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ISSN 0335-3931

NF E 83-100-4
Décembre 1995

Indice de classement : E 83-100-4

ICS : 01.040.25 ; 25.160.10

Construction d´ensembles mécanosoudés


Techniques de soudage
Partie 4 : Fabrication - Contrôle

E : Construction of fabricated assemblies - Welding processes -


Part 4 : Manufacture - Inspection
D : Schweißkonstruktionen - Verfahren - Teil 4 : Herstellung -
Überwachung

Norme française homologuée


par décision du Directeur Général de l´AFNOR le 20 novembre 1995 pour
prendre effet le 20 décembre 1995.
Remplace la norme homologuée de même indice, de février 1990.

Correspondance À la date de publication du présent document, il n´existe pas de travaux


internationaux traitant du même sujet.

Analyse Le présent document constitue la quatrième partie d´un ensemble de documents


normatifs concernant la construction d´ensembles mécanosoudés.
Il donne notamment des prescriptions relatives à la fabrication, au contrôle et
à la réparation de ces ensembles mécanosoudés.

Descripteurs Thésaurus International Technique : construction mécanique, assemblage


soudé, soudage, fabrication, matériau, contrôle, défaut des soudures, accepta-
bilité, réparation.

Modifications Par rapport à la précédente édition : prise en compte des nouvelles normes
européennes relatives au soudage et aux contrôles non destructifs.

Corrections

Éditée et diffusée par l´Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex - Tél. : (1) 42 91 55 55

© AFNOR 1995 AFNOR 1995 1er tirage 95-12


Construction d´ensembles mécanosoudés UNM 502

Membres de la commission de normalisation


Président : M LE ROUX
Secrétariat : MME MOTTE - UNM

M AUZEL SEMT PIELSTICK


M BAILLET GEC ALSTHOM
M BEAU CETIM
M BEAUFILS CNS
MME DUSSAUGEY MTPS
M GOURMELON LCPC
M LAUMAILLÉ HOWDEN SIROCCO
M LE COLLEN SEMT PIELSTICK
M LE ROUX UNM
M MASNOU
M MICHEL SNCF
M MORTIER SLAM
MME MOULINIER AFNOR
M PATTYN HOWDEN SIRROCO
M PICOT CAILLARD
M POULARD RENAULT AUTOMOBILES
M PRIMOT CETIM
M ROUSSEAU INSTITUT DE SOUDURE
M SENECHAL CINTREUSES MINGORI
M TRINEL HOUILLERE BASSIN DE LORRAINE
M VALLA BENNES MARREL
-3- NF E 83-100-4

Sommaire
Page

Avant-propos 4
1 Domaine d´application 4

2 Références normatives 4

3 Définition 6
4 Symboles 7
5 Fabrication 7
5.1 Généralités 7
5.2 Matériaux 8
5.3 Préparation des éléments à souder 8
5.4 Soudage 12
5.5 Redressage 15
5.6 Traitement thermique après soudage (TTAS) 16
5.7 Parachèvement des assemblages soudés 16

6 Contrôle des soudures 17


6.1 Organisation des contrôles 17
6.2 Étendue des contrôles 18
6.3 Conditions techniques des contrôles 18
6.4 Emploi des contrôles par radiographie et ultrasons 21
7 Tolérances et critères d´acceptation des défauts 21
7.1 Examen visuel et contrôle par ressuage ou par magnétoscopie et examen par radiographie 21
7.2 Examen par ultrasons 21
7.3 Qualité supérieure des soudures d´angle sollicité en fatigue 30
8 Réparations 31
8.1 Généralités 32
8.2 Réparation des trous 32
Annexe A (informative) 33
NF E 83-100-4 -4-

Avant-propos
1) Le présent document constitue la quatrième partie d´un ensemble de documents normatifs groupés
sous le même indice E 83-100, concernant les techniques de soudage relatives à la construction d´ensem-
bles mécanosoudés, dont le plan est le suivant :
- Partie 1 : Généralités : terminologie, classes de qualité de soudure, étendue des contrôles ;
- Partie 2 : Matériaux - Conception ;
- Partie 3 : Guide pour le choix des matériaux et pour les dispositions constructives ;
- Partie 4 : Fabrication - Contrôle ;
- Partie 5 : Qualification d´un mode opératoire de soudage.
Cet ensemble de documents normatifs répond aux besoins exprimés par les différentes professions
concernées pour faciliter les relations constructeurs-clients, il permet en particulier :
- d´unifier le langage dans ce domaine ;
- d´unifier les spécifications de soudage requises par les différents donneurs d´ordre ;
- de définir, pour chaque joint soudé, un niveau de fiabilité correspondant aux exigences en service ;
- de servir de référence à la mise en place de dispositions relatives au soudage dans le cadre de
l´assurance qualité.

2) L´attention du lecteur est également attirée sur les dispositions prises dans la première partie du présent
code (NF E 83-100-1) au sujet de la limite d´élasticité.
Pour toute valeur de limite d´élasticité indiquée dans ce code, il faut entendre la valeur minimale de la
limite d´élasticité spécifiée pour la gamme d´épaisseur la plus faible.

1 Domaine d´application
Le présent document a pour objet de définir les prescriptions relatives à la fabrication (construction neuve,
renforcement, réparation) et au contrôle des ensembles mécanosoudés visés par le domaine d´application
de la norme NF E 83-100-1.

2 Références normatives
Ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d´autres publications. Ces réfé-
rences normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-
après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l´une quelconque de ces
publications ne s´appliquent à ce présent document que s´ils y ont été incorporés par amendement ou révi-
sion. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence
s´applique.
NF EN 287-1 Épreuve de qualification des soudeurs - Soudage par fusion - Partie 1 : Aciers
(indice de classement : A 88-110-1).
NF EN 462-1 Essais non destructifs - Qualité d´image des radiogrammes - Partie 1 : Indica-
teurs de qualité d´image (à fils) détermination de l´indice de qualité d´image
(indice de classement : A 09-205-1).
NF EN 462-2 Essais non destructifs - Qualité d´image des radiogrammes - Partie 2 : Indicateurs
de qualité d´image (à trous et à gradins) - Détermination de l´indice de qualité
d´image (indice de classement : A 09-205-2).
NF EN 473 Qualification et certification du personnel en contrôle non destructifs - Principes
généraux (indice de classement : A 09-010).
-5- NF E 83-100-4

NF EN 10164 Aciers de construction à caractéristiques de déformation améliorées dans le sens


perpendiculaire à la surface du produit - Conditions techniques de livraison
(indice de classement : A 36-202).
NF EN 24063 Soudage, brasage fort, brasage tendre et soudobrasage des métaux - Liste des
procédés et des numérotations pour la représentation symbolique des dessins
(indice de classement : A 80-021).
NF EN 25817 Assemblages en aciers soudés à l´arc - Guide des niveaux d´acceptation des
défauts (indice de classement : A 89-231).
NF EN 26520 Classification des défauts dans les soudures par fusion des métaux, avec com-
mentaires explicatifs (indice de classement : A 80-230).
NF EN ISO 9013 Soudage et techniques connexes - Niveaux de qualité et tolérances dimension-
nelles des surfaces découpées thermiquement (à la flamme d´oxygène/gaz de
chauffe) (indice de classement : A 87-000).
prEN 1712 Contrôles non destructifs des assemblages soudés - Critères d´acceptation pour
le contrôle par ultrasons des assemblages soudés (indice de classement :
A 89-521).
prEN 10228-1 Essais non destructifs des pièces forgées en acier - Partie 1 : Magnétoscopie
(indice de classement : A 04-315-1).
prEN 10228-2 Essais non destructifs des pièces forgées - Partie 2 : Examen par ressuage (indice
de classement : A 04-315-2).
prEN 10228-3 Essais non destructifs des pièces forgées - Partie 3 : Contrôle par ultrasons des
pièces forgées en acier ferritique ou martensitique (indice de classement :
A 04-315-3).
NF A 04-162 Produits de fonderie - Pièces en acier moulé - Contrôle par ultrasons.
NF A 04-305 Produits sidérurgiques - Contrôle par réflexion ultrasonore des tôles d´épaisseur
supérieure ou égale à 6 mm - Définition de qualité - Méthode d´essai.
NF A 09-120 Essais non destructifs - Principes généraux de l´examen par ressuage.
NF A 09-590 Essais non destructifs - Magnétoscopie - Principes généraux du contrôle.
NF A 81-050 Soudage - Brasage - Soudobrasage - Produits d´apport - Définition et
évaluation d´un lot.
A 88-111 Soudage - Qualification des soudeurs et opérateurs.
NF E 83-100-1 Construction d´ensembles mécanosoudés - Techniques de soudage - Partie 1 :
Généralités : Terminologie - Classes de qualité de soudure - Étendue des
contrôles.
NF E 83-100-2 Construction d´ensembles mécanosoudés - Techniques de soudage - Partie 2 :
Matériaux - Conception.
E 83-100-3 Construction d´ensembles mécanosoudés - Techniques de soudage - Partie 3 :
Guide pour le choix des matériaux et pour les dispositions constructives.
NF E 83-100-5 Construction d´ensembles mécanosoudés - Techniques de soudage - Partie 5 :
Qualification d´un mode opératoire de soudage.
NF E 86-051 Éléments d´installations industrielles - Pièces obtenues par oxycoupage -
Tolérances générales.
ISO 2553 1992 Joints soudés et brasés - Représentations symboliques sur les dessins.
NF E 83-100-4 -6-

3 Définition
La définition des principaux termes utilisés dans le présent document est donnée dans la norme
NF E 83-100-1.
À titre indicatif, la définition du «concepteur» est rappelée ci-dessous :
- «le concepteur définit, pour le compte du constructeur ou de l´acheteur, le produit, ses conditions
d´emploi, ses caractéristiques, et rédige les spécifications techniques accompagnant la commande ;
- le concepteur peut appartenir aux propres services du constructeur ou de l´acheteur.»
Pour une meilleure compréhension des critères d´acceptation des défauts, les définitions suivantes
s´appliquent :

3.1 aptitude à l´emploi

Un produit est dit apte à l´emploi s´il donne satisfaction à l´utilisation pendant toute la durée de vie stipulée.
Il peut se détériorer en service, mais pas jusqu´à un point entraînant une rupture et la panne en découlant.
Les produits peuvent bien sûr être mal utilisés ou surchargés. Il est présumé que les conditions de service
réelles correspondent aux conditions prévues, y compris les variations statistiques et notamment les
charges dynamiques.

3.2 épaisseurs de soudure


3.2.1 épaisseur de la soudure d´angle, a : épaisseur de gorge :
Hauteur du plus grand triangle isocèle inscrit dans la section (voir ISO 2553).
NOTE : Les pays utilisant la longueur du côté z, comme mesure de la soudure d´angle peuvent
souhaiter formuler différemment le niveau d´acceptation des exigences et définir leurs limites en
fonction de la longueur du côté.

3.2.2 épaisseur de la soudure bout à bout, s :


Distance minimale de la surface de la tôle à la racine du cordon, ne pouvant en aucun cas être supérieure
à l´épaisseur de la plus mince des tôles (voir ISO 2553).

3.3 défaut court


Ensemble d´un ou plusieurs défauts de longueur totale ne dépassant pas 25 mm par 100 mm de soudure
ou 25 % de la longueur de la soudure si celle-ci ne dépasse pas 100 mm.

3.4 défaut long


Ensemble d´un ou plusieurs défauts de longueur totale dépassant 25 mm par 100 mm de soudure ou 25 %
de la longueur de la soudure si celle-ci ne dépasse pas 100 mm.

3.5 surface projetée


Produit de la longueur de la soudure examinée par la largeur maximale de cette soudure.

3.6 surface de crique superficielle

Superficie à considérer après rupture.


-7- NF E 83-100-4

4 Symboles
Les symboles suivants sont utilisés au tableau 1.
a épaisseur nominale de la soudure d´angle ;
b largeur de la surépaisseur ;
d diamètre des pores ;
h taille du défaut (hauteur ou largeur) ;
l longueur des défauts ;
s épaisseur nominale de la soudure bout à bout ou, dans le cas de pénétration partielle, profondeur
prescrite de pénétration ;
t épaisseur de paroi ;
z longueur de côté des soudures d´angle (en cas de section triangulaire isocèle z = a√2).

5 Fabrication

5.1 Généralités
5.1.1 Les classes de qualité de soudure A, B et C définies par le concepteur selon l´article 5 de la norme
NF E 83-100-1 doivent être reprises sur le plan d´exécution.

5.1.2 Les procédés de soudage utilisables sont notamment ceux donnés ci-dessous, suivant la symbo-
lisation de la norme NF EN 24063 :
24 : soudage par étincelage ;
31 : soudage oxygaz ;
77 : soudage par percussion ;
111 : soudage à l´arc avec électrode enrobée ;
114 : soudage à l´arc avec fil fourré ;
121 : soudage à l´arc sous flux en poudre avec fil-électrode ;
131 : soudage MIG : soudage à l´arc sous protection de gaz inerte avec fil-électrode fusible ;
135 : soudage MAG : soudage à l´arc sous protection de gaz avec fil-électrode fusible ;
136 : soudage à l´arc sous protection de gaz actif avec fil-électrode fourré ;
141 : soudage TIG : soudage à l´arc en atmosphère inerte avec électrode de tungstène ;
781 : soudage à l´arc des goujons ;
782 : soudage par résistance des goujons.
Sous réserve d´un accord entre le concepteur et le constructeur, d´autres procédés de soudage peuvent
être utilisés.

5.1.3 Le matériel de soudage mis à la disposition des soudeurs et opérateurs doit être en bon état, et
permettre d´exécuter le soudage suivant les modes opératoires de soudage prévus et d´atteindre les résul-
tats prescrits dans le présent document.
NF E 83-100-4 -8-

5.2 Matériaux
5.2.1 1 Aciers de base

Le constructeur doit s´assurer que les aciers qu´il utilise sont ceux prévus aux plans et/ou aux spécifica-
tions de fabrication.
En aucun cas, la nuance et la qualité d´acier prescrites ne doivent être modifiées sans l´accord préalable
du concepteur.

5.2.1.1 Identification des aciers

Les aciers de base doivent être identifiés conformément aux normes de produits et aux spécifications de
la commande.

5.2.1.2 Report du marquage d´identification


Des mesures doivent être prises pour assurer le report du marquage qui doit rester visible jusqu´au stade
final de la fabrication pour les éléments faisant partie d´assemblages de classe de qualité de soudure A, et
sur prescription du concepteur pour les classes de qualité de soudure B et C.

5.2.2 Produits d´apport


Les produits d´apport utilisés doivent être ceux prévus dans la description du mode opératoire de soudage
(voir NF E 83-100-5).

5.3 Préparation des éléments à souder


5.3.1 Découpage et préparation des bords

5.3.1.1 Le découpage et la préparation des bords peuvent être réalisés notamment par coupage
thermique, gougeage, cisaillage, sciage, usinage ou par conjugaison de ces moyens.
Le découpage et le gougeage thermique peuvent nécessiter un préchauffage, suivant le type d´acier et
l´épaisseur mise en jeu, de façon à réduire les risques de tapures de trempe.
L´annexe A donne à titre indicatif pour les aciers non alliés et faiblement alliés, les températures de pré-
chauffage avant oxycoupage, en fonction du carbone équivalent et de l´épaisseur de l´élément considéré.

5.3.1.2 Cisaillage

Il est admis de ne pas éliminer avant soudage, la zone écrouie par le cisaillage si celle-ci est soit fondue
soit restaurée lors du soudage.
Toutefois pour les goussets et les voiles il est recommandé d´éliminer avant soudage les zones écrouies
par cisaillage situées à proximité des soudures. Cette opération s´applique en particulier aux goussets et
aux voiles (voir figure 1) dont l´épaisseur est supérieure à :
• 10 mm, pour les aciers de limite d´élasticité supérieure ou égale à 355 MPa ;
• 14 mm, pour les aciers d´usage courant.
-9- NF E 83-100-4

Figure 1

5.3.1.3 Gougeage à l´arc soufflé

Lorsque la préparation des bords est effectuée par gougeage à l´arc soufflé la zone superficielle durcie par
trempe peut ne pas être éliminée.
Les incrustrations de cuivre et de carbone décelées lors de l´examen visuel doivent être éliminées.

5.3.1.4 Les qualités des états de surface obtenues par oxycoupage sont définies par la norme
NF EN ISO 9013.

Le choix de la qualité globale (au sens défini dans la norme NF EN ISO 9013) doit être précisé à la com-
mande en tenant compte de la classe de qualité de soudure retenue (voir norme NF E 83-100-1).
Les tolérances obtenues sur les pièces oxycoupées sont définies dans la norme NF E 86-051.
Pour la classe de qualité de soudure A, les effets du coupage thermique doivent être atténués par meulage,
ou usinage, si la nuance des aciers mis en œuvre rend possible des élévations de dureté pouvant
engendrer des tapures.
Les surfaces et les bords destinés à être soudés doivent être dépourvus de criques ou autres défauts
susceptibles d´affecter défavorablement la qualité ou la résistance de la soudure.
Les surfaces et les bords destinés à être soudés et les surfaces voisines d´une soudure doivent être égale-
ment dépourvus :
- de graisse ;
- de peinture, toutefois l´emploi de tôles prépeintes sans élimination préalable du revêtement est
admis sous réserve d´un examen particulier ;
- d´inclusions de laitier, de corps étrangers ;
- de rouille et calamine non adhérente ;
- d´humidité ;
- de stries de scories excessives provoquées par l´oxycoupage.

5.3.2 Examen des défauts et retouches


Certaines des prescriptions ci-après - telles que celles définies en 4.3.3.2 - s´appliquent plus particuliè-
rement aux produits laminés qui sont couramment utilisés dans la construction mécanosoudée.
Dans le cas de problèmes concernant des produits moulés ou des produits forgés, les dispositions à pren-
dre doivent faire l´objet d´un accord entre le concepteur et le constructeur en se référant si nécessaire aux
normes prEN 10228 et NF A 04-162.
NF E 83-100-4 - 10 -

5.3.2.1 Lorsque des inclusions ou des dédoublures sont décelées lors de la préparation des bords, les
dispositions suivantes doivent être prises avant assemblage :
- classe de qualité de soudure A : il doit être procédé à un examen des défauts et, en accord avec le
concepteur, décider des mesures à prendre, éventuellement en suivant les indications au tableau 1.
Le relevé des défauts et les réparations éventuelles doivent être portés dans le dossier de contrôle.
- classes de qualité de soudure B et C : à étudier par le constructeur suivant les recommandations du
tableau 1.

5.3.2.2 Le tableau 1 donne en fonction de la dimension des défauts débouchants, tels que ceux indiqués
en (a), (b) et (c) sur la figure 2, des recommandations relatives aux opérations éventuelles d´exploration ou
de retouches à effectuer.
Pour la classe de qualité de soudure A, les valeurs du tableau sont données à titre indicatif seulement.

Figure 2

Dans ce tableau, la longueur du défaut interne débouchant correspond à la longueur visible sur le bord
coupé de la tôle, sa profondeur correspond à la distance de pénétration du défaut dans la tôle à partir du
bord coupé.
Si un défaut interne débouchant est constaté tel que celui repéré (a), (b) ou (c) sur la figure 2, d´une lon-
gueur et d´une profondeur supérieures à celles définies dans le tableau 1, sa taille et sa forme peuvent être
définies par un examen par ultrasons, suivant la méthode des - 6 dB définie dans la norme NF A 04-305.
À l´occasion d´un examen par ultrasons, si un défaut interne non débouchant (d) ne dépassant pas la sur-
face admise par la norme NF A 04-305 dans la qualité considérée est découvert à plus de 25 mm du chan-
frein de soudure, ce défaut ne nécessite pas de retouche.
Si ce défaut dépasse les valeurs données dans la norme NF A 04-305 pour la qualité requise, la tôle doit
être rebutée.
- 11 - NF E 83-100-4

Tableau 1 : Opérations éventuelles d´exploration ou de retouche des bords à souder


Dimensions en millimètres

5.3.2.3 Cas particulier des soudures d´angle de forte section, destinées à transmettre des efforts à
travers la tôle
Pour la classe de qualité de soudure A, lorsqu´une tôle d´épaisseur t supérieure ou égale à 15 mm transmet
des efforts à travers son épaisseur par l´intermédiaire de cordons de soudure dont la section a est au moins
égale à 0,7 t, la zone à souder et les zones avoisinantes doivent subir un contrôle par ultrasons.
Cet examen est effectué, dans les zones soumises au soudage sur une zone au moins égale à 3a, suivant
les prescriptions de la norme NF A 04-305, classe C.
Il n´est pas requis pour les assemblages d´angle réalisés avec des tôles et larges plats avec propriétés
garanties dans le sens perpendiculaire à la surface suivant la norme Pr EN 10164.

Figure 3
NF E 83-100-4 - 12 -

5.4 Soudage

5.4.1 Programme de soudage


Lorsque l´ouvrage comporte des classes de qualité de soudure A et/ou B, le constructeur doit établir, préa-
lablement à la fabrication, un programme de soudage comprenant :
- la gamme de fabrication, notamment l´ordre et l´imbrication des séquences d´assemblage et de
soudage ;
- la description des modes opératoires de soudage utilisés pour chaque type d´assemblage avec
référence des qualifications de modes opératoires de soudage lorsqu´elles sont requises (voir norme
NF E 83-100-2, paragaphe 4.1.3) ;
- la copie des procès-verbaux des qualifications de modes opératoires cités en référence dans la
description des modes opératoires de soudage ;
- la nature et l´étendue des contrôles destructifs et/ou non destructifs ;
- la liste des soudeurs manuels et soudeurs opérateurs qualifiés ;
- la référence ou la copie des certificats de qualification des soudeurs manuels et soudeurs opérateurs.
Pour les assemblages de classe de qualité de soudure C, il n´est pas exigé de programme de soudage.

5.4.1.1 Description des modes opératoires de soudage

Pour chaque mode opératoire utilisé pour l´exécution d´assemblages de classes de qualité de soudure A
et B, le constructeur doit établir une description du mode opératoire dans lequel doivent figurer les
renseignements précisés à l´article 5 de la norme NF E 83-100-5.

5.4.1.2 Qualification des soudeurs


Les soudeurs doivent être qualifiés conformément aux prescriptions de la norme NF EN 287-1.
Pour les assemblages réalisés avec des aciers ou des procédés de soudage n´entrant pas dans le domaine
couvert par la norme NF EN 287-1, les soudeurs doivent être qualifiés suivant une procédure à définir par
le constructeur en accord avec l´acheteur.
Toutefois, pour les assemblages réalisés en acier du groupe W0 1 (selon NF EN 287-1) les soudeurs pour-
ront être qualifiés suivant le fascicule de documentation A 88-111 :
- en niveau I pour les assemblages de classe de qualité de soudure A ;
- en niveau II pour les assemblages de classe de qualité de soudure B ;
- en niveau III pour les assemblages de classe de qualité de soudure C.
Pour tous les assemblages non normalisés de la norme NF EN 287-1 relatifs aux goujons un accord entre
le client et le constructeur sera nécessaire.

5.4.2 Étuvage et conservation des produits d´apport


Les produits d´apport doivent être dans l´état hygrométrique convenant à leur emploi ; ils doivent être étu-
vés et conservés conformément aux prescriptions du fabricant.

5.4.3 Préparation des assemblages avant soudage


Les travaux de soudage doivent être exécutés à l´abri de la pluie, de la neige et du vent. La température
des pièces à souder, si un préchauffage n´est pas exigé, doit être suffisante pour éliminer tout risque de
condensation d´eau provenant de l´air ambiant.
Le soudage ne doit pas être effectué sur des pièces ayant une température inférieure ou égale à 0 °C.
- 13 - NF E 83-100-4

5.4.3.1 Vérification des assemblages avant soudage


Les pièces à assembler bout à bout ou en angle, par une soudure à pénétration partielle doivent être rap-
prochées au maximum.
Dans le cas, où par construction, l´écartement maximal «g» est supérieur à celui prévu, les dispositions
suivantes doivent être prises :
- soit procéder à une opération de rechargement selon une procédure définie ;
- soit, dans le cas de soudures d´angle, augmenter la gorge de soudure prévue de la valeur du
dépassement constaté, les valeurs maximales admissibles de l´écartement «g» (voir figure 4), devant
toutefois rester dans les limites du tableau 2.
Cette disposition est applicable pour les classes de qualité B et C. Pour la classe de qualité A, l´accord du
concepteur est nécessaire.

Tableau 2
Dimensions en millimètres

Lorsque l´écartement «g» est supérieur aux valeurs données dans le tableau 2, le constructeur doit obtenir
l´accord du concepteur sur les dispositions à prendre.

Figure 4

5.4.3.2 Préchauffage
Lorsqu´une opération de préchauffage est requise, les équipements mis en place doivent permettre de res-
pecter la température de préchauffage définie dans la description du mode opératoire de soudage.
La température de préchauffage doit être effective autour de la zone à souder sur une distance au moins
égale à 150 mm et maintenue pendant toute la durée du soudage.
NF E 83-100-4 - 14 -

5.4.3.3 Soudures de pointage et soudures de fixation des dispositifs d´accostage


L´exécution et le contrôle des soudures de pointage et des soudures de fixation des dispositifs d´accostage
sont soumis aux mêmes conditions de soudage que celles prévues pour la première passe du joint consi-
déré y compris le cas échéant le préchauffage.
Le tableau 3 donne, en fonction de la valeur de la limite d´élasticité minimale garantie de l´acier de base et
de l´épaisseur de la pièce la plus mince, la longueur minimale et la gorge minimale de ces soudures, bout
à bout ou d´angle.

Tableau 3
Dimensions en millimètres

Il est possible d´effectuer une soudure définitive sur une soudure de pointage à condition que sa forme
soit adaptée à la soudure principale.
La surface des soudures de pointage doit être soigneusement nettoyée.
Les soudures de pointage présentant des fissures ou autres défauts et les soudures de fixation des dispositifs
d´accostage doivent être éliminées ; en cas de gougeage thermique, les précautions mentionnées en 4.3.1.1
doivent être respectées.

5.4.3.4 Support de soudure (latte)


5.4.3.4.1 Support subsistant en acier
Les supports subsistants doivent être en acier soudable et d´épaisseur compatible avec le procédé de sou-
dage et l´épaisseur des pièces à assembler.
Pour les assemblages bout à bout de classe de qualité de soudure A, ces supports doivent être continus
sur toute la longueur de la soudure. Les joints de raboutage éventuels de ces supports doivent être réalisés
par des soudures à pleine pénétration.

5.4.3.4.2 Support provisoire en matériaux non ferreux (cuivre, aluminium, etc.)


Des précautions doivent être prises pour éviter tout amorçage d´arc susceptible de provoquer des diffu-
sions de ce support dans le bain de fusion ou dans le métal de base.

5.4.3.4.3 Support provisoire non métallique (céramique, quartz, flux, etc.)


Les supports hygroscopiques doivent être étuvés suivant les indications du fabricant.

5.4.4 Exécution proprement dite des soudures


Les séquences de soudage définies au programme de soudage doivent être respectées.
Lorsque les soudures sont fortement bridées pendant leur exécution, le soudage doit être poursuivi
jusqu´à son achèvement ou jusqu´à un point garantissant l´absence de fissuration.
- 15 - NF E 83-100-4

5.4.4.1 Amorçage d´arc - Projection de métal fondu


La projection de gouttes de métal fondu doit être évitée, de même que les amorçages d´arc aux prises de
masse.
L´amorçage des électrodes doit se faire dans le joint en avant de la soudure ou sur la plaquette d´amorçage.

5.4.4.2 Enlèvement du laitier et des projections


Les surfaces de chaque passe et celles des soudures terminées doivent être débarrassées du laitier. Les
mêmes précautions doivent être prises lorsque l´on reprend un cordon interrompu ou que l´on raccorde
deux soudures.
L´utilisation d´outils vibratoires légers, de ciseaux et de marteaux à calamine manuels pour l´élimination
du laitier et des projections est admise et n´est pas assimilée à un martelage.

5.4.4.3 Extrémité de soudure


- Classe de qualité de soudure A
Les cratères ne sont pas admis.
- Classe de qualité de soudure B
Les cratères d´extrémité de soudure et les amorçages d´arc doivent être évités dans les zones à forte
concentration de contraintes, comme les extrémités de renforts, de goussets, etc.
- Classe de qualité de soudure C
Aucune disposition particulière n´est requise.

5.4.4.4 Martelage
Sauf spécification contraire, un martelage entre passes peut éventuellement être effectué pour maintenir
la pièce dans les tolérances requises. Il doit être conduit avec précaution, notamment en utilisant des outils
appropriés ne créant pas d´entailles. Le martelage ne doit pas être effectué sur la première passe et la cou-
che de finition de la soudure.

5.4.4.5 Matage
Cette opération de façonnage au marteau, utilisée pour obturer les défauts débouchants, n´est pas admise.

5.4.4.6 Postchauffage
Lorsqu´une opération de postchauffage est requise, les équipements mis en place doivent permettre de
respecter la température de postchauffage définie dans la description du mode opératoire de soudage.

5.4.4.7 Identification des soudeurs et opérateurs


Pour les assemblages de classe de qualité de soudure A, les soudeurs ou opérateurs doivent porter de
façon indélébile leur repère d´identification à 20 mm de l´axe de la soudure et en tête du joint. Lorsque le
marquage est fait à la frappe, il est recommandé de ne pas créer d´angles vifs.
Lorsque la nature du matériau n´autorise pas les entailles créées par la frappe, ces repères sont portés sur
un croquis ad-hoc.

5.5 Redressage
Les pièces déformées par le soudage peuvent être redressées par des moyens mécaniques ou par l´appli-
cation soigneusement contrôlée des chaudes de retrait.
La température des zones chauffées ne doit pas dépasser la valeur préalablement définie en fonction de
la nuance, de la qualité et de l´épaisseur de la pièce à redresser. La qualification préalable de l´opérateur
peut être requise.
NF E 83-100-4 - 16 -

5.6 Traitement thermique après soudage (TTAS)


Lorsqu´un traitement thermique après soudage est requis, le concepteur doit définir :
- les vitesses maximales de montée et de descente en température ;
- la température de palier et le temps de maintien en température ;
- l´écart maximal de température admissible en tous points de l´ouvrage ;
- les températures d´entrée et de sortie du four.
Le concepteur doit tenir compte des recommandations du producteur d´aciers pour définir ces différents
paramètres notamment en ce qui concerne la température de détensionnement des aciers alliés au Mo,
Cr-Mo ou Cr-Mo-V.
D´une manière générale, il est recommandé d´éviter des vitesses de montée ou descente en température
trop rapides si la conception des matériels réalisés conduit à des différentiels thermiques importants en
tous points de l´ouvrage.
À titre d´exemple, les conditions de traitement thermique après soudage, pour un acier au
carbone-manganèse, sont données au tableau 4.

Tableau 4 : Exemple de conditions de traitement thermique


pour un acier au carbone-manganèse

Dans le cas où l´on est amené à prescrire une vitesse de montée et de descente en température inférieure
à 55 °C/h, il y a lieu de s´assurer que les caractéristiques du métal de base et de l´assemblage soudé
demeurent conformes aux caractéristiques imposées par le cahier des charges.
D´autres types de traitements thermiques après soudage peuvent être prévus, tels qu´un traitement de
normalisation et revenu, un traitement de trempe ou d´hypertrempe.

5.7 Parachèvement des assemblages soudés


Le parachèvement des assemblages soudés a pour but d´améliorer la tenue des soudures aux contraintes
de fatigue.
Cette opération peut être effectuée sur des assemblages bout à bout ou des assemblages d´angle.
Deux types d´actions sont envisageables :
- amélioration de l´état de surface de l´assemblage ;
- mise en compression de la surface de l´assemblage.
- 17 - NF E 83-100-4

L´amélioration de l´état de surface, en particulier au niveau du raccordement de la soudure et du métal de


base, voire même du raccordement entre passes, peut être obtenue :
- par meulage ;
- par refusion TIG ou plasma.
En cas de meulage, le sens des stries doit être parallèle à la direction des contraintes principales.
La mise en compression peut être obtenue par martelage ou par grenaillage.
Le choix entre ces deux principaux modes de parachèvement est défini par le concepteur. Ils peuvent être
conjugés quand le niveau des contraintes cycliques est important.
Il y a lieu de noter que le parachèvement, en particulier par meulage, est d´autant plus efficace que l´acier
mis en œuvre a une limite d´élasticité élevée.

6 Contrôle des soudures


Les opérations d´inspection ne doivent pas perturber la marche normale de la fabrication et du montage.
À cette fin, le constructeur fait parvenir à l´inspecteur, suffisamment tôt, les programmes de fabrication et
de montage, d´essai et de contrôles qui doivent tenir compte de la durée des opérations d´inspection.

6.1 Organisation des contrôles

6.1.1 Responsabilité du contrôle


Pour toutes les étendues de contrôle prévues à l´article 6 de la norme NF E 83-100-1, il appartient au
constructeur d´organiser son propre contrôle à tous les stades de fabrication et d´en assurer l´exécution et
l´interprétation. Dans le cas où une inspection est prévue, l´inspecteur se réserve le droit de vérifier la bonne
exécution des contrôles et la validité de leur interprétation.
Toute modification de ces programmes doit être indiquée à l´inspecteur.

6.1.2 Personnel d´exécution


Le contrôle est exécuté par du personnel qualifié et, sauf pour le contrôle visuel, certifié conformément à
la norme NF EN 473 ou par du personnel ayant une certification équivalente.

6.1.3 Droits et devoirs de l´inspecteur


Lorsqu´un contrôle de fabrication par l´inspecteur est prévu, les prescriptions suivantes doivent être obser-
vées :
- l´inspecteur doit avoir libre accès aux lieux où sont fabriqués, entreposés et montés les produits à
réceptionner. Il a la faculté de suivre les opérations de fabrication ainsi que les opérations de prélève-
ment des échantillons, de préparation et exécution des essais ;
- à la vue du programme de fabrication, il appartient à l´inspecteur de définir les opérations de fabri-
cation et de contrôles auxquelles il désire assister ;
- le constructeur doit mettre à sa disposition le personnel et les matériels, y compris les moyens
d´accès, d´échafaudages et plates-formes, nécessaires à sa mission ;
- l´inspecteur se déplaçant dans les ateliers et sur les chantiers doit respecter les règles de sécurité en
vigueur ainsi que les règles de confidentialité et être accompagné par un agent du constructeur.
NF E 83-100-4 - 18 -

6.1.4 Conditions d´exécution du contrôle et de l´inspection


Afin de pallier les défauts systématiques éventuels, les contrôles sont entrepris dès que possible en cours
de fabrication ou de montage sur site.
Aucun joint soudé ne doit être protégé (peinture, galvanisation, métallisation,...) avant d´avoir été contrôlé
et accepté.
Les ouvrages, ou parties d´ouvrage, soumis à une inspection en atelier, doivent pouvoir être examinés
dans de bonnes conditions et ne peuvent être expédiés sur chantier qu´après l´accord du contrôleur du
constructeur.

6.1.5 Fiches de contrôle


Pour les contrôles autres que visuels, le constructeur doit établir des fiches de contrôle numérotées où se
trouvent consignés :
- par le constructeur :
- les références aux documents du marché ;
- le repérage de la soudure ;
- la date du contrôle ;
- s´il y a lieu, le (ou les) nom(s) ou repère(s) du (ou des) soudeur(s) ou opérateur(s) ayant effectué la
soudure (voir 5.4.4.7) ;
- le nom du contrôleur ;
- les conditions opératoires des contrôles ;
- les résultats des contrôles ;
- les interprétations et conclusions du contrôleur ;
- par l´inspecteur, si une inspection est prévue :
- la date d´intervention ;
- l´acceptation ou le refus du contrôle fait par l´usine (dans le cas de refus, le motif doit être indiqué) ;
- la demande de contrôle supplémentaire, s´il y a lieu, avec les résultats obtenus, leur interprétation
et la sanction.

6.2 Étendue des contrôles


Pour toutes les classes de qualité de soudure, les contrôleurs doivent faire interdire l´exécution des sou-
dures si les préparations ne sont pas satisfaisantes (tant en ce qui concerne la forme des chanfreins que
l´état de surface des parties à souder). Durant l´exécution du soudage, les principaux paramètres des
modes opératoires (nuance, produits d´apport, diamètre des électrodes, préchauffage, etc.) sont vérifiés
par sondage.
Quelle que soit la classe de qualité de soudure, tout assemblage doit, au moins dans son état final, avant
protection ou revêtement (peinture, métallisation, galvanisation, etc.), être contrôlé visuellement avec soin
dans toutes ses parties accessibles. Ce contrôle doit avoir lieu en temps utile si l´accessibilité est réduite
en cours de fabrication.

6.3 Conditions techniques des contrôles


6.3.1 Contrôle par ressuage
L´examen par ressuage est effectué conformément aux dispositions de la norme NF A 09-120.
- 19 - NF E 83-100-4

6.3.2 Contrôle par magnétoscopie

L´examen par magnétoscopie est effectué conformément aux dispositions de la norme NF A 09-590.

6.3.3 Contrôle par radiographie

Le choix de la nature de la source de rayonnement ionisant (X ou gamma) et du type de film radiographi-


que est laissé à l´initiative du constructeur en tenant compte des exigences de qualité d´image prévues au
tableau 6 ci-après :
- l´emploi d´écrans renforçateurs fluorescents n´est pas autorisé ;
- chaque film radiographique doit porter l´image :
- de repères d´identification qui permettent de la rapporter facilement et avec précision à la portion
de soudure examinée ;
- d´un ou plusieurs indicateurs de qualité d´image à fils ou à trous et à gradins conformément aux
normes NF EN 462-1 et NF EN 462-2 (au moins un indicateur de qualité d´image adapté à l´épaisseur
radiographiée doit être disposé sur chaque élément constitutif d´un assemblage bout à bout lorsque
les épaisseurs sont différentes) ;
- l´image des repères et des indicateurs de qualité d´image ne doit pas gêner la lecture du film ;
- pour l´examen des soudures bout à bout, les valeurs de qualité d´image, exprimées en diamètres
du plus petit trou visible sur l´image radiographique de l´indicateur, qui doivent être atteintes, sont
celles récapitulées dans le tableau 5 :

Tableau 5
Dimensions en millimètres

- dans le cas d´un joint sur bord soyé, sur collerette-support ou sur support subsistant, il est admis
que l´épaisseur considérée pour apprécier la conformité aux exigences du tableau soit l´épaisseur
totale de métal traversée par le rayonnement ;
- les valeurs de qualité d´image minimale donnée dans le tableau sont celles qu´il faut obtenir
lorsqu´il est possible de suivre le mode opératoire normal, c´est-à-dire de placer l´indicateur d´image
sur la face de l´assemblage directement exposée au rayonnement.
Ce mode opératoire ne peut être suivi lorsque l´assemblage est porté par un corps creux dont l´intérieur
n´est pas accessible pour y placer soit à la fois la source de rayonnement et l´indicateur, soit le film
radiographique.
NF E 83-100-4 - 20 -

Deux cas sont à envisager en pareille circonstance selon que la source de rayonnement est placée au con-
tact immédiat de la paroi de l´objet radiographié ou à distance suffisante de celle-ci.
Dans le premier cas, celui de la technique dite de «double paroi-simple image», l´indicateur est nécessai-
rement placé sur l´objet du côté où se trouve le film. La qualité d´image observée ne peut alors être consi-
dérée comme significative et il faut la corriger pour lui faire correspondre la valeur qui aurait été obtenue
conformément au mode opératoire normal. Cette correction sera connue grâce à une expérimentation
préalable exécutée une fois pour toutes dans les conditions mêmes de l´examen radiographique réel mais
avec une pièce dont l´intérieur est accessible.
Dans le second cas, celui de la technique dite de «double paroi-double image», l´indicateur peut être placé
sur l´objet soit du côté du film comme dans le cas précédent, soit du côté de la source. Lorsque cette
seconde solution, qui s´impose d´ailleurs dans les cas où l´assemblage radiographié présente une partie
en vue directe de la source, est utilisée, il est admis que l´épaisseur considérée pour apprécier la confor-
mité aux exigences du tableau soit l´épaisseur totale de métal traversée par le rayonnement.
Il est recommandé d´avoir :
a) une densité optique (logarithme décimal du rapport du flux énergétique reçu au flux énergétique
transmis) mesurée dans l´axe de la soudure, de valeur au moins égale à :
• 2 avec la technique de radiographie en simple film, avec un maximum de 4 ;
• 1,3 pour chaque film avec la technique de radiographie en double film avec un maximum de 2 ;
b) un voile mesuré dans les mêmes conditions de développement que les films de production de den-
sité inférieure à 0,2.
Seule l´interprétation faite sur les films originaux est admise.
Les films radiographiques restent la propriété du constructeur qui doit les conserver en bon état pendant
une durée de 5 ans. Cette durée peut être différente suivant les dispositions réglementaires ou
contractuelles.

6.3.4 Contrôle par ultrasons


Lorsque les ultrasons sont utilisés en contrôle, le constructeur doit établir un document décrivant la pro-
cédure qu´il se propose d´appliquer pour chaque assemblage avec exécution desdits contrôles 1).
Ce descriptif doit fournir des indications sur :
- la préparation des assemblages en vue du contrôle par ultrasons ;
- le choix du matériel (générateur, palpeur, couplage) ;
- la nature et le type de bloc d´étalonnage de référence ou de transfert ;
- les paramètres d´examen (type d´ondes, échelle de profondeur, sensibilité, vérification de l´absorp-
tion, etc.) ;
- les conditions d´exécution ;
- la manière de caractériser un défaut.
Le rapport de tout contrôle par ultrasons doit :
- faire référence au descriptif ci-dessus ;
- permettre de situer avec précision la position d´un défaut dans l´épaisseur de l´assemblage ;
- permettre de connaître la valeur de l´amplitude maximale de l´écho de défaut (Hd), la longueur et la
nature du défaut ;
- comprendre un croquis coté de répartition des défauts rencontrés dans chaque assemblage.

1) La bonne pratique en matière d´examen par ulltrasons est donnée notamment par le document
IS US 319-21 de l´Institut de la Soudure dans les limites de l´objet et du domaine d´application de ce
document.
- 21 - NF E 83-100-4

L´importance des défauts décelés par ultrasons est appréciée au moyen de l´amplitude maximale de l´écho
de réflexion sur le défaut comparée à celle qui est obtenue par le trou de référence de 1,5 mm de diamètre
percé dans un bloc étalon dont l´état de surface et les propriétés ultrasonores sont équivalentes à celles
de l´assemblage examiné.

6.4 Emploi des contrôles par radiographie et ultrasons


6.4.1 Pour les soudures bout à bout à pleine pénétration, les contrôles prévus dans le tableau 6 sont
généralement pratiqués.

Tableau 6
Dimensions en millimètres

6.4.2 Pour les soudures d´angle à pleine pénétration, l´examen par ultrasons est généralement utilisé.

7 Tolérances et critères d´acceptation des défauts

7.1 Examen visuel et contrôle par ressuage ou par magnétoscopie et examen par radiographie
Les critères d´acceptation des défauts sont donnés dans le tableau 7.

7.2 Examen par ultrasons


Les critères d´acceptation des défauts sont donnés dans le tableau 8.
NF E 83-100-4 - 22 -

Tableau 7 : Examen visuel des soudures - Ressuage Magnétoscopie et contrôle radiographique :


Critères d´acceptation des défauts suivant NF EN 25817

(à suivre)
- 23 - NF E 83-100-4

Tableau 7 : Examen visuel des soudures - Ressuage Magnétoscopie et contrôle radiographique :


Critères d´acceptation des défauts suivant NF EN 25817 (suite)

(à suivre)
NF E 83-100-4 - 24 -

Tableau 7 : Examen visuel des soudures - Ressuage Magnétoscopie et contrôle radiographique :


Critères d´acceptation des défauts suivant NF EN 25817 (suite)

(à suivre)
- 25 - NF E 83-100-4

Tableau 7 : Examen visuel des soudures - Ressuage Magnétoscopie et contrôle radiographique :


Critères d´acceptation des défauts suivant NF EN 25817 (suite)

(à suivre)
NF E 83-100-4 - 26 -

Tableau 7 : Examen visuel des soudures - Ressuage Magnétoscopie et contrôle radiographique :


Critères d´acceptation des défauts suivant NF EN 25817 (suite)

(à suivre)
- 27 - NF E 83-100-4

Tableau 7 : Examen visuel des soudures - Ressuage Magnétoscopie et contrôle radiographique :


Critères d´acceptation des défauts suivant NF EN 25817 (suite)

(à suivre)
NF E 83-100-4 - 28 -

Tableau 7 : Examen visuel des soudures - Ressuage Magnétoscopie et contrôle radiographique :


Critères d´acceptation des défauts suivant NF EN 25817 (fin)
- 29 - NF E 83-100-4
NF E 83-100-4 - 30 -

7.3 Qualité supérieure des soudures d´angle sollicité en fatigue


La qualité supérieure d´une soudure d´angle sollicitée en fatigue exige une pénétration jusqu´au sommet
de l´angle et une forme extérieure répondant aux critères suivants en fonction de la position d´exécution.

7.3.1 Soudures à plat


- flèche ou taille du bombement ;

Figure 5

- symétrie des côtés ;

Figure 6

- rayon de raccordement ;

Figure 7

Le rayon doit être visible à l´œil, ce qui correspond à R > 1,2 mm.

- pas de caniveau, pas de morsure.


- 31 - NF E 83-100-4

7.3.2 Soudures en verticales montantes


- flèche ou taille du bombement ;

Figure 8

- symétrie des côtés ;

Figure 9

- aspect des vaques de solidification (ou des stries) fines définies par les témoins ;
- pas de caniveau pas de morsure.
NOTE : Ce contrôle peut être grandement facilité par la comparaison avec le moulage des soudures
témoins que l´on peut se procurer à l´I.S.

8 Réparations
Les assemblages soudés dont les défauts dépassent les critères d´acceptation définis en 6.1, 6.2 et 6.3
doivent être réparés ou éliminés.
Si toutefois, compte tenu de la difficulté d´une réparation, le constructeur estime que son exécution
présente, pour la qualité finale de la pièce, des risques plus importants que la non-élimination du défaut,
il doit soumettre au contrôleur une proposition écrite de non-réparation. Cette proposition doit être
accompagnée de justifications.
Dans certains cas, il peut être préférable de remplacer la totalité de la soudure.
Les réparations peuvent être effectuées suivant un mode opératoire de soudage qualifié. Une qualification
spécifique à la réparation n´est pas obligatoire.
Après réparation, les cordons de soudure donnent lieu à un nouveau contrôle suivant les prescriptions de
l´article 5.
Dans tous les cas, le concepteur doit être informé des réparations effectuées. Dans le cas de réparations
importantes qui risquent de modifier le comportement final de l´assemblage, le constructeur doit obtenir
l´accord du concepteur avant de procéder à celles-ci.
NF E 83-100-4 - 32 -

8.1 Généralités
Les soudures qui présentent des surépaisseurs excessives ou qui n´ont pas la régularité de forme désirable
peuvent être réparées par meulage.
Dans le cas des soudures bout à bout, les stries de meulage doivent être orientées dans la direction des
efforts dominants, ou, si cette direction est mal définie, dans la direction perpendiculaire au cordon de sou-
dure.
Dans le cas d´une fissure du métal fondu ou du métal de base son importance doit être explorée par un
moyen de contrôle approprié.
La fissure est enlevée sur toute sa longueur, augmentée de 50 mm au-delà de chacune de ses extrémités.
L´enlèvement du métal fondu ou de certaines parties du métal de base peut être effectué par usinage, meu-
lage, burinage, gougeage au chalumeau ou à l´arc avec électrode au carbone et jet d´air sans créer
d´entailles dans le métal fondu ou le métal de base, susceptibles d´initier d´autres défauts.
Le gougeage au chalumeau ne doit pas être utilisé sur l´acier trempé et revenu.
Les défauts tels que caniveaux, morsures d´arc, manque de pénétration peuvent être réparés par meulage,
refusion TIG, ou rechargement.
Le rechargement est effectué suivant les conditions de soudage fixées par le constructeur, en respectant :
- les principes définis à l´article 4 ;
- les longueurs minimales des cordons de soudures définies dans le tableau 9.

Tableau 9

8.2 Réparation des trous


Il n´est pas recommandé de réparer par soudage les trous mal percés ou mal poinçonnés, à moins que les
motifs liés à la construction l´exigent. Avant de procéder à cette réparation par soudage, le constructeur
doit procéder à des essais préalables en accord avec le concepteur.
- 33 - NF E 83-100-4

Annexe A
(informative)

La présente annexe donne à titre indicatif, pour les aciers non alliés et faiblement alliés, les températures
de préchauffage avant oxycoupage en fonction du carbone équivalent et de l´épaisseur de l´élément
considéré.
Le tableau A.1 ne peut être utilisé que dans la mesure où l´analyse du produit concerné permet de disposer
des éléments nécessaires pour déterminer le carbone équivalent.

Tableau A.1

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