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COURS DE CHIMIE DE SURFACE-ch3 PDF
COURS DE CHIMIE DE SURFACE-ch3 PDF
L’adsorption physique est une adsorption spontanée sans réaction chimique aux
interfaces. Elle s’accompagne d’une réduction de l’énergie libre de surface. Entre
l’adsorbat et l’adsorbant s’établissent des liaisons physiques sous l’effet des forces de
Van Der Waals.
Le processus d’adsorption est un phénomène exothermique car il conduit à une
réduction de l’entropie locale. En effet, selon le 2ème principe de la thermodynamique
ΔG = ΔH – TΔS
Dans ce cas ΔS est négatif car il y a un ordre des molécules à la surface de l’adsorbant.
Pour les processus spontanés ΔG < 0 donc ΔH doit être négatif.
L’adsorption est donc un processus qui s’accompagne d’un dégagement de chaleur.
ΔH < 0
L’étude du phénomène d’adsorption permet de déterminer les surface spécifique des
adsorbant, alors que la désorption qui est le processus inverse fournit les informations pour calculer
les rayons des pores.
La surface spécifique Ss = Γ∞ So NA
Ss : Surface spécifique de l’adsorbant en m2 / g
Γ∞ : nombre maximal de moles adsorbées par gramme d’adsorbant pour former une monocouche.
2- Isotherme d’adsorption
Une isotherme d'adsorption est la courbe reliant l'activité de l'adsorbat contenu dans
une atmosphère donnée et connue à la quantité d'adsorbat adsorbée sur un solide en
équilibre avec cette atmosphère.
L’isotherme de type I est caractérisée par une augmentation rapide de la quantité
adsorbée dans le domaine des faibles pressions d’équilibre suivie par un palier
approximativement horizontal jusqu’à la pression de vapeur saturante (pression des
molécules de gaz en équilibre avec la phase liquide pour une température donnée). Cette
isotherme est généralement attribuée à l’adsorption sur une surface comportant des
micropores, c'est-à-dire des pores de diamètres inférieurs à 2 nm selon la classification
IUPAC. Mais ces mêmes courbes peuvent traduire la formation d’une monocouche sur une
surface non poreuse dans certains cas. La quantité adsorbée correspondant au palier est la
quantité nécessaire pour former une couche monomoléculaire complète sur la surface du
solide..
Les isothermes de type II sont de loin les plus couramment rencontrées ; elles
traduisent l’adsorption sur des surfaces non poreuses. Leur étude pour de très nombreux
couples adsorbat-adsorbant a conduit à conclure empiriquement que la quantité de gaz Vm
adsorbée au point B (figure I.1), qui marque le coude sur l’isotherme, devrait correspondre
approximativement à l’adsorption d’une monocouche. L’adsorption multicouche commence
aux pressions plus élevées. Les isothermes de type III sont assez rares. Elles montrent une
faible adsorption aux basses pressions liées à un mauvais mouillage de l’adsorbant par
l’adsorbat. L’adsorption devient d’autant plus facile que la quantité déjà adsorbée est
importante. Cela s’explique à la fois par une faible attraction adsorbat-adsorbant et par de
fortes attractions entre molécules adsorbées. Dans un tel cas, la condensation est atteinte
pour sa pression saturante alors que l’adsorption sur la surface est encore limitée. C’est le
cas par exemple de l’adsorption de l’eau sur le graphite.
3- Équation de Freundlich
Il existe de nombreuses possibilités pour ajuster des données expérimentales avec
une équation mathématique. Dans le domaine de l'adsorption, l'équation la plus utilisée
est celle de Freundlich:
X/m = KP 1/n
Ket n sont les constantes de l’équation de Freundlich.
Pour permettre son traitement expérimental, cette équation est transformée pour
pouvoir être représentée sous forme d’une droite..
Γ = Γ∞ (kP / 1+kP)
Γ : nombre de moles de gaz adsorbées par g d’adsorbant
Γ∞ : nombre de moles de gaz adsorbées pour former une monocouche par g d’adsorbant
P : pression du gaz
Pour permettre sa résolution, on la transforme en une équation d’une droite
1/ Γ = 1 /Γ∞kP + 1/ Γ∞
.
5- Équation de BET ( Brunauer, Emmett et Teller ). Adsorption
en multicouche
l’équation suivante :
L’équation de BET est valable pour des rapports de pression 0,05 < P/Po < 0,035.
La formule représente l’équation d’une droite de la forme Y = aX + b dont la résolution
graphique permet de déterminer la surface spécifique à travers le calcul de V m qui
représente le volume total de gaz adsorbé pour former une monocouche.
Dans ce cas
Γ∞ = Vm / 22,4
La surface Ss
Ss = Γ∞ So NA
Exemple d’interprétation d’un isotherme d’adsorption
Dans la région I caractérisée par P/P0 <0.01, l’adsorption est linéaire en fonction
de la pression relative. La région II traduit une adsorption en monocouche et elle
évolue lentement et linéairement en fonction de la pression relative, 0.05 < P/P0
< 0.35. À partir de la région III, débute l’adsorption en multicouches d’abord par
remplissage des petits pores r ≤1nm (avant hystérésis) et ensuite les
mésopores. Dans cette région ,on constate que le chemin de l’adsorption ne
coïncide pas avec celui de la désorption, par conséquent il y a apparition d’un
phénomène d’hystérésis. Ce dernier se traduit par le fait que la quantité de gaz
restant adsorbée pendant la désorption, pour une valeur donnée de la pression
relative, est supérieure à celle obtenue lors de l’adsorption à la même pression
relative. En d’autres mots, nous avons un retard d’évaporation. Notons que les
différentes formes d’hystérésis ont été classées par l’IUPAC, chaque type
d’hystérésis correspond une forme géométrique des pores. Dans la région IV et
jusqu’à la saturation (P/P0= 1), tous les macropores sont remplis.