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Versailles XV
OUIS
Une soirée exceptionnelle au XVIIIe siècle
à travers un docu-fiction et un documentaire :
1 Louis XV le Soleil Noir
1 Versailles, la vie dorée
es
faits historiques. Une soirée avec pour théâtre
unique les vrais lieux de l’Histoire, le château de
Versailles et ses jardins, dans un huis-clos qui
se voudrait à la dimension de l’histoire d’un pays
tout entier.
Louis XV à Versailles se compose de deux films :
un documentaire-fiction Louis XV le Soleil Noir
et un documentaire Versailles, la vie dorée.
L’un s’attache au personnage du roi tout
au long de son règne, l’autre à en explorer
le siècle vu depuis Versailles.
Ces deux films signés Thierry Binisti pour la
fiction et Frédéric Compain pour
Production le documentaire, sont inspirés par un même
auteur, Jacques Dubuisson, tour à
Serge Lalou et Elisabeth Kiledjian
tour scénariste — avec Michel Fessler —
Une coproduction
rigoureusement passionné d’Histoire et
Les Films d’ici, France Télévisions, conteur d’une époque qu’il traverse pour nous
L’Etablissement public du musée et du jusque dans les endroits les plus méconnus
domaine national de Versailles du château. Ils ont bénéficié non seulement
de l’accueil enthousiaste de l’Etablissement
du château de Versailles mais aussi de son
Unité documentaires
concours à chaque étape de leur conception et
Dana Hastier
de leur réalisation. Cette équipe expérimentée
Conseillère de programmes qui a fait la preuve de son talent dans le film
Clémence Coppey Louis XIV, le rêve d’un roi s’apprête à nous
Directrice des documentaires et magazines conduire jusqu’à la Révolution, point final d’une
Patricia Boutinard Rouelle trilogie consacrée à Louis XVI.
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le Soleil Noir
Dans le Versailles des Lumières, un demi-siècle — de mai 1724 à mai 1774 —
pour une tragédie en trois actes : comment un jeune roi aimé de son peuple,
sensible au bouillonnement artistique et intellectuel de son époque, va finir
son règne dans la déchéance et la haine.
Avant de mourir, Louis XIV avait prédit à l’enfant qu’il serait “le plus grand roi
du monde”. Mais en dépit de son intelligence et de sa vaillance, son arrière-
petit-fils est un héritier mélancolique et fragile que le métier de roi ennuie.
Dans une atmosphère de fêtes et de plaisirs, de douceur familiale et de libertinage sans frein, il se retrouve aux
prises avec un héritage empoisonné : guerre de longue haleine entre jésuites et jansénistes, opposition farou-
che de parlementaires hostiles à toute réforme... La colère sourde du peuple et la frustration de la bourgeoisie
n’affleurent au château qu’à travers les mises en garde voilées du chef de la police. C’est le sombre revers de
ces brillants débats d’idées qu’un d’Alembert ou un Diderot font résonner jusque dans Versailles.
Quinze ans seulement après la mort du roi, c’est la Révolution.
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la vie dorée
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Déambulant dans les coulisses de Louis XV le Soleil Noir , Jacques
Dubuisson fait revivre le souvenir du roi et de son siècle sous les dorures
de Versailles. L’occasion d’apprendre, par exemple, comment les cuisi-
niers du roi préparaient la tête de veau, comment dormaient les nobles
en craignant d’avaler leur langue ou comment, d’un simple mouvement
d’éventail, une courtisane pouvait décourager toute tentative… L’occasion aussi d’en savoir plus sur la
petite vérole, l’électricité ou l’anthropophagie. Une vie dorée pas si dorée que ça…
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Louis XV le Soleil Noir s’inscrit dans la continuité aussi connu l’affrontement entre jansénistes et
de Versailles, le rêve d’un r oi. Comment l’avez- jésuites et a vu monter la colère sourde du peuple
vous abordé ? et de la bourgeoisie naissante. La somme de tout
Le principe reste le même : raconter l’Histoire cela a fini par créer les conditions propices à la
depuis Versailles. Comment, sous Louis XV, le Révolution, quinze après la mort de Louis XV.
château a-t-il été traversé par les bouleverse-
ments et les contradictions de la société fran- Pour autant, on s’intéresse généralement peu
çaise ? Comment les a-t-il reflétés, anticipés, au personnage de Louis XV, coincé entre deux
amplifiés ou niés ? Ce parti pris représente une “Louis” plus célèbres…
gageure très stimulante pour un scénariste. Le Il demeure en effet ce roi “intermédiaire”, dont le
XVIIIe siècle, celui des Lumières et des encyclo- souvenir est bordé en amont par la puissance de
pédistes, a été marqué par un bouillonnement son illustre aîné et, en aval, par la décapitation de
intellectuel, artistique et scientifique sans pré- son petit-fils Louis XVI. Mais c’est véritablement
cédent. Il a également été le théâtre de querelles sous son règne que se mettent en place les élé-
incessantes entre le roi et les parlementaires rétifs ments qui vont conduire à la fin de la monarchie.
à toute réforme, cette noblesse arc-boutée sur la En cinquante ans, avec lui, le roi perd peu à peu
préservation de privilèges chèrement acquis. Il a son statut sacré pour devenir un homme comme
homme
les autres. Et, à un “homme comme les autres”, les silences de notr e roi seront son tombeau… ”
on peut demander des comptes. Disons alors que Marqué par le souvenir de la Fronde, Louis XIV
Louis XV a la chance d’être emporté par la petite avait été un roi en mouvement, à la reconquête
vérole… Sinon c’est à lui, et non à son successeur, de son pouvoir, de son statut divin. Louis XV, lui,
que l’on serait allé les demander, ces comptes ! hérite d’une situation établie et n’a plus à se battre.
Et il finit par agir comme s’il prenait le contre-pied
Pourquoi ce titre, le “Soleil Noir” ? En opposition de son bisaïeul. Louis XIV était un conquérant, il
au “Roi Soleil” ? sera un roi pacifiste. Louis XIV s’offrait au public,
L’héritage de Louis XIV pèse lourd sur les épaules il se repliera dans des appartements privés de
de Louis XV et il se montre incapable de l’assumer. plus en plus petits. Louis XIV était un bâtisseur,
Sur ce point-là, il ne peut s’en prendre qu’à lui- il se contentera d’adjoindre à Versailles le Petit
même. Fragile, mélancolique, renfermé, il ne prend Trianon. En somme, il fait toujours plus petit, là où
aucun plaisir à l’exercice du pouvoir. Ainsi sera-t-il son ancêtre faisait toujours plus grand...
un roi hésitant qui oscillera entre laxisme et crises
soudaines d’autorité. “S’expliquer, s’expliquer !
Le roi doit-il s’expliquer ?”, dit-il dans le film. Ce
qu’un ministre commente : “S’il n’y prend garde,
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L’invention du goût
“Jusque-là, en France, on mange pour se nourrir, et non par goût. Les banquets, avec leur
abondance de plats, servent surtout à en mettre plein la vue aux nombreux convives. Mais,
avec le repliement du roi (et donc de la noblesse) dans les appartements privés, pour un
cercle restreint d’invités, on commence à réfléchir en terme de qualité, de goût. Dans les
salons, qui apparaissent à ce moment-là, on s’affronte non seulement sur les idées et les
arts, mais on rivalise également en terme de confections culinaires. Les premiers livres de
recettes voient le jour. Le développement du commerce maritime ouvre des questions sur
l’utilisation des épices, sur le mariage des saveurs, etc. Le XVIIIe siècle est vraiment celui
de la naissance de la gastronomie à la française.”
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itre titre
regards, deux manières de rendre sensible le règne de Louis XV.
Le premier ressuscite le passé de Versailles, le temps
d’une biographie dense et émouvante (Louis XV le Soleil Noir).
Le second s’aventure “par-delà les coulisses” et dévoile
les dessous du XVIIIe siècle dans un documentaire vivifiant
(Versailles, la vie dorée). Explications des deux réalisateurs.
Thierry Binisti
Réalisateur
Avec Louis XV le Soleil Noir, vous reprenez concrètement les choses là
où vous les aviez laissées à la fin de Versailles, le rêve d’un roi…
Le nouveau film commence en effet là où s’arrêtait le précédent, comme
un passage de relais : le tout jeune roi Louis XV, 5 ans, déambule dans
la Galerie des Glaces, symbole absolu du règne de son prédécesseur.
L’enfant lève les yeux vers cette voûte chargée de toute la magnificence
de son bisaïeul – qui lui avait prédit qu’il serait rien de moins que “le plus
grand roi du monde” – et l’on sent d’emblée combien cet héritage est
écrasant, impossible. C’est toute la question du film : comment vivre,
comment exister, derrière le Soleil ?
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Un film sur Louis XV, c’est une première, non ? ne voulais pas non plus d’un comédien trop connu du
Il n’y a eu, à ce jour, aucun film centré sur Louis XV en grand public, pour favoriser d’avantage l’identification
tant que personnage principal. Preuve qu’il était et reste au personnage. Surtout, comme pour Versailles, le rêve
aujourd’hui encore un roi méconnu, mal compris. En d’un roi, je voulais un acteur… beau ! C’est pour moi
parcourant sa vie, depuis le point d’observation privilégié une façon très claire de traduire d’emblée la grandeur,
de Versailles – de son enfance solitaire à son goût de la la majesté, la puissance du roi par une forme de beauté
famille, de ses hésitations politiques à ses libertinages, supérieure et incontestable.
de ses débuts prometteurs à sa déchéance finale –, le
film permet de mieux l’appréhender, de mieux le cer- Vous ne filmez pas tout à fait Versailles comme dans Le
ner. Avec Le Rêve d’un r oi, on avait pu voir comment Rêve d’un roi…
Louis XIV, menacé enfant par la Fronde, était parti à la C’est vrai. L’esthétique générale consistait à filmer le châ-
reconquête de son pouvoir grâce à Versailles. De même teau légèrement en contre-plongée, pour que l’on sente
comprend-on maintenant combien Louis XV, roi mélan- autant sa puissance, sa beauté que son poids accablant.
colique et fragile, s’est montré incapable d’assumer ce Partir en repérages sur les traces de Louis XV, à Versailles
Versailles et comment son règne a préparé, quinze ans à ou ailleurs (car il reste assez peu d’intérieurs d’époque
peine après, la Révolution française. De Louis XIV à Louis à Versailles même), est une expérience intense. On se
XVI, en trois rois, on est ainsi passé de la constitution de laisse imprégner par la richesse évocatrice des lieux. On
la monarchie absolue à sa destruction. Et Louis XV est a envie de les filmer et de transmettre ce qu’on y ressent.
un rouage essentiel pour comprendre cet implacable Versailles est un endroit qui résonne. Le passé n’est plus,
mouvement. mais la vie est encore présente, d’une certaine manière.
Avec ces films autour de Versailles, j’espère avoir réussi
Pourquoi avoir choisi Stanley Weber pour le rôle à raconter un peu ce que j’y ai “entendu” et “vu”…
principal ?
J’ai été sensible chez lui à ce mélange indissociable
de puissance intérieure et de fragilité : les deux quali-
tés indispensables pour incarner ce roi complexe. Je
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Comment avez-vous réagi quand on vous a pro- L’image de Louis XV a été quelque peu faussée par
posé le rôle de Louis XV ? le temps. Vous en faites un personnage mélancoli-
Avec excitation, nervosité et enthousiasme ! que et profond, là où l’on ne retient d’ordinaire que
Pouvoir jouer un personnage historique et l’ac- sa légèreté et son goût du libertinage… Comment
compagner sur cinquante ans, c’est une chance avez-vous composé avec cet imaginaire ?
rare pour un jeune comédien. A toutes les étapes, C’est en fait plutôt agréable de pouvoir jouer un
j’ai eu le bonheur d’être entouré par une équipe personnage que l’on connaît peu ou mal. Ça ouvre
formidable et attentive. Une équipe “d’artisans”, plus de liberté. Louis XV était un roi taciturne,
de passionnés, d’enthousiastes, emmenée par le replié sur lui-même, secret. Il l’était par nature, par
grand et délicat metteur en scène qu’est Thierry éducation et par nécessité. Il laissait volontaire-
Binisti. Ce sont là toutes les raisons qui me pous- ment courir les rumeurs (globalement fondées, il
sent à faire et à aimer ce métier : le plaisir de est vrai) sur ses libertinages pour mieux cacher
“jouer”, au sens premier du mot, s’amuser. Je ces choix politiques. Il était d’une grande intelli-
ne vous cache pas que je suis tout de même gence politique mais, malgré cela, manquait de
anxieux en pensant au soir de la diffusion. Anxieux volonté. Comme tous les timides, il pouvait être
et impatient… extrêmement brutal.
Comment vous êtes-vous approprié Louis XV ? Votre jeu est très intérieur…
A chacun sa méthode quand il s’agit d’aborder Louis XV a été pour moi un rôle intense, difficile,
un personnage historique. Moi, je me suis rempli sensible. J’ai été particulièrement bien soutenu par
de lectures. Un travail de recherches intense qui l’habile maquillage de Marie-Hélène Duguet et les
est allé de Wikipedia à la superbe biographie somptueux costumes de Valérie Adda. Pour un
de Michel Antoine, en passant par… mes cours acteur, ils constituent un masque indispensable
exhumés pour l’occasion ! Le scénario lui-même qui permet d’effacer tous nos “tics” de jeu habi-
était très fort, détaillant les étapes-clés de la vie tuels. On n’est jamais autant soi-même qu’avec
de Louis XV. Ensuite, j’ai laissé reposer tout ce un masque. Ensuite, quand on tourne à Versailles,
foisonnement d’informations, de témoignages, dans ces magnifiques décors chargés d’histoire
de sources, d’images, pour mieux m’en déta- – et dans la chambre même du roi ! –, il n’y a plus
cher. Il faut laisser tout cela mûrir à l’intérieur de ni cinéma, ni scénario, ni acteurs… Il s’est passé
soi – physiquement, mentalement – pour, au final, beaucoup de choses en moi, pendant le tournage,
composer le personnage avec sa propre person- dans mon corps, dans mon esprit.
nalité, sa propre sensibilité.
rôle intense
Stanley Weber avoue avoir eu le déclic pour le métier de
comédien, à 14 ans, en assistant à un Cyrano de Bergerac mis
en scène par son père Jacques Weber. Depuis, élève au Cours
Florent et au Conservatoire, il enchaîne les mises en scène au
théâtre (L’Epouvantail) et les rôles au cinéma (Le premier jour du
reste de ta vie). Avec Louis XV le Soleil Noir, il a pour la première
fois le rôle principal d’un film de télévision. Rencontre.
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Montage Alberto Yaccelini
Recherches iconographiques Valérianne Boué
Mixage Stéphane Larrat
Voix Frédéric Compain
Direction de production Valérianne Boué
Une production Les Films d’Ici
En coproduction avec l’Etablissement public du musée
et du domaine national de Versailles
avec la participation de France Télévisions
Avec la participation de Béatrix Saule, Conservateur général du
patrimoine, directrice du musée national des châteaux de Versailles
et des Trianon ; Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments
historiques ; Jean-Paul Gousset, directeur technique de l’Opéra
Royal ; Antoine Jacobsohn, responsable du Potager du Roi ;
Gabriela Lamy, documentaliste au service des jardins de Trianon ;
Joel Cornette, professeur d’histoire moderne, Université Paris 8
Vincennes-Saint-Denis ; Catriona Seth, professeur des Universités
(Université de Nancy) ; Christine Blondel, chercheur au CNRS ;
Catherine Lanoë, maître de conférences en histoire moderne à
l’université d’Orléans ; Catherine Denoyelle, styliste culinaire ;
Stéphane Houplain ; Ulysse Houplain
et… Jacques Dubuisson, scénariste.
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Benoît Solès Duc de Choiseul
Serge Barbagallo Comte de Broglie
François Daubigny Marquis d’Argenson
Jean-Michel Meunier Jacques Gabriel
Laurent Soffiati Croÿ
Philippe Magnan Maupéou OU
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Didier Vinson Sartine
Gabriel Hallali Louis XV enfant
Alain Floret Evêque de Fréjus
Cassandre Vittu de Kerraoul Madame de Prie
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TECHNIQUE
Bruno Buffoli Papillon de la Ferté
Pierre Londiche Abbé de Beauvais
Jacques-Henri Delcamp Grand Aumonier
Réalisation Thierry Binisti
Scénario et dialogues
Jacques Dubuisson
et Michel Fessler
Adaptation de Jacques Dubuisson
Musique originale René-Marc Bini
(Editions Altynaï)
Voix Vinciane Millereau
Directeur de la photographie
Dominique de Wever
Son Jean Minondo
Décors Patrick Valverde
Costumes Valérie Adda
Maquillage Marie-Hélène Duguet
et Dominique Plez
Coiffure Isabelle Bertaud Patocska
Styliste culinaire Catherine Denoyelle
Montage Stéphane Kazadi
Effets spéciaux Dan Rapaport
Mixage Denis Leleux
Direction de production Raymond
Spartacus
Production exécutive et artistique
Elisabeth Kiledjian
Production déléguée Serge Lalou
Une coproduction France Télévisions,
Les Films d’ici, L’Etablissement public
du musée et du domaine national
de Versailles, avec le soutien
de la Région Ile-de-France
et la participation de TV5 Monde
france2.fr