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DOSSIER : ESPACE/TEMPS

ENSEIGNANT : MARC GIROT


Devoir à rendre avant le 23/12/18

SOUMAYA MOUKDADE
MASTER MEEF 1ER DEGRE : MASTER 2, GROUPE M2B
ESPE de Bonneuil-Sur-Marne
Table des matières

Introduction : Contexte de Classe

Fiche Séquence et Fiche de Préparation Détaillée

Analyse de la Séance

Conclusion : Bilan
I. Introduction : Contexte de Classe

Cette séance a été menée dans ma classe de CE1 à l’école Léo Orville. L’école fait partie du
réseau REP à Créteil. La classe est composée de 20 élèves ayant, concernant les apprentissages
scolaires, un niveau fortement hétérogène. Cette séquence s’intitulant « Le temps qui passe »
s’appuie grandement sur l’ouvrage RETZ : Espace-Temps CP-CE1. Celle-ci aborde en premier
temps, comment s’organise une journée, les différents moments qu’ils l’organisent. La séance
2 constitue à approfondir ce point en apportant l’importance de l’heure dans cette notion.
L’apprentissage de la lecture de l’heure étant travaillé depuis le début de l’année à travers des
petits rituels commencés après une séquence de mathématiques sur l’heure, la majorité des
élèves n’ont pas eu de difficultés concernant cette notion. Ils ont donc pu se concentrer
davantage sur le fait que certaines heures correspondent à certains moments de la journée. Ce
travail en amont a permis aux élèves de maîtriser le fait qu’une journée durait 24h et qu’il
y’avait des jours et des nuits. La séance que je présente dans ce dossier permet de répondre à
l’interrogation que les enfants peuvent se faire sur l’existence du jour et de la nuit.

II. Fiche Séquence et Fiche de Préparation détaillée

Séquence 3 : Le temps qui passe


Objectifs : Cycle 2 : CE1
- Être capable de comprendre le caractère cyclique du temps Période 2
Connaissances & Compétences
- Identifier les rythmes cycliques du temps
- Le caractère cyclique des jours, des semaines, des mois, des
saisons
- Situer les évènements les uns par rapports aux autres
- Continuité et succession, antériorité et postériorité,
simultanéité
Relations aux programmes officiels
Programmes d’enseignement de l’école primaire (B.O. hors-série du n°11 du 26/11/15) :
- Se repérer dans le temps et le représenter
- L’alternance jour/nuit
Socle Commun des connaissances et des compétences (Décret du 31 mars 2015) :
- Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit (D1)
- Les systèmes naturels et les systèmes techniques : Modélisation (D4)
- Les représentations du monde : L’espace et le temps
-

Pourquoi y’a-t-il des jours et des nuits ? Séance 3/5


Objectifs : - Savoir comprendre l’alternance jour/nuit
- Être capable de connaître les différentes rotations de la Terre et ses conséquences
- Savoir découvrir le globe et commencer à situer quelques pays
Matériel : globe, lampe de poche, vidéo sur la rotation de la Terre (lien ci-bas)
15’ - Rappel de la séance précédente
- « Pourquoi y’a-t-il des jours et des nuits ? »
- Il fait nuit parce qu’on dort, parce que le soleil va se
coucher.
- L’enseignant montre le matériel ramené : un globe
Collectif terrestre. Il demande aux élèves s’ils peuvent pointer la
France, L’Europe…
- L’enseignant fait en sorte que la classe soit le plus sombre
possible et éclaire la France du globe grâce à la lampe de
poche.
- « Que remarquez-vous ? »
- L’enseignant demande s’il fait jour ou nuit. Il demande que
se passe-t-il de l’autre côté du globe. Il fait ainsi tourner le
globe et éclaire la Chine et demande si la France est
maintenant éclairée ou pas.
- « Pourquoi fait-il jour ou nuit ? »
- L’enseignant insistera sur la rotation de la Terre sur elle-
même en 24h ce qui expliquent pourquoi les jours et les
nuits se succèdent.
- L’enseignant projette la vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=hIqGfq0_iQI
-
20’ - La trace écrite est élaborée par les élèves en partant de ce
qu’ils ont retenu de la vidéo et de l’activité faite
Collectif précédemment avec le globe.
- La Terre tourne autour du Soleil et elle tourne sur
elle-même. Il y’a toujours une partie de la Terre
qui est éclairée et une autre partie qui n’est pas
éclairée. C’est pour cela qu’il y’a des jours et des
nuits. Tous les hommes ne vivent pas le même
moment de la journée en même temps.
III. Analyse de la Séance

J’ai décidé d’analyser cette séance car celle-ci a été la séance qui m’a permis d’apprendre
beaucoup sur mes élèves et m’a permis également de changer certaines de mes pratiques
professionnelles.

En partant des conceptions initiales des élèves, j’ai pu confirmer ou, au contraire, contredire les
hypothèses qui m’ont été données lors de la première phase de la séance. Une partie des élèves
étaient persuadés que c’était le Soleil qui tournait autour de la Terre. S’en suit un débat entre
ces derniers et ceux qui savaient que c’était la Terre qui tournait autour du Soleil. Lors de cette
discussion, aucun des élèves n’a abordé la rotation axiale de la Terre.

La manipulation proposée dans le livre de Retz m’a paru intéressante car celle-ci permettait, à
l’échelle des élèves, de visualiser concrètement la rotation axiale de la Terre. Les élèves ont
tout de suite compris que la lampe torche représentait le Soleil et, par conséquent, que lorsque
la France était face au Soleil (la torche dans notre manipulation), il faisait jour ici. Durant cette
manipulation, je n’ai eu qu’un rôle passif : les élèves étaient extrêmement investis dans la
manipulation. J’ai donc décidé de les laisser faire. Les élèves ayant affirmé que la Terre tourne
autour du Soleil, ont pris soin de montrer d’eux-mêmes aux autres élèves que c’est lorsque la
Terre qui tourne – l’un d’eux prit soin de faire la démonstration lui-même en tournant le globe
– qu’il fait nuit. La lampe torche n’éclairant plus la France, il fait donc nuit. Cela permis à
certains élèves de constater que s’il faisait nuit sur une partie de la Terre, cela voulait dire qu’il
faisait jour sur l’autre partie de la Terre.

J’ai décidé de laisser la lampe torche à côté du globe terrestre et fut surprise de voir les élèves
jouer à savoir où faisait-il nuit si tel pays était éclairé par le « Soleil ».

La vidéo visionnée m’a permis, de manière ludique, de résumer ce qui venait d’être vu durant
la manipulation mais également d’introduire des termes plus scientifiques et ainsi
d’institutionaliser le savoir, les connaissances vues durant la manipulation. Le fait d’avoir
installé les élèves dans le coin bibliothèque qui fait office de coin regroupement lorsque l’on
regarde des vidéos m’a permis de restaurer du calme. En effet, les élèves étant un peu agités
après la manipulation, savent qu’il faut être silencieux si l’on veut pouvoir entendre ce qui est
dit durant la vidéo.
Je n’ai pas eu le temps de faire la trace écrite juste après la séance : je l’ai donc fait le lendemain.
Il était dans mon habitude de distribuer la trace écrite déjà faite et de la faire lire par les élèves.
Ils savaient que c’était ce qu’ils devaient retenir de la séance. Cependant, j’ai vite remarqué que
la trace écrite fournie et toute faite n’était pas de grande utilité et même pouvait créer certaines
difficultés chez certains élèves. En effet, il était possible que certaines tournures de phrases
étaient trop complexes ou trop longues pour ces derniers. Le fait de la lire n’était pas assez pour
d’autres. Au final, je remarquais que les élèves retenaient ce qu’on avait fait en classe mais que
le savoir savant – institutionnel – et les termes scientifiques étaient quant à eux assez vite
oubliés par les élèves.

J’ai donc décidé de laisser les élèves « faire » la trace écrite. La consigne était la suivante :
« Dites-moi ce que vous pensez être important à retenir dans la vidéo que nous avons vue
hier. ». Les élèves ont été nombreux à avoir retenu plusieurs informations de cette vidéo.
Certains termes scientifiques manquaient comme rotation axiale mais l’objectif principal de la
séance était acquis pour tous. Au fur et à mesure, je prenais note, demandais aux élèves de
reformuler afin de faire des phrases grammaticalement et syntaxiquement correcte tout en y
ajoutant les termes scientifiques qu’ils manquaient. J’ai pu remarquer que la trace écrite était
compréhensible de tous les élèves, qu’ils avaient tous, plus ou moins, participé. J’ai pu
confirmer l’intérêt pédagogique de cette trace écrite lors de l’évaluation qui se déroula la
semaine d’après. Les élèves avaient tous assimilé les connaissances et n’avaient aucune
difficulté à ressortir les termes scientifiques.

IV. Conclusion : Bilan

Ce qui peut être ressorti de cette séance est qu’il est important de remettre en question ce
que l’on met en place. Il est primordial de tenir compte de la place de l’enfant dans les
apprentissages : il est actif et non passif ; il faut donc le solliciter le plus que possible. Plus il
est acteur de son savoir et de ses acquis, plus il aura de facilité à retenir ces derniers car il en
aura été la source.

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