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CHAPITRE 0: RAPPELS

0-1. QUELQUES GRANDEURS PHYSIQUES ET LES UNITES


Grandeurs physiques Symboles Unités Symboles
Longueurs L, l mètre m
Aire, superficie S, s Mètre carré m2
Volume V, v Mètre cube M3
Temps t Seconde s
Masse M, m Kilogramme Kg
Force F Newton N
Energie ou travail W joule j
Puissance P Watt W
Température T Kelvin K
Quantité de chaleur W joule j
Intensité du courant I Ampère A
Quantité d’électricité Q Coulomb C
Densité de courant J Ampère par mètre carré A/m2
Tension électrique U, V, E Volt V
Capacité C Farad F
Fréquence F Hertz Hz
Flux magnétique ϕ Weber Wb

0-2. QUELQUES MULTIPLES ET SOUS MULTIPLES DE 10


Prefixes Symboles Facteurs
multiplicatifs
Tera T 1012
Giga G 109
Mega M 106
Multiples
Kilo K 103
Hecto h 102
Deca da 101
Deci d 10-1
Centi c 10-2
Mili m 10-3
Sous multiples
micro µ 10-6
nano n 10-9
pico p 10-12

0-3. OPERATIONS SUR LES FRACTIONS


1) Addition et soustraction des fractions
Pour additionner ou soustraire plusieurs fractions, on les réduit d’abord au même dénominateur et en suite on
calcule le numérateur.
Exemples :
a= + - . Le dénominateur commun est : 3 x 5 x 7 =105. D’où a = + - = = .

b = - + . Le dénominateur commun est : 3 x 4 x 5 = 60. D’où b = - + = = = .

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------1/79
2) Multiplication des fractions
Pour multiplier plusieurs fractions, on multiplie les numérateurs entre eux et les dénominateurs entre eux.
Exemples :
a= x x = = = .b= x x = = = = .

3) Division de deux fractions


Pour diviser une fraction par une autre, on multiplie la fraction dividende par l’inverse de la fraction diviseur.
Exemples :

a= = x = = .b= = x = = .

0-4. OPERATIONS SUR LES PUISSANCE DE 10


1) Addition et soustraction
Il n’existe pas de règles permettant d’additionner ou de soustraire directement des puissances de 10.
Exemples :
a =105 + 103 = 100000 + 1000 = 101000 ; b =105 - 103 = 100000 - 1000 = 99000
2) Multiplication des puissances de 10
Exemples :
a =105 x 103 = 105+3 = 108 ; b =10-5 x 103 = 10-5+3 = 10-2. c = 108 x 10-5 x 104 = 108-5+4=107.
3) Division d’une puissance de 10 par une autre.
Exemples :
a= = 103 x 10-4 = 103+(-4) = 10-1 ; b = = 10-5 x 103 = 10-5+3 = 10-2.
0-5. NOTION SUR LES SYSTEMES D’EQUATION
1) Systèmes de deux équations a deux inconnues.
a) Méthode de résolution par substitution.
Exemple1 :
; (1) : y = 3 – 2x et (2) : 3x+ 4(3 – 2x) = 2, d’où 3x+12 - 8x=2  -5x=-10  x= =2 ;
y=3 - 2x=3 – 2(2)=-1 ; d’où S={( 2 ; -1)}.
Exemple2 :
; (1) : -x = 3 – 2y  x = 2y – 3 ; (2) : 3(2y – 3) - 2y = -2  4y – 9 = -2  y = ;

x = 2( -3 = . D’où S = {( ; )}.
b) Méthode de résolution par addition.
Exemple1 :
; -4(1) + (2) =

-5x + 0 = -10  x = =2 ; y = 3 – 2(2)= -1. D’où S ={( 2 ; -1)}.


Exemple2 :
; (1) + (2) =

2x + 0 = 1  x = ; 2y = 3 + x = 3 + =  y = x = ; D’où
S = {( ; )}.
c) Méthode de résolution par déterminant
Soit à résoudre le système d’équation suivant, par la méthode du déterminant :
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; Où x et y sont des inconnues, a1, a2, b1, c1 et c2 des nombres réels.
- On calcule le déterminant principal, le déterminant de x et le déterminant de y :
DP = = a1b2 – a2b1; Dx = = c1b2 – c2b1; Dy = = a1c2 – a2c1 .
- On calcul enfin les valeurs de x et de y.

x= = ;y= = .
– –
Exemple1 :
; DP = = 8 – 3=5 ; Dx = = 12 – 2= 10 ; Dy = =4–9=-5.

Ainsi x = = =2;y= = = -1 ; D’où S ={( 2 ; -1)}.


Exemple2 :
; DP = = 2 – 6 = - 4 ; Dx = = - 6 + 4 = -2 ; Dy = =3-9=-7.

Ainsi x = = = ;y= = = ; D’où S = {( ; )}.


2) Système de 3 équations a 3 inconnues.
a) Méthode de résolution par substitution.
Exemple1 :

; (2) : z=2 – 3y  D’où 

On se ramène à un système de 2 équations a 2 inconnues. On va résoudre le système par addition :

;
(-1) –
0 + 13y = 9  y = .
x= -6 + 7y= -6+7( )= ; z=2 – 3y=2 – 3( )= - ; D’où S={( ; ;- )} .
Exemple2 :

; (2) : - y= -6 + 4z  y = 6 – 4z d’où 

On se ramène à un système de 2 équations a 2 inconnues. On va résoudre le système par addition :



(2)
0 – 14z = - 14  z= = 1.
y= 6 – 4z= 6 – 4(1)= 2 ; x= z – y = 1 – 2= -1 ; D’où S = { (-1 ; 2 ; 1)} .
b) Méthode de résolution par déterminant
Soit le système d’équation suivant :

, ou x, y et z sont des inconnues, a1, a2, a3, b1, b2, b3, c1, c2, c3, d1, d2 et d3 des

nombres réels. On le déterminant principal, le déterminant de x, de y et de z.

Dp= ; Dx= ; Dy= ; Dz=

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D’où x= ; Dy== ; Dz = .
Exemple1 :

+ - +
+
Dp= =- = (+1)(3x3 – 1x2) + (-0)(0x3 – 1x1) + (-2)(0x2 – 1x3) = 9 – 2 + 6 = 13.
+
+ - +
+
Dx= = - = (-1)(3x3 – 1x2)+(-0)(2x3–0x1)+(-2)(2x2–0x3)= - (9 – 2)–2(4 – 0)=-15.
+
+ - +
+
Dy= = - = (+1)(2x3 – 0x1)+(+1)(0x3 – 1x1)+(-2)(0x0 – 1x2)=6 – 1 + 4 = 9.
+
+ - +
+
Dz= = - = (+1)( 3x0 – 2x2)+(-0)(0x0 – 1x2)+(-1)(0x2 – 1x3)= - 4+3= -1 .
+
x== ; y== ; x== ; D’où S={( ; ;- )} .
Exemple2 :

+ - +
+
Dp= = - = (-2)(-1x-1 – 1x-4)+(-0)(0x-1 – 1x-4)+(-4)(0x1 – 1x-1)=-10-4=-14.
+
+ - +
+
Dx= = - =(-2)(-1x-1 – 1x-4)+(-0)(-6x-1 – 0x-4)+(-4)(-6x1 – 0x-1)=-10+24=14.
+
+ - +
+
Dy= = - = (-2)(-6x-1 – 0x-4)+(2)(0x-1 – 1x-4)+(-4)(0x0 – 1x-6)=-12+8-24=-28
+
+ - +
+
Dy= = - =(-2)(-1x0 – 1x-6)+(-0)(0x0 – 1x-6)+(-2)(0x1 – 1x-1)=-12-2=-14.
+
x== =-1 ; y= = 2 ; z= =1; D’où S = { (-1 ; 2 ; 1)} .

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CHAPITRE I : ELECTROSTATIQUE
I-1. ELECTRISATION
I-1-1. Expérience
Considérons un pendule électrique, constitue d’une petite boule formée d’un papier très léger. La boule
est suspendue par un fil, a un support.

Support

B
Règle non frottée B Règle frottée

Lorsqu’on approche une règle en plastique de la boule, on constate que la boule reste immobile. Si par
contre on frotte la règle contre des cheveux et qu’on l’approche de la boule, on constate qu’elle attire la boule.

I-1-2. Interprétation
L’attraction de la boule par la règle n’a lieu que lorsque la règle a été préalablement frottée contre les
cheveux. Ainsi, lorsqu’on frotte une règle en plastique contre des cheveux, elle se charge d’électricité. Ce
phénomène est appelé électrisation par frottement.

I-1-3. Les deux types d’électricité


Il existe deux types d’électricité : L’électricité positive et l’électricité négative.
 Deux corps chargés d’électricité de même signe se repousse ;
 Deux corps chargés d’électricité de signe contraire s’attirent.

I-2. CONSTITUTION GENERALE DE LA MATIERE


I-2-1. L’atome
Un atome est constitue d’un noyau central et de plusieurs électrons, qui gravitent en orbite autour du noyau. Le
noyau. Le noyau est constitué des protons (Chargés positivement), et des neutrons (non chargés). La masse d’un
proton est Mp=1,67x10-27Kg et celle d’un électron est me=9x10-31Kg.
I-2-2. Les électrons
Les électrons sont chargés négativement. Une charge élémentaire est notée e. Elle a pour valeur e = -1,6x10-16C.
Le numéro atomique Z d’un atome est le nombre de protons contenus dans cet atome. C’est aussi le le nombre
d’électrons de l’atome.
Ainsi le nombre de charges positives du noyau (protons) est égal au nombre de charges négatives (électrons).
C’est pourquoi on dit que l’atome est électriquement neutre.

I-3. ELECTRISATION D’UN CONDUCTEUR


Il existe principalement deux modes d’électrisation :
 Electrisation par frottement ;
 Electrisation par frottement.
I-3-1. Electrisation par frottement
Considérons un corps conducteur frotté contre un autre corps. Si le frottement apporte des électrons au corps,
alors ce corps se charge négativement. Si le frottement arrache des électrons au corps, alors ce corps se charge
positivement.
I-3-2. Electrisation par contact

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Lorsqu’une petite boule d’aluminium entre en contact avec une règle électrisée par frottement, les charges
électriques passent à travers la surface externe de la boule. La règle et la boule portent alors les charges
électriques de même signe. D’où leur répulsion, on dit que la boule a été électrisée par contact.

I-4. LOI DE COULOMB


I-4-1. Etude expérimentale
Considérons deux pendules électriques P1 et P2, comme l’indique la figure ci-contre.

Attraction

P1 P2 P1 P2 P1 P2
F1 F2 F1 F2 F1 F2
+ Répulsion + - Répulsion - + -

Les forces aux quelle sont soumis les deux pendules sont liées par la relation F1 + F2 = 0
Si on désigne par q1 et q2 les charges électriques portées par P1 et P2, on dira que
 Lorsque q1 et q2 sont de même signe il ya répulsion ;
 Lorsque q1 et q2 sont de signe contraire il ya attraction.

I-4-2. Enonce de la loi de COULOMB


Lorsqu’on met en présence dans le vide deux charges électriques ponctuelles q1 et q2 séparé par une distance r,
elles sont soumises a des forces F1 et F2. Les deux forces sont caractérisées par ;
- La direction : droite joignant les deux charges ;
- Le sens : les deux charges sont attractives si q1 et q2 ont même signe, et répulsive si q1 et q2 sont de signe
contraire.
- L’intensité : F1 = F2 = ; K est une constante qui caractérise le vide. Sa valeur est K = 9x109.
I-4-3. Résultante de deux forces en un point
Considérons un point M et deux forces F1 et F2 agissant au point M. La résultante des deux forces au point M
sera :
FM = F1 + F2  = +  FM = où est l’angle entre F1 et F2.
F2

M
FM

F1

I-5. CHAMP ELECTRIQUE


I-5-1. Définition
On appelle champ électrique toute région de l’espace où une charge électrique est soumise à des forces
électriques.
Toute charge électrique ponctuelle q0, placée en un point d’un champ électrique, est soumise à une force
électrostatique F0.
I-5-2. Caractéristique du vecteur champ électrique

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En chaque point M de l’espace où règne un champ électrique, celui-ci est caractérisé par :
- L’Origine : le point M ;
- La Direction : celui de la force F0 ;
- Le Sens : Celui de E0 si q0 > 0 et le sens contraire a F0 si q0 < 0 ;
M E F0
q>0
E M F0
q<0
- Module : E = ; Avec F en Newton (N), q en coulomb (C), et E en Volt par mètre (V/m).
I-5-3. Lignes de champ
Une ligne de champ est une courbe telle qu’en chacun de ses points, le vecteur E lui soit tangent.
PA + - PB
+ -
+ -
+ E -
+ -
+ -
Propriétés :
- Le champ de chaque ligne de champ est celui de E ;
- En un point d’un champ il ne peut passer qu’une seule ligne de champ.
I-5-4. Tube de champ
On appelle tube de champ l’ensemble des lignes de champ s’appuyant sur un contour fermé.
I-5-5. Champ uniforme
On appelle champ uniforme un champ ou toutes les lignes de champ sont des droites parallèles.
I-5-6. Champ crée par deux charges ponctuelles
Considérons deux charges ponctuelles q1 et q2 placées aux points A et B, tel que AB = r
Supposons q1 > 0 : A B E F
- Si q2 > 0, alors q2 repousse q1.
Dans ce cas E est dirigé de A vers B. q1 > 0 q2 > 0
- Si q2 < 0, alors q2 attire q1.
Dans ce cas E est dirigé de B vers A.
Le module du vecteur E est donné par : E = , A E B F

avec = 8,84x10-12, est appelle coefficient de proportionnalité. q1 > 0 q2 < 0

Si on pose K = = 9x109 ; On aura E = K ; r en mètre (m), q en coulomb (C) et E en Volt par mètre (V/m),

Si on introduit le vecteur u porté par le champ E, on aura : E = K u


u sera positif si u et E ont même sens, et négatif si u et E ont des sens opposes.
I-5-7. Résultante de deux champs en un point
Considérons un point M et deux champs E1 et E2 créés au point M. La résultante des deux champs au point M
sera : EM = E1 + E2  = + . E2
EM = ;
où est l’angle entre E1 et E2. M
EM

E1
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I-5-8. Interactions entre deux charges ponctuelles.

Soient deux charges ponctuelles q1 et q2 placées respectivement aux point A et B, distant de r. On a

FA/B=FB/A= K

FB/A E1 A B E2 FA/B A E1 FB/A FA/B B E2

q1>0 q2>0 q1>0 q2<0


FB/A E1 A B E2 FA/B

q1<0 q2<0
Les charges q1 et q2 exercent entre elle des forces mutuelles. Ces forces sont caractérisées par :

- Direction : Droite AB ;
- Sens : Elles sont répulsives si q1 et q2 sont de même signe, et attractive si q1 et q2 sont de signe contraire.
- Norme ou module : FA/B=FB/A= K
I-6. DIFFERENCE DE POTENTIEL.
I-6-1. Travail des forces électrostatiques dans un champ uniforme A F - B
+
Considérons une charge positive placée dans un champ uniforme constitué + -
+ -
par deux plateaux métallique A et B portant des charges de signes contraire. +
q>0 -
La charge q est soumise a une force F = q E. Elle se déplace dans le champ + E -
+ -
sous l’action de cette force.
Le travail effectué par la charge q au cours d’un déplacement est donné par :
WAB = Fd = Ed = (VA – VB); Avec E en volt par mètre (V/m), VA et VB en volt(V), d en mètre (m), W en
joule (j).
La grandeur VA – VB = Ed est appelée différence de potentiel entre les point A et B. On note ddp.
I-6-2. Définition de la ddp ou du Volt
Le volt est la différence de potentiel existant entre deux point d’un champ électrique pelle qu’une charge de un
coulomb allant d’un point a un autre, le travail accompli par la force électrique agissant soit d’un joule.
WAB = q (VA – VB). Ainsi q = 1C et et VA – VB = 1V, soit WAB = 1j.
I-6-3. Relation entre champ et ddp
VA – VB = E d. soit E =

EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1 :
Calculer le module du vecteur champ électrique développé par une charge q placée en un point A située à une
distance r, dans chacun des cas suivant.
q (pC) 1 100 500 103 106 1012
r (mm) 1 0,02 0,4 0,1 1 103
Exercice 2 :
Calculer le module des forces réciproques qui s’exercent entre les charges q1 et q2, dans chacun des cas suivant.
Préciser dans chaque cas si elles sont répulsives ou attractives.
q1 (C) 1 -5 100 -103 -500
q2 (C) -100 12 200 400 -05
r (mm) 1 0,05 20 5 2,5
Exercice 3 :
Une charge électrique ponctuelle q1 telle que q1 = 3,2 x 10-5 C est placée en un point A.
1) Donner les caractéristiques du champ électrique E créé en un point M située à 10 Cm de la charge.
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2) On place en un point B, situe dans le prolongement de M, une deuxième charge. Déterminer le signe et la
valeur de la charge q2 pour que le champ le champ résultant au point M soit nul. On donne AB=30Cm.
Exercice 4 :
Une charge électrique ponctuelle de (-10-12C) est placée en un point A d’un axe AB. Trouver la valeur de la
charge qu’il faut placer en un point C situe sur l’axe AB, tel que AC = 10 Cm, pour que ces deux charges
exercent entre elles une force répulsive d’intensité F = 6,12N.
Exercice 5 :
Calculer la force d’attraction d’origine électrique qui s’exerce entre le noyau et l’électron dans un atome
d’hydrogène. L’électron est suppose tourne autour du noyau suivant une circonférence de rayon r=53,3 x 10 -12m,
la charge du proton est = 1,6 x 10-19C.
Exercice 6 :
Aux sommets A, B et C d’un triangle équilatéral dont le cote a pour longueur a=10 Cm, on place respectivement
des charges électrique ponctuelle de valeurs +10-7C, +10-7C et -10-7C.
Déterminer les forces électriques résultantes qui s’exercent sur chacune de ces charges.
Exercice 7 :
Deux charges électriques ponctuelle qA=10-8C et qB= -10-8C sont placées en deux points A et B distant de 16Cm.
Déterminer les caractéristiques du champ créé par qA et qB :
1) Au milieu de AB ;
2) En un point C située a 10Cm de chacune des deux charges.
Exercice 8 :
On considère trois charges électriques qA=10-8C, qB= -5x10-8C et qC=2x10-8C placées respectivement aux
sommets A, B et C d’un triangle équilatéral donc les cotes ont pour longueur 2 Cm.
1) Déterminer le champ électrique créé par les charges qA et qB en un point M, milieu du coté AC.
2) Calculer le champ créé par les trois charges au point M, milieu du cote AC.
Exercice 9 :
On établi entre deux plateaux parallèle A et B distant de d=20 Cm, une différence de potentiel VA – VB=200V.
1) Calculer le champ électrique E entre les deux plateaux ;
2) Calculer le travail allant de A a B qu’effectue une charge de 10-8C. Quelle est la nature du travail ?
3) Calculer le travail allant de A a B qu’effectue une charge de -10-8C. Quelle est la nature du travail ?
4) La charge mobile est maintenant un électron (e=-1,6 x 10-19C). Calculer le travail et préciser la nature :
a) Pour un trajet de A vers B.
b) Pour un trajet de B vers A.
Exercice 10 :
Aux sommets A, B, C et D d’un carré de 50 Cm de coté, on place respectivement quatre charges ponctuelles
qA=10 x 10-6C, qB=20 x 10-6C, qC=30 x 10-6C et qD=-10 x 10-6C.
1) Déterminer le vecteur champ électrique créé par chacune des charges au centre M du carré.
2) Déterminer le vecteur champ électrique créé par l’ensemble des quatre charges au centre M du carré.
3) Calculer la force que subit en ce point une charge q= -10-6C.

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CHAPITRE II : LE COURANT ELECTRIQUE
II-1. DEFINITION
Le courant électrique est un déplacement ordonné d’électrons dans un circuit fermé. L’électron est donc l’agent
de mobilité du courant électrique. Pour rendre mobile, il suffit :
- De l’arracher un atome et lui appliquer une certaine énergie ;
- De lui offrir un chemin de passage qui est le conducteur.
II-1-1. Le générateur
Un générateur est un système capable de mettre en mouvement les électrons. Il comporte deux bornes qu’on
appelle pôles.
Ainsi le générateur comporte deux pôles : un pole positif et un pôle négatif.

- +

II-1-2. Nature du courant électrique


Considérons un élément d’accumulateur, assimilable a une batterie. Lorsqu’on relie ses bornes A et B par un fil
métallique, on constate que la surface du fil se recouvre de charges électriques superficielles. Cela crée ainsi un
champ électrostatique E ≠ 0, à l’intérieur du fil.
On note EAB = VA – VB.
- Si VA > VB, alors E est dirigé de A vers B.
- Si VA < VB, alors E est dirigé de B vers A.
- Si le fil présente une longueur l, alors on aura E = .
Ainsi les électrons subissent un mouvement d’ensemble de A vers B, et le courant électrique se déplace en sens
inverse, c'est-à-dire de B vers A.
II-1-3. Sens conventionnel du courant électrique Générateur
- Dans un circuit électrique, le courant circule de A +++++ ------ B
la borne positive vers la borne négative du générateur, ++++++ q>0 ------
à l’intérieur de celui-ci ; +++++ ------
- Les électrons circulent toujours dans le sens
contraire des électrons. Sens du courant électrique
II-2. INTENSITE DU COURANT ELECTRIQUE Sens des électrons
II-2-1. Définition fil métallique
La quantité d’électricité transportee par des porteurs mobiles durant une seconde à travers une section de
conducteur est donné par Q = I t soit I =
Q est la quantité d’électricité en coulomb ; t le temps en seconde ; I est l’intensité du courant en ampère.
On peut définir l’ampère comme l’intensité du courant qui correspond à une quantité d’électricité de 1C,
transporte dans un circuit pendant une durée de 1S. I= . Si Q=1C et t=1S, alors I=1A
II-2-2. Mesure de l’intensité du courant électrique
Pour mesurer l’intensité du courant électrique, on utilise un ampèremètre. L’ampèremètre doit être monte en
série dans le circuit dont on veut connaitre le courant.

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II-3. PROPRIETES FONDAMENTALE DU COURANT ELECTRIQUE : LOI DES NŒUDS
II-3-1. Schéma
I est le courant principal dans le circuit ;
I1, I2 et I3 sont les courants dérivés ;
N1 et N2 sont les nœuds ;
L’ampèremètre A mesure le courant principal dans le circuit.
II-3-2. Enonce de la loi des nœuds
« La somme arithmétique des courants qui entre dans un nœud est égale à la somme arithmétique des courants
qui en ressortent ». Ainsi au nœud N1 on a : I = I1 + I2 + I3.

II-4. LES EFFETS DU COURANT ELECTRIQUE


Un effet c’est ce que l’on ressent lorsque le courant électrique traverse un élément du circuit. Lorsqu’il ya
circulation du courant électrique le long d’un circuit fermé, on peut percevoir quatre effets :
- L’effet thermique ou calorifique ;
- L’effet magnétique ;
- L’effet mécanique ;
- L’effet chimique.
II-4-1. L’effet thermique ou calorifique
L’effet thermique ou encore l’effet calorifique du courant électrique est le dégagement de chaleur qui résulte de
la circulation du courant électrique à travers un circuit fermé.
Exemple :
Une ampoule à incandescence chauffe lorsqu’elle est allumée ;
Un fer à repasser chauffe lorsqu’il est branche.
II-4-2. L’effet magnétique
Lorsqu’un conducteur est traversé par un courant électrique, ce dernier crée dans son voisinage un champ
magnétique. L’intensité de ce champ magnétique varie en fonction de l’intensité du courant qui traverse le
conducteur.
II-4-3. L’effet mécanique
L’effet mécanique est le fait que l’énergie électrique peut être transformée en énergie mécanique par certain
récepteurs tel que les moteurs électriques.
Exemple : Moulin à écraser, ventilateur.
II-4-4. L’effet chimique
L’énergie chimique peut être transformée en énergie électrique. C’est le cas des batteries, qui sont capables de
produire le courant électrique par électrolyse de certaines substances chimiques.

II-5. COURANT CONTINU ET COURANT VARIABLE


II-5-1. Courant continu
Un courant est dit continu lorsqu’il est constant dans le temps. i(A)
Ainsi, pour des intervalles de temps ∆t identiques, la quantité
d’électricité ∆Q transportée est la même et l’intensité du
courant I reste la même. t(S)
II-5-2. Courant variable
Un curant est dit variable lorsque la valeur de l’intensité varie dans i(A)
le temps. Ainsi pour des intervalles de temps ∆t identiques, la quantité
d’électricité ∆Q transportée est différente.
II-5-3. Valeur algébrique de l’intensité du courant t(S)

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L’intensité du courant est une grandeur algébrique. Ainsi quelque soit le sens de déplacement des charges, on
oriente arbitrairement le conducteur. On choisit donc un sens positif de parcours du conducteur qui sera
matérialisé par une flèche, comme ci-dessous, pour le conducteur AB.
A I B

Sens positif du courant électrique


Remarque :
Si ∆Q est positif, alors i est positive et le courant circule dans le sens positif du conducteur.
Si ∆Q est négatif, alors i est négative et le courant circule dans le sens contraire du conducteur.

II-6. NOTION DE DIPOLE


II-6-1. Définition
On appelle dipôle toute portion du circuit comprise entre deux bornes. On dit aussi que c’est un composant
électrique ayant deux bornes de branchement. Ainsi, un dipôle peut être n’importe quel composant électrique.
A dipôle B

II-6-2. Propriétés d’un dipôle


Si le courant réel entre par la borne dont le potentiel est le plus
élevé, le dipôle est un récepteur. On dit qu’il est passif.

Si le courant sort par la borne dont le potentiel est le plus élevé,


le dipôle est un générateur. On dit qu’il est actif.
NB : Un récepteur absorbe la puissance alors qu’un récepteur en fournit.
II-6-3. Les différents types de dipôle
Il existe trois types de dipôle :
- Le résistor ;
- Le générateur ;
- L’électromoteur récepteur.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------12/79
CHAPITRE III : DIPOLES ELEMENTAIRES SOUS TENSION CONTINUE
III-1. DIPOLE PASSIF : RESISTOR
III-1-1. Définition
On appelle résistor ou dipôle ohmique un dipôle qui transforme une partie de l’énergie électrique reçue en
énergie calorifique, c'est-à-dire en chaleur.
Le symbole d’un résistor est un petit rectangle aux bornes duquel sont fixes deux conducteurs non polarises.
R

Un résistor est généralement note par R et sa valeur est appelle la résistance.


III-1-2. Classification des résistors
On distingue trois grandes familles de résistors suivant leur fonctionnement :
a) Les résistors linéaires
Un résistor est dit linéaire lorsque la valeur de sa résistance ne varie pas quelque soit le comportement des autres
éléments du circuit (variation du courant, de la tension, de la température, de la lumière…).
Exemple : Resistance a couche de carbone, Resistance métallique.
b) Les résistors non linéaires
Ce sont des résistors dont la résistance peut varier sous des effets physiques tels que : la température, la tension
électrique, la lumière, le champ magnétique, la pression mécanique…
Exemple :
- Les thermistances : Leur résistance varie en fonction de la température ;
- Les varistances : Leur résistance varie en fonction de la tension ;
- Les photorésistances : Leur résistance varie en fonction de la lumière.
c) Les résistors réglables
Ce sont des résistors dont la résistance peut être variée a volante et de façon manuelle. Ils permettent de modifier
l’intensité du courant dans un circuit.
Exemple :
- Les résistances ajustables ;
- Les potentiomètres ;
- Les rhéostats.
III-1-3. Variation de la résistance en fonction de la température
La resistance de certains résistors est variable en fonction de la température, selon la formule suivante :
Rt = R0(1 + at) Avec Rt : Resistance a t°C; R0: Resistance a 0°C; a: Coefficient de température du
matériau ; t : Température en °C.

III-2. CARACTERISTIQUES D’UN RESISTOR


III-2-1. Loi d’ohm aux bornes d’un résistor
Soit un résistor de résistance R, parcouru par un courant
I et soumit à une ddp U = VA – VB.
La loi d’Ohm aux bornes du dipôle est U = R I avec U en volt(V), R en Ohm(Ω) et I en ampère(A).
III-2-2. Resistance d’un conducteur cylindrique et homogène
Considérons un conducteur électrique de longueur l, de section S et de résistivité ρ, sa résistance est donnée par :
R= R en ohm(Ω) ; l en mètre(m) ; S en mètre carré (m2) et ρ en ohm mètre (Ωm)
III-2-3. Loi de joule
a) Enonce de la loi de joule

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------13/79
« L’énergie électrique consommée dans un conducteur ohmique est égale au produit de la résistance du
conducteur par le carré de l’intensité du courant et par la durée de passage du courant ».
On note W = R I2 t W : Energie en joule(j) ; R : Resistance du conducteur en ohm(Ω) ; I : Intensité du
courant en ampère (A) et t : Temps en seconde(S).
b) Puissance électrique perdue par effet joule
La puissance électrique consommée par effet joule dans un conducteur est donnée par : P = R I2
P : Puissance en Watt(W) ; R : Resistance en ohm(Ω) et I : Intensité en ampère(A).
c) Application de la puissance joule
- Les lampes a incandescence ;
- Le fer à repasser ;
- Les cuisinières électrique.
III-2-4. Caractéristique courant - tension d’un résistor
Pour un résistor la caractéristique U = f(I) est une fonction linéaire c'est-à-dire une droite. En chaque point (I, U)
de cette caractéristique le rapport est constant et égal a R ou R est la résistance du résistor.
Schéma du montage
A : Ampèremètre a courant continu ;
V : Voltmètre a courant continu ;
R : Résistor linéaire ;
E : Générateur de tension variable continu.

Allure de la caractéristique u=f(i)


U(V)

U0

i(A)
I0
III-2-5. La conductance
La conductance est l’inverse de la résistance. On note : G = ; L’unité de la conductance est le Siemens(S).

III-3. CODE DE COULEURS


III-3-1. Nécessité du code des couleurs
Certains résistors sont assez volumineux pour qu’on puisse imprimer la valeur de la résistance et la tolérance sur
l’emballage du composant.
C’est le cas des résistances bobinées, des résistances a couche de carbone.
Exemple : 39Ω, 5%, 2W
D’autres résistors par contre sont si petits qu’on ne peut pas inscrire la valeur de la valeur de la résistance sur
l’emballage du composant. C’est le cas des résistances au carbone. Pour indiquer la valeur de la résistance, on
utilise le code des couleurs.
III-3-2. Application du code des couleurs
On distingue ici deux types de résistors :
- Les résistors à 4 bandes : Ce sont des résistors dont la tolérance peut être de 5%, 10% ou 20%.
- Les résistors à 5 bandes : Ce sont des résistors dont la tolérance est inferieur a 5%. On les appelle aussi
les résistors à précision.
L’application du code des couleurs est la suivante :

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------14/79
 Résistors à 4 bandes :
Les 2 premières bandes sont des chiffres significatifs ;
La 3eme bande est le facteur multiplicatif ;
La 4eme bande est la tolérance.
 Résistors à 5 bandes :
Les 3 premières bandes sont des chiffres significatifs ;
La 4eme bande est le facteur multiplicatif ;
La 5eme bande est la tolérance.
Résistors à 4 bandes

Résistors à 5 bandes

Couleur 1er chiffre 2eme chiffre 3eme chiffre Facteur Tolérance


significatif significatif significatif multiplicatif

Noir 0 0 0 x100 ±20%


Marron/Brun 1 1 1 x101 ±1%
Rouge 2 2 2 x102 ±2%
Orange 3 3 3 x103 ---
Jaune 4 4 4 x104 ---
Vert 5 5 5 x105 ±0,5%
Bleu 6 6 6 x106 ±0,25%
Violet 7 7 7 x107 ±0,1%
Gris 8 8 8 x108 ---
Blanc 9 9 9 x109 ---
Or --- --- --- 0,1Ω ±5%
Argent --- --- --- 0,01Ω ±10%

III-3. DIPOLE ACTIF : RÉGÉNÉRATEUR


III-3-1. Définition
U générateur est un élément du circuit qui maintient entre ces bornes une différence de potentiel lorsqu’il n’est
alimenté par aucune autre source externe. Le symbole du générateur est le suivant :
III-3-2. Loi d’ohm aux bornes d’un générateur
Un générateur est caractérisé par :
- Sa force électromotrice ;
- Sa résistance interne r.

A l’intérieur d’un générateur, le courant circule dans le même sens que la tension. La loi d’ohm aux bornes du
générateur est donnée par : U = E – r I U en volt(V) ; E en volt(V) ; r en ohm(Ω) ; I en ampère(A).
III-3-3. Caractéristique courant – tension d’un générateur
C’est une courbe des variations de la tension U en fonction de l’intensité du courant . On note U = f(I).
Schéma de montage et allure de la caractéristique

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------15/79
III-3-4. Rendement d’un générateur
La puissance électrique totale fournie au circuit extérieur par le générateur est donnée par :
PU = U I Or U = E – r I d’ou PU = (E – r I)I = E I – r I2 = Pt - Pj
Pt = E I est la puissance totale du générateur.
Pj = r I2 est la puissance consommée par effet joule dans le générateur.
– –
Le rendement électrique du générateur donné par η = = = = d’où η =
III-4. L’ELECTROMOTEUR RECEPTEUR
III-4-1. Définition
Un électromoteur récepteur est un élément du circuit qui transforme l’énergie électrique en énergie chimique ou
mécanique. C’est le cas des cuves a électrolyse, ou des petits moteurs électriques.
Le symbole d’un électromoteur récepteur est le suivant :
III-4-2. Loi d’ohm aux bornes d’un électromoteur récepteur
Un récepteur est caractérisé par :
- Sa force contre électromotrice E ;
- Sa résistance interne r.

A l’intérieur d’un électromoteur récepteur, le courant circule dans le sens contraire de la tension.
La loi d’ohm aux bornes de l’électromoteur récepteur est donnée par U = E’ + r I
U en volt(V) ; E’ en volt(V) ; r en ohm(Ω) ; I en ampère(A).
III-4-3. Rendement d’un électromoteur récepteur
La puissance électrique totale absorbée par un électromoteur récepteur est donnée par :
PU = U I Or U = E’ + r I d’ou PU = (E’ + r I)I = E’ I + r I2 = Pt + Pj
Pt = E’ I est la puissance totale du récepteur.
Pj = r I2 est la puissance consommée par effet joule dans l’électromoteur récepteur.
Le rendement électrique du générateur donné par η = = = d’où le rendement industriel

est donne par η = PM : Pertes magnétiques ; Pm : Pertes mécaniques.

EXERCICES D’APPLICATION
Exercice 1 :
On considère un dipôle AB, constitué par un résistor de résistance R. La tension aux bornes du résistor est
orientée positivement de B vers A.
1) Faire le schéma ;
2) Si R = 5Ω et VAB = 15V. Que vaux l’intensité du courant IAB ? Quel est le sens réel du courant ?
3) Si R = 7Ω et VAB = -14V. Que vaux l’intensité du courant IAB ? Quel est le sens réel du courant ?
Exercice 2 :
Le relevé de la caractéristique courant – tension d’un électromoteur récepteur a donné les résultats suivants :
IAB (A) -1 -2 -3 -4 -5 -6 -7
UAB (V) 10,5 9 7,5 6 4,5 3 1,5
1) Tracer cette caractéristique UAB=f(I) ;
2) En déduire la f.c.é.m. et la résistance interne de l’électromoteur. Ou se trouve la borne positive de
l’électromoteur par rapport au générateur ?
Exercice 3 :
Un générateur de f.e.m. E = 12V et de résistance interne r = 2Ω est branchée aux bornes d’un résistor de
résistance R = 10Ω ;
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------16/79
1) Donner la fonction U1 = f(I) aux bornes du générateur ;
2) Donner la relation U2 = g(I) aux bornes du résistor ;
3) En déduire les valeurs U1, U2 et I.
Exercice 4 :
En appliquant la loi d’ohm aux bornes d’un générateur, compléter le tableau suivant :
E (V) 120 12 135 220 48
r (Ω) 0,1 0,2 0,05 0,6 2
I (A) 50 40 140 0,4
U (V) 10 119 45 3,7
En appliquant la loi d’ohm aux bornes d’un électromoteur récepteur, compléter le tableau suivant :
E’ 115 24 15 30
r(Ω) 0,5 1,5 2 0,02 0,5
I(A) 24 5 2,5 4 150 16
U(V) 92 250 135
Exercice 5 :
Un moteur a une f.c.é.m. E’ = 100V et une résistance interne r = 0,6Ω. Quelle tension faut-il appliquer a ses
bornes pour qu’il soit traversé successivement par des courants de 10A, 20A et 30A ? Tracer la courbe U =f(I) et
déterminer le courant absorbé lorsque U = 117V.
Exercice 6 :
La pile d’une lampe de poche a une f.é.m. de 45V. Elle fournie a la lampe un courant de 0,2A sous une ddp de
3,5V. Calculer ;
1) La résistance interne de la pile et celle de la lampe ;
2) La puissance électrique perdue par effet joule dans la pile ;
3) La puissance électrique fournie a la lampe ;
4) Le rendement électrique de la pile.
Exercice 7 :
Un générateur alimente une locomotive de 150KW, par l’intermédiaire d’une ligne dont la résistance totale est
de 0,8Ω. La tension aux bornes de la locomotive est de 1,5KV. Calculer :
1) L’intensité du courant absorbée par la locomotive ;
2) La chute de tension en ligne ;
3) La puissance perdue par effet joule dans la ligne ;
4) La f.é.m. du générateur, si sa résistance interne est de 0,2Ω ;
5) La puissance totale produite par le générateur.
Exercice 8 :
1) Déterminer le code des couleurs des résistances suivantes :
R1 = 33Ω ± 5%, R2 = 82KΩ ± 5%, R3 = 150KΩ ± 10%.
2) Déterminer les valeurs des résistances dont le code des couleurs est indiqué ci-dessous :
R1 : Vert – Bleu – Rouge – Argent ;
R2 : Marron – Noir – Orange – Rouge ;
R3 : Orange – Orange – Marron – Or.
Exercice 9 :
Une ligne bifilaire haute tension mesure 300Km de longueur. Elle est réalisée avec un fil de cuivre de résistivité
ρ = 1,6 x10-8Ωmet de diamètre 2Cm.
1) Calculer la résistance totale de la ligne ;
2) Calculer la chute de tension en ligne si l’intensité du courant est I = 1000A.
Exercice 10 :

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------17/79
Une lampe a incandescence au tungstène est parcourue par un courant d’intensité I = 0,2A, pour une tension de
220V.
Sachant qu’en régime permanent la température du tungstène est de l’ordre de 2500°C, Calculer la résistance de
la lampe a 0°C (avant éclairage). On donne le coefficient de température du tungstène : a = 4 x 10-3.
Exercice 11 :
Une bobine est constitué de 1000 spires circulaire d’un fil de cuivre de diamètre d = 0,4mm. Le diamètre moyen
de la bobine est D = 12Cm. La résistivité du cuivre est ρ = 1,6 x 10-8Ωm a la température ambiante (25°C) et son
coefficient de température est a = 4 x 10-3.
Calculer la résistance de la bobine :
1) A 25°C ;
2) A 025°C ;
3) A 10025°C.

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CHAPITRE IV : ASSOCIATION DES DIPOLES SOUS TENSION
CONTINUE
IV-1. ASSOCIATION DES RESISTORS
IV-1-1. Association en série
Deux résistances sont dit en série lorsque de l’un est reliée a
la borne de l’autre sans aucune dérivation.
La tension totale aux bornes du groupement est égale a la somme des tensions élémentaires :
UAB = U1 + U2 + U3.
Le courant est commun a tous les résistances. La résistance équivalente du groupement est : Re = R1 + R2 + R3.
Si les résistances sont équivalentes, on aura Re = n R0 avec n le nombre de résistors en série ; R0 la valeur
d’une résistance.
Le circuit équivalent est alors le suivant : UAB = R0 I
IV-1-2. Règle du diviseur de tension
Dans un groupement en série de résistances, le calcul de la tension aux bornes d’une résistance particulière peut
se faire en une seule étape, grâce à la règle du diviseur de tension.
Considérons deux résistances en série :
On aura : Re = R1 + R2 et UAB = U1 + U2
Avec U1 = R1 I et U2 = R2 I or I =

D’ou U1 = R1 et U2 = R2
Exemple
R1=4KΩ, R2=6KΩ, UAB=40V. Re=R1+R2=4+6=10KΩ ; U1=R1 = x40=16V ; U1=R1 = x40=24V
IV-1-3. Association en parallèle
Deux résistors sont dits en parallèle lorsqu’ils ont deux bornes communes.
La tension UAB appliquée au groupement est la même aux bornes de chaque
resistor. UAB = R1 I1 = R2 I2 = R3 I3.
Le courant principal est la somme des courants élémentaires : I=I1+I2+I3
La résistance équivalente du groupement est donnée par la relation suivante :
= + + ; Re =

Si les résistances sont égale et de valeur R0, on aura : = soit Re =


IV-1-4. Règle du diviseur de courant
Considérons deux résistances R1 et R2, associées en parallèle aux bornes
d’une tension U. La résistance équivalente du circuit est donné par : Re =

U = Re I = I d’ou I1 = I= I= I et I2 = I= I= I

Soit I1 = I et I2 = I
Exemple: R1=6Ω, R2=24Ω et I=6A.
Calcul de I1 et I2 : I1 = I= x 6 = 4,8A; I2 = I= x 6 = 0,8A.
IV-1-5. Association mixte
a) Association série – parallèle
Exemple :
Calculer la résistance équivalente des circuits suivants :
1)
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------19/79
6Ω
3Ω
3Ω
4Ω
6Ω 4Ω
3Ω
3Ω
6Ω 3Ω
6Ω 3Ω
2Ω
.
3Ω

2Ω

D’où Req = 5Ω
2)
4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 4Ω

4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 12Ω 4Ω 4Ω 3Ω

4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 4Ω 4Ω

4Ω 4Ω

4Ω 4Ω 11Ω 4Ω 3,2Ω 4Ω 11,2Ω

Req = = 2,94Ω
4Ω 4Ω
b) Transformation étoile – Triangle (Y - ∆)

R1 R1
RB RA RB RA

R2 R3 R2 R3
RC RC

RA = ; RB = ; RC =

c) Transformation triangle – étoile (∆ - Y)

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------20/79
R1 R1
RB RA RB RA

R2 R3 R2 R3
RC RC

R1 = ; R2 = ; R3 =
Règle
- La résistance d’une branche du montage étoile est égale au produit des résistances des deux branches les plus
rapprochées du montage triangle, divisée par la somme des résistances du montage triangle.
- La résistance d’une branche du montage triangle est égale a la somme de tous les produits possibles des
résistances prises deux a deux du montage étoile, divisée par la résistance de la branche la plus éloignée du
montage étoile.
Cas particulier :
Si R1 = R2 = R3 = RY et RA = RB = RC = R∆ alors on aura : RY = et R∆ = 3RY
Exemple : Trouver la résistance équivalente du circuit suivant :

R1 R1 = = Ω
6Ω 1Ω 6Ω 1Ω
R2 = = Ω
R2 R3
2Ω 2Ω R3 = = Ω
3Ω 3Ω 3Ω 3Ω

D’où le schéma équivalent

Ω Ω

Ω Ω

4,33Ω 3,22Ω
1,84Ω
3Ω 3Ω
Req = 0,66+1,84 = 2,5Ω

IV-2. ASSOCIATION DES GENERATEURS


IV-2-1. Association en série
Considérons trois générateurs en série. Chaque générateur est caractérisé par sa f.é.m. et sa résistance interne.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------21/79
U = E1 – r1I + E2 – r2I +E3 – r3I = E1+E2+E3 – (r1+r2+r3)I d’ou U = E1+E2+E3 – (r1+r2+r3)I.
Si on pose E = E1+E2+E3 et r = r1+r2+r3, on aura U = E – rI
E : est la f.e.m. du générateur équivalent et r : est la résistance interne du générateur équivalent.
Si les générateurs sont identiques, de f.e.m. E0 et de résistance interne r0, on aura alors : E = nE0 et r = nr0
E : f.e.m. du générateur équivalent ; r : résistance interne du générateur équivalent
E0 : f.e.m. du générateur élémentaire ; r0 : résistance interne d’un générateur élémentaire ; n : nombre de
générateur en série.
IV-2-2. Association en parallèle
Considérons trois générateurs identiques branchés en parallèle. I =

Les générateurs sont identiques, on a : E1 = E2 = E3 = E0 et r1 = r2 = r3 = r0.


La f.e.m. totale ou équivalente du groupement est égale a celle d’un générateur élémentaire (E = E0).
La résistance interne équivalente du groupement est égale a celle d’un générateur élémentaire, diviser par le
nombre de générateur (r = ). E = E0 et r =
E : f.e.m. du générateur équivalent ; r : résistance interne du générateur équivalente ; E0 : f.e.m. d’un générateur
élémentaire ; r0 : résistance d’un générateur élémentaire ; n : nombre de générateur élémentaire en parallèle.
N.B : Lorsque les générateurs n’ont pas la même puissance, le plus puissant fonctionne en générateur et les
autres fonctionnent en récepteur. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de ne grouper en parallèle que les
générateurs identiques.
IV-2-3. Association mixte On suppose que tous les générateurs sont identiques, de
m générateurs en parallèle

caractéristiques E0 et r0. Le générateur équivalent du groupement


a pour caractéristiques : E = nE0 et r = r0
E : f.e.m. du générateur équivalent ; r : résistance interne du
générateur équivalente ; E0 : f.e.m. d’un générateur élémentaire ;
r0 : résistance d’un générateur élémentaire ; n : nombre de
générateur en série dans une branche ; m : nombre de branches en
parallèle. Ainsi le nombre total de générateur est N = n x m
n générateurs en série

IV-3. GENERALISATION DE LA LOI D’OHM : LOI DE POUILLET


IV-3-1. Enoncé de la loi de Pouillet
« Dans un circuit sans dérivation, le courant est égale a la somme des f.e.m. moins la somme des f.c.é.m., divisé
par la somme des résistances ». On note I = .
IV-3-2. Application
Pour déterminer l’intensité du courant dans un circuit a une seule maille, il faut :
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------22/79
- Donner un sens arbitraire au courant qui circule dans le circuit ;
- Affecter le signe + aux f.e.m. qui ont le même sens que le courant ;
- Affecter le signe (-) aux f.e.m. qui sont dans sens contraire de celui du courant ;
- Appliquer la loi de Pouillet en respectant le sens des f.e.m;
- Si le résultat numérique du courant est positif, alors on conserve le sens du courant donné au circuit ;
- Si le résultat numérique du courant est négatif, alors inverser le sens du courant donné au circuit ;
- Le courant dans le circuit doit toujours être positif.
Exemple :
Soit le circuit suivant :
E1 = 36V ; E2 = 12V ; E3 = 24V ; E4 = 16V
r1 = 4,5Ω ; r2 = 1Ω ; r3 = 2,5Ω ; r4 = 2Ω

Calcul de I :
I= =

I= = -3,2A
On trouve une valeur numerique negative.
Ainsi on doit adopter le sens contraire de
celui qu’on a choisi. D’où I = 3,2A

EXERCICE D’APPLICATION
Exercice 1 :
Soit le circuit suivant :
4Ω 6Ω 8Ω
1) Calculer la résistance équivalente du circuit ;
U1 U2 U3
2) En utilisant la règle du diviseur de tension, U1, U2 et U3.
U = 40V

Exercice 2 :
On donne le circuit suivant :
2A

I1 I2 1) Calculer la résistance équivalente du circuit ;


2) En utilisant la règle du diviseur de courant, calculer I1 et I2 ;
U 3Ω 6Ω 3) En déduire la valeur de la tension U.

Exercice 3 :
Pour chacun des circuits suivant, trouver la résistance équivalente entre les bornes A et B.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------23/79
1) 2Ω 2Ω 2) 4Ω 4Ω 3) 2Ω
2Ω
2Ω 2Ω 4Ω 4Ω
1Ω

2Ω
1Ω 6Ω 4Ω 2Ω 6Ω 8Ω

3Ω 3Ω 6Ω 6Ω 2Ω

3Ω 3Ω 6Ω 6Ω
1Ω
3Ω 3Ω 6Ω 6Ω 1Ω

4) 4Ω
5) 2Ω 3Ω 6Ω
4Ω

2Ω 2Ω 6Ω 36Ω 24Ω

4Ω 2Ω 12Ω 6Ω

6) 1Ω 1,5Ω 3Ω
4Ω

1Ω 3Ω 18Ω 12Ω
2Ω
2Ω 1Ω 6Ω 3Ω

Exercice 4 :
On dispose de 15 piles identiques ayant chacune une f.e.m. de 1,5V et une résistance interne de 0,5Ω. Donner les
caractéristiques du générateur équivalent dans chacun des cas suivant :
1) Toutes les piles sont associées en séries ;
2) Toutes les piles sont associées en parallèle ;
3) Les piles sont associées en trois rangées de 5 piles chacune.
Exercice 5 :
On dispose de plusieurs piles identiques ayant chacune une f.e.m. de 1,2V et une résistance interne r0. On
constitue avec ces piles un générateur de f.e.m. 24V et de résistance interne 1,5Ω. Ce générateur alimente une
résistance R et le courant dans le circuit est de 1A.
Calculer :
1) La tension aux bornes du générateur ;
2) Le nombre de piles totales utilisées si on admet que ces piles sont associées en séries ;
3) La valeur de la résistance R ;
4) La résistance interne d’une pile.
Exercice 6 :
Un générateur de f.e.m. E1 = 240V et de résistance interne r1 = 0,2Ω, alimente un moteur de f.c.é.m. E2 = 216V
et de résistance interne r2 = 0,3Ω, par l’intermédiaire de deux fils ayant chacun une résistance de 0,05Ω.
Calculer :
1) L’intensité du courant dans le circuit ;
2) La tension aux bornes du moteur ;
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------24/79
3) La tension aux bornes du générateur ;
4) Le rendement du générateur et celui du moteur.
Exercice 7 :
Une ligne électrique est constituée de deux fils en cuivre de longueur 100Cm chacun et de section 6,4mm2. Elle
permet d’alimenter un moteur de caractéristiques E2 = 196V et r2 = 1,3Ω, a partir d’un générateur de f.e.m. E1 =
235V et de résistance interne r1 = 1,2Ω.
Calculer :
1) La résistance d’un fil de ligne ;
2) L’intensité du courant dans le circuit ;
3) La tension aux bornes du moteur ;
4) La chute de tension en ligne ;
5) La puissance perdue par effet joule dans la ligne ;
6) Le rendement du générateur.
On donne la résistivité du cuivre ρ = 1,6 x 10-8Ωm.
Exercice 8 :
Trois résistances R1 = 12Ω, R2 = 21Ω et R3 = 32Ω sont montées en parallèle aux bornes d’un générateur de
f.e.m. E = 150V et de résistance interne r. L’intensité du courant débité par le générateur est I = 15A.
1) Etablir un schéma du montage, montrant le sens du courant et de la tension aux borne de chaque élément du
circuit ;
2) Trouver la résistance équivalente du circuit ;
3) Calculer la tension aux bornes du générateur ;
4) Calculer l’intensité du courant dans chacun résistance ;
5) Déterminer la résistance interne du générateur.
Exercice 9 :
Déterminer la résistance équivalente de chacun des circuits ci-dessous, vu des bornes A et B. les valeurs des
résistances sont en Ohm.
1) 2) 4 10 3) 10 30
4 7 2

3 20 20 15 5

3 5 5
4) 5) 20 6)
4 8 20 16 1
1 1 1
5 1 1 1
8 5 16 5 1

5
1

3 3 3 3 3 3

3 3
3
3 3 3 3 1 1 1

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------25/79
Exercice 10 :
On dispose de 100 résistances identiques de 10Ω chacune.
Donner la résistance équivalente :
1) Pour un groupement en série ;
2) Pour un groupement en parallèle ;
3) Pour un groupement de 10 branches de 10 résistors en série.
Exercice 11 :
On dispose de 10 générateurs identiques de f.e.m. E0 = 9V et de résistance interne r0 = 2Ω.
Donner les caractéristiques du générateur équivalent :
1) Pour un groupement en série ;
2) Pour un groupement en parallèle ;
3) Pour un groupement en 2 branches de 5 générateurs chacune.
Exercice 12 :
Soit le circuit suivant :

R1 = 4Ω, R2 = 4Ω, R3 = 6Ω, R4 = 4Ω,


R5 = 2Ω, E = 12V, r = 1,5V.
1) Déterminer la résistance équivalente vue des bornes A et B ;
2) Calculer la valeur du courant I.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------26/79
CHAPITRE V : METHODE D’ANALYSE DES CIRCUITS ELECTRIQUES
V-1. LOIS DE KIRCHHOFF
V-1-1. Loi des nœuds ou 1ere loi de kirchhoff
La loi des nœuds ou première loi de kirchhoff s’énonce ainsi qu’il suit : « La somme des courants arrivant en
un nœud, est égale a la somme des courants qui en repartent ».
Exemple : I5
I1 + I2 = I3 + I4 + I5 I1 I4

I2 I3

V-1-2. Loi des mailles ou 2eme loi de Kirchhoff


La loi des mailles ou deuxième loi de kirchhoff s’énonce ainsi qu’il suit : « Pour un sens de parcours donné, la
somme algébrique des tensions le long d’un parcourt d’un circuit ferme est nulle ».
Chaque tension sera précédée :
- Du signe (+) si elle est orientée dans le sens du parcours ;
- Du signe ( - ) si elle est orientée dans le sens contraire du parcours ;
Exemple :
Soit le circuit suivant :
L’application de la loi des mailles au circuit nous donne :
E1 – R1I – R2I – E2 = 0 soit E1 – E2 = (R1 + R2)I

V-2. METHODE D’ANALYSE PAR BRANCHES


V-2-1. Principe
La méthode d’analyse par branche permet d’analyser rapidement un circuit comportant plusieurs branches.
L’application de cette méthode comporte quatre étapes qui sont :
- On attribue un courant distinct de sens arbitraire a chacune des branches du réseau ;
- On indique les polarisés des chutes de tension aux bornes de chaque résistance, a partir du sens arbitraire
donné au courant.
- On applique la loi des mailles a chaque trajet fermé et la loi des nœuds a chaque nœud ;
- On résout le système d’équation obtenu par une méthode de son choix.
V-2-2. Application
Exemple1 :

Déterminer les courants I1, I2 et I3, dans le circuit suivant par la


2Ω 1Ω méthode d’analyse par branche ;

4Ω

2V 6V

Solution
Maille1 : 2 – 2I1 – 4I3 = 0 ; Maille 2 : 6 – 1I2 – 4I3 = 0; Nœud A: I1 + I2 = I3

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------27/79
Soit le système d’équation suivant:
2Ω 1Ω

4Ω
2V 6V

1ere méthode: Résolution par la méthode des déterminants

Dp = = (-2)(1 + 4) – (0)(0 + 4) +(-4)(0 + 1)=-10 – 4 = -14

DI1= = (-2)(1 + 4) – (0)(6 - 0) +(-4)(-6 - 0)=-10 + 24= 14

DI2= = (-2)(6 - 0) – (-2)(0 + 4) +(-4)(0 + 6)=-12 +8 - 24= -28

DI3= = (-2)(0 + 6) – (0)(0 + 6) +(-2)(0 + 1)=-12 – 2 = -14

I1 = = -1 ; I2 = = 2 ; I3 = = 1.
On trouve I1 = -1A. I1 est dans le sens contraire du sens choisi arbitrairement.
Ainsi donc I1 = 1A, I2 = 2A et I3 = 1A
2eme méthode : Résolution par substitution:

– (-4) –
; (3) : I3 = I1 + I2 alors ;
(6)

0 – 14 = -28  = = 2A; -6 - 4 = -2  -6 - 8 = -2  = = -1A; I3 = 2 – 1 = 1A


Ainsi donc I1 = 1A, I2 = 2A et I3 = 1A.
Exemple2 : Calculer les courants I1, I2 et I3 dans le circuit suivant :
A

4Ω 10Ω 5Ω

15V 20V 40V

Solution
A Maille 1: 15 – 4I1 – 10I3 – 20 = 0
Maille 2: 40 – 5I2 – 10I3 – 20 = 0
4Ω 10Ω 5Ω Nœud A: I1 + I2 = I3
Soit le système d’équation suivant :
15V 20V 40V

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------28/79
DP = = (-4)(5 +10) – (0)(0 + 10) + (-10)(0 + 5) = -60 – 50 = -110

DI1 = = (5)(5 + 10) – (0)(20 – 0) + (-10)(-20 + 0) = 75 + 200 = 275

DI2 = = (-4)(20 +0) – (5)(0 + 10) + (-10)(0 + 20) = -80 – 50 – 200 = -330

DI3 = = (-4)(0 + 20) – (0)(0 + 20) + (5)(0 + 5) = -80 + 25 = -55

I1 = = -2,5A ; I2 = = 3A ; I3 = = 0,5A
I1 est dans le sens contraire du sens choisi. Ainsi, I1 = 2,5A, I2 =3A, I3 = 0,5A.
2eme méthode : Résolution par substitution:

(5)
; (3) : I1 =  
(4)

-110I3 = -55  I3 = = 0,5A; -5I2 – 10I3 = -5I2 – 10(0,5) = -20  I2 = = 3A.


I1 = I3 – I2 = 0,5 – 3 = -2,5A
La valeur numérique de I1 est négative. On doit changer le sens arbitrairement choisi.
D’où I1 = 2,5A, I2 = 3A et I3 = 0,5A
V-3. METHODE D’ANALYSE PAR MAILLE
V-3-1. Principe de l’analyse par maille
Pour analyser un circuit par la méthode des mailles, il faut suivre les étapes suivantes :
- Déterminer le nombre de maille indépendante du circuit (boucle) ;
- Attribuer un courant de sens horaire a chacune des boucles du réseau ;
- Pour chaque boucle, indiquer le sens des tensions aux borne des résistances, a partir du sens du courant
attribué a la boucle ;
- La polarité d’une source de tension ne dépend pas du sens des courant de la boucle ;
- Appliqué la loi des mailles le long de chaque maille indépendante ;
- Résoudre le système de n équations a n inconnues obtenu;
- Sur chaque maille, le courant réel est égal a la somme algébrique des courants qui s’appui sur la branche.
V-3-2. Applications
Exemple1 :
En appliquant la méthode des mailles, déterminer le courant qui circule dans la résistance de 7Ω, dans le circuit
suivant.
6Ω 7Ω

8Ω
2Ω

4V 9V

Solution
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------29/79
6Ω 7Ω

8Ω (8)
i1 i2
2Ω
4V 9V -70I2 = 68  I2 = = -0,97A; I1= = =0,12A
Ainsi i1=0,12A et i2=-0,97A
Puisque i2 est négatif, le courant qui circule dans la résistance de 7Ω
est dans le sens contraire de i2. D’où I7Ω=0,97A.
Exemple2 :
Déterminer les courants I1, I2, I3 et I4 dans le réseau suivant :
I1 2Ω I4
I2

1Ω 1Ω 3Ω 4Ω

24V 4V I3 2V

Solution
I1 2Ω I4
I2

1Ω i1 1Ω i2 3Ω i3 4Ω
; (1): i2=-20+2i1 d’où le système

(7)
24V 4V I3 2V 
(3)

-59i1 = -694  i1 = = 11,76A ; i2=-20+2(11,76)=3,52A

I3= = 1,79A
I1=i1=11,76A ; I2=i2-i1=3,5-11,76=-8,24A(I2 est dans le sens contraire) ; I3=i3-i2=1,79-3,52=-1,73A(I3 est dans le
sens contraire) ; I4=i3=1,79A.
D’ou I1=11,76A ; I2=-8,24A ; I3=-1,73A ; I4=1,79A
Exemple 3:
Trouver le courant I1, I2 net I3 dans le réseau ci-dessous :
250V
I1 10Ω

250V 5Ω
I3 10Ω
10Ω
5Ω
I2 10Ω

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------30/79
Solution :
250V
I1 10Ω

250V 5Ω
10Ω I3 10Ω

5Ω
I2 10Ω

Résolution du système par substitution :

(3):i1=4i3 – i2 d’où

(5)

(3)
- 86i3 = -150  i3 = 1,74A
Calcul de i2 : -5i2 +3i3=50  i2= = -11,04A
Calcul de i1: i1=4i3-i2=4(1,74) – 11,04=4,08A
Calcul de I1, I2 et I3.
I1 = i1 ; car I1 et i1 ont le même sens. D’où I1 = i1 =4,08A
-I2 = -i2, ; car I2 et i2 ont des sens contraires. D’où I2 = -(-11,04) = 11,04A
-I3 = I1 – I3 = 4,08 – (-1,74) = 5,82A. Ainsi I1 = 4,08A; I2 = 11,04A et I3 = 5,82A

V-4. METHODE D’ANALYSE PAR NŒUDS


V-4-1. Principe
Pour analyser un circuit électrique par la méthode des nœuds, on doit suivre les étapes suivantes :
- Identifier tous les nœuds du circuit ;
- Choisir arbitrairement un nœud de référence et le porter au potentiel nul ;
- Attribuer une tension arbitraire a chacun des autres nœuds du circuit ;
- Appliquer la loi des nœuds a chaque nœud, sauf le nœud de référence ;
- Résoudre le système d’équation obtenu ;
- Trouver la valeur de l’intensité du courant pour chaque branche.
V-4-2. Application
Exemple1 : Déterminer la tension aux bornes de la résistance de 3Ω, dans le circuit suivant :
6Ω

2Ω 10Ω

4Ω 3Ω

8V 1V

Solution :

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------31/79
V1 V2
6Ω

2Ω 10Ω

4Ω 3Ω

8V 1V

Nœud de référence
V0
On effectue une multiplication par 12 pour la première équation et par 60 pour la seconde équation.
(9)
 
(1)
94V1=426  V1 = =4,56V
18V2=-3+5V1  V2 = = 1,1V.
La tension aux bornes de la résistance de 3Ω est V2 = 1,1V
Exemple2 :
Déterminer la tension aux bornes de la résistance de 4Ω, dans le réseau suivant :

3Ω 5Ω

2Ω 2Ω

2Ω 3A 4Ω

Solution :

3Ω 5Ω
V2
V1 2Ω 2Ω V3

2Ω 3A 4Ω 

V0
La tension aux bornes de la résistance de 4Ω est la tension V3.
1ere méthode : Résolution du système par la méthode du déterminant :

DP = = 9(14 – 4) – (-4)(-7 – 1)+(-1)(4+2)=90 - 32 - 6= 52

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------32/79
DV3 = = 9(0 + 24) – (-4)(0 +6) + (0)(4 -+ 2)= 216 + 24 = 240

V3 = = 4,61V
eme
2 méthode : résolution du système par substitution.

 

(3)

(7)
13V3 = 60  V3 = = 4,61V
Exemple 3 :
En utilisant la méthode des nœuds, déterminer la tension aux bornes de la résistance de 20Ω, dans le réseau
suivant :
12Ω 4Ω 1Ω

240V 6Ω 6Ω 2Ω

Solution :
12Ω V1 4Ω V2 1Ω V3

240V 6Ω 6Ω 2Ω

V0

La tension aux bornes de la résistance de 2Ω est la tension V3. Nous allons résoudre le système d’équation par la
méthode de déterminants.

DP = = 2(51 – 24) – (-1)(-9 – 0) + (0)(6 – 0) = 54 – 9 = 45

DV3 = = 2(0 – 0) – (-1)(0 – 0) + (80)(6 – 0) = 480

V3 = = 10,66V.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------33/79
Exercices d’application
Exercice 1 :
Dans le circuit suivant, déterminer le courant qui passe dans la résistance de 5Ω, par la méthode d’analyse par
maille.
5Ω 3Ω

1Ω 1Ω 10Ω

4V 6V 15V

Exercice 2 :
Dans le circuit suivant, déterminer le courant qui circule dans la résistance de 5Ω, par la méthode d’analyse par
maille.

Exercice 3 :
On donne le circuit suivant : 50Ω 20Ω 30Ω
Déterminer le courant dans chaque branche du circuit :
1) Par la méthode d’analyse par nœud ;
10V 20V 30V
2) Par la méthode d’analyse par branche ;
3) Déterminer la tension aux bornes de VAB.

Exercice 4 :
Soit le schéma de la figure suivante :
Déterminer la tension au point P, par la méthode d’analyse par nœud.
2Ω 2Ω

4Ω

5A 2Ω 4Ω 2Ω
20V

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------34/79
CHAPITRE VI : THEOREMES D’ANALYSE DES CIRCUITS
ELECTRONIQUE
VI-1. TRANSPOSITION DE SOURCES
VI-1-1. Définition
Toute source de tension en série avec une résistance peut être remplacée par une source de courant en parallèle
avec une résistance.
Toute source de courant en parallèle avec une résistance peut être remplacée par une source de tension en série
avec une résistance.

RS
------
RS RC ------ RC
E

VI-1-2. Application
Exemple1 :
Transposer la source de tension en source de courant, dans le circuit suivant :

2Ω
4Ω ---- 2Ω 4Ω
---- 3A
6V

Exemple 2 :
Transformer la source de courant en source de tension, dans le circuit suivant :

3Ω
9A 3Ω 6Ω ----- 6Ω
-----
27V

VI-2. THEOREME DE SUPERPOSITION


VI-2-1. Enoncé
Soit un réseau comportant plusieurs sources de tension et/ou courant, « Le courant qui traverse un élément du
circuit est égale a la somme algébrique des courants crée séparément par chaque source. Il en est de même pour
les tensions aux bornes de chaque élément du réseau ».
VI-2-2. Application
Pour appliquer le théorème de superposition, on procède comme suit :
- On choisit arbitrairement une source (courant ou tension) ;

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------35/79
- On met en court circuit toutes les autres sources de tension et on ouvre toutes les autres sources de
courant ;
- On analyse le circuit pour trouver le courant ou la tension cherchée ;
- On choisit la deuxième source et ainsi de suite.
Exemple :
Soit le circuit suivant ; déterminer le courant dans chaque branche du circuit, par le théorème de superposition.
I1 I2 I3

10Ω 5Ω
5Ω

25V 5V

1ere étape : On supprime la source de tension de 25V et on calcule I’1, I’2 et I’3.
Le circuit équivalent est le suivant :
I’1 I’2 I’3 I’2
I’3 I’2
10Ω 5Ω 5Ω
5Ω 5Ω 10Ω

5V 5V

La résistance équivalente du circuit est : Re = 5 + = 8,33Ω I’2


I’2 = = 0,6A ; I’2 = -0,6A vu le sens
Re
I’1 = = 0,2A; I’1 = -0,2A vu le sens 5V
I’3 = X 0,6 = 0,4A; I’3 = 0,4A vu le sens

2eme étape : On supprime la source de tension de 5V et on calcule I’’1, I’’2 et I’’3


I’’1 = = 2A ; I’’1 = 2A vu le sens
I’’1 I’’2 I’’3 I’’1
I’’2 = X 2 = 1A ; I’’2 = 1A vu le sens 10Ω 10Ω 2,5Ω
I’’3 = X 0,6 = 1A ; I’’3 = 1A vu le sens 5Ω 5Ω

25V 25V

I1 = I ’1 + I’’1 = -0,2 + 2 = 1,8A


I2 = I’2 + I’’2 = -0,6 + 1 = 0,4A
I3 = I’3 + I’’3 = 0,4 + 1 = 1,4A

VI-3. THEOREME DE THEVENIN

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------36/79
VI-3-1. Enoncé
« Tout réseau linéaire à deux bornes peut être remplacé par un générateur de Thévenin, constitué d’une source de
tension (Eth) en série avec une résistance (Rth) ».
VI-3-2. Principe
Pour résoudre un problème dans un circuit par le théorème de Thévenin, on procède comme suit :
- On déconnecte du réseau la branche ou on veut calculer le courant ou la tension ;
- On repère les deux bornes du réseau résiduel ;
- On calcul Rth, la résistance de Thévenin : Pour cela, on met en court-circuit toutes les sources de tension
et on ouvre toutes les sources de courant. On calcule ensuite la résistance équivalente du circuit vue des
bornes repérées ;
- On calcul la tension de Thévenin (Eth) : Pour cela, on restitue au réseau toutes ces sources de tension et de
courant. On détermine ensuite la tension en circuit ouvert au bornes repérées ;
- On place la source de tension Eth en série avec la résistance Rth et on raccorde aux bornes de ce dernier la
branche qui avait été retirée.
Exemple :
Trouver le courant I dans le circuit suivant :
3Ω I

9V 6Ω 10Ω

Solution :
1ere étape : 2eme étape : Calcul de Rth
3Ω I 3Ω I

9V 6Ω 6Ω Rth = = 2Ω

3eme étape : Calcul de Eth


3Ω I

Eth En utilisant la regle du diviseur de tension, on trouve


9V 6Ω Eth = = 6V ; Eth = 6V

4eme étape : Calcul de I


2Ω I

6V 10Ω

I= = 0,5A ; I = 0,5A

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------37/79
VI-4. THEOREME DE NORTON
VI-4-1. Enoncé du théorème de Norton
« En courant continu, tout réseau linéaire à deux bornes peut se remplacée par un générateur de Norton, d’une
source de courant avec une résistance ».
VI-4-2. Principe
Pour résoudre un problème dans un circuit par le théorème de Norton, on doit suivre les étapes suivantes :
- On déconnecte du réseau la branche ou on veut calculer le courant ou la tension ;
- On repère les deux bornes du réseau résiduel ;
- On calcule RN, la résistance de Norton, comme celle de Thévenin ;
- On calcule le courant de Norton (IN) : Pour cela, on restitue au réseau toutes ces sources de tension et de
courant. On détermine ensuite le courant de court-circuit aux bornes repérées ;
- On place la résistance RN en parallèle avec la source de courant IN et on raccorde aux bornes du circuit la
branche qui avait été déconnectée.
Remarque :
Les générateurs de Norton et de Thévenin peuvent se déduire l’un de l’autre par la technique de transposition de
source.
Exemple :
Trouver le courant I dans le circuit suivant :
3Ω I

9V 6Ω 10Ω

Solution :
1ere étape : 2eme étape : Calcul de Rth
3Ω I 3Ω I

9V 6Ω 6Ω RN = = 2Ω

3eme étape : Calcul de IN


3Ω

En utilisant la regle du diviseur de tension, on trouve


9V 6Ω IN
IN = = 3A ; IN = 3A

4eme étape : Calcul de I


2Ω
I
I= x3= x 3 = 0,5A
10Ω
IN=3A RN=2Ω

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------38/79
Remarque: On trouve la même résultat que précédemment, avec le théorème de Thévenin.

VI-5. THEOREME DE MILLMANN


VI-5-1. Définition
Le théorème de Millmann permet de remplacer un nombre quelconque de sources en parallèle par une seule.
VI-5-2. Principe
Son application se fait en trois étapes :
- Transposer toutes les sources de tension en source de courant ;
- Combiner les sources de courant en parallèle ;
- Transposer cette source de courant en une source de tension.
Exemple :
I

1Ω 6Ω
2Ω
5V 10V

1ere étape : 2eme étape :


I
I Avec RT = 1//6
RT 2Ω
1Ω 6Ω 2Ω
IT = 5+1,66=6,66A
IT
5A 1,66A

3eme étape

RT=0,85Ω I
Eq = RT x IT = 0,85 x 6,66 = 5,66V
2Ω
Eq=5,66V I= = 1,98A

Remarque :
On peut aussi trouver ce résultat par une méthode directe :

Eq = = = 5,71V ; Re = = = 0,85Ω

VI-6. THEOREME DE TRANSFERT MAXIMAL DE PUISSANCE


VI-6-1. Enoncé
Dans un circuit linéaire on dit qu’il ya transfert maximal de puissance dans une charge si et seulement si la
résistance de cette charge est égale a la résistance de Thévenin, vue des bornes de la charge.
A Rth A
Circuit
électronique Eth
U RC ----------
linéaire U RC
----------
B Circuit lineaire B
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 39/79
VI-6-2. Valeur de la puissance maximale transmise à la charge
On a PC = U I
Avec I = et U =

PC = x = Or RC = Rth

PC = = = ; D’ou PC =

Exemple :
On considère le circuit suivant :
4Ω

20V 6A 4Ω R

1) Trouver la valeur de R pour qu’il y ait dans cette résistance un transfert maximal de puissance.
2) Déterminer la valeur de cette puissance maximale.
Solution :
1) Il faut et il suffit que R = Rth
4Ω

Rth = 4//4 = 2Ω ; Soit R = 2Ω


4Ω Rth

2) Valeur de cette puissance maximale :


PC =
4Ω 4Ω
Calcul de Eth
Eth
Par le théorème de Millmann, on trouve :
20V 24V Eth = = -2V

PC = = = = 0,5W

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------40/79
EXERCICE D’APPLICATION
Exercice 1 :
Trouver le courant i dans le circuit suivant :
2Ω 4V

i 10Ω

2A 3A 3Ω
4Ω

Exercice 2 :
Trouver la tension U dans le circuit suivant :

2Ω

U 1A
4V

Exercice 3 :
Trouver le courant I dans le circuit suivant :
5Ω 3Ω

4Ω
2Ω
1,5A
4V

Exercice 4 :
Déterminer le courant I dans le circuit suivant, par le théorème de superposition.
6Ω I 3Ω

72V 6Ω 18V

Exercice 5 :
Déterminer le courant I dans le circuit suivant, par le théorème de superposition.
I 2Ω 4Ω

12V 3A 6V

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------41/79
Exercice 6 :
On donne le circuit ci-dessous :

4Ω 8Ω I 6Ω Calculer le courant I dans le circuit :


1) En utilisant la méthode des mailles ;
4Ω 2) En utilisant la méthode des nœuds ;
6V 4Ω U 12V 3) En utilisant la méthode de superposition.
2,7A

Exercice 7 :
Trouver la tension U dans le circuit suivant :
4Ω 2Ω

6Ω 3Ω 8V 2Ω
U

Exercice 8 :
Déterminer le courant I dans le circuit suivant :
3Ω
I
12Ω 3Ω
6A
6Ω
36V 9V

Exercice 9 : I
4Ω 4Ω
Trouver le courant I dans le circuit suivant : 10Ω 9Ω
1) Par le théorème de Norton ; 6Ω
2) Par le théorème de Millmann.
8A 2Ω
7V 12V

Exercice 10 :
Trouver la tension U et le courant I dans le circuit suivant :

I
5Ω 4Ω 2Ω
3Ω
U
10V 16V 8V

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------42/79
Exercice 11 :
On donne la figure ci-dessous :
A

5Ω 10Ω 15Ω 20Ω 1) Dessiner le circuit équivalent en utilisant le


générateur de Norton ;
5Ω 2) Dessiner alors le circuit final de Norton et
calculer le courant dans la charge.
20V 10V 30V 5V
B
Exercice 12 :
Pour le montage de la figure ci-dessous, déterminer l’intensité du courant i en fonction de E et R :
1) Par le théorème de superposition ;
2) Par le théorème de Thévenin.
i
R R
R

2E E

Exemple 13 :
Soit le circuit ci-contre :
2Ω 3Ω
En appliquant le théorème de Thévenin :
1) Déterminer le résistance qui connectée entre X et
X 10Ω
Y, dissiperait la puissance maximale ;
10V 0,5A
2) Déduire la valeur de cette puissance maximale.
Y

Exemple 14 : A
Soit le montage de la figure ci-dessous : I1 I2
E1 = 10V ; E2 = 14V ; R1 = 1Ω ; R2 = 1Ω et R3 = 5,5Ω I3
R1 R2
R3

E1 E2

B
1) Déterminer les éléments du modèle équivalent de Thévenin vu des bornes A et B du montage ;
2) Représenter le modèle de Thévenin obtenu ;
3) Calculer le courant I3 dans R3 et la tension U3 aux bornes de R3 ;
4) Calcules les courants I1 et I2 ;
5) En supposant que R3 est variable, déterminer la valeur de R3 qui permet d’obtenir un transfert de
puissance maximal dans cette résistance. Trouver la valeur de cette puissance.
Exercice 15 :
On considère le schéma de la figure ci-contre, ou les valeurs des résistances indiquées sont en ohms :
1) Dessiner le schéma du modèle équivalent de Norton vu des bornes A et B, et calculer les éléments du
générateur de Norton ;
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------43/79
2) Calculer le courant IAB et la tension UAB au niveau de la charge.
A 5

10A
8 5 2 15V

Exercice 16 :
On considère le circuit ci-dessous :
1) Calculer le courant dans R3 en utilisant le théorème de superposition
2) Déterminer la tension au point A par rapport à la masse
A

R1=1KΩ R2=1KΩ
R3=2,2KΩ

20V 15V

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------44/79
CHAPITRE VII : LE COURANT ALTERNATIF MONOPHASE
VII-1. DEFINITION
Le courant alternatif est un courant qui varie en fonction du temps. Il change alternativement de sens. Il est tantôt
positif tantôt négatif. C’est le courant de secteur distribué par la société ENEO. Il est produit par des alternateurs.
VII-2. GRANDEURS CARACTERISTIQUES

I(A) Valeur instantanée i1 a l’instant t1

Durée d’une
Maximale I1 Alternance
Valeur

Valeur crête a crête


T/2 T t(s)
t1

Période T

VII-2-1. La période
La période d’une grandeur alternative sinusoïdale est le terme qui sépare deux instants consécutifs ou la grandeur
se produit de manière identique. On dit aussi que c’est le temps que sépare deux instants consécutifs de la
grandeur a une position donné. On le note T. Son unité est en seconde (s).
VII-2-2. La fréquence
La fréquence d’une grandeur alternative sinusoïdale est le nombre de période de cette grandeur en une seconde.
On dit aussi que c’est l’inverse de la période. On le note f. Son unité est le hertz (Hz).
Exemple :
Au Cameroun et en France, la fréquence de la tension est de 50Hz. Ainsi la période est T = = = 0,02s.
Dans les pays anglo-saxons tels que le Nigeria, les USA ou le Japon, la fréquence de la tension est de 60Hz.
VII-2-3. L’alternance
Une alternance est le temps pendant lequel la grandeur conserve le même sens (positif ou négatif). Chaque
grandeur est constituée d’une succession d’alternances positives ou négatives. Un alternance est égale a une
demie période.
VII-2-4. La pulsation
Pour un courant sinusoïdal, on définit la pulsation comme étant le produit de la fréquence par 2π. On note :
ω = 2πf. L’unité de la pulsation est le radian par seconde (rad/s).
VII-2-5. Valeur instantanée
La valeur instantanée d’une tension (V), ou d’un courant (i) est la vraie valeur prise par la grandeur à un instant
donné. Son expression est toujours donnée en fonction du temps. On la désigne par une lettre minuscule.
VII-2-6. Valeur maximale
La valeur maximale d’une tension (Umax) ou d’un courant (Imax) est la plus grande valeur prise par la grandeur au
cours d’une période. On l’appelle aussi valeur de crête.
VII-2-7. Valeur efficace
L’intensité efficace (Ieff ou I) d’un courant alternatif est égal à l’intensité du courant continu qui, dans la même
résistance, produirait la même puissance calorifique moyenne.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------45/79
La tension efficace (Ueff ou U) d’une tension alternative est la tension continue qui, appliquée aux bornes d’une
même résistance, produirait la même puissance calorifique moyenne.
Ieff = ; Ueff =
Lorsqu’on donne une tension ou une intensité en courant alternatif sans aucune pression, il s’agit toujours de la
valeur efficace.
VII-2-8. Valeur moyenne
La valeur moyenne d’un courant variable est l’intensité d’un courant constant qui transporte, panant le même
temps, la même quantité d’électricité que le curant variable.
Les valeurs moyennes d’un courant alternatif sont données par : Imoy = ; Umoy =
NB : Le calcul de la valeur moyenne se fait sur une alternance ou une demi-période.
VII-2-9. Forme générale d’une grandeur sinusoïdale
Tout grandeur alternative sinusoïdale peut s’écrire sous la forme : y = Ymaxsin(ωt +φ)
 Cas d’une tension
u = Umaxsin(ωt +φ)
u : Valeur instantanée de la tension (en V) ; Umax : Valeur maximale de la tension (en V) ; ω : Pulsation (en
rad/s) ; t : temps (en s) ; (ωt +φ) : Phase a l’instant t ; φ : Phase a l’origine, c'est-à-dire à l’instant t = 0s ;
 Cas d’un courant
i = Imaxsin(ωt +φ)
i : Valeur instantanée du courant (en A) ; Imax : Valeur maximale du courant (en A) ; ω : Pulsation (en rad/s) ; t :
temps (en s) ; (ωt +φ) : Phase a l’instant t ; φ : Phase a l’origine, c'est-à-dire à l’instant t = 0s.
VII-3. CONSTRUCTION DE LA SINUSOÏDE D’UNE INTENSITE EN FONCTION DU TEMPS
VII-3-1. Le cercle de base
C

N M

B A
o

D
La courbe représentant les orientations de ON en fonction du temps a la même forme que celle représentant les
variations d’une tension alternative sinusoïdale.
Considérons un cercle de centre o et de rayon OM. (AB) et (CD) sont deux diamètres perpendiculaires du cercle.
N est la projection orthogonale de M sur (CD).
Le point M décrit un cercle dans le sens trigonométrique (sens contraire des aiguilles d’une montre). Lorsque
décrit le cercle, le point se déplace alternativement dans le sens C D puis dans le sens D C. Apres un
tour complet, le point N se retrouve dans la position de départ. Son mouvement est donc périodique.
L’espace parcourue par N est mesuré a chaque instant par la longueur du segment [ON]. Cette longueur est
compté positivement si N se trouve entre O et C, négativement si N se trouve entre O et D.
La courbe représentative de ON en fonction du temps est obtenue en représentant les valeurs les valeurs de ON
sur un graphique. Pour cela :
- On partage le cercle en 12 parties égale ;
- On numérote les portions successives du point M sur le cercle, de 0 à 11 ;
- On partage cette longueur en 12 parties isométriques, numérotées de 0 à 11
- On prend sur l’axe des temps une longueur qui représente une période.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------46/79
V
3 Vmax
4 2 Alternance positive

5 1

6 0 0 t
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
7 11
8 10 Vmin Alternance négative
9
Période T

VII-4. DEPHASAGE DE DEUX GRANDEURS DE MEME PERIODE


VII-4-1. Définition
Le dephasage ou decalage entre deux grandeurs sinusoidales est l’avance ou le retard de l’une des grandeurs par
rapport à l’autre.
Considerons deux grandeurs y1 et y2 definies par y1 = Y1maxsin(ωt + φ1) et y2 = Y2sin(ωt + φ2).
Supposons φ1 et φ2 negatifs et Y1max > Y2max.
y y1 y2 Ө

y1max
y2max

t(s)
φ1
φ2

Ө
y2min
y1min

La différence de phase ou déphasage entre y1 et y2 est φ = . Cette différence de phase correspond ici a
un retard de y2 sur y1 d’un temps Ө =
VII-4-2. Cas ou y1 et y2 sont en phase
y y1 y2
y1max

y2max

t(s)
φ1 = φ2

y2min

y1min
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------47/79
Remarque : y1 et y2 s’annulent au même moment et atteignent leur maximum et minimum au même moment.
VII-4-3. Cas ou y1 et y2 sont en opposition de phase
y1 et y2 sont en opposition de phase lorsque le déphasage est égal a π (ou π +2kπ). Ainsi = π (ou π + 2kπ).
Alors Ө = = = = T/2 ; d’où φ = =π
y y1 y2
y1max

y2max

φ1 φ2
t(s)

y2min

y1min
Ө = T/2
Remarque : y1 et y2 s’annulent au même moment. y1 atteint son maximum lorsque y2 atteint son minimum, et
vice versa.
VII-4-4. Cas ou y1 et y2 sont en quadrature de phase
y1 et y2 sont en quadrature de phase lorsque le déphasage est égal a . Alors Ө = =
y y1 y2
y1max

y2max

φ2
t(s)
φ1
y2min

y1min
Ө
Remarque : Une des grandeurs est maximum lorsque l’autre s’annule et vice versa.
VII-4-5. Somme de deux grandeurs sinusoïdales par la méthode vectorielle
Pour additionner deux grandeurs sinusoïdales par la méthode vectorielle ou méthode de FRESNEL, il faut
procéder comme suit :
- On choisit la grandeur donc la phase sera prit comme origine ;
- On représente chaque grandeur par un segment de droite donc la longueur sera proportionnelle a la valeur
efficace de la grandeur, et dont la position dépend du déphasage par rapport a la grandeur d’origine ;
- On fait la somme des deux vecteurs ;
- On mesure aux instruments la longueur et le déphasage du vecteur représentant la somme des deux
vecteurs.
Exemple :

1) On donne : Echelle : 2Cm = 5A

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------48/79
Somme de i1 et i2 :
I1max = 15A  I1eff = = 10,6A. x= = 4,24Cm; φ1 = 0°

I2max = 10A  I2eff = = 7,07A. x= = 2,82Cm. φ2 = = = 60°

6,2Cm I=i1 + i2 i1 4,24Cm

60°
37° i2
2,82Cm

Ieff est un segment de droite de longueur 6,2Cm. D’où y= = 15,5A.

Ieff = 15,5A ; Imax = 15,5 x = 21,92A. Ainsi I = 21,92sin(ωt + 37°)

2) On donne ; 1Cm = 20V

Calcul de u = u1 + u2 + u3
u1max = 120  u1eff = = 84,8V ; x= = 4,24Cm ; φ1 = = = 90°

u2max = 100  u2eff = = 70,7V ; x= = 3,53Cm ; φ2 = 0°

u3max = 150  u3eff = = 106,06V ; x= = 5,3Cm ; φ3 = = = -30°

u3 U est un segment de droite de 10,4Cm.


-30°
y = 10,4 x 20 = 208
u=u1+u2+u3
10,4Cm Ueff = 208V ; umax = 208 x = 294,15V
5,5Cm u1 U = 294,15sin(100πt + 35°)
u’=u1+u2

35° 90°
50°

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------49/79
EXERCICES D’APPLICATION
Exercice1 :
On donne la fonction périodique sinusoïdale suivante :
y1 = A sin(ωt + )
Donner l’équation d’un y2 de même amplitude et de même fréquence que y1 mais :
1) En phase avec y1 ;
2) En opposition de phase avec y1 ;
3) En quadrature de phase sur y1 ;
4) En quadrature de phase retard sur y1.
Exercice 2 :
On donne un courant i1 = 3 sin (100πt - )
1) Ecrire l’équation du courant i2 en quadrature avance sur i1 et dont la et donc la valeur maximale est
double.
2) Construire le diagramme de Fresnel de i1 et de i2 et trouver la valeur maximale de iT = i1 + i2.
Exercice 3 :
Un courant alternatif i1 d’intensité maximale 5A est pris comme origine des phases. Un autre courant i2
d’intensité maximale 3A est déphasé de 30° en retard par rapport a i1. On demande ;
1) La valeur efficace de i1 ;
2) Le déphasage de i1 par rapport a i2 ;
3) La valeur maximale de iT = i1 + i2 ;
4) La phase a l’origine de iT.
Exercice 4 :
On donne trois courant sinusoïdaux : i1 = 8 sinωt ; i2 = 10 sin(ωt + ) et i3 = 4 sin(ωt - ).
1) Représenter ces trois courants par leur vecteurs de Fresnel ;
2) Construire la somme i = i1 + i2 + i3.
Exercice 5 :
L’expression dune tension alternative est donnée par u = 220 sin (314t + ). Déterminer :
1) La valeur maximale Umax ;
2) La valeur efficace Ueff ;
3) La fréquence ;
4) La période ;
5) La phase a l’instants t = 0,1s ;
6) La valeur de u aux instants : t = 0,1s, t = , t = , t = T.
Exercice 6 :
Tracer la sinusoïde d’une tension dont la valeur maximale est de 100V et la fréquence 50Hz.
Echelle :
Axe des absides : 1 période = 12Cm ; Axe des ordonnées : 1Cm = 50V
Exercice 7 :
On considère la tension u1 = 5 sin(157t - )
1) Déterminer :
a) Sa valeur maximale ;
b) Sa valeur efficace ;
c) Sa période ;
d) La valeur moyenne de u1 sur une période ;

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------50/79
2) On ajoute a cette tension une deuxième tension u2 = 10 sin(157t +
a) Calculer la valeur efficace de u = u1 + u2 ;
b) Déterminer la tension u = u1 + u2, par la méthode de FRESNEL ;
c) Quelle est la valeur instantanée de u à l’ instant t = 0,01s ;
Prendre 157 = 50π. Echelle : 1Cm pour 2V.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------51/79
CHAPITRE VIII : ASSOCIATION DES DIPOLES SOUS TENSION
ALTERNATIVE
VIII-1. LES DIFFERENTS TYPES DE DIPOLE ELEMENTAIRE
VIII-1-1. Définition
On appelle dipôle toute portion du circuit comprise entre deux bornes.
A i

u D

En régime sinusoïdal, chaque dipôle est caractérisé par son impédance Z et le déphasage φ de la tension u a ses
bornes par rapport au courant i qui le traverse.
Il existe trois types de dipôle élémentaires :
- Les résistances pures ;
- Les bobines pures ;
- Les condensateurs purs.
VIII-1-2. Les résistances pures
Une résistance pure est un dipôle qui ne comporte ni inductance ni capacité.
a) Loi d’ohm aux bornes d’une résistance pure
i R
u

Supposons que la tension u soit sinusoïdale telle que u = Umax sinωt. Le courant i sera i = = sinωt
On constate donc que :
- L’intensité est également sinusoïdale et de même période que la tension ;
- Le courant i est en phase avec la tension u ;
- La valeur maximale du courant est IM =
- La valeur efficace de u et i sont : U = et I =
b) Impédance d’une résistance pure
L’impédance d’une résistance pure est égale a sa résistance Z = R
Ainsi, la tension aux bornes de la résistance sera UR = Z I = R I
c) Diagramme de FRESNEL
Aux bornes d’un résistor, l’intensité et la tension sont en phase. D’où φ = 0°
i u

VIII-1-3. Les bobines pures


Une bobine est dite pure lorsque sa résistance est négligeable, ainsi que sa capacité.
i L

u
a) Loi d’ohm aux bornes d’une bobine pure
La tension aux bornes de la bobine sera : u = LωI sin(ωt + )
La valeur maximale de cette tension sera : UM = LωI.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------52/79
La valeur efficace sera : Ueff = =
La valeur XL = Lω est appelle réactance de la bobine.
b) Impédance de cette bobine
L’impédance d’une bobine est égale a sa réactance : Z = XL = Lω
L : Inductance de la bobine en Henri (H)
ω : Pulsation en rad/s (ω = 2πf) uL
c) Diagramme de FRESNEL
Aux d’une bobine, la tension est déphasée par rapport au courant d’un angle
φ = rad ou 90°.
On dit que la tension est en quadrature avance sur le courant. φ=
VIII-1-4. Les condensateurs purs
i
Un condensateur est dit pur lorsque sa résistance est négligeable, ainsi que son inductance.
i C

u
a) Loi d’ohm aux bornes d’un condensateur pure
La tension aux bornes du condensateur sera : u = I sin (ωt - )
La valeur maximale de cette tension sera : UM = I
La valeur efficace sera : Ueff = = I
La valeur XC = est appelle réactance du condensateur.
b) Impédance du condensateur
L’impédance d’un condensateur est égale a sa réactance ZC = XC =
C : Capacité du condensateur en farad (F) ; ω : Pulsation en rad/s (ω = 2πf)
c) Diagramme de FRESNEL
Aux bornes d’un condensateur, la tension est déphasée par rapport au courant
d’un angle φ = - rad ou -90° .
On dit que la tension est en quadrature retard sur le courant.

VIII-2. ASSOCIATION DES DIPOLES EN SERIE


Dans l’association en série, le courant est pris comme référence des phases pour la construction des diagrammes
de FRESNEL.
VIII-2-1. Circuit R – L série
a) Schéma de principe
i R L
uR uL
u

b) Tension
Supposons que le courant dans le circuit soit : i = IM sinωt.
On aura : uR = RIM sinωt et uL = LωIM sin(ωt + ) soit u = RIM sinωt + LωIM sin(ωt + ). Les valeurs maximales
de uR et uL seront : UR = RIM et UL = LωIM. Soit u = uR + uL
 Diagramme des tensions

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------53/79
uL
u Le théorème de Pythagore dans un triangle rectangle nous permet
d’écrire : u2 = uR2 + uL2  u =
φ
i
uR
c) Impédance
L’impédance du circuit est donnée par : Z = =
Or, dans ce circuit, nous avons la relation suivante : Z2 = R2 + XL2. D’où Z = =
 Diagramme des impédances
Le déphasage entre le courant et la tension est un angle φ tel que tanφ = et le facteur de puissance est
cosφ = . La grandeur cosφ est appelée facteur de puissance du circuit.
Z
XL
φ

R
d) Triangle des puissances
D’après le théorème de Pythagore relatif au triangle rectangle, on a
Cosφ = ; Sinφ = et tanφ = . Soit S2 = P2 + Q2 =
S
Les différentes puissances sont données par : Q
- Puissance active : P = R I2 = U I Cosφ φ
- Puissance réactive : Q = L ω I2 = U I Sinφ
- Puissance apparente S = U I P
Remarque : Les tensions et intensités sont des valeurs efficaces.
VIII-2-2. Circuit R – C série
a) Schéma de principe
i R C
uR uC
u
b) Tensions

Supposons que le courant dans le circuit soit : i = IM sinωt.


On aura : uR = RIM sinωt et uC = IM sin(ωt - ) soit u = RIM sinωt + IM sin(ωt - ).
Les valeurs maximales de uR et uC seront : UR = R IM et UL = IM. Soit u = uR + uC
 Diagramme des tensions
uR i
Le théorème de Pythagore dans un triangle rectangle nous permet
φ
uC d’écrire : u2 = uR2 + uC2  u =
u

c) Impédance

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------54/79
L’impédance du circuit est donnée par : Z = =

Or, dans ce circuit, nous avons la relation suivante : Z2 = R2 + XC2. D’où Z = =


 Diagramme des impédances
Le déphasage entre le courant et la tension est un angle φ tel que tanφ = et le facteur de puissance est
cosφ = . La grandeur cosφ est appelée facteur de puissance du circuit.
Z
XC
φ

R
d) Diagramme des puissances
D’après le théorème de Pythagore relatif au triangle rectangle, on a
Cosφ = ; Sinφ = et tanφ = . Soit S2 = P2 + Q2 =
S
Les différentes puissances sont données par : Q
- Puissance active : P = R I2 = U I Cosφ φ
2
- Puissance réactive : Q = I = - U I Sinφ
P
- Puissance apparente S = U I
Remarque : Les tensions et intensités sont des valeurs efficaces.
VIII-2-3. Circuit R – L – C série
a) Schéma de principe
i R L C

uR uL uC
u

b) Tensions
On aura : uR = RIM sinωt, uL = LωIM sin(ωt + ) et uC = IM sin(ωt - )
Soit u = uR + uL + uC = UMsin(ωt + φ)
La valeur efficace de u sera : U2 = UR2 + (UL + UC)2 soit U =
 Diagramme des tensions pour uL > uC
uL uC

L’intensité est en retard de phase sur la tension. UL étant


u supérieur a UC, l’effet inductif emporte sur l’effet capacitif.
uL - uC C’est pourquoi on dit que le circuit est inductif.
φ
uR i uR i
φ
 Diagramme des tensions pour uL < uC : uC - uL
L’intensité est en avance de phase sur la tension. UL étant u
inférieur a UC, l’effet capacitif emporte sur l’effet inductif.
C’est pourquoi on dit que le circuit est capacitif. uC uL
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------55/79
c) Impédance
L’impédance du circuit est donnée par : Z2 = R2 + (XL – XC)2

D’où Z = =

 Diagramme des impédances


Le dephasage entre le courant et la tension est un angle φ tel que
Z
XL - XC tanφ = ; cosφ = ; sinφ =
φ
R Le facteur de puissance est cosφ =

d) Puissances
Puissance active : P = R I2 = U I Cosφ
Puissance réactive : Q = ( ) I2 = U I Sinφ
Puissance apparente : S = U I =
VIII-2-4. Phénomène de résonance
La résonnance d’un circuit R – L – C correspond au moment ou la
tension aux bornes de la bobine est égale a la tension aux bornes du
uL
condensateur. UL = UC  Lω =  LCω2 = 1
L’impédance du circuit correspond alors a Z = R.
On dit que le circuit est purement résistif. u uC i
Le diagramme des tensions est le suivant. uR
VIII-3. ASSOCIATION DES DIPOLES EN PARALLELE
Dans l’association en parallèle, la tension est prise comme référence des phases dans la construction des
diagrammes de FRESNEL.
VIII-3-1. Circuit R – L parallèle
a) Schéma de principe
i

iR iL

u R L

En parallèle, les récepteurs sont soumis a la même tension. L’intensité totale est égale a la somme des intensités
abornées par chaque dipôle.
b) Les intensités
iR = et iL = = ; i = iR + i L = + = +
 Diagramme des intensités iR u
D’après le théorème se Pythagore, on a : φ
i
I2 = IR2 + IL2  I =
iL
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------56/79
c) L’impédance
Z= = = =

d) L’admittance
L’admittance est l’inverse de l’impédance : Y = = =
 Diagramme des admittances
1/R u
Φ ( )2 = ( )2 + ( )2  ( ) =
1/XL Avec XL = Lω.
1/Z Le facteur de puissance du circuit est : Cosφ =
e) Puissances absorbées
- Puissance active : P = R IR2 = U I Cosφ
- Puissance réactive : Q = L ω IL2 = U I Sinφ
- Puissance apparente : S =
VIII-3-2. Circuit R – C parallèle
a) Schéma de principe
i

iR iC

R C
u

b) Les intensités
i = iR + iC = + = + u Cω
 Diagramme des intensités
D’après le théorème se Pythagore, on a :
I
I2 = IR2 + IC2  I =
IC
φ u
IR

c) L’impédance
Z= = = =

d) L’admittance
L’admittance est l’inverse de l’impédance : Y = = = = +
 Diagramme des admittances
D’après le théorème se Pythagore, on a :
( )2 = ( )2 + ( )2  ( ) =
1/Z
Cω Avec XC = .
φ u
1/R Le facteur de puissance du circuit est : Cosφ =
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------57/79
e) Puissances absorbées
- Puissance active : P = R IR2 = U I Cosφ
- Puissance réactive : Q = IL2 = - U I Sinφ
- Puissance apparente : S =
VIII-3-3. Circuit R – L – C parallèle
a) Schéma de principe
i

iR iL iC

R L C
u

b) Les intensités
i = i R + iR + iC = + +
 Diagramme des intensités
IL > IC IR u
D’après le théorème se Pythagore, on a : φ

I2 = IR2 + (IL - IC)2  I = i L - iC


i

c) L’impedance iL iC

Z= = = =

d) Admittance
L’admittance est l’inverse de l’impédance : Y = = = = + +
 Diagramme des admittances
D’après le théorème se Pythagore, on a :
1/R u
( )2 = ( )2 + ( )2  ( ) =
φ
Avec XL = Lω et XC = .
1/Z
Le facteur de puissance du circuit est : Cosφ =
e) Puissances absorbées
- Puissance active : P = R IR2 = U I Cosφ
- Puissance réactive : Q = L ω IL2 + IC2 = U (IL – IC) Sinφ
- Puissance apparente : S =
VIII-3-4. Associations mixtes
Soit le circuit suivant :

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------58/79
I R1 L1
I1 I2
R2 R3

U
L2 C

La détermination de l’impédance se fait de manière suivante :

Z1
I R1 L1
I1 I2
R2 R3

U Z2 Z3
L2 C

On calcule d’abord les impédances partielles Z1 , Z2 et Z3 telles que :

Z1 = ; Z2 = ; Z3 =

On calcule ensuite l’impédance totale du circuit par : Z = Z1 + (Z2//Z3) = Z1 +

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------59/79
EXERCICES D’APPLICATION

Exercice 1 :
Un circuit R – L série est alimenté par un réseau de 110V et de fréquence 50Hz. La résistance du résistor est de
10Ω et la bobine a une inductance de 30mH. Calculer :
1) L’impédance du circuit ;
2) L’intensité du courant dans le circuit ;
3) La tension aux bornes de chaque récepteur.
Exercice 2 :
On associe en série une résistance de 25Ω et une inductance pure de 0,1H. L’intensité du courant dans le circuit
est 0,6A et la fréquence de la tension est de 50Hz. Calculer :
1) La tension aux bornes du groupement ;
2) La puissance active consommée par l’ensemble ;
3) La puissance réactive ;
4) En déduire la puissance apparente ;
5) Quel est le facteur de puissance du circuit.
Exercice 3 :
Un circuit comportant une résistance de 120Ω en série avec un condensateur de 25µF, est alimenté par un réseau
alternatif de 50Hz. L’intensité du courant dans le circuit est de 0,2A. Calculer :
1) La chute de tension aux bornes de chaque récepteur ;
2) La tension aux bornes du groupement ;
3) L’impédance du circuit ;
4) Construire le diagramme des puissances.
Exercice 4 :
Pour déterminer l’inductance d’une bobine, on la branche successivement sur une source de courant continu,
puis sur une source de courant alternatif. Les résultats sont les suivants :
- Courant continu : U = 20V ; I = 0,8A ;
- Courant alternatif : U = 30V ; I = 0,75A ; f = 50Hz.
Déterminer l’inductance de la bobine.
Exercice 5 :
La bobine d’un contacteur absorbe un courant de 0,3A sous une tension de 220V. Elle est constituée par 500
spires d’un fil de cuivre de diamètre 0,4mm. La résistivité du cuivre est ρ = 1,6 x 10 -8Ωm. La bobine a un
diamètre de 4Cm Calculer :
1) L’impédance de la bobine ;
2) La résistance de la bobine ;
3) L’inductance de la bobine ;
4) Le déphasage du courant par rapport à la tension ;
5) L’intensité qui traverserait cette bobine si elle était soumise a une tension continue de 220V.
Exercice 6 :
Un condensateur de capacité 50µF, une bobine de 0,05H et une résistance de 20Ω sont associés en série, sous
une tension de 210V. La fréquence du réseau est de 50Hz. Calculer :
1) L’inductance du circuit ;
2) L’intensité du courant dans le circuit ;
3) La tension aux bornes de chaque récepteur ;
4) Le facteur de puissance ;
5) Ressortir le triangle des tensions.
Exercice 7 :
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------60/79
On place en parallèle un condensateur de capacité 10µF et une résistance de 100Ω, aux bornes d’une tension de
100V – 50Hz. Calculer :
1) L’intensité du courant dans chaque récepteur ;
2) L’intensité du courant total dans le circuit ;
3) Le facteur de puissance du circuit.
Exercice 8 :
Une résistance de 55Ω, une bobine d’inductance de 0,1H et un condensateur de capacité 40µF sont associes en
parallèle et alimente par une tension de 220V – 50Hz. Calculer :
1) Les intensités de courant dans chaque récepteur ;
2) L’intensité du courant total ;
3) L’impédance équivalente du circuit ;
4) Le facteur de puissance de l’ensemble.
Exercice 9 : I
Dans le montage suivant on donne : IR IL
I = 10A, U = 100V, R = 25Ω, f = 50Hz. Calculer:
1) L’impédance du montage; R L
2) Les intensités des courants IR et IL ; U
3) L’inductance de la bobine ;
4) On monte en parallèle avec l’ensemble un condensateur de capacité
C. L’impédance du circuit devient alors Z = 20Ω.
a) Quelle est la capacité du condensateur ?
b) Trouver la chute de tension aux bornes de chaque récepteur.
Exercice 10 :
Un circuit R1 – L1 – C1 série en parallèle avec un circuit R2 – C2 série. L’ensemble est alimenté par une tension
de 220V – 50Hz. On donne R1 = R2 = 50Ω ; L1 = 0,1H ; C1 = C2 = 10µF.
1) Faire un schéma du circuit ;
2) Calculer l’impédance équivalente du circuit ;
3) Déterminer le courant principal et les courants dérivés ;
4) Trouver les chutes de tension aux bornes de chaque récepteur.
Exercice 11 :
On considère le circuit, alimenté entre les bornes A et B par une tension sinusoïdale de valeur efficace U = 12V
et de pulsation ω = 1000rad/s. On donne R1 = 100Ω ; R2 = 200Ω ; L = 0,1H ; C = 10µF.
1) Calculer les impédances de chaque branche ;
2) Calcules les valeurs efficaces de i1 et i2 ainsi que les déphasages φ1 et φ2 ;
3) A partir du diagramme de FRESNEL, déterminer l’intensité efficace de i en prenant U comme origine
des phases ;
4) La capacité C du condensateur est maintenant variable. Déterminer la valeur de C pour que la tension
entre D et E soit nulle.
I1 R1 D L1

I
A B

I2 C E R2

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------61/79
CHAPITRE IX : LA PUISSANCE EN COURANT ALTERNATIF
IX-1. PUISSANCE EN MONOPHASE Ia U
Le courant alternatif présente toujours deux composantes : Φ
Une composante active et une composante réactive.
Ia : Composante active en phase avec U ;
Ir : Composante réactive, en quadrature de phase par rapport a U. Ir I
La résultante I est alors : I =
Avec Ia = I Cosφ et Ir = I Sinφ
En régime alternatif, il existe trois types de puissance :
- La puissance active ;
- La puissance réactive ;
- La puissance apparente.
IX-1-1. Puissance active
a) Définition
Elle s’obtient a partir du courant actif Ia : P = U Ia or Ia = I Cosφ. D’où P = U I Cosφ
L’unité de la puissance active est le watt (W). Le terme Cosφ est appelé facteur de puissance. Il dépend de la
construction du récepteur. En général, le Cosφ est compris entre 0 et 1, pour les récepteurs.
b) Puissance active consommée par les récepteurs élémentaires
- Resistor parfait : P = U I ;
- Bobine parfaite : P = 0;
- Condensateur parfait: P = 0;
Avec P: Puissance active en watt (W) ; U : Tension aux bornes du récepteur, en volt (V) ; I : Courant absorbé par
le résistor ( en A).
NB : La puissance active est consommée uniquement par les résistances.
IX-1-2. Puissance réactive
a) Définition
Elle s’obtient a partir du courant réactif Ir : Q = U Ir or Ir = I Sinφ. D’où Q = U I Sinφ
L’unité de la puissance réactive est le volt ampère réactif (VAR).
Si φ > 0, la puissance réactive est positive. On dit que le récepteur consomme de la puissance réactive ;
Si φ < 0, la puissance réactive est négative. On dit que le récepteur fournit de la puissance réactive.
b) Puissance réactive consommée par les récepteurs
- Resistor parfait : Q = 0 ;
- Bobine parfaite : Q = U I;
- Condensateur parfait: Q = U I;
NB : La puissance réactive permet d’alimenter les appareils qui fonctionnent avec un champ magnétique. C’est
pourquoi elle est consommée uniquement par les récepteurs inductifs.
Exemple : Les moteurs, les bobines, tous les appareils qui contiennent un bobinage de plusieurs spires dans leur
structure internes.
P
IX-1-3. Puissance apparente
φ
C’est la résultante de la puissance active et de la puissance réactive.
D’après le théorème de Pythagore dans le triangle, on a : P = S Cosφ et
Q S
Q = S Sinφ, or P = U I Cosφ et Q = U I Sinφ, ainsi S = U I
L’unité de la puissance apparente est le Volt – Ampère (VA)
IX-1-4. Théorème de Bouchherot S=
Dans une installation électrique alimentée par un courant alternatif :

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------62/79
- La puissance active totale active totale de l’installation est la somme arithmétique des puissances actives
absorbées par chacun des récepteurs : PT = P1 + P2 + P3 + ……
- La puissance réactive totale de l’installation est la somme arithmétique des puissances réactives
absorbées par chacun des récepteurs : QT = Q1 + Q2 + Q3 + ……
- La puissance apparente totale de l’installation est déterminée par la formule suivante :
S=
Remarque:
- Il ne faut jamais faire la somme des puissances apparentes de chacun des récepteurs, Sauf si les
récepteurs ont le même facteur de puissance.
- Le théorème de Bouchherot est valable quelque soit le mode d’association des récepteurs.
IX-1-5. Facteur de puissance
a) Définition
Le facteur de puissance d’un récepteur est un facteur qui tient compte de la capacité pour le récepteur a
consommer de l’énergie réactive. On note Cosφ. Φ est le déphasage entre le courant et la tension aux bornes du
récepteur.
Plus le facteur de puissance est faible et plus le récepteur consomme de l’énergie réactive.
b) Inconvenants d’un mauvais facteur de puissance
Lorsque le facteur de puissance d’une installation est faible, on peut avoir les conséquences suivantes :
- Intensité en ligne trop élevée ;
- Diminution de la puissance dissipée ;
- Facturation de l’énergie réactive par le distributeur.
c) Amélioration du facteur de puissance
L’amélioration du facteur de puissance dans une installation passe dans la pratique par une compensation de
l’énergie réactive. Pour cela, on peut :
- Utiliser des récepteurs donc le facteur de puissance tend vers 1 (récepteurs résistifs) ;
- Utiliser des recteurs qui produisent de l’énergie électrique réactive (récepteurs capacitifs)
Dans l’industrie, on utilise une batterie de condensateurs, installée en amont de l’installation
 Capacité de la batterie de condensateurs
Pour relever le facteur de puissance de Cosφ1 a Cosφ2, il suffit de fournir une énergie réactive :
∆Q = Q1 – Q2 = Ptgφ1 – Ptgφ2 = P(tgφ1 – tgφ2) 0 P
φ1
φ2
Q2 S2

Q1 ∆Q=Q1–Q2 S1

Q1 est la somme des puissances réactives de l’installation avant installation des condensateurs ;
Q2 est la somme des puissances réactives de l’installation après installation des condensateurs ;
P est la somme des puissances actives de l’installation ;
La capacité du condensateur sera donnée par :
- En monophasé : C = ;
- En triphasé : C = ; En triphasé
Installation des condensateurs N
I I
1
Ph I
2 I
Récepteur
En monophasé C Récepteur 3
N
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------63/79
IX-2. LE RESEAU TRIPHASE
IX-2-1. Définition
Un réseau triphasé est constitue de trois tensions et trois courants. Les trois tensions sont déphasées l’une de
l’autre de 120° ou rad. De même les trois courants sont déphasés l’une de l’autre de 120° ou rad. En plus
chaque tension est déphasé par rapport a chaque courant d’un angle φ qui dépend du récepteur.
IX-2-2. Tension simple et tension composée
En triphaseee, le réseau fournit deux types de tensions : Une tension simple et une tension composée.
La ligne de distribution triphasee comporte quatre fils : 1
V1N U12
- Un fil neutre désigné par la lettre N ; 2
- Trois fils de phase, désignés par les chiffres V2N U23 U32
3
1, 2 et 3 ou par L1, L2 et L3. V3N
N

a) Tension simple
La tension simple est la tension entre une phase et le neutre. Elle est notée V. Les trois tensions simples sont
déphasées entre elle d’un angle de 120°
- V1N est la tension entre la phase 1 et le neutre ;
- V2N est la tension entre la phase 2 et le neutre ;
- V3N est la tension entre la phase 3 et le neutre ; 120° 120°
Si V1N = V2N = V3N, on dira que le réseau est équilibré.
Les expressions des tensions simples sont données en fonction du temps par :
- V1N(t) = V cosωt ;
120°
- V2N(t) = V cos(ωt - 120°) ;
- V3N(t) = V cos(ωt - 240°) ;
- V est la valeur efficace de la tension.
b) Tension composée
La tension composée est la tension entre deux phases. Elle est notée U.
- U12 est la tension entre les phases 1 et 2 ;
- U23 est la tension entre les phases 2 et 3 ;
- U13 est la tension entre les phases 1 et 3 ;
Si U12 = U23 = U13, on dira que le réseau est équilibrée.
Les trois tensions composées sont également déphasées entre elles de 120°.
c) Construction de FRESNEL
B

U23 V3N U31

V2N N V1N

C U13 A
B
d) Relation entre U et V U31
Considérons le rectangle suivant extrait de la figure précédente : H
V3N 120°
Dans le triangle ANH, on trouve Cos30° = 30° A
Or AH= et AN = V ; Cos30° = ; D’autre parts nous savons que Cos30° = N V1N

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------64/79
Ainsi, =  U=V
Exemple :
- Réseau 127/220V : V = 127V et U = 220V
- Réseau 220/380V : V = 220V et U = 380V
- Réseau 380/660V : V = 380V et U = 660V

NB : Lorsque dans un problème on donne une tension sans autre précision, il s’agit toujours de la tension entre
deux phases.

IX-2-3. Courants triphasés I1


Le réseau triphasé fournit trois courants appelé courants en ligne, notée I. 1
Chaque phase du réseau fournit un courant qui est déphasé par rapport a la
tension d’un angle φ. Selon le type de récepteur (résistor, bobine ou V1N
condensateur), l’angle φ peut être positif ou négatif. N V2N
Ainsi, c’est le récepteur qui impose la quantité et les caractéristiques du I2
courant a lui fournir par le réseau. Les expressions du courant triphasé V3N 2
sont données par : I3 3
- I1(t) = I Cos (ωt –φ) ;
- I2(t) = I Cos (ωt – 120° – φ) ;
- I2(t) = I Cos (ωt – 240° – φ)
Si I1 + I2 + I3 = 0, on dira que le système est équilibré.
IX-3. LES RECEPTEURS TRIPHASES
IX-3-1. Définition
Les récepteurs sont les dipôles qui absorbent le courant électrique. Ils transforment une partie du courant qu’ils
reçoivent en chaleur par effet joule. Le comportement du récepteur dépend de son couplage.
Le couplage est la façon dont il faut associer les récepteurs pour les connecter au réseau. Suivant le réseau et la
tension d’alimentation du récepteur, il existe deux types de couplage : Le couplage étoile et le couplage
triangle.
IX-3-2. Couplage étoile (symbole Y)
Les trois phases du récepteur ont une borne commune, I1
1
qui est reliée au neutre du réseau.
Les trois autres bornes sont connectées aux phases 1, 2 et 3. Z1 V1N
Le couplage étoile a la particularité d’utiliser tous les fils U12
du réseau, a savoir : les trois phases, le neutre et le N Z2 V3N
I2
conducteur de protection. 2 V2N Z3
Il comprend : U23 I3
- Deux types de tensions : 3
 La tension simple V ;
 La tension composée U.
Avec la relation U = V .
- Un seul type de courant : C’est le courant en ligne I. Chaque récepteur est soumis a une tension simple
(V), et est traversé par un courant de ligne. Ainsi on a :
V1N = Z1 I1 ; V2N = Z2 I2’ V3N = Z3 I3
Si I1 = I2 = I3 = I et Z1 = Z2 = Z3 = Z, alors on aura V = Z I. On dira que le récepteur est équilibré et on parlera de
réseau étoilé équilibré.
IX-3-3. Couplage triangle (symbole ∆)

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------65/79
Les trois récepteurs sont connectés aux trois phases du réseau. I1 1
J1
Le couplage triangle est caractérisé par :
Z1 Z2 U12 U13
- Un seul type de tension : c’est la tension composée U ;
- Deux types de courant J3 J2 I2
2
 Le courant de ligne ; Z3 I3 U23 3
 Le courant qui traverse les récepteurs, aussi appelé courant dans la phase. On note J. La relation
entre les deux courants est : I = J
Ainsi on a : U12 = Z2 J2, U23 = Z3 J3 et U13 = Z1 J1. Si Z1 = Z2 = Z3 = Z, on aura J1 = J2 = J3 = J. On dira que le
récepteur est équilibré et on parlera de réseau triangle équilibré.
IX-4. LA PUISSANCE EN TRIPHASE
IX-4-1. Puissance active
La puissance active consommée par un récepteur triphasé, est donnée par : P = U I Cosφ
Avec :
P : Puissance active en watt (W) ;
U : Tension entre deux phases du réseau d’alimentation en volt (V) ;
I : Courant en ligne, en ampère (A) ; Cosφ : Facteur de puissance du récepteur.
La puissance active absorbée par un groupe est égale a la somme des puissances actives de chacun des
récepteurs : PT = P1 + P2 + P3 + …
IX-4-2. Puissance réactive
La puissance réactive consommée par un récepteur triphasé est donnée par : Q = U I Sinφ
Avec :
Q : Puissance réactive en volt ampère réactif (VAR);
U : Tension entre deux phases du réseau d’alimentation en volt (V) ;
I : Courant en ligne, en ampère (A) ; Cosφ : Facteur de puissance du récepteur.
La puissance réactive absorbée par un groupe est égale a la somme des puissances actives de chacun des
récepteurs : QT = Q1 + Q2 + Q3 + …
IX-4-3. Puissance apparente
La puissance apparente consommée par un récepteur triphasé est donnée par : S = U I
La puissance apparente consommée par un récepteur triphasé est donnée par : S =
IX-5. MESURE DE LA PUISSANCE EN TRIPHASE
IX-5-1. Utilisation d’un wattmètre
On mesure la puissance sur une phase et en suite on multiplie par trois.
Soit P1 la puissance mesurée sur une phase.
On aura P1 = K x L. K est la constante du wattmètre et L la valeur lue sur le wattmètre.
K=
Calibre de U : Calibre du voltmètre connu dans le wattmètre ;
Calibre de I : Calibre de l’ampèremètre connu dans le wattmetre ;
L’échelle est celle du wattmètre.
La puissance absorbée par le récepteur est : P = 3 P1. C’est la puissance active.
a) Schéma du montage en étoile b) Schéma du montage en triangle
1 1
W I1 I1
J1
Z
Z Z
Z Z R1 R2
I2 2 Z J2 I2
2
I3 3 J3 I3
3
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------66/79
R1 = R2 = RV : C’est la résistance interne du voltmètre contenu dans le wattmetre.
NB : Le wattmetre comprend deux circuits distincts : un circuit tension et un circuit intensité. Chaque circuit a
des calibres et une came de sélection du calibre.
IX-5-2. Utilisation de deux wattmètres
On aura :
P1 : Puissance mesurée par le premier wattmetre.
P2 : Puissance mesurée par le deuxième wattmetre.
Ainsi P1 = K x L1 et P2 = K x L2
L1 est la lecture du premier wattmetre et L2 la lecture du deuxième wattmetre. K est la constante du wattmetre.
a) Schéma du montage en étoile b) Schéma du montage en triangle
1 1
W I1 W I1
J1
Z
Z Z
Z Z
I2 Z J2
2
W W 2
I3 J3 I2
3
3
I3
La puissance mesurée est la puissance active : P = P1 + P2 = U I Cosφ
La puissance réactive est : Q = (P1 - P2) = U I Sinφ
IX-5-3. Utilisation de trois Wattmetres
On aura :
P1 : Puissance mesurée par le premier wattmetre ;
P2 : Puissance mesurée par le deuxième wattmetre ;
P3 : Puissance mesurée par le troisième wattmetre ;
La puissance active est égale a la puissance absorbée par l’ensemble des récepteurs : P = P1 + P2 – P3
Si le système est équilibré, alors P1 = P2 = P3 et P = 3 P1 = 3 P2 = 3 P3

a) Schéma du montage en étoile b) Schéma du montage en triangle


1 1
W I1 W I1
J1
Z
Z Z
Z Z
I2 Z J2
2 2
W W
I3 J3 I2

W 3
3
W I3

IX-5-4. Mesure de la puissance reactive en utilisant un wattmetre


a) Schéma du montage en étoile b) Schéma du montage en triangle
1 1
W I1 W I1
J1
Z
Z Z
Z Z
I2 2 Z J2
I2 2
I3 J3
3
3
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------67/79
I3
Quelque soit le montage on a : Q = P1
EXERCICE D’APPLICATION
Exercice 1 :
On dispose de 3 résistors identiques ayant chacun une résistance de 50Ω.
1) On les monte en étoile sous une tension de 380V entre phases. Calculer :
a) L’intensité du courant en ligne ;
b) La puissance totale dissipée ;
2) On les monte maintenant en triangle sous la même tension de 380V entre phases. Calculer :
a) L’intensité du courant en ligne ;
b) La puissance totale dissipée.
Exercice 2 :
Sur un secteur triphasé 220/380V, on place deux lampes de 250V en parallèle entre chaque fil de ligne et le
neutre.
1) Calculer le courant dans chaque fil de ligne ;
2) Quel est le courant dans le neutre ? Le système est-il équilibré ? justifier.
3) On éteint une lampe de la phase 2 et les deux lampes de la phase 3.
a) Calculer le courant dans chaque fil de ligne ;
b) Le système est-il équilibré ? Justifier.
Exercice 3 :
On monte en triangle sur un réseau 127/220V trois récepteurs identiques dont l’impédance est de 35Ω et le
facteur de puissance 0,75.
1) Calculer le courant dans chaque récepteur ainsi que le déphasage de la tension sur le courant ;
2) Déterminer le courant dans chaque fil de ligne
3) Calculer les puissances actives et réactive et apparente consommée par l’ensemble des trois charges.
Exercice4 :
Une installation triphasée équilibrée triangle est soumise a une tension composée de 380V. Le courant de ligne
est de 50A.
1) Quelle est la valeur d’une impédance du système ;
2) Calculer la puissance active absorbée par l’installation ;
3) On voudrait déterminer le facteur de puissance de cette installation par la méthode des deux wattmetres.
Le premier wattmetre indique 15KW.
a) Quelle sera la lecture du second wattmetre ?
b) Déterminer la puissance réactive absorbée par l’installation ;
c) En déduire le facteur de puissance.
Exercice 5 :
Une installation triphasée est alimentée par une tension composée de 380V – 50Hz. Elle comporte :
- 60 lampes de 60W chacune ;
- 03 ventilateurs de 3KW chacun, rendement : 0,9 ; Cosφ = 0,68
- 30 lampes fluorescentes de 60W chacune ; Cosφ = 0,54
- 3 prises de courant : 32A – 220V
Tous les récepteurs fonctionnent sous 220V.
1) Quel est le couplage utilisé dans cette installation ?
2) Calculer l’installation du courant absorbée par chaque récepteur ?
3) Calculer les puissances active, réactive et apparente de l’installation ;
4) Quelle est l’intensité du courant absorbée par l’installation ;
5) Calculer le facteur de puissance en pleine charge ;

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------68/79
6) On voudrait relever le facteur de puissance de cette installation à 0,96.
a) Déterminer la capacité du condensateur nécessaire ;
b) Quelle est l’intensité du courant lorsque le facteur de puissance est égal ;
c) Etait – il nécessaire de relever ce facteur de puissance ? Pourquoi ?
Exercice 6
Un système triphasé équilibré est constitué de trois récepteurs montes en triangle. Chaque récepteur est constitué
d’une résistance de 12Ω en série avec une inductance de 0,01H. La tension entre phase du réseau est 380V et la
pulsation est de 314rad/s.
On demande :
1) Faire un schéma du montage ;
2) Calculer l’impédance de chaque récepteur ;
3) Calculer le courant dans chaque récepteur, ainsi que le courant en ligne ;
4) Calculer la puissance active, réactive et apparente abornée par chaque récepteur ;
5) Calculer les puissances active, réactive et apparente absorbées par l’ensemble du système.
6) Déterminer le facteur de puissance de chaque récepteur ainsi que le facteur de puissance de l’ensemble du
système.
Exercice 7
Un système triphasé équilibré est constitué de trois récepteurs montés en étoile. Chaque récepteur est constitué
d’une résistance de 20Ω en série avec une inductance de 0,02H, et un condensateur de capacité 1000µF. La
tension entre phases du réseau est 380V et la pulsation est de 314rad/s. On demande :
1) Faites un schéma du montage ;
2) Calculer l’impédance de chaque récepteur ;
3) Calculer le courant dans chaque récepteur, ainsi que le courant en ligne ;
4) Calculer les puissances actives, réactive et apparente de chaque récepteur ;
5) Calculer les puissances actives, réactive et apparente absorbée par l’ensemble du système ;
6) Déterminer le facteur de puissance de chaque recteur ainsi que le facteur de puissance de l’ensemble du
système.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------69/79
CHAPITRE X : LE CONDENSATEUR
X-1. DEFINITION ET CONSTITUTION Armature B Armature A
Le condensateur est un accumulateur d’énergie. + -
+ -
Il est constitué de deux surfaces conductrices appelées armatures,
+ -
placées en regard l’une de l’autre. -
+
Les deux armatures sont séparées par une couche insolente + -
d’épaisseur constante appelée diélectrique. + - Lignes de
Diélectrique Q -Q champ
Symbole d’un condensateur

Ou ou ou

X-2. CAPACITE D’UN CONDENSATEUR


La capacité d’un condensateur dépend des armatures et du diélectrique. Elle est :
- Directement proportionnelle a la surface (S) des armatures ;
- Inversement proportionnelle a l’épaisseur (e) du diélectrique ;
- Variable en fonction de la nature du diélectrique, suivant un coefficient ɛr.
On note C=
Avec :
C : La capacité en farad (F) ; S : Aire des surfaces en regard, en m2 ; e : épaisseur du diélectrique en mètre (m) ;
K : constante. Sa valeur dans le système international est K = 8,85 x 10-12 ;
ɛr : constante qui caractérise le diélectrique. On l’appelle perméabilité relative du diélectrique. Sa valeur peut
être :
- Pour le mica : ɛr = 2,6 a 6,6 ;
- Pour l’air : ɛr = 1 ;
- Pour la paraffine : ɛr = 2,1 a 2, 5.
L’unité de la capacité est le Farad, mais on utilise le plus souvent le micro Farad (1µF = 10 -6F) ou encore le nano
Farad (1nF = 10-9F).
X-3. CHARGE ET DECHARGE D’UN CONDENSATEUR
Considérons le montage suivant :
- G est un générateur qui permet d’alimenter le circuit ;
- GB est un galvanomètre qui permet de mesurer la quantité
d’électricité dans le condensateur ;
- V est un voltmètre qui permet de mesurer la tension aux
bornes du condensateur ;
- L est la lampe a incandescence.
X-3-1. Charge du condensateur
a) Phénomène de charge
Lorsqu’on bascule l’interrupteur a la position 1, on constate que :
- Le galvanomètre dévie brusquement dans un sens puis revient a sa position initiale ;
- Le voltmètre indique une différence de potentielle aux bornes du condensateur.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------70/79
On dit que le condensateur se charge.
Le condensateur se charge ainsi jusqu'à ce que U = E, et la charge est terminée.

b) Constante de temps (τ)


Le condensateur se charge suivant plusieurs divisions de temps appelées constante de temps noté τ. Une
constante de temps est égale au produit RC, dans lequel C est la capacité du condensateur et R la résistance dans
le condensateur va se décharger. On note τ = R C
c) Courbe de charge
La courbe de charge est la suivante :
U(V)
E

t(s)
0 τ 2τ 3τ 4τ 5τ 6τ 7τ

X-3-2. Décharge du condensateur


a) Phénomène de décharge
Lorsque l’interrupteur est basculé a la position 2, on constate que :
- Le galvanomètre bascule brusquement dans le sens contrainte au premier, puis il revient a la position
initiale ;
- La lampe brille pendant un instant puis elle s’éteint.
- Le voltmètre indique une tension qui diminue progressivement pour s’annuler.
On dit que le condensateur s’est décharge a travers la lampe.
L’intensité du champ électrique entre les armatures du condensateur est E=
E : Intensité du champ électrique en Volt/mètre (V/m)
U : Tension en Volt (V) ; e : Epaisseur du diélectrique en mètre (m).
b) Courbe de décharge
U(V)

t(s)
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 71/79
0 τ 2τ 3τ 4τ 5τ 6τ 7τ 8τ
X-3-3. Relation entre la charge et la tension
Lorsque le condensateur est chargé à une tension U :
- L’armature A porte une charge positive ;
- L’armature B porte une charge négative.
L’ensemble de ces charges crée dans le diélectrique un champ électrique E.
La ddP entre les armatures est notée U = VA – VB
La charge du condensateur est donnée par : Q=CU  C=
Q : Charge du condensateur en coulomb (C) ; C : Capacité en Farad (F) ; U : Tension en volt (V).
Si Q = 1C et U = 1V, alors on aura : C = = = 1F
NB : Par définition le Farad est la capacité d’un condensateur qui a une tension de 1V, emmagasine une charge
de un coulomb.
X-3-4. Energie emmagasinée par un condensateur
L’énergie emmagasinée au cours d’une charge puis restituée au cours d’une décharge est donnée par :
W = Q U = C U2
W : Energie en joules (j) ; Q : Charge en coulomb ; C : Capacité en Farad (F) ; U : Tension en volt
X-4. GROUPEMENT DES CONDENSATEURS C1 C2 C3
X-4-1. Groupement en série
La capacité équivalente du groupement est donnée par :
U1 U2 U3
= + +
U
Si on a n condensateurs identiques et de capacité C0, alors =

Alors Ceq =
NB : Le groupement en série des condensateurs est équivalent au groupement en parallèle des résistances.
X-4-2. Groupement en parallèle
La capacité équivalente du groupement est donnée par :
Ceq = C1 + C2 + C3 C1 C2 C3
U
Si on a n condensateurs identiques et de capacité C0, alors Ceq = n C0.
NB : Le groupement en parallèle des condensateurs est équivalent au groupement en série des résistances.

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EXERCICE D’APPLICATION
Exercice 1 :
Un condensateur a une armature de surface 10dm2 et un isolent d’épaisseur 0,1mm et de perméabilité relative ɛr
=5
1) Calculer la capacité de ce condensateur ;
2) On applique entre les bornes de ce condensateur une tension de 120V. Calculer la quantité d’électricité et
l’énergie emmagasinée dans ce condensateur. Prendre K = 8,85 x 10-12.
Exercice 2 :
On désire fabrique un condensateur plan de surface S = 500mm2, avec l’air et une couche de sulfure. Sachant que
la couche d’air a une épaisseur e1 = 4mm et celle de sulfure une épaisseur e2 = 6mm, calculer la capacité du
condensateur ainsi fabriqué. La perméabilité relative du sulfure est de 4.
Exercice 3 :
La capacité d’un condensateur a l’air est de 1200pF. On glisse entre les armatures un diélectrique et on constate
que la capacité devient 0,006µF. Calculer la perméabilité relative du matériau utilisé.
Exercice 4 :
Les armatures parallèles d’un condensateur a l’air sont distantes de 0,2mm et leur et leur surface est de 0,08m2.
1) Calculer la capacité du condensateur ;
2) Calculer l’intensité du champ électrique existant entre les armatures sachant que leur différence de
potentiel est de 200V ;
3) Calculer la charge sur chacune des armatures.
Exercice 5 :
On dispose de 5 condensateurs de 2µF chacun et pouvant supporter chacun une tension de 500V.
1) Déterminer les groupements permettant d’obtenir les capacités suivantes : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ou
10µF.
2) Quelle sont les tensions maximales a appliquer a chaque groupement ?
Exercice 6 :
Deux condensateurs ont même capacité 4,7µF et supporte la même tension de 500V. On les monte
successivement en parallèle, puis en série puis on applique a chaque fois la tension maximale que supporte un
condensateur. Calculer pour chacun des montages :
1) La capacité équivalente ;
2) La tension maximale applicable ;
3) La quantité d’électricité totale ;
4) L’énergie totale emmagasinée.
Exercice 7 :
On dispose de plusieurs condensateurs identiques de 10µF et de tension 400V. Indiquer le groupement qu’il faut
faire pour obtenir une batterie de condensateurs de capacité 2µF et de tension 2000V.
Exercice 8 :
Le flash d’un appareil photo comprend un condensateur de 1000µF qui doit être chargé par une tension de 100V.
1) Quelle est l’énergie emmagasinée dans le condensateur au cours d’une charge ?
2) Quelle est la charge du condensateur ?
3) Lorsque le photographe prend une photo, le flash s’allume pendant 0,5ms. Quelle est l’intensité moyenne
du courant qui parcourt l’ampoule du flash ?
4) Calculer la puissance fournie a l’ampoule du flash ;
5) Une fois la photo prise, le condensateur doit être rechargé par une alimentation qui fournit un courant
d’une intensité maximale de 10mA. Quelle est la durée de la charge ?
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Exercice 9 :
La distance entre les armatures X d’un condensateur est e = 4mm. On charge ce condensateur sous une tension U
=4000V
1) Quel est l’intensité du champ électrique entre les armatures du condensateur ?
2) La charge du condensateur est égale a 1,3 x 10-7C.
a) Déterminer la capacité CX du condensateur ;
b) Calculer l’énergie emmagasinée dans le condensateur.
3) Les armatures du condensateur X sont reliées a celles d’un condensateur Y, de capacité Cy=1,75 x 10-11F,
non chargé. L’équilibre étant établi, on sépare les deux condensateurs. Le condensateur X est alors isolé
et décharge. Quelle est la nouvelle charge de X ?
Exercice 10 :
On dispose de trois condensateurs de capacités respectives C1 = 2µF, C2 = 3µF et C3 = 6µF.
1) On les associe en série aux bornes d’une tension de 50V
a) Calculer la capacité équivalente du groupement ;
b) Calculer la charge du groupement et l’énergie emmagasinée au cours d’une charge ;
2) On les associe en parallèle aux bornes d’une tension de 30V.
a) Calculer la capacité équivalente du groupement ;
b) Calculer la charge du groupement et l’énergie emmagasinée au cours d’une charge
Exercice 11 :
Une lampe peut fournir a la décharge une énergie de 50j. Sa tension nominale d’utilisation est de 450V.
1) Calculer la capacité du condensateur a utiliser pour un fonctionnement normal de la lampe ;
2) La puissance maximale de fonctionnement de la lampe est de 100W. Calculer le temps de décharge du
condensateur ;
3) La durée d’une charge étant de (1/1000)s, calculer la puissance de l’éclair.
Exercice 12 :
On dispose de quatre condensateurs de capacités respectives : C1 = 3µF, C2 = 3µF, C3 = 6µF, C4 = 6µF.
Comment peut-on les associer pour obtenir les capacités équivalentes suivantes :
Ce1 = 1µF, Ce2 = 9µF, Ce3 = 11µF et Ce4 = 18µF ? Faire un schéma dans chaque cas.

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CHAPITRE XI : LES SEMI – CONDUCTEURS
XI-1. DEFINITION
Un matériau conducteur est un matériau qui offre une faible résistance au passage du courant électrique. Sa
résistivité est inferieur a 10-3Ωm.
Un matériau isolant est un matériau qui offre une très forte résistance au passage du courant électrique. Sa
résistivité est supérieure à 107Ωm.
Un semi – conducteur est un matériau dont la résistivité est comprise entre les matériaux conducteur et les
matériaux isolants.
On dit que les semi – conducteurs sont des éléments chimique tétravalent parce qu’ils comportent quatre (4)
électrons sur leur couches périphérique.
XI-2. L’ATOME
XI-2-1. Constitution
L’atome est constitue par un noyau et des électrons, qui gravitent en orbite autour du noyau. Le noyau, constitué
de protons, est chargé positivement et les électrons sont chargés négativement.
Exemple : Le noyau d’un atome de silicium possède 14 électrons
Noyau

électron

Une observation de ce schéma nous permet de voir que : deux électrons circulent sur la première orbite, huit sur
la deuxième et quatre sur l’orbite périphérique.
Le nombre maximal d’électrons pouvant circuler sur chaque orbite est donnée par la formule suivante : N = 2n2,
dans laquelle n est le numéro de l’orbite.
Les 14 électrons neutralisent la charge des 14 protons. C’est pourquoi on dit que l’atome est électriquement
neutre. Entre les atomes, il existe plusieurs types de liaisons dont les plus importantes sont les liaisons de
covalence.
XI-2-2. Niveau d’énergie
Les électrons peuvent circuler sur la 1ere, la 2eme ou la 3eme orbite, et non sur les orbites intermédiaires

3e niveau d’énergie
r3 r3
2e niveau d’énergie
r2 r2
r1
1er niveau d’énergie
r1
Bords du noyau
0

Il faut dépenser une certaine quantité d’énergie pour faire passer un électron d’une orbite inferieur à une orbite
supérieure.
Si une énergie extérieure bombarde un atome, elle peut augmenter l’énergie d’un électron qui s’élève à
un niveau énergétique supérieur. On dit que l’atome est en état d’excitation. Cet état ne dure pas longtemps car
l’électron excité revient bientôt à son niveau énergétique initial, en restituant l’énergie acquise, sous forme de
chaleur ou de lumière.
XI-2-3. Cristal

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Un atome de silicium isolé possède quatre électrons sur son orbite de valence. Cependant, pour être
chimiquement stable, il doit en avoir huit sur cette orbite. Il se combinera donc avec quatre autres atomes, de
manière à avoir huit électrons sur son orbite de valence.
Lorsque les atomes de silicium se combinent pour former un solide, ils se disposent en une structure ordonnée
appelée cristal. Ainsi, chaque atome de silicium se positionne de lui-même entre quatre autres atomes de
silicium.

On appelle cristal pur un semi-conducteur formé à partir des atomes de même nature.
XI-2-4. Les trous
Lorsqu’une énergie externe enlève un électron de valence, l’électron migrateur laisse un vide ou encore une
lacune appelée trou. L’atome d’où vient cet électron se charge positivement et l’atome où va cet électron se
charge négativement. Le phénomène des trous est très important dans le fonctionnement des diodes et des
transistors.
XI-3. TYPES DE SEMI – CONDUCTEURS
XI-3-1. Dopage
Le dopage est l’ajout d’atomes d’impuretés à un cristal de semi-conducteur, pour augmenter le nombre
d’électrons libres, ou encore le nombre de trous.
On obtient un cristal de type N si le dopeur est pentavalent (cinq électrons de valence) et un cristal de type P si le
dopeur est trivalent (trois électrons de valence). Un cristal dopé est appelé un semi-conducteur intrinsèque.
XI-3-2. Semi-conducteur de type N
Pour augmenter le nombre d’électrons de la bande de conduction, on ajoute des atomes pentavalents au cristal.
L’ajout d’atomes pentavalents à un cristal de silicium préserve la majorité des atomes de silicium. Après la
formation des liaisons de covalence, l’atome central possède un électron de trop qui doit circuler sur une orbite
de la bande de conduction. Ainsi, les électrons sont des porteurs majoritaires et les trous sont des porteurs
minoritaires.
Ce type de semi-conducteur est appelé semi-conducteur de type N. Les atomes pentavalents sont appelés atome
donneur d’électrons. Exemple: l’arsenic, l’antimoine, le phosphore…
XI-3-3. Semi – conducteur de type P
Pour avoir des trous supplémentaire, on utilise des atomes trivalents. Apres l’ajout d’une telle impureté, chaque
atome trivalent sera entouré de quatre atomes de silicium. Il aura ainsi sept (7) électrons de valence. Il restera
donc un trou.
Un tel semi – conducteur est appelé semi – conducteur de type P.
Les atomes trivalents sont appelés atomes accepteurs d’électrons. Exemple : L’aluminium, le bore, le galium…
XI-3-4. Jonction
On peut fabrique un cristal moitié du type P et moitié du type N. La zone de rencontre entre les régions de type P
et N s’appelle une jonction. Un tel cristal s’appelle une diode.
Barriere de potentiel
+ + + + + + - - - - - -
Type P + + + + + + - - - - - - Type N
+ + + + + + - - - - - -
Zone de
transition

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Le cote P possède un grand de trou (porteurs majoritaires) et le cote N possède un grand nombre d’électrons
(porteurs minoritaires).
Au niveau de la jonction des deux semi – conducteurs, il se produit un phénomène de diffusion des porteurs : Les
électrons diffusent de N vers P et les trous de P vers N.
Le départ d’un électron libre de la région N crée un atome chargé positivement (ion positif) dans la région N.
Peut après son entré dans la région P, il tombe dans un trou. Le trou disparait et l’atome en question devient
chargé négativement (ion négatif).
A mesure que le nombre d’ions augmente, la région voisine de la jonction s’appauvrit en électrons libre et en
trous. Cette région est appelée le couche d’appauvrissement ou de déplétion.
XI-3-5. Barriere de potentiel
La couche d’appauvrissement se comporte comme une barrière qui empêche les électrons de traverser la
jonction. Un électron libre de la région N qui veut pénétrer dans la zone d’appauvrissement se heurte à une paroi
d’ions négatifs qui le repoussent vers la droite. S’il a assez d’énergie, il peut percer la paroi et pénétrer dans la
région P ou il tombe dans un trou créant ainsi un ion positif.
L’intensité de la couche d’appauvrissement croit à mesure que les électrons la traversent, jusqu'à l’obtention
d’un équilibre. La différence de potentiel entre les extrémités de la couche d’appauvrissement s’appelle la
barrière de potentiel.
A 25°C, la barrière de potentiel est égal a 0,6V ou 0,7V pour le silicium et 0,2V ou 0,3V pour le germanium.
XI-4. LA DIODE A JONCTION
XI-4-1. Définition
Une diode a jonction est un dipôle constitué d’un cristal de semi – conducteur. Elle comporte une jonction PN et
deux électrodes métalliques qui sont respectivement en contact avec la région P (anode) et la région N (cathode).
Son rôle est de laisser passer le courant dans un sens, et de le bloquer dans le sens contraire.
XI-4-2. Symbole et présentation physique

U A K
a) Symbole d’une diode b) Présentation physique
XI-4-3. Polarisation et caractéristiques
a) Polarisation directe

On dit qu’une diode est polarisée en direct lorsque l’anode


est reliée au pole positif du générateur et la cathode au
pole négatif. Ainsi le potentiel de l’anode est supérieur au
potentiel de la cathode. Dans ce cas la diode est passante.

Le modèle électrique d’une diode polarisée en direct est


équivalent a une source de tension u0 appelée tension
seuil, en série avec une résistance dynamique Rd.

U = u0 + Rdid

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b) Polarisation inverse

Une diode est dite polarisée en inverse lorsque le potentiel


de la cathode est supérieur au potentiel de l’anode. Dans ce
cas, la diode reste bloquée.

c) Caractéristiques
id(mA)
A

Caractéristique directe
B
ud(V)
0 C
D
Caractéristique
inverse
E
XI-4-4. Diode idéale
Une diode est dite idéale lorsque sa tension seuil U0 est nulle ainsi que sa résistance dynamique rd
- En direct, la diode est comparable a un interrupteur fermé.

A id >0 K

Ud = 0
- En inverse la diode est comparable a un interrupteur ouvert.

A id =0 K

Ud < 0
XI-4-5. Caractéristique de choix d’une diode
Une diode a jonction est essentiellement caractérisée par :

- Le courant direct (IF) : C’est le courant nominal qu’elle peut laissée passer dans le sens direct.
- La tension inverse (Vinv) : C’est le tension inverse qu’elle peut supportée sans destruction de sa jonction.
Pour choisir une diode a jonction pour une application quelconque, on doit tenir compte des paramètres
suivantes :
- Le courant direct maximal : IMAX
- Le courant direct de pointe répétitif : IFRM
- Le courant inverse continu : IR
- La tension directe continue : VF
- La tension inverse de pointe répétitive : VRRM
- La résistance dynamique : Rd
- La tension seuil : US, U0 ou UF.
La puissance consommée par une diode est égale a : Pd = Vd x Id = (U0 + rdId) Id
XI-5. LA DIODE ZENER
XI-5-1. Définition et présentation
a) Définition
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Une diode zener est une diode a jonction qui, en plus du courant direct, laisse passer un courant inverse
relativement important, sans destruction par claquage de sa jonction.
b) Symbole
Une diode zener peut avoir l’un des symboles suivants :

A K ou A K ou A K

XI-5-2. Caractéristiques
a) Montage direct

Dans le sens direct, la diode zener se comporte comme


une diode a jonction ordinaire, c’est – à – dire qu’elle
conduit a partir de la tension seuil U0.

b) Montage inverse

Dans le sens inverse, la diode zener reste bloquée jusqu'à une


certaine valeur UZ de la tension puis elle cède brusquement
passage a un courant important. UZ est appelée tension zener.

XI-5-3. Caractéristiques
id(mA)

UZ
UAK(V)
0 U0
IZmin

IZmax

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