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Les premiers pas vers l’apprentissage

d’une langue étrangère.


La leçon zéro

A l’oral

I)- Se présenter / présenter quelqu’un / présenter quelque chose

1)- se présenter
Objectif : faire connaissance, briser la glace.
L’enseignant se présente à ses élèves en utilisant la structure :
« Je m’appelle…» .
Il invite ensuite chaque enfant à se présenter en se mettant face à
ses camarades. L’enseignant doit évidemment être du côté du
groupe.
Si les élèves ne sont pas très nombreux, on pourrait disposer
les tables en « u », pour faciliter le contact.

2)- Présenter quelqu’un.


Objectif : consolider les liens entre les membres du
Du groupe. Formation progressive du groupe-
Classe.
a)-L’enseignant demande à 2 élèves de se mettre
à côté de lui : un garçon et une fille.
-Il montre le garçon et dit : «Il s’appelle…» puis la fille et dit : «
elle s’appelle… ».
-Il demande ensuite aux enfants de changer de place et charge
chacun d’eux à présenter le (ou la) camarade qui est à côté de lui.
L’enseignant veillera à l’utilisation de « il », de « elle » et de
« s’appelle » sans brusquer les apprenants.
b)-L’enseignant divise la classe en deux équipes.
Il met un bandeau sur les yeux d’un élève de l’équipe A.Il charge
un élève de l’équipe B à se mettre à côté de lui de façon à ce que
l’élève de l’équipe A puisse le toucher. S’il réussit à deviner son
identité, il marque un point pour son équipe; dans le cas contraire
le point ira à l’équipe B qui devra à son tour deviner l’identité d’un
élève de l’autre équipe.

Cette activité devrait permettre de détendre l’atmosphère et


d’habituer les apprenants à utiliser les expressions « il
s’appelle », «elle s’appelle ».

3)-Présenter quelque chose .


Objectif : enrichissement du vocabulaire de la présentation. Apparition de
« c’est ».
Matériel : L’enseignant dessine auparavant un plan de
l’école sur lequel apparaissent le bureau du
directeur, les salles de classes, la cour, les toilettes…etc.
Les enfants les identifieront très vite car il s’agit d’un milieu qui
leur est familier d’autant plus que sur le plan les inscriptions seront
faites en arabe.
Le maître montre le dessin et dit : « C’est notre école ».
Ensuite, il montre chaque partie et demande aux enfants de dire ce
que c’est afin de vérifier les connaissances des élèves concernant
les mots « bureau », « classe »…
Si les élèves les donnent en arabe, les accepter puis les donner en
français afin de les intégrer à leurs acquis en langue arabe.

Récapitulation :présenter quelqu’un, présenter quelque chose.


L’enseignant montre un enfant et dit : « il s’appelle » puis « c’est … ». Il
demande aux élèves d’utiliser « c’est » pour présenter leurs camarades.
Il montre ensuite une autre fois le plan de l’école et dit : « c’est notre école,
elle s’appelle… ».
Il invite les enfants à faire un emploi libre de ces expressions.
Une fois que l’enseignant s’est assuré que l’emploi de « c’est », de «  il
s’appelle » et de « elle s’appelle » est maîtrisé, il montre la carte de l’Algérie
et demande aux enfants de dire ce que c’est, puis celle de la France.
Grâce à cette activité nous pouvons amener les apprenants à découvrir les
termes qui expriment la nationalité. On peut ensuite leur montrer des
personnes célèbres algériennes et françaises et leur demander de les
présenter.

A l’écrit

Objectif : préparer les apprenant à installer de nouvelles


habitudes d’écriture.
Tenir compte du fait que l’apprenant n’a jusqu'à présent lu et écrit
qu’en arabe, c’est à dire de droite à gauche.
Sans pour autant perturber ses habitudes, il faudra lui consacrer
le temps nécessaire afin de l’aider à intégrer l’orientation inverse,
celle qui correspond à la langue française.
1)-Présentation du livre de français.
Demandez aux enfants de sortir le livre d’arabe et le livre de
français. Faire remarquer le sens dans lequel s’ouvre l’un et l’autre.
Faire apparaître les expressions « de gauche à droite »et « de
droite à gauche ».Les faire répéter.
Fixation :Demander aux élèves de lever la main gauche puis la main
droite…
De regarder à gauche, à droite.
De se lever et de faire un pas à gauche, un autre à droite…
2)-Distribuer aux enfants des feuilles sans marges.
Puis leur demander de la tracer comme pour écrire le français.
Corriger au tableau.
3)- Tracer le tableau.
Préparer 9 lignes : 3 grosses lignes et 6 interlignes.

a)-montrer la grosse ligne et la nommer.


Faire passer les élèves au tableau pour la toucher. Faire
dire : « c’est la grosse ligne… ».
Faire la même chose pour les interlignes.
b)-Prendre la grosse ligne du milieu comme point
de repère. Compter les interlignes d’en haut, puis ceux d’en
bas.
c)-Demander aux enfants de prendre un cahier puis de mettre
sur toute la ligne :
-1 pt sur la grosse ligne du milieu et 1 pt sur le premier
interligne du haut.
-1pt sur la grosse ligne du milieu et 1pt sur le deuxième interligne.
-1 pt sur la grosse ligne du milieu et 1 pt sur le troisième interligne.

Faire la même chose pour le deuxième interligne du bas.

Ces petits exercices apparemment sans importance apprendront


aux enfants à bien observer et à bien compter les interlignes pour
écrire les lettres à 1 corps, 2 ou 3 vers le haut et à 2 corps vers le
bas.

Une fois que les enfants ont bien délimité « l’espace » réservé à
l’écriture en français, leur demander de faire des boucles, des
demi-cercles, des bâtonnets afin de préparer les séances
d’écriture des lettres majuscules et minuscules.

3)-Apprendre aux enfants à lire les chiffres en français.


Ecrire au tableau les chiffres de 1 à 10, puis 20, 30, 40…etc.
Vérifier s’ils savent les lire. Les entraîner en leur demandant
d’ouvrir leurs livres aux pages qu’on aura choisies.
Le même travail peut se faire avec les dates…

Si nous plaçons l’apprenant au centre du processus d’apprentissage,


nous devons tenir compte de ses appréhensions, ses désirs, ses aptitudes … en
d’autres termes, son histoire.

L’élève doit apprendre pour la première fois une langue étrangère n’est
pas une « feuille blanche » : il a eu le temps de s’intégrer à cet univers
constitué par l’école, les enseignants, les camarades. Il a été, en outre,
confronté à des difficultés relatives au savoir et, tant bien que mal, il a
essayé de gérer son apprentissage, au moyen d’un outil : la langue arabe.

Les années de scolarisation ont donc installé et développé, chez cet


enfant des compétences qu’il serait, pour le moins qu’on puisse dire, maladroit
d’ignorer. En effet, faire fi des acquis en langue arabe de l’apprenant, c’est
risquer de lui faire perdre les quelques repères grâce auxquels il s’est orienté
jusqu’alors et entraver sérieusement le déroulement de son apprentissage.
Par contre, réfléchir à une pédagogie qui exploiterait ses savoirs et
savoir-faire antérieurs c’est chercher des raccourcis afin qu’apprenant et
objet d’étude(en l’occurrence la langue étrangère) soient toujours au rendez
–vous. Autrement dit, pour reprendre une expression de Ph. Meirieu, c’est
« trouver des points d’ancrage » qui assureraient la continuité de
l’apprentissage malgré la diversité des contenus.

Pour atteindre un tel objectif, l’enseignant de français se doit


d’explorer toutes les pistes qui s’offrent à lui afin d’aider chaque enfant à
aller progressivement et sereinement vers la maîtrise de la langue étrangère.

Aussi, entrer de plain-pied dans les programmes n’est pas forcément un


gain de temps, bien au contraire, si l’on prend en considération l’importance
que revêtent tous les départs. N’est-ce pas d’eux que dépendent souvent
réussite et échec?

Par conséquent, afin de donner le maximum de chances à notre


enseignement de réussir, nous devons accorder un soin particulier à ces
débuts d’apprentissage en essayant de créer des ponts qui faciliteraient la
communication entre personnes destinées à vivre ensemble au moins le temps
d’une année scolaire.

« Les premiers pas vers l’apprentissage », «la leçon zéro »ou « le


dossier zéro » (les dénominations importent peu) pourraient nous aider, grâce
à des techniques simples mais fiables, à baliser le terrain pour faciliter
l’apprentissage dans un climat sécurisant e une ambiance conviviale. Ces
facteurs, apparemment sans importance, contribueront à la formation du
groupe- classe, noyau indispensable qui permet aux enfants d’apprendre les
uns des autres, mais aussi, les uns avec les autres.
II)- Eduquer l’écoute et corriger la prononciation.

1)-objectif : Aider les enfants à découvrir le mot d’origine française


contenu dans sa langue maternelle et dont la prononciation est
plus ou moins déformée.
-Le maître prépare 3 listes de 5 mots.
-La première contiendra 3 mots d’origine française utilisés en langue
maternelle.
-La deuxième en contiendra 2.
-La troisième n’en contiendra qu’un seul.
L’enseignant lit doucement la première liste et demande aux enfants s’ils
reconnaissent certains mots. Ainsi il les entraîne à fournir un effort de
concentration.

-Ex de listes : l’école la chaise la bouteille


la fenêtre le stylo le magasin
l’arbre la chemise le mur
la classe le cartable l’auto
le gâteau la porte l’image

-L’enseignant demande ensuite aux enfants s’ils connaissent d’autres


mots et rectifie leur prononciation. 2)-Faire écouter une cassette « le
français en chansons».
-aider les enfants à mémoriser la chanson et à jouer la scène.

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