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ali_elkadiri@yahoo.fr
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Introduction
L’étude des contrats fait apparaître des constantes qui constituent autant de principes
directeurs.
1. Une idée de variété
Elle tient à la richesse et à la mobilité de la matière (dynamique). Ex : le contrat de
franchise, hypothèque (pour l’immobilier), nantissement (pour le matériel), les
donations.
2. Une idée d’uniformité (homogénéité)
Elle tient en principe classique du contrat, à la théorie classique du contrat.
3. Une idée de distorsion
Une distorsion entre la théorie classique et la théorie moderne du contrat (la réalité
contractuelle). Ex : contrat des assurances, crédits…
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En droit français, un contrat innommé est un contrat qui n'est pas décrit par le code civil — contrairement au contrat
nommé, qui lui, trouve son régime juridique fixé et organisé par ce même code civil. Le contrat innommé est donc une
convention inconnue des classifications légales.
Un contrat innommé répond aux exigences générales relatives à tous les contrats (le code civil les décrit comme « soumis à
des règles générales »), notamment pour ce qui est du consentement, de la capacité à contracter, de l'objet du contrat et de la
cause licite obligatoire de ce dernier.
Au-delà des dispositions générales sus-citées, un contrat innommé « n'est donc pas organisé par la loi ». Ainsi, en cas de
lacune dans un contrat innommé, on ne peut avoir recours à des dispositions supplétives du code civil. C'est ici au juge
qu'appartient le rôle de procéder par analogie, en rapprochant le contrat innommé litigieux d'un contrat nommé qui lui est
proche.
Le plus souvent, les contrats innommés regroupent deux types de contrats :
les contrats complexes, qui allient plusieurs contrats nommés comme le contrat d'hôtellerie ;
les contrats sui generis, qui ne se réfèrent à aucun contrat nommé.
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La théorie de l'autonomie de la volonté est une expression employée pour désigner un des fondements du droit, selon
lequel la volonté est la source de l'obligation. Populaire au XIXe siècle chez les juristes, cette théorie, qui s'inspire librement
du principe kantien de l'autonomie de la volonté, s'oppose à la théorie de l'utile et du juste.
Art 2 du D.O.C. : « Les éléments nécessaires pour la validité des obligations qui dérivent d'une
déclaration de volonté sont :
1° La capacité de s'obliger ;
2° Une déclaration valable de volonté portant sur les éléments essentiels de l'obligation ;
3° Un objet certain pouvant former objet d'obligation ;
4° Une cause licite de s'obliger.»
1. La capacité de s’obliger
Elle est régit par les Art. 3 à 13 du D.O.C. La capacité civile de l'individu est réglée par la loi qui
régit son statut personnel. Cependant le mineur qui contracte sans autorisation du tuteur, n’est
pas obligé par les engagements pris, et donc il peut y avoir rescision (annulation à la différence d
la résiliation qui est unilatérale)
2. Le consentement
L’Art. 39 du D.O.C. : « Est annulable le consentement donné par erreur, surpris par dol, ou
extorqué par violence. » (Les vices du consentement).
a) L’erreur
L’Art. 52 du D.O.C. : « Le dol donne ouverture à la rescision, lorsque les manœuvres ou les
réticences de l'une des parties, de celui qui la représente ou qui est de complicité avec elle, sont de
telle nature que, sans ces manœuvres ou ces réticences, l'autre partie n'aurait pas contracté. Le
dol pratiqué par un tiers a le même effet, lorsque la partie qui en profite en avait connaissance. ».
Contrairement à l’erreur, la personne ne se trompe pas, mais elle est trompée par des
manœuvres frauduleuses. Plusieurs éléments doivent être réunis. D’abord l’élément matériel
(mensonge, la réticence de l’oisive), l’élément psychologique, l’auteur du dol doit faire partie de
l’acte.
c) La violence
3. L’Objet
Le pourquoi, 3eme condition de validité du contrat, l’objet doit être une activité réglementaire
et un objet déterminé. Les Art. 57 à 61 du D.O.C. :
Article 57 : Les choses, les faits et les droits incorporels qui sont dans le commerce peuvent
seuls former objet d'obligation ; sont dans le commerce toutes les choses au sujet desquelles la loi
ne défend pas expressément de contracter.
Article 58 : La chose qui forme l'objet de l'obligation doit être déterminée au moins quant à son
espèce. La quotité de la chose peut être incertaine, pourvu qu'elle puisse être déterminée par la
suite.
Article 59 : Est nulle l'obligation qui a pour objet une chose ou un fait impossible, physiquement
ou en vertu de la loi.
Article 60 : La partie qui savait, ou devait savoir, au moment du contrat, que la prestation était
impossible, est tenue à des dommages envers l'autre partie.
Il n'y a pas lieu à indemnité, lorsque l'autre partie savait, ou devait savoir, que l'objet de
l'obligation était impossible. On doit appliquer la même règle :
1° Au cas où, l'impossibilité étant partielle, la convention est valable en partie.
2° Aux obligations alternatives, lorsque l'une des prestations promises est impossible.
Article 61 : L'obligation peut avoir pour objet une chose future et incertaine, sauf les exceptions
établies par la loi. Néanmoins, on ne peut, à peine de nullité absolue, renoncer à une succession
non encore ouverte, ni faire aucune stipulation sur une pareille succession, ou sur l'un des objets
qui y sont compris, même avec le consentement de celui de la succession duquel il s'agit.
Afin de réglementer le contrat, il faut que l’objet existe. L’objet peut exister dans le présent ou
le futur mais non impossible et dans le commerce (conforme à l’ordre public). Les lois
impératives interdisent des actes juridiques qui portent sur le propre corps, leur droit de la
personnalité.
L’objet doit être licite (conforme à la loi, l’ordre public et à la morale), dans le cas contraire le
contrat est vicié. C’est une nullité absolue et non relative.
4. La cause
4eme condition de validité du contrat. Toute obligation où il n y pas de cause est non avenue.
L’obligation sans cause ou fondée sur une cause non licite est considérée non avenue.
La cause est illicite quand elle est contraire à la loi et l’ordre public. Ni le D.O.C. ni le Droit Civil
ne donnent la cause. Cependant toute obligation est présumée avoir une cause licite
(présomption de licéité) Art. 62 du D.O.C. : « L'obligation sans cause ou fondée sur une cause
illicite est non avenue. La cause est illicite, quand elle est contraire aux bonnes mœurs, à l'ordre
public ou à la loi. »
Lorsqu’ un acte juridique a été régulièrement passé, il convient de se demander quel effet il
produit à l’égard des parties (le problème de la force obligatoire du contrat ou l’intangibilité du
contrat).
Si le débiteur est tenu par l’exécution du contrat, quand est-il en cas d’inexécution du
débiteur ?
de l'obligation. Si aucune échéance n'est établie, le débiteur n'est constitué en demeure que par
une interpellation formelle du représentant légitime de ce dernier. Cette interpellation doit
exprimer:
1° La requête adressée au débiteur d'exécuter son obligation dans un délai raisonnable.
2° La déclaration que, passé ce délai, le créancier se considérera comme dégagé en ce qui le
concerne.
Cette interpellation doit être faite par écrit ; elle peut résulter même d'un télégramme, d'une lettre
recommandée, d'une citation en justice, même devant un juge incompétent. »
D’après L’Art. 255 du D.O.C. si :
Le terme est fixé : le créancier n’a pas à rappeler l’échéance de l’obligation.
Le terme n’est pas fixé : la mise en demeure doit être demandée d’une façon non
équivoque.
Préciser ce délai raisonnable, le créancier se réserve le droit de protéger pour la protection de
son intérêt et qu’il userait des voies de droit en son égard en cas de non exécution. Le D.O.C.
mentionne la lettre recommandée le télégramme… mais rien n’empêche le greffe du tribunal de
1iere instance de délivrer la mise en demeure3.
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La mise en demeure est une lettre qui ordonne officiellement au destinataire d'exécuter formellement une obligation qui
lui est échue (remédier à un problème, acquitter un montant, respecter un engagement contractuel, etc.) selon certaines
modalités et dans un délai déterminé. Cette lettre donne à son destinataire la possibilité de s'acquitter de son obligation
sans passer par les tribunaux.
Dans certains types de poursuite, la mise en demeure est même obligatoire. Si vous négligez de l'expédier, vous pouvez
perdre une cause. Mieux vaut donc ne pas courir de risques et toujours expédier une mise en demeure avant
d'entreprendre des poursuites. De plus, la mise en demeure incite souvent le débiteur à conclure un règlement à l'amiable.
Le fait d'expédier une mise en demeure n'oblige pas l'expéditeur à poursuivre le destinataire. Si le débiteur ne donne aucun
signe de vie après la mise en demeure, ou s'il refuse de s'y conformer, le créancier a le choix de poursuivre ou non le
débiteur en justice.
Le créancier peut rédiger lui-même la mise en demeure ou retenir les services d'un avocat. Il doit en faire une copie et
envoyer l'original par un moyen permettant de prouver qu'elle a bien été remise.
La mise en demeure peut donc être envoyée par courrier recommandé, car celui-ci entraîne l'émission d'un avis de
réception. Il est important pour l'expéditeur de conserver une copie de la mise en demeure ainsi que la preuve de réception
émise par la postes afin d'être en mesure de prouver que la mise en demeure est bien parvenue à son destinataire.
La mise en demeure peut également être livrée à son destinataire par un huissier de justice, qui préparera alors un
document où il notera à quel moment et à qui il l'a remise. Ce document pourra ensuite servir à prouver que la mise en
demeure a bien été livrée. Avant de confier une mise en demeure à un huissier, il est conseillé de vérifier le coût de ses
services, car celui-ci peut varier selon la distance à parcourir.
La mise en demeure doit être rédigée sous forme de lettre et :
comporter la date de sa rédaction, les coordonnées du destinataire ainsi que la mention SOUS TOUTES RÉSERVES,
afin de protéger l'expéditeur relativement à ce qui est avancé dans la lettre;
résumer le problème;
demander un règlement;
fixer un délai pour régler le problème;
inclure les coordonnées de l'expéditeur et sa signature;
inclure dans son texte l'expression mise en demeure afin que la personne qui la reçoit sache à quoi s'en tenir.
affectée d’aucune condition. Liquide : il faut que le montant soit déterminé. Exigible : il
faut qu’il soit disponible.
Il faut qu’il y ait un titre exécutoire, c'est-à-dire une décision de justice (un jugement).
Il faut qu’il ait une mise en demeure.
L’exécution peut se faire par :
1. La contrainte par corps ()اإلكراه البدني, qui est pour le créancier de faire emprisonner son
débiteur (Dahir de 1961), la contrainte par corps n’est prononcée que par demande du
créancier. En effet le créancier devient juge.
2. La saisie sur des biens mobiliers ou immobiliers :
a. La saisie exécution : le débiteur vend lui-même ses biens, c'est-à-dire que chaque
créancier recevra sa part dans la créance.
b. La saisie exécutoire : les biens sont mis aux enchères publiques, et par la suite
passer à la distribution.
c. La saisie arrêt : la créance du débiteur est bloquée.
d. La saisie conservatoire : (geler, hypothéquer) ce sont des mesures pour conserver le
patrimoine du débiteur empêchant la sortie de ses biens.
3. L’exécution par équivalence (évaluer en dommage et intérêt surtout dans les obligations
de faire) : Le D.O.C. réglemente séparément la responsabilité qui découle d’un délit (la
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responsabilité délictuelle ) et celle qui résulte de l’inexécution contractuelle (la
responsabilité contractuelle5). Ces deux responsabilités constituent les deux volets de la
responsabilité civile, puisque dans les deux cas, le responsable (débiteur) est tenu à la
réparation du dommage.
Il peut être matériel (par rapport au patrimoine) : Le dommage matériel consiste dans
l’appauvrissement du patrimoine (dommage patrimonial).
Il peut être moral : C’est une atteinte à une intégrité corporelle (souffrance physique),
une atteinte à l’affection (mort d’un proche).
Le dommage doit être certain (aucun doute sans spéculation), le dommage peut être réparé
s’il revêt un caractère de certitude. Le dommage dans le futur peut être réparé s’il est certain
(imputation d’un organe suite à un accident).
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Art. 77 du D.O.C.: Tout fait quelconque de l'homme qui, sans l'autorité de la loi, cause sciemment et volontairement à
autrui un dommage matériel ou moral, oblige son auteur à réparer ledit dommage, lorsqu'il est établi que ce fait en est la
cause directe.
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Art. 261 du D.O.C.: L'obligation de faire se résout en dommages intérêts en cas d'inexécution. Cependant, si l'obligation
consiste en un fait dont l'accomplissement n'exige pas l'action personnelle du débiteur, le créancier peut être autorisé à la
faire exécuter lui-même aux dépens de ce dernier.
Le lien de causalité doit être direct, la jurisprudence estime que lorsque plusieurs événements
ont causés un dommage (le rôle déterminant), il faut observer lequel de ces événements a joué le
rôle prédominant en générateur du dommage et c’est le juge de fond de juger sur les
circonstances.
En conclusion, il arrive que le contrat puisse ne pas être exécuté par un cas de force majeure,
l’Art. 268 du D.O.C. cite les trois caractères du cas de force majeure : « Il n'y a lieu à aucuns
dommages-intérêts, lorsque le débiteur justifie que l'exécution ou le retard proviennent d'une
cause qui ne peut lui être imputée, telle que la force majeure, le cas fortuit ou la demeure du
créancier. ». Les trois caractères de force majeure :
Imprévisible
Insurmontable
Extérieure à la volonté de la partie
C’est un moyen technique et juridique, c’est un moyen de défense que le créancier que peut
imposer à son débiteur.
En effet, le créancier, victime de l’inexécution par simple attitude passive et sans recourt au
juge, peut exercer une pression sur le débiteur pour l’amener à exécuter son obligation. C’est une
action passive et non active.
En Droit français, il n’y a pas de texte relatif à cette institution, elle est simplement visée dans
quelques contrats spéciaux.
En Droit marocain, l’exception d’inexécution est marquée par l’Art. 235 du D.O.C. « Dans les contrats
bilatéraux, l'une des parties peut refuser d'accomplir son obligation jusqu'à l'accomplissement de
l'obligation corrélative de l'autre partie, à moins que, d'après la convention ou l'usage, l'un des
contractants ne soit tenu d'exécuter le premier sa part de l'obligation. Lorsque l'exécution doit être
faite à plusieurs personnes, le débiteur peut refuser d'accomplir la prestation due à l'une d'elles
jusqu'à l'accomplissement intégral de la prestation corrélative qui lui est due. »
Pourquoi la loi lui donne cette attitude passive? Il s’agit d’expliquer pourquoi on reconnaît au
créancier le droit de refuser de fournir la prestation en réplique à une attitude passive de son
débiteur ?
Plusieurs explications ont été avancées :
La théorie de la cause : En effet, dans les contrats bilatéraux, chaque partie ne
s’engage qu’en considération de l’exécution de l’autre partie. Par conséquent, si l’une
des deux parties n’exécute pas sa prestation, l’exécution de l’autre partie n’a plus de
cause.
L’exception d’inexécution ne peut être opposée que lorsqu’il n’y a pas exécution de
l’obligation. La question que l’on se pose, est ce que l’inexécution de l’obligation doit être
fautive ?
La réponse est négative qu’elle résulte de la faute du cocontractant ou d’une raison de cas de
force majeure, l’inexécution ouvre la possibilité d’invoquer l’exception d’inexécution, quelque soit
le motif on peut soulever l’inexécution de l’obligation.
Cependant, il ne faut pas prendre n’importe quel prétexte pour refuser l’exécution. Les effets
de l’Art. 235 sont des moyens temporaires entrainant une paralysie avec suspension des
obligations (le contrat ne s’éteint pas).
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En l’absence d’une définition formalisée de la clause pénale, la doctrine marocaine a défini la clause pénale comme
étant « la clause pénale par laquelle les parties fixent elles-mêmes et de manière forfaitaires le montant d’indemnité qui
sera due en cas d’inexécution. Le débiteur devra donc payer la somme fixée par le contrat même si elle est supérieure ou
inférieure au préjudice réel »
La clause pénale est très fréquente en pratique. Elle permet d’abord d’éviter les difficultés d’évaluation du dommage et
dispense de la preuve de l’existence et de l’étendue du dommage. Elle joue aussi comme un facteur de prévision puisque
les contractants savent, dés la conclusion du contrat, à quoi ils devront s’en tenir en cas d’inexécution
l’appel à la menace de la sanction pénale pour respecter le contrat. Le Droit pénal pénètre
aujourd’hui les rapports contractuels. Quand aux sanctions civiles, elles sont divisées en trois
catégories :
Les dommages et intérêts.
Le principe de l’inopposabilité (ne produit pas d’effet juridique ; voir le principe de la
stipulation par autrui).
L’annulation, c’est une sanction qui prive le contrat de son efficacité.
Annulation ce n’est pas la résolution (l résolution est une sanction judiciaire suite à une
inexécution du contrat son annulation doit être prononcée par un juge).
La nullité ce n’est pas la caducité (ex : un texte de loi qui devient caduc). La caducité provient
d’un élément postérieur à la conclusion d’un contrat (n’a plus de raison d’exister, ex : la mort de
la personne ; un élément qui manque au contrat).
L’annulation trouve sa source dans un élément au moment de la naissance du contrat.
L’annulation ce n’est pas la suspension. L’annulation fait disparaître le contrat, alors que la
suspension ne fait que geler le contrat momentanément. Ex : dans un contrat de travail en cas de
maladie du salarié.
L’Art. 306 du D.O.C. « L'obligation nulle de plein droit ne peut produire aucun effet, sauf la
répétition de ce qui a été payé indûment en exécution de cette obligation. L'obligation est nulle de
plein droit.
1° Lorsqu'elle manque d'une des conditions substantielles de sa formation
2° Lorsque la loi en édicté la nullité dans un cas déterminé. », sanctionne la violation des règles
protectrices de l’intérêt général. Ex : sont frappés d’une nullité les contrats dans lesquels la cause
ou l’objet sont illicites ou immoraux.
L’Art. 311 du D.O.C. « L'action en rescision a lieu dans les cas prévus au présent dahir, articles
4, 30, 55, 56 et dans les autres cas déterminés par la loi. Elle se prescrit par un an, dans tous les
cas où la loi n'indique pas un délai différent. Cette prescription n'a lieu qu'entre ceux qui ont été
parties à l'acte. », sanctionne un contrat conclu en violation des règles protectrices de l’intérêt
privé. Ex : règles relatives au consentement, problèmes de l’incapacité (conditions de validité du
contrat).
Le Droit français fait la différence entre la nullité absolue et relative, alors que le Droit
marocain parle de nullité et rescision.
Qui peut intervenir ou demander la nullité et la rescision ? Qui sont les tiers qui interviennent
dans l’annulation du contrat ?
Normalement, l’annulation est une sanction judiciaire, alors que la nullité c’est par
consentement mutuel. C’est une déclaration par le tribunal que l’acte est nul. L’annulation peut
être invoquée par la voie d’action ou par la voie d’exception.
La voie d’action
Dans cette hypothèse, celui qui veut obtenir l’anéantissement du contrat, il prend l’initiative et
demande au juge de constater qu’il manque un élément de validité. La voie d’action peut être
introduite alors que l’acte est déjà exécuté.
La voie d’exception
Ce procédé est utilisé lorsqu’une action est engagée en vue d’obtenir l’exécution du contrat. Le
défendeur peut faire rejeter la demande d’inexécution en invoquant la nullité (soulever la voie
d’exception), ou il soulève l’exception de nullité. Ex : trouver une anomalie dans le contrat et
prouver qu’il y a un vice dans le contrat.
Dans la voie d’action l’acte juridique est déjà exécuté. Dans la voie d’exception l’acte juridique
n’est pas encore exécuté.
Elle peut être invoquée par n’importe quelle personne. Ex : des voisins (mariés) se
plaignant d’un voisin qui utilise son appartement pour la débauche. Toute personne
intéressée par la notion de l’ordre public en justifiant d’un intérêt juridiquement protégé
peut demander l’annulation du contrat (surtout dans les contrats de bail). Les parties
peuvent invoquer la nullité (immorale).
Les ayants causes peuvent invoquer la nullité du contrat.
Les créanciers chirographaires (créanciers qui n’ont aucune garantie) par une action
oblique, peuvent invoquer la nullité pour protéger leur droit en en réintégrant la chose
vendue dans le patrimoine du débiteur. L’action oblique est reconnue par la jurisprudence
française et pas marocaine.
Le juge comme tierce personne, il peut soulever d’office la nullité du contrat qui est
contraire à l’ordre public.
Le ministère public dont le rôle est de veiller sur l’ordre public.
Quant à la nullité relative, elle est destinée à sanctionner des règles protectrices des intérêts
privés. Aussi la rescision pour cause d’erreur, dol, violence ne peut être invoquée que par la
victime et ses héritiers Art. 313 du D.O.C. « L'action en rescision se transmet aux héritiers pour le
temps qui restait à leur auteur, sauf les dispositions relatives à l'interruption ou à la suspension de
la prescription. ». La prescription7 de la rescision est d’un an.
B C
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La prescription en droit Civil est de 15 ans, en Droit Commercial est de 5 ans et en Droit Pénal est de 30 ans,
sauf exception déterminée par la loi