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Tout d’abord, nous allons positionner le passif par rapport aux autres standards
de performance énergétique. Ensuite, nous vous en expliquerons les grands
principes techniques, avant d’exposer les quatre grands critères qui le
définissent.
Pour commencer, il faut savoir qu’il existe un vrai différentiel entre les niveaux de
performance énergétique des bâtiments. Entre, d’une part les bâtiments
existants, d’autre part ce qui est demandé par la Réglementation Thermique
2012, appelée RT 2012, et enfin le standard passif.
Concrètement, par rapport à un bâtiment existant, le passif va consommer 90%
de chauffage en moins. Par rapport à un bâtiment BBC, le standard de
construction obligatoire depuis 2012, le passif va consommer 2 fois moins de
chauffage et jusqu’à 4 fois moins d’énergie si l’on inclut tous les usages :
ventilation, électroménager, etc.
Dans les faits, les deux modes constructifs s’inscrivent, non pas en opposition,
mais dans la même dynamique. De très nombreux bâtiments passifs produisent
leur propre électricité renouvelable, et sont donc à la fois passifs et positifs. Parmi
les bâtiments passifs certifiés, ils sont 70% à s’appuyer sur les Energies
Renouvelables pour leur approvisionnement énergétique.
On voit que la promesse du standard passif est forte. Mais alors, comment fait-on
pour atteindre cette fameuse réduction de 90% de chauffage ? Voici quelques
premiers éléments de compréhension.
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MOOC Bâtiment Passif - Script Séquence 1 – Vidéo 1
Un bâtiment passif s’appuie sur les apports de chaleur naturels et gratuits que
sont d’une part le soleil, et d’autre part la chaleur dégagée par les activités de
ses occupants.
Grâce à une isolation renforcée et une excellente étanchéité à l’air, un bâtiment
passif empêche la chaleur de s’échapper. Le seul air entrant est préchauffé
grâce à une ventilation double-flux à échangeur thermique. Ainsi, plus besoin
de chauffage, car l’air entrant est déjà chaud.
Pour donner une image, on pourrait dire que le bâtiment passif enfile un bon pull
et un coupe-vent pour se protéger du froid et du vent… et ajoute une petite
ventilation pour continuer à bien respirer !
On l’a vu, la promesse de réduction énergétique est forte. C’est pourquoi dès la
création du concept, ses fondateurs ont posé des règles d’or, sous forme de 4
critères de performance à atteindre.
Ces critères sont rassemblés au sein du label Bâtiment Passif, aussi dit
« Passivhaus » dans sa version allemande. Ce label récompense les bâtiments qui
ont atteint la performance passive.
Ces critères ont pour objectif de garantir la performance, mais aussi le confort
du bâtiment, notamment la surchauffe.
Les bâtiments passifs ont pu être appelés « bâtiment Thermos » du fait de leur
excellente étanchéité à l’air. Mais ne pas laisser sortir la chaleur, c’est bien, mais
ne pas étouffer ses occupants, c’est mieux !
C’est pour cette raison que le critère de surchauffe a été mis en place : être sûrs
que le bâtiment sera agréable pour les occupants, hiver comme été. En effet, en
voulant trop augmenter les gains solaires l’hiver, il ne faudrait pas se retrouver
avec trop d’apports solaires en été !
On peut retenir aussi que, pour garantir des résultats performants, les principes
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passifs ont été formalisés dans 4 critères, dont le principal est un besoin de
chauffage limité à 15kWh/m²/an.
Nous avons donc posé une première définition de la construction passive. Est-ce
qu’elle correspond à ce que vous aviez imaginé ? Ou bien est-ce qu’elle soulève
des interrogations ? Peut-être va-t-elle à l’encontre de certaines idées que vous
aviez ? Affaire à suivre...
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