées au chantier, l'entrepreneur doit obtenir au
préalable l'autorisation écrite du représentant d'Hydro-Québec. De plus, il doit respecter les
exigences de la norme CAN/CSA-A23.1 et du dessin normalisé N400-40390-001-01.
10.3. Pose
10.3.1. Généralités
Au moment de la mise en place du béton, l'armature doit être exempte de boue, d'huile ou
d'autres enduits susceptibles d'en réduire l'adhérence.
L'armature recouverte de rouille, de scories de laminage, ou des deux, est considérée comme
acceptable, pourvu que ses dimensions minimales, y compris la hauteur du crénelage et la
masse d'une éprouvette nettoyée à la brosse métallique, ne soient pas inférieures aux exigences
du dessin normalisé N400-40390-001-01 et du tableau 4.
Lorsqu'elles sont prévues sur le dessin, toutes soudures d'armature doivent être faites confor-
mément aux prescriptions de la norme CSA W186.
L'armature doit être posée avec précision, appuyée sur des supports et protégée contre la corro-
sion selon les exigences de la norme CAN/CSA-A23.1.
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Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
Lorsque les barres d'armature avec revêtement époxydique sont endommagées, le revêtement
époxydique de ces barres doit être réparé conformément aux exigences de la norme
ASTM A775/A775M.
Les barres d'attente doivent avoir une longueur de chevauchement conforme aux exigences des
tableaux 5 et 6 et de la norme CSA CAN3-A23.3. Le choix de la classe est fait à l'aide de la
norme CSA CAN3-A23.3. Pour les barres d'armature avec revêtement époxydique, les longueurs
de chevauchement doivent être conforme aux exigences de la norme CSA CAN3-A23.3.
Il est interdit d'enlever les armatures pour poser des pièces d'accessoires. Si les pièces, noyées
dans le béton, ne peuvent être placées aux endroits prescrits, l'entrepreneur doit faire approuver
toute modification par le représentant d'Hydro-Québec avant le bétonnage.
96-02 SN-30.2a 11
Spécification technique Service Études et Normalisation
normalisée Vice-présidence Ingénierie
Hydro-Québec
A B C A B C
55M 400
2. Pour les barres verticales centrées dans les murs, les barres de dalles et les armatures de
température dans des dalles ou des semelles avec moins de 300 mm de béton sous-jacent,
etc., à espacement de 150 mm ou plus, utiliser un chevauchement de 0,8 fois les longueurs
indiquées, mais pas moins de 300 mm.
3. Dans les colonnes à frettage spiral standard, utiliser un chevauchement de 0,75 fois les
longueurs indiquées mais pas moins de 300 mm.
4. Lorsque fy > 400 MPa utiliser le facteur (2-400/fy) fois le chevauchement de base indiqué
ci-dessous.
96-02 SN-30.2a 12
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
A B C A B C
55M 400
1. Selon la norme CSA CAN3-A23.3, articles 12.2 et 12.15, le chevauchement des barres
supérieures en traction = le chevauchement de base des barres en traction x 1,4.
2. Pour les barres horizontales et les armatures de températures des dalles et des semelles
avec plus de 30 mm de béton sous-jacent, espacées de 150 mm et plus, utiliser un
chevauchement de 0,8 fois les longueurs indiquées, mais pas moins de 300 mm.
3. Lorsque fy > 400 MPa utiliser le facteur (2-400/fy) fois le chevauchement indiqué ci-
dessous.
À moins d'indication contraire, l'armature doit être placée selon les tolérances suivantes et
l'enrobage de béton ne doit jamais être réduit du plus du tiers de l'enrobage spécifié :
96-02 SN-30.2a 13
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b) lorsque la profondeur d'un élément en flexion, l'épaisseur d'un mur ou la plus petite dimension
d'un poteau est :
i) 200 mm et moins ± 8 mm
ii) supérieure à 200 mm mais inférieure à 600 mm ± 12 mm
iii) 600 mm et plus ± 12 mm
Sauf indication contraire, l'armature dot être mise en place de façon à assurer les enrobages de
béton suivants :
Le béton devant être exposé aux intempéries, aux attaques de sulfates, à la présence de
chlorures, à un environnement corrosif ou à tout autre processus de détérioration, doit être
conforme aux exigences de la norme CAN/CSA-A23.1.
96-02 SN-30.2a 14
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Hydro-Québec
12.1. Généralités
L'évaluation de la qualité du béton doit être réalisée conformément aux indications de la norme
CAN/CSA-A23.1. De plus, les essais mentionnés ci-après doivent être effectués conformément à
la norme CAN/CSA-A23.2.
Le représentant d'Hydro-Québec doit, en tout temps, avoir libre accès à l'ouvrage en vue de son
inspection.
La teneur en air doit être déterminée à chaque chargement ou gâchée de béton. Cet essai doit
être effectué conformément à la norme CAN/CSA-A23.2, méthode A23.2-4C ou A23.2-7C.
Un essai d'affaissement doit être effectué pour chaque essai de résistance à la compression et à
tous les deuxièmes ou troisièmes essais de teneur en air. Cet essai doit être effectué conformé-
ment à la norme CAN/CSA-A23.2, méthode A23.2-5C.
La température du béton à l'état plastique doit être mesurée selon la norme ASTM C1064 et doit
respecter les limites indiquées au tableau 11.
Lors des essais sur le béton à l'état plastique, l'entrepreneur doit attendre les résultats avant de
poursuivre le déchargement du camion. Le béton d'un chargement est non conforme lorsque
deux résultats d'essais consécutifs du même chargement ne répondent pas aux exigences
spécifiées aux tableaux 7 et 8.
Béton de masse 60 + 20
Béton structural 80 + 20
1) Les conditions d'exposition du béton sont spécifiées dans le devis technique, dans la spéci-
fication technique particulière ou sur les dessin.
96-02 SN-30.2a 15
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
Au moins un essai de compression doit être effectué sur chaque 75 m3 de béton mis en place.
On ne doit en aucun cas effectuer moins d'un essai par jour pour chaque classe de béton.
Chaque essai comporte 3 échantillons prélevés consécutivement mais non nécessairement d'une
même gâchée. Les essais de compression doivent être effectués conformément à la norme
CAN/CSA-A22.2, méthode A23.2-9C et méthode A23.2-3C pour la confection des éprouvettes.
Ces éprouvettes doivent mûrir dans les même conditions de chantier que les parties coulées
pour une période de 3 jours.
La résistance du béton aux courts cycles de gel et de dégel doit être déterminée conformément à
la norme CAN/CSA-A23.2, méthode A23.2-9B.
Si les résultats des essais indiquent que le béton n'est pas conforme aux exigences du tableau 9,
l'un ou l'autre des essais suivants doit être réalisé aux frais de l'entrepreneur :
1) Les conditions d'exposition du béton sont spécifiées dans le devis technique, dans la spéci-
fication technique particulière ou sur les dessins.
96-02 SN-30.2a 16
Spécification technique Service Études et Normalisation
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13.1. Généralités
Avant la mise en place du béton, l'entrepreneur doit nettoyer tous les coffrages, enlever toute
trace de débris, de laitance, d'eau, etc.
Le béton doit être coulé conformément aux exigences de la norme CAN/CSA-A23.1. Aucune
charge ne doit être appliquée sur les nouveaux éléments de béton avant que le béton n'ait atteint
70 % de la résistance en compression spécifiée à 28 jours. La résistance du béton doit être
vérifiée par un essai approuvé par le représentant d'Hydro-Québec.
Il est interdit d'ajouter de l'eau au mélange de béton, et ce, même si c'est pour améliorer la
maniabilité du béton.
Il est interdit de regâcher du béton qui a commencé à faire prise, c'est-à-dire de le malaxer de
nouveau avec ou sans addition d'eau ou de ciment.
Lorsque le béton est transporté par camion agitateur, le temps maximum entre le chargement et
le déchargement du béton doit être inférieur à 90 minutes en considérant que le béton est agité
de façon continue.
Lorsque le béton est transporté par camion non muni d'un dispositif agitateur, le temps maximum
entre le chargement du béton dans le camion et son déchargement doit être inférieur à
45 minutes.
Ces délais de livraisons peuvent être révisés à la baisse en raison de facteurs comme un temps
chaud et sec, lorsqu'un accélérateur est utilisé ou que le béton est chauffé.
Le transport du béton, depuis la bétonnière jusqu'au point de mise en place, doit être effectué de
manière à assurer une alimentation suffisante, continue et sans ségrégation. Il doit également
permettre la mise en place d'un béton respectant les limites imposées en ce qui a trait au
pourcentage d'air inclus tel qu'il est déterminée par des prélèvements à la sortie du moyen de
manutention.
Le béton doit être versé dans les coffrages aussi près que possible de sa position définitive. Les
coffrages non traités et les fondations doivent être arrosés avant le déversement du béton pour
compenser les pertes d'eau de gâchage.
Il doit être mis en place en couches à peu près horizontales. La hauteur maximale de chute libre
est de 1,5 m de l'extrémité de la goulotte ou de la trompe d'éléphant.
96-02 SN-30.2a 17
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Hydro-Québec
Lorsque le béton doit être mis en place en deux étapes ou plus dans un ouvrage monolithique, la
partie supérieure doit être mise en place aussitôt que la partie inférieure aura suffisamment durci.
Par contre, un délai de 24 heures doit être respecté entre le bétonnage d'une semelle et d'un fût.
L'entrepreneur doit s'assurer que les armatures et les pièces noyées ne sont pas déplacées
pendant la mise en place du béton.
Le béton mis en place à l'aide de pompe doit respecter les exigences des normes ACI 304R et
ACI 304.2R. L'entrepreneur doit démontrer que la pompe à béton utilisée peut pomper le béton
spécifié, sans modification du dosage du mélange, dans les longueurs de canalisation utilisées,
aux débits requis. Les canalisations en alliages d'aluminium ne doivent pas être utilisées.
13.5. Consolidation
13.5.1. Généralités
Le béton doit être damé uniformément pendant la mise en place au moyen d'outils de damage
manuel et de vibrateurs pour l'obtention d'un ouvrage dense et homogène sans joint de reprise,
sinuosité, vide et nid de cailloux.
Il est interdit d'étaler ou de pousser le béton dans les coffrages à l'aide des vibrateurs.
Le béton doit adhérer parfaitement à l'armature, aux garnitures d'ancrage et autres pièces
noyées.
13.5.2. Vibration
Des vibrateurs internes doivent être utilisés pour la consolidation du béton, compte tenu de la
grosseur et de l'espacement des barres d'armature à l'intérieur des coffrages.
Le nombre, le type ainsi que la méthode d'utilisation (durée, degré, etc. ) des vibrateurs doivent
être soumis à l'approbation d'Hydro-Québec.
Les vibrateurs doivent être utilisés de façon systématique et selon des espacements tels que les
zones d'influence puissent se chevaucher et de manière que le vibrateur pénètre dans la partie
supérieure de la couche de béton précédente.
Ils doivent être introduits dans le béton selon un plan aussi vertical que possible et doivent être
retirés du béton lentement, à la verticale, afin de faciliter l'évacuation des bulles d'air
emprisonnées. Tout défaut de surface doit être réparé aux frais de l'entrepreneur et
conformément aux exigences de l'article 17.
Il est interdit d'utiliser des vibrateurs lors de la mise en place du béton pour les massifs de
conduits.
L'entrepreneur doit disposer, en tout temps, du matériel de remplacement lui permettant de vibrer
le béton.
96-02 SN-30.2a 18
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Les travaux suivants sont interdits dans un rayon de 30 m des zones de bétonnage, à moins
d'indication contraire dans le devis technique, dans la spécification technique particulière ou sur
les dessins, et ce, durant les 24 heures subséquentes :
- battage de pieux ;
- dynamitage de roc ou de mort-terrain ;
- démolition au marteau-piqueur.
De plus, les travaux de compactage du sol sont interdits à une distance de moins de 5 m des
zones de bétonnage, et ce, durant les 24 heures subséquentes.
La position des surfaces de reprise est indiquée dans le devis technique, la spécification
technique particulière ou sur les dessins. En l'absence de ces indications, l'entrepreneur doit
soumettre pour approbation écrite par Hydro-Québec, avant le début du bétonnage, les dessins
proposant la position des surfaces de reprise.
Les surfaces doivent être totalement débarrassées des substances étrangères telles que la
boue, l'argile molle, de l'huile, des débris, avant la mise en place du béton tel qu'il est spécifié
dans la norme CAN/CSA-A23.1. Les surfaces doivent être parfaitement humidifiées sans flaque
d'eau.
Dans le cas des surfaces de béton durci, la laitance doit être enlevée et les granulats partielle-
ment exposés.
Les surfaces rocheuses peuvent être nettoyées au jet d'eau, au jet d'air, au jet de sable ou par
un brossage vigoureux. La surface nettoyée doit déborder suffisamment des coffrages pour que
l'enlèvement des matériaux non résistants des parties voisines ne puisse miner ou gêner les
parties déjà coffrées.
La première couche de béton devant être mise en place sur la surface nettoyée doit être de la
qualité spécifiée mais doit être dosée de manière à contenir un excédent de mortier, avoir une
profondeur d'environ 150 mm et être vibrée fortement afin d'assurer la meilleure adhérence
possible.
Un coulis de ciment et de sable peut aussi être appliqué avec l'autorisation du représentant
d'Hydro-Québec ou lorsqu'il est spécifié dans le devis technique, la spécification technique parti-
culière ou sur les dessins sur la surface nettoyée et en état de saturation immédiatement avant le
bétonnage. Ce coulis est constitué de ciment et de sable dans un rapport de 1:1 et à une
consistance crémeuse. Le rapport maximal eau/ciment du coulis doit être 0,40. Il doit être bien
introduit dans toutes les aspérités à l'aide de balais ou autres outils ; il ne doit pas être étalé ou
poussé sur de longues distances par balayage ou brossage. Son application doit être progressive
afin de suivre intimement l'avancement du béton sur la surface de reprise. Le béton doit ensuite
être mis en place immédiatement.
Cette méthode de liaisonnement doit procurer une résistance à la traction en adhérence au béton
d'assise supérieure à 1,0 MPa selon la norme CAN/CSA-A23.2, méthode A23.2-6B.
96-02 SN-30.2a 19
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15.1. Généralités
L'emplacement et les détails des joints de construction sont indiqués sur les dessins.
Les joints de construction non indiqués sur les dessins doivent être situés et conçus de manière
à nuire le moins possible à la résistance du béton et l'entrepreneur doit obtenir l'approbation
écrite du représentant d'Hydro-Québec avant de procéder.
Avant de déposer le nouveau béton, l'entrepreneur doit préparer le joint de la façon suivante :
Lorsqu'un agent de liaisonnement est utilisé, la surface doit être traitée conformément aux
recommandations du fabricant.
L'entrepreneur doit prévoir une clef dans un joint de construction ; les joints horizontaux doivent
être de niveau, égalisés et délimités par un chanfrein ou une baguette qui assure une ligne droite
à cet endroit à moins d'indication contraire sur les dessins. Les joints verticaux doivent être
exécutés de façon à produire une surface de contact parfaitement verticale à moins d'indication
contraire sur les dessins.
16.1. Cure
16.1.1. Généralités
La cure des surfaces de béton doit être conforme aux exigences de la norme CAN/CSA-A23.1.
Tout procédé ou produit de cure doit être approuvé par le représentant d'Hydro-Québec.
La cure des surfaces apparentes doit débuter dès que le béton est suffisamment dur pour ne pas
être endommagé. Les surfaces de béton ne doivent jamais sécher entre le moment de la mise en
place et la fin de la cure.
Le béton qui vient d'être mis en place doit être protégé contre le gel, les températures anormale-
ment élevées ou les écarts de températures, le séchage trop rapide et la perte d'humidité, con-
formément aux prescriptions de la norme CAN/CSA-A23.1, et ce, pendant une période suffisante
pour que le béton atteigne les caractéristiques prévues.
Les surfaces libres doivent être tenues en état constant d'humidité, sauf en période de gel.
La cure par températures extrêmes doit être conforme aux exigences de la norme
CAN/CSA-A23.1.
96-02 SN-30.2a 20
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La cure des surfaces de béton doit se faire pendant trois jours à une température d'au moins
10 °C. Immédiatement après la période de cure initiale, le béton doit durcir pendant quatre jours
consécutifs à une température d'au moins 10 °C ou pendant le temps nécessaire pour atteindre
70 % de la résistance à la compression spécifiée à 28 jours. La résistance doit être vérifiée par
un essai approuvé par le représentant d'Hydro-Québec. Durant cette période, aucune charge ne
doit être appliquée sur ces nouveaux éléments en béton.
La cure des surfaces de béton apparentes ou branchées (surface de béton confinée au moyen
d'un coffrage) doit se faire de l'une ou l'autre des façons suivantes :
c) produits de cure. Lorsque ces produits sont utilisés, le produit de cure de type 2 doit être
appliqué sur les surfaces de béton exposées à l'air libre dès le début de la prise du béton. Le
produit de cure de type 1D doit être appliqué dès le décoffrage, sur les surfaces de béton
décoffrées avant la fin de la durée normale du traitement du mûrissement ;
Le papier imperméable doit être conforme à la norme ASTM C171. L'épaisseur doit être supé-
rieur à 0,10 mm et la perte d'humidité doit être inférieure à 0,055 g/cm2.
Le liquide formant la membrane imperméable pour le mûrissement du béton doit être translucide
avec un colorant fugace (type 1D) ou pigmenté blanc (type 2). Le produit doit être conforme à la
norme ASTM C309. La perte d'humidité doit être inférieure à 0,055 g/cm2.
Les toiles de jute doivent avoir au moins 800 mm de largeur, une épaisseur minimum équivalente
à 0,3 kg/m2 et être exemptes d'enduits étrangers et de déchirures.
16.2.1. Généralités
Lorsque la température ambiante est de 5 °C ou moins ou qu'il y a possibilité qu'elle chute au-
dessous de 5 °C dans les 24 heures suivant la mise en place du béton, (selon les prévisions
météorologiques de la région) l'entrepreneur doit prévoir, avant le début du bétonnage, le
matériel et les matériaux nécessaires pour assurer la protection du béton et sa cure,
conformément aux exigences de la norme CAN/CSA-A23.1 et au tableau 10.
96-02 SN-30.2a 21
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Toutes les surfaces avec lesquelles le béton frais vient en contact, doivent être préalablement
réchauffées à une température minimum de 10 °C et maximum de 25 °C. La neige et la glace
doivent être enlevées avant la mise en place du béton. L'emploi de chlorure de calcium, soit
comme agent de déglaçage, soit comme ingrédient dans le béton, est interdit.
À l'aide de moyens appropriés, la température du béton doit être maintenue, dans les limites
indiquées au tableau 11 pendant toute la durée de la période de cure spécifiée à l'article 16.1.2
par la suite, la température du béton doit être abaissée graduellement pendant les premières
24 h. Le taux de diminution ne doit pas être supérieur à 10°C/h. Le béton ne doit pas être mis en
contact avec l'air extérieur, si la différence entre les températures du béton et de l'air extérieur
est supérieure à 20 °C (combinaison : température et vent).
Si, après cette période, il est démontré que le béton n'a pas atteint 70 % de la résistance
spécifiée à 28 jours, l'entrepreneur doit, à ses frais, maintenir en place et en fonction
l'équipement protecteur.
Pendant toute la période de protection, l'entrepreneur doit fournir et installer des thermomètres
en nombre suffisant pour permettre une vérification complète du béton en place. Cette
vérification s'étend aussi à la température de l'air extérieur.
Types de protection
Types d'ouvrage
Fûts 3 2
Colonnes 3 2
Murs 3 2
Lorsque les températures minimales ne peuvent être atteintes dans les conditions normales de
bétonnage, les constituants comme les granulats et l'eau doivent être chauffés.
96-02 SN-30.2a 22
Spécification technique Service Études et Normalisation
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Température, °C
Épaisseur de l'ouvrage
Minimale Maximale
Moins de 0,3 10 35
de 0,3 à 1 10 30
de 1 à 2 5 25
Plus de 2 5 20
Tout béton qui a gelé doit être remplacé à moins que des essais concluants ne démontrent que
celui-ci est conforme aux exigences de la présente spécification. Ces essais sont aux frais de
l'entrepreneur.
L'entrepreneur doit recouvrir complètement et efficacement toutes les surfaces de béton frais,
exposées à l'air à l'aide d'un matériau d'une isolation de 25 mm. Cet isolant doit être placé direc-
tement sur la surface à protéger et les joints doivent avoir un chevauchement de 75 mm.
L'entrepreneur doit recouvrir d'un isolant tous les coffrages et toutes les surfaces exposées à l'air
pour que le béton conserve sa chaleur durant toute la durée de la protection.
L'isolant doit être placé directement sur les coffrages et les joints doivent avoir un chevauche-
ment de 75 mm. L'isolation doit être de 75 mm.
96-02 SN-30.2a 23
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16.2.3. Équipement
Les appareils de chauffage, chaufferettes, etc., doivent être de capacité et en nombre suffisants
pour maintenir le béton à la température exigée.
Si des appareils dégagent des gaz carboniques, ces gaz doivent être chassés en dehors de l'abri
et ne jamais entrer en contact avec le béton.
Cet abri consiste à recouvrir de toile, de bâche et de polyéthylène les surfaces de l'ouvrage
bétonné. Ces couvertures doivent être étanches, résistantes et assujetties de façon à ne pas être
déplacées pendant la durée de la protection.
L'entrepreneur peut utiliser comme isolant la paille, la laine minérale, la fibre de verre ou tout
autre matériau équivalent.
La paille utilisée comme isolant doit être sèche et bien tassée en place. Dans ces conditions,
150 mm de paille a une valeur de 25 mm d'isolation. Le matériau doit être posé de façon telle
qu'il prévienne toute exposition des surfaces de béton à l'air extérieur durant toute la durée de la
protection. L'isolant doit être protégé contre tout mouillage à l'aide d'une membrane de polyéthy-
lène ou d'un produit équivalent.
16.2.3.4. Thermomètres
Les thermomètres utilisés doivent être des thermomètres à béton et des thermomètres pour
mesurer la température de l'air.
La température du béton pendant la mise en place ne doit pas dépasser celle prescrite au
tableau 11.
96-02 SN-30.2a 24
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17.1. Généralités
Le finissage des surfaces doit débuter dès l'enlèvement des coffrages. Lorsqu'il est nécessaire,
ces surfaces de béton doivent être réparées avant le finissage aux frais de l'entrepreneur, à la
satisfaction du représentant d'Hydro-Québec et conformément aux exigences de la norme
CAN/CSA-A23.1.
Lorsque des nids d'abeille se sont formés dans des éléments non structuraux, ils doivent être
réparés. Lorsque les nids d'abeille se trouvent dans des éléments structuraux, le représentant
d'Hydro-Québec doit en être avisé et des mesures correctives doivent être prises avec l'autorisa-
tion du représentant.
17.2. Réparation
Les nids d'abeilles, vides, cavités, trous ou autres imperfections doivent être nettoyés jusqu'au
béton solide. Un mélange de mortier doit être employé pour la réparation. Le mélange de mortier
doit être aussi raide que possible et contenir une partie de ciment, une partie et demie de sable
passant le tamis de 1,25 mm et juste assez d'eau pour former une boulette quand on serre légè-
rement le mortier dans la main libre. Le mortier doit être compacté en couches d'environ 10 mm
d'épaisseur.
À la suite des réparations, une cure est nécessaire. Elle doit débuter dès que possible pour éviter
un séchage prématuré. Une toile mouillée, du sable mouillée, des pellicules de plastique, du
papier de cure, des bâches ou une combinaison de ces moyens peuvent être utilisés. Aux
endroits où il est difficile de tenir ces matériaux en place, une application de deux couches d'un
produit de cure formant une membrane doit être faite.
17.3. Finition
a) Fini brut de coffrage pour toutes les surfaces de béton non exposées ; les surfaces doivent
être laissées telles qu'elles étaient au moment du décoffrage. Les trous laissés par les tirants
et les défauts doivent être ragréés. Les arêtes de plus de 5 mm de hauteur doivent être enle-
vées au burin ou par frottage.
b) Fini lisse de coffrage pour toutes les surfaces exposées ; le revêtement des coffrages doit
produire une texture de béton lisse, dure et uniforme. Les trous laissés par les tirants et les
défauts doivent être ragréés. Les arêtes doivent être éliminées. Le sommet des fondations et
des murs doit être lissé à la truelle d'acier et être de niveau.
96-02 SN-30.2a 25
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c) Fini frotté pour le béton nécessitant une texture et une apparence uniformes ; un fini frotté est
obtenu en utilisant un abrasif pour éliminer les irrégularités à la surface du béton. Ce fini frotté
doit être exécuté sur les surfaces de béton qui viennent tout juste de durcir et pas plus tard
que 6 heures après le décoffrage. Les surfaces doivent être mouillées à fond et frottées à
l'aide d'une brique de carborundum ou d'un autre abrasif jusqu'à l'obtention d'une texture et
d'une couleur uniformes. L'entrepreneur ne doit pas utiliser un mortier de finissage autre que
celui produit par le béton au cours de processus de frottage.
Le béton préfabriqué doit être conforme aux exigences de la norme CSA A23.4.
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