Vous êtes sur la page 1sur 10

Ecole Nationale Polytechnique

Département de génie chimique

Module :
Chimie de surface

om
Compte rendu du TP n° 3 :
.c
iv

Adsorption de l’acide acétique sur le charbon actif


un
dz

2012/2013

BUT DE LA MANIPULATION :
Le but de la manipulation est de déterminé l’isotherme d’adsorption de l’acide acétique
sur la charbon a une température ambiante.

Partie théorique

Introduction :
La purification par le charbon actif est une technique éprouvée, moderne et
sophistiquée utilisée dans un grand nombre d'applications. La découverte de ce principe
est toutefois loin d'être récente et son application est attestée depuis longtemps dans
l'histoire. L'utilisation du charbon était déjà connue dans la Grèce antique pour adoucir les
effets d'empoisonnements alimentaires. Et les marins, à l'époque de Colomb, avaient
coutume de noircir au feu l'intérieur des parois de leurs tonneaux depuis qu'ils avaient
appris de cette façon à préserver plus longtemps la fraîcheur de l'eau. La propriété
bénéfique des matériaux carbonisés s'explique par la tendance des agents de

om
contamination, composés organiques pour la plupart, à adhérer à la surface des solides -
un phénomène physico-chimique très général appelé adsorption. C'était l'adsorption des
composés organiques en solution dans l'eau qui freinait le développement des bactéries
.c
dans les tonneaux utilisés par les marins. Tout comme l'adsorption des toxines produites
par les bactéries qui atténuaient les effets d'empoisonnements alimentaires chez les Grecs
iv
anciens.

Définition de l’adsorption :
un

On appelle adsorption la fixation des molécules d’un composé donné à une


surface liquide-gaz, liquide-solide ou solide-gaz.
dz

On peut de manière plus générale la définir comme étant l’établissement d’une liaison
entre un corps gazeux ou liquide donné dit adsorbas et un solide dit adsorbant. Selon les
types de liaison mises en jeu au cours du phénomène, on distingue l’adsorption physique
et l’adsorption chimique qui correspond généralement à des caractéristiques différentes.

Généralement, l’adsorption à lieu jusqu’à l’établissement d’un équilibre entre les


molécules adsorbées et celles en phase liquide ou gazeuse. L’équilibre s’établit à une
vitesse qui est fonction de la température, la pression et les forces qui entrent en jeu entre
le gaz (ou liquide) et le solide, souvent le processus est très rapide (quelques secondes).

Définition de l’adsorbant :

Les adsorbants sont des solides poreux se présentent sous forme de granulés, de
poudre ou du solide filé. Ils sont caractérisés essentiellement par leur surface spécifique
plus au moins grande, celle-ci détermine la capacité d’adsorption qui n’est autre que la
quantité de substance fixée par unité de masse du solide. La connaissance de la capacité
d’adsorption permet de déterminer la qualité d’un solvant.

L'élution ou la désorption : consiste à extraire le soluté adsorbé à l'aide d'un solvant


appelé éluant.

Les différents solutés sont plus ou moins adsorbés sur la phase stationnaire, et plus ou
moins solubles dans la phase mobile; il en résulte une migration différentielle des solutés
en fonction de la résultante entre les deux forces (de rétention et d'entraînement) et donc
une séparation de ces solutés.
Le schéma ci-après résume les interactions entre le soluté, le solide adsorbant et l'éluant :

om
.c
iv
un
dz

L’isotherme d’adsorption :

A température donnée, on peut déterminer la quantité adsorbée X par M grammes


d’adsorbant pour différentes concentrations :

X
 f (C) Cette relation est dite : Isotherme d’adsorption.
M

Classification des isothermes :

De façon générale on peut classer les isothermes en cinq classes différentes :


Différente type d’isotherme d’adsorption

Dans notre étude on ne va s’intéresser qu’aux isothermes d’adsorption en


monocouches.

L’isotherme de type І : est caractérisée par la formation d’une couche mono moléculaire
c.à.d. que l’épaisseur de la couche sera d’une molécule .cette isotherme est relative à des
solide microporeux (de diamètre <20 A°).

om
Selon la température d’adsorption on peut spécifier 2 types de monocouches :

- Monocouche localisée si la température d’adsorption est relativement base.


- Monocouche délocalisée si la température d’adsorption est élevée.
.c
Donc nous pouvons avoir 4 modèle qui peuvent rendre compte de l’isotherme
d’adsorption de type І :
iv

- Monocouche délocalisée avec interaction entre les molécules adsorbées (model de


un

VOLMER).
- Monocouche délocalisée sans interaction entre les molécules adsorber (model de
HENRY).
- Monocouche localisée sans interactions entre les molécules adsorbées (model de
dz

FOWLER & GRAHAM).


- Monocouche localisée avec interactions entre les mol écules adsorbées (model de
FRENDLICH & LANGUIR).
Dans ce dernier modèle, qui est l’objet de notre manipulation, la surface de l’adsorbant
est considérée énergiquement uniforme.

Si on porte la quantité adsorbée en fonction de la pression relative P/P0 on remarque 3


grandes parties :

 une partie linaire(AB) ou la quantité adsorbée est proportionnelle à la pression


d’adsorption.
 Une 2éme partie(BC) ou la quantité adsorbée croit mais non proportionnellement à la
pression.
 Enfin une pente horizontale(CD) ou la quantité adsorbée ne varie plus avec la
pression et qui correspond à une valeur xm qu’on l’appelle : « capacité de la
monocouche».
De façon générale, l’adsorption d’une matière organique sur du charbon actif est régie par
deux modèles théoriques :

Théories sur les mécanismes d’adsorption :


 Théorie de Freundlich (1909) :

X
 k Cn
m

X : Quantité de soluté adsorbé en moles.

C : Concentration de soluté à l’équilibre en mol/l.

m : Quantité d’adsorbant en grammes.

om
k, n : Constantes à déterminer en traçant -log (X/m)=f (-log (C))

 Théorie de Langmuir (1916) :


.c
Elle est basée sur deux hypothèses :
iv

 L’adsorption se produit dans des centres d’adsorption déterminés dont on ne


connaît pas la nature physique.
un

 Les molécules adsorbées n’interagissent pas entre elles.


Langmuir a établi l’équation :
dz

X
 (a.C ) (1  b.C )
m

Où :

X : Quantité de soluté adsorbé en moles.

m : Quantité d’adsorbant en grammes.

C : Concentration à l’équilibre en mol / l.

a, b : Constantes expérimentales.
Partie expérimentale

Protocole expérimentale :

 Les réactifs

- charbon actif granulé - l’Acide acétique (0.5N) - l’eau distillée


-phénolphtaléine -solution de soude 0.1 N

 Les matériels est verriers

-Becher - 06 flacons. - Burette

- Des bouchons

- Papier a filtre - Pipette om


- Feuille en plastique - Entonnoir
.c
iv

METHODE :
un

- On met dans chaque flacon 5 g de charbon avec différent volume d’acide acétique
et d’eau (voir le tableau ci-dessous).
dz

- On bouche les flacons avec des bouchons couvert d’une feuille en plastique (pour
éviter l’adsorption sur les bouchons).
- On laisse les flacons à température ambiante pendant ½ heure environ.
- On agite les flacons toutes les 5 minutes.
- On laisse décompter les solutions, puis on les filtre.
- On Prend 10 ml des flacons (1, 2 ,3) et 25 ml des flacons (4, 5 ,6).
- On titre ces derniers avec de la soude des échantillons de chaque filtrat.
- On titre 5 ml de l’acide acétique pour connaître la concentration exacte.
LES RESULTETS DE L’EXPERIENCE :
- Le tableau suivant regroupe tout les valeurs
Flacon 1 2 3 4 5 6
V Eau 0 20 30 35 41 45

Vacide acétique 50 30 20 15 9 5

V Soude 26.7 12.84 5.55 7.1 2.5 0.7

Soit
C0acide acétique = 0.5 N = 0.5 M.
C0soude = 0.1 N = 0.1M.
Vacide =10mL pr les flacons (1, 2,3) et Vacide =20mL pr les flacons (4,5,6)
m = 5 g, (m : la masse du charbon)
Le tableau suivant regroupe les valeurs de la concentration en acide avant et après
adsorption.
Avec :
C initial = [ C0 acide * V acide] / [V acide + V eau].
om
.c
C final = [ V soude * C0 soude] / [V acide].
X = C initial - C final.
iv

C initial : la concentration en acide acétique avant adsorption.


un

C final : la concentration en acide acétique après adsorption.


X : la quantité d’acide adsorbée.
dz

Flacon 1 2 3 4 5 6
C initial (mol/l) 10³ 0.5 0.3 0.2 0.15 0.09 0.05
C final (mol/l) 10³ 0.267 0.128 0.056 0.036 0.013 0.004
X (mol) 10³ 0.233 0.172 0.144 0.114 0.077 0.046

On porte sur le tableau suivant la valeur [X / m ] en fonction de C final .

Flacon 1 2 3 4 5 6
X/m (mol/g) 10³ 0.047 0.034 0.029 0.023 0.015 0.009
C final (mol/l) 10³ 0.267 0.128 0.056 0.036 0.013 0.004
On trace X/m en fonction de la concentration finale de la solution, on obtient une courbe qui
passe par l’origine, voir le graphe sur la figure « 1 ».
On remarque que l’allure obtenue est sous la forme d’une isotherme de type I. Donc il se
X
peut que le model de FRRUNDLICH tq  KC n final (avec k,n :constantes) soit
m
applicable.
x
- portons log en fonction de log Ce sur un graphique. On a aussi :
m

X
log =logK + nlog Cfinal
m

om
alors pour que le model de FREUNDICH soit applicable on doit obtenir :- log = f(-logCfinal) sous
m
forme D’une droite de pente :n et de l’ordonnée à l’origine :-logK

Le tableau suivant regroupe les valeurs.


.c
X 1.33 1.47 1.53 1.64 1.82 2.05
- log
m
iv

-logCfinal 0.57 0.89 1.25 1.44 1.89 2.4


un

On trace -Log [X/m] en fonction Log [C], et on obtient une droite qui ne passe pas l’origine,
dz

voir le graphe sur la figure « 2 ».

La pente de cette droite est α = n ~ 0.38, 1/n ~ 2.6,

L’intersection de cette droite avec l’axe des ordonnées est, b = - Log [K] =1.1, donc

k = 0.08, donc l’équation de FREUNDLICH s’applique à ce systèmetq :

X
 0.08C final
0.3
m
Examinons la possibilité d’application du model de LANGUIR :

X kC final C final C final 1


  
L’équation de LANGUIR est : X m 1  C final  X Xm kX m
On porte Cfinal/X en fonction de Cfinal sur un graphique alors pour que le model de
LANGUIR soit applicable on doit obtenir Cfinal/X =f(Cfinal) sous forme d’une droite de pente
a=1/Xm et de l’ordonnée à l’origine b=1/kXm.

Cfinal 0.267 0.128 0.056 0.036 0.013 0.004

Cfinal/X 1.146 0.744 0.389 0.316 0.168 0.087

D’après la (fig 03) on a obtenue une droit de pente a=5.4=1/Xm  Xm= 0.185g .
L’ordonnée à l’origine b =1/kXm =0.106  k=0.323 .

Interprétation du phénomène

Il s'agit d'un transfert d'une phase liquide contenant l'adsorbat vers une phase solide

peut être décomposée en quatre étapes:

Discussion des courbes


om
avec rétention des solutés à la surface du charbon actif appelé adsorbant. L'adsorption
.c
On remarque bien que la représentation graphique de l’isotherme de Freundlich et de
Langmir est une droite moyenne qui est assez régulière. D’où l modèle marche bien
iv

pour ce cas précis.


un

Donc en conclusion on peut dire que pour l’étude de l’adsorption des liquides sur un
adsorbant solide, le modèle de Freundlich donne de meilleurs résultats que celui de
Langmuir.
dz

Conclusion:
 L'adsorption de l'acide acétique sur charbon actif est une physisorption
d'isotherme de type I.
 Les interactions intermoléculaires ont été négligées car les concentrations sont
relativement faibles.
 Le modèle de FREUNDLICH et de LANGMUIR établis pour l'adsorption en
monocouche des gaz sont valables pour les solutions, et donnent des résultats
semblables, même si celui de LANGMUIR est plus approprié.
 Les résultats montrent que le charbon actif est un très bon adsorbant, non
seulement pour l'acide acétique, mais aussi pour n'importe quel adsorbat, vu
que la physisorption est non sélective.
 L'action du charbon actif pulvérisé augmente avec les quantités de charbon
jusqu'à atteindre une limite de saturation.
 Pour une éventuelle exploitation industrielle il est nécessaire d'étudier les
cinétiques d'adsorption.

Intérêt de l’adsorption de l’acide acétique sur charbon actif:


L'une des applications de l'adsorption de l'acide acétique sur charbon actif est la
neutralisation d'acide ou manipulation de pH d'une solution acide.

om
Ceci se fait non pas par voie chimique (neutralisation acido-basique), mais par voie
physico-chimique (par adsorption).
.c
L'intérêt de cette alternative est économique (économiser la base), pratique (la
neutralisation est exothermique ce qui impose des contraintes opératoires), technique(il
iv

est souvent difficile, voir dangereux de neutraliser un mélange d'acides de différentes


concentrations, proportions, forces ou pKa)
un

Cette technique serait plus rentable et plus propre (écologique), dans le cas du
recyclage ou de la valorisation des boues qu'elle génère.
dz

Vous aimerez peut-être aussi