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Approche She - Rôle de L'ingénieur Sécurité Prévention PDF
Approche She - Rôle de L'ingénieur Sécurité Prévention PDF
1 - Dangers.........................................................................................................................................1
2 - Risques professionnels .................................................................................................................1
1 - Rôle ...............................................................................................................................................3
2 - Objectifs ........................................................................................................................................ 3
3 - Missions ........................................................................................................................................ 5
4 - Exemples d'actions d'un service SHE ...........................................................................................6
5 - Organisation hiérarchique .............................................................................................................7
1 - Poste .............................................................................................................................................8
2 - Responsabilités .............................................................................................................................8
3 - Profil et qualités requises .............................................................................................................. 8
1- DANGERS
Toute activité humaine s’exerce au milieu de dangers permanents.
PRODUITS PROCÉDÉS/MATÉRIELS
2- RISQUES PROFESSIONNELS
DANGER x EXPOSITION
ou
RISQUES
D SEC 2182 A
CONSÉQUENCE (gravité)
x PROBABILITÉ
D'UN ÉVÉNEMENT DANGEREUX
02102_A_F
➩ UNE ACTIVITÉ
– EFFICACE économiquement :
• produire
• pas de perte humaine ou matérielle
• pas de mouvement social
– ÉQUITABLE socialement
• salaires
• conditions de travail
– RESPONSABLE écologiquement
• dans l’entreprise
• de l’ensemble du personnel à l’extérieur
➩ DES OBJECTIFS
– PROTECTION DES HOMMES ET DES POPULATIONS :
Maîtrise de la santé des hommes à leur poste de travail, des impacts santé sur le
voisinage
02102_A_F
1- RÔLE
fl
PAR :
la prévention, l'élimination, la réduction des risques
2- OBJECTIFS
1-PLANIFIER
SERVICE
4-AGIR, CORRIGER SHE 2-DÉROULER, FAIRE
D MEQ 1736 A
3-CONTRÔLER
➩ PLANIFIER
– PARTICIPER à la définition de la politique SHE du site en termes d'objectifs et de
moyens
➩ DÉROULER / FAIRE
– RÉDIGER et MAINTENIR à jour les consignes SHE / plans spécifiques
02102_A_F
– VEILLER à ce que les vérifications soient effectuées dans les délais et les
enregistrements tenus à jour (essais des alarmes, évacuation, installations de détection,
installations fixes, matériel incendie, …)
- EFFECTUER des audits SHE sur le site, en particulier sur les chantiers
➩ CORRIGER
– TIRER LES ENSEIGNEMENTS des erreurs passées pour éviter qu'elles ne se
reproduisent
02102_A_F
3- MISSIONS
Les différents objectifs d'un service SHE peuvent être traduits, d'une autre manière, en missions :
Accueil
• Campagnes de sécurité Formation
Conférences
• Lutte contre l'incendie
OPÉRATIONNELLE
• Vérification et contrôles des installations, matériels et produits
• Entretien des équipements et moyens de protection
• 1er secours et évacuation des blessés
• Respect des organismes légaux
02102_A_F
a - Actions préventives
➩ PROCÉDURES
– règlement personnel (manuel de sécurité)
– règlement et sélection des entreprises extérieures
– consignes SHE
– procédure / comité de sécurité / autorisation de travail
➩ MOTIVATION SENSIBILISATION
– information / formation
– campagne : concours - affiches - film - intranet
– exercices
– comité sécurité
b - Actions curatives
02102_A_F
02102_A_F
communication 5-
C.H.S.C.T.
Voisinage
Orientation Information
Participation, information
SERVICES
SERVICE SHE
conception
Bureau d'études modification
Information Intégration
organisation PERSONNEL
Bureau des méthodes
ADMINISTRATION
approvt. instal. conseil
Équipement et achats choix des équipements CADRES
ORGANISATION HIÉRARCHIQUE
DRIRE
intégration de la sécurité Inspection du travail
7
administration
Service administratif
cas "particuliers"
Relations humaines
A1
8
A1
1- POSTE
– ASSURER ET FAIRE APPLIQUER la prévention nécessaire afin d'éliminer les risques
d'accident de toute nature.
2- RESPONSABILITÉS
- ORGANISER et PLANIFIER le travail du service entre ses différents membres.
02102_A_F
ANNEXES
L'agitation des molécules provoque de multiples chocs contre les parois. Les forces pressantes qui
en résultent s'appliquent sur toute la surface interne du ballon et créent donc une pression.
Cette pression exercée par le gaz dépend du nombre de chocs par unité de surface
(Pression = Force/Surface) et est donc fonction :
– du nombre de molécules de gaz, c'est-à-dire de la quantité de gaz enfermée dans le
ballon
– de la surface offerte aux chocs, c'est-à-dire des dimensions du ballon ou appareillage
contenant le gaz
–- de l'agitation des molécules qui augmente avec la température
a - Corps pur
Pour un corps pur donné, la présence simultanée de ces deux phases suppose des conditions telles
que leur point représentatif dans le diagramme pression-température soit sur la courbe de tension de
vapeur de ce corps pur.
La pression absolue, dans l'équipement, est la tension de vapeur du corps pur à la température de
stockage.
PRESSION = TENSION DE
VAPEUR DU CORPS PUR
t
D MEQ 3008 B
Pression dans une capacité contenant une phase liquide et une phase vapeur
00549_A_F
En effet chaque corps pur possède une courbe de tension de vapeur qui délimite, dans le diagramme
pression-température, deux zones comme représenté ci-dessous.
Etat Etat
LIQUIDE VAPEUR
P2 V
P3
V
P1 L L+
D TH 009 D
Température
t1 t3 t2
Sur la courbe elle-même (conditions P3 et t3 par exemple) il y a coexistence des deux phases liquide
et vapeur
Les planches en annexe présentent les courbes de tension de vapeur de quelques corps purs.
À titre d’exemple on a représenté ci-dessous une sphère contenant du propane liquide et gazeux à la
température de 20°C.
Courbe de tension de
Propane vapeur du propane
gazeux P P
20°C TV20
C3
Propane
liquide
D SEC 009 A
t
20°C
La condition d’équilibre liquide-vapeur étant réalisée, puisqu’il y a coexistence des deux phases, la
20
pression P régnant dans le ballon est la tension de vapeur du propane à 20°C, que l’on note TVC .
3
00549_A_F
La courbe de tension de vapeur d’un corps pur permet donc de connaître la pression régnant
dans une capacité contenant ce corps à l’équilibre liquide-vapeur, à une température connue et
ceci quel que soit le niveau de liquide.
b - Mélange
Si l'on considère un ballon dans lequel un mélange est à l'équilibre liquide-vapeur, la pression P
régnant dans le ballon est appelée tension de vapeur du liquide à la température considérée.
PRESSION = TENSION DE
VAPEUR DU MÉLANGE
t
D MEQ 3008 C
Dans un tel ballon, une augmentation de température provoque la vaporisation partielle immédiate du
liquide; on dit que celui-ci est à son point de bulle. Par contre, une diminution de température
provoque la condensation partielle immédiate de la vapeur, on dit que celle-ci est à son point de
rosée.
00549_A_F
(F - 1) V1 (F - 2) V1
P P
V2 V2
(F - 2) En service (F - 1) En service
D CH 3001 A
P = Presse de refoulement de P = Pression Atmosphérique
la pompe à débit nul
00549_A_F
1- APPORT DE CHALEUR
Un apport de chaleur à un corps peut avoir les deux conséquences suivantes :
La pression augmente. Elle varie approximativement comme la température absolue du gaz qui est
mesurée en Kelvin (K = ° C + 273).
Tout liquide tend à se dilater quand la température augmente; il y a une expansion thermique.
Cette caractéristique entraîne des risques car l'élévation de température d'un liquide emprisonné dans
un récipient peut par expansion thermique entraîner des surpressions considérables capables de
rompre tous les équipements non protégés, ce liquide étant incompressible.
Dans le cas d'un ballon en acier plein d'eau à 20°C, une élévation de température de 30°C entraîne
une pression de l'ordre de 180 bars, soit en moyenne 6 bars/°C d'élévation de température. Aux
températures plus élevées le gradient d'élévation de pression est encore plus grand car la dilatation
de l'eau est plus élevée.
bar rel
D SEC 012 A
00549_A_F
Le graphique ci-dessous montre dans un récipient plein de gaz liquéfiés, sans phase gazeuse,
l’élévation de pression approximative en fonction de l’élévation de température, en négligeant les
variations de volume du récipient.
70
60
50
40
30
20
10
(°C) Élévation de
D SEC 013 A
température
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
S’il existe un “ciel gazeux” au-dessus du liquide, lors de l’élévation de température, cette phase vapeur
est d’abord comprimée et la pression à l’intérieur du réservoir s’élève plus lentement.
Mais lorsque le liquide a occupé, après dilatation, tout le volume du récipient, la pression croît de
nouveau brutalement.
Ces risques peuvent apparaître en particulier dans une capacité isolée (telle que sphère, camion-
citerne, wagon-citerne, ballon, bouteille d’échantillons, …) par élévation de la température ambiante.
On ne doit donc jamais remplir une capacité afin qu'il subsiste un ciel gazeux permettant la libre
dilatation du liquide par élévation de température.
La température maximale de référence pour des conditions normales de stockage en France est de
50°C.
Elle est prise à 40°C si l’équipement est muni d’un pare-soleil (exemple : wagon et camion-citerne).
Compte tenu de ce qui précède la règle couramment utilisée est qu'il subsiste un ciel gazeux au
moins égal à 3 % du volume total du récipient quand le liquide est à 50°C.
La quantité maximale du produit que peut contenir un réservoir se calcule donc en masse.
00549_A_F
Application :
Quelle est la quantité maximale de propane pur à 20°C que l’on peut introduire dans une sphère de
1000 m3 ?
Il en est ainsi pour une bouteille de propane ou de butane commercial qui nouvellement remplie à
un ciel gazeux de 15 % à 15°C environ. Celui-ci subsiste à 50°C (3 % minimum).
15 % 3%
15°C 50°C
D SEC 019 D
GPL
commerciaux
Surveiller les niveaux : dans les sphères en particulier, se souvenir que le volume n’est pas
proportionnel au niveau.
Ces risques concernent aussi une tuyauterie isolée. L’augmentation de température du produit par
la soleil peut entraîner des ruptures de joints et/ou même de la tuyauterie, ou tout au moins
empêcher l’ouverture de robinet-vanne à opercule.
00549_A_F
DN 25 (1")
Vanne
cadenassée O
BAC ouverte (CO) DN 20(3/4")
D SEC 014 A
F F
D MEQ 3009 A
00549_A_F
Application :
Calculer la quantité de propane pur évacuée par une soupape d’expansion thermique placée sur une
ligne isolée soumise à une élévation de température.
Avec :
- ligne : longueur 100 m diamètre nominal 4” (DN 100) section de passage : 82,1 cm2
- température initiale : 20°C
- température finale : 40°C
– sur les échangeurs, s'il n'existe pas de soupape d'expansion thermique : ne jamais isoler
le fluide froid si le fluide chaud est en service.
Fluide chaud
NE JAMAIS ISOLER
LE FLUIDE FROID,
SI LE FLUIDE CHAUD
EST EN SERVICE D MTE 1041 B
Fluide froid
00549_A_F
Tant qu’il subsiste un ciel gazeux, la pression augmente avec élévation de température conformément
à la courbe de tension de vapeur du corps concerné.
L’exemple ci-dessous permet d’observer l’augmentation de pression avec la température dans une
sphère de pur.
20 °C 50°C
D SEC 015 A
Les pressions qui en découlent sont moins importantes que dans le cas précédent et
n’engendrent généralement pas de risques particuliers.
Néanmoins il faut tenir compte de cette propriété physique lors de toute opération inhabituelle :
détournement de produit, démarrage, conditions climatiques inhabituelles, …
Dans le cas de l'eau : à 100°C et à la pression atmosphérique, l'eau donne un volume de vapeur
environ 1600 fois plus grand que son volume à l'état liquide. Aussi l'eau qui entre accidentellement
dans une installation, si elle est vaporisée par un produit chaud, peut occasionner une rupture de
l'installation.
On comprend donc que les surpressions puissent se produire dans des équipements lors de la
vaporisation de quantité même faible d'eau si le volume offert à la vapeur n'est pas suffisant.
00549_A_F
T > 100°C
VAPEUR
D SEC 016 A
PV
CONDENSAT
• une vaporisation dans la masse (BOIL OVER) provoquée par le produit qui, en
brûlant, crée une onde de chaleur qui se déplace vers le fond du réservoir et
provoque l’ébullition de l’eau libre située en fond de bac
Fractions légères
distillantes
Fractions légères
remontant
Ondes de chaleur
Fractions lourdes
coulant
D SEC 3000 A
Eau libre
ou en émulsion
Phénomène de boil-over
00549_A_F
Le produit enflammé, projeté dans les airs, génère une véritable boule de feu.
D SEC 018 A
Vapeur
PV
D SEC 021 A
Condensats
00549_A_F
2- RETRAIT DE CHALEUR
Un retrait de chaleur a les conséquences inverses :
Dans les deux cas, une mise sous vide est à craindre si la capacité considérée est isolée.
Elle sera néanmoins bien plus importante lors de condensation de vapeur. Il peut y avoir déformation
et même “implosion” du matériel.
F F
retrait
de
120
chaleur 50
°C °C
eau
F F
D SEC 030 A
00549_A_F
Les accidents les plus fréquents sur les équipements isolés se produisent lors de
refroidissement inopinés (pluie, baisse de la température extérieure, …) :
- mettre les évents et les purges à l’air libre s’il n’y a pas de risque de mélange explosif, et
vérifier qu’ils ne sont pas bouchés
- vérifier le bon fonctionnement des soupapes de respiration double effet sur les bacs de
stockage
Les risque existe aussi dans une capacité contenant un corps à l’équilibre liquide-vapeur.
En effet, selon la température certains corps ont une tension de vapeur inférieure à la pression
atmosphérique.
Dans le cas du n-butane pur, ceci est illustré par l’exemple dessous :
20 °C 0 °C
n. Butane n. Butane
gazeux à l'équilibre
D SEC 1223 B
Par temps froid pour éviter la mise sous vide, il peut être nécessaire de pressuriser les capacités
(sphère, wagons-réservoirs, habituellement en pression).
00549_A_F
Lors d’une vaporisation par baisse de pression dans une vanne, il n’y a pratiquement pas d’échange
thermique avec le milieu ambiant.
La chaleur latente nécessaire à la vaporisation du liquide est prise au liquide lui-même. La baisse de
température qui en découle amène en présence d’humidité, un givrage au point de détente et peut
créer des blocages par le gel de l’eau ou par la formation d’hydrates.
b - Formation d’hydrates
• Hydrates d'hydrocarbures
Les hydrates sont des structures cristallines qui peuvent se former lorsqu’on met des
hydrocarbures et de l’eau en présence dans certaines conditions.
Il est admis que les hydrates sont des inclusions de molécules de gaz dans les espaces laissés libres
dans un réseau cristallin de molécules d’eau avec de faibles liaisons chimiques entre le gaz et l’eau.
H H
Molécules
H d'Hydrocarbures
H
H
H
H
H
D CH 3000 A
H
H
H
H H
00549_A_F
- le premier intéressant les molécules de faibles tailles (méthane, éthane, éthylène) avec
pour formules :
• CH4 7,6 H 2 O
• C2H6 7,6 H 2 O
Les tailles des molécules au-delà du n-butane sont trop importantes pour permettre la pénétration
dans une cavité du réseau cristallin de sorte que les homologues supérieurs au butane ne peuvent
donner lieu à des formations d’hydrates.
Les hydrates sont des solides de couleur blanche qui peuvent revêtir différents aspects (neige, givre,
cristaux ou arborescences) et dont la densité est d’environ 0,98.
Le diagramme ci-dessous représente les domaines de formation d’hydrates ou d’eau libre pour
quelques hydrocarbures :
100
90
atm Méthane
80
70
60
50
40 Éthane
30
20
Eau liquide
10 Pression +
9 HC liquide
8
ane
7
Prop
6 ZONE DE
5 FORMATION
D'HYDRATES
4
tane
2
Isobu Eau liquide
+
ane vapeur d'HC
n-but
+ vapeur d'HC
1
Eau solide
0,9
0,8
0,7
0,6
°C
D TH 008 B
0,5
-5 0 5 10 15 20 30
0°C Température
Température (°C)
00549_A_F
Ces températures n’ont bien entendu aucun rapport avec les températures de solidification des
hydrocarbures résumées dans le tableau ci-dessous.
Température de
Constituants
solidification (°C)
Méthane – 182,5
Éthane – 183
Propane – 187
Isobutane – 159,4
Éthylène – 169,4
Propylène – 185,4
• Autres hydrates
Il peut y avoir formation d'hydrates avec d'autres gaz tels que le gaz carbonique, l'hydrogène sulfuré, le
chlore, le brome.
Les hydrates occupent un volume important étant donné leur faible masse volumique.
Ils sont capables de boucher en partie ou en totalité les équipements tels que lignes, filtres,
robinetterie, …
Ils peuvent s'accumuler dans les échangeurs, se déposer dans les machines tournantes en
entraînant un balourd du rotor générateur de vibrations.
L’adhérence aux parois et la dureté du bloc d’hydrates est telle qu’aucun moyen mécanique normal de
débouchage ne peut être mise en œuvre.
00549_A_F
– diminuer la teneur en eau dans le gaz (ex : 0,01 % à 15°C dans le propane)
– injecter du méthanol, avide d'eau
Lors d’une fuite de gaz liquéfiés sous pression il y a détente brusque de la pression interne du
récipient à pression atmosphérique et donc vaporisation instantanée d’une partie du gaz liquéfié
libéré.
La partie non vaporisée s’écoule en nappes circulaires et se vaporise lentement grâce aux apports
thermiques de l’environnement (conduction et convection avec le sol ou de l’eau, rayonnement solaire,
température ambiante, …).
Le phénomène est différent dans le cas d’un gaz liquéfié cryogénique stocké à la pression
atmosphérique puisque la vaporisation instantanée n’apparaît pas, le produit libéré se répand sur le
sol, formant une nappe qui se vaporise peu à peu.
00549_A_F
1- DESCRIPTION DU PHÉNOMÈNE
Un coup de bélier est une brusque variation de pression et a pour cause une brutale variation de
débit :
– fermeture / ouverture de robinets
– démarrage / arrêt de pompe (en particulier à distance)
Dans une tuyauterie où circule du liquide, une fermeture brusque de vanne ne bloque pas
immédiatement toute la masse de liquide se trouvant dans la tuyauterie. Ce liquide encore en
mouvement vient “s’écraser” sur la face amont de l’opercule de la vanne en produisant une
augmentation de pression et de la même façon, la pression en aval de la vanne chute brutalement.
Amont Aval
D SEC 025 A
Amont Aval
Cette surpression (ou dépression) localisée sur une petite longueur va se déplacer sous forme d’une
onde le long de la conduite (à la vitesse du son dans le liquide ≅ 1 km/s) jusqu’à ce qu’elle rencontre
un obstacle qui la fait repartir dans l’autre sens.
On crée ainsi un mouvement de va et vient de surpression et de dépression qui diminue avec le temps
grâce aux frottements qui amortissent le mouvement.
La valeur de la surpression atteinte est fonction de la vitesse de fermeture de la vanne. Une formule
simplifiée permet d’estimer cette surpression.
∆P = surpression en bar
L = longueur de la tuyauterie en m
t = durée de la fermeture de la vanne en s
L . (V 1 – V2 )
∆P =
t . 50
v 1 = vitesse du produit ligne en service en m/s
v 2 = vitesse après fermeture vanne = 0 m/s
00549_A_F
Application :
Débit =
Diamètre tuyauterie =
Longueur de la tuyauterie =
Temps de fermeture de la vanne =
11
Vitesse en m/sec.
10
Sch 40
0
ch 4
- 3" S
40
rie F - 2"
Sch
rie F
4"
9
F-
0 Sé
DN 50 Sé
rie
DN 8
Sé
100
8
DN
40
ch
"S
-5
eF
éri
5S
7
12
DN
6
0
c h4
"S
-6
eF
éri
5 0S
15
DN
0
"S ch 4
3 ie F-8
0 Sér
D N 20
40
- 10 " Sch
2
50 S érie F
DN 2
Sch 40
Série F - 12"
DN 300
40
1 e F - 16" Sch
DN 400 Séri
D SEC 032 A
Débits en m3/h
50 100 150 200 250 300 350 400
00549_A_F
Vanne fermée
Air
D SEC 026 A
– un arrêt brutal de pompe n’est pas souvent précédé par la fermeture de la vanne de
refoulement
– les automatismes de chargement créent systématiquement des coups de bélier
– soit pour amortir les coups de bélier par exemple avec une capacité antipulsatoire
– soit pour se protéger contre des surpressions occasionnelles importantes par exemple avec
une soupape ou un disque d’éclatement.
00549_A_F
Pour éviter la dissolution du gaz dans le liquide, on utilise des bouteilles à membranes de type Olaer.
La pression de gonflage est fonction des caractéristiques du circuit. Une bouteille ne peut amortir
qu’une seule fréquence.
On n'est donc pas protégé dans le cas d'une pompe à vitesse variable
Orifice de
gonflage
Ouvert
Gaz
comprimé
Vessie
D SEC 027 B
Bouteille anti-pulsatoire de type Olaer Clapet Neyric sur réseau d'eau incendie
00549_A_F
00549_A_F
Pression (Atm)
50 50
40 40
30 30
ne
20 20
th a
e
Mé
ne
y lè n
15 e 15
ha
lèn e e
e
Et
Eth
p y p an u ta n tan
o o oB B u
10 Pr Pr is n- 10
9
e e 9
8 n ta n tan 8
P e e n
7 7
is o n-P
6 6
ne ne 5
5 xa ta
e ep
4 n-H n-H 4
3 3
23
2 2
1 1
0,9 0,9
0,8 0,8
0,7 0,7
0,4 0,4
COURBES DE TENSION DE VAPEUR
0,3 0,3
DE QUELQUES HYDROCARBURES
0,2
(Origine équation d'Antoine) 0,2
Température (°C)
D PPC 010 A
0,1 0,1
-190 -180 -170 -160 -140 -130 -120 -110 -90 -80 -70 -60 -40 -30 -20 -10 10 20 30 40 60 70 80 90 110 120 130 140 160 170 180 190
-200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200
A3
24
A3
500
Pression (bar)
400
300 Point
critique
221,29 bar C
200
374,15 °C
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
9
8
7
6
5
4
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
COURBE DE TENSION DE VAPEUR
0,3 DE L'EAU DE 50 °C AU POINT CRITIQUE
0,2
Température (°C)
D TH 018 E
0,1
50 100 150 200 250 300 350 400
00549_A_F
00549_A_F
100 100
90 90
80 80
70 70
60 Cl 2 60
50
I NH 3 HF 50
HC
40 2 40
CO
30 30
Pression (bar)
3
BF
20 20
10 10
9 9
8 8
7 l 7
6 CC 4 6
5 5
PT
4 4
3 3
25
2 2
F3
Br
1 1
0,9 0,9
0,8 0,8
0,7 0,7
0,6 0,6
0,5 0,5
0,4 0,4
0,3 0,3
PT
COURBES DE TENSION DE VAPEUR
DE QUELQUES COMPOSÉS CHIMIQUES
0,1 0,1
0,09 0,09
0,08 0,08
0,07 0,07
0,06 PT 0,06
PT Température (°C)
0,05 0,05
-130 -120 -110 -90 -80 -70 -60 -40 -30 -20 -10 10 20 30 40 60 70 80 90 110 120 130 140 160 170 180 190 210 220 230 240
-100 -50 0 50 100 150 200 250
D TH 1005 A
A3
26
A3
Densité d
Nom Formule
-80°C -60°C -40°C -20°C 0°c 20°C 40°C 60°C 80°C 100°C 150°C 200°C
Acétaldehyde C 2H 4O 0,78
Acétate de butyle C 6H12O2 0,882
Acétate d'éthyle C 4H8O2 0,901
Acétone C 3H 6O 0,855 0,832 0,811 0,791 0,765 0,74
Acide acétique C 2H 4O 2 1,049 1,028 1,003 0,98 0,96
Acide formique CH2O2 1,221 1,192 1,169
Acrylonitrile C 3H 3N 0,806
Anhydride acétique C 4H 6O 3 1,082
Benzène C 6H 4 0,879 0,858 0,836 0,815 0,793 0,731 0,661
Butane n-butane C 4H10 0,674 0,658 0,640 0,621 0,601 0,579 0,555 0,528 0,500 0,488
isobutane 0,605 0,584 0,559 0,534 0,505
Chlore (liquide) Cl2 1,571 1,522 1,448 1,411 1,348 1,279 1,203 1,113
Chlorobenzène C 6H5Cl 1,13 1,108 1,087 1,065 1,04 1,02 0,96 0,896
Chloroforme CHCl 3 1,64 1,60 1,56 1,52 1,48 1,43 1,40 1,36 1,32 1,21 1,06
Chlorure de méthyle CH3Cl 1,101 1,067 1,031 0,997 0,960 0,921 0,881 0,837 0,790 0,733
Chlorure de méthylène CH2Cl2 1,49 1,455 1,42 1,385 1,35 1,318 1,28 1,248 1,212 1,175 1,06 0,90
Chlorure de vinyle C 2H3Cl 1,06 1,03 1,00 0,975 0,945 0,915 0,88 0,845 0,80 0,745 0,51
Cyclohexane C 6H12 0,78 0,76 0,74 0,72
Diéthylène glycol C 4H10O3 1,135 1,122 1,107 1,091 1,075 1,06 1,02
Éthanol C 2H 6O 2 0,855 0,835 0,82 0,806 0,789 0,765 0,745 0,736 0,716 0,645 0,50
Éthylène glycol C 2H 6O 2 1,127 1,113 1,098 1,083 1,069 1,054 1,017 0,974
Formaldéhyde CH2O 0,815
Fréon 22 CHClF 2 1,512 1,465 1,411 1,350 1,285 1,213 1,133
Furfural C 5H 4O 2 1,16
Glycérine C 3H 8O 3 1,263 1,251 1,237 1,224 1,21 1,17 1,132
Méthanol CH4O 0,880 0,862 0,845 0,827 0,810 0,792 0,774 0,755 0,736 0,714 0,646 0,563
Mercure Hg 13,64 13,60 13,55 13,50
Nitrobenzène C 6H3NO2 1,203 1,182 1,163 1,142 1,122 1,071 1,018
Oxyde d'éthylène C 2H 4O 0,95 0,92 0,891 0,864 0,834 0,804 0,78 0,75 0,63
Propane (liquide) C 3H 8 0,624 0,603 0,579 0,556 0,530 0,502 0,469 0,433
Soufre fondu S 1,80 1,78 1,76
Styrène C 8H 8 0,907
Tetrachl. de carbone CCl4 1,67 1,63 1,585 1,545 1,505 1,46 1,42 1,31 1,18
Toluène C 7H 8 0,960 0,942 0,923 0,905 0,886 0,868 0,849 0,830 0,811 0,791 0,739 0,679
Trichloréthylène C 2HCl3 1,60 1,57 1,535 1,50 1,465 1,43 1,395 1,36 1,33 1,24 1,13
Urée (fondue) CH4N2O 1,335
m-xylène 0,885 0,866 0,851 0,833 0,814 0,793 0,738 0,68
Xylène o-xylène C 8H10 0,91 0,881 0,865 0,846 0,83 0,812 0,764 0,708
p-xylène 0,861 0,84 0,823 0,805 0,786 0,738 0,682
00549_A_F
INFORMATION AMONT
B1 -0
FORMATION - EXPLORATION ET PRODUCTION DES GISEMENTS
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
II - GISEMENT ................................................................................................................................ 5
1 - Formation d'un gisement.............................................................................................................. 5
2 - Caractéristiques d'un gisement .................................................................................................... 8
3 - Connaissance d'un gisement .......................................................................................................9
4 - Mécanismes de drainage d'un gisement.................................................................................... 10
Sur notre planète des organismes vivants meurent en permanence. Ces organismes sont composés
pour l'essentiel de carbone, hydrogène, oxygène et azote sous forme de molécules complexes.
À la mort de ces organismes, les molécules complexes se décomposent en molécules plus simples
(CO 2 par exemple) qui sont pour la plus grande partie recyclées rapidement par la biosphère.
Toutefois, une faible partie (moins de 1 %) de la matière organique se dépose et est entraînée vers le
fond des mers et océans :
– soit par processus alluvionnaire provenant de l'érosion des continents : charge terrigène
– soit par dépôt de la matière organique provenant des océans eux-mêmes (plancton) :
charge allochimique.
Animaux et
végétaux
Couches en
décomposition
D PPC 1075 B
Mécanisme de sédimentation
02082_A_F
Les sédiments minéraux en formation contiennent donc une part plus ou moins forte de matière
organique qui s'y trouve piégée.
Dans le sédiment, la quantité d'oxygène libre est faible et rapidement consommée par l'oxydation d'une
partie de la matière organique. On se retrouve donc rapidement dans un milieu dépourvu de O2 libre
appelé milieu anaérobie.
Dans ce milieu, la transformation se fait grâce à l'action des bactéries anaérobies qui utilisent l'oxygène
et l'azote contenus dans les molécules organiques, laissant ainsi le carbone et l'hydrogène qui peuvent
alors se combiner pour former de nouvelles molécules : les hydrocarbures.
Cette première transformation par les bactéries – transformation biochimique – conduit à la formation
d'un composé solide appelé kérogène disséminé sous forme de petits filets dans le sédiment minéral
appelé roche-mère.
À ce stade, des atomes de carbone et d'hydrogène s'unissent afin de former une molécule simple, le
méthane (CH4). Ce gaz qui se forme dans les couches supérieures du sédiment est appelé méthane
biochimique car il est le produit d'une dégradation biochimique.
Matière organique CH4 + H2O
dégradation
biochimique
De plus, les bactéries sont également responsables de la formation d'hydrogène sulfuré (H2S) par
dégradation des sulfates dissous dans l'eau.
Filet de kérogène
Roche mère
Enfouissement et pyrolyse
Formation du kérogène
D PPC 1271 A
Filet d'hydrocarbures
Par suite des mouvements très lents de la croûte terrestre, les sédiments s’enfoncent et la température
ainsi que la pression ambiantes augmentent.
Le kérogène va alors subir une dégradation thermique – phénomène de pyrolyse – conduisant à
l’apparition de molécules d'hydrocarbures de plus en plus complexes.
Ce phénomène provoque également une expulsion d’eau et de CO2 plus ou moins importante selon la
quantité initiale d’oxygène.
02082_A_F
La roche-mère doit être suffisamment imperméable afin que le temps de séjour du kérogène soit
suffisamment long pour que le phénomène de pyrolyse ait lieu.
Profondeur
(m)
MATIÈRE ORGANIQUE C-H-O-N
0 Dégradation biochimique O-N —> soustraction
(méthane biochimique)
1000 KÉROGÈNE
Dégradation thermique
2000
Huile
Fenêtre
à
3000 huile
Résidu de
Gaz carbone C Fenêtre
à
4000
H-C gaz
D PPC 1272 A
0 20 40 60 80
Hydrocarbures générés (%)
La formation d‘huile (pétrole but) s'accompagne pratiquement toujours de formation de gaz en plus ou
moins grande quantité selon les conditions de la transformation thermique qui s’est produite.
Dans la zone de la “fenêtre à huile”, il peut également y avoir formation d‘hydrogène sulfuré lors de la
dégradation thermique du kérogène. Ce composé peut aussi être obtenu par un phénomène de
réduction des sulfates par les hydrocarbures.
La formation des hydrocarbures à partir du kérogène est un processus extrêmement lent s’étalant sur
des millions d’années.
02082_A_F
De plus, la quantité d’hydrocarbures formés représente une très faible part de la masse totale de
kérogène.
HUILE
GAZ (pétrole brut) CHARBON
D PPC 1273 A
3.1011 tonnes 3.1011 tonnes 1013 tonnes
(0,003% du kérogène) (0,003% du kérogène) (0,1% du kérogène)
2 - FORMATION DU CHARBON
Le charbon est une variété de kérogène formée à partir de végétaux supérieurs (arbres,
fougères, etc.).
L’accumulation importante de ces végétaux dans des conditions anaérobies (zone de grands
marécages) provoque l'apparition d’un kérogène dont la proportion est majoritaire par rapport à la partie
minérale, contrairement à ce qui se passe pour la formation des hydrocarbures.
Lors de la sédimentation, l’élimination des parties volatiles (hydrogène, oxygène et azote) provoquent
une concentration du carbone.
Marécage
Tourbe (50 % C)
Lignite (72 % C)
ENF
D PPC 1274 A
OUI
SSE
ME Houille (85 % C)
NT
Anthracite (93 % C)
Formation du charbon
02082_A_F
Comme pour les autres kérogènes, la formation du charbon s’accompagne également de formation
d’huile et de gaz (le redouté méthane ou “grisou”).
II - GISEMENT
Pour que les hydrocarbures soient exploitables, il faut que des quantités significatives d’huile ou de gaz soient
accumulées dans des zones de taille limitée.
a - Processus de migration
Gouttelettes
d'hydrocarbures Gouttelettes
d'hydrocarbures Pétrole Particules
dissiminées
en transit
D PPC 1275 A
Quand la pression du gaz formé lors de la pyrolyse du kérogène en profondeur devient suffisante pour
vaincre l’”imperméabilité” de la roche-mère, elle permet une migration des fractions liquide et gazeuse à
travers les pores de la roche-mère.
On dit que les hydrocarbures sont “expulsés” de la roche-mère et subissent une migration primaire.
Ils entament alors une migration secondaire vers le haut en étant transportés, essentiellement, sous
l’effet de la pression de l’eau à travers une roche perméable.
02082_A_F
Lors de leur remontée, les hydrocarbures sont arrêtés par une couche imperméable, se concentrent
dans les pores de la roche perméable et forment une accumulation : la roche s’appelle alors roche-
réservoir.
Indice de surface
Couverture
2
rtu re
Co uve
oir
serv 2
h e ré
Roc è re 1
h e-m 1 Migration primaire
Roc
2 Migration secondaire
D PPC 1276 A
1
La migration des hydrocarbures se fait grâce au déplacement de l’eau dans les formations rocheuses.
En effet, les eaux souterraines se trouvent non seulement dans les couches superficielles mais
également en grande profondeur où elles circulent très lentement. Ce sont elles qui en migrant
entraînent les gouttelettes d’hydrocarbures.
Cristaux de roche
IMPERMÉABLE (ANTICLINAL)
ROCHE POREUSE
CONTENANT DU GAZ ROCHE DE COUVERTURE
ROCHE POREUSE
CONTENANT DU PÉTROLE
ET DU GAZ DISSOUS
POINT DE FUITE Pétrole contenant
EAU
ROCHE POREUSE
du gaz dissous
D PPC 1076 A
EAU
Représentation microscopique
EAU
de roche-réservoir
02082_A_F
Le schéma ci-dessus décrit une situation commune et recherchée où le piège constitué par la roche-
réservoir est situé au sommet de plis anticlinaux où alternent roches perméables (roches-réservoirs) et
roches imperméables (roches de couverture).
– couche perméable coincée sous des couches imperméables dans un biseau formé par le
déplacement de couches à la faveur d’une faille
Roche imperméable
de couverture
D PPC 1277 A
Eau
Piège associé à une faille
Roche imperméable
de couverture
Dôme de sel
imperméable
Eau
02082_A_F
c - Autres situations
– Une roche-réservoir étanche et ancienne peut être prise dans le mouvement des plaques
terrestres et donc subir un enfouissement. De ce fait, le pétrole contenu dans la roche-
réservoir est soumis à une nouvelle pyrolyse par effet de la température augmentant avec la
profondeur. Dans ce cas, l’effet de pyrolyse va produire du gaz et un résidu lourd sous
forme de bitumes.
Ces gisements de surface sont connus depuis l’Antiquité et ont en particulier servi pour
assurer l’étanchéité des navires en bois ainsi que des bâtiments.
Actuellement, la plus grande accumulation connue au monde est constituée par les sables
bitumineux de l’Athabasca au Canada.
– On trouve également des schistes dits “bitumineux” qui sont en fait constitués de roches
et de kérogène n’ayant pas subi de pyrolyse.
– la porosité est le rapport entre le volume des pores et le volume total de la roche.
Les roches-réservoirs ont des porosités très variables en général comprises entre 5 % et
25 %.
Il est à noter qu’une faible perméabilité est moins gênante dans un gisement gazier que
dans un gisement d’huile du fait de la plus faible viscosité du gaz
– la saturation qui mesure la nature des fluides occupant les pores de la roche-réservoir.
02082_A_F
avec S e + Sh + Sg = 100 %
– les zones où ont été rassemblées les conditions favorables à la formation d’hydrocarbures
(roches-mères)
Si la géologie et la géophysique permettent de déterminer les sites favorables, les techniques actuelles
ne permettent pas de connaître la nature du fluide piégé dans la roche-réservoir (qui est souvent de
l’eau).
Il est donc nécessaire de procéder à des forages d’exploration afin de mieux connaître le
gisement au moyen de :
– essais de puits afin de déterminer la pression en fond de puits ainsi que la perméabilité de
la roche-réservoir aux abords du puits. Cet essai permet également par échantillonnage de
déterminer la viscosité du fluide et sa composition.
Ces analyses permettent alors de déterminer la structure du gisement ainsi que les quantités
d’hydrocarbures récupérables et donc de prendre une décision économique quant à l’exploitation du
gisement.
Les tailles et réserves récupérables des gisements varient considérablement d’un site à l’autre. Il y a
actuellement dans le monde quelques 30 000 gisements commerciaux dont 400 sont considérés
comme “géants” et contiennent 60 % des réserves.
02082_A_F
On distingue :
De façon générale, le taux de récupération pour le gaz est bien supérieur à celui de l’huile du fait de la
compressibilité du gaz et de sa facilité d’écoulement.
Huile + gaz
vers séparateur
Expansion du gaz
D MEQ 1640 B
Expansion de la
nappe aquifère
Drainage naturel résultant de la pression
du gaz et de l'eau du gisement
– migration de la nappe aquifère : l'eau de la nappe prend la place de l’huile dans les pores
de la roche-réservoir. Ce mécanisme et assez efficace car la faible viscosité de l’eau facilite
sa pénétration dans les pores de la roche.
02082_A_F
D MEQ 1641 A
Drainage secondaire : augmentation de la pression Drainage tertiaire : rendement d’exploitation amélioré
de l’eau au sein du gisement par injection d’eau par injection de vapeur ou d’additifs chimiques
La profondeur des forages varie considérablement selon les sites de quelques centaines de mètres à
plusieurs milliers de mètres.
Les premiers forages réalisés ont été effectués à partir de la terre ferme sous forme de puits verticaux.
Tube
guide
Diamètre du
forage 24 " Forage en Tubage
17" 1/2 13" 3/8
Colonne de
surface
(-1000 m)
Ciment
Forage en Tubage
12" 1/4 9" 5/8
Colonne de
intermédiaire
(-3500 m)
Colonne de
production
(-5000 m)
Forage en
8" 1/2
D MEQ 1729 A
Forage en
6"
02082_A_F
Les premiers forages ont été effectués selon la technique du battage au moyen d’un lourd trépan
suspendu à un câble. Cette technique adaptée aux forages de faible profondeur dans des terrains bien
consolidés est désormais remplacée, sauf exception, par la technique du forage rotatif (rotary drilling).
La technique du forage rotatif consiste à utiliser un trépan disposé à l’extrémité des tiges de forage et
que l’on fait tourner. Le forage se réalise sous l’action combinée du poids sur le trépan (plusieurs
dizaines de tonnes) et de sa rotation (200 tr/min).
2 - TRÉPANS
Les trépans à molettes (ou tricônes) sont constitués de trois molettes dentées en acier très dur.
Les orifices d’injection du fluide de forage sont situés dans l’axe du trépan ou sur les côtés de l’outil
sous forme de jets.
Pour les terrains très durs, on utilise des trépans à tête diamantée d’un prix de revient très élevé (5 fois
le prix d'un trépan classique).
La durée de vie des trépans est fonction des terrains traversés mais est en général d’une centaine
d’heures. Le changement d’un trépan nécessite la remontée de l’ensemble des tiges de forage.
La vitesse de progression d’un forage est également fonction des terrains traversés et est de l’ordre de
quelques mètres par heure.
D MEQ 1633 A
Exemple de trépans
02082_A_F
3 - FLUIDE DE FORAGE
Afin d‘évacuer tous les débris de roches arrachés par le trépan, on emploie la technique du fluide de
forage (ou de curage) qui consiste à injecter un fluide à l’intérieur des tiges de forage qui remonte
ensuite dans l’espace annulaire entre le trou lui-même et les tiges de forage.
Injection fluide de
forage
Tige de forage
Retour fluide de
forage + débris
D MEQ 1729 B
Puits
Trépan
Le fluide ou boue de forage et constitué d'un mélange d'eau et d'argile (bentonite) à 5/10 %.
– il sert à remonter vers la surface les débris de roche créés par le forage
– il empêche les éboulements grâce à la pression du fluide sur les parois du puits
– il retient également les fluides sous pression contenus dans les roches en évitant ainsi leur
intrusion dans le puits
Le débit du fluide de forage est assuré depuis la surface au moyen de pompes à boue d'un débit de 50
à 150 m3 /h, nécessaire pour avoir une vitesse suffisante de remontée des boues dans l'espace
annulaire.
La qualité du fluide de forage fait également l'objet d'un contrôle constant de densité et de viscosité.
02082_A_F
4 - TUBAGE ET CIMENTATION
Afin de maintenir le puits en état lors de la production des hydrocarbures, il convient d'effectuer un
tubage réalisé régulièrement au fur et à mesure de l'avancement du forage.
Les tubes sont vissés les uns aux autres et sont descendus dans le puits, celui-ci étant plein de boue
de forage.
Un mélange eau + ciment est ensuite envoyé à l'intérieur des tubes et refoulé dans l'espace annulaire
entre la paroi du puits et le tubage.
– de maintenir les fluides à forte pression contenus dans les roches environnantes
5 - OBTURATEURS DE SÉCURITÉ
Si la pression hydrostatique exercée par le fluide de forage est insuffisante pour maintenir en place les
fluides sous pression contenus dans les roches, il y a un risque de voir apparaître une éruption libre
d'hydrocarbures avec éventuellement inflammation au niveau de la tête de puits.
Pour éviter cet incident on place en tête de puits un ensemble de vannes particulières appelées
obturateurs de sécurité (Blow Out Preventer : BOP) ou blocs d'obturation du puits.
On met en place un jeu de deux ou trois obturateurs dont la fermeture est commandée hydrauliquement
et pouvant supporter des pressions de 200 à 700 bar.
02082_A_F
B 1 -0
Système
d’entraînement de
table de rotation
Blocs d’obturation
du puits
Palan
Tige d’entraînement
Tête d’injection
Tiges de forage
Moteurs diesel
Table de rotation
Aire de travail
Tiges de forage D MEQ 1632 A
Pompe d’injection
Blocs d’obturation Bac à boues du liquide de curage
du puits
On distingue principalement :
– un derrick permettant le levage et la manœuvre des tiges de forage qui se présentent par
tronçons d'une dizaine de mètres
– un treuil permettant le levage des tiges de forage. Le treuil entraîne un câble passant par
une poulie fixe située au sommet du derrick puis par un palan mobile sur lequel est fixé le
crochet de levage.
La mesure de la tension du câble permet de connaître à tout moment le poids des tiges de
forage suspendues au crochet. Par exemple, pour 1000 m de forage le poids est d'environ
30 tonnes
– une table de rotation (Rotary table) entraînée par moteur permet de faire tourner
l'ensemble tiges et trépan.
02082_A_F
La première tige est toujours une tige de section carrée (Kelly) qui vient s'engager dans un
logement de même section de la table de rotation et provoque ainsi le mouvement de
l'ensemble
– des bassins à boues (trois ou quatre) de capacité unitaire de quelques dizaines de m3
– des pompes à boues, pompes volumétriques pouvant refouler à des pressions de 200 à
350 bar et permettant l'injection du fluide de forage à l'intérieur des tiges de forage
– les obturateurs de sécurité (BOP) situés en tête de puits.
Jusqu’à
300 m
Jusqu’à 500 m
D MEQ 1634 A
Plus de 1000 m
– sur une plate-forme autoélévatrice pour une profondeur jusqu'à 100 mètres environ.
Cette plate-forme repose sur le fond marin au moyen de jambes dont la longueur est
réglable. La plate-forme est située à une vingtaine de mètres au-dessus du niveau de l'eau.
L'avantage de cette plate-forme est qu'elle peut être déplacée
– sur une plate-forme fixe pour une profondeur jusqu'à 300 mètres environ.
Dans ce cas, la plate-forme est fixée au fond marin au moyen de piles en acier. Ce type de
plate-forme est fixe
– sur une plate-forme semi-submersible comportant des flotteurs immergés maintenus au
moyen de lignes d'ancre. Ce type de plate-forme, peu sensible au mouvement de la houle,
peut être installé jusqu'à une profondeur de 500 mètres environ
– pour des profondeurs plus importantes, on utilise des navires de forage maintenus en
place soit par des ancres, soit par des hélices auxiliaires.
02082_A_F
8 - FORAGES COMPLEXES
Ces forages démarrent toujours par un puits vertical qui est ensuite dévié afin d'atteindre les roches-
réservoirs (la déviation peut aller jusqu'à l'horizontale).
On fore également des puits multidrains, ou multibranches, permettant d'atteindre plusieurs réservoirs à
partir du même forage.
Puits horizontaux
D PPC 1279 A
Puits multidrains
Puits multibranches 3 D
Forages complexes
1 - PRODUCTION NATURELLE
La production naturelle d'un puits ne peut se faire que si la pression dans la roche-réservoir est
supérieure à la pression résultant de la hauteur hydrostatique du puits.
Par exemple pour un brut "moyen" de densité d = 0,860 et une profondeur de puits de 2000 m, la
pression dans la roche-réservoir devra être supérieure à environ 200 bar afin d'assurer une production
naturelle.
De plus, au fur et à mesure que la pression baisse, du gaz dissout dans l'huile se vaporise et forme des
bulles au sein du liquide, ce qui facilite la production naturelle.
Ce phénomène a toutefois ses limites car si la quantité de gaz désorbé devient trop importante, seule la
partie gaz arrive à la surface, la partie huile restant au fond : dans ce cas, il faut avoir recours à la
production activée.
02082_A_F
HUILE
Séparateur
Tubage du puits
D MEQ 1730 A
Pression hydrostatique (hauteur du puits)
Roche-réservoir
2 - PRODUCTION ACTIVÉE
Il existe plusieurs méthodes de production activée. Seules les plus fréquentes sont décrites ci-après.
a - Extraction par poussée de gaz (gas lift)
Cette méthode consiste à recréer le principe de la production naturelle en diminuant la pression
hydrostatique au fond du puits.
Pour cela, on injecte du gaz dans l'espace annulaire entre le tubage du puits et la colonne de
production. La colonne de production est munie d'orifices permettant au gaz de passer à l'intérieur de la
colonne de production et ainsi d'alléger la colonne de liquide vers la surface (vannes de gas lift).
À la sortie du puits, le gaz est séparé de l'huile, recomprimé et réinjecté dans le puits. Ce procédé
permet d'extraire plusieurs milliers de m3 par jour.
Pression
Réglage du tête de puits
GAZ
débit de gaz Réseau de collecte
HUILE
GAZ
Séparateur
Tubage du puits
Vanne de gas-lift
Dispositif d'étanchéité (Packer)
D MEQ 1730 B
Roche-réservoir
Une pompe à balancier imprime un mouvement alternatif à une tige à l'extrémité de laquelle est fixé un
tube plongeur. Ce tube plongeur se déplace dans un corps cylindrique installé au fond du puits.
Tube plongeur et corps cylindrique sont munis de clapets à bille. À chaque mouvement alternatif, le
tube plongeur se remplit d'huile qui est ensuite évacuée dans la colonne de production vers la surface.
Ce procédé, quoique très utilisé, limite toutefois la production d'un puits de 200 à 300 m3 par jour. De
plus le débit possible diminue fortement avec la profondeur requise. De 250 m3 /j à 750 m on chute à
25 m3 /j à 3000 m.
Huile + gaz
vers séparateur
D MEQ 1640 D
Colonne
de
Corps production
cylindrique
Tube
plongeur
Fermé Ouvert
Clapet
mobile
Clapet
D MEQ 1731 A
fixe
Ouvert Fermé
Position Position
base haute
3 - TÊTE DE PUITS
La tête de puits est l'élément essentiel assurant la sécurité du puits. Elle doit pouvoir supporter la
pression maximale des hydrocarbures à débit nul.
Vanne latérale
de production
FMC
FMC
Vanne
Croix de circulation maîtresse
supèrieure
Porte
duse
Vanne maîtresse
inférieure
Réseau de collecte
02082_A_F
– elle doit assurer l'étanchéité entre le tubage du puits et la colonne de production et l'accès à
l'espace annulaire entre tubage et colonne
– elle doit permettre l'accès à la colonne de production pour réaliser des travaux sous
pression (opérations d'entretien)
La tête de puits se présente comme un assemblage assez complexe d'éléments permettant d'assurer
les fonctionnalités décrites ci-dessus.
De par sa forme, la tête de puits est souvent appelée "Arbre de Noël" (Christmas Tree).
V- INSTALLATIONS DE SURFACE
Les hydrocarbures issus des puits de production ne peuvent pas être vendus tels quels aux différents
utilisateurs. Ils doivent subir un certain nombre de traitements sur le champ de production afin de répondre
aux spécifications de qualité souhaitées par les clients.
TRAITEMENT
DU GAZ
Eau de
Gaz dessalage Gaz
Comptage
PÉTROLE BRUT Dessalage BRUT VERS
Séparation
DU PUITS STOCKAGE
Électrodes
D MEQ 1733 A
Stabilisation
02082_A_F
– le brut est envoyé dans des séparateurs successifs ou dans une colonne de façon à
provoquer le dégazage des hydrocarbures légers ainsi que la décantation de l'eau. Le
brut ainsi obtenu est dit stabilisé
– l'effluent gazeux est traité pour une utilisation sur le champ producteur (puits injecteur) ou
pour expédition
– le brut stabilisé est ensuite mélangé à de l'eau douce et traité dans un dessaleur.
Dans le dessaleur, l'eau dissout le sel et entraîne les sédiments par gravité.
La séparation gravitaire est en général facilitée en provoquant dans le dessaleur un champ
électrique élevé au moyen d'électrodes
– le brut dessalé subit ensuite un dégazage final avant expédition vers le stockage. Il est
ensuite exporté par navire ou pipe-line
Lors de l'expédition du pétrole brut et de sa réception dans une raffinerie, certaines analyses de qualité
sont particulièrement vérifiées :
– la densité
2 - TRAITEMENT DU GAZ
Comme pour le pétrole brut, le gaz, à la sortie du puits, peut être accompagné :
De plus, à la sortie du puits, certains hydrocarbures plus lourds à l'état gazeux dans la roche-réservoir
peuvent se condenser et former des condensats liquides que l'on doit éliminer.
– à le déshydrater
02082_A_F
Comptage
GAZ
Compression
TRAITÉ
H2S
CO2
Gaz
GAZ Déshydratation
Adouccissement
(lavage au Dégazolinage
DU PUITS (lavage à l'amine)
glycol)
Condensats
Séparateurs
D MEQ 1734 A
Eau STOCKAGE
Condensats CONDENSATS
– l'adoucissement se fait par absorption des composés acides par une solution d'amine.
Cette solution est ensuite régénérée et recyclée.
L'objectif de ce traitement est d'éliminer les constituants indésirables (H2S, mercaptans,
CO 2) qui se révèlent corrosifs en présence d'humidité ou particulièrement dangereux (H2S)
Après traitement du gaz et avant expédition, les qualités suivantes sont vérifiées :
02082_A_F
Le gaz et le pétrole brut sont ensuite expédiés par pipe-line vers une installation centrale où sont
effectués les traitements complets du gaz et du pétrole.
Stockage eau
Séparateur
brut/eau Traitement de l'eau
Comptage
Puits gazier
sortie puits
Stockage
pétrole brut
Réseau de Comptage
collecte Séparateurs sortie puits
des puits
de pétrole Comptage
gaz
D MEQ 1735 A
Comptage pétrole
GAZ VERS PIPE-LINE Récupérateur
des vapeurs
PÉTROLE BRUT
VERS PIPE-LINE
02082_A_F
INFORMATION AVAL
B2 -1
PRINCIPE DU RAFFINAGE
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
PLANCHES :
Schéma de fabrication
D PCD 057 A
des produits des produits Route
du brut Fractionnement Viscoréduction Tamis intermédiaires finis Pipelines
Alkylation Usines à soufre
PRODUITS NON
PRODUITS ÉNERGÉTIQUES
ÉNERGÉTIQUES
CARBURANTS COMBUSTIBLES
• JP 4 • Pétrole lampant
• JET A1
PRODUITS
• Gasoil moteur
• Fuel-oil domestique • Fuel-oil domestique
• Diesel Marine léger
02083_A_F
Ces pétroles bruts donnent des rendements très différents en gaz, essences, produits intermédiaires
et produits lourds, et ces rendements peuvent différer notablement de la demande du marché.
Essences Coupes
20
essences
30
40
50 Produits Coupes
intermédiaires intermédiaires
60
70
80
Produits Coupes
90 lourds lourdes
100
% poids
°API 44 34 27
D PPC 047 A
TENEUR EN
0,2 1,7 2,8
SOUFRE % Poids
02083_A_F
• LES PÉTROLES BRUTS se présentent sous la forme de liquides plus ou moins visqueux dont la couleur
varie du brun au vert foncé.
• Carbone et hydrogène font toute la valeur des pétroles bruts car ce sont des éléments combustibles. Ils se
combinent à l'oxygène de l'air en libérant de grandes quantités d'énergie que l'on peut récupérer sous forme
d'énergie mécanique (CARBURANT) ou d'énergie thermique (COMBUSTIBLE).
• Un certain nombre d'hydrocarbures présents dans les pétroles bruts renferment en plus du carbone et de
l'hydrogène d'autres éléments chimiques.
• Ces éléments supplémentaires sont considérés comme des impuretés : il s'agit surtout du SOUFRE mais
aussi de l'AZOTE, de l’OXYGÈNE et de certains métaux comme le NICKEL et le VANADIUM.
• La recherche des proportions des différents éléments présents dans les pétroles bruts conduit au résultat
suivant :
CARBONE 84 à 87 % en masse
HYDROGÈNE 11 à 14 % en masse
• Les PÉTROLES BRUTS sont aussi accompagnés d'impuretés provenant du gisement ou du transport. Il
s'agit de sédiments : sable, débris divers, rouille, d'eau et de sels minéraux.
02083_A_F
4- TRAITEMENTS DE RAFFINAGE
Tous les pétroles bruts traités dans une raffinerie subissent un premier traitement de séparation qui
permet d'obtenir des coupes pétrolières dont les volatilités se rapprochent de celles des produits
commerciaux : coupe Gaz, coupes Essence, coupes produits intermédiaires, coupes de produits
lourds.
Ces séparations sont réalisées dans des unités de fabrication appelées distillation atmosphérique,
distillation sous vide, séparation des gaz et essences.
COUPES
PÉTROLIÈRES
Gaz de raffinerie
Propane COUPES
SÉPARATION Butane GAZ
DES GAZ ET
DES ESSENCES Essence légère
COUPES
Essence lourde
ESSENCES
Kérosène
COUPES
DISTILLATION
PÉTROLES DE PRODUITS
ATMOSPHÉRIQUE
BRUTS INTERMÉDIAIRES
Gazoles
Distillat
COUPES
DISTILLATION
DE PRODUITS
SOUS VIDE
D PCD 058 A
Les coupes obtenues sont en général au nombre d'une douzaine, leur nature et leur appellation
diffèrent selon les sociétés. Ces coupes ne répondent pas aux exigences du marché des produits
pétroliers, ni en qualité, ni en quantité.
02083_A_F
D PCD 059 A
essence lourde CATALYTIQUE
ou reformat
– l'abaissement de la teneur en soufre qui est souvent trop élevée dans les coupes de
produits intermédiaires est obtenue dans l'unité de désulfuration des gasoils.
Hydrogène
Produit intermédiaire Produit intermédiaire
D PCD 060 A
Soufre
L'ajustement des quantités est obtenu dans certaines unités de conversion comme le craquage
catalytique qui transforme une coupe de produit lourd essentiellement en essence à bon indice
d'octane mais aussi de gaz et produits intermédiaires (diluant catalytique).
Gaz
UNITÉ DE CRAQUAGE
Coupe de Essence de
craquage à
produits lourds CATALYTIQUE
indice d'octane moyen
(distillat)
D PCD 061 A
F.C.C.
Gasoil / distillat
Certaines unités ont une double fonction comme le viscoréducteur qui abaisse la viscosité du résidu
sous-vide tout en diminuant la quantité de fuel lourd fabriqué par la raffinerie.
02083_A_F
Le mélange peut être réalisé de diverses façons et, en particulier, "en ligne", un calculateur ajustant en
continu les proportions des différentes bases intervenant dans l'élaboration du produit.
Ainsi la constitution d'un supercarburant sans plomb peut être effectuée par exemple à partir de
6 bases différentes :
BUTANE
Additifs
Réservoirs de stockage des BASES
ISOMÉRAT
SUPERCARBURANT
REFORMAT
RÉSERVOIR
DE PRODUIT FINI
ESSENCE DE
CRAQUAGE
ALKYLAT
D PPC 2033 A
MTBE-ETBE
Le produit fini ainsi constitué est échantillonné et sa qualité est contrôlée par le laboratoire de la
raffinerie qui en autorise l'expédition.
Le contrôle de ces propriétés est réalisé par des essais normalisés qui correspondent soit à des
mesures de propriétés physico-chimiques, soit à des essais de simulation dans lesquels on place le
produit dans des conditions simulant son utilisation.
Les exigences de qualité pour les produits se traduisent alors par des spécifications portant sur les
résultats des mesures obtenues par les essais normalisés.
02083_A_F
16 15 4 5 22 7 8 6 10 7 14
1 2 15 21 3 20 18 17 8 19 10 7 11 9 12
02083_A_F
02083_A_F
OBJECTIFS DU RAFFINAGE
PRODUITS
BRUTS
PÉTROLIERS
Moyen o
rient
ARABIE -
IRA
KOWEIT - K - IRAN
QATAR Gaz de Pétro
le
Liquéfiés Propane
Afrique
NIGERIA Butane
- GABON
ALGERIE - CONGO Carburants
- LIBYE Supercarburant
auto
Mer du N Supercarburant
ord sans plomb
.. .
Carburéacteur . .. .
. .. .
8
Autres p
ays Jet A1 . .. .
..
RUSS
VENEZU IE
EL Gazole moteu
MEXIQU A r
E Fuel oil
domestique
Fuels lourds
HTS
BTS
Naphtas (pétrochimie)
Essence spéciales
Autres produits white spirit
essence aviation
Pétrole lampant
Huiles de base Diesel marine léger
CIRES
Coke de pétrole
D PCD 044 A
B 2 -1
9
B 2 -1
Composition Sécurité
FUELS LOURDS
% soufre Pollution, corrosion
02083_A_F
- 200
GAZ + GPL
G.N.L.
C1
- 100
C2
GPL PROPANE
CARBU- COMMERCIAL C3
RANT BUTANE
COMMERCIAL C4 0
C5
ESSENCES
CARBURANTS
C6
NAPHTA
SUPER
POUR
C7
+ 100
PÉTRO- C8
CHIMIE
CARBU-
C11 + 200
INTERMÉDIAIRES
RÉACTEUR
GAZOLE JET A1
PRODUITS
MOTEUR C14
FUEL-OIL
DOMESTIQUE + 300
C20
C25 + 400
PARAFFINES
HUILES DE BASE
FUELS LOURDS
PRODUITS LOURDS
C35 + 500
BITUMES
C55 + 600
CIRES
Gamme
des Produits Température d'ébullition
D PCD 301 A
et nombre d'atomes
de carbone
dans les hydrocarbures
02083_A_F
INFORMATION AVAL -2
PRINCIPE DU VAPOCRAQUAGE
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
I - BUT DU VAPOCRAQUAGE...................................................................................................... 1
II - PRINCIPE DU VAPOCRAQUAGE............................................................................................ 1
1 - Caractéristiques de réactions du procédé .................................................................................................. 1
2 - Mise en œuvre du procédé ......................................................................................................................... 1
3 - Rendement du vapocraquage .................................................................................................................... 2
PLANCHE :
Productions associées à un vapocraqueur de 450 000 t/an d'éthylène
I- BUT DU VAPOCRAQUAGE
Le vapocraquage ou craquage à la vapeur ou encore steam cracking est le procédé de base de la
pétrochimie.
En effet, à partir d'éthane, provenant des gisements de gaz naturel, de gaz de pétroles liquéfiés, de coupes
pétrolières variées : naphtas, gazoles et parfois distillats sous-vide obtenues par fractionnement des pétroles
bruts, le vapocraquage fournit de l'éthylène, du propylène et selon la charge utilisée des quantités notables
de butadiène et d'essences riches en hydrocarbures aromatiques.
Tous ces composés constituent les matières premières des industries productrices de matières plastiques,
de résines, de fibres, d'élastomères, de détergents, etc.
II - PRINCIPE DU VAPOCRAQUAGE
Dans cette technique le rôle de la vapeur d'eau est essentiellement d'abaisser la pression partielle
des hydrocarbures présents dans le serpentin du four, cette dilution limite également les réactions
parasites conduisant en particulier à des dépôts de coke à l'intérieur des tubes du four.
Après une trempe brutale les produits résultants sont séparés par distillation.
On obtient une panoplie de produits allant de l'hydrogène et du méthane au fuel très aromatique.
02084_A_F
Eau
+
Vapeur
Fumée
CHARGES
NAPHTA CHAUDIÈRE
GPL DE TREMPE
… Eau
HYDROGÈNE
VAPEUR MÉTHANE
SÉPARATION
D'EAU ÉTHYLÈNE
ÉTHANE
Brûleurs PROPYLÈNE
BUTÈNES-BUTADIÈNE
D MEQ 2682 A
ESSENCE
FOUR DE
FUEL
PYROLYSE
3- RENDEMENT DU VAPOCRAQUAGE
Le schéma ci-dessous représente la gammme des rendements types obtenus à partir de craquage de
naphta.
%
masse
MÉTHANE
10
20
ÉTHYLÈNE
30 COUPE C2
NAPHTA
Hydrocarbures 40
en C5-C6-C7 ÉTHANE
principalement
50
PROPYLÈNE COUPE C3
60
70 BUTADIÈNE 1 - 3
COUPE C4
AUTRES C4
80
ESSENCE
D PPC 095 F
90
FUEL
100
– la coupe C 4 est constituée à peu près pour moitié de butadiène 1-3. Elle contient
également en proportions notables de l'isobutène et du butène 1
02084_A_F
POLYETHYLENES 245
ETHYLENE 450
CHLORURE DE VINYLE PVC 150
+ CUMENE 44
NAPHTA
VAPOCRAQUAGE ACETONE
1460 CAOUTCHOUC SBR
BUTADIÈNE 55 POLYBUTADIÈNE
Fuel de COUPE C4 125 AUTRES
EXTRACTION
pyrolyse BUTADIÈNE ISOBUTENE 33
UNITÉ DE
BENZÈNE COUPE C4
AUTRES BUTENES
VALORISATION 26
BENZÈNE 85 C RÉSIDUAIRE 11
4
COUPE ESSENCE 305 CYCLOHEXANE
EXTRACTION
BENZÈNE
D PCD 142 B
AUTRES APPLICATIONS
COUPE ESSENCE
SANS BENZÈNE
B 2 -2
B3
Information Amont - Aval - Transport
INFORMATION TRANSPORT -1
TRANSPORT MARITIME DU PÉTROLE BRUT ET DES PRODUITS FINIS
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
I- CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
Il existe plusieurs catégories de navires qui se différencient soit par des caractéristiques nautiques soit par
des caractéristiques techniques ou des options, décisions techniques prises lors de la construction en
fonction des trafics que l’on souhaite exercer.
Parmi les navires pétroliers on utilise souvent les termes suivants qui désignent les différentes classes de
tankers en fonction de leur taille.
Navires Caractéristiques
01949_B_F
1- CONVENTION MARPOL
Les navires ont beaucoup évolué au cours des trois dernières décennies principalement suite à
plusieurs accidents catastrophiques. Le référentiel en la matière sont les recommandations MARPOL
(élaborées par l’Organisation Maritime Internationale) appliquées par les pays signataires de ces
conventions.
Double coque
D MEQ 1663 A
01949_B_F
"Chateau"
Zones d
es citern
es
14 1
Peak 13
13 13 2
avant 12
11 3
10
9 .7 4 5
6
4
Peak
arrière
D MEQ 1644 B
1 Passerelle de commandement 7 Installations de pompage 12 Citernes latérales de
2 Timonerie 8 Salle des machines chargement du pétrole
3 Logement de l’équipage 9 Soute à combustible 13 Citernes médianes de
4 Cantine 10 Sloptanks latéraux chargement du pétrole
5 Cuisine 11 Citernes latérales 14 Conduites de chargement
6 Magasin des vivres pour eau de ballast et déchargement
01949_B_F
INFORMATION TRANSPORT -2
TRANSFORMATION, STOCKAGE ET TRANSPORT DU GAZ NATUREL
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
La figure ci-dessous schématise les différents types de transformation et les principaux moyens de transport
du gaz naturel et des produits associés :
PRODUCTION
TRANSPORT DISTRIBUTION
TRAITEMENT
PUITS
GAZ
FRACTIONNEMENT
EXPÉDITION RÉCEPTION
TRAITEMENT
GAZODUC
transfert Regazéi-
Liqué- GNL stockage
faction GNL fication
stockage transfert
transfert GPL stockage
GPL GPL
stockage transfert
transfert BRUT stockage
condensats condensats
conversion
D MEQ 1749 A
conversion
thermique CÂBLE ÉLECTRIQUE
02103_A_F
– transport en conduite
– recompression en cours de transport, si la distance est importante, pour éviter une chute
trop significative de pression
– distribution du gaz
TRAITEMENT
GAZODUC GAZODUC
GAZ
NATUREL GAZ NATUREL
DU PUITS COMMERCIAL
D MEQ 1750 A
COLLECTE COMPRESSION STATION DE RÉCEPTION
RECOMPRESSION STOCKAGE
02103_A_F
1- PRINCIPALES ÉTAPES
Une chaîne de transport de GNL comprend les principales étapes suivantes :
– traitement et transport par gazoduc jusqu'à la côte ; ces opérations sont similaires à celles
qui sont réalisées dans la chaîne gazoduc
– traitement du gaz produit pour le mettre aux spécifications requises pour la liquéfaction
– réception et stockage
– regazéification
STOCKAGE RÉCEPTION
CHARGEMENT STOCKAGE
GNL
GAZ
NATUREL GAZ NATUREL
GAZEUX GAZEUX
D MEQ 1751 A
LIQUÉFACTION REGAZÉIFICATION
Le gaz naturel ainsi traité est ensuite liquéfié, stocké et transporté à la pression atmosphérique à une
température voisine de la température d'ébullition du méthane (– 161,5°C). En effet, le transport sous
pression du gaz naturel a été écarté pour des raisons économiques et de sécurité.
02103_A_F
D SEC 1430 A
GAZ DU
TRAITEMENTS FRACTIONNEMENT LIQUÉFACTION GNL
PUITS
(-161,5 °C, 110 kPa)
Eau GPL
Gaz acides
Condensats
Le principe consiste à comprimer le gaz puis à abaisser sa température, par paliers successifs, par
compression et détente de fluides réfrigérants.
Eau
1300 kPa
Cycle 140 kPa
propane - 35°C
Eau
Cycle 2100 kPa
éthane 140 kPa
- 100°C
Eau
3900 kPa
GAZ
NATUREL
110 kPa
110 kPa
110 kPa
GAZ
COMBUSTIBLE PC 3800 kPa
110 kPa - 151°C
- 161,5°C
D MEQ 1752 A
GNL
STOCKAGE
02103_A_F
3- MÉTHANIER
Le transport maritime à basse température du GNL nécessite des conceptions particulières de
navires :
Les cuves sont constituées par une membrane métallique résistant aux basses températures. Celle-ci
s'appuie sur la double coque du navire par l'intermédiaire d'un isolant et d'une barrière secondaire pour
étancher une fuite éventuelle de GNL.
D MEQ 1754 A
Méthanier à cuves intégrées
D MEQ 1667 A
Membrane TGZ
(technigaz) Contreplaqué
Membrane
extèrieure
Triplex
Double Mousse PU
coque renforcée
Réservoir à membrane
(T cryogénique)
02103_A_F
Les cuves sphériques isolées s'appuient sur la coque du navire. Une barrière secondaire de sécurité
est placée à la base des cuves pour protéger la coque contre une fuite éventuelle de GNL.
D MEQ 1755 A
Méthanier à cuves auto-porteuses
Protection
extérieure
Descente
tuyauterie
Isolant
Ballast
Pompes
D MEQ 1685 A
Ballast
02103_A_F
Coupole en béton
Tôle d'étanchéité gaz
Plafond suspendu
Virole en béton
précontraint
Tuyauteries
Panneaux d'isolation de procédé
Enduit d'étanchéité
Dalle de fond
D MEQ 1089 A
Fondation sur pieux Membrane
gaufrée
aluminium
acier à 9 % de nickel
acier inoxydable ( ex : 18 % Cr /10 % Ni) pour les très basses températures.
Dans le système Technigaz une membrane gaufrée confère la souplesse nécessaire pour
absorber les contractions lors de la mise en froid
Le toit intérieur est généralement plat et suspendu au toit bombé de la cuve externe.
02103_A_F
Entre les deux enveloppes un matériau isolant diminue l'échange thermique entre le liquide stocké et
l'atmosphère .
Le stockage à basse température du produit provoque en continu une légère évaporation qui permet
de maintenir la température constante.
Il est nécessaire de recondenser ces vapeurs pour limiter les pertes au stockage ce qui nécessite :
Synthèse
AMMONIAC
ammoniac
URÉE
urée
D MEQ 1753 A
Éthers
CARBURANT
Réaction
Fischer-Tropsch
02103_A_F
PLANCHES
VOLATILITÉ
— Tension de vapeur et température d’ébullition —
• La DISTILLATION ainsi que l'ABSORPTION et le STRIPPING sont des procédés de séparation très utilisés qui
sont capables de différencier les constituants d'un mélange par leur VOLATILITÉ.
• Les différences de volatilité entre les différents composants d'un mélange sont souvent repérées par les écarts
existant entre leurs températures d'ébullition ou leurs tensions de vapeur. Ces caractéristiques apparaissent
sur les COURBES DE TENSION DE VAPEUR des corps purs.
• Les courbes de tension de vapeur tracées dans un graphique pression-température situent l'état physique du
corps pur en fonction des conditions dans lesquelles il se trouve.
Pression (bar)
Courbe de
tension
ÉTAT de vapeur
LIQUIDE
P ÉTAT GAZEUX
ou
VAPEUR
1,013 bar
(pression
D TH 021 A
atmosphérique Température (°C)
normale)
Température Température
d' ébullition d'ébullition
normale
• Elles permettent donc de déterminer, à pression fixe, la température de passage de l'état liquide à l'état gazeux.
Celle-ci est appelée température d'ébullition.
Sous la pression normale de 1,013 bar on parle de température d'ébullition normale. La Planche n°1 en
annexe permet de retrouver les températures d'ébullition normales des premiers hydrocarbures.
• Les courbes de tension de vapeur fournissent également dans une situation de stockage avec coexistence des
phases liquide et vapeur la pression correspondant à la température.
tension
BALLON P = de vapeur
Pression
du liquide
V
phase Liquide
P
vapeur
ou gazeuse t
Vapeur
L
D TH 022 A
t
phase liquide
température (°C)
• Cette pression est appelée tension de vapeur — elle dépend de la nature du produit liquide et de la
température.
00006_D_F
• La mise en évidence des différences de volatilité apparaît au cours d'un FLASH ou séparation liquide-vapeur
réalisé en continu (Planche n°2).
P Vapeur
Échangeur
Ballon
de chaleur T
séparateur
Mélange
d'alimentation
D PCD 031 A
Pompe
Liquide
Vapeur
C2 1,9 Vapeur
Vapeur C3 13,3 20
C3
C4 17,5
C5 0,3 30
33
TOTAL 33,0
44
débit 17
t/j bar
50
C2 3
C3 30 78,7 °C
C4
60
C4 65
Liquide
Liquide
C5 2 70
débit
TOTAL 100 t/j
80
C2 1,1
C3 16,7 90
D PCD 386 A
Liquide C4 47,5
C5
C5 1,7 100
TOTAL 67,0
t/j
Les constituants les plus volatils ou légers sont ceux qui se dirigent de préférence dans la phase gazeuse. Ils
ont des basses températures d'ébullition et des tensions de vapeur élevées.
Les constituants les moins volatils ou lourds préfèrent, au contraire, la phase liquide. Ils ont de hautes
températures d'ébullition et des faibles tensions de vapeur
• La mise en œuvre industrielle d'un tel procédé de flash en continu exige la mise en place d'instruments de
mesure et de régulation pour suivre et contrôler automatiquement l'installation. La Planche n°3 illustre cet
aspect.
00006_D_F
PRINCIPE DE LA DISTILLATION
- une circulation à contre courant de deux phases liquide et vapeur à l'intérieur d'une colonne ou tour de
distillation
- des contacts entre les phases liquide et vapeur grâce à des plateaux ou des garnissages. À chaque contact
la vapeur s'enrichit en constituants légers et le liquide se concentre en produits lourds
• Le résultat obtenu est une séparation beaucoup plus fine du mélange. Le produit de tête ou distillat contient
les constituants légers, le produit de fond ou résidu, les constituants lourds.
Débit
Produit t/j
de tête
;;;
ou distillat C2 3
17
bar C3 29
0 C2
C4 1
C5 -
10
TOTAL 33
Distillat
Distillat
;;;
Charge
20 C3
Débit
t/j
Liquide 30
C2 3 33
;;;
C3 30 40
C4 65 COLONNE ou
C5 2 TOUR DE 50
TOTAL 100 DISTILLATION
60
;;;
Résidu
Résidue
70 C4
Plateaux
;y
Vapeur 80
D PCD 032 A
90
Débit C5
100
t/j
C2 - t/j
C3 1
Produit C4 64
de fond
ou résidu C5 2
TOTAL 67
00006_D_F
- d'un CONDENSEUR pour amorcer dans la colonne le flux liquide par l'intermédiaire du reflux
externe injecté en tête
- d'un REBOUILLEUR pour initier le FLUX VAPEUR par vaporisation partielle du liquide de fond de
tour.
- sur des PLATEAUX où le flux vapeur est distribué par des clapets dans une couche de liquide
coulant horizontalement
- par des GARNISSAGES sur les légers le liquide coule sur les anneaux ou les selles en formant un
film qui est léché par la vapeur ascendante
• Les conditions opératoires d'une colonne industrielle — un dépropaniseur — apparaissent sur la planche n°6 :
- la pression de fonctionnement est fixée par les conditions opératoires qui règnent au ballon de
reflux : c'est la tension de vapeur du produit de tête liquide. Elle est ensuite sensiblement
constante dans la colonne
- les températures dans la tour sont les températures d'ébullition des produits qui circulent :
• la température de tête est la plus basse correspondant aux constituants légers obtenus
au sommet
• la température de fond est la plus élevée correspondant aux constituants lourds obtenus
en fond
L'évolution des températures dans la colonne est, en fait, le reflet des changements de composition
qui se produisent de plateau à plateau
00006_D_F
00006_D_F
Pression (Atm)
50 50
40 40
30 30
ane
20 20
th
e
Mé
ne
y lèn
15 e 15
ha
lèn e
ne e
Et
Eth
y a u ta n tan
P rop ro p oB B u
10 P is n- 10
9 ne e 9
8 e n ta ntan 8
7 P e 7
is o n-P
6 6
ne n e
5 xa 5
e e p ta
4 n-H n-H 4
3 3
5
2 2
—Planche n°1 —
1 1
0,9 0,9
0,8 0,8
0,7 0,7
0,4 0,4
COURBES DE TENSION DE VAPEUR
0,3 0,3
DE QUELQUES HYDROCARBURES
0,2
(Origine équation d'Antoine) 0,2
Température (°C)
0,1 0,1
-190 -180 -170 -160 -140 -130 -120 -110 -90 -80 -70 -60 -40 -30 -20 -10 10 20 30 40 60 70 80 90 110 120 130 140 160 170 180 190
-200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200
D PPC 010 A
B 5 -1
6
B 5 -1
MISE EN ŒUVRE
D'UNE SÉPARATION LIQUIDE-VAPEUR
— Planche n°2 —
20 °C
pe
/h Pom Mote
ur t/h
100 t
e C3 40
Propan
C 60
Butane 4
e 100
Charg TOTAL
chaud
Fluide EUR
ANG
ÉCH
ide
Liqu
u r
Vape
froid 45 t/h
t/h
Fluide r
16 ba 25
p a n e C3
Pr o
20
a n e C4
But 45
L
+ vap
eur TOTA
e
Liquid
LON
BAL EUR
R T
A
SÉPA
80 °C t/h
15
p a n e C3
Pr o
40
a n e C4
But 55
O T A L
T
55 t/h
D MEQ 127 A
ide
Liqu
00006_D_F
INSTRUMENTATION - RÉGULATION
— Planche n°3 —
Vapeur
VARIABLE le débit
REGLANTE du liquide
BOUCLE DE RÉGULATION
PI Vapeur
TI PRC
TI FIC
Charge
LRC
TRC
TI
D PCD 387 A
Liquide
00006_D_F
MISE EN PLACE
du contre-courant LIQUIDE-VAPEUR
— Planche n°4 —
Liquide CONDENSEUR
Condensation
du reflux externe
Reflux
interne
BALLON DE
REFLUX
Flux
vapeur Reflux interne
REBOUILLEUR
Vapeur générée
au REBOUILLEUR
Fluide de
chauffage
Vaporisation
partielle
Liquide de Résidu
D PCD 038 B
00006_D_F
CONTACT LIQUIDE-VAPEUR
— Planche n°5 —
— PLATEAUX —
Plateaux à 1 passe
Déversoir
VAPEUR
Aire de passage
de la vapeur
Barrage
LIQUIDE
Clapets
∅=h
— GARNISSAGES —
Ø=h
h
Liquide
Anneau Pall
h
Lits de
garnissage
Anneau Raschig
Vapeur
D MEQ 129 B
Selle de Berl
00006_D_F
— Planche n°6 —
52
Température (°C)
Pression (bar)
17,3
Débit (t/h)
de tête
Vapeur
NNE
COLO
UR
ENSE
COND
liquide
17
e de
Fluid tion
éra
36 réfrig
ON
BALL
Cha
rge DE
Prop UX
ane REFL
- Bu 50
tane
e
79 Pomp r
x Moteu
Reflu
ANE
35 PROP
e
9
uit d e t êt
Prod
n
e m p le d'u e de
Fluid fage
Ex aniseur auf
p vapeu
r réch
dépro Liquid
e+
17,6 UR
UILLE
REBO
ANE
BUT
de
Liqui
D MEQ 131 A
d
uit d e fon 27
105 Prod
00006_D_F
Planches :
Planche n°1 : DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE – Séparation des gaz et des essences –
Planche n°1A : SCHÉMA DE FRACTIONNEMENT INITIAL DES PÉTROLES BRUTS
Planche n°2 : DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE – Schéma simplifié –
Planche n°3 : DESSALEUR ÉLECTROSTATIQUE – Schéma de principe –
Planche n°4 : DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE – Lutte contre la corrosion –
Planche n°5 : DISTILLATION SOUS VIDE – Schéma simplifié –
Planche n°6 : UNITÉ DE FRACTIONNEMENT DES GAZ ET DES ESSENCES
– Schéma simplifié –
COUPES PÉTROLIÈRES
• Le fractionnement initial du pétrole brut par distillation permet d'obtenir une douzaine de COUPES
PÉTROLIÈRES DE BASE dont les caractéristiques seront ensuite améliorées par les installations de
conversion ou d'épuration situées en aval dans le schéma de raffinage.
• Les coupes pétrolières obtenues sont caractérisées simplement par l'intervalle des températures
d'ébullition ou par le nombre d'atomes de carbone des hydrocarbures qu'elles contiennent.
• Un exemple de découpage classique est le suivant :
Gaz combustible C1 C2
Coupe propane C3
Coupe butane C4
O°C
iC 5 C 5
Essence légère
80-90°C C6
Coupes
Essence C7 Point final
essences
lourde
140-145°C à
185°C
Solvant C 10 C 11
C 9 C 11 Point final
220°C Coupe lampant à Tenue au froid
C 13 C 14
à
240°C C 13 C 14
Résidu
D PCD 066 A
sous vide
Températures d'ébullition
normales en °C
• Les coupes pétrolières portent des appellations qui peuvent varier d'une raffinerie à l'autre
00007_B_F
GAZ + ESSENCE
150 - 180°C
KÉROSÈNE
220 - 240°C
GAZOLE LEGER
320°C
GAZOLE MOYEN
330 - 350°C
RÉSIDU
D PCD 475 C
ATMOSPHÉRIQUE
• Cette première séparation est obtenue dans une seule colonne de distillation à soutirages multiples
appelée : colonne de distillation atmosphérique.
GAZ + ESSENCE
COLONNE
DE DISTILLATION
ATMOSPHÉRIQUE
KÉROSÈNE
GAZOLE LÉGER
GAZOLE MOYEN
BRUT
D PCD 475 D
RÉSIDU
ATMOSPHÉRIQUE
• La coupe gaz + essences est obtenue en tête de la colonne, kérosène + gazoles léger et moyen sont
soutirés latéralement et la coupe résidu atmosphérique sort en fond de colonne.
• Cette distillation initiale du pétrole brut est conduite à une pression un peu supérieure à la pression
atmosphérique et c'est cela qui a justifié son appellation de distillation atmosphérique.
00007_B_F
LE RÉCHAUFFAGE DU BRUT
DANS LA DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE
— Planches 1, 1A et 2 —
• À son entrée dans l'unité le pétrole brut se trouve à la température du réservoir de stockage c'est à dire, le
plus souvent, à la température ambiante.
• Cet apport de chaleur peut être, pour une part, prélevé sur les produits chauds qui quittent la colonne.
• Cela est réalisé par une batterie d'échangeurs de chaleur (20 à 40 appareils et plus) regroupés sous
l'appellation TRAIN D'ÉCHANGE. La température du brut, à la sortie du train d'échange n'est pas
suffisante (250°C environ).
• Le complément de chaleur est apporté par le FOUR ATMOSPHÉRIQUE qui amène le pétrole brut à la
température désirée.
• La dépense d'énergie au four représente pourtant environ 1% masse du débit de brut traité.
• La récupération de la chaleur apportée par le brut à la colonne est améliorée par des dispositifs
d'extraction de chaleur de la colonne appelés REFLUX CIRCULANTS.
• La puissance thermique requise pour amener les pétroles bruts à la température désirée à l'entrée de la
colonne est très importante : de l'ordre de 200 MW pour une unité de 1000 t/h.
00007_B_F
— Planches 1 et 2 —
• ENTRÉE DU BRUT
– Le pétrole brut est introduit partiellement vaporisé vers la base de la colonne. Il en assure
ainsi le rebouillage.
– La zone d'entrée du brut (ou zone de flash) a pour but de séparer les débits importants de
phase vapeur et phase liquide.
– Il est important en particulier d'éviter que les gouttelettes liquides de résidu viennent colorer et
polluer les coupes gazoles.
– La coupe gaz + essences est condensée en tête de colonne puis soutirée du ballon de reflux;
l'autre partie du liquide du ballon retourne à la colonne pour assurer le reflux.
– Le liquide qui en résulte descend de plateau à plateau dans la colonne en s'alourdissant peu à
peu et il est soutiré en partie quand sa composition se rapproche de celle d'un produit
recherché.
– Le débit de liquide issu du brut (liquide du brut) a, de même, une composition qui se rapproche
de celle du résidu atmosphérique.
– Il est nécessaire de réaliser leur revaporisation partielle ce qui permet d'éliminer les
produits trop volatils. Cette opération s'appelle STRIPAGE.
– Le stripage est réalisé dans de petites colonnes annexes (ou strippers) pour les soutirages
latéraux et dans le fond de la colonne atmosphérique pour le liquide du brut.
– La revaporisation partielle est obtenue par injection de vapeur d'eau (stripage à la vapeur) ou
par rebouillage (coupe kérosène) (stripage à la chaleur)
00007_B_F
— Planches 3 et 4 —
• Les pétroles bruts qui sont livrés aux raffineries contiennent toujours un peu d'eau (0,1 à 0,6 % volume
en général), des sels minéraux (20 à 300 grammes par tonne de brut) et des sédiments.
• Les sels minéraux proviennent des puits producteurs ou d'une contamination par l'eau de mer pendant le
transport; ils sont constitués essentiellement de chlorure de sodium, de magnésium et de calcium et
présentent deux inconvénients principaux :
- comme les sédiments, ils encrassent les échangeurs de chaleur de préchauffe du pétrole brut
- certains d'entre eux (chlorure de calcium et de magnésium) subissent une hydrolyse à haute
température qui génère du gaz chlorhydrique (HCl). Celui-ci, dès lors qu'il se trouve en
présence d'eau liquide se transforme après solubilisation, en acide chlorhydrique très corrosif
pour les matériaux métalliques en présence d'eau (tête de colonne et condenseur).
- une température assez élevée (110°C à 150°C), et cela d'autant plus que le brut est plus lourd
et plus visqueux, afin de faciliter la décantation eau-brut
- une injection d'eau représentant de 3 à 8 % en volume par rapport au brut, selon la difficulté
de dessalage du brut
- un temps de séjour du brut assez long (20 à 30 minutes) dans le ballon dessaleur ce qui
explique ses dimensions relativement imposantes
• Toutefois, l'efficacité du dessalage n'étant pas totale, il est nécessaire de lutter, en aval dans l'unité, contre
la formation inévitable d'acide chlorhydrique. On procède pour cela à 2 injections principales :
- INJECTIONS DE SOUDE dans le train d'échange pour transformer HCl en chlorure de sodium
stable
- INJECTION D'AMMONIAC ou autre produit neutralisant dans les zones ou l'eau est
susceptible de se condenser (tête de colonne et système de condensation)
00007_B_F
— Planche 5 —
• L'installation de DISTILLATION SOUS VIDE (DSV) a pour but de séparer le résidu atmosphérique en
plusieurs coupes pétrolières. Le découpage réalisé dépend de la composition du résidu atmosphérique et
des utilisations ultérieures des différentes coupes obtenues.
• Dans tous les cas, le fractionnement est obtenu dans une colonne de distillation à soutirages multiples
appelée colonne de distillation sous vide parce qu'elle fonctionne à une pression très inférieure à la
pression atmosphérique.
- une température la plus élevée possible (mais limitée aux environs de 400°C seuil de stabilité
des hydrocarbures)
• Le vide est assuré par un DISPOSITIF D'ASPIRATION des gaz résiduels en tête de colonne; (éjecteurs à
vapeur, pompes à vide) gazole sous vide et distillats sous vide sont soutirés latéralement et le résidu
sous vide est obtenu en fond de colonne.
• Le résidu sous-vide (550°C à 600°C +) apparaît comme le FOND DE BARIL, valorisable comme base
fuel charge de viscoréducteur et sur certains bruts comme base bitume.
00007_B_F
— Planche 6 —
• L'installation de fractionnement des gaz et essences a pour but de fractionner la coupe gaz + essences
obtenues en tête de la colonne de distillation atmosphérique.
• Elle est composée en général de plusieurs colonne de distillation classiques à deux produits et le schéma
ci-dessous illustre un exemple des séparations réalisées.
GAZ COMBUSTIBLE C1 - C2 C1 C 2 C1 C 2
DEETHANISEUR
PROPANE C3 C C C3
3 3 DEPROPANISEUR
BUTANE C4 C C4 C4
4
0°C DEBUTANISEUR
COUPE GAZ + ESSENCE
iC 5 ou STABILISATION
ESSENCE
DÉISOPENTANISEUR
LÉGÈRE
ESSENCE LÉGÈRE C5 - C6
nC 5 C 6
FRACTIONNEMENT
ESSENCE TOTALE
ou SPLITTER
d'ESSENCE
ESSENCE
LOURDE
ESSENCE LOURDE
C7 - C10/11
D PCD 479 A
180°C
Températures
d'ébullition
• La première séparation est réalisée par une colonne de stabilisation des essences ou
DÉBUTANISEUR, et fractionne la coupe gaz + essences en gaz d'une part (C4 et plus volatils) obtenus
en tête, et en essence totale stabilisée d'autre part, soutirée en fond.
• La pression de fonctionnement de cette colonne est d'environ une dizaine de bars ce qui conduit à une
température de l'ordre de 70°C en tête, et le plus souvent supérieure à 200°C en fond.
• Le DÉÉTHANISEUR permet de séparer sous forme gazeuse, au ballon de tête, la coupe gaz combustible
(C 1 + C2). La condensation du reflux nécessite une pression de fonctionnement relativement élevée (20 à
30 bars).
• Le mélange propane-butane récupéré en fond est séparé dans le DÉPROPANISEUR permettant d'obtenir
en tête une coupe propane et en fond une coupe butane. Cette colonne fonctionne à une pression de
l'ordre de 17 bars.
• L'essence totale stabilisée obtenue en fond du débutaniseur est dirigée vers la colonne de
fractionnement des essences (SPLITTER D'ESSENCE) qui permet d'obtenir une essence légère en
tête, et une essence lourde en fond.
• Cette colonne fonctionne à une pression légèrement supérieure à la pression atmosphérique (1,5 bar
environ).
• L'essence légère est souvent redistillée dans un DÉISOPENTANISEUR qui sépare en tête l'isopentane
recherché pour de son indice d'octane.
00007_B_F
COLONNE
ATMOSPHÉRIQUE
BAC de BRUT
NE
BUTA
R SÈNE
ALEU KÉRO
DESS
LE
GAZO
D PCD 1165 B
B 5 -2
B 5 -2
Gaz
11 C1 - C4
DÉPROPANISEUR
DÉBUTANISEUR
C3 - C4
BAC de BRUT Gaz + essences
Coupe Butane C4
eau C1 - C10/11
2,5
TRAIN
D'ECHANGE Essence légère Isopentane iC5
(1ère partie) 1,5 C5 - C6
Essences
2,5
C5+
DESSALEUR DÉISOPENTANISEUR
SÉPARATION
COLONNE DES
ATMOSPHÉRIQUE ESSENCES
Essence légère
déisopentanisée
eau
Water + sels
C7 - C10/11 Essence lourde
Kérosène
STRIPPERS
TRAIN D'ECHANGE LATÉRAUX Gazole léger
(2ème partie)
60 Système de vide
2,8 m bar
FOUR
Gazole lourd
ATMOSPHÉRIQUE
COLONNE
Résidu SOUS
atmosphérique VIDE Distillat
C20/25+
Distillat lourd
Pression bar abs
Température°C
80
D PCD 054 A
400
FOUR m bar
SOUS VIDE Résidu sous vide
190 Eau
GAZ +
35
ESSENCE
230
Stripper
à chaleur 95
KÉROSÈNE
Température ( °C) 270 210
360
GAZOLE
Stripper Vapeur MOYEN
fond de tour 200
250 RÉSIDU
ATM.
D PCD 459 A
360 385
B 5 -2
B 5 -2
DESSALEUR ÉLECTROSTATIQUE
— Schéma de principe —
— Planche n°3 —
Brut
dessalé
LRC
Collecteur de brut
Chicanes
ou déflecteurs
Électrodes
Interface
eau-brut
Distributeur
D PCD 480 A
Vapeur
Brut Eau
Émulsion
Eau eau brut
PDIC
Vanne de
mélange
neutraliser
HCI Contrôle
PH
Conditions de dessalage
Caractéristiques des bruts à l'entrée GAZ +
Température : 100 à 150°C ESSENCE
Teneur en sels minéraux : 20 à 300 g/t taux d'injection d'eau : 3 à 8 % volume/brut
Teneur en eau : EAU
0,1 à 0,6 % volume temps de séjour : 20 à 30 minutes
efficacité de dessalage : de l'ordre de 95 %
Vapeur
COLONNE KÉROSÈNE
DÉSÉMULSIFIANT ATMOSPHÉRIQUE
empêcher les émulsions
causées par les composés DESSALEUR
asphaltiques Vapeur
GAZOLE
207 507,7
3 DISTILLAT
307 SOUS-VIDE
RÉSIDU VERS UNITÉ DE
53
ATMOSPHÉRIQUE 294,4 CONVERSION
572,7 Matelas 68,2
métallique
Reflux interne
FOUR
SOUS-VIDE Grilles 60
50 C1 - C 2 GAZ
Gaz acide 26 COMBUSTIBLE
4
GAZ ET ESSENCES
DE DISTILLATION 75
ATMOSPHÉRIQUE 230
12 52
DÉÉTHANISEUR
HYDROTRAITEMENT
17
Gaz C1- C4
Gaz riche 40
en hydrogène
COLONNE 36
Gaz + Essence 115
DE STABILISATION
C 1 - C 10/11 OU DÉBUTANISEUR GPL C 3 - C 4 PROPANE
9
65
1,5 DÉPROPANISEUR
D PCD 359 A
B 5 -2
Information Amont - Aval - Transport
• CONSÉQUENCES
- précautions avant certains traitements catalytiques
- spécifications sur les produits commerciaux. Les spécifications sont de plus en plus
sévères sur les produits de type gazole et fuels lourds
00010_B_F
00010_B_F
— Principe —
PROCÉDÉ
CHARGE S PRODUITS
HYDRODÉSULFURATION
+ +
D PCD 046 A
B 5 -3
3
B 5 -3
PRINCIPALES UTILISATIONS
DES HYDRORAFFINAGES EN RAFFINERIE
A ces objectifs classiques s'ajoutent souvent actuellement la nécessiter de traiter des coupes légères
provenant d'unités de conversion (essences craquées du viscoréducteur ou du FCC).
Ce procédé a pour but d’éliminer les mercaptans quand la coupe kérosène est destinée à la
fabrication de Jet A1. Il s’agit d’un hydrotraitement peu sévère dans la mesure où les mercaptans sont
les composés sulfurés les plus facilement détruits dans le procédé.
Il s'agit là de l'utilisation la plus importante du procédé dans les raffineries. Elle concerne les coupes de
distillation mais aussi les produits craqués, et vise à satisfaire les spécifications de plus en plus
sévères de teneur en soufre du gazole moteur et du fuel oil domestique. Elle fait l'objet d'une étude
détaillée dans ce qui suit.
Pour abaisser leur teneur en soufre, azote, métaux avant traitement dans une installation de
conversion comme le FCC. Ce procédé permet de réduire l’impact polluant du FCC et améliore
notablement ses performances. Par ailleurs, cette opération constitue la première étape du procédé
d'hydrocraquage.
• HYDROTRAITEMENTS SÉVÈRES DES PARAFFINES, DES CIRES, DES HUILES BLANCHES pour
leur donner des caractéristiques compatibles avec les exigences pharmaceutiques ou alimentaires.
Pour les stabiliser par l’hydrogénation des dioléfines instables et les rendre incorporables au pool
essence de la raffinerie.
00010_B_F
HYDRORAFFINAGES
— Caractéristiques des procédés —
TEMPÉRATURE 330 à 400°C, d'autant plus élevée que la charge est lourde
MATÉRIEL - Pompes
- Compresseurs
- Four
- Réacteur
- Échangeurs - Aéroréfrigérants
- Ballons séparateurs
00010_B_F
0
GAZ RICHE EN H 2S
" ESSENCE "
20 L'HYDRODÉSULFURATION est :
100
CHARGE PRODUITS
% MASSE
B 5 -3
HYDRODÉSULFURATION DES GAZOLES
— Schéma simplifié —
COMPRESSEUR
d’appoint 8,7
RÉACTEUR
Eau 5,1
6
Quench
"ESSENCE"
Lits de catalyseur BALLON
(150 tonnes) SÉPARATEUR Vapeur d’eau
HP
Vide
10
270
0,1
BALLON
GAZOLE DE 40
DISTILLATION 200
Débit (t/h)
* Lavage H 2 S éventuel
B 5 -3
7
B 5 -3
Distributeur entrée
Passage canne
Gaz thermométrique
Liquide
Détail A Cheminée
Liquide
LT
Plateau distributeur
Paniers
Lit catalytique
Acier au carbone
Plaquage 18 Cr 8 Ni
LT
45°
Collecteur sortie
Orifice de vidange
D MEQ 015 A
PROCÉDÉ
provenance de diverses unités Régénération de la solution Soufre liquide pour vente à l'industrie
d'amine pour obtenir l'H2S chimique
Transformation
de l'H2S en soufre
Gaz à traiter H2S pur
D PCD 047 A
Soufre
B 5 -3
9
B 5 -3
CHAÎNE SOUFRE
Soufre dans
BRUTS TRAITÉS les produits
8 MILLIONS DE 68300 tonnes
TONNES/AN
1,29 % MASSE SOUFRE
Soufre
Hydrotraitement 28320 tonnes
transformé des essences Lavage
HDS des gazoles de soufre aux
en
103200 tonnes de distillation et 26620 tonnes
de soufre craqués soit amines de soufre
H2S
Craquage catalytique 30090 tonnes +
dans les
Viscoréducteur
d’H2S Claus
procédés etc.
Fumées Claus
1700 tonnes
Soufre dans les fumées (SO2) Soufre dans les fumées (SO2)
(Hors Claus)
8280 tonnes
Source : Pétrole et techniques (Sept. 93) 6580 tonnes
Fumées
contenant
TRAITEMENTS DE RÉCUPÉRATION DU SOUFRE SO2
contenant de l’H2S
en provenance des unités
- d’hydrotraitement Rendement
- d’hydrodésulfuration complémentaire
- de craquage thermique 4 à 4,9 %
- de craquage catalytique
D PCD 050 B
45 (basse pression)
Absorbeur Régénérateur
GAZ
ÉPURÉ
6 1,2
Teneur en H2S 5,76
40 3,02
< 0,01 % Vol AMINE PAUVRE 100 HYDROGÈNE
SULFURÉ
Solution aqueuse vers UNITÉ
d'amine débarrassée
% masse de l'H2S DE SOUFRE
H2 1,2
C1 14,6
10
C2 18,2
98
H2S 33,8 % masse
D PCD 390 A
Pompe de circulation
d'amine
B 5 -3
PRODUCTION DE SOUFRE
— Principe du procédé CLAUS —
50 1
200 400 600 800 1000 1200 100 200 300
temp. °C Temp. °C
B 5 -3
12
B 5 -3
• But du traitement
gaz de queue
H2 S TRAITEMENT
UNITÉ CLAUS gaz épuré
COMPLÉMENTAIRE
H2 S 0,3 à 1,5 % vol
SO 2 0,15 à 0,75 %
soufre + soufre (récupération totale
( ≈ 95) en faible proportion 99 à 99,9 %)
soufre vapeur, COS, CS2
PROCÉDÉ SCOT
(Shell) gaz traité
gaz de queue - Réduction du SO2 et des composés
soufrés en H 2 S à 300 °C sur
catalyseur Co Mo
- Absorption de l'H 2S par lavage aux soufre complémentaire
amines au Claus (99,9 %)
- Recyclage de l'H 2S vers le Claus
D PCD 593 A
Raffinerie Raffinerie
Raffinerie 1989 2010
Raffinerie
1989 + traitement avec hydro-
SOUFRE DANS LES 1989
BRUTS TRAITÉS des fumées traitement
103200 tonnes + traitement
8 Mt/an de Claus des résidus
des fumées + désulfura- et traitement
1,29 % Soufre
de Claus tion de la des fumées
charge FCC Claus
68300 t 68300 t
SOUFRE 57255 t
DANS LES
25255 t
PRODUITS
71855
SOUFRE 40730
RÉCUPÉRÉ 28320
26620
AU CLAUS
SOUFRE 8280
Claus 1700 6580
6090
5215
DANS LES Hors
claus 6580
FUMÉES
Teneur
moyenne en 3035
2460
SO2 dans les 1890
fumées* 1620
D PCD 592 A
mg/Nm3
Source Pétrole et Techniques (Sept. 93) * norme visée pour les raffineries existantes 1700 mg/Nm3
ISOMÉRISATION - Intégration dans le schéma de fabrication des bases carburant auto ................ 16
• Le fractionnement initial des pétroles bruts fournit des essences à indice d'octane faible
• Les indices d'octane des essences pourraient être améliorés par l'incorporation d'ADDITIFS à base de
plomb (plomb tétraéthyl et plomb tétréméthyl) mais cela n'est plus possible avec l'utilisation des pots
catalytiques.
• Le raffineur doit donc améliorer l'indice d'octane des essences issues des pétroles bruts.
• Cela est possible en transformant les hydrocarbures à bas indice d'octane en hydrocarbures à haut
indice d'octane.
nC5 iC5
indice d'octane RON 61,7 indice d'octane RON 92,3
nC7 C7 aromatique
indice d'octane RON 0 indice d'octane RON 120
D CH 2063 A
C8 naphténique C8 aromatique
indice d'octane RON 46 indice d'octane RON 106
00020_A_F
PROCÉDÉ
CHARGE PRODUITS
REFORMAGE
CATALYTIQUE
VOULUS
Haute température 500°C • REFORMAT à haut RON (98 - 102)
ESSENCE LOURDE
• Gaz riche en HYDROGÈNE
DE DISTILLATION
Pression moyenne
C7 jusqu'à C 10/11 10 à 25 bar ACCESSOIRES
2
• Gaz combustible (C 1 - C 2)
• Riche en P et N
Catalyseur au platine • Gaz liquéfiés (C 3 - C 4)
• Bas indices d'octane
70 t de catalyseur NUISIBLE
pour 100t/h de charge • coke
Grand apport de chaleur
LE CATALYSEUR
- Un catalyseur est généralement un solide poreux qui se présente sous forme de bâtonnets ou de
billes dont le rôle est d’ACCÉLÉRER les transformations chimiques recherchées dans le procédé.
- Un catalyseur agit par sa surface : les molécules de la charge se déposent sur la surface du
catalyseur dans les pores et se transforment sur cette surface.
- La composition chimique du catalyseur doit être adaptée aux transformations souhaitées ce qui
explique la diversité des formules catalytiques.
Surface externe du
grain de catalyseur
R R
Micropores
Phase gazeuse ou liquide
contenant les réactifs
R
Macropores
D CH 065 A
• MISE EN ŒUVRE
Charge
RÉACTEUR
- Le catalyseur est disposé dans un ou
plusieurs réacteurs dont on peut ajuster les
conditions de fonctionnement (température,
pression, …) pour obtenir les
Catalyseur
transformations souhaitées.
Produits
vers séparation
- Il est constitué par de l'alumine chlorée sur laquelle sont dispersés des métaux (Platine,
Rhénium, …)
- Son prix est très élevé (environ 1000 F/kg) et il faut en utiliser environ 70 tonnes dans une
unité qui traite 100 t/h de charge
- Il est très sensible à des poisons tels que :
• le SOUFRE et l'AZOTE qui doivent être éliminés préalablement
• le COKE qui se dépose sur le catalyseur et réduit son efficacité. Le coke doit être
éliminé périodiquement
00020_A_F
REFORMAGE CATALYTIQUE
— Caractéristiques du procédé —
• Un schéma simplifié d’une unité de reformage catalytique semirégénérative est présenté sur les
planches n°1 et n°2.
• La CHARGE doit être préalablement HYDROTRAITÉE pour éliminer le soufre. Elle doit contenir moins de
1 g de soufre par tonne à l'entrée de l'unité.
• La TEMPÉRATURE du procédé de reformage est de l'ordre de 500°C pour obtenir les réactions
chimiques désirées
• PRESSION : entre 5 et 25 bar selon le procédé. Les nouveaux procédés fonctionnent à basse pression.
• La production de COKE doit être limitée : on effectue pour cela une dilution de la charge par de
l'hydrogène ce qui est réalisé par la mise en place d'un recyclage de l'hydrogène produit par les réactions
chimiques.
• Les effluents doivent être séparés. Cette séparation est réalisée par :
- le ballon séparateur
- la colonne de stabilisation
• Le catalyseur doit être régénéré périodiquement (unités semirégénératives). Dans les nouvelles unités
basse pression le catalyseur est régénéré de manière permanente grâce à une circulation de réacteur à
réacteur.
- pompes
- compresseurs
- fours
- réacteurs
- échangeurs - aéroréfrigérants
- colonne
• La planche n°3 fournit le schéma d’un réacteur de reformage catalytique de type radial.
00020_A_F
COMPRESSEUR 10 GAZ DE
PÉTROLE
T 80 % LIQUÉFIÉS
Catalyseur vol H2
RGE
CHA CE
EN e
ESS DE
R e de charg 500
LOU -50
N 2 0 Pomp
RO
eur IGÉRANT
É chang r RÉFR
resseu AÉRO riche
Comp lage Gaz gène
yc ydro
de rec en h
40
GPL
420 500 GAZ
6
18
E
500 Four O NNE D N
COL ISATIO
BIL
STA
eur
450 Réact
REFORMAGE CATALYTIQUE
AT
— Schéma de principe — ORM
D MEQ 132 B
REF 8 - 102
Four 9
eur RON
Réact
B 5 -4
7
B 5 -4
RÉACTEUR RADIAL
DE REFORMAGE CATALYTIQUE
Acier au carbone
Diffuseur
Bouclier
Ciment
réfractaire
Acier inox
Céramique
Catalyseur
Tube
central
Scallops
Toile
métallique
Céramique
D MEQ 045 A
0 H2
C C Gaz riche en HYDROGÈNE
7
C1 dont 1,5 à 2 % masse H2
2
C C
3 C3 GAZ et G.P.L.
20 4 Le reformage catalytique produit l' hydrogène
C nécessaire aux hydrotraitements classiques.
5
C C'est un producteur essentiel de gaz de pétrole
ESSENCE 6 liquéfiés.
C 40
8
8
LOURDE Le reformat est une base indispensable à la fabrication
des carburants auto. Son indice d'octane dont la valeur
DE REFORMAT est supérieure à la spécification compense les
DISTILLATION insuffisances d'autres bases carburant disponibles dans
la raffinerie.
100
CHARGE PRODUITS
D PCD 051 A
% MASSE
B 5 -4
ÉLIMINATION DU BENZÈNE
DANS LES REFORMATS
ESSENCE LÉGÈRE
- vers hydrogénation
D PCD 2066 A
(< 1 % benzène)
B 5 -4
10
B 5 -4
• L'abandon des additifs à base de plomb dans les carburants-auto, et les exigences d'indices d'octane
conduisent les raffineurs à accroître la sévérité de fonctionnement des unités de reformage catalytique
ce qui est comme on l'a vu très préjudiciable au rendement en reformat.
• Parallèlement, les unités d'hydrotraitement des raffineries sont de plus en plus consommatrices
d'hydrogène pour lequel le reformage est le premier producteur.
• Ces deux exigences principales ont conduit à une évolution importante du procédé de reformage depuis
20 ans dont les étapes successives sont les suivantes :
• La planche n°5 montre une unité de reformage catalytique régénératif fonctionnant selon le procédé IFP.
• Les nouvelles unités construites ou projetées adoptent dans la majorité des cas la technologie
régénérative.
00020_A_F
CHAMBRE Gaz
Hydrogène de de régénération
réduction DE RÉDUCTION
11
R4 GPL
Air
Brûlage
R1 R2
R3
Gaz de Gaz
recyclage de régé.
Gaz
du cata.
Agent
Traitement
chloré
REFORMAT
CHARGE
RON
ESSENCE Pots 100 - 103
LOURDE de
F3 F4
D PCD 157 A
lift F2 Gaz de
F1
FOURS calcination
Gaz de lift Gaz de lift Gaz de lift Gaz de lift Gaz de lift
B 5 -4
12
B 5 -4
ISOMÉRISATION
— Intérêt du procédé —
• Les essences légères de distillation (C5-C 6), malgré leurs indices d'octane relativement bas (60 à 80
RON), peuvent constituer des bases acceptables pour la fabrication des carburants commerciaux dans la
mesure où ceux-ci peuvent contenir des additifs à base de plomb.
L'exemple présenté ci-dessous montre en effet qu'elles possèdent une excellente susceptibilité au plomb
qui leur confère notamment un très bon MON.
RON MON
Plomb (g/l) Plomb (g/l)
• Même si ces essences légères constituent parallèlement d'excellentes charges pour les
vapocraqueurs producteurs d'éthylène et de propylène, une partie importante de ces coupes doit être
valorisée comme carburant auto, ce qui nécessite, dans la perspective des essences sans plomb une
amélioration de leurs indices d'octane.
• L'isomérisation apparaît donc comme le procédé le plus intéressant dans la mesure où elle consiste à
transformer des hydrocarbures paraffiniques à chaîne droite (nP) possédant de bas indices d'octane
en hydrocarbures de la même famille à chaîne ramifiée (iP) dont les indices d'octane, spécialement le
MON sont nettement plus élevés.
Le procédé permet d'obtenir une base à indice d'octane amélioré, l'isomérat qui de plus a la propriété
d'être volatile et d'apporter un surplus d'indice d'octane dans les fractions légères du carburant.
• En parallèle avec le développement des carburants sans plomb, de nombreuses raffineries ont mis en
place des unités d'isomérisation des essences légères pour s'adapter aux besoins supplémentaires
d'indice d'octane des carburants.
• Pour augmenter la teneur en isoparaffines de l'isomérat et donc son indice d'octane le procédé est
souvent mis en œuvre avec une séparation complémentaire des n-paraffines qui sont recyclées
jusqu'à transformation dans la section réactionnelle (voir planche n°6).
00020_A_F
ISOMÉRISATION
Produit principal :
ESSENCE LÉGÈRE DE Basse température ISOMÉRAT
DISTILLATION en présence d'hydrogène Base carburant
C5 - C6 150 à 180°C riche en iso-paraffines
Pression moyenne iC5 - iC6
riche en n-P 20 à 40 bar RON 83 - 90
indice d'octane moyen selon le procédé
RON 60 A 80
Catalyseur au
chlore et au platine Autres produits :
13
hydrocarbures
paraffiniques à chaine droite (n-
paraffines) en hydrocarbure
à chaine branchée (isoparaffines)
normal pentane iC5 isopentane iC5
à plus hauts indices d'octane
RON 61,7 RON 92,3
D PCD 2358 A
COMPRESSEUR
150 140
RÉACTEUR RÉACTEUR COLONNE DE
Injection 1 2 DISTILLATION
de
composé chloré
14
CHARGE : ISOMÉRAT
160 150
ESSENCE LÉGÈRE SÉCHAGE RON 83 - 85
C5 - C6 TENEUR EN iP
D PCD 590 A
B 5 -4
15
B 5 -4
ISOMÉRISATION
— Différents procédés —
• SANS RECYCLAGE
Légers
Légers
Recyclage des nC 6 + iC 6
à un seul branchement
ISOMÉRISATION
Intégration dans le schéma
de fabrication des bases carburant auto
• DÉISOPENTANISATION DE LA CHARGE
i C5 ISOPENTANE
RON 92 MON 89
essence légère
déisopentanisée
nC 5 - C 6
i C5 ISOPENTANE
RON 92 MON 89
ESSENCE
LÉGÈRE n C5 - C 6 ISOMÉRAT
DIP ISOMÉRISATION
C5 - C6 RON 83-90
MON 82-88
reformat léger
C5 - C 6
ESSENCE REFORMAGE FRACTIONNEMENT
LOURDE CATALYTIQUE DU REFORMAT
C7 - C10 reformat
PROBLÈME DE LA CONVERSION
• La structure du marché des produits pétroliers évolue régulièrement en faisant une place de plus en plus
grande aux produits légers et intermédiaires : GPL, carburants-auto, JET A1, gazole. Parallèlement la
baisse des marchés de fuels lourds réduit considérablement la part des produits lourds.
0 0 0
COUPES
LÉGÈRES
10 COUPES 10 10
LÉGÈRES PRODUITS
20 20 LÉGERS 20 38 - 41 %
(GPL-naphtas-carburant auto)
30 30 30
COUPE
INTER-
40 COUPE 40 40
MÉDIAIRES
INTER-
50 MÉDIAIRES 50 50
PRODUITS
60 60 INTERMÉDIAIRES 60
(Carburéacteurs, pétrole lampant, 40 - 41 %
gazole, FOD)
70 70 70
COUPES
LOURDES COUPES
80 80 80
LOURDES
PRODUITS LOURDS
90 90 (Fuels lourds, bitumes, 90
17 - 21 %
lubrifiants, coke)
D PPC 106 A
• Le raffineur doit donc transformer des coupes lourdes excédentaires valorisables essentiellement comme
combustibles en coupes légères et intermédiaires utilisables comme carburants dont le marché est
demandeur.
• Cela est possible en transformant les hydrocarbures lourds à longue chaîne carbonée (> C20-C25) en
composés légers par des réactions chimiques de craquage. Les installations de raffinage dont le but
est de réaliser ce craquage sont appelées UNITÉS DE CONVERSION.
• Il existe de nombreux types d'unités de conversion qui ont donné lieu à de nombreux investissements
dans les années 1970 et 1980. Elles diffèrent essentiellement par la nature de la charge traitée et les
conditions de mise en œuvre du craquage. Les installations qui s'attaquent au résidu sous-vide pour le
transformer de manière importante en coupes légères ou intermédiaires sont qualifiées d'unités de
conversion profonde.
00012_B_F
00012_B_F
— Principe —
PROCÉDÉ
CRAQUAGE
CHARGES PRODUITS PRINCIPAUX
Craquage thermique :
Craquage par la
température uniquement Gaz
Coupes Distillats Craquage catalytique : Essences
lourdes Craquage en présence Produits intermédiaires
2
D PCD 048 A
B 5 -5
3
B 5 -5
• Craquage Catalytique Fluide (F.C.C.) • Essences d'assez bonne qualité, gazole médiocre
pour les distillats
• La présence du catalyseur interdit le traitement de
charges riches en poisons métalliques - PROCÉDÉ
• Procédés R2R (TOTAL-IFP), HOC, RCC ADAPTÉ À LA CONVERSION DES DISTILLATS ET DE
pour les mélanges distillats-résidus CERTAINS RÉSIDUS
00012_B_F
PROCÉDÉS DE CONVERSION
— Capacités mondiales —
Afrique 45 146 25 11 %
Japon 38 248 81 29 %
00012_B_F
- Les fuels oils lourds N° 2 doivent avoir une viscosité au plus égale à 40 centistokes
(cSt) à 100°C.
- Les résidus de distillation sous-vide sont trop visqueux pour constituer directement
des fuels lourds.
La viscosité des fuels oils lourds est obtenue par MÉLANGE aux RÉSIDUS SOUS-VIDE
TRÈS VISQUEUX de DILUANTS ou FLUXANTS peu visqueux type GAZOLE.
00012_B_F
• Les résidus sous-vide très visqueux sont surtout utilisés pour fabriquer les fuels lourds.
• Il en résulte une production de fuel lourd trop importante et une perte financière par le
déclassement de quantités élevées de gazole vers les fuels lourds.
++ très bonne
Appréciation
• L'unité de viscoréduction a pour but de réduire la production de fuel lourd et de permettre une + bonne
de la qualité VISCORÉDUCTION
– médiocre
Qualité
des produits –– mauvaise
économie de gazole de dilution.
%
• Elle correspond à un CRAQUAGE THERMIQUE modéré du RSV à 450°C environ et sans 0
Gaz + GPL
apparition de coke. Essence –
• La construction de fuel lourd avec et sans viscoréduction correspond à l'exemple suivant (pour 100 10
Gazole –
tonnes de RSV)
20
Distillat –
30
100 TONNES DE 53 tonnes de gazole
RÉSIDU SOUS VIDE 153 tonnes
6
de dilution de FO n°2
2000 cSt À 100°C 1cSt à 100°C 40 cSt à 100°C RESIDU 40
SOUS-VIDE
50
PRODUITS
CHARGE
4,5 tonnes 124,5 tonnes COUPE
VISCORÉDUCTION
gaz + essences
de FO n°2 60
40 cSt à 100°C
560°C + Résidu sous –
70
vide craqué
95,5 tonnes de
130
1,5 GAZ - GPL
2
COLONNE
ATMOSPHÉRIQUE
Pression (bar abs.)
440
Eau
6,5
Température (°C) BALLON ESSENCE
DE MATURATION DE
Débit (t/h) (SOAKER) 9 VISCORÉDUCTION
7
FOUR DE vapeur
VISCORÉDUCTION 20
GAZOLE
DE
vide VISCORÉDUCTION
Vapeur
70 mm Hg
PROCÉDÉ
CHARGES Craquage PRODUITS
catalytique fluide
des hydrocarbures
F.C.C.
Produits lourds SOUHAITÉS :
8
excédentaires
peu valorisables GAZ DE PÉTROLE LIQUÉFIÉS
Transformations obtenues ESSENCE DE CRAQUAGE
DISTILLATS
A HAUTE TEMPÉRATURE ACCESSOIRES :
350°C - 550°C ≅ 500°C
GAZ COMBUSTIBLE
Produits lourds entre C20 et C50 A PRESSION FAIBLE DILUANT LÉGER : GAZOLE de craquage ou LCO
(Light Cycle oil)
AUTRES :
RÉSIDUS SOUS-VIDE
pauvres en métaux
En présence d'un DILUANT lourd : HCO (Heavy Cycle oil)
traités en mélange avec des distillats
catalyseur en poudre RÉSIDU (Slurry)
COKE
D PCD 2357 A
H2 S
B 5 -5
9
B 5 -5
CRAQUAGE CATALYTIQUE
— Caractéristiques du procédé —
En effet, si on considère le craquage d'une paraffine en C20 on obtient par exemple une oléfine en C8 et
une paraffine en C12.
craquage
C20H42 C8H16 + C12H26
D CH 2062 A
Paraffine Oléfine Paraffine
• RÔLE DU CATALYSEUR
. d'isoparaffines
. d'oléfines
• PRÉCAUTIONS D'UTILISATION
- Le catalyseur est empoisonné par les métaux, d'où le choix des CHARGES :
. distillats essentiellement
. résidus à basse teneur en métaux (résidus BTM)
- Son activité est très rapidement bloquée par la FORMATION DE COKE. Il faut utiliser une
technologie permettant l’ÉLIMINATION CONTINUE DU COKE déposé sur le catalyseur.
00012_B_F
10 GAZ + GPL +
20
Réactions RÉGÉNÉRATEUR RÉACTEUR réactions
chimiques chimiques
de brûlage 700 °C - 750 °C 500 °C - 520 °C • Distillats 30
de craquage
du coke ex Bruts
40 Essences
• Résidus –
10
sous vide
BTM 50
• Distillats de 60
PRODUITS
CHARGES DU FCC
• etc. 70 Gazole de –
FCC ou LCO
80
Le coke se dépose sur le catalyseur et détruit son activité catalytique. Le catalyseur usé est
dirigé vers le régénérateur. ++ très bonne
Appréciation
+ bonne
de la qualité
Qualité
• Dans le RÉGÉNÉRATEUR, le coke déposé sur le catalyseur est brûlé à 700-750°C par des produits - médiocre
l'injection d'air. Le catalyseur retrouve ainsi son activité et retourne à haute température vers -- mauvaise
D PCD 334 A
le réacteur.
B 5 -5
11
B 5 -5
LE CRAQUAGE CATALYTIQUE
DANS LE SCHÉMA DE RAFFINAGE
• L'ESSENCE PRODUITE (50 % environ de rendement) EST DE QUALITÉ MOYENNE (RON 92 - MON
79). Elle doit subir un traitement d'adoucissement de type MEROX pour éliminer les mercaptans à odeur
désagréable et corrosifs.
• PRODUCTION IMPORTANTE D'H2S nécessitant un lavage des gaz aux amines et une unité de
production de soufre
00012_B_F
730
STRIPPER Vapeur
coke 27
LCO COUPE
RÉGÉNÉRATEUR 7,5 GAZOLE
vapeur
Slide (LCO)
valve
Vapeur
RISER HCO
L’ALKYLATION
— Unité complémentaire du FCC —
• LE BUT DE L'UNITÉ EST DE PRODUIRE DE L'ESSENCE À HAUT INDICE D'OCTANE À PARTIR DES
EXCÉDENTS DE GAZ DE PÉTROLE LIQUÉFIÉS PROVENANT DU CRAQUAGE CATALYTIQUE
(F.C.C.)
PROCÉDÉ
CHARGES PRODUITS
ALKYLATION
Butane vers
Coupe C4 de FCC butane commercial
Addition de l'isobutane
environ 50% de butènes sur les butènes
environ 50% de butanes ALKYLAT
- à basse température Base carburant en C 8
essentiellement
- en phase liquide isoparaffiniques
Isobutane obtenu par RON 94 - 97
fractionnement des coupes C - en présence d'un MON 92 - 95
4 catalyseur = acide liquide
de DISTILLATION
ATMOSPHÉRIQUE HF acide fluorhydrique
D PCD 337 A
ET DE REFORMAGE
CATALYTIQUE ou H SO acide sulfurique
2 4
L'isobutane est séparé du n-butane par distillation dans une colonne appelée déisobutaniseur.
• Les réactions chimiques d'alkylation sont obtenues par mise en contact d'un mélange maintenu liquide de
butènes et d'isobutane avec un catalyseur liquide : l'ACIDE FLUORHYDRIQUE (HF) ou ACIDE
SULFURIQUE (H 2SO4).
Conditions de fonctionnement
00012_B_F
HYDROCRAQUAGE
• Dans les procédés d'hydrocraquage la charge est transformée dans deux réacteurs 0 GAZ + H2S
successifs contenant les catalyseurs. +
10 Léger
– le premier réacteur a une fonction d'hydroraffinage : désulfuration, Essence
20 *
déazotation, hydrogénation des composés lourds. Il utilise un catalyseur type ++
hydrotraitement Lourd
30
– le second réacteur a pour rôle de convertir ou craquer les molécules lourdes DISTILLAT
40
++
• La température de fonctionnement est de 350°C à 400°C. COUPE 50 Kérosène
14
CHARGE
60
PRODUITS
380°C - 500°C
• La consommation d'hydrogène est très importante (2 à 3 tonnes pour 100 tonnes de 70
charge). Une unité de production d'hydrogène est nécessaire pour alimenter
l'hydrocraqueur. 80 360 - ++
• Gazole
Les produits de l'hydrocraqueur sont d'excellente qualité et de plus ils sont 90
parfaitement désulfurés.
100 102,5
D PCD 343 C
B 5 -5
UNITÉ D'HYDROCRAQUAGE
PROCÉDÉ "SERIES FLOW"
— Schéma simplifié —
60
HYDROGÈNE
FRAIS
COMPRESSEUR
RÉACTEUR DE DE RECYCLAGE
RÉACTEUR DE M
RAFFINAGE CONVERSION
eau de 3,5
360 380 procédé
185
COMPRESSEUR
170 D'APPOINT
+ NH3
GAZ
+ H2 S
SEPARATEUR PROPANE
15
quench SÉPARATION
HP
quench DES GAZ
20 BUTANE
SEPARATEUR
BP C 4- DÉBUTANISEUR
vide ESSENCE
FOUR FOUR 420
LÉGÈRE
420
GAZOLE
D PCD 315 A
B 5 -5
16
B 5 -5
CONVERSION PROFONDES
- leur conversion partielle par craquage pour générer des produits pouvant être
utilisés en charge de différentes unités de la raffinerie
• Les unités de conversion profonde nécessitent un investissement très lourd (de l'ordre de 5-7
milliards de francs) en raison :
00012_B_F
MTBE - ETBE
— Intérêt —
• La disparition des additifs à base de plomb a conduit les raffineurs à rechercher des composés
nouveaux, non polluants pour les pots catalytiques, se mélangeant parfaitement avec les
carburants-auto et augmentant leurs indices d'octane.
se sont rapidement imposés (de préférence aux alcools), pour les raisons suivantes :
- bonne miscibilité avec les bases carburants (taux limite d'incorporation en France 15 %
en volume)
• L'inconvénient de ces produits est leur prix ; celui du MTBE est de 20 à 50 % plus élevé que
celui du super auquel on l'incorpore.
00012_B_F
MTBE - ETBE
— Principe de fabrication —
PROCÉDÉ
• Coupe C4 du FCC
• Coupe C4 du vapocraqueur Méthanol + isobutène MTBE
Ethanol + isobutène ETBE
MTBE
ou
MÉTHANOL Réaction en phase liquide ETBE
(alcool industriel) vers carburants
ou - Basse température ≅ 80°C
ÉTHANOL - Pression moyenne ≅ 20 bar
- en présence d'un catalyseur
D PCD 339 A
(alcool de fermentation)
résines acides
• Les capacités de production de MTBE, ETBE, TAME augmentent très vite compte tenu du développement
des essences sans plomb.
La production de MTBE en Amérique du Nord dépasse les 10 Mt par an. Au niveau mondial elle atteint
environ 25 Mt par an.
Aujourd'hui cependant l'avenir du MTBE est incertain en raison de problèmes de pollution d'eaux
souterraines rencontrés en Californie. Cette pollution, marquée par la forte odeur du MTBE, est la
conséquence de fuites et de la solubilité du MTBE dans l'eau. Dans cet état, l'utilisation du MTBE est
frappée d'interdiction à partir du 1er janvier 2004.
00012_B_F
VAPOREFORMAGE
CO, CO 2, CH 4
Hydrocarbures • Réactions chimiques
légers vaporeformage
(800°C sur catalyseur)
• gaz C1- C2 CH4 + H 2O CO + H 2
• propane Hydrogène
• butane 99,9 %
• naphta • Conversion du CO
(800°C puis 350°C)
Vapeur d'eau CO + H 2O CO 2 + H 2
(3 t/t)
• Purification de l'hydrogène
(sur adsorbants)
OXYDATION
PARTIELLE
CO 2, H2S
Hydrocarbures • Combustion ménagée vers traitement
lourds dans un brûleur (1400°C)
Cx Hy + O 2 CO + H 2
• Résidus
• Résidus craqués Hydrogène
D PCD 323 A
• Asphalte 99,9 %
• Conversion du CO
Oxygène CO + H 2O CO 2 + H 2
Vapeur d'eau
• Purification de l'hydrogène
Cendres + métaux
MOYEN ORIENT
Murban Zakhum lower Dubaï Iran léger Iran lourd Basrah light Kirkuk
Origine Abu Dhabi Abu Dhabi Dubaï Iran Iran Irak Irak
0 G
G G G G G G
K
K K GO
40 K
GO GO
GO K
K
GO K GO
50 GO 352°C
345°C
352°C
60 375°C
345°C
375°C VGO
70 375°C VGO
VGO
VGO
VGO
550°C
80 VGO VGO 550°C 550°C 550°C
550°C
90 550°C RSV
550°C RSV RSV RSV RSV
RSV
RSV
100
1,6 % 3,09 % 4,36 % 3,2 % 3,4 % 4,7 % 5,8 %
Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre
D PPC 055 C
% volume
03353_A_F
MOYEN ORIENT
Kuwait Oman Qatar North field Arab Arab light Arab heavy Souedie
marine condensate extra light Safaniya
Origine Kuwait Oman Qatar Qatar Saudi Arabia Saudi Arabia Saudi Arabia Syria
0 G G G G G G
G G
E/N E/N
10 E/N E/N E/N
E/N E/N
150°C 150°C
20 150°C 165°C
165°C 165°C 165°C
E/N
30 K K
K
K GO GO GO
K K
GO K GO GO
40 GO
345°C
345°C 145°C 375°C
50
375°C
345°C
60 375°C 345°C
VGO VGO
VGO
70 VGO
VGO K VGO 550°C
VGO 550°C
550°C
550°C
GO
80
550°C 550°C
RSV RSV
90 RSV RSV 550°C
RSV
RSV
375°C
RSV
100
D PPC 055 D
VGO
5,5 % 2,32 % 4,3 % 3,14 % 4,03% 5,9 % 6,97 %
Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre
% volume
03353_A_F
0 G G G G
G G
E/N
10 E/N
E/N E/N E/N
E/N
20 E/N 150°C
375°C VGO
80 VGO VGO
VGO VGO 180°C
VGO
550°C 550°C
K 550°C
90 550°C 550°C GO
550°C RSV
RSV
RSV RSV RSV RSV
D PPC 056 C
375°C
100 VGO
1,25 % 1,06 % 2,23 % 0,77 % 0,63 %
Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre
% volume
03353_A_F
0 G G G G G
G
E/N E/N
10 E/N E/N
150°C
E/N
150°C
20 E/N 165°C 150°C
30 165°C
165°C K K K
40 GO GO GO
K
50 GO K
GO
375°C
K
60 GO
375°C 375°C
345°C 375°C
70
VGO
345°C VGO VGO VGO
80 VGO
550°C
550°C 550°C
VGO 550°C
90 550°C
RSV RSV
550°C RSV
RSV RSV
RSV
D PPC 059 C
100
0,51 % 0,19 % 1,15 % 0,75 % 0,47 % 0,90 %
Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre
% volume
03353_A_F
AFRIQUE DE L'OUEST
0 G G G G G
G
E/N
E/N E/N
10 150°C E/N
150°C 150°C E/N
20 E/N
150°C
K
GO 165°C
30 K
GO
K
40 GO
375°C
K K 165°C
50 375°C GO GO
VGO
60 K
345°C GO
VGO
70 550°C 375°C
375°C
550°C
80 VGO 345°C
VGO
RSV VGO
RSV
90 VGO
550°C
550°C 550°C
RSV 550°C
100 RSV RSV
D PPC 059 D
RSV
0,39 % 2,33 % 0,55 % 0,56 % 0,40 %
Soufre Soufre Soufre Soufre Soufre
% volume
03353_A_F
Tia juana Tia juana Bachaquero Isthmus Maya Cold lake North Slope
light heavy blend
Venezuela Venezuela Venezuela Mexico Mexico Alberta USA Alaska
Origine Canada
°API 32,1 12,1 16,8 32,8 22 21,2 30,6
15
D 0,865 0,985 0,954 0,861 0,922 0,927 0,873
%S 1,1 2,7 2,4 1,51 3,32 3,69 1,01
Point
d'écoulement -43°C -1°C -23°C -26°C -18°C -48°C -18°C
Viscosité 11 cSt à 39°C 3 cSt à 50°C 300 cSt à 38°C 6 cSt à 38°C 70 cSt à 38°C 177 cSt à 20°C 13 cSt à 20°C
0 G
E/N G
G G G G
165°C
E/N
150°C E/N
K
10 E/N GO E/N E/N
E/N
K 150°C
345°C GO
20
165°C 150°C
150°C 165°C
375°C K
30 GO K
VGO GO
K K
40 GO 345°C 345°C
GO
K
GO
VGO
50 345°C VGO
550°C 345°C
VGO
345°C
60
550°C 550°C
90 RSV RSV
RSV
100
D PPC 058 C
% volume
03353_A_F
0 G G G G G G G G
E/N E/N
E/N N
E/N
165°C
10 165°C E/N
165°C
30 345°C
150°C 165°C K K
345°C GO GO
40 375°C
165°C
50 VGO VGO
K 375°C
GO 375°C
60 VGO K
K GO
550°C 550°C GO
70 VGO
VGO
345°C
550°C
80 345°C
550°C
RSV RSV
375°C RSV VGO 550°C
90 VGO
VGO RSV
RSV
550°C 550°C 550°C
100 RSV RSV RSV
D PPC 070 C
% volume
03353_A_F
Condensats stabilisés
du gaz ALRAR
(% molaire)
Algérie
Impuretés –
N2 Azote –
H 2 S Hydrogène sulfuré –
CO 2 Gaz carbonique –
Hydrocarbures 100
C1 Méthane –
C2 Éthane –
C3 Propane –
C4 Butanes 2,47
C5 Pentanes 28,18
C6 Hexanes 17,90
C8 Octanes 11,27
C9 Nonanes 8,30
C 10 Décanes 6,09
C 11 Undécanes 3,91
TOTAL 100
03353_A_F
GRANDEURS PHYSIQUES -1
FORCE - POIDS - MASSE - MOMENT - COUPLE
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
I - FORCE ...................................................................................................................................... 1
I- FORCE
a - Exemples de forces
Une locomotive exerce une force sur une rame de wagons pour la mettre en mouvement. Une force
de traction appliquée à un ressort a pour effet de l’allonger.
Quand on lâche un objet il tombe à cause de l’attraction de la terre. Cette force particulière d’attraction
de la terre est appelée poids. Sous l’action du poids d’un équipement, une poutre se déforme et subit
une flèche (même si la déformation est difficile à observer).
• Notations
Habituellement, une force est représentée par la lettre F. Le poids, force d’attraction
terrestre est noté P.
• Schéma
Une force est représentée par un segment de droite orienté dans le sens de la force et
placé selon la direction de la force. La longueur du segment est proportionnelle à la
valeur (ou intensité) de la force. Ce segment est attaché au point d’application de la
force.
• Exemples
n
ctio
dire
F sens
Point d'application
D PPC 2001 A
DIRECTION
VERTICALE
02085_A_F
Dans l’exemple précédent du ressort, l’action du fil tirant sur le ressort avec une force F peut être
localisée au point d’attache du fil sur le ressort, c’est-à-dire sur une surface de contact assez réduite
par rapport aux dimensions du solide pour être assimilée au point d’attache. Cette action est dite
ponctuelle.
Une force ponctuelle est donc représentée par un segment de droite orienté ayant son extrémité ou
son origine appliquée au point d’application de la force.
b - Force répartie
Quand une même force s’exerce sur un grand nombre de points d’application on dit qu’on a affaire à
une force répartie. Il en est ainsi par exemple de la force exercée par le vent qui s’applique sur toute
la surface de la voile d’un bateau, ou de la force de pression d’air sur la membrane d’un servomoteur
de vanne pneumatique.
– si tous les points sont sollicités par la même intensité de force, on dit que la force a une répartition
uniforme (force uniformément répartie) ; c’est le cas par exemple du poids propre d’un profil de
structure en béton armé ou de la force due à la pression exercée par un gaz sur une surface
– si tous les points sont sollicités par une intensité différente, la force a une répartition variable
(force répartie variable) ; c’est le cas par exemple de la force créée par la charge hydraulique sur la
paroi verticale d’un barrage
• Force ponctuelle
– force provenant de la pression d’un liquide sur la paroi verticale d’un bac
– force créée au sol par le stockage en tas de produits pulvérulents
02085_A_F
D CONS 2001 A
F
0 Æ Æ Æ
F2 F = F1 + F2
0
Æ
Décomposer une force F suivant deux
directions données ox et oy, c'est trouver
Æ Æ Æ F1
deux forces F et F 1 dont F 2 est la
résultante. F2
Æ
composantes de F .
x
02085_A_F
1 daN = 10 N
Bien que non reconnue officiellement en France, on peut citer l’unité de force du système anglo-saxon
dont la connaissance est nécessaire pour appréhender l’unité de pression du même système utilisée
en particulier dans le domaine des signaux pneumatiques en instrumentation.
1 lbf = 4,45 N
Les intensités des forces sont très variables en fonction des efforts mis en jeu comme le montrent les
exemples suivants :
Unités de masse :
L’unité de masse du système international (SI) est le kilogramme (kg). On utilise aussi ses multiples
et sous-multiples : la tonne (t), le gramme (g), le milligramme (mg), …
1t = 1000 kg
1 kg = 1000 g
1 g = 1000 mg
Dans le système anglo-saxon, l’unité de masse est la “pound” ou livre (symbole lb).
1 lb = 453,5 g = 0,454 kg
En première approximation, on pourra retenir que les “livres” anglaise et française sont à peu près
équivalentes.
02085_A_F
Il dépend :
– de la masse du corps : le poids est d’autant plus grand que la masse est grande
Un cosmonaute à 200 000 km de la terre a un poids pratiquement nul, ce qui signifie qu’il n’est plus
soumis à l’attraction terrestre.
P = m x g
Le poids d’un corps est donc obtenu en multipliant sa masse m par le facteur g qui caractérise
l’attraction de la terre à l’endroit où se trouve le corps.
g est appelé “accélération de la pesanteur”. Sa valeur est variable en fonction du lieu et de l’altitude.
A Paris au niveau du sol, la valeur de g est :
L’unité m/s2 représente une accélération, c’est-à-dire un gain de vitesse de 1 mètre par seconde en
une seconde.
g = 9,8 m/s2
02085_A_F
Applications
m = = kg
donc P = x = N= daN
• Détermination du poids d’un objet dont la masse vaut une livre anglaise
1 lb = kg
donc P= = N
Or, par définition, le poids d’1 lb est une livre-force. On retrouve donc bien la correspondance donnée
au chapitre précédent.
1 lbf = 4,45 N
Dans d’autres systèmes d’unités maintenant presque abandonnés on a utilisé les unités de
kilogramme-poids (ou kilogramme-force kgf) et de tonne-poids (ou tonne-force). Ces unités sont
devenues illégales en France. Il est pourtant d’usage courant de dire, par exemple : “l’échangeur E
301 plein pèse 15 tonnes”.
On retiendra seulement que la masse de cet échangeur est égale à 15 tonnes. Quant à son poids il
est égal à :
02085_A_F
1- DÉFINITION - NOTATION
x'
A A
H
D CONS 2003 A
d F
F 0
x B
La notion de moment de force est illustrée par l'opération de serrage d'un écrou avec une clé plate
représentée ci-dessus. La main exerce sur la clé une force F supposée appliquée au point A. La tête
de la clé entraîne l'écrou qui tourne autour de l'axe x'x. Plus le point A est éloigné de l'axe x'x, plus
l'action de la main est efficace. De plus, il est souhaitable que la droite d'action de la force F soit
perpendiculaire à la droite OA pour assurer un serrage le plus efficace possible avec la même force F.
Dans le plan contenant la clé, l'axe x'x se projette en O et le vecteur image de la force F est contenu
dans ce plan. La perpendiculaire OH, abaissée du point O sur le vecteur image F ou sur sa droite
d'action, est appelée distance d de la force F à l'axe xx' ou au point O. Cette distance est aussi
désignée par le terme bras de levier.
On appelle moment d'une force par rapport à un axe x'x, orthogonal à la droite d'action de la force F,
le produit de l'intensité F de la force F par la distance d de la droite d'action de la force à l'axe.
Le moment d'une force est noté Mx'x F (moment par rapport à x'x de la force F).
M x'x F = F • d
Le moment de la force F peut être également défini par rapport au point O. Il est noté dans ce cas
M OF ou M F/O (moment de la force F par rapport au point O).
M F/O = F • d
02085_A_F
D CONS 2000 A
F2
M couple = F x d
02085_A_F
Unités de masse
Unités de force
02085_A_F
GRANDEURS PHYSIQUES -2
MASSE VOLUMIQUE - DENSITÉ - DÉBITS
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
1 - Masse volumique................................................................................................................................ 1
2 - Densité des liquides et des solides.....................................................................................................3
3 - Densité d’un gaz .................................................................................................................................8
II - DÉBITS ..................................................................................................................................... 9
1 - Définitions ...........................................................................................................................................9
2 - Relation débit masse-débit volume.....................................................................................................9
3 - Évolution des débits masse et volume dans un circuit ..................................................................... 11
4 - Capacité des unités .........................................................................................................................12
1- MASSE VOLUMIQUE
• Définition
La masse volumique d’un produit est la masse de l’unité de volume de ce produit. Elle est noté r
(Rhô).
Masse de l’échantillon
Masse volumique =
Volume de l’échantillon
soit masse m
Masse volumique r =
volume V
• Unités
L’unité SI de masse volumique est le kg/m3 mais dans la pratique on utilise aussi d’autres unités : kg/l
ou kg/dm3, g/cm3, g/l etc ...
Application
Déterminer à 20°C
kg
m3
En raison de la dilatation, le volume d’une masse donnée de produit liquide ou solide varie avec la
température. Il faut donc toujours préciser la température correspondant à la valeur d’une masse
volumique.
01141_B_F
• Quelques exemples
Conditions de
température Masse volumique
(et de pression pour kg/m 3
les gaz)
Solides
Liquides
Eau 4°C 999,972
20°C 998,204
100°C 958,365
318°C (110 bar) 671,772
Mercure 0°C 13595,08
20°C 13545,87
100°C 13351,1
Benzène 20°C 879
Gaz
Air 0°C (1,013 bar) 1,293
27°C (1 bar) 1,161
27°C (10 bar) 11,64
127°C (1 bar) 0,8711
01141_B_F
Application
On stocke dans un bac 1000 m3 d’eau à 4°C. La température augmente jusqu’à 20°C. Quelle est
l’augmentation de volume correspondante ?
Augmentation de volume = m3
Elle est définie par rapport à l’eau. La densité d’un corps solide ou liquide est le rapport de la masse
volumique du corps à la masse volumique de l’eau.
Les masses volumiques variant avec la température, celle-ci doit être indiquée aussi bien pour le
corps envisagé que pour l’eau.
t
Si celle de l’échantillon est prise à la température de t (°C) on définit alors la d 4 densité du produit à
t°C par rapport à l’eau à 4°C.
t
La densité d4 d’un solide ou d’un liquide est mesurée par un chiffre 1000 fois plus petit que celui qui
indique sa masse volumique à t°C en kg/m3 car la masse volumique de l’eau à 4°C a une valeur très
voisine de 1000 kg/m3.
01141_B_F
La densité des liquides et des solides diminue quand la température augmente, il en résulte deux
conséquences principales :
Dans la pratique on mesure une densité à la température de l’échantillon puis une correction est faite
pour la ramener à 15°C. Cette correction qui dépend de l’écart entre la température de mesure et
15°C est mise en oeuvre grâce à des tables, des règles pratiques ou des abaques tels que celui
donné en annexe.
Quelle soit leur température, les produits pétroliers ont en général une densité inférieure à 1. Comme
ils sont pratiquement insolubles dans l’eau, ils “flottent”. Il en est de même pour de nombreux
composés organiques de l’industrie chimique.
A l’inverse, les solutions de composés minéraux dans l’eau : acides, bases, sels, … ont des densités
supérieures à 1 qui varient avec la concentration.
Application
L’abaque en annexe permet de relever les valeurs manquantes
15 40
d4 d4
Essence 0,700
Gazole 0,825
01141_B_F
Celle-ci peut être faite à l’aide d’un aréomètre selon le schéma de principe ci-dessous. Il est
composé d’un flotteur lesté surmonté d’une tige graduée sur laquelle on peut lire directement la
densité.
Thermomètre
°C
110
Aréomètre
°C100
110
100
Lecture de la Lecture de la
90
80
température densité du produit
70
40
30
20
10
0
10
Produit
D ANA 113 A
Parmi les appareils plus récents, les plus couramment utilisés mesurent la densité par vibration d’un
tube capillaire rempli du produit à traiter.
L’échantillon du produit liquide est introduit dans un tube en U dont le schéma est donné ci-dessous.
yy
;;
Système d'excitation
électronique Tube capillaire
;;
yy
Échantillon
D ANA 101 A
Sortie
Entrée
Coté fixation
Double paroi pour thermorégulation
Tube métallique
01141_B_F
Fixé de façon rigide aux extrémités ouvertes du U, le tube est excité par un champ électromagnétique
qui le fait vibrer à sa fréquence naturelle. Celle-ci est fonction de la masse volumique du liquide
injecté. La mesure de la fréquence de vibration permet d’accéder à la valeur de la masse volumique
du produit.
La relation qui lie la période de vibration T (inverse de la fréquence) à la masse volumique r est la
suivante :
T2 = A r + B
A et B sont des constantes de l’appareil qui sont définies à l’aide de deux liquides étalons de densité
connue (généralement l’eau et l’air).
Dans le cas d’un densimètre portatif la température de mesure est la température ambiante.
Dans le cas d’un appareil fixe la mesure est effectuée à une température constante (15°C par
exemple) grâce à une thermorégulation de la cellule par une circulation de liquide.
Les vues extérieures d’un appareil portatif et d’un appareil de laboratoire PAAR sont représentées ci-
dessous.
D ANA 2017 A
Densimètres PAAR
à tube vibrant
01141_B_F
e - Degré API
La densité des pétroles bruts est souvent exprimée sous la forme d'une valeur en °API (degré A.P.I.)
définie par l'American Petroleum Institute de la manière suivante :
141,5
°API = – 131,5
Specific Gravity 60°F/60°F
Avec :
15
La d 4 peut être assimilée à la Specific Gravity puisque :
- 60°F = 15,6°C
15
- d4 = 0,999 X Specific Gravity 60°F/60 °F
Les planches 3 et 3 bis donnent directement la correspondance entre °API et Specific Gravity.
° API
La liaison entre densité et structure de rendement a conduit à classer les bruts en fonction de ce
critère .
On distingue ainsi :
Les bruts légers : de faible densité (comprise entre 0,800 et 0,830) ou de fort °API
(compris entre 45 et 38 °API) qui donnent des rendements
élevés en essences et produits intermédiaires. C'est le cas des
bruts Sahariens, Libyens, ...
Les bruts lourds : de forte densité (comprise entre 0,890 et 1,0) ou de faible °API
(compris entre 27 et 10 °API) qui offrent par contre des
rendements en produits lourds (Vénézuéliens , Arabes
lourds,...).
01141_B_F
Elle est définie par rapport à l’air. La densité d’un gaz par rapport à l’air est le rapport de la masse
volumique du gaz à la masse volumique de l’air.
Comme la masse volumique d’un gaz dépend de la température et de la pression, les deux masses
volumiques doivent être prises à même température (t) et à même pression (P).
Les propriétés des gaz sont telles que quelles que soient les conditions de température et de pression
envisagées, la densité d’un gaz par rapport à l’air a la même valeur. Elle peut donc être exprimée
dans les conditions particulières : pression = pression atmosphérique normale (1,013 bar) et
température = 0°C (conditions normales de température et de pression) pour lesquelles la masse
volumique de l’air est 1,293 kg/m3. On a alors
Application
d = =
hydrogène d = 0,069
{
- plus légers que l’air
méthane d = 0,552
éthane d = 1,034
propane d = 1,517
- plus lourds que l’air butane d = 2,00
La plupart des gaz combustibles ou toxiques ont des densités supérieures à 1. Ces produits sont
dangereux car ils se diluent difficilement dans l’air et ont tendance à ramper en formant des nappes
de gaz au sol ou dans les points bas (fosses, tranchée, …)
01141_B_F
II - DÉBIT
1- DÉFINITIONS
Dans les tuyauteries et capacités (colonnes, ballons, réacteurs, fours, etc ...) d’une unité de fabrication
en fonctionnement, des fluides (gaz ou liquides seuls ou en mélange) circulent souvent en continu.
La quantité de produit qui passe en un point d’un tuyauterie pendant un temps donné est appelée
débit et l’on distingue :
Dans le langage courant on utilise plutôt les expressions “débit masse” et “débit volume”.
Application
Un compteur relève le passage de 2,1 m3 de produit pendant 30 secondes. Pendant cette durée, quel
a été le débit volumique Qv exprimé en m3/h ?
Qv = m 3/h
01141_B_F
Application
Soit un débit volumique de 80 m 3/h d’un produit liquide s’écoulant à la température de 40°C et dont la
masse volumique est de 850 kg/m3.
Qm =
Qm = kg/h = t/h
40
Pratiquement on peut remarquer dans l’application précédente que si r40°C = 850 kg/m3, on a d 4 =
0,850 et que le débit masse en t/h peut être obtenu simplement en multipliant le débit volume en m3/h
par sa densité.
On peut retenir en conséquence les formules pratiques suivantes valables pour les liquides :
Dans tous les cas il faut noter que la densité à prendre en compte est la densité réelle du produit à la
température d’écoulement.
Application
Qv =
Qv = m3/h
01141_B_F
Fond de colonne
Pompe 70 t/h
Aéroréfrigérant
D PCD 2052 A
Échangeur
récupérateur
de chaleur
Le résidu liquide quitte le fond de colonne à 180°C, il est refroidi une première fois à 80°C puis une
seconde fois jusqu’à 50°C.
L’unité étant en régime de fonctionnement stable, le débit masse de résidu est constant tout au
long de la tuyauterie :
Par contre la densité du produit augmente quand la température s’abaisse et le débit volume diminue
donc deux fois tout au long du circuit.
- pour un débit masse donné constant, le débit volume varie avec la température (et avec la
pression s’il s’agit d’un gaz)
- quand on ne connaît pas les débits massiques et que l’on veut comparer plusieurs débits
volumiques de produits liquides, ceux-ci doivent être considérés à la même température, le
plus souvent à 15°C. On parle alors de débits en m3/h à 15°C.
01141_B_F
Le débit de charge traitée réellement dans l’unité est parfois appelé Intake.
On utilise encore fréquemment dans certaines sociétés, le “Barrel Per Stream Day” (BPSD) ou baril
par jour de marche.
24 000
En conséquence 1 m3/h = 24 m3/j = 24 000 l/j = @ 151 BPSD
159
Les capacités des installations pétrolières ou les productions de pétrole brut sont souvent exprimées
en BPSD.
01141_B_F
Unités de volume
UNITÉ SYMBOLE
cubic inch
(pouce cube) cu. in 1,6387.10–5 1,6387.10–2 1 5,7870.10–4 4,3290.10–3 0,1032.10–3
cubic foot
cu. ft 0,028317 28,31685 1728 1 7,480519 0,1783
(pied cube)
gallon fluide
U.S.
(gallon fluide US ga 3,7854.10–3 3,78541 231 0,13368 1 0,02381
américain) (1/42)
barrel
petroleum bbl 0,15899 158,99 9702,2 5,61458 42 1
(baril pétrolier)
Application
Le réservoir d’essence d’une voiture américaine contient 12 gallons U.S. Quel est le volume V de ce
réservoir en litres ?
V= = litres
01141_B_F
kilogramme par
mètre cube kg/m3 1 0,001 0,001 0,062428 8,345.10-3
gramme par
centimètre cube kg/cm3 1000 1 1 62,428 8,345
pound par
US galon lb/US gal 119,83 0,11983 0,11983 7,4805 1
r = 1000 kg/m3 =
r = lb/cu.ft
mètre cube
par heure m3/h 1 0,2778 0,00981 151
barrel
per day BPD 0,006624 0,00184 0,00006498 1
Qv = = = m3/h
01141_B_F
01141_B_F
Densité d 15
1,0 4 1,0
1,04
1,0 2
1,00
0,9 0,9 8 0,9
0,9 6
0,9 4
0,9 2
0,90
0 ,8 8
0,8 6
0,8 0,84 0,8
0,82
0,80
0,7
0,76 8
0,74
0,7 0,72 0,7
0
0,58 0,68 ,70
4 0
nC 0 ,6 4 , 6 6
4 H1
0 0,6 2
4
0,5 6
4 iC
iC
15
5 H1
0,6 4 H1 2 0,6
0,5 0 0
9
CH
3 8
0 ,3
78
0,5 CH
2 6 0,5
0,4 0,4
4
Densité critique
0,2 0,2
Densité d t
VARIATION DE LA DENSITÉ DES HYDROCARBURES LIQUIDES AVEC LA TEMPÉRATURE
Température °C
— Planche 1 —
A.P.I. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
0 1,0760 1,0752 1,0744 1,0735 1,0727 1,0719 1,0711 1,0703 1,0695 1,0687
1 1,0679 1,0671 1,0663 1,0655 1,0547 1,0639 1,0631 1,0623 1,0615 1,0607
2 1,0599 1,0591 1,0583 1,0575 1,0567 1,0559 1,0551 1,0543 1,0536 1,0528
3 1,0520 1,0512 1,0504 1,0497 1,0489 1,0481 1,0473 1,0465 1,0458 1,0450
4 1,0443 1,0435 1,0427 1,0419 1,0412 1,0404 1,0396 1,0389 1,0381 1,0373
5 1,0366 1,0358 1,0351 1,0343 1,0336 1,0328 1,0320 1,0313 1,0305 1,0298
6 1,0291 1,0283 1,0275 1,0268 1,0261 1,0253 1,0246 1,0238 1,0231 1,0224
7 1,0217 1,0209 1,0201 1,0194 1,0187 1,0179 1,0172 1,0165 1,0157 1,0150
8 1,0143 1,0136 1,0128 1,0121 1,0114 1,0107 1,0099 1,0092 1,0085 1,0078
9 1,0071 1,0064 1,0056 1,0049 1,0042 1,0035 1,0028 1,0021 1,0014 1,0007
10 1,0000 0,9993 0,9986 0,9979 0,9972 0,9965 0,9958 0,9951 0,9944 0,9937
11 0,9930 0,9923 0,9916 0,9909 0,9902 0,9895 0,9888 0,9881 0,9874 0,9868
12 0,9861 0,9854 0,9847 0,9840 0,9833 0,9826 0,9820 0,9813 0,9806 0,9799
13 0,9792 0,9785 0,9779 0,9772 0,9765 0,9759 0,9752 0,9745 0,9738 0,9732
14 0,9725 0,9718 0,9712 0,9705 0,9698 0,9692 0,9685 0,9679 0,9672 0,9665
15 0,9659 0,9652 0,9646 0,9639 0,9632 0,9626 0,9619 0,9613 0,9606 0,9600
16 0,9593 0,9587 0,9580 0,9574 0,9567 0,9561 0,9554 0,9548 0,9542 0,9535
17 0,9529 0,9522 0,9516 0,9509 0,9503 0,9497 0,9490 0,9484 0,9478 0,9471
18 0,9465 0,9459 0,9452 0,9446 0,9440 0,9433 0,9427 0,9421 0,9415 0,9408
19 0,9402 0,9396 0,9390 0,9383 0,9377 0,9371 0,9365 0,9359 0,9352 0,9346
20 0,9340 0,9334 0,9328 0,9322 0,9315 0,9309 0,9303 0,9297 0,9291 0,9285
21 0,9279 0,9273 0,9267 0,9260 0,9254 0,9248 0,9242 0,9236 0,9230 0,9224
22 0,9218 0,9212 0,9206 0,9200 0,9194 0,9188 0,9182 0,9176 0,9170 0,9165
23 0,9159 0,9153 0,9147 0,9141 0,9135 0,9129 0,9123 0,9117 0,9111 0,9106
24 0,9100 0,9094 0,9088 0,9082 0,9076 0,9071 0,9065 0,9059 0,9053 0,9047
25 0,9042 0,9036 0,9030 0,9024 0,9018 0,9013 0,9007 0,9001 0,8996 0,8990
26 0,8964 0,8978 0,8973 0,8957 0,8961 0,8956 0,8950 0,8944 0,8939 0,8933
27 0,8927 0,8922 0,8916 0,8911 0,8905 0,8899 0,8894 0,8888 0,8883 0,8877
28 0,8871 0,8866 0,8860 0,8855 0,8849 0,8844 0,8838 0,8833 0,8827 0,8822
29 0,6816 0,8811 0,8805 0,8800 0,8794 0,8789 0,8783 0,8776 0,8772 0,8767
30 0,8762 0,8756 0,8751 0,8745 0,8740 0,8735 0,8729 0,8724 0,8718 0,8713
31 0,8708 0,8702 0,8697 0,8692 0,8686 0,8681 0,8676 0,8670 0,8665 0,8660
32 0,8654 0,8649 0,8644 0,8639 0,8633 0,8628 0,8623 0,8618 0,8612 0,8607
33 0,8602 0,8597 0,8591 0,8586 0,8581 0,8576 0,8571 0,8565 0,8560 0,8555
34 0,8550 0,8545 0,8540 0,8534 0,8529 0,8524 0,8519 0,8514 0,8509 0,8504
35 0,8498 0,8493 0,8488 0,8483 0,8478 0,8473 0,8468 0,8463 0,8458 0,8453
36 0,8448 0,8443 0,8438 0,8433 0,8428 0,8423 0,8418 0,8413 0,8408 0,8403
37 0,8398 0,8393 0,8388 0,8383 0,8378 0,8373 0,8368 0,8363 0,8358 0,8353
38 0,8348 0,8343 0,8338 0,8333 0,8328 0,8324 0,8319 0,8314 0,8309 0,8304
39 0,8299 0,8294 0,8289 0,8285 0,8280 0,8275 0,8270 0,8265 0,8260 0,8256
40 0,8251 0,8246 0,8241 0,8236 0,8232 0,8227 0,8222 0,8217 0,8212 0,8208
41 0,8203 0,8198 0,8193 0,8189 0,8184 0,8179 0,8174 0,8170 0,8165 0,8160
42 0,8156 0,8151 0,8146 0,8142 0,8137 0,8132 0,8128 0,8123 0,8118 0,8114
43 0,8109 0,8104 0,8100 0,8095 0,8090 0,8086 0,8081 0,8076 0,8072 0,8067
44 0,8063 0,8058 0,8053 0,8049 0,8044 0,8040 0,8035 0,8031 0,8026 0,8022
45 0,8017 0,8012 0,8008 0,8003 0,7999 0,7994 0,7990 0,7985 0,7981 0,7976
46 0,7972 0,7967 0,7963 0,7958 0,7954 0,7949 0,7945 0,7941 0,7936 0,7932
47 0,7927 0,7923 0,7918 0,7914 0,7909 0,7905 0,7901 0,7896 0,7892 0,7887
48 0,7883 0,7879 0,7874 0,7870 0,7865 0,7861 0,7857 0,7852 0,7848 0,7844
49 0,7839 0,7835 0,7831 0,7826 0,7822 0,7818 0,7813 0,7809 0,7805 0,7800
50 0,7796 0,7792 0,7788 0,7783 0,7779 0,7775 0,7770 0,7766 0,7762 0,7758
51 0,7753 0,7749 0,7745 0,7741 0,7736 0,7732 0,7728 0,7724 0,7720 0,7715
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53 0,7669 0,7665 0,7661 0,7657 0,7653 0,7649 0,7645 0,7640 0,7636 0,7632
54 0,7628 0,7624 0,7620 0,7616 0,7612 0,7608 0,7603 0,7599 0,7595 0,7591
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56 0,7547 0,7543 0,7539 0,7535 0,7531 0,7527 0,7523 0,7519 0,7515 0,7511
57 0,7507 0,7503 0,7499 0,7495 0,7491 0,7487 0,7483 0,7479 0,7475 0,7471
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59 0,7428 0,7424 0,7420 0,7416 0,7412 0,7408 0,7405 0,7401 0,7397 0,7393
60 0,7389 0,7385 0,7381 0,7377 0,7374 0,7370 0,7366 0,7362 0,7358 0,7354
61 0,7351 0,7347 0,7343 0,7339 0,7335 0,7332 0,7328 0,7324 0,7320 0,7316
62 0,7313 0,7309 0,7305 0,7301 0,7298 0,7294 0,7290 0,7286 0,7283 0,7279
63 0,7275 0,7271 0,7268 0,7264 0,7260 0,7256 0,7253 0,7249 0,7245 0,7242
64 0,7238 0,7234 0,7230 0,7227 0,7223 0,7219 0,7216 0,7212 0,7208 0,7205
01141_B_F
A.P.I. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
65 0.7201 0.7197 0.7194 0.7190 0.7186 0.7183 0.7179 0.7175 0.7172 0.7168
66 0.7165 0.8161 0.7157 0.7154 0.7150 0.7146 0.7143 0.7139 0.7136 0.7132
67 0.7128 0.7125 0.7121 0.7118 0.7114 0.7111 0.7107 0.7103 0.7100 0.7096
68 0.7093 0.7089 0.7086 0.7082 0.7079 0.7075 0.7071 0.7068 0.7064 0.7061
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71 0.6988 0.6984 0.6981 0.6977 0.6974 0.6970 0.6967 0.6964 0.6960 0.6957
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105 0.5983 0.5981 0.5978 0.5976 0.5973 0.5970 0.5968 0.5966 0.5963 0.5960
106 0.5958 0.5955 0.5953 0.5950 0.5948 0.5945 0.5943 0.5940 0.5938 0.5935
107 0.5933 0.5930 0.5928 0.5920 0.5923 0.5920 0.5918 0.5916 0.5913 0.5911
108 0.5908 0.5906 0.5903 0.5901 0.5898 0.5896 0.5893 0.5891 0.5889 0.5886
109 0.5884 0.5881 0.5879 0.5876 0.5874 0.5871 0.5869 0.5867 0.5864 0.5862
110 0.5859 0.5857 0.5854 0.5852 0.5849 0.5847 0.5845 0.5842 0.5840 0.5838
111 0.5835 0.5833 0.5830 0.5828 0.5825 0.5823 0.5821 0.5818 0.5816 0.5813
112 0.5811 0.5809 0.5806 0.5804 0.5802 0.5799 0.5797 0.5794 0.5792 0.5790
113 0.5787 0.5785 0.5783 0.5780 0.5778 0.5776 0.5773 0.5771 0.5768 0.5766
114 0.5764 0.5761 0.5759 0.5756 0.5754 0.5752 0.5750 0.5747 0.5745 0.5743
115 0.5740 0.5738 0.5736 0.5733 0.5731 0.5729 0.5726 0.5724 0.5722 0.5719
116 0.5717 0.5715 0.5713 0.5710 0.5708 0.5706 0.5703 0.5701 0.5699 0.5696
117 0.5694 0.5692 0.5690 0.5687 0.5685 0.5683 0.5681 0.5678 0.5676 0.5674
118 0.5671 0.5669 0.5667 0.5665 0.5662 0.5660 0.5658 0.5656 0.5653 0.5651
119 0.5649 0.5646 0.5644 0.5642 0.5640 0.5638 0.5635 0.5633 0.5631 0.5628
120 0.5626 0.5624 0.5622 0.5620 0.5617 0.5615 0.5613 0.5611 0.5608 0.5606
121 0.5604 0.5602 0.5599 0.5597 0.5595 0.5593 0.5591 0.5589 0.5586 0.5584
122 0.5582 0.5580 0.5578 0.5575 0.5573 0.5571 0.5569 0.5566 0.5564 0.5562
123 0.5560 0.5558 0.5555 0.5553 0.5551 0.5549 0.5547 0.5545 0.5543 0.5540
124 0.5538 0.5536 0.5534 0.5532 0.5530 0.5527 0.5525 0.5523 0.5521 0.5519
125 0.5517 0.5514 0.5512 0.5510 0.5508 0.5506 0.5504 0.5502 0.5499 0.5497
126 0.5495 0.5493 0.5491 0.5489 0.5487 0.5484 0.5482 0.5480 0.5478 0.5476
127 0.5474 0.5472 0.5470 0.5467 0.5465 0.5463 0.5461 0.5459 0.5457 0.5455
128 0.5453 0.5451 0.5448 0.5446 0.5444 0.5442 0.5440 0.5438 0.5436 0.5434
129 0.5432 0.5430 0.5428 0.5426 0.5423 0.5421 0.5419 0.5417 0.5415 0.5413
01141_B_F
— Planche 4 —
Densité d
Nom Formule
-80°C -60°C -40°C -20°C 0°C 20°C 40°C 60°C 80°C 100°C 150°C 200°C
Acétaldehyde C 2H 4O 0,78
Acétate de butyle C 6H12O2 0,882
Acétate d'éthyle C 4H 8O 2 0,901
Acétone C 3H 6O 0,855 0,832 0,811 0,791 0,765 0,74
Acide acétique C 2H 4O 2 1,049 1,028 1,003 0,98 0,96
Acide formique CH2O2 1,221 1,192 1,169
Acrylonitrile C 3H 3N 0,806
Anhydride acétique C 4H 6O 3 1,082
Benzène C 6H 6 0,879 0,858 0,836 0,815 0,793 0,731 0,661
Butane n-butane C 4H10 0,674 0,658 0,640 0,621 0,601 0,579 0,555 0,528 0,500 0,468
____________________ ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
GRANDEURS PHYSIQUES -3
PRESSION
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
1 - Définition ................................................................................................................................. 1
2 - Unités de pression .................................................................................................................. 2
1 - Définitions ............................................................................................................................... 8
2 - Expressions du vide ................................................................................................................ 9
3 - Pression différentielle............................................................................................................ 10
4 - Applications ........................................................................................................................... 10
1- DÉFINITION
La pression mesure l’effet d’une force exercée sur une surface.
C’est un fait d’observation courante qu’une même force exercée sur des surfaces différentes se traduit
par des effets différents. C’est en particulier le cas lorsqu’on observe l’enfoncement dans le sable
d’une même brique soumise à son propre poids selon la face sur laquelle on la pose.
D TH 1029 A
Les empreintes constatées sont d’autant plus profondes que la brique est posée sur sa plus faible
section. Pour caractériser cet effet, la pression P est définie comme le quotient de la force F par
l’aire S sur laquelle elle s’exerce.
Pression P = Force F
D TH 1030 A
Aire S
S
• Pour une même surface pressée la pression est d’autant plus grande que la force pressante est
plus importante.
Deux marcheurs de poids différents, chaussés de raquettes identiques ne s’enfoncent pas
de la même façon dans la neige.
• Pour une même force pressante la pression exercée est d’autant plus faible que la surface
pressée est plus grande et inversement.
– L’intérêt du port des raquettes citées plus haut ou de skis est bien connu pour limiter
l’enfoncement dans la neige.
– Un clou s’enfonce d’autant plus facilement que sa pointe est fine.
– Les matériels lourds tels que bacs de stockage, colonnes, échangeurs, pompes,
compresseurs, etc. nécessitent d’être supportés par des massifs de surface importante
plus ou moins grande selon leur poids et la résistance du sol.
00972_B_F
2- UNITÉS DE PRESSION
a - Système International (SI)
Les forces étant exprimées en newtons et les surfaces en mètres carrés, l’unité de pression est le
newton par mètre carré (symbole : N/m2) qui s’appelle le pascal (symbole : Pa).
F
P=
S
F en N
S en m 2
P en Pa
1 mbar = Pa
1 daPa = Pa
1 hPa = mbar
– le kilopascal (symbole : kPa) utilisé par les Anglo-saxons qui ignorent généra-lement
le bar quand ils adoptent le système SI
b - Autres unités
Dans le système anglo-saxon l’unité de pression est la “Pound per square inch” ou lbf/in 2 (symbole
PSI), ce qui se traduit par livre force par pouce carré (1 “inch” ou pouce = 2,54 cm).
Les pressions peuvent aussi s’exprimer en hauteurs de liquides (en particulier eau et mercure). Les
correspondances entre hauteurs et pressions sont présentées dans le chapitre qui suit.
00972_B_F
Eau Air
D TH 1031 A
2- FORCE PRESSANTE EN UN POINT D'UN FLUIDE
A1 A2 A3 A1 A2 A3
Plan
horizontal
D TH 1039 A
PA = PA = PA
1 2 3
La pression en un point ne dépend pas de la forme du récipient. Ceci peut se constater à la lecture des
manomètres (appareils mesurant les pressions) placés à la base des récipients remplis d’un même
liquide et représentés ci-dessous.
Liquide au repos
h
D TH 1040 A
00972_B_F
B
L’expérience montre que la pression PA > PB
augmente avec la profondeur pour un
D TH 1041 A
fluide donné.
A
En effet, la surface unitaire autour du point A supporte le poids d’une colonne de fluide de hauteur
supérieure à celle supportée par la surface unitaire autour du point B. Seule la différence de niveau
entre A et B explique la différence de pression.
Par ailleurs, si on mesure la pression en 2 points A et B dans un même plan horizontal à même
profondeur en dessous de la surface libre mais surmontés de fluides différents, on constate que :
PA est différent de PB
A B PA ≠ PB
PA est supérieur à PB
PA > PB
Liquide 1 de Liquide 2 de
D TH 1042 A
masse volumique masse volumique lorsque le liquide1 est plus
1 2 lourd que le liquide 2
Plus la masse volumique r du fluide est importante, plus la pression supportée à même profondeur
est grande.
Finalement la différence des pressions en 2 points situés à des niveaux différents d’un fluide en
équilibre et distants d’une hauteur h s’exprime par :
PA – PB = h x r x g = h x r x 9,8
avec h en m
r en kg/m3
g = 9,8 m/s 2
PA – PB en Pa
Dans la pratique industrielle on utilise plutôt le bar et, pour les hxd
liquides, la densité de préférence à la masse volumique. Cela DP = PA – PB =
10,2
conduit à la formule ci-contre permettant le calcul de DP
lorsque hauteur et densité sont connues. La différence PA - PB DP en bar
h en m
est souvent notée DP, la lettre grecque D (delta) signifie
d densité du liquide
“différence de”.
00972_B_F
Inversement, toute pression ou différence de pression peut être exprimée en hauteur de liquide. La
formule pratique permettant de traduire une pression en hauteur de liquide est :
h en m
P ou DP en bar
d densité du liquide
4- APPLICATIONS
• Une différence de niveau de 1 m d’eau à 4°C de masse volumique 1000 kg/m3 (ou densité = 1)
correspond à une différence de pression de :
1 mm d’eau ~
– 1 daPa
Le daPa est utilisé en remplacement du mm d’eau pour exprimer les faibles différences de pression
telles que les dépressions mesurées sur les fours et chaudières.
x
h= = m
1 bar = m d’eau
DP = h x r x g =
1 mm de mercure = 133 Pa
• Une différence de niveau de 1 m d’air de masse volumique 1,293 kg/m3 correspond à une
différence de pression de :
DP = x x = Pa
1 m d’air = 12,8 Pa
Dans un récipient rempli de gaz, l’accroissement de pression avec la profondeur est si faible que
l’on admet que la pression est identique en tout point. Toutefois, pour des équipements de grandes
hauteurs (cheminées, fours) la différence de pression entre base et sommet n’est plus négligeable.
00972_B_F
• Déterminer la différence de pression entre la surface libre et le fond d’un bac de stockage contenant
t
un liquide de densité d 4 = 0,850 sachant que la hauteur de liquide dans le bac est de 15 m.
h.d
DP = = = bar
10,2
Que le tube soit plus long, vertical ou penché, rectiligne ou sinueux, de section variable, on
mesure toujours la même différence de niveau.
La pression en A est la pression atmosphérique qui s’exerce sur la surface libre du mercure. A, B,
C, D, E étant dans le même plan horizontal contenant cette surface libre subissent la même
pression. La pression en F, G, H, I est la même, et presque égale au vide absolu. La pression
atmosphérique équilibre donc la pression due à la hauteur de mercure.
b - Le calcul de la pression atmosphérique n’est pas possible car, en particulier, on ne peut fixer la
hauteur de l’atmosphère et les phénomènes météorologiques sont très complexes. On se
contente de la mesurer avec des appareils appelés baromètres.
à la pression atmosphérique.
B
A
D TH 1044 A
00972_B_F
Les mesures montrent que la pression atmosphérique diminue avec l’altitude (elle diminue de
moitié tous les 5500 m environ) ; ainsi les baromètres peuvent être utilisés comme altimètres en
traduisant les mesures de pression en altitude. Le tableau ci-après donne l’évolution de la
pression atmosphérique et de la masse volumique de l’air avec l’altitude.
0 1,013 1,293
Patm normale = 1 atm = 0,76 m x 13595 kg/m3 x 9,80665 m/s 2 = 101 325 Pa
1 atm ~
– 1 bar
Application
Un ballon est soumis à une pression de 5 bar. Quelle est la valeur de cette pression en atmosphère ?
00972_B_F
Piston
Certaines pompes volumétriques fonctionnent
Corps selon le principe suivant très simplifié.
capacité.
1- DÉFINITIONS
La pression relative est la différence entre la pression réelle ou pression absolue et la pression
atmosphérique. Elle exprime donc un niveau de pression par rapport à un niveau de référence qui est
la pression atmosphérique alors que la pression absolue exprime ce même niveau de pression par
rapport au niveau de pression nulle.
Pression
SOUS P mesurée
PRESSION
Pression
relative
Prel.
Pression absolue
Pression
atmosphérique
D TH 1047 A
SOUS
VIDE Pabs.
Vide absolu
ou pression 0
Application : La pression à l’intérieur d’une sphère de stockage de butane est de 3 bar (indication du
manomètre). Quelles sont les pressions absolues et relatives ?
00972_B_F
Lorsque la pression absolue d’une capacité est inférieure à la pression atmosphérique, on dit que cette
capacité est sous-vide.
• Les manomètres industriels à tube de bourdon donnent des indications de pression relative
; dans le cas de pression absolue cela est clairement indiqué sur l’appareil.
• Si la pression relative de fonctionnement d’une installation est positive (P absolue > P atm)
tout défaut d’étanchéité se traduit par une fuite de fluide vers l’extérieur ; ceci peut être
dangereux si le fluide est inflammable, toxique ou très chaud.
• Si la pression relative est négative (P abs. < P atm) il y aura risque d’entrée d’air
(dangereux par exemple en mélange avec des hydrocarbures). De plus les forces dues à la
différence de pression s’exercent de l’extérieur vers l’intérieur ce qui peut provoquer une
implosion de la capacité.
2- EXPRESSIONS DU VIDE
Le schéma ci-dessous illustre sur un exemple les deux expressions possibles du vide en pression
absolue ou en pression relative.
Échelle de Échelle de
pression relative pression absolue
Pression Pression
atmosphérique 0 760 mHg atmosphérique
normale normale
Pression
= - 710 mm de Hg
relative D TH 1048 A
Application : Une colonne fonctionne sous une dépression de 0,8 bar. Indiquer sa pression de
fonctionnement en bars eff et en bars abs.
00972_B_F
3- PRESSION DIFFÉRENTIELLE
Une pression différentielle est une différence entre deux pressions :
D TH 1049 A
9 7,3
Sens de circulation
Vanne de régulation
On constate que si les pressions mesurées étaient exprimées en bar absolu, la valeur de la pression
différentielle resterait inchangée.
4- APPLICATIONS
• Expression de la pression atmosphérique normale en PSI.
• Transformation d’une pression absolue (en bar) en pression relative (en PSI).
Une pression absolue de 2 bar soit 29 PSI correspond à une pression relative de :
On note en général :
= 29 PSI A (A = absolute)
• Dans certaines installations, la pression d’air utilisée sur les appareils d’instrumentation et de
régulation est exprimée en PSIG et varie dans la plage de 3 psig - 15 psig.
3 psig = bar
15 psig = bar
00972_B_F
Ces molécules sont toutes identiques dans le cas d'un corps pur et elles sont de plusieurs espèces dans le
cas de mélanges.
Molécules de gaz
P1 P2
Chauffage
P2 > P1
t2 > t1
D TH 1050 A
t1 t2
00972_B_F
• à pression constante (cas d’un cylindre muni d’un piston libre étanche)
l’accroissement de l'agitation conduit à la dilatation du gaz et à une
augmentation de volume
P
Chauffage V2 V2 > V1
D TH 1051 A
t2 > t1
V1
t1 t2
Fermé 0 P Ouvert P
Po
Vide
D TH 1052 A
Molécules de gaz
Après ouverture du robinet d’isolement le gaz se répartit dans les deux ballons jusqu’à l’égalisation
des pressions. Celle du premier ballon diminue, celle du second qui était nulle au départ (vide)
augmente.
De même un gaz est COMPRESSIBLE car on peut rapprocher les molécules qui le composent en
diminuant le volume qui lui est offert. C’est le cas dans un cylindre de compression.
P1
P2
P2 > P1
D TH 1053 A
00972_B_F
Molécules de gaz 1
t
Molécules de gaz 2
Molécules de gaz 3
D TH 1054 A
La pression totale exercée par le mélange à la température t est P. Cette pression totale résulte des
pressions exercées par chacun des gaz, soit :
Parallèlement, la pression exercée par un gaz étant le résultat des chocs des molécules de ce gaz sur
la paroi, on peut concevoir que la pression partielle d’un constituant dépend directement du
pourcentage molaire de ce constituant dans le gaz et peut être obtenue par la formule
P pression totale
% mol. gaz PP pression partielle du gaz
PPgaz = P •
100
même unité pour P et pour PP
Application
PPO2 = = atm
PPO2 = = bar
00972_B_F
pound per square psi 6894,76 0,06895 0,0703 0,06805 1 57,715 703,07
inch
Applications
• Un appareillage supporte une pression P = 7,6 bar. Convertir cette pression en kgf/cm2, atm, psi, mmHg.
00972_B_F
GRANDEURS PHYSIQUES -4
TEMPÉRATURE
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
I- ÉCHELLES DE TEMPÉRATURE.............................................................................................. 1
I- ÉCHELLES DE TEMPÉRATURE
Les températures sont repérées grâce à des échelles de température dont les plus courantes sont :
– l’échelle Celsius
– l’échelle Fahrenheit (système anglo-saxon)
– l’échelle Kelvin
760
Valeur 100°C
0
770
73
Baromètre
Eau à ébullition
eau +
glace
D ANA 2015 A
Ensuite, l’intervalle entre les repères 0 et 100 est divisé en 100 parties égales ; chaque intervalle
valant 1°C. On extrapole ensuite en dessous de 0°C et au-dessus de 100°C.
Dans l’échelle Fahrenheit (°F) la fusion de la glace correspond à 32°F, l’ébullition de l’eau sous 1 atm
à 212°F. La correspondance entre les deux échelles est donc la suivante :
°C °F
Ébullition eau
100°C 212°F
sous 1 atm
1°C 1,8°F
1
1,8 °C 1°F
Fusion glace
0°C 32°F
sous 1 atm
-17,8°C 0°F
D ANA 2014 A
02105_A_F
Les formules suivantes peuvent être utilisées pour convertir une température d’une échelle dans une
autre.
t °F = 1,8 x t°C + 32
t°F – 32
t°C =
1,8
Certains essais de contrôle des produits pétroliers se font à des températures repérées en °F, par
exemple :
– la tension de vapeur du propane à 100°F soit 37,8°C
– la viscosité des huiles à 210°F soit 98,9°C
°C K
100 373
1°C = 1 K
1°C 1K
0 273
D ANA 2016 A
Les deux échelles sont décalées de 273,15 K et la conversion d’une température de °C en K se fait
par la formule simple suivante :
T en K –~ t en °C + 273
Il est à noter que le système Anglo-Saxon utilise une échelle absolue en Rankine (R) dans laquelle
l’intervalle de température de 1 R est égal à 1°F.
02105_A_F
K °C
II - EFFETS DE LA TEMPÉRATURE
Ces phénomènes de dilatation sont très importants. Ils expliquent par exemple :
– le tracé sinueux de certaines tuyauteries qui doivent pouvoir se dilater (lyres de
dilatation)
– les précautions à prendre quand il s’agit d’isoler un appareil chaud ou de mettre en
service un appareil froid
Pour un échangeur par exemple, le processus d’isolement de l’appareil doit tenir compte de la
différence de dilatation entre faisceau et calandre.
DL = k . L . Dt
DL = allongement en mm
L = longueur en m
Dt = élévation de température en °C
k = coefficient de dilatation linéaire en mm/m.°C
02105_A_F
k ~– 0,01 mm/m.°C
Matériaux k en mm/m.°C
Acier
Cuivre 0,017
Aluminium 0,022
Plomb ou zinc 0,029
P.V.C. 0,080
PE 0,210
Le tableau en annexe donne l'allongement en mm/m pour des intervalles de température à partir de
21°C, c'est-à-dire k (T – 21°C).
Application
– Quel est l'allongement d'une tuyauterie de 100 m dont la température s'élève de 1°C
(k = 0,01 mm/m.°C).
DL = k . L . Dt
= x x = m = cm
T = °C
DL = L [k (T – 21)] = x = mm
Sur une tuyauterie liée à ses deux extrémités les écarts de température sont la cause de
déformations provoquant l'apparition de contraintes. Celles-ci vont se cumuler à celles dues au poids
et à la pression et peuvent entraîner des déformations permanentes, des arrachements de supports
voire des ruptures de tuyauteries.
– d'adopter un tracé non rectiligne pour permettre la dilatation avec des points
d'ancrages fixes judicieusement choisis et même prévoir des lyres de dilatation
02105_A_F
D MEQ 2033 A
Soufflets de dilatation Support à ressort
D MEQ 2032 A
Pendant à ressort Patins guidés
– échangeur à tête flottante lorsque l'écart de températures entre fluide chaud et fluide
froid est important
cloison
séparation
de passes
D MTE 003 E
02105_A_F
D MEQ 2034 A
ou de la virole d'un ballon pied glissant
Cette caractéristique entraîne des risques car l'élévation de température d'un liquide emprisonné dans
un récipient peut par expansion thermique entraîner des surpressions considérables capables de
rompre tous les équipements non protégés, ce liquide étant incompressible.
3- DANGERS DE LA TEMPÉRATURE
a - Combustion
Si on a en présence :
– un combustible et un comburant (air) dans certaines proportions
– un point chaud
il y a risque de combustion.
Ainsi, un brûleur de four réalise le mélange air-fuel dans les proportions correctes : pour l’allumage, le
point chaud est constitué par un allumeur électrique ou une torche enflammée. Il y a donc danger
chaque fois qu’un produit inflammable s’écoule à l’air libre et rencontre un point chaud. Cela risque de
se produire lors d’une fuite située au-dessus d’une tuyauterie chaude par exemple.
b - Brûlures
En usine, de nombreux ballons, colonnes, tuyauteries contiennent et véhiculent des produits à hautes
températures et tout n’est pas calorifugé ; même en présence de calorifuge il est nécessaire de
prendre toutes précautions pour ne pas se brûler ; en particulier, le port de gants de cuir est utile
voire même obligatoire.
c - Solidification
d - Vaporisation
Une élévation de température peut aussi provoquer la vaporisation d’un liquide. Le volume occupé
par la vapeur ainsi produite est considérablement plus grand que celui du liquide, de ce fait, la
vaporisation brutale d’une quantité d’eau même faible peut provoquer des dégradations importantes
(explosion, soufflage des internes d’une colonne, …).
02105_A_F
02105_A_F
Dilatation linéaire des métaux, en mm/m entre une température de pose de 21°C et la température T.
Acier au carbone et
chrome-molybdène
67 % Ni - 30 % Cu
70 % Cu - 30 % Ni
12 % Cr - 17 % Cr
25 % Cr - 20 % Ni
18 % Cr-8 % Mo
5 % Cr-Mo ou
austénitiques
Température
Cupro-nickel
3 1/2 Nickel
Fonte grise
Aciers Inox
Aluminium
9 % Cr-Mo
3 % Cr-Mo
Fer forgé
Aciers à
27 % Cr
Bronze
Monel
Aciers
Laiton
Aciers
T (°C)
– 198 – 1,975 – 1,85 – 3,20 – 1,7 – 2,50 – 2,18 – 1,85 – 3,90 – 3,31 – 3,23 – 2,25 – 2,62
– 184 – 1,866 – 1,75 – 3,02 – 1,6 – 2,35 – 2,08 – 1,75 – 3,71 – 3,11 – 3,03 – 2,12 – 2,39
– 169 – 1,758 – 1,65 – 2,84 – 1,5 – 2,21 – 1,98 – 1,65 – 3,50 – 2,91 – 2,83 – 2,00 – 2,25
– 157 – 1,650 – 1,55 – 2,65 – 1,4 – 2,07 – 1,88 – 1,55 – 3,30 – 2,71 – 2,63 – 1,87 – 2,10
– 143 – 1,541 – 1,45 – 2,46 – 1,3 – 1,93 – 1,78 – 1,45 – 3,09 – 2,51 – 2,44 – 1,75 – 1,96
– 129 – 1,425 – 1,35 – 2,28 – 1,21 – 1,79 – 1,68 – 1,35 – 2,86 – 2,31 – 2,25 – 1,62 – 1,82
– 115 – 1,316 – 1,25 – 2,08 – 1,12 – 1,65 – 1,58 – 1,25 – 2,63 – 2,11 – 2,05 – 1,50 – 1,76
– 101 – 1,208 – 1,141 – 1,89 – 1,03 – 1,50 – 1,49 – 1,15 – 2,40 – 1,92 – 1,86 – 1,39 – 1,62
– 87 – 1,083 – 1,025 – 1,67 – 0,92 – 1,33 – 1,32 – 1,02 – 2,14 – 1,71 – 1,66 – 1,24 – 1,45
– 73 – 0,958 – 0,900 – 1,45 – 0,81 – 1,15 – 1,15 – 0,90 – 1,89 – 1,50 – 1,46 – 1,09 – 1,27
– 60 – 0,833 – 0,783 – 1,25 – 0,70 – 0,98 – 0,98 – 0,77 – 1,64 – 1,30 – 1,26 – 0,94 – 1,10
– 46 – 0,700 – 0,658 – 1,03 – 0,60 – 0,81 – 0,81 – 0,65 – 1,39 – 1,10 – 1,07 – 0,80 – 0,94
– 31 – 0,566 – 0,525 – 0,81 – 0,47 – 0,65 – 0,65 – 0,51 – 1,10 – 1,04 – 0,85 – 0,63 – 0,74
– 17,8 – 0,408 – 0,383 – 0,60 – 0,35 – 0,47 – 0,47 – 0,38 – 0,80 – 0,64 – 0,62 – 0,46 – 0,55
– 3,9 – 0,266 – 0,250 – 0,38 – 0,22 – 0,30 – 0,30 – 0,25 – 0,52 – 0,40 – 0,40 – 0,30 – 0,35
10 – 0,116 – 0,10 – 0,17 – 0,1 – 0,13 – 0,16 – 0,11 – 0,23 – 0,18 – 0,17 – 0,13 – 0,15
21 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
38 0,191 0,183 0,28 0,16 0,23 0,23 0,183 0,38 0,17 0,30 0,29 0,21 0,25
52 0,350 0,333 0,51 0,30 0,42 0,42 0,333 0,70 0,31 0,55 0,53 0,40 0,45
66 0,508 0,483 0,75 0,44 0,61 0,61 0,483 1,02 0,45 0,80 0,78 0,58 0,68
80 0,666 0,633 0,98 0,57 0,81 0,81 0,63 1,35 0,60 1,05 1,02 0,76 0,89
93 0,825 0,783 1,21 0,71 1,0 1,0 0,78 1,66 0,75 1,30 1,26 0,95 1,10
107 1,008 0,941 1,45 0,86 1,20 1,20 0,94 2,00 0,90 1,55 1,52 1,14 1,32
121 1,166 1,108 1,69 1,00 1,41 1,41 1,10 2,35 1,05 1,80 1,79 1,33 1,55
135 1,341 1,266 1,93 1,15 1,61 1,61 1,26 2,70 1,20 2,06 2,04 1,52 1,77
149 1,516 1,425 2,17 1,30 1,81 1,84 1,40 3,05 1,36 2,32 2,30 1,71 2,00
163 1,700 1,583 2,41 1,45 2,02 2,02 1,56 3,40 1,52 2,59 2,56 1,90 2,23
177 1,883 1,750 2,66 1,60 2,24 2,24 1,73 3,76 1,69 2,85 2,84 2,10 2,46
190 2,066 1,916 2,91 1,75 2,45 2,42 1,89 4,12 1,85 3,11 3,10 2,30 2,70
204 2,250 2,083 3,16 1,91 2,66 2,70 2,05 4,49 2,01 3,37 3,37 2,50 2,93
218 2,441 2,266 3,41 2,08 2,88 2,93 2,24 4,85 2,18 3,64 3,65 2,70
232 2,633 2,441 3,67 2,24 3,10 3,15 2,42 5,23 2,35 3,90 3,93 2,91
246 2,825 2,616 3,92 2,40 3,31 3,38 2,60 5,60 2,52 4,17 4,21 3,11
260 3,016 2,791 4,17 2,56 3,53 3,60 2,78 5,97 2,70 4,44 4,50 3,32
274 3,216 2,983 4,42 2,73 3,75 3,84 2,97 6,35 2,88 4,70 4,79 3,54
288 3,425 3,166 4,68 2,90 3,99 4,08 3,16 6,75 3,05 4,98 5,08 3,75
302 3,625 3,350 4,94 3,07 4,21 4,31 3,35 7,13 3,24 5,25 5,37 3,96
316 3,833 3,583 5,20 3,25 4,44 4,55 3,55 7,52 3,42 5,53 5,66 4,17
330 4,050 3,725 5,45 3,41 4,66 4,79 3,75 3,61 5,80 5,96 4,27
343 4,258 3,908 5,72 3,59 4,90 5,04 3,95 3,80 6,07 6,27 4,60
357 4,475 4,100 5,98 3,76 5,13 5,28 4,15 4,00 6,35 6,57 4,83
371 4,691 4,283 6,25 3,94 5,36 5,53 4,36 4,19 6,62 6,88 5,05
385 4,916 4,483 6,51 4,11 5,60 5,78 4,58 4,38 6,90 7,20 5,26
399 5,133 4,683 6,79 4,30 5,85 6,04 4,80 4,58 7,18 7,51 5,49
413 5,358 4,883 7,05 4,48 6,09 6,29 5,01 4,78 7,46 7,83 5,70
427 5,583 5,083 7,33 4,66 6,33 6,54 5,22 4,98 7,75 8,15 5,93
440 5,808 5,283 7,60 4,85 6,57 6,80 5,45 5,18 8,03 8,47 6,16
454 6,041 5,491 7,88 5,04 6,82 7,06 5,67 5,39 8,32 8,80 6,40
470 6,275 5,691 8,15 5,22 7,06 7,33 5,90 5,60 8,60 9,13 6,64
482 6,508 5,891 8,43 5,40 7,31 7,60 6,12 5,80 8,90 9,45 6,88
496 6,733 6,091 8,71 5,59 7,55 7,86 6,43 6,02 9,18 9,79 7,10
510 6,958 6,30 9,00 5,78 7,80 8,14 6,74 6,25 9,47 10,13 7,34
524 7,183 6,508 9,28 5,97 8,05 8,40 7,05 6,46 9,75 10,47 7,56
538 7,408 6,716 9,56 6,16 8,29 8,68 7,35 6,68 10,04 10,81 7,80
552 7,641 6,916 9,85 6,35 8,53 8,95 7,48 10,33 11,15
566 7,883 7,124 10,05 6,62 8,78 9,24 7,61 10,63 11,50
580 8,125 7,333 10,41 6,81 9,02 8,69 7,74 10,92 11,85
593 8,366 7,541 10,71 6,92 9,26 9,80 7,87 11,22 12,20
607 8,591 7,733 10,98 7,10 9,50 10,09 8,15
621 8,808 7,933 11,26 7,30 9,75 10,39 8,42
744 14,41
788 14,74
802 15,06
816 15,39
02105_A_F
GRANDEURS PHYSIQUES -5
CHALEUR
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
Selon l'effet produit par les apports et les retraits de chaleur, on distingue :
– d’une part, les apports ou retraits de chaleur qui produisent une variation de température sans changer
l’état physique du corps, on parle alors de :
CHALEUR SENSIBLE
– d’autre part, les apports ou retraits de chaleur produisant un changement d’état physique, il s’agit alors
de :
CHALEUR LATENTE
Les changements d’état physique se font à température constante quand il s’agit de corps purs mais ils
s’accompagnent de variation de température dans le cas des mélanges. Les exemples ci-après montrent des
conditions de mise en œuvre de chaleurs latente et sensible.
Augmentation Température
de température 100°C stable
20°C
Eau Vaporisation
Eau pure liquide de l’eau
Apport de Apport de
chaleur sensible chaleur latente
Gaz Gaz
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2
C 1 -5
Diminution
de température
80°C
Eau liquide
Pertes de
chaleur sensible
D ANA 133 A
de la température de l’eau
Avant d’entrer dans la colonne de distillation atmosphérique, le pétrole brut subit deux opérations distinctes :
– il est d’abord préchauffé à l’état liquide dans une série d’échangeurs de chaleur, sa
température croît sans qu’il y ait vaporisation. Il a reçu une quantité de chaleur sensible.
– il est ensuite partiellement vaporisé dans les tubes d’un four avant de pénétrer dans la colonne.
On lui fournit alors de la chaleur latente. Comme il s’agit d’un mélange, la température du
pétrole brut continue à augmenter pendant sa vaporisation.
Pétrole
Brut
D ANA 136 A
01664_A_F
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3
C 1 -5
II - UNITÉS DE QUANTITÉ DE CHALEUR
La chaleur est une forme particulière de l’énergie. Elle est appelée souvent énergie thermique. Les unités
classiques de travail et d'énergie lui sont donc applicables. La chaleur est exprimée, dans les unités légales,
en joules. Elle peut également être exprimée en kilowatt heure.
Toutefois, on utilise souvent dans la pratique industrielle, une unité particulière de quantité de chaleur : la
calorie (cal) et ses multiples la kilocalorie (kcal) et la thermie (th).
La même élévation de température appliquée à 1 kg d’eau requiert 1000 cal soit 1 kcal. Pour 1 t d’eau
1.000.000 cal soit 1000 kcal soit par définition 1 th.
On a donc :
1 kcal = 1000 cal
1 th = 1000 kcal
Unité légale : l’unité de chaleur du Système International (SI) est la même que l’unité de travail, c’est-à-dire :
le joule (J). Les équivalences entre calorie et joule, kilocalorie et kilojoule, thermie et méga joule sont les
suivantes :
1 cal = 4,1868 J
1 kcal = 4,1868 kJ
1 th = 4,1868 MJ
1 th = 1,163 kWh
S’il faut rigoureusement 1 calorie pour élever la température de 1 gramme d’eau de 14,5°C à 15,5°C, il faut de
même, en généralisant, approximativement 1 calorie pour élever la température de 1 gramme d’eau liquide de
1°C entre 0°C et 100°C.
Applications :
• Par exemple, pour accroître la température de 1 kg d’eau liquide de 30 à 50°C, il faut lui fournir 20 fois
1 kilocalorie soit 20 kcal.
• Quelle quantité de chaleur est nécessaire pour chauffer 1 tonne d’eau de 20°C à 100°C ?
01664_A_F
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C 1 -5
III - CHALEUR SENSIBLE
Si l’on fournit la même quantité de chaleur de 1 kcal à la même masse de diverses substances, on
observe des élévations de température différentes selon les corps ainsi que le montre le tableau ci-
dessous.
Les chiffres ci-dessus sont des exemples. Les élévations de température constatées dépendent des
conditions dans lesquelles chaque substance est prise et en particulier de sa température.
Pour caractériser le comportement des différents corps face à un apport de chaleur on définit une
grandeur caractéristique de chaque corps appelée chaleur massique qui est notée généralement par
la lettre “c” et dont la définition est la suivante :
La chaleur massique d’un corps est la quantité de chaleur qu’il faut fournir à 1 kg de ce
corps pour élever sa température de 1°C.
L’unité légale de chaleur massique est le joule par kilogramme et par degré Celsius : (J/kg.°C). En
pratique on utilise encore très souvent la calorie par gramme et par °C (cal/g.°C) ou ses équivalents.
La chaleur massique s’exprime par le même nombre dans les unités suivantes :
cal kcal th
g . °C kg . °C t . °C
Le tableau ci-dessus montre que si la chaleur massique de l’eau liquide est 1 kcal/kg.°C, celles de la
vapeur d’eau ou de l’aluminium sont inférieures à 1 kcal/kg.°C.
Il faut noter également que la chaleur massique d’un corps n’est pas la même à toutes les
températures.
01664_A_F
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5
C 1 -5
Pour l’eau liquide par exemple, elle vaut :
– 1 kcal/Kg.°C rigoureusement à 15°C
– 0,96 kcal/kg.°C à 100°C
– 1,06 kcal/kg.°C à 200°C
– 1,39 kcal/kg.°C à 300°C
C C
CORPS CORPS
SOLIDE
C C t
CORPS (kcal/kg/°C) (KJ/Kg.°C) (°C)
Soit par exemple à déterminer la quantité de chaleur sensible Qs (kcal) à fournir à une masse m d’un
corps de chaleur massique c (kcal/kg.°C) pour élever sa température de t1 à t2 (°C) :
• la quantité de chaleur à fournir à 1 kg du corps pour élever sa température de 1°C est par
définition c
• la quantité de chaleur à fournir à m kg du corps pour élever sa température de 1°C est le
produit m . c
• la quantité de chaleur à fournir à m kg du corps pour élever sa température de (t2 – t 1 ) °C
est :
m . c . (t 2 – t1 )
01664_A_F
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6
C 1 -5
La différence de température (t2 – t1 )°C est souvent notée ∆t et l’on obtient donc la formule générale
permettant de calculer une quantité de chaleur sensible :
Qs = m . c . ∆t
m en kg
Qs en kcal si c en kcal/kg.°C
∆t en °C
m en t
Qs en th si c en th/t .°C
∆t en °C
m en kg
Qs en kJ si c en kJ/kg.°C
∆t en °C
Application
• Calcul de la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température de 1,5 kg d’eau liquide de
15 à 80°C ?
m = 1,5 kg
c = 4,186 kJ/kg.°C
∆t = 80 – 15 = 65°C
Q = = kJ
• Un réacteur agité et à double enveloppe est rempli de 8 tonnes de mélange réactionnel liquide dont
la chaleur massique est 0,875 kcal/kg.°C dans le domaine de température considéré. Avant de le
vider, il est nécessaire de refroidir le liquide à l’aide d’eau froide circulant dans la double enveloppe.
En supposant que l’eau est disponible à 20°C et est rejetée à 30°C, quelle est la quantité d’eau
nécessaire pour refroidir le mélange de 87°C à 50°C ?
m =
c =
∆t =
Q = th
∆teau =
m eau = t
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C 1 -5
3- DÉBIT DE CHALEUR - NOTION DE BILAN THERMIQUE
Dans les installations fonctionnant en continu, les produits qui circulent sont réchauffés ou refroidis
dans des fours, échangeurs de chaleur, réfrigérants, etc.
Les quantités de chaleur sensible (sans changement d’état) reçues ou perdues par ces produits
peuvent être calculées par la formule précédente à condition de considérer :
Exemple :
IPA 10 65 40
Eau de réfrigération 8,75 15 35
8,75 t/h
15°C
65°C 40°C
IPA
10 t/h
35°C
D MTE 031 A
Eau liquide
c eau = 1 th/t . °C
01664_A_F
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8
C 1 -5
L’application de la formule générale permet de calculer le débit de chaleur perdue par l’IPA et gagnée
par l’eau.
Pour l’IPA :
Pour l’eau
Cette égalité suppose bien entendu que les pertes de chaleur vers l’extérieur sont négligeables.
Le débit de chaleur transférée du fluide chaud vers le fluide froid est souvent appelé charge thermique
(en anglais “duty” ) de l’appareil.
D’une manière générale, on considère un échangeur dans lequel un fluide chaud (repéré par des lettres
majuscules) échange de la chaleur sensible avec un fluide froid (repéré par des lettres minuscules) :
T1
t1 t2
Fluide 2
chaleur
massique c
m
D MTE 031 B
T2 M
On a, compte tenu des notations portées sur le schéma et en appelant Q le débit de chaleur échangé :
Q = M . C . (T1 – T2 ) = m . c . (t2 – t 1 )
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C 1 -5
Application
Soit à déterminer la charge thermique d’un échangeur Pétrole brut-Gazole ainsi que la température de
sortie du gazole compte tenu des indications portées sur le schéma ci-dessous.
GAZOLE
C gazole = 2,72 kJ/kg.°C
100 t/h
200°C
120 130
BRUT
C brut = 2,344 kJ/kg.°C
500 t/h
D MTE 031 C
4- LIMITES D’APPLICATION
La formule Q = m . c . ∆t s’applique aux réchauffages ou refroidissements de liquides et de vapeurs ne
subissant pas de changement d’état.
Celle-ci n’est évidemment plus valable quand les fluides changent d’état physique lors de
l’échange de chaleur. Il est nécessaire de prendre en compte alors la chaleur latente de
changement d’état.
01664_A_F
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10
C 1 -5
IV - CHALEUR LATENTE
A titre d’exemple on a représenté ci-dessous un générateur de vapeur d’eau. Cet appareil est alimenté
par de l’eau chaude à 144°C et génère de la vapeur d’eau à la même température de 144°C.
Vapeur
saturée
144°C
Huile chaude
4 bar
abs.
D ANA 135 A
Eau liquide 144°C
Il s’agit dans ce cas de vaporisation d’un corps pur qui se produit donc à température constante ;
144°C est en effet la température d’ébullition de l’eau sous la pression opératoire du générateur à
savoir 4 bar absolus.
Dans cet exemple, la température du fluide ne varie pas et le débit de chaleur apporté par l’huile
chaude sert uniquement à vaporiser l’eau.
Le débit de vapeur produit dépend directement du débit de chaleur apporté par l’huile chaude dans
l’échangeur et bien sûr de la valeur de la chaleur latente de vaporisation de l’eau à 144°C.
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C 1 -5
2 - CHALEUR LATENTE DE VAPORISATION OU DE CONDENSATION DES CORPS
PURS
Pour un corps pur le phénomène de vaporisation ou de condensation se produit à température fixe, la
valeur de cette température étant fonction de la pression.
On appelle chaleur latente de vaporisation d’un corps pur la quantité de chaleur qu’il faut fournir à
l’unité de masse de ce corps pour le vaporiser à sa température d’ébullition.
On dit alors que la chaleur de vaporisation de l’eau à 144°C (4 bar abs.) est :
On peut remarquer que cette quantité de chaleur latente est très importante comparée à de la chaleur
sensible. Il ne faudrait, en effet, qu’environ 124 th pour réchauffer 1 tonne d’eau liquide de 20°C à
144°C.
On définit également une chaleur latente de condensation qui a, pour les mêmes conditions, la
même valeur que la chaleur latente de vaporisation. Il s’agit alors d’une quantité de chaleur libérée lors
de la condensation, tout se passant comme si le corps “rendait” la chaleur absorbée pendant sa
vaporisation.
Le tableau ci-dessous donne quelques exemples de chaleurs de vaporisation de corps purs à leur
température d’ébullition sous 1 atmosphère absolu.
Benzène 80 94 393,4
01664_A_F
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C 1 -5
3 - CHALEUR LATENTE DE VAPORISATION OU DE CONDENSATION DES
MÉLANGES
Pour les mélanges, le phénomène de vaporisation se produit avec augmentation de température et
inversement la condensation d’un mélange s’accompagne d’une baisse de température.
On peut cependant définir la chaleur latente de vaporisation d’un mélange comme étant la quantité de
chaleur qu’il faut fournir à l’unité de masse de ce mélange pour le faire passer de sa température de
début de vaporisation à sa température de fin de vaporisation.
Essence
15 Λ = 70 à 80 kcal/kg
d4 = 0,740
290 à 335 kJ/kg
Intervalle ASTM 40-170°C
Gas-oil
15 Λ = 50 à 60 kcal/kg
d4 = 0,850
210 à 250 kJ/kg
Intervalle ASTM 220-350°C
QL = M . Λ M en t/h ou M en t/h
Λ en th/t Λ en MJ/t
Application
Pour vaporiser un débit de vapeur de 5 t/h dans le générateur étudié précédemment, l’huile chaude doit
fournir un débit de chaleur calculé comme suit :
M = 5 t/h
Λ = 2134,6 MJ/t
soit QL = = MJ/h
01664_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
13
C 1 -5
V - EXEMPLE DE MISE EN ŒUVRE DE CHALEUR SENSIBLE ET DE CHALEUR LATENTE
Le processus de chauffage d’un produit est assez souvent composé des 3 phases suivantes
Si on considère un corps pur à l’état liquide à la température t1 que l’on veut obtenir à l’état de vapeur
surchauffée à la température t 2 . Le calcul de la quantité de chaleur TOTALE à lui fournir nécessite de
connaître :
tv sa température d’ébullition
Λ sa chaleur de vaporisation
On a alors :
⇑ ⇑ ⇑
chaleur sensible liquide chaleur latente de chaleur sensible
vaporisation vapeur
Application
Soit à porter une tonne d’eau disponible liquide à 20°C jusqu’à 350°C, à la pression de 4 bar absolus.
La chaleur massique de l’eau liquide est cL = 1 th/t.°C, celle de la vapeur d’eau cv = 0,5 th/t.°C
Dans le calcul, il est nécessaire de distinguer 3 étapes suivant la nature de la chaleur absorbée par l’eau :
sensible ou latente.
01664_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
14
C 1 -5
Il faut donc :
th
1t.1 . (144°C – 20°C) = 124 th
t . °C
th
1 t . 510 = 510 th
t
th
1 t . 0,5 . (350°C – 144°C) = 103 th
t . °C
01664_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
C1
Connaissance et Maîtrise des Phénomènes Physiques et Chimiques
II - FLUX THERMIQUE................................................................................................................... 3
1 - Définition ...................................................................................................................................... 3
2 - Exemples de valeurs du flux thermique........................................................................................ 4
• La conduction
Ce mode de transmission de chaleur s’applique plus particulièrement aux solides, mais concerne aussi les
fluides au repos.
• La convection
La transmission de chaleur par convection met en jeu le mouvement des fluides (gaz ou liquides).
Ce mouvement permet l’échange de chaleur entre le fluide et une paroi et facilite la diffusion de la chaleur au
sein de l’ensemble du fluide grâce à l’agitation produite.
Dans la transmission de chaleur par convection, le fluide se comporte comme un véhicule de la chaleur.
La convection est dite naturelle ou libre lorsque le mouvement du fluide est créé par les différences de
masse volumique existant au sein du fluide du fait des différences de températures. Lorsque le mouvement
est communiqué par une machine - agitateur, pompe, compresseur ou ventilateur - la convection est dite
forcée.
• Le rayonnement
La transmission de chaleur par rayonnement correspond au transport d’énergie thermique sous forme
d’ondes électromagnétiques analogues à celle de la lumière.
En effet, tout corps, même placé dans le vide, émet de l’énergie thermique sous forme d’un rayonnement qui
est véhiculé sans support matériel. Cette émission est d’autant plus importante que la température du
corps émetteur est élevée. Elle n’est cependant notable qu’à partir de 700 à 800°C. Dans le cas du soleil,
dont la température superficielle est de l’ordre de 6000°C, l’émission thermique est particulièrement
importante.
Parallèlement, tout autre corps placé sur le trajet de ce rayonnement en absorbe une partie et, de ce fait,
est un récepteur de chaleur.
Dans la pratique des procédés industriels, la mise en oeuvre des échanges de chaleur fait appel
simultanément aux différents modes de transmission de la chaleur. C’est en particulier le cas pour les fours
tubulaires comme le montrent les exemples présentés ci-après.
00566_C _F
Dans le cas d’un tube situé en zone de radiation, les 3 modes de transmission sont conjugués.
D MTE 173 B
- et par convection de la paroi
Flamme Conduction
interne du tube au fluide.
Pour un tube situé en zone de convection et qui ne voit pas la flamme, on rencontre les modes de
transmission sont les suivants :
FUMÉES
Dans les échangeurs de chaleur par surface, conçus pour permettre un échange entre 2 fluides
séparés par une paroi, le processus de transmission fait appel simultanément à la convection et à la
conduction.
00566_C _F
II - FLUX THERMIQUE
1- DÉFINITION
Les échanges de chaleur dans les procédés industriels sont réalisés le plus souvent dans des
appareils tubulaires dont les principales caractéristiques de fonctionnement sont :
- le débit de chaleur échangée, noté Q, qui exprime la quantité de chaleur transmise par
unité de temps.
Il s’agit donc d’une puissance thermique dont l’unité dans le système international est le
watt (W). On l’exprime encore en kcal/h ou th/h.
Le débit de chaleur échangée est aussi appelé charge thermique ou “duty” de l’appareil
d’échange thermique.
- la surface d’échange qui correspond à la surface extérieure totale des tubes ou plaques
constituant l’appareil.
Pour caractériser la mise en oeuvre de l’échange de chaleur, on utilise habituellement la notion de flux
thermique Φ (phi) qui mesure le débit de chaleur échangée au travers de 1 m2 de surface d’échange.
On a ainsi :
Selon l’unité choisie pour le débit de chaleur, le flux thermique s’exprime en W/m2 (dans le système
international) ou en kcal/h.m2 ou encore en th/h.m2.
Application
Dans un train d’échange d’une unité de stabilisation de brut, l’échange produit chaud-produit froid est
réalisé dans 4 échangeurs (628 m2 de surface chacun).
kcal/h.m 2
kW/m2
00566_C _F
W/m 2 kcal/h.m 2
Échangeurs
• train d’échange de distillation 6000 à 12000 5000 à 10000
atmosphérique
• charge/effluent de reformage catalytique 23000 à 35000 20000 à 30000
00566_C _F
• l’écart de température ∆ t qui existe entre le fluide chaud et le fluide froid. Celui-ci constitue
l’élément moteur de la transmission de chaleur qui ne peut, bien entendu, avoir lieu que si
les températures des fluides sont différentes. On l’appelle aussi potentiel thermique et le
flux thermique qui s’établit est d’autant plus grand que le potentiel thermique est plus élevé.
• les résistances que la chaleur rencontre dans la circulation entre les deux fluides.
Température T Température t
Potentiel thermique ∆t = T - t
Résistance de Résistance de
convection du Résistance de convection du
fluide chaud conduction fluide froid
de la paroi
D MTE 1109 A
00566_C _F
Potentiel thermique ∆t
Flux thermique =
Résistance globale R
Q
Φ = A = U x ∆t
Application
R = m 2 .°C.h/kcal
U = kcal/h.m 2 .°C
00566_C _F
- la paroi est constituée d’un seul matériau comme la robe métallique d’un bac de
stockage ou un tube propre d’échangeur.
- la paroi est composée de matériaux différents comme c’est le cas pour une tuyauterie
calorifugée (métal du tuyau + isolation).
- de l’épaisseur de la paroi
La résistance au travers de la paroi est bien entendu d’autant plus grande que celle-ci est
épaisse
- de l’aptitude du matériau qui constitue la paroi à plus ou moins bien conduire la chaleur.
00566_C _F
a - Conductibilité thermique
Les valeurs de la conductibilité thermique λ sont élevées pour les bons conducteurs comme les
métaux par exemple. Pour les isolants, au contraire, les valeurs de λ sont faibles.
Des exemples de valeurs de conductibilité thermique des différents matériaux sont présentés dans le
tableau suivant :
CONDUCTIBILITÉ THERMIQUE
MATÉRIAUX
W/m.°C kcal/h.m.°C
Métaux
Cuivre 383 330
Aluminium 209 180
Acier doux 45 39
Fonte 56 48
Matériaux isolants
Laine de verre 0.035 à 0.038 0.03 à 0.07
Polystyrène 0.031 0.027
Liège 0.041 0.035
Matériaux de construction
Briques 0.3 à 1.2 0.25 à 1
Béton 0.8 0.7
Verre 0.8 0.7
Bois 0.1 à 0.3 0.1 à 0.25
Liquides
Eau à 0°C 0.47 0.4
à 80°C 0.58 0.5
Hydrocarbures à température ambiante (valeur 0.14 0.12
moyenne)
Gaz sous pression atmosphérique
Air à 0°C 0.024 0.021
à 100°C 0.031 0.027
Vapeur d’eau à 100°C 0.023 0.020
à 200°C 0.033 0.028
à 400°C 0.055 0.047
Propane à 100°C 0.026 0.022
Heptane à 100°C 0.017 0.015
Matériaux divers (valeurs approximatives)
Suie 0.06 0.05
Coke 0.93 0.8
00566_C _F
D’après les valeurs indiquées dans le tableau, on constate que les liquides et surtout les gaz se
comportent plutôt comme des isolants. Il en est de même pour les dépôts de suie et de coke.
On constate d’autre part, qu’à l’état liquide l’eau à une valeur de λ plus élevée que celle des
hydrocarbures.
La résistance R que rencontre la chaleur à son passage au travers d’une paroi et d’autant plus grande
que sa conductibilité thermique λ est faible et que son épaisseur e est grande. Elle s’exprime par :
e
R conduction =
λ
Si la paroi est soumise à un potentiel thermique ∆t, le flux thermique qui la traverse est donné par :
∆t ∆t
Φ = R = e
λ
En conséquence, le débit de chaleur Q qui traverse une surface A de cette paroi vaut :
Épaisseur e
Q ∆t T t
Φ=A = λ . e
λ
Q = . A . ∆t Flux thermique
e
λ.(T-t)
Φ= e
D MTE 1110 A
Conductibilité
thermique λ
00566_C _F
Application
La paroi métallique ( λ = 40 kcal/h.m.°C) d’un cylindre de stockage d’épaisseur 18 mm est soumise aux
flammes d’un incendie.
Rm = h.m2 .°C/kcal
Ri = h.m2 .°C/kcal
Lors d’un incendie chacune de ces parois soumises à un potentiel thermique égal à 1000°C est
traversée par un flux thermique :
Φm = kcal/h.m 2
Φi = kcal/h.m 2
00566_C _F
T t
Flux thermique Φ
e1 e2 e3 D MTE 1110 B
λ1 λ2 λ3
La circulation de chaleur au travers de chacune des parois rencontre une résistance qui dépend de
l’épaisseur et de la conductibilité thermique de chacune d’elles.
e1
Pour la paroi 1 : résistance R1 =
λ1
e2
Pour la paroi 2 : résistance R2 =
λ2
e3
Pour la paroi 3 : résistance R3 =
λ3
La résistance totale Rtotale de l’ensemble est obtenue en faisant la somme des résistances des
différentes parois.
e1 e2 e3
R totale = R1 + R2 + R3 = + +
λ1 λ2 λ3
∆t T– t T–t
Φ = = =
R R totale R 1 + R2 + R3
00566_C _F
Application
Une paroi métallique du cylindre de stockage précédent (épaisseur 18 mm, λ = 40 kcal/h.m.°C) est
calorifugée par un panneau isolant (épaisseur : 120 mm ; λ = 0,05 kcal.h.m2 .°C).
R T = Rm + Ri = k.m 2 .°C/kcal
Φ = kcal/h.m 2
00566_C _F
y
;
Dans une industrie de procédés mettant en oeuvre des fluides, comme le raffinage et la pétrochimie,
les mécanismes d’échange de chaleur dans les matériels thermiques comportent presque toujours un
échange par convection faisant intervenir un fluide et une paroi.
Ce mode de transmission peut être décrit par un processus dans lequel interviennent les étapes
représentées sur le schéma ci-dessous.
yy
;;
;
y
;;;;;
yyyyy
y
; y
; ;;
yy
Particules de fluide Échange avec les
particules voisines
Acc
ès
à la
u
ur a
e
pa
;;;;;
yyyyy
oi
l uid
to
Re
r
uf
nd
s ei
D MTE 023 A
Paroi
00566_C _F
La transmission de chaleur par convection met donc en jeu plusieurs mécanismes successifs
relativement complexes, l’efficacité globale de l’échange pouvant être limitée par la difficulté de
réalisation de l’un ou l’autre des étapes.
On a cherché à obtenir une représentation globale de l’échange par convection en faisant intervenir un
formalisme du même type que celui utilisé en convection. Cela implique la définition d’un potentiel
thermique et d’une résistance qui prennent en convection la signification suivante :
- la température de la paroi
- la température moyenne du fluide
ou tfluide – tparoi
t paroi – tfluide
Flux thermique =
R CONVECTION
On a ainsi :
Coefficient de convection ou 1
coefficient de film h=
R CONVECTION
La valeur de h est d’autant plus élevée que la résistance en convection est faible.
L’appellation “coefficient de film” est relative à une représentation de l’échange de chaleur par
convection assez différente de celle qui a été présentée plus haut.
00566_C _F
On considère dans ce cas que l’échange entre paroi et fluide est réalisé au travers d’un film de fluide
immobile au contact de la paroi comme le montre le schéma ci-dessous.
Fluide en écoulement
D MTE 1111 A
Film immobile
Paroi
Ce film intervient comme un isolant introduisant une résistance de conduction limitant l’échange de
chaleur. Le coefficient de film caractérise alors la résistance apportée par le film et il est d’autant plus
grand que celle-ci est faible.
t
Φ =R = h . ∆t
CONVECTION
Les paramètres qui influencent la valeur du coefficient de film sont relatifs d’une part aux
caractéristiques du fluide, d’autre part aux caractéristiques d’écoulement.
L’influence des valeurs de ces paramètres sur celle du coefficient de convection est mise en
évidence dans le tableau ci-dessous où l’on présente la variation de h pour une variation du
simple au double de ces propriétés physiques.
Conductibilité 1,59
Viscosité dynamique 0,72
Chaleur massique 1,26
Masse volumique 1,74
Dans le cas des liquides, les valeurs présentées sur ce tableau montrent la meilleure
aptitude au transfert de l’eau par comparaison aux hydrocarbures. Elle est en effet plus
dense, plutôt moins visqueuse et elle possède une chaleur massique plus élevée.
00566_C _F
De la même façon, et sans entrer dans des comparaisons trop précises, on peut s’attendre à
des valeurs du coefficient de film beaucoup plus faibles pour les gaz que pour les
liquides compte tenu des valeurs faibles de leur masse volumique et de leur conductibilité
thermique.
Le tableau de la page suivante présente des valeurs de coefficient de film sans changement
d’état pour divers fluides.
On sait déjà que la turbulence est un facteur favorable à l’échange de chaleur par
convection. Si on élimine les paramètres déjà présentés comme la masse volumique et la
viscosité, l’influence des caractéristiques d’écoulement se limite essentiellement à la vitesse
de circulation du fluide. Parallèlement, la vitesse du fluide influence directement les pertes
de charge de l’écoulement.
COEFFICIENT DE FILM
FLUIDES
W/m2 .°C kcal/h.m 2 .°C
Convection naturelle
00566_C _F
Application
D MEQ 1765 A
T gaz = 780°C pendant l’incendie
h = 20 W/m2.°C
Φ = kcal/h.m 2
00566_C _F
On sait déjà que le changement d’état du fluide (vaporisation ou condensation) est un élément
favorable au transfert de chaleur par convection. Les chaleurs latentes de changement d’état sont en
effet d’un ordre de grandeur généralement bien supérieur à celui des chaleurs sensibles et, en
conséquence, les particules de fluide au contact de la paroi peuvent absorber (ou fournir) davantage
de chaleur.
Dans la pratique, on constate effectivement des valeurs généralement élevées de film comme le
montrent les exemples présentés ci-dessous.
COEFFICIENT DE FILM
CONDENSATION
Hydrocarbures 1400 à 2000 1200 à 1700
Eau 5800 à 11600 5000 à 10000
VAPORISATION
Hydrocarbures 1750 à 2900 1500 à 2500
Eau 5800 à 11600 5000 à 10000
Ces valeurs du coefficient de film ne sont toutefois données qu’à titre indicatif car elles sont fortement
influencées par les caractéristiques de l’écoulement du mélange liquide-vapeur. On conçoit en effet
que la qualité de l’échange de chaleur dépend des phénomènes qui interviennent au contact de la
paroi ; elle dépend en particulier :
Ces paramètres rendent complexe l’étude de l’échange de chaleur avec changement de phase.
00566_C _F
Fluide
froid
Fluide
chaud
Résistance de Résistance de
convection convection
du fluide chaud du fluide froid
D MTE 153 A
Résistance
de conduction
de la paroi
La résistance totale à la transmission de chaleur (R totale) est la somme des différentes résistances
rencontrées et elle s’écrit donc :
Sous le potentiel thermique ∆t = T – t s’établit un flux thermique qui s’exprime par la relation suivante :
∆t T–t T–t
Φ= R = R =
R chaud + Rparoi + Rsalissement + Rfroid
totale
En utilisant le coefficient global d’échange U présenté plus haut, le flux thermique s’écrit encore :
∆t
Φ = R = U . ∆t
On a l’habitude de distinguer :
- le coefficient global d’échange propre Up associé à une résistance totale ne prenant pas
en compte le salissement :
1 1
Up = =
R totale propre R chaud + Rparoi + Rfroid
1 1
Us = =
R totale sale R chaud + Rparoi + Rsalissement + Rfroid
00566_C _F
La comparaison des deux valeurs de coefficient global d’échange permet de mesurer l’importance du
salissement. On a en effet :
1 1
R salissement = Rtotale sale – R totale propre = –
Us Up
La vérification du bon état de fonctionnement des échangeurs par exemple suppose la détermination
de la résistance de salissement - ce qui permet de suivre l’encrassement progressif de l’appareil.
Application
Une ligne de vapeur (hvapeur = 200 kcal/h.m2.°C) d’épaisseur égale à 8 mm (λacier = 40 kcal/h.m.°C)
est calorifugée par 120 mm d’épaisseur d’un isolant de conductibilité thermique égale à
0,04 kcal/h.m.°C. Le coefficient de convection de l’air ambiant est égal à 10 kcal/h.m2 .°C (ambiance
calme).
U = kcal/h.m 2 .°C
Φ = kcal/h.m 2
00566_C _F
• les aménagements de circulation des fluides à l’intérieur des échangeurs de chaleur pour
obtenir une turbulence suffisante de l’écoulement :
Il faut remarquer toutefois que le gain obtenu de cette manière sur les résistances de
convection est accompagné d’une augmentation des pertes de charge.
• L’utilisation de surfaces d’échange étendues dans le cas des résistances élevées. Il s’agit
d’ailettes ou de picots soudés sur les tubes qui, en offrant davantage de surface,
multiplient les possibilités de contact particules de fluide-paroi et favorisent ainsi l’échange
de chaleur.
00566_C _F
Ce mode de transmission est significatif quand on se trouve en présence de matériaux portés à haute
température - au-delà de 700°C - . Il concerne particulièrement les flammes (fours, chaudières, torches), et
les réfractaires qui revêtent les chambres de combustion. Ces corps, en effet, du fait de l’agitation thermique
des particules qui les composent (molécules et atomes) émettent un rayonnement qui transporte l’énergie
thermique. Ce rayonnement peut être partiellement absorbé par la surface d’un corps récepteur - tube de
four, par exemple - ce qui se traduit pour ce dernier par une absorption de chaleur.
Deux facteurs principaux, présentés ci-après déterminent la transmission de chaleur par rayonnement. Il
s’agit d’abord des caractéristiques de l’émetteur - surface, température, nature du matériau - et ensuite celles
du récepteur.
On sait déjà que le débit de chaleur est d’autant plus grand que la température est plus élevée. Parallèlement,
à une même température, tous les matériaux n’ont pas la même faculté d’émission. Pour caractériser celle-ci,
on définit un matériau idéal constituant un émetteur parfait appelé corps noir. Les performances des autres
matériaux sont alors définies par rapport à celles du corps noir.
T 4
Flux émis par le corps noir Fcorps noir = s . ( 100)
T s’exprime en Kelvin et s (sigma), appelée constante de Stefan-Boltzman, a une valeur qui dépend
du système d’unités choisi pour exprimer le flux thermique.
en W/m2 s = 5,67
en kcal/h.m2 s = 4,96
02152_A_F
L’application de cette loi permet de calculer les valeurs du flux thermique du corps noir présentées
dans le tableau ci-dessous.
°C K W/m 2 kcal/h.m 2
On constate que la température a une influence considérable sur l’émission du corps noir et on voit
bien que le rayonnement n’est notable qu’à partir de températures assez élevées.
Quand le spectre d'émission entre dans le domaine visible au fur et à mesure de l'élévation de
température, le corps noir apparaît rouge puis orangé. Lorsque tout le domaine du visible est couvert,
le corps noir apparaît blanc.
Des valeurs d’émissivité pour quelques matériaux solides sont présentées dans le tableau ci-dessous.
MATÉRIAUX ÉMISSIVITÉ
T
F = e . s . (100)4
02152_A_F
Gaz de combustion
N2
Pas de
H 2O O2 rayonnement
CO2
Flamme
Carbone-suies
D MEQ 1766 A
Brûleur
L’expérience montre que les gaz dont la molécule est constituée de deux atomes identiques ont une
émissivité nulle. C’est le cas de l’azote et de l’oxygène. On comprend bien qu’en conséquence ces
deux constituants contribuent à réduire l’émissivité des gaz de combustion. En particulier, l’excès d’air
de combustion qui en accroît la concentration conduit à une diminution de l’émissivité comme le
montre les résultats ci-après.
5 0,49
10 0,47
20 0,45
30 0,44
Dans la pratique, les flammes - de fuel-oil en particulier - contiennent des particules riches en carbone
appelées carbone-suie qui contribuent à élever le facteur d’émission de la flamme. L’expérience
montre que cet effet est d’autant plus grand que le rapport massique carbone/hydrogène du
combustible est plus élevé. On a pu ainsi relever dans un four expérimental des valeurs de l’émissivité
allant jusqu’à 0,95. Il en résulte que l’émission thermique d’une flamme de combustible liquide est
beaucoup plus élevée que celle d’une flamme de combustible gazeux.
02152_A_F
e
e rgi ie
ie Én fléch
n erg te
E den
i ré
inc
D MTE 186 B
É n e r gie e
a bs orbé
Énergie transmise
Pour caractériser l’aptitude des matériaux à l’absorption de rayonnement on définit le facteur d’absorption a
(alpha) comme le rapport du débit de chaleur absorbé à celui de chaleur incidente.
Dans la pratique, on constate que les bons émetteurs sont de bons récepteurs du rayonnement, ce qui
signifie que les matériaux dont l’émissivité est élevée ont des valeurs élevées du facteur d’absorption.
Les matériaux les plus sombres ont les valeurs du facteur d’absorption les plus élevées. Il ne s’agit en fait que
d’une conséquence de leur aptitude à l’absorption : exposés à la lumière du soleil, ces matériaux ne
réfléchissent qu’une faible part du rayonnement incident et paraissent sombres par opposition à l’argent poli
qui en réfléchissant presque intégralement le rayonnement incident a l’aspect blanc du soleil.
On comprend pourquoi les réservoirs de gaz de pétrole liquéfiés, par exemple, sont revêtus de peinture
blanche ou type aluminium pour limiter leur échauffement sous l’effet du soleil.
02152_A_F
Dans ces conditions, le débit de chaleur échangé peut s’exprimer de manière globale :
Tg 4 Tt 4
Qrayonnement = A . F . s [( 100 ) – ( 100 )]
• Q, débit de chaleur échangé, est aussi le débit de chaleur reçu par le faisceau tubulaire et cédé par
les flammes.
• Tg, est la température moyenne de rayonnement des gaz de combustion exprimée en Kelvin.
Cette température est en général supérieure à celle des fumées quittant la zone de radiation
(température de “bridge-wall”) d’une valeur pouvant aller jusqu’à 100 à 150°C.
Ce facteur global d’échange F rassemble les caractéristiques de rayonnement des flammes et des
tubes (émissivité, facteur d’absorption) ainsi que l’effet de la disposition géométrique des tubes dans
la zone de radiation.
Les valeurs usuelles du facteur global d’échange sont comprises entre 0,27 et 0,30.
Qrayonnement Tg 4 Tt 4 ]
Frayonnement =
A
= s . F [ ( 100 ) – ( 100 )
En zone de radiation, un échange de chaleur par convection des fumées aux tubes se superpose dans
la pratique au rayonnement et contribue à accroître la valeur du flux thermique moyen absorbé par les
tubes.
02152_A_F
La valeur du flux moyen en zone de radiation dépend principalement des températures Tg et T t des
gaz de combustion et des tubes. L’influence de ces deux paramètres est représentée sur le
diagramme ci-dessous, sur lequel sont figurées les plages de fonctionnement des fours des principaux
procédés du raffinage et de la pétrochimie.
Flux thermique moyen
EN RADIATION
14
00
°C
Tem
pé
13
rat
00
ure
VAPOCRACAGE
de
ray
on
nem
12
00
e nt
50 000
des
gaz
com
110 VAPOREFORMAGE
0
bus
ti
ble
DISTILLATION
ATMOSPHERIQUE
100
REFORMAGE CATALYTIQUE
0
900
VISCORÉDUCTION
800
10 000
700
D MTE 187 B
0
0 500 1000 Température tube (°c)
Les fours du raffinage se distinguent entre eux par la température des tubes qui dépend du procédé et
de la métallurgie du faisceau.
La différence essentielle entre les fours du raffinage et de la pétrochimie réside dans le niveau de
température moyen des gaz de combustion (il est maintenu élevé dans les fours de pétrochimie par la
multiplicité des brûleurs disposés en façade). Il en résulte que la part du rayonnement dans le flux
moyen est différente dans ces deux familles de fours : de l’ordre de 80 % pour les fours du raffinage et
95 % pour ceux de la pétrochimie.
02152_A_F
La répartition du rayonnement autour d’un tube disposé devant un mur réfractaire illustre bien cet effet
de différence d’exposition.
Le tube, représenté sur le schéma ci-dessous, est exposé à la fois au rayonnement direct de la flamme
et au rayonnement réfléchi par le mur réfractaire. Pour chacun de ces rayonnements dont les flux
thermiques sont différents, le tube présente des zones “à l’ombre”. Aussi, l’intensité du flux absorbé
varie continuellement autour du tube comme cela est représenté sur le schéma ci-dessous.
Flux total
r é fl é c h i
Flux moyen
Flux direct
Rayonnement
hi n t
Tube
léc me
direct
réf nne
Flu x
yo
Ra
D MTE 026 A
Paroi
On constate un maximum de flux absorbé sur la génératrice la plus proche des flammes. En général,
la valeur de ce maximum est d’environ 1,8 fois le flux moyen.
Dan le cas des faisceaux de four de vapocraquage chauffés directement de chaque côté, le flux est
mieux réparti et le flux maximum ne vaut que 1,2 fois le flux moyen.
02152_A_F
À cette évolution de température des gaz de combustion correspond une évolution du flux thermique.
Le schéma suivant en présente l’allure mesurée sur un four industriel (four cabine à brûleurs en sole).
Hauteur en m
Fuel-oil
combustible
gazeux
D MTE 028 A
50 100 150
Flux incident
Brûleur
sur les tubes
On constate sur ce schéma la présence d’un pic de flux thermique au droit des tubes situés au quart
inférieur du four. Ce pic est accentué dans le cas de l’utilisation de fuel-oil comme combustible, l’effet
de l’émissivité plus élevée des flammes s’ajoutant à celui du pic de température.
Cette répartition du flux thermique est différente selon le type de brûleurs et la température de l’air de
combustion.
02152_A_F
tpeau
Gaz de f absorbé
combustion
tproduit
D MTE 029 A
Tubes Dépots
Dt
Fabsorbé = R
t peau – tproduit
Fabsorbé =
R tube + Rsalissement + Rconv.
La valeur de cette résistance peut évoluer considérablement sous l’effet d’un salissement
(dépôt de coke, particulièrement) et conduire à une élévation importante de la température
du métal.
Pour un flux moyen donné, l’hétérogénéité de répartition du flux conduit à des surchauffes locales des
tubes.
02152_A_F
1- EFFETS DU RAYONNEMENT
Le tableau ci-dessous indique les valeurs essentielles de flux thermiques et leurs effets.
10 Seuil de la douleur en 5 s
Brûlure 2 ème degré en 10 s
02152_A_F
1,4 Infini
1,7 60
4,7 16
9,5 6
11,7 4
20 2
2- FLUX CRITIQUES
Pour l’évaluation des dangers et les périmètres d’interdiction d’implantation des locaux proches des
sites industriels, les seuils critiques retenus par l’administration (lois du 19 Juillet 1976 et du
22 Juillet 1987 et instruction technique de Novembre 1989) sont les suivantes :
- locaux habités ou occupés par des tiers et voies extérieures ne desservant pas
l’usine :
Seuil critique = 5 kW/m 2
- établissement recevant du public, immeubles de grande hauteur, voies à grande
circulation et voies ferrées ouvertes au transport des voyageurs :
Seuil critique = 3 kW/m 2
Les seuils sont utilisés en considérant qu’il y a impossibilité de s’éloigner rapidement de la source de
chaleur. Pour les effets de longue durée, il est possible d’avoir des corrélations donnant les valeurs
seuils de brûlure et la létalité en fonction du temps. L’abaque ci-dessous en donne un exemple.
Vêtements courants
100 % létalité
50 % létalité
1 % létalité
100
Seuil de brûlures
Flux incident (kW/m2)
significatives
10
D SEC 2013 A
• Scénario de BLÈVE
Les effets dus à un BLÈVE sont essentiellement des effets thermiques (boule de feu). Les effets
de surpression ne sont pas dimensionnant.
avec :
Application
dL = = m
dS = = m
Il s’agit de l’explosion d’un nuage ou d’une nappe de gaz ou vapeurs combustibles à la suite d’une
rupture de canalisation.
Les effets sont essentiellement des effets de pression. Les effets thermiques ne sont pas
dimensionnant.
02152_A_F
avec :
Application
Incendie dans une cuvette carrée de 100 m de côté contenant des bacs de fuel.
dL = = m
dS = = m
02152_A_F
GRANDEURS PHYSIQUES -7
TRAVAIL - ÉNERGIE - PUISSANCE
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
V- RENDEMENT ................................................................................................................................. 5
De plus, ces différents types d’énergie peuvent être plus ou moins facilement transformés d’une forme
dans une autre. On sait ainsi que l’on peut obtenir les transformations suivantes :
– énergie thermique en énergie électrique ou mécanique par l’intermédiaire de la
production de vapeur et des moteurs
– énergie nucléaire en énergie électrique de la même manière
– énergie d’altitude en énergie électrique (barrage)
– énergie de pression en énergie cinétique ou de vitesse comme c’est le cas pour la
vapeur dans les tuyères d’une turbine à vapeur
– énergie électrique en chaleur ou énergie thermique (chauffage)
– etc.
La comptabilisation de ces différentes énergies s’exprime avec des unités variées qui sont sensées
s’adapter au mieux à chaque cas particulier. Il reste que le système international définit une unité
d’énergie officielle : le joule et parallèlement une unité de puissance : le watt.
Le travail mécanique qui constitue une énergie familière permet de définir ces deux unités de façon
simple.
Force de
traction
Charge de
Force de masse m
traction
h P
Après déplacement
P
D TH 2003 A
Avant déplacement
02101_A_F
en effet, plus le poids est grand, plus le travail à fournir est grand
– de la hauteur d’élévation notée h, car le travail est d’autant plus grand que la
hauteur est grande
W = P x h
Il s’agit d’une unité relativement petite dont on préfère utiliser les multiples :
– le kilojoule (kJ) 1 kJ = 1000 J
– le mégajoule (MJ) 1 MJ = 1000 kJ = 1000 000 J
D’une manière plus générale, l’application d’une force sur un mobile permet de déplacer celui-ci.
L’énergie W dépensée pour permettre ce déplacement mesure l’intensité de la force et l’importance
du déplacement.
L’énergie W est alors définie comme le produit du déplacement par la force appliquée parallèlement
à ce déplacement
W en J
Travail
= Force x Déplacement F en N
ou énergie
L en m
W = F . L
Application
Un engin de levage monte à une hauteur de 10 m un échangeur dont la masse est de 8 tonnes.
Quel est le travail fourni ?
Poids de l’échangeur : P= xg = N
02101_A_F
1- NOTION DE PUISSANCE
La puissance traduit la rapidité d’exécution d’un travail mécanique. Monter une charge lourde
au 10 ème étage d’un immeuble représente le même travail quelque soit le moyen employé. Mais
l’ascenseur, l’effectuant plus rapidement que l’homme, met en œuvre une puissance plus
importante.
Dans le cas d’une machine qui fournit un travail constant W pendant un temps t, la puissance P est
donnée par l’expression :
Travail
Puissance =
Temps
W
P =
t
Pour un travail donné, on constate que la puissance est d’autant plus grande que le temps
d’exécution est court.
Le watt est donc la puissance d’une machine qui fournit un travail de 1 joule par seconde.
Le joule est petit, le watt aussi. Aussi utilise-t-on le plus souvent ses multiples :
– le kilowatt (kW) 1 kW = 1000 W
– le mégawatt (MW) 1 MW = 1000 kW = 1 000 000 W
Cette définition peut être élargie aux différentes formes de l’énergie. On a ainsi :
Énergie
Puissance =
Temps
Cette formule s’applique bien entendu avec les mêmes unités que ci-dessus.
Application
L’engin mentionné précédemment est capable de lever l’échangeur en 1 min. Quelle est sa
puissance ?
travail
Puissance = = = kW
temps
= CV
02101_A_F
Si l’on exprime la puissance en kW et le temps en heures (h) il en résulte une unité d’énergie
très utilisée en pratique : le kilowattheure (kWh). Le kWh est le travail (ou énergie) fournie pendant
1 heure par une machine dont la puissance est 1 kW.
Application
Un moteur électrique de 50 kW travaille pendant 8000 heures par an. Exprimer en mégajoules et
en kWh le travail annuel.
C’est de plus l’énergie de base des industries chimiques et pétrolières où elle apparaît lors de la
combustion des combustibles gazeux ou liquides dans les fours et chaudières. Elle est également
transférée d’un fluide à un autre dans les innombrables échangeurs de chaleur, tours de réfrigération,
réacteurs, … mis en œuvre dans les procédés.
L’énergie thermique s’exprime officiellement à l’aide du joule et de ses dérivés mais la pratique avait
consacré dans le passé d’autres unités qui restent très utilisées, en particulier parce qu’elles ont une
signification physique plus palpable. Il en est ainsi de la calorie (cal) et de ses multiples :
– la kilocalorie (kcal) = 1000 cal
– la thermie (th) ou Mcal = 1000 kcal = 1 000 000 cal
On rencontre également parfois l’unité anglo-saxonne d’énergie thermique. Elle est appelée BTU (British
Thermal Unit) et l’on a :
1 Btu = 1055 J = 1,055 kJ
C’est l’équivalent de la calorie en unités anglo-saxonnes, c’est-à-dire la quantité d’énergie qu’il faut pour
élever 1 livre d’eau de 1 °F.
Application
Un échangeur de chaleur a une charge thermique de 3000 th/h. Exprimer cette puissance en kW
3000 th/h =
soit kW
02101_A_F
1- BILAN ÉNERGÉTIQUE
Dans toute transformation énergétique, il est possible d'écrire un bilan d’énergie. Une part de
l’énergie fournie n’est pas transformée en énergie utile et se trouve dégradée sous forme d’énergie
perdue, généralement de la chaleur.
TRANSFORMATION Wu
Wf énergie utile
énergie fournie D'ÉNERGIE
D TH 2002 A
Wp
énergie perdue
L'énergie utile est celle obtenue sous la forme souhaitée.
Par exemple, l’énergie électrique fournie par le réseau à un moteur électrique est transformée pour
90 % environ en énergie mécanique. Les 10 % restants correspondent à de la chaleur qui doit être
dissipée par le système de refroidissement du moteur.
2- DÉFINITION DU RENDEMENT
Le rendement d'une transformation énergétique est le rapport η (ÊTA) de l'énergie utile (Wu)
récupérée à l'énergie fournie (Wf) :
Wu
η =
Wf
Le tableau ci-dessous donne, pour quelques machines, un ordre de grandeur des rendements :
ÉNERGIE
FOURNIE MACHINE ÉNERGIE UTILE RENDEMENTS
02101_A_F
La puissance étant définie comme l'énergie consommée ou utilisée par unité de temps, le
rendement peut donc se calculer à partir de la puissance utile (Pu) et de la puissance fournie
(Pf) :
Pu
η=
Pf
η % % 78 % 75 % 82 % 80 %
1- ÉNERGIE PRIMAIRE
Quand on s’intéresse au bilan énergétique d’un pays, ou même plus simplement d’une usine, on
est amené à prendre en compte les différentes origines de l’énergie utilisée. Cette énergie
première, appelée énergie primaire, est ensuite transformée en de multiples formes mieux
adaptées à l’usage.
2- ÉQUIVALENCES
La comptabilisation de ces énergies utilise le plus souvent des unités différentes de celles du
système international. De plus, les comparaisons des consommations ont amené à définir des
équivalences qui supposent des facteurs de conversion liés à des procédés précis de
transformation.
La référence la plus souvent employée est la tonne d’équivalent pétrole ou tep qui correspond à
l’énergie rendue disponible par la combustion de 1 tonne de pétrole standard.
1 tep = 42 000 MJ
La combinaison de ces différentes énergies sous la forme d’une unité homogène permet d’établir
un bilan énergétique. A titre d’exemple, les tableaux qui suivent montrent quelques statistiques
relatives au bilan énergétique français.
02101_A_F
L’énergie électrique est plus volontiers exprimée en kWh. L’équivalence entre tep et kWh doit
prendre en compte le rendement observé dans les centrales thermiques. On admet en
conséquence la relation suivante entre fuel consommé et électricité produite :
Application
Quel est le rendement standard adopté pour une centrale électrique dans l’établissement de
l’équivalence précédente (0,222 tep → 1000 kWh électrique) ?
E = MJ
– conversion de E en kWh
MJ x = kWh
– rendement
02101_A_F
Unités d’énergie
British Thermal
Unit Btu 1055,056 2,931.10 –4 107,586 0,251996 0,252.10 –3 1
Application
Le pouvoir calorique du fuel est de 9600 kcal/kg. Quelle est sa valeur en J/kg, en MJ/kg (Mégajoule par
kilogramme) ?
Unités de puissance
Application
Un four brûle 5 tonnes/h de gaz dont la combustion dégage 11 100 Btu/kg.
Quelle est la puissance de ce four en th/h et en MW ?
02101_A_F
GRANDEURS PHYSIQUES -8
VISCOSITÉ
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
1 - Viscosité cinématique...................................................................................................................3
2 - Viscosité dynamique .................................................................................................................... 5
I- DÉFINITIONS - UNITÉS
La viscosité est généralement définie comme caractérisant la résistance à l’écoulement d’un fluide ; elle
intervient dans tous les phénomènes liés à l’écoulement des fluides :
La viscosité est d’autant plus grande que la résistance à l’écoulement est élevée et, en raison des différentes
méthodes de mesure utilisées pour la déterminer, on distingue deux types de viscosité : la viscosité
dynamique et la viscosité cinématique.
1- LA VISCOSITÉ DYNAMIQUE
La viscosité dynamique µ (Mû), appelée encore viscosité absolue, traduit les interactions
moléculaires au sein du fluide en mouvement. Traditionnellement, la viscosité dynamique était
exprimée en poises (P) ou en centipoises (cP). Elle est maintenant mesurée dans le système
international d’unités en pascal x seconde (Pa.s). En pratique, la correspondance entre les 2 systèmes
d’unités est simple puisque le centipoise correspond exactement au millipascal seconde (mPa.s).
Éthylène glycol 20
La viscosité dynamique µ des liquides peut être mesurée par exemple à l’aide de viscosimètres
rotatifs dont le principe de fonctionnement repose sur la mesure du couple résistant lié à la mise en
rotation d’un mobile tournant au sein de l’échantillon à analyser.
01669_C_F
2- LA VISCOSITÉ CINÉMATIQUE
La viscosité cinématique υ (Nû), d’utilisation courante pour les liquides, prend en compte la masse
volumique ρ du fluide à la même température. Cette dernière intervient chaque fois que l’on détermine
une viscosité en mesurant un temps d’écoulement sous charge, c’est-à-dire le temps mis par un
liquide pour s’écouler à travers un orifice sous l’action de son propre poids. On conçoit en effet que le
temps obtenu dépend non seulement de la viscosité propre du liquide mais aussi de sa densité.
viscosité dynamique µ
Viscosité cinématique υ =
masse volumique ρ
µ
υ =
ρ
1 St = 10–4 m2/s
1 cSt = 1 mm2/s
Application
On constate que le mercure et l’éther ont tous les deux une viscosité cinématique inférieure à celle de
l’eau, mais pour des raisons différentes : le mercure en raison de sa très grande masse volumique, et
l’éther par sa viscosité dynamique assez faible.
01669_C_F
II - MESURE DE LA VISCOSITÉ
1- VISCOSITÉ CINÉMATIQUE
Les mesures de viscosité cinématique des hydrocarbures liquides se font au moyen de 2 types de
viscosimètre selon que le mélange est clair ou opaque :
Tube de
remplissage
Tube de
remplissage
Repères
Repères
Sens Sens
d'écoulement Tube d'écoulement
capillaire
D ANA 088 A
UBBELOHDE CANNON-FENSKE
À titre d’exemple, les schémas ci-après font apparaître la situation de l’appareil au déclenchement et à
l’arrêt du chronomètre.
D ANA 086 A
01669_C_F
Quelque soit l’appareil utilisé, cette mesure fournit un temps en secondes qui, multiplié par la
“constante de l’appareil”, permet d’obtenir directement la viscosité du produit en centistokes.
La détermination de la viscosité peut être effectuée avec d’autres appareils qui répondent au même
principe : mesure d’un temps d’écoulement d’un volume donné de produit à travers un orifice calibré.
Les plus utilisés sont les viscosimètres Engler et Saybolt dont les schémas sont donnés ci-dessous.
Niveau de
remplissage
Thermomètre Obturateur
Flacon de 60 cm3
D ANA 087 A
réception
Quelque soit le type d'appareil utilisé, la mesure doit être réalisée à une température précise car la
viscosité des liquides dépend très fortement de la température.
01669_C_F
2- VISCOSITÉ DYNAMIQUE
Il existe de nombreux appareils permettant de mesurer la viscosité dynamique.
Dans la plupart, le fluide est cisaillé entre deux surfaces, l'une fixe, l'autre mobile en rotation.
Cylindre Cylindre
D IRA 1001 A
mobile fixe
01669_C_F
Les courbes en annexe indiquent la variation de viscosité avec la température d’échantillons de fuel-oil
lourd et de fuel domestique.
Application
Viscosité (cSt)
Les planches en annexe donnent des exemples de viscosité de divers composés chimiques et des
huiles moteurs.
01669_C_F
110
100 100
80 80
FO 70
60 N °2 60
VIscosité Cinématique (Centistokes)
50 50
FO N°1
FU
40 UE 40 40
F
L-O
EL
-O
30 IL 30
IL
N°
2
N°
1
20 20
15
10 10
9 9,5
8 8
7
6 6
5 5
4 4
FU
3 EL 3
-O
IL
DO
FOD
2 ME 2
ST
IQU
E
D PPC 001 A
1 1
0 20 40 50 60 80 100 120 140 160
Température (°C)
— D'après GUILLERMIC —
01669_C_F
2000
1000
400 Fu
el
200 oi l
N°
2
100
Hu
il e
Viscosité cinématique (cSt ou mm2.s)
mo
40 t eu
r 20
W
Ga
40
zol
20
e(
d=
Hu
0,8
10 ile
9)
mo
8 te
Pét ur SA
role E
6 b ru 30
5 Aci t (d
de P ét =0
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4 furi bru Hu 5 )
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3 0% ,85 co Hu
5) lza ile
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1,5 =0 bin
00) ,93 eI
SO
0) 32
2 Flu
Ké ide
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Es Es
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Ea
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u
80 4)
)
0,4
Be
Bu nz
ta n èn
D PPC 046 A
e e
Température °C
0,3
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180
01669_C_F
0,04 0,04
ote
0,03 Az 0,03
A ir
e
èn
yg
Ox
e
n iq u
bo
ar
zc
Ga
0,02
'e au 0,02
rd
p eu
Va
ne
ro g è
H yd
0,01 0,01
D TH 1004 A
Température (°C)
0 0
-200 -100 0 100 200 300 400 500 600
01669_C_F
La classification S.A.E. (Society of Automotive Engineers) définit des grades d'huile à partir de la viscosité à
une température de référence :
– 5 autres grades (20, 30, 40, 50, 60) garantissant uniquement une viscosité minimale à 100°C
donc sans garantie de fonctionnement à froid.
• monograde si elle rentre dans un seul des grades ci-dessus (ex : 5AE 10 W)
• multigrade si elle respecte un des grades en W et un des autres (ex SAE 10 W/30)
CLASSIFICATION S.A.E.
VISCOSITÉ
Grade de Température limite
viscosité de pompabilité (°C)
À basse température À 100°C
SAE ASTM D-4684
mPa.s (°C) CCS (ASTM D-445) mm2 /s
20 — 5,6 9,3 —
30 — 9,3 12,5 —
à chaud 40 — 12,5 16,3 —
50 — 16,3 21,9 —
60 — 21,9 26,1 —
01669_C_F
En fonction des conditions de température et de pression dans lesquelles il se trouve un corps pur peut se
rencontrer à l'état solide, liquide, ou vapeur. Les changements d'état intéressant la distillation correspondent
au passage de l'état liquide à l'état vapeur, appelé vaporisation, et à la transformation inverse, dénommée
condensation.
Vaporisation
ETAT VAPEUR
ETAT LIQUIDE
OU GAZEUX
Condensation
Quand, dans un appareillage quelconque, il y a coexistence et contact de deux phases liquide et vapeur à la
même température et à la même pression, on parle alors d'équilibre liquide-vapeur. Le terme équilibre
traduit le fait que les phénomènes mis en jeu répondent à des lois physiques bien précises. Dans le cadre de
la distillation, il est particulièrement intéressant d'étudier les équilibres liquide-vapeur ainsi que les
changements d'état physique à pression constante.
A titre d'exemple, il est décrit ci-dessous une expérience de vaporisation du n-butane sous la pression
constante de 10 atmosphères.
Le butane est liquide à la température de départ et l'on chauffe progressivement tout en déplaçant le
piston pour compenser la dilatation du liquide et l'expansion du volume due à la vaporisation.
1 2 3 4 5 6 7
10
10
10
10
10 10
10
D TH 010 B
Pression (atm)
APPORT DE CHALEUR
Température (°C)
02137_A_F
Le schéma précédent représente 7 phases de l'expérience notées 1 à 7 qui sont repérées par leur
numéro dans la description qui suit.
Conditions
ÉTAPE OBSERVATIONS
opératoires
Le butane gazeux à 100°C sous la pression de 10 atm., est nettement au-dessus de sa température
de condensation, on dit qu'il est à l'état de "vapeur surchauffée".
A 20°C ou à 70°C, le butane liquide sous la pression considérée est éloigné de sa température de
vaporisation ; il est qualifié de liquide "sous refroidi".
Dans les autres cas, 3 à 6 , il y a coexistence des deux phases liquide et vapeur : on est à
l'équilibre liquide-vapeur et les deux phases en présence sont dites saturées.
02137_A_F
2- EXPÉRIENCE DE CONDENSATION
Elle consiste à réaliser l'opération inverse. En partant de vapeur de n-butane surchauffée, on observe
successivement les étapes suivantes :
3- TEMPÉRATURE D'ÉBULLITION
L'expérience précédente montre qu'à pression constante le butane se vaporise ou se condense à
température constante. Cette température de changement d'état est identique en vaporisation et en
condensation.
Il en est de même pour tous les corps purs et l'on appelle la température de vaporisation et de
condensation température d'ébullition du corps pur sous la pression considérée.
Dans le cas où la pression est égale à 1 atmosphère absolue, la température d'ébullition est appelée
température d'ébullition normale. Cette dernière fait partie de ce que l'on appelle les constantes
physiques d'un corps pur. Le tableau ci-après donne quelques valeurs de températures d'ébullition
normales.
alcool Chlorure
Corps pur eau
éthylique
propane n-butane Benzène Styrène
de vinyle
t eb (°C) - 37 -28,5 -17,8 - 9,6 - 0,5 10,5 50,9 80,8 101 117
n-butane
Dans un diagramme où sont reportées la pression et la température, cet ensemble de valeurs définit
une courbe caractéristique appelée courbe de tension de vapeur du n-butane que l'on peut tracer sur
la page suivante à partir des valeurs indiquées ci-dessus.
02137_A_F
150
Température (°C)
100
50
0
D GEN 2018 A
Pression (atm)
-50
10
0
15
02137_A_F
Etat Etat
LIQUIDE VAPEUR
P2 V
P3
V
P1 L L+
D TH 009 D
Température
en (°C)
t1 t3 t2
02137_A_F
Il en découle que :
- à pression fixée il n'y a qu'une seule température pour laquelle les deux phases peuvent
coexister. Il s'agit de la température d'ébullition dénommée aussi parfois température
d'équilibre
À titre d'exemple, on a représenté ci-dessous une sphère contenant du propane liquide et gazeux à la
température de 20°C.
D TH 072 B
Température (°C)
20
La condition d'équilibre liquide-vapeur étant réalisée, puisqu'il y a coexistence des deux phases, la
pression P régnant dans le ballon est la tension de vapeur du propane liquide à 20°C, que l'on note
20
TV C3.
La courbe de tension de vapeur du propane disponible en annexe permet d'en lire la valeur :
20
P = TV C3 = atm. abs.
On peut remarquer que, pour le propane comme pour les autres corps purs, la tension de vapeur
augmente avec la température. Ainsi, à 40°C la pression dans la sphère deviendrait :
40
TV C3 = atm. abs.
La courbe de tension de vapeur d'un corps pur permet donc de connaître la pression régnant dans une
capacité contenant ce corps à l'équilibre liquide-vapeur, à une température connue.
On peut remarquer qu'à température constante les tensions de vapeur varient de manière importante
d'un corps pur à l'autre.
02137_A_F
Dans le cas où l'on condense un corps pur vapeur à pression déterminée, la courbe de tension de
vapeur permet de déterminer la température de condensation.
3 bar
abs.
150°C
Vapeur d'eau
D PCD 506 D
100°C
On peut observer que les conditions de température indiquées supposent une désurchauffe de la
vapeur avant condensation et un sous refroidissement des condensats après condensation.
02137_A_F
Ainsi, un corps pur maintenu liquide sous pression à température constante (point 1 sur le schéma,
conditions P1 et t1 ) commence à se vaporiser par détente quand la pression devient égale à sa tension
t
de vapeur (point 2, conditions P2 = TV1 t 2 = t1 ).
Pression
P1 1
LIQUIDE
P2 = TVt1 2
VAPEUR
D TH 012 G
t1 = t2
Température
02137_A_F
Cette transformation s’accompagne, comme on l’a déjà vu, d’une consommation d’énergie pour le
passage liquide-vapeur ou d’une restitution d’énergie pour le passage inverse. Plus précisément, on
appelle chaleur latente de vaporisation la quantité de chaleur qu’il faut fournir à 1 kg de liquide
saturé pour le transformer en vapeur saturée à la même température.
Elle s’exprime par exemple en kcal/kg et elle est souvent notée Λ (lambda).
À titre d’exemple, le tableau ci-dessous regroupe les valeurs des chaleurs latentes de vaporisation de
quelques corps purs correspondant au changement d’état physique sous la pression de 1 atmosphère,
c’est-à-dire à leur température d’ébullition normale.
teb (°C)
Corps Λ (kcal/kg)
à P = 1 atm
t (°C) – 42 0 50 80 97
Masse volumique
581 529 448 373 217
liquide (kg/m3)
Masse volumique
2,4 10,4 38,8 84 217
vapeur (kg/m 3 )
02137_A_F
- la chaleur de vaporisation diminue, ce qui veut dire que les deux phases se ressemblant de
plus en plus, la dépense d’énergie pour passer de l’une à l’autre devient de plus en plus
faible.
t (°C) – 42 0 50 80 97
À la limite, les deux phases deviennent identiques et ce faisant, la chaleur de vaporisation devient
nulle. Il existe ainsi une pression et donc une température extrêmes au-delà desquelles il n’y a plus de
changement d’état possible. Ces conditions limites déterminent le point final de la courbe de tension
de vapeur appelé point critique et repéré par la lettre C auxquelles correspondent la pression critique
(Pc) et la température critique (tc) du corps pur.
Pression
C
Pression Point critique
critique
— VAPEUR —
D TH 012 A
Température Température
critique
Le tableau ci-dessous regroupe les valeurs des coordonnées critiques de quelques corps purs.
02137_A_F
On voit ainsi que la vaporisation d’un corps pur liquide est impossible à une pression supérieure à sa
pression critique.
De même, la condensation d’un corps pur gazeux ne peut pas être réalisée à une température
supérieure à sa température critique.
Des gaz comme l’hydrogène, l’air (oxygène-azote), le méthane, l’éthylène ne peuvent être condensés
à température ambiante. Leur liquéfaction nécessite des installations frigorifiques.
À titre de résumé, le schéma ci-dessous regroupe les principales notions présentées dans les
paragraphes précédents.
Vaporisation impossible
Pression
Courbe de tension
de vapeur
RÉE
LIQUIDE
ATU
SOUS-REFROIDI
Condensation impossible
RS
EU
VAP
Tension de vapeur à t
SA
TVt
E
D
UI
LI Q
1 atm.
Température
d'ébullition
D TH 013 D
normale
VAPEUR
SURCHAUFFÉE
02137_A_F
3- NOTION DE VOLATILITÉ
La distillation est un procédé de séparation capable de différencier les constituants d'un mélange par
leur volatilité. Cette caractéristique de volatilité peut, pour un corps pur, être traduite par les propriétés
mise en évidence par la courbe de tension de vapeur : la température d'ébullition et la tension de
vapeur. Si l'on compare ces propriétés pour plusieurs corps purs, on observe des différences de
comportement qui sont à la base des écarts de volatilité permettant la distillation.
Le diagramme ci-après représente à titre d'exemple les courbes de tension de vapeur de trois corps
purs notés respectivement a, b, c.
a b c
Pression
TV a
TV b
P3 = TV b
D TH 210 B
Température
Si la température est fixée (par exemple à une valeur repérée par t3 sur le diagramme), les tensions de
vapeur de ces trois corps à cette température choisie sont respectivement TVa, TVb et TVc. Elles sont
différentes et peuvent être classées comme suit :
Cette différence traduit le fait que le corps noté a manifeste une plus forte tendance à se vaporiser
que le corps noté b ; il en est de même pour le corps b par rapport au corps c. On exprime cela en
disant que le corps a est plus volatil que le corps b, lui-même plus volatil que c.
02137_A_F
D'autre part, si c'est la pression qui est fixée (par exemple à une valeur repérée par P3 sur le
diagramme), les températures d'ébullition de ces corps à la pression choisie peuvent être lues sur le
même diagramme : teb a, teb b et teb c. Le corps a qui a la plus forte tension de vapeur possède la plus
faible température d'ébullition. Le corps c au contraire possède la plus faible tension de vapeur et la
plus forte température d'ébullition.
Pour ces trois corps purs, les diverses constatations précédentes aboutissent en fait au même
classement global de volatilité, comme le résume le schéma ci-dessous :
TENSION
VOLATILITE DE VAPEUR
TVa teba
corps pur a
TV b tebb
corps pur b
TV c tebc
corps pur c
TEMPERATURE
D'EBULLITION
Ainsi les hydrocarbures purs peuvent être classés par ordre de volatilité croissante de deux manières :
- soit par ordre croissant de leur tension de vapeur (mesurée à une température fixée)
- soit par ordre décroissant de leur température d'ébullition (mesurée à pression fixée)
Ce sont ces différences de volatilité des corps purs les uns par rapport aux autres qui sont exploitées
dans la séparation des mélanges par distillation.
02137_A_F
02137_A_F
Pression (Atm)
50 50
40 40
30 30
ane
20 20
th
e
Mé
ne
y lè n
15 e 15
ha
lèn e e
e
Et
Eth
p y p an u ta n tan
o o oB B u
10 Pr Pr is n- 10
9
e e 9
8 n ta n tan 8
P e en
7 7
is o n-P
6 6
e ne
5 an ta 5
H ex ep
4 n- n-H 4
14
3 3
2 2
1 1
0,9 0,9
0,8 0,8
0,7 0,7
0,4 0,4
COURBES DE TENSION DE VAPEUR
0,3 0,3
DE QUELQUES HYDROCARBURES
0,2
(Origine équation d'Antoine) 0,2
Température (°C)
D PPC 010 AE
0,1 0,1
-190 -180 -170 -160 -140 -130 -120 -110 -90 -80 -70 -60 -40 -30 -20 -10 10 20 30 40 60 70 80 90 110 120 130 140 160 170 180 190
-200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200
C 2 -1/A
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130
1,013 760
1,0 750
02137_A_F
700
0,9
Pression (bar)
Pression (mm Hg)
0,8 600
0,7
500
0,6
400
15
0,5
0,4 300
0,3
0,2
COURBE DE TENSION DE VAPEUR
DE L'EAU DE 0 À 100°C 100
0,1
Température (°C)
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130
D TH 019 A
C 2 -1/A
16
C 2 -1/A
500
Pression (bar)
400
300 Point
critique
221,29 bar C
200
374,15 °C
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
9
8
7
6
5
4
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
COURBE DE TENSION DE VAPEUR
0,3 DE L'EAU DE 50°C AU POINT CRITIQUE
0,2
Température (°C)
D TH 018 E
0,1
50 100 150 200 250 300 350 400
02137_A_F
1 - Signification ................................................................................................................................ 10
2 - Expression de la tension de vapeur d’un mélange d’hydrocarbures .......................................... 12
La température de départ t1 est telle que le mélange est à l'état liquide. On a représenté et numéroté
les différentes phases de l'expérience sur le schéma ci-dessous.
t1 tb t3 t4 tr t6
D TH 010 K
Pression (atm)
APPORT DE CHALEUR
Température (°C)
02150_A_F
La condensation du mélange pris à l'état de vapeur surchauffée amène des observations similaires,
mais ordonnées dans le sens inverse :
2- INTERPRÉTATION
Le comportement d'un mélange d'alcanes lors de la vaporisation (ou de la condensation) à pression
constante se traduit donc par l'apparition d'un intervalle de température où il y a coexistence du
liquide et de la vapeur, comme le montre le schéma suivant :
t1 t2 t3 t4 t5 t6
D TH 212 A
Température de bulle Température de rosée
- Entre les températures de bulle et de rosée, il se présente sous la forme d'un mélange de liquide et
de vapeur. La proportion de liquide dans le mélange décroît quand on passe du point de bulle au
point de rosée.
02150_A_F
Ces deux courbes font apparaître trois domaines comme cela est représenté sur le schéma ci-après :
% vaporisé du mélange
Pression croissant
le é
m o r is
en vapo
— LIQUIDE —
%
ll e
bu
50
1 e
e d
rb
ée
u
Co — L + V — r os
2 de
r be
C ou 3
— VAPEUR —
D TH 077 D
Température
Les phénomènes de distillation peuvent être mis en évidence quand on réalise une séparation liquide-
vapeur d'un mélange. Cela suppose que l'on se situe dans la zone 2 du schéma ci-dessus.
L'opération de séparation liquide-vapeur correspondante est souvent appelée flash. Elle permet de
faire apparaître les différences de comportement des constituants du mélange en fonction de leur
volatilité.
02150_A_F
P Vapeur
Ballon
séparateur
Échangeur PRC
de chaleur T
FRC LRC
Mélange
TRC
d'alimentation
Pompe
Liquide
D PCD 031 C
Les différentes boucles de régulation représentées sur le schéma permettent d'assurer :
02150_A_F
Constituants % Molaire
Éthane 8
Propane 22
iso-butane 14
n-butane 24
iso-pentane 10
n-pentane 22
TOTAL 100
% vaporisé = = %
02150_A_F
Puisqu'il s'agit d'un procédé continu on peut établir le bilan matière du ballon en s'assurant que ce qui
entre est égal à ce qui sort. Cela est vrai globalement : 100 kmoles charge = 50 kmoles vapeur + 50
kmoles liquide, mais aussi pour chaque constituant de la charge. La somme des débits d'un
constituant dans la vapeur et dans le liquide doit être égale au débit de ce constituant dans la charge :
8 kmoles éthane dans la charge = 6,8 kmoles vapeur + 1,2 kmoles liquide. Le tableau de bilan matière
ci-dessous permet de s'assurer de toutes ces égalités.
Ces résultats font également apparaître des différences de composition entre la vapeur et le
liquide. On peut calculer en effet les pourcentages molaires de chaque constituant en phase liquide et
vapeur et observer les différences correspondantes en complétant le tableau suivant.
Composition en % molaire
Éthane
Propane
Iso-butane
n-butane
Iso-pentane
n-pentane
02150_A_F
24 24
02150_A_F
22 22
Éthane 8 % molaire
Pression (bar)
20 Propane 22 % molaire 20
i-Butane 14 % molaire
Composition du mélange
18
n-Butane 24 % molaire 18
i-Pentane 10 % molaire
n-Pentane 22 % molaire
16 16
0%
%
10
%
30 %
30
Courbe iso % vaporisé molaire
%
14 14
50
%
70
%
90
0%
7
12 12
10
10 10
8 8
4 4
2 2
0 0
D TH 2004 A
-50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120
Température (°C)
C 2 -1/B
8
C 2 -1/B
Dans le tableau précédent, les hydrocarbures sont rangés dans l'ordre de volatilité décroissante. Cela
permet de mettre en évidence le fait que les plus volatils d'entre eux sont davantage présents dans la
vapeur. Ceux-ci ont en effet une concentration molaire plus grande en phase vapeur qu'en phase
liquide. Cela concerne l’Éthane, le Propane et l'Isobutane, qui sont dits "légers".
Par contre, les composés moins volatils sont davantage présents dans la phase liquide. Leur
concentration molaire est en effet plus grande dans le liquide que dans la vapeur. Pour cette raison, ils
sont dits "lourds".
Dans une séparation liquide-vapeur les constituants de la charge manifestent donc des différences de
comportement dans leur répartition entre phase vapeur et phase liquide :
- les composés volatils ou "légers" ont une plus forte tendance à se diriger dans la vapeur
- les constituants peu volatils ou "lourds" ont eux une plus forte tendance à se concentrer
dans le liquide
De manière habituelle, on dit qu'un mélange plus riche qu'un autre en composés plus volatils (ou
légers) est "plus léger". Il en est de même d'un mélange contenant moins de composés lourds.
Au contraire, un mélange plus riche qu'un autre en composés moins volatils (ou lourds) est dit "plus
lourd". Il en est de même d'un mélange moins riche en composés légers.
A partir du tableau donnant les compositions de la charge, de la vapeur et du liquide, on constate que :
Mélange
plus volatil
Mélange
plus lourd
02150_A_F
Ces différences de volatilité ou de composition entre les phases ne sont toutefois pas extrêmement
importantes car la vapeur plus légère contient toujours des constituants lourds et le liquide plus lourd
contient des composants légers. On dit qu'un flash est une opération de séparation peu sélective
et cela justifie, quand on désire des séparations conduisant à des produits purs à répéter un grand
nombre de fois la séparation précédente en mettant en oeuvre des colonnes de distillation.
Le résultat d'un flash en ce qui concerne les compositions des phases vapeur et liquide obtenues
dépend toutefois des conditions opératoires pratiquées. L'étude qui suit permet de montrer les
conséquences de variations de température ou de pression.
02150_A_F
1- SIGNIFICATION
a - Cas d'un mélange à son point de bulle
Si l'on considère un ballon dans lequel un mélange a été introduit en quantité telle qu'un niveau de
liquide s'est établi, la pression régnant dans le ballon est appelée tension de vapeur du liquide à la
température de l'expérience.
Vapeur
t
P = TVliquide
Liquide
D TH 007 A
En fait la quantité de gaz contenu dans le "ciel" au-dessus du niveau est négligeable par rapport à celle
de liquide. On peut donc considérer que le mélange global introduit dans le ballon est à son point de
bulle
Domaine d'équilibre
Pression du mélange
— LIQUIDE —
ll e
e bu
e d
rb
ée
C ou r os
de
r be
P C ou
— VAPEUR —
D TH 077 K
Température
tBulle
02150_A_F
Dans ce cas le mélange est partiellement vaporisé et la séparation des phases vapeur et liquide se fait
dans le ballon.
Domaine d'équilibre
Pression du mélange d'alimentation
sé
sé
or i
Vapeur
or i
%
vap
vap
50
0%
0%
10
— LIQUIDE —
e
u ll
d eb
be
ur
e
sé
Co ro Mélange
e
P b ed d'alimentation
ur
Co T
— VAPEUR —
D TH 077 L
Liquide
T Température
- la vapeur est à son point de rosée. En effet une légère baisse de la température
provoquerait sa condensation,
- le liquide est à son point de bulle. Une faible augmentation de sa température suffirait
à le vaporiser.
De ce fait la pression régnant dans le ballon est la pression de bulle ou tension de vapeur du liquide.
t
P = TVliquide
02150_A_F
P1 P2 P3
D TH 2101 A
Propane Propane + n-butane n-butane
P1 = atm
P3 = atm
Cette dernière a une valeur intermédiaire comprise entre les deux autres et elle dépend des
proportions de propane et de n-butane, c'est-à-dire de la composition du mélange. Dans le cas des
mélanges d'alcanes, la loi de Raoult permet d'apprécier la tension de vapeur du mélange par
pondération des tensions de vapeur des constituants présents.
b - Loi de Raoult
Cette loi permet de calculer la participation de chaque constituant à la tension de vapeur globale du
mélange liquide, participation souvent appelée tension de vapeur partielle du constituant.
Elle est obtenue en multipliant la tension de vapeur propre du constituant par sa fraction molaire dans
le liquide.
02150_A_F
x C3 = soit % mol
20
TV C la tension de vapeur du propane à 20°C
3
x C4 = soit % mol
20
TV nC la tension de vapeur du n-butane à 20°C
4
on aura :
20
TV partielle du propane = TV C • xC = • = atm
3 3
20
TV partielle du n-butane = TVnC • xnC = • = atm
4 4
La tension de vapeur du mélange est alors calculée en ajoutant les différentes tensions de vapeur
partielles.
20 20
20°C
TV mélange = TVC • xC + TVnC • xnC
3 3 4 4
20°C
soit TV mélange = + = atm
La pression régnant dans le ballon est la tension de vapeur du mélange liquide et les tensions de
vapeur partielles sont les pressions partielles de chaque constituant en phase gazeuse.
02150_A_F
La loi de Dalton permet à partir des pressions partielles et de la pression totale de déterminer la
composition de la phase gazeuse. La fraction molaire d’un constituant est en effet obtenue en divisant
sa pression partielle par la pression totale. Elle n’est toutefois valable que pour les mélanges d'alcanes
de même famille chimique.
- pour le propane
PPC3
y C3 = = = soit %
P
- pour le butane
PPC4
y C4 = = = soit %
P
La phase gazeuse apparaît ainsi plus riche en propane que la phase liquide.
La loi de Raoult peut bien sûr être généralisée si le liquide contient plus de deux constituants. Il suffit
de calculer les tensions de vapeur partielles de chaque constituant et d'en faire la somme pour obtenir
la tension de vapeur du mélange. Elle n’est toutefois valable que pour les mélanges d'alcanes de
même famille chimique.
02150_A_F
ÉQUILIBRES LIQUIDE-VAPEUR
ANNEXES
L'agitation des molécules provoque de multiples chocs contre les parois. Les forces pressantes qui
en résultent s'appliquent sur toute la surface interne du ballon et créent donc une pression.
Cette pression exercée par le gaz dépend du nombre de chocs par unité de surface
(Pression = Force/Surface) et est donc fonction :
– du nombre de molécules de gaz, c'est-à-dire de la quantité de gaz enfermée dans le
ballon
– de la surface offerte aux chocs, c'est-à-dire des dimensions du ballon ou appareillage
contenant le gaz
–- de l'agitation des molécules qui augmente avec la température
a - Corps pur
Pour un corps pur donné, la présence simultanée de ces deux phases suppose des conditions telles
que leur point représentatif dans le diagramme pression-température soit sur la courbe de tension de
vapeur de ce corps pur.
La pression absolue, dans l'équipement, est la tension de vapeur du corps pur à la température de
stockage.
PRESSION = TENSION DE
VAPEUR DU CORPS PUR
t
D MEQ 3008 B
Pression dans une capacité contenant une phase liquide et une phase vapeur
00549_D_F
En effet chaque corps pur possède une courbe de tension de vapeur qui délimite, dans le diagramme
pression-température, deux zones comme représenté ci-dessous.
Etat Etat
LIQUIDE VAPEUR
P2 V
P3
V
P1 L L+
D TH 009 D
Température
t1 t3 t2
Sur la courbe elle-même (conditions P3 et t3 par exemple) il y a coexistence des deux phases liquide
et vapeur
Les planches en annexe présentent les courbes de tension de vapeur de quelques corps purs.
À titre d’exemple on a représenté ci-dessous une sphère contenant du propane liquide et gazeux à la
température de 20°C.
Courbe de tension de
Propane vapeur du propane
gazeux P P
20°C TV20
C3
Propane
liquide
D SEC 009 A
t
20°C
La condition d’équilibre liquide-vapeur étant réalisée, puisqu’il y a coexistence des deux phases, la
20
pression P régnant dans le ballon est la tension de vapeur du propane à 20°C, que l’on note TVC .
3
00549_D_F
La courbe de tension de vapeur d’un corps pur permet donc de connaître la pression régnant
dans une capacité contenant ce corps à l’équilibre liquide-vapeur, à une température connue et
ceci quel que soit le niveau de liquide.
b - Mélange
Si l'on considère un ballon dans lequel un mélange est à l'équilibre liquide-vapeur, la pression P
régnant dans le ballon est appelée tension de vapeur du liquide à la température considérée.
PRESSION = TENSION DE
VAPEUR DU MÉLANGE
t
D MEQ 3008 C
Dans un tel ballon, une augmentation de température provoque la vaporisation partielle immédiate du
liquide; on dit que celui-ci est à son point de bulle. Par contre, une diminution de température
provoque la condensation partielle immédiate de la vapeur, on dit que celle-ci est à son point de
rosée.
00549_D_F
(F - 1) V1 (F - 2) V1
P P
V2 V2
(F - 2) En service (F - 1) En service
D CH 3001 A
P = Presse de refoulement de P = Pression Atmosphérique
la pompe à débit nul
00549_D_F
1- APPORT DE CHALEUR
Un apport de chaleur à un corps peut avoir les deux conséquences suivantes :
La pression augmente. Elle varie approximativement comme la température absolue du gaz qui est
mesurée en Kelvin (K = ° C + 273).
Tout liquide tend à se dilater quand la température augmente; il y a une expansion thermique.
Cette caractéristique entraîne des risques car l'élévation de température d'un liquide emprisonné dans
un récipient peut par expansion thermique entraîner des surpressions considérables capables de
rompre tous les équipements non protégés, ce liquide étant incompressible.
Dans le cas d'un ballon en acier plein d'eau à 20°C, une élévation de température de 30°C entraîne
une pression de l'ordre de 180 bars, soit en moyenne 6 bars/°C d'élévation de température. Aux
températures plus élevées le gradient d'élévation de pression est encore plus grand car la dilatation
de l'eau est plus élevée.
bar rel
D SEC 012 A
00549_D_F
Le graphique ci-dessous montre dans un récipient plein de gaz liquéfiés, sans phase gazeuse,
l’élévation de pression approximative en fonction de l’élévation de température, en négligeant les
variations de volume du récipient.
70
60
50
40
30
20
10
(°C) Élévation de
D SEC 013 A
température
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
S’il existe un “ciel gazeux” au-dessus du liquide, lors de l’élévation de température, cette phase vapeur
est d’abord comprimée et la pression à l’intérieur du réservoir s’élève plus lentement.
Mais lorsque le liquide a occupé, après dilatation, tout le volume du récipient, la pression croît de
nouveau brutalement.
Ces risques peuvent apparaître en particulier dans une capacité isolée (telle que sphère, camion-
citerne, wagon-citerne, ballon, bouteille d’échantillons, …) par élévation de la température ambiante.
On ne doit donc jamais remplir une capacité afin qu'il subsiste un ciel gazeux permettant la libre
dilatation du liquide par élévation de température.
La température maximale de référence pour des conditions normales de stockage en France est de
50°C.
Elle est prise à 40°C si l’équipement est muni d’un pare-soleil (exemple : wagon et camion-citerne).
Compte tenu de ce qui précède la règle couramment utilisée est qu'il subsiste un ciel gazeux au
moins égal à 3 % du volume total du récipient quand le liquide est à 50°C.
La quantité maximale du produit que peut contenir un réservoir se calcule donc en masse.
00549_D_F
Application :
Quelle est la quantité maximale de propane pur à 20°C que l’on peut introduire dans une sphère de
1000 m3 ?
Il en est ainsi pour une bouteille de propane ou de butane commercial qui nouvellement remplie à
un ciel gazeux de 15 % à 15°C environ. Celui-ci subsiste à 50°C (3 % minimum).
15 % 3%
15°C 50°C
D SEC 019 D
GPL
commerciaux
Surveiller les niveaux : dans les sphères en particulier, se souvenir que le volume n’est pas
proportionnel au niveau.
Ces risques concernent aussi une tuyauterie isolée. L’augmentation de température du produit par
la soleil peut entraîner des ruptures de joints et/ou même de la tuyauterie, ou tout au moins
empêcher l’ouverture de robinet-vanne à opercule.
00549_D_F
DN 25 (1")
Vanne
cadenassée O
BAC ouverte (CO) DN 20(3/4")
D SEC 014 A
F F
D MEQ 3009 A
00549_D_F
Application :
Calculer la quantité de propane pur évacuée par une soupape d’expansion thermique placée sur une
ligne isolée soumise à une élévation de température.
Avec :
- ligne : longueur 100 m diamètre nominal 4” (DN 100) section de passage : 82,1 cm2
- température initiale : 20°C
- température finale : 40°C
– sur les échangeurs, s'il n'existe pas de soupape d'expansion thermique : ne jamais isoler
le fluide froid si le fluide chaud est en service.
Fluide chaud
NE JAMAIS ISOLER
LE FLUIDE FROID,
SI LE FLUIDE CHAUD
EST EN SERVICE D MTE 1041 B
Fluide froid
00549_D_F
Tant qu’il subsiste un ciel gazeux, la pression augmente avec élévation de température conformément
à la courbe de tension de vapeur du corps concerné.
L’exemple ci-dessous permet d’observer l’augmentation de pression avec la température dans une
sphère de pur.
20 °C 50°C
D SEC 015 A
Les pressions qui en découlent sont moins importantes que dans le cas précédent et
n’engendrent généralement pas de risques particuliers.
Néanmoins il faut tenir compte de cette propriété physique lors de toute opération inhabituelle :
détournement de produit, démarrage, conditions climatiques inhabituelles, …
Dans le cas de l'eau : à 100°C et à la pression atmosphérique, l'eau donne un volume de vapeur
environ 1600 fois plus grand que son volume à l'état liquide. Aussi l'eau qui entre accidentellement
dans une installation, si elle est vaporisée par un produit chaud, peut occasionner une rupture de
l'installation.
On comprend donc que les surpressions puissent se produire dans des équipements lors de la
vaporisation de quantité même faible d'eau si le volume offert à la vapeur n'est pas suffisant.
00549_D_F
T > 100°C
VAPEUR
D SEC 016 A
PV
CONDENSAT
• une vaporisation dans la masse (BOIL OVER) provoquée par le produit qui, en
brûlant, crée une onde de chaleur qui se déplace vers le fond du réservoir et
provoque l’ébullition de l’eau libre située en fond de bac
Fractions légères
distillantes
Fractions légères
remontant
Ondes de chaleur
Fractions lourdes
coulant
D SEC 3000 A
Eau libre
ou en émulsion
Phénomène de boil-over
00549_D_F
Le produit enflammé, projeté dans les airs, génère une véritable boule de feu.
D SEC 018 A
Vapeur
PV
D SEC 021 A
Condensats
00549_D_F
2- RETRAIT DE CHALEUR
Un retrait de chaleur a les conséquences inverses :
Dans les deux cas, une mise sous vide est à craindre si la capacité considérée est isolée.
Elle sera néanmoins bien plus importante lors de condensation de vapeur. Il peut y avoir déformation
et même “implosion” du matériel.
F F
retrait
de
120
chaleur 50
°C °C
eau
F F
D SEC 030 A
00549_D_F
Les accidents les plus fréquents sur les équipements isolés se produisent lors de
refroidissement inopinés (pluie, baisse de la température extérieure, …) :
- mettre les évents et les purges à l’air libre s’il n’y a pas de risque de mélange explosif, et
vérifier qu’ils ne sont pas bouchés
- vérifier le bon fonctionnement des soupapes de respiration double effet sur les bacs de
stockage
Les risque existe aussi dans une capacité contenant un corps à l’équilibre liquide-vapeur.
En effet, selon la température certains corps ont une tension de vapeur inférieure à la pression
atmosphérique.
Dans le cas du n-butane pur, ceci est illustré par l’exemple dessous :
20 °C 0 °C
n. Butane n. Butane
gazeux à l'équilibre
D SEC 1223 B
Par temps froid pour éviter la mise sous vide, il peut être nécessaire de pressuriser les capacités
(sphère, wagons-réservoirs, habituellement en pression).
00549_D_F
Lors d’une vaporisation par baisse de pression dans une vanne, il n’y a pratiquement pas d’échange
thermique avec le milieu ambiant.
La chaleur latente nécessaire à la vaporisation du liquide est prise au liquide lui-même. La baisse de
température qui en découle amène en présence d’humidité, un givrage au point de détente et peut
créer des blocages par le gel de l’eau ou par la formation d’hydrates.
b - Formation d’hydrates
• Hydrates d'hydrocarbures
Les hydrates sont des structures cristallines qui peuvent se former lorsqu’on met des
hydrocarbures et de l’eau en présence dans certaines conditions.
Il est admis que les hydrates sont des inclusions de molécules de gaz dans les espaces laissés libres
dans un réseau cristallin de molécules d’eau avec de faibles liaisons chimiques entre le gaz et l’eau.
H H
Molécules
H d'Hydrocarbures
H
H
H
H
H
D CH 3000 A
H
H
H
H H
00549_D_F
- le premier intéressant les molécules de faibles tailles (méthane, éthane, éthylène) avec
pour formules :
• CH4 7,6 H 2 O
• C2H6 7,6 H 2 O
Les tailles des molécules au-delà du n-butane sont trop importantes pour permettre la pénétration
dans une cavité du réseau cristallin de sorte que les homologues supérieurs au butane ne peuvent
donner lieu à des formations d’hydrates.
Les hydrates sont des solides de couleur blanche qui peuvent revêtir différents aspects (neige, givre,
cristaux ou arborescences) et dont la densité est d’environ 0,98.
Le diagramme ci-dessous représente les domaines de formation d’hydrates ou d’eau libre pour
quelques hydrocarbures :
100
90
atm Méthane
80
70
60
50
40 Éthane
30
20
Eau liquide
10 Pression +
9 HC liquide
8
ane
7
Prop
6 ZONE DE
5 FORMATION
D'HYDRATES
4
tane
2
Isobu Eau liquide
+
ane vapeur d'HC
n-but
+ vapeur d'HC
1
Eau solide
0,9
0,8
0,7
0,6
°C
D TH 008 B
0,5
-5 0 5 10 15 20 30
0°C Température
Température (°C)
00549_D_F
Ces températures n’ont bien entendu aucun rapport avec les températures de solidification des
hydrocarbures résumées dans le tableau ci-dessous.
Température de
Constituants
solidification (°C)
Méthane – 182,5
Éthane – 183
Propane – 187
Isobutane – 159,4
Éthylène – 169,4
Propylène – 185,4
• Autres hydrates
Il peut y avoir formation d'hydrates avec d'autres gaz tels que le gaz carbonique, l'hydrogène sulfuré, le
chlore, le brome.
Les hydrates occupent un volume important étant donné leur faible masse volumique.
Ils sont capables de boucher en partie ou en totalité les équipements tels que lignes, filtres,
robinetterie, …
Ils peuvent s'accumuler dans les échangeurs, se déposer dans les machines tournantes en
entraînant un balourd du rotor générateur de vibrations.
L’adhérence aux parois et la dureté du bloc d’hydrates est telle qu’aucun moyen mécanique normal de
débouchage ne peut être mise en œuvre.
00549_D_F
– diminuer la teneur en eau dans le gaz (ex : 0,01 % à 15°C dans le propane)
– injecter du méthanol, avide d'eau
Lors d’une fuite de gaz liquéfiés sous pression il y a détente brusque de la pression interne du
récipient à pression atmosphérique et donc vaporisation instantanée d’une partie du gaz liquéfié
libéré.
La partie non vaporisée s’écoule en nappes circulaires et se vaporise lentement grâce aux apports
thermiques de l’environnement (conduction et convection avec le sol ou de l’eau, rayonnement solaire,
température ambiante, …).
Le phénomène est différent dans le cas d’un gaz liquéfié cryogénique stocké à la pression
atmosphérique puisque la vaporisation instantanée n’apparaît pas, le produit libéré se répand sur le
sol, formant une nappe qui se vaporise peu à peu.
00549_D_F
1- DESCRIPTION DU PHÉNOMÈNE
Un coup de bélier est une brusque variation de pression et a pour cause une brutale variation de
débit :
– fermeture / ouverture de robinets
– démarrage / arrêt de pompe (en particulier à distance)
Dans une tuyauterie où circule du liquide, une fermeture brusque de vanne ne bloque pas
immédiatement toute la masse de liquide se trouvant dans la tuyauterie. Ce liquide encore en
mouvement vient “s’écraser” sur la face amont de l’opercule de la vanne en produisant une
augmentation de pression et de la même façon, la pression en aval de la vanne chute brutalement.
Amont Aval
D SEC 025 A
Amont Aval
Cette surpression (ou dépression) localisée sur une petite longueur va se déplacer sous forme d’une
onde le long de la conduite (à la vitesse du son dans le liquide ≅ 1 km/s) jusqu’à ce qu’elle rencontre
un obstacle qui la fait repartir dans l’autre sens.
On crée ainsi un mouvement de va et vient de surpression et de dépression qui diminue avec le temps
grâce aux frottements qui amortissent le mouvement.
La valeur de la surpression atteinte est fonction de la vitesse de fermeture de la vanne. Une formule
simplifiée permet d’estimer cette surpression.
∆P = surpression en bar
L = longueur de la tuyauterie en m
t = durée de la fermeture de la vanne en s
L . (V 1 – V2 )
∆P =
t . 50
v 1 = vitesse du produit ligne en service en m/s
v 2 = vitesse après fermeture vanne = 0 m/s
00549_D_F
Application :
Débit =
Diamètre tuyauterie =
Longueur de la tuyauterie =
Temps de fermeture de la vanne =
11
Vitesse en m/sec.
10
Sch 40
0
ch 4
- 3" S
40
rie F - 2"
Sch
rie F
4"
9
F-
0 Sé
DN 50 Sé
rie
DN 8
Sé
100
8
DN
40
ch
"S
-5
eF
éri
5S
7
12
DN
6
0
c h4
"S
-6
eF
éri
5 0S
15
DN
0
"S ch 4
3 ie F-8
0 Sér
D N 20
40
- 10 " Sch
2
50 S érie F
DN 2
Sch 40
Série F - 12"
DN 300
40
1 e F - 16" Sch
DN 400 Séri
D SEC 032 A
Débits en m3/h
50 100 150 200 250 300 350 400
00549_D_F
Vanne fermée
Air
D SEC 026 A
– un arrêt brutal de pompe n’est pas souvent précédé par la fermeture de la vanne de
refoulement
– les automatismes de chargement créent systématiquement des coups de bélier
– soit pour amortir les coups de bélier par exemple avec une capacité antipulsatoire
– soit pour se protéger contre des surpressions occasionnelles importantes par exemple avec
une soupape ou un disque d’éclatement.
00549_D_F
Pour éviter la dissolution du gaz dans le liquide, on utilise des bouteilles à membranes de type Olaer.
La pression de gonflage est fonction des caractéristiques du circuit. Une bouteille ne peut amortir
qu’une seule fréquence.
On n'est donc pas protégé dans le cas d'une pompe à vitesse variable
Orifice de
gonflage
Ouvert
Gaz
comprimé
Vessie
D SEC 027 B
Bouteille anti-pulsatoire de type Olaer Clapet Neyric sur réseau d'eau incendie
00549_D_F
00549_D_F
Pression (Atm)
50 50
40 40
30 30
ne
20 20
th a
e
Mé
ne
y lè n
15 e 15
ha
lèn e e
e
Et
Eth
p y p an u ta n tan
o o oB B u
10 Pr Pr is n- 10
9
e e 9
8 n ta n tan 8
P e e n
7 7
is o n-P
6 6
ne ne 5
5 xa ta
e ep
4 n-H n-H 4
3 3
23
2 2
1 1
0,9 0,9
0,8 0,8
0,7 0,7
0,4 0,4
COURBES DE TENSION DE VAPEUR
0,3 0,3
DE QUELQUES HYDROCARBURES
0,2
(Origine équation d'Antoine) 0,2
Température (°C)
D PPC 010 A
0,1 0,1
-190 -180 -170 -160 -140 -130 -120 -110 -90 -80 -70 -60 -40 -30 -20 -10 10 20 30 40 60 70 80 90 110 120 130 140 160 170 180 190
-200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200
C 2 -2
24
C 2 -2
500
Pression (bar)
400
300 Point
critique
221,29 bar C
200
374,15 °C
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
9
8
7
6
5
4
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
COURBE DE TENSION DE VAPEUR
0,3 DE L'EAU DE 50 °C AU POINT CRITIQUE
0,2
Température (°C)
D TH 018 E
0,1
50 100 150 200 250 300 350 400
00549_D_F
00549_D_F
100 100
90 90
80 80
70 70
60 Cl 2 60
50
I NH 3 HF 50
HC
40 2 40
CO
30 30
Pression (bar)
3
BF
20 20
10 10
9 9
8 8
7 l 7
6 CC 4 6
5 5
PT
4 4
3 3
25
2 2
F3
Br
1 1
0,9 0,9
0,8 0,8
0,7 0,7
0,6 0,6
0,5 0,5
0,4 0,4
0,3 0,3
PT
COURBES DE TENSION DE VAPEUR
DE QUELQUES COMPOSÉS CHIMIQUES
0,1 0,1
0,09 0,09
0,08 0,08
0,07 0,07
0,06 PT 0,06
PT Température (°C)
0,05 0,05
-130 -120 -110 -90 -80 -70 -60 -40 -30 -20 -10 10 20 30 40 60 70 80 90 110 120 130 140 160 170 180 190 210 220 230 240
-100 -50 0 50 100 150 200 250
D TH 1005 A
C 2 -2
26
C 2 -2
Densité d
Nom Formule
-80°C -60°C -40°C -20°C 0°c 20°C 40°C 60°C 80°C 100°C 150°C 200°C
Acétaldehyde C 2H 4O 0,78
Acétate de butyle C 6H12O2 0,882
Acétate d'éthyle C 4H8O2 0,901
Acétone C 3H 6O 0,855 0,832 0,811 0,791 0,765 0,74
Acide acétique C 2H 4O 2 1,049 1,028 1,003 0,98 0,96
Acide formique CH2O2 1,221 1,192 1,169
Acrylonitrile C 3H 3N 0,806
Anhydride acétique C 4H 6O 3 1,082
Benzène C 6H 4 0,879 0,858 0,836 0,815 0,793 0,731 0,661
Butane n-butane C 4H10 0,674 0,658 0,640 0,621 0,601 0,579 0,555 0,528 0,500 0,488
isobutane 0,605 0,584 0,559 0,534 0,505
Chlore (liquide) Cl2 1,571 1,522 1,448 1,411 1,348 1,279 1,203 1,113
Chlorobenzène C 6H5Cl 1,13 1,108 1,087 1,065 1,04 1,02 0,96 0,896
Chloroforme CHCl 3 1,64 1,60 1,56 1,52 1,48 1,43 1,40 1,36 1,32 1,21 1,06
Chlorure de méthyle CH3Cl 1,101 1,067 1,031 0,997 0,960 0,921 0,881 0,837 0,790 0,733
Chlorure de méthylène CH2Cl2 1,49 1,455 1,42 1,385 1,35 1,318 1,28 1,248 1,212 1,175 1,06 0,90
Chlorure de vinyle C 2H3Cl 1,06 1,03 1,00 0,975 0,945 0,915 0,88 0,845 0,80 0,745 0,51
Cyclohexane C 6H12 0,78 0,76 0,74 0,72
Diéthylène glycol C 4H10O3 1,135 1,122 1,107 1,091 1,075 1,06 1,02
Éthanol C 2H 6O 2 0,855 0,835 0,82 0,806 0,789 0,765 0,745 0,736 0,716 0,645 0,50
Éthylène glycol C 2H 6O 2 1,127 1,113 1,098 1,083 1,069 1,054 1,017 0,974
Formaldéhyde CH2O 0,815
Fréon 22 CHClF 2 1,512 1,465 1,411 1,350 1,285 1,213 1,133
Furfural C 5H 4O 2 1,16
Glycérine C 3H 8O 3 1,263 1,251 1,237 1,224 1,21 1,17 1,132
Méthanol CH4O 0,880 0,862 0,845 0,827 0,810 0,792 0,774 0,755 0,736 0,714 0,646 0,563
Mercure Hg 13,64 13,60 13,55 13,50
Nitrobenzène C 6H3NO2 1,203 1,182 1,163 1,142 1,122 1,071 1,018
Oxyde d'éthylène C 2H 4O 0,95 0,92 0,891 0,864 0,834 0,804 0,78 0,75 0,63
Propane (liquide) C 3H 8 0,624 0,603 0,579 0,556 0,530 0,502 0,469 0,433
Soufre fondu S 1,80 1,78 1,76
Styrène C 8H 8 0,907
Tetrachl. de carbone CCl4 1,67 1,63 1,585 1,545 1,505 1,46 1,42 1,31 1,18
Toluène C 7H 8 0,960 0,942 0,923 0,905 0,886 0,868 0,849 0,830 0,811 0,791 0,739 0,679
Trichloréthylène C 2HCl3 1,60 1,57 1,535 1,50 1,465 1,43 1,395 1,36 1,33 1,24 1,13
Urée (fondue) CH4N2O 1,335
m-xylène 0,885 0,866 0,851 0,833 0,814 0,793 0,738 0,68
Xylène o-xylène C 8H10 0,91 0,881 0,865 0,846 0,83 0,812 0,764 0,708
p-xylène 0,861 0,84 0,823 0,805 0,786 0,738 0,682
00549_D_F
1 - Expression de la loi.............................................................................................................................3
2 - Volume molaire des gaz parfaits Vm .................................................................................................. 3
3 - Masse volumique d’un gaz parfait ...................................................................................................... 4
4 - Passage débit masse - débit volume.................................................................................................. 5
5 - Correction des débits volumes ...........................................................................................................5
En annexe :
Planche 1 : Quantité d’eau dans l’air
Planche 2 : Valeur de k pour les hydrocarbures gazeux considérés parfaits
Planche 3 : Valeur de k pour quelques gaz considérés parfaits
Planche 4 : Détermination du coefficient polytropique η
Planche 5 : Estimtion du rendement polytropique d'un compresseur centrifuge
Planche 6 : Estimation du rendement global des compresseurs alternatifs
Vaporisation impossible
Pression
Courbe de tension
de vapeur
RÉE
LIQUIDE
ATU
SOUS-REFROIDI
RS
Condensation impossible
GAZ PERMANENT
EU
VAP
Tension de vapeur à t
SA
TVt
E
U ID
LI Q
1 atm.
Température
d'ébullition
D TH 013 C
normale
VAPEUR
SURCHAUFFÉE
• Si la température est supérieure à la température critique le gaz est incondensable quelle que
soit la pression. On dit que l’on a affaire à un gaz permanent. C’est le cas, par exemple, de
l’hydrogène, de l’oxygène, de l’azote (et donc de l’air) à température ambiante.
02151_A_F
On sait que les gaz et vapeurs sont constitués de molécules qui peuvent se déplacer librement les unes par
rapport aux autres et qui sont soumises à une agitation permanente. Cette structure particulière confère aux
gaz et vapeurs des propriétés communes comme celles d'être compressibles et expansibles.
Il en résulte qu’une loi unique est capable de représenter le comportement de tous les gaz. Cette loi appelée
loi des gaz parfaits ne représente en fait que de manière approchée le comportement des gaz réels mais
elle en donne toutefois une bonne approximation. Sa précision est d'autant meilleure que la pression est
faible et que la température est élevée. C’est-à-dire quand les gaz réels se rapprochent des gaz parfaits.
02151_A_F
1- EXPRESSION DE LA LOI
La loi des gaz parfaits ou loi d’AVOGADRO s’écrit :
P . V = n . R . T
Les unités les plus utilisées et les valeurs de R correspondantes sont données dans le tableau ci-
dessous.
T K K K K
Cette loi, bien qu’approchée, permet un certain nombre de calculs simples dont la précision est limitée
mais souvent suffisante pour représenter approximativement le comportement des gaz réels..
A partir de la loi énoncée ci-dessus, il est intéressant de faire apparaître les formules pratiques
suivantes.
C’est le volume d’une mole ou d’une kmole de gaz parfait. En prenant n = 1 kmole dans la formule
précédente, le volume molaire Vm est donné par :
Vm en m3/kmol
R . T T en K
Vm = P en bar.abs
P
R = 0,08314
Application
soit T = 273,15 K
et P = 1 atm.a = 1,013 bar.a
Vm = = m 3/kmol
02151_A_F
ρ en kg/m3
P• M M en kg/kmol
ρ= R•T P en bar.abs
T en K
R = 0,08314
Application
P= bar
T= K ρ= = kg/m 3
R=
Parallèlement, la densité d’un gaz parfait par rapport à l’air (d gaz ) peut être obtenue par
l’expression :
ρgaz Mgaz
dgaz = =
ρair M air
L’air, composé essentiellement d’azote (M = 28) et d’oxygène (M = 32), a une masse molaire
Mair = 29 kg/kmol.
On obtient donc :
M gaz
dgaz = M gaz en kg/kmol
29
Application
M propane = kg/kmol
d= =
02151_A_F
M.P
Si le fluide est un gaz parfait : ρ = ; M étant la masse molaire du gaz et P, T les conditions de
R.T
l’écoulement ; le débit volume Qv est alors obtenu à partir du débit masse Qm par la relation :
Qv en m3/h
Qm en kg/h
T en K
R.T P en bar.a
Qv = Q m .
M.P M en kg/kmol
R = 0,08314
Application
°C Qm = kg/h
T = K
2 P = bar.a
7 bar.g kg/kmol
M =
D TH 1557 A
Qv =
t/h
120
Qv = m 3/h
Cette expression est souvent utilisée pour exprimer des débits volume gazeux dans des conditions
standardisées.
02151_A_F
auxquelles correspondent des débits exprimés en normaux mètres cubes par heure (Nm 3/h).
En appelant QvCN le débit volume de gaz parfait dans les conditions normales on a :
273 P ou T 1,013
QvCN = Qv . . Qv = QvCN . .
T 1,013 273 P
En pratique, les débits volumes de gaz sont souvent exprimés dans des conditions un peu différentes
des conditions normales. On définit ainsi les conditions standards : P = 1 atm et t = 60°F étant les
conditions les plus habituellement reconnues internationalement. Pour des raisons de convenance, on
utilise souvent en France P = 1 atm et t = 15°C, soit des valeurs très voisines des précédentes
puisque 60°F = 15,6°C. Ces différentes définitions peuvent être la cause de confusions et il est
toujours préférable de préciser les conditions exactes dans lesquelles un débit volume de gaz est
donné.
Application
Que vaut le débit volume d’air précédent dans les conditions normales ?
Qv = m 3/h
T = K
P = bar.a
QvCN = Nm3/h
02151_A_F
La part de pression exercée par un constituant est appelée sa pression partielle (pp). Elle est définie
comme étant la pression exercée par ce constituant s’il occupait seul le volume du mélange.
Dans le schéma ci-dessous on a représenté un écoulement d’un mélange gazeux contenant 3 composants
repérés 1 - 2 et 3 . La pression exercée par le mélange est P, la température est T.
P
T Qv
x x x x x
x x x
x x x
x x
x x x x x x
D TH 087 A
x x
x x x x
Si on suppose que seul le constituant 1 circule dans la tuyauterie pour un débit volume V égal à celui du
mélange, la pression exercée est pp1 et le débit molaire n1. On peut alors appliquer la loi des gaz parfaits au
corps 1 .
pp1 . V = n1 . R . T
pp2 . V = n2 . R . T
pp3 . V = n3 . R . T
Parallèlement, la loi des gaz parfaits peut s’appliquer au mélange gazeux qui exerce la pression P et dont le
débit molaire est N = n 1 + n2 + n3
La loi s’écrit :
P.V =N.R.T (2)
02151_A_F
La pression totale P exercée par le mélange gazeux est égale à la somme des pressions partielles de
chacun des constituants du mélange.
Parallèlement, l’écriture des deux relations appliquées à l’un des constituant et au mélange
pp1 . V = n1 . R . T
P.V=N.R.T
pp1 n1
=
P N
n1 PP1
est la fraction molaire y1 du constituant 1 dans le mélange soit : = y1
N P
pp1
Pour les 3 constituants on a donc = y1 ou pp1 = P . y1
P
pp2
= y2 ou pp2 = P . y2
P
pp3
= y3 ou pp3 = P . y3
P
soit pression partielle d'un constituant (pp) = pression totale (P) • fraction molaire du constituant (y)
ou pp = P • y
Ces relations connues sous le nom de loi de Dalton permettent d'accéder à la pression partielle d’un
constituant d’un mélange de gaz parfaits en connaissant :
- la pression totale supportée par le mélange qui est généralement facilement accessible
- la fraction molaire du constituant considéré dans le mélange. Pour les gaz parfaits, la
fraction molaire (ymol) d’un constituant est égale à la concentration en volume (y vol).
y vol = ymol
02151_A_F
Si on dispose de la concentration massique (ymasse) une conversion par la formule suivante est
nécessaire :
–
M
y mol . = ymasse .
Mi
Applications
• L’ “Inergen” (nom commercial) est un gaz extincteur inerte contenant du gaz carbonique, de
l’argon et de l’azote.
CO 2 8 44
Argon 40 39,5
Azote 52 28
— 100 —
• Dans l’air ambiant saturé en vapeur d’eau à la température de 25°C, la pression partielle de
vapeur d’eau est égale à la tension de vapeur de l’eau à 25°C.
25°C
TV eau = 0,03 atm.a
PPeau = atm.a
Patm = atm.a
y eau (molaire) = =
y eau (masse) = • =
02151_A_F
Patm 7 bar.g
2000 m3/h
D T 308 C
Quelle quantité totale d’eau doit être purgée après réfrigérations si le réseau d’air est à 7 bar.g
et 20°C ?
02151_A_F
Cette différence de comportement est souvent caractérisée par l’écart existant entre
- le volume Vgp occupé par une quantité donnée de gaz parfait (n kmoles) dans des
conditions fixées de température et de pression (T et P)
- le volume V occupé par la même quantité (n kmoles) de gaz réel dans les mêmes
conditions
On s’intéresse généralement au rapport de ces deux volumes qu’on note Z et qu’on appelle facteur
de compressibilité du gaz réel.
On voit ainsi que si Z = 1 le gaz réel occupe le même volume que le gaz parfait. Si Z est inférieur à 1,
ce qui est souvent le cas, le volume du gaz réel est inférieur au volume du gaz parfait.
n.R.T
Vgp =
P
soit
V P.V
Z= =
n.R.T n.R.T
P
P.V = Z.n.R.T
Les unités sont les mêmes que celles qui interviennent dans la loi des gaz parfaits, Z étant un
nombre sans dimension.
Différentes méthodes numériques ou graphiques permettent d’obtenir les valeurs de Z dans les
conditions de pression et de température opératoires.
02151_A_F
Qm Z•R•T
Qv = soit Qv = Q m •
ρ M•P
P • Qv Z 2 T2 P1
= cte soit QV2 = QV1 • • •
Z•T Z 1 T 1 P2
02151_A_F
L'évolution d'un gaz parfait lors de la compression ou de la détente est dite isentropique
lorsque :
P0 P1 P2
TAV Compressseur
Pipeline
D T 697 C
Échappement
Recompression de gaz naturel
sur un pipeline
D T 1420 B
Admission
Cette évolution idéale d'un gaz parfait est représentée par la loi :
P • Vk = constante
P est la pression
V est le volume du gaz
k est l'exposant ou coefficient isentropique caractéristique du gaz
Les valeurs de k peuvent donc être obtenues à partir des données de CP mais en pratique, elles sont
accessibles graphiquement pour un certain nombre de corps purs grâce aux planches 2 et 3 qui
donnent k en fonction de la température.
02151_A_F
PV
De l’hypothèse P. Vk = cte et de la loi des gaz parfaits = cte il résulte que la température T2is
T
en fin d'évolution isentropique est donnée par la relation :
2
P2
T is = T1
( )
k-1
k
P1
T 2, T 1 en Kelvin
P2, P1 en bars.abs
k coefficient isentropique
Elle dépend :
P2 Pabsolue finale
- du rapport = =τ
P1 Pabsolue initiale
appelé taux de compression ou de détente
- de la température absolue initiale T1
- de la nature du gaz caractérisé par son coefficient k
Applications
COMPRESSION DE L'AIR
Supposons que l'on veuille comprimer en une seule fois de l'air pris à l'atmosphère pour alimenter un
réseau à 7 bar relatifs.
Pression (bar.g)
D T 047 H
Température (°C)
Taux de compression τ= =
k-1
=
k
02151_A_F
= (20 + 273) τ( )
k-1
2 k
T is
2
T is = °C
• Fractionnement de la compression
Cette température est trop élevée (l'API recommande de considérer que 149°C est une température
de refoulement maximale pour un compresseur alternatif) et la compression devra être réalisée en
deux étages avec réfrigération intermédiaire.
Pression (bar.g)
D T 047 G
Température (°C)
Supposons que les deux étages aient le même taux de compression. Le taux de compression par
étage est τ’ =
t ref is = °C
02151_A_F
T 2, T 1 en k
P2, P1 en bar abs
k coefficient isentropique
- d'un échange de chaleur avec l'extérieur soit par refroidissement, soit par réchauffage
On peut cependant considérer cet échange comme négligeable sur les compresseurs
centrifuges ou turbines à vapeur.
Pour les compresseurs alternatifs cet échange ne peut pas être négligé puisqu'ils sont en
général refroidis
On a donc :
02151_A_F
Pour pouvoir calculer cette température réelle, on définit une évolution polytropique fictive qui serait
régie par les mêmes lois que l'évolution isentropique. Dans cette évolution, l’exposant polytropique n
remplace k ce qui permet de calculer la température de refoulement réelle par la formule :
P2
T 2 (réelle) = T1
( )
n-1
n
P
1
T 2 (réelle) = T1 x
Z1 P2
x
( ) n–1
n
Z 2 P1
L’estimation du rendement polytropique d’un compresseur centrifuge est donné sur la planche n°5 en
annexe.
02151_A_F
0,020
0%
n 10
0,018
o
80%
ti
ura
60%
sat
0,016
de
18
%
40
egré
0,014
D
0,012
50
0,010 °C
QUANTITÉ D’EAU DANS L’AIR
0,008 40°
C
D PPC 039 A
0
0 10 20 30 40 0 2 4 6 8 10 12
— Planche n°1 —
— Planche n°2 —
1.35
1.25
1.15
1.4
1.3
1.2
1.1
150
150
Température (°C)
Air CO N2
100
100
O2
l2
H2O (vapeur)
H2 S
NH3 et C
CO2
SO2
H2
50
50
R 22
R 134 a
0
0
D TH 1001 A
k = CP/Cv
-50
-50
1.35
1.25
1.15
1.4
1.3
1.2
1.1
02151_A_F
02151_A_F
1.3 1.3
Métha
ne
k = CP/Cv
É th yl è
ne
1.2 1.2
20
É th a n e
P r o p yl è n
e
CONSIDÉRÉS PARFAITS
P ro p a n e
— D'après API technical data book —
n P e n ta n e
n H exane
Température (°C)
— Planche n°3 —
1.0 1.0
-50 0 50 100 150 200
D TH 1002 A
C 3 -1
1,8
02151_A_F
1,7
1,6
1,5
0
5
0 5 0
0,6
0,7
0,6
0,7 0,8 5 0
0,8 0,9 5 1
0,9
Coefficient polytropique n
21
1,4
— Planche n°4 —
Rendement polytropique ηp
1,3
1,1
Valeur de k = CP/Cv
1,0
1,0 D TH 1000 A 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5
C 3 -1
1,00
02151_A_F
0,90
0,80
0,70
0,60
22
0,50
Rendement polytropique
0,40
D’UN COMPRESSEUR CENTRIFUGE
Nota : le rendement polytropique obtenu par ce graphique est une valeur moyenne estimée d'après diverses données constructeurs
ESTIMATION DU RENDEMENT POLYTROPIQUE
0,20
D TH 1179 A
0,10
0 5000 10000 15000 20000 25000
— Planche n°5 —
D TH 1178 A
6
Taux de compression
5
Nota : Ce graphique représente une moyenne entre divers résultats publiés dans la littérature
4
3
2
1
100
90
80
70
02151_A_F
débit volumique Qv
Vitesse moyenne u =
section de passage S
Pour une section circulaire de diamètre D, la section de passage est donnée par :
π D2
S=
4
Les sections de passage dans les tubes (normes françaises et standard ANSI) sont données dans les
planches L1.
u en m/s
Qv Qv en m3/h
Vitesse moyenne u = 3,54 .
D2 D en cm
La dimension des tuyauteries industrielles est choisie pour que la vitesse ne soit pas trop élevée afin de
limiter les pertes de charge :
- pour les liquides elles se situent généralement dans la gamme 1 à 4 m/s (3,6 à 14,4 km/h)
- pour les gaz et vapeur on est plus souvent dans la fourchette 10 à 40 m/s (36 à 144 km/h)
Pour un débit masse constant, la vitesse moyenne d’un liquide dans une conduite peut varier pour différentes
raisons, notamment :
- lorsque le débit volumique varie sous l’effet de la température (alors que la section reste
constante)
- lorsque la section varie (alors que la température reste constante : écoulement isotherme)
00208_B_F
Application
Quelle est la vitesse moyenne qui correspond à un débit de brut de 1000 m 3/h dans une tuyauterie de 16"
(DN 400 ep 7.9) ? Et dans une tuyauterie de 20" (DN 500 ep 9.52) ?
Di = Di =
QV QV
u = 3.537 2 u = 3.537 2
D D
= 3.537 = 3.537
( )2 ( )2
u = m/s u = m/s
00208_B_F
Les écoulements diphasiques, les débits pulsés ou transitoires ne sont pas étudiés dans ce document.
Les fluides réels sont tous visqueux mais pour faciliter l’analyse des écoulements il est intéressant de
regarder dans un premier temps les lois qui régissent l’écoulement de fluides parfaits non visqueux et à
température constante.
Dans ce cadre on peut dire qu’un fluide en mouvement et sous pression possède différentes formes
d’énergie :
L’énergie potentielle est liée à l’altitude, c’est-à-dire à la hauteur par rapport à un niveau de référence
qui peut être par exemple le niveau du sol ou l’axe d’une machine.
L’énergie potentielle du liquide dans une conduite située à une hauteur h au-dessus de la référence
représente le travail W qu’il faut fournir pour l’élever jusqu’à cette hauteur.
W = PL . h = m . g . h
W travail d’élévation en J
PL poids de liquide en N
h hauteur en m
m masse de liquide en kg
g accélération de la pesanteur en m/s2
Ea = W
m
Ea en J/kg
Énergie potentielle Ea = h . g h en m
g= 9,81 m/s 2
00208_B_F
b - Énergie de pression
P = ρgh
P en Pascal (Pa)
g = 9,81 m/s2
h en mètre (m)
ρ en kg/m 3
Sachant que “gh” représente l’énergie potentielle correspondant à la pression P pour une masse
volumique ρ, on peut écrire :
P
EP =
ρ
c - Énergie cinétique
1
m v2
2
v2
Ec = 2
La relation entre hauteur (en m) et pression (en bar) peut s’écrire de la façon suivante :
h.d
P =
10,2
P : pression en bar
d : densité
h : hauteur en m
00208_B_F
À partir de cette relation on peut exprimer les différentes formes d’énergie dans diverses unités.
Unité Unité de
Hauteur de liquide Unité de pression
d’énergie pression
m Pa
J/kg bar
Énergie ha x d ρ g ha
potentielle E a h ag ha
10,2
Énergie u2 u2 hc x d u 2d u2
cinétique Ec 2 2g 10,2
=
200 ρ 2
L’utilisation du Pascal comme unité d’énergie en hydraulique est peu courante. Son intérêt réside dans
la possibilité d’intégration dans les formules exprimées en unités normalisées (SI).
L’unité généralement utilisée dans les calculs hydrauliques est le mètre de liquide. Par contre, sur
site, le bar est généralement l’unité utilisée sur les manomètres.
L’unité d’énergie J/kg ou kJ/kg est intéressante lorsqu’on doit calculer la puissance fournie au fluide.
↓ ↓ ↓
kW kJ/kg kg/s
00208_B_F
Application
densité d = 0,804
Ø tuyauterie = 10 cm (inférieur)
u = m/s
Énergie potentielle
Énergie cinétique
Énergie de pression
00208_B_F
CHARGE TOTALE = Ea + Ec + Ep
Lors de l’écoulement de fluides non visqueux encore appelés fluides parfaits pour lesquels il
n’apparaît pas de dégradation d’énergie due aux tourbillons et frottements, la charge totale se
conserve au cours de l’écoulement.
Cela exprime en fait le principe de conservation de l’énergie appliqué aux écoulements de fluide qui
est connu sous l’appellation loi de Bernoulli.
Ea : énergie potentielle
CHARGE TOTALE = Ea + Ec + Ep = Cte Ec : énergie cinétique
Ep : énergie de pression
Cette loi n'est valable que lorsque la température du liquide dans la ligne est constante. Dans le
cas contraire on applique cette loi sur des tronçons de ligne à température constante.
D T 379 A
2
soit
Entre les conditions ➀ et ➁ la charge totale reste constante mais les différentes formes de l’énergie
peuvent prendre des valeurs différentes. Cela signifie que des transformations sont possibles entre
ces différentes formes d’énergie. On envisage dans ce qui suit et à titre d’exemple, les transformations
hauteur-pression et pression-vitesse.
00208_B_F
a - Transformation hauteur-pression
Dans la tuyauterie ci-dessous, on peut comparer les conditions du fluide en deux points de
l’écoulement ➀ et ➁.
2 Conditions en ➀
hauteur = h1
vitesse = u1
Pression = P1
h2
1 Conditions en ➁
hauteur = h2
h1 vitesse = u 2 = u1
(même diamètre, même
D T 380 A
débit volume)
Pression = P2
niveau de r f rence
2 P1
au point 1 h1 g u1
2 ρ
2 P2
au point 2 h2 g u2
2 ρ
00208_B_F
La loi de conservation d’énergie indique que la charge totale est identique aux points ➀ et ➁
P2 – P1
h.g+ =0
ρ
P en Pa
soit P1 – P2 = h . ρ . g h en m
ρ en kg/m3
g= 9,8 m/s 2
On retrouve l’expression de la loi de l’hydrostatique qui exprime les variations au sein d’un fluide au
repos.
b - Transformation pression-vitesse
La transformation d’énergie de pression en énergie cinétique peut être réalisée dans un convergent, la
réduction de la section de passage provoquant une augmentation de vitesse.
D1 D2
U1 U2
D T 381 A
P2
P1
Conditions en ➀ Conditions en ➁
hauteur = h1 hauteur = h 2 = h1
Ø = D1 Ø = D2 < D1
Vitesse = u1 vitesse = u 2 > u1
Pression = P1 Pression = P2
00208_B_F
2 P1
au point 1 h1 g u1
2 ρ
2 P2
au point 2 h2 g u2
2 ρ
2 2
différence 2-1 0 1/2 (u2 – u 1)
( P 2 – P1
ρ
)
soit
P1, P2 en Pa
2 2 ρ
P1 – P2 = u –u
2 2 1
( ) ρ en kg/m3
u1, u 2 en m/s
Application
P1 : 3
P2 : ?
Pression
D T 381 F
P2 = bar
00208_B_F
Tubulure de refoulement
Le principe de la transformation de
Évent l’énergie de vitesse en pression se
Sens de rotation rencontre par exemple dans la volute
d’une pompe centrifuge. Le liquide
sortant de l’impulseur à grande vitesse
est ralenti et l’énergie cinétique acquise
par la rotation est transformée en énergie
de pression.
② Ralentissement dans le
“divergent” de sortie
Purge
D T 382 A
Volute 1
00208_B_F
L’énergie cinétique du liquide peut être mise en évidence en plaçant dans une tuyauterie deux
manomètres représentés ci-dessous par des tubes remplis de liquide :
Énergie Ec
cinétique
1 2 Pression totale
Pression
statique Ep
D T 383 A
La différence des mesures faites par les tubes ➀ et ➁ est représentative de la vitesse d'écoulement et
donc du volume.
Ce principe est utilisé pour la mesure des débits par tube de Pitot (appelé parfois "Pèse-bouche"
quand il est utilisé pour mesurer le débit d'un poteau incendie).
00208_B_F
Application
Les manomètres représentés sur le schéma ci-dessous indiquent respectivement 4,3 bar rel. et
4,5 bar rel.
D TH 1234 A
Déterminer :
• la vitesse moyenne U = m /s
00208_B_F
Il existe de nombreux appareils qui mesurent des débits. On peut notamment citer les débitmètres à
ultrasons, les débitmètres électromagnétiques, les débitmètres à effet Vortex, les débitmètres à
dispositif déprimogène.
section amont
– Conservation de la masse
DP
H =ρ
mano x g
D T 385 A
U vitesse
: dans la
πD2 πd2 grande section
Débit massique : QM = . U . ρ = . u . ρ u vitesse
: dans la
4 4
petite section
d2
d'où la relation : U = u
D2
00208_B_F
U2 u2 u2 – U 2 u2 d 4
ρ + Pamont = ρ + Paval soit ∆P = ρ = ρ 1 –
2 2 2 2 D4
donc u =
1
√ 2 ∆P
ρ
= E
√ 2 ∆P
ρ
avec E =
1
√ d4
1 – 4
D
√ d4
1– 4
D
πd2 πd2
√ 2 ∆P (système S.I.)
Qv théorique = u = . E
4 4 ρ
πd2
Qm théorique = ρ Qv théorique =
4
. E
√ 2 ρ ∆P
• Débit réel
Le débit théorique ne tient pas compte de la forme précise des dispositifs déprimogènes telle que
l’épaisseur de la plaque, la forme du chanfrein en sortie d’orifice … ni des pertes de charge créées par
les frottements sur la plaque. Le débit réel est donc différent du débit théorique mais la standardisation
des tailles et formes des plaques permet, dans une plage donnée de débit, de corriger le débit
théorique par un coefficient, établi pour chaque plaque. Dans le cas d’équipements non standardisé il
est nécessaire de faire un test de la plaque pour déterminer le débit réel en fonction du ∆P appliqué
créé par l’équipement.
00208_B_F
Pression
Courbe de
tension de vapeur
LIQUIDE
VAPEUR
D T 031 B
Température
t
La chute de pression provoque la vaporisation partielle de ce liquide et donc l’apparition de bulles avec
augmentation considérable du volume. L’apparition de ce phénomène peut résulter par exemple d’une
mise en vitesse ou d’une élévation en altitude.
Une des causes possibles de baisse de pression statique est l’augmentation d’énergie cinétique. En
effet, à hauteur constante :
Ea = constante
Ce phénomène peut par exemple se rencontrer dans les clapets des robinets-vannes où la section de
passage est très réduite, et la vitesse très grande.
Un autre phénomène d’apparition de gaz peut se produire dans le cas de dégazage de composés
gazeux dissous dans un liquide car la solubilité des gaz diminue avec la pression.
D’une façon générale, quand un liquide en écoulement provient d’une capacité où il était en contact
avec une phase gazeuse il y a risque de vaporisation si la pression statique supportée par le liquide
devient inférieure à la pression où liquide et gaz était en contact.
00208_B_F
Application
Dans les conditions du schéma ci-dessous, risque-t-on une vaporisation du liquide après passage du
convergent ?
5 bar
Vaporisation ?
oui
A
non
1m
B
D SEC 1442 A
U1 = 1 m/s U2 = 8 m/s
00208_B_F
Une autre origine possible d’une baisse de pression statique est la montée en altitude du liquide. A
énergie cinétique constante (diamètre de tuyauterie constant), une élévation en altitude se traduit par
une diminution de pression car :
Ep + Ea = constante
Altitude
P2
Risque de
vaporisation
du liquide
Pression dans la
tuyauterie
D T 386 A
P2 Tension de P1 Pression
vapeur du
liquide
00208_B_F
Application
Un échangeur situé à 20 m en hauteur est alimenté par de l'eau de tour de réfrigération à 20°C, qui en
sort à 40°C, la pression du réseau au refoulement de la pompe est de 6 bar.
20 °C 40 °C
40 °C
h = 20 m
6 2,5
h = 10 m bar bar
Pf
D SEC 1443 A
2. Quelle est la pression à la sortie si la perte de charge dans l'échangeur est de 0,5 bar à débit
normal ?
3. On veut installer une vanne de régulation dont la perte de charge à débit normal est de 0,7 bar.
Où peut-on l'installer ?
00208_B_F
Dans tout écoulement le débit masse Qm se conserve et on peut écrire que la section de passage du
fluide S doit suivre la relation :
Qm
S =
ρ.v
ρ : masse volumique
v : vitesse du gaz
Dans le cas du gaz, la variation d’énergie cinétique est proportionnelle à la baisse d’énergie due à la
détente (pression et température). La vitesse et la masse volumique sont par conséquent dépendantes
de la détente.
• Écoulement liquide
Dans les écoulements liquides, ρ reste constant et la vitesse varie inversement à la section. La
pression varie comme l’inverse du carré de la vitesse mais ne modifie pas la masse volumique.
P T ρ v ρ.v S
D T 387 A
id id
Le produit ρ.v augmente tant que la détente n’est pas trop forte. Au fur et à mesure que celle-ci
augmente, ρ .v tend à augmenter de moins en moins. La section de passage inverse à ρ . v, diminue
en proportion donc de moins en moins jusqu’à devenir constante. Dans cette section, qui est donc la
plus petite, le gaz est strictement à la vitesse du son. Cette section est appelée col sonique.
00208_B_F
Si la détente augmente au-delà de la valeur donnant la vitesse du son, ρ .v diminue car la masse
volumique diminue plus que n’augmente la vitesse. La section de passage doit augmenter pour
accélérer le gaz. Le gaz est alors à une vitesse supersonique.
Pour atteindre une vitesse supersonique, il faut donc une conduite de profil spécifique appelé
convergent-divergent. Cette forme est caractéristique des tuyères supersoniques de turbines à vapeur
ou des éjecteurs.
Dans les équipements non conçus pour fonctionner en supersonique (vannes, plaques à orifices,
compresseurs centrifuges, turbines, soupapes de sécurité), le débit est limité par la vitesse du son et la
section de passage. Augmenter la détente dans ces cas ne modifie pas de débit. On dit qu’on a atteint
le débit critique.
En subsonique
P T ρ v ρ.v S
➘ ➘ ➘ ➚ ➚ ➘
En supersonique
P T ρ v ρ.v S
➘ ➘ ➘ ➚ ➘ ➘
D T 388 A
Le col sonique se situe à la valeur S/Qm minimale donc à la valeur ρ.v maximale.
00208_B_F
La vitesse du son dans un gaz dépend de divers paramètres liés à la nature du gaz (k, M) et à sa
température.
v m/s
v son = 91
√ kT
M
M = masse molaire en g/mol
T = température en °K
k = exposant isentropique dépendant du gaz
Exemples
• La vitesse supersonique génère des frottements élevés et donc des pertes importantes. Le
rendement des machines supersoniques est donc faible et en dehors de petites puissances
(turbines à vapeur) ou de contraintes de poids, les machines rencontrées dans les usines sont
subsoniques. Une machine conçue en subsonique ne peut pas fonctionner en supersonique et
inversement car les profils des canaux dans lesquels passe le gaz est lié au régime d’écoulement.
• Dans les vannes ou les soupapes de sécurité la vitesse est théoriquement limitée à la vitesse
sonique dans la section de passage entre clapet et siège (blocage sonique). La forme de certaines
pièces permettent de dépasser cette vitesse notamment dans certaines soupapes de sécurité. Le
ralentissement du gaz dans l’enceinte se trouvant après le clapet se produit avec destruction de
l’énergie de vitesse dans des ondes de choc. Celles-ci créent des pressions instables et donc des
forces importantes notamment sur les clapets et leur tige ce qui peut provoquer leur rupture.
00208_B_F
1 - Coefficients de résistance................................................................................................................ 12
2 - Longueurs droites équivalentes....................................................................................................... 12
3 - Pertes de charge dans les vannes automatiques............................................................................ 14
PLANCHES :
Planche n°1 : Pertes de charge des liquides dans les conduites
Planche n°2 : Tableau des longueurs droites équivalentes
Planche n°3 : Diagramme des longueurs droites équivalentes
Planche n°4 : Pertes de charges des gaz dans les conduites
Cette perte d’énergie doit être compensée par l’apport d’une quantité équivalente d’énergie par les machines
tournantes.
La perte d’énergie correspondante est dissipée sous forme de chaleur et est appelée perte de charge.
En pratique, et en première approximation, les pertes de charge se manifestent le plus souvent par une chute
de pression le long de l’écoulement mais il faut prendre garde au fait qu’une baisse de pression n’est pas
toujours une perte de charge.
Sur le plan de la conservation de l’énergie, l’existence des pertes de charge se manifeste de la façon
suivante
1 2
D T 389 A
- Fluide visqueux
02310_A_F
L’estimation ou le calcul des pertes de charge exige de définir préalablement le régime d’écoulement dans
lequel on se trouve.
- la perte de charge proportionnelle au débit : si le débit est multiplié par 1,2 la perte
de charge est multipliée par la même valeur
Fluide
visqueux
Vitesse
Faible
D T 390 A
vitesse
02310_A_F
Le schéma ci-dessous illustre l’évolution des pertes de charge dans le cas d’un écoulement
laminaire. A altitude constante (conduite horizontale) la perte de charge se traduit par une
chute de pression statique. Si le débit double (Q2 = 2 Q1 ) la perte de charge double
(∆Pf2 = 2 ∆Pf1).
Prise de pression
statique
Fermé
Alimentation
sous charge
constante
débit nul
Chute de pression
∆P1
Réglage
du débit
Indicateur coloré
Débit faible Q 1
Chute de pression
∆ P 2 = 2∆ P 1
D T 391 A
Écoulement
en filet
rectiligne
Débit faible Q 2 = 2 Q 1
Conditions habituelles
d'écoulement Vitesse
D T 392 A
02310_A_F
Traduite en chute de pression statique dans une conduite horizontale, la perte de charge
correspondante apparaît sur le schéma ci-dessous. Elle est multipliée par 4 si le débit est
multiplié par 2.
∆ P3
Indicateur
coloré
Débit important Q 3
∆P1 = 4 ∆ P3
D T 391 B
Indicateur
coloré
Débit important Q 4 = 2 Q 3
02310_A_F
On considère que pour Re < 2100, le régime est laminaire et que pour Re > 40 000, le régime est
complètement turbulent. Entre ces 2 valeurs on trouve un régime dit trouble, souvent instable et
pour lequel la valeur des pertes de charge est difficile à calculer. En général, on admet de considérer
l’écoulement comme turbulent à partir de la valeur 2100 du nombre de Reynolds.
En résumé :
2
KQ
Log ∆P
=
∆P
KQ 2
∆P
e
p olé
x tr a
nt e
ule
turb
i me
r ég
du
L oi
= ?
∆P
Points
expérimentaux
Q
=k
Complètement
∆P
02310_A_F
Application
Petit Ø Grand Ø
liquide visqueux liquide peu visqueux
section (m 2)
vitesse (m/s)
viscosité (cSt) 40 2
Re
Régime d'écoulement
Conclusion :
02310_A_F
Les pertes de charge constituent un facteur essentiel de résistance à l’écoulement qui dépend du fluide, des
caractéristiques des appareillages rencontrés et des conditions de l’écoulement.
1- NATURE DU FLUIDE
Celle-ci est caractérisé essentiellement par :
- la viscosité (ν) qui détermine prioritairement l’aptitude d’un liquide à l’écoulement. Il est clair
que les frottements internes au fluide augmentent avec la viscosité et qu’il en est de même
en conséquence pour les pertes de charge.
- la longueur L d’écoulement
- le diamètre intérieur D
- l’état de surface de la conduite qui influe sur les frottements entre fluide et paroi. Cet état de
surface est caractérisé par la rugosité absolue ε du tube qui correspond à la hauteur
moyenne des aspérités mesurée au palpeur. On donne ci-dessous quelques valeurs de
rugosité absolue
Fonte : 0,26 mm
Acier : 0,046 mm
Tubes réalisés par étirage
dans une filière (verre,
PVC, cuivre, aluminium) : 0,0015 mm
Béton centrifugé : 0,3 à 3 mm
On définit également la rugosité relative ε/D rapport de la rugosité absolue au diamètre intérieur du
tube.
Les pertes de charge sont évidemment également conditionnées par la présence d’accessoires de
tuyauterie tels que : vanne, robinet, filtre, clapet, orifice, … qui constituent des obstacles au bon
écoulement du liquide et génèrent des turbulences et des frottements importants.
Les pertes de charge introduites par les accessoires de tuyauterie sont appelées pertes de charge
singulières.
02310_A_F
3- CONDITIONS DE L’ÉCOULEMENT
Celles-ci concernent essentiellement le débit volume de fluide et donc la vitesse moyenne
d’écoulement qui détermine pour une grande part le régime d’écoulement.
Dans la grande majorité des cas industriels, l’écoulement est turbulent et les pertes de charge
varient comme le carré du débit.
Cela signifie que lorsqu’on double la vitesse, les pertes de charge sont multipliées par 4, lorsqu’on la
triple, elles sont multipliées par 9. Le choix de la vitesse d’écoulement est donc important et résulte du
meilleur compromis économique entre :
• une faible vitesse conduisant à des pertes de charge modérées mais à des tuyauteries
onéreuses, de grand diamètre
• une vitesse forte permettant des diamètres plus faibles mais conduisant à de plus grandes
pertes de charge, coûteuses en énergie
Ceci conduit pour les liquides à des vitesses économiques dans les installations industrielles de l’ordre
de 1 à 6 m/s (soit 3,5 à 20 km/h).
Dans le cas de distances importantes comme pour les pipelines, le choix de la vitesse est fait par les
opérateurs en fonction, par exemple, du coût énergétique et de l’urgence de la demande. Les vitesses
pratiquées actuellement vont de 0,8 à 2 m/s.
Les écoulement gazeux se font dans une plage de vitesse allant de 10 à 50 m/s.
L u2
perte de charge ∆Pf = f . . ρ .
D 2
Dans les formules de détermination des pertes de charge qui peuvent être écrites différemment, en
faisant apparaître par exemple le débit du fluide tous les paramètres sont facilement accessibles, le
seul problème restant étant la détermination de f.
02310_A_F
Il existe parallèlement de nombreuses formules pratiques permettant d’accéder aux pertes de charge.
Parmi celles-ci, les formules suivantes est souvent utilisées lorsque les pertes de charge sont
exprimées en pression
∆Pf en bar
2 Qv en m3/h
L d Qv
∆Pf = 6,254 f D en cm
D5 L en m
d= densité
hf en m
2 L en m
L x Qv
hf = 63,8 f Qv en m3 /h
D5 D en cm
Cette dernière formule montre qu'exprimées en mètre de liquide, les pertes de charge sont
indépendantes de la densité.
On peut, à partir des formules précédentes, constater que si f ne varie pas de façon sensible :
- le débit dans une tuyauterie pour laquelle les pressions amont et aval sont imposées (réseau
d’eau et pression atmosphérique par exemple) est proportionnel au rapport des diamètres à
la puissance 2,5 soit pour un diamètre 2 fois plus petit 5,6 fois moins de débit.
nombre de Reynolds
facteur de frottement en 64
f = Re :
régime laminaire Re (Re < 2100)
Il est à signaler que les écoulements qui se déroulent dans ces conditions répondent à la loi de
Poiseuille mise en application dans les viscosimètres à capillaire qui permettent de déterminer
la viscosité cinématique des liquides.
02310_A_F
• le premier permet le calcul des pertes de charge des liquides dans des conduites de 5 mm à
100” (2490 mm)
• le second est relatif aux pertes de charge des gaz et vapeur dans des conduites de 1/2”
(15,8 mm) à 40” (990 mm)
Ces abaques sont conçus pour les tubes normalisés en acier du commerce. En annexe, Planche 1,
l'abaque correspondant à un tube de 6" (DN 150) liquide.
• repérage du débit sur l’échelle horizontale inférieure (en m3/h). Il est à signaler que l’échelle
horizontale supérieure fournit la vitesse correspondante
Selon la lecture choisie (3 possibilités), le calcul de la perte de charge est approché différemment.
La valeur obtenue exprime la perte de charge en mètre de liquide pour 100 m de conduite.
C'est l'échelle de grandeur la plus pratique à utiliser car elle s'exprime directement en m de pertes de
charge et qu'elle est indépendante de la densité.
02310_A_F
Application
Calculer les pertes de charge en m de liquide et en bar dans le cas de l’écoulement liquide :
• Lecture à droite = %
hf = m/100 m de conduite
hf = m de liquide
∆Pf = bar
02310_A_F
La première méthode consiste à affecter à chaque accessoire un coefficient de résistance K qui, multiplié
par l’énergie cinétique du fluide, détermine la perte de charge.
La seconde fait appel à la notion de longueur de conduite droite équivalente qui consiste à traduire la
perte de charge induite par l’accessoire en longueur droite provoquant la même perte d’énergie.
1- COEFFICIENTS DE RÉSISTANCE
Les coefficients de résistance K ont été déterminés expérimentalement et la perte de charge est en
unité d’énergie définie par :
hf en m
u2 K coefficient de résistance de l’accessoire
Perte de charge accessoire h f = K u en m/s
2g
g = 9,81 m/s2
hf . d hf en m
∆Pf
= d densité liquide
accessoire 10,2 ∆Pf en bar
Les valeurs de K pour robinet, clapet, raccord, coude, élargissement, contraction, convergent peuvent
être obtenues par des tables de données.
Les planches 2 et 3 présentent deux possibilités d’accès aux longueurs droites équivalentes.
02310_A_F
Application
Sur 500 m de conduite 6", 100 m3/h, 2 cSt, d = 0,800, on trouve 4 robinets-vannes et 1 clapet anti-
retour.
02310_A_F
Celle-ci dépend des dimensions de la vanne et de son ouverture. Elle est donc variable sur le circuit
qui "régule".
Pression
Pamont
Perte
Chute de de charge
pression Paval
Récupération
de pression
Pmini
D IRA 100 A
Entrée Section Sortie
bride amont contractée bride aval
Pour faire la comparaison, il est indispensable de conserver la même disposition d’installation et la même
température.
Pasp DPf
P
D T 397 A
La différence entre l’indication à débit nul et celle à débit établi représente les pertes de charge à
l’aspiration.
02310_A_F
mais aussi à condition que la pression PBr et le niveau hr, dans le ballon soient établis.
PBr
hr
Pref.
D T 398 A
Dans ce cas la variation de Pref entre le moment où le débit est nul et le moment où le débit est établi,
représente les pertes de charge au refoulement.
∆ Pf
Pref.
à débit nul Pref.
Prefoulement
D T 399 A
On peut aussi calculer la pression qu’indiquerait le manomètre Pref à débit nul, (on néglige l’énergie
cinétique dans la conduite au droit du manomètre).
02310_A_F
hr . D
- l’effet de la hauteur de liquide Pr =
10,2
hr . d
Pref = PBr +
10,2
Avec P Br pression du ballon de refoulement et hr différence de hauteur entre le niveau du liquide dans
le ballon et le manomètre.
La baisse de pression conduit aussi à une baisse de température qui en dehors de vitesse élevée est
négligeable.
La vitesse dans une conduite de diamètre constant augmente donc avec la chute de pression.
Le calcul peut cependant être conduit comme pour les liquides à condition de choisir des tronçons de
conduite où :
- la variation de pression sur le tronçon reste faible ce qui permet de considérer qu'il n'y a pas
d'influence notable de la détente sur :
• la température
• la masse volumique
• la viscosité
La chute de pression dans les vannes, bien que se faisant généralement avec une baisse limitée de
température, modifie largement la masse volumique. La vitesse du gaz dans la conduite avale et donc
la perte de charge dépend de la chute de pression dans la vanne. Ce calcul est alors relativement
complexe et nécessite au moins une méthode itérative longue à appliquer.
02310_A_F
– la double échelle donne la vitesse du gaz pour une masse volumique de 1 kg/m3. Diviser la
valeur lue par la masse volumique du gaz pour obtenir la vitesse réelle dans la conduite
– lecture sur l'ordonnée, de la perte de charge exprimée en bar/km pour p= 1 kg/m3. Diviser
la valeur lue par la masse volumique du gaz véhiculé en kg/m3
Application
Calculer la perte de charge dans une tuyauterie (Ø : 6"; L = 1500 m) dans les conditions suivantes :
02310_A_F
500
70 70
60 60
Pertes de charge en (bar/km) pour d = 1
50 50
40 40
30 30
20 20
40 0
15 15
00
10
300
10 10
9 9
50
8 8
6 6
100 2 0 0
5 5
4 4
23 5
3 3
0 ,6 1
2 0 2
50
0
1,5 40 1,5
0
30
1 1
0,9 0,9
0
0,8 20 0,8
0,7 0,7
0,6 0,6
0,5 0,5
0
0,4 10 0,4
0,3 0,3
0,2 0,2
0,15 50 0,15
10 20
30
D TH 1014 A
3 5
Débit (m3/h)
0 ,6
1 2
0,1 0,1
10 15 20 30 40 50 60 70 80 90 100 150 200 300 400 500 600 700800900
02310_A_F
— Planche n°2 —
Coude à plis R/D = 2 1.7 2.8 4.2 5.5 6.5 8.5 10 12 13.5
4.5 7 9.5 14 19 25 31 38 43
Té
5 11.5 17.5 26 36 47 65 74 84
Té
4.5 9 14.5 20 26 34 41 47 54
Té
02310_A_F
1000
Robinet à soupape ouvert Vanne à coin
3/ fermée
4
1/ fermée 500
2
1/ fermée
4
ouverte 300
50
200 48
42
Robinet d'équerre ouvert Té ordinaire 100 36
30 30
02310_A_F
Débit (t/h)
Perte de charge (bar.10–3/km) (pour ρ. = 1)
Débit (t/h)
D TH 1222 A
02310_A_F
1- DESCRIPTION DE L’INSTALLATION
On appelle installation, un circuit de pompage dans lequel un liquide est véhiculé par
l’intermédiaire d’une pompe centrifuge d’une capacité (située à l’aspiration) à une autre capacité
(positionnée au refoulement). Les pressions de marche des deux réservoirs sont généralement
différentes et le circuit peut comporter également des appareillages d’échange thermique.
On se place toutefois ici dans le cas simple d’un écoulement isotherme dans lequel le liquide est
transféré selon le schéma ci-après.
P2
Réservoir
Réservoir P1 aval
amont
∆H
1
Vanne
H2 P automatique
Fluide PA R
pompé
H1 FR
de
densité
D T 298 G
A Plan de
d4t
R référence
Pompe
centrifuge Débitmètre
Les conditions de transfert sont bien entendu déterminées par la géométrie et les conditions
opératoires de l’installation. Pour un débit donné elles exigent la connaissance de l’énergie
possédée par le fluide en amont et en aval de la pompe et bien entendu des pertes de charge
correspondant à ce débit.
02331_A_F
2- RÉSISTANCE DU CIRCUIT
L’énergie à fournir par la pompe doit compenser la résistance à l'écoulement présentée par le
circuit.
Cette dernière correspond à la différence de charge entre les conditions ➀ initiales et les conditions ②
finales à laquelle s’ajoutent les pertes de charge correspondant au débit véhiculé.
g (h 2 – h1)
P2 – P1
ρ
P1 P2
Énergie de pression
ρ ρ La différence de pression entre
les capacités est un facteur
évident de résistance à
l’écoulement si P 2 est
supérieure à P 1.
Aux deux termes précédents qui sont indépendants du débit, s’ajoutent les pertes de charge ∆Pf qui
devront également être compensées par la pompe et dont la valeur dépend du débit véhiculé.
Présentée de cette manière en pratique, la formule précédente est peu utilisée dans la mesure où la
résistance du circuit détermine la charge de la pompe, cette dernière étant exprimée habituellement en
hauteur de liquide. Les pompes centrifuges sont en effet caractérisées par leur hauteur totale
d’élévation. Les différents termes de la formule précédente doivent donc subir un changement d’unité
destiné à transformer des énergies en hauteur de liquide.
02331_A_F
W
L’énergie massique est donnée par la relation : = g . h.
m
En conséquence, le passage en hauteur de liquide correspond à une division par g, de cette quantité
d'énergie massique :
• Différence de pression
P2 – P1
En terme d’énergie, l'énergie de pression s’exprime par
ρ
De la même manière la division par g de cette quantité d'énergie permet d'exprimer ce poste en
hauteur de liquide soit :
P2 – P1 P1, P2 en Pa
ρ en kg/m3
ρg
g = 9,81 m/s2
Pratiquement, la différence de pression est exprimée en bar et la densité est employée de préférence
à la masse volumique :
Ces deux premiers termes, indépendant du débit définissent la résistance statique du circuit :
02331_A_F
Application
Déterminer la résistance statique d’un circuit répondant aux conditions de fonctionnement suivantes :
h1 = 0,5 m P1 = 10 bars
h2 = 30 m P2 = 12 bars
Résistance
statique = m de liquide
du circuit
• Pertes de charge
Les pertes de charge correspondent à une perte d’énergie liée aux frottements qui accompagnent les
écoulements de liquide.
hf en m
Perte de charge en ∆Pf . 10,2
hauteur de liquide hf = ∆Pf en bar
d
d densité
02331_A_F
La connaissance des trois termes permet d’exprimer la résistance totale du circuit H en hauteur de
liquide pour un débit volumique provoquant la perte de charge hf.
Application
Pour un débit de 30 m3/h la perte de charge précédent est de 3 bars. Déterminer la résistance totale
du circuit.
02331_A_F
1- CAS GÉNÉRAL
La courbe caractéristique d’un circuit exprime graphiquement la variation de la résistance totale
du circuit en fonction du débit.
Si l’on considère les conditions de hauteur et de pression constantes en amont et en aval, on voit que
la résistance du circuit va varier en fonction des pertes de charge, c’est-à-dire en fonction du débit.
Les applications précédentes permettent de situer cette variation numériquement en supposant que
les pertes de charge varient comme le carré du débit.
Débit 0 m3 30 m 3 /h
∆h
∆P . 10,2
d
hf
Résistance
totale
En reportant ces valeurs sur un graphique, on obtient une courbe d’allure parabolique appelée courbe
caractéristique du circuit.
Hcircuit
Résistance (m de liquide)
totale
du circuit
hfz = 4 hf1
hf
hf1
Hcircuit
∆P. 10,2
+∆h
d
D T 3014 A
02331_A_F
Cette courbe caractéristique du circuit peut être modifiée si l’on fait varier les pertes de charge ce qui
est possible par exemple en modifiant l’ouverture de la vanne automatique située sur le circuit.
Vanne
hf
partiellement
fermée
hf : Vanne
∆P. 10,2 grande
+ ∆h ouverte
d
0 A ne varie pas
D T 3015 A
avec fermeture
vanne auto
0 Qv Débit volume
02331_A_F
2- CAS PARTICULIERS
Parallèlement, la résistance statique du circuit peut varier en fonction des différences d’altitude et de
pression des capacités amont et aval. Il se peut par exemple, que la pression et la hauteur du réservoir
amont soient plus élevées que celles du réservoir aval. Dans ce cas la résistance statique du circuit
est négative ce qui signifie que l’écoulement peut se produire en l’absence de pompe.
Dans le cas de transferts de bac à bac on se trouve face à des niveaux de liquide qui évoluent au
cours du pompage et qui changent donc en conséquence la résistance statique du circuit.
Hcircuit
Même pression
D T 3016 A
0
Qv
Résistance nulle
- le second est l’illustration d’une résistance négative. L’écoulement sans pompe est
possible si le débit qui provoque une résistance égale à la charge statique négative est
disponible
Hcircuit
P1 P1 inférieur ou
égale à P2
Exemple :
B
P2
0
0A négatif Qv
D T 3016 B
Résistance négative
(écoulement possible sans pompe)
02331_A_F
A - COURANT CONTINU
1 - Phénomènes ................................................................................................................................ 7
2 - Sens du courant électrique...........................................................................................................9
3 - Nature du courant électrique ...................................................................................................... 10
4 - Intensité du courant.................................................................................................................... 11
5 - Intensité du courant et quantité d’électricité ............................................................................... 11
B - COURANT ALTERNATIF
02466_A_F
A - COURANT CONTINU
I- CHARGES ÉLECTRIQUES
Un bâton d’ébonite, tenu à la main et frotté avec une fourrure ou avec un tissu de laine, de soie, de
fibres synthétiques, acquiert la propriété d’attirer les corps légers sur la partie frottée (figure ci-
dessous) ; on dit qu’il s’électrise par frottement.
D SEC 3069 A
Le bâton d’ébonite, électrisé par frottement, attire de petits morceaux de papier.
On peut répéter l’expérience en frottant de la même façon un bâton de verre, une règle ou un stylo en
matière plastique.
Par exemple, si la poussière a tendance à adhérer sur la surface d’un disque de musique, c’est parce
que le frottement de tête de lecture a électrisé la matière plastique du disque.
D’autre part, une tige métallique, en cuivre ou en laiton, bien que très énergiquement frottée avec la
même fourrure ou le même tissu, n’attire pas les corps légers lorsqu’elle est tenue à la main (figure ci-
dessous) ; par contre, elle s’électrise sur toute la surface quand on la tient par l’intermédiaire d’un
manche en ébonite, en verre ou en matière plastique.
Métal
Métal
D SEC 3069 B
Poignée en ébonite
b - Interprétation
On admet que les forces qui attirent ainsi de très légers objets sur les corps électrisés ont leur origine
dans l’apparition, à la surface de ces corps, de petites quantités d’électricité, encore appelées des
charges électriques.
Dans les corps tels que l’ébonite, le verre, les matières plastiques, ces charges électriques ne peuvent
pas se déplacer (ou ne se déplacent que très difficilement), on dit que ces corps sont des isolants (ou
de mauvais conducteurs de l’électricité).
02466_A_F
Par contre, un métal comme le cuivre ou l’aluminium, ou encore un alliage métallique comme le laiton,
les charges électriques se déplacent facilement ; on dit que ces corps sont de bons conducteurs de
l’électricité ou, plus brièvement, des conducteurs.
Tous les autres corps sont plus ou moins conducteurs ou plus ou moins isolants.
Le corps humain, par exemple, est légèrement conducteur, c’est pourquoi un homme ressent le
passage d’un courant électrique.
En a, après avoir électrisé par frottement les extrémités E et E’ de deux bâtons d’ébonite, plaçons l’un
de ces bâtons sur un étrier léger suspendu à un fil fin. Approchons de l’extrémité électrisée E du bâton
suspendu, l’extrémité électrisée E’ de l’autre bâton : nous constatons qu’elles se repoussent.
En b, remplaçons sur l’étrier le bâton d’ébonite par un bâton de verre dont la partie V a été électrisée
par frottement avec du drap, puis approchons de V l’extrémité E’ du bâton d’ébonite tenu à la main :
nous observons cette fois une attraction.
Enfin en c, si nous approchons de V la partie électrisée V’ d’un autre bâton de verre tenu à la main,
nous observons de nouveau une répulsion.
E V V
D SEC 3070 A
Ébonite Verre
Ébonite Ébonite
a b c Verre
- les charges électriques apparaissant sur le verre et sur l’ébonite sont d’espèces différentes
Par pure convention, il a été décidé d’appeler électricité positive celle qui apparaît sur le
verre, et électricité négative celle qui apparaît sur l’ébonite.
- deux corps chargés d’électricité de la même espèce se repoussent. Deux corps chargés
d’électricité d’espèces différentes s’attirent
Il est à noter que l’électrisation d’un corps peut se faire de plusieurs façons :
- par contact entre un corps électrisé et un autre. Après séparation des deux corps, le
second se retrouve électrisé par de l’électricité de même espèce que la première
- par influence en approchant, sans le toucher, un corps électrisé d’un second corps, celui-ci
se charge d’électricité d’espèce opposée à la première
02466_A_F
Tous les corps sont formés par des assemblages d’atomes, particules extrêmement petites qui se
comptent par milliers de milliards dans la moindre parcelle de matière.
Chaque atome est constitué par un noyau, chargé d’électricité positive, autour duquel gravite un
nombre variable d’infimes granules d’électricité négative que l’on appelle des électrons.
Dans toutes les opérations ordinaires de la physique et de la chimie, les noyaux des atomes
demeurent inaltérés, ils conservent donc intégralement leur charge électrique positive. Par contre,
sous diverses influences, l’atome peut céder ou, au contraire, fixer un ou plusieurs électrons.
À l’état normal, un atome est électriquement neutre parce que la charge négative que représente
l’ensemble de ses électrons est égale en valeur absolue à la charge positive de son noyau.
Si on enlève des électrons à un corps, la charge positive globale des noyaux de tous ses atomes n’est
plus exactement neutralisée par la charge négative globale des électrons restants et le corps
s’électrise positivement. Il s’électrise au contraire négativement si on lui apporte un supplément
d’électrons.
a - Conducteurs métalliques
Les métaux et leurs alliages sont constitués par un enchevêtrement de petits cristaux dans lesquels
les atomes sont ordonnés géométriquement dans un réseau cristallin. Ces atomes métalliques perdent
facilement un ou plusieurs électrons périphériques, qui demeurent à l’intérieur du réseau et y circulent
en tous sens de façon désordonnée ; on les appelle les électrons libres du métal.
Cette possibilité, pour des électrons, de se déplacer facilement dans les espaces vides qui séparent
les atomes d’un métal, explique l’impossibilité d’électriser une tige métallique que l’on tient à la main.
Si le frottement fait passer un excédent d’électrons sur une partie de la tige, ils se dispersent aussitôt
dans le sol, par l’intermédiaire de la tige et du corps de l’expérimentateur.
02466_A_F
Exemple : l’atome de cuivre contient 29 électrons dont un, le plus éloigné du noyau, est un électron
libre, quand les atomes sont assemblés en cristaux.
Électron libre
D SEC 3071 A
Les conducteurs n’ont pas tous le même nombre d’électrons libres.
b - Isolants
Considérons par exemple l’électrisation d’un bâton d’ébonite que l’on frotte avec un tissu de soie ; des
électrons, arrachés aux tissu par le frottement, passent sur le bâton ; de ce fait, l’ébonite s’électrise
négativement pendant que la soie s’électrise positivement, les charges qui apparaissent ainsi de part
et d’autre étant égales en valeur absolue.
Le fait que l’excédent d’électrons reçu par le bâton ne s’écoule par dans la main de l’opérateur montre
que, dans un isolant, les électrons ne peuvent pas se déplacer (ou ne se déplacent que très
difficilement). C’est pour la même raison que les charges positives apparentes du tissu de soie restent
localisées aux points où le frottement a extrait des électrons, ceux-ci ne pouvant être remplacés par
des électrons provenant d’atomes voisins.
L’atome d’un isolant est caractérisé par une couche extérieure retenant fermement ses électrons. Il n’y
a pas d’électrons libres ou très peu.
c - Semi-conducteurs
Ce sont des corps intermédiaires entre conducteurs et isolants. Ils ont la particularité toutefois d’être
meilleurs conducteurs à chaud qu’à froid.
02466_A_F
Cette charge, qui représente une quantité d’électricité, s’exprime en Coulomb dont le symbole est
C. Sa définition sera vue un peu plus loin.
Dans cette unité, la charge de l’électron, c’est-à-dire la quantité d’électricité portée par l’électron est
égale à e = – 1,6 × 10 – 19 Coulomb.
Elle est très petite et donc peu pratique pour les quantités d’électricité consommées habituellement
dans un appareil électrique.
Par exemple, une lampe de 100 watt consomme environ 1600 Coulomb en 1 heure.
Application : combien d’électrons faut-il rassembler pour constituer, une quantité d’électricité égale à
1 Coulomb ? Combien de milliards cela fait-il ?
Il s’agit bien d’une différence, dans la mesure où elle exprime le fait qu’il y a manque d’électrons sur la
plaque positive P et excès d’électrons sur la plaque négative N. Il n’y a pas, à proprement parler de valeur
zéro du potentiel électrique.
Par convention et par commodité, il est souvent décidé de donner la valeur zéro au potentiel de la terre, mais
ceci est toujours relatif.
Un corps chargé peut toujours être plus négatif qu’un autre corps, mais plus positif (c’est-à-dire moins négatif)
qu’un troisième corps.
P N
Cette différence de potentiel, ou tension, est ce qui fait apparaître une force entre les deux plaques. Cette
force sert à déplacer des charges électriques.
02466_A_F
• Notion de générateur
Un générateur est un dispositif qui maintient une différence de potentiel entre ses extrémités, grâce à un
apport d’énergie :
Une certaine analogie peut être faite entre des chutes d’eau et une batterie d’accumulateur par exemple.
2m
2V
2m 6m
d.d.p.
2V 6V
2m
2V
D SEC 3073 A
Trois barrages de 2 mètres chacun donnent une chute ou différence de hauteur, totale de 6 mètres.
Trois batteries au plomb de 2 volts chacune, branchées à la suite (on dit “en série”) donnent un
accumulateur de 6 volts.
L’accumulateur est une réserve d’énergie électrique. Elle représente, en général, une faible quantité
d’électricité.
L’énergie électrique est, en effet, une énergie très difficilement stockable : elle est même considérée comme
énergie non stockable. L’accumulateur doit être vu comme un cas particulier ne représentant qu’une partie
tout à fait négligeable de l’électricité consommée dans les activités humaines.
Les différences de potentiel utilisées dans la pratique sont extrêmement variées selon l’usage :
Ces tensions sont l’élément moteur des déplacements des charges électriques qui forment le courant
électrique.
02466_A_F
1- PHÉNOMÈNES
Un courant électrique est un phénomène qui apparaît dans un circuit électrique comportant un
générateur et des récepteurs, lorsqu’on le ferme sur lui-même.
La figure ci-dessous représente un circuit dans lequel vont apparaître les effets du courant électrique.
- une batterie d’accumulateurs, comme celle que possède toute voiture automobile ; ses deux
bornes sont désignées ici par les lettres P et N
- un interrupteur K
- une cuve d’électrolyse (ou électrolyseur) ; la cuve contient une solution aqueuse de soude
dans laquelle plongent deux tiges en fer A et C, qui constituent des électrodes
- un fil de cuivre rectiligne EE’, fixe, disposé parallèlement à une aiguille aimantée en
équilibre sur un pivot M
- une tige de cuivre FF’, mobile autour de son point de suspension F et dont l’extrémité
inférieure trempe dans du mercure ; cette tige passe entre les branches d’un gros aimant en
forme de U
E E' E E'
S N
K F K F
O2
D SEC 3074 A
L H2
P P
N N
F' F'
Mercure Mercure
02466_A_F
Rien ne se passe tant que l’interrupteur K est ouvert. Par contre, dès que l’interrupteur K est fermé,
trois effets immédiats et simultanés apparaissent.
• Effet calorifique
En un temps très court, le filament de la lampe est porté à une température très élevée, dépassant
2000°C ; de ce fait, il devient incandescent, c’est-à-dire qu’il émet une vive lumière et cède de la
chaleur aux corps qui l’environnent.
• Effet chimique
Des bulles apparaissent sur chacune des électrodes de l’électrolyseur, là où cette électrode est en
contact avec la solution de soude ; ces bulles se détachent, s’élèvent dans le liquide et le gaz qu’elles
contiennent emplit peu à peu l’éprouvette qui coiffe l’électrode.
Le gaz recueilli en A est de l’oxygène. Par contre, le gaz que l’on recueille en C est de l’hydrogène ; le
fait que son volume est double du volume d’oxygène obtenu dans le même temps montre que l’effet
chimique (appelé électrolyse) se solde ici par une décomposition de l’eau :
H 2 O → H2 + 1/2 O2
• Effets magnétiques
Cette déviation montre qu’au voisinage d’un circuit parcouru par un courant électrique, un aimant est
soumis à des forces.
Réciproquement, un aimant exerce des forces sur un circuit parcouru par un courant ; nous observons
en effet que le film mobile FF’ se déplace entre les branches de l’aimant U dès sa fermeture du circuit,
dans une direction donnée.
02466_A_F
Intervertissons les connexions qui relient les bornes du générateur au reste du circuit (figure ci-
dessous).
E E'
K F
O2 H2
P
N
D SEC 3075 A
F'
Mercure
De l’eau est encore décomposée dans l’électrolyseur mais l’hydrogène apparaît maintenant en A et
l’oxygène en C : les rôles des deux électrolytes sont intervertis.
On attribue ces changements de sens des effets magnétiques et de l’effet chimique au changement de
sens de leur cause, c’est-à-dire du courant électrique qui parcourt le circuit.
Puisque le sens des effets chimiques et magnétiques est lié à celui du courant, l’un quelconque de ces
effets peut servir à définir arbitrairement le sens du courant.
Voici comment on définit le sens conventionnel du courant électrique à partir de l’effet chimique : dans
un électrolyseur où s’effectue l’électrolyse de l’eau, le courant entre par l’électrode sur laquelle se
dégage l’oxygène et sort par l’électrode sur laquelle se dégage l’hydrogène.
- générateur :
- électrolyseur :
02466_A_F
Rappel : les ions sont des atomes qui ont perdu un ou plusieurs électrons (ions +) ou qui en ont fixé au
contraire (ions –).
Tant que l’interrupteur est ouvert, les électrons libres du métal s’agitent de façon désordonnée.
Quand l’interrupteur est fermé, les électrons sont repoussés du pôle négatif et attirés par le pôle positif
du générateur. Ces électrons libres ont alors un mouvement d’ensemble vers le pôle positif, qui se
superpose à leur agitation désordonnée permanente et qui provoque les effets observables cités.
Ce mouvement d’ensemble s’effectue en sens inverse du sens conventionnel : ceci est une
“malchance” due au fait que le sens conventionnel a été décidé longtemps avant d’avoir compris la
nature électronique du courant électrique.
CONDUCTEUR
MÉTALLIQUE
Sens conventionnel
du courant
GÉNÉRATEUR
D SEC 3076 A
02466_A_F
4- INTENSITÉ DU COURANT
Les effets calorifiques, chimiques et magnétiques sont d’autant plus marqués que le nombre
d’électrons en mouvement est plus grand.
Il existe des relations entre l’intensité de ces phénomènes et ce l’on appelle l’intensité du courant
électrique.
Cette intensité est analogue à un débit. Elle s’exprime en Ampère de symbole (A).
L’intensité représente la quantité d’électricité qui transite par seconde dans le circuit.
Application
Sachant qu’un électron représente une quantité d’électricité e = 1,6 × 10 –19 C, combien d’électrons
par seconde circulent dans un circuit parcouru par un courant d’intensité 1 Ampère ?
Q = I . t
L’unité légale de quantité d’électricité est le Coulomb (1 C = 1 A . seconde). C’est une unité peu
commode car petite.
1 Ah = 3600 C
C’est l’unité pratique utilisée pour désigner la “capacité”, c’est-à-dire la contenance des batteries
d’accumulateurs par exemple.
02466_A_F
Application
12 V – 50 Ah
En réalité la batterie sera vidée bien avant cela. La capacité d’une batterie n’est pas constante. La
plaque indiquant 50 Ah sous-entend généralement “en 5 heures”, soit sous 10 A.
La capacité sera plus grande si l’intensité est plus faible mais nettement moins grande si l’intensité est
nettement plus élevée.
02466_A_F
1- ÉNERGIE ET PUISSANCE
De même que pour déplacer des masses il faut fournir un certain travail, une certaine énergie est
nécessaire pour déplacer des charges électriques dans un circuit.
Cette énergie électrique consommée est égale au produit de la quantité d’électricité déplacée par ce
qui a provoqué ce déplacement : la différence de potentiel ou tension.
W = Q . U
W Q.U
P = = = I.U
t t
soit :
P = U.I
Une unité souvent utilisée pour l’énergie électrique consommée est le kilowattheure. C’est l’énergie
qui correspond à une puissance utilisée de 1 kW pendant 1 heure.
2- EFFET JOULE
Un courant électrique traversant un conducteur s’accompagne d’un dégagement de chaleur.
L’expérience montre que l’énergie dégagée est proportionnelle au carré du courant et à la durée de
son passage.
W = R . I2 . t
Une résistance de 1 Ohm dégage donc une quantité de chaleur W égale à 1 Joule par seconde,
lorsqu’elle est parcourue par un courant électrique I de 1 Ampère.
La quantité de chaleur dégagée par seconde est la puissance électrique consommée dans la
résistance, soit :
P = R . I2
avec P en Watt
R en Ohm
I en Ampère
02466_A_F
3- LOI D’OHM
Les deux expressions des puissances électriques aboutissent à la loi d’Ohm :
U = R.I
qui relie le courant I traversant une résistance R, lorsqu’elle est branchée entre deux bornes dont la
différence de potentiel est U.
U R
D SEC 3077 A
4- UTILISATIONS PRATIQUES DE CES LOIS
De nombreux appareils utilisent les lois du courant électrique dans une résistance :
- chauffage électrique
- traçage électrique
- fer à repasser, cuisinière électrique, …
- éclairage (par échauffement vers 2500°C d’un filament de tungstène dans une ampoule
sous-vide poussé, remplie ensuite de gaz inerte)
- soudage électrique (par arc électrique)
- protections électriques par bilames, par fusibles
- capteurs/transmetteurs de température, de pression, de niveau, …
Application 1
3 - Quel sera le coût de 12 heures de chauffage, sachant que 1 kWh coûte 15 centimes d’euros ?
02466_A_F
Application 2
- valeur du courant :
- valeur de la résistance :
02466_A_F
B - COURANT ALTERNATIF
Le champ magnétique exercé par un aimant naturel peut être visualisé en saupoudrant de limaille de
fer, une plaque posée au-dessus d’un barreau de magnétite (Fe3 O4 ). Les grains de limaille s’orientent
suivant les lignes de champ.
Barreau
de magnétite
(Fe3O4)
Grains de limaille
D SEC 3078 A
orientés suivant les
lignes de champ
• Électroaimants
La même observation peut être faite en substituant l’aimant naturel par un fil conducteur bobiné
parcouru par un courant électrique.
Ligne de champ
Bobine créée par I
D SEC 3079 A
B I
La valeur du champ magnétique B sur l’axe de la bobine est proportionnelle au courant I et au nombre
de spires par unité de longueur de bobine.
Il est ainsi possible de régler la valeur du champ magnétique en jouant sur celle du courant électrique,
alors que tout est figé avec un aimant naturel.
02466_A_F
Pour un courant donné, le champ magnétique est plus fort si les spires de la bobine sont serrées plutôt
qu’espacées.
D SEC 3080 A
I I
B1 B2
6 Spires 6 Spires
B1 > B2
Déplacement
de l'aimant
D SEC 3081 A
Bobine fermée
Si un aimant se déplace par rapport à la bobine fermée, ou si la bobine se déplace par rapport à
l’aimant, il apparaît un courant électrique dans la bobine.
Donc une bobine fermée se déplaçant dans un champ magnétique se voit parcourue par un courant
électrique appelé “courant induit”. Ce phénomène est utilisé dans les moteurs électriques.
• Expérience n°2
S N N S
N S S N
N S N S
D SEC 3082 A
S N S N
02466_A_F
– Si un conducteur parcouru par un courant est placé dans un champ magnétique, une force
apparaît sur le conducteur, perpendiculaire au plan contenant le conducteur et le champ
magnétique.
F
Plan
I, B
α B
D SEC 3083 A
I
– Si deux conducteurs parallèles sont parcourus par des courants, une force apparaît sur ces
conducteurs :
I1 I2 I1
F F
F F
I2 D SEC 3084 A
Ces trois exemples montrent que deux champs magnétiques ou électromagnétiques en interaction
créent des forces : elles sont utilisées pour faire tourner les moteurs électriques ou actionner des
relais.
– Induction : un courant électrique induit apparaît quand une bobine se déplace dans un champ
magnétique, ou, ce qui revient au même, quand le champ magnétique varie.
– Force : un courant électrique en interaction avec un champ magnétique crée une force
“électromagnétique” qui peut être utilisée pour provoquer un mouvement.
02466_A_F
Le rotor est ici entraîné par une machine motrice : turbine à vapeur, turbine à gaz ou moteur Diesel par
exemple.
N
1
V
E 1 V 2 E
S
B Ligne de champ 2
magnétique
D T 2129 A
Alternateur monophasé à 2 pôles
Tension u (t)
+ Umax
T/2 T t
U (0) =0
– Umax
S N
D SEC 3085 A
S N N S Position
1 21 21 21 2
du rotor
N S
02466_A_F
- période (T) en secondes : c’est le temps nécessaire au pôle Nord, par exemple, pour faire
1 tour
1
1 Hertz (symbole Hz) = = s–1
sec
En Europe, la fréquence du courant industriel est 50 Hz. Elle est de 60 Hz aux USA.
L’alternateur vu ci-dessus possède 1 paire de pôles (1 Nord + 1 Sud). Pour faire du 50 Hz, il
doit tourner à 50 × 60 (sec/min) = 3000 tr/min.
50 × 60
Un alternateur à 4 pôles (2 paires de pôles) doit tourner à = 1500 tr/min.
2
50 × 60
Pour 6 pôles (3 paires) ce sera = 1000 tr/min, et ainsi de suite.
3
S
N
Alternateur à 4 pôles
1 3 - 2 pôles Nord
- 2 pôles Sud
S
N
2
D T 2129 C
02466_A_F
u ( ϕ)
+ Umax
A Phase ϕ
U (0) =0
0 π/2 3π/2 2π (radians)
ϕ
– Umax
D SEC 3086 A
N S Position
du rotor
1 2 1 π2
S S π/2 NN N S
1 2 1 2
3π/2
Un point quelconque A a une phase ϕ par rapport à l’origine choisie (ici : quand u = 0 en étant croissante).
02466_A_F
Tension et courant passent par leur maximum en même temps : on dit qu’ils sont en phase.
+ Umax
+ Imax
T/2 T t
U (0) =0
D SEC 3088 A
– Imax
– Umax
La puissance n’est donc pas constante mais a toujours une valeur positive : une résistance consomme
toujours de la puissance.
Pmax
Pmax
2
D SEC 3089 A
02466_A_F
L’énergie dissipée au cours d’une période est représentée par l’aire comprise entre la courbe p (t) et
l’axe des abscisses. En remarquant l’égalité des aires hachurées, cette énergie correspond à celle
qu’aurait dissipée une puissance constante égale à Pmax/2.
2 2
Pmax Umax . Imax Umax R . Imax
P = = = =
2 2 2R 2
2
Umax U2 U max
P = = d’où U =
2R R 2
√
2
R . Imax I max
P = = R . I2 d’où I =
2 2
√
Les valeurs efficaces U et I sont bien sûr liées par la relation :
U = R.I
qui est la loi d’Ohm, appliquée ici aux valeurs efficaces de la tension et du courant.
02466_A_F
u
Pmax i
T/2 T3/4 T t
T/4
u (0) = 0 0
D SEC 3090 A
i (0) = – I 2
On constante que le courant est en retard sur la tension de T/4 puisqu’il passe par sa valeur
maximale T/4 secondes après que la tension ait passé la sienne.
π
Exprimé en terme de phase, le courant est “déphasé” de ϕ = en retard, par rapport à la tension.
2
Pmax
T/2 T3/4 T t
T/4
D SEC 3091 A
La puissance p (t) est nulle quand u (t) ou i (t) est nul. Elle est positive quand i (t) et u (t) sont de même
signe, négative quand leurs signes sont opposés.
La puissance moyenne est nulle : la self est successivement réceptrice puis génératrice et ceci à
chaque période.
02466_A_F
u (t)
Umax
i (0) = Imax
T/4 T/2 T t
u(0)= 0
D SEC 3092 A
On constate que l’intensité du courant passe par son maximum T/4 secondes avant que la tension
passe par le sien. On dit que le courant est en avance sur la tension.
π
Exprimé en terme de phase, le courant est “déphasé” de ϕ = , en avance, par rapport à la tension.
2
–Q 0 +Q
u (t) = –Umax u (t) = 0 u (t) = +Umax
D SEC 3093 A
+Q 0 –Q
Sur les schémas ci-dessous le sens de la flèche indique le sens réel du courant.
–Q 0 –Q
u (t) = +Umax u (t) = 0 u (t) = –Umax
D SEC 3093 B
+Q 0 +Q
02466_A_F
2- PUISSANCE
L’évolution de la puissance p (t) = u (t) . i (t) est représentée ci-après.
p (t)
T/4 T/2 T t
0
D SEC 3094 A
La puissance p (t) est nulle quand i (t) ou u (t) est nul. Elle est positive quand u et i sont de même
signe : le condensateur est récepteur. Elle est négative quand u et i sont de signes opposés : le
condensateur est générateur.
La puissance moyenne est nulle : le condensateur restitue, quand il est générateur l’énergie
accumulée quand il est récepteur.
02466_A_F
0 t
D SEC 3095 A
t0 = ω
Comme dans le cas d’une self, le courant est en retard sur la tension mais d’un temps to compris entre
0 et T/4 secondes.
π
En appelant ϕ, le déphasage de i par rapport à u o < ϕ < , la puissance dissipée s’exprime en
2
fonction des valeurs efficaces du courant et de la tension par :
Le cos ϕ est appelé facteur de puissance du récepteur, c’est une sorte de rendement électrique : il
représente la proportion réellement utilisée du courant ou de la puissance transitant dans l’installation.
Le reste ne fait qu’encombrer la ligne électrique et l’échauffe en pure perte.
02466_A_F
Application
L’importance du facteur de puissance peut être mise en évidence par les deux exemples de moteurs
suivants :
- moteur 1 :
P = 30 kW
u = 380 V
cos ϕ = 0,8
- moteur 2 :
P = 30 kW
u = 380 V
cos ϕ = 0,5
P
I =
U . cos ϕ
Moteur 1 Moteur 2
I1 = = A I2 = = A
L’intensité du courant appelé par le deuxième moteur est nettement plus importante que celle du
premier.
Les lignes de transport du courant présentent une résistance R. Les pertes par effet Joule dans le
transport s’expriment par R. I2 . On comprend alors pourquoi le fournisseur d’électricité pénalise
l’utilisateur qui présente un “mauvais” facteur de puissance (cos ϕ trop faible).
En France, l’EdF facture la puissance “réactive” (exprimée en kVar, par simple commodité car c’est
en fait la même unité que le kW) aux clients quand elle représente plus de 40 % de la puissance
“active” consommée. C’est une façon de pousser les utilisateurs à maintenir un cos ϕ > 0,9 afin de ne
pas encombrer inutilement le réseau EdF.
02466_A_F
2- NOTION D’IMPÉDANCE
Pour un récepteur soumis à une tension sinusoïdale, l’impédance Z est définie comme le rapport de la
tension efficace U à l’intensité efficace I.
U
Z = s’exprime en Ohm comme si c’était une résistance
I
L’impédance est une fonction compliquée s’exprimant en terme de résistance, inductance (pour une
self), capacitance (pour un condensateur), mais est d’une utilisation très pratique puisqu’elle suit, par
définition la loi très simple :
Par exemple, l’impédance d’un moteur électrique varie fortement avec sa vitesse de rotation. Elle est
très faible à l’arrêt ce qui explique la forte pointe de courant au démarrage. Heureusement, cette
impédance augmente dès que le moteur accélère, ce qui fait redescende l’intensité du courant
absorbé.
02466_A_F
VII - LE TRIPHASÉ
60°
60°
2' 3
2'
1 V2
N
3
1 1'
V1
D T 2129 B
S
3' V3
60° 3' 2 1'
2
Alternateur triphasé
Le passage du pôle Nord du rotor devant le conducteur 2 a lieu T/3 secondes plus tard que devant le
conducteur 1, T étant la période de rotation du rotor. Il en résulte que le maximum de la tension v2 est
obtenu T/3 secondes après celui de v1 et T/3 secondes avant celui de v3 .
+ Vmax
v2
t
0
D SEC 3096 A
T v3
– Vmax v1
Le triphasé est l’alimentation électrique la plus répandue dans l’industrie car elle permet de transiter
des puissances plus élevées que le monophasé, à volume égal de métal conducteur.
De plus, son utilisation simplifie beaucoup le problème de démarrage des moteurs électriques, grâce
au phénomène de “champ statorique tournant” qui est décrit lors de l’étude des moteurs
électriques.
02466_A_F
3 enroulements
u v w
décalés de 2π = 120°
3
sur le stator
D SEC 3097 A
z x y
Afin de réduire le nombre de fils sortant de l’alternateur on utilise deux montages de ces bornes.
a - Montage étoile
Les bornes u, v et w, reliées entre elles par des barrettes, sont au même potentiel (neutre).
u v w
z x y
3 1 2 N
D T 1632 E
Phases Neutre
Les tensions V1, V 2 et V 3 entre phases et neutre sont dites tensions simples. Les tensions U 1 , U2 et
U 3 entre phases sont dites tensions composées. Le schéma ci-après précise la signification de ces
tensions.
x I1
1
v2
J2
U3
u v Neutre U2
v1 Phases
J1 w J3
I2
z 2
D T 1632 F
v3 y U1
I3
3
02466_A_F
Dans un montage étoile, la relation entre tensions composés et tensions simples est :
U = √
3 × V
b - Montage triangle
Les bornes à la sortie de l’alternateur sont reliées deux à deux suivant le montage ci-dessous.
u v w
z x y
D T 1632 C
3 1 2
Phases
Les tensions aux bornes de chaque enroulement sont dans ce montage les tensions entre phases
comme le montre le schéma suivant.
x I1
v 1
v2 v3
J3
J2
U3
I2 U2 Phases
u y
2
z w
J1
D T 1632 D
U1
v1 I3
3
Dans le montage triangle, les tensions composées et les tensions simples sont égales :
U = V.
Par contre, la relation entre les courants I dans les phases et les courants J dans les bobinages est
alors :
I =
√3 × J.
02466_A_F
i1 + i 2 + i 3 = 0
i1
1
D SEC 3098 A
i2
Alternateur 2 Phases
i3
3
Nota : i1 , i2 , i3 sont en valeurs algébriques, c’est-à-dire, par exemple, positifs s’ils sont entrants et
négatifs s’ils sont sortants.
Dans le cas d’un montage étoile avec fil neutre sorti et avec un récepteur également monté en étoile,
le fil neutre assure le retour de la somme des intensités i 1 = i2 = i3 . Cette somme n’est pas nulle dans
le cas d’un récepteur déséquilibré (R1 ≠ R2 ≠ R 3 ).
Phase 1
i1
R1
N N'
R3
Phase 2 R2
i2
D SEC 3099 A
Phase 3
i3
Neutre
i1 + i2 + i3
De plus, avec un montage comme celui-ci, le potentiel de N’ est assurément égal à celui de N. Dans le
cas où le neutre est mis à la terre, le potentiel de N’ est nul.
02466_A_F
P1 = V . J . cos ϕ
Pour un montage triphasé, la puissance totale est 3 fois la puissance absorbée par chaque phase :
P = 3 . P1 = 3 V J cos ϕ
Les valeurs mesurées en pratique sont les courants et tensions du réseau alimentant le récepteur, I et
U respectivement.
• Montage étoile
U = √
3 V
I = J
U
donc Pλ = 3 × × I cos ϕ = √
3 U I cos ϕ
3
√
• Montage triangle
U = √
3 V
I
donc P∆ = 3 × U × × cos ϕ = √
3 U I cos ϕ
3
√
L’expression de la puissance est la même dans les deux montages :
P =
√3 U I cos ϕ
1
Mais les valeurs des courants absorbés sont différentes et le calcul montre que Pλ = P .
3 ∆
Pour un récepteur alimenté par un réseau déterminé (triphasé 380 V, par exemple), la puissance
absorbée lorsqu’il est branché en étoile est le tiers de celle qu’il absorbe lorsqu’il est branché en
triangle. Ceci est utilisé pour le démarrage de certains moteurs.
02466_A_F
Application
Soit un moteur 15 kW, dont le cos ϕ = 0,8 et dont le rendement mécanique est supposé parfait.
Conclusion
02466_A_F
I - BUTS ET CONTRAINTES......................................................................................................... 1
1 - But de la distribution électrique .................................................................................................... 1
2 - Contraintes techniques.................................................................................................................1
1 - Génération ...................................................................................................................................2
2 - Distribution ...................................................................................................................................3
3 - Consommateurs électriques.........................................................................................................3
B - GÉNÉRATION
1 - L'alternateur .................................................................................................................................9
2 - Fonctionnement de l'alternateur couplé au réseau public .......................................................... 12
3 - Procédure de couplage d'un alternateur sur le réseau .............................................................. 13
C - DISTRIBUTION
02468_A_F
I- BUTS ET CONTRAINTES
2- CONTRAINTES TECHNIQUES
Pour atteindre son but, le réseau de distribution électrique doit tenir compte de contraintes techniques
qui ne sont pas les mêmes partout dans l’usine : ateliers de production, ateliers de réparation,
bureaux, salles d’ordinateurs, locaux sociaux, etc. n’ont pas les mêmes exigences.
a - Environnement :
Public concerné :
Ambiance :
b - Récepteurs
Les principaux types de récepteurs sont : les moteurs, les fours, les chaudières, l’éclairage, le
chauffage, les équipements électroniques, etc.
Les récepteurs ont chacun leurs exigences en matière de puissance consommée, de sensibilité aux
perturbations électriques. Leur répartition géographique n’est pas uniforme. Certains provoquent eux-
mêmes des perturbations sur le réseau.
Certains sont vitaux, d’autres essentiels, d’autres secondaires : leur alimentation électrique, secourue
ou non, sans coupure ou non, en dépend.
Ils ne fonctionnent pas tous en même temps, leur charge est variable. L’alimentation électrique d’une
usine est toujours d’une puissance inférieure au total des puissances unitaires, souvent jusque vers
50 %.
02468_A_F
c - Réseau source
Le réseau électrique de l’usine est alimenté à partir d’un point de livraison : poste EdF en général (en
France), mais aussi groupe électrogène ou centrale privée dans les installations isolées comme les
plates-formes en mer ou éloignées de tout distributeur.
Le point de livraison possède ses caractéristiques propres : tension, puissance disponible, stabilité de
la tension, de la fréquence, sujet ou pas à des coupures ou microcoupures (quelques dixièmes de
seconde), présence ou non d’une ligne de secours.
d - Réglementation
Ainsi, bien que les grands principes de la distribution électrique soient les mêmes pour tous, les
contraintes locales font que chaque installation est unique. La suite de ce document présente les
principes généraux d’un réseau électrique d’usine ou de plate-forme.
- la génération qui a pour but de fournir à l’usine le courant électrique dont elle a besoin
1- GÉNÉRATION
Elle se fait, en général, par une combinaison d’un réseau public (EdF en France) et d'une centrale
privée.
Le choix entre centrale privée ou réseau public dépend de contingences locales (disponibilité du
réseau local, sa capacité, eau de refroidissement disponible) de la tarification locale de l’énergie
électrique.
La génération comprend :
Elle provient du réseau public et/ou de la Centrale de Production de l’usine. Elle assure
l’alimentation en temps normal de l’usine.
02468_A_F
Elle provient généralement de batteries, plus rarement de groupes tournants. Elle assure
pendant une durée déterminée l’alimentation des consommateurs généralement de faible
puissance relevant de la sécurité des personnes (alarme incendie, éclairage d’évacuation,
éventuellement des équipements process vitaux, …).
2- DISTRIBUTION
La distribution peut se définir comme l’ensemble des moyens permettant de transporter l’énergie
électrique depuis les sources (transformateur, alternateur) jusqu’aux récepteurs. Il faut tenir compte
des distances et des puissances à transiter. Ces moyens comprennent :
l’économie conduit à
Par voie de conséquence, de telles dispositions amènent à obtenir une forte puissance de
court-circuit, rendant l’appareillage plus coûteux, mais réduisant les chutes de tension
notamment lors du démarrage de gros moteurs.
3- CONSOMMATEURS ÉLECTRIQUES
Ce sont les récepteurs d’énergie électrique : moteurs, lampes d'éclairage, prises de courant,
résistances de réchauffage, alimentations de redresseurs et onduleurs (thyristors).
Un consommateur est électriquement défini par sa nature, sa puissance P (kW), son facteur de
puissance cos ø, son coefficient d’utilisation, son rendement, sa tension .
02468_A_F
Le régime du neutre joue un rôle très important en cas de défaut. Le régime choisi conditionne les mesures
de protection des personnes contre les contacts indirects, la continuité de service de l’installation et les
contraintes de surintensité ou de surtension sur le matériel.
• Contact indirect
C’est le contact d’une personne avec une masse accidentellement mise sous tension à la suite d’un défaut
d’isolement.
• Contact direct
Défaut
d'isolement
123N C’est le contact d’une personne avec
une partie active normalement sous
Jeu tension d’un matériel électrique
de barres (phase et neutre).
D T 2124 A
Lors d’un défaut d’isolement, ou de mise accidentelle d’une phase à la terre, les valeurs prises par les
courants, les tensions de contact et les surtensions sont liées au mode de raccordement du neutre à la terre.
Les tensions limites de contact UL sont : (UL = Rh x I) où Rh est la résistance du corps humain au passage
d’un courant électrique I. Elle dépend de nombreux facteurs dont l’épaisseur de la peau et de son humidité.
Par ailleurs, l’importance des dommages que subissent certains équipements (moteurs, alternateurs) dépend
également du régime du neutre.
02468_A_F
Un défaut d’isolement provoque l’élévation du potentiel Ud de la masse à une valeur dangereuse pour les
personnes ; la législation impose le déclenchement au 1er défaut. Par ailleurs, le courant de défaut peut
n’être pas suffisant pour être détecté par les dispositifs de protection contre les surintensités (fusibles,
disjoncteurs) le déclenchement est obtenu par un dispositif différentiel résiduel agissant sur un appareil de
coupure.
HT / 380 V
x 1
x 2
x 3 R A = résistance de la prise de terre des
x N
masses d’utilisation
x
x
x
x
Prise de terre R n = résistance de la prise de terre du
du neutre neutre
L’obligation de couper au 1er défaut entraîne des coupures fréquentes notamment sur les installations BT, là
où la probabilité de défaut est la plus grande.
Au premier défaut, il y a circulation d’un faible courant qui ne peut générer une tension de contact dangereuse
donc la loi exige une alarme au 1er défaut (signalisation).
Au défaut double, la tension de contact peut être dangereuse, le déclenchement est alors obligatoire.
Pour éviter un déclenchement au deuxième défaut, la recherche et l’élimination du premier défaut est
impérative d’où l’installation de contrôleur d’isolement et de dispositif de recherche sous tension afin d’assurer
le maximum de continuité de service.
02468_A_F
HT / 380 V
x
x
x B
x
x
x
Zct
A
ld Uc
Rn=1OΩ
D T 2145 A
Concéquences d'un 1er défaut d'isolement en schéma IT
ZCT est de l'ordre de 3500 Ω
V
Id =
Z CT
220
Id = = 62 mA
3500
La tension de contact apparaissant entre deux masses métalliques simultanément accessibles vaut :
U c = VAB = RAB Id
c - Neutre isolé
Il n’y a pas de liaison volontaire entre le neutre et la terre. Mais en pratique, un réseau étendu comportant de
nombreux câbles présente des courants de fuite à la terre. On se retrouve dans une situation voisine du
neutre à la terre par impédance.
Le choix du régime du neutre d’une installation est du ressort de l’utilisateur sauf cas particuliers(abonné BT).
C’est un problème délicat où les avis sont partagés même entre spécialistes. Aucun régime n’est le meilleur,
chacun a son intérêt et ses inconvénients.
Neutre à la terre direct : Simple, pas de surveillance en permanence de l’exploitation, coupure au 1er défaut,
continuité de service moins bonne, courant de défaut élevé, dommages sur matériels importants, pas de
surtension.
Neutre impédant ou isolé : La meilleure continuité de service, coupure au 2ème défaut, personnel
d'entretien qualifié, plus onéreux, faible courant de défaut, risque de surtension avec le neutre isolé,
dommages réduits sur les matériels.
02468_A_F
B - GÉNÉRATION
I- RÉSEAU PUBLIC
Le réseau public est constitué d'une série de centrales et de sous-stations reliées entre elles par des lignes
aériennes en haute-tension. Le réseau est maillé de façon à assurer la continuité de livraison en cas de
problème sur une ligne.
D T 2148 A
SS1 SS2
L’arrivée du réseau public est en haute tension (63 kV ou plus) dès que la puissance consommée par
l’installation dépasse quelques mégawatt.
Sa caractéristique principale est sa très grande stabilité en fréquence et bonne stabilité en tension, du moins
dans les zones industrielles. Par contre, il peut être sujet à perturbations, microcoupures par exemple.
En général, cette haute tension est transformée tout de suite en moyenne tension (20 kV ou 11 kV ou 5,5 kV)
dans le Poste Livraison.
L’alimentation de l’usine se fait soit "en antenne", c'est-à-dire à partir d'une seule sous-station, soit "en
boucle", c'est-à-dire entre deux sous stations différentes.
Avantages :
• Coût minimal
x
Inconvénient
D T 2111 F
02468_A_F
Si les antennes ne sont pas exploitées en parallèle, ce schéma permet le secours (avec coupure)
d’une alimentation par l’autre :
Ce type de raccordement n’a de sens que dans la mesure où chaque antenne a la capacité totale du
tableau.
Avantages :
Inconvénient
x x
D T 2111 B
Ce schéma permet d’effectuer des permutations de sources. Ces permutations peuvent être
manuelles ou automatiques, avec pour objectif :
Avantages
Inconvénients
02468_A_F
D’une façon générale, ce type de raccordement coûteux trouve sa pleine justification lorsque le réseau
est équipé de plusieurs sources autonomes permanentes pouvant ou non fonctionner couplées au
réseau du distributeur.
Avantages
D T 2111 A
• possibilités de transfert de jeux de barres sans
coupure.
Inconvénients
Dans le but d'utiliser au mieux l'énergie de la vapeur, et de fiabiliser l'alimentation électrique de certains
récepteurs vitaux, la centrale produit aussi de l'électricité dans des groupes turboalternateurs, dont les
puissances peuvent aller jusqu'à 40 MW.
La turbine, souvent à soutirage et à condensation, sert à la fois à la production de vapeur MP ou BP, par
soutirage, à partir d'une détente de la vapeur HP et à la production d'électricité.
Certaines usines possèdent, un ou plusieurs groupes électrogènes entraînés par diesel pour secourir des
portions d'unités ou des récepteurs assurant la sécurité. Ils sont en général de puissance relativement
modeste (500 à 3000 kW).
1- L'ALTERNATEUR
L'alternateur est une machine dite synchrone (elle doit tourner à une vitesse constante) dont le rotor
est alimenté en courant continu par une machine annexe, appelée excitatrice.
L’excitatrice est soit une machine à courant continu, souvent accouplée sur le même arbre que
l’alternateur, soit un dispositif intégré permettant une excitation “sans balais”.
Le réglage de la puissance électrique fournie par l’alternateur se fait par le réglage de puissance que
doit fournir la machine motrice (turbine ou Diesel) pour maintenir fixe la vitesse du groupe, c'est-à-dire
la fréquence de la tension alternative.
02468_A_F
L’électroaimant tournant avec le rotor, crée un champ magnétique tournant qui crée à son tour une
tension alternative aux bornes du bobinage statorique.
N
1
V
E 1 V 2 E
S
B Ligne de champ 2
magnétique
D T 2129 A
Alternateur monophasé à 2 pôles
En reprenant l’alternateur présenté précédemment et en bobinant deux autres spires décalées de 120
degrés par rapport à celle qui existait, on recueille trois tensions v1, v 2 et v3.
60°
60°
2' 3
2'
1 V2
N
3
1 1'
V1
D T 2129 B
S
3' V3
60° 3' 2 1'
2
Alternateur triphasé
02468_A_F
Le passage du pôle Nord du rotor devant le conducteur 2 a lieu T/3 secondes plus tard que devant le
conducteur 1, T étant la période de rotation du rotor. Il en résulte que le maximum de la tension v2 est
obtenu T/3 secondes après celui de v1 et T/3 secondes avant celui de v3.
+ Vmax
v2
t
0
v3
- Vmax
D T 2112 A
v1
T/3 T/3 T/3
RÉGULATEUR
REDRESSEUR
N
=
=
N
D T 2150 A
02468_A_F
1 2 3
= =
D T 2151 A
RÉGULATEUR
= courant continu courant alternatif
1 - Alternateur principal 3 - Alternateur inverse
2 - Redresseur tournant 4 - Régulateur - redresseur
Un alternateur d'usine couplé à ce réseau est soumis à sa fréquence et à sa tension sous peine de
"décrocher".
— Augmenter le courant d'excitation au rotor ne fait pas monter la tension (l'alternateur est trop
faible devant le réseau) mais augmente le cosinus phi, ou plus exactement la puissance réactive
fournie par l'alternateur
— Augmenter l'admission vapeur dans la turbine d'entraînement ne fait pas accélérer le groupe qui
reste accroché au 50 Hz du réseau, mais augmente la "charge" de l'alternateur c'est-à-dire la
puissance active qu'il fournit.
02468_A_F
1 2 3
V3 V2 V1
b c
a
N D T2152 A
G3
- l'ordre de déroulement des trois tensions de l'alternateur doit être le même que celui du
réseau (1' → 2' → 3' = 1 → 2 → 3)
- la valeur de ces tensions doit être la même que celle des tensions du réseau
- la fréquence des tensions de l'alternateur (liée à sa vitesse de rotation) doit être la même
que celle du réseau
- les phases des tensions correspondantes (1 et 1' par exemple) doivent coïncider
Le couplage est idéal quand les trois voltmètres V1 V2 V 3 indiquent zéro en permanence.
Dans la réalité les deux dernières conditions ne sont jamais parfaitement respectées à cause de
l'inertie du groupe tournant et de la précision de son contrôle en vitesse. Aussi, le couplage se fait avec
un très léger glissement. Les voltmètres indiquent des tensions variant très lentement entre zéro et 2 x
U réseau (phénomène de battement). La fermeture du disjoncteur de couplage doit se faire quand les
voltmètres passent par zéro. L'alternateur s'accroche alors au réseau en provoquant "brutalement" le
synchronisme entre les 50 Hz du réseau et la vitesse de rotation du groupe. Le choc est imperceptible
si le glissement et le déphasage sont minimes.
02468_A_F
C'est un petit moteur asynchrone dont le stator est alimenté par le réseau et le rotor (bobiné) par
l'alternateur.
Acc.
Ral.
02468_A_F
Selon le but recherché, ce peuvent être des alimentations en courant continu ou en alternatif, temporaires ou
permanentes, à basculement avec coupure ou sans coupure.
- fin de charge lente, à faible courant, plus complète que la précédente, et préservant mieux
l'intégrité de la batterie
La capacité d'une batterie décroît quand la température décroît, mais sa durée de vie décroît si la
température augmente. La température idéale est d'environ 20°C.
Une batterie au plomb dégage de l'hydrogène et de l'oxygène pouvant provoquer une explosion. Le
local doit être aéré.
Une batterie au plomb conserve une tension à peu près constante pendant sa décharge, mais ne
supporte pas une décharge trop poussée sans se dégrader.
Une batterie au cadmium-nickel supporte sans inconvénient une décharge profonde, mais voit sa
tension chuter tout au long de son utilisation.
02468_A_F
SECTEUR utilisation
batterie courant continu
x
D T 2113 A
-
Ensemble chargeur-batterie
SECTEUR
x utilisation
= C.C.
redresseur x
chargeur
Batterie
d'accumulateurs
D T 2114 A
Schéma symbolique
Deux techniques sont utilisées : les groupes tournants de plus en plus remplacés par les alimentations
statiques sans coupure, souvent appelées onduleurs.
Elles sont constituées d'un ensemble batterie avec son chargeur, suivi d'un onduleur qui transforme le
continu en alternatif à mêmes fréquence et tension que le réseau.
x x
Réseau 1 Réseau 2
Redresseur
= chargeur
x
Batterie =
Onduleur
D T 2115 A
Utilisation
Alimentation statique sans coupure avec by-pass transitoire
02468_A_F
courant
Secteur redressé
1 =
Utilisation
=
redresseur Onduleur
D T 2116 A
chargeur
Batterie
Ce fonctionnement a lieu lorsque la tension secteur 1 disparaît ou sort des tolérances admissibles à
l'entrée du redresseur-chargeur : ± 10 % en amplitude et ± 5 % en fréquence (valeurs courantes).
Dans le cas où l'alimentation fournie sa puissance nominale, la durée de cette période est limitée à la
durée d'autonomie de la batterie.
=
Utilisation
D T 2116 C
Ondulateur
Batterie
Secteur
1 =
Utilisation
=
D T 2116 B
Batterie
En cas de pointe de courant transitoire, due à un démarrage de moteur par exemple, un inverseur
statique bascule temporairement et sans coupure sur le réseau 2 pour éviter d'endommager
l'alimentation statique. Ces basculements se font à chaque fois que la charge dépasse les possibilités
de l'onduleur.
Les alimentations statiques sans coupure sont en général réparties dans l'usine pour être proches des
utilisateurs locaux.
02468_A_F
C - DISTRIBUTION
La distribution est l'ensemble des équipements qui amènent le courant électrique vers les différents
consommateurs, sous une tension adéquate. En général, l'arrivée EdF est en haute tension (HT = 63 kV ou
plus), la distribution interne est en moyenne tension (MT = 20 kV, 11 kV, 5,5 kV) et l'utilisation des petites
machines et l'éclairage est en basse tension (BT = 380 V ou 220 V).
1- DESCRIPTION
Le transformateur de puissance comporte un circuit magnétique en tôle d’acier autour duquel sont
bobinés les enroulements HT et BT ; l’ensemble est plongé dans une cuve contenant un diélectrique
de refroidissement, de l'huile ou des PCB (en voie de disparition pour raisons écologiques). Certains
transformateurs sont "à sec".
La cuve comporte éventuellement des radiateurs rapportés avec parfois des motoventilateurs, les
bornes de raccordements primaires et secondaires sont généralement sorties à la partie supérieure de
la cuve (isolateurs porcelaine ou traversées embrochables). Un capot de protection éventuel peut être
installé sur les bornes.
2- CARACTÉRISTIQUES
Un transformateur de puissance est caractérisé par :
Un transformateur peut être considéré comme la source de l'énergie électrique du réseau qui lui est
connecté en aval. C'est en effet lui qui détermine la tension et le courant maximum qui peut être tiré de
ce réseau. Il n'est pas maître de la fréquence.
Le transformateur joue aussi un rôle fondamental en cas de court-circuit : il limite le courant qui peut
apparaître lors d'un court-circuit sur le réseau aval à une valeur maximum égale à ucc x I2n où I2n est le
courant nominal du secondaire du transformateur.
Exemple : un transformateur 225/20 kV de 15 MVA dont le courant nominal est I 2n = 430 A côté 20
430
kV, ayant un ucc = 14 % limite le courant de court-circuit à = 3070 A sur le jeu de barres 20 kV,
0,14
alors qu'il peut être beaucoup plus élevé du côté 225 kV.
Le transformateur modère donc la gravité d'un court-circuit aval. Le coût des équipements de
protection avals en est réduit d'autant.
02468_A_F
3- PROPRIÉTÉS
• excellent rendement (98 à plus de 99 %)
• peu d’entretien
• fiable
• absorbe très bien les surcharges (20 % pendant 1 heure, 100 % pendant 2 minutes)
BT HT
1 2 3
Enroulement Enroulement
primaire Noyaux secondaire
D T 2166 A
Représentation symbolique Schéma d'un transformateur triphasé
(transformateur monophasé)
D MEQ 1363 A
02468_A_F
4- PROTECTIONS INTERNES
Un transformateur à huile ou à PCB est en général surveillé en température et par un détecteur
d'émission de gaz, signe d'une décomposition du liquide isolant.
Géosel utilise des relais type DGPT : une émission de gaz fait basculer un flotteur qui actionne 1 ou 2
contacts selon le type choisi. Ces contacts servent pour commander alarme et déclenchement des
disjoncteurs amont et aval du transformateur.
Vis
pointeau
F F
D T 2155 A
Relais avant fonctionnement Relais après fonctionnement
Ils comprennent l’appareillage H.T. dont le rôle est d’établir ou d’interrompre le courant en service
normal (interrupteur, contacteur, sectionneur) ou bien au moment d’un défaut (disjoncteur, fusibles)
ainsi que les équipements de contrôle/commande.
2- DESCRIPTION
Un tableau H.T. débrochable comprend :
02468_A_F
• La cellule
Elle comprend :
Les barres sont en cuivre ou aluminium étamé, montées sur des isolateurs en résine, le tout
est enfermé dans un “caisson jeu de barres” (parfois gainé : marine, …).
• le compartiment appareillage
• l’appareil de coupure
Il est monté sur un chariot amovible, et muni de ses dispositifs d’embrochage (tulipes).
Dans le cas d'un disjoncteur un moteur de réarmement est incorporé.
• Éléments optionnels
Résistance de chauffage, serrure de verrouillage par clés, rails profilés de fixation pour le
génie, tore de terre, etc.
3- RELAIS DE PROTECTION
• Rôle
Ils sont destinés à assurer la protection des installations électriques contre tous les défauts possibles
(court-circuits, surtensions, surcharges, déséquilibres).
• Classification
- Relais “tout ou rien” : constitués d’un électroaimant à armature mobile et contacts fixes et
mobiles ; peuvent être à “ouverture” ou à “fermeture”. (Très répandus, ils assurent les
commandes de l’appareillage, les alarmes, les déclenchements, les reports de
signalisation, …).
- Relais de mesure directs : ils sont alimentés directement par la grandeur à surveiller (limité
à la Basse Tension).
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4- TRANSFORMATEURS DE MESURES
Ils sont destinés à ramener les tensions et courants des circuits de puissance à des valeurs plus
faibles.
Ils alimentent les relais de protection, les appareils de mesure, les régulateurs, les enregistreurs, les
compteurs.
Appareil de connexion
principale
Raccordement des câbles
avec dispositif de mise
à la terre
D MEQ 1122 A
Structure
d'assemblage
02468_A_F
Cellule
Cellules Cellule Cellule
Cellule BT batterie de
arrivée protection comptage
compensation
Jeu de barres MT
TC
compt. Comptage
Dij.
BT
D IRA 1229 A
Arrivées MT
Départ BT
D MEQ 1371 A
02468_A_F
1- CONSTRUCTION
Les tableaux BT sont constitués d'éléments protégés sous enveloppe métallique, préfabriqués, à
éléments soit débrochables, déconnectables ou quelquefois fixes.
Un tableau BT comprend plusieurs colonnes (arrivées/couplage, départs) assemblées les unes aux
autres (parties fixes), chaque colonne comporte les tiroirs individuels (parties mobiles) d’alimentation
des consommateurs, ils contiennent l’appareillage de coupure et de protection (sectionneur, fusibles,
disjoncteurs, relais, contacteurs).
2- DESCRIPTION
Les tableaux BT peuvent être du type “distribution” (avec disjoncteurs) ou du type “alimentation des
moteurs” (avec contacteurs) ou bien mixtes, c’est-à-dire alimentant à la fois des sous-tableaux et des
moteurs.
Au point de vue conception technologique ces tableaux peuvent être débrochables ou déconnectables.
les tableaux déconnectables de conception moins sophistiquée sont de 10 à 15 % moins cher que les
tableaux débrochables.
Les tiroirs peuvent être complètement extraits de la colonne pour remplacement rapide
(interchangeabilité).
02468_A_F
D MEQ 1370 A
02468_A_F
• L'âme
- la nature du métal : cuivre électrolytique recuit ou aluminium 3/4 dur écroui ou parfois
recuit ; pour deux âmes de même résistance et de même longueur, les caractéristiques
indiquées ci-dessous rendent généralement l'aluminium plus économique, pour toutes les
sections d'âmes jusqu'aux tensions les plus élevées
Section Alu
Rapport 1,64
Section Cu
Masse Alu
Rapport 0,5
Masse Cu
• L'isolant
L'isolant entoure l'âme et assure l'isolation électrique. Il est réalisé en matière synthétique, tels que le
polychlorure de vinyle (PVC), le polyéthylène (PE), le polyéthylène réticulé (PR), le caoutchouc
éthylène-propylène (EPR-EPDM).
Les écrans non métalliques, appelés aussi écrans semi-conducteurs, sont utilisés en Moyenne et
Haute Tensions pour uniformiser à la surface de l'âme et à celle de l'isolant les gradients électriques.
Parfois, d'autres écrans non métalliques sont utilisés pour une protection thermique (rubans en sole de
verre - rubans micacés, …).
- rôle électrique (évacuation des courants capacitifs, de court-circuit et dans certains cas,
protection contre les perturbations électromagnétiques). Il s'agit alors d'écrans métalliques
- rôle d'étanchéité : l'écran métallique selon sa technologie peut assurer l'étanchéité radiale
du câble
- rôle mécanique : on parle alors d'armure
La législation française impose que tous les câbles enterrés directement dans le sol soient munis d'un
écran métallique mis à la terre, ceci quelle que soit la tension.
02468_A_F
Les écrans métalliques sont en plomb ou en aluminium, parfois en cuivre ou encore en acier doux
(feuillards).
La gaine de protection non métallique a pour fonctions la protection contre la corrosion, l'étanchéité, la
protection mécanique ou encore, dans certains cas l'isolation électrique de l'écran par rapport au sol.
Elle est réalisée en matière synthétique tels que : le polychlorure de vinyle (PVC), le polyéthylène (PE),
polychloroprène (PCP), le polyéthylène chlorosulfoné (PCS).
Sans armure
Armure de
feuillards acier
Avec armure
Enveloppe
isolante Revêtement Gaine extérieure de
métallique Matelas sous protection en polychlorure de vinyle
Âme câblé en cuivre armure
ou en aluminium
02468_A_F
2- COMPORTEMENT AU FEU
L’électricité étant facilement initiatrice d’incendie, l’installation électrique doit, autant que possible,
éviter de le propager.
Les liaisons électriques, du fait de leur cheminement dans les unités, sont de ce point de vue, un
danger. Aussi trouve-t-on plusieurs catégories de câbles, classées selon leur comportement au feu.
Un câble est dit “ne propageant pas la flamme” si, pris isolément et enflammé, il ne propage pas la
flamme et s’éteint de lui-même.
Des câbles de cette catégorie sont utilisés dans les zones à faible risque d’incendie.
Un câble est dit “ne propageant pas l’incendie” si, enflammé, il ne dégage pas de produits volatils
inflammables en quantité suffisante pour donner naissance à un foyer d’incendie secondaire.
Ce type de câble est conseillé en atmosphères chaudes et mal ventilées, lorsque les câbles sont en
nappes importantes sur leur chemin de câble, où lorsqu’il y a risque d’incendie.
Un câble est dit “résistant au feu” s’il ne propage pas la flamme et si, placé au cœur de l’incendie, il
continue à assurer son service pendant un temps limité, défini par des essais de qualification (par
exemple 3 heures sous 750°C, ou 15 minutes dans un four monté à 900°C …).
Cette catégorie est imposée dans de nombreux établissements recevant du public, ou pour des
installations de secours comme l’éclairage de sécurité, l’alimentation d’ascenseurs ou de ventilateurs
ou désenfumage, de pompes à eau, d’alarmes, …
Les conditions de pose des câbles jouent aussi un rôle dans la sécurité :
- bouchage des traversées de cloisons par des matériaux incombustibles (plâtre, produits
ignifuges, …) pour arrêter ou au moins retarder une propagation d’incendie
02468_A_F
1- APPAREILS DE PUISSANCE
Ce sont les appareils destinés à établir ou interrompre un circuit électrique. On les appelle
sectionneurs, interrupteurs, disjoncteurs, contacteurs, coupe-circuit à fusible selon leur rôle.
- fonction “isolement”
- fonction “commande”
- fonction “élimination de défaut”
- fonction “surveillance”
Fonctions de l’appareillage
Fonctions réalisées
Appareils
de base Isolement Commande Élimination de Surveillance
défaut
Sectionneurs x
Interrupteurs x
Contacteurs x
Disjoncteurs x x
Fusibles x x
Pour mémoire :
Relais et déclencheurs x
a - Fonction “isolement
Elle consiste à isoler ou séparer des sources de courant un circuit à vide. C’est une fonction de
sécurité qui a pour but de séparer du réseau une partie d’installation afin de pouvoir y travailler sans
risque.
b - Fonction “commande”
Il s’agit d’une opération volontaire, manuelle ou automatique, consistant à fermer un circuit ou à l’ouvrir
dans ses conditions normales de fonctionnement.
La fonction consiste à séparer des sources une portion de circuit en situation anormale, dont les
conséquences peuvent être dangereuses pour le personnel ou le matériel. Cette fonction est aussi
parfois improprement appelée “protection”. L’appareillage ne peut en effet protéger contre l’apparition
d’un défaut mais doit intervenir pour en limiter les répercussions sur les éléments du réseau restés
sains.
d - Fonction “surveillance”
Cette fonction assure la surveillance des paramètres d’exploitation (tension, courant, température, …)
pour provoquer une alarme ou une ouverture du circuit.
02468_A_F
2- SECTIONNEURS
a - Rôle
Le sectionneur est avant tout un organe de sécurité réalisant la fonction “isolement”. Il peut avoir la
fonction “sélection” d’un circuit (cas des sectionneurs d’aiguillage dans un système à deux jeux de
barres par exemple)
Dans tous les cas, le sectionneur est un appareil dépourvu de pouvoir de coupure, c’est-à-dire qu’il
doit être manœuvré à courant nul. Le courant doit être interrompu auparavant par un autre appareil
prévu à cet effet.
Dans tous les cas, il s’agit de séparer par une manœuvre qui peut être lente, des contacts :
En Moyenne Tension, les trois principaux types utilisés sont indiqués sur la figure ci-
dessous.
02468_A_F
3- INTERRUPTEURS
a - Rôle
L’interrupteur est un appareil servant à couper ou établir un circuit parcouru par un courant de charge
normal. Il réalise la fonction active “commande”.
Ces appareils sont utilisés en Basse et Moyenne Tensions jusqu’à 36 kV. En Haute Tension, les
interrupteurs sont d’un usage très peu fréquent.
De nombreuses technologies de coupures ont été développées. Les seuls procédés couramment
utilisés en France sont décrits ci-après.
Cette technologie a acquis une situation de monopole dans le domaine de la Basse Tension jusqu'à
1000 V en courant alternatif 50 Hz.
En général, ces appareils dérivent directement des sectionneurs à couteau, par adjonction d’un
couteau auxiliaire à ouverture retardée par rapport au couteau principal.
L’ouverture de ce couteau se produit dans un espace étroit, entre deux plaques dont la matière se
décompose sous la chaleur de l’arc et produit des gaz qui assurent le soufflage.
D MEQ 1816 A
02468_A_F
4- DISJONCTEURS
a - Rôle
Le disjoncteur est un appareil qui sert à établir ou interrompre tout courant pouvant apparaître dans un
circuit.
Par contre, le disjoncteur n’est pas un organe de sécurité. De ce fait, si le disjoncteur est capable aussi
de la fonction “isolement”, il ne lui est pas demandé de réaliser la garantie de non-franchissement qui
est une tenue à une valeur normalisée de surtension en forme d’onde de choc.
b - Technologie
Les technologies des disjoncteurs sont très variées. Elles sont surtout caractérisées par le milieu dans
lequel se produit l’extinction de l’arc électrique de coupure.
Exemple : coupure dans l’air, dans l’huile, dans le SF6, dans le vide.
D MEQ 1817 A
02468_A_F
5- CONTACTEURS
Le contacteur est un appareil réalisant la fonction commande. Il est capable d’établir, d’interrompre et
de supporter tout courant normal parcourant un circuit, y compris les courants de surcharge en service.
Il est commandé par un circuit auxiliaire alimentant sa bobine, qui est un électroaimant.
Le contacteur est avant tout destiné à commander des circuits moteurs. Dans leur conception, l’accent
est donc mis surtout sur l’endurance, qui s’exprime en millions de manœuvres.
Les courants de surcharge en service sont surtout ceux liés au fonctionnement des moteurs, c’est-à-
dire en particulier les courants de démarrage.
D MEQ 1189 A
02468_A_F
6- COUPE-CIRCUITS À FUSIBLES
Le coupe-circuit à fusible a pour fonction d’interrompre des courants élevés, par la fusion d’un élément.
• l “élément de remplacement”, plus communément appelé fusible, qui est la partie qui assure
la coupure
• le support, parfois constitué par des parties spécialisées d'un autre appareil (interrupteur par
exemple) dont les principaux rôles sont de permettre le raccordement du circuit extérieur,
d’assurer l’isolement à la masse et de supporter les efforts électrodynamiques.
Un fusible ne peut remplir son rôle qu’une seule fois, il doit être remplacé après fusion.
1 Enveloppe isolante
2 Connexion souple
3 Pièce de contact
4 Elément fusible
4
3
D T 2156 A
En général, les fusibles sont associés à un autre appareil dont l’ouverture peut être provoquée par la
fusion d’un seul des trois fusibles, de façon à éviter des fonctionnements déséquilibrés.
02468_A_F
VI - RELAIS DE PROTECTION
Les relais de protection sont des appareils qui comparent en permanence les grandeurs électriques des
réseaux (courant, tension, fréquence, puissance, impédance, …) à des valeurs prédéterminées et qui
donnent automatiquement des ordres logiques lorsque la grandeur surveillée atteint la valeur de
fonctionnement. L’ensemble cohérent des relais d’une installation constitue l'élément de base du système de
protection de cette installation.
Le rôle des relais de protection est de détecter tout phénomène anormal pouvant se produire sur un circuit
électrique, avec pour objectif, suivant leur type :
Le début de la chaîne de protection est constitué par les capteurs des grandeurs électriques, c’est-à-dire les
transformateurs de courant et les transformateurs de tension.
A l’extrémité de la chaîne de protection, sont situés les organes qui sont commandés par les relais : bobines
de déclenchement des disjoncteurs, voyants de signalisation, alarmes et autres dispositifs de sécurité. Ces
organes sont connectés aux contacts de sortie des relais de protection, directement ou par l’intermédiaire de
relais tout ou rien si la puissance à établir est trop élevée .
Les relais de protection sont donc situés électriquement entre les réducteurs de mesure qui leur fournissent
les grandeurs à surveiller et les organes commandés par les ordres logiques qu’ils délivrent.
TC (contrôle du courant)
Relais Tension
D T 2157 A
Actionneur de auxiliaire
(bobine) protection d'alimentation
02468_A_F
D MEQ 1821 A
Rack comportant 6 relais
Il existe une très grande variété de relais de protection, selon les types de protection désirés qui dépendent de
l’équipement à protéger : réseaux, moteurs, transformateurs, alternateurs, etc.
Les relais, utilisés tout au long de la chaîne de distribution, du récepteur à l'arrivée du réseau EdF ou de la
centrale, doivent être réglés les uns par rapport aux autres de façon à assurer la sélectivité des coupures. La
coupure ne doit avoir lieu qu'en amont direct de la partie du circuit en défaut, de façon à protéger et à assurer
la continuité de l'exploitation du reste de l'usine. On joue pour cela, sur la valeur du courant de réglage et la
valeur du temps de déclenchement (temporisation éventuelle) des appareils de protection.
02468_A_F
Chaudière
MT TMT 301 TMT 302 MT MT TMT 501 TMT 502 MT électrique
5,5 kV Conso. 5,5 kV 5,5 kV Conso. 5,5 kV
8 MVA 5,5 kV 8 MVA
5,5 kV /380 V
/380 V 5,5 kV 1MVA 5,5 kV CHAUDIÈRE
20 kV/380 V 20 kV/380 V 20 kV/380 V 2MVA /380 V /380 V
Y 1MVA Y 2MVA Y 2MVA Y M M Y
2MVA Y M M Y
1MVA
Auxiliaires BT
D IRA 1228 A
220 V
POSTE ATELIER DE POSTE UTILITÉS
PRODUCTION N°2
C 5 -1/C
C5
Connaissance et Maîtrise des Phénomènes Physiques et Chimiques
I - SÉLECTIVITÉ............................................................................................................................ 1
1 - Rôle de la sélectivité .................................................................................................................... 1
2 - Procédés de sélectivité ................................................................................................................ 2
Malgré tout le soin apporté à la conception et à la réalisation d'une installation électrique, un certain nombre
de compromis ayant été imposé par des contraintes contradictoires, il est impossible d'éviter tout
dysfonctionnement au cours du temps.
Les courants de court-circuits sont en général d'amplitude très supérieure aux courants nominaux : il faut les
interrompre "au plus vite" et même d'autant plus vite qu'ils sont plus importants. Ceci est le rôle des
disjoncteurs, souvent associés à des relais multiples ayant chacun un défaut spécifique à surveiller.
L'élimination de ces défauts dans une installation se fait de façon ordonnée, en pratiquant la sélectivité des
protections.
I- SÉLECTIVITÉ
1- RÔLE DE LA SÉLECTIVITÉ
Un défaut se produisant en un point quelconque d'un réseau de distribution ne doit, en aucune façon,
priver de courant électrique l'ensemble des ateliers ou bureaux. Il résulte de cette évidence, la
nécessité d'isoler rapidement la partie en défaut sans priver d'énergie les autres utilisateurs ; c'est le
principe même de la sélectivité des déclenchements.
L'élément de protection (disjoncteur ou fusibles) qui est placé immédiatement en amont de la partie de
circuit où se produit le défaut doit, et lui seul, fonctionner, les autres protections ne devant pas
déclencher.
Donc :
- Définition de la sélectivité
Deux disjoncteurs sont sélectifs entre eux si tout défaut survenant en un point du réseau est
éliminé par l'appareil de protection placé immédiatement en amont du défaut et par lui seul.
- But de la sélectivité
02469_A_F
2- PROCÉDÉS DE SÉLECTIVITÉ
Les trois procédés de sélectivité les plus répandus sont :
- la sélectivité ampèremétrique
- la sélectivité chronométrique
- la sélectivité logique
a - Sélectivité ampèremétrique
Elle s'appuie sur l'échelonnement des seuils de réglage des déclencheurs magnétiques instantanés
des disjoncteurs en fonction du courant de court-circuit au point considéré.
Elle est totale si le courant de court-circuit en aval du disjoncteur B est inférieur à la valeur de réglage
du déclencheur magnétique du disjoncteur A.
D SEC 3106 A
Ainsi la sélectivité ampèremétrique, plus ou moins partielle, selon la position du défaut, ne permet que
rarement de garantir un déclenchement sélectif. Son principal avantage est son coût réduit, qui la
justifie dans les installations simples.
02469_A_F
b - Sélectivité chronométrique
Cette technique est sûre. Elle consiste à retarder plus ou moins l'instant d'ouverture des disjoncteurs.
Le temps pendant lequel un courant de valeur donnée peut traverser un disjoncteur sans provoquer
son ouverture est la durée de non déclenchement.
Le temps total de coupure est celui qui s'écoule entre l'apparition du défaut de l'extinction de l'arc sur
tous les pôles.
Règle
Deux disjoncteurs sont sélectifs si le temps total de coupure du disjoncteur aval est inférieur à la durée
de non déclenchement du disjoncteur amont.
D SEC 3107 A
D SEC 3108 A
Il est à noter qu'en général, plus un disjoncteur est placé en amont, plus il est prévu pour couper des
courants importants. La sélectivité chronométrique est alors combinée avec une sélectivité
ampèremétrique.
Dans l'exemple ci-dessous, les disjoncteurs D1 , ne sont pas retardés ; les disjoncteurs D 2 sont
retardés de 0,3 seconde, D3 de 0,6 seconde, et les disjoncteurs D4 de 0,9 seconde.
02469_A_F
Une conséquence néfaste de ces retards échelonnés est qu'un défaut en A ne sera éliminé par D4,
qu'en 0,9 seconde. De plus, le temps d'élimination du défaut devient excessif lorsqu'il se produit près
de la source, et on arrive souvent à une incompatibilité entre la temporisation trop longue nécessaire
pour la sélectivité et celle plus courte (0,2 sec. en 20 kV) que le distributeur accorde au niveau de son
disjoncteur de livraison.
D SEC 3109 A
Le schéma de la page suivante montre un exemple de protections sélectives basées sur les seuils de
courant et les temporisations.
Pour être comparables, les courants indiqués sont rapportés au même niveau de tension, ici 15 kV.
02469_A_F
63 KV
Temps en sec. 63 KV
1 15 KV
3 4 2 1
2 Départ B
1,2 In
8 sec.
1,2 In
Protection 10 sec.
basse tension
four F6 1,2 In
30 sec. 3 32 A 4
30
5855 KVA
630 KVA In = 225 A
10
BT
8 C6 Four F6
2,5 In à 0,9
0,9 sec.
2,5 In à 0,6
0,6 sec.
3 In à 0,3
0,3
sec.
Fusible 32 A
TR 630KVA
- C4 -
D SEC 3110 A
I sous 15 KV
02469_A_F
c - Sélectivité logique
Ce type de sélectivité est utilisé lorsque le nombre des relais en cascade devient trop grand pour
permettre une simple sélectivité par le temps. L'échange d'informations logiques entre les protections
de deux postes successifs permet en effet la suppression des intervalles de sélectivité.
Dans un réseau en antenne lors d'un défaut, les protections situées en amont du point de défaut sont
sollicitées ; au contraire, toutes les protections situées en aval ne le sont pas. Il y a là un moyen simple
de localiser sans retard le point de défaut, et de définir sans ambiguïté le seul disjoncteur à
commander : le point de défaut est en aval de la dernière protection sollicitée, et en amont de la
première qui ne l'est pas. Chaque protection sollicitée doit :
- verrouiller ou mettre en attente la protection située immédiatement en amont qui n'a pas à
intervenir
Cette méthode de sélectivité s'applique au réseau en antenne. Elle peut être utilisée seule
ou en association avec un autre principe de protection sélective.
Prenons l'exemple d'une distribution en antenne. Pour simplifier un seul départ par étage est pris en
compte.
À chaque disjoncteur est associé un "relais logique" qui reçoit les informations défaut et ses capteurs
(T.C. tores) et émet des ordres de déclenchement et d'attente logique.
- un ordre de déclenchement au disjoncteur auquel il est associé, sauf s'il a lui-même reçu un
ordre d'attente logique de l'étage aval
Dans l'exemple de la figure lorsqu'un défaut apparaît en A, les (n) relais voient ce défaut.
02469_A_F
TD1 = TI + t1
TD2 = TI + t2
TDn = TI + tn
02469_A_F
Un tore, associé à un relais, est placé sur l'antenne à contrôler. L'apparition d'un défaut d'isolement en
aval du tore se traduit par un courant de fuite à la terre. Le secondaire du transformateur-tore délivre
alors une faible tension qui est appliquée aux bornes du relais amplificateur associé. Lorsqu'un seuil
prédéterminé est atteint, le relais provoque le déclenchement de l'organe de coupure.
D SEC 3112 A
Protection différentielle
Mais il y a danger potentiel, car un second défaut (très possible sur les grosses installations), ferait
apparaître cette fois un courant et donc des tensions dangereuses pour l'homme. Il faut alors
déclencher.
La non-coupure au premier défaut est acceptable à condition d'être informé de l'existence d'un défaut
de façon à le rechercher et à l'éliminer avant qu'apparaisse un autre.
Chaque réseau, c'est-à-dire chaque installation en aval d'un transformateur, doit être doté d'un
Contrôleur Permanent de l'Isolement (C.P.I.).
D SEC 3113 A
Un générateur Ec injecte une tension continue entre le réseau et la terre. Cette tension crée, dans
l'ensemble des résistances d'isolement (ρ1, ρ 2, ρ3), un courant de fuite.
Ce courant traverse :
- un appareil de mesure (A), directement gradué en kΩ, qui donne l'indication permanente de
la valeur de l'isolement
- une résistance (Ri), aux bornes de laquelle apparaît une différence de potentiel —
proportionnellement au courant de fuite — qui est appliquée à un relais électronique. Ce
relais provoque l'alarme lorsqu'un seuil prédéterminé est atteint. Sur certains CPI, un
deuxième seuil est prévu au-delà duquel un ordre de déclenchement est donné. La mesure,
effectuée en courant continu, est indépendante de la valeur de capacité des câbles C1, C2,
C3
Cette recherche est souvent délicate et représente la principale difficulté dans l'utilisation d'un réseau à
neutre isolé ou impédant.
C'est la plus simple, mais rarement acceptable pour les utilisateurs, d'autant que la logique serait
d'avancer de l'amont vers l'aval.
Elle peut se faire au moyen d'un générateur injectant un courant basse fréquence (4 à 10 Hz selon les
constructeurs) que l'on cherche à retrouver au moyen d'une pince ampèremétrique associée à un
récepteur accordé à cette basse fréquence.
Il n'est plus nécessaire de faire des coupures. Selon l'investissement réalisé, cela peut aller d'une
simple pince mobile à des installations fixes avec recherche manuelle (par commutateur) ou
automatique (par automate).
02469_A_F
Recherche mobile
Recherche fixe
Recherche automatique
D SEC 3114 A
Document Merlin-Gérin
02469_A_F
La fiabilité de fonctionnement et la sécurité exigent que soient compatibles les matériels et installations
électriques avec leur environnement.
Le matériel électrique doit être protégé de l'ambiance extérieure : c'est le rôle de l'indice de protection.
Par ailleurs, en zone où l'atmosphère peut être explosive, l'installation électrique ne doit pas être source de
danger : c'est le rôle des normes concernant le matériel pour atmosphères explosibles.
On définit pour cela un "Indice de Protection" ou "degré IP" auquel obéit la construction de l'enveloppe du
matériel pour supporter sans dommage ces agressions.
Cet indice comporte 2 ou 3 chiffres précisant, selon le tableau suivant, le niveau de protection vis-à-vis de
trois agressions normalisées :
02469_A_F
D SEC 3105 A
Indices de protection
02469_A_F
1- MODES DE PROTECTIONS
Le matériel électrique destiné aux atmosphères explosibles est, par habitude, appelé
"ANTIDÉFLAGRANT", sans doute parce que ce mode de protection a longtemps été le plus courant
en France.
Pourtant, plusieurs modes de protections sont utilisés aujourd'hui dont la dénomination commune est
"EEx" suivie d'un indice caractérisant le mode proprement dit de protection.
Sans entrer dans les détails techniques qui sont complexes, (et qui font l'objet des normes C 23.514 à
23.520), voici leurs principales caractéristiques.
a - Règles générales
- soit d'éviter la pénétration des atmosphères explosibles dans les parties du matériel où il y a
risque d'étincelle ou d'échauffement (par surpression interne par exemple)
- soit d'éviter d'amorcer l'atmosphère explosible (sécurité intrinsèque ou sécurité renforcée)
- soit d'éviter qu'une éventuelle explosion à l'intérieur du matériel se propage à l'extérieur
(enveloppe antidéflagrante)
02469_A_F
Cas particulier du mode protection (n) : ce mode de protection ne peut être utilisé que pour du
matériel situé dans un emplacement où une atex n’est pas susceptible de se produire en
fonctionnement normal, ou, si elle se présente , elle n’est que de courte durée.
02469_A_F
Selon le risque d’exposition à une atmosphère explosive, le matériel à utiliser est classé en trois
catégories, dépendantes de la zones à laquelle il est destiné.
Le tableau ci-après résume pour ces trois catégories, la manière d’assurer la protection et le mode de
protection à utiliser selon les zones considérées :
Niveau de
Catégorie de Zone Protection Protection
protection Manière d’assurer la protection
protection d’utilisa- équipement équipement non
de la de l’équipement
du matériel tion électrique électrique
catégorie
De plus, les gaz sont classés en différents groupes dépendantes de l’énergie minimale d’inflammation
(EMI), qui influent sur le choix des matériels :
Groupe de gaz
(et subdivision)
Méthane I
Propane IIA
Éthylène IIB
Hydrogène IIC
Par exemple un matériel adapté au groupe de gaz IIB, peut être utilisé en présence de propane IIA
mais pas en présence d’hydrogène.
02469_A_F
Les classes de températures mentionnées sur les appareils sont définies comme suit :
T1 450°C
T2 300°C
T3 200°C
T4 135°C
T5 100°C
T6 85°C
02469_A_F
Certains matériels électriques répondent à plusieurs types de protection (par exemple, une partie est
antidéflagrante, l'autre est de sécurité renforcée).
Dans tous les cas, le matériel doit être marqué de façon complète. Outre les indications habituelles, la
plaque signalétique doit comporter, dans l'ordre :
Il est à noter que certains équipements se font facilement en classe T.6 (la plus exigeante) comme les
interrupteurs, les boutons poussoirs, les boîtes de dérivation et seront donc presque toujours de ce
type, même si une classe inférieure suffit.
Par contre, les moteurs et l'éclairage sont fabriqués dans plusieurs classes pour des raisons de prix.
La classe de température doit être précisée à la commande.
En dehors des protections "Ex", le matériel électrique continue de posséder un "degré IP" qui est lié à
son étanchéité aux corps solides (1er chiffre), son étanchéité aux liquides (2è m e chiffre) et
éventuellement à sa solidité mécanique (3ème chiffre).
Aucun matériel "Ex" agréé ne peut être modifié en quoi que ce soit sans perdre aussitôt son agrément
(on ne peut pas percer un boîtier A d F pour placer un presse-étoupe A d F non prévu, par exemple).
Le matériel électrique est enfermé dans une enveloppe qui résiste à une éventuelle explosion interne
et empêche la transmission de l'explosion à l'atmosphère explosible environnante.
- un "joint" antidéflagrant : c'est un contact métal sur métal, de deux faces parfaitement
usinées, caractérisé par sa longueur (distance entre l'intérieur et l'extérieur du joint) et par
son interstice. Le joint antidéflagrant sert à laminer et refroidir les gaz de l'explosion interne
qui sortent sans pouvoir provoquer une explosion à l'extérieur
Le matériel antidéflagrant ("Ex-d") a longtemps été du type non étanche (IP 44 maxi), mais on trouve
de plus en plus de matériel IP 55 ou plus, bien qu'antidéflagrant.
Un matériel ne peut être antidéflagrant que si son joint antidéflagrant est correct (non corrodé, sans
rayures, sans peinture, etc.) et ses presse-étoupes étanches. Sa classe de température doit être
compatible avec l'atmosphère explosible.
La protection antidéflagrante se prête assez bien aux moteurs, à l'éclairage, mais très mal aux coffrets
contenant de nombreux boutons et surtout du relayage. Il reste en plus, assez lourd.
02469_A_F
Cette méthode a surtout été utilisée en Allemagne, mais est maintenant reconnue en France et s'est
bien développée chez les constructeurs français.
Les conditions de montage et d'installation doivent bien sûr être faites avec soin, surtout en ce qui
concerne les raccordements.
Ce type de protection donne un matériel moins lourd que l'antidéflagrant, et ressemble fort,
extérieurement, au matériel standard. La plaque signalétique est donc très importante.
La protection "e" se prête bien aux moteurs, à certains éclairages, mais surtout aux boîtiers de
raccordements.
Par contre, le matériel de coupure (contacteurs, …) du fait des étincelles inévitables, ne peut pas être
protégé de cette façon.
Le principe est d'empêcher l'atmosphère explosible de pénétrer dans l'enceinte à protéger (salle de
contrôle, coffrets électriques, moteurs, …), en injectant de l'air (ou un gaz neutre).
Le système est simple dans son principe, mais difficile à obtenir, car il faut assurer :
Il faut donc tout un appareillage de contrôle et d'automatisme pour assurer tout cela. En pratique, c'est
valable pour une salle de contrôle, mais compliqué pour du matériel de petites dimensions.
02469_A_F
Le principe n'est plus d'éviter à tout prix une étincelle, ou de l'enfermer, mais de la rendre trop faible
pour pouvoir provoquer une explosion.
Ce mode de protection est donc limité aux circuits ne réclamant pas de puissance : mesures,
instrumentation, petits équipements, …
- une séparation par "barrière de sécurité intrinsèque" entre la partie située en zone
dangereuse (le capteur, la petite électrovanne, …) et la partie en zone non dangereuse
(régulateur, électronique de traitement du signal de mesure, etc.). Cette barrière limite la
puissance pouvant aller en zone dangereuse, et ceci avec un fort degré de fiabilité
- une installation cheminant le plus loin possible des zones d'influence de l'installation non de
sécurité intrinsèque. (Les câbles "i" ne doivent pas côtoyer les câbles force motrice par
exemple). Les câbles pour circuits "i" devront être de couleur bleu-clair
Ce type de protection est très intéressant en instrumentation, car le dépannage se fait sans
précautions particulières au danger d'explosion (toutefois, une étincelle ne fait jamais de bien à
l'équipement électrique).
Mais ici, les conditions d'installation sont très strictes sous peine de ne plus être de sécurité, malgré
l'emploi de matériel agréé. La norme C 23539 décrit ces conditions d'installation.
Encore plus que pour les autres modes de protection, c'est le système complet qui fait la sécurité
intrinsèque.
En résumé, s'il existe plusieurs modes de protection du matériel électrique pour zone explosible, il faut
se rappeler que cette "protection" n'est réelle que si :
02469_A_F
"Joint antidéflagrant" : c'est lui qui assure le laminage et le refroidissement des gaz d'explosion
interne vers l'extérieur.
D SEC 3115 A
éviter la corrosion
b - Entrées de câbles
Si le joint antidéflagrant n'a pas à être véritablement étanche, les entrées de câbles doivent l'être
impérativement sous peine de ne plus être antidéflagrant.
Donc, ne pas hésiter à changer le caoutchouc du presse-étoupe. S'assurer qu'il correspond bien au
diamètre du câble.
c - Enveloppes antidéflagrantes
Il est interdit de les modifier. En particulier, ne pas les percer pour un nouveau presse-étoupe.
La boîte à bornes des moteurs doit être laissée avec le moteur lorsqu'on le démonte (ne pas laisser
traîner le câble avec la boîte à bornes. Il faut refaire le presse-étoupe).
02469_A_F
Attention : Ce matériel a un aspect extérieur tout à fait standard. Certains constructeurs le distinguent
par une couleur noire (boîtes à boutons Télémécanique, Legrand).
• Câblage
Les bornes de raccordement agréées sont dites 'indesserrables" : on trouvera toujours une rondelle
élastique ou quelque chose de similaire sous la tête de vis.
Soigner le dénudage des conducteurs et le sertissage des cosses. La sécurité est basée sur l'absence
d'étincelles et d'échauffements.
• Entrées de câbles
Pour éviter qu'une traction sur le câble entraîne une détérioration des raccordements décrits ci-dessus,
utiliser des presse-étoupes spéciaux "Ex - e" qui maintiennent la gaine extérieure du câble.
Dans tous les types de protection "Ex", on doit assurer que la température du matériel en contact avec
l'atmosphère explosible ne dépasse pas une valeur donnée.
Pour les moteurs "Ex - e", le constructeur assure qu'une telle température ne sera pas dépassée, à
condition que le relais thermique de protection soit correctement calibré.
En cas d'ennui, le relais doit disjoncter avant que le moteur n'ait atteint cette température.
Si ceci est particulièrement critique pour la sécurité renforcée, il reste dangereux de surcalibrer tout
moteur en zone explosible, d'autant plus que si on vous demande de le faire, c'est parce que le moteur
est sans doute surchargé et donc qu'il va s'échauffer (jusqu'à griller au besoin).
SACHEZ DIRE NON - Le problème devra être résolu autrement (soit diminuer la puissance demandée
par nettoyage de l'organe entraîné par exemple, soit mettre un moteur plus puissant).
02469_A_F
Là aussi, et plus qu'ailleurs, les conditions d'installation du matériel sont partie intégrante de la
sécurité.
• Matériel
- l'électronique que l'on place en zone non explosible (matériel "NSI" = non de sécurité
intrinsèque)
- le capteur (de "Si") que l'on place en zone explosible
- la barrière de sécurité ("BSi") qui fait le lien entre les deux, est placée en zone non
explosible
IMPORTANT : L'agrément "Ex - i" du constructeur doit porter sur l'ensemble des
différentes parties (seul cas plus simple : un contact fin de course "sec" devient "Si" en aval
d'une BSi prévue pour cela).
• Câblage
Séparer les chemins de câble "S.I." des chemins câbles "NSI" (si pas possible, il faut une séparation
physique entre les câbles SI et NSI).
Le blindage général du câble SI doit être mis à la terre du côté capteur (et d'un seul côté, comme tout
blindage).
Par contre, les écrans individuels de chaque paire peuvent rester isolés : leur rôle est de court-circuiter
les paires qui seraient écrasées mécaniquement, pour éviter que l'addition de plusieurs circuits "SI" ne
devienne dangereuse.
Dans les coffrets contenant les barrières "BSI", séparer physiquement les circuits "S.I." des circuits
"N.S.I.".
D SEC 3116 A
02469_A_F
V - CONSIGNATION..................................................................................................................... 26
I- ACCIDENTS ÉLECTRIQUES
Nombre Nombre
Type d’accident du Nombre
d’accidents d’accidents
travail d’accidents
graves mortels
- des contacts directs : contact avec les parties sous tension en service normal des
matériels ou conducteurs électriques.
Il y a passage du courant électrique dans le corps humain avec brûlures internes par
effet Joule.
02509_A_F
D SEC 3134 A
D SEC 3155 A
D SEC 3135 A
- des contacts indirects : contact d’une personne avec une masse mise accidentellement
sous tension.
Il y a passage du courant électrique dans le corps humain avec brûlures internes par
effet Joule.
02509_A_F
- la résistance R du conducteur exprimé en ohms (Ω) qui va donc s’opposer plus ou moins,
suivant la nature du conducteur, au passage du courant électrique
- la tension U exprimée en volts (V) est l’énergie des charges électriques (ou leur potentiel)
qui vont circuler dans un conducteur
U = R I
V Ω A D SEC 1178 A
I réseau
I corps
D SEC 3136 A
02509_A_F
1
2
3
N
1
2
3
N
D SEC 3137 A
Contact direct avec main-main Contact indirect main-main
(équipement sous tension) (défaut d'isolement)
1
2
3
N
1
2
3
N
D SEC 3138 A
Contact direct main-pied Contact indirect main-pied
(équipement sous tension) (défaut d'isolement)
D SEC 1502 A
02509_A_F
Les valeurs approximatives de la résistance du corps humain en fonction des conditions du contact
électrique sont indiqués dans le tableau ci-dessous.
Contact : résistance
Condition du contact électrique
du corps humain
- de la durée du passage du courant dans le corps. L’échauffement par effet Joule est
d’autant plus destructeur qu’il dure longtemps
- du type du courant : d’une façon générale l’alternatif est plus dangereux que le continu à
des tensions équivalentes ; les fréquences industrielles (50 ou 60 Hz) sont dans la tranche
des fréquences les plus dangereuses
02509_A_F
Pour des tensions inférieures à 600 V, il est admis en courant alternatif, les conséquences suivantes :
INTENSITÉ
(mA)
Fibrillation cardiaque
Syncope
10 SEUIL DANGEREUX
Secousse électrique
5
D SEC 3139 A
1 SEUIL DE PERCEPTION
02509_A_F
Certains paramètres étant difficilement quantifiables (en particulier l’influence du temps), les experts
ont défini conventionnellement 5 zones temps/intensité caractérisant la nature des risques encourus.
t(ms)
10000
5000
2000
1000
500
1 2 3 4 5
200
100
50
20
10
0,1 0,2 0,5 1 2 5 10 20 50 100 200 500 2000 10000
1000 5000
I(mA) eff.
: Courbe de sécurité
Zone 1 : Habituellement, aucune réaction
Zone 2 : Habituellement, aucun effet physiopatholoqique dangereux
Zone 3 : Habituellement, aucun risque de fibrillation ventriculaire
D SEC 3140 A
Zone 4 : Fibrillation possible (probabilité < 50%)
Zone 5 : Risque de fibrillation (probabilité > 50%)
Compte tenu des données scientifiques, des probabilités de danger, de la résistance du corps humain
et des caractéristiques de fonctionnement des dispositifs de protection, la réglementation actuelle se
base sur la courbe de sécurité pour la protection des personnes contre le risque de
déclenchement de fibrillation ventriculaire.
02509_A_F
Application
• Tensions 220 V
Intensité du courant
Condition du contact Contact : résistance
traversant le corps Conséquences
électrique du corps humain (Ω ) (mA)
Peau normale
Main-pied
Chaussures non isolantes
Gants de cuir
Main-pied
Chaussure isolante
• Tension 24 V
Intensité du courant
Condition du contact Contact : résistance
traversant le corps Conséquences
électrique du corps humain (Ω ) (mA)
Peau normale
Main-pied
Chaussures non isolantes
Conclusions ? :
(mA)
D SEC 3141 A
02509_A_F
• Tétanisation musculaire
Les muscles se crispent sans contrôle possible pour la victime, mais tout s’arrête dès que le courant
disparaît.
Conséquences :
- si c’est un muscle extenseur, la victime est éjectée. Plus de contact avec le courant, mais
choc, chute … entraînant l’accident
- si c’est un muscle fléchisseur, on reste “collé”. Si le courant est arrêté rapidement l’incident
n’est pas trop grave, dans le cas contraire, aggravation et asphyxie pouvant aller jusqu’à la
mort
• Fibrillation ventriculaire
Les fibres cardiaques se contractent de manière anarchique. Les battements du cœur rapides et
désordonnés ne permettent plus d’assurer la circulation sanguine.
ECG
120
Tension artérielle
800
mm Hg
400
400 ms
D SEC 3142 A
Cycle cardiaque
Le sang oxygéné dans les poumons ne va plus alimenter en oxygène les cellules et notamment celles
du cerveau.
02509_A_F
La fibrillation ne s’arrête pas spontanément, seul l’usage d’un fibrillateur permet de rétablir le
synchronisme des contractions musculaires.
D SEC 1498 A
Utilisation d’un défibrillateur sur un électrisé
(trajet épaule-pied)
• Brûlures
02509_A_F
Il peut y avoir :
D SEC 3009 D
D SEC 3009 E
- dégager la victime, après avoir coupé le courant, s’il s’agit de basse tension
- alerter les secours compétents
- alerter l’EDF si haute tension
- pratiquer les gestes élémentaires de survie (position latérale de sécurité ou bouche à
bouche si le sujet ne respire pas)
02509_A_F
- par éloignement (exemple : distance à respecter entre les lignes aériennes et des travaux
de levage)
57.000 V ou plus : 5m
Moins de 57.000 V : 3m
3m
5m
D SEC 3143 A
Risques électriques
02509_A_F
D SEC 3144 A
Manchons et panneaux isolants sur câbles sous tension
Cette méthode est valable seule si la résistance de la prise de terre est faible, ce qui n'est pas toujours
facile à réaliser. Cela nécessite l'adjonction d'un dispositif différentiel qui coupe automatiquement
l'alimentation dès que le potentiel des masses dépasse 25 à 50 V.
Réalisée par un transformateur de sécurité équipé donc de 2 bobinages (le primaire côté
distribution, le secondaire côté récepteur) et permettant ainsi de séparer les appareils électriques
récepteurs de la source d'alimentation. Ce moyen est efficace à la condition expresse qu'aucun point
du circuit secondaire ne soit réuni à la terre.
- pour les travaux effectués à l'aide d'appareils portatifs à main à l'intérieur d'enceintes
conductrices exiguës où la résistance de contact entre utilisateur et parois est très faible (cf.
arrêté du 7 Décembre 1988)
02509_A_F
- à des surcharges
- à la projection d'étincelles
- aux matières présentes dans l'environnement et susceptibles de s'enflammer
0 : matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques ne repose que sur l'isolation
principale.
Aucune disposition n'est prévue pour raccorder les parties conductrices accessibles à un
conducteur de protection faisant partie du câble d'alimentation
Matériel interdit dans les lieux dont les sols et parois ne sont pas isolants
I : matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques repose sur l'isolation
principale (des parties actives) et sur le raccordement des parties conductrices
accessibles à un conducteur de protection (vert et jaune) incorporé au câble d'alimentation
et permettant la mise à la terre :
– symbole
D SEC 3145 A
II : matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques repose sur l'isolation
principale et sur une double isolation ou une isolation renforcée.
Il ne comporte pas de moyens permettant de relier les parties métalliques accessibles, s'il
en existe, à un conducteur de protection :
– symbole
D SEC 3146 A
– câble 2 conducteurs
III : matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques repose sur l'alimentation
TBTS ou TBTP
02509_A_F
L’appareil électrique doit être adapté au milieu. L’indice de protection définit ses
caractéristiques d’adaptabilité.
Le code IP est constitué de 2 chiffres caractéristiques (exemple : IP 55) et peut être étendu au moyen
d'une lettre additionnelle lorsque la protection réelle des personnes contre l'accès aux parties
dangereuses est meilleure que celle indiquée par le premier chiffre (exemple : IP 20C) :
Tout chiffre caractéristique non spécifié est remplacé par un X (exemple : IP XXB).
Protection du matériel contre la Protection des Protection du matériel contre la Protection des
pénétration de corps solides personnes contre pénétration de l'eau avec effets personnes contre l'accès
étrangers l'accès aux parties nuisibles aux parties dangereuses
dangereuses avec avec
7 immersion temporaire
8 immersion prolongée
Conformément à la norme NF C 20-010, le degré de protection contre les chocs mécaniques peut être
symbolisé par un chiffre caractéristique de 0 à 9 soit faisant suite aux deux chiffres des degrés IP
(exemple IP 55-9), soit indiqué séparément du code IP.
02509_A_F
L'installation est protégée contre l'échauffement dû à des surcharges, par des dispositifs préréglés qui
entraînent la coupure d'alimentation si le seuil de réglage est dépassé.
En conséquence :
02509_A_F
4- MATÉRIELS DE CHANTIER
a - Installations provisoires de chantier
Pendant les travaux (travaux neufs, travaux d’entretien, …) les installations provisoires de chantier
doivent respecter des règles strictes de sécurité explicitées sur le schéma ci-dessous.
Fiche étanche
Presse étoupe
serré
Câble
Câble en bon
Long. max : 20 m
état
sec mini : 25 mm2
Conducteur de terre
incorporé au câble
Presse étoupe
Fiches
serré
Câble en bon
état
Boîte à bornes
étanche au jet
Groupe de soudure
Coffret Transformateur de
étanche au jet sécurité 24 volts
D SEC 1169 A
Baladeuse
02509_A_F
• Cas général
- TBTS ou TBTP
- en BTA avec transformateur de séparation de classe II, n'alimentant qu'un seul appareil de
classe II, ou un appareil de classe I dont la "terre" est raccordée à l'ensemble des éléments
conducteurs constituant l'enceint (déconseillé)
• Enceintes conductrices
Capacité
Coffret
transformateur vers baladeuses
Coffret
très basse
répartiteur
Entrée du 220 V Sortie 24 V tension
30 mA
Disjoncteur Passerelle
D SEC 3147 A
différentiel
02509_A_F
Verrine de protection
de la lampe
Enveloppe et poignée
isolantes
Câble au moins
équivalent au type H05
RN-F, non séparable de
la baladeuse
71.008
XXX
D SEC 1167 A
Monogramme de conformité
à la norme NF C71 008
Baladeuse de chantier
02509_A_F
L'utilisation de la TBT ne présente de sécurité que vis-à-vis du risque d'électrocution mais pas
vis-à-vis du risque d'explosion.
- lampes autonomes à sécurité e et i (remplacement des piles et ampoules hors des zones
dangereuses)
D SEC 1503 A
Lampe autonome de sécurité ATEX
Certains petits matériels (multimètre, calculatrices, …) s’ils ne sont pas à sécurité intrinsèque
nécessite, avant utilisation, un permis de feu.
02509_A_F
5- COMPORTEMENT
– Vérifier les mises à la terre.
– Matériel électrique en bon état. Vérifier le bon état des outils électriques portatifs et des
conducteurs souples de raccordement : signaler tout branchement électrique ou tout conducteur
présentant des défauts.
D SEC 3148 A
02509_A_F
D SEC 3149 A
Casques - Lunettes - Visière d’électricien
- gants isolants :
02509_A_F
D SEC 1487 B
Semelle isolante
2- OUTILLAGE DE SÉCURITÉ
a - Tabouret et tapis isolant
L’emploi d’un tabouret ou d’un tapis isolant (en plus de gants et visière) est obligatoire pour toutes les
manœuvres d’appareils de séparation HT, disjoncteur, interrupteur, sectionneur ainsi que pour
l’utilisation de perche de manœuvre.
Attention :
02509_A_F
b - Perches isolantes
D SEC 3152 A
Perche de sauvetage Perche isolante de manoeuvre
c - Matériel électro-secours
- un tabouret isolant
- une perche avec, à son bout, un crochet et un indicateur de tension
- une paire de gants isolants
- une paire de chaussons isolants en caoutchouc
Ils doivent être utilisés par du personnel habilité et formé, en cas d’accident (voltage < 63000 V).
02509_A_F
Ils sont utilisés notamment au cours des opérations de consignation, préalablement à la mise à la terre
et en court-circuit, pour vérifier l’absence de tension de service.
- vérifiés avant et après chaque utilisation à l’aide d’un dispositif à source indépendante
prévue par le constructeur ou à défaut, à l’aide de portées actives restées sous tension
D SEC 1500 A
Bssse tension Haute tension
02509_A_F
V- CONSIGNATION
- séparation
- condamnation
- identification
- vérification d’absence de tension
+ + + + + +
OUI
Sol humide
NON
Tête: risque de OUI
contacts ou de chocs
NON
Séparation
Condamnation
signalisation
Identification
VAT
NON
Intervention
Pour toutes les tensions, la dépose de ponts, l’enlèvement de fusibles, le retrait d’une fiche de prise de
courant constituent une séparation certaine.
Elle comprend :
- une immobilisation de l’organe : celle-ci est réalisée par blocage mécanique (cadenas,
…), ou son équivalent à l’aide de dispositifs offrant les mêmes garanties
- une signalisation : les commandes locales ou à distance d’un organe de séparation ainsi
condamné doivent être munies d’une indication, pancarte ou tout autre dispositif d’affichage,
signalant explicitement, que cet organe est condamné et ne doit pas être manœuvré
Toutefois, dans les installations du domaine de tension inférieure à 500 V en courant alternatif,
l’apposition d’une pancarte interdisant la manœuvre du dispositif de sectionnement est admise lorsque
ce dispositif n’est pas conçu pour permettre le verrouillage mécanique.
La condamnation peut être réalisée par une personne non habilitée, s’il n’y a aucun risque
électrique.
02509_A_F
D SEC 1496 A
Séparation-condamnation
Séparation-condamnation d'un tiroir électrique d'un contacteur en dehors
en sous-station d'une sous-station
Les pancartes de signalisation doivent être visibles et porter une inscription, telles que :
D MEQ 2214 B
La suppression d’une condamnation ne peut être faite que par la personne qui l’a effectuée ou par un
remplaçant désigné.
02509_A_F
Sur certaines installations, la vérification directe d’absence de tension n’est pas possible (matériel
protégé par exemple). Dans ce cas, il y a lieu d’appliquer les dispositions particulières qui doivent être
indiquées par le constructeur pour ce matériel.
La mise à la terre et en court-circuit doit intéresser tous les conducteurs, y compris le neutre et être
réalisée de part et d’autre de la zone de travail.
La mise en court-circuit est un moyen pratique de se prémunir contre les réalimentations par des
sources autonomes fréquemment utilisés dans les établissements industriels.
6- ATTESTATION DE CONSIGNATION
L’ensemble de ces opérations doit être inscrit sur un document, l’attestation de consignation pour
travaux, signé par la personne responsable de la consignation, et remis à la personne chargée de la
réalisation des travaux qui le signe “pour accord”, avant d’ouvrir le chantier.
02509_A_F
I - RÉGLEMENTATION ................................................................................................................. 1
III - HABILITATIONS........................................................................................................................ 2
1 - Symboles d’habilitation.................................................................................................................2
2 - Principales habilitations................................................................................................................ 3
3 - Carte individuelle d’habilitation .....................................................................................................5
4 - Types de travaux.......................................................................................................................... 6
I- RÉGLEMENTATION
Dans le cadre des travaux, il est nécessaire de faire la distinction entre travaux d’ordre électrique et
travaux d’ordre non électrique.
Travaux comportant une intervention sur les conducteurs et/ou les équipements pouvant être mis sous
tension ainsi que les dispositifs assurant leur protection.
Ces travaux doivent être confiés à des personnes qualifiées dans le domaine électrique. Celles-ci
doivent être formées et habilitées vis-à-vis du risque électrique.
Travaux effectués sur des équipements liés au réseau mais dont la nature n’implique pas
d’intervention sur les conducteurs, les pièces sous tension et leurs dispositifs de protection.
Exemples : révision d’une pompe entraînée par moteur électrique, réparation du câble d’un carpuller
aux postes de chargement.
Ces travaux peuvent être confiés à des personnes non qualifiées dans le domaine électrique, mais
ayant reçu une formation à la sécurité électrique et habilitées à cet effet.
2- HABILITATION
Être habilité, c’est être reconnu, par l’employeur de la personne habilitée, comme capable
d’accomplir son travail en veillant à sa propre sécurité et à celle des autres.
- de la classe de tension
- du type de travail et de la nature de l’opération
02524_A_F
(Domaine BT) Domaine BTB 500 < Un ≤ 1000 750 < Un ≤ 1500
Haute tension Domaine HTA 1000 < Un ≤ 50 000 1500 < Un ≤ 75 000
(1) Le courant continu lisse est celui défini conventionnellement par un taux d'ondulation non supérieur à 10 % en
valeur efficace, la valeur maximale de crête ne devant pas être supérieure à 15 %.
Pour les autres courants continus, les valeurs de tensions nominales sont les mêmes pour le courant alternatif.
III - HABILITATIONS
1- SYMBOLES D’HABILITATION
L’habilitation est symbolisée de manière conventionnelle par une ou plusieurs lettres majuscules
suivies d’un indice numérique.
a - Lettres
La première lettre indique le domaine de tension sur lequel le titulaire de l’habilitation peut travailler
ou intervenir.
B TBT ou BT
H HT
02524_A_F
La seconde lettre, si elle existe, précise la nature des opérations que le titulaire peut réaliser.
C Consignation
V Travail au voisinage
b - Indices numériques
2- PRINCIPALES HABILITATIONS
a - Tableau récapitulatif
Opérations
Non électricien BO ou HO / /
Chargé de consignation BC ou HC / BC
Agent de nettoyage BO ou HO BN ou HN /
Principales habilitations
02524_A_F
b - Commentaires :
- pour les personnes habilitées à travailler au voisinage des ouvrages sous tension du
même domaine de tension, il y a lieu d’adjoindre la lettre V aux symboles BO, B1, B2, HO,
H1, H2
- des habilitations spéciales non symbolisées peuvent être délivrées pour des besoins
particuliers ; elles doivent alors définir sans ambiguïté le domaine de tension ainsi que la
nature et les limites des opérations auxquelles elles s’appliquent
Application
Quelles habilitations doivent respectivement posséder le peintre et le surveillant de sécurité dans les
situations ci-dessous ?
HABILITATION ? : HABILITATION ? :
D SEC 1495 A
02524_A_F
Champ d’application
Symbole
Personnel d’habilitation
Domaine de Ouvrages Indications
tension concernés supplémentaires
Non électricien
Exécutant électricien
Chargé de travaux ou
d’interventions
Chargé de consignation
Habilités spéciaux
Fonction : Signature
02524_A_F
– Le présent titre d’habilitation est établi et signé par l’employeur ou son représentant et remis à l’intéressé qui
doit également le signer.
– Ce titre est strictement personnel et ne peut être remis à des tiers. Il est valable 1 an.
– Le titulaire doit être porteur de ce titre pendant les heures de travail ou le conserver à sa portée.
– La perte éventuelle de ce titre doit être signalée immédiatement au supérieur hiérarchique.
Cette habilitation n’autorise pas à elle seule son titulaire à effectuer de son propre chef les opérations pour
lesquelles il est habilité. Il doit, en outre, être désigné par son chef hiérarchique pour l’exécution de ces
opérations.
4- TYPES DE TRAVAUX
a - Travaux d’ordre non électrique
- tous les risques électriques ont été supprimés sur les pièces ou leur environnement : les
travaux peuvent être entrepris sans prescription complémentaire
- les risques proches ont été supprimés, mais il reste dans l’environnement des risques
électriques ; les dispositions suivantes sont à prendre suivant le cas :
• le personnel non habilité travaille sous les ordres d’un chargé de travaux habilité :
celui-ci doit assurer ou faire assurer la surveillance permanente de tous les membres
de l’équipe qu’il dirige
• le personnel non habilité travaille sous la surveillance permanente d’un surveillant de
sécurité électrique habilité 1 ou 0 (de ce fait il ne peut être chargé de travaux) :
celui-ci doit assurer la surveillance de tous les membres de l’équipe
• le personnel habilité 0 travaille sous les ordres d’un chef du chantier habilité 0 : la
surveillance permanente n’est plus requise
02524_A_F
Pour être habilité à travailler au voisinage de pièces sous tension, les titres d’habilitation comportent en
plus la lettre V.
Pour effectuer sous tension des opérations de nettoyage tels que brossage, aspiration ou lavage, le
symbole d'habilitation doit se terminer par la lettre N.
Lorsque l'opération sous tension est un travail, le symbole d'habilitation se termine par un T.
- le travail "au contact" signifie que l'on pénètre dans la zone située entre les pièces sous
tension et la distance minimale d'approche
- dans un travail "au potentiel" la personne est portée au potentiel de la pièce sur laquelle elle
travaille. Elle est complètement isolée du potentiel de la terre
d - Travail au voisinage
La notion de voisinage est liée à la distance qui doit séparer la personne des pièces sous tension.
Cette distance limite entre "voisinage" et "hors voisinage" varie avec la valeur de la tension.
02524_A_F
D MEQ 1823 A
Distance aux pièces
nues sous tension
Pièces nues sous tension
02524_A_F
Ces zones d’environnement conditionnent les zones de travail, c’est-à-dire les zones dans lesquelles
un travailleur est appelé à évoluer :
02524_A_F
ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE -2
ÉLECTRICITÉ STATIQUE
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
I- CHARGES ÉLECTRIQUES
Un bâton d’ébonite, tenu à la main et frotté avec une fourrure ou avec un tissu de laine, de soie, de
fibres synthétiques, acquiert la propriété d’attirer les corps légers sur la partie frottée (figure ci-
dessous) ; on dit qu’il s’électrise par frottement.
D SEC 3069 A
On peut répéter l’expérience en frottant de la même façon un bâton de verre, une règle ou un stylo en
matière plastique.
Par exemple, si la poussière a tendance à adhérer sur la surface d’un disque de musique, c’est parce
que le frottement de tête de lecture a électrisé la matière plastique du disque.
D’autre part, une tige métallique, en cuivre ou en laiton, bien que très énergiquement frottée avec la
même fourrure ou le même tissu, n’attire pas les corps légers lorsqu’elle est tenue à la main (figure ci-
dessous) ; par contre, elle s’électrise sur toute sa surface quand on la tient par l’intermédiaire d’un
manche en ébonite, en verre ou en matière plastique.
Métal
Métal
D SEC 3069 B
Poignée en ébonite
02477_A_F
b - Interprétation
On admet que les forces qui attirent ainsi de très légers objets sur les corps électrisés ont leur origine
dans l’apparition, à la surface de ces corps, de petites quantités d’électricité, encore appelées des
charges électriques.
Dans les corps tels que l’ébonite, le verre, les matières plastiques, ces charges électriques ne peuvent
pas se déplacer (ou ne se déplacent que très difficilement), on dit que ces corps sont des isolants (ou
de mauvais conducteurs de l’électricité).
Par contre, un métal comme le cuivre ou l’aluminium, ou encore un alliage métallique comme le laiton,
les charges électriques se déplacent facilement ; on dit que ces corps sont de bons conducteurs de
l’électricité ou, plus brièvement, des conducteurs.
Tous les autres corps sont plus ou moins conducteurs ou plus ou moins isolants.
Le corps humain, par exemple, est légèrement conducteur, c’est pourquoi un homme ressent le
passage d’un courant électrique.
En a, après avoir électrisé par frottement les extrémités E et E’ de deux bâtons d’ébonite, on place l’un
de ces bâtons sur un étrier léger suspendu à un fil fin. On approche de l’extrémité électrisée E, du
bâton suspendu, l’extrémité électrisée E’ de l’autre bâton : on constate qu’elles se repoussent.
En b, on remplace sur l’étrier le bâton d’ébonite par un bâton de verre dont la partie V a été électrisée
par frottement avec du drap, puis on approche de V l’extrémité E’ du bâton d’ébonite tenu à la main :
on observe cette fois une attraction.
Enfin en c, si on approche de V la partie électrisée V’ d’un autre bâton de verre tenu à la main, on
observe de nouveau une répulsion.
E V V
Ébonite Verre
Ébonite Ébonite
a b c Verre
- les charges électriques apparaissant sur le verre et sur l’ébonite sont d’espèces différentes.
Par pure convention, il a été décidé d’appeler électricité positive celle qui apparaît sur le
verre et électricité négative celle qui apparaît sur l’ébonite
- deux corps chargés d’électricité de la même espèce se repoussent. Deux corps chargés
d’électricité d’espèces différentes s’attirent
02477_A_F
Il est à noter que l’électrisation d’un corps peut se faire de plusieurs façons :
- par contact entre un corps électrisé et un autre. Après séparation des deux corps, le
second se retrouve électrisé par de l’électricité de même espèce que la première
- par influence en approchant, sans le toucher, un corps électrisé d’un second corps, celui-ci
se charge d’électricité d’espèce opposée à la première
Tous les corps sont formés par des assemblages d’atomes, particules extrêmement petites qui se
comptent par milliers de milliards dans la moindre parcelle de matière.
Chaque atome est constitué par un noyau, chargé d’électricité positive, autour duquel gravitent un
nombre variable d’infimes granules d’électricité négative que l’on appelle des électrons.
Dans toutes les opérations ordinaires de la physique et de la chimie, les noyaux des atomes
demeurent inaltérés, ils conservent donc intégralement leur charge électrique positive. Par contre,
sous diverses influences, l’atome peut céder ou, au contraire, fixer un ou plusieurs électrons.
À l’état normal, un atome est électriquement neutre parce que la charge négative que représente
l’ensemble de ses électrons est égale en valeur absolue à la charge positive de son noyau.
Si on enlève des électrons à un corps, la charge positive globale des noyaux de tous ses atomes n’est
plus exactement neutralisée par la charge négative globale des électrons restants et le corps
s’électrise positivement. Il s’électrise au contraire négativement si on lui apporte un supplément
d’électrons.
La couche externe du cortège d’électrons ne comporte jamais plus de 8 électrons et elle est très
souvent incomplète. Aussi, les atomes ont-ils tendance soit à se libérer des électrons de la dernière
couche lorsqu’ils sont en faible quantité (1, 2 ou 3 par exemple), soit au contraire à en capter lorsqu’ils
sont en nombre proche de 8 (5, 6 ou 7 par exemple) de façon à obtenir une couche externe portant 8
électrons, comme c’est le cas pour les gaz inertes (hélium, néon, argon, krypton, xénon, radon).
a - Conducteurs métalliques
Les métaux et leurs alliages sont constitués par un enchevêtrement de petits cristaux dans lesquels
les atomes sont ordonnés géométriquement dans un réseau cristallin. Ces atomes métalliques perdent
facilement un ou plusieurs électrons périphériques, qui demeurent à l’intérieur du réseau et y circulent
en tous sens de façon désordonnée ; on les appelle les électrons libres du métal.
Cette possibilité, pour des électrons, de se déplacer facilement dans les espaces vides qui séparent
les atomes d’un métal, explique l’impossibilité d’électriser une tige métallique que l’on tient à la main.
Si le frottement fait passer un excédent d’électrons sur une partie de la tige, ils se dispersent aussitôt
dans le sol, par l’intermédiaire de la tige et du corps de l’expérimentateur.
02477_A_F
b - Isolants
On considère par exemple l’électrisation d’un bâton d’ébonite que l’on frotte avec un tissu de soie ; des
électrons, arrachés au tissu par le frottement, passent sur le bâton ; de ce fait, l’ébonite s’électrise
négativement pendant que la soie s’électrise positivement, les charges qui apparaissent ainsi de part
et d’autre étant égales en valeur absolue.
Le fait que l’excédent d’électrons reçu par le bâton ne s’écoule pas dans la main de l’opérateur, montre
que dans un isolant les électrons ne peuvent pas se déplacer (ou ne se déplacent que très
difficilement). C’est pour la même raison que les charges positives apparentes du tissu de soie restent
localisées aux points où le frottement a extrait des électrons, ceux-ci ne pouvant être remplacés par
des électrons provenant d’atomes voisins.
Dans un isolant, il n’y a quasiment pas d’électrons libres et, de plus, ils se déplacent très difficilement.
Une classification peut être faite en se basant sur les valeurs des résistivités des matériaux :
- conducteurs : ρ ≅ 10 –11 Ω . cm
- isolants : ρ > 1011 Ω . cm
Ω . cm
Hydrocarbures saturés
Hexane 1 × 1018
Cyclohexane 1× 1018
Heptane 1× 1018
Autres hydrocarbures 1011 à 1015
Hydrocarbures benzéniques
Benzène 2,2 × 1016
Xylène 1 × 1015
Toluène 1 × 1014
Bromobenzène 9 × 1010
Chlorobenzène 1 × 109
Hydrocarbures halogénés
Tétrachlorure de carbone 2,5 × 1017
Dichlorométhane 2,3 × 1010
Chloroforme 1 × 1014
Dibromoéthane 5 × 109
Dichloroéthane 3,3 × 109
Chlorure d’éthyle 3,3 × 108
Bromure d’éthyle 5 × 107
Cétones
Acétophénone 1,5 × 108
Acétone 1,7 × 107
Butanone 1 × 107
Alcools
Alcool éthylique 7,4 × 108
Glycérol 1,7 × 107
Isobutanol 1,2 × 107
Alcool méthylique 2,3 × 106
Alcool benzylique 2 × 106
Glycol 8,6 × 105
Alcool propylique 2,8 × 103
Isopropanol 2 × 105
02477_A_F
Aldéhydes
Benzaldéhyde 2 × 106
Aldéhyde éthylique 6 × 105 - 8,3 × 105
Éthers
1,4 dioxanne 2 × 1014
Anisole 1 × 1013
Diéthyléther 1 × 1012
Phénétol 1 × 108
Acides
Acide propionique 1 × 109
Acide acétique 4,2 × 107 - 8,9 × 108
Acide formique 8 × 103
Esters
Benzoate de propyle 1 × 109
Acétate d’éthyle 3,3 × 108 - 1 × 109
Acétate de vinyle 1 × 108
Formiate d’éthyle 3 × 106
Formiate de méthyle 5 × 105
Benzoate de méthyle 7,3 × 104
Formiate de propyle 2 × 104
Divers
Sulfure de carbone 1,6 × 1013 - 3 × 1013
Phénol 3,3 × 107 - 108
Aniline 4,2 × 107
Pyridine 2,5 × 107
Acétonitrile 2 × 107
Benzonitrile 2 × 106
Formamide 5 × 105
Sols
Asphalte 1 × 1012
Moquette 1 × 108 - 1 × 1012
Béton 1 × 107
02477_A_F
1 qq’
Dans le vide : F =
εo r2
La force est attractive si les charges sont de signes opposés, elle est répulsive si les charges sont de
même signe.
Lorsque les charges sont dans un milieu autre que le vide, la force est réduite d’un facteur ε, appelé
constante diélectrique du milieu.
1 qq’
Dans un milieu : F =
εε o r2
Constantes diélectriques
Air 1
Hydrocarbures 2,02 à 2,19
Benzine 2,2
Benzol 2,38
Asphaltes, brai 2,7
Caoutchouc vulcanisé 2,8 à 3,1
Verre 3
Métaux 3à4
Alcools 16 à 31
Eau 81
Plastiques
Phénoplastes 5
Aminoplastes 5à7
Polystyrène 2,5 à 2,7
Polythène 2,25 à 2,3
Chlorures de polyvinyle 4,9 à 5,6
Polyamides 4à5
La présence de charges électriques différentes crée une différence de potentiel, exprimée en volt.
D SEC 3117 A
d.d.p. (Volts)
02477_A_F
L’espace avoisinant des charges électriques se trouve influencé par celles-ci : on définit, par exemple,
entre deux plaques chargées, distantes d’une quantité “d”, un champ électrostatique, ici uniforme,
dont la valeur est :
d.d.p. VAB
E = = en V/cm
distance d
D SEC 3118 A
d E d.d.p = V AB (Volts)
B
Plus le nombre de charges augmente, plus la différence de potentiel V AB augmente, et plus le champ
électrostatique E augmente.
Dans tout isolant, il y a un maximum appelé champ disruptif, où apparaît un claquage se traduisant
souvent par une étincelle de décharge.
A
La quantité de charge + ou – que le condensateur est
D SEC 3119 A
Elle dépend de la d.d.p. VAB appliquée entre les plaques A et B et d’une grandeur caractéristique du
condensateur, appelée capacité C, dont l’unité est le “Farad”.
Q = C × VAB
(Cb) (F) (V)
Si S est la surface des plaques en regard et la distance d qui les sépare, la capacité s’exprime par :
S
C = εo ε en Farad
d
02477_A_F
1 2
W = CV AB (en Joule)
2
Si la d.d.p. VAB atteint une valeur telle que le champ E = VAB/d est disruptif, le condensateur se
décharge à travers l’isolant, qui est alors en général détruit : c’est le claquage.
Si l’isolant est de l’air, il s’ionise et laisse passer les charges brutalement ; il y a étincelle dont l’énergie
1 2
est CVAB. Dans ce cas l’isolant (l’air) se reconstitue après refroidissement.
2
Contact Séparation
a) b) c)
MATÉRIAU 1 MATÉRIAU 1 MATÉRIAU 1
Une étincelle jaillit quand cette différence de potentiel atteint la tension de claquage dans l'air.
Le mécanisme d'électrisation n'a pas lieu exclusivement par contact-séparation mais aussi par
influence d'un champ électrique : voisinage d'une masse chargée électriquement avec une autre
initialement neutre.
02477_A_F
- l'électricité statique est un phénomène superficiel. Son importance croît avec la surface
développée par le produit, pour un volume donné : c'est le cas des poussières, des
brouillards, des aérosols.
- une résistivité élevée (ρ > 1011 Ω . cm) est un obstacle à la mobilité des charges, ce qui
les empêche de réintégrer leur produit d'origine et augmente donc le potentiel après
séparation des surfaces
- une vitesse élevée de séparation des surfaces peut ne pas laisser le temps aux charges
électriques de regagner leur matériau d'origine
02477_A_F
D SEC 3130 A
De la poudre s’écoule dans un sac en plastique
(effet de séparation). La poudre, le sac et le
nuage de poussière se chargent.
02477_A_F
Tensions (volt)
02477_A_F
4- TYPES DE DÉCHARGE
Les matériaux et les atmosphères ambiantes n'étant pas des isolants parfaits, toute apparition d'une
charge électrostatique est suivie d'un processus plus ou moins long de décharge, tendant à retrouver
un équilibre.
Ce processus qui obéit à une loi exponentielle dépend de la résistance interne de la matière
(dépendante elle-même de la tension) ainsi que de la résistance générale par rapport à la terre de
l'objet considéré. Pour des plastiques l'équilibrage des charges peut durer des heures voire des jours.
Une décharge disruptive apparaît lorsque l'intensité du champ électrique atteint la valeur maximum
acceptée par le matériau ou l'atmosphère ambiante. Par exemple la tension de claquage de l'air est
d'environ 30 kilovolts/cm.
+ –
D SEC 3123 A
Rayon de courbure ≥ 5 cm
- décharge en aigrette
+
D SEC 3124 A
02477_A_F
• décharge entre une pointe conductrice et une surface chargée conductrice ou non,
ou un nuage chargé
• effet lumineux en couronne (corona) seulement autour de la pointe conductrice
• décharge continue
• rayon de courbure type < 1 mm
D SEC 3125 A
Pointe
- décharge de surface
Comme autre type de décharge on distingue encore la décharge de surface. Elle se produit
à la surface de matières isolantes très fortement chargées.
Sphère métallique
D SEC 3126 A
02477_A_F
Au-dessus des liquides le mélange n'est combustible que lorsque la température du liquide est supérieure à
son point éclair. Dans le cas d'aérosols, il faut tenir compte du fait que la température des gouttelettes, par
suite de leur faible capacité calorifique, peut s'élever très rapidement au-dessus du point éclair.
La probabilité de rencontre d'une atmosphère explosive et d'une décharge d'une énergie suffisante est en
général faible. Il est de ce fait parfaitement possible qu'une action dangereuse ait pu s'effectuer pendant des
années sans conséquence et que brusquement il se produise un accident.
L'énergie libérée dans une décharge dépend entre autres de la nature de la décharge. La moins dangereuse
étant la décharge de pointe (ou décharge corona), car un équilibrage des charges commence déjà alors
que la pointe se trouve à une relativement grande distance de l'objet chargé. L'énergie libérée brusquement
se trouve de ce fait fortement réduite. Au contraire, deux grandes sphères se rapprochant l'une de l'autre se
déchargent brusquement en libérant la totalité de l'énergie emmagasinée sous la forme d'une étincelle
capable d'allumer un mélange gazeux ou des poussières. Les décharges en aigrettes se situent à mi-chemin
entre ces deux extrêmes.
L'énergie minimale pour obtenir l'inflammation d'un mélange d'air et de vapeurs d'hydrocarbures est comprise
entre 0,2 et 0,8 millijoules suivant la nature du produit.
L'énergie minimale pour enflammer un mélange d'air et de poussière est comprise entre 10 et 100 millijoules
suivant la nature des poussières en suspension dans l'air.
Il faut savoir que le corps humain chargé peut provoquer en touchant un conducteur une énergie disruptive
qui peut atteindre 50 à 100 millijoules.
On en déduit donc qu'une personne chargée peut provoquer l'inflammation d'un mélange air-vapeur
d'hydrocarbure sans s'en apercevoir puisqu'il suffit d'une énergie de l'ordre de 0,5 millijoule inférieure au seuil
de perception sensorielle.
02477_A_F
1
0,9
0,8 Essence
0,7
0,6 Acétone
0,5 Méthane – Benzène Indétectable
0,4
0,3 Hexane
0,2 Éther – cyclopropane
Éthylène
D SEC 3129 A
0,1
Hydrogène (0,02)
Sulfure de carbone (0,009)
02477_A_F
1- MESURES PRÉVENTIVES
a - Au niveau de la fabrication ou du procédé
– En ce qui concerne le transport des liquides et des pulvérulents isolants, les conduites doivent être
conductrices et aussi directes que possible c'est-à-dire avec des coudes à grand rayon par
exemple.
Le remplissage des réservoirs doit se faire par un tuyau arrivant à la partie inférieure afin d'éviter
les chutes de liquide isolant génératrices d'électricité statique.
– La règle générale pour éviter l'apparition des charges est de diminuer les frottements et les
pressions entre les corps isolants transportés et les parois de la machine ; une réduction de la
vitesse de transport des liquides et pulvérulents est donc un facteur de diminution des charges
statiques.
Les sols et les parois des locaux à risque d'incendie ou d'explosion sont à rendre conducteurs, au
moins par un revêtement non isolant relié à des surfaces conductrices à la terre.
Utiliser des vêtements et des chaussures non isolants : interdire les fibres synthétiques par exemple,
ou la laine.
2- MESURES CURATIVES
Les mesures curatives ont pour but d'éliminer l'électricité statique dont on n'a pas pu empêcher la
formation par des mesures préventives.
L'élimination des charges statiques se trouvant dans les corps conducteurs est facile à réaliser
puisqu'il suffit de les relier à la terre.
Certains ensembles métalliques sont reliés à la terre par construction (charpentes métalliques,
tuyauteries d'eau, etc.).
Il s'ensuit que les machines qui sont boulonnées sur les ensembles précédents seront elles-mêmes en
principe reliées à la terre ; il faut toutefois se méfier de certaines pièces boulonnées après peinture ou
de certains joints isolants entre deux brides de tuyauteries qui empêchent une bonne conductibilité
électrique malgré les boulons de serrage.
02477_A_F
Dans les locaux à danger d'incendie et d'explosion, il faut assurer la continuité électrique des joints
douteux par un pontage réalisé en conducteur cuivre ou en feuillard d'acier inoxydable.
Pour les ensembles métalliques manifestement isolés du sol il faut les relier à une prise de terre par un
conducteur en cuivre ou inox.
Les liaisons équipotentielles consistent à relier électriquement entre elles toutes les masses locales.
Il faut bien considérer que la mise à la terre des éléments métalliques n'est pas la panacée et permet
simplement l'écoulement des charges se trouvant dans ces corps.
Cette méthode n'empêche pas la décharge disruptive entre un corps isolant chargé situé à proximité
d'un corps métallique mis à la terre et elle la favorise même dans certains cas.
Exemple d’application
Supposons qu'un liquide isolant stocké dans un réservoir R s'écoule, au moyen d'une canalisation
conductrice mise à la terre, dans un récipient conducteur isolé de la terre.
B
C
A
Isolant
D SEC 3127 A
Par frottement au contact des parois de la canalisation d'amenée, le liquide se charge et entraîne des
charges, par exemple négatives, qui s'accumulent dans le récipient ; l'ensemble de ces charges
constitue le corps A.
Par influence, la paroi interne du récipient, qui constitue le corps B, se charge positivement tandis que
des charges négatives apparaissent sur la paroi externe.
Une personne C en liaison avec le sol et située dans le voisinage du récipient, accumule par influence
des charges positives.
Dans cet exemple, il existe toujours une probabilité pour que le champ électrique présent entre B et C,
atteigne une valeur critique. Si l'atmosphère dans le voisinage de B et C est chargée de poussières ou
de vapeurs de solvant, il y a risque d'explosion.
02477_A_F
B
C
A
Isolant
D SEC 3127 B
Les charges négatives de B s'écoulent à la terre entraînant la disparition du champ électrique qu'elles
créaient entre B et C, de ce fait les charges positives portées par C disparaissent ; seul subsiste le
champ électrique entre A et B.
La grosse difficulté pour l'écoulement des charges statiques dans les matières isolantes réside dans le
fait que ces charges sont ponctuelles et ne peuvent ni se déplacer, ni se regrouper, ni s'écouler
puisque la matière est réputée "isolante".
Il existe deux méthodes pour augmenter la conductibilité des matières isolantes. La première consiste
à ajouter à la fabrication des poudres conductrices (noir de carbone, graphite, etc.). La deuxième
méthode consiste à rendre la matière conductrice en surface et on trouve à nouveau les deux
procédés suivants :
Un taux d'humidité relative de l'air de 70 % empêche toute manifestation d'électricité statique puisque
les charges éventuelles s'écoulent au fur et à mesure de leur formation.
Cette humidité agit en rendant les corps isolants conducteurs en surface et non pas en diminuant la
résistivité de l'air.
02477_A_F
D'une façon générale l'humidification de l'air est la méthode la plus simple, la plus sûre et la plus
efficace pour l'élimination de l'électricité statique ; elle présente l'avantage de traiter tout le volume du
local considéré.
Pour les locaux à danger d'incendie et d'explosion il faut bien entendu contrôler en permanence le taux
d'humidité de l'air et déclencher une alarme si ce taux descend en-dessous de la valeur critique.
Les produits antistatiques ont pour but de créer à la surface des corps isolants une pellicule
conductrice ; ce sont des liquides qu'on applique au pinceau ou par pulvérisation.
Ces produits ont l'inconvénient d'être instables dans le temps et de se diluer à l'eau ; il faut donc
renouveler périodiquement les applications, ce qui peut être assez onéreux lorsqu'il s'agit de grandes
surfaces.
De l'air ionisé est composé d'un nombre égal d'ions positifs et d'ions négatifs, il est devenu conducteur.
Les appareils ionisant l'air sont ici appelés éliminateurs de charges, et sont de différents types :
éliminateurs à haute tension, où une forte tension alternative (10 à 15 kV) est appliquée entre des
pointes métalliques et la terre, éliminateurs radioactifs, où un élément radioactif ionise l'air avoisinant.
Tous ces appareils, bien qu'efficaces, sont assez dangereux par nature et exigent donc d'importantes
précautions d'emploi.
Éliminateur
D SEC 3128 A
02477_A_F
Dispositif
de mise
à la terre
D MEQ 126 D
De plus, les camions citernes se chargent d'électricité statique par frottements de l'air. Il y a
donc lieu de les "décharger" par mise à terre avant toute opération de chargement.
02477_A_F
D SEC 1139 A
Liaison équipotentielle ou contact permanent
entre fûts bec et seau
- avant l'accès sur les bacs de produits faiblement conducteurs pour des opérations de
jaugeage, d'échantillonnage … respecter les temps de relaxation suivants :
Bacs à toit flottant Bacs à toit fixe Bacs à écran interne Bacs avec couverture
ou "blanketting"
Attendre plusieurs
Attendre 30 min après Attendre la flottaison
heures après flottaison Aucun danger
fin remplissage de l'écran
du toit
- ne pas transférer des produits très mauvais conducteurs à des vitesses élevées (1 m/s
est souvent le maximum recommandé)
- ne pas remplir "en pluie" les camions et les wagons-citernes : le remplissage à vitesse
maximum ne doit s'effectuer que lorsque la canne est immergée. Ne pas les jauger au
"sabre"
- dans le cas de fluides très mauvais conducteurs (kérosène, essence, …) éviter de les
mélanger avec de l'air, de les déplacer à l'eau, de les pomper lorsqu'ils sont mélangés avec
de l'eau
02477_A_F
ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE -3
ÉLECTRICITÉ ATMOSPHÉRIQUE
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
1- DÉFINITIONS
La foudre est une manifestation de l’électricité d’origine atmosphérique, comportant une décharge
électrique accompagnée d’une vive lumière (éclair) et d’une violente détonation (tonnerre).
L’éclair est l’ensemble des manifestations lumineuses provoquées par les décharges électriques
d’origine atmosphérique.
Le tonnerre est le bruit induit par la décharge électrique (entre deux nuages ou entre la base d’un
nuage et le sol, ou à l’intérieur d’un même nuage), dont l’éclair est la manifestation lumineuse. La
vitesse de la lumière étant de 300000 km/s, l’éclair est perçu au moment où il se produit. Mais le son
se propage à 340 m/s seulement. Le tonnerre suit donc l’éclair et le nombre n de secondes qui
s’écoulent entre les deux phénomènes indique la distance d en mètres, d = 340 . n, qui sépare
l’observateur de la décharge orageuse.
10 km
9 km
–65° C
8 km
+++++++++++
7 km
+++++++
6 km +–+
5 km –+– –30° C
4 km –––
3 km –––––––
0° C
2 km –––––++–––––
1 km 10° C
Ascendance
atmosphérique
D SEC 3100 A
La structure électrostatique de la cellule orageuse est proche de celle d’un dipôle d’axe vertical formé
de deux poches de charges de signe opposé et évaluées à plusieurs dizaines de Coulombs. Des
petites poches chargées positivement peuvent éventuellement être présentes à la base du nuage.
Le champ électrique au sol correspondant à cette configuration est vertical et son amplitude varie avec
la distance au centre du nuage.
Par beau temps, le champ électrique au sol est de l’ordre de la centaine de volts par mètre. À
l’approche d’un nuage chargé, il s’inverse et son amplitude évolue jusqu’à atteindre 250 fois sa valeur
initiale.
02470_A_F
b - Le coup de foudre
Les aspérités du sol ou des structures créent un “effet de pointe” qui amplifie de façon très importante
le champ électrique local.
Cette augmentation du champ électrique se traduit par un effet “Corona” (ionisation locale de l’air : feu
de Saint Elme) un canal d’air ionisé reliant le nuage au sol permet alors l’écoulement du coup de
foudre.
Pour les experts, les principales caractéristiques d’un coup de foudre sont généralement les
suivantes :
3- EFFETS DE LA FOUDRE
La foudre est un courant électrique haute fréquence qui entraîne les mêmes effets que tout autre
courant circulant dans un conducteur électrique notamment :
a - Effets thermiques
- à la quantité de charges Q à écouler en un temps très bref : effets d’impact aux points de
jonction de l’éclair avec un conducteur (exemple : perforation de tôle d’acier de 2 à 3 mm
d’épaisseur)
En particulier dans les mauvais conducteurs, une partie de l’énergie est libérée sous forme
de chaleur : l’eau contenue dans le bois ou la maçonnerie est échauffée et vaporisée
(arbres ou béton éclatés)
02470_A_F
Le courant de foudre, de nature impulsionnelle, présente des fronts de montée très raides. Dans ces
conditions, l’impédance haute fréquence du circuit électrique conditionne les risques d’amorçages.
Une impédance élevée est particulièrement néfaste car elle conduit à des différences de potentiel
considérables.
c - Effets électromagnétiques
Le canal de foudre ainsi que les éléments écoulant le courant de foudre à la terre créent un champ
électromagnétique. Des courants et tensions induits vont alors apparaître dans les conducteurs
proches.
À 100 m du point d’impact, un éclair peut induire une tension de 80 V/m2 dans une boucle non
protégée d’équipements interconnectés.
Les différences de potentiels résultantes peuvent à leur tour entraîner des claquages dans les
éléments électriques ou électroniques reliés à ces conducteurs. Ces claquages peuvent être
également de forte intensité et créer un risque d’inflammation ou de destruction du même type que
celui créé par le coup direct.
d - Effets électrodynamiques
Ces effets sont ceux qui peuvent être rencontrés dès qu’un courant fort circule dans un conducteur :
par analogie, on peut se référer aux phénomènes apparaissant sur des jeux de barres de poste de
puissance en cas de court-circuit.
Les effets peuvent être soit attractifs, soit répulsifs suivant la disposition des conducteurs les uns par
rapport aux autres. Ces efforts peuvent atteindre plusieurs centaines à plusieurs milliers de newtons
pour des coups de foudre violents et conduisent à des déformations mécaniques pouvant entraîner
des ruptures ou des arrachages de support.
e - Effets électrochimiques
Ces effets sont relativement peu importants sur les installations au sol et les quantités de matière
pouvant se décomposer par électrolyse restent faibles, même pour des quantités de charge
transférées importantes. Une surveillance des prises de terre est nécessaire (risque de corrosion, …).
f - Effets acoustiques
Les forces électrodynamiques liées au courant s’écoulant dans l’éclair créent une dilatation de l’air du
canal de foudre, accompagnée d’une élévation de pression dans le canal.
g - Effets lumineux
Les effets sur les installations sont limités aux équipements optiques (cellules, caméra, …).
Cependant, les lésions oculaires sont possibles.
02470_A_F
Les recommandations pour la protection des personnes contre la foudre sont fondées sur deux
principes :
- ne pas se placer dans des situations qui risquent d’engendrer une différence de potentiel
entre deux parties du corps
Les personnes voulant se protéger doivent prendre les principales précautions suivantes :
- chercher un abri bas dans un endroit ayant un toit relié électriquement à la terre ou un abri
métallique (voiture, …)
- lorsqu’il n’y a pas d’abri à proximité, il faut à la fois réduire sa hauteur (s’accroupir) et
réduire sa surface au sol (joindre les deux pieds)
- éviter de faire de la bicyclette, de monter à cheval, de rester dans un véhicule à toit ouvert
- se tenir à l’écart des endroits élevés, des arbres de grande taille ou isolés. Si la proximité
d’un arbre ne peut être évitée, prendre position au-delà de la limite du feuillage
- éviter le contact avec tout objet métallique, appareils électriques, encadrement de fenêtre,
radio, télévision, …
02470_A_F
Il est important de comprendre que ce sont les caractéristiques du front raide de l’onde de tension plutôt que
son amplitude qui fragilisent le matériel (défaillances, vieillissement prématuré ou fonctionnement aléatoire
des composants actifs et passifs, destruction de cartes électroniques, claquage d’isolateurs, perte de
programme d’automatisme, perte de stockage d’information, …).
Il est usuel de considérer que le matériel contemporain a une tenue à 50 Hz de 2 fois la tension nominale plus
1000 volts (soit environ 1500 V pour une tension nominale de 230 V). Cette valeur correspond à une valeur
d’isolement mais pas à une surtension admissible.
L’onde de tension résultant d’un coup de foudre dépasse souvent les valeurs admissibles.
Il apparaît ainsi nécessaire de renforcer au maximum l’installation électrique interne afin de se prémunir
contre les influences des coups de foudre dans un rayon de plusieurs kilomètres.
Dans les cas de la foudre, la difficulté pour arriver à cette bonne équipotentialité est due non pas aux
dI
valeurs absolues des courants de foudre, mais à leur variation dans le temps . Ainsi, le temps de
dt
montée moyen pour un choc de foudre est de l’ordre de la microseconde correspondant à une
fréquence théorique de 350 kHz.
En réalité, le spectre d’un choc de foudre peut s’étendre, approximativement de quelques dizaines de
kilohertz à environ 1 MHz.
02470_A_F
Ce phénomène montre que même 1 m de conducteur, s’il est parcouru par un courant de foudre, ne
peut garantir l’équipotentialité. En effet 1 m de conducteur représente environ 1 µH, soit 2 Ω à
350 kHz.
Il est donc nécessaire de procéder à un maillage des masses, permettant de diminuer l’impédance du
réseau de masses efficacement.
Les structures métalliques (ferraillages, poteaux, chemins de câbles, goulottes, conduites, descentes
de paratonnerre) seront reprises sur le maillage en les interconnectant par des liaisons les plus courtes
et les plus nombreuses possibles et de section adaptée.
Ce maillage est réalisé aussi bien en partie aérienne qu’en partie enterrée.
Cheminée
Chemin de roulement
D SEC 3101 A
À l’inverse, les schémas IT et TT sont les plus vulnérables compte tenu que les conducteurs
d’alimentation sont soit isolés de la terre, soit reliés à elle par des impédances importantes.
02470_A_F
En effet, il est plus facile et économique de protéger un point bien déterminé du réseau électrique que
de protéger des éléments séparés.
5- LIMITEURS DE SURTENSION
Leur rôle est de protéger en tête l’installation en limitant l’amplitude des surtensions liées à des
défauts. Ces appareils sont généralement utilisés en circuit IT. Ils n’ont pas été conçus spécifiquement
pour une protection contre la foudre.
6- PARAFOUDRES ET PARASURTENSEURS
Leur rôle est de limiter les surtensions transitoires à des valeurs non dangereuses pour le matériel et
d’évacuer les courants de décharge vers la terre. Leur efficacité est essentiellement due à leur rapidité
de fonctionnement et à leur pouvoir de décharge.
Différentes technologies peuvent être associées : diodes, varistances, filtres, éclateurs à air, éclateur à
gaz, …
Les tensions résiduelles doivent être adaptées au matériel basse tension alimenté :
02470_A_F
Exemple d’architecture classique d’une installation protégée par des parafoudres mettant en
évidence des parafoudres en cascade dans le but d’une meilleure implantation des
équipements
Matériel électrotechnique
Matériel électronique
D SEC 3102 A
Matériel électronique très sensible
02470_A_F
7- PARATONNERRES
Le principe de la protection primaire consiste à capter la foudre avec un paratonnerre situé sur le
sommet des bâtiments, de canaliser et d’évacuer l’énergie vers la terre.
“Il faut offrir au courant un chemin conducteur aussi direct que possible … la foudre est un personnage
important, auquel on ne résiste pas sans danger, mais qui se laisse diriger assez docilement quand on
se plie à ses désirs …” (P.G. Laurent 1958).
Le rôle des paratonnerres est de protéger les bâtiments contre les impacts directs de la foudre.
a - Paratonnerres à “tige”
Foudre
D SEC 3103 A
Les paratonnerres sont constitués de tiges métalliques placées en partie supérieure du bâtiment.
L’énergie est écoulée vers la terre au travers d’une descente verticale aussi courte et rectiligne que
possible.
02470_A_F
Foudre
D SEC 3103 B
Ce type de paratonnerres, inspiré de la “cage de Faraday” consiste à réaliser un maillage à
intervalles réguliers et quadrillant le bâtiment.
Les conducteurs peuvent être équipés de pointes courtes (pointes de choc de 35 à 50 cm) sur la
périphérie supérieure et les parties saillantes du bâtiment.
Chaque conducteur de descente est relié à une prise de terre. Ce dispositif apporte en plus une
protection contre les effets indirects de la foudre.
Câbles de garde
D SEC 3104 A
Le système est constitué d’un ou de plusieurs fils conducteurs tendus au-dessus des installations à
protéger. L’installation de fils tendus nécessite une étude particulière tenant compte notamment de la
tenue mécanique, de la nature de l’installation, des distances d’isolement, etc.
02470_A_F
Par “terre”, on désigne les éléments qui composent le terrain (argile, humus, sable, gravier, …).
“Mettre à la terre”, signifie de façon tout à fait générale, établir une liaison électriquement conductrice
entre un matériau conducteur et la terre.
Le rôle des prises de terre associé au maillage des masses peut prendre deux aspects principaux :
Les conducteurs de descentes ont pour rôle de guider le courant de foudre à la terre.
Chaque conducteur de descente est relié à une prise de terre. Toutes les prises de terre sont reliées
entre elles.
Les prises de terre sont constituées différemment suivant le paratonnerre utilisé :
- pour un paratonnerre à tige, les prises de terre sont constituées pour chaque conducteur de
descente :
• soit par des conducteurs disposés en patte d’oie de grandes dimensions, par
exemple trois conducteurs de 7 à 8 m de longueur, enfouis horizontalement à au
moins 60 cm de profondeur
• soit par un ensemble de trois piquets verticaux de 2 m reliés entre eux et disposés
aux sommets d’un triangle équilatéral de 2 m de côté environ
- pour un paratonnerre à cage maillée, les prises de terre sont constituées pour chaque
conducteur de descente :
• soit par des conducteurs disposés en patte d’oie de faibles dimensions, par exemple
trois conducteurs de 2 à 3 m de longueur, enfouis horizontalement à au moins 60 cm
de profondeur
• soit par un ensemble de deux piquets verticaux de 2 m reliés entre eux et distants
d’au moins 2 m
Les prises de terre sont constituées par des conducteurs de même nature et de même section que les
conducteurs de descente.
02470_A_F
Lorsque la résistivité élevée du terrain ne permet pas d’obtenir avec les dispositions habituelles, une
résistance de la prise de terre inférieure à 10 ohms, les dispositions complémentaires suivantes
peuvent être appliquées :
- ajouter des piquets de terre aux pattes d’oie ou piquets déjà en place
- multiplier le nombre de prises de terre en les interconnectant
- rapporter autour des conducteurs de terre un matériau de moindre résistivité (terre végétale,
argile, …)
- appliquer des traitements qui permettent une diminution de l’impédance
Ainsi, dans les sols de résistivité élevée, il est possible d’améliorer chimiquement la conductibilité du
sol :
Les sels sont déposés dans une tranchée circulaire autour de la tête du piquet (profondeur
25 à 30 cm) puis arrosés pour imprégner le terrain.
Cette solution est peu coûteuse, bien que nécessitant l’utilisation de plusieurs kilos de sel,
mais doit être périodiquement renouvelée afin de compenser la perte du sel entraîné par les
eaux d’infiltration, ainsi cette méthode n’est pas à recommander
- adjonction de sel métallique sous forme de gel insoluble (combinaison de deux solutions
chimiques formant un composé colloïdal stable)
Cette solution peut durer plusieurs années et est peu sensible à la sécheresse.
La quantité nécessaire est beaucoup plus faible que pour les sels solubles.
- une autre possibilité peut consister à noyer une grille de terre de plusieurs m2 entre deux
lits de matériaux dont la composition est la suivante :
• la bentonite forme avec l’humidité un gel qui retient une grande quantité d’eau :
même par temps sec, on obtient une prise de terre acceptable
02470_A_F
1- ÉLÉMENTS CHIMIQUES
La matière se présente à l’état de solide, de liquide ou de gaz, et est constituée d’un nombre infini de
composés chimiques différents.
Ceux-ci toutefois ne sont formés qu’à partir d’une centaine d’éléments chimiques de base dont les
nombreuses possibilités de combinaison conduisent à cette immense variété de produits chimiques
naturels ou synthétiques qui existent dans le monde.
Les éléments chimiques les plus répandus sur la terre sont par ordre décroissant d’importance :
l’oxygène (49 % masse), le silicium (26 % masse), l’aluminium (7,5 % masse). Avec 0,08 % le
carbone élément de base de la chimie des êtres vivants n’apparaît qu’en quatorzième position.
Le même élément peut rentrer dans la composition de corps extrêmement différents. Ainsi, l’élément
carbone est commun au charbon, au gaz carbonique, au sucre, à l‘alcool, au caoutchouc, aux
protéines ... de même l’élément oxygène est présent dans l’eau, la silice (sable), le calcaire, l’acide
acétique (vinaigre), l’aspirine, ...
- le diamètre des atomes est de l’ordre de l’Angström (1 Å = 10–10 m), le plus petit, il s’agit
de l’atome d’hydrogène, a un diamètre de 0,37 Å.
- la masse des atomes est également très faible, celle de l’atome de carbone par exemple
est de 2.10–23 g. Aucune balance aussi précise et sensible qu’elle soit n’est capable de
mesurer une masse aussi faible.
Pour plus de commodité, on fait correspondre à chaque atome un symbole qui est le plus souvent
l’initiale ou les 2 premières lettres du nom de l’élément. Le tableau ci-après donne les symboles
chimiques des éléments les plus répandus.
Aluminium Al Magnésium Mg
Argent Ag Mercure (hydrargyrum) Hg
Argon Ar ou A Nickel Ni
Azote (nitrogène) N Or (aurum) Au
Baryum Ba Oxygène O
Brome Br Phosphore P
Calcium Ca Platine Pt
Carbone C Plomb Pb
Chlore Cl Potassium (kalium) K
Cuivre Cu Silicium Si
Étain (stannum) Sn Sodium (natrium) Na
Fer Fe Soufre S
Fluor F Tungstène (wolfram) W
Hélium He Zinc Zn
Hydrogène H
02208_A_F
1- MOLES D’ATOMES
Les atomes sont si petits qu’il est difficile de raisonner à leur échelle, ainsi :
1 kg de fer est constitué de 1025 atomes
1 clou en fer de 6 1022 atomes
et 1 poussière (obtenue en limant un clou) d’environ 1017 atomes
Ces chiffres ne sont pas pratiques ; aussi pour plus de commodité, on compte les atomes par groupes.
Comme unité de comptage de la taille des groupes il a été convenu de choisir un nombre N =
6,02.1023, soit six cent deux mille milliards de milliards. (602.000.000.000.000.000.000.000).
Ce nombre N est appelé Nombre d’Avogadro permet de définir la mole qui est, par définition, un
groupe de N particules.
2- MASSE ATOMIQUE
Chaque atome ayant une masse unitaire différente, la masse de 1 mole d’atomes dépend bien sûr de
l’élément considéré ; cette masse est appelée masse atomique.
Pour le carbone de symbole C :
Masse de N atomes de carbone = Masse atomique du carbone = 12 grammes
ou encore plus simplement
C = 12 g/mol
Le tableau ci-dessous donne les masses atomiques correspondant aux principaux éléments.
Masse Masse
Nom de l’élément Symbole atomique Nom de l’élément Symbole atomique (en
(en g/mol) g/mol)
02208_A_F
Application
02208_A_F
Les caractéristiques des particules élémentaires constituant les atomes sont les suivantes :
- les électrons sont des particules de masse négligeable (9,1 × 10–31 kg) par rapport à celle
de l’atome et chargés d’électricité négative.
Cette charge électrique n’est pas quelconque, elle a une valeur bien déterminée
(– 1,6 × 10–19 Coulomb), on l’appelle charge élémentaire et comme elle est négative on la
note : – e
- les neutrons sont des particules de masse presque égale à celle des protons, mais ne
portant aucune charge électrique (d’où leur nom de neutrons).
- le NOMBRE D’éLECTRONS est égal au nombre Z de protons car les atomes sont
électriquement neutres. La charge des électrons est – Ze.
Z EST LE NUMÉRO ATOMIQUE, il indique le nombre égal de protons et d’électrons possédés par
l’atome.
02208_A_F
L’hydrogène est le plus simple des atomes. Son noyau ne renferme pas de neutron, mais un seul
proton. Autour de ce proton gravite un électron.
D CH 001 A
1 électron
H noyau : 1 proton
Numéro atomique : Z = 1
Masse atomique : Z + N = 1 + 0 = 1
L’atome de carbone est représenté ci-dessous. Son noyau est composé de 6 protons et 6 neutrons.
On remarque que les électrons gravitant autour du noyau se répartissent cette fois en 2 couches
concentriques, la plus proche du noyau ne portant que 2 électrons.
C
D CH 002 A
noyau : 6 protons
6 neutrons
Numéro atomique : Z = 6
Masse atomique : Z + N = 12
On a l’habitude de décrire un atome en indiquant son symbole précédé de 2 nombres placés l’un au-
12
dessus de l’autre qui définissent sa structure. Ainsi pour le carbone on écrit 6 C ce qui signifie :
6
Numéro atomique = nombre de protons ou d'électrons
1
L’atome d’hydrogène se décrit par : H
1
02208_A_F
Application
16
Structure de l’atome d’hydrogène
8 O
Numéro atomique
Nombre de protons
Nombre d’électrons
Nombre de neutrons
Masse atomique
D’autres exemples de structures atomiques sont regroupés dans le tableau de la page suivante.
On constate, en examinant les structures des différents atomes que les électrons se répartissent
autour du noyau sur des couches électroniques successives :
- la deuxième couche, elle, peut contenir 8 électrons au maximum, ainsi que les suivantes
(dans la réalité à partir de la 3ème couche il y a plusieurs sous-couches, c’est alors la sous-
couche principale qui ne peut contenir que 8 électrons).
On remarque également que sur une même couche contenant plus de 4 électrons, les électrons
supplémentaires se groupent deux par deux pour former des paires ou “doublets”. Lorsque sur une
couche un électron isolé n’entre pas dans la constitution d’une paire il est appelé “électron
célibataire” ou “singlet”.
Il existe des éléments portant le même numéro atomique, possédant donc le même nombre
d’électrons et de protons, mais dont le noyau contient un nombre de neutrons différent. Ce sont des
ISOTOPES qui diffèrent par leur masse atomique.
02208_A_F
02208_A_F
I II III IV V VI VII VIII
HYDROGENE HELIUM
1 4
1 H 2 He
LITHIUM BERYLLIUM BORE CARBONE AZOTE OXYGENE FLUOR NEON
7 9 11 12 14 16 19 20
3 Li 4 Be 5 B 6 C 7 N 8 O 9 F 10 Ne
SODIUM MAGNESIUM ALUMINIUM SILICIUM PHOSPHORE SOUFRE CHLORE ARGON
7
23 24 27 28 31 32 35 40
11 Na 12 Mg 13 Al 14 Si 15 P 16 S 17 Cl 18 A
POTASSIUM CALCIUM GERMANIUM ARSENIC BROME KRYPTON
127 75
53 l 54 Xe
C 6 -1/A
8
C 6 -1/A
Le carbone (Z = 6) a ainsi 3 isotopes. Le noyau de l’atome de carbone qui compte 6 protons peut
contenir 6, 7 ou 8 neutrons :
12 ; 13 ; 14
C C C
6 6 6
1 2
H (hydrogène) ; H (deutérium)
1 1
Il existe environ 300 isotopes naturels différents qui sont inégalement répartis. Les isotopes d’un
même élément possèdent le même numéro atomique et ont en conséquence des propriétés chimiques
similaires.
Sur la base des propriétés chimiques des corps simples, Mendeleiev en 1869 a placé ces
103 éléments dans un tableau connu sous le nom de classification périodique des éléments.
Dans ce tableau les éléments sont classés en fonction de leur numéro atomique et de telle sorte que
dans une colonne verticale on trouve des atomes possédant une même configuration électronique
sur leur couche extérieure.
Tous les éléments de la 1ère colonne située au-dessous de l’hydrogène, possèdent 1 seul électron
sur leur couche externe ; ils constituent la famille des Métaux alcalins (lithium, sodium, potassium).
Les éléments de la 2ème colonne possèdent 2 électrons sur leur couche externe : ce sont les
alcalino-terreux (béryllium, magnésium, calcium).
Les éléments de la 7ème colonne contenant 7 électrons sur leur dernière couche sont connus sous
le nom d’halogènes (fluor, chlore, brome, iode)
02208_A_F
La colonne située la plus à droite regroupe des éléments possédant une couche électronique externe
saturée :
4
Hélium He He
D CH 004 B
2
20
Néon Ne Ne
D CH 005 B
10
40
Argon Ar Ar
D CH 006 B
18
Ces éléments (Hélium, Néon, Argon, Krypton, Xénon), sont appelés gaz rares ou gaz inertes. En
effet, il est très difficile de les faire réagir avec d’autres composés.
C’est la saturation des couches électroniques externes qui confère à ces éléments une très
grande stabilité chimique. Ceci explique également que ces éléments existent à l’état de GAZ
MONOATOMIQUES.
Ce n’est pas le cas des autres atomes. Prenons un exemple simple : celui de l’atome d’hydrogène,
seul il n’est pas stable. Sa structure est la suivante :
1
H
D CH 007 B
H
1
Sa couche électronique externe n’est, en effet, pas saturée, elle ne contient qu’un seul électron ; pour
pouvoir exister à l’état stable il devra acquérir la configuration électronique d’un gaz inerte, en
s'associant avec d’autres atomes.
02208_A_F
1 H He
Hydrogène Hélium
3 4 5 6 7 8 9 10
2 Li Be B C N O F Ne
Lithium Béryllium Bore Carbone Azote Oxygène Fluor Néon
11 12 13 14 15 16 17 18
3 Na Mg Al Si P S Cl Ar
Sodium Magnésium Aluminium Silicium Phosphore Soufre Chlore Argon
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
10
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
Potassium Calcium Scandium Titane Vanadium Chrome Manganèse Fer Cobalt Nickel Cuivre Zinc Gallium Germanium Arsenic Sélénium Brome Krypton
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
Rubidium Strontium Yttrium Zirconium Niobium Molybdène Technétium Ruthénium Rhodium Palladium Argent Cadmium Indium Étain Antimoine Tellure Iode Xénon
6 Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
87 88 89
58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71
7 Fr Ra Ac
Francium Radium Actinium
Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
Cérium Praséodyme Néodyme Prométhium Samarium Europium Gadllinium Terbium Dysprosium Holmium Erbium Thulium Ytterbium Lutécium
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr
Thorium Protactinium Uranium Neptunium Plutonium Américium Curium Berkélium Californium Einsteinium Fermium Mendélévium Nobélium Lawrencium
D CH 008 A
C 6 -1/A
11
C 6 -1/A
Les corps purs ne sont constitués que d’une seule sorte de molécule, c’est la nature même de cette
molécule qui confère au corps considéré toute ses propriétés physico-chimiques.
On peut représenter schématiquement des molécules en symbolisant l’atome par un cercle à l’intérieur duquel
figure son symbole chimique et les liaisons entre atomes au sein de la molécule par un trait reliant 2 atomes.
H H
D CH 009 A
0,74 Å
De la même manière, les corps simples que sont l’oxygène, l’azote, le chlore, existent à l’état de
molécules diatomiques dont les caractéristiques sont représentées ci-dessous. On peut observer les
tailles différentes des atomes et les différences existant dans la longueur des liaisons.
O O N N Cl Cl
D CH 010 A
02208_A_F
Lorsque les atomes constitutifs de la molécule sont différents, on dit qu’il s’agit d’un corps composé.
C’est le cas de l’eau dont les molécules triatomiques sont formées de 2 atomes d’hydrogène et d’un
atome d’oxygène.
0,9
6Å
O
H H
D CH 011 A
104,5°
Les deux atomes d’hydrogène sont liés à l’atome d’oxygène de telle sorte que l’angle des liaisons O–H
soit de 104,5°.
La molécule de gaz carbonique est constituée d’un atome de carbone lié à 2 atomes d’oxygène.
O C O D CH 013 A
1,15 Å
Contrairement à la molécule d’eau, cette molécule est linéaire, les 2 liaisons étant dans le
prolongement l’une de l’autre.
La molécule d’ammoniac est composée d’un atome d’azote lié à 3 atomes d’hydrogène. On remarque
par ailleurs la structure tétraédrique de la molécule, l’atome d’azote occupe un des sommets, les 3
atomes d’hydrogène les trois autres sommets constituants la base du tétraèdre. L’angle constant entre
deux liaisons N–H voisines est de 107°.
°
107
D CH 012 A
H H
5Å
H 1,6
02208_A_F
La molécule de méthane est de structure tétraédrique, les 4 atomes d’hydrogène occupent les
sommets, l’atome de carbone en occupe le centre.
1,0
9Å
C
D CH 014 A
,2 8°
H 109 H
2- FORMULE DE LA MOLÉCULE
À chaque type de molécule, c’est-à-dire à chaque corps pur, on fait correspondre une formule. Cette
formule est constituée à l’aide des symboles des atomes liés au sein de celle-ci.
On écrit d’abord les symboles des atomes présents dans la molécule, puis on indique en indice par un
chiffre le nombre d’atomes de chaque espèce.
La molécule d’eau est formée de 2 atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène. On écrit donc
d'abord HO puis on affecte à H et O des indices 2 et 1 soit H2O1. En fait le chiffre 1 en indice est sous-
entendu. La formule de la molécule d’eau est :
H 2O
de même :
formule de l’hydrogène H2
formule de l’oxygène O2
formule de l’azote N2
formule du gaz carbonique CO 2
formule de l’ammoniac NH3
formule du méthane CH4
Inversement, la lecture de la formule d’une molécule d’un corps pur permet de connaître le nombre et
la nature des atomes qui composent cette formule.
La formule d’une molécule d’hydrogène sulfuré s’écrit H 2S. Il y a donc dans cette molécule 2 atomes
d’hydrogène et un atome de soufre.
02208_A_F
Lorsqu’il s’agit d’un corps pur à structure moléculaire, la particule élémentaire qui le constitue est la molécule.
Une mole de corps pur représente donc N molécules sans qu’il soit nécessaire de préciser “mole de
molécules” expression qui serait assez lourde. Par contre, pour éviter les confusions, il faut préciser dans les
autres cas de quelle particule élémentaire il s’agit. Ainsi, par exemple, une mole d’atomes d’oxygène
représente N atomes d’oxygène, une mole d’oxygène gazeux représente N molécules O2 (formées de 2 N
atomes d’oxygène).
On définit la masse molaire comme la masse d’une mole. Elle est égale à la somme des masses
atomiques de tous les éléments constituant cette molécule.
Une mole d’eau est donc formée de 2 moles d’atomes d’hydrogène et de 1 mole d’atomes
d’oxygène.
18 g/mol
2 x 16 g/mol = 32 g/mol
2 x 14 g/mol = 28 g/mol
02208_A_F
Application 1
Butane C4 H 10
Soude NaOH
Application 2
Déterminer le nombre de moles de soude par litre dans une solution de soude à 120 g/l.
02208_A_F
VI - VOLUME MOLAIRE
La loi des gaz parfaits exprime le fait que le comportement de gaz parfaits différents peut être traduit par une
loi unique. Cette loi s’énonce par exemple de la manière suivante :
“Des volumes égaux de gaz différents, pris dans les mêmes conditions de température et de pression,
renferment le même nombre de molécules”.
Une mole d’un gaz parfait quelconque ; puisqu’elle contient N molécules, occupe donc un même volume,
appelé volume molaire, quelle que soit la nature du gaz.
Ainsi, par exemple, une mole de gaz carbonique, soit 44 g de gaz carbonique, une mole de butane, soit 58 g
de butane, une mole d’hydrogène, soit 2 g d’hydrogène, une mole d’oxygène, soit 32 g d’oxygène, toutes
prises à l’état gazeux occupent la même volume lorsqu’elles sont placées dans les mêmes conditions de
température et de pression. Cela suppose toutefois que ces différents composés gazeux se comportent
comme des gaz parfaits ce qui est bien vérifié à basse pression.
Le volume molaire dépend des conditions de température et de pression supportées par le gaz et peut être
calculée de manière approchée par la loi des gaz parfaits.
t = 0°C la volume molaire vaut :
En particulier, dans les conditions normales { p = 1 atm Vm = 22,414 l/mol
Les valeurs des masses et volumes molaires montrent que la mole constitue une unité petite pour s’appliquer
aux quantités traitées dans le monde industriel. Cela explique que l’on utilise souvent la kilomole (kmol).
Les masses et volumes relatifs à la kilomole s’expriment par les mêmes nombres que ceux obtenus
précédemment sous réserve de substituer les kg aux g et les m3 aux litres.
H 2O = 18 g/mol
soit encore :
H 2O = 18 kg/kmol
Parallèlement, le volume molaire des gaz dans les conditions normales est :
Vm = 22,4 m3 /kmol
02208_A_F
Application 1
Calculer, dans les conditions normales, la masse de 1 litre de gaz carbonique CO2 et de 1 litre d’oxygène O2.
Application 2
Un compresseur d’hydrogène pur refoule dans des conditions de température et de pression où le volume
molaire vaut 1 litre. Dans ces mêmes conditions le débit volumique est de 50 000 m3 /j. Calculer le débit
molaire et le débit massique.
02208_A_F
Si l’on s’intéresse à un cube d’air de 0,01 micromètre d’arête on rencontre statistiquement dans ce
cube 25 molécules qui sont des molécules d’azote, d’oxygène, de gaz carbonique, d’eau, etc.
Conditions 1 bar
ambiantes 20°C
25 molécules
0,01µ
D CH 253 A
Les molécules sont représentées sur le schéma par un point car leur taille est de l’ordre de 1/10000e
de micromètre. Elles s’agitent et se déplacent dans le vide qui les entoure.
La petitesse des molécules est illustrée par le fait qu’un litre d’air par exemple renferme dans les
conditions ambiantes 25 mille milliards de milliards de molécules.
Dans un liquide les molécules sont donc proches les unes des autres ainsi que le montre le schéma ci-
après. Ceci se traduit notamment pour un corps donné, par une masse volumique à l’état liquide du
même ordre de grandeur qu’à l’état solide.
GAZ
surface
libre
LIQUIDE
eau à l'état
D CH 254 A
liquide
02208_A_F
Au sein d’un liquide, les molécules gardent une certaine liberté puisqu’un liquide s’écoule, c’est un
fluide.
Un liquide est toutefois quasi incompressible, ce qui signifie que les molécules déjà proches les unes
des autres ne peuvent être rapprochées davantage.
Chaque molécule est soumise à une faible agitation qui dépend de la température. Si on augmente
celle-ci, l’agitation s’accroît ainsi que l’encombrement de chaque molécule. Globalement, cela se
traduit par une augmentation du volume de liquide : c’est le phénomène de dilatation.
Les forces de cohésion entre molécules existant à l’état liquide nécessitent pour être brisées une mise
en agitation importante. Cela suppose :
Par ailleurs, ces mêmes forces de cohésion expliquent la surface libre présentée par un liquide quand
il se trouve en présence d’un gaz et sont à la base des phénomènes de tension de vapeur.
02208_A_F
Quelle que soit la structure, on représente toujours par une formule l’unité élémentaire constituant un corps,
et on appelle toujours mole un nombre N de ces unités.
Ainsi, le chlorure de sodium est représenté par une formule : NaCl qui ne correspond en rien à une formule
moléculaire (comme on l’a vu la molécule NaCl n’existe pas), il s’agit simplement d’une formule de
composition signifiant qu’une mole de NaCl est une mole d’unité NaCl, elle est donc constituée de N atomes
de sodium et de N atomes de chlore et sa masse molaire vaut :
Il existe de nombreux exemples de formules de composition. Ainsi l’oxyde d’aluminium ou alumine est notée
Al2O 3 signifiant que 1 mole d’alumine est en moyenne composée de 2 moles d’aluminium et de 3 moles
d’oxygène, la silice est notée SiO2, les oxydes de fer FeO, Fe2O3, …
D CH 1551 A
02208_A_F
On distingue plusieurs types de liaisons chimiques ; parmi lesquelles les liaisons covalentes, les liaisons
covalentes polarisées et les liaisons ioniques.
I- LA LIAISON COVALENTE
Cette molécule est composée de 2 atomes d’hydrogène composés chacun d’un noyau (1 proton) et
d’un électron. Pour saturer leur couche externe à 2 électrons, les 2 atomes d’hydrogène mettent en
commun leur électron et tout se passe comme si chacun de ces atomes dans la molécule en avait
deux. Ils acquièrent ainsi la configuration électronique stable de l’hélium.
H + H H H
D CH 017 A
H + H H2
La liaison ainsi créée entre les 2 atomes est constituée par la mise en commun d’un doublet
électronique, chacun des atomes apportent 1 électron dans cette liaison. Elle est appelée liaison de
covalence. On remarque que ce doublet n’appartient en propre à aucun des deux atomes, mais aux
deux à la fois. Ceci signifie en particulier, que les deux électrons doivent être en mouvement autour
des deux noyaux à la fois.
La molécule d’oxygène à 6 électrons sur sa couche externe et l’atome d’hydrogène n’en a qu’un. La
saturation des couches externes exige 8 électrons dans un cas et 2 dans l’autre.
H + O O H
2
D CH 018 A
2H + 1O H2O
Chaque atome d’hydrogène met en commun son électron avec l’atome d’oxygène qui en retour en
offre un en commun avec chacun des atomes d’hydrogène.
02153_A_F
L’atome d’oxygène a donc 8 électrons sur sa couche externe maintenant saturée et il en est de même
pour les atomes d’hydrogène avec 2 électrons sur leur couche externe.
Tous trois ont donc acquis la configuration électronique d’un gaz rare.
C a 6 électrons au total dont 4 sur sa couche externe. On voit donc que pour la saturer à 8 électrons, il
lui faut mettre en commun 4 électrons avec des atomes d’hydrogène.
H + C H C H
4
1
H
D CH 019 A
4H + 1C CH4
En conclusion, lorsque deux atomes sont liés par une liaison covalente chaque atome fournit un
électron, pour former un doublet électronique commun aux deux atomes. La recherche de la structure
électronique d’un gaz rare limite les possibilités d’assemblage et fixe pour chaque atome, le nombre
de liaisons pouvant être établies avec d’autres. Ces possibilités d’association sont définies par la
valence.
Elle est égale au nombre des électrons de la couche externe qui doivent s’apparier pour que cette
couche externe devienne saturée. Les exemples ci-après illustrent cette définition.
valence = 2 – 1 = 1
H Z=1 couche externe couche externe
électron à mettre en
1 électron saturée à 2 électrons
commun
valence = 8 – 7 = 1
Cl Z = 17 couche externe couche externe
électron à mettre en
7 électrons saturée à 8 électrons
commun
02153_A_F
La valence des différents atomes est illustrée par la représentation conventionnelle suivante :
H— Cl —
—O—
—N—
—C—
H H
H—C—C—H ou encore CH3 – CH3
H H
02153_A_F
Cette règle conduit à certains arrangements particuliers entre atomes comme notamment les liaisons
doubles ou triples pouvant être mises en œuvre par les atomes de carbone.
• Liaison double
L’éthylène de formule C 2 H 4 possède la forme développée suivante dans laquelle chaque atome de
carbone est lié à 2 atomes d’hydrogène.
H H
C C
D CH 1683 A
H H
Les atomes de carbone n’ont en conséquence que 3 valences saturées, mais ils possèdent encore
chacun un électron. En mettant en commun cet électron ils vont créer une deuxième liaison conduisant
à l’établissement d’une liaison covalente double entre les atomes de carbone.
H H H H
C C C C CH2 CH2
D CH 1684 A
H H H H
• Liaison triple
Dans la molécule d’acétylène de formule C2H 2 les atomes de carbone n’ont que 2 valences saturées.
D CH 1685 A
H C C H
Chaque atome de carbone possède 2 électrons non appariés qui sont donc mis en commun pour
former deux nouvelles liaisons.
H C C H
Triple liaison
02153_A_F
Application
- azote N2
- gaz carbonique
02153_A_F
On constate dans certaines molécules que les centres de gravité des charges positives et négatives
ne sont pas confondus. C’est le cas par exemple pour la molécule de gaz chlorhydrique HCl. La liaison
de covalence chlore-hydrogène est, en effet, asymétrique. Le chlore attire préférentiellement vers lui
les électrons du doublet de la liaison de covalence H — Cl. La molécule d’HCl, bien qu’électriquement
neutre globalement, présente en conséquence une dissymétrie électrique : du côté de l’atome de
chlore, il apparaît des charges négatives dues à la plus grande présence des électrons, du côté de
l’atome d’hydrogène au contraire, on constate la présence de charges positives dues à l’éloignement
des électrons. Il s’agit là d’une liaison de covalence polarisée. On dit que cette molécule est polaire
(elle a un pôle + et un pôle –).
Une molécule polaire crée dans son voisinage un champ électrique plus ou moins intense, ce qui lui
confère des propriétés physiques et chimiques particulières.
Certains éléments attirent facilement les électrons : ils sont électronégatifs ; d’autres repoussent les
électrons : ils sont électropositifs.
PAULING a défini une échelle d’électronégativité des éléments fondée sur le fait que l’énergie
dégagée par la combinaison de deux éléments est d’autant plus grande que leur différence
d’électronégativité est plus grande.
L’élément le plus électronégatif est le fluor, auquel on affecte arbitrairement une valeur
d’électronégativité de 4. Le césium est le moins électronégatif ou le plus électropositif dans cette
échelle, la valeur de son électronégativité est de 0,7.
Les autres éléments sont classés par ordre d’électronégativité dans le tableau ci-après. Leur position
dans la classification périodique est respectée dans ce classement. Le plus électropositif est situé en
bas de la 1ère colonne (Cs : Césium), le plus électronégatif en haut de la 7ème colonne (F : Fluor).
Les gaz rares n’apparaissent pas, car ils ne réagissent pas chimiquement.
02153_A_F
0 1 2 3 4
H
2.1
Li Be B C N O F
1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0
Na Mg Al Si P S Cl
0.9 1.2 1.5 1.8 2.1 2.5 3.0
K Ca As Se Br
0.8 1.0 2.0 2.4 2.8
Rb Sb Te I
0.8 1.8 2.1 2.4
Cs Ba
0.7 0.9
D CH 2039 A
ÉLECTRONÉGATIVITÉ
Le plus Le plus
électropositif électronégatif
Les pointillés rejoignent des éléments qui sont situés dans une même colonne du tableau périodique.
L’examen de ce tableau montre bien que la liaison covalente dans H — Cl est polarisée
(H : 2,1 Cl : 3,0).
δ+ δ+
Cette dissymétrie électrique est la cause de nombreuses propriétés de l’eau. Ainsi, en phase liquide,
les molécules s’associent fortement entre elles. Le côté négatif de l’une attire le côté positif d’une autre
et ainsi de suite.
H H
O O
H H H
H O O
D CH 2048 A
H H
02153_A_F
De ce fait les propriétés physiques de l’eau liquide présentent des anomalies : valeur élevée de la
température d’ébullition sous la pression normale (+ 100°C) comparée à celle du méthane (– 161,5°C)
pour une masse molaire voisine, très forte chaleur de vaporisation indiquant de fortes interactions en
phase liquide.
Parallèlement, l’eau est un très bon solvant des composés ioniques alors qu’elle dissout plutôt mal
les composés apolaires (forte solubilité du chlorure de sodium, faibles solubilités du méthane, de
l’hydrogène, du chlore dans l’eau). On dit de ce fait que l’eau est un solvant polaire.
Application
CH3
CH3 CH2 O H CH3 C O CH3
D CH 1687 A
CH3
Nota
Ammoniac, alcools, éthers (MTBE, ETBE) sont des liquides polaires et ont donc une grande affinité
pour l’eau.
Cela justifie :
- l’utilisation de rideau d’eau, voire de pulvérisation d’eau sur une fuite d’ammoniac gazeux
pour l’absorber
- l’utilisation d’émulseurs polyvalents dans les mousses (eau + émulseur + air) utilisée pour
lutter contre l’incendie de liquides polaires
En effet la mousse générée avec des émulseurs classiques, rapidement détruite par les liquides
polaires, perd toute efficacité.
02153_A_F
Na Cl
D CH 021 A
La couche périphérique de l’atome de sodium renferme 1 électron ; il possède donc un électron de
trop pour que soit obtenue la structure du gaz rare voisin le Néon. On sait que d’autre part le sodium
est très électropositif (Na : 0,9 selon l’échelle de Pauling) et qu’il repousse fortement de ce fait les
charges électriques négatives.
Il manque 1 électron au chlore pour obtenir la structure de l’argon, son électronégativité est de plus
très marquée (Cl : 3,0).
Dans les deux cas, la structure du gaz rare peut facilement être acquise par ces deux atomes. Il suffit
que l’atome de chlore arrache un électron à l’atome de sodium. Le chlore a alors la structure à 18
électrons de l’argon ; le sodium celle à 10 électrons du Néon.
1e-
Na Cl
D CH 021 B
Dans cette opération, les noyaux des atomes n’ont pas été affectés. Le noyau du sodium possède 11
protons et maintenant il est seulement entouré de 10 électrons. L’ensemble possède une charge
positive excédentaire. C’est l’ion Na+ (ion sodium). Le chlore avec ses 17 protons et ses 18 électrons
a une charge excédentaire négative. C’est l’ion Cl– (ion chlorure).
Na Cl
D CH 022 A
Na+ Cl-
ion sodium ion chlorure
11 protons 17 protons
10 électrons 18 électrons
Ces deux particules ne sont plus des atomes de sodium ou de chlore, leurs propriétés ont changé, ces
ions sont plus stables que les atomes.
02153_A_F
Le plus simple des ions est le proton qui résulte du départ de l’électron de l’atome d’hydrogène, on le
désigne par H+
D CH 023 A
H H
H H+
Atome d'hydrogène proton
- les cations sont des ions positifs résultant d’une perte d’électrons
- les anions sont des ions négatifs formés par gain d’électrons
On trouve ci-dessous un tableau dans lequel figurent les anions et les cations les plus souvent
rencontrés.
ANIONS CATIONS
Dans l’ionisation, les ions sont fournis par perte ou par gain d’électrons. Ainsi, un élément
électropositif cède facilement un ou plusieurs électrons et se transforme en un ion positif.
Réciproquement, un élément électronégatif capte aisément un ou plusieurs électrons pour se
transformer en ion négatif.
La plupart des cations viennent d’atomes métalliques. Ces atomes en effet, perdent facilement leurs
électrons (ils sont électropositifs selon la classification de Pauling). Ceci explique l’origine du courant
électrique.
Le courant électrique est, en effet, dû à un déplacement d’électrons. Les électrons périphériques des
atomes métalliques passent très facilement d’un atome à un autre. On les appelle électrons libres.
Cette propriété caractéristique explique pourquoi les métaux sont de bons conducteurs de l’électricité.
02153_A_F
3- STRUCTURES IONIQUES
Dans les composés ioniques à l’état solide les ions portant des charges électriques de signe contraire
s’attirent. Ils forment un composé ionique cristallisé dans lequel les ions ne peuvent se mouvoir. Ainsi,
à l’état solide, le cristal de chlorure de sodium est réalisé par un empilage compact et ordonné d’ions
Na + et Cl– comme figuré ci-après.
D CH 024 A
Les centres des ions sont Na +
disposés régulièrement : CL -
Un tel cristal forme un ensemble très solide : il est maintenu par des forces électriques nombreuses.
L’ordre ne pourra être détruit que très difficilement : la température de fusion du chlorure de sodium est
voisine de 800°C.
À l’état fondu, l’agitation des ions est suffisante pour que l’ordre ait disparu : les ions sont alors en
mouvement et il n’existe aucune liaison entre eux. Il n’y a plus que des ions Na + et Cl– en nombres
égaux et en désordre.
02153_A_F
En présence d’eau les ions Na+ du cristal attirent immédiatement les molécules d’eau par leur côté
négatif, les ions Cl– attirent les molécules d’eau par leur côté positif.
Ces dernières entourent les ions du cristal ce qui a pour effet d’éloigner les ions Na+ et Cl– et de
réduire les forces d’attraction qui s’exerçaient à l’intérieur du solide ionique ; le cristal se disloque : il s
dissout dans l’eau.
Dans la solution aqueuse, les ions Na+ et Cl– restent entourés par des molécules d’eau ; ils sont
hydratés. Une solution aqueuse de chlorure de sodium renferme donc à l’état désordonné : des ions
Na + et Cl– hydratés en nombres égaux et des molécules d’eau.
On sait que le gaz chlorhydrique HCl dont la molécule présente une liaison covalente polarisée, est
très soluble dans l’eau. Cette dissolution s’accompagne d’un fort dégagement de chaleur, ce qui laisse
à pense qu’il se produit une véritable réaction chimique entre l’eau et HCl. La solution chlorhydrique
obtenue possède des propriétés très différentes du gaz chlorhydrique ; en particulier elle présente des
propriétés acides que se manifeste par HCl gazeux.
On peut interpréter ces faits de la façon suivante : sous l’action des molécules d’eau la molécule d’HCl
a été brisée de façon dissymétrique.
L’atome de chlore qui gagne un électron devient l’ion chlorure Cl– ; l’hydrogène qui a perdu son
électron devient l’ion H+.
Cl H Cl + H
D CH 025 A
- +
HCl Cl H
Gaz chlorhydrique Ion chlorure Ion proton
02153_A_F
Le mécanisme de cette dissociation est le suivant : une molécule d’eau arrache par son côté négatif à
une molécule d’HCl son proton H +. En fait, le proton H+ se combine à l’un des doublets libres de
l’atome d’oxygène de la molécule d’eau pour donner un ion H3O+ et il reste un ion Cl–.
H
H H
H O + Cl H O H + Cl
D CH 026 B
BASE ACIDE
(accepteur de proton) (donneur de proton) Solution d'acide chlorhydrique
La solution aqueuse d’acide chlorhydrique contient donc en solution deux sortes d’ions H3 O+ et Cl– en
désordre dans le liquide et isolés les uns des autres par des molécules d’eau. L’eau a ainsi dissocié la
molécule d’HCl, il s’agit d’une véritable réaction chimique qui a donné naissance à des ions : on dit
qu’un tel solvant est un solvant ionisant.
H H H
H O + O H H O H + O H
D CH 027 B
Cette ionisation de l’eau est très faible. En effet, à 25°C il y a en moyenne un ion H3O+ et un ion OH–
pour 55,5 × 107 molécules d’eau.
Ce phénomène est toutefois très important ; il est à la base de toute la chimie des solutions.
02153_A_F
3- RADICAUX
Dans certaines réactions chimiques comme les réactions de combustion, les molécules sont
dissociées par rupture symétrique d’une liaison chimique covalente.
D CH 018 A
O O O + O
Chaque atome est séparé et reprend les électrons qu’il avait mis en commun avec l’autre atome.
Autre exemple
H H
H C H H C + H
D CH 028 C
H H
•
CH3 , H• , O •
02153_A_F
Ces radicaux sont extrêmement instables et ont donc une durée de vie très brève. Ils sont
néanmoins observables dans certaines réactions.
Les radicaux peuvent être produits par divers phénomènes tels que :
- molécules instables
- température élevée
- rayons lumineux ou ultraviolets
Les réactions chimiques où ils interviennent sont dites des réactions radicalaires.
02153_A_F
PLANCHES
Le tableau ci-après donne les valeurs habituellement observées pour la composition globale des pétroles
bruts.
CARBONE 84 à 87 % en masse
HYDROGÈNE 11 à 14 % en masse
Le Vanadium représente habituellement plus de 75 % de la teneur en métaux. Les pétroles bruts contiennent
aussi des éléments étrangers non organiques comme l’eau, les sédiments, les sels minéraux.
La classification habituellement adoptée pour distinguer les composés très variés présents dans les pétroles
bruts est la suivante :
Ils peuvent être également considérés comme des hydrocarbures renfermant des impuretés.
De même les métaux éventuellement présents se trouvent combinés dans des composés
complexes contenant carbone, hydrogène, soufre, azote, …
Au sein de chacune de ces deux classes, l’extrême facilité que possède l’atome de carbone de s’associer
avec d’autres atomes conduit à une très grande diversité de composés chimiques que l’on peut toutefois
regrouper dans des familles possédant des propriétés caractéristiques. Certaines de ces propriétés sont en
relation avec l’utilisation des produits pétroliers et ont donc une incidence directe sur les traitements de
raffinage.
00002_E_F
II - LES HYDROCARBURES
1- FAMILLES D’HYDROCARBURES
La variété des hydrocarbures est due essentiellement à la capacité des atomes de carbone de
s’assembler en de longues chaînes ce qui permet des combinaisons extrêmement diverses.
L’assemblage des atomes de carbone associés à des atomes d’hydrogène se fait toutefois selon des
règles bien précises :
• l’atome de CARBONE est tétravalent (valence = 4) ce qui signifie qu’il établit obligatoirement au
sein des molécules quatre liaisons avec d’autres atomes. La représentation symbolique adoptée
est la suivante dans le cas où il s’agit des 4 LIAISONS SIMPLES établies avec d’autres atomes.
ATOME de CARBONE
C
D CH 118 A
tétravalent
Il peut s’agir également de DOUBLES LIAISONS établies avec un autre atome de carbone.
Double
liaison C C
D CH 119 A
carbone-carbone
ou de TRIPLES LIAISONS
Triple
liaison C C
carbone carbone D CH 120 A
Il existe également une structure particulière très répandue dans les hydrocarbures appelée cycle
benzénique ou aromatique dans laquelle 6 atomes de carbone formant un cycle sont liés par
l’équivalent de 3 liaisons simples et 3 liaisons doubles carbone-carbone.
C
CYCLE C C
BENZENIQUE
ou C
AROMATIQUE
C
C
D CH 121 A
• l’atome d’hydrogène est monovalent (valence = 1). Il établit donc une seule liaison avec
d’autres atomes. Cela lui permet de se combiner avec le carbone dans les hydrocarbures à raison
d’un atome d’hydrogène par liaison laissée libre par les assemblages carbone-carbone.
ATOME
D'HYDROGÈNE H
D CH 122 A
monovalent
00002_E_F
La présence ou non de doubles ou triples liaisons fait apparaître un premier élément de différenciation
des familles d’hydrocarbures. On distingue en effet (EN PLANCHE 1) :
Présence de
doubles ou triples
liaisons AROMATIQUES
Hydrocarbures
Toutes les liaisons
INSATURÉS OLéFINIQUES (alcènes)
ne sont pas
saturées par
l’hydrogène ACéTYLéNIQUES (alcynes)
La distinction entre hydrocarbures saturés et insaturés se justifie par le fait que l’insaturation qui
apparaît comme un déficit d’hydrogène donne la possibilité de combinaisons chimiques mettant
en œuvre les liaisons chimiques non utilisées. Il en résulte une réactivité particulière très
intéressante par exemple en pétrochimie et chimie mais qui, par contre, peut être très gênante
dans le cas de certains produits pétroliers (stabilité, résistance à l’oxydation). Au contraire, les
hydrocarbures saturés sont réputés pour leur très faible réactivité chimique ce qui leur confère
une très bonne stabilité face à l’oxygène en particulier.
Ce premier classement étant effectué, il est possible d’analyser succinctement les principales
caractéristiques des familles d’hydrocarbures.
Les planches données en annexe présentent la structure et les propriétés de plusieurs composés
appartenant à ces différentes familles.
00002_E_F
On distingue :
- les paraffines normales ou n-paraffines dans lesquelles les atomes de carbone forment
des chaînes linéaires (droites).
- les isoparaffines ou paraffines ramifiées dans lesquelles les atomes de carbone forment
des chaînes branchées.
Les paraffines, qu’elles soient normales ou iso, sont largement représentées dans les gaz naturels,
les pétroles bruts et les produits pétroliers commerciaux. La structure de la chaîne des atomes de
carbone leur confère toutefois des propriétés assez différentes.
a - Les n-paraffines
La PLANCHE 2 donne les formules et les constantes physiques de quelques paraffines normales.
La première d’entre elles est le méthane CH4 qui est le constituant essentiel du gaz naturel.
Les chaînes des n-paraffines peuvent être très longues et dépasser 50 atomes de carbone. Les
pétroles bruts contiennent ainsi toute une gamme d’hydrocarbures paraffiniques allant de CH4 à
C 50H102 et plus.
Prises individuellement, les n-paraffines sont dans les conditions ambiantes, à l’état gazeux, quand la
chaîne des atomes de carbone contient 4 atomes au plus (C1 à C4) ; elles sont à l’état liquide de C5
à C16 et à l’état solide au-delà. Ce dernier point est important car même si la présence des autres
hydrocarbures retarde leur solidification, les n-paraffines sont les principales responsables des
problèmes de tenue au froid des produits pétroliers.
L’étagement des volatilités des n-paraffines, traduit par les températures d’ébullition, est en relation
avec les longueurs des chaînes comme le montre la PLANCHE 4 qui précise, pour chaque produit
pétrolier, l’intervalle des températures d’ébullition et donc les longueurs des chaînes des
hydrocarbures correspondants.
Il faut remarquer également que les n-paraffines se caractérisent par de très faibles densités à l’état
liquide à 15°C : 0,631 pour le nC5, 0,792 pour le nC20.
Il est possible enfin de définir une formule générale pour les hydrocarbures de cette famille en
remarquant qu’une paraffine contenant n atomes de carbone renferme 2 n + 2 atomes d’hydrogène ce
qui conduit à la formule globale suivante :
00002_E_F
Parallèlement la nomenclature des n-paraffines utilise la terminaison - ane précédée d’un préfixe
qui indique le nombre d’atomes de carbone de la chaîne droite.
Nombre d’atomes 1 2 3 4 5 6 7 8
de carbone
Les structures branchées apparaissent pour les paraffines à partir de chaînes à 4 atomes de carbone
C 4H 10. Il existe en effet 2 composés paraffiniques répondant à cette formule.
BUTANE
C4H10
n-paraffine isoparaffine
n-butane isobutane
H H H
H H H H
H C C C H
H C C C C H
H H
H H H H
H C H
H
On voit donc que le changement de structure confère à l’isoparaffine des propriétés physiques
différentes de celles de la n-paraffine.
Les isoparaffines que l’on peut, pour simplifier, dénommer en utilisant l’appellation de la n-paraffine
correspondante précédée du préfixe ISO deviennent de plus en plus nombreuses au fur et à mesure
que la chaîne hydrocarbonée s’allonge.
nombre d’isoparaffines
en C5 : 2
en C8 : 7
en C20 : 366310
00002_E_F
Les propriétés des isoparaffines restent assez voisines de celles des n-paraffines pour ce qui
concerne la densité et la température d'ébullition.
Les hydrocarbures naphténiques se caractérisent par la présence dans leur molécule de cycles
saturés qui comportent le plus souvent 5 ou 6 atomes de carbone.
Les premiers éléments marquants de cette famille sont donc des hydrocarbures à 5 (cyclopentane) ou
à 6 atomes de carbone en cycle (cyclohexane).
Cyclopentane Cyclohexane
H H
H
C C
H C
H H H H
H H H
C C H
H
C C H H H
C C
C H H
H H C
H H
C5H10 C6H12
00002_E_F
On trouve ensuite toute une filiation d’hydrocarbures naphténiques qui dérivent des deux précédents :
10
C C C …C
C C
C
C C
C C
C C
C
C
Éthylcyclopentane Decylcyclohexane
C 7H 14 C 16H32
t eb = 103,5°C t eb = 297,3°C
d15 = 0,771 d15 = 0,822
C C Décaline
C C C
C 10H18
C C C t eb = 196°C
C C d15 = 0,899
C8
C C C
C C C C
C C C
C C
C C C
C C
C
00002_E_F
Comparés aux paraffines les hydrocarbures naphténiques possèdent les propriétés suivantes :
H
Benzène
C C6H6
H C C H
teb = 80°C
C C
H C H d15 = 0,884
D CH 126 A
H
En fait les 6 liaisons carbone-carbone sont équivalentes, et intermédiaires entre une liaison simple et
une liaison double. C’est pourquoi on utilise souvent les représentations du cycle benzénique ou cycle
aromatique ci-dessous.
Cycle aromatique
C
C C
ou
C C
C
D CH 127 A
Cette structure est extrêment solide et cyclique se caractérise par une très grande stabilité thermique
et un comportement réfractaire au craquage.
Les hydrocarbures aromatiques ont en commun de posséder au moins un cycle benzénique qui leur
confère des propriétés particulières.
00002_E_F
Toluène Éthylbenzène
C 7H 8 C 8H 10
t eb = 110,6°C t eb = 136,2°C
Xylènes
CH 3 CH 3 CH 3
CH 3
CH 3
CH 3
00002_E_F
12
CH 3 — CH — CH 3 Cumène Dodécylbenzène
C …C
C 9H 12 C 18H30
t eb = 152,4°C t eb = 331°C
Diphényle C 12H10
t eb = 255°C
d15 = 1,041
Naphtalène Anthracène
C 10H8 C 14H10
Les aromatiques à nombre d’atomes de carbone élevé possèdent en général plusieurs noyaux
benzéniques accolés ou non sur lesquels sont branchées des chaînes hydrocarbonées.
- teneur en hydrogène très faible (rapport C/H élevé). A la limite, de nombreux noyaux
benzéniques condensés donnent un produit solide très riche en carbone couramment appelé
coke
00002_E_F
Par ailleurs, très appréciés dans les carburants pour moteur à essence, les aromatiques sont au
contraire très néfastes à la qualité des carburants pour moteurs Diesel et pour réacteurs d’avion.
Il est à signaler que certains composés aromatiques sont d’une importance primordiale dans
l’industrie pétrochimique : benzène, ortho et paraxylène, styrène, etc.
Par ailleurs, si ces hydrocarbures comportent une double liaison on parle de monooléfines, deux
doubles liaisons dioléfines, etc. Leur nomenclature utilise en conséquence des terminaisons - ène
ou - diène précédées du préfixe indiquant le nombre d’atomes de carbone.
D CH 142 A
deux doubles
Dioléfines liaisons C C C C
→
Leurs caractéristiques de densité et de température d’ébullition sont assez voisines de celles des
n-paraffines de longueur de chaîne équivalente. Elles en diffèrent toutefois sur plusieurs points
importants, et en particulier sur les caractéristiques de résistance à l’oxydation qui sont plutôt
médiocres pour les oléfines compte tenu de la réactivité chimique apportée par la présence des
doubles liaisons.
Il est à signaler enfin que les oléfines légères C2 à C5 sont d’une importance primordiale en
pétrochimie dans la mesure où elles constituent la matière première d’élaboration de nombreuses
matières plastiques.
00002_E_F
Aro Aromatiques
mat polycycliques
ique
sà
un
cyc
le
Composition % volume
Naphtènes
à un cycle
50
Naphtènes
polycycliques
Isoparaffines
n-paraffines
D CH 123 A
100
C5 C7 C10 C14 C20 C40
Il fait apparaître qu’une coupe pétrolière donnée est un mélange d’hydrocarbures appartenant aux
différentes familles. En conséquence les propriétés globales de cette coupe dépendent des
proportions respectives des familles ; ce qui, selon les cas, se traduit par un caractère plutôt
paraffinique, plutôt naphténique ou plutôt aromatique en fonction de la nature de la coupe et du brut
d’origine.
Les laboratoires sont amenés ainsi à déterminer le P.O.N.A. d’une coupe pétrolière c’est-à-dire les
proportions respectives de paraffines (P), d’oléfines (O), de naphtènes (N) et d’aromatiques (A)
présents dans la coupe analysée.
On parle aussi dans certains cas, notamment en pétrochimie du P.I.A.N.O. d’une coupe “n-paraffines,
isoparaffines, aromatiques, naphténiques, oléfiniques”.
Ce type d’analyse est précieux dans la mesure où il permet de définir les traitements de raffinage à
mettre en œuvre pour obtenir en final les qualités voulues pour les produits.
00002_E_F
Le soufre, élément divalent – S – , est associé à l’hydrogène et au carbone dans 4 types de composés
principaux : (PLANCHE 7)
- l’hydrogène sulfuré
- les mercaptans
- les sulfures
- les composés thiocycliques (soufre dans un cycle)
Hydrogène sulfuré
H — S — H ou H2S
t eb = – 60°C
Les raffineries sont donc amenées à véhiculer et à traiter de grandes quantités d’H2S et doivent
appliquer des règles de sécurité extrêmement rigoureuses car il s’agit d’un gaz très toxique et
dangereux. Parallèlement, il est corrosif, en particulier à froid en solution dans l’eau où il se dissocie
en acide sulfhydrique.
2- LES MERCAPTANS
Les mercaptans dénommés thiols par les chimistes sont constitués du groupement fonctionnel
–S–H associé à une chaîne hydrocarbonée que l’on représente par la lettre R.
Formule générale
Mercaptans
R—S—H
Les mercaptans sont présents dans la plupart des coupes pétrolières dans lesquelles ils apportent les
inconvénients principaux suivants :
Il est donc nécessaire généralement de mettre en place des installations de raffinage dont le rôle est
d’éliminer ces composés.
00002_E_F
3- LES SULFURES
Ce sont des composés dans lesquels les atomes de soufre sont reliés à deux chaînes
hydrocarbonées. Le soufre devient donc un intermédiaire entre les deux chaînes et l’on distingue
- les sulfures dans lesquels il n’y a qu’un atome de soufre
Sulfures R — S — R’
Disulfures R — S — S — R’
Polysulfures R — S — S … S — R’
Ces composés existent dans les bruts et les produits pétroliers. Comparés aux mercaptans ils
présentent l’avantage de n’être pas acides et donc non corrosifs, d’être peu odorants compte tenu de
leur faible volatilité.
Thiophène
H H
C C C4H4S
C C teb = 84°C
H H
D CH 128 A
S d15 = 1,070
et du benzothiophène
H
Benzothiophène
C H
H C C C C8H6S
teb = 220°C
C C C
H
H C S d15 = 1,165
D CH 129 A
Ils présentent des propriétés qui se rapprochent de celles des hydrocarbures aromatiques : cycles
insaturés, bonne stabilité thermique. Ils sont neutres et non corrosifs.
L’objectif de désulfuration des produits pétroliers passe par la destruction de ces composés ce qui
n’est pas chose facile en particulier pour les composés thiophéniques très lourds.
00002_E_F
- composés oxygénés constitués de carbone, hydrogène, oxygène. Les plus courants sont
les acides naphténiques, qui sont des acides organiques présents dans certains bruts, et
les dérivés du phénol qui apparaissent notamment dans les installations de craquage.
D CH 130 A
Présents dans kérosène, gazoles, distillat Présents dans produits craqués
- composés azotés
D’une façon générale la teneur en azote des bruts et des produits pétroliers est bien moindre
que la teneur en soufre. Ces composés azotés, qui ont pour nom pyridine, pyrrole, indole,
carbazole et dérivés de ces composés de base sont similaires aux composés thiophéniques
en remplaçant bien entendu les atomes de soufre par des atomes d’azote.
pyridine
Composés azotés
pyrrole
indole
etc.
C
C C C
C C C
C N N
benzopyrrole dibenzopyrrole
C8 H7N C12 H9N
D CH 131 A
Présents surtout dans les fractions lourdes, les composés azotés possèdent, pour certains
d’entre eux, un caractère basique très marqué qui constitue un obstacle à la conversion
catalytique des coupes lourdes. En outre, ils libèrent souvent par craquage de nouveaux
composés azotés considérés comme responsables des problèmes d’instabilité (de couleur
notamment) des produits pétroliers.
00002_E_F
- composés organométalliques
Les métaux (essentiellement Nickel et Vanadium) présents en faible quantité dans les bruts
ou les coupes pétrolières sont contenus au sein de très grosses molécules renfermant en
général tous les éléments déjà cités : carbone, hydrogène, soufre, azote, oxygène.
Composés asphaltènes
organométalliques
Ces très grosses molécules tendent en général à s’agglomérer pour donner des micelles
appelés asphaltènes qui existent dans les pétroles bruts à l’état dispersé dans le milieu
hydrocarbure.
Ces asphaltènes restent concentrés dans les coupes pétrolières les plus lourdes, non
distillables et constituent le principal obstacle aux opérations de conversion profonde des
produits pétroliers.
- caractère aromatique
- riches en impuretés
• soufre
• oxygène
• azote
• métaux
00002_E_F
C C C C C C C C
C C C C C C Oléfine C C C C C
C C C C
C C C C C C C C dioléfine C C C C
C C C C C
Combustion
très bonne mauvaise moyenne très mauvaise mauvaise
diesel
Teneur en
hydrogène élevée élevée moyenne faible moyenne
ou rapport H/C
00002_E_F
Nombre de
État physique
carbones — alcanes linéaires — à 15°C - 1 ATM
GAZ
Propane C3 C3H8 teb = - 42°C d15 = 0,505
teb = 287°C
Hexadécane C 16 C16H34
t fusion = + 18 °C
teb = + 344°C
Eicosane C 20 C 20H42
t fusion = +36°C SOLIDE
Triacontane C 30 C30H 62
teb = + 450°C
t fusion = +66°C
D CH 132 D
C 6 -2
C 6 -2
LES ISOPARAFFINES
1 isoparaffine
C4 en C4
n-butane C 4H10 isobutane C 4H10
teb = -0,5°C teb = -11,7°C
C5 2 isoparaffines
en C 5
n-pentane C 5H12 isopentane C 5H12 néopentane C 5H12
teb = + 36 °C teb = + 28 °C teb = 9,4 °C
n-octane C 8H18
isooctane C 8H18
C8
17 isoparaffines
Etc... en C8
(isooctanes)
isooctane C 8H18
C 20 n-eicosane C 20 H42
366310 isoparaffines
en C 20
D CH 133 A
00002_E_F
GAMMES D'HYDROCARBURES
DANS LES PRODUITS PÉTROLIERS
— Planche n°4 —
°C
- 200
GAZ + G.P.L.
G.N.L. C1
- 100
C2
G.P.L. PROPANE
CARBU- COMMERCIAL C3
RANT BUTANE
COMMERCIAL C4 0
C5
CARBURANTS
ESSENCES
C6
NAPHTA
SUPER
C7
POUR + 100
PÉTRO- C8
CHIMIE
CARBU-
RÉACTEUR C11 + 200
INTERMÉDIAIRES
GAZOLE JET A1
PRODUITS
MOTEUR C14
FUEL-OIL
DOMESTIQUE + 300
C20
C25 + 400
PARAFFINES
HUILES DE BASE
FUELS LOURDS
PRODUITS LOURDS
C35 + 500
BITUMES
C55 + 600
CIRES
D PCD 301 A
Gamme
des produits Température d'ébullition
et nombre d'atomes
de carbone
dans les hydrocarbures
00002_E_F
NAPHTÈNES
— Planche n°5 —
— Cycloalcanes —
teb = 49°C
C5 d15 = 0,750
cyclopentane C 5H10
C10
décaline C 10 H18 n-butylcyclohexane C 10H20
teb = 187 °C teb = 181 °C
C 25
naphtène en C 25 - C 25 H44
D CH 134 C
00002_E_F
teb = 80°C
C6 d15 = 0,884
t fusion = + 5,5°C
Benzène C 6H6
teb = 110,6°C
C7 d15 = 0,871
t fusion = - 95,2°C
Toluène C 7H8
C8
n-octylbenzène C 14H22
C14 teb = 264 °C
Anthracène C 14 H10 t fusion = 215°C
D CH 135 C
00002_E_F
OLÉFINES ET DIOLÉFINES
— alcènes et dialcènes —
— Planche n°7 —
C2 Éthylène C 2H4
teb = -103,7°C
C3 Propylène C 3H6
teb = -47,7°C
Butène 1 C 4H8
Isobutène C 4H 8
C4 teb = -6,3°C
teb = -6,8°C
Pentène 2 C 5H10
C5
Cyclopentène C 5H8
isoprène C 5H8
teb = 44,2°C
C6 hexène 1 C 6H12
teb = 62,8°C
D CH 136 C
Cyclohexène C 6H10
00002_E_F
HYDROGÈNE SULFURÉ H 2S
teb = - 60°C
H S H
gazeux à la pression atmosphérique
corrosif
très toxique
H H
C2H5SH
éthyl mercaptan
H C C S H teb = 35°C
H H
produits acides
odeur très désagréable
SULFURES, DISULFURES
C2H6S
H H
H C S C H diméthyl sulfure teb = 37°C
H H
H H C 2H 6S 2
H C S S C H
diméthyl disulfure teb = 109,6°C
H H
H
S produits non acides
H
00002_E_F
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1
INTRODUCTION
Le mode d'utilisation des différents produits pétroliers exige que dans chaque cas ceux-ci possèdent
certaines propriétés par exemple :
Le contrôle de ces propriétés est réalisé par des essais normalisés qui sont des méthodes de mesure et
dont le mode opératoire a été normalisé par les grands organismes de normalisation qui sont :
Ces essais normalisés correspondent soit à des mesures de propriétés physico-chimiques, soit à des
essais de simulation dans lesquels on place le produit dans des conditions proches de celles de son
utilisation.
Les exigences de qualité pour les produits se traduisent alors par des spécifications portant sur les résultats
des mesures obtenues par les essais normalisés.
Elles ne visent qu'à différencier les produits supportant des taxes différentes et éviter ainsi
les fraudes.
Arrêtées par le Direction des hydrocarbures au Journal Officiel, elles constituent le texte
légal auquel on se réfère devant les tribunaux. Elles réalisent presque toujours un
compromis entre les besoins de qualité EXIGÉE PAR L'UTILISATEUR ET LES
POSSIBILITÉS DES RAFFINEURS.
Plus restrictive que les spécifications précédentes, elles tendent à assurer le maximum de
satisfaction à la clientèle du groupe pétrolier considéré.
00003_A_F
Les essais normalisés qui permettent de contrôler la qualité des produits pétroliers peuvent être regroupés en
plusieurs familles principales :
Comme les essais normalisés sont des mesures de laboratoire il est important d'en connaître la précision,
c'est-à-dire la fourchette de valeurs admissibles pour chaque mesure.
La répétabilité :
La répétabilité d'un essai donne la fourchette normale des valeurs obtenues par un même
opérateur travaillant dans un même laboratoire avec le même matériel et sur le même
produit.
La reproductibilité :
La reproductibilité d'un essai donne la fourchette normale des valeurs obtenues par des
opérateurs différents travaillant dans des laboratoires mais faisant la même mesure sur le
même produit.
00003_A_F
Chaque produit pétrolier répond à un intervalle de volatilité imposé le plus souvent par ses conditions
d'utilisation.
Les essais normalisés dont le but est de contrôler la volatilité d'un produit pétrolier ont donc les objectifs
suivants :
- caractériser globalement la volatilité d'un produit comme c'est le cas pour la distillation
ASTM
- caractériser les teneurs en constituants légers et lourds par rapport à l'intervalle visé et
cela pour les limiter
températures limitation
d'ébullition en
(°C) "lourds"
Intervalle de volatilité
correspondant à l'utilisation
limitation
en
"légers"
D PPC 105 A
Les essais normalisés de contrôle de la volatilité présentés ci-après sont limités aux plus importants d’entre
eux :
00003_A_F
Cet essai normalisé s'applique à tous les principaux produits pétroliers sauf aux gaz de pétrole liquéfiés et
aux bitumes fluxés.
Il consiste à distiller 100 ml de produits dans des conditions normalisées et à relever les températures
correspondant aux volumes de distillats évaporés ou recueillis. L'appareillage correspondant à l'essai manuel
conforme à la norme est représenté sur le schéma ci-dessous.
Thermomètre
Tube métallique
Échantillon à tester Condenseur
(100 cm3 ) eau + glace pilée
ou eau
Plaque
support
100 cm 3
Grille
Éprouvette 80
de recette graduée 60
40
D ANA 066 A
20
On effectue le tracé de la courbe de distillation ASTM en portant sur un graphique les températures notées
en fonction des volumes distillés.
Température
Point final
M.
A. S.T.
tillation
ede dis
C ourb
Point initial
Pertes Résidu
D ANA 067 A
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
% Volume distillé
00003_A_F
On s'intéresse généralement à des températures particulières dont les définitions sont rappelées ci-
dessous :
- température de point initial (PI) qui correspond à l'apparition de la première goutte de liquide
- température de point final (PF) qui est la température maximale relevée au cours de l'essai
De ce fait, tout changement de la volatilité d'un produit se traduit par une modification de sa
courbe de distillation ASTM :
Il faut signaler également l'importance particulière du POINT FINAL qui situe les plus "lourds" du
produit et du RÉSIDU qui caractérise la quantité de constituants difficiles à vaporiser et susceptibles de
se décomposer.
En résumé :
• l'allure de la courbe de distillation ASTM situe la volatilité des constituants qui se trouvent dans
le produit.
• une exigence de volatilité est souvent traduite par un pourcentage distillé minimum à une
température donnée.
• une limitation en "lourds" peut être obtenue en fixant une température maximum pour le
point final du produit. De même on peut exiger un résidu inférieur à une valeur limite.
00003_A_F
La pression ou tension de vapeur est la pression développée par les vapeurs d'un produit pétrolier
contenu dans une bombe normalisée à la température de 37,8°C (100°F). Cet essai s'applique surtout
aux carburants-auto.
Lecture
de la TVR Manomètre
Robinet
pointeau
Chambre à air
(volume ≈ 4 V)
100°F
37,8°C
Chambre à essence
(volume V)
D ANA 077 A
Cet essai consiste à remplir la petite chambre inférieure avec le produit, à plonger l'appareil dans le
bain thermostasté à 37,8°C et à ouvrir le robinet pointeau pour permettre au manomètre de mesurer la
pression due aux vapeurs émises par l'échantillon qui s'exprime en kiloPascals (kPa) :
1 kPa = 10 mbar (Patmosphérique = 1013 m bar)
La valeur de la tension de vapeur Reid - ou RVP en anglais (Reid Vapor Pressure) - dépend
directement de la teneur du produit en constituants volatils à forte tension de vapeur.
00003_A_F
Il s’agit d’une technique plus récente qui fait l’objet de la norme NF EN 13016-1 : 2000. Selon cette
méthode, les vapeurs sont recueillies dans le vide, il est ainsi possible d’obtenir la pression exercée
dans le vide par des produits pétroliers, des constituants et des produits de base, volatils, de faible
viscosité et contenant de l’air.
Les spécifications de pression de vapeur des carburants font aujourd’hui référence à cette méthode :
on parle de PVSE.
- de n'exiger qu'une très faible quantité de produit (1 cm3 au lieu de 150 cm3 pour la TVR)
- d'obtenir la température à atteindre pour obtenir une pression de vapeur de 3,6 bar
Cette dernière information est intéressante pour les véhicules disposant d'une alimentation du
carburant par injection car 3,6 bar est une valeur réaliste pour les rampes d'injection et les injecteurs.
Dans le cas des carburants-auto, la pression de vapeur est essentiellement liée à la teneur en
butane qui est le constituant le plus volatil de l’essence.
La pression de vapeur intervient également pour caractériser l’aptitude d’un carburant à se vaporiser.
00003_A_F
POINTS D’ÉCLAIR
Le point d'éclair également appelé point de flash est la température à laquelle il faut porter un
produit pétrolier liquide pour qu'il émette dans des conditions normalisées, des vapeurs en quantité
suffisante pour que celles-ci puissent s'enflammer en présence d'une flamme.
A température supérieure à celle de son point d'éclair les vapeurs émises par un produit pétrolier
forment donc avec l'air un mélange inflammable. Cette température ne doit toutefois pas être
confondue avec la température d'auto-inflammabilité du produit qui est la température à laquelle le
produit s'enflamme spontanément dans l'air.
Dans une coupe pétrolière donnée, ce sont les constituants les plus volatils ou légers qui se
vaporisent le plus facilement et qui constituent au-dessus de la phase liquide une atmosphère riche en
vapeur d'hydrocarbures. Un enrichissement d’un produit pétrolier en constituants légers a, de ce fait,
pour conséquence d'abaisser la température du point d'éclair. Les résultats obtenus par les méthodes
d'essais normalisés de mesure du point d'éclair sont d'ailleurs très sensibles à la présence de traces
d'impuretés volatiles ou de produits trop légers.
Le point d'éclair est une caractéristique très importante puisqu'elle concerne la sécurité des
opérations de transport, de transfert et de stockage.
Plusieurs appareils tous normalisés sont utilisés pour mesurer un point d'éclair. Il faut noter que sur un
même produit ils donnent des résultats différents et qu'il est nécessaire d'accompagner la valeur de la
mesure d'un point d'éclair de la nature de la norme correspondante.
Les essais peuvent être effectués en vase clos (closed cup) ou en vase ouvert (opened cup):
- Méthode M 07-011 (IP 170 ou D 3828) (appareil d'ABEL) pour points d'éclair compris entre –
18 et + 71°C : Jet A1, pétrole lampant
- Méthode NF EN ISO 2719 : 2003 (appareil PENSKY-MARTENS) pour points d'éclair > 50°C :
Gazole moteur
- Méthode M 07-036 (appareil d'ABEL PENSKY) pour points d'éclair compris entre + 5 et 50°C :
pétrole lampant (spécification douanière)
- Méthode T 60-103 (dite AFNOR ou LUCHAIRE) : FOD et fuels lourds
- Méthode NF T 66-009 (appareil Abel modifié pour points d'éclair < 110°C : bitumes fluidifiés et
fluxés
- Méthode T 60-118 (appareil CLEVELAND) pour points d'éclair > 80°C : produits types huiles
de graissage et bitumes purs.
D'une manière générale la précision des résultats d'essais en vase fermé est meilleure que celle en
vase ouvert.
Toutes ces méthodes normalisées découlent des méthodes américaines ASTM (sauf la méthode
AFNOR).
00003_A_F
Thermomètre
Dans cet essai l'échantillon est
Joint placé dans un creuset dont le
Veilleuse permanente
d'étanchéité couvercle est muni d'une petite
Couvercle cheminée. Le produit est chauffé
peu à peu et le point d'éclair est
Cheminée atteint quand les vapeurs qui
s'échappent par la cheminée
deviennent suffisamment riches en
Creuset
hydrocarbures pour s'enflammer en
présence de la veilleuse
positionnée au-dessus de celle-ci.
+ 2 à 3°C Le thermomètre plongé dans le
par minute produit permet de noter la
température correspondante qui
D ANA 068 A
Appareil Luchaire
Thermomètre
00003_A_F
Thermomètre
Entraînement de mesure
escamotable normalisé
de l'agitateur
Fenêtre d'essais
Dispositif Commande
d'allumage de basculement
à bascule de la flamme et
d'ouverture de fenêtre
Alimentation
de la veilleuse Couvercle
Collet Flamme d'essai
Alimentation présentée
de la flamme de supportage
du vase tous les 1°C
pilote ou tous les 2°C
+ 5 à 6°C
Agitateur vapeurs par minute
et bain
Couche d'air
(3 à 4 mm) D ANA 070 A
Agitateur
Dispositif
Thermomètre de basculement Thermomètre
de bain de la veilleuse d'échantillon
Articulation
Couvercle
Lampe veilleuse
Doigt
Bain
Échantillon d'air
Glissière
Détail du couvercle
D ANA 071 A
Bain marie
00003_A_F
Les essais normalisés liés à la combustion concernent les carburants et combustibles qui
représentent plus de 80 % de la consommation française de produits pétroliers.
La qualité de la combustion est une préoccupation importante de l'utilisateur. Elle est caractérisée
notamment par :
- les indices d'octane (NF EN ISO 5164 : 2005 et NF EN ISO 5163 : 2005) recherche (RON)
et moteur (MON) des carburants des moteurs à allumage commandé.
Ces propriétés sont en relation avec l’aptitude des essences automobiles à subir une
combustion sans détonation
- l'indice de cétane mesuré et calculé (NF EN ISO 5165 : 1998 et NF EN ISO 4264 : 1997)
des carburants des moteurs Diesel à allumage par compression.
Il s’agit ici de caractériser l’aptitude des gazoles de s’enflammer dans l’air chaud comprimé par
le moteur.
Celui-ci influe sur les caractéristiques de la flamme dans les réacteurs des avions et
notamment sur son rayonnement
- le résidu de carbone Conradson (NF EN ISO 1070 : 1995) pour le GOM, le FOD et aussi
pour les fuels lourds.
Par ailleurs la valeur énergétique et aussi l'un des premiers critères de qualité des carburants et des
combustibles.
Elle est caractérisée par le pouvoir calorifique (NF M 07-030, D 4529). Bien qu'il s'agisse d'une
propriété importante des fuels, seul le carburéacteur JET A-1 répond à une spécification de pouvoir
calorifique minimum.
00003_A_F
L'indice d'octane est une propriété essentielle des carburants auto. Elle caractérise l'aptitude du carburant à
brûler correctement dans un moteur à allumage commandé.
Pour un moteur donné, l'apparition d'un fonctionnement anormal lié au carburant se traduit par un bruit
métallique appelé cliquetis et par un échauffement du moteur.
50
40 Pression maximale
Ouverture PMH : point mort haut
30 Allumage SOUPAPE PMB : point mort bas
20 Fermeture 3 ECHAPPEMENT
10 SOUPAPE
Combustion 4
ADMISSION
5
1 bar 1 2
Pression atmosphérique
1
PMB PMB
PMH PMH PMH
D ANA 063 A
Avance à Degrés du
l'allumage vilebrequin
0° 180° 360° 540° 720°
Dans des conditions de fonctionnement classiques, on peut observer les valeurs suivantes :
00003_A_F
Bougie
Piston
Les diagrammes ci-dessous montrent les vibrations de la phase gazeuse dues à l'augmentation locale
de la pression. Les vibrations frappent la tête de piston et provoquent le bruit caractéristique du
cliquetis.
Conséquences en cas de
cliquetis intense et
PMH PMH prolongé
• surcharge du système
de refroidissement et
augmentation de
température
(détérioration du joint de
culasse), pouvant aboutir
à la casse du moteur
allumage allumage
• détériorations
D ANA 064 A
mécaniques
Érosion de la culasse et
du piston.
Combustion normale Combustion avec cliquetis Détérioration des bougies
et des soupapes.
00003_A_F
Pour un carburant donné l'apparition du cliquetis dépend d'un nombre important de facteurs :
- conditions atmosphériques : pression - température
- forme de la chambre de combustion,
- réglage de la carburation (richesse),
- vitesse de rotation du moteur,
- réglage de l'avance à l'allumage, ...,
- rapport volumétrique ou taux de compression du moteur qui est défini à partir des volumes
de la chambre dans les deux positions extrêmes du piston : le point mort haut (PMH) et le point
mort bas (PMB)
On sait qu'un taux de compression élevé améliore le rendement du moteur et réduit, par
conséquent sa consommation en carburant. Parallèlement, le taux de compression détermine
en grande partie les valeurs extrêmes atteintes par la pression au cours de la combustion. Un
taux de compression élevé conduit à des pressions plus fortes favorisant l'apparition du
cliquetis. les moteurs aspirés usuels ont des taux de compression compris entre 8 et 11.
C'est en se basant sur ces constatations qu'a été créée une méthode normalisée permettant d'évaluer
et de classer les carburants en fonction de leur résistance au cliquetis.
Pour déterminer la capacité de résistance au cliquetis d'un carburant donné on utilise un moteur
normalisé mis au point par la "COOPERATIVE FUEL RESEARCH" (C.F.R.). C'est un moteur
monocylindrique tournant à vitesse constante. Pour faire apparaître ou disparaître le cliquetis on
peut agir sur le taux de compression variable grâce au déplacement de l'ensemble cylindre-culasse
yy
;;
par rapport au bâti du moteur. La mesure du cliquetis est réalisée par un détecteur dont l'extrémité
y;y;yy
est placée dans la chambre de combustion. Le signal est amplifié et transmis à un appareil de mesure
le "Knockmeter".
;;
Capteur de pression
40 60
Bougie Micromètre 80
20 C M E TE
NO R
K
;;
yy
100
0
y;
Cylindre mobile
(Crémaillère)
Carter fixe
D ANA 072 A
Knockmeter
(cliquetis mètre)
00003_A_F
On dit ainsi qu'un carburant a un indice d'octane de 96 s'il provoque dans le moteur C.F.R. un
cliquetis identique à celui observé pour un mélange de 96 % en volume d'isooctane et de 4 %
en volume de normal-heptane.
b - Méthodes normalisées
Deux méthodes principales sont utilisées pour les carburants automobiles. Elles diffèrent notamment
par la vitesse de rotation du moteur C.F.R. et par la température du mélange carburé à l'admission.
La vitesse de rotation est de 600 tr/mn et le mélange carburé est admis à température ambiante. On
obtient ainsi l'indice d'octane Recherche.
La vitesse de rotation du moteur C.F.R. est de 900 tr/mn et la température du mélange carburé à
l'admission est de l'ordre de 150°C.
c - Sensibilité du carburant
Compte tenu des conditions plus sévères de la mesure, l'indice d'octane moteur est généralement
inférieur à l'indice d'octane recherche. La différence RON-MON est appelée sensibilité d'un
carburant.
Une spécification de MON ou de sensibilité est une garantie de bon comportement du carburant
en conditions sévères d'utilisation.
Lors d'une accélération brutale, qui est dans la pratique la phase de conduite où le cliquetis se
manifeste le plus souvent, le moteur aspire essentiellement pendant le phase transitoire les fractions
les plus "légères" du carburant qui n'ont pas forcément le même indice d'octane que celui du carburant
lui-même.
00003_A_F
On parle souvent du ∆R 100 : dans ce cas les fractions légères sont constituées par la fraction du
carburant qui distille jusqu'à 100°C. En général, le ∆R est positif et on cherche à élaborer des
carburants dont le ∆R est aussi faible que possible, assurant ainsi une bonne répartition de l'octane. Il
n'existe pas de spécification officielle concernant le ∆R ; toutefois la valeur moyenne du ∆R 100 est
voisine de 7 points d'octane.
Paraffines Isoparaffines
normales en en chaîne
chaîne droite ramifiée
Masse
volumique faible faible moyenne élevée faible
à l'état
liquide
Indice
d'octane
très faible élevé moyen très élevé assez élevé
Recherche
(RON)
En fonction des proportions respectives des différentes familles d'hydrocarbures composant les
essences, on obtient des coupes pétrolières d'indices d'octane très variables ainsi :
- les essences lourdes de distillation provenant directement des pétroles bruts sont riches en
paraffines normales et contiennent peu d'aromatiques : leurs indices d'octane sont donc très
faibles
- par contre les essences de reformage catalytique (réformats) riches en aromatiques ont des
indices d'octane recherche très élevés et des indices d’octane moteur élevés sans plus
- les essences de craquage catalytique contiennent une proportion notable d'aromatiques
ainsi que des oléfines et des hydrocarbures saturés. Leurs indices d'octane recherche sont
donc assez élevés mais les indices d’octane moteur sont faibles
- un alkylat ou un isomérat, riche en isoparaffines sont caractérisés par des indices d’octane
moteur très élevés
00003_A_F
L'effet de l'addition des composés au plomb n'est pas le même pour toutes les essences : certaines
voient leur indice d'octane augmenter fortement et l'on dit qu'elles ont une grande susceptibilité au
plomb, d'autres au contraire réagissent plus faiblement démontrant ainsi une faible susceptibilité au
plomb. L'indice d'octane avant addition de plomb est dit indice d'octane clair.
Ces additifs à base de plomb sont aujourd’hui remis en cause dans de nombreux pays.
En effet, les recherches effectuées depuis 1975 pour réduire la pollution atmosphérique due aux
gaz d'échappement des automobiles ont conduit à la mise en place sur le circuit d'échappement d’un
pot catalytique. Celui-ci utilise un catalyseur favorisant l'élimination chimique des produits
toxiques contenus dans les gaz d'échappement.
L'évolution des normes antipollution est telle que le pot catalytique est installé maintenant en Europe
sur tous les véhicules utilisant des carburants auto.
Les composés de plomb rejetés avec les produits de combustion constituent un poison pour le
catalyseur. C'est donc essentiellement l'actuelle utilisation des pots catalytiques qui est à l'origine
de la remise en cause de l'utilisation du plomb comme additif d'octane dans les carburants.
- installation de pots catalytiques sur tous les véhicules neufs (depuis le 1er Janvier 1993)
00003_A_F
L'indice de cétane est une propriété très importante des carburants Diesel, car il mesure leur aptitude
à s'enflammer dans le chambre de combustion des moteurs à allumage par compression. Il concerne
surtout le gazole moteur (G.O.M.) mais aussi le fuel oil domestique (F.O.D.).
80
TAUX DE Pression (bar)
COMPRESSION 70
Fin d'injection
Moteur 60 Délai d'allumage
à injection
directe 14 à 17
50 100
;y
Moteur
à préchambre 40
Débutde combustion
20 - 24
Débutd'injection
30
TEMPÉRATURE 50
DE L'AIR
20
EN FIN
DE COMPRESSION
10
D PPC 049 A
400 à 600 °C Injection
0 0
Angle de rotation vilebrequin
Dans ce type de moteur, le carburant est injecté dans le cylindre qui contient l'air réchauffé durant la
phase de compression. On constate sur le schéma ci-dessus que la combustion ne démarre pas
instantanément après le début de l'injection. En effet, il y a un décalage dans le temps entre le
commencement de l'injection et le début de la combustion repéré par l'augmentation brutale de la
pression dans la chambre. Ce décalage est appelé délai d'allumage.
On conçoit que ce délai d'allumage a une grande influence sur le fonctionnement du moteur :
00003_A_F
Le délai d'allumage n'est pas mesuré directement mais l'on compare le comportement du gazole dans
un moteur normalisé (moteur C.F.R. Diesel) avec des mélanges de référence constitués par :
- une paraffine normale : le cétane (nC16) présentant un faible délai d'allumage qui a par
définition un indice de cétane égal à 100
L'indice de cétane est défini par le pourcentage volumique de cétane dans le mélange des 2
carburants de référence qui a le même délai d'allumage que le gazole essayé dans le moteur
C.F.R. Diesel.
Les indices de cétane des différentes familles d'hydrocarbures sont donnés ci-dessous .
Masse
volumique faible faible moyenne élevée faible
à l'état
liquide
Indice de
très élevé faible moyen faible faible
cétane
On voit que les gazoles plutôt paraffiniques obtenus par distillation des pétroles bruts ont des indices
de cétane élevés. Au contraire des gazoles de craquage riches en composés insaturés de type
aromatique ou oléfinique ont des indices de cétane bas.
00003_A_F
L’indice de cétane mesuré ne représente pas l’indice de cétane réel du produit d’origine quand celui-ci
renferme des additifs pro-cétane. On utilise donc une autre approche de l’indice de cétane dite indice
de cétane calculé pour apprécier la qualité du gazole hors additifs. Cette méthode utilise à la base
deux propriétés facilement accessibles : la masse volumique et la volatilité.
La nature chimique du gazole est traduite par le paramètre masse volumique : on sait que les
hydrocarbures paraffiniques ont des densités nettement inférieures aux hydrocarbures naphténiques
ou aromatiques.
La volatilité du gazole est traduite par la température du point 50 % distillé ASTM. Ces deux
paramètres suffisent pour déterminer l'indice de cétane (IC) calculé grâce à l'abaque par points
alignés reproduit ci-dessous (ASTM D 976-91).
Masse volumique C F
49 à15 °C 300 570
290 560
550
0.79 540
47 280
530
270 520
0.80 65 510
45
260 500
60 490
Température 50 % distillé
43 0.81 250
480 Exemple
55
41 0.82 470 d15 = 0,832
50 240 IC = 49
460 t50 = 250°C
39 0.83 45
450
densité API
230
37 40 440
0.84
35 220 430
35 0.85
30 420
33 0.86
210 410
31 0.87 Indice de cétane 400
calculé
29 0.88
200
390
27 0.89
0.90 380
25
D ANA 073 A
0.91 190
23 370
La norme NF EN ISO 4264 : 97 ou ASTM D 4737-90 donne des résultats plus précis que la méthode
précédente dans un domaine toutefois plus restreint.
Il s'agit de la détermination de l'indice de cétane calculé à partir d’une formule par le biais de 4
variables.
Le moteur Diesel, dans des conditions semblables, émet moins de NOx que le moteur à essence, du
fait d’une grande dilution d’air mais une voiture à essence catalysée, qui détruit ≅ 95 % des NOx émis
à la sortie du moteur, produit moins de NOx qu’un Diesel sans post-traitement des gaz d’échappement.
La sévérisation des normes antipollution pour le moteur Diesel nécessite d'envisager en priorité la
réduction des rejets de NOx et de particules. Diverses solutions technologiques sont envisagées ou
en application pour réaliser ces objectifs. Parmi elles :
- le recyclage des gaz d'échappement (RGE) : destiné à réduire les émissions de NOx par
dilution et abaissement de température de flamme : – 50°C divise les NOx d’un facteur ≅ 2
- l'emploi de pièges à particules permettant de les brûler en continu ou en discontinu, mais d’un
potentiel limité aux véhicules utilitaires, bus et camions, pour des raisons d’encombrement
- la mise en place d'un pot catalytique oxydant qui transforme les HC imbrûlés en CO2 + H 2O
et le CO en CO2. Il permet de brûler en même temps une partie de la fraction hydrocarbonée
des particules. Les pots d’oxydation existent en série, sur les véhicules allemands, depuis
plusieurs années
Il est important de noter que la quantité de particules émises augmente avec la teneur en soufre du
gazole. Ceci provient du fait qu'une partie du S se transforme en SO2 puis en H2 SO 4 hydraté
comptabilisé en même temps que les particules (filtration). Par ailleurs, la présence de soufre favorise
l'apparition de particules sous forme de sulfates, combinaison du soufre du gazole et des métaux (Mg,
Ca) contenus dans les additifs des lubrifiants.
La Directive Européenne a fixé les valeurs suivantes concernant la teneur en soufre des gazoles :
0,2 % masse depuis le 1er/10/94, 0,05 % masse à partir du 1er/10/96, 0,035 % masse à partir du
1er/1/2000, 0,005 % à partir du 1er/1/2005 et enfin 0,001 % en 2009.
Cette évolution n'est pas sans conséquence sur le raffinage, qui doit notamment mettre en œuvre un
renforcement des capacités et un accroissement des performances des unités de désulfuration des
gazoles.
00003_A_F
Pour assurer la longévité des matériaux constituant la chambre de combustion et les turbines d’un
réacteur d’avion, il est nécessaire d’obtenir lors de la combustion une flamme claire limitant la
propagation de chaleur par rayonnement et ainsi que la formation de particules de carbone.
Pour évaluer le comportement d’un carburéacteur lors de sa combustion, celui-ci est brûlé dans une
lampe à mèche normalisée. On cherche à obtenir la flamme la plus haute possible et cela sans
formation de fumée. Cette hauteur de flamme, exprimée en millimètre, est mesurée à 0,5 mm près sur
une échelle graduée incorporée à la lampe et est appelée "point de fumée" du produit testé.
y
;
Corps de la lampe
Flamme
yy;yy
;;
;yy ;
y
Échelle
graduée
;;
Admission d'air Brûleur porte mèche Mèche
+ équipement
pour monter et descendre la Porte
mèche mèche
(non représenté)
Échantillon
Évent (20 ml)
D ANA 074 A
CORPS DE BRÛLEUR
LA LAMPE PORTE MECHE
50
Pa Vol
(% 50 % conduisent lors de la combustion à une
30
flamme plus rayonnante à cause de la
présence de fines particules carbonées.
Ils donnent par conséquent plus
20 facilement une flamme fumeuse.
20 %
10 Ainsi, une teneur élevée en
aromatiques se traduit par un point de
fumée faible et inversement comme on
le constate sur le schéma ci-contre.
D ANA 075 A
0 5 10 15 20 25
Aromatiques (% volume)
00003_A_F
1- POUVOIR CALORIFIQUE
Les fuels étant vendus comme combustible, leur pouvoir calorifique est une propriété fondamentale sur
laquelle, paradoxalement, ne porte aucune spécification officielle.
Le pouvoir calorifique d'un fuel et plus généralement d’un combustible est la quantité de chaleur
libérée dans les conditions déterminées par la combustion d'un kilogramme du produit. Il s'exprime en
kcal/kg ou en MJ/kg (MJ = mégajoule).
La norme française NF M 07-030 décrit une méthode de détermination d'un pouvoir calorifique
supérieur (PCS) à volume constant des produits pétroliers à partir duquel on peut déduire le pouvoir
calorifique inférieur (PCI) à pression constante.
En effet, selon que l'eau formée lors de la combustion du fuel est récupérée à l'état liquide ou à l'état
vapeur, les quantités de chaleur dégagée diffèrent d'une valeur correspondant à la chaleur de
condensation de l'eau formée.
Si l'eau est récupérée liquide, la quantité de chaleur est la plus élevée, on parle de PCS, si l'eau est
récupérée vapeur on obtient le PCI. Généralement on s'intéresse plutôt à la valeur du PCI.
Répétabilité 50 kcal/kg
Reproductibilité 100 kcal/kg
Les écarts entre les valeurs des PCI s'expliquent essentiellement par des différences de nature
chimique des principaux hydrocarbures entrant dans la composition des fuels. On indique dans le
tableau ci-dessous quelques unes de leurs propriétés : densité, C/H, PCI.
D CH 140 A
D CH 138 A
Rapport Massique
Faible Moyen Élevé
Carbone
(C/H)
Hydrogène
00003_A_F
Les composés sulfurés lourds sont de nature chimique surtout aromatique et possèdent des propriétés
similaires à celles des hydrocarbures aromatiques.
On voit donc que le pouvoir calorifique d'un produit pétrolier diminue quand :
la densité augmente
le rapport C/H ainsi que la teneur en soufre s'accroissent
15
d4 0,830 - 0,880 1,035 0,945
Hotte
Couvercle en fer
Ouverture
horizontale
Couvercle en fer
Creuset en fer
Bloc
isolant Creuset en porcelaine
Creuset en fer embouti
Sable
Chauffage 10 mn
Combustion 13 mn
D ANA 076 A
Pyrolyse 7 mn
00003_A_F
Le résultat de l'essai indique la teneur du produit pétrolier en composés non vaporisables formant des
dépôts charbonneux de "coke".
Cet essai concerne particulièrement le gazole et le fuel-oil domestique (l'essai est réalisé sur les
10 % restant de la distillation de l'échantillon).
Cette contrainte sur le gazole est destinée à éviter l'encrassement des injecteurs et de la chambre de
combustion par les produits cokéfiables.
En ce qui concerne le F.O.D. certains appareils de chauffage individuel fonctionnant au F.O.D. utilisent
pour vaporiser le combustible une "coupelle à caléfaction" ou une "coupelle à vaporisation", sorte de
plaque chaude sur laquelle le combustible se vaporise. Si le F.O.D. contient des produits non
vaporisables, ils craquent et forment du coke qui remplit la coupelle rendant impossible le
fonctionnement de l'appareil. Par ailleurs le carbone Conradson est également considéré comme
reflétant l’aptitude du FOD à brûler sans formation de suie.
Il intervient dans les propriétés des fuels lourds car il est en relation avec les difficultés de combustion
et les émissions d'imbrûlés solides.
On le rencontre enfin dans les spécifications des huiles de base et dans la caractérisation des
charges lourdes dans les unités de conversion.
00003_A_F
La propriété essentielle intervenant dans les problèmes d'écoulement et de pompabilité des liquides
est la viscosité. Cette même caractéristique est fondamentale pour la fonction lubrification des
huiles de base. Elle intervient également dans la pulvérisation des combustibles liquides.
La viscosité est liée aux difficultés que rencontrent les particules de fluide dans leur libre déplacement
les unes par rapport aux autres.
Les méthodes utilisées pour déterminer la viscosité conduisent à adopter 2 définitions différentes :
- la viscosité dynamique traduit la réalité des frottements intérieurs entre les particules de
fluide. Elle s'exprime le plus souvent en millipascal-secondes plus connus sous l'appellation
centipoises (abréviation : cP).
D'une façon générale la viscosité des liquides diminue très vite quand la température
augmente. Il importe donc de pratiquer les mesures à des températures parfaitement
contrôlées. Celles-ci se déroulent le plus souvent à 40°C, 50°C ou à 100°C.
00003_A_F
Elle consiste à mesurer le temps mis par un volume déterminé de liquide pour s'écouler, dans les
conditions normalisées, par un capillaire calibré à température fixée.
Tube de
remplissage
Tube de
remplissage
Repères
Repères
Sens Sens
d'écoulement Tube d'écoulement
capillaire
D ANA 088 A
00003_A_F
Après remplissage, les schémas ci-après font apparaître la situation de l'appareil Ubbelohde au
déclenchement et à l'arrêt du chronomètre.
Mesure du temps
d'écoulement d'un volume
donné de produit à température
fixée à travers un tube capillaire
D ANA 086 A
yy
;;
;
y ;
y
2- MESURE DE LA VISCOSITÉ À L'AIDE DE VISCOSIMÈTRES EMPIRIQUES
La détermination de la viscosité peut être effectuée avec d'autres appareils qui répondent tous au
même principe : mesure à température donnée et un temps d'écoulement d'un volume donné de
;; yy
;;
;
y ;
y
produit à travers un orifice calibré.
Les plus utilisés sont les viscosimètres Engler et Saybolt dont les schémas sont donnés ci-dessous.
Niveau de
remplissage
;;yy
yy
;;
yy
;
y ;
y
Thermomètre Obturateur
yyyy
;;;;
;;yy
yy;;
° ENGLER Repère SSU
SSF
Liquide à
;;
yy
y;y;
Bain marie essayer Universal Ø = 1,76 mm
thermostaté
200 cm3 Ajutage calibré Furol Ø = 3,15 mm
Mesure d'un
temps d'écoulement
Flacon de
réception
y
; Fond du bain
thermostatique
Flacon de 60 cm3
D ANA 087 A
réception
Des tables de conversion permettent d'obtenir la correspondance entre les différentes unités de
viscosité.
00003_A_F
Les systèmes d’injection utilisés dans les moteurs Diesel exigent l’absence de contaminants solides et
d’eau. Parallèlement ces dispositifs sont préservés d’une usure prématurée grâce au pouvoir lubrifiant
du gazole (lubricity en anglais).
Ce dernier semble diminuer de manière notable quand la teneur en soufre du gazole diminue. Cette
réduction du pouvoir lubrifiant conduit à des grippages des dispositifs d’injection et à la nécessité des
additifs spécifiques (additifs de lubrifiance).
Depuis Juillet 1999, une spécification relative à la détermination du pouvoir lubrifiant a été introduite.
L’essai, faisant l’objet de la norme ISO 12156-1 consiste à faire subir à une bille immergée dans un
échantillon de gazole un mouvement alternatif sous charge sur une plaque d’essai. Sous l’effet du
frottement il apparaît sur la bille une marque d’usure dont on mesure les dimensions.
Bille d'essai
Mouvement d'oscillation
Bac à carburant
D ANA 119 A
Ce dispositif désigné par le sigle HFRR (High Frequency Reciprocating Rig) conduit à l’appréciation du
diamètre d’usure.
La spécification du gazole européen (EN 590) prévoit un diamètre de marque d’usure (à 60°C) sur la
bille inférieur à 460 µm.
00003_A_F
On sait que l'abaissement de la température des produits pétroliers liquides conduit dans un premier
temps à une augmentation de leur viscosité. Si le refroidissement se poursuit on constate l'apparition
dans le liquide de très fines particules solides appelées cristaux. Dans les cas de produits limpides
cela se traduit d'abord par la formation d'un trouble laiteux.
La taille des cristaux augmente ensuite provoquant des agglomérats qui emprisonnent la phase
liquide. Le produit devient ainsi pâteux et le phénomène s'aggravant, il finit par empêcher
l'écoulement.
Les problèmes posés par la tenue au froid des produits pétroliers conduisent à en distinguer
2 catégories :
- les produits réchauffés qui sont maintenus à une température suffisamment élevée pour
éviter tout problème lié à la viscosité ou à l'apparition de cristaux : fuels lourds, bitumes, ...
- les produits non réchauffés qui doivent permettre à l'utilisateur un emploi sans problèmes
quelles que soient les conditions atmosphériques : carburéacteurs, gazole moteur, fuel-oil
domestique, huiles de base, ...
Les problèmes de cristallisation concernent surtout une famille d'hydrocarbures, celle des paraffines et
plus particulièrement les n-paraffines dont le tableau ci-dessous situe quelques températures de
cristallisation.
nC 4H 10 - 138 L
nC 8H 18 - 57 L
nC 16H34 + 18 L
nC 26H54 + 56 S
nC 36H74 + 76 S
nC 44H90 + 86 S
Il s'agit là des valeurs très élevées comme le montre le tableau ci-après qui compare les températures
de cristallisation d'hydrocarbures en C 26 appartenant à différentes familles chimiques.
00003_A_F
Température de
Hydrocarbures en C26
cristallisation (° C)
nC 26 paraffine normale + 56
iC 26 isoparaffines - 40 à + 30
C 26 naphténiques environ - 40
C 26 aromatiques de - 60 à - 30
Les essais normalisés utilisés pour garantir les risques de cristallisation des paraffines sont les
suivants :
• Température limite de filtrabilité (gazole - gazole pêche - gazole grand froid - fuel-oil
domestique)
00003_A_F
;yy;yyyyy
y
;
• POINT DE TROUBLE : CLOUD POINT (NF EN 23015 : 1994)
;y;y ;;
;;;;;yy
fond du tube.
;;;;;
yyyyy
;y
utilisant des bains réfrigérants de plus en plus
froids et on vérifie la limpidité du produit tous
;;;;;
yyyyy
les degrés.
;;;;;
yyyyy
laquelle apparaît un trouble distinct au fond
du tube à essai.
Liquide
D ANA 078 A
réfrigérant
;yy;yyyyy
y
;
tube à essai et on positionne le thermomètre comme
l'indique le schéma ci-contre.
;;;;;
y;
; y ;;
yy
moins au point d'écoulement présumé et l'on examine le
tube à essais toutes les fois que la température baisse
de 3°C.
;;;;;
yyyyy
;y
Dès que l'huile ne coule plus lorsque le tube est incliné,
on maintient le tube à essai dans la p o s i t i o n
yyyyy
;;;;;
horizontale pendant 5 secondes comptées au
chronomètre.
yyyyy
;;;;;
Le point d'écoulement est atteint si, dans ces conditions,
la surface ne se déforme pas. Liquide
D ANA 079 A
réfrigérant
Le point d'écoulement est la température indiquée à ce moment par le thermomètre augmentée de 3°C.
00003_A_F
Cette norme s'applique aux coupes et produits du type gazole moteur ou combustible pour les
installations de chauffage domestique (Fuel-Oil domestique).
La température limite de filtrabilité (T.L.F.) ou Cold Filter Plugging Point (C.F.P.P.) est la
température la plus élevée à laquelle un volume déterminé de produit cesse de traverser en un temps
limité un appareil de filtration normalisé quand il est soumis à un refroidissement dans des
conditions normalisées.
Elle a pour but d'évaluer la température la plus basse jusqu'à laquelle le produit peut s'écouler
librement. Dans le cas des carburants pour moteur diesel la température déterminée est généralement
proche de la température de défaillance en service. On constate par contre une marge de
fonctionnement correcte pour le fuel-oil domestique.
Le volume aspiré à travers le filtre métallique (dont la taille des mailles est de 45 µm) est de 20 ml. La
T.L.F. est atteinte quand le temps d'aspiration du liquide devient supérieur à 60 secondes.
Aspiration de 20 ml Atmosphère
de produit liquide
à travers un filtre
à température fixe Vide
décroissante dépression
Répétition à 20 mbar
chaque degré
TLF atteinte si
temps d'aspiration
1 mn
Pipette
Éprouvette
Ensemble de filtration
Thermomètre
Ensemble
D ANA 080 A
de
filtration
00003_A_F
Il s’agit d’un essai normalisé de simulation au cours duquel l’échantillon de carburéacteur est
refroidi en étant agité comme il peut être dans les réservoirs d’un avion.
;yyy;;
Agitateur
en laiton
Joint d'étanchéité
ou collier en laiton
Thermomètre
Tube à paroi
yy
;;
yy
;;
Vase isolant
;;
yy
;;
yy
Liquide réfrigérant
;;
yy
D ANA 081 A
Le carburéacteur est refroidi dans l'appareillage ci-dessus en étant vigoureusement agité, simulant
ainsi les conditions de refroidissement qui peuvent se rencontrer en vol. On note la température
à laquelle des cristaux d'hydrocarbures apparaissent : c'est le POINT DE CRISTALLISATION. On
retire alors le bain réfrigérant et on laisse le produit se réchauffer lentement en continuant l'agitation.
On note la température correspondant à la disparition complète des cristaux : c'est le POINT DE
DISPARITION DES CRISTAUX (ou FREEZING POINT). L'essai est valable si l'écart entre les 2
températures est inférieur à 3°C.
00003_A_F
Les composés soufrés présents dans les produits pétroliers sont les principaux responsables des
problèmes de POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE et de CORROSION causés par les produits pétroliers.
Compte tenu du danger qu’il présente pour la population et la végétation, la limitation définie par la
réglementation européenne prévoit de situer aux alentours de 50 µg/m3 au maximum la teneur de SO2
dans l’atmosphère des zones urbaines.
- le soufre dans les carburants contribue aux rejets d’oxyde de soufre. Il accroît la
production de particules par les moteurs Diesel et surtout il constitue un frein à
l’élimination des oxydes d’azote dans les échappements par les pots catalytiques
- le soufre dans les combustibles est transformé lors de la combustion en SO2 mais aussi
pour une faible partie en trioxyde de soufre SO 3 . Ce gaz est très solubles dans l’eau
formant alors un acide très corrosif : L’ACIDE SULFURIQUE
Pour éviter la corrosion des fours et chaudières utilisant des combustibles à forte teneur en soufre, il
est nécessaire de rejeter à l’atmosphère des fumées de combustion à température suffisamment
élevée pour éviter la condensation de la vapeur d’eau contenue dans les fumées et donc la formation
d’acide sulfurique. Cela limite en conséquence la potentialité de récupération de chaleur sur ces
fumées et réduit en conséquence le rendement thermique de ces installations de chauffe.
Composés soufrés
présents dans SO2
- les combustibles COMBUSTION SO3
- les carburants
+ humidité
D PCD 311 A
Acide sulfurique
H2SO4
00003_A_F
Dans ces deux derniers essais, un échantillon du produit pétrolier est brûlé, les gaz de combustion
contenant les oxydes de soufres sont recueillis et par dosage chimique on peut déterminer la quantité
de soufre que contenait l'échantillon.
Les spécifications françaises actuelles (2005) concernant les principaux produits pétroliers figurent
dans le tableau ci-dessous :
Fuels lourds
n°2 4,0 à partir du 01/01/2003 ne
n°2 BTS 2,0 peuvent être utilisés que dans
n°2 TBTS 1,0 des installations autorisées
00003_A_F
yy
;;
y;
Certains composés soufrés agressifs sont présents dans les produits pétroliers.
;;
yyy;
Vanne supérieure
;
y
Couvercle démontable
;;
yy
Ciel gazeux
Tube d'immersion
Le cuivre étant particulièrement sensible à
la présence de ces composés corrosifs, on
;;
yy
Niveau de liquide
utilise une épreuve de CORROSION À LA
LAME DE CUIVRE. Une lame de cuivre
polie est immergée pendant une durée
Lame de cuivre déterminée dans un échantillon du produit
pétrolier maintenu à température fixée.
;;
yy Vanne inférieure
D ANA 090 A
— Bombe d'essai —
La lame est ensuite retirée, rincée, séchée et comparée avec des lames corrodées types ou avec les
indications données dans le tableau figurant ci-après.
00003_A_F
Fraîchement polie
a- Rouge bordeaux
b- Lavande
c- Colorations multiples avec
2 Ternissement modéré bleu lavande et/ou argent sur
rouge bordeaux
d- Argenté
e- Bronzé ou doré
Ces classifications sont données dans un ordre de corrosivité croissante des échantillons.
RÉSULTATS
On note la corrosivité de l'échantillon en relevant le numéro de la série des lames de référence ou
encore celui de la description correspondante donnée par le tableau.
00003_A_F
DOCTOR TEST
— Norme NF M 41-006 et Norme NF M 07-029 —
Cet essai appelé aussi au plombite de sodium et soufre a pour but de rechercher qualitativement la
présence de l'hydrogène sulfuré (H 2S) et des mercaptans dans :
• Quand le tube est froid on ajoute environ 20 ml de butane liquide. Il se forme 2 couches de liquide,
la butane moins dense formant la couche supérieure. On ferme l'extrémité du tube avec le pouce et
on l'agite pendant 15 secondes.
• On ajoute ensuite un peu de fleur de soufre et l'on agite de nouveau pendant 15 secondes.
• Après un repos d'une minute environ on observe la couleur de la solution de plombite et celle de la
fleur de soufre.
RÉSULTATS
L'essai est dit positif si la solution présente une coloration noire ou brun foncé ou si la couleur jaune
du soufre est notablement masquée.
L'essai est dit négatif si la solution n'a pas nettement changée de couleur et si la surface du soufre est
jaune clair ou seulement colorée en gris avec de légers points noirs.
EN CONCLUSION
DOCTOR TEST NÉGATIF : - très peu d'H2S et/ou de mercaptans (en général moins
de 5 g par tonne)
- pas de changement de couleur.
00003_A_F
1- FORMATION DE GOMMES
Elle a lieu en présence d'oxygène. D'abord très lente, elle s'accélère ensuite, le délai avant oxydation
étant caractérisé par la mesure de la période d'induction du carburant. Favorisée par la présence
d'oxygène dissous, elle est accélérée également par l'action de la chaleur et de la lumière. On peut
retarder la formation des gommes par l'incorporation d'additifs.
Ce sont les gommes existant au moment de la mesure. Elles ne tiennent donc pas compte de celles
qui pourraient se former lors d'un stockage prolongé du produit.
La teneur en gomme actuelles est le résidu obtenu après soufflage d'air chaud (pendant 30 min)
sur le produit (tous deux à 160°C environ pendant 30 min) et insoluble dans le n-heptane, elle
s'exprime en mg pour 100 ml.
• Stabilité à l'oxydation : Gommes potentielles - Période d'induction (NF EN ISO 7536 : 1996)
Ces caractéristiques sont particulièrement importantes quand les produits doivent subir un stockage
prolongé. La détermination des gommes potentielles se fait en réalisant un vieillissement rapide du
carburant qui est placé dans une bombe sous pression d'oxygène (7 bar) à 100°C pendant 16
heures.
La quantité de résidu obtenu après lavage au n-heptane permet de calculer la quantité de gommes
potentielles.
Parallèlement, la période d'induction correspond au temps à partir duquel on observe une chute
de la pression d'oxygène qui correspond à une dégradation du produit. Pour le supercarburant sans
plomb, la spécification de "stabilité à l'oxydation" impose une période d'induction supérieure ou
égale à 360 minutes.
00003_A_F
Cet essai a pour but de quantifier par vieillissement les précurseurs de sédiments et de gommes présents
dans le gazole qui sont en particulier des composés insaturés instables issus des procédés de craquage.
• Le gazole (350 ml) préalablement filtré sous vide, placé dans une cellule d'oxydation, subit un
vieillissement avec barbotage d'oxygène (débit O2 = 3 l/h), la cellule étant immergée dans un bain à
95°C pendant 16 heures.
• Après refroidissement dans l'obscurité jusqu'à température ambiante, le contenu de la cellule est filtré
sous vide dans un creuset ; cette dernière ainsi que le tube d'alimentation d'oxygène sont rincés à
l'heptane normal et le solvant de rinçage filtré.
• Après séchage (étuve à 100°C pendant 1 heure) du creuset, on détermine par pesée la teneur en
sédiments (S).
• La cellule et le tube à oxygène sont ensuite lavés par un mélange acétone/toluène (solvant de
gommes) jusqu'à enlèvement de tous les dépôts. Après évaporation du solvant, on procède à la
détermination des gommes (G) conformément à la norme NF M 07-004 (gommes actuelles : soufflage
d'air chaud, lavage au n-C7).
Alimentation
;;
yy
yyy
;;;
en oxygène (3 l/h)
;;
yy
;;;
yyy
Condenseur *** Eau
La masse totale M des insolubles
;;;
yyy
Eau
S+G
après vieillissement est : M =
3,5
;;;
yyy
Durée pour 100 ml de prise d'essai.
16 heures
Le résultat est exprimé en g/m3 (ce qui
;;;;
yyyy
revient à multiplier M (exprimé en
grammes) par 104).
;;;;
yyyy
Échantillon
(350 ml)
yyyy
;;;;
yyyy
;;;;
95 °C
D ANA 082 A
* Il est précisé que cette méthode ne donne des résultats représentatifs de la stabilité au
stockage que si l'essai est effectué moins de 8 jours après la fabrication du gazole.
** Il faut noter qu'il y a une différence de porosité de membrane du filtre entre les 2 méthodes :
NF : 20-40 µm ; ASTM : 0,8 µm
*** La cellule d'oxydation est équipée d'un condenseur pour éviter les pertes par évaporation
00003_A_F
Elle doit être limitée à 1,5 % en masse dans les fuels lourds. Il s'agit là d'une limite qui se situe très
au-dessus des valeurs habituelles constatées pour les fuels commerciaux.
La teneur en eau est mesurée selon la norme NF T 60-113 (distillation à reflux en présence d'un
solvant non miscible à l'eau et piégeage de l'eau).
Il est à noter que si l'eau émulsionnée est généralement favorable à la combustion l'eau libre peut au
contraire être très gênante.
La teneur en “eau et sédiments” est mesurée par centrifugation, elle s'applique essentiellement aux
pétroles bruts. On l'appelle quelquefois BS&W (Bottom Sediment and Water).
Le terme “sédiments” désigne dans cet essai uniquement les impuretés solides et ne prend pas en
compte les asphaltènes. En effet, la centrifugation de l'échantillon est réalisée en présence d'un
volume de toluène égal à celui de la prise d'essai, assurant ainsi la mise en solution des asphaltènes.
Cette mesure de BS&W est d'une importance primordiale pour la comptabilisation des quantités
de pétroles bruts effectivement réceptionnées.
00003_A_F
TENEUR EN ASPHALTÈNES
— NF T 60-115 —
Les résidus sont constitués d'hydrocarbures lourds parmi lesquels certains ont une masse molaire
très élevée, sont très riches en carbone et regroupent la plus grande partie des métaux comme le
nickel et le vanadium. de nature chimique mal définie et très variable d'un brut à l'autre, ces composés
sont appelés asphaltènes.
Selon la norme NF T 60-115 on définit arbitrairement comme ASPHALTèNES la fraction d'un résidu
précipitée aux conditions de l'essai par l'heptane normal mais soluble dans le toluène chaud ; de
cette manière les asphaltènes ainsi définies ne comprennent pas le sédiments minéraux
éventuellement présents dans le résidu.
RÉSIDU
MALTÈNES
milieu huileux ASPHALTÈNES
Solubles Insolubles
dans le n-heptane dans le n-heptane
Le maintien en suspension des asphaltènes au sein des résidus est permis par la présence dans le
milieu huileux des constituants présentant des caractéristiques communes à la fois aux asphaltènes
et au reste du milieu huileux.
Une représentation schématique de la structure des résidus est donnée sur le schéma suivant :
Huile
Résines Asphaltène
D CH 141 A
00003_A_F
Un résidu à l'échelle microscopique ne présente donc pas les caractéristiques d'une solution
homogène, il s'agit d'un système colloïdal. La phase continue est constituée par les hydrocarbures de
l'huile, on y distingue parfois les hydrocarbures Saturés (S) et les Aromatiques (A). La phase
dispersée est composée, quant à elle, par des associations de résines et d'asphaltènes appelés
micelles. On dit encore que les asphaltènes sont peptisés et cela conduit à une dispersion stable de
ces derniers dans le résidu.
RÉSIDU
MALTÈNES ASPHALTÈNES
(milieu huileux)
HUILE RÉSINES ASPHALTÈNES
HC saturés + aromatiques 123
peptisés
Phase continue Phase dispersée
Micelles dispersées dans l’huile
Selon leur nature, liée au brut d'origine et aux traitements thermiques qu'ils ont pu subir, les
asphaltènes des résidus sont plus ou moins facilement peptisables pour former des micelles. Le
milieu huileux, de son côté, selon sa composition présente un pouvoir peptisant ou pouvoir solvant
variable vis à vis des asphaltènes du résidu.
Un résidu est stable et présente un aspect homogène, si ces asphaltènes sont entièrement
dispersés dan la phase liquide sous forme de micelles. pour cela il faut bien sûr que le pouvoir
solvant disponible des maltènes soit supérieur au pouvoir solvant requis par les asphaltènes. Si
cette condition n'est pas remplie, le résidu est instable c'est-à-dire que la fraction d'asphaltènes non
peptisée précipite et conduit à la formation de dépôts, on dit qu'il y a floculation du résidu.
00003_A_F
PRINCIPE
Cet essai normalisé s'applique aux combustibles liquides, il consiste à mesurer quantitativement leur
teneur en impuretés solides provenant d'une contamination (sel, sable, rouille, coke, fibres, débris,
divers) ou d'une précipitation d'asphaltènes.
La température de l'essai est de 100°C pour les fuels-oil dont la viscosité ne dépasse par 40 cSt à
100°C; pour les autres combustibles, il convient d'adapter la température au produit essayé en tenant
compte de son point d'éclair et de sa viscosité.
MODE OPÉRATOIRE
Une prise d'essai représentative de l'échantillon étudié est filtrée à 100°C à travers trois disques de
microfibres de verre (WHATMANN GF/A) de caractéristiques bien définies et de masses connues.
Après filtration complète de la prise d'essai, les disques sont soigneusement lavés avec
successivement du dodécane pur et de l'heptane normal pur afin d'éliminer toutes traces
d'hydrocarbures résiduelles. Les disques sont ensuite séchés dans une enceinte chauffante puis
pesés.
La différence entre les accroissements de masse des deux disques supérieurs, rapportée à la prise
d'essai représente la teneur en insolubles de l'échantillon qui s'exprime en % masse.
SIGNIFICATION
• Les résidus de distillation sont des produits stables, ils ont de très faibles teneurs en insolubles
(0 à 0,05 % masse).
• Les fuels craqués ont des teneurs en insolubles qui augmentent avec l'intensité du craquage qu'ils
ont subi. Si la conversion est trop élevée lors du craquage thermique, la teneur en insolubles
devient très élevée et le produit n'est plus stable.
La spécification adoptée en Septembre 1986 pour les fuels lourds n° 2 commercialisés en France est
de 0,25 % masse maxi.
00003_A_F
La détermination de la couleur des gazoles s'effectue à l'aide d'un colorimètre. On compare par
transparence un échantillon du liquide à des étalons de verre coloré. L'échelle varie de 0,5 à 8 par
pas de 0,5 allant du plus clair au plus foncé.
L'écart entre deux déterminations ne doit pas dépasser 0,5. Généralement les gazoles commerciaux
sont d'une teinte jaune claire correspondant à 1 ou 2 dans l'échelle de couleur. Une couleur de 5
correspond à un aspect transparent brun-orangé.
Bien que la couleur soit sans incidence directe sur les qualités d'utilisation des gazoles, l'évolution
de leur couleur lors de stockage prolongé, traduit le plus souvent une détérioration chimique du
produit s'accompagnant souvent de la formation de "sédiments" et de "gommes".
Cette détérioration est liée à la présence de composés hétérocycliques azotés de type indole et de
composés aromatiques comportant une liaison oléfinique de type
Il existe de nombreux tests de vieillissement accélérés des gazoles. Des additifs permettent
d'améliorer la stabilité de couleur.
D ANA 083 A
00003_A_F
PÉNÉTRABILITÉ DE L'AIGUILLE
— ASTM D 537 - NF EN 1426 —
La dureté des produits bitumineux est obtenue en mesurant la profondeur (en dixième de millimètres) à
laquelle pénètre une aiguille standard chargée dans le produit à une température donnée. Les spécifications
sont établies, en général, sur un test durant 5 secondes à une température de 25°C.
Le test est utilisé pour classer les bitumes purs, mais il peut être également utilisé pour mesurer la
consistance de la vaseline des paraffines ou des graisses en remplaçant l'aiguille par un système
conique.
PROCÉDURE
Lorsqu'on appuie sur le bouton, l'extrémité de l'aiguille pénètre dans le produit et la profondeur de pénétration
est enregistrée sur un cadran en dixièmes de millimètres et lue au bout de 5 secondes.
y
;
Poids de 100 g
Pénétrabilité
Bouton- de l'aiguille
poussoir 100 g
;;;
yyy
5 secondes
Aiguille Échantillon de
bitume
;;;
yyy
D ANA 084 A
Bain maintenu à 25 °C
00003_A_F
POINT DE RAMOLLISSEMENT
— ASTM D 36-76 - NF EN 1427—
Une bille d'acier est placée sur un anneau rempli de bitume. La bille et l'anneau sont ensuite chauffés
progressivement dans un bêcher d'eau jusqu'à ce que le bitume se ramollisse suffisamment pour permettre à
la bille de pousser le bitume à travers l'anneau jusqu'à un certain niveau.
Un haut point de ramollissement indique que le bitume est très résistant à la chaleur.
PROCÉDURE
;;;
Exemples
;;;
• 35 à 43°C pour un bitume 160-220
• 55 à 63°C pour un bitume 20-30
Bille
;;;
calibrée
Eau ou
glycérine
;;;
(si t > 80 ° C)
Plaque
repère
;;;
;;;
;;;
D ANA 085 A
D ANA 089 A
Appareil à bille-anneau
Ensemble monté
00003_A_F
CARBURANTS AUTO
CARBURÉACTEURS
FUELS LOURDS
INDICES D'OCTANE
IOR OU RON (essai à 600 tr/min) ≥ 95
COMBUSTION IOM ou MON (essai à 900 tr/min) ≥ 85
00005_B_F
Pertes
Risque de
vaporisation
Air
Essence
Pompe
yy
;;
sans plomb
Démarrage
à froid Réservoir
MOTEUR
Combustion
;;
yy
Encrassement Gaz
d'échappement
D PPC 089 A
Pot catalytique
- calages
- redémarrage difficile après arrêt
00005_B_F
Front de
Pression en bar
Mélange flamme
brûlé
Zone de
cliquetis
50 Piston
D ANA 062 A
3
40 Pression maximale
Ouverture PMH : point mort haut
30 Allumage SOUPAPE PMB : point mort bas
20 Fermeture 3 ECHAPPEMENT
10 SOUPAPE PMH PMH
Combustion 4
ADMISSION
5
1 bar 1 2
Pression atmosphérique
1
PMB PMB
PMH PMH PMH
D ANA 064 A
Débit d'air
Papillon
Air
Arrivée d'essence
Injecteur
Débit d'essence
RGE MOTEUR
éventuel CALCULATEUR
(RGE = Recyclage
des gaz Teneur en oxygène
d'échappement) dans les gaz d'échappement
D MOT 017 A
Sonde λ (mesure teneur en oxygène)
Vers pot catalytique
yy
;; y
;
— Représentation du pot catalytique —
yyyy
;;;;
en inox
;;;;;yyyy
yyyyy ;;;;
;;
yy
;;;;;yyyy
yyyyy ;;;;
yyyy
;;;;
;;;;;
yyyyy
;;;;;
yyyyy
Gaz
pollués Feutre Monolithes en céramique
D MOT 016 A
Oxydation
{ CO + Oxygène
HC + Oxygène
→
→
CO2 (gaz carbonique)
H2O + CO2
00005_B_F
00005_B_F
CARBURANT
C C C
| | |
Formule C 4 -C 10/11 C — OH C — C — OH
C—C—O—C C—C—O—C—C C—C—C—O—C
| | |
C C C
0,32 0,16
de 0,45 à 0,9
TVR (bar) 0,55 0,40 0,10 “3,7” “2”
selon saison
Pression de vapeur apparente
5
Pouvoir calorifique
PCI (kJ/kg) 32020 26260 26910 27375 15870 21285
Chaleur de
vaporisation (kJ/kg) 289 337 321 310 1100 854
Taux limite
d’incorporation (% 15 % 15 % 15 % 3 % (1) 5 % (2)
vol.)
Limiter la teneur
ESSAIS DE CORROSION
POLLUTION en composés corrosifs
00005_B_F
UTILISATION DU CARBURÉACTEUR
;;;;;
yyyyy
Soufflante Compresseurs Chambre de Turbines Tuyère
BP HP combustion HP BP
yy
;;
yyyyy
;;;;;
D MOT 018 A
Air soufflé Air de combustion
M.F.S.
2µ Vanne régulatrice
Oléoprise de pression
D PPC 091 A
Compteur
00005_B_F
FOD IC mesuré ≥ 40
TENEUR EN SOUFRE
00005_B_F
Pompe
d'alimentation
Pompe
d'injection
COMBUSTION
Pulvérisation et vaporisation
STOCKAGE
viscosité
distillation Corrosion - Stabilité - Sécurité
Pulvérisation et vaporisation point d'éclair
acidité
indice de cétane additifs
POLLUANTS
D MOT 019 A
80
TAUX DE Pression (bar)
COMPRESSION 70
Fin d'injection
à préchambre 40
Début de combustion
20 - 24
Début d'injection
30
TEMPÉRATURE 50
DE L'AIR
20
EN FIN
DE COMPRESSION
D PPC 049 A
10
400 à 600 °C Injection
0 0
Angle de rotation
0 360 720
vilebrequin
00005_B_F
DIESTER
• Extraction de l'huile à partir de productions végétales telles que le colza, le tournesol, le palme, le
coprah, …
• Traitement de l'huile en présence d'un alcool (méthanol ou éthanol) = réaction de transestérification
1 hectare
1 t d'huile
de Colza
de colza Ester
(2,7 t de grain)
1t méthylique
de colza
PROCÉDÉ
1 t ou 1130 l
Tourteau D'ESTÉRIFICATION
D PCD 310 A
0,1 t
Méthanol
Glycérine (0,1 t)
PRIX DE REVIENT :
00005_B_F
POINT D'ÉCLAIR
Sécurité au stockage
Pouvoir calorifique
COMBUSTION non spécifié, il diminue si la densité augmente et si le %
soufre s’élève
VISCOSITÉ
TENEUR EN SOUFRE
Corrosion vanadique
• Teneur en Nickel
Pollution
TENEUR EN INSOLUBLES
00005_B_F
Réchauffeur
baïonnette
Filtre froid 25
250 µm Pompe HP
STOCKAGE
RÉCHAUFFEUR 130
UTILISATION DU FUEL LOURD
BRÛLEUR
Retour brûleur
Filtre froid 4
500 µm
D PPC 103 A
Viscosité
Engler cSt
1000
100 750 Étude expérimentale réalisée par le Bureau de Normalisation du Pétrole (1978)
40 300 - Mécanique
15 et 20 cSt
- Mécanique et air BP
30 - Mécanique et
200 20 et 25 cSt
assistance vapeur
25
- Coupelle rotative 60 et 70 cSt
20
EXEMPLE DE DÉTERMINATION
DE LA TEMPÉRATURE
15 110 DE PULVÉRISATION
25
3
20
2,5 17
15
14
13
2 12
11
10
1,8
9
8
1,6
D PPC 2000 C
1,5
6
40 60 70 80 90 110 120 130 140 150 160 170 180
50 100 124 Température en °C
00005_B_F
V - MESURE DU pH........................................................................................................................ 8
ACIDES BASES
R
Acide acétique CH3COOH Amines NH
R
Mercaptans RSH
Le regroupement de ces produits chimiques en acides d'une part et bases d'autre part est possible dans la
mesure ou le caractère acide se manifeste par un certain nombre de propriétés caractéristiques et qu'il en
est de même pour le caractère basique. Ces propriétés apparaissent le plus souvent au sein de solutions
aqueuses, c'est-à-dire dans des mélanges de ces composés avec de l'eau.
S'ils ont des propriétés différentes, acides et bases ont toutefois un point commun : ce sont des produits
dangereux car ils attaquent la peau et les tissus organiques.
– à l'état de vapeur ou d'aérosols, leur action est surtout dangereuse sur les yeux et l'appareil
respiratoire avec des effets pouvant aller de l'irritation des muqueuses jusqu'aux lésions
profondes
– à l'état liquide, les effets sur les yeux, la peau et l'appareil digestif (en cas d'ingestion), vont
graduellement de la simple rougeur aux lésions en passant par l'irritation et la brûlure, les
contacts répétés pouvant entraîner des dermites
02143_A_F
Du fait de leur danger, il convient d'être très prudent dans la manipulation de ces produits quelque en soit
le type et la concentration. Les effets destructeurs sont d'autant plus rapides que les solutions sont plus
concentrées.
Il convient :
– d'adopter des mesures particulières en cas de solutions très concentrées telles que les oléums
ou les lessives, et de porter
– pour diluer une solution ; de toujours verser lentement l'acide ou la base dans l'eau et non
l'inverse.
– de sa concentration, qui exprime la quantité de composés dissous dans l'eau. Celle-ci peut
être traduite par différents moyens : pourcentage masse (% masse), concentration
massique (g/l), densité ou degré Beaumé (° Bé). Des tableaux et planches donnent les
correspondances entre ces différentes valeurs. Toutefois, l'expression représentant le mieux
l'activité acide ou basique d'une solution est sa normalité
– de la nature de l'acide ou de la base. Certains composés sont plus réactifs que d'autres, ce qui
conduit à distinguer des acides forts et des acides faibles et de même des bases fortes et des
bases faibles
Ainsi HCl, H2SO4, H NO3 et HF, sont des acides très réactifs. L'acide acétique, par contre est
un acide faible. Toutefois un acide faible comme H2S peut néanmoins être très dangereux s'il
est utilisé dans des conditions où son activité, même faible, est opérante. En ce qui concerne
les bases, soude et potasse sont les plus fortes, alors que les amines sont des bases faibles
02143_A_F
On dit qu'une solution d'acide est Normale (1 N) quand elle contient une mole d'ions hydrogène par
litre de solution.
La masse atomique de l'hydrogène étant H = 1, ceci revient à dire qu'une solution normale d'acide
contient 1 g d'ion H+/litre.
HCl H+ + Cl–
1 mol 1 mol d'ions hydrogène 1 mol d'ions chlorure
en masse 36,5 g 1g 35,5 g
La solution normale (1N) contient donc 36,5 g d’acide par litre de solution.
36,5 g N
• soit 3,65 g d'HCl par litre est déci-normale ou
10 10
–
H NO 3 H+ + NO 3
1 mol 1 mol d'ions hydrogène 1 mol d'ions nitrate
en masse 63 g 1g 62 g
--
H 2SO4 2H + + SO4
1 mol 2 mol d'ions hydrogène 1 mol d'ions sulfate
en masse 98 g 2g 96 g
245,9
x 2 = 5,02 N
98
02143_A_F
Une solution basique Normale contient une mole d'ion OH– par litre, soit en masse
16 + 1 = 17 g de cet ion par litre.
NaOH OH – + Na +
1 mol 1 mol d'ions hydroxyde 1 mol d'ions sodium
en masse 40 g 17 g 23 g
Une solution de soude à 40 g/l contient 17 g de l'ion OH– par litre, elle est donc Normale
(1 N).
157,9
Une solution à 157,9 g/l de NaOH contient = 3,95 moles de NaOH/l soit
40
3,95 ions OH – par litre, elle est donc 3,95 fois Normale (3,95 N).
N
La solution 1 N contient 56 g de potasse pure par litre, une solution centi-normale ou
100
contient 0,56 g/l de KOH.
Ca(OH)2 2 OH– + Ca ++
1 mol 2 mol d'ions hydroxyde 1 mol d'ions calcium
en masse 74 g 34 g 40 g
Il faut noter que ces raisonnements ne sont rigoureux que pour les acides et les bases dits "forts" de
la chimie minérale. En effet, les acides "faibles", comme l'acide acétique, ne se dissocient pas
totalement dans l'eau.
02143_A_F
Exemples :
H Cl + Na OH Na Cl + H2O + Chaleur
Acide Soude Chlorure Eau
chlorhydrique de sodium
OH- OH- H+
Acide
H+ OH-
D CH 1691 A
Base
"Diphotérine"
02143_A_F
2 - NOTION DE pH
Le souci d'utiliser des solutions dont l'acidité ou la basicité sont contrôlées, a conduit à définir un
moyen de mesure très utilisé dans la pratique : le pH.
L'étendue des valeurs du pH dans les cas les plus courants va de 1 à 14 . A 25 °C le pH de l'eau
pure est égal à 7. 7 est donc le pH des solutions neutres.
Les solutions acides ont un pH inférieur à 7, les solutions basiques ont un pH supérieur à 7.
L'acidité augmente quand le pH diminue et il en est de même pour la basicité quand le pH augmente.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
SOLUTION NEUTRE
D PCD 714 A
Un moyen de repérer rapidement le pH d'une solution est d'utiliser un papier pH. Celui-ci possède la
propriété de prendre une couleur différente selon le pH de la solution dans laquelle on le plonge. La
lecture du pH se fait par comparaison avec une série de couleurs étalons.
Certaines eaux trop acides doivent être neutralisées par addition d'une base et au contraire des
injections d'acides sont nécessaires dans certains cas pour neutraliser une basicité excessive.
02143_A_F
3 - CORROSION ACIDE
Les acides attaquent généralement les métaux ferreux. La réaction chimique conduit à la formation
d'un sel métallique et au dégagement d'hydrogène gazeux. Au contraire les bases n'attaquent pas
directement les métaux mais elles peuvent être les responsables de problèmes métallurgiques.
Exemples :
2 HCl + Fe Fe Cl2 + H2
Acide Fer Chlorure de fer Hydrogène gazeux
chlorhydrique
H 2S + Fe FeS + H2
Acide Fer Sulfure de fer Hydrogène gazeux
sulfurhydrique
Ces réactions, si elles se produisent dans le unités de fabrication conduisent à une corrosion acide qui
peut être très dommageable pour le matériel.
– la corrosion par l'acide sulfurique formé par condensation de fumées issues des fours et
chaudières
– ...
02143_A_F
V- MESURE DU pH
La notion du pH est liée à celle de l’acidité, c’est-à-dire à l’activité des ions H 3O+. Une chaîne de mesure
comprend deux électrodes plongées toutes les deux dans la solution à mesurer :
– une électrode de mesure en verre qui ne répond qu’à l’activité de l’ion hydrogène dans la
solution
– une électronique qui recueille le signal électrique (une tension), l’amplifie et le convertit en unité
pH
Dans beaucoup de systèmes pour les mesures industrielles en ligne, les électrodes de référence et de
mesure sont combinées dans un même ensemble qui peut comprendre aussi une sonde de température
(pour la compensation automatique de ce facteur d’influence).
Sortie
4-20 mA
TRANSMETTEUR
AMPLIFICATEUR
Électrode
Électrode
de référence
indicatrice
Sonde de température
(éventuellement)
PROCÉDÉ
D ANA 1019 A
02143_A_F
145 20 145
* Degré BAUMÉ : ° B = 145 – et d4 =
20 145 – °B
d4
02143_A_F
1 5 10 15 20 25 30 35 40 45
50
° Baumé
% masse de soude
40
35
30
25
20
15
10
20
densité d 4
D CH 2015 A
0
1,00 1,05 1,10 1,15 1,20 1,25 1,30 1,35 1,40 1,45 1,50
02143_A_F
02143_A_F
RELATION g/l DE SOUDE - % DE SOUDE
— Des solutions de soude —
% masse de soude
15
11
10
02143_A_F
02143_A_F
CONCENTRATION ET DENSITÉ
DES SOLUTIONS D’ACIDE SULFURIQUE
02143_A_F
CONCENTRATION ET DENSITÉ
DES SOLUTIONS D’ACIDE PHOSPHORIQUE
1.874 67,3 100,0 69,0 1.874 1.293 1.440 44,1 61,2 42,2 881 608
1.870 67,1 99,7 68,8 1.864 1.287 1.430 43,4 60,2 41,6 861 595
1.860 66,7 99,0 68,3 1.841 1.270 4.420 42,7 59,1 40,8 839 579
1.850 66,3 98,2 67,8 1.817 1.254 1.410 42,0 58,0 40,0 818 564
1.840 65,9 97,5 67,3 1.794 1.238 1.400 41,2 56,9 39,3 797 550
1.830 65,5 96,7 66,7 1.769 1.221 1.390 40,5 55,8 38,5 776 535
1.820 65,0 95,9 66,2 1.745 1.205 1.380 39,7 54,7 37,8 755 522
1.810 64,6 95,1 65,6 1.721 1.187 1.370 39,0 53,6 37,0 734 507
1.800 64,1 94,3 65,1 1.692 1.172 1.360 38,2 52,3 36,1 711 491
1.790 63,7 93,5 64,5 1.674 1.155 1.350 37,4 51,4 35,5 694 479
1.780 63,2 92,6 63,9 1.648 1.137 1.340 36,6 50,2 34,7 673 465
1.770 62,8 91,7 63,3 1.623 1.115 1.330 35,8 49,0 33,8 652 450
1.760 62,3 90,8 32,7 1.598 1.104 1.320 35,0 47,9 33,1 632 437
1.750 61,8 90,0 62,1 1.575 1.087 1.310 34,2 46,6 32,2 610 422
1.740 61,4 89,1 61,5 1.550 1.070 1.300 33,3 45,4 31,3 590 407
1.730 60,9 88,2 60,9 1.526 1.054 1.290 32,4 44,2 30,5 570 393
1.720 60,4 87,4 60,3 1.503 1.037 1.280 31,6 43,0 29,7 550 380
1.710 59,9 86,5 59,7 1.479 1.021 1.270 30,7 41,7 28,8 530 366
1.700 59,4 85,6 59,1 1.455 1.005 1.260 29,8 40,4 27,9 509 352
1.690 58,9 84,8 58,5 1.433 989 1.250 28,9 39,2 27,1 490 339
1.680 58,4 83,9 57,9 1.410 973 1.240 27,9 37,9 26,2 470 327
1.670 57,9 83,0 57,3 1.386 957 1.230 27,0 36,6 25,3 450 311
1.660 57,4 82,1 56,7 1.363 941 1.220 26,0 35,2 24,3 429 296
1.650 56,9 81,2 56,0 1.340 924 1.210 25,0 33,9 23,4 410 283
1.640 56,3 80,3 55,4 1.317 909 1.200 24,1 32,5 22,4 390 269
1.630 55,8 79,4 54,8 1.294 893 1.190 23,7 31,2 21,5 371 256
1.620 55,2 78,6 54,3 1.273 880 1.180 22,0 29,7 20,5 350 242
1.610 54,7 77,6 53,6 1.249 863 1.170 21,0 28,2 19,5 330 228
1.600 54,1 76,7 52,9 1.227 846 1.160 19,9 26,8 18,5 311 215
1.590 53,6 75,8 52,3 1.205 832 1.150 18,9 25,4 17,5 292 201
1.580 53,0 74,8 51,6 1.182 815 1.140 17,7 23,8 16,4 271 187
1.570 52,4 73,9 51,0 1.160 801 1.130 16,6 22,3 15,4 252 174
1.560 51,8 73,0 50,4 1.139 786 1.120 15,5 20,8 14,4 233 161
1.550 51,2 72,0 49,7 1.116 770 1.110 14,3 19,2 13,3 213 148
1.540 50,6 71,0 49,0 1.093 755 1.100 13,1 17,6 12,1 194 133
1.530 50,0 70,1 48,4 1.073 741 1.090 11,9 16,0 11,0 174 120
1.520 49,4 69,1 47,7 1.050 725 1.080 10,7 14,3 9,87 154 107
1.510 48,7 68,2 47,1 1.030 711 1.070 9,4 12,6 8,70 135 93
1.500 48,1 67,2 46,4 1.008 696 1.060 8,2 10,9 7,52 115 80
1.490 47,5 66,2 45,7 986 681 1.050 6,9 9,20 6,35 97 67
1.480 46,8 65,3 45,1 966 667 1.040 5,6 7,45 5,14 77 53
1.470 46,1 64,3 44,4 945 653 1.030 4,2 5,67 3,91 58 40
1.460 45,5 63,3 43,7 914 638 1.020 2,8 3,84 2,65 39 27
1.450 44,8 62,3 43,0 903 624 1.010 1,4 1,95 1,35 20 14
02143_A_F
Sous l’influence de facteurs divers tels que la chaleur, la pression, etc. la matière peut subir des
transformations mettant en jeu des modifications plus ou moins profondes des espèces chimiques qui la
compose. Dans ces transformations on observe la rupture de liaisons existant entre certains atomes et la
formation de nouvelles liaisons. Ces transformations sont appelées des réactions chimiques.
Cette réaction peut être réalisée dans un eudiomètre. C’est un tube gradué, en verre épais, traversé à sa
partie supérieure par deux fils métalliques soudés dans le verre. On peut faire jaillir une étincelle électrique
entre les extrémités de ces deux fils, à l’intérieur du tube. L’eudiomètre est rempli de mercure et retourné sur
une cuve contenant également du mercure. On introduit alors 20 cm3 d’oxygène pur et 20 cm3 d’hydrogène.
Le mélange gazeux ne réagit pas spontanément. Si l’on fait jaillir une étincelle électrique il se produit une
détonation et le mercure, d’abord refoulé, remonte rapidement dans le tube. On constate que le niveau de
mercure se stabilise et qu’il ne reste plus que 10 cm3 de gaz ; de la buée s’est également déposée sur la
paroi interne de l’eudiomètre : elle provient de la condensation de la vapeur d’eau qui s’est formée lors de la
réaction. On met facilement en évidence que le gaz restant qui n’a pas réagi est de l’oxygène pur.
Buée
10 10 10 cm3
Mélange Oxygène
20 20 cm3 Oxygène 20
+
20 cm3 Hydrogène
30 30
40 40
50
Réaction 50
chimique
D CH 1012 A
Ainsi, 20 cm3 d’hydrogène et 10 cm3 d’oxygène ont disparu et il s’est formé de l’eau. On peut en conclure
que : “l’hydrogène et l’oxygène réagissent dans la proportion de deux volumes d'hydrogène et d’un
volume d’oxygène pour former de l’eau”.
Par contre, il est très difficile de déterminer avec précision la masse d’eau formée. En effet, on a fait réagir
que de très faibles quantités de gaz et les quelques milligrammes d’eau formée n’ont fourni qu’un peu de
buée sur les parois.
01169_B_F
O
O
H H
O 4 molécules
H H d'oxygène
O
O H
O 4 molécules
d'hydrogène
O
H O
H
D CH 284 B
H
Après réaction chimique, les molécules d’hydrogène ont complètement disparu ; il subsiste des molécules
d’oxygène et les molécules d’eau qui se sont formées :
O H H O
H H
O O O O
H
O H H REACTION
H O O
O H O
O H
O O H
H H H O
H
O H
D CH 285 B
— RÉACTIFS — — PRODUITS —
Molécules d'hydrogène et Molécules d'eau
d'oxygène
01169_B_F
La masse des atomes étant invariable, cela implique qu’étant présents en nombre identique dans l’état initial
et dans l’état final, il y a conservation de la masse lors d’une réaction chimique. Ce principe a été énoncé
par LAVOISIER et constitue le point de départ de toute la chimie moderne. Ainsi, la masse d’eau obtenue
lors de la réaction présentée est égale à la somme des masses d’oxygène et d’hydrogène qui ont réagi.
En revenant à l’expérience précédente, si les volumes gazeux sont repérés dans des conditions telles que le
volume molaire vaut 22,4 litres :
10
la masse de 10 cm3 d’oxygène est de : x 32 g = 0,0143 g
22400
20
la masse de 20 cm3 d’hydrogène est de : x 2 g = 0,0018 g
22400
En constatant qu’il faut 2 molécules d’hydrogène et 1 molécule d’oxygène pour obtenir 2 molécules
d’eau, on peut dire plus généralement que :
2 N molécules d’hydrogène
réagissent avec pour donner 2 N molécules d’eau
N molécules d’oxygène
Or la valeur donnée à N est celle du nombre d’AVOGADRO (N = 6,02 1023) cela signifie que :
01169_B_F
2 H2 + O2 → 2 H2 O
Signification
en masse 2 x (2 x 1 g) (2 x 16 ) 2 (2 x 1 g + 16 g)
+ →
4g 32 g 36 g
d’hydrogène d’oxygène d’eau
36 g de réactifs 36 g de produits
L’équation de la réaction chimique doit vérifier bien entendu la conversion de la masse entre réactifs
et produits. Pour cela il doit y avoir dans chaque membre de l’équation le même nombre d’atomes de
chaque espèce. On dit qu’une équation chimique doit être ÉQUILIBRÉE.
2 H 2 + O2 → 2 H2O
1
et H2 + O → H2O
2 2
sont équivalentes.
Pour équilibrer l’équation d’une réaction chimique, il faut chercher les coefficients à affecter aux
réactifs et aux produits pour respecter la conservation de la masse.
Ainsi le méthane (CH4) brûle dans l’oxygène (O2) pour donner du gaz carbonique (CO2) et de l’eau
(H 2O). On écrit l’équation :
Cette équation n’est pas équilibrée. Pour s’en rendre compte, il est nécessaire de procéder à la
comptabilisation du nombre de moles d’atomes de chaque espèce apportées par les réactifs et se
trouvant combinées dans les produits.
01169_B_F
Le nombre de moles d’atomes de carbone (C) engagé dans la réaction est égal à celui consommé.
En effet, 1 mole de méthane apporte 1 mole d'atomes de carbone (C) et 1 mole de gaz carbonique
consomme 1 mole d’atomes de carbone.
Le nombre de moles d’atomes d’hydrogène (H) engagé dans la réaction est supérieur à celui
consommé.
En effet, 1 mole de méthane apporte 4 moles d’atomes d’hydrogène (H) et 1 mole d’eau consomme
uniquement 2 moles d’atomes d’hydrogène.
Le nombre de moles d’atomes d’oxygène (O) engagé dans la réaction est inférieur à celui consommé.
En effet, 1 mole d’oxygène gazeux apporte 2 moles d’atomes d’oxygène ; 1 mole de gaz carbonique
consomme 2 moles d’atomes d’oxygène et 2 moles d’eau consomme 2 moles d’atomes d’oxygène. Il
y a donc au total 4 moles d’atomes d’oxygène consommées.
Pour équilibrer le nombre d’atomes d’oxygène, il est nécessaire d’affecter O2 du facteur multiplicatif 2,
ce qui correspond alors côté réactif à l’apport de 4 moles d’atomes d’oxygène.
Les coefficients de l’équation équilibrée sont appelés coefficients stœchiométriques. Ils traduisent
les exactes proportions de réactifs et de produits concernés par la réaction chimique.
Ainsi, réaliser une réaction dans des proportions stœchiométriques signifie que l’on part d’un mélange
de réactifs dont les proportions molaires sont exactement celles des coefficients de l’équation de la
réaction.
01169_B_F
Dans le cas de composés gazeux, les volumes (mesurés dans les mêmes conditions de pression et
température) sont dans les proportions des nombres de moles.
Le tableau suivant présente pour l’exemple de la combustion du propane (C3H 8), les résultats de
l’interprétation en masse et volume de l'équation chimique de combustion.
C3H 8 + 5 O2 → 3 CO 2 + 4 H 2O
RÉACTIFS PRODUITS
01169_B_F
2- POUVOIR COMBURIVORE
La combustion industrielle étant réalisée avec l'oxygène de l'air, il est plus intéressant de connaître le
volume d'air que celui d'oxygène nécessaire à la combustion.
La composition de l'air en oxygène et autres constituants est donnée dans le tableau suivant.
CO 2 0,03 0,05
Néon
Xénon
Krypton
Le volume d'air nécessaire à la combustion est appelé pouvoir comburivore. Il s'exprime en Nm3
d'air par kg de combustible ou encore en Nm3 d'air par Nm3 dans le cas de combustibles gazeux. Les
valeurs des pouvoirs comburivores de quelques corps purs sont indiquées sur la planche de la
page 10.
Application
01169_B_F
La représentation d’une réaction chimique par une équation chimique n’est pas complète si elle ne traduit
par l’effet thermique qui accompagne la réaction ; d’autre part selon le type de réaction, on peut constater
un accroissement ou une diminution du nombre de moles entre les réactifs et les produits de la réaction.
1- CHALEUR DE RÉACTION
La réaction précédente doit être complétée par le fait que la combustion s’accompagne d’un
dégagement de chaleur de 485 kilocalories par mole de propane brûlé (2,03 MJ/mol). Cette
quantité de chaleur est appelée chaleur de réaction.
On dit que cette réaction est exothermique car elle dégage de la chaleur.
On écrit :
C 3H 8 + 5 O2 → 3 CO2 + 4 H2O + 485 kcal/mol
D'une manière générale, la chaleur de réaction est la variation d'enthalpie entre les produits et
les réactifs. On la note ∆Hréaction ou ∆H.
L'enthalpie des produits est inférieure à l'enthalpie des réactifs. Un excédent d'énergie est cédé
au milieu extérieur. Le ∆H est négatif.
Hréactifs
Référence
L'enthalpie des produits est supérieure à l'enthalpie des réactifs. Le milieu extérieur doit fournir
de la chaleur. Le ∆H est positif.
Dans le cas d’une réactions endothermiques, on note dans l’écriture de la réaction chimique la
consommation de chaleur par - Q kcal/mole (quantité de chaleur négative) du côté des
produits.
01169_B_F
En ce qui concerne les réactions chimiques mettant en jeu des hydrocarbures, on peut dès à présent
donner les caractéristiques thermiques des principales réactions :
2- POUVOIR CALORIFIQUE
a - Définition
La chaleur de réaction qui est la quantité de chaleur libérée par la combustion d'une mole de
combustible. Cette définition exige le choix d'une pression de référence qui est généralement la
pression atmosphérique normale et également celui d'une température de référence à laquelle se
trouvent les réactifs (combustible + oxygène) avant combustion et jusqu'à laquelle seront refroidies les
fumées. Cette température de référence est le plus souvent 0°C.
Dans le cas où le combustible contient de l'hydrogène le choix de cette température ne suffit pas pour
déterminer la quantité de chaleur récupérée par le refroidissement des fumées. Il est en effet
nécessaire de préciser l'état physique vapeur ou liquide dans lequel se trouve l'eau des fumées qui
s'est formée par la combinaison de l'hydrogène du combustible avec l'oxygène.
Entre ces deux situations : eau à l'état vapeur à 0°C ou eau à l'état liquide à la même température il
intervient la chaleur de condensation de l'eau qui s'ajoute donc dans le dernier cas à la quantité de
chaleur récupérée par le refroidissement des fumées.
Il va de soi que dans la plupart des utilisations et dans un incendie l'eau formée par la combustion est
évacuée à l'état gazeux. Toutefois dans certains systèmes de chauffe on cherche à condenser l'eau
des fumées et à récupérer ainsi la chaleur de condensation de l'eau.
Il est défini comme étant la quantité de chaleur dégagée par la combustion de un kilogramme (1 kg)
de combustible solide ou liquide ou de un normal-mètre cube (1 Nm3) de combustible gazeux et cela
pour une température de référence de 0°C et à pression atmosphérique normale.
Le P.C.S. est donc supérieur au P.C.I. de la chaleur de condensation à 0°C de l'eau formée par la
combustion de l'hydrogène du combustible.
Les valeurs des chaleurs de réaction et des pouvoirs calorifiques de quelques corps purs figurent sur
la planche de la page suivante.
01169_B_F
01169_B_F
Combustible Équation chimique de combustion C/H réaction
du eau
combustible formée kcal/mol kcal/kg kcal/Nm3 Nm3 air/kg Nm3 air/Nm3
Éthane C2H6 + 7/2 O2 → 2 CO2 + 3 H2O 4 G V 341,4 11355 15240 12,44 16,70
L 373,6 12125 16680
Propane C3H8 + 5 O2 → 3 CO2 + 4 H2O 4,5 G V 488,7 11085 21815 12,12 23,85
L 531,7 12060 23735
• Mélange gazeux
Le pouvoir calorifique du mélange peut se calculer par pondération molaire du pouvoir calorifique de
chacun des constituants à partir de l'analyse chromatographique.
Application
• Mélange liquide
La détermination du pouvoir calorifique du mélange peut se faire par la méthode à la bombe (Norme
NF M 07 030).
Différents abaques, tableaux ou corrélations permettent d'obtenir les pouvoirs calorifiques des
mélanges les plus courants.
Pétrole brut
01169_B_F
Ainsi :
Réactifs Produits
2 moles O2 2 moles H 2O
3 moles 3 moles
C 3H 8 + 5 O2 3 CO2 + 4 H 2O
Réactifs Produits
5 moles O2 4 moles H 2O
6 moles 7 moles
Une réaction chimique peut plus généralement s'accompagner d'un accroissement, d'une
diminution, ou d'une conservation du nombre de moles.
01169_B_F
Ce n'est pas parce qu'une réaction est possible qu'elle s'effectue spontanément. Dans l'exemple de la
fabrication de l'eau, si l'on ne provoque pas l'étincelle, l'hydrogène et l'oxygène peuvent très bien
coexister sans conduire en apparence à de l'eau.
La réaction est possible mais s'effectue à l'échelle humaine si lentement, que l'on ne constate aucune
modification du milieu. La vitesse est alors quasi nulle.
Par contre, dès production de l'étincelle, la combustion de l'hydrogène dans l'oxygène est une réaction
pratiquement instantanée à tel point qu'elle peut, dans certaines conditions, devenir explosive :
2 H2 + O2 → 2 H2O
La conversion totale de l'hydrogène en eau se fait avec une vitesse extrêmement élevée. Plus
généralement, on constate expérimentalement que les réactions chimiques mettent un temps plus ou
moins long pour évoluer vers leur état initial.
Cette énergie d'activation E varie de quelques kilocalories par mole à plus de 80 kcal/mol selon la
nature des réactifs et des produits.
État activé
E = énergie d'activation
R
État énergétique
des réactifs
(Hréactifs)
∆H = chaleur de réaction
P
D CH 1690 A
État énergétique
des produits
(Hproduits) t
Il existe en quelque sorte une "barrière" énergétique empêchant le déclenchement spontané des
réactions chimiques (c'est ce qui explique que certains corps, instables dans les conditions ambiantes,
existent néanmoins).
01169_B_F
Dans le cas d'une réaction de combustion, l'énergie d'activation (Joule/mole), précédemment définie,
est très différente de l'énergie minimale d'inflammation (MilliJoule) qui est l'énergie nécessaire pour
provoquer l'allumage d'un "volume critique d'allumage".
Ce volume est le volume minimal de réactifs devant être allumé pour que la flamme puisse se
propager.
sont très importantes. En effet, ces caractéristiques comme on le verra plus loin, vont permettre de
déterminer les tendances de la réaction et par là, de prévoir l’évolution des comportements de
certaines réactions chimiques en fonction des variations des conditions opératoires.
La rapidité de la réaction est liée à la température. Une augmentation de celle-ci peut conduire à un
emballement de la réaction et provoquer une explosion. Le contrôle de la température revêt donc un
caractère primordial dans les procédés de polymérisation.
01169_B_F
VII - ORDRE DE GRANDEUR DU PRIX RELATIF DES MÉTAUX LES PLUS UTILISÉS
DANS LES INDUSTRIES DE PROCÉDÉS............................................................................. 55
00529_I_F
D MAC 2130 A
2- CAS D’UNE PAROI SAINE
Dans une paroi sans défaut majeur ces contraintes induites par la pression de service sont toujours
inférieures à la résistance élastique du métal.
Fissure
Concentration des contraintes => contrainte résultante > résistance élastique du métal
00529_I_F
Surface observée
au microscope
à balayage
Doc ENSAM
Surface observée
au microscope
optique
Doc ENSAM
D MAC 200 B
b ) coupe plane des grains
Chaque grain est en fait un monocristal, c'est-à-dire un empilement régulier d'ions métalliques dont
la cohésion est assurée par un gaz d'électrons.
Ces électrons libres expliquent, par exemple, les propriétés de conductivité thermique et
électrique des métaux.
Cet empilement d'ions conduit à des structures compactes qui peuvent être représentées par un
empilement régulier de sphères dures.
00529_I_F
D MAC 217 B
L'orientation du réseau cristallin propre à chaque grain est différente et le matériau est dit
polycristallin. Dans le cas très particulier où le matériau n'est constitué que d'un seul grain, il est dit
monocristallin.
Joint de grain
Grain Grain
D MAC 201 B
D MAC 200 C
00529_I_F
Dans les cas les plus simples (métaux purs, solutions solides), tous les cristaux ont une structure et
une composition identiques : le matériau est monophasé. Mais en général le matériau est
polyphasé, chaque ensemble de cristaux de même structure et de même composition formant une
phase distincte.
Phase 2
Phase 1
D MAC 200 D
Matériau polyphasé avec deux phase mises en évidence
par microscopie optique
F
F
Allongement Allongement
élastique plastique
- Réversible - - Irréversible -
D MAC 2131 A
F F
Si les contraintes de traction locales dépassent la résistance élastique du métal il y aura allongement
local permanent de la structure métallique.
00529_I_F
D MAC 1010 D
Dislocation - coin
La densité des dislocations, qui s'exprime en longueur de ligne de dislocation par unité de volume (de
façon habituelle en centimètres par centimètre cube : cm/cm3 ou cm–2 ), est de l'ordre de 10 6 à
107 cm/cm 3 dans un métal non déformé (soit 10 à 100 km de dislocation par cm3!).
La dislocation est un défaut cristallin dont le déplacement est progressif. Plus facile que le
cisaillement simultané sur tout le plan, il conduit à la même déformation macroscopique.
τ τ
D MAC 1015 A
Rupture silmutanée des liaisons Ruptures succéssives des liaisons (théorie des dislocations)
00529_I_F
D MAC 1017 A
Réseau de dislocations d'un
échantillon de Nickel
D MAC 1010 B
Ces dislocations se forment lors de la solidification, mais aussi pendant la déformation plastique.
Leur grand nombre (106 à 108 cm/cm3 dans l'acier recuit) permet le développement d'une
déformation plastique importante.
• Au voisinage du défaut
00529_I_F
F F
Allongement Rupture
élastique fragile
D MAC 2131 B
F F
La structure du métal contient des défauts comme des atomes d’éléments d’addition, des
précipités de phases dures, des dislocations enchevetrées, des joints de grains qui font
obstacles au déplacement des dislocations jusqu’à bloquer leur mouvement.
Alors si les contraintes locales dépassent la résistance élastique de la structure il y aura rupture des
liaisons intercristallines et fissuration.
• Au voisinage du défaut
Fissure
D MAC 1528 C
00529_I_F
- l’essai de traction
- l’essai de fluage
- l’essai de flexion par choc
- l’essai de dureté
Section So
F
D MAC 202 A
Longueur entre repères lo
L’effort de traction F s’exerce sur la section So et développe dans cette section une contrainte σ
(sigma) appelée charge unitaire.
effort de traction F
σ = contrainte = =
section So
00529_I_F
R
Rm B
C
A
Re
y
;
yy
;; ;
y
yy
;;
Allongement de
striction
Allongement réparti
L - Lo
;y;y;;
yy
0
yy
;; y;;yy;;
;;y
yy
e= A% e
Lo
Lo
Lu
So S Su
L
D MAC 203 A
La désignation normalisée d’un acier non allié d’usage général E 36 signifie que sa limite
élastique minimale garantie est de 360 MPa.
00529_I_F
C’est cette valeur de la limite élastique qui est généralement prise en compte dans les
normes produits et dans les règles de calcul utilisées dans les codes de construction.
R R R
Rr Rp Rp
0,2 0,2 0,1
D MAC 204 A
Zone élastique Zone élastique
rectiligne non rectiligne
- la résistance à la traction Rm
Lu – Lo
- l’allongement pour cent après rupture A % = . 100
Lo
So – Su
- le coefficient de striction Z % = . 100
So
En effet, si l’on effectue des essais de traction sur le même acier à des températures différentes, on
∆l
obtient les diagrammes σ = f suivants :
l
T 1 °C < T2 °C < T3 °C
00529_I_F
σ
Types de diagrammes à différentes températures
∆l
l
Aux hautes températures, on assiste à un effondrement des caractéristiques de résistance ainsi qu’à
un phénomène de fluage vers 450°C pour de nombreux aciers.
Pour les aciers, l’influence de la température ne peut être négligée à partir de 400°C environ.
Lors d’un essai de fluage, le relevée de l’allongement subit par l’éprouvette en fonction du temps pour
une contrainte et une température constantes, donne le diagramme ci-dessous.
00529_I_F
- la charge produisant la rupture à une température donnée en un temps donné. Cette valeur
intervient dans le calcul après avoir été affectée d’un coefficient de sécurité convenable
Cette valeur permet de définir un taux de travail respectant les impératifs dimensionnels de
certains matériels.
Le fluage est particulièrement sensible pour les tubes de four portés à haute température. Une
élévation excessive des températures de peau conduit à une augmentation de ce phénomène et
diminue fortement la durée de vie des tubes.
C’est l’explication des hernies qui apparaissent sur les tubes de chaudières et de fours dans le cas où
un dépôt interne (tartre, coke, …) a modifié de façon notable les transferts thermiques et par
conséquence, la température du métal.
D MAC 206 A
Pour améliorer la tenue au fluage des matériaux, on incorpore aux alliages des éléments tels que la
chrome, le nickel, le molybdène, le tungstène, le titane, etc.
00529_I_F
La connaissance des caractéristiques déduites de l’essai de traction peut être suffisante puisque des
ruptures peuvent être obtenues en-dessous de la limite élastique dans des conditions particulières qui
rendent le métal fragile.
- la triaxialité des contraintes (l’entaille pratiquée sur une éprouvette de flexion par choc
simule ce système triaxial)
- l’abaissement de la température
- l’augmentation de la vitesse de déformation
- l’augmentation de la dimension des pièces
Un des moyens le plus classique et le plus ancien pour caractériser la fragilisation du métal sous
l’action d’un choc est l’essai de flexion par choc sur éprouvette entaillée.
L’essai consiste à mesurer sur un “mouton de Charpy” l’énergie nécessaire pour rompre, par choc,
une éprouvette entaillée en son milieu.
Axe de rotation
Paliers du pendule
Échelle
Index à frottement Angle de la pointe
Tige du pendule du couteau
X
Marteau
Bâti de la machine
30°
Arête
du couteau
Arête
Appuis du couteau
2 à 2,5
X 10
10
55
Rayon de courbure
8
2
1
1à 40
00529_I_F
b - Principe de l’essai
Le couteau est écarté de la verticale à une hauteur ho qui correspond à une énergie de départ W0
(généralement 300 Joules).
yy
;;
o
;;
yy
G
ho
G
h1
W=Pxh Wo = P x ho
D MEQ 209 A
P = poids en N P = poids en N
h1 = hauteur (m) ho = hauteur (m)
00529_I_F
c - Influence de la température
À une certaine température, la limite d’élasticité et la contrainte de rupture sont identiques. Il n’y a plus
de déformation en phase élastique. La rupture est dite fragile. La température à laquelle se produit ce
phénomène, est appelée température de transition.
Très souvent, la température de transition est choisie arbitrairement comme étant la température
pour laquelle l’énergie nécessaire à la rupture est égale à 27 J/.
KC (J) Cristalinité %
150 0
100
50
50
28 TK 50%
100
0
-100 TK 28 -40 0 40 T °C
K KV
Charpy U
CFC CC
D MAC 210 A
Charpy V
Haute résistance
0 T 0 T
00529_I_F
L’acier “vieillit” avec le temps, ce qui se traduit pour certaines nuances par une élévation de la
température de transition.
Un acier peut avoir aujourd’hui une température de transition de – 15°C et de + 5°C dans vingt ans.
Ce phénomène concerne entre autres les tubes de four. Citons l’exemple d’un acier à 4-6 % de
chrome sans molybdène dont la température de transition est de – 10°C lors de la mise en service.
Après 2,5 ans d’exploitation à 565°C, la température de transition devient + 15°C.
00529_I_F
L’essai consiste à imprimer dans la pièce à essayer une bille en acier de diamètre D sous une charge
F, et à mesurer le diamètre d de l’empreinte laissée sur la surface après enlèvement de la charge.
La dureté Brinell HB est un nombre proportionnel au rapport F/S (S : surface en mm2 de l’empreinte).
y
;
yy
;;
y
;;
y
Photo Malicet Blin (SKF)
F
Épaisseur
yyy
;;;
D
h
D MAC 211 A
d
h
Diamètre D de la bille F
en mm en Newtons Utilisations
Pour acier Pour acier
5 ± 0,004 7355
2,5 ± 0,003 1840 Pour cas particuliers
1 ± 0.003 294
00529_I_F
• Domaine d’utilisation
Sur pièces laminées ou moulées à gros grain (déconseillé lorsque HB > 450).
b - Essai Vickers
L’essai consiste à imprimer dans la pièce à essayer un pénétrateur en forme de pyramide droite à
base carrée d’angle au sommet 136° sous une charge F et à mesurer la diagonale d et l’empreinte
laissée sur la surface après enlèvement de la charge.
La dureté Vickers est proportionnelle au rapport F/S (S = surface de l’empreinte considérée comme
pyramide droite).
F
136°
d1
D MAC 212 A
d2
• Domaine d’utilisation
Des écarts entre les longueurs des diagonales peuvent exister dans le cas de métaux très anisotropes.
La préparation de surface très soignée (rectification, polissage) est un inconvénient de l’essai Vickers,
qui est par ailleurs le plus précis.
Pour la mesure de la dureté de pièces sphériques ou cylindriques, il existe dans la norme des tableaux
de coefficients de correction.
00529_I_F
c - Essai Rockwell
• Principe de l’essai
L’essai consiste à imprimer, en deux temps, dans la couche superficielle de la pièce à essayer, un
pénétrateur de type normalisé (cône ou bille) et à mesurer l’accroissement rémanent e de la
profondeur de pénétration.
;;;;
yy
;;
yyyy
yy
;;
yy
;;
;
yy;
Fo Fo + F1 Fo
yyyy
;;;;
α γ
β
e = c-a
Surface de la
a
b
c
pièce grossie
Dureté 100 α
0,2 mm
yy
;;
yy
;;
;
yy
yyyy
;;;;;
β
Dureté 0
Fo Fo + F1 Fo
yyyy
;;;;
α γ
β
e = c-a
Surface de la
a
b
pièce grossie
Dureté 130 α
γ
0,26 mm
D MAC 213 A
β
Dureté 0
00529_I_F
Valeur de F0 Valeur de F1
Type essai Forme du pénétrateur Métaux*
Newtons Newtons
• Domaines d’utilisation
Seules les pièces à gros grains ne peuvent pas être essayées de cette façon (pièces moulées).
Il est donc difficile de relier quantitativement des mesures de dureté faites sur le même
matériau suivant différentes méthodes. Cependant, il existe des tables de correspondance
commodes malgré leur caractère approché (cf. tableau page suivante : NF A 03-172 pour aciers non
alliés ou faiblement alliés).
De la même façon et pour les mêmes raisons, il est difficile de corréler la dureté aux
caractéristiques de traction (Rp, R m).
Cependant, pour un type d’alliage, il est toujours possible de trouver de telles corrélations. Il existe en
particulier de tels tableaux pour les aciers au carbone soit bruts de laminage, soit traités
thermiquement. De tels tableaux ne sont pas valables pour les aciers écrouis, les aciers
inoxydables, les alliages non ferreux.
00529_I_F
Des formules empiriques ont également été proposées comme, par exemple, pour les aciers, par
l’IRSID.
HV = 1,4 Rp + 1,6 Rm
De telles correspondances sont très avantageuses, car les essais de dureté exigent peu de matière et
de temps. Il faut, pour les utiliser, en bien connaître les limites d’application.
00529_I_F
Ferrailles
Charbon à coke Cokerie
1250 °C
Fonte
Préparation
liquide
Haut
fourneau
Électrodes
Wagon poche
Acier liquide Acier liquide
1600 °C
D MAC 1041 A
Centrale à oxygène Convertisseur Four de
à l'oxygène métallurgie
secondaire Four électrique
STATION
D'AFFINAGE
COULÉE
Coulée en lingotiéres Coulée continue
Brames
Blooms Réchauffage
Réchauffage lingots Bloomings stabling
Brames
Profilés plats
D MAC 1042 A
Élaboration de l'acier
Le passage de la fonte liquide à l'acier nécessite une diminution des teneurs de pratiquement tous
les éléments comme le montre la comparaison ci-dessous :
%C % Si % Mn %P %S
L'affinage de la fonte consiste en des réactions d'oxydation très rapides provoquées par la mise en
contact de l'oxygène gazeux avec le métal liquide, dans des conditions très éloignées de l'équilibre
thermodynamique avec les autres éléments présents. Ces réactions peuvent s'écrire :
C + 1/2 O2 → CO
C + O2 → CO 2
Si + O2 → SiO2
Mn + 1/2 O2 → MnO
Fe + 1/2 O2 → FeO
2 Fe + 3/2 O2 → Fe 2 O3
Les oxydes produits par les quatre dernières réactions contribuent, avec les autres oxydes
constituant la charge du convertisseur, en particulier la chaux, à la formation d'un laitier liquide,
de densité plus faible que le métal liquide et qui surnage à sa surface.
00529_I_F
Acier
• phase de réduction : la phase précédente conduit à un métal très oxydé (riche en FeO) qu'il faut
réduire.
00529_I_F
La désoxydation (ou réduction) a lieu au cours de cette étape par l'introduction d'additions
désoxydantes comme le ferro-silicium ou l'aluminium ; on obtient des aciers calmés au silicium
ou l'aluminium.
La mise à nuance a lieu au cours de cette étape par additions de ferro-alliages ou autres tels que
Fe-Mn, Fe-Nb, = Fe-V, Si-Mn, etc. L'addition de manganèse permet de piéger le soufre sous forme
de MnS et d'éviter la formation de FeS qui constitue avec le fer un eutectique à bas point de fusion
dont la présence compromettrait l'aptitude au travail à chaud de l'acier.
Après traitement en poche, la teneur totale des éléments résiduels S, P, O, N, H peut atteindre des
niveaux très bas de l'ordre de 50 ppm.
(a) (c)
D MAC 217 C
(b)
00529_I_F
(a)
(c)
D MAC 218 B
(b)
Atome de fer
Atome de carbone
D MAC 219 A
Atome de carbone
D MAC 219 D
D MAC 219 C
Cémentite ou carbure de fer Fe3C : de composition égale à 6,67 % en masse de carbone, ce carbure
est un composé interstitiel à maille orthorhombique.
00529_I_F
La cémentite est un carbure métastable, qui a tendance à se décomposer en ferrite (ou austénite)
et graphite :
Fe 3 C → 3 Fe + Cgr ∆H = – 23 kJ/mol –1
Cette transformation ne se manifeste qu'à température suffisamment élevée dans des circonstances
particulières.
Les lignes en traits interrompus correspondent à l'équilibre fer-graphite tandis que les lignes en
traits pleins correspondent à l'équilibre fer-cémentite.
00529_I_F
1000
912°
A3
Austénite Cémentite
0,68 Acm
+ cémentite + (Fe3C)
800 738°
Ferrite + Austénite
0,77 A1 727°
600
(Fer - α)
ferrite Ferrite + cémentite
400
Ferrite Perlite
+ +
200 perlite cémentite
(a) (b) (c)
0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0
D MAC 1046 A
Carbone %poids
Aciers Fontes
Ferrite
Perlite
00529_I_F
Le système binaire Fe-C peut subir deux types d'évolution selon que la phase riche en carbone qui se
forme est la cémentite (Fe3C) ou le graphite (Cgr) :
- si la phase riche en carbone formée est Fe3 C, l'évolution du système est décrite dans les
conditions d'équilibre par le diagramme métastable ou à cémentite
- si la phase riche en carbone formée est C gr l'évolution du système est décrite dans les
conditions d'équilibre par le diagramme stable ou à graphite
Ces deux types d'évolution n'interviennent jamais simultanément. Dans le cas des fontes à partir
d'une même coulée, on peut obtenir des matériaux allant d'une fonte blanche (à cémentite) à une
fonte grise à graphite grossier, en agissant sur la vitesse de refroidissement (Vr).
Le graphite (carbone pur, Cgr) est la forme stable de la phase riche en carbone dans le système
fer-carbone, la solubilité du fer dans le carbone est nulle.
b - Influence sur l'étendue des domaines d'existence des solutions solides CFC(γγ) et CC(α
α, δ) :
00529_I_F
La présence de carbone dans les aciers peut conduire à la formation de carbures avec les éléments
d'alliage.
Les éléments Mn, Cr, Mo, W, V, Ti, Nb sont carburigènes. Les carbures formés sont de deux types
selon la nature de l'élément et sa teneur :
- carbures spéciaux : (Fe, X)mC n ; les types principaux sont M23C 6 -M 6 C-M2 C-M7 C 3 -MC où
M désigne un ou plusieurs éléments métalliques
- le chrome a une forte tendance à former des cémentites alliées bien qu'il existe des
carbures de chrome spéciaux
- le molybdène et le tungstène en forment des deux types ; par exemple (Fe, Mo)3, MoC,
(Mo, Fe)6 C apparaissent sur la coupe ternaire Fe-Mo-C à 700°C ci-dessous
00529_I_F
C Mn Si Al Ni Cr Mo V W Co Cu S P Ti Ta Nb
Limite élastique Ê Ê Ê Ê Ê Ê Ê
Allongement Ý Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ý Ë
R à température élevée Ê Ü Ü Ê Ê Ê Ê
Résistance au fluage Ê Ê Ê Ë Ê Ê Ü Ê
Résistance à la fatigue Ê Ê Ü Ü Ê Ê
ACl Ý Ü Ê Ý Ü Ê Ê Ê Ü
AC 3 Ë Ê Ê Ë Ê Ê Ê Ê Ë Ë Ê Ê Ê Ê
Plage austénitique Ê Ê Ë Ë Ê Ý Ë Ë Ë Ê Ê Ë Ë Ë Ë
Grosseur du grain Ê Ü Ê Ý Ë Ê Ý Ë Ê Ë
Tendance à la surchauffe Ê Ë Ë Ë Ë Ë Ë Ê
Résistance à l'oxydation Ü Ü Ü
Fragilité à chaud Ü
Trempabilité Ü Ü Ü Ü Ü Ê Ê Ê
Dureté Ü Ê Ê Ê Ê Ê Ê Ê Ê Ê Ê Ê Ê Ê
Stabilité au revenu Ë Ê Ê Ê Ü Ü Ê Ü Ê Ê Ê
Formation de carbures Ü Ü Ê Ü Ê Ü Ü Ü
00529_I_F
Ferrite
Perlite
Bainite
Martensite
D MAC 1060 A
00529_I_F
Le tableau ci-dessous résume les constitutions obtenues après refroidissement jusqu'à l'ambiante
selon les lois de 1 à 12 en supposant yA rés = 0.
Courbes yF yP yB yM HRC
1 0 0 0 1 59
2 0 0 0 1 59
3 0 0 0 1 56
4 0 0 0,07 0,93 53
5 0 0 0,20 0,80 50
6 0,02 0 0,40 0,58 42
7 0,03 0,04 0,60 0,33 38
8 0,15 0,20 0,40 0,25 36
9 0,35 0,50 0,05 0,10 27
10 0,40 0,60 0 0 20
11 0,40 0,60 0 0 18
12 0,40 0,60 0 0 214 HRC
00529_I_F
D MAC 1065 B
00529_I_F
ZAC
Weld
État initial du
métal de base
D MAC 1089 A
Ac3 1100 °C
600 °C Ac1
• Zone III : la température est comprise entre Ac1 et Ac3 . Les modifications sont
importantes (cf. : diagramme de phases). L'austénitisation partielle peut conduire à un
affinement de structure au refroidissement. La zone est le début de la ZAC : Zone
Affectée par la Chaleur appelée aussi ZAT : Zone Affectée Thermiquement.
D'après AFNOR
00529_I_F
Fer + Carbone
Carbone < 2 %
+
Aciers spéciaux
Chrome
ou Nickel mini 5 %
ou Molybdène
Fer + Carbone
Aciers inoxydables Carbone ≤ 1,2 %
Chrome > 10,5 %
Les aciers alliés sont des aciers spéciaux, auxquels l’aciériste ajoute des éléments d’alliage (minimum
5 %).
- chrome - aluminium
- molybdène - vanadium
- silicium - nickel
- titane - manganèse
- niobium - azote
- zirconium - cuivre
Les aciers inoxydables sont des aciers alliés avec un chrome supérieur ou égal à 10,5 % et un
carbone inférieur à 1,2 %, selon définition de la norme EN 10020.
Les tableaux des pages suivantes donnent quelques exemples du système de symbolisation.
00529_I_F
Symbolisation Définition
00529_I_F
Symbolisation Définition
Nota : la qualité X.C a une fourchette de composition chimique plus serrée que la qualité C.C.
Il s’agit d’aciers dont aucun élément d’alliage ne dépasse 5 %. La symbolisation est donnée par la
composition chimique de l’acier.
00529_I_F
Exemple :
15 CD 2,05
% C . 100
Éléments d’addition
Teneurs en éléments
d’addition
x 4 pour C, K, M, N, S
x 10 pour les autres
Symbolisation Définition
Z 10 C.D 5,05
désigne un acier
fortement allié
% C . 100
Éléments d’alliage
Teneurs en % des
éléments d’alliage
00529_I_F
Symbolisation Définition
Symbolisation Définition
Titane à 99 %
T 40
Résistance minimale à la rupture ≥ 40 daN/mm2
00529_I_F
- symboles principaux
Ce symbole est suivi d’une valeur numérique indiquant la valeur de la limite d’élasticité
garantie exprimée en N/mm2.
- symboles additionnels
Un certain nombre de symboles additionnels ont été définis dans la FD A 02-005-3. Parmi
eux, il est possible de citer :
• symbole de résilience
* JR pour 27 J à 20°C
* J4 pour 27 J à – 40°C
* K2 pour 40 J à – 20°C
* L5 pour 60 J à – 50°C
* M laminage thermomécanique
* N laminage normalisant
* Q trempé et revenu (QA trempé à l’air/QL trempé dans un liquide)
00529_I_F
• Exemple d’application
NF EN 10025
NF EN 10028 partie 2
00529_I_F
Leur désignation utilise pour premier symbole la lettre C suivit d’un nombre à deux ou trois chiffres
exprimant la teneur moyenne en carbone exprimée en centième de pour cent.
Exemple : 35 Cr Mo 4 (ex. 35 CD 4)
NF EN 10028 partie 2
- la lettre X
- la teneur moyenne en carbone exprimée en centième de pour cent
- une série de symboles, correspondant aux éléments d’alliage, rangés par teneur
décroissante et désignée par leur symbole chimique
- la teneur en % d’une partie des éléments d’alliage
Exemples : X6 Cr Ni Mo Cu 15.04 (ex. Z6 CNDU 15.04)
Acier fortement allié au chrome-nickel composé de 0,06 % de carbone, 15 % de chrome,
4 % de nickel et de molybdène ainsi que de cuivre
00529_I_F
00529_I_F
Les tableaux ci-dessous établissent, à titre indicatif, une comparaison entre les nuances d’aciers et
d’alliages réfractaires définies par la norme NF A 36-209 et les nuances de la forme NF EN 10028-7.
Désignation selon Désignation selon Désignation selon Ancienne norme Nuance AISI
la NF EN 10028-7 NF A 36-209:19901 NF EN 10088-1 selon NF A 35574
et 575
X3CrTi17 Z4CT17
X2CrTiNb18 Z3CTNb18
X2CrMoTi18-2 Z3CDT18-02
1 La norme NF A 36-209:1990 ne prend pas en compte les aciers inoxydables ferritiques ou martensitiques. Les
correspondances des désignations ont été établies en se référant à la norme NF A 35-573:1990 relative aux
produits plats en aciers inoxydables d’usage général (remplacée depuis Novembre 1995 par la NF EN 10088-2).
00529_I_F
Désignation selon la NF
EN 10028-7 Désignation selon Nuance AISI
Symbolique NF A 36-209:19901
00529_I_F
X2CrNiN23-4
Z3CN23-04 Az Duplex 2304
(Uranus 35N)
X2CrNiMoN22-5-3
Z3CND22-05 Az Duplex 2205
(Uranus 45N)
X2CrNiMoCuN25-6-3 DP 3
Z3CNDU25-07 Az
(Uranus 52N) UNS : S32520
X2CrNiMoN25-7-4
Z3CND25-06 Az Duplex 2507
(Uranus 47N)
Z3CND27-5-3
X3CrNiMoN27-5-3
(NFA 35574 et
(NFEN 10088-1)
NFA 35575)
Aciers réfractaires
France USA
EURONORMS
AFNOR AISI ou
NF EN 10027-1
UNS Nr
00529_I_F
A105
Acier carbone calmé A516 Gr 55,70 A106 Gr B A179
A266 Cl I, II, III
A182 Gr F1
1 Cr - 1/2 Mo A387 Gr 12 A335 Gr P12 A213 Gr T12
A336 Gr F1
A199 Gr T11
11/4 Cr - 1/2 Mo A387 Gr 11 A335 Gr P11
A213 Gr T11
A 182 Gr F11
A199 Gr T5 A182 Gr F5
5 Cr - 1/2 Mo A387 Gr 5L A335 Gr P5
A213 Gr T5 A336 Gr F5
A199 Gr T9
8 Cr - 1 Mo A387 Gr 9 L A335 Gr P9 A182 Gr F9
A213 Gr T9
A353
9 Ni A333 Gr 8 A334 Gr 8 A522 Gr I
A553 TP I
00529_I_F
Type 405
12 Cr A240 TP405 A268 Gr TP405 A268 Gr TP 405
Type 410 S
13 Cr A240 TP 410S
Type 430
17 Cr A240 TP 430 A268 Gr TP430 A268 Gr TP430 A182 Gr F430
Type 309S
A240 TP309S A312 Gr TP309S A249 Gr TP309S
23 Cr - 12 Ni
Type 316L A240 TP316L A312 Gr TP316L A213 Gr TP316L A182 Gr F316L
16 Cr - 12 Ni - 2 Mo A249 Gr TP316L
Type 316H A240 TP316H A312 Gr TP316H A213 Gr TP316H A182 Gr F316H
16 Cr - 12 Ni - 2 Mo A376 Gr TP316H A249 Gr TP316H
Type 317 A240 TP 317 A312 Gr TP 317 A249 Gr TP 317 A276 TP317
18 Cr - 13 Ni - 3 Mo
Type 317L
A240 TP317L A312 Gr TP317L A249 Gr TP317L
18 Cr - 13 Ni - 3 Mo
Type 321 A240 TP321 A312 Gr TP321 A213 Gr TP321 A182 Gr F321
18 Cr - 10 Ni - Ti A376 Gr TP321 A249 Gr TP 321 A336 Gr F8t
Type 347 A240 TP347 A312 Gr TP347 A312 Gr TP347 A182 Gr F347
18 Cr - 10 Ni - Cb A376 Gr TP347 A376 Gr TP347 A336 Gr F8c
Type 347H A240 TP347H A312 Gr TP347H A312 Gr TP347H A182 Gr F347H
18 Cr - 10 Ni - Cb A376 Gr TP347H A376 Gr TP347H
00529_I_F
Hastelloy B-2
B333 B619 B622
(67 Ni-28 Mo) - 2 Fe-1 Cr
Hastelloy C-4
B575
(Ni-Mo-Cr)
Alloy 20
B463 B464 B468 B462
(Cr-Ni-Fe-Mo- Cu-Cb)
Cupro-nickel
B171 alloy 706 B466 alloy 706 B111 alloy 706
(90 Cu - 10 Ni)
Cupro-nickel
B466 alloy 710 B111 alloy 710
(80 Cu - 20 Ni)
Cupro-nickel
B171 alloy 715 B466 alloy 715 B111 alloy 715
(70 Cu - 30 Ni)
00529_I_F
18-8 AISI 304 Bonne résistance à la corrosion sulfureuse à chaud (clad des
18-8 AISI 304 L (bas carbone < 0,03 réacteurs, tubes d’échangeurs)
%) Meilleure résistance aux acides polythioniques pour les nuances
18-8 Ti AISI 321 (stabilisé titane) stabilisées
18-8 Nb AISI 347 (stabilité Niobium)
Meilleure résistance à la corrosion par piqûre et à la corrosion sous
17-12 Mo AISI 316 ou 317 tension que les nuances 18-8 sans molybdène
(avec du molybdène)
Aciers réfractaires pour éléments de fours (supports, guides, tubes,
25-12 AISI 309 …)
25-20 AISI 310
Aciers austéno-ferritiques
Z5 CNDU 21-8 (URANUS 50) Réputés pour leur bonne tenue à la corrosion par les chlorures et à
Z2 CND 22-05 Az (URANUS 45N) la corrosion par l’H2S (échangeurs sur eau sortant des dessaleurs)
00529_I_F
Fontes grises
Sont fragiles de part la forme lamellaire du graphite
Ft 10
Ft 15
Ft 25 Sont donc d’emploi délicat
Ft 30
Ft 40
Alliages de cuivre
Sont utilisés principalement sous forme de tubes pour échangeurs à
Laitons 70 % Cu - 30 % zn
eau saumâtre et eau salée
Peuvent être sensibles à différentes formes de corrosion en
présence de condensats fortement chargés en H2 S et en
ammoniaque (piqûres, corrosion sous contrainte, dézincification)
Cupro-nickels 70 % Cu - 30 % Ni Pour des conditions plus sévères d’utilisation (eau de mer circulant à
90 % Cu - 10 % Ni grande vitesse)
00529_I_F
Alliages de nickel
Monel 400 Bon comportement en présence d’acide fluorhydrique
(alkylation)
70 % Ni - 30 % Cu Bon comportement à l’eau de mer circulant à grande vitesse
Applications impliquant les acides sulfuriques et chlorhydrique
Ne résiste pas aux solutions concentrées chaudes de soude et
aux solutions aérées d’ammoniaque
Inconel 600
Grande résistance à l’oxydation à chaud jusqu’à 950°C (gaines
72 % Ni - 18 % Cr - 10 % Fe de thermocouples)
Bonne résistance aux hydrocarbures halogénés
Bonne résistance aux solutions de MgCl2
Inconel 625
Grande résistance à l’oxydation
61 % Ni - 21,5 % Cr - 9 % Mo - Excellente résistance à la corrosion par piqûre, par crevasse et
3,5 % Nb à la corrosion fissurante sous tension
Excellente résistance à la corrosion par les acides
polythioniques
Incoloy 825
38 à 46 % Ni - 20 à 23 % Cr
2,5 à 3,5 % Mo - 1,5 à 3 % Cu
Hastelloy C 276 Excellente résistance aux acides minéraux forts (HCl, H 2 SO4 ,
56 % Ni - 16 % Cr - 18 % Mo - HF)
6 % Fe - 4 % W Excellente résistance à l’eau de mer même polluée
Résiste bien au pitting et à la corrosion sous contrainte
Bon comportement en atmosphère oxydante jusqu’à 1040°C
Hastelloy B2
67 % Ni - 28 % Mo - 2 % Fe -
1 % Cr Particulièrement recommandé en présence d’HCl
Résiste bien au pitting
Résiste bien à H2SO4 en l’absence de chlorures
Ductilité réduite entre 540 et 820°C
00529_I_F
En ce qui concerne les hautes températures, il est difficile de trancher. Les problèmes de fluage et
d’oxydation sont intimement liés. On peut très bien avoir une bonne résistance à l’oxydation et une très
mauvaise résistance au fluage, ce qui condamne irrémédiablement le matériau en question.
00529_I_F
VII - ORDRE DE GRANDEUR DU PRIX RELATIF DES MÉTAUX LES PLUS UTILISÉS DANS
LES INDUSTRIES DE PROCÉDÉS
00529_I_F
1- MÉTHODES D'ASSEMBLAGE
a - Soudage autogène (qui s’engendre de lui-même)
Le soudage autogène est une opération de "FUSION LOCALISÉE" de deux pièces de même nature
en vue d'assurer leur liaison à un métal d'apport présentant une composition identique ou voisine de
celle ces pièces de base. L'idéal est d'obtenir un assemblage disposant de propriétés uniformes (métal
de base et métal apporté). Le métal apporté n'est pas nécessairement strictement identique au métal
de base mais il possède des propriétés mécaniques voisines.
Le mécanisme du soudage autogène résulte de la solidification d’un métal liquide sur un métal solide
qui lui a donné naissance. La continuité métallique est assurée par le phénomène dit d’épitaxie, selon
lequel les cristaux de solidification adoptent, en prenant naissance à l’interface, l’orientation des
cristaux du métal solide support. Ainsi les édifices cristallins que sont les grains et les joints qui les
séparent sont communs au métal de base demeuré solide et au métal fondu solidifié.
Liaison MB/MF
Métal fondu
Zone affectée
thermiquement
Métal de base
D MAC 1312 A
00529_I_F
b - Soudo-brasage
Le soudo-brasage est une opération "SANS FUSION" destinée à lier deux pièces de même nature ou
de nature différente. Le "MOUILLAGE" est réalisé à l'aide d'un métal d'apport de soudo-brasage ayant
une température de fusion inférieure à celle des deux pièces de base. Ces dernières peuvent d'ailleurs
avoir des températures de fusion différentes mais toujours supérieures à celle du métal de soudo-
brasage.
L'assemblage du genre ouvert (chanfrein) est obtenu de proche en proche. La température de fusion
du métal d'apport est supérieure à 450°C.
c - Brasage
Le brasage est identique au soudo-brasage, mais exécuté à une température encore inférieure et avec
des produits "FLUIDES" à l'état liquide. On distinguera :
– le brasage tendre (température de fusion du métal d'apport inférieure à 450°C)
– le brasage fort (température de fusion du métal d'apport supérieure à 450°C)
Le soudo-brasage et le brasage sont donc des assemblages hétérogènes aux propriétés mécaniques
inférieures à celles d'une soudure. Ils sont préférables quand les matériaux de base sont
particulièrement insoudables ou très dissemblables (fontes, aciers à outils, ...) quand les joints sont
difficiles d'exécution (forme, épaisseur faible, épaisseurs très différentes), quand les propriétés
mécaniques exigées sont faibles.
Les métaux d'apport utilisés sont divisés en familles caractérisées par une lettre (voir NF A 81.361 et A
81.362).
A → famille ARGENT
(constituants principaux argent, cuivre, zinc, parfois cadmium)
E → famille ÉTAIN
sous famille : Étain
Étain-Plomb (et/ou antimoine)
Étain-Zinc
Étain-Argent
Étain-Plomb-Zinc
F → famille CADMIUM-ZINC
00529_I_F
MÉTHODES D'ASSEMBLAGE
Soudage autogène
Joint homogène
e > 5 mm
e > 5 mm
e < 5 mm
60°
Soudo brasage
Joint hétérogène
e > 4 mm
e > 4 mm
e < 4 mm
90°
Brasage
Joint hétérogène
b-
00529_I_F
2- PROCÉDÉS DE SOUDAGE
Les différents procédés de soudage peuvent se différencier d'une manière très générale par la source
d'énergie utilisée pour fondre le métal à souder et le métal d'apport :
a - Soudage au gaz
– oxypropane
– oxhydrique
– aéroacétylénique
– aéropropane
La fusion est provoquée par la chaleur dégagée lors de la combustion d'un mélange combustible-
oxygène (ou autre).
Le mélange préalable du combustible (gaz ou vapeur) avec de l'oxygène (ou air) est réalisé dans
l'injecteur du chalumeau. La température maximum de la flamme à l'extrémité du dard est fonction du
combustible choisi :
3100°C pour le mélange O2 - C 2 H 2 (acétylène)
La source d'énergie est l'arc électrique jaillissant entre le métal à souder et l'extrémité d'une électrode.
On distingue :
– soudage TIG : soudage à l'arc en atmosphère inerte avec électrode de tungstène (l'arc
électrique jaillit dans un gaz inerte (Argon) entre une électrode infusible et la pièce ; le
métal d'apport est apporté dans cet arc)
– soudage Plasma : le plasma est l'atmosphère gazeuse ionisée (conductrice) et chaude
(8000 à 20000°C) globalement neutre ; elle forme la plus grande partie de la colonne
d'un arc à travers laquelle s'effectue le passage du courant)
– soudage à l'arc avec fil-électrode fourré avec ou sans gaz de protection (le fil plein des
procédés MIG ou MAG est remplacé par un fil tubulaire contenant du flux en poudre)
00529_I_F
LE SOUDAGE OXYACÉTYLÉNIQUE
Acétylène
3050 °C
3100 °C
2950 °C
2850 °C
2700 °C
2400 °C
cm 0 5 10 15
Température de combustion dans les différentes zones de la flamme oxyacèthylènique
Zone réductrice
(bleuâtre) Panache
Dard (bleu) CO - H2 - H (rose)
C2-H2-O2 CO2 - H2O - N2
1 vol. oxygène
1 vol. acétylène
Mélange gazeux
non brûlé Combustion secondaire
Combustion Air 7,5 %
primaire
Température
maximale
Les différentes zones de la flamme oxyacèthylènique
50°
45° à 70° 45° 45°
Mouvement de la baguette
D MAC 1091 A
00529_I_F
EN COURANT CONTINU
SCHÉMA D'UNE
INSTALLATION poste statique EN COURANT ALTERNATIF
DE SOUDAGE
Is Pince porte-électrode
GÉNÉRATEUR
50 Hz DE Uo 50 Hz Us
SOUDAGE
E Uo
∆L
USIS
ICC
∆I I
00529_I_F
Ame en acier
Électrode
Atmosphère gazeuse de l'arc Enrobage
Pénétration de la soudure
Laitier protecteur
Métal de base
Stries de la chenille Cratère
Arc proprement dit Cratère du bain
(passage des gouttes en (laitier éliminé) de la chenille
de fusion
fusion provenant de l'âme)
Tension à vide
d'un poste
CRATÈRE RÔLE
OPÉRATOIRE
— Souplesse de fonctionnement
Pro
fon
les plombs
00529_I_F
00529_I_F
SOUDAGE EN MONTANT SOUDAGE À PLAT SOUDAGE EN CORNICHE
7
6
5
4
3
2
90° 1
100° 7
to Position de l'électrode 4
90°
1 2 6
110°
Passes 1 - 2 et 7 3
5
Passes 3 et 5
Passes 3 et 5 30°
Passes 4 et 7
60° 30°
Passes 4 et 6
SOUDAGE AU PLAFOND
70° to 80°
90° 70° to 80°
70°
to 8
0°
80°
D MAC 2077 B
C 7 -1/A
64
C 7 -1/A
x e
h
e ≤ 2 mm e ≤ 5 mm
(bords relevés) (bords droits-assemblage bout à bout)
70° to 90°
e 70° to 90°
x m
x
e
5 mm < e ≤ 15 mm 15 mm < e ≤ 40mm
(bords chanfreinés en V) (bords chanfreinés en X)
α r
r
s
g e > 40 mm
E
(délardage) (bords relevés et pressés)
00529_I_F
Boîte à flux
Gallets d'entrainement
Alimentation en courant
de soudage
Tube d'alimentation
Contact
Tube de contact électrique
Guide flux
Câble de pièce Fil électrode
Flux Laitier solidifié
Sens
du dé
place
ment
D MAC 1306 A
Passe solidifiée Préparation
Support envers
du métal de l'assemblage
Métal de base
Appendice de
départ du dépot
Métal de base
Métal fondu de la
soudure solidifié Bain en fusion de fil
d'apport, de flux et
de métal de base
00529_I_F
Sens de la trajectoire
Pièce
D MAC 1092 A
Métal de base
00529_I_F
PROCÉDÉ T.I.G.
Câble de courant
Sens de soudage de soudage
Protection gazeuse
Métal d'apport
Métal de la
soudure solidifié
ou métal fondu
Arc
Métal de base
SCHÉMA D'UNE INSTALLATION
EN COURANT ALTERNATIF
Réseau 220V
détendeur Coffret de
Coffret de stabilisation Entrée d'eau
débitmètre
monobloc commande
24 V Torche
220 V
Tension Dispositif HF
du réseau Transfo pour
de amorçage Sortie d'eau
Batterie de
soudage à distance Pièce
condensateurs
Câble
d'alimentation
du poste
A
90°
5-20°
D MAC 2068 A
00529_I_F
D MAC 2145 A
Métal liquide Trou de serrure
Échappement de plasma
Métal solidifié
Buse de constriction
Buse gaz
plasmagène
Gaz de
protection
Pièce
D MAC 2146 A
00529_I_F
Électrode tubulaire
Guide fil et tube contact
Poudre métalliques,
produits volatiles,
désoxydants et
Laitier solidifié Laitier en fusion purificateurs
Protection de l'arc
formée de produits
vaporisés et de produits
constituant le laitier
Arc et transfert
du métal d'apport
Bain de fusion
D MAC 1315 A
Dire
ctio
nde so
uda
Métal de la soudure solidifié ge
Buse
Protection gazeuse
Fil électrode tubulaire
Poudre métallique + flux pour
action chimique dans la bain
Sens et production du laitier
du so
udag
e
Laitier fondu
D MAC 1316 A
Bain
Métal fondu solidifié de fusion
Arc et métal d'apport
en cours de transfert
00529_I_F
Émetteur
(cathode)
Grille — +
—
Accélérateur
Anode
+
Bobine de concentration Faisceau électron
du faisceau
Bobine de déflection
du faisceau
Déflection
possible
Champ focal
D MAC 1317 A
Pièce à souder
00529_I_F
DILATATION ET RETRAIT
Retrait
a b
Troisième passe
Deuxième passe
00529_I_F
3 - SOUDABILITÉ
a - Soudabilité métallurgique
La soudabilité métallurgique d’un acier est essentiellement la possibilité de le souder sans incidents, ni
difficultés techniques, consécutifs à la formation :
- soit de zones de trempe dures et fragiles (dans les zones de transformation). Cas le plus
général (aciers au carbone, aciers au chrome-molybdène, etc.)
- soit de grossissement des grains, précipitations de carbures complexes, etc. Cas peu
fréquents (aciers ferritiques à 18 % Cr, aciers mangano-silicieux)
Ces zones peuvent être le siège de criques.
b - Soudabilité constructive
La pièce B La pièce B
Pièce A est plus Pièce B est plus Pièce C
difficile à difficile à
souder souder
que la 20 20 que la 10 10
20 pièce A pièce C
10
20
20
D MAC 1324 A
Tout facteur diminuant la capacité de déformation d’un joint, tend à une augmentation des tensions
internes.
- la répartition des masses les unes par rapport aux autres, sur une même pièce
- le type de joint : celui bout-à-bout est généralement plus rigide que celui en angle
00529_I_F
- la limite élastique de l’acier de base et de celui du métal déposé : plus elle est élevée, plus
la déformation est difficile. Un acier dit à “haute limite élastique” est moins favorable qu’un
acier “extra-doux”, il est plus “raide”. En soudage, il est recommandé de toujours utiliser la
nuance la plus douce (A % élevée) d’électrode compatible avec les calculs de résistance
des matériaux
c - Soudabilité globale
00529_I_F
T °C = 1100 °C à 1500 °C
Grain d'austénite
grossis ⇒ trempabilité
du métal augmentée
D MAC 1320 A
C 7 -1/A
75
C 7 -1/A
Excès de pénétration
00529_I_F
4- TRAITEMENTS THERMIQUES
La soudabilité métallurgique et constructive étant définie, plusieurs traitements peuvent être appliqués
pour améliorer la qualité générale d’un joint soudé :
- avant et pendant le soudage : préchauffage
- après soudage
• postchauffage
• traitement de relaxation des contraintes ou traitement de détente (TTAS)
• traitement de normalisation
• traitement d’hypertrempe
- Préchauffage
• But
• Moyens
Les moyens de chauffage les plus variés sont utilisés. Le choix dépend de la forme, des dimensions,
du lieu d’implantation, de la nature de l’énergie disponible.
• Contrôle
Pour être efficace, ce traitement doit être correctement appliqué et contrôlé. La température de
préchauffage définie doit être maintenue pendant toute l’opération de soudage. La zone
préchauffée doit être homogène et intéresser le joint jusqu’à une distance de 200 mm de part et
d’autre de la soudure.
Sur les pièces massives, l’envers de la pièce doit être à la même température de préchauffage.
- Postchauffage
• But
• Moyens et contrôle
Le traitement thermique après soudage est aussi dénommé traitement thermique de détente ou de
relaxation.
Il consiste à chauffer l'élément à traiter, à le maintenir à une température suffisante, puis à le refroidir
de façon appropriée pour relaxer les contraintes résiduelles.
Ce traitement peut provoquer également des effets métallurgiques annexes sur le métal fondu, la zone
affectée thermiquement et le métal de base.
La température, différente suivant la nuance d'acier, est comprise entre 500 °C et la température
correspondant au point Ac1, ou la température de revenu du traitement thermique de qualité.
Un TTAS est obligatoire pour tout appareil ou partie d'appareil qui remplit une des conditions ci-après :
00529_I_F
DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE
02353_A_F
PROBLÈME D'ÉROSION :
DOUBLAGE
SURÉPAISSEUR TÉFLON À L'ENTRÉE
DE CORROSION DES TUBES SUR 120 MM
CHANGEMENT DES Protections principales
TUBES/10 ANS
CLAD MONEL
contre la corrosion
70% Ni 30% Cu
2,3 1,8 1,5
10
150 E 102 E 111
D 102 D 103 40
PÉTROLE 50
BRUT INHIBITEUR FILMANT
ET NEUTRALISANT 140 pH 6
(amines)
Eau
cl- < 5 mg/ l
190
H 2S
35 85 fer GAZ +
E 113 REVÊTEMENT ESSENCE
+ INTERNE
Stripper Vapeur
E 103 à vapeur
Température ( °C) PLATEAUX
KÉROSÈNE
1
13% Cr
Pression (bar abs) 270
INJECTION
SOUDE
2 à 5 ppm en masse
Débits (t/h) 25
Colonne
atmosphérique Stripper Vapeur 255
E 256/107
E 125 T 101 à vapeur GAZOLE
Four
atmosphérique 310
H 101 GAZOLE et distillat
15
E 105 E108
E 106 E 109
E 107
C 7 -1/B
02353_A_F
REFORMAGE CATALYTIQUE
Unité semirégénérative Principales protections
— Schéma simplifié — contre la corrosion
GAZ
RICHE EN
dont HYDROGÈNE
H3 9 2 t/h
H4 H5 d'H2 pur
2,25% Cr 75
1,25% Cr E8 1
20 GAZ
535 535 COMBUSTIBLE
COLONNE
535 16.5 DE V 10 40
17.5 1% Cr RÉACTEURS STABILISATION
18.5 0,5% Mo V9
COMPRESSEUR 10 GAZ DE
V5 V6 V7
2
13% Cr PÉTROLE
T % vol LIQUÉFIÉS
Catalyseur 1,25% Cr H2
0,5% Mo 80 %
440 et ac carbone
470 21 FOUR
Gaz riche H6
495 H2 en hydrogène
MATÉRIAUX SELON =4à6
COURBES NELSON HC 40
DCP
E5 15
E7
Débit (t/h)
C 7 -1/B
HYDRODÉSULFURATION DES GAZOLES
Principale protection
02353_A_F
— Schéma simplifié —
COMPRESSEUR contre la corrosion
d’appoint
8,7
Gaz sulfuré GAZ RICHE
APPOINT DE COMPRESSEUR
6,8
GAZ RICHE de recyclage E 406 EN H2S
dont 1,2 tonne d’H2 pur
EN H2 0,5 M o CLAD 3
2,25 Cr Gaz riche 316 L
EX REFORMAGE 360 en hydrogène 40
CATALYTIQUE
ACIER
180
50 35 D 405
FOUR CARBONE
H 401 40
TUBES
ACIER STRIPPER
R 401 DUPLEX DE
45 Eau
GAZOLE
T 401
i
Nb)
D 401
3
321 (T
RÉACTEUR
347 ( )
Eau 5,1
Quench LAVAGE À L'EAU
Tube
(20% liquide) "ESSENCE"
Lits de catalyseur BALLON E 404
(150 tonnes) SÉPARATEUR
HP Vapeur d’eau
ACIER FAIBLEMENT +
ALLIÉ R 402 DISPOSITION
CORRECTE DES Vide
ACIER INOXYDABLE
AUSTÉNIQUE TYPE 321 Clad FAISCEAUX
5
AVEC PROTECTION
AUX ARRÊTS 0,1
D 402
T 402
d
tub
390 BALLON SÉCHEUR
Cla e
290
E 401 SÉPARATEUR SOUS VIDE
BP E 404
GAZOLE DE 40
DISTILLATION 200
Débit (t/h)
I - LE RESSUAGE ......................................................................................................................... 1
II - LA MAGNÉTOSCOPIE ............................................................................................................. 3
1 - Principe ...........................................................................................................................................3
2 - Matériel utilisé .................................................................................................................................4
I - LE RESSUAGE
1- PRINCIPE DE BASE
Le ressuage permet d'étendre le champ d'application de l'examen visuel à la détection des défauts très
fins débouchants en surface.
Le principe de cette méthode repose sur le phénomène de capillarité. La capillarité est la propriété
qu'ont certains liquides d'être attirés par des cavités de faibles dimensions.
D MAC 1354 A
Le niveau de l'eau est le même dans la cuve et dans le tube 1. Par contre, il est plus élevé dans le
tube 2 de faible diamètre intérieur (la dénivellation est de l'ordre de 15 cm pour un rayon interne de
1/10e mm).
a - Dans un premier temps la pièce est recouverte d'un liquide à haut pouvoir capillaire : le pénétrant.
Son rôle est de remplir par capillarité les fines cavités débouchant en surface.
D MAC 1355 A
b - On procède alors au nettoyage de la surface (à l'eau ou à l'aide d'un solvant) ; seul le pénétrant
contenu dans les défauts subsiste.
D MAC 1356 A
00526_B_F
c - On recouvre la pièce d'une poudre blanche très fine : le révélateur. Par capillarité, le pénétrant
contenu dans les défauts est attiré dans les micro-cavités formées par la poudre (phénomène du
buvard). L'image du défaut apparaît alors (par exemple en rouge) sur le fond blanc.
D MAC 1355 B
2- MATÉRIEL UTILISÉ
a - Produits pénétrants
Un pigment coloré (par exemple, le rouge organol) est contenu dans un liquide (pétrole).
L'image des défauts obtenue avec ce produit s'observe à la lumière blanche (conditions
identiques à celles d'un examen visuel).
Le pigment coloré émet une lumière visible (jaune verte, orangée ... quand il subit une
irradiation aux rayons ultra-violets (aussi appelés "lumière noire" parce que invisible à l'œil).
Cette deuxième méthode possède une meilleure sensibilité de détection (cas de défauts
très fins) mais nécessite l'utilisation d'une lampe à U.V. et d'une pièce obscure.
Certains produits sont mixtes et peuvent donc être employés à la fois pour un ressuage
coloré et un ressuage fluorescent.
b - Révélateurs
– Révélateur humide : la poudre est en suspension dans un liquide volatil (alcool) qui
une fois évaporé laisse une couche très fine et uniforme
– Révélateur pelable : la poudre est dispersée dans une résine en solution dans un
liquide organique volatil. Après séchage, il est possible de détacher l'image du défaut
emprisonnée dans le film de vernis
00526_B_F
II - LA MAGNÉTOSCOPIE
1- PRINCIPE
Le contrôle par magnétoscopie permet de visualiser, à l'aide d'un champ magnétique, les défauts
débouchant en surface ou situés immédiatement sous la surface à examiner.
D MAC 1357 A
a - Pièce saine b - Champ faible c - Champ correct
La présence du défaut modifie légèrement les lignes du champ magnétique mais n'apporte aucune
perturbation en surface.
Au droit du défaut on note la présence "d'un champ de fuite" capable d'attirer de la poudre
magnétique. Le contrôle est donc possible dans ces conditions.
Un champ magnétique élevé ne peut s'obtenir que sur les matériaux ferro-magnétiques : fonte,
acier moulé, acier forgé, fer pur, acier au silicium, nickel et cobalt (tous les matériaux sensibles à
l'action d'un aimant).
Les métaux non contrôlables en magnétoscopie sont : aluminium, magnésium, laiton, cuivre,
bronze, plomb, titane, aciers inoxydables austénitiques.
00526_B_F
2- MATÉRIEL UTILISÉ
a - Magnétoscope articule portatif
Il produit à l'aide d'un solénoïde un champ magnétique H qui se ferme par la culasse articulée et la
pièce à contrôler.
∞ 50 Hz
Bouton poussoir de mise 220 V
sous tension de la bobine 110 V
48 V
Potentiomètre de réglage 24 V
de champ redressé
Commutateur :
champ alternatif (AC)
/ champ redressé(DC)
Solénoïde
D MAC 1358 A
Seuls les défauts orientés perpendiculairement à la direction du champ magnétique (± 30°) sont
détectables.
00526_B_F
Exemples d'utilisation
D MAC 1359 A
00526_B_F
Lors de la traversée de la matière, les éventuels défauts contenus dans celle-ci constituent des
obstacles qui absorbent plus ou moins les rayonnements. Les différences d'absorption peuvent être,
soit visualisées sur un écran fluorescent (par exemple : radioscopie utilisée dans le domaine médical),
soit enregistrées sur un film spécial (cas de la radiographie industrielle).
Source de
Tube à rayons X
rayons γ ou X
Faisceau Faisceau
X γ ou X
Surépaisseur cavité
Pièce à contrôler
RADIOSCOPIE RADIOGRAPHIE
00526_B_F
HT
Refroidissement
i Électrons Protection
D MAC 1361 A
Filament Foyer Anticathode
Faisceau
utile
La haute tension HT accélère ces électrons qui viennent percuter la cible à grande vitesse donc avec
une forte énergie.
– en chaleur : environ à 98 %
– en rayons X
Une protection en plomb ne laisse passer qu'un faisceau appelé faisceau utile.
Un système de refroidissement par circulation d'air ou d'huile est nécessaire pour refroidir
l'anticathode.
Les tubes à rayons X portatifs émettent un rayonnement d'énergie maximale 300 kV.
Porte-source
Câble de
Bloc de télécommande
protection Source
D MAC 1362 A
00526_B_F
IV - LES ULTRA-SONS
Temps t t'
t
2e' = V x t'
2e = V x t
e'
D MAC 2166 A
e V e
1. Pièce saine : les ultra-sons émis par le palpeur pénètre dans la paroi et se propage jusqu'à la face
opposée. L'écho de retour (écho de fond) revient au palpeur lorsque le temps t s'est écoulé.
2. Pièce avec défaut : une partie du faisceau U.S. se réfléchit sur la surface du défaut et donne lieu
à un écho discontinuité, l'autre partie se réfléchit sur le fond de la pièce écho de fond. Il est
alors possible de détecter la présence du défaut, d'évaluer sa position et son étendue. L'amplitude
de l'écho reçue dépend de l'étendue et de l'orientation de la surface réfléchissante.
Les fréquences utilisées sont de l'ordre de 1 à 10 MHz pour le contrôle des métaux.
00526_B_F
Modes de propagation
• Ondes longitudinales
Les ondes ultra-sonores font entrer en vibration les atomes. La vibration se transmet d'un atome au
suivant par l'intermédiaire des forces de liaisons interatomatiques (module élastique).
Lorsque la direction de vibration est parallèle à la direction de propagation, l'onde est longitudinale (ou
de compression).
D MAC 2167 A
La vitesse de propagation dépend du module d'Young.
• Ondes transversales
Propagation de l'onde
D MAC 2167 B
Vibration
VL VT
00526_B_F
3- LE MATÉRIEL UTILISÉ
a - Mesureurs d'épaisseurs
Pastilles
E R
Semelle
e
SEUIL
E R
a e e a Temps
Semelle Semelle
15.7 Affichage (en mm)
E R > seuil
F = 30 MHz
Horloge à quartz : comptage des impulsions
VL = 6000 m/s
D MAC 2168 A
1 impulsion = 0,1 mm épaisseur
Précautions à prendre :
00526_B_F
Amplification
à la dB Échelle de
réception profondeur
dB mm
1
Puissance 2 Réglage du zéro
à l'émission 3 mm
4
L Zone de
divergence
D MAC 2169 A
Caractéristiques :
00526_B_F
00526_B_F
IV - MOYENS DE PROTECTION................................................................................................... 64
1 - Conception des équipements .....................................................................................................64
2 - Les inhibiteurs de corrosion .......................................................................................................67
3 - Les revêtements .........................................................................................................................67
4 - La protection anodique ...............................................................................................................68
5 - La protection cathodique ............................................................................................................ 69
6 - Examens non destructifs ............................................................................................................ 70
1- GÉNÉRALITÉS
La corrosion est le phénomène de dégradation le plus répandu dans les unités de procédés.
On estime que la corrosion détruit un quart de la production annuelle mondiale d’acier, ce qui
représente environ 150 millions de tonnes par an ou encore 5 tonnes par seconde. Or, la corrosion ne
se limite pas à l’acier, mais affecte tous les métaux ainsi que les polymères et céramiques. Elle résulte
d’interactions chimiques et/ou physiques entre le matériau et son environnement. Voici quelques
exemples de phénomènes de corrosion :
La corrosion est une réaction interfaciale irréversible d’un matériau avec son environnement, qui
implique une consommation du matériau ou une dissolution dans le matériau d’une composante de
l’environnement. Cette définition inclut les effets positifs de la corrosion ainsi que l’absorption d’une
composante de l’environnement sans consommation du matériau. L’absorption de l’hydrogène par
l’acier est, par exemple considérée comme une réaction de corrosion.
Réduction
Réduction
oxydation
Oxydation
D MAC 1196 A
Uniforme Localisée
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
2
C 7 -2/A
Oxydants
Pourtant, d’autres oxydants peuvent aussi corroder les métaux, tels que :
- l’oxygène gazeux
- la vapeur d’eau
- l’anhydride carbonique CO2
- les composés du soufre : S2 , SO2 , SO2–
4
Réactions partielles
Fe → Fe 2+ + 2 e anodique (1.5)
2 H+ + 2 e → H 2 cathodique (1.6)
————————————
Fe + 2 H+ → Fe 2+ + H2 réaction globale (1.3)
Les réactions partielles anodiques et cathodiques font apparaître explicitement les électrons échangés
au cours de la réaction d’oxydoréduction, contrairement à la réaction globale.
À température élevée, par contre, sous conditions de corrosion sèche, les cations et les anions
diffusent plus facilement à travers un film compact. Le film croît progressivement, avec une vitesse
égale à la vitesse de corrosion. La figure ci-dessous schématise la réaction d’un métal avec l’oxygène,
dans cette situation. Le métal s’oxyde à l’interface métal-oxyde et les cations diffusent vers l’extérieur
du film.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
3
C 7 -2/A
À la surface extérieure, l’oxygène se réduit en anions O2– qui diffusent vers l’interface métal-oxyde.
Les électrons libérés à l’interface métal-oxyde doivent traverser le film d’oxyde avant de réagir à la
surface extérieure. On peut considérer la surface extérieure du film comme cathode, la surface
intérieure comme anode. Contrairement aux piles électrochimiques classiques, l’oxyde est ici
simultanément électrolyte et conducteur électronique.
Mn+
M
02- 02
D MAC 1197 A
e
Corrosion à haute température : réaction entre le métal et l’oxygène en présence d’une couche
d’oxyde ayant une conductivité ionique et électronique.
Origine de différents types de corrosion
Le comportement à la corrosion d’un matériau en service dépend d’une multitude de facteurs :
- composition chimique et microstructure du métal
- composition chimique de l’environnement
- paramètres physiques (température, convection, irradiation, etc.)
- sollicitations mécaniques (contraintes, chocs, frottements)
La résistance à la corrosion n’est donc pas une propriété intrinsèque du métal, mais plutôt une
propriété de l’interface métal/milieu, d’où la nécessité de caractériser la composition chimique et la
microstructure de celle-ci, ainsi que son comportement électrochimique. La corrosion dépend donc
d’un système extrêmement complexe, dont les effets se manifestent, en pratique, sous une multitude
d’aspects, parfois inattendus.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
4
C 7 -2/A
CHOIX
DU
MATÉRIAU
RÉSISTANCE
À
LA CORROSION
00530_D_F
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5
C 7 -2/A
1- LA CORROSION GÉNÉRALISÉE
Elle est due à une réaction chimique ou électrochimique qui se produit uniformément sur toute la
surface considérée.
Sa vitesse est généralement facile à prévoir avec une précision suffisante pour déterminer la durée de
vie probable d’un appareil.
Produits
de corrosion
D MAC 023 A
Phases métalliques Métal Inclusions
différentes
00530_D_F
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C 7 -2/A
- +
Fe Fe2+ + 2 e-
- +
e-
H2O 2 H2O 2 H+ + 2 OH-
H+ 2 H+ + 2 e- 2H H2
OH-
2 OH- + Fe2+ Fe(OH)2 Hydroxyde ferreux
H
H2
Hydroxyde ferrique
brun orangé rouge
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
7
C 7 -2/A
La dissolution du matériel demeure active tant qu’une couche protectrice, film passif ou oxyde
protecteur, n’est pas constituée.
En règle générale, la “rouille” d’un acier ordinaire en milieu humide ne protège pas le métal ; elle
s’écaille et présente une certaine porosité qui permet la diffusion de l’eau et de l’oxygène.
Ce type de corrosion peut être bien évidemment aggravé par la présence d’impuretés (SO2 , Cl – ).
• Taux de corrosion
Il s’exprime en :
• Classification
Prévention :
Des tables de corrosion ou des diagrammes donnent les domaines d’utilisation de différents matériaux
en fonction de la concentration et de la température des produits véhiculés.
00530_D_F
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8
C 7 -2/A
EAU DE MER
TEMP° F
MÉTAUX
100
120
140
160
180
200
220
240
260
280
300
320
340
360
380
400
420
440
460
480
500
520
540
560
60
80
ALLOY 20Cb3 G
ALUMINIUM G
LAITON G
BRONZE G
ACIER CARBONE G
CUIVRE G
E-BRIGHT 26-1
HASTELLOY-B G U
HASTELLOY-C E G
HASTELLOY-D
FONTE AU SILICIUM U
INCONEL G
PLOMB
MONEL G
NICKEL G
ACIER INOX
Type 304/307 G
Type 316 G
TANTALE E
TITANE E
ZIRCONIUM E
MATERIAUX
NON MÉTALLIQUES
BOROSILICATE GLASS R
CARBONE R
100°C
15°C
50°C
150°C
290°C
200°C
250°C
D MAC 025 A
TEMP° C
MÉTAUX MATERIAUX NON METALLIQUES
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
9
C 7 -2/A
ALLOY 20Cb3 E G
ALUMINIUM U
LAITON U
BRONZE U
ACIER CARBONE G
CUIVRE U
E-BRIGHT 26-1
HASTELLOY-B G U
HASTELLOY-C E G U
HASTELLOY-D G U
FONTE AU SILICIUM E
INCONEL U
PLOMB G
MONEL U
NICKEL U
ACIER INOX
Type 304/307 G
Type 316 G
TANTALE G
TITANE U
ZIRCONIUM U
MATERIAUX
NON MÉTALLIQUES
BOROSILICATE GLASS R
CARBONE U
100°C
15°C
50°C
150°C
290°C
200°C
250°C
D MAC 025 B
TEMP° C
MÉTAUX MATERIAUX NON METALLIQUES
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
10
C 7 -2/A
ALLOY 20Cb3 E G
ALUMINIUM U
LAITON G
BRONZE U
ACIER CARBONE U
CUIVRE U
E-BRIGHT 26-1 U
HASTELLOY-B E G
HASTELLOY-C E G U
HASTELLOY-D E G
FONTE AU SILICIUM E G
INCONEL U
PLOMB G
MONEL S U
NICKEL S U
ACIER INOX
Type 304/307 U
Type 316 U
TANTALE G
TITANE U
ZIRCONIUM E G
MATERIAUX
NON MÉTALLIQUES
BOROSILICATE GLASS R
CARBONE R
100°C
15°C
50°C
150°C
290°C
200°C
250°C
D MAC 025 C
TEMP° C
MÉTAUX MATERIAUX NON METALLIQUES
00530_D_F
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11
C 7 -2/A
ALLOY 20Cb3 U
ALUMINIUM U
LAITON U
BRONZE U
ACIER CARBONE U
CUIVRE U
E-BRIGHT 26-1
HASTELLOY-B G S
HASTELLOY-C E G U
HASTELLOY-D S U
FONTE AU SILICIUM G S U
INCONEL G U
PLOMB U
MONEL G U
NICKEL G U
ACIER INOX
Type 304/307 U
Type 316 U
TANTALE E
TITANE U
ZIRCONIUM G
MATERIAUX
NON MÉTALLIQUES
BOROSILICATE GLASS R
CARBONE R
100°C
15°C
50°C
150°C
290°C
200°C
250°C
D MAC 025 D
TEMP° C
MÉTAUX MATERIAUX NON METALLIQUES
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
12
C 7 -2/A
ALLOY 20Cb3 U
ALUMINIUM U
LAITON U
BRONZE U
ACIER CARBONE U
CUIVRE U
E-BRIGHT 26-1
HASTELLOY-B G
HASTELLOY-C E G U
HASTELLOY-D G S
FONTE AU SILICIUM G
INCONEL G
PLOMB U
MONEL G
NICKEL G
ACIER INOX
Type 304/307 U
Type 316 U
TANTALE E
TITANE E
ZIRCONIUM E
MATERIAUX
NON MÉTALLIQUES
BOROSILICATE GLASS R
CARBONE R
100°C
15°C
50°C
150°C
290°C
200°C
250°C
D MAC 025 E
TEMP° C
MÉTAUX MATERIAUX NON METALLIQUES
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
13
C 7 -2/A
250
240
200
Zone D limite d'emploi
190
Nickel 99% C≤ 0,15 % de l'acier inox
180
en raison d'un
170
taux de corrosion
160
exagéré
150
140
Température °C
Zone C
130
Acier Inox
120 Type 304
Zones B et C portées de
110
Robinetterie en alliage de Nickel
100 ou stéllitées
Zone B
90
Acier au carbone
80 détensionnement
nécessaire
70
Zone A
60
50 Acier au carbone
détensionnement
40 non nécessaire
Courbe du point de fusion
30
20
D MAC 021 A
10
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Concentration de soude en % poids
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
14
C 7 -2/A
2- LA CORROSION GALVANIQUE
Entre deux métaux différents plongés dans un électrolyte, existe une différence de potentiel. Si ces
métaux sont en contact (c’est-à-dire connectés électriquement), un courant électrique s’établit.
Le métal le moins noble (potentiel de dissolution le moins élevé dans la série galvanique) joue le rôle
d’anode et se corrode.
- hélice en bronze connectée à une coque de bateau en acier dans l’eau de mer
- assemblage à brides réunissant deux métaux différents
- assemblages soudés mixtes ou hétérogènes
- boîtes de distribution d’échangeurs en acier et faisceau tubulaire en laiton
yy
;;
yyy;;
;;; ; ;;
Attaches de zinc
Surface d'origine Plaque tubulaire
en acier
Surface corrodée
; ;; ; Cuivre Acier
;;;
yyy ;
;;
yy ;;;
;; ;; ;
Étendue de la corrosion de l'acier dans l'eau du robinet
;
;; ;; ;
Surface d'origine
;;;
yyy
Surface corrodée
Cuivre
Acier
Tubes Vis en
d'aluminium alliage d'aluminium
Bandes de zinc fixées à la plaque tubulaire d'acier
pour protéger les tubes d'aluminium de la corrosion galvanique.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
15
C 7 -2/A
(Active) (Noble)
- 1.6 - 1.4 - 1.2 - 1.0 - 0.8 - 0.6 - 0.4 - 0.2 0 0.2
Graphite
Platinum
Ni-Cr-Mo alloy C
Titanium
Ni-Cr-Mo-Cu-Si alloy G
Nickel-ion-chromium alloy 825
Alloy 20 stainless steels, cast and wrought
Stainless steel-types 316,317
Nickel-copper alloys 400, K-500
Stainless steel-types 302, 304, 321, 347
Silver
Nickel 200
Silver-bronze alloys
Nickel-chromium alloy 600
Nickel-aluminium bronze
70-30 copper nickel
Lead
Stainless steel-type 430
80-20 copper-nickel
90-10 copper-nickel
Nickel silver
Stainless steel-type 410, 416
Tin bronzes (G & M)
Silicon bronze
Manganese bronze
Admiraity brass, aluminium brass
50Pb-50Sn solder
Copper
Tin
Naval brass, yellow brass, red brass
Aluminium bronze
Austenitic nickel cast iron
Low-alloy steel
Low-carbon steel, cast iron
Cadmium
Aluminium alloys
D MAC 028 A
Beryllium
Zinc
Magnesium
Galvanic series for seawater. Dark boxes indicate active behavior of active-passive alloys
Certains alliages repérés par le symbole peuvent devenir actifs (potentiels voisins de 0,5 v)
en eau de mer stagnante ou faiblement aérée.
00530_D_F
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C 7 -2/A
Prévention :
Étude de cas
Nombre d’heures
d’utilisation : 3 mois de mise en eau
00530_D_F
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C 7 -2/A
D MAC 052 A
D MAC 053 A
a
D MAC 054 A
b
c d
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
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C 7 -2/A
Elle est généralement associée à de petits volumes de solution stagnant dans les trous, sous dépôt,
sous joints non étanches.
Mécanismes
Métal
Cl-
Cl-
Crevasse Cl-
anodique
Cathode :
Zone appauvrie en oxygène zone oxygénée
Acidifiée par hydrolyse des sels
Flux
D MAC 029 A
A concentration élevée en ions Cl- d'électrons Métal
Dans le cas du fer plongé dans l’eau de mer, les deux réactions intéressent la surface :
- oxydation : Fe → Fe2 + 2 e–
- réduction : 1/2 O2 + H2 O + 2 e– → 2 OH–
Au bout d’un certain temps, il y a appauvrissement en oxygène. L’excès de charges positives Fe2+
dans la crevasse est balancée par la migration des ions Cl– qui diffusent plus vite que les ions OH–.
Il y a acidification localisée (le pH peut être égal à 2), ce qui accélère la corrosion. À l’extérieur de la
crevasse, on a une zone protégée à tendance alcaline :
2 Na + 2 OH– → 2 NaOH
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
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C 7 -2/A
Prévention :
- les assemblages soudés sont préférables aux assemblages boulonnés ; il faut exiger pour
les soudures une pénétration complète
- concevoir des récipients facilement nettoyables et lavables de façon à empêcher tout dépôt
de se former
- choisir des matériaux résistant à ce type de corrosion tels que les aciers inoxydables
austénitiques contenant du molybdène et du cuivre
Étude de cas
Nombre d’heures
d’utilisation : 3 mois
Commentaires : des percements par corrosion ont été constatés à l’aplomb des soudures
circonférentielles ou longitudinales ou à quelques millimètres de part et
d’autre de celles-ci.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
20
C 7 -2/A
D MAC 059 A
D MAC 060 A
D MAC 061 A
D MAC 062 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
21
C 7 -2/A
C’est une forme de corrosion insidieuse, car elle peut conduire très rapidement à des fuites avec une
perte de poids négligeable (elle échappe aux contrôles par ultrasons traditionnels ; par contre, elle
peut être mise en évidence par radiographie.
Zone oxygénée
Solution aqueuse de chlorure milieu à pH élevé
1/2 O2 + H2O + 2e-
2 OH-
Cl-
Métal Cl- Cl-
Cl-
Flux Cathode
Abaissement Cl- d'électrons
du pH de la solution
Appauvrissement
en oxygène
Concentration en ions Cl- nocifs Anode
D MAC 030 A
Mécanisme de la corrosion par piqûres.
Le mécanisme est sensiblement identique à celui de la corrosion par crevasse. La progression est
d’autant plus rapide que le rapport de surface entre les surfaces anodiques et les surfaces cathodiques
est défavorable (densité élevée du courant d’électrolyse).
Les inclusions contenues dans le métal, les particules ferreuses incrustées lors de la fabrication d’un
appareil en acier inoxydable, …) constituent autant de zones anodiques potentielles.
Prévention :
- les méthodes déjà retenues pour la corrosion par crevasse sont utilisables
- augmenter la vitesse de circulation des fluides
- affiner l’état de surface
- l’acier au carbone résiste mieux au “pitting” que l’acier inoxydable austénitique dans
certains milieux (eau de mer par exemple)
- l’addition de molybdène (2 %) à l’acier inoxydable austénitique à 18 % de chrome et 8 % de
nickel (utilisation d’un acier nuance AISI 316 L à la place d’un acier nuance AISI 304 L)
améliore considérablement la résistance au pitting
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
22
C 7 -2/A
304
316 Résistance
Hastelloy F au pitting
Hastelloy C accrue
D MAC 031 A
Titane
- les matériaux qui présentent du pitting lors des essais de corrosion doivent être éliminés
- les inhibiteurs ne sont utilisables que s’ils sont efficaces à 100 % ; dans le cas contraire, ils
peuvent renforcés le pitting
- la protection cathodique au-dessous du potentiel critique de pitting peut être intéressante
Étude de cas
Nombre d’heures
d’utilisation : marche discontinue pendant 10 mois
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
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C 7 -2/A
D MAC 063 A
D MAC 064 A
D MAC 065 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
24
C 7 -2/A
5- LA CORROSION INTERGRANULAIRE
Les métaux et alliages sont généralement constitués de grains, limités entre eux par des interfaces
appelés “joints de grains”.
Le cas le plus fréquemment rencontré est celui des aciers inoxydables austénitiques. Ces alliages,
exposés à des températures comprises dans le domaine 400°C-900°C, sont le siège d’une
précipitation intercristalline de carbures de chrome.
La précipitation de carbures riches en chrome entraîne de part et d’autre du joint de grain une véritable
“déchromisation” de l’alliage (la teneur en chrome peut chutée en-dessous de 13 %). Ces zones
deviennent alors anodiques par rapport au reste de la structure.
Carbure
Ct% intercristallin M23C8
Zones
cathodiques
Zones
anodiques
x' 18
13
x x'
Zones
Carbures M23C8 Zones déchromées
D MAC 032 A
déchromées
anodique anodiques
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
25
C 7 -2/A
D MAC 066 A
;;;
yyy
yyy
;;; Métal
yyyyyyy
;;;;;;;
;;;
yyy
fondu
;;;
yyy ;;;;;;;
yyyyyyy
;;;;;;;
yyyyyyy
D MAC 033 A
Zone
corrodée
de la soudure
Métal
de base Zone affectée
non corrodé thermiquement
de la soudure
Frappée avec un marteau, une zone attaquée rend un son sourd, à l’opposé du son métallique d’une
pièce saine.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
26
C 7 -2/A
Prévention :
- pour les aciers inoxydables austénitiques, traitement thermique à 1100°C suivi d’une
trempe rapide (hypertrempe) ; à cette température, les carbures de chrome sont dissous et
un alliage plus homogène peut être obtenu
- utilisation d’aciers inoxydables à bas carbone (nuances 304 L, 316 L de l’ASTM) : moins il y
a de carbone moins il y a d carbures
Étude de cas
Nombre d’heures
d’utilisation : 10000 heures
Commentaires : les tubes sont noyés dans un carter en alliage d’aluminium ; les fissures
sont localisées au niveau des extrémités apparentes qui ont été cintrées à
chaud.
Les tubes ont été sensibilisés lors du cintrage à chaud par suite de
l’utilisation d’une nuance à carbone élevé (Tu Z 6 CN 18.10), non conforme
à la spécification d’approvisionnement.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
27
C 7 -2/A
D MAC 067 A
D MAC 068 A
D MAC 069 A
D MAC 070 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
28
C 7 -2/A
Elle provoque la fissuration intergranulaire ou transgranulaire du métal, souvent sous forme ramifiée.
• Effets de contraintes
- contraintes thermiques
- contraintes d’écrouissage
- contraintes résiduelles de soudage
- charge appliquée
• Effet du temps
La vitesse de fissuration dépend de nombreux paramètres. Elle peut être constante au démarrage du
phénomène, mais peut s’accélérer très rapidement par suite de la diminution de la section.
• Effet de l’environnement
Nous proposons ci-après une liste non exhaustive de plusieurs environnements qui provoquent la
corrosion sous contrainte de quelques métaux et alliages :
- titane → méthanol
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
29
C 7 -2/A
• Facteurs métallurgiques
La susceptibilité à la corrosion sous tension est affectée par la composition de l’alliage, l’orientation
des grains, la composition et la distribution des précipités.
500
314
310
316
304
250
σ/MPa
MgCl2 42%
0
-1 0 1 2 3
log t/h
La présence de ferrite dans les aciers inoxydables austénitiques augmente la résistance à la corrosion
sous tension.
Mécanisme :
- les contraintes de tension brisent les films protecteurs à la surface du métal et permettent le
démarrage de la corrosion en divers points
- la corrosion joue aussi un rôle important dans le démarrage des fissures (piqûres et autres
discontinuités qui augmentent les contraintes)
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
30
C 7 -2/A
Prévention :
- utilisation d’inhibiteurs
Étude de cas :
- corrosion sous contrainte d’un acier inoxydable austénitique initiée sous calorifuge
- corrosion sous contrainte d’un acier inoxydable austénitique par les acides polythioniques
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
31
C 7 -2/A
D MAC 071 A
Vue générale du collecteur de vapeur
D MAC 072 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
32
C 7 -2/A
D MAC 074 A
D MAC 073 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
33
C 7 -2/A
Patin
Renfort
Tube
D MAC 076 A
Fissuration des soudures renfort/tube et renfort/patin
D MAC 078 A
D MAC 077 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
34
C 7 -2/A
D MAC 080 A
D MAC 079 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
35
C 7 -2/A
Corrosion sous contrainte d’un acier inoxydable AISI 321 par les acides polythioniques
yy
;;
;yy;
y;y;
D MAC 035 A
Soudure bout à bout Soudure à "clin"
Coude tube chemisage intérieur
B B
D MAC 036 A
A A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
36
C 7 -2/A
D MAC 081 A
D MAC 083 A
Examen au MEB
Rupture essentiellement intergranulaire Fissure cristalline issue
de la surface interne
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
37
C 7 -2/A
D MAC 084 A
Déformation des tiges non rompues
D MAC 085 A
00530_D_F
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38
C 7 -2/A
D MAC 086 A
Vue en coupe d'une tige rompue
Multiples fissurations issues du plan de rupture et des fonds de filet
D MAC 087 A
00530_D_F
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39
C 7 -2/A
La corrosion atmosphérique des matériaux (l’oxydation → la rouille) est un souci permanent dans
l’industrie.
- cachée
- aléatoire
- difficile à détecter, car il faut décalorifuger (opération onéreuse)
Se manifeste principalement :
- sur les aciers au carbone et faiblement alliés entre 0 et 80°C (0,5 mm/an). Le taux de
corrosion double tous les 15°C environ
- les cellules “fermées” du polyuréthane ne constituent pas non plus une barrière
• → fissures
• → décollements dans l’isolant et dans les pare-vapeurs
- les pare-vapeurs des installations froides sont tous non totalement étanches à la vapeur
d’eau
- sur appareils en acier inoxydable la teneur en ions Cl– (extractibles à chaud par l’eau) doit
être inférieure à 5-10 mg/kg
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
40
C 7 -2/A
c - Matériels concernés
• piquages
• patins, pendards
• fenêtres dans le calorifuge
• partie inférieure de tuyauterie verticale
• arrêt de calorifuge
• fixations ou supportages d’échelles, goussets, supports de calorifuge
d - Remèdes
- peinture adaptée
- polyester
- métallisation, dans les cas sévères (chocs thermiques)
- prévoir une surépaisseur de corrosion
- changement éventuel de matériau
– Éviter les pénétrations d’eau : collerettes et déflecteurs sur la partie supérieure des piquages
horizontaux.
- visites périodiques
- soudages
- gammagraphies (calorifuge en place)
- thermographies
– Entretien du calorifuge.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
41
C 7 -2/A
8- ÉPREUVES HYDRAULIQUES
Les précautions à prendre :
- avant le test :
- pendant le test :
• utiliser de préférence une eau contenant le moins de Cl– (surtout sur inox) possible
et exempte de bactéries (même sur inox)
- après le test :
• sur appareils en inox, rincer et purger plusieurs fois avec de l’eau déminéralisée,
puis sécher mécaniquement ; proscrire le séchage par gaz chauds qui ne fait que
concentrer localement les ions Cl– . Ajouter éventuellement NaNO 3 (inhibiteur de
corrosion) : 3-5 mg NaNO3/mg Cl–
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
42
C 7 -2/A
9- LA CORROSION - ÉROSION
Ce type de corrosion est produit par le mouvement du fluide sur la surface d’un métal.
Acier 34 72 254
Fonte 45 — 270
Bronze au silicium 1 2 343
Laiton amirauté 2 20 170
Bronze hydraulique 4 1 339
Bronze G 7 2 280
Bronze d’aluminium (Al 10 %) 5 — 236
Laiton d’aluminium 2 — 105
90-10 Cu-Ni (0,8 % Fe) 5 — 99
70-30 Cu-Ni (0,05 % Fe) 2 — 199
70-30 Cu-Ni (0,5 % Fe) (1) (1) 39
Monel (1) (1) 4
Acier inoxydable (type 316) 1 0 (1)
Hastelloy C (1) — 3
Titane 0 — 0
yyyy
;;;;
(c) Immergé dans le courant d’eau de mer, 1,2 m/s
(d) Fixé à un disque rotatif immergé, 8,1 m/s
Écoulement d'eau
;;;;
yyyy
Surface initiale
Pellicule Creux de corrosion du métal
de corrosion par choc
D MAC 040 A
La surface endommagée est marquée de sillons, de ravins, de trous ayant un aspect directionnel
caractéristique.
00530_D_F
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43
C 7 -2/A
Prévention :
- choisir des matériaux plus résistants (par exemple, utilisation d’acier inoxydable
austénitique en remplacement de l’acier au carbone sur les circuits de M.E.A. concentrée t
chaude)
Étude de cas
Type d’avarie : dégradations importantes de la surface externe des tubes d’un réchauffeur
basse pression
Nombre d’heures
d’utilisation : 27000 heures
Commentaires : les tubes sont recouverts d’un dépôt gris noir d’aspect cristallin constitué de
magnétite Fe 3 O4 ; ils présentent ça et là des zones lisses et brillantes
s’étendant parfois sur plusieurs dizaines de centimètres et correspondant à
des zones dégradées par corrosion-érosion.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
44
C 7 -2/A
D MAC 094 A
D MAC 093 A
D MAC 095 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
45
C 7 -2/A
10 - LA CORROSION BACTÉRIENNE
La corrosion d’origine bactérienne peut affecter des métaux au contact d’eaux industrielles soit brutes
soit obtenues par déminéralisation.
Un très grand nombre d’alliages, de compositions très différentes, sont susceptibles d’être atteints :
- du pH
- de la température
- de la teneur en oxygène dissous
La corrosion biologique se manifeste souvent sous forme de tubercules très rapprochées qui
provoquent éventuellement des corrosions caverneuses. L’amas tuberculiforme, feuilleté, est très
souvent creux à l’intérieur et contient parfois à l’intérieur une masse fluide noirâtre.
L’addition de quelques gouttes d’acide chlorhydrique à la rouille suffit parfois pour déceler la présence
de sulfure de fer (dégagement d’H2 S).
- bactéries sulfato-réductrices
Ce sont des bactérie anaérobies réductrices de sulfates, qui donnent des sulfures suivant la
réaction :
L’hydrogène est fourni par des plages cathodiques ou les composés organiques de
l’environnement.
Ces bactéries aérobies sont capables d’oxyder le soufre des composés soufrés suivant la
réaction :
2 S + 3 O2 + 2 H2O → 2 H2 SO4
On les retrouve dans les gisements de pétrole et dans les égouts où elles attaquent
rapidement le ciment.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
46
C 7 -2/A
yy
;;
;;
yy
;;;;
yyyy
Eau
o
Fe (OH3)
;;;;
yyyy
Fe2+ SFe
D MAC 041 A
S2Fe
ce
S i
d u ctr Ferro-
B . S u lf a t o r e bactéries
CORROSION
Moyens de protection :
- il convient d’éviter la stagnation prolongée de l’eau dans les tuyauteries et les zones mortes
dans les circuits
Étude de cas
Nombre d’heures
d’utilisation : 24000 heures
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
47
C 7 -2/A
D MAC 096 A
D MAC 097 A
D MAC 098 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
48
C 7 -2/A
- hydrogène blistering
- fragilisation par l’hydrogène
- décarburation et attaque par l’hydrogène
Les deux premiers processus d’endommagement se rencontrent dans des procédés chimiques, lors
d’opérations de décapage, de soudage, etc.
a - Hydrogène blistering
Certains atomes d’hydrogène diffusent à travers le métal et sont arrêtés par des porosités ou des
inclusions (telles que les sulfures de manganèse dans les aciers laminés) où ils se combinent sous
forme de molécules d’hydrogène.
La pression d’équilibre H/H2 est très élevée et suffit pour assurer la rupture de n’importe quel
équipement par formation d’ampoules.
ÉLECTROLYTE
H+ H+
H H H2 H H
H e H e H
H H2 H
D MAC 042 A
Vésicule
H H2 H
Il est à signaler que ce phénomène de cloquage est assez souvent accompagné de fissures disposées
en escalier (Hydrogen Induced Cracking).
D MAC 099 A
00530_D_F
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49
C 7 -2/A
Prévention :
• plaquage avec des aciers du type 304, 316, Monel ; l’hydrogène ne diffuse pas à
froid dans les structures austénitiques
• gunitage poreux favorisant par catalyse la transformation de H en H2
- caoutchouc et plastiques
- élimination des éléments poisons tels les sulfures, les cyanures et les composés d’arsenic
(dans les raffineries, on lave les fractions légères à l’eau pour diluer l’H2 S et les cyanures)
Étude de cas
Type d’avarie : présence de cloques sur la surface interne d’une ligne d’effluent d’un
reformage catalytique
Conditions de service : essences + hydrogène sous pression 33,7 bars à 395°C pression partielle
d’hydrogène : 16 à 18 bars
Nombre d’heures
d’utilisation : 19 ans
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
50
C 7 -2/A
D MAC 100 A
D MAC 101 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
51
C 7 -2/A
Il y a fragilisation du matériau par pénétration d’hydrogène atomique qui se fixe sur des imperfections
(dislocations, inclusions, …). Si une charge est appliquée, une fissure peut se créer.
À titre d’exemple, un acier au carbone, chargé en hydrogène, peut subir une baisse de ductilité
conséquente, matérialisée par une chute importante de l’allongement (baisse de 42 % à 7 %).
La tendance à la fragilisation est renforcée par la concentration d’hydrogène dans le métal, mais le
phénomène est réversible. Ceci signifie que l’on peut retrouver les propriétés mécaniques initiales par
déplacement de l’hydrogène.
Prévention :
- pendant les opérations de décapage, il faut utiliser un inhibiteur qui protégera le métal d’un
fort dégagement d’hydrogène
- lors des revêtements électrolytiques, il faut éviter les dégagements d’hydrogène
- étuvage par réchauffage à 200°C qui déplace l’hydrogène
- éviter d’utiliser des aciers à haute résistance mécanique (une règle générale recommande
de ne pas dépasser une dureté de 22 HRC)
- le nickel et le molybdène réduisent la susceptibilité à la fragilisation
- utilisation lors du soudage d’électrodes à bas hydrogène et d’étuves permettant de lutter
contre les reprises d’humidité ; le préchauffage et surtout le postchauffage de la soudure
sont conseillés
Étude de cas
yyyyy
;;;;; ef
H γ HH
γ
α Fe3C
M f
D MAC 043 A
eB
00530_D_F
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52
C 7 -2/A
D MAC 102 A
Fissure sous cordon sur fond martensitique. Acier E 36 ;
soudure exécutée à l’arc électrique avec électrode rutile
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
53
C 7 -2/A
Le principal effet de l’hydrogène à haute température est une décarburation de l’alliage suivant le
processus suivant :
Fe 3 C + 2 H2 → 3 Fe + CH4
Le méthane formé se rassemble préférentiellement aux joints des grains. Il ne peut diffuser et
provoque la fissuration intergranulaire du métal.
Prévention :
- les aciers au chrome-molybdène sont très souvent utilisés ; les courbes de Nelson
renseignent sur les limites d’utilisation de ces aciers
- pour des conditions de pression et de température très sévères, on utilise des aciers
inoxydables austénitiques à très bas carbone ou stabilisés
- utilisation d’aciers à grains fins (la cémentite sphéroïdale est plus stable que sous forme
lamellaire)
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
54
C 7 -2/A
°C
Température (°c)
400
A cie
r ou ca
300 rbone
700 Décarbu
ration de
la surfac 20 30 40 50 60 70 bar abs.
e
Acier à 1 Acier à 6% Cr - 0,5% Mo
600 ,25% Cr
- 0,5% M
o
Acier à 3% Cr - 0,5% Mo
500 Acier
à 0,5
% Mo
Acier à 2% Cr - 0,5% Mo
400
Acier à 1,25% Cr - 0,5% Mo ou 1%
Cr - 0,5% Mo
200
0 50 100 150 200 400 600
Pression partielle de l'hydrogène (bar abs.)
00530_D_F
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55
C 7 -2/A
Étude de cas
Type d’avarie : fuite en service sur une ligne d’effluent d’un reformage catalytique
Conditions de service : essences + hydrogène sous pression 33,1 bars à 343°C pression partielle
d’hydrogène aux environs de 15 bars
Nombre d’heures
d’utilisation : 19 ans
Commentaires : la fuite en service est due à une fissuration du matériau due à une attaque
à chaud par l’hydrogène ; une augmentation de la température de service
(435°C) est à l’origine du processus d’endommagement
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
56
C 7 -2/A
D MAC 103 A
D MAC 104 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
57
C 7 -2/A
- une carburation du matériau qui provoque la fragilisation du métal et accélère son oxydation
- des oxydations catastrophiques comme celles provoquées par les oxydes de vanadium
(vanadyl-vanadates de sodium/Na2 O, V2 O4 , 5 V 2 O5 )
La représentation schématisée de la planche suivante montre les types de corrosion produits par la
combustion du fuel.
00530_D_F
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58
C 7 -2/A
CORROSION PAR LA COMBUSTION DU FUEL
D MAC 045 A
00530_D_F
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59
C 7 -2/A
D MAC 105 A
D MAC 106 A
Spectres d'analyses obtenues à la surface d'un tube de chaudière ayant subi une oxydation
catastrophique par les oxydes de vanadium
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
60
C 7 -2/A
Prévention :
- ne pas faire fonctionner les équipements à des températures de service supérieures aux
limites d’utilisation des matériaux
- addition au combustible de certains oxydes qui relèvent le point de fusion des composés qui
provoquent l’oxydation catastrophique des matériaux
À l’exception des thiophènes, les autres composés soufrés réagissent avec la surface du métal à
haute température, formant des sulfures métalliques, des molécules organiques et de l’H2 S.
L’agressivité des composés soufrés augmentent généralement avec la température.
En fonction des conditions de process, la corrosion peut être uniforme, localisée ou de type corrosion-
érosion. Son évolution dépend essentiellement de la formation de sulfures protecteurs.
En général, le nickel et les alliages riches en nickel sont rapidement attaqués par les composés
soufrés à haute température, alors que les aciers contenant du chrome résistent bien.
Pour des teneurs en soufre total ≤ 0,6 % et en l’absence d’H 2 S, l’expérience a montré que le taux de
corrosion est relativement faible.
L’acier au carbone est couramment utilisé, à l’exception de certains équipements (viroles et plateaux
de tour de distillation) qui sont plaqués avec des aciers inoxydables à 12 % de chrome (AISI 405).
Température, °C
250 300 350 400
100
Sulfur content : 0.6 wt%
50 1.0
Carbon steel
20
1-3 Cr
Corrosion rate, mm/yr
10
4-6 Cr
5
2
9 Cr
1
7 Cr
0.5
0.01
0.2 12 Cr
0.1
0.05 18/8 10-3
D MAC 046 A
0.02
0.01
450 500 550 600 650 700 750 800
Température, °C
00530_D_F
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61
C 7 -2/A
Pour des teneurs en soufre plus élevées, il est nécessaire d’utiliser des aciers alliés. Des aciers à 5 %
et à 9 % de chrome sont le plus souvent utilisés (tubes de fours, lignes de transfert).
Dans les sections de réaction et de régénération des unités de cracking catalytique, les températures
importantes de fonctionnement nécessitent l’utilisation de revêtements réfractaires (béton, céramique)
pour protéger l’acier de l’oxydation et de la corrosion par le soufre. Le réfractaire est aussi nécessaire
pour protéger l’acier des phénomènes d’érosion par le catalyseur.
Certains équipements peuvent être construits en acier inoxydable austénitique AISI 304 lorsque
l’érosion n’est pas présente.
10
5
Teneur en soufre, % poids
2
1
0.5
0.2
0.1
D MAC 047 A
0.05
0.02
0.01
0.4 0.8 1.2 1.6 2.0
Coefficient x 1,2 mm/an
Il est à signaler que le degré de vaporisation et la présence d’un mélange diphasique peuvent avoir un
effet important sur la corrosion par le soufre à haute température.
Ces courbes sont applicables aux aciers au carbone non alliés ainsi qu’aux aciers légèrement alliés et
fortement alliés (5 % Cr - 0,5 % Mo, 9 % Cr - 1 % Mo, 12 % Cr, 18 % Cr - 8 % Ni). Pour les aciers au
carbone non alliés ou légèrement alliés, deux types de courbes sont utilisables suivant la nature du
fluide véhicule (gazole ou essence).
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
62
C 7 -2/A
00530_D_F
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63
C 7 -2/A
Dans la sélection des matériaux pour résister à la corrosion par le soufre à haute température en
présence d’hydrogène, la possibilité d’une attaque à chaud par l’hydrogène doit également être prise
en considération quand des aciers au carbone non alliés ou contenant moins de 1 % de chrome sont
choisis pour fonctionner à des températures supérieures à 260°C avec des pressions partielles
d’hydrogène supérieures à 7 bars.
Les acides naphténiques sont des acides organiques qui sont présents dans certains bruts,
spécialement ceux provenant de Californie, du Venezuela, de l’Europe de l’Est et de Russie. La teneur
en acide naphténique d’un brut est généralement exprimée par l’indice d’acide IA (Total Acid Number)
qui est déterminée par titrage à la potasse.
Les acides naphténiques sont corrosifs seulement à des températures ≥ 230°C et pour des indices
d’acide compris entre 1 et 6. À une température donnée, le taux de corrosion est proportionnel à
l’indice d’acide. Une élévation de la température augmente considérablement le taux de corrosion
(multiplié par 3 pour une élévation de température de 55°C). La présence d’acides naphténiques peut
accélérer les effets de la corrosion par le soufre à haute température dans les zones où l’écoulement
est turbulent.
La corrosion peut se développer aux environs de 230°C et dans la plage 290-345°C. Elle peut
apparaître sous la forme de piqûres ou de plages corrodées à bords francs et tranchants. La corrosion
a tendance à disparaître au-dessus de 350°C, probablement par formation d’une couche protectrice.
Les aciers légèrement alliés et ceux contenant 12 % de chrome n’apportent aucun avantage
comparativement aux aciers au carbone non alliés. D’autre part, les aciers inoxydables austénitiques
18-8 subissent des attaques par piqûres. En fait, les aciers et alliages résistants à la corrosion par les
acides naphténiques correspondent aux aciers inoxydables austénitiques contenant du molybdène
(AISI 316 ou mieux AISI 317, Alloy 20) et au titane grade 2.
D MAC 107 A
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
64
C 7 -2/A
IV - MOYENS DE PRÉVENTION
Outre le fait que l’épaisseur d’un appareil doit être compatible avec les diverses considérations
mécaniques, on se fixe une règle pour tenir compte de la corrosion.
À cet effet, il existe dans les bureaux d’études et engineerings, des cahiers de spécifications qui
précisent les surépaisseurs de corrosion pour chaque fluide véhiculé, en fonction du matériau et de la
température.
b - Règles de conception
Les représentations schématisées de la page suivante rappellent certaines des règles énoncées ci-
dessus.
00530_D_F
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65
C 7 -2/A
CONCEPTIONS DES ÉQUIPEMENTS
MAUVAIS BON
Soudure
Corrosion
caverneuse
Encore mieux
mais + cher !!
Purge des dépots
Acide
Concentration
Acide
localisée
Gaz chaud
se condensant Gaz chaud
Condensation
du gaz
Calorifuge
Métal A
Soudure
Dilution du
métal B et du
Tube métal B métal A au niveau
de la soudure
Manchon
de métal B
Écoulement
turbulent
Entrée
Calandre
Deflecteur Tube
Tube Érosion par choc
Matériaux
D MAC 001 A
métal A Corrosion
galvanique isolant
métal B
00530_D_F
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66
C 7 -2/A
Tube
Crevasse
Mauvais
Soudure
Crevasses
Crevasses à l'assemblage fileté
Mauvais
Mauvais
Soudure
Crevasse
Mauvais
Soudure
Bon
Paroi de
l'équipement Piquage
Soudure
Crevasse
Bon
Soudure Doigt de
bout à bout gant
D MAC 002 A
Bon Mauvais
00530_D_F
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67
C 7 -2/A
- inhibiteurs d’adsorption
Il s’agit d’inhibiteurs filmants qui s’adsorbe à la surface pour donner un film protecteur. Ce
sont des substances organiques du type monoamines ou polyamines.
Certaines substances tels les ions arsenic, bismuth et antimoine retardent le dégagement
d’hydrogène et peuvent dans certains cas être utiles pour inhiber la corrosion.
- suppresseurs d’oxygène
Ils enlèvent l’oxygène dissous contenu dans les solutions (sulfite de sodium, hydrazine).
- inhibiteurs oxydants
Il s’agit des chromates, des nitrites, des sels ferriques, etc. Ces substances élèvent le
potentiel de corrosion dans la zone de passivation. Les molybdénates et les phosphates
nécessitent de l’oxygène dissous pour avoir une action efficace.
3- LES REVÊTEMENTS
Ils constituent une barrière physique entre le milieu agressif et le métal à protéger. Leur efficacité
dépend de leur propre comportement vis-à-vis du milieu agressif ainsi que de l’intégrité du revêtement.
On distingue :
- les revêtements métalliques obtenus soit par électrolyse (Zn, Ni, Cr, Cu, Cd, …), soit par
immersion (Zn, Al, …), par diffusion (chromisation, shérardisation “Zn”), par projection
(Zn, Al, …), par placage (tôles plaquées colaminées)
- les revêtements non métalliques (peintures, vernis, émaux, verres, matières plastiques,
caoutchouc, phosphatation et oxydation anodique)
00530_D_F
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68
C 7 -2/A
4- LA PROTECTION ANODIQUE
Elle consiste à élever la tension métal-milieu de manière à l’amener dans sa zone de passivation. On
utilise en potentiostat qui amène la structure au-dessus de la tension de Flade de l’y maintient entre
deux limites dans la zone de passivation.
Potentiostat
- +
;;;
yyy
Cathode Anode
;;;
yyy Référence
;;;
yyy
D MAC 109 A
Protection
anodique
Log i
D MAC 110 A
Eυor Eρ Eb E
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
69
C 7 -2/A
5- LA PROTECTION CATHODIQUE
Elle consiste à abaisser la tension métal-milieu de manière à l’amener dans sa zone d’immunité.
;y;y
Pratiquement deux possibilités sont utilisées :
- protection cathodique par anode sacrificielle, constituée d’un métal plus actif que le
;y
métal à protéger. On forme ainsi une pile galvanique
D MAC 050 A
y;
e
A +
-
ER e-
C
A M M'
Schéma de protection cathodique -
+ ze Anode sacrificielle
d'un réservoir par "courant imposé" z +
EM M
M
ep P
- R
ze ca éac
z' + + tho tio
D MAC 111 A
M diq n
M' =
D MAC 112 A
EM' ue
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
70
C 7 -2/A
Le tableau ci-dessous reprend les avantages mais aussi les limites des cinq méthodes les plus
couramment utilisées en contrôle non destructif.
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
71
C 7 -2/A
CONCLUSION
00530_D_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
C7
Connaissance et Maîtrise des Phénomènes Physiques et Chimiques
MATÉRIAUX MÉTALLIQUES - CORROSION INDUSTRIELLE
APPAREILS À PRESSION -2/B
Ingénieurs en CORROSION DANS L'INDUSTRIE PÉTROLIÈRE
Sécurité Industrielle
• Sulfuration à chaud
H 2S
02354_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
2
C 7 -2/B
• Corrosions biologiques
02354_A_F
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3
C 7 -2/B
02354_A_F
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4
C 7 -2/B
• Acides naphténiques
• Acides purs
HF, H2SO4
• Métaux fondus
Zn, Cd
02354_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
5
C 7 -2/B
EFFLUENTS : ATMOSPHÈRE
PÉTROLE / GAZ / EAU
+ CO2 (H2S) COLLECTES DE PRODUCTION SOLS
+ SELS (CL—, SO42—,...)
EAUX (DE MER)
SÉPARATEURS , WASH-TANKS,
ATMOSPHÈRE
DESSALEURS, DÉSACIDIFICATION
ATMOSPHÈRE
SUPPORTS DES INSTALLATIONS
D MAC 3000 A
02354_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
6
C 7 -2/B
ATMOSPHÈRE
EAUX TRAITÉES
(de mer) CONDUITES AUX PUITS D'INJECTION SOLS
GISEMENT
02354_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
7
C 7 -2/B
STOCKAGE
FUMÉES
CONDENSATIONS
FOURS
(réfractaires)
FRACTIONS PÉTROLIÈRES
LÉGÈRES ATMOSPHÈRE
DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE
(eau, HCI, H2S) (calorifuges)
FRACTIONS PÉTROLIÈRES
LOURDES DISTILLATION SOUS VIDE
(H2S, acides naphténiques)
ATMOSPHÈRE
SÉPARATION DES GAZ
(friforifuges)
D MAC 3002 A
STOCKAGE, TRANSFORMATION
02354_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
8
C 7 -2/B
SÉPARATION, STOCKAGE
HYDROCARBURES HYDROTRAITEMENTS
+ H2 + H2S HYDRODÉSULFURATION
HYDROCARBURES + H2
(HCI)
ATMOSPHÈRE
REFORMAGE HAUTE
CATALYTIQUE TEMPÉRATURE
HYDROCARBURES + (calorifuges)
CATALYSEUR (abrasion)
EAUX
(CI—, H2S, NH3, CN—) FCC
HF ou H2SO4
NaOH ALKYLATION
D MAC 3003 A
STOCKAGE
02354_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
9
C 7 -2/B
5 - UTILITÉS
AIR
EAU DE MER
EAU DOUCE
TRAITÉE EN
CIRCUIT FERMÉ SÉCURITÉ INCENDIE ATMOSPHÈRE
SOLS
EAU DE MER
EAU DOUCE
CONDENSATIONS
(Réfractaires)
D MAC 3004 A
EAUX CONTENANT STRIPPING ET REJET ATMOSPHÈRE
CI—, H2S, NH3, CN—,5 CN— DES EAUX
02354_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
10
C 7 -2/B
CENTRES DE TRAITEMENTS
ATMOSPHÈRE
RÉSERVOIRS DE STOCKAGE
DE PÉTROLE BRUT SOLS (fond)
PÉTROLE BRUT
COMMERCIAL PIPELINES TANKERS ATMOSPHÈRE
(eau salée)
EAU DE MER
FOND MARIN
RAFFINAGE
GPL
RÉSERVOIRS DE PRODUITS ATMOSPHÈRE
HYDROCARBURES
INTERMÉDIAIRES ET FINIS
LIQUIDES
(traces d'eau) SOLS (fond)
DISTRIBUTION
02354_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
C7
Connaissance et Maîtrise des Phénomènes Physiques et Chimiques
MATÉRIAUX MÉTALLIQUES - CORROSION INDUSTRIELLE
APPAREILS À PRESSION -3/A
RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE ET FRANÇAISE
Ingénieurs en DES ÉQUIPEMENTS SOUS PRESSION (ESP)
Sécurité Industrielle
I - SÉLECTION DES ESP VISÉS PAR LE DM 13 décembre 1999 - Titre I - Art. 2 ...................... 2
02478_B_F
DÉCRET DU 13/12/99
(Copie de la Directive Européenne des ESP)
ESP VISÉS :
PS > 0,5 bar, Gaz, Vapeur, Liquide Objectifs relatifs à l'EXPLOITATION des ESP
sauf exceptions
I - SÉLECTION DES ESP VISÉS PAR LE DM 13 décembre 1999 - Titre I - Art. 2 dits
“DESP”
Sont soumis les ESP et les ensembles dont :
1- PARMI LES ESP VISÉS PAR LE DM 13/12/99 - Art. 2 (Voir IV, p. 8) SÉLECTION DES
ESP VISÉS PAR LA “DESP”
PV = pression de vapeur
GROUPE
CONDITIONS
ESP FLUIDE DE
DE SERVICE
FLUIDE
1 V > 1 l
et
Gaz, gaz liquéfiés, gaz PS x V > 25 bar . l
dissous sous pression,
vapeurs, liquides dont PS > 200 bar
PV à TS > Patm + 0,5 bar
2 V > 1 l
(PV = pression de vapeur et
RÉCIPIENTS
absolue) PS x V > 50 bar x l
ET PS > 1000 bar
extincteurs portables et bouteilles
LEURS
appareils respiratoires
ACCESSOIRES 1 V > 1 l
et
DE SÉCURITÉ PS x V > 200 bar x l
02478_B_F
GROUPE
DE CONDITIONS
ESP FLUIDE DE SERVICE
FLUIDE
DE SÉCURITÉ 1 DN > 25
et
ET Liquides dont PS x DN > 2000 bar
PV à TS ≤ P atm + 0,5 bar
SOUS 2 PS > 10 bar
et
PRESSION(1) (PV = pression de vapeur DN > 200
absolue) et
PS x DN > 5000 bar
GROUPE
CONDITIONS
ESP FLUIDE DE
DE SERVICE
FLUIDE(2)
02478_B_F
GROUPE 1 :
Fluides considérés comme dangereux au sens de l'article R. 231-51 du code du travail, Section 5 -
Prévention du risque chimique - Décret 92-1261 du 3 décembre 1992, Sous-section 1. Principes de
classement des substances et préparations dangereuses, modifié par décret 94-181 du
1er mars 1994 :
- explosibles
- comburants
- extrêmement inflammables
- facilement inflammables
- inflammables
- très toxiques
- toxiques
GROUPE 2 :
Comprend tous les autres fluides qui ne sont pas mentionnés au § a) ci-dessus.
10000
PS = 1000
1000
PS = 200
100 V=1 IV
50 PS . V = 1000
PS (bar)
25 III
PS . V = 200
10 Art. 7 du décret
II
I
PS . V = 50
1
PS = 0.5
D SEC 1052 A
0,5
PS . V = 25
0,1 1 10 100 1000 10000
V(L)
02478_B_F
- conception
• risques
• charges
• méthode de calcul (pt 2;23)
• l'acier austénitique
Les matériaux destinés aux parties sous pression doivent par exemple :
• températures
• pression de calcul ≥ PS
• coefficient de joint → étendue des CND :
1 → CND 100 %
0,85 → CND par sondage
0,7 → pas de CND
02478_B_F
• accessoires de sécurité
- fabrication
• parties principales sous pression des équipements des catégories II, III et IV :
certificat avec contrôle spécifique sur produit
• découpage, soudage
fEH
PS x x 1,25 PS × 1,43
f TS
02478_B_F
• marquage et étiquetage
* pour tous les équipements sous pression : les nom et adresse, l'année
de fabrication, le numéro de fabrication, les limites essentielles
maximales/minimales admissibles
• instructions de service
02478_B_F
SANS AQ AVEC AQ
Cat. I A
Cat. II A1 D1 ou E1
Cat. III B + C1 B1 + F B + E ou B1 + D H ou B1 + D
ou H
Cat. IV B+F G B + D ou H1 H1
AQ : Assurance Qualité
Le fabricant reste libre du choix du module à appliquer parmi ceux correspondants à la catégorie de
risque de l'équipement ou à une catégorie supérieure.
02478_B_F
02478_B_F
1- PARMI LES ESP VISÉS PAR LE DM 13/12/99 - Art. 2 (voir IV, p. 8), SÉLECTION DES
ESP VISÉS PAR L'AM 15 MARS 2000 - Art. 2, 3 et 4
Groupe de
Équipement Fluide Conditions de service
fluide
Sont exclus :
02478_B_F
• informé et compétent
• reconnu apte par leur exploitant et périodiquement confirmé pour ceux qui
conduisent les ESP soumis à déclaration de mise en service (art. 15 § 1 AM
15/03/00)
• dossier descriptif
• dossier d’exploitation
Appareils à couvercle
amovible à fermeture rapide Tous ceux visés par l’arrêté en tant que récipients
Gaz
DN > 250 (sauf PS x DN ≤ 5000 bar)
Groupe 2
PS > 32 bar
ou
Générateurs de vapeur Vapeur d’eau V > 2400 l
ou
PS x V > 6000 bar.l
02478_B_F
– Les intervalles maximaux séparant deux inspections périodiques sont fixés de 12 à 40 mois
suivant les cas : aussi souvent que nécessaire pour les tuyauteries.
Dans le cas où l'exploitant dispose d'un Service Inspection Reconnu (SIR), celui-ci peut fixer la
nature et la périodicité des inspections périodiques dans ses plans d'inspection.
5- REQUALIFICATIONS PÉRIODIQUES
• ESP concernés
Récipients et les générateurs de vapeur visés par cet arrêté ainsi que les tuyauteries soumises à
déclarations de mise en service (Art. 20).
La requalification est réalisée par un “expert” d’un organisme habilité ou d’un SIR.
L’intervalle maximal entre deux requalifications est de 2 à 10 ans suivant les cas.
La nature et la périodicité des requalifications peuvent être différentes de celles fixées par l'arrêté dans
la mesure où l'équipement est surveillé par un Service Inspection Reconnu et que ces modifications
figurent dans un plan d'inspection.
02478_B_F
– Après l'intervention le contrôle est effectué par un expert d’un organisme habilité ou d’un
SIR autorisé à cet effet.
02478_B_F
Détermination de l'épaisseur
Majoration pour corrosion
théorique
et ; CORR ⇒ ef
Pc ; σT ⇒ et
non
Détermination de l'épaisseur
Détermination des poids pour l'épreuve
(vide-Service-Éssai) 0,90* σen
ou ; PE ⇒ e'f
0,95* σen
Récapitulatif final
en fonction de la jupe
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
2
C 7 -3/B
RV T E
400 400
700
L.T.
19850
900
R 19700 H5
27
26
25
2250
24
23
360 °C
22
900
16850
6900
H4
21
20
Déterminer
19
18 ∅ 1500
2700
H3 12770 A
14 spécifications
100
13
— Code CODAP
12 — Pression de service = 1 MPa
3000
10 zone thermique
9 — Coefficient de soudure = 0,85
— Corrosion = 3 mm
900
8850 H2
8 — Fonds = elliptiques soudés de
7
rapport 1,9/1
— Matériaux = envirolage P 265 GH
12450
6 (ex A 42 FP)
5
∅ 2500
4200
4
400 °C
3200 K2
HF 2550 L2B
800
L1D
2340
4200
1650
L1B 1000 H1
L1C 500
300
1650
LL 300 L2A
200 200
120 450 N
L.T. L1A REF 0.00
1050
1300
750 400
LR LR
4000
F K1
D MEQ 2151 B
Boulons ∅ mm ∅ implantation
x x
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
3
C 7 -3/B
Rt
• En service f de calcul
0,002 , R
mini
1,5 2,4
t 130
- à 400°C R 0,002 = 130 N/mm2 ⇒ = 86,6 N/mm2
1,5
410
R = 410 à 430 N/mm2 ⇒ = 170,8 N/mm2
2,4
t 138
- à 360°C R 0,002 = 138 N/mm2 ⇒ = 92 N/mm2
1,5
410
R = 410 à 530 N/mm2 ⇒ = 170,8 N/mm2
2,4
f calcul = 92 N/mm2
t 265
- à 20°C si e < 16 mm ⇒ R0,002 = 265 N/mm2 ⇒ = 176,6 N/mm2
1,5
t 255
si 16 mm ≤ e < 40 mm ⇒ R0,002 = 255 N/mm2 ⇒ = 170 N/mm2
1,5
410
R = 410 à 530 N/mm2 ⇒ = 170,8 N/mm2
2,4
e1 = 14 mm
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
4
C 7 -3/B
e2 = 22 mm
2500 – 1500
∅ 1500 Différence des rayons = 500
2
500
tf α = = 0,4545 ⇒ α = 24,44°
1100
α
d’où cos 24,44° = 0,910
1100
2750 1 1
D CONS 1095 A
∅ 2500 = x = 17,7 x
155,3 0,91 0,91
e = 19,4 mm + 3 mm = 22,4 mm
e1 = 25 mm
Ce type de fond est assimilé à un fond torisphérique équivalent, qui pour valeur de rayon de calotte sphérique
est égal à :
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
5
C 7 -3/B
e = Max [(es) , (e y) , (e b )]
es = 9,06 mm
P
- ey = β (0,75 R + 0,2 Di)
f
r 274,5
• le terme a pour valeur = 0,183
Di 1500
1,1
ey = 0,5 [(0,75 . 1284) + (0,2 . 1500)] = 7,5 mm
92
D i 0,55 P0,667
eb = 0,0433 (0,75 R + 0,2 Di) f
r
e = 13 mm
Ce type de fond est assimilé à un fond torisphérique équivalent, qui pour valeur de rayon de calotte sphérique
est égal à :
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
6
C 7 -3/B
e = Max [(es) , (e y) , (e b )]
es = 16,05 mm
P
- ey = β (0,75 R + 0,2 Di)
f
r 457,5
• le terme a pour valeur = 0,183
Di 2500
1,1
ey = 0,5 [(0,75 . 2140) + (0,2 . 2500)] = 13,3 mm
86,6
La valeur e y > 2500 . 0,005 = 12,5, il ne faut pas vérifier avec la valeur de eb.
e = 20 mm
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
7
C 7 -3/B
La pression de l’essai de résistance doit être égale à la plus élevée des valeurs suivantes :
fE
- Pessai = 1,25 Ps .
ft
170
Pessai400 = 1,25 . 1,1 . = 2,69 MPa
86,6
170
Pessai360 = 1,25 . 1,1 . = 2,54 MPa
92
2,69 MPa
2,694 MPa
6900
Pep =
2,54 MPa
2,763 MPa
1100 2,774 MPa
0,084 MPa
21492
20450
D CONS 1093 A
2,90 MPa
2,905 MPa
0,215 MPa
653
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
8
C 7 -3/B
• Viroles cylindriques
P . Di
e = ⇒ 2 e fz – P e = P Di
2 fz – P
2 e fz = P Di + Pe
P Di + Pe
f =
2ez
P . Di 1
e = . ⇒ 2 e fz cos α – Pe cos α = P Di
2 fz – P cos α
2 e fz cos α = P Di + Pe cos α
P Di + Pe cos α
f =
2 ez cos α
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
9
C 7 -3/B
• Fond elliptique
PR
es = ⇒ 2 e fz – 0,5 Pes = PR
2 fz – 0,5 P
2 e fz = P R + 0,5 Pe
P R + 0,5 Pe
f =
2ez
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
00524_B_F
Épaisseur de produit Limite Allongement Énergie de rupture par choc
Nuance d'acier
mm d'élasticité 2) Résistance à la rupture (éprouvette à entaille en V) KV
État normal
de livraison à la traction Moyenne sur
ReH (Lo = 5,65 √So)
Désignation Désignation Rm Température 3 éprouvettes
1) de > à≤ N/mm2 A
symbolique numérique N/mm2 d'essai J
min %
°C min
min
16 235
16 40 225 360 à 480 25 5) 27
40 60 215
P235GH 1.0345 N 3) 0
60 100 200
100 150 185 350 à 480 24
150 4) 4) 4) 4)
10
16 265
16 40 255 410 à 530 23 6) 27
P265GH 1.0425 N 3)
40 60 245 0
60 100 215 22
100 150 200 400 à 530
150 4) 4) 4) 4)
CARACTÉRISTIQUES MÉCANIQUES
60 100 260
100 150 235 440 à 570 22
150 4) 4) 4) 4)
D MAC 1508 A
C 7 -3/B
11
C 7 -3/B
Selon EN 10028-2
Désignation Désignation
symbolique numérique de > à≤ 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
P235GH 1.0345 60 206 190 180 170 150 130 120 110 — —
100 150 176 160 155 150 130 115 110 100 — —
P265GH 1.0425 60 234 215 205 195 175 155 140 130 — —
100 150 192 180 175 165 155 135 130 120 — —
P295GH 1.0481 60 272 250 235 225 205 185 170 155 — —
100 150 226 200 200 195 185 170 155 135 — —
P355GH 1.0473 60 318 290 270 255 235 215 200 180 — —
100 150 278 250 240 230 210 195 175 155 — —
(1) Les valeurs de limite conventionnelle d’élasticité à 0,2 % figurant dans ce tableau n’ont pas été calculées par les
méthodes de dérivation indiquées dans la norme ISO 2605-1.
00524_B_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
Connaissance et Maîtrise des Phénomènes Physiques et Chimiques
I - GÉNÉRALITÉS ......................................................................................................................... 1
I- GÉNÉRALITÉS
1- PROFILÉS DU COMMERCE
a - Matière et caractéristiques mécaniques du matériau le plus couramment utilisé
Les aciers de construction de structures métalliques sont réglementés par la norme européenne
EN 10025. Dans cette norme, les aciers sont définis par leur nuance et leurs caractéristiques
mécaniques. Elle définit également, pour une nuance, des classes de qualité (JR, J0, J2, G3) qui se
différencient d’entre elles par leur résilience et leur soudabilité.
L’acier le plus couramment utilisé en construction est la nuance S 235, il existe également des
nuances S 275 et S355 d’un emploi plus rare (pour information, il faut savoir qu’il existe d’autres
nuances employées dans la réalisation de structures particulières, telle que l’offshore et les grands
ouvrages d’art).
Nuances d’acier
Caractéristiques
mécaniques
S 235 S 275 S 355
Contrainte de rupture en
traction f u (N/mm 2 )
Allongement minimum ε
t ≤ 3 mm 18 % 15 % 15 %
3 < t ≤ 150 mm 23 % 19 % 19 %
Pour les aciers de type S 235, les valeurs des modules d’élasticité longitudinale et transversale sont
égales à :
02349_A_F
• Poutres en I
D CONS 2018 A
- IPE-R renforcé (hors normes) 14%
- IPN profil normal à ailes en pente
- IAP et IPEA à partir de 180
• Poutres en U
D CONS 2018 B
- UAP profil à ailes parallèles, allégé 8%
• Poutres en H
• Poutre en L
• Monorail
• Poutre composée
• Poteau
- HEA ou HEB
- IPN
- PH pour pieux de fondation
D CONS 2020 A
• Poteaux composés
02349_A_F
UAP
• Profilés divers
D CONS 2023 A
Fer plat pour garde corps et garde pied
2- NORMES
La classification dimensionnelle des produits sidérurgiques fait l’objet d’une série de normes
référencées auprès de l’AFNOR, les principales d’entre elles sont :
02349_A_F
• Poteaux avec traverse simple ou multiple constituant des portiques de travée de pipe rack
D CONS 2025 A
b - Ossature de structures métalliques
D CONS 2026 A
02349_A_F
1- GÉNÉRALITÉS
La conception des assemblages dans les structures peut être réalisée de plusieurs façons différentes
en fonction du mode de liaison des divers éléments mis en œuvre.
- articulées
- encastrées ou rigides
- parfois semi-encastrées ou semi-rigides dont l’étude est un peu plus complexe et peu
employée sur des structures basiques
Soit une poutre isostatique, chargée en son milieu par une charge concentrée :
RA N RB
A B
l N l
M max = + RA x = + x
2 2 2
Nl
M max = +
4
avec
RA N RB
A B
+
D CONS 2022 B
M max = + N
4
02349_A_F
Le module de résistance du profilé, qui permet de définir la section de la poutre est donné par la
relation :
M max
σ = I/v
I M max
=
v σ
I Nxl
=
v 4x σ
avec
I
Module de résistance
v
M max Moment fléchissant
σ Contrainte maximum admissible par le matériau
b - Étude du diagramme des moments fléchissant sur une poutre encastrée ou rigide
Soit une poutre hyperstatique, encastrée à ses deux extrémités, chargée en son milieu comme la
poutre précédente et ayant même longueur.
N
A B
D CONS 2021 A
Le moment fléchissant maximum, dans ce cas particulier, a même valeur en travée qu'aux
encastrements A et B.
Nxl
M max = ±
8
M max = Nx M max Nx
8 N 8
A B
D CONS 2022 A
M =+ N x
8
02349_A_F
Le module de résistance du profilé, qui permet de définir la section de la poutre, est donné par la
même relation que précédemment :
M max
σ = I/v
I M max
=
v σ
I Nxl
=
v 8σ
Il est alors possible de constater que pour la poutre articulée, le module de résistance permettant de
définir la section du profilé est deux fois plus important que le module de résistance nécessaire à
la tenue de la poutre encastrée.
La section de la poutre isostatique nécessaire est donc plus importante que la section définissant la
poutre hyperstatique.
- sur la poutre articulée, les articulations d'extrémités n'offrent pas une liberté totale
de déformation. Un léger moment d'encastrement apparaît au chargement et le
moment en travée est inférieur à celui qui a été calculé.
La poutre sélectionnée est donc légèrement plus résistante que celle nécessaire et
permet par conséquent, une sécurité supplémentaire.
- sur la poutre hyperstatique les encastrements ne sont pas aussi parfaits qu'en
théorie et une rotation des extrémités apparaît dès que la poutre est mise sous charge.
Cela se traduit par une diminution des moments d'encastrement et une augmentation du
moment en milieu de travée.
Dans ce cas, le module de résistance trouvé devient trop faible et cette construction
présente des garanties de sécurité plus faible.
Remarque : Si la poutre isostatique est plus importante en section, elle n'est pas nécessairement plus
coûteuse que la poutre hyperstatique de section plus faible, qui elle demande des liaisons, aux autres
éléments de la construction, plus importantes en rigidité afin d'assurer parfaitement les hypothèses
d'encastrement.
02349_A_F
Théorique ∆
N N B
∆ A B ∆ A
Réel
∆ Réel
∆ Théorique
D CONS 2027 A
Poutre isostatique Poutre hyperstatique
(appuis libre) (appuis encastrés)
En conclusion il faut être très prudent lors du choix du type de construction et examiner en détail les
avantages et les inconvénients de chaque hypothèse.
D CONS 2028 A
les ailes du poteau.
Poteau
Un jeu de 10 mm entre l'âme de la
poutre et l'âme du poteau est laissé
afin de faciliter la rotation et les Âme de la poutre
déformations des attaches pour assurer
les hypothèses de l’articulation.
Cet assemblage ne ressemble pas du tout à une articulation théorique mais il est tout de même
considéré comme tel car il n'offre que très peu de résistance aux rotations provoquées par les
moments. Par contre, il doit assurer avec efficacité l'équilibre des efforts tranchants.
Déformation
des cornières
La liberté en rotation de l'assemblage est
obtenue grâce à la déformation des
D CONS 2028 B
02349_A_F
L'âme de la poutre peut être pincée entre deux cornières qui sont liées au poteau en béton armé par
des ancrages boulonnés. Les ancrages doivent être mis correctement en place dans le béton au
moment de la coulée.
Jeu de 10 mm environ
Poutre métallique
Âme de la poutre
D CONS 2029 A
Il est à remarquer que pour ces deux types de liaison, les déformations dues aux rotations sont
extrêmement faibles et doivent rester dans le domaine élastique afin que la construction reprenne sa
forme initiale dès que cesse l'application des sollicitations.
02349_A_F
Au niveau des jonctions avec les massifs de fondation des structures charpentes métalliques, il est
possible de concevoir des articulations réelles et des articulations théoriques :
Poteau
Platine
scellée Articulation
D CONS 2030 A
- articulation réelle par simple appui
Profilé
du poteau
Plaques de renforcement
Pièce d'appui
Platine
arrondie solidaire
du poteau
du poteau
Butée Platine scellée
D CONS 2031 A
- articulation théorique
C'est une articulation de conception simple et moins coûteuse que les précédentes. Elle est
composée d'une simple plaque soudée à l'extrémité du poteau. Pour que l'articulation se
rapproche le plus d'une articulation théorique, les boulons d'ancrage de raccordement aux
massifs, doivent être placés sur le même plan vertical que l'axe de rotation.
y
Boulon d'ancrage
M
dans l'axe du poteau
D CONS 2032 A
Platine étroite
y'
02349_A_F
Lorsque cette articulation est soumise à un moment agissant suivant l'axe y'y, le bras de levier du
couple devant équilibrer le moment égal à zéro car les boulons d'ancrage sont implantés sur l’axe de
rotation y'y.
La force de traction appliquée sur les ancrages peut être calculée d'après la relation suivante :
M
M =F•d F=
d
Dans cette configuration, le bras de levier étant égal à 0, la valeur de la force F devient alors infinie.
Les boulons d'ancrage ne pouvant résister à une telle force, ils se déforment alors seulement par
extension en créant ainsi une légère rotation de la platine. Comme les calculs initiaux considèrent
cette construction articulée ; les moments en pied de poteau sont faibles et les déformations des
boulons doivent, autant que possible, rester dans le domaine élastique.
02349_A_F
Il se produit malgré tout un relâchement de cet encastrement sous l'action du moment, car le poteau
ne possède pas une raideur infinie et se déforme lors de la transmission de l’effort.
Par contre, l'angle formé par la poutre et le poteau, est structuralement indéformable.
À l'extrémité de la poutre, il est soudé une platine qui reprend la totalité du gousset inférieur de
renforcement. L’ensemble étant boulonné sur l'aile du poteau afin d’assurer une bonne liaison
mécanique.
Poteau
Poutre
D CONS 2033 B
Platine
02349_A_F
• Liaison par boulonnage d’un profilé en acier sur une section en béton
Dans ce cas la poutre possède une platine soudée à son extrémité. Cette platine est rendue solidaire
de l'ancrage béton à l'aide de boulons d'ancrage noyés dans le poteau.
Poutre
D CONS 2033 C
Poteau
en béton armé
• Liaison par soudure, d’un profilé en acier sur une section en béton
Une platine de scellement dimensionnée afin de recevoir la poutre sur laquelle elle est soudée, est
munie à sa partie arrière de pattes de scellement qui sont noyées dans le béton au moment du
coulage.
Poteau BA
Plaque de scellement
Plaque de scellement
D CONS 2034 A
Pattes de scellement
Poutre métallique
soudée sur la platine
02349_A_F
Les pattes de scellement peuvent être fixées à l'arrière de la plaque, de plusieurs manières :
Pattes soudées
D CONS 2035 A
pattes pendant le transport et de fissuration, provoquant
la rupture lors du redressage avant la mise en place
dans le coffrage.
D CONS 2035 B
soudé sur la plaque métallique et la patte de
scellement est alors vissée dans l'écrou. La plaque
métallique peut être percée afin de faire légèrement
déboucher la tige.
02349_A_F
La conception de la construction ne doit permettre aucune rotation du pied de poteau par rapport au
massif.
La liaison devant être la plus rigide possible, tous les éléments qui la composent ne doivent admettre
aucune déformation.
Puisqu'il s'agit d'encastrement, afin d'équilibrer au mieux le moment qui est appliqué en pied de
poteau, les boulons d'ancrage sont implantés le plus loin possible de l'axe de rotation de la platine.
La platine ainsi que les ailes du poteau sont ensuite raidies par des goussets.
M
Gousset
F
Platine épaisse
Poteau
Renforts
D CONS 2036 A
d 2 x 3 boulons d'ancrage
M
M =F•d F=
d
Plus la distance (d) entre les boulons d'ancrage est grande, plus la force de traction dans les boulons
tendus est faible. La valeur de cette distance doit être limitée, car la platine ne doit pas être trop large
afin de conserver une raideur suffisante.
02349_A_F
F F F
D CONS 1227 J
Les trois portiques représentés ci-dessus sont stables. Ils ne se déforment que sous l'action d'une
→
force horizontale F .
Dans une construction où tous les éléments sont encastrés, les profilés sont de sections moins
importantes que dans une construction articulée identique. Il en découle une souplesse de l’ensemble
plus importante qui engendre de grandes déformations ou des vibrations dues aux efforts horizontaux
variables (vent).
Ceci oblige très souvent l’installation de contreventements de raidissage afin de limiter l'amplitude des
déformations horizontales et verticales.
F F F
D CONS 1227 K
02349_A_F
Les poutres et les poteaux ne peuvent dans cette conception assurer à eux seuls la stabilité de la
construction.
D CONS 1227 A
Construction articulée Instabilité Renversement
- contreventements en diagonale
- contreventements en V
D CONS 1227 C
- contreventements partiel
02349_A_F
• Des cornières
• Des profilés en U
• Des profilés en Ι
D CONS 1229 A
• Des profilés en H
2- CONCEPTION DE L’ASSEMBLAGE
Les profilés dissymétriques qui possèdent une partie extérieure lisse, comme les cornières et les U, se
prêtent parfaitement à l’assemblage par boulonnage de part et d’autre de goussets soudés aux
poteaux et aux poutres.
Toutefois il faut, le plus possible, éviter de concevoir des contreventements à l’aide d’un seul profilé en
cornière ou en U.
En effet, le décalage de leur axe d’inertie par rapport à la partie lisse en contact avec le gousset, crée
un moment supplémentaire qui peut provoquer la rupture de l’ensemble de la boulonnerie par effort de
traction excessif.
Axe d'inertie
de la section
G
Effort
F Décalage
d
Gousset
G
D CONS 1178 A
Effort
F
d Décalage
Dans cette conception d’assemblage, il se produit un moment parasite sur l’attache, égal à :
M = Fxd
02349_A_F
Par contre, ces deux types de profilés conviennent parfaitement pour la constitution de barres de
contreventement lorsqu’ils sont employés par paire de part et d’autre d’un gousset de liaison.
D CONS 1179 A
Gousset
Les contreventements sont implantés en tenant compte de l’axe de trusquinage des profilés les
constituant.
L’axe de trusquinage (ou ligne de trusquinage) est la ligne, où l’usage, a fixé de façon absolue
l’implantation des trous de passage des boulons sur les profilés du commerce :
- sur les profilés en cornière, cet axe de trusquinage est généralement rapproché de l’arête
extérieure et ne correspond ni à l’axe d’inertie, ni à la demi-largeur d’aile.
l’axe de trusquinage.
- sur les profilés en U, il n’y a alors aucune difficulté, car ils sont assemblés sur l’âme et l’axe
de trusquinage est confondu avec la demi-hauteur du profilé, qui correspond à l’axe du
moment d’inertie horizontal
h/2
Axe de trusquinage h
D CONS 1181 A
02349_A_F
Chaque fois que cela est possible, la droite d’action de l’effort sollicitant un gousset doit répondre aux
conditions suivantes :
ge
ina
qu
rus
et
ed
Ax
do
20 mm
Mi do
1.2
ni
Mi do
2. 2
ni
Mi do
2.2
Lo
ni
Mi do
1. 2
ni
D CONS 1182 A
- le gousset est délimité par un côté perpendiculaire au profilé ; le deuxième côté étant
perpendiculaire à l’aile du profilé constituant la barre; le troisième côté étant déterminé par
la symétrie du cordon de liaison dont la longueur totale est vérifiée afin d’assurer une bonne
tenue mécanique du cordon
02349_A_F
Lorsque la soudure de liaison du gousset avec le profilé est symétrique par rapport à l’axe de trusquinage du
contreventement, l’assemblage ne subit pas de moment parasite supplémentaire.
Par contre, lorsque l’axe de trusquinage ne passe pas par le milieu du cordon de soudure du gousset, il faut
tenir compte de la présence d’un moment parasite dans le calcul des cordons de soudure.
y
F
Milieu de la longueur du
cordon de soudure
Intersection de l'axe de trusquinage
avec le cordon de soudure
D CONS 1183 A
Décalage créant un M = F. d
Lorsqu’il n’est pas possible de réaliser la liaison du gousset par soudure sur le profilé, il est possible de
réaliser cette liaison par boulonnage. Le gousset est alors composé par une platine sur laquelle un gousset
est lui-même soudé, ou découpé dans un profilé.
D CONS 1184 A
02349_A_F
Il est, dans ce cas, possible de les raccorder à un gousset comme précédemment par une platine soudée à
l’extrémité de chaque contreventement. Chacune des platines étant alors boulonnée soit sur le poteau, soit
sur la poutre.
Point d'épure
D CONS 1185 A
Ce type de construction demande par contre une grande précision dans l’exécution des perçages et des
contre-perçages.
02349_A_F
De nombreux organismes nationaux ou internationaux ont établi des normes, règles, spécifications et
codes. Ceux-ci permettent de définir au mieux, en utilisant l'expérience acquise, les dimensions, la qualité,
les caractéristiques, les méthodes d'essais et d'emploi de la majorité des matériels et des produits utilisé
dans l'industrie pétrolières et pétrochimiques.
Les principaux organismes qui ont cette vocation sont les suivants
- l'un américain basé sur l'ANSI S 16-5, l'API 605 et la MSS SP 44,
- l'autre européen basé sur les normes DIN .
PBA - -----
~__ --_
b Pressions et températures se I I
2- DIAMÈTRE NOMINAL
Le diamètre nominal DN est une désignation dimensionnelle numérique commune à tous les éléments
de tuyauterie qui ne sont pas désignés par leur diamètre extérieur. Le nombre qui suit le sigle DN est
un nombre entier utilisé à des fins de référence et n'est relié que d'une manière approximative aux
dimensions de fabrication.
II y a peu de temps, le diamètre était encore repéré par un nombre appelé Nominal Pipe Size NPS ou
diamètre nominal exprimé en pouce (") :
Le diamètre extérieur correspond à une valeur qui peut-être lue sur catalogue ou sur les normes de
tubes.
II n'y a pas de corrélation entre le NPS et le diamètre extérieur réel
Exemple : Un tube NPS 4" a un diamètre extérieur réel de 114,3 mm et non de 4" x 25,4 =101,6 mm .
A partir du NPS 14" il y a identité entre la valeur du nombre repéré et le diamètre extérieur réel
Les américains dans le but de s'adapter au système métrique ont adopté récemment la normalisation
ISO (Organisation Internationale de la Standardisation) pour exprimer les diamètres nominaux de
leurs composants de tuyauterie en les repérant par des nombres entiers 15 (112"), 20 (314") .. .600
DN : nombre de " x 15 20 25 40 50 80 100 150 200 250 300 350 400 450 500 600
25 I I I I I I I 0 0
La pression nominale PN ou Série est une désignation numérique exprimée par un nombre entier à
des fins de références .
ROBINETTERIE
PN 50 Classe 300 #
Les nouvelles séries normalisées par fISO sont les suivantes. Elles incluent entre
moins américaines . autre les brides aux
Série I Série 2
Usage général Usage limité
10 2,5
16 6
20 25
50 40
100
150
250
420
Tous les composants normalisés de même DN et de même ISO PN doivent avoir des
définitions de
raccordement identiques ou complémentaires .
La planche en annexe indique dans le cas d'aciers courants, les valeurs de la pression
maximale
admissible en fonction de la température pour différentes séries .
4- MATIÈRE
Les normes ASTM et API définissent les différentes qualités d'acier pour chaque type de matériel et
de service.
Groupe de materiaux 1 .1
A 105
Pour acier au carbone selon ASTM A350GrdLF2
I- TUBES .... .. .. . .. . . .. . . .. . . .. . .... ... . ... . ... .... . ... .... . .... .... . ... . .... . ... . .... .... . ... . .... . ... . . .. . . ... . . .. . . . ... . . ... .... . . .. . .... . ..1
1- But ... ... . ... ... ... ... . ... ........ .:. ... ... . . .. .............. ... ....... ... ... ...... ............ . .. . ... ... ... . ... ... ... ... ... ................ ... ... ... ... ... ... .... .1
2- Diamètre ...... ... ... .... .... ... ... . ... ... .. . ........... .... ... ... ... ... .... ........ .. .. . .. ... ... .... ... ... ... ... . ... ... ... ... ......... ... ... ... ... ... ... .......1
3- Épaisseur des tubes. .... ... .... .. . ... ........ ... .... ...... ... . .................. ... ... .. . ... .... ... ... ... ................... ... ... ... ... . .. ... ... .......1
4- Supportage des tuyauteries ..... .. . ... .... ............. ... ... ... ... ... ... ..... ....... . ... ......... . ... ... ... ... . ... ... ... ......... ... ... ... ... . ... ..2
5- Seception des installations . ... ... .... ... .... ................... ... ... . . . ... .......... ... .......... ... ... ... ... ... ... ... . ... ... ... ... ... ... ... . . . ....4
il - BRIDES .. . ... . ... . . ... . ... . .. . ... . .... ... . . ...... .... . ... . .... .... . ... . .... .. .. . .... . ... . . .. . . .. . . . .. . . ... . . ... . .... .. .. . ... . .... . . ... . . .. . . .4
1- But ....... .... ... .......... ... ... . ... ... . ... . ... .... .......... ... ... ... .... ... ... ... ... . . ........ ......... ... ...... ... . ... ... ... ... ... ... .... ........ . .. . ... ... ... .4
2- Principe ... .... ... ... .... ... ........ ...... ... ........ ....... ...... ... ...... .. . ... ... . ... ... ... ... . ... ... ... ... ... ...... ....... .. . ... ... ... .. . .... ..... ... .......4
3- Caractéristiques des brides .. . ... ... ....................... ... ... ... . . ..... ... ... .......... ... ................... ... ... ... ... ... . ...... ......... ... ..4
III .- JOINTS . ... . . ... .. . . . . . . ... . ... . ... . ... . ... . ... .... .... . ... . .... ... . . ... . .... . ... . ... . .... . ... . . .. . . ... . ... . . . .. . . ... . . ... . ... . . ... . . .. . . . . . .8
1- Résistance a la température . ... ... .. ... ... ... . ... ... ... ... ......... ... ... .. .. ... ... ... ... . ... ... ... ... . ... ............ .. . ... ... ... ... . ... ..... .... .8
2- Divers types de joints . ... .............. .... ............. ... .......... ... ... ... ... . ... ... ... ... . .. . ... ... ... ... ... ... . .. ... ... .......... ... .. .. . . ... ... ..8
IV - LA BOULONNERIE .... .... ... . ... .... . ... ... . ... . .. .. . ... . ... . . .... . .... . .. . . ... . ... . .... . ... . ... . .... . ... . .... . . .. . . .... . ... . .... . ...9
1- Les boulons ................. ... . ... ... ........... ....... ... ... ... .......... ......... ...... . .. .... ... ... ... .... ... ... ... ... . ... ... .. ........ . . ... ... ... ... ....9
2- Les tiges filetées .. .... ... .............. ........... ......, ... ... ...... ... ... ... ... . ... ... ... ... . ... ... ... ... .... ......... ...... ... ... ... ... . ............ ... .9
3- Utilisation . ............ ... . ... ... .......... .. . . ....... ...... . ... ... ... ... . ......... ... ................... ............. ... .... .. ... . ................. . ... ... ... ..9
V. MISE EN OEUVRE DES ASSEMBLAGES À BRIDES .... .... . ... . .... .... . ... . .... .... . . .. . . . ... . .... . ... . .... . . . .10
1- Utilisation des joints ... .... .. . .. . . ... ........ ... ... ... ....... ... ... ... ... ... .......... ... ... ....... ... ... ... . .. . ... ... ... ... .................. . ... ... ...10
2- Montage ................. .... ... ... .... ... . .......... ... ... . ... ... ... ... .... ..... . ... .......... ... ...... ............. ... ... ...... . ... ......... .. ... . ... ... ...10
3- Brides de grand diamètre .. ......... ..... . ...... ... .......... ... ... ... .. . . ... ... ... ... ....... ... ... ....... ......... ... ... ... . .. ... .... ... ...... ... ..11
12112/1994 I Révision O
J
Assurer l'écoulement durant le transfert d'une quantité de fluide entre deux points d'une
installation .
résistance mécanique,
résistance chimique,
assurer le passage du débit demandé
2- DIAMÈTRE
Le diamètre des tubes est repéré par le Nominal Pipe Size (NPS) dans les normes
américaines, par le Diamètre Nominal (DN) dans les normes internationales .
Connaissant l'épaisseur de calcul, l'épaisseur réelle est choisie sur les normes ou les
catalogues des fabricants.
a - Normes ANSI
Dans le standard ANSI B 36-10, on peut lire que l'épaisseur des tubes à extrémités lisses
normalisée est reliée au nombre repère sans dimension appelé "Schedule Number
"(Sch) .
Les schedules numbers sont définis par des nombres entiers sans dimension : 10, 20,
30, 40, 60, 80, 100, 120, 140, 160 pour l'acier au carbone et faiblement allié .
Pour les tubes en acier inoxydable, certains schedules numbers ont été retenus . Ils sont
alors suivis de la lettre S (stainless steeQ . Pour chaque diamètre nominal, plusieurs
valeurs de schedules, donc d'épaisseurs, sont attribuées .
On constate
à diamètre nominal égal, plus le schedule est grand plus l'épaisseur est élevée
exemple : tube NS 14" pour le Sch 10 épaisseur 6,35 mm
tube NS 14" pour le Sch 80 épaisseur 19,05 mm
à schedule égal, plus le diamètre nominal est grand plus l'épaisseur est élevée .
exemple tube NS 3" pour le Sch 80 épaisseur 7,62 mm
tube NS 6" pour le Sch 80 épaisseur 10,973 mm
b - Normes API 5 L
Dans les spécifications API 5L, les épaisseurs des tubes à extrémités lisses de ND 1/8" à
1 "1/2 sont encore désignées par ce repérage Std, XS et XXS ainsi que par leurs valeurs
réelles données en inches et millimètres .
Pour les diamètres des tubes à extrémités lisses de 2"1/2 à 20", les épaisseurs sont
exclusivement exprimées en inches et millimètres .
Les guidages dont le rôle est d'assurer le libre déplacement de la tuyauterie dans
une ou deux directions tout en contrôlant et en limitant le déplacement dans des
autres directions .
Les ancrages ont pour rôle d'immobiliser la tuyauterie en un endroit appelé point
fixe. La liaison entre le tuyauterie et la structure sur laquelle est fixée l'encrage doit
être la plus rigide possible.
D'autres types de support peuvent équiper les tuyauteries par exemple les
supports à réaction variable ou constante appelés couramment supports à ressort .
lis ont pour but de reprendre le poids d'une tuyauterie pour éviter les charges
importantes sur les équipements tout en l'accompagnant dans son déplacement.
C'est la cas des supports pour les lignes chaudes qui se dilatent beaucoup.
- Exemple de supportage -
II - BRIDES
1- BUT
Assurer une liaison démontable entre divers éléments d'un réseau de tuyauterie (tronçon
de tuyauterie-liaison sur une machine tournante, sur un appareil chaudronné) . C'est le
mode de liaison le plus utilisé à partir d'un diamètre de 2" ou DN 50.
2- PRINCIPE
Un assemblage à brides se compose
MSS SP 44
API 605 lors de l'utilisation de 0 > 24"
BS 3293
les
- normes allemandes DIN de la série 2500
de
sa série : elle est fonction de la matière et du couple pression-température
Service .
des groupes de
La série des brides répondant aux normes ISO sont définies pour
de service .1
matériaux en tenant compte des couples pression-température
IIest à remarquer qu'aucun gabarit de perçage pour la boulonnerie ne permet le montage d'une bride
normalisée ISO sur une bride normalisée française .
© 1994 ENSPM-Formation Industrie
DOUBLE EMBOÎTEMENT FEMELLE ET MÂLE
III - JOINTS
Dans un assemblage à brides, l'élément d'étanchéité a un comportement assez complexe, qui
n'a pas toujours été étudié d'une façon très rigoureuse . Son comportement est lié aux diverses
sollicitations auxquelles il est soumis .
1 - RESISTANCE A LA TEMPERATURE
Les différentes matières constituant les joints se comportent de manières fort diverses
lorsqu'elles sont soumises à de fortes températures .
IV - LA BOULONNERIE
La boulonnerie utilisée pour assurer le serrage des brides est composée de boulons ou
de tiges filetées avec deux écrous.
1 - LES BOULONS
Ils sont utilisés pour des installations travaillant à faible pression et en particulier pour les
tuyauteries souterraines .
Elles permettent un démontage plus facile que les boulons . Quand un écrou est
indesserrabie, on peut en effet agir sur le second .
Elles existent dans des métaux spéciaux et peuvent être choisies en fonction de la
température d'utilisation, de l'effort de serrage ou du coefficient de dilatation.
3 -- UTILISATION
La boulonnerie doit être adaptée aux conditions de service (température, pression,
corrosivité, . .).
Tous les filets de l'écrou doivent être pris sur la tige filetée .
r/,
Mauvais montage
2- MONTAGE
Des précautions très particulières doivent être prises pour le serrage des brides
car des
opérations incorrectes peuvent déformer le plan de joint ou déformer définitivement
le
joint d'étanchéité.
a - Parallélisme
Pendant le rapprochement des brides sous l'action du serrage les faces doivent rester
parallèles . II ne s'agit pas d'obtenir le parallélisme uniquement en fin de serrage car si à
un instant le parallélisme n'est pas respecté, le joint peut être écrasé d'une manière
irréversible au point le plus serré .
- d'amener les faces en contact sur tout le pourtour avant de les serrer
- de procéder à un serrage progressif et équilibre des boulon s
b - Efforts de serrage
limite
- minimale de compression du joint pour assurer l'étanchéité
Ces brides sont plus facilement sujettes à déformation que les brides de petit diamètre .
Comme le serrage uniforme est, dans ce cas, très important, il y a lieu à chaque
démontage de vérifier la planéité des plans de joint.
De plus, pour les échangeurs on doit s'assurer que les cloisons de boîtes de retour
s'appliquent parfaitement dans les rainures des plaques tubulaires .
14 355.600 10 6.350
73 .025 STD 40 40S 5.156
2-12 20 7.925
2-12 73 .025 XS 80 Bo s 7.010 14 355.600
9.525
9.525 14 355.600 STD 30
2-12 73.025 160
14 .021 14 355.600 XS 12.700
2-12 73.025 XXS 15 .080
14 355.600 60
14 355.600 80 19 .050
5.486 14 355 .600 100 23 .825
3 88 .900 STD 40 40S
14 355.600 120 27.788
3 88 .900 XS 80 80S 7.620
11 .125 14 355.600 140 31 .760
3 88.900 160
15 .240 14 355.600 160 35.712
3 88,900 XXS
Planche 1
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JOINT D'ÉTANCHÉITÉ
- Caractéristiques -
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0 10 20 30 40 50 80
m
â Pression P du fluide A étancher, en bars
- Planche 4 -
2 - Attaquer le premier boulon à l'opposé de soi, partie basse de la bride (1/4 de tour environ)
3 - S'assurer qu'il n'y a pas de fuite, desserrer les deux autres boulons de part et d'autre du
premier boulon d'environ 1/4 de tour
Écarter légèrement en plaçant un coin en bronze .
Constater qu'il n'y a pas de fuite
10 - Contrôler l'état de la boulonnerie inférieure restante (dépose une par une, nettoyage,
graissage, fonctionnement libre à la main), s'assurer que les tuyauteries ne tire pas au-delà
des tolérances
" Remontage
3 - Mettre le joint en place, s'assurer qu'il est centré (après avoir approché les brides laissant
un espace égal à environ 2 fois l'épaisseur du joint)
4 - Mettre les tiges ou boulons supérieurs et les approcher en les équilibrant et face d'écrou
usiné côté bride
9- Reproduire le serrage jusqu'à obtenir une résistance égale à tous les écrous
10- Tournée du patron pour contrôler que tous les écrous ont été serrés et sonder si nécessaire
les écrous
Nota : Si le tirage des tuyauteries est trop important, ne pas remonter, informer la hiérarchie.
6 - 7 - 8 - 9 - 10 peut s'effectuer à la clef dynamométrique .
COLLECTEUR
BP
VERS
SURCHAUFFEUR
Le schéma ci-dessus représente les principaux éléments d'un réseau vapeur utilités .
II est constitué
Les condensats provenant de cet appareil et des purgeurs sont récupérés dans un collecteur.
Le joint amont de la vanne d'isolement MP de la turbine vient de lâcher . Une réparation sans arrêt du
collecteur 12 bar n'est pas réalisable . Celui-ci à une longueur de 200 mètres en 6" schedule 80 . Les brides
sont de série 30"0 .
JJ
I- LES ROBINETS . . ... ... . ... ... . ... . .. . ... ... . .. . .... .. . . .. . . ... . ... . ... . .... ... . .. . . ... .... . ... . .. . . ... . . .. . ... . ... . . .. . .... . ... .1
1 - Les robinets-vannes ...... .... .... ... .... .... ........ ... . ... . . . ....... .... ... . ... ... ... .... ....... .... ... ... .... ... ... ... ... . ... ... ... ... . ... ......... i
2 - Les robinets à soupape ... ....... . ... .... .... .... . ... ... ... ... . ... ... . ... ....... ... . ... ... ....... ... .... .... ... ... ... . ... ... ... .... ... ... ....... ... .1
3 - Les robinets à papillon .. ........ ........... ... . . . . . ... . ....... .... ... ... ... . ... ... ... .... ....... .... ... ...... . ... ...... ... . ... ... ... ... . ... .... ... .. 2
4 - Les robinets à tournant .. . ... ........ ... ................... ... . ... ... ..., ... .............. ... ... . ... ........... ... ... ....... ... ... . ... ... ... ... . .., . 2
5 - Les robinets à piston ...... .... ... ..... ... ........ ... .... .... ... ....... . .. ... . ... ... ........... ... . ... ... .......... .............. ... ... .... ... . .. . ... . 3
6 - Robinets divers .. ... ........ ... .... . ... .... .... ... . ... .... .... ... ... .... ... .... . . . . ....... . . . ... ... . .. ..... ... ... . . .. ... ... . .. . ... .. . .. . ... . ... ... ... ... 3
7 - Les dispositifs à manceuvre .. ........ ... ..... ... ... . .... ... . ...... ... .... ... ... .... .... ... ... . ... .......... .......... . ... .. ... . ... ... .... ... .... . 4
8 - Utilisation de la robinetterie .. .... ... . ....... . ... .... .... ... ... .... ... ....... ... .... ... . ... ... ... .... ....... ... .......... . ... ... ... ..., .,. ... .., ... 4
II - LES CLAPETS DE NON RETOUR . . .. . ... .. . . .. . . . .. . ... . ... . .... .... . .. . ... . ... . ... . ... . ... . . .. . ... . ... . .. . . . .. . . . .. .6
1 - Clapets de non retour à battant .. . ... ..... ... ........ ... ... ... . ... ... ... .... ... ....... .... ... ... . ... ......... . ... ............. . ... ... .... ... ... 6
2 - Les clapets de retenue à levée verticale .. . .... ... ... . ... ... .... ....... ... .... ... ... . ... .... ... .... ... ... ... ....... ... ... . ... ... ... ... . ... . 7
3 - Les clapets de non retour divers .. .... .... ....... .... ....... ... .... ... . ... ... ... .... ... .... ... . ... .. . ... . ...... ... ... . ... ... ... ... . ... ... ... ... 7
4 - Précautions de montage et d'utilisation des clapets ... .......... ... .... ... .... ... .... ... .... ... ... ... . ... ... ....... ... ... ... . ... .... 7
III - LES PURGEURS .. . ... . ... . .. . ... . ... .. . ... . ... . .. . .. . . ... . . .. . ... .... . .. . . .. . . . . . . . . . .... .... .... . .. . . .. . ... . . ... . . .. . . .. . .... .8
1 - Les purgeurs mécaniques . . ... ... . .... ... ..... ... .... .... ... .......... ... . . .. ... ... .... ....... .... . .. . . . .... ... ... .... ... . ... ... ... ....... ... .... . 8
2 - Les purgeurs thermostatiques ..... . ... .... . ... ... . .... ... ... ... . ... ... .... ... ....... . ... ... ... .... ... .... ... .......... .... ... ...... . ... ... ... ... 8
3 - Les purgeurs thermodynamiques .. .... .... . ... ... ... . .......... .......... ... . ... ... ........... ... .... ... ... ... . ... ... ... .... ... ... .... ... . ... 8
IV - ACCESSOIRES DIVERS ... ... . .. . ... ... . ... . .. .... . .. . . ... . ... . .. . .... . ... . ... . ... ... . ... . .... .... . .. . . .. . . .. . . . .. . ... . . .. .9
1 - Filtres ....... .... ....... . ... .... .... ... ... ..... ... ..... ... .... .... ... . ... ... ... .... ....... ... .... ... ... . ... ........... ... ... .... ... ... ... . ... ... ... . .. . ... .... 9
2 - Les voyants de circulation ..... ........ ... ........ .... .... ... ... ....... ... . ... ... ... . .......... . ... ... ... .... ... ....... .... ... ... ... ....... ... .... . 9
3 - Les obturateurs réversibles . .... ................ ... ........ ... ... .... ... ...... . ... .... . ... ... ... ... . ... ...... .... ... ....... ... ... . ... ... . ... ... ... 9
4 - Les joints de dilatation . ... . ... ... ..... ... .. ...... .... .... ... ... . . .. ..... .. .... ... ... .... ... .... ....... . .. . ... ... .. . ... . ... ... ... ... . ... ... ... . ... ...10
Le type de robinetterie utilisé est fonction du rôle à remplir : réglage du débit ou sectionnement, de la nature
du fluide, des conditions d'opération.
Dans un robinet, l'organe d'obturation est commandé de l'extérieur soit manuellement (volant), soit par un
moteur ou servomoteurpneumatique ou hydraulique.
Ils sont équipés d'un système d'étanchéité arrière (back-seating) destiné à réduire les
fuites au niveau de la tige de manoeuvre en position ouverte .
La liaison aux lignes de tuyauterie, est, en général, à brides dans les diamètres supérieurs à
2", et par liaisons vissées ou soudées dans les diamètres intérieurs à 2".
Dans les robinet-vannes la tige de commande ne tourne pas mais elle monte ou descend
quand on tourne le volant qui reste en position fixe.
La tige se déplace entre deux positions extrêmes séparées d'une longueur qui correspond
au diamètre de la section de passage .
Le raccordement aux lignes de tuyauterie, est en général à brides au-dessus d'un diamètre
de 2", en-dessous la liaison s'effectue par soudage ou vissage .
- les robinets à tournant sphérique (Bail valve) dans lesquels la lumière du tournant
est circulaire.
Ce dernier type de robinet à tournant, remplace de nos jours, de plus en plus, les robinets à
tournant cylindrique ou conique .
La manoeuvre d'ouverture ou de fermeture est réalisée par l'intermédiaire d'un levier quart
de tour jusqu'au diamètre de 4" et par démultiplicateur au-dessus .
La liaison aux lignes de tuyauterie s'effectue par brides pour les diamètres au-dessus de 2"
et par embout à visser pour les diamètres inférieurs à 2". Quelquefois, pour les robinets à
tournant sphérique cette liaison est réalisée par un montage entre brides .
Les robinets à tournant sphérique peuvent assurer les rôles de sectionnement et de réglage
de débit.
La nature des matériaux constituant les rondelles d'étanchéité, limite à 350°C l'utilisation de
ce type de robinets .
Dans ce type de robinet, l'obturateur est une membrane souple insérée entre le corps et
le chapeau du robinet . La fermeture ou l'ouverture sont réalisées par déformation de la
membrane, sous l'action de la tige de commande . L'avantage de ce système est d'isoler le
mécanisme de commande du fluide, et de supprimer le presse-étoupe .
C'est un robinet à soupape dont la direction de déplacement de l'obturateur est inclinée par
rapport au sens de circulation du fluide, de façon à limiter les changements de direction du
fluide et donc à réduire les pertes de charge.
Vérifier
VO LcMic
i aaL- dessu,s
b - Manoeuvre
Ne pas oublier que la difficulté pour ouvrir un robinet vanne n'est généralement pas due à
un défaut mécanique mais à la différence . de pression amont-aval exercée sur
l'opercule .
Avant d'utiliser une clé à vanne (avec rallonge !) essayer d'équilibrer les pressions .
Robinet à piston
Les robinets à piston ne comportent pas de siège, il est inutile de les bloquer lors de la
fermeture car l'étanchéité ne peut pas être améliorée .
Ne jamais forcer le dispositif de manoeuvre de l'opercule qui peut se trouver bloqué par un
objet étranger .
II est important d'effectuer, dans la mesure du possible une manoeuvre, même partielle, de
l'opercule des robinets dont l'usage est peu fréquent . Ceci pour vérifier le bon
fonctionnement éventuel du robinet en cas de besoin .
Lubrification
Après nettoyage, lubrifier les écrous et les tiges de manoeuvre, les engrenages pour
diminuer les effets lors des opérations d'ouverture ou de fermeture avec des graisses
adaptées .
Pour les robinets à tournant lubrifié, s'assurer que celui-ci est garni de lubrifiant. Tenir la
tige de poussée suffisamment fermée sans excès, et ne pas graisser plus souvent que ne
le demande le constructeur.
c - Étanchéité
Si la fuite persiste faire appel à une Société spécialisée dans le "colmatage des fuites en
marche " (exemple : FURMANITE) ou faire démonter la vanne .
Ils sont utilisés sur les circuits vapeur et lorsque les fréquences d'ouverture et de fermeture
sont assez grandes car ce système est plus résistant que le clapet à battant .
Selon leur diamètre, les raccordements sont à brides ou vissés ou socket welding .
Ce type d'appareil est identique au clapet de retenue à levée verticale, mais l'obturateur
est remplacé par une bille, une boule ou un piston
Clapet sandwich
Le battant est constitué par deux demi-battants articulés dans l'axe de la tuyauterie, la
fermeture est facilité par l'action d'un ressort .
Ils sont destinés à maintenir en charge la ligne d'aspiration d'une pompe, dans une
capacité située à un niveau inférieur. Leur conception est celle d'un clapet de retenue à
levée verticale, dont l'orifice d'entrée est muni d'une crépine . Le clapet peut dans
certains modèles être remplacé par une bille.
sens de circulation du fluide repérable par des indications sur le corps (flèche
habituellement)
position verticale ou horizontale suivant le type. Un montage erroné, peut rendre
le clapet totalement inopérant en cas d'inversion du fluide ..
Ces filtres sont caractérisés par leur coefficient de passage qui doit toujours être supérieur à
3.
Les filtres sont le plus souvent installés en amont des pompes et des purgeurs pour les
protéger des corps étrangers qui pourraient les détériorer .
Ils sont dits temporaires s'ils restent en place uniquement pendant la mise en marche d'une
installation .
Ils sont dits permanents s'ils restent en place pendant toute la durée de vie de l'installation .
Les filtres doivent être surveillés périodiquement . Les petits filtres sont démontés et
nettoyés régulièrement, l'état d'encrassement des plus gros filtres peut généralement-être
suivi par un indicateur de pression différentielle entre l'amont et l'aval du filtre .
Les joints "Hamer" se montent sur la tuyauterie comme un robinet à souder en bout et
permettent une manoeuvre rapide de l'obturateur . II suffit pour cela de desserrer la bride, de
basculer l'obturateur, et de resserrer la bride . On les trouve essentiellement sur les
tuyauteries sous contrôle douanier.
Les joints "ONIS" permettent une manoeuvre encore plus aisée par simple manipulation d'un
levier qui écarte ou resserre les deux fiasques en contact avec le joint.
ROBINET VANNE
- à passage direct -
1 Corps
2 Chapeau boulonné
3 Coin
4 Sièges
5 Tige
6 Douille de manoeuvre
7 Fouloir
8 Bride de fouloir
9 Bague de butée
10 Boulonnerie
11 Garniture
12 Joint de chapeau
13 Volant
-Planche 1 -
ROBINETS A SOUPAPE
1 Corps
2 Chapeau boulonné
3 Clapet
4 Siège
5 Ecrou de clapet
6 Tige
7 Ecrou de tige
8 Bride de Fouloir
9 Fouloir
10 Garniture
11 Bague de butée
12 Joint de chapeau
13 Volant
14 Boulonnerie
- Planche 2 -
ROBINET À PAPILLON
Poignée de blocace
Levier de manoeuvre
Rondelle d'appui
Joint
Papillon
Fixation papillon
Garniture
Corps
Axe
Joint
Corps de vanne
- Planche 3 -
ROBINET À TOURNANT
1 Presse-étoupe 3
2 Garniture
3 Joint de couvercle
4 Diaphragme
5 Vis d'injection
4 15 ~14
6 Clapet 11 Siège
7 Corps 12 Contre-grain
8 Tournant 13 Couvercle
9 Rainure de distribution 14 Vis de poussée
10 Bille 15 Chapeau
- Planche 4 -
ROBINET À PISTON
ROBINET A PISTON
1 Corps
2 Bague entretoise
3 Partie supérieure
4 Volant
5 Rondelle étanchéité supérieure
6 Rondelle étanchéité inférieure
7 Lanterne
8 Piston
9 Tige filetée
10 Gonjons
11 Ecrou de goujon
12 Ecrou de volant
13 Rondelle de volant
14 Noix taraudée
15 Rondelle belleville
16 Goupille
- Planche 5 -
FORMATION
INDUSTRIE
ROBINETS DIVERS
A membrane
A soupape inclinée
- Planche 6 -
Ti ge Vol ant
d'extension simple
Commande
par renvoi
d'angle
Commande
par servo-moteur
avec indicateur
de position
- Planche 7 -
FORMATION
INDUSTRIE
Nomenclature
des pièces
1 Corps
2 Couvercle
3 Siège
4 Clapet
5 Battant
6 Axe de battant
7 Joint
8 Ecrou de fixation
du clapet
9 Boulonnerie'
-Planche 8 -
FORMATION
INDUSTRIE
à battant
équipé de contre-poids et d'un dash pot
sandwich
- Planche 9 -
PURGEUR MÉCANIQUE
- à flotteur fermé -
- Planche 10 -
FORMATION
INDUSTRIE
PURGEUR MÉCANIQUE
- à flotteur Inverse -
les collecteurs de purges . . . ~ l'air et les gaz incondensables sont évacués par l'évent
- Planche 11 -
FORMATION
INDUSTRIE
PURGEUR
- dispositif de commande -
WI W
E
W Î~
W 1
W Ô
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CIO
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Uiu
0 I cc
W lH
F
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>I_
O~N
W Îd
QI
cc I
OI
CHAUD
FORMATION
INDUSTRIE
- Planche 13 -
FORMATION
INDUSTRIE
PURGEUR THERMODYNAMIQUE
l'eau et l'air arrivent par B . . . pendant que la pression s'e- ... le disque retombe ; la
soulevent le disque A et r'échap'- lève dans la chambre F . . . pression dérroZ dans F par
pent j par E ; la vapeur succède suite de la condensation , le
et sa grande vitesse crée sous disque va se soulever a nou-
le disque une dépression loca- .eau . . .
le . . .
- Planche 14 -
FORMATION
INDUSTRIE
Ernkti"
FaL-Le p uxg mt
IIY
Awank pompe
Aecmt ptm.geui-
E - Montage des filtres
- Planche 15 -
FORMATION
^_ INDUSTRIE
J o i.m~
"ON15"
gi=e
A - Voyant de circulation
Loe~g 00
impowpom"
coupe axiale
enn.a-9
Joint
Joint t.en-Anr-i isolé du fluiâa
C - Joints de dilatation
- Planche 16 -
I - SOUPAPES DE SURETE . . .... . ... . .... .... ... ... . .. . . . . . .... .... . ... . ... . ... . .... . .. .. .... . ... . .... . . .. . .. ... . .... . . ... . .... . .. 1
Soupapes conventionnelles .... ... ............, . ....,... .... ... .......... ... .... ... . .. ... ... ... .... ... ... ... ... . ... ... . . . . . ... ... ... ... ... ... ... ...1
Soupapes équilibrées .... .... ... ... ... .... .... ...............,.. .................. .. ............ . ... ... ... ... . ... ... ..... ... ... ... ... ... ... ... ... ..... 7
Soupapes pilotées .................. ... ........,....., ... .... .... ... .... ...... ... ... ..... . . .. . ... ... ... . ...... ... ... ....... .. . .. . .".... ... ... ... ... ...9
Soupapes jumelées .. ..... . ... ... ... ... . ... ... ... . ... ......... ... .... ... ... ....... ... ... . ... ... ... ... ... ... ............... ... ...... ... ... ...... . ... ..12
Utilisation des soupapes . ... ... ... ... . ... ... ........ .. .. .... ...... .... ... ... ... .-.. ... ... ... . ........... ....... ... ... ... ... ...,. . .. . . .. ... ... ......12
II - DISQUES DE RUPTURE ... . . .. . . .. . . ... . . .. . ... ... .... . ... ...-. .. . . .. . . ... . . ... . .. . . . . .. . ... . . .. . . ... . .... . .. .. . . .... . ... . . .. .16
Rôle des disques de rupture ......... ... .."" .... .... .... ... ... ... .... ... ... ... .... ... ... ... ... . ......... ........... .... ... ... ...... ...... . ..... . 16
Différents types de disques .. ...... . ... ........ ... .... .... ... .... ... ... .. . ... . ".. ... ... ... . .". ... ... ... ... ....... ..... . . . . .. .. . ... ... ... ... .... .. 20
Utilisation des disques de rupture ..... ..". ... ..... ... ... . . .. .. ... . ... . ".. ... ... ... .... ... ... ... ........... . . .. . . ., ... ... ..... ... ... . ... ... ... . 21
III - EQUIPEMENTS DES BACS A TOIT FIXE. . ... . ... . ... . .... . ... . ... . .... . ... . . ... . . ... . .... . .... . . .. . . .... . .... . .. 22
1 - Events . .... . . . ................... ....... ... ...... ... . ....... .. ...... ..., ... ....... ... ... ....... ... ... ............ ... ... ...... . . ..... ..... ... .... ... ... ... ... .22
2 - Soupapes de respiration .. ... . ... .... .. . .. . ....... .,.. .............. ... . ... ...... ... . ..... ... ... .. . ... .... ...... ... . ..... ... ... ... ... .."...........22
3 - Arrête-flammes ...... . .. . .. . ... ... .... ... ... ... .... ........ .............. ... .. . ....... . .. . . . . .. ... ... ... .... ... ...... ... . ... ..... ... ... ... ... ........... 24
Toute capacité isolable est protégée contre un excès de pression par une ou plusieurs
soupapes de sûreté limitant sa pression interne
Ces deux fonctions peuvent être accomplies soit par un même groupe de soupapes, soit par deux
groupes distincts de soupapes (soupapes d'exploitation et soupapes de sécurité incendie) .
1 - SOUPAPES CONVENTIONNELLES
a - Description
d'un corps en acier moulé équipé de deux jonctions : l'une reliée en amont vers
l'équipement à protéger, l'autre vers le réseau évacuant la surpression soit vers
l'atmosphère, soit vers un réseau de torche . Sur ce corps est monté un siège et un
ensemble de bagues de réglage .
d'un chapeau qui ferme le corps et transmet l'effort antagoniste sur le clapet . Cet
effort est produit très souvent par un ressort, quelquefois par un contrepoids ou
une barre de torsion .
- d'un équipage mobile constitué par le clapet, la tige et le ressort, ainsi qu'un
ensemble de tarage de la pression d'ouverture de la soupape .
Le ressort est réglé de façon à maintenir la soupape fermée tant que la pression ne dépasse
pas la pression de calcul Pc de l'équipement protégé .
b - Fonctionnement
ô ZO w- cdaWYc
~oo
ao I-~- ~ u-t,e
M 1
6o a P1
a-Imm M
r
40
20 -
U
°
--tiC)% -8% -6l -T%
P'Less.Ln n d.e t~age,
Diagramme d'ouverture du clapet en fonction de la pression
La pression de l'équipement
protégé s'exerce sur la surface
exposée du clapet.
La soupape s'ouvre
Les bagues de levée et de réglage permettent d'obtenir une ouverture franche et de régler
la pression de fermeture à une valeur située entre 5 % et 7 % en-dessous de la pression de
tarage . .
c - Tarage du ressort
P
atm .
Contre pression PA
II en résulte que le système protégé peut être soumis à des contraintes excessives
lorsqu'il se trouve dans des conditions accidentelles .
Les soupapes de sûreté installées sur les réseaux de vapeur d'eau sont munies d'un levier
de décharge manuel permettant d'annuler l'action du ressort sur le clapet.
Ce système peut parfois équiper des soupapes installées sur des fluides encrassants .
La figure ci-après montre les éléments constitutifs d'une soupape de sureté avec levier de
décharge manuel installée sur un circuit de vapeur d'eau .
2 - SOUPAPES EQUILIBREES
La section efficace du soufflet est sensiblement égale à la surface du clapet sur la base et
annihile donc les effets de la contre-pression sur la pression de tarage .
Détail équilibrage
sauf ï a~
L'intérieur du soufflet est mis à l'atmosphère par un trou percé dans le chapeau de la
soupape .
Cet orifice permet de décomprimer le chapeau lors des levées ou lors de changement de
température . II ne doit jamais être obturé.
La figure ci-après montre les éléments constitutifs d'une soupape de sureté équilibrée .
Dans les conditions de service normales, la pression P de la capacité s'exerce sur la face
inférieure S1 du piston différentiel . Par l'intermédiaire du pilote, dont le clapet est en position
haute, cette pression s'exerce également sur la face supérieure S2 du piston . Du fait que la
surface S2 est plus grande que la surface Si, le piston est maintenu sur son siège et la
soupape est fermée .
Lorsque la pression de tarage est atteinte, le clapet du pilote vient en position haute, le
dôme se dépressurise à l'atmosphère et la soupape s'ouvre .
1L lo v~ cla wVtz
~ . .,hzu :: J~lI~I
e`
~i I I
4- SOUPAPES JUMELEES
Lorsque plusieurs soupapes sont disposées en parallèle, elles sont munies d'un dispositif de
sécurité empêchant de les isoler simultanément de la capacité qu'elles protègent .
Sur chaque vanne existe une double serrure . Dans l'une des serrures, une clé
reste toujours prisonnière, cette dernière libérée par une manoeuvre d'ouverture ou
de fermeture permettra de continuer la manoeuvre .
a - Après travaux
Dans le cas d'une vérification des circuits avant le démarrage d'une installation
s'assurer que toutes les soupapes ont été remontées et qu'elle correspondent à
l'équipement concerné (attention aux inversions) . Les références et la pression de
tarage de chaque soupape sont notées sur la plaque d'identification .
DMWO 152,
Alger, le Juillet
A Mrs .
Les Chefs de Régions
Le Chef de Dépt/ENC
Les Chefs de Projets
Les Chefs de Divisions
- Les spécifications :
API RP 520
NFPA 58 .
a) Soupapes d'exploitation
Ces soupapes doivent être capable de garantir les réservoirs
contre les surpressions qui peuvent avoir pour origine :
-
- Un suremplissage
a) Nombre de soupapes
A) - SOUPAPES D'EXPLOITATION
a) ombre de sommes
02 soupapes au minimum
b) Pression de tarage
La pression de tarage des soupapes doit être de 100% de la pres-
sion maximale en service ou de la pression de calcul pour les ré-
servoirs construits selon l'ASME Section VIII Div. 1 .
02 soupapes au minimum
b) Pression de tarage
A = 1 .34 VV
CP'Kb
D 0,110
E 0,196
F 4307
G 4503
H 0,785
i 1,287
K 1,838
L 2,853
M 3,60
N 4,34
P 6,38
Q 11,05
R 16,0
T 26,0
V - DISPOSITIONS COMPLEMENTAIRES
Nous recommanderons :
- D'utiliser des tubes d'épaisseur aussi faible que possible de ma-
nière à profiter de leur flexion pour éviter de transmettre des efforts
importants aux piètement lorsque le vent souffle .
c) Disque de ru Lure
Il est toléré par la réglementation d'installer un disque de rupture
en amont d'une soupape, celui-ci doit répondre aux conditions ci-
après :
La pression d'éclatement du disque de rupture doit être garantie
d,
SOUPAPES D'EXPLOITATION
Désignation Exigences Soupages Actions à
réglementaires existantes 1
entreprendre 1
Nombre de BON
soupapes
Pression de R. A. S
tarage
Pression de R . A. S
calcul du débit
Débit à évacuer R . A. S
Raccordements R . A. S
des décharges
DESIGNATION
SA'PAG SAFETY RELIEF VALVES NUMERICAL
^
CODE CORPS CiIAPEAU 13USE CLAPET PORTE-CLAPET GUIDE RESSORT DESIGNATION NORMALISÉE DES DIAMÉTRES NOMINAUX
SETNICE DONNET NOZZLf INLET I OUTLE F NOMINAL DIAMETER
CODE ROOY DISC DISC fiOLOER GUIDE SPRINGI« ' 1
A42CMhl 1 Z2CN017-12 Z2CND17-12 Aceuorb.prallie('4 1
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A357LCI A352I CI E A 453-66o b! Mo. a t
- SÉRIE OU PRESSION NOMINALE (ANSI . AFNOR - DIN - 051
RATING (ANSI - AFNOR . DIN - BSI
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12N14M 12N1+M - FACES ET EMBOITEMENTS
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LI FACING
With bellows. yi.ern mad "O"rfrrp -10'Ip-75'F AJ51LC3 J'2 113
6100 - 5psrfllel, plelon. ' D'" nrq
Wfrh 6vl~a erMPisrpn
6170- Smulrlel . p~sron 1- ti -80'1-101'C Aci« Et, Cr . ANSI
W". il-, .- -'0" -v
6160 SouRlef. "O" rinp y , -76'l0- I50'f NL Cr. aroel flF Fac~ earelm,.ee - Rainures spdaldes a Inns anonni
wire 6elawa rn O -
5190 Soumel -a Reb~l--SIwtIrn.rh
< - 102' 1 - 240'C Z 6 CN 18-1 . M Z 6 CET 10-1 . M fsiar ;navydeble IZlr3gg5
SPRING GOADED
D"iQUERRE A RESSOflT m - 15I°fm- " 00'F A351CFR 135, ca Shinhn rleel RF3. F« . wre1vaee - u-
PNERMA( EXPA NSION
EXPA NSION THERMIQUE Rededlece - 5_n 6nlsA
52M G- IR. . Aa2CMh 1l A42CMl -11 d Ai
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. Cwrrenliwrel Fem .
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5700 - fpnvention'ella F.m.-FSm fH25IC02)SS. .m . A216WC86WCCA216WCRbWCC Alemime+e<er", rteml RN Face w,el-N - SE,." wncenblRVe
F
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6786 " Comenbonnelle Mlle-Fam . Reinedlace - G.rrronerre serrated
. .0 .. rinp fiamah-Female Te- -MmN -
go 'mg F.m.R .-F-R. I,a 26 CN 10 O M Z 18 CN 16 .2 i« sv a41bOrM RF6 Rainuras spiraldea A gond mngmaua
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AUTRES EXTRÉMITÉS
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ES SOUPAPES SARASIN
In order to simplify the selection of STARFLOW a Afin de faciliter le choix des soupapes STARFLOW et
al service valves, use the following codification celles pour service generaal utiliser la coddicalron suivante
valve up to 1" for general service 12 soupape jusqu'à 1 "pour service général
H CI UIE E CODE
thermal expansion valve 15 soupape expansion thermique
Designates the cap construction Désigne la constriction du chapeau
THIRD DIGIT TROISIEME CODE Cap with lest gag I Chapeau avec vis d'essai
Designates the materials Désigne les matières Cap with packed lever and lest gag. l:, Chapeau avec levier étanche of vis d'essai
Nola
The table is limited to the main varieties. For detailed infor- Le tableau est limité aux principales possibilités. Pour des Nota
informations plus détaillées . se reporter à la description de All steam valves (P5 Type) are supplied with open lever
mation refer to each valve description . Les soupapes vapeur (Type P5) sont fournies avec levier
chaque type de soupape. and test gag as a standard non étanche et vis d'essai en construction standard.
17 I
CF8 stainless steel
fnox CF8
AISI 316 Stainless steel
Inox
AISI 304 CODIFICATION EXAMPLE EXEMPLE DE CODIRCAÔiON -!
18
3.5% Ni AISI 316
- Stainless steel
fnox
AISI 304
1 1/2 F 2,,'300 P TE
Killed carbon sleet AISI 316 Carbon steel 17% Cr
19 Acier carbone calmé Acier au carbone
Intel (lange A l
API orifice letter
;'2
F
Bride d'entrée
Lettre de section API
1 114 Cr 112 Me AISI 316 Alloy steel 17% Cr outlet flange 2" Bride de sortie
32 Acier aPe ANSI 300 lias. inIel flange 30f? Bride d'entrée ANSI 300 fias
STARFLOW valve P Soupape STARFLOW
2 114 Cr 112 Mo Ph . st . steel Alloy steel 17% Cr
42 fnox Ph . (1) Acier allé Conventional type 3 Type conventionnel
Carbon steel body, PH . st. si . nozzle and disc 4 Corps en acier au carbone, buse et clapet en acier à
Carbon steel Mortel Carbon steel 17% Cr
Acier au carbone Acier au carbone durcissement structural
Tungsten spring T Ressort en acier au tungstène
Carbon Steel 17 % Cr
H1 Carbon steel Hastelloy C Cap with packed lever and test gag F Chapeau avec février étanche et vis d'essai:
Acier au carbone Acier au carbone
Celle-ci impose
Application
Application
bars
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Dispositifs de blocage
b - En marche normale
Les soupapes installées sur les réseaux hydrocarbures doivent après chaque décharge
subir un démontage pour nettoyage et vérification de la pression de tarage .
Soupapes équilibrées
Dans le cas d'une rupture du soufflet ou d'une fuite par son joint le fluide présent dans le
collecteur aval s'établit dans le chapeau .
D'une part l'équipage mobile n'est plus protégé de la corrosion ou de l'encrassement ; d'autre
part le contre-pression éventuelle peut modifier le tarage de la soupape .
Afin d'éviter les ennuis qui risquent d'en découler des vérifications fréquentes de l'état du
soufflet sont indispensables . Elles doivent pouvoir s'effectuer sans dépose et sans isolement
de la soupape .
Un autre procédé consiste à monter en pression le chapeau par l'orifice d'évent (1 bar
maximum) à l'aide de gaz inerte par exemple . Si la pression demeure constante pendant
deux à trois minutes, le soufflet est considéré comme étanche .
10
II - DISQUES DE RUPTURE
Comme les soupapes de sureté, les disques de rupture ont pour but de protéger
une installation contre les surpressions excessives occasionnées par une
réaction chimique incontrôlée, une élévation de température, . . .
Dans ce cas, le côté aval peut être relié à un indicateur (ou alarme) de pression local ou en
salle de contrôle pour indiquer une rupture de disque .
D
Application
a - Disques métalliques
Divers matériaux sont utilisés pour leur fabrication : aluminium, acier, inox, nickel, . . .
Disques conventionnels
Ils sont composés de deux couches ou plus, remplissant chacune une fonction
bien déterminée
Disques composés
Tous ces disques peuvent . être installés sur des porte-disques montés entre brides, dans les
raccords union ou tout autres types de monture . _
Disque en graphite
Lorsque l'étiquette d'identification est rivetée sur le disque, les inscriptions sont
en principe côté aval.
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Plaque d'identification
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111 - EQUIPEMENTS DES BACS A TOIT FIXE
Lors d'opération de transfert ou de variation de température d'un bac, il doit y avoir communication
entre la phase gazeuse et l'atmosphère .
Les bacs de stockage à toit fixe sont donc équipés d'évents ou de soupape de respiration à double
effet .
1 - EVENTS
Les évents de mise à l'air libre sont installés lorsque le produits stockés ont une très faible
tension de vapeur tels que bases huiles, fuels lourds, . . .
2 - SOUPAPES DE RESPIRATION
En ce qui concerne les produits de tension de vapeur non négligeable, pour minimiser les
pertes de remplissage et par évaporation, on équipe les bacs de soupape de respiration à
double effet. Elles permettent une légère surpression et une légère dépression à l'intérieur du
bac.
la pression la dépression
UzL.s 0 YL ci
le, ba-c.
En général les évents et les soupapes sont protégés (feuille morte, chiffons, nids d'oiseaux,
.. .) par un grillage . Veiller à ce qu'ils soient propres et non obturés .
3 - ARRETE-FLAMMES
II - TRAÇAGE Â LA VAPEUR .. . . .. . ... . .... ... ... . . ... .... . ... . .. . . ... . . . . . . .. . . .. . . .. . .... .... . . .. . . ... . ... . ... . .. . . .. . . .. . ... ... 2
III - TUYAUTERIES À DOUBLE ENVELOPPE . .. . . .. . ... . .... . ... . ... . .... ... . . .. . . .. . . .... . .. . ... .... . ... . .... .. . . .. . ... . 2
IV - TRAÇAGE ÉLECTRIQUE. . .. . .... .. .. . .. ... . . ... . ... . ... . .. . . .. . . ... . ... . ... . .... . ... . .. . . .... .... . ... . ... . .... .. . . ... ... . .. . .. 4
V- ISOLATION - CALORIFUGE. . . .. . ... . ... . .. . . .. . . .. . . .. . . ... ... . . .. . . ... . ... . . .. . ... . . .. . . . .. . . .. . . .. . ... . . ... .... . ... ... . .. . . 5
ISOLATION TYPE "CONSERVATION DE LA CHALEUR '° . . . . . . ... . .. . . ... . . ... . ... . ... . .... .... . ... ... .... . .. 6
VII - ISOLATION TYPE "CONSERVATION DU FROID" . .... . ... . ... . ... . ... . . .. . . .. . . ... . . .. . .... . ... ... . ....,." . .. . .. 7
En annexe planches 1 à 11
éviter que le liquide transporté ne gèle ou ne devienne trop visqueux pour être pompable
maintenir à une certaine température la paroi d'une tuyauterie pour éviter les condensations de
produits corrosifs (par exemple des tuyauteries transportant des gaz acides)
garantir la protection du personnel et éliminer les risques de brûlures
éviter le réchauffement de tuyauteries de produits à basse température
Quand on veut maintenir une température minimale, qui peut être à peine plus basse que la température
moyenne de circulation du fluide, on procède au calorifugeage de la tuyauterie . L'épaisseur du calorifuge est
déterminée en fonction de conditions économiques. Les épaisseurs généralement mises en ceuvre réduisent
la variation de température du fluide le long de la tuyauterie à quelques degrés (2 à 3°C par Km).
Si la solution "calorifugeage" n'est pas suffisante pour se prémunir contre les risques de chute de température
et si des solutions telles que circulation continue, flushing, soufflage ne sont pas réalisables, il faut procéder
au traçage de la tuyauterie .
Dans certains cas on utilise un liquide caloporteur : huile chaude pour des maintiens à température élevée,
eau tempérée pour des fluides sensibles à la température .
Ces systèmes nécessitent des installations complexes : four ou échangeur pour réchauffer le fluide, pompes
de circulation, accumulateur, réseau de distribution et de retour . Pour le maintien à haute température le débit
de fluide de réchauffage doit être assez élevé.
Le traçage consiste à disposer le long de la tuyauterie un ou plusieurs tubes de petit diamètre alimentés en
vapeur basse pression . On peut enrouler le traceur en hélice sur la tuyauterie à réchauffer (petits diamètres
ou prises d'impulsion instrumentation) ; dans ce cas on utilise des traceurs en cuivre . Les tubes de traceurs
sont reliés entre eux par soudure ou par manchons soudés .
Les tuyauteries de petit diamètre sont parfois rassemblées dans une gaine calorifugée où circule un ou
plusieurs traceurs .
II existe des ciments à haute conductibilité qui, placés entre la tuyauterie et le traceur, augmentent considéra-
blement (jusqu'à 8 à 10 fois) la quantité de chaleur transférée .
On utilise ce type de réchauffage quand on veut maintenir une température précise et quand la différence de
température entre le fluide chauffant et le fluide à réchauffer est faible .
C'est une méthode efficace, mais onéreuse. Elle pose parfois des problèmes de dilatation quand la tuyauterie
à réchauffer et l'enveloppe ne sont pas faites dans le même matériau . II peut y avoir, également, des
phénomènes de corrosion de la tuyauterie interne provoquant des fuites de vapeur dans le fluide réchauffé ou
l'inverse. Son emploi est limité à des cas bien particuliers .
On peut apporter les calories nécessaires au maintien en température d'une tuyauterie en utilisant des
résistances électriques. C'est une méthode de chauffage simple, assez économique, facile à mettre en
ceuvre . Son utilisation est freinée par la disponibilité de vapeur basse pression .
Les résistances électriques utilisées pour ce type de traçage se présentent en général sous la forme d'un
ruban souple qu'on installe le long de la tuyauterie ou qu'on enroule en hélice en le maintenant à l'aide de
bandes adhésives. On peut utiliser aussi dans ce cas du ciment à haute conductibilité thermique pour favori-
ser l'échange.
II existe une autre façon de tracer électriquement une tuyauterie : c'est le traçage par effet de peau .
Concentration de courant
Câble THERM-TRAC
Liaison thermique
Tube à tracer Cheminement de la chaleur
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w
0
Le traçage par effet de peau consiste â souder un tube chauffant en acier doux à intervalles de 10 cm sur la
génératrice du tube à tracer . Un conducteur électrique en cuivre, dit câble porteur est passé à l'intérieur du
tube chauffant (boîte de jonction tous les 500 m).
Le circuit électrique est constitué d'un transformateur mis en série avec le câble porteur en cuivre et le tube
traceur qui assure le retour du courant à effet électromagnétique entre les deux conducvteurs à perméabilité
différente, parcourus par des courants contraires, fait que le courant se concentre près de la zone où les deux
conducteurs sont les plus proches, donc sur la face interne du tube traceur. II se produit alors un échauffe-
ment (effet joule dans le tube traceur en acier et plus faiblement dans le câble porteur) .
Facile et rapide
Mise en service Longue Longue
(automatisation possible)
Les principales raisons qui conduisent à la mise en place d'une isolation sur des équipements ou tuyauteries
sont les suivantes
limiter la dissipation de "chaud" ou de "froid" vers l'air ambiant (isolation type "conservation de la
chaleur" ou "conservation du froid")
se défendre contre la condensation ou le givrage de la vapeur d'eau de l'air atmosphérique sur les
surfaces externes des équipements ou tuyauteries (isolation type "asti-condensation" ou "anti-
givre")
protéger le personnel pouvant avoir accès, au cours d'opérations normales, à des surfaces très
chaudes ou très froides (isolation type "protection du personnel")
Généralement, toutes les lignes et équipements, normalement en service "chaud" ou "froid", sont dotés d'une
isolation sur toute leur longueur .
Quelques critères classiques sont à prendre en compte pour le choix d'un matériau isolant
coût
coefficient de conductivité
masse volumique
classement de réaction au feu
température limite et température optimale d'utilisation
II faut connaître aussi l'importance relative des facteurs qui rendent une isolation thermique efficace
- choix du matériau isolant et calcul des épaisseurs contribuant à environ 20 % à l'efficacité de cette
isolation
- la mise en couvre correcte contribue à 80 % de son efficacité (mise en oeuvre = main d'oeuvre)
Quelques éléments statistiques permettent de situer la place du calorifuge dans une installation pétrolière
- pour les unités pétrolières classiques (distillation, cracking) le calorifuge représente 3 à 5 % du
budget d'investissement
- pour les unités spéciales (huiles, déparaffinage) le calorifuge peut atteindre 8 % et plus
- dans le coût, le partage se fait dans les proportions d'environ 20 à 30 % pour les appareils, 80 à
70 % pour les tuyauteries
La planche n°7 donne les caractéristiques des différents matériaux utilisés pour l'isolation, en particulier pour
le type "conservation de la chaleur" .
Toutes les lignes et équipements, normalement en service froid, sont dotés sur toute leur longueur d'une iso-
lation soit "conservation du froid", soit "anti-givre" ou "anti-condensation" ; les épaisseurs d'isolant qui en
résultent font que le critère "protection du personnel" est automatiquement satisfait.
Outre les critères classiques pris en compte pour le choix des matériaux isolants, il faut porter une attention
particulière à la diffusion de la vapeur d'eau au travers de l'isolation. La présence d'humidité dégrade l'isolant
et affecte les propriétés thermiques de l'isolation (à cause de la formation de glace à l'intérieur de l'isolant et
sur la paroi externe de la surface isolée).
Les matériaux le plus souvent utilisés sont des matériaux poreux à structure cellulaire
le polyuréthane
le verre cellulaire ; c'est un matériau abrasif qui contient des ions chlore, donc interdit sur l'acier
inoxydable
le polystyrène expansé ; mauvaise résistance au feu
le liège expansé pur
la mousse formo-phénolique ; contient des ions chlore, ne pas utiliser sur l'acier inoxydable
Les recommandations concernant la mise en œuvre d'un calorifuge "froid" sont les mêmes que celles rete-
nues pour un calorifuge "chaud". Cette mise en couvre est très délicate et doit être appliquée avec beaucoup
de rigueur.
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TRAÇAGE À LA VAPEUR
- Détails de disposition et de montage -
-Planche n° 2 -
TUYAUTERIES HORIZONTALES
Chambre de chauffe
TUYAUTERIES VERTICALES
(Bande aluminium
'120 x 2/10
TRAÇAGE,
RENFORCE
TRAÇAGE À LA VAPEUR
- Agencement sur éléments particuliers -
- Planche n° 3 -
Tube de
diamètre 3/g ou 1 /q.
Vapeur
Vapeur
Vapeur
- Planche n°4 -
Diaphragme
Ligne de produit
Raccord à brides
ou raccord Ermeto
Boulons M 8 x 30
Collecteur
de purge
CONDUITES
-- PlaOChe O"5--
La ligne contenant ü à maintenir en température est entourée d'une seconde ligne u[ éa nt ainsi
une enveloppe de température uniforme .
iron 6 m. Prévoir un
Longueur des tronçons : environ
poste de purge à chaque tronçon . Les lignes sont
posées avec une légère pente.
Entrée de la vapeur en point haut.
Point de purge en point bas .
~
~o
11
~
o
Vapeur
Pente ~
Montage incorrect
SCHÉMA DE L'INSTALLATION
- Planche n°6 -
Jonction de
Bulbe sensible sortie froide
Vers alimentation 88m
Coupe circuit
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Contacteur
Support métallique
Câble chauffant
Collier Gaine métallique
Magnésie comprimée
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Ame résistante
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U
E Chaud Froid
Silicate de calcium
190 à 230 ® ® sous-couche
newtherm + 650 °C + 800 °C
Semi-réfractaire ® sous-couche
laine de silice + 800 °C 46 à 200
Polystyrène
expansé -51C + 60 °C 15 ® tuyaux-appareils
Extrudé styrofoam -40'C +60 °C 30 tuyaux-appareils
Thermo-comprimé
soudé -40 °C +60'C ® tuyaux-appareils
- Planche n°8 -
Isolation de tuyauterie
1 - Isolant posé à joints alternés
2 - Cerclage par feuillard
3 - Tôle de protection
4 - Assemblage par vis type "PARKER"
4
Isolation vanne
1 - Boîtier en tôle
2 - Isolant
3 - Grillage interne de protection
4 - Attache rapide
1 - Boîtier en tôle
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- Planche n° 9 -
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- Planche n° 11 -
ATM
BALLON D'EXPANSION
STOCKAGE
BITUME
ÉCHANGEUR
PROCESS
Vapeur HP ~ Système de
réchauffage
de l'huile
Condensats (vapeur HP) REBOUILLEUR
Pompe de
circulation
I- DIFFÉRENTS TYPES DE FLEXIBLES . . ..... ..... . .. . . ... . .. . .. ... ... ... .. . ... .. . .. . .. . ... .. . . .. ... .. . ... ... ... ... ... ...
. ..1
1 - Les flexibles métalliques .... ..... ..... ..... ..... . . . .. ...... . .... ...... . . . .. .... .... ...... ......... .... ..... .......
...... .. . .. .... ........ ..... ..... .... 1
2 - Les flexibles en élastomères et en matières plastiques . ..... .... . .... ... ..... . ",.. .".., .,......... ... .... .... ....... 1
3 - Les embouts . ..... .... ..... .. ... .... . .... ..... ..... .... . .... ........ ..... .... . .... .......... .... . ... . ..... ......... .... .... . .
... ..... ... ..... ..... .... .... .... 2
Il- CONFORMITÉ DES FLEXIBLES AVEC LA RÉGLEMENTATION . . . ... ... . .. .... .. . .. . . .. . . .. . .. . .., . .3
1 - Épreuve initiale ....... . ......... ..... .... . .... ..... ...... .. ... ...... ..... ....... .. . ......... ..... ... . . .... ..... ........ ..... .... .. . . . ... . .... ........ ..... ... 3
2 - Résistance électrique .. ..... . .... . . . . . .... ...................... ..... ................... . . . .. .... . .... .......... .... . ... .... ..... .... .... ..... ..... .... .. 3
3 - Marquage ... ..... ......... .............. .......... .... .. . .. ....... . ..... .... . .... ..... .. ... .... . .... ..... ......... ... . . ... . ......... ........ ..... ...... . .. ... . . 3
III - UTILISATION DES FLEXIBLES . . .. . .. ... ... .. .. . .. .. . .. ... . .. .. . .. . . .. .. . .. . .. ... . .. . .. ... . .. ... . .. . .. ... . .. . .. ... . .. . .. ... . .. .5
12/12/1994 Révision 0
Ils sont généralement en acier inoxydable ou en Monel et peuvent être entourés de tresses extérieures
métalliques de protection . -
Ils sont accompagnés soit d'une spirale en acier inoxydable formant armature, soit d'un fil de masse qui
relie électriquement leurs deux extrémités. Quelquefois, l'élastomère est chargé de graphite pour
diminuer sa résistivité .
3 - LES EMBOUTS
Un très grand nombre d'embouts (ou raccords), différents peuvent être montés à la demande du
client . Trois exemples sont représentés sur la planche n° 1 .
II est important que les flexibles destinés à des utilisations différentes soient équipés d'embouts
caractéristiques.
Exemple
Dans tous les cas, le fabricant doit garantir que la pression d'éclatement est au moins le double de
la pression d'épreuve .
2 - RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE
Pour éviter les problèmes dus à l'électricité statique, la résistance électrique des flexibles doit être
inférieure à 2 x 106 S2 /m.
3 - MARQUAGE (Planche 2)
Flexibles avec PMS <_ 4 bar et 0 _< 100 mm
Prélèvement d'échantillon sur chaque lot de tuyaux sous le contrôle d'un expert agréé et épreuve
chez le constructeur à PE = 6 bar
Fiche (registre) rassemblant : nom, référence du constructeur, dates des contrôles et nom du
contrôleur
Sur un raccord:
n° matricule
référence du constructeur
année des réépreuves et les poinçons correspondants
Fiche (registre) rassemblant nom, référence du constructeur, dates des contrôles, nom du
contrôleur .
Au bout de 5 ans : réépreuve (présence DRIRE) à _> 1,5 PMS (avec inscription année, poinçon
sur un des raccords)
En plus des marques mentionnées ci-dessus, le corps du flexible doit être muni d'une bande rouge
longitudinale de 8 mm minimum de large.
En plus des marques indiquées ci-dessus, les flexibles pour produits chimiques (tels que les acides
chlorhydrique, sulfurique, acétique, l'ammoniaque anhydre, l'eau de javel, la lessive de soude) doivent
porter une bande longitudinale jaune .
II est interdit d'utiliser un flexible à une pression de service supérieure à sa PMS (pression maximale de
service) et sa mise au rebut doit se faire en fonction des règles, même si l'état apparent du flexible
semble satisfaisant .
En aucun cas, il ne faut se servir d'un flexible pour un service autre que celui prévu (exemple : flexible
d'eau utilisé pour véhiculer de la vapeur) .
Lorsqu'un flexible est dirigé vers un caniveau ou un égout, attacher l'embout pour éviter le
fouettement
Après utilisation, débrancher les flexibles même si les opérations d'exploitation ne le nécessitent
pas (ex. : dégazage d'une capacité par un flexible d'azote, le rincer ou le souffler)
Pour les matières très dangereuses (niveau de danger 1) et pour les gaz liquéfiés, il est vivement
recommandé de ne pas utiliser des flexibles, mais des bras de chargement
Remarque
II est nécessaire d'assurer un suivi régulier de ces flexibles/raccords consigné dans un registre indiquant
Bride standard
yvs\W"
wl~M~1< "
De façon indélébile
- la PmS = 4 bar X X
- la marque identifiant le fabricant X X
- la pression d'épreuve : 6 bar X
- l'année de fabrication (4 chiffres) suivie de f X
- le poinçon du constructeur X
- le n° matricule du flexible X
En cas de réparation
- l'année de réépreuve (4 chiffres)
- le poinçon de réépreuve X
- Planche 2 -
Ingénieurs en
Sécurité
Industrielle
I - RÉGLEMENTATION FRANÇAISE ... .. ...... .. ... .. . ........ . .. . . . . .. . ... ... .. . ... ... . . . .. . ... ... ... . .. ... . .. . .. ... . . . . .. ... . .1
II - STOCKAGE DE GAZ INFLAMMABLES SOUS PRESSION . . .. ... ... . .. . .. ... ... ... . .. . .. .... .. . .. .... . .... .1
III - STOCKAGE DES LIQUIDES INFLAMMABLES .. ... .. . .. .... .. . ... ... .. . .-. . .. .. . ... . .. .. . ... ... .. . ... . .. .... .. . .. ..12
1 - Sécurité feu .................. ..... ..... ..... .... . .......... . . . ........ . .... .................. .... . ... .... . .... .... ........... ... ............ . .... .... .....12
2 - Spécifications essais de résistance au feu ............. ...... ........ .... ............. ..... ......... .... ................. .............. .. .12
- pour les gaz liquéfiés sous pression par l'arrêté du 10 Mai 1993
- pour les liquides inflammables par l'instruction ministérielle du 9 Novembre 1989 - Art. 17
"La quantité de gaz pouvant s'écouler en cas de fuite susceptible de se produire sur une canalisation
raccordée à la phase liquide d'un réservoir est limité par un jeu de 3 vannes à sécurité positive, dont une
vanne interne (ou clapet) asservis aux systèmes de détection de gaz" .
Lors d'accident survenant en période d'exploitation de grandes difficultés apparaissent pour l'extinction des
feux alimentés. Pour prévenir ces inconvénients, notamment dans le cas de rupture de conduites, la mise en
place de vannes de pied de bac à sectionnement rapide doit être imposée : des systèmes de cette nature
ont été généralisés dans les dépôts de grandes compagnies".
Pour maîtriser toute fuite accidentelle sur les canalisations d'exploitation en phase liquide, la
réglementation impose un dispositif de sécurité comprenant
Eau !1Z4
incendie
xV
9530
T 946
W
J
O
1I ROV 9511
STOCKAGE GAZ LIQUÉFIÉ
xV xV STOCKAGE
9531 GAZ LIQUÉFIÉ
9526
1-1
rd hi
B-1,
STOCKAGE GAZ LIQUÉFIÉ ROV
mu
xV
9527
0
O Injection d'eau
SÉCURITÉS DANS LE STOCKAGE
Clapet limiteur de débit
1 - RÔLE DU CLAPET
Les clapets sont installés sur les tuyauteries d'une capacité de gaz liquéfiés, en vue d'éviter toute
contribution du produit stocké à un incendie en cours.
Ils équipent aussi bien les lignes de vidange - remplissage liquide que les lignes concernant la phase
gazeuse.
PHASE GAZ
s IF usibl*
Vonne monue I le a" Filtre
Pompe
I' Hui1e
RESERYOIR
fusible
Filtre
AV,
Robinet
fusible
clapet de sicuriti
Installation type
Le clapet maintenu ouvert par une pression d'huile permet le passage du fluide .
Par manque de pression d'huile, il se ferme sous l'action d'un ressort de rappel . La fermeture est
immédiate., empêchant ainsi toute perte de produit.
La fermeture peut être effectuée par fusible, par commande manuelle, par électrovanne, par relais
oléo-pneumatique .
-Planche 1 a -
Les vues ci-dessous montrent 2 types de clapets utilisés suivant les diamètres des tuyauteries
Le clapet peut être monté, soit directement sur la tuyauterie à l'aide de 2 brides standards de série
300#, soit le plus couramment par l'intermédiaire d'une enveloppe extérieure série 300#,
- Planche 1 b -
Pour ouvrir le clapet de sécurité, il faut que la force exercée par la pression d'huile arrive à vaincre
les forces antagonistes créées par le ressort et la pression régnant dans le stockage . Si la
pression d'huile est suffisante, le cylindre est décollé de l'embase et le liquide peut circuler dans les
deux sens . '
En cas de chute de pression du circuit hydraulique, le cylindre tend à venir en contact avec l'embase
et assure l'étanchéité .
d }tai-fit wartSe.
v , .
~y~rtalt~. ~o~tt
1
I w
-J
C0K,
du îlui.d.t. -
P ton fixe
Pour des raisons de sécurité, le constructeur recommande de n'ouvrir les clapets que pendant les
opérations de remplissage et de les manceuvrer au moins une fois par semaine .
- Planche 1 c -
LIq
©1995 ENSPM Formation Industrie
10 1 .1 M
Le circuit hydraulique avec ses auxiliaires possibles (pompes alternatives de mise en pression
manuelles ou à moteur, électrovanne, relais oléo-pneumatique, réseau d'air, bouteille antipulsatoire,
etc...) est adapté aux besoins de l'utilisateur. II est sensiblement différent d'une usine à l'autre .
A titre d'exemple, un circuit hydraulique équipé d'un relais oléo-pneumatique est représenté ci-
dessous .
Produit
AA OU AZOTE COMMM4
Le relais oléo-pneumatique
joue le rôle d'une vanne 3
voies équipée d'un
servomoteur pneumatique .
-
ft TOUR WUKi
- Planche 1 d -
- manque d'air
- fusion des fusibles (75 °C) en cas d'incendie
- commande à distance
Le relais oléo-pneumatique se ferme et décomprime le circuit d'huile vers la caisse à huile (Position
B --> C) ce qui entraîne la fermeture du clapet de sécurité .
- Planche t e -
Le clapet limiteur de débit est un appareil de sécurité qui se ferme lorsqu'il y a dépassement d'un
certain débit. II fonctionne en tout ou rien . II protège également l'ensemble amont lorsqu'il y a une fuite
importante ou une rupture en aval . C'est un clapet mobile placé dans la veine d'écoulement du fluide .
La position du clapet par rapport à son siège conditionne le débit.
- Planche 2 a -
- Planche 2 b -
FORMATION
INDUSTRIE
Réseau incendie
AT[ 11
UM
I
I 1
I 1
I
1
1
1 I
VM
FIR
PROTECTION INCENDIE
Detecteur de gaz
1 - SÉCURITÉ FEU
" Principes
-- Tige de manoeuvre non éjectable
-- Décompression automatique du fluide contenu entre le corps et la sphère du robinet
-- Dispositif de manceuvre fabriqué dans un matériau de résistance au feu au moins égale à celle du
corps
API
- 607-80
- UCSIP H 29 A
API
- 607-85
Fuite externe Doit être inférieure à 100 cm3!'Imn . Aucune fuite tolérée.
=9OC
ÉTANCHÉITÉ MÉTAL-MÉTAL
Les robinets à tournant sphérique dans lesquels la lumière du tournant est circulaire.
L'étanchéité en ligne est généralement assurée par les joints en PTFE autorisant les températures de - 30°C
jusqu'à 200°C maximum .
Ce dernier type de robinet à tournant, remplace de nos jours, de plus en plus, les robinets à tournant
cylindrique ou conique .
Suivant leur construction, les robinets à tournant permettent d'effectuer un réglage de débit et un isolement .
En effet, l'étanchéité est obtenue par le contact de surfaces qui ne sont pas soumises en totalité à érosion
quand le robinet est partiellement ouvert.
sw~n_cZ5 CL.'ssuxaZLt
.
- Planche 3 a -
En réglage, les modifications d'ouverture du robinet à tournant par le fluide process sont toutefois fréquentes.
Dans la pratique, les robinets à tournant cylindrique et conique ne sont pas utilisés pour effectuer des
opérations de réglage car les surfaces non érodées lors du réglage de débit sont faibles.
Avec ces robinets le risque de perte du levier de manoeuvre est assez fréquent .
Certains robinets à tournant sphérique conservent leur étanchéité pendant un incendie malgré la fusion
des joints d'étanchéité en élastomère . II y a en effet contact métal-métal dû à la dilatation thermique du corps
et du tournant .
MOTORISATION ÉLECTRIQUE
moteur électrique
Frein éectromagnétique
_
.
I
'Illil''
''a (^
~~!Illlllll~~llll~,,
~~i ll~l~i!i'~
~h
uluuuuul ~~
- Planche 4 a -
Fonction EXPLOITATION
'_EERVOIP
i3 L
VANNE MOTORISEE
. 01~D
_= RE`ER60ïP
- i ___
Construit entièrement en acier, ce clapet est de type sécurité feu. En position d'ouverture, il ne gêne en rien
l'exploitation normale de l'installation et n'occasionne pas de perte de charge significative .
Lorsque les vannes existantes sont déjà motorisées, celles-ci ne sont pas fermées en cas de sinistre si l'on
veut injecter de l'eau .
Évite la vidange du bac . Le dispositif fusible thermo-cassant comprend une cartouche en acier doté d'un
mécanisme piston/ressort avec axe sortant de la cartouche lorsque le fusible est rompu . Cet axe exerce une
poussée sur le levier-casse et libère le clapet intérieur qui se ferme .
- Planche 4 c -
C~ rclc dc b oiticrAG5
Comes
Principe denloNoge
de deux bottier ADF Tel émecarique
type ZCBJV2 avec conlocts O.F .
bipohire sirnullané
- Planche 5 -
SÉCURITÉ POSITIVE
1 - EN FONCTIONNEMENT NORMAL
EN CAS DE DESTRUCTION
PAR LE FEU DE LA
PASTILLE FUSIBLE,
LA BILLE EST ÉJECTÉE ET
L'ENSEMBLE TIGE-PISTON
REMONTE EN POSITION DE
SÉCURITÉ SOUS LA
POUSSÉE DU RESSORT
- Planche 6 -
Réducteur secondair e -
COUPE DUN SERVO-MOTEUR ET
DUN REDUCTEUR
CO~»E A MST»CE
Ce appareil en équipé d'un servo-moteur destiné à la commande
à distance.11 présente de
nonibreux perfectionnements exigés pour ce genre de
matériel(élément de commande locale et-
à distance, indicateur de position, commande extérieures ouverture,fermeture
. . .)
Auto - ~ .rrcuilloge
à la
CO .Mande manuelle
Document JOUCONMTIC
1- Contacts fin de course
- @ 1997 ENSPM Formation Industrie
MY
FORMATION
INDUSTRIE
Entraînement par moteur électrique 220 volts, 3000tr/mn avec des vitesses de sortie réducteur ajustables à la
demande de 32 à 400 tr/mn, avec des couples transmis variables . Ces appareils sont équipés en standard d'un
limiteur de couple .
DOCUMENT AMRI
GENERALITES
Moteur (fig. A)
Antidéflogrunt, normalisé à flasque bride,
fermé, rotor en cour
circuit. Couple renforcé au démarrage . Isolation
classe E. 1500T/m,
Courant triphasé 220/380 V 50 Hz .
SÉPARATEUR TRIPHASIQUE HORIZONTAL .. ... .... . ... .,., . ... . ., .. .. .,.. . ..., . .. , .., . . , . ,1
DÉSHYDRATEUR D'HUILE ÉMULSIONNÉE.... . ... . ... . ... . .. . ..., ..., .,. . . ... . .. . . .,., . .. . .,. . .. . . .,. ,., 2
COLONNE À DISTILLER À PLATEAUX.. ....,.. ... . ... . .. .. .. . . ... .... . . . . . . ... . .... ... . . ... . ... . . .. . . ... . ... . ... . ... 3
- BALLON DE FLASH HORIZONTAL (SUR BRUT) .. .... . ... . ... . .... . ... . .... .... . .. . .,. .. ..., . ..., ... .,.. . .,. . ., 4
BALLON DE FLASH VERTICAL (SUR BRUT)... . ... . .... .... . .. . . .... . ... . .. . . .... .... . ... . ... ., ... . ... . ... . .. . . . .5
12/1211994 Révision 0
N
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tourillon de
levage
seuil régi able'\
indicateur de
passerelle
temp , ` érature
alimentation
évents d e jupe
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sortie fond de tou r
accès dans jupe
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p
L Cf
hJ C) W
Entrée
tangentielle
Particules coulant
en spirale à la paroi
CWHS or
vane-type
mist
eliminator
SECTION 'A-A'
Wear Plate
Core Area
Location of
second inlet
nozzle if _
required
- SECTION 'B-B'
Anti-swirl
baffles
SECTION "C-C"
IN Feed Inlet
2N Liquid Outlet
3N Vapor Outlet
L
3CN LG (2)
LG (2)
.. . .. ... ... .. 1
I DIFFÉRENTS TYPES DE STOCKAGE ... . . . .. . . . .. . .. . .. . .. .. . ... ... .. . . .. . .. .. . ... . .. ... . . . . .. ... . .. . .. ... .
-
. . . .. . . .. . . . .. . .. . . . . ... . .. . .. .. . . . . ..2
II - STOCKAGES CRYOGÉNIQUES .. .. . . . .. . .. . .. . .. .. . .. . .. .. . .. . . . .. .. . .. .. . ... . . . .. ... .
. ... .. .. .. .. . ... . . .... ..2
1 - Stockage aérien . . .. ... .. ... .. ... .. .. ... ... . . ... .. .. ... .. ... .. ... .. . . . .. .. ... .. . ... ....... ........ ........ .................... ... . ...... .... .... .....
.
. .. .. ... .. .. .... . .. . .. .. . . .. .. . . . .. .. . .. ..4
2 - Stockage en cavités réfrigérées ... .. ... .. .. . .. .. . .. . .
AMBIANTE . .. . . .. . .. . .. . .. . .. . .. . . """" . ... . ... ."" 5
/III - RÉSERVOIRS SOUS PRESSION À TEMPÉRATURE
.. .. .. .. .. .. ... .. .. . . . . .. .. .. ..... .. ..... .. ... .5
1 Les réservoirs cylindriques («Cigares") . .. . . ... .. ..... . .. .. .. ... .. .. . .. .. ... ..,. . . . .. .. ... .. .. .. .. . .. . . .. .. .. ... .. .. ... . . . .. .5
.
Les sphères ... .. .. . .. .. .. . .. .. .. ... .. . .. .. ... .. ... .. . . . ... . .. ... .. ... .. .. .. .. .. .. . .. .. . .. .. . . ...
2
3 Équipements des réservoirs sous pression .. .. ... .. .. .. . .. .. .. ... . . ... .. ... .. .. .. .. . .. .. .. .. . . ... .. .. . .. .. . .. .. ..... .. . .. .. .6
... .. .., .. ., . . . ... .. ... .. .. ...,. .. . . . .. .. .. ... .. ... .. ..., .. . . .. .. .. ... .. ... . . .. .. .,.. . .. .. ., .. . .. ...7
Les stockages souterrains .. .. ... . . . . . . .. . .. . ..7
5 Stockages sous talus (réservoirs sous talus : RST) . .. .. . .. . . . .. .. . . .. .". .. . "" .- .. ". .. .. . .. .. ."""""" .. ...9
6 Les réservoirs de propane petit vrac et les bouteilles . .. ... .. .. ... .. ... . . .. .. " . .. .. ". ... .. .. .. ... .""." .".. . .
PRESSION .. . .. . .. .. . . .. ... .. . . . ... .. . ."" . . .. .... .. ... ."""'°" .""" .10
IV - STOCKAGES RÉFRIGÉRÉS SOUS
DÉPRESSION . .. ... . .. . .. . .. . .. ... ." . ... . .." .. . . . ... . .11
V - TENUE MÉCANIQUE À LA PRESSION ET À LA
cigares . .. ... .. .. . .. .. ... . . . ... .. ... .. .. .. ... .. .."' ."""' . .. .11
1 - Réservoirs de stockage sous pression : sphères, . . .. ... .
2 - Bacs de stockage réfrigéré et cryogénique . .. .. .. . .. .. .. .. . . ... ...." ... .......... .... ........ ...'." ."" ."' . .. .. .. .. . ..' . . ... ... .11
... .. .... .. .. .. ... . . ... .. .. ... ..11
..
3 - Wagons-citernes et camions citernes .. . .. .. ... .. ... . . .. ... .. .. ... .. . ., . . . .. . . . .. .. .. ... .. .. ... .. .. .... . .. .. . .. .. . .. .12
.. ... .. ... .. ... .. ..
4 - Précautions .. . .. ... .. .. . . . . . .. ..... ..... .. ... ..... .. . .. .. . .. .. . .. .. . . .. ..
Les gaz liquéfiés sont stockés en tenant compte de leur tension de vapeur à la température de stockage ce
qui conduit à 3 grands types de stockage
- les stockages sous pression où les gaz liquéfiés sont stockés à la température ambiante
Exemple
les stockages réfrigérés sous pression où les gaz liquéfiés sont stockés à des
températures voisines ou inférieures à 0°C
Cela permet une réduction importante de la pression de stockage dans le cas de produits
volatils .
Ces stockages réfrigérés sont aussi utilisés dans le cas de gaz liquéfiés présentant des
températures critiques basses ou des risques de polymérisation et d'instabilité chimique à
chaud .
Exemples
Butadiène 0°C
1 - STOCKAGE AÉRIEN
Tôle
d'étanchéité gaz
Coupole en béton
Plafond suspendu
Virole
en béton
précontraint
Enduit
d'étanchéité
Panneaux
d'isolation
aluminium
acier à 9 % de nickel
acier inoxydable ( ex : 18 % Cr 110 % Ni) pour les très basses températures .
Dans le système Technigaz une membrane gaufrée confère la souplesse nécessaire pour
absorber les contractions lors de la mise en froid .
- une enveloppe extérieure, en acier de qualité courante ou quelquefois en béton armé
précontraint, qui assure la résistance mécanique.
Le toit intérieur est généralement plat et suspendu au toit bombé de la cuve externe.
Epaisseur :~1,2 mm
Membrane
acier inox
Panneau
d'isolation
Atmosphère
sous azote
L'isolant latéral est de la perlite, du chlorure de polyvinyle expansé à cellules fermées ou plus
rarement de la laine de verre.
L'isolation du fond peut être constituée de blocs de "Foam Glass" . Celui-ci repose soit sur des pieux
soit à même le sol ce qui nécessite un réchauffage électrique afin d'éviter les déformations dues au
gel.
S'il y a rupture de la paroi interne, l'enveloppe externe permet de contenir le gaz liquéfié .
Pour accroître la sécurité, généralement cette enveloppe ne comporte aucune ouverture dans ses
parois latérales ou son fond .
Toutes les canalisations (conduites de remplissage, de gaz d'évaporation, de fluides auxiliaires, . ..)
pénètrent dans le réservoir par le dôme .
Afin d'éviter des stratifications dans le contenu du réservoir, le remplissage peut être fait à la fois par le
haut "en pluie" et par le bas "en source" par une conduite descendant jusqu'au fond du réservoir.
Soupapes
de respiration
Ces réservoirs sont équipés de tous les
appareils instruments et accessoires
permettant leur exploitation en sécurité
mesures de niveau et de
température
mesures et régulation de la
pression dans le bac (- 50 mbars)
soupapes de surpression
(- 50 mbar) et de dépression
(- 5 mbar) sur le bac en cas de
défaillance
Le stockage à basse température du produit provoque en continu une légère évaporation qui permet
de maintenir la température constante .
II est nécessaire de recondenser ces vapeurs pour limiter les pertes au stockage ce qui nécessite
Creusées à la surface du sol, elles ont leurs parois réfrigérées à la température de liquéfaction du gaz
stocké . Elles exigent la mise en place et le fonctionnement permanent d'appareils de réfrigération qui
compensent les pertes calorifiques .
Cela concerne
La réglementation actuelle interdit la construction de nouveau réservoir aérien de plus de 500 m3 et sous
talus de plus de 10000 m3.
Ils ont une capacité limitée (jusqu'à 500 m3) et sont très sensibles à la misé sous vide.
Les équipements rencontrés sur ces capacités sont identiques à ceux équipant les sphères.
2- SPHÈRES
La forme sphérique permet de mieux utiliser la résistance de la tôle et d'obtenir un moindre coût
d'investissement .
Le quotient de la surface extérieure par le volume est inférieur de 88 % à celui d'un cylindre de même
volume ce qui réduit les échanges de chaleur avec l'air ambiant.
H L
Prise
d'échantillon
Remplissage
Purge
s
U
Organes
Soutirage ô
de sécurité
(internes ou externes)
Cela concerne
La profondeur de stockage est telle que la pression hydrostatique crée par l'eau assurant l'étanchéité
est toujours supérieure à la tension de vapeur du gaz liquéfié .
Les mouvements de produits sont assurés par des pompes et canalisations descendues dans les
cavités par les puits d'exploitation . Des pompes d'exhaure effectuent l'extraction des eaux
d'infiltration .
Généralement tous les piquages et canalisations débouchent de la paroi en partie haute ce qui
nécessitent des pompes de soutirage immergées .
immergée, la
Dans le cas où le pompage est du type "soutirage en point bas" sans pompe
présence d'un clapet hydraulique de fond est exigée. De plus sur la ligne de soutirage une vanne à
de haut
boisseau sphérique, à sécurité positive, est installée en casemate et asservie à un détecteur
débit. Une autre vanne à sécurité positive est installée 3 m plus loin sur la ligne.
.^
Les tableaux ci-dessous indiquent les caractéristiques dimensionnelles des citernes de propane petit
vrac et des bouteilles de propane et butane commerciaux .
Charge propane en kg
* anse rabaftue
Calorifuge
Le stockage à basse température du produit provoque en continu une légère évaporation qui
permet de
maintenir la température constante. Comme pour les stockages cryogéniques, les vapeurs émises
doivent
être recondensées pour minimiser les pertes .
Exemple : pression de tarage des soupapes sur une sphère de propylène - 21 bars .
liquéfié transporté .
Les pressions de calcul prises en compte dépendent du gaz
de propane et de butane commerciaux
À titre d'exemple, les pressions de calcul des wagons-citernes
sont indiquées dans le tableau ci-dessous
wagons-citernes de butane et 15 mm
Les épaisseurs qui en découlent sont d'environ 8 mm pour les
pour ceux de propane.
b - Camions-citernes
ont donc les mêmes capacités
Les camions-citernes sont dimensionnés suivant les mêmes critères et
de tenue mécanique,
4- PRÉCAUTIONS
Température de calcul, pression de calcul et pression d'épreuve sont des caractéristiques officielles
qui figurent sur les plaques de propriétés apposées sur les capacités.
II est nécessaire d'avoir continuellement à l'esprit ces valeurs et de les respecter, et ce, quelles que
soient les conditions d'utilisation (exemple : vidange d'un camion-citerne par pressurisation).
- Planche 1-
Passerelle diamétrale
Dôme béton EP = 300
Laine de verre
EP = 750
Garde fou
Mousse de
polyurethane
EP= 100
Double paroi
atm . gazeuse
EP =1350
Laine de verre
EP =150
Tôle acier à 9
de nickel
4
U
Dalle béton ô
EP = 550
Acier â 9 % de nickel EP =5
Sable sec EP = 50
Verre cellulaire "foam glass" EP = 500
Sable sec EP =15
Acier à 3 % de nickel EP =5 Volume =10000 m3
Sable sec EP =15 = 24000
Dint
Verre cellulaire "foam glass" EP = 200 Hint = 22780
Acier EP =15
Propane de réfrigération
Remplissage propane
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Bouchon argile
- Planche 3 -
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2- FOND DE BAC
Le fond de bac est construit en plaques de tôle se recouvrant aux extrémités où elles sont soudées
entre elles. Certains fonds de bacs sont protégés par une ceinture bitumineuse interne.
Le fond de bac doit être conçu pour permettre une vidange aussi complète que possible, ainsi que les
purges d'eau et de dépôts . Pour cela on lui donne une pente d'environ 1 â 2 % qui est dirigée soit vers
le centre (fond concave) soit vers la périphérie (fond convexe) .
Bacs de grands diamètres = fond convexe (afin de faciliter les opérations de nettoyage, extraction de
dépôts au voisinage des trous d'homme) .
BAC r
Merlon
Lit de sable en
couche uniforme
Cuvette
de drainag Fondation
0 ~0 _0, . o ~0 .<
o^o .. o ~ y. y :o -
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0
ô
C3w
Exemple de fondation de bac 0
La robe de bac est constituée par un empilage vertical de bandes de tôle soudées bout à bout, de
largeur 1,5 à 2,5 m et de longueur pouvant atteindre 10 m.
La robe est calculée pour résister à la pression latérale qui s'exerce sur elle quand le bac est rempli
d'eau (épreuve) ou du produit, si ce dernier est plus lourd que l'eau .
L'épaisseur minimum de la robe doit assurer en plus la résistance au vent latéral et aux tremblements
de terre.
Un réservoir de stockage est relativement vulnérable et peut s'affaisser en cas de grand vent, s'il n'est
pas conçu pour y résister. Le schéma ci-dessous montre que l'épaisseur de la robe varie de la base
au sommet .
Sauf cas particuliers, les réservoirs ne sont pas calculés pour résister à une dépression supérieure à
quelques millibars.
Tôles du toit
5® virole
--Tôles de la robe
Capacité . .. .. . . . . ... . . . . ... . . :12 800 m3 - 90 000 m3
a -4e virole
Diamètre . .... . . .. ... . . . ... ... : 33,5 m - 82 m
a- 3e virole
Hauteur... . . . .. . . . . . . .. . . . ... : 14,5 m -18 m
Épaisseur des tôles . .. .. : 16 mm - 31 mm
Tôles périphériques
Pour les bacs à toit fixe, les plaques de toit sont fixés sur la ceinture de renforcement .
Pour les bacs à toit flottant, la ceinture de renforcement est destinée à empêcher la déformation des
parois .
Equerres
5- TOIT
Le sommet des réservoirs est recouvert d'un toit qui peut être soit fixe, soit flottant. Quand le bac est
destiné à stocker de l'eau, le toit est très souvent supprimé .
1 - TOIT FIXE
Le réservoir équipé d'un toit fixe du type conique, en ombrelle, ou en parasol, est le plus économique
à installer. Le toit fixe est d'une construction simple et, selon la taille du réservoir, il peut être du type
autoportant ou non.
Le toit autoportant conique a à peu près fa forme d'un cône droit très plat et n'est supporté qu'à sa
périphérie . II n'est utilisé que pour des réservoirs de petits diamètres . (Même remarque pour toits
autoportants, en dôme, ombrelle ou parasol) .
Le toit conique supporté a approximativement la forme d'un cône . Les tôles du toit sont supportées par
des profilés disposés en parapluie, supportés eux-mêmes par des profilés concentriques reposant sur
des rangées de poteaux intérieurs . Plus le réservoir est grand, plus il faut de rangées de poteaux pour
supporter le toit.
Plaques de
toit
Poutre
Support
Colonne
Toit
Support /
périphérique Robe
N
F1,110po1 FIIJAV
2 ./00,0,oposod. V01
.1,14010040jo V/040,
0, AV1
.1,041
Puisard
Prise d'échantillons ~-
Entrée et sortie produit
Élévation
Trou d'homme
Vue de dessus
implantation des tubulures
a - Les évents
Évacuation de
l'atmosphère
gazeuse Lors du remplissage ou de la
vidange d'un réservoir, il faut
(gaz + air)
éviter toute surpression ou
dépression dangereuse .
Remplissage
a
ôa
0
Les évents équipent les bacs stockant des produits peu volatils et non toxiques.
G1 Basse pression
(conique) toits coniques 5 -2,5 non volatils (gazole)
Imp
///
ü_III
Grille de protection
N
O
W
0
Vapeur de
produit
En général, les soupapes sont protégées par un grillage pour éviter toute cause de blocage (feuilles,
oiseaux, ...). Lai soupape possède une courbe caractéristique débit-pression qui est fonction de son
diamètre nominal ainsi que du profil des clapets .
d - Les arrêtes-flamme
Un arrête-flamme est souvent prévu entre le bac et la soupape ou l'évent . C'est un caisson contenant
un empilage de feuilles de métal gaufré où passent les gaz avant de s'échapper dans l'atmosphère .
Soupape de respiration
Détail de l'arrête-flamme
L'espace entre les éléments et le refroidissement des gaz à leu traversée empêche
but retour de
flamme dans le bac.
Pour les produits les plus volatils, avec les deux priorités que sont la sécurité et le respect de
l'environnement, les vapeurs sont condensées au maximum à l'aide d'un échangeur dont le fluide
caloriporteur est de l'éthylène glycol aux environs de -15 °C à l'entrée de l'appareil .
Soupape de respiration
Arrêfe-flamme
Ni Jauge
Entrée soh:ie
produit Purge
1 - TOITS FLOTTANTS
Les toits flottants couvrent et flottent sur la surface du liquide contenu dans les réservoirs équipés de
ce type de toit.
Ceci est obtenu par l'élimination presque totale de l'espace vapeur au-dessus du liquide. Les pertes à
l'atmosphère de produits volatils par "respiration" (vidange et remplissage alternatifs et changement
de température entre le jour et la nuit) sont ainsi pratiquement éliminées.
N
m
0
O
W
Le toit à ponton est constitué d'un ponton annulaire formé de caissons compartimentés,
l'intérieur de l'anneau étant bouché par une surface métallique étanche. Le rapport
entre la surface positionnée et la surface totale du toit est fonction de la taille du
réservoir, et aussi de la portance offerte par le liquide stocké . On sait que cette portance
(poussée d'Archimède), dépend du poids du volume déplacé par le toit, donc de la
densité du liquide stocké .
Les caissons de ponton constituent un matelas d'air qui protègent le liquide contre une
trop importante élévation de température due à la chaleur solaire.
La partie centrale, d'une seule couche de tôles, est libre de gonfler pour libérer l'espace
nécessaire aux vapeurs qui peuvent se former. Les vapeurs ainsi emprisonnées sous le
pont central constituent elles-mêmes une couverture isolante . Ces vapeurs se
recondensent quand la température extérieure diminue.
Les pontons sont compartimentés par des cloisons radiales, ce qui assure la flottaison
du toit, même si la partie centrale et deux compartiments au maximum sont percés .
Le drainage des eaux de pluie est nécessaire, car la pluie, la neige, qui tombent sur le
toit flottant, diminuent la flottabilité, augmentent la corrosion. Ces eaux doivent être
évacuées â l'extérieur du réservoir par un tuyau flexible .
Raidisseur
Goulotte
de drainage Mise à la terre
Caisson
0
Casse vide
Pent Joint d'étanchéité
Id VÀ
Trou d'homme
Alimentation
Purge du bac
0 ~ . . . ~. ~ - ". . - . . p . D .4z) .
Pente 5%
o
o c~ o . c~ o . . o c~»
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0
d
w
Exemple de bac à toit flottant, type ponton annulaire 0
toità
- double pont
la surface du réservoir
II est constitué par 2 couches de tôle d'acier, séparées par un espace vide d'environ
40 cm compartimenté en caissons indépendants renforçant la structure du toit.
Ce! type de toit est préféré pour les bacs de grand diamètre pour les raisons suivantes
" meilleure flottabilité en cas de surcharge (neige, pluie, . ..)
" meilleur drainage des eaux de pluie
" vulnérabilité moindre aux vents violents
" meilleure isolation thermique durant la saison chaude limitant la
vaporisation de produit
2- AUTRES ÉQUIPEMENTS
a - Béquilles
Lorsque la hauteur du liquide ne permet plus de maintenir le toit en flottaison, son supportage est
assuré par des béquilles.
- les béquilles réglables (la hauteur de réglage est fonction des consignes d'exploitation)
Béquille réglable
Toit flottant
m
0
aw
0
Béquille réglable
Lorsque le toit repose sur les béquilles le bac se comporte comme un bac à toit fixe .
Les évents automatiques permettent au bac de "respirer" lorsque le toit est en position
basse. La hauteur de réglage est fonction de celle des béquilles fixes.
w
Remplissage Flottaison Vidange ô
Elle est faite par des flexibles, des tubes télescopiques ou articulés. De plus, en cas de bouchage de
ce système, un drain de sécurité permet à l'eau de s'écouler dans le produit afin d'éviter que le toit
coule.
Eau
Évacuation des
Drain de sécurité eaux pluviales
Produit
P
IP
rl~,004(?
01
Fond --, Eau
Drain de sécurité
c - Systèmes de joint
L'étanchéité entre le toit flottant et la robe du bac est assurée par des joints qui peuvent être réalisés
de différentes manières
- joint mécanique
Robe du réservoir
Des patins d'acier viennent racler la paroi . L'étanchéité est réalisée par un joint
élastomère flexible situé au-dessus du liquide et ne subissant pas de contrainte. Le joint
est maintenu appliqué contre la paroi par un contre poids .
Kérosène
ou autre liquide
L'étanchéité entre la robe et le toit est maintenue par un "boudin" rempli de kérosène ou
de gazole .
- joints secs
Jupe
Mousse de polyuréthane
Ces systèmes de joints sont les derniers nés des systèmes d'étanchéité, leur mise en
oeuvre et leur réparation présentent une grande simplicité .
La protection des joints contre les intempéries est assurée par un protecteur
atmosphérique .
Opercule
en verre
ou plomb
Eau + émulseur
® .®
- Injection à l'extérieur d'un bac à toit flottant, sur le joint d'étanchéité . Une couronne
métallique soudée sur le toit permet de retenir la mousse sur la périphérie afin de recouvrir le
joint.
Déflecteur
Écailles
Mousse
N
O
Q
W
- type avec centrale à mousse fixe : la centrale est installée en un lieu relativement
éloigné des réservoirs de stockage . Des tuyauteries emportent et conduisent la
mousse ou les solutions qui permettent de la fabriquerjusqu'aux réservoirs
- type avec centrale à mousse mobile . Les générateurs et les stocks de produit
sont installés sur un véhicule équipé spécialement
Un exemple de protection eau et mousse d'un réservoir à toit fixe est indiqué ci-dessous .
"mousse" 1/2 R
"eau" 1/2 R
"eau" 1/2 R
ousse" 1/2 R
Arrivée
eau incendie
Générateur de mousse
Tuyère
Eau + émulseur
Cette température de réchauffage est souvent d'environ 70°C à 90°C pour ces produits .
En cas de stockage prolongé, il peut être intéressant, afin de limiter les pertes thermiques, de laisser refroidir
et de ne procéder au réchauffage qu'au moment du pompage .
- d'une chaudière
- d'un réseau de tuyauteries alimentant les divers points de réchauffage (traçage de
ligne, réservoirs)
- de deux pompes disposées en parallèle
- de serpentins de réchauffage internes au bac
Vapeur
BP
Les circuits d'huile chaude sont assez similaires aux circuits d'eau chaude .
Les circuits de vapeur d'eau sont branchés sur le réseau vapeur de l'usine.
Ils sont disposés â 20 ou 30 cm du fond du bac et constitués par des tubes de 1" 1/2 ou 2"
0
aw
0
Tubulure d'entrée
de vapeur
Entrée et reprise
produit
Tubulure de sortie
d'eau condensée
mm
a0
W
La régulation de température du bac est assurée par une vanne située à la sortie du serpentin. La
commande est soit manuelle soit automatique par bulbe sensible et vanne thermostatique .
De plus, l'hétérogénéité peut être naturelle dans le cas de produits non miscibles à l'état liquide
comme les mélanges d'eau et d'hydrocarbures ou s'il y a présence de particules solides.
2- TECHNIQUES D'HOMOGÉNÉISATION
II existe deux principales techniques d'homogénéisation
le- malaxage
- la recirculation par pompage
Un hélico-agitateur se compose
- d'une hélice ayant pour rôle de mettre le liquide en mouvement, et de son arbre
- d'un moteur électrique d'entraînement
- et d'une liaison entre moteur et arbre par courroie ou engrenage
L'ensemble est fixé par bride sur le réservoir, l'étanchéité étant assurée par garniture mécanique ou
par garniture â tresses.
1 IIII'
Garniture mécanique
w
0
Entrainement par courroie Entrainement direct
Les bacs de très grande capacité sont équipés de plusieurs hélico-agitateurs à orientation variable .
Le contenu du bac est aspiré par une pompe à grand débit et réinjecté par
l'intermédiaire ou non d'un
ajutage convergent appelé "Jet Nozzle". Le liquide recirculé traverse la masse liquide
à grande vitesse
où il crée des mouvements de brassage très énergiques .
I - ROLES DES ÉCHANGEURS ET TERMINOLOGIE . ... . .. . .. ... . .. ... ... ... . .. . .. . . .. . ... ... ".. ... .. . .. .... .. .. . .. .1
1 - Fonction réfrigération . .. .. . .. ... ..... ... .. ... .. ... . . .. ., .. ... .. .. ." . .. .. .. .... . .. .. .. .. .. .. .. .. ..... ". .. ... .. .. ..... .. .. .. . .. . . . .. .. .. . .1
2- Fonction réchauffage . ." . . " .. .. . .. ... ..... ... . . .. .. . . . .. ." .. ... .. .. ..... .. .. .. . ." .. .. .. . " .. ". . . .. " .. . . .. ..... ". .. ... . . ."". . .... . .... ". . .1
3- Fonction condensation . .. . .... . .. ... ." . .. ... . . .. ." . . . .. .. .. ""... .. .. "," ." .. ". . .. ". .. .. .. .. .. .. .. ... .. .. .. ... . . .. ... .. .. .. .. .,. .. ... .. ..2
4- Fonction vaporisation . . . .. .. ...,.. ... .. ... .. .. . .. .. ." .. .." .. .. . .. .. ..,.. .. .. .. .. ... ." .... .. .. .. .. .. ... ." .. ..... .. ... . ... ." .. ... .. ..... ..2
5 - Fonction particulière .. ... .. .. ... . ".."" .. ... .. .. . .. .... .. ... .. ." ... .. .. ... ." .. .. . . ... . .. ... . . . ... .. .. ..... .. ". . .. .. .. .. . ... . . . "". .. . . .". ..2
291512000 Rev.1
Les appareillages utilisés en dehors des fours et chaudières sont appelés "échangeurs de chaleur" .
Bien qu'il n'y ait pas de véritable normalisation concernant le vocabulaire à adopter, la terminologie utilisée
renseigne généralement sur la fonction de l'appareil . Sans prétendre à supprimer toute ambiguïté ni à fournir
la liste exhaustive des différents termes utilisés tant en langue française qu'en langue anglaise, une
classification par fonction peut être établie .
Échangeur (exchanger) : en dehors de son sens général tel qu'utilisé plus haut, ce terme désigne l'appareil
qui réchauffe un fluide de procédé et en refroidit un autre le plus souvent sans changement de phase de l'un
et l'autre de ces deux fluides.
1 - FONCTION RÉFRIGÉRATION
Réfrigérant (cooler) : il refroidit un liquide ou un gaz par circulation d'un fluide auxiliaire, généralement
de l'eau.
Réfrigérant intermédiaire (intercooler) , final (aftercooler) : ces termes sont plutôt réservés aux
réfrigérants de gaz comprimés au divers étages de compression .
Réfrigérant final (trim cooler) : réfrigérant qui termine la réfrigération d'un produit. Souvent, ce terme
désigne le réfrigérant à eau qui assure les conditions de sécurité requises pour le stockage des
produits ; par extension, il désigne aussi !'association aéroréfrigérant suivi d'un réfrigérant à eau
fréquemment utilisés pour cette fonction .
Chiller : il refroidit un fluide de procédé par évaporation d'un fluide frigorigène (ou par de l'eau
réfrigérée).
2- FONCTION RÉCHAUFFAGE
Préchauffeur (preheater) : il préchauffe un fluide de procédé par la vapeur d'eau ou un fluide chaud
de procédé, la chauffe se poursuivant souvent dans un four en aval.
Réchauffeur (heater) : il réchauffe également un fluide de procédé mais le terme s'emploie surtout
pour désigner l'appareil qui réchauffe un produit stocké généralement pour assurer sa pompabilité.
Les termes réchauffeur et préchauffeur d'air s'appliquent aux appareils (cycliques ou non) assurant
la préchauffe de l'air de combustion d'une chaudière ou d'un four par récupération d'une partie de la
chaleur contenue dans les fumées ou dans un autre fluide auxiliaire .
Aérocondenseur : il a la même fonction que le précédent en utilisant l'air comme fluide froid.
4- FONCTION VAPORISATION
Vaporiseur (vaporizer) : il assure la vaporisation totale ou partielle d'un liquide de procédé, l'apport de
chaleur étant fait par de la vapeur d'eau ou un fluide chaud de procédé éventuellement en
condensation .
Bouilleur (boiler), rebouilleur (reboiler) : if vaporise une partie des produits de fonds de colonnes pour
les renvoyer au fractionnement .
Générateur de vapeur : il produit de la vapeur par récupération de chaleur sensible contenue dans les
fluides de procédés, des fumées de fours ou des lits catalytiques (Waste heat boiler) ou par
combustion de gaz ou de liquides résiduels (Steam generator) .
5- FONCTION PARTICULIÈRE
Évaporateur (evaporator) : terme plutôt utilisé pour désigner l'appareil qui concentre des solutions
aqueuses par évaporation d'eau ; cependant il peut désigner aussi un vaporiseur et un chiller.
Quelle que soit leur fonction, le principe de fonctionnement de tous ces appareils est celui des
échangeurs de chaleur par surface interposée entre deux fluides et mettant en oeuvre la
transmission par conduction et convection simultanées. Par ailleurs, la façon d'organiser la
circulation des fluides de chaque côté de la paroi conditionne leur performance.
L'organisation de la circulation des fluides de chaque côté de la paroi constituant la surface d'échange
correspond à différents modes de base ou à des combinaisons entre ces modes ; seules les solutions
technologiques les plus utilisées sont présentées dans ce qui suit.
0
0
M
W
H
Co-courant Contre-courant L
r
0
appareils 1-1 (1 passe côté calandre, 1 passe côté tubes) : la calandre est de type E
selon la norme TEMA
sM
W
Co-courant Contre-courant 0
appareils 2-2 (2 passes côté calandre, 2 passes côté tubes) : la calandre est de type
F selon la norme TEMA
Co-courant Contre-courant
ô
m
w
H
Contre-courant 0
Appareils à lamelles
Le nombre de passes côté tubes est souvent égal à 2, 4 parfois à 6 ; il est très rarement égal à 8 pour
des raisons de pertes de charges prohibitives .
® Appareils 1-2 (1 passe côté calandre, 2 passes côté tubes)
r
0
c+~
w
-
Ill- © 2000 ENSPM Formation Industrie
Le fluide côté tubes échange de la chaleur simultanément sur 2 passes, l'une à contre-
courant avec le fluide côté calandre, l'autre à co-courant .
Par exemple, l'appareil 2-4 associe 2 passes côté tubes à chacune des 2 passes côté calandre.
Chacune des 2 parties de cet appareil 2-4 fonctionne comme un appareil 1-2, les 2 parties étant
disposées en série sur les 2 fluides ; la mise en série respecte le contre-courant d'ensemble dans le
cas du dispositif représenté ci-dessous.
c - Autres appareils
Les modes de circulation suivants organisant des circuits en dérivation sont utilisés pour limiter les
pertes de charge côté calandre. Les appareils schématisés ci-dessous fonctionnent avec 2 passes ;
ce nombre peut être modifié.
À double écoulement
(Calandre type G) (Calandre type H)
1
À écoulement divisé
(Calandre type J)
(D 0 0 (0 l
G(~fJQO C oc
~ r,1
tz
Faisceau à pas carré Faisceau à pas triangulaire
t
Aéro à air forcé
avec une ou plusieurs passes côté tubes (deux dans les appareils schématisés ci-dessus) .
m
w
0
I- DIFFÉRENTS TYPES D'ÉCHANGEURS .. .. . .. ... ... .. . .. .. . ... ... .. . .. . ... .. . ... ... .. . ... ... . . . .. . ... .. . .. ... ... .. . .. . .1
Il- ÉCHANGEURS TUBULAIRES À FAISCEAU ET CALANDRE .. ... . .. ... . .. . .. ... ... . .. ... ... . .. .. . ... . . . .. ..1
1 - Principe de circulation des fluides et technologie .. ..... ...... ..... .... ..... ..... ..... ... ..... ..... .... .... ...... .... . ....... . .... ..... ..... ...1
2 - Différents types d'éléments .... . . ... . ........."."" ..... ..... ..... .... . ...... .... ..... ..... ..... ... ..... ......... ..... ..... ......... .... .. .. ....... . ..... . . .2
III - EXEMPLES D'ÉCHANGEURS TUBULAIRES . .. .. . .. . ... .. . .. ... . .. . . . ... . .. . .. ... . .. . .. ... ... . . . ... ... . . . ..... ... . ..4
1 - Échangeur à tête flottante .... ..... ..... ...... .."... ..... ............... . ......... ......... . .... ..... ...............". . . . .. .. ..... ... . .. ......... . ...... ...4
2- Échangeur à plaques tubulaires fixes. .... .. . ... ....... . .. . . . . . . . ... . ..... . .... ...... ........ . .... ........ ..... ..... ......... ..... ............... . ...4
3- Échangeurs à tubes en U ............. ........ ."....... ........... ..... ..... .... . .... ..... ......... . ........ .... ..... ..... .... ... . . ........ ................5
4- Échangeur type kettle ..... .... . .... .. ... .. ..... ................. .... ..... . " . ... .. .. ... ... .. ". . .... ... .. .... . . . . ......... . .... ........ ..... ..... .... ... . . . . .. .5
IV - ÉCHANGEURS DOUBLE TUBE ... .. ., . .. . .. .. . .. . .. . .. ... .. .... .. . .. .. . ... .. . ... . .. ... .. . . .. ... .. .... . . . .. . ... .. . .. ... ... .. .6
V - RÉCHAUFFEURS DE RÉSERVOIRS ... . .. ... .. . ... .. ... . . . .. ... ... ... . . . ... . .. ... ... . .. ... ... ... ... .. . ... .. . .. . ... .. . . . ..8
VI - AÉRORÉFRIGÉRANTS ET AÉROCONDENSEURS . ... ... .. . .. ... . .. . .. . ... .. . .. . ... .. . .. ... . .. ... ... ... ... .. . . 10
1 - Description .. ......... . ... ............... ..... .. .... . .... ....... ..... ............... ."....... ........ . . . .. .. ................. .... .... ..... ..... .... . . . . . ..... ....10
2 - Comparaison de technologies différentes. ...... .......... "... ..... ..... ..... .... ..... ................. .... .... . .... ... .. ..... .... . .... .........11
3 - Modulation de la puissance thermique . . . .... .. ..... .... . .... ..... ..... .... ..... ..... ........ ..... .... . .... .... ..... . ........- ... . ............... .11
V - ÉCHANGEURS DE CHALEUR SPÉCIAUX ... ... .. . .. ... . .. . .. .. . ... ... ... . .. . .. ... . .. . .. . ... .. . .. ... ... ... .. . .. .-13
1 - Échangeurs à plaques ... .. ".... ... ..... ..... ... ..... ... .. .. ..... ..... .. .... ..... .. ..... .. .. ..... . . ..... .. .. .. .. ... .. ... .. ..... .. .. . ....13
2 - Échangeurs spiralés .. .. ..... ..... ..... . . ................ . .. .. .. ... ......... ..... .. . .... .. .. ... .. .. .. .. ..... .. .. ... ....... .. ... ....... ...15
3 - Échangeurs pour vaporisation de gaz naturel liquéfié et d'azote liquide . .. ..... .... .. ....... ..... ........ "" . .16
4 - Échangeurs cryogéniques bobinés ..... ..... ... .. .. ..... ....... .. ... .. ... .. ...... . .... .. .. ....... . .. .. .. . .. . . .. ... .. .... ..... ....17
C29-
/05/2000 R6v.0
A chaque extrémité du faisceau sont fixées des boites de distribution qui assurent la circulation du
fluide qui passe à l'intérieur des tubes.
Le schéma de principe ci-dessous représente un échangeur pour lequel le fluide, qui passe côté tube,
pénètre dans la boîte de distribution par la tubulure inférieure . Une plaque de séparation de passe
force son passage dans environ la moitié des tubes du faisceau .
entrée fluide
côté calandre
cloison
séparation
de passes
A l'autre extrémité du faisceau, le fluide est dirigé par la boîte de retour dans les tubes au-dessus de
la plaque de séparation de passe avant de sortir par la tubulure supérieure de la boîte de distribution .
Le fluide parcourt donc deux fois le faisceau tubulaire d'où l'appellation : 2 passes côté tubes .
Un tel appareil est dit : deux passes tube - une passe calandre
Les échangeurs tubulaires existant en usine sont très variés dans leur technologie bien que le
principe reste toujours le même . Ainsi, tous les éléments entrant dans la constitution des échangeurs
ont fait l'objet d'une . normalisation publiée par le TEMA (Standards of Tubular Exchangers
Manufactures Association) . La planche de la page suivante représente les différentes technologies
utilisées.
L L-
1
E - -~ 1
Plaque tubulaire fixe
type "A"
Calandre à une passe
1 .
N -
Plaque tubulaire fixe
type "N"
Chambre "Bonnet"
Faisceau
Ulm Écoulement séparé
P
tubulaire -- Fond flottant ou tête flottante
démontable avec garniture externe
C H
Chambre intégrée à
une plaque tubulaire avec Double écoulement séparé
S
couvercle démontable Fond flottant ou tête flottante
avec contre bride démontable
------ ------------
1
J
~.
N .~ Écoulement divisé T
I Fond flottant ou tête flottante
à passage direct
Chambre intégrée à L
une plaque tubulaire avec
couvercle démontable
~
LO
-à- U
Rebouilleur 'Kettle"
II Faisceau à tubes en U
1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 I 1 8 1 1 1 I 1
I I I 1 1 1 i I I
Fond
de tête
flottante
0
Couvercle Plaque Calandre Berceau Fond de
démontable tubulaire support calandre ô
du distributeur fixe
Distributeur
à fond soudé
2 - ÉCHANGEUR A PLAQUES TUBU-
LAIRES FIXES (type BEM)
Dans ce cas, les plaques tubulaires peuvent
être directement soudées sur la calandre .
Faisceau et calandre étant solidaires, ces
appareils ne peuvent être utilisés que si la
différence de température entre les fluides
chaud et froid est suffisamment faible pour
que la dilatation ou la contraction du
faisceau soit acceptable . Un soufflet de
dilatation est prévu à cet effet.
Bossages des
instruments de
mesure
Cloison de _
répartition
de passes
Ce type d'échangeur réalise la circulation parfaite â contre-courant . II ne convient que pour des débits
relativement faibles.
Suivant les produits utilisés, la différence de dilatation entre les tubes intérieurs et extérieurs peut être
absorbée soit
- par un soufflet de dilatation
- par un presse-étoupe (si eau à l'extérieur)
- le plus souvent par une boîte de retour (cas de fluide corrosif ou inflammable) laissant
libre l'épingle intérieure
Détail de l'éntrée
Détail de l'épingle
4
ô
w
F-
Ces appareils sont de construction facile et peuvent être normalisés en partant d'éléments standards.
Diamètre nominal
Les longueurs normalisées les plus utilisées sont : 12, 16 ou 20 pieds ; au-delà il y a risque de
fléchissement.
Le montage se fait par épingles qui peuvent être groupées en série, en parallèle, et en série-parallèle .
Leur inconvénient tient à un encombrement important rapporté à la surface installée. Leur utilisation
courante correspond à une surface de l'ordre de 10 à 20 m2 .
Du point de vue prix, ils peuvent devenir compétitifs vis-à-vis d'un appareil à faisceau et calandre pour
des surfaces inférieures à 50 m2.
Très souvent, les tubes intérieurs sont munis d'ailettes extérieures longitudinales qui permettent de
réaliser une extension de la surface d'échange dans un rapport pouvant aller jusqu'à 10
Cette extension est intéressante si le coefficient de transfert par convection est faible du côté
extérieur.
Les ailettes sont fixées soit par brasage, soit par soudure, ou filées par extrusion. Dans ce cas, le tube
extérieur est beaucoup plus grand que celui correspondant à un échangeur à paroi lisse.
Sur le même principe sont conçus des appareils multitubes composés de 7 tubes fixés sur une plaque
tubulaire, chaque épingle pouvant se dilater indépendamment de l'autre.
Par ailleurs, il existe plusieurs systèmes d'étanchéité et diverses conceptions de raccordement selon
le niveau de pression .
Ces appareils sont utilisés pour maintenir. des produits visqueux à un niveau thermique adéquat afin
d'assurer leur pompabilité dans des conditions économiques .
lis sont tubulaires; le fluide chauffant circulant à l'intérieur des tubes est le plus souvent de la vapeur d'eau
basse pression en condensation .
Les tubes sont généralement munis d'ailettes perforées ou non pour compenser le faible coefficient de
transfert en convection du côté du fluide visqueux, qu'il y ait agitateur ou non.
- le serpentin disposé dans le fond du réservoir, constitué en général, par un tube de 2" soit
enroulé en hélice, soir assemblé sous forme d'épingles
Tubulure d'entrée
de vapeur
Tubulure de sortie
d'eau condensée
Flotteur de l'indicateur
de niveau
- d'épingles
VI - AÉRORÉFRIGÉRANTS ET AÉROCONDENSEURS
1- DESCRIPTION
A l'intérieur des tubes ailetés circule le produit en condensation, ou en réfrigération. Le faisceau
aboutit à des boîtes de distribution ou collecteurs, qui répartissent le débit en une ou plusieurs
passes. Ces boîtes de distribution peuvent être à couvercle démontable ou soudé. Dans ce dernier
cas, un bouchon fileté se trouve dans l'axe de chaque tube ce qui permet de le nettoyer, ou de le
condamner.
Des ventilateurs produisent la circulation de l'air à travers le faisceau . Dans tous les cas, l'air circule
de bas en haut et selon la disposition du ventilateur par rapport au faisceau de tubes, on distingue
/\ 4~ 1~ 1~
boîte de
retour
conduit
Bon tirage naturel par effet de cheminée Pas d'axe traversant le faisceau
quand les ventilateurs sont arrêtés
(conserve 30 à 40 % de son efficacité) Moins de vibrations
La gratuité de l'air et les problèmes d'approvisionnement en eau ont amené un développement très
important de ce type d'appareil .
1- ÉCHANGEURS À PLAQUES
La simplicité de la construction de
l'échangeur de chaleur à plaques permet de
le démonter facilement pour inspection ou
nettoyage .
oOO!"M
Des chambres faites, d'une tôle emboutie soudée sur une tôle plane sont auto-résistantes à la
pression. Elles alternent avec des chambres sans point de contact permettant la circulation de fluides
chargés ou encrassants.
La continuité des circuits est assurée par le côté pour un circuit, par le dessus et le dessous pour
l'autre circuit.
Entrée
fluide
chaud
Fluide
refroidi
Entrée Sortie
fluide fluide
chaud réchauffé
L'étanchéité est assurée par soudure des bandes sur un bord et par le couvercle sur l'autre bord .
Chaque canal est raccordé au centre (bride sur le couvercle) et à la périphérie .
Leur utilisation est limitée aux pressions inférieures à 25 bars et aux températures inférieures à
400°C.
Ils sont constitués de rangées de panneaux verticaux construits à partir d'éléments tubulaires en
aluminium réunis par des collecteurs aux deux extrémités .
Chaque panneau est suspendu à la charpente du support de façon à permettre une certaine dilatation .
Du gaz naturel liquéfié introduit dans le collecteur inférieur, remonte â l'intérieur du panneau pour
ressortir sous forme gazeuse dans le collecteur supérieur après avoir été réchauffé par une pellicule
d'eau descendant à l'extérieur des panneaux.
M
- 1 Ira"
.III~
474 II
j~
Water inlet
Gas outlet
LNG inlet
Les échangeurs conventionnels ne permettent pas de résoudre ce type de problème. Ces échangeurs
sont constitués par des couches successives de tubes enroulés en hélice . Ils sont utilisés pour des
fluides divers (air, hydrogène, hélium, méthane, gaz naturel) . Un tube ne peut pas être remplacé .
I- ISOLEMENT ET MISE EN SECURITE D'UN APPAREIL ........ . . ... . . .. . . . ... . .... .... . .... . ... . . ... .1
II - MISE EN SERVICE D'UN ECHANGEUR CHAUD .. . ... . .... ..... . .. ..... . ... . . .... ... . . .... . ... . .... . . ... .2
III - MISE EN SERVICE D'UN ECHANGEUR .... .... .... . ... . ... . . ... . .... . . ... . .. . . .. . . . ... . .. .. .... . .. ...... . . ....3
IV - ISOLEMENT D'UN ECHANGEUR FROID ... . .... .... . ... . .... .... . ... . .... .... . ... . . ... .... . . . ... . ... . .... . . .. 3
VI - NETTOYAGE DES ECHANGEURS . .... .. .. ... . ....... . ... . .... . ... . ... . . ... . ... . . . .. . . ... . ... . . ... . .... ..... . . ...4
1 - Nettoyage en marche ...... ....... ... .......... ... ... . ......... .......... ... ....... .......... ... ...... ... . ... ......... . ...... ... .. . .. ... ... ... .. 4
2 - Nettoyage mécanique après démontage . .. .......... ... . . ... ... ... ...... ....... ....... ... .......... ...... ... ... ...... ... ... ... ... ... 4
1 - Isolement et mise en sécurité d'un appareil en vue d'un nettoyage, d'un retubage,
d'une visite légale pour des raisons liées au procédé
II - Mise en service
Il/ - Contrôle normal de l'échange et suivi des performances
IV - Nettoyage des échangeurs.
Selon consignes
Vers torche (GPL)
slops ou égout huileux (essence, gasoils, ...)
bac pour produits spéciaux.
7- Vaporiser ou inerter . S'assurer une très légère pression de vapeur
(quelques mbar).
Les flexibles seront appropriés au fluide.
Si la calandre doit être enlevée certaines Renouveler les analyses de gaz tant que les
platines d'isolement seront remplacées par résultats ne permettent pas de travailler en
des brides pleines. sécurité .
n
progressivement contrôlée par
l'ouverture de ou 30.
n.
1 - Fermer graduellement la vanne de sortie opération inverse de la mise en froid (durée de
du produit réfrigérant même ordre de grandeur).
l'appareil se met à la température du produit à
refroidir. .
2 - Après fermeture complète de D, isoler C.
3 - Décomprimer lentement la calandre vers en maintenant une petite circulation côté produit.
la torche ou autre circuit. à refroidir et en contrôlant la t° de ce dernier. Si
la t° baisse de trop, réduire la décompression.
4 -isolement du faisceau . Fermer
A puis U et vidanger.
5- Inertage de l'échangeur avant jointage.
Pour un produit donné, on caractérise la qualité d'un échange thermique par le coefficient global
d'échange . L'encrassement de l'appareil est suivi par le calcul de ce coefficient à partir du relevé
des températures entrées et sorties des deux fluides et des deux débits .
Sur les échangeurs à forte charge thermique et qui sont connus pour s'encrasser rapidement, le
calcul du coefficient d'échange est fait régulièrement, quelquefois directement par ordinateur. A
partir d'une certaine valeur d'encrassement il peut devenir économique d'effectuer le nettoyage de
l'échangeur en marche s'il est bipassable.
Lorsque la qualité de l'échange diminue, il faut procéder au nettoyage de l'appareil qui peut
s'effectuer de deux façons, soit en marche à l'aide de produits chimiques, soit mécaniquement
après démontage de certains éléments.
1 - NETTOYAGE EN MARCHE
Ce procédé est utllisé sur le côté à nettoyer s'il peut être bipassé . Les températures de
fonctionnement doivent correspondre à celles du nettoyage (solutions chimiques ); sinon il
faut isoler l'autre fluide .
La durée de l'opération sera fonction de la qualité et de l'épaisseur des dépôts ; des analyses
fréquentes seront effectuées sur le produit de circulation : suivi du pH.
Selon la nature des dépôts, on peut être amené à faire tremper le faisceau dans des
solutions chimiques et ensuite effectuer un "mitraillage" à la pompe haute pression.
I - INTERVENTIONS SUR ECHANGEURS . . . ... ... .. .. . . . . .. . .. . ..... . ... ... ... ..... . .. . . ..... ... ... ... . .. .... .. . ... .. . .. . ...1
II - CONSTITUTION D'UN ÉCHANGEUR . ... ..... ... .. ... ... . .. ... ... . .. .. . ... ... .. . ... ... ... ... . .. ... ... . . . . .. ... . ... ... .. . ...1
III - PLATINAGE DE L'APPAREIL . ... ... ..... . .. ... .. . . . ... . . ... .. . ... ... .. . ... ... ... ... ... ... .... .. ... ... . . . . ... ... .. . ... ... ... ... ..2
IV - INTERVENTIONS SUR LES ÉCHANGEURS .. .. . .. .... .. . .. .... .. . .. . ..... . . . . .. . ... .. . ... .. . .. . . .. ... ... . .. ..... .. .2
1 - Nettoyage ...... ......................... ....... .... . ..................... ..... .......... ... ..... ......... ... ............................... . . .. . ... . .. . . .... 2
2 - Démontage et remontage du faisceau ................. . ......... ..... ........ .... . ......... ........ ..... ........ . . . . ......... .... ........... 3
3 - Recherche de fuite ...................... .. . .......................... .... ......... ......... .... ..... .................... ...... ................. ........ 3
4 - Détubage, retubage partiel ou total ................................... ......... . .................................. . ....... . .................. . . 5
l'appareil ne peut être arrêté sans arrêt total de la section ou de l'unité à laquelle il
appartient
Dans les deux cas, les travaux doivent s'effectuer rapidement, il est donc nécessaire de planifier, de préparer
et de suivre avec attention leur déroulement.
- les joints sont disponibles (joints pour épreuve et pour montage final)
- les tiges filetées sont en bon état et ne nécessitent pas de remplacement
- les platines d'isolement sont disponibles en nombre et en quantité (épaisseur suivant règles
en vigueur)
d'une calandre
d'une boîte de distribution avec ou sans couvercle
d'un couvercle de calandre (côté tête flottante)
d'un faisceau tubulaire
d'une tête flottante avec anneau en 2 parties
de chicanes, de tirants et d'entretoises
1- NETTOYAGE
Selon l'importance de l'encrassement on peut nettoyer l'appareil en place à l'eau, à la vapeur ou avec
un produit chimique .
a - Démontage
isolement par les joints pleins
démontage boîte de distribution, couvercle calandre et tête flottante
sortie du faisceau
nettoyage de toutes les pièces déposées
b - Remontage
mise en place du faisceau
montage boîte de distribution et tête flottante
épreuve côté faisceau
montage couvercle calandre
épreuve côté calandre
dépose des joints pleins d'épreuve
3- RECHERCHE DE FUITE
Application
Expliciter les opérations suivantes
Le détail de l'anneau d'essai éventuellement nécessaire pour ces opérations est représenté planche
n°l.
pose de joints pleins ou de brides pleines sur les tubulures côté faisceau
déposer la tête flottante et remettre à la place l'anneau d'essai
si la boîte de distribution a un couvercle, le déposer (planche n°3 et planche n°1)
sinon mettre à sa place la contre-bride d'épreuve (planche n°4)
mise en pression côté calandre (extérieur des tubes)
L'eau pénètre à l'intérieur du tube fuyard et apparaît aux extrémités .
Nota
Rechercher un tube fuyard sans utiliser l'anneau d'essai est une opération pratiquement
vouée à l'échec car l'eau pénètre dans le tube percé, remplit la tête flottante et s'écoule par
n'importe quel autre tube (planche n°5).
dès que l'épreuve est bonne, dépose de la contre-bride d'épreuve et de l'anneau d'essai
remplacer les joints utilisés lors de ces opérations sans oublier le joint entre la plaque
tubulaire et la bride de calandre (sortir dans ce cas le faisceau d'environ 1 m)
remontage de l'appareil
Le détubage partiel est nécessaire pour remplacer des tubes fuyards, ou pour prélèvement
d'échantillons .
II se fait
b - Détubage total
découpage des tubes au plus près dés deux plaques tubulaires (généralement à la scie
circulaire)
nettoyage des plaques tubulaires par débagage des alvéoles avec alésage préalable de la
partie dudgeonnée au diamètre extérieur du tubes moins 1 mlm
c - Retubage total
miseen
- place des tubes et dudgeonnage
- remontage suivant
" Calandlre
corrosion généralisée par cratère du couvercle, profondeur 1,5 à 2 mm, ou en partie basse
corrosion par piqûres au niveau de is génératrice inférieure
corrosion légère au droit des chicanes
portée de joint détérioré
piquages corrodés
" Faisceau
corrosion bactérienne
portée de joint de tête flottante en mauvais état (serrage précédent)
corrosion aux extrémités de tubes
corrosion par cratères des plaques tubulaires
demi-lunes déformées (serrage précédent)
corrosion par piqûres des tubes
déchaussement des extrémités de tubes + forte corrosion plaques tubulaires
détérioration des feuillards latéraux
Boîte de distribution
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- Planche n°1-
- Planche n°2 -
- Planche n°3 -
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- Planche n°4 -
- Planche n°5 -
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- Planche n°6 -
Définition . .... .... . .... ..... .... . .... .... . .... ... . .... .: .. ..... ... .... .... ..... ..... ... . .... .... . .... ..... ..... .... . . ... ........ ..... ..... .... ... . . ..... ..... . 5
Paramètres dont dépend le rendement d'un four . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Possibilités et limites à l'amélioration du rendement d'un four . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .- S
Charpente et casing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Isolements réfractaires . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Zones d'échange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
6/312000 Révision 0
les fours de réchauffage de fluide sans changement d'état physique dans lesquels la
charge liquide ou vapeur ne reçoit que de la chaleur sensible .
des fours "à huile chaude" (encore appelés chaudières) où un liquide caloporteur
reçoit l'énergie thermique qu'il cède ensuite dans des réchauffeurs
les fours de réchauffage de liquide avec vaporisation partielle que l'on rencontre en
particulier dans les unités de distillation : four de distillation atmosphérique ou sous-vide de
pétrole brut, four de rebouillage .
Dans ces fours, la charge reçoit de la chaleur latente pour atteindre le degré de vaporisation
requis .
les fours de réchauffage de fluide avec réaction chimique. Le faisceau tubulaire du four
peut alors être assimilé à un véritable réacteur chimique .
La figure ci-dessous présente une vue écorchée d'un four cylindrique vertical.
Les brûleurs situes sur la sole du four réalisent le mélange air-combustible et la combustion .
Les flammes se développent dans la zone de radiation dans laquelle les tubes sont chauffés par
rayonnement . Au sommet de la zone de radiation, la température des gaz de combustion est de l'ordre
de 700 à 800 °C et de ce fait le rayonnement est plus faible.
Au cours de son trajet dans le faisceau tubulaire, le fluide de procédé parcourt successivement les
zones de convection et de radiation .
La charpente métallique et l'enveloppe métallique du four (le casing) sont protégées de la chaleur par
une isolation interne réalisée en briques ou béton réfractaires ou encore en fibres céramiques .
Les fours cylindriques verticaux sont caractérisés d'un point de vue géométrique par un axe de
symétrie vertical. Pour un four équipé d'un seul brûleur, celui-ci est situé au centre de la sole . Si pour
obtenir une puissance thermique élevée plusieurs brûleurs sont nécessaires, ceux-ci sont disposés sur
un cercle centré sur l'axe du four.
Selon la puissance thermique du four les dimensions des zones de radiation varient entre 1,5 m et 13
m de diamètre avec des hauteurs allant de 2,5 m à 25 m.
Les puissances thermiques les plus élevées de ces fours sont de l'ordre de 70 000 th/h ce qui
correspond à la combustion d'environ 7 tlh de combustible,
t'
ZONE DE
CONVECTION
ZONE DE
RADIATION
Dans le cas de fours de faible longueur, les brûleurs peuvent être disposés sur les pignons
La zone de convection est utilisée pour préchauffer la charge et la vapeur de dilution et éventuellement
pour surchauffer la vapeur produite dans [es chaudières de trempe.
Chaudières
de trempe
Arrivées en zone
de radiation
charge + vapeur
A
ô
w
0
1 - DÉFINITION
La notion de rendement d'un four apparaît par le fait que le débit de chaleur libérée aux brûleurs par la
combustion n'est pas intégralement transmis au fluide procédé . On constate en effet des pertes
thermiques qui ont essentiellement deux origines
les pertes par les parois du four (Q parois) sont dues aux imperfections de l'isolation
thermique par les matériaux réfractaires . Dans le cas des fours récents de grande
puissance thermique elles représentent 1 à 2 % de chaleur libérée aux brûleurs (Q entrée) .
Elles peuvent être beaucoup plus importantes dans le cas de fours anciens dont le
réfractaire est défectueux .
les pertes par les fumées (Q fumées) qui évacuent à l'atmosphère un débit de chaleur
relativement important représentant en général entre 5 et 20 % de celui qui est libéré aux
brûleurs .
1à2%
Q entrée
Le rendement d'un four ïl (eta) est défini comme le rapport du débit de chaleur absorbé par le fluide
procédé au débit de chaleur fourni au four par la combustion (Q entrée) .
Q absorbée
Rendement ,
100
( D~0 ) Q entrée
_- Q - Q pertes
Q absorbée entrée Q fumées -
Soit encore
La combustion en excès d'air se traduit par la présence d'oxygène dans les fumées en
teneur d'autant plus élevée que ('excès d'air est grand . Ainsi, le pourcentage de pertes aux
fumées dû à l'excès d'air peut être estimé par la relation approchée
la température de rejet des fumées qui est d'autant plus élevée que la récupération
d'énergie est moins bonne et donc le rendement du four plus faible.
Les pertes par les parois quant à elles peuvent être estimées à 2 %.
~2 -~ ,
Appliquées aux conditions de fonctionnement du four présentées ci-dessous, ces règles d'estimation
1
permettent d'évaluer son rendement.
133
F,,
e~9
21
ALIMENTATION
FUELOIL
VAPEUR
ASSISTANCE
g
ALMENTATION 0
FUEL GAS
pertes totales =
J
© 2000 ENSPM Formation Industrie
3- POSSIBILITÉS ET LIMITES À L'AMÉLIORATION DU RENDEMENT D'UN FOUR
L'expression indirecte du rendement d'un four montre que celui-ci est affecté par des pertes de deux
natures
Ces pertes peuvent être réduites par l'accroissement de l'isolation thermique . Cependant, leur niveau
actuel étant faible (1 à 3 %,) l'intérêt économique de cette solution est relativement limité .
L'utilisation de panneaux isolants installés derrière les réfractaires permet d'améliorer l'étanchéité
thermique .
Cette réduction permet l'économie de combustible utilisé pour réchauffer l'air en excès de la
température ambiante à la température des fumées .
Elle rencontre cependant comme limite l'apparition d'imbrûlés dans les fumées auxquels
correspondent
Les équipements de contrôles permettant d'apprécier l'apparition d'imbrûlés aux fumées sont
(planches pages suivantes)
Enfin, si la température de rejet des fumées est basse, la recherche de la combustion à bas excès d'air
présente un intérêt limité .
Capteur amovible
acier inoxydable
Ciéflecteur
Gaine protectrice
vers boîtier
électronique
m
âW
0
100
e
C02 TRANSMISSION CO TRANSMISSION
I il I e _
20
0
Microns
Émetteur
infra-rouge
Miroir
tournant
CIO e.
A-
Membrane
Détecteur ---
W
0 0
o Autres molécules a
L'obtention de plus basses températures aux fumées peut être réalisée par
Cette solution rencontre comme limite de température de rejet celle d'entrée du fluide à
réchauffer. En outre, il convient de ne pas oublier que l'augmentation de la quantité de
chaleur récupérée n'est pas proportionnelle à l'accroissement de surface d'échange .
la mise en place d'un service supplémentaire en zone de convection, par exemple une
génération de vapeur.
Cette solution ne présente d'intérêt que si le débit de vapeur produite n'est pas trop faible
(au moins 4 tih) et que le besoin de vapeur existe dans l'usine .
Cette solution présente l'avantage de disposer d'un fluide vraiment froid et utile au procédé
de combustion mis en ceuvre dans le four lui-même .
a
S
w
0
Ventilateur
de tirage
Cette limite peut être repoussée si la corrosion est consentie ou si l'on a recours à des surfaces
résistantes à la corrosion (verre, tôle émaillée) .
Le diagramme ci-dessous indique l'évolution de la température de rosée acide des fumées en fonction
de la teneur en soufre du combustible et de la teneur en oxygène des fumées .
160
Teneur
Point
en soufre
de rosée
du combustible% '
des fumées 0
°C
2.42
140
120
100
80
60
FAM
La température de rosée acide des fumées ne constitue pas la limite inférieure de température
de rejet des fumées mais la température minimale à laquelle peuvent être portées les surfaces
d'échange sans problème de corrosion .
En négligeant les entrées d'air parasite dans la zone de convection, la teneur en oxygène des
fumées sortie radiation est égale à celle en pied de la cheminée . Cela conduit dans les
conditions de fonctionnement du four déjà présentées à un pourcentage de pertes dû à l'excès
d'air de
pertes dû à l'excès d'air =
Les fumées quittant la zone de radiation à la température mesurée à la voûte (ou bridge-wall) il
correspond un pourcentage de pertes dû à la température des fumées égal à
En admettant qu'elles sont localisées dans la zone de radiation, zone la plus chaude du four, le
pourcentage de pertes par les parois est donc de
pertes par les parois =
Cela signifie que l'énergie transmise en radiation représente % de l'énergie libérée aux brûleurs.
On sait déjà que le rendement du four est de %, ce qui signifie que % de la chaleur libérée aux
brûleurs est transmis dans les différentes zones d'échange .
Puisque % sont transmis en zone de radiation, le reste, soit % est transmis en zone de
convection .
- zone de radiation
- zone de convection
- pertes
1 - CHARPENTE ET CASING
La charpente , véritable ossature du four, est réalisée en profils sur lesquels des tôles de 5 à 6 mm
d'épaisseur sont fixées par boulonnerie ou soudage pour constituer la paroi du four (casing) . Elle
supporte le faisceau tubulaire indépendamment des isolements réfractaires et permet une libre
dilatation des différentes parties du four.
La charpente supporte les efforts dus au poids des éléments constitutifs (faisceaux, réfractaires,
carnaux ou cheminée, passerelles, . . .) et ceux liés aux effets du vent.
Dans l'exemple d'un four de puissance thermique élevée (200 000 th/h) la répartition des poids des
principaux éléments constitutifs se répartit ainsi
2- ISOLEMENTS RÉFRACTAIRES
L'enveloppe métallique du four est protégée de la chaleur par un revêtement interne isolant constitué
de briques ou béton réfractaires ou encore de fibres céramiques.
Classiquement, les briques sont ancrées sur la casing par des crochets métalliques soudés sur la
paroi . Pour éviter des charges excessives sur les briques inférieures, des fers plats soudés au casing
ou des rondins passant au travers de trous prévus dans les briques renvoient sur le casing les efforts
verticaux . Dans le cas de fours cylindriques verticaux, l'effet de la clé de voûte apporté par les parois
incurvées évite la nécessité d'ancrages.
Type JM 20 JM 23 JM 26 JM 28 JM 30
I
Température maximum d'utilisation (en atmosphère oxydante)
8,5 9,5 14 18 18
Module de rupture kglcm2
8,5 11,5 16 21 23
Résistance à la compression à froid kg/cm2
1065°C 0,0 - - - -
0,2 - - -
1230°C -
1375°C - - - - -
1400°C - - 0,25 - -
1510 1 0 - - - 0,2 -
1620°C - - - - 0,8
1730°C - - - - -
v I
1100°C 0,15 - - - -
1210°C - 0,15 0,1 - -
1260°C - - 0,2 0,1 0,0
1320°C - - - 0,2 0,1
1370°C - - - - 0,5
Analyse chimique en
L'amélioration de l'isolation peut être obtenue en disposant entre les briques et le casing une épaisseur
de laine minérale dont le tableau ci-dessous présente des exemples de propriétés physiques .
Conductivité thermique
kcal/h .m .°C
Les bétons isolants sont constitués d'un liant hydraulique comme le ciment fondu LAFARGE et
d'agrégats isolants tels que la vermiculite . Ils sont coulés ou projetés sur les surfaces à protéger et
maintenus en place par des goujons en forme de V ou de Y soudés sur le casing (schéma page
précédente) .
Plus la température de service des bétons est élevée, plus ceux-ci doivent être denses aux dépends
de leurs propriétés isolantes . Cela peut conduire à la mise en place de double-couches de béton,
béton de haute densité pour la face exposée à la flamme, et béton moins dense et plus isolant en
sous-couche .
Les épaisseurs usuelles sont de 5 pouces (environ 13 cm) pour l'isolement des zones de convection
et de 6 à 8 pouces (15 à 20 cm) pour les zones de radiation .
Des exemples de propriétés de bétons réfractaires isolants sont présentés dans le tableau ci-dessous .
Propriétés
l Mise en ouvre Coulé Projeté Coulé Coulé Projeté Coulé Projeté coulé Projeté
Classe ASTM-0-401 P P. Q Q
Matière de base Agrégats poreux Agrégats isolants Agrégats isolants Agrégats isolants
Densité (kgldm 3)
En place 1,48 1,57 1,49 1,62 1,70 1,72 1,75 1,83 1,90
Après séchage à 105'0 1,19 1,20 1,30 1,12 1,20 1,20 1,29 1,38 1,46
Après cuisson 5 h à 815'0 1,06 1,16 1,19 1,08 1,12 1,15 1,20 1,32 1,41
(kg/C,2)
Résistance à la compression à frcid I
Retrait linéaire permanent (%)après 5 heures 650'0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1 -0,1
815'0 -0,1 -0,2 -0,1 -0,2 -0,2 -0,2 -0,2 -0,2 -0,2
-0,4 -0,3 -0,3 -0,3 -0,3 -0,3 l
1000'0 - - -0,2
1100'0 -0,2 -0,4 - -0,4 -0,4 - - - -0,5
1200'0 - - - -0,6 -0,5 -0,6 -0,5 - -0,7
1300'0 - - - - - -1,0 -0,8 -0,9 -0,9
Poids de matériau sec nécessaire par unité de volume de 1060 1160 1200 1090 1160 1160 1220 1300 1400
construction (sans tenir compte des pertes) kg/m 3
Analyse chimique
AI203 31,4 30,9 28,1 36,8 46,2 44,4
Si02 36,0 36,6 39,9 33,1 34,3 34,6
Fe203 7,2 7,3 7,9 5,8 4,7 5,4
Ti02 1,4 1,3 1,3 1,3 1,4 1,5
Cao 19,8 19,4 17,0 20,3 10,1 11,7
Mg0+K20+Na20 3,7 3,9 5,3 1,5 1,5 1,1
Perte au feu 0,3 0,5 0,3 1,1 1,7 1,1
Fibres céramiques
Les revêtements isolants en fibres céramiques se présentent sous la forme de nappes que l'on empale
sur des goujons soudés au casing et fixées par des rondelles de blocage . Elles offrent les avantages
d'une grande légèreté et d'une faible conductibilité thermique mais n'ont pas l'étanchéité des
réfractaires classiques . Cela conduit à éviter leur emploi dans le cas de combustibles soufrés dont les
fumées trouvent dans l'épaisseur de l'isolation la température de rosée acide .
Fibres A Fibres B
A1203 47 60
SiC2 52 38
Fe203 0,2 0,1
K20 + Na20 0,3 0,4
3 - ZONES D'ÉCHANGE
a - Faisceau tubulaire
Le faisceau est constitué de tubes en acier parallèles reliés entre eux soit par des coudes à 180°
soudés, soit par des boîtes de retour soudées ou mandrinées aux tubes.
L'intérêt des boîtes de retour est de permettre l'accès aux tubes pour réaliser un décokage mécanique
après avoir enlevé le bouchon dont elles sont munies .
Elles sont installées dans des caissons à l'extérieur de la chambre de combustion pour les protéger de
la chaleur et les rendre facilement accessibles .
Avec la technique du décokage thermique (brûlage du coke), l'usage des coudes est le plus répandu.
verticalement, les épingles supportées par leur extrémité supérieure sont simplement
guidées pour conserver une libre dilatation
horizontalement, reposant sur des supports peu espacés du fait de leur déformation
sous l'effet du fluage à haute température
G
m
En zone de convection, les tubes sont disposés horizontalement et en quinconce . Leur supportage
est assuré par des plaques tubulaires (schéma ci-dessous).
Ces tubes de la zone de conversion sont en général studdés ou ailetés ce qui augmente leur surface
extérieure et améliore le transfert de chaleur . Usuellement la surface extérieure est multipliée par un
facteur allant de 2,5 à 4 par rapport à celle du tube nu . Dans le cas de tubes studdés, cela
s'accompagne d'une multiplication de la masse des tubes par un facteur allant de 2 à 2,6 .
L'utilisation d'ailettes est réservée aux fours brûlant un combustible gazeux, les dépôts de suie produits
par le brûlage d'un combustible liquide étant moins facilement éliminables qu'avec les studs.
Les matériaux métalliques utilisés pour réaliser le faisceau tubulaire doivent résister à la corrosion tant
sur la surface extérieure (agression des fumées, des cendres) que sur la surface intérieure (fluide de
procédé) et présenter à chaud des propriétés mécaniques suffisantes . Or les propriétés mécaniques
des aciers diminuent quand leur température s'élève et ceux-ci sont soumis au phénomène de fluage
(allongement non élastique sous charge) .
TUBES DE FOURS
- Contraintes admissibles -
fl 20 -
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=_ =_ r===_ - --__= - - Différents aciers
__-- -~~ - _ _-- -_ _-- d' aprés API RP 530 =-_ --_
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23
La composition chimique des aciers présentés sur les courbes précédentes est indiquée ci-dessous.
re
Phosphore Soufre Molybdène
Masse Carbone Manganèse silicium Chrome Nickel
~
i
A 161 Low 0,1 à 0,2 0,3 à 0,8 0,048 0,058 0,25 max
Carbone
A 106 Grade B 0,3 max 0,29 à 1,06 0,048 ~ 0,058 0,10 min
0,15 max 0,a0 à 0,60 0,0a0 0,0a0 0,50 max 4,00 à 6,00 0,45 à 0,65
A 3a5 P 5
0,15 max 0,a0 à 0,60 0,0a0 0,0a0 0,50 à 1,00 1,00 à 1,50 0,44 à 0,65
A 3a5 P 11
0,15 max 0,a0 à 0,60 0,030 0,0a0 0,50 max 1,90 à 2,60 0,87 à 1,1a
A 3a5 P 22
A 312 TP 304 0,08 max 2,00 max 0,040 0,0a0 ~ 0,75 max 18,0 à 20,2 - 8,00 à 11,00
800 H 0,05 à 0,10 1,5 max 0,015 1,0 max 19,0 à 2a,0 30,0 à 35,0
Échangeurs statiques
Ils peuvent être constitués de faisceaux tubulaires analogues à ceux des échangeurs à faisceau et
calandre comme le schéma ci-après en représente un exemple .
'ÛMÉES FUMÉES
VERS SORTIE
CHEMINÉE FOUR
Fa MMMM
< ~
* M
.0
.,M M .,
AIR
VERS
BRÛLEURS
Ventilateur
Préchauffeur
Ils peuvent être réalisés avec des éléments ailetés en fonte avec, dans les zones
les plus froides, des
tubes en verre au borosilicate (schéma ci-dessous) . Les éléments juxtaposés
et superposés
définissent un circuit côté "tubes" pour l'air de combustion .
ÉLÉMENT
TUBULAIRE
MONOBLOC
âw
a
Échangeurs régénératifs
Le transport de la chaleur est assuré par les masses métalliques d'un rotor successivement
présentées sur le trajet des fumées et sur celui de l'air.
d - Ramoneurs
Pour conserver le rendement de la récupération de chaleur sur les fumées, il est nécessaire
d'entretenir l'état de propreté des surfaces d'échange. La mise en place de surfaces étendues (ailettes
ou picots) rend possible l'accumulation de suies lors de brûlage de combustibles liquides .
La méthode classique utilisée pour éliminer ces dépôts repose sur le soufflage des suies par un jet de
vapeur .
1
© 2000 ENSPM Formation Industrie
26
Cela peut être réalisé par des lances équipées de nombreux orifices, placées à demeure dans la zone
de convection et par lesquelles est injecté périodiquement de la vapeur moyenne pression.
Ces lances peuvent encore être rétractiles et ne pénétrer dans la zone de convection que lors des
injections de vapeur. Elles ne comportent alors que deux orifices d'injection et pénètrent en tournant
dans la zone de convection entraînées par un mécanisme extérieur, un contact de fin de course
inversant le déplacement de la lance en fin de trajet.
Ce dernier type évite de laisser en place dans les fumées chaudes les lances en dehors des cycles de
ramonage et ont une efficacité plutôt supérieure dans la mesure où le nombre d'orifice d'injection étant
limité, le jet de vapeur est plus concentré sur les surfaces à nettoyer.
L'efficacité des souffleurs de suie est malgré tout limitée puisque les tubes concernés protègent leurs
voisins de l'impact du jet de vapeur (on ne peut guère espérer atteindre plus de 3 rangées de tubes au-
dessus et au-dessous de la lance) . Cela conduit à la mise ne place d'un grand nombre de ramoneurs
et par suite à une consommation de vapeur relativement importante (environ 300 kg de vapeur par
ramoneur et par cycle) .
Les cycles de ramonage sont de une fais par quart à une fois par jour.
Une technique plus récente fait appel à l'émission d'infrasons par un tube de résonance . Cette
technique plus efficace (puisque les sons se propagent dans toute la zone de convection) dans la
mesure où les zones ne sont pas trop amortis par la géométrie du four et peu onéreuse (absence de
consommation de vapeur) est mise en oeuvre avec une très grande fréquence (un cycle de 2 minutes
tous les quarts d'heure, par exemple) .
FOUR CYLINDRIQUE
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RADIATION Porte
d'explosion
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- Planche 2 -
© 2000 ENSPM Formation Industrie -
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L2 Risques et précautions liés au matériel
FORMATION
INDUSTRIE MATÉRIEL THERMIQUE
Ingénieurs DESCRIPTION DES CHAUDIÈRES
en sécurité
Industrielle
I- ROLE DES CHAUDIERES ET PRINCIPALES CATEGORIES .... .... . .... . .... . .... . ... . .... . ... . . .. 1
II - CHAUDIERES A TUBES D'EAU .. . ... ... . ... . ... . .... .... . ... . .... . ... . ..... ... . . ... . .. .. . .... .... . ... . . . .. .... . . .. . . 2
1 - Eléments constitutifs .. ....... .... ........... ... .... ...... ... ... . ... ... ... ... ...... .... ... ... ... ... ... ... ... . ... ... ... ......... ........ 2
2 - Circulation de l'eau dans la chaudière ... ... ................... ... ... ... . ... ... ... . . ... ... ......... ... ... , ... ... .... ..... 4
III- CHAUDIERES A TUBES DE FUMEES ... . ... . . ... . ... . ... . .... . . ... . .... . .. . . .. . . . .. . . .... .... . . .. . . ... . ... . ... . . 6
IV - CHAUDIERES DE RECUPERATION .. . ... .... . . .. . . .. .. ... . . ... . . ... . .. . . .... . ... . .... .... . .... . . .. . . .. . . . .. . . ... 7
V- CONDITIONNEMENT DE L'EAU DE CHAUDIERE .. .. . .... . . .. . . .. . . ... . . ... . .... .... . .. .... . . . . . . . . 9
En annexe
30/1/1995 I Révision
0J
Outre son rôle particulier dans la distribution d'énergie (vapeur de réchauffage, entraînement de
turbines), la vapeur d'eau intervient dans les procédés (réactif chimique, vapeur de dilution, de
strippage, etc .) et constitue un élément de sécurité (vapeur d'étouffement) . Les chaudières ou
générateurs de vapeur sont donc indispensables dans une usine pour assurer de manière fiable le
fonctionnement des unités de production .
Selon que l'eau ou les fumées circulent à l'intérieur d'un faisceau tubulaire dans
les chaudières conventionnelles, on distingue les chaudières à tubes d'eau.et
les chaudières à tubes de fumées .
1 - ELEMENTS CONSTITUTIFS
Les parois d'une chaudière à tubes d'eau sont constituées de panneaux de tubes munis
d'ailettes longitudinales opposées permettant de les souder entre eux et de réaliser ainsi une
construction étanche.
On distingue
A l'extrémité de la chambre de
combustion des tubes sont
déformés en sorte que, disposés en
quinconce, ils permettent l'accès
des fumées à la zone de
convection .
Après son préchauffage éventuel dans l'économiseur, l'eau débitée par la pompe
alimentaire
est admise dans le ballon supérieur.
L'eau liquide du ballon supérieur est dirigée vers le ballon inférieur dans
des canalisation
non chauffées (colonnes d'alimentation extérieures) ou les moins chauffées
de la chaudière
(tubes de descente localisés en fin de trajet des fumées) . Du ballon
inférieur, l'eau liquide
est distribuée dans les différents faisceaux de vaporisation lui permettant
de remonter vers
le ballon supérieur. Sous l'effet de l'apport de chaleur, l'eau se vaporise
partiellement dans
ces faisceaux et remonte sous la forme d'une émulsion eau-vapeur de plus
en plus chargée
en vapeur au fur et à mesure de l'absorption de chaleur .
La vapeur saturée sèche est ensuite admise au surchauffeur placé dans le circuit des
fumées à la sortie de la chambre de combustion. Selon l'allure de chauffe, la nature du
combustible ou l'excès d'air de combustion, les conditions de l'échange de chaleur entre les
fumées et la vapeur conduisent, en l'absence de réglage, à une température variable de la
vapeur surchauffée .
Dans le cas de la désurchauffe par injection d'eau, celle-ci est réalisée dans le
désurchauffeur qui se trouve de ce fait diviser en deux parties : surchauffeur primaire en
amont de la désurchauffe et surchauffeur secondaire en aval . L'intérêt de cette disposition
est de garantir que la vaporisation de l'eau injectée est complète avant la mise sur le réseau
de la vapeur .
La désurchauffe par surface consiste à refroidir la vapeur dans un échangeur auxiliaire qui
peut être indépendant ou intégré dans la chaudière. Le plus souvent, les tubes dans
lesquels circule la vapeur baignent dans l'eau du ballon inférieur.
Les chaudières à tubes de fumées sont le plus généralement des petites chaudières
(production inférieure à 25 tlh) générant de la vapeur saturée à une pression inférieure
à
une vingtaine de bars .
Une boite de fumées avant (côté brûleur) permet aux fumées de traverser en
deux passes le faisceau tubulaire avant leur rejet à une cheminée.
muo
12
IV - CHAUDIERES DE RECUPERATION
La technologie est spécifique et plus ou moins éloignée de celle des chaudières conventionnelles
comme le montrent les exemples suivants
chaudières de récupération sur les fumées d'un four de reformage primaire d'une
usine d'ammoniac
réchauffeur d'air
chaudières de récupération sur les gaz de procédé d'un atelier d'acide nitrique
vaporiseur
aisson
pompes de
circulation
Les gaz d'échappement des turbines à gaz sont à une température voisine de
500°C et contiennent environ 16 % volume d'oxygène . lis transportent donc une
grande quantité d'énergie qui peut être utilisée pour produire de la vapeur.
L'eau de chaudière doit présenter certaines qualités pour éviter entre autres
la corrosion caustique
la corrosion par gaz dissous
l'entartrage
l'entrainement par la vapeur de composés minéraux volatils
-Planche 1 -
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- Planche 2 -
II
SORTIE VERS
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ECRAN LATERAL
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ECRAN LATERAL
-- Planche 3 -
DE
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CHAUDIERE
DECARBONATION - Planche 4 -
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Déroulement :
Constitution de deux groupes de travail ; le premier sera chargé d'étudier le four de la
distillation atmosphérique F2101 ( 12 stagiaires accompagnés de R.Amoratti ), l'autre
groupe ( 8 stagiaires accompagné par D .Boust) étudiera les générateurs de vapeur
SG1-431/32/33/34 .
Le but étant d'obtenir la description la plus complète des équipements en mettant les
informations bout à bout.
I- CIRCUITS COMBUSTIBLES - CIRCUITS GENERAUX . . .. . . ... . ... . . .. . . ... . .... . ... . .... . ... . .. .. . . ... . .... . .. .1
1 - Circuit général fuel-oil ... ... ... ... . ... .. . ... .... . . . . .. . . .... ... .... . ..... . .. ... . . . . ... ... . ... ... ... ... . ... ... ... ... . .. . . . .. . ... ... ... . ... ... ... ... ... ... .... ..1
2 - Circuit général fuel-gaz ... ... ... .... . .. . .......... .... ... . ... ... ... .... ... ..... . . .. . ... ... . . . ... . .. . ... . . . . .. . . .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... . ... ... ... ... . ...2
II - CIRCUIT COMBUSTIBLE . .... .... . ... ... .... . . . . . .. . . . .. . .. . . .... . . . . .... . . .. . .. . . ... . . ... .... . .... . .... . .... . ... . .... . ... . . .. . . 2
1 - Circuit combustible liquide .. .......... .... .... .. . . . . .. ... ... ... . ... ... ....... ... ... ....... ... ...... .... ... ... ... ... . ... ... ...... . . ... . ... ... . .. ... . ... ... .. 2
2 - Circuit combustible gaz ............. .......... .... .... .... ... ... ..... . . ...... .... .. . ... ... ... ... . ... ... ....... ... ... ... ... ......... ...... .... ... ... ... .... ... 3
3 - Circuit d'incondensables à basse pression ...... ... ... . ... ... ... ... . ... ... . . . . ... ... .......... ... ... ...... . ... ... ... ......... . ..... ...... . ... ... .. 3
III - CIRCUIT DE L'AIR DE COMBUSTION . . .. . . ... . ... . ... . .... .... . .. . . ... . . .. . . . .. . .... . .... . ... . .... .... . .... . ... . . ... . . . . . 4
1 - Four à air atmosphérique . . . ... ... ... .... ... .... .... .... . . . .......... ............. ....... ... ... .... ... ... ... ... ... ... ...... ... . ... ... ... ... ...... .. . .... ....5
2 - Four à air admis ous pression .. ... ... . ... .. ...... ... .... ....................... ... ....... ... .... ... . .. ... ...... ... ... ... ... . ...... . ....... .... ... ... ..... 5
5
3 - Chaudières . ... . . ... . .... . . .... . .. . . . . .. . . ....... . ... . . .... . ... . . . .... . ... . . . ... . .... .. . . .. . . .... . . .... . . .... . . . ... . . . ... . .. ... . . .. .
IV - CIRCULATION DES FUMEES .. . ... ... . . .. ... . . .. . . ... .... . ... . .... .... . ... . .... ... . . ... . .... .... . ... . . . . . . . ... . . ... . .... .... . . 6
... . . ... . . . .... . . .... . .. .6
1 - Four à tirage naturel. . . . ... . . ... . . .... .... . . . . . .. . . .... . . . .. . . .... . . ... . . ... . ... .. . .... . . . ... . . . .. .. ..
2- Profil des pressions dans l'air et dans les fumées du four ... . . ... . . ... . . . .... .. ... . . . ... . . . ..- .- .... .- .. . . 6
3- Rôle du registre - Contrôle du tirage naturel . ... . . . .... . ... . . . ... . .... . . .... . . . ... . . ... . . . ... . . . ... ."'... ..' .- . .. 9
.11
4- Four à tirage forcé ... . . . ... . .... . ... . . ... .. .. . ... . .... . . .... . ... . . . ... . . ... . . . ... . .... . . .... . . .... . . ... . . .... . . . ... . . . .... . ..
5- Circulation des fumées dans une chaudière . . . ... . . ... . . .... . .... . . .... . . .. . . . ... . . . .- .. . . ....- . .--' . .." ."" . 14
V- BRULEURS ... . ... . .... . ... . .... ... . .. . . ... . ... . ...... ... . .... . ... . .. . .... . . .. . . .. . . ... . .... . ... .... . .... . ... .. . .... . .... . ... . . .. . .... . . 17
.. ... ...... ... .......17
1 - Brûleurs mixtes .. .... ......... . ... .. . .... ... .... ... ............ .. . . ... ... ...... ... ... . ... ... ... .... ............. ... . . . ... ... . ... ... ... ... ..
2 - Brûleurs radiants à gaz . ... .... ....... ............... ... .... .. ........................... ... ...... . ... ........ .. ... ... ... ... . ......... ... . . ................18
3 - Atomisation du fuel-oil . .... ... .. . ... . ... ... ........ .... .... ... .. . .... ... ... ... . ... ... ... ... . ... ... ... .... ... ... ... ... ............ ....... ... ... ... ... .... ... .18
VI - ANALYSEURS SUR LES FUMEES ... . ... . .. . . . .. . ... . ... . . .. . . .. . . . .. . . .. . . . .. . ... . . ... . . ... . . .. . .... . ... . ... . . ... . .... ..18
30/1/1995 Révision 0
91f
Le bon fonctionnement des brûleurs exige de la part du fuel-oil qu'il soit disponible
Pour répondre à ces exigences, le circuit général fuel-oil comporte, comme schématisé ci-
dessous, des filtres, une pompe, un réchauffeur.
Pornpe
FiZtre FiZtre
Station de
froid Réchauffeur chaud
distribution
BoucZe de retour
Circuit fuel-oil
La planche n', 1 représente de manière plus précise un circuit général fuel-oil sur lequel on
distingue
- le bac de fuel-oil
Lorsque le bac en remplissage est plein, un échantillon de fuel-oil est prélevé et analysé
pour déterminer les caractéristiques de ce dernier, en particulier sa viscosité qui permet de
fixer la température de réchauffage du combustible .
sur le schéma, les deux pompes en service sont entrainées par turbine, la pompe de
secours est entrainée par moteur électrique . La mise en service de la pompe de secours se
produit par pression basse en aval des filtres (PEAL) .
L'admission de vapeur est contrôlée par la température du combustible mesurée après les
filtres et dont la consigne permet d'assurer une viscosité correcte du fuel-oil aux brûleurs
(environ 20 cSt).
- les filtres dont le rôle est de maintenir les particules de taille supérieure à 200 microns
pour éviter l'encrassement du système de pulvérisation du fuel aux brûleurs.
l'un à 30 bar (boucle HP) dont la pression est maintenue par retour de fuel à
l'aspiration des pompes alimentaires
l'autre à 15 bar par admission de combustible dans cette boucle BP sous contrôle
de pression
Un robinet de réglage permet d'assurer une circulation minimum dans cette boucle (par
retour aux pompes) pour maintenir la température du combustible .
La planche n° 2 montre que ce circuit comporte un ballon accumulateur dans lequel sont
rassemblées les productions de gaz combustible des différentes unités productrices .
Ce ballon a un rôle de séparateur de condensats et est équipé d'une alarme de niveau haut.
La ligne de gaz (exempt de condensats) partant vers les consommateurs est calorifugée et
tracée . Elle est équipée d'un indicateur de température, d'un enregistreur de débit et d'un
analyseur (densité du gaz).
II - CIRCUITS COMBUSTIBLES
L'équipement type que comporte un circuit d'alimentation fuel-oil au niveau d'un brûleur, est
représenté sur la planche n° 3.
On y distingue
Cette vanne est équipée d'un dispositif limitant sa fermeture afin d'assurer un débit
minimum de combustible au brûleur correspondant à une flamme stable (MINI
STOP)
vanne de sécurité
vanne de régulation (avec mini stop)
équipements auxiliaires
Les gaz combustibles à trop basse pression pour être admis au réseau fuel gaz sont
rassemblés et constituent les "incondensables" . Ils sont brûlés directement dans les fours
des unités qui les produisent. Un exemple de circuit est présenté sur la planche n° 5 .
Les sécurités et équipements de ce circuit sont similaires à ceux rencontrés sur le circuit
fuel-gaz. La différence essentielle réside dan l'absence de régulation du débit .
Le débit de combustible admissible sur un brûleur est conditionné par le débit d'air disponible .
Celui-ci dépend
- du diamètre de l'ouvreau,
- de la différence de pression entre l'air en amont du brûleur (caissons d'air) et
les gaz dans la chambre de combustion.
Cela conduit les constructeurs de brûleurs à présenter les courbes de capacité de leurs
équipements par des diagrammes comme le suivant
Dans ces conditions le débit d'air au travers d'un ouvreau de 20" permet de brûler environ
1 400 kg/h de combustible .
L'utilisation sur un four d'air admis sous pression permet pour un débit de combustible
donné de réduire le nombre de brûleurs .
3- CHAUDIERES
Le tirage naturel repose sur les différences d'évolution de la pression avec l'altitude dans l'air
ambiant d'une part et dans les fumées d'autre part.
L'évolution de pression en fonction de l'altitude est exprimée par la loi de l'hydrostatique et s'écrit
dans; les unités usuelles de la fumisterie
AP= Ahxp
mm CE m kg/m3
Un exemple de silhouette d'une four à tirage naturel est présenté sur la planche de la page 2.
L'échelle verticale permet de repérer les principales cotes du four : zone de radiation, zone de
convection, cheminée .
Les pressions des gaz sont repérées sur l'échelle horizontale par rapport à la pression
atmosphérique au sol .
L'évolution de pression dans la cheminée s'obtient à partir de leur masse volumique . Pour
une température de 320 °C, celle-ci est de 0,595 kg/m3.
mm CE
APcheminee
La différence de pression entre l'air et les fumées au niveau du registre mesure le tirage de
la cheminée .
Le tirage d'une cheminée est d'autant plus grand que celle-ci est plus haute et que la
différence de température entre l'air et les fumées (et par conséquent) la différence de leurs
masses volumiques) est plus grande .
Le registre constitue un obstacle sur le trajet des fumées. Il en résulte que la pression des
fumées est plus élevée sous le registre qu'au-dessus. La différence entre ces pressions
mesure la perte de charge causée par le registre .
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M
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11 . 1 1 . 1 1 ills
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i0 !D 10 0
SD 70 60 140 30
AP radiation mm CE
La dépression, que l'on mesure à l'aide d'un tube en U ou d'un déprimomètre, est la
différence locale de pression entre l'air et les fumées . Dans la pratique on s'intéresse aux
valeurs de la dépression aux points suivants:
Une modification de l'ouverture du registre se traduit par une variation des pertes de charge
qu'il provoque et une modification des pressions des fumées dans les zones de convection
et de radiation .
Ces évolutions de pressions peuvent être représentées sur les schémas de la page 10.
Lors de leur circulation vers l'extérieur les fumées cheminent vers des zones de plus en plus
froides . Dans le cas de fumées acides, correspondant à la combustion de combustibles à
teneur en soufre élevée, la condensation de l'acide sulfurique conduit à des corrosions du
casing .
L'examen des conséquences d'une fermeture excessive du registre conduit à affirmer qu'un
four doit toujours être en dépression.
L'air introduit dans ce dernier cas, contribue à fausser l'interprétation de l'analyse des
fumées. II est appelé air parasite dans la mesure où il ne contribue pas à la combustion, et
où il consomme de l'énergie pour être réchauffé de l'ambiante à la température de rejet des
fumées .
En conclusion, un four doit être en dépression, mais sans excès . Dans la pratique on
cherche à maintenir, par action sur le registre, une légère dépression (3 à 5 mm de colonne
d'eau) dans la zone où elle est la plus faible (à la voûte), ce qui garantit que les autres zones
du four sont bien en dépression .
w
H
z
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0
a
a
w
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LL
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LL
Un exemple de four équipé d'un préchauffeur d'air est présenté sur le schéma suivant .
brasse
cir~.~i~ fumées
FU'=S
Les évolutions de pression des fumées dans les zones de radiation et de convection sont
conformes aux impératifs de sécurité mis en évidence lors de l'étude du tirage naturel : ces
zones sont en dépression.
La pression des fumées diminue lors de leur traversée du registre puis de l'échangeur air-
fumées. Le ventilateur d'extraction des fumées (ou ventilateur de tirage) permet de remonter
leur pression au niveau de celle qui s'applique en pied de cheminée .
L'examen du profil des pressions dans les fumées conduit encore à constater que sur
l'ensemble du circuit, tant en amont qu'en aval du ventilateur, la pression des fumées est
inférieure à la pression atmosphérique à la même altitude.
En cas de défaillance du ventilateur de tirage (détectée par une sécurité de basse différence
de pression entre refoulement et aspiration), l'ouverture du bipasse placé sur les canaux
permet d'admettre directement à la cheminée des fumées plus chaudes . Le tirage naturel
suffit alors à maintenir le four en dépression .
-I
ISO 160 140 120 100 80 60 40 20 0
P,tzssi rL mrn CE
Pair = mm CE
La température des fumées étant de 160 °C, leur masse volumique est égale à 0,815 kg/m3.
Sur la hauteur de 80 m de la cheminée la pression des fumées varie de
=
_ _ --- =- MEN t®II~IIIÜ~i ~ -
_
__
77 _ -
-
=777. 77 : 7-
t _ _. ........_
71
------------
__ -
1 -1
Le cumul des pertes de charge conduit à une valeur de la pression des fumées dans la
chambre de combustion égale à : mm CE.
Ainsi par exemple, à une augmentation de l'allure de chauffe conduisant à un débit de fumée
plus grand et à des pertes de charges plus élevées dans le surchauffeur, l'économiseur et
l'échangeur air-fumées doit être opposée une ouverture du registre réduisant la perte de
charge qu'il provoque .
1 - BRULEURS MIXTES
Les brûleurs mixtes peuvent brûler séparément ou simultanément des combustibles liquides
et gazeux
On distingue
La canne à fuel-oil située dans l'axe du brûleur et dans laquelle le fuel est dévidé
en fines gouttelettes (atomisation)
les
- admissions d'air
L'air admis à ce niveau ne présente qu'une faible partie de la quantité totale d'air
nécessaire à la combustion .
Le débit d'air est réglable par recouvrement plus ou moins grand des lumières
pratiquées dans les couronnes cylindriques qui équipent ces admissions d'air.
Ib - Autres exemples
La planche 8 montre un brûleur Pillard à forte capacité permise par l'admission d'air sous
pression (400 mm CE) .
3 - ATOMISATION DU FUEL-OIL
Différents systèmes d'atomisation du fuel-oil sont
présentés sur les planches 7 et 10
W
CL ai
N
,J
a
wÔ
w CI)
~I
v
v
W
a
- Planche n° 1 -
bis
Viscosité
Engler cst
1 000
100_ '750
400
50-
40 300
~~a
15 t70!,
Ï7
100 @ 11,
v
EXEMPLE DE DETERMINATION
90 DE LA TEMPERATURE
DE PULVERISATION
ma
80L
10~ Fuel lourd no 2 35 cSt à 1000 C
70 1, i
Viscosité
recommandée
60 61 17 cSt
au nez
7,51 du brilleur
Température
50L-
LNU
de pulvérisation 1240 C
45 1 - donnée par
le diagramme
40 +-- Ces valeurs sont purement v indicatives. II est 3î
5- recommandé à l'utilisateur de se référer aux
valeurs précises fournies par les constructeurs
u~ea~w~ >_ et de déterminer la viscosité du fuel utilisé .
~weasa~o~~,
4 30 t-
25
3^
20 a~~~lea~ r
2,5-
15
1a
13
12
mum m
Umm
1 ,5-
s
40 60 70 80 120' 130 140 150 160 170 180
90
TEMPE RATURE EN OC
cr)
w - Planche n° 2 -
5
U
12
Û
I Û
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0 :3
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- Planche n° 3 -
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LL-
- Planche n° 4 -
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U
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m
0
cr,
- Planche n° 6 -
BRULEUR SIMPLE
FUEL-OIL /ter
VAPEUR !m-*
- Planche n° 10 -
1 Ecrou de blocage
2 Multibuse
3 Emulseur
4 Pastille
5 Atomiseur
6 Ecrou â souder
8 Tube extérieur
9 Tube intérieur
1- Passage de l'état liquide a l'état gazeux et réciproquement : La courbe de tension de vapeur . ..1
2- Chaleur nécessaire à tout changement d'état .. .. .. .-. ... . . ,. ... .. ... .. ... .. .. ... .. ... .. ... .. ... . .. . .. .. . .. ... .3
3- Construction d'un cycle frigorifique . . ... . . ... .. . .. .. ... .. .. . . . ... . . .. . .. . .. .. . . . . . .. . .. .. . . . .. .. . .. . . .. .. ... .. ... .. .. . .. .. ... .. . .5
1 - Description du diagramme de Mollier . .. . . . .. . .. .. . .. .. .. . .. . . ... . .. .. . . . .. . . ... . . . . . . . ... .. ... ., .. . . . . ... .. . . . .. ... .. .. . .. .. . ..6
2- Tracé du cycle théorique dans le diagramme .. .. .. . .. .. . .. ... .. . .. .. ... .. .. ... .. . .. .. . .. .. . . . .. ... .. ... .. .. . . .. . . ... . . ... .8
3- Énergies échangées dans le cycle - Coefficient d'efficacité . . . .. .. . .. .. . .. .. .. . .. ... .. ... .. .. ... .. ... .. .. . .. ... .. ..9
()8/11/2000 1 R6v.
Dans un groupe frigorifique à compression est véhiculé un produit appelé fluide frigorigène . Ce fluide suit un
cycle qui le fait passer alternativement de l'état gazeux à l'état liquide,
Chaque corps pur possède une courbe de tension de vapeur ou courbe de vaporisation qui, tracée
dans un diagramme pression-température, permet de déterminer
Pression
Pression
H_P~
VAPEUR
Température
Température d'ébullition
ou de condensation
du corps pur
sous la pression P
Cette courbe partage le plan du diagramme "pression - température" en deux zones : une zone
où le corps pur existe à l'état liquide (au-dessus et à gauche de la courbe) et une zone où il se
trouve à l'état vapeur (en dessous et à droite de la courbe). En pointant sur le diagramme les
conditions de pression et de température dans lesquelles se trouve porté le corps, il est
possible de déterminer s'il est à l'état gazeux ou à l'état liquide, en regardant dans quelle zone
se trouve le point représentatif (des exemples de courbes de tension de vapeur sont donnés
sur la planche 1) .
ETAT GAZEUX
ou
VAPEUR
1,013 bar
(pression
atmosphérique Température (°C)
normale)
Température Température
d' ébullition d'ébullition
normale
la tension de vapeur du corps pur liquide est la pression exercée par la vapeur en équilibre
avec le liquide à une température déterminée . C'est donc la pression qui règne dans tout
récipient dans lequel le corps pur se trouve présent simultanément à l'état liquide et à l'état
gazeux .
tension
= de vapeur
du liquide
En partant des conditions pression/température où le fluide est liquide (par exemple 1 bar abs et
-40°C pour du R 134a), apporter de la chaleur provoque une montée de la température, jusqu'à
atteindre la température d'ébullition (- 26°C sous cette pression) .
La chaleur nécessaire pour augmenter la température de 1 °C est appelée chaleur sensible (ramenée
à 1 kg de produit) .
Lorsque la température d'ébullition est atteinte, il faut encore chauffer pour que le liquide se transforme
en vapeur bien que la température reste inchangée pendant le changement d'état (- 26°C sous 1 bar
abs ., - 10°C sous 2 bars). La chaleur nécessaire pour vaporiser 1 kg de liquide s'appelle "chaleur
latente" .
On peut de la même façon réchauffer la vapeur après vaporisation . La chaleur donnée à la vapeur lui
permet d'élever sa température, On retrouve alors un phénomène de chaleur sensible .
Exemple
Apparition de Disparition de
Liquide + vapeur la dernière goutte Vapeur
État liquide is l ère bulle
de liquide surchaufée
de vapeur
Liquide saturé Vapeur saturée
Les fluides les plus couramment rencontrés dans les groupes de froid sont
les fluides fluocarbonés, dits CFC ou HCFC : fréons ou foranes (noms de marque), désignés
par des symboles normalisés comme R11, R12, R22, R114, R13, R502, . ..
les nouveaux fluides de remplacement, dits HFC, dont le R 314a, ou certains HCFC, tel le
R 123
l'ammoniac NI-13, dénommé R 717 par les frigoristes
les hydrocarbures tels que propane, propylène, éthylène, . . .
des fluides liés au procédé comme le gaz carbonique C02, le chlore CI2, . . .
C'est ainsi que l'on trouve différentes familles de fluides frigorigènes selon leur température de
vaporisation à la pression atmosphérique
Un autre aspect du choix d'un fluide frigorigène est sa chaleur latente de vaporisation car elle permet
de comparer pour un même débit masse de fluide la quantité de froid possible à produire .
233 0,22 12
R 22
1,2 12
NH3 1368
La phase gazeuse est aspirée de l'évaporateur pour être envoyée dans le condenseur dont la pression
est toujours plus élevée . L'écart de pression nécessite l'utilisation d'un compresseur soumis au
rapport : pression condenseur sur pression évaporateur .
La phase liquide passe du condenseur vers l'évaporateur. Une détente dans une vanne permet ainsi
la chute pression (équivalente à l'augmentation de pression du compresseur aux pertes de charge
près). Cette détente s'accompagne d'une transformation partielle du liquide en gaz, et d'une diminution
de la température du fluide . II n' y a ni apport , ni retrait de chaleur dans la vanne : c'est une détente
isenthalpique,
Tr
COMPRESSEUR
Te
Fluide - W Fluide
à v,ei- is
Tc
refroidir
ÉVAPORATEUR
eau ou air
106
CONDENSEUR
r
Vanne de détente
Les différents phénomènes physiques rencontrés dans un cycle frigorifique ne peuvent pas être quantifiés
sans des formules et des données chiffrées complexes . On préfère utiliser un diagramme thermodynamique
dans la mesure où le fluide utilisé est bien connu .
Le diagramme est séparé en 3 zones qui représentent les différents états du fluide : liquide, gaz et
mélange liquide-gaz .
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le ., a(ata -1 .
h-lac0kAp, 1AkepK.
tnz iOAUrnItMi1quN-+1 a`rï,
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2
F-
O
tnthaipy (kJlkq)
Les lignes qui séparent ces zones correspondent à la saturation : à gauche liquide saturé c'est-à-dire
sans gaz ; à droite gaz saturé c'est-à-dire sans liquide . Un très faible apport de chaleur ferait
apparaître des bulles dans le liquide saturé inversement une très faible perte de chaleur condenserait
quelques gouttes de gaz . On aurait alors une certaine proportion de liquide dans le mélange allant de
100 % sur la courbe de liquide saturé, à 0 % sur la courbe de vapeur saturée,
La température est représentée sur des isothermes Sur l'échelle horizontale est représentée l'enthalpie
(en kcal/kg ou en I<J/kg) .
L'enthalpie représente l'énergie que possède le fluide. Chauffer le liquide revient à augmenter son
enthalpie . Lorsqu'on prend le fluide à la pression Pa et à la température Tl et qu'on le chauffe jusqu'à
T3 on passe par différentes phases :(voir diagramme page suivante)
I 34a
li. ~.a.:~ :ntrnd4ucrora~hsn~F
ïaderence skslra
h a 2L~©k,4kp. ti .~ 1. .4~ k.llkU~K
"¬r. 3''Ura 'ü Ifquw V VG
B9 195 4.14
Efithalpy {kJ/kg}
La différence entre H5 et H1 correspond à l'énergie qu'il a fallu fournir au fluide pour le faire passer de
l'état (1) à l'état (5), donc à la différence d'enthalpie entre les états finaux et initiaux,
Tr
COMPRESS
1wril
Te
ITA
Fluide
Fluide
de
à
refroidissement Tc
refroidir
eau ou air
ÉVAPORATEUR
CONDENSEUR
Vanne de détente
Point 2
Après détente dans la vanne les conditions sont celles de la pression Pa mais avec la même enthalpie
que (1) . Le point 2 se trouve dans la zone du diagramme où l'on trouve un mélange gaz-liquide . II y a
donc formation de bulles de gaz dans la vanne.
Point 3
La vaporisation se fait à la pression Pa. Elle va jusqu'à la transformation totale du liquide en gaz
(vapeur saturée) . Le point 3 correspond aux conditions d'aspiration du compresseur .
Point 4
K8181CEJIC4
M :z 200 :G
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c ,l
N
O
500
La quantité d'énergie Hévap. correspond aussi à celle enlevée au fluide à refroidir. Cette énergie
correspond à celle pour laquelle l'installation a été étudiée.
Les frigoristes ont l'habitude de comparer le froid produit à l'énergie consommée par le compresseur .
Le rapport de ces cieux quantités étant supérieur à un, le terme "rendement" ne peut pas être employé,
il est appelé coefficient de performance
Heyap.
COP =
Hcomp
.+
= m ~/= m '= Fu '
1;"
71
r-
C,
S,
m
~
Le maintien des conditions de stockage d'une sphère de 1000 m3 contenant du f0 p~ est assurée
par le système de condensation des vapeurs représenté sur le schéma ci-dessous
.
5°C 15°C
eau
1031
40°C
1 - Quel doit être le débit de la pompe pour éviter que la sphère ne monte en pression ?
26/6/1995 Rev. 1
D [`, 4
FORMATION
INDUSTRIE
MATÉRIEL THERMIQUE
Ingénieurs
GROUPES FRIGORIFIQUES
en sécurité
Industrielle Application
Température en °C
30/1/1995
C- -P
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CO
La machine devant assurer la production de ~® 000 f ~4er` /heure quel débit doit
s'établir dans le circuit ?
ti
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VII - RÈGLES DE CIRCULATION . . .. ... ... . . . .. ... . .. ... .. . .. ... ... . . . ... ... .. . .. ... ... . .. .. . .. . ... ... .. . ... .. . .. . . .. .... .. . .. . .
.. 19
VIII - RÈGLES DE STATIONNEMENT .. .. . .. . .. ... ... .. . .. ... ... .. . . . ... . .. . .. .. . ... ... .. . .. . ... .. . .. ... . .. . .. . ... ... .. . . .. . .. . .
. 20
IX - TAUX DE REMPLISSAGE ... .. . .. . ... .. ... ... ..... ... . . . .. ... . .. . .. ... . .. . .. ... ... ... .. . .. ... . .. . . . ... . .. . . . . ... .. . ... . .. ... . ..
20
1 - Valeur maximale du taux de remplissage .......... ..... .... . ......... ..... .. .. ..... ..... ..... .... . .... ........ ..... ..
...... ..... ... ..... ....21
2 - Valeur minimale du taux de remplissage .. .............. .... . .... .... . . .... ......... ..... ... .. .... . ........ ....
..... ........ ..... ... ..... ....22
X- CHARGE MAXIMALE AUTORISÉE ... .. . .. . .. ... .. . .. . . . ... ... . . . .. . ... .. . .. ... ... ... ... ... ... .. . .. . ... .. . ... . ..
... . .. . ... 23
1
31/5/1995 1 Révision 0
1 - GÉNÉRALITÉS
" Le règlement du 15 Avril 1945
Le code de la route
- sur les prescriptions relatives aux visites techniques de véhicule
les- interdictions de circulation
Les véhicules destinés au transport de liquides inflammables (sauf ceux destinés au transport et à
l'épandage des goudrons et bitumes de point d'éclair inférieur ou égal à 100 °C) dont le poids total
autorisé en charge est supérieur à 3,5 tonnes, ainsi que les véhicules destinés au transport de gaz
inflammables, doivent obligatoirement être équipés d'un moteur Diesel .
Le tuyau d'évacuation des gaz d'échappement ne soit pas pouvoir entraîner un échauffement du
réservoir et des conduites ; son extrémité doit se trouver aussi loin que possible des vannes de la
citerne.
Les gaz d'échappement ne doivent pas pouvoir être projetés sur le réservoir à carburant du véhicule .
Lorsqu'ils sont électriques, les moteurs auxiliaires doivent répondre aux prescriptions du décret
n° 78-779 du 17 Juillet 1978 .
Lorsqu'ils sont de type Diesel, ils sont soumis aux mêmes caractéristiques que le moteur de
propulsion et doivent comporter les aménagements suivants
- un démarreur qui satisfasse lorsqu'il est électrique aux normes EN 60 014 et EN 60 020
- une cloison située du côté du réservoir et des conduites
- une large aération
c - Accessoires de bord
Cette commande spéciale doit permettre l'interruption de l'injection de carburant à l'aide d'un dispositif
efficace . Sauf en cas de pilotage électronique de l'injection, cette commande doit être non électrique .
Simultanément, elle doit permettre, soit la fermeture de l'aspiration de l'air, soit l'obturation de
l'échappement .
e - Commandes de sécurité
Les véhicules à moteur destinés au transport de gaz ou liquides inflammables doivent obligatoirement
comporter les commandes de sécurité suivantes
au poste de conduite
- une commande d'ouverture du coupe-batterie
- une commande à deux positions stables, marche et sécurité, du dispositif destiné à
éviter l'emballement du moteur prévu ci-dessus
f - Liaison équipotentielle
Les véhicules de distribution doivent être munis d'un câble conducteur permettant une liaison
équipotentielle lors des opérations de transfert.
Sont considérées comme matières de la classe 2, celles qui ont une température critique < à 50°C ou
à 50°C une TV > à 300 kPa (abs) (3 B abs) .
Sont considérées comme matières liquides inflammables, classe 3, les matières inflammables qui à
50°C ont une TV <_ 3 B abs et un point éclair :9 à 100°C.
Sont considérées comme matières radioactives, classe 7, les matières dont l'activité est > 70 K Bq/kg.
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N°6.2 : matières infectes ou putrescibles, colis à tenir éloignés des denrées alimentaires
N°7 A : matière radioactive, dans des colis de la catégorie 1 - blanche.
Exemple : classe 3
citernes
1- AGRÉMENT
Les véhicules citernes, semi-remorques citernes, porte-citernes démontables doivent être agréés et
détenir un "certificat d'agrément" (récemment encore appelé "carte jaune") qui doit se trouver à bord
des véhicules (Planche 1) .
Cet agrément est accordé pour un an et renouvelable après une visite technique annuelle spéciale
effectuée par les directions régionales de l'industrie et de l'environnement (DRIRE), encore souvent
appelées sous leur ancienne dénomination : services des Mines, qui vont contrôler la conformité du
véhicule à des prescriptions techniques assez contraignantes . Depuis le ier Juillet 1993, ces
véhicules doivent être équipés, en plus, d'un dispositif antiblocage de roues (ABR) et d'un système de
freinage d'endurance.
2- DÉCLARATION DE CHARGEMENT
Instaurée depuis le ter Janvier 1976, elle accompagne obligatoirement tout transport de matière
dangereuse .
Les expéditeurs de déchets de produits dangereux sont dispensés d'établir une déclaration de
chargement, le bordereau de suivi de déchets en tenant lieu .
II existe des déclarations permanentes et des déclarations délivrées lors de chaque transport.
3- FICHE DE SÉCURITÉ
Le transport des matières dangereuses donne lieu à la remise, par l'expéditeur, de "fiche de sécurité".
4- CERTIFICAT ADR
Le certificat ADR pour le transport international (Planche 3) . Valable également pour le RTMDR.
Si Ps supérieure à 4 bar : les visites et épreuves sont conformes à la réglementation des appareils à
pression .
Si Ps inférieure ou égale à 4 bar : les visites et épreuves sont réalisées dans les mêmes conditions
que les visites et épreuves initiales à intervalles n'excédant pas quatre ans dans lé cas général .
A la diligence du constructeur, en présence d'un expert agréé par le Ministre, la visite comprend
c - Conteneurs
" Utilisés pour le transport des matières solides à l'état fondu, liquides ou gazeuses et ayant une
capacité supérieure à 450 litres.
Visites et épreuves
Ps inférieure ou égale à 4 bar : les visites sont effectuées par un expert agréé par le Ministre.
Ps supérieure à 4 bar : les épreuves sont conformes à la réglementation des appareils à pression .
Le propriétaire du conteneur doit présenter pour examen à un expert agréé par le Ministre chaque
conteneur après trente mois de service, ou après toute transformation ou réparation notable.
Si le conteneur concerné transporte alternativement plusieurs matières, ce délai est réduit à quinze
mois.
- Utilisés pour le transport des liquides dont la TV à 50 °C est au plus égale à 1,3 bar et des
matières solides (pulvérulent ou granulaire), de capacité comprise entre 250 et 3000 litres.
Le propriétaire doit présenter pour examen à un expert agréé par le Ministre chaque conteneur tous
les trente mois de service ou après transformation ou réparation notable.
Visites et épreuves
Contrôle initial
Contrôle périodique
- l'essai d'étanchéité
- la vérification du bon fonctionnement de tout l'équipement
En cas de réparation, modification ou incident, un contrôle exceptionnel est conduit dans les
conditions des contrôles périodiques .
Cette formation comprend un stage de base d'une durée minimale de 40 heures (fractionnable) et de stages
de recyclage d'une durée minimale de 24 heures .
L'attestation de formation fait partie des documents de bord exigibles en cas de contrôle routier.
1 - ÉTIQUETTE DANGER
Ces étiquettes, sur les camions-citernes, doivent être fixées
à l'arrière et sur les côtés latéraux à "un emplacement
convenable qui les rendra bien visibles" .
Code d'identification du
danger
numéro d'identification de la
orange matière transportée
Transportant des matières dangereuses sous emballage (panneau orange sans numéro) .
range
" II est obligatoire pour tous transports de matière dangereuses et doit porter les inscriptions
réglementaires, sauf si le chargement est hétérogène, clans ce cas . il est vierge et chaque cuve porte
une plaque réglementaire.
Une citerne vide mais non nettoyée doit porter les panneaux oranges concernant le produit véhiculé.
" Une citerne nettoyée colt avoir les panneaux oranges enlevés .
Cas de déchets
Le code danger doit v être porté, mais la partie identification matière peut être remplacée par la
mention déchets" .
X précédant le N°
Eau prohibée comme ler chiffre redoublé
agent d'extinction Intensification du danger principal
sauf` as des gaz
réfrigérés (22)
L
SOLIDES CDMBURANTS
INFLAMMABLES OU PEROXYDES
LIQUIDES
INFLAMMABLES MATI------------
E ERES TOXIQUES
GAZ MATIERES
RADIOACTIVES
MATIERES
EXPLOSIBLES MATIERES
CORROSIVES
ABSENCE DE DANGER
DANGER DE REACTION
SECONDAIRE
[ VIOLENTE
code
Produit
Le code de danger comporte des numéros de deux ou trois chiffres, chaque chiffre de ces numéros ayant
une signification précise. Le premier chiffre est doublé pour souligner une intensité accrue du danger (sauf
pour les gaz réfrigérés : 22).
i
20 gaz 60 matière toxique
ni inflammable, ni toxique
La lettre X précède le numéro lorsque l'eau est prohibée comme moyen d'extinction
Chaque produit est affecté d'un numéro à 4 chiffres permettant de l'identifier suivant une liste établie
parla C.E.E.
Exemple : 1203
- pour les autres produits pétroliers légers (essences - white spirit . . .) 21 'C < PE <_ 55 '>C.
Application
Transport en citerne
En cas de contrôle négatif d'un des éléments ci-dessus et s'il ne peut pas être mis en conformité, le
véhicule doit être refusé.
Le donneur d'ordre doit s'assurer que le transporteur est bien titulaire, s'il est requis, du certificat d'assurance
de la qualité pour le transport des matières dangereuses envisagé .
En cas de non observation d'un des éléments ci-dessus et d'impossibilité de se mettre en conformité, le
chargement ne doit pas être effectué.
Le conducteur doit respecter les consignes relatives aux opérations de chargement. Après le chargement, le
conducteur devra vérifier que les dispositifs de fermeture de la citerne sont en position fermés et étanche .
Les obligations faites au chargeur, au transporteur et au destinataire s'imposent également dans le cas d'un
transport international pour autant qu'elles se rapportent à des prescriptions exigées par l'ADR .
Après le déchargement d'un véhicule ayant reçu un chargement de matières dangereuses sous emballages,
si l'on constate que ceux-ci ont laissé échapper une partie de leur contenu, on doit, dès que possible et en
tout cas avant tout nouveau chargement, nettoyer le véhicule.
Les véhicules ayant reçus un chargement en vrac de matières dangereuses doivent, avant tout
rechargement, être convenablement nettoyés, à moins que le nouveau chargement ne soit composé de la
même matière dangereuse que celle qui a constitué le chargement précédent .
Toutes les prescriptions de la présente annexe relatives au nettoyage et à la décontamination des véhicules
s'appliquent aussi au nettoyage et à la décontamination des conteneurs.
Lorsqu'il s'agit de matières ayant un point d'éclair égal ou inférieur à 55°C, une bonne connexion électrique
entre le châssis du véhicule et la terre doit être réalisée avant le remplissage ou la vidange des citernes . En
outre, la vitesse de remplissage sera limitée .
La circulation des véhicules transportant des matières dangereuses est interdite sur
l'ensemble du territoire
français les samedis et veilles de jours fériés à partir de 12 heures, jusqu'aux dimanches
24 heures . et jours fériés à
Vitesses à respecter
PTAC inférieur à 10 t : vitesses imposées à tous les véhicules légers 90, 110, 130 km/h .
PTAC supérieur à 10 t
- autoroutes : 80 km/h
- routes : 60 km/h (2 disques à l'arrière du véhicule)
- agglomération : 50 km/h
Matières dangereuses
Restrictions de circulation
Matières dangereuses
II est interdit de circuler du samedi (ou veille de jour férié) 12 h au dimanche (ou jour férié) 24 h. Des
dérogations existent pour certaines catégories de transport matières dangereuses, hydrocarbures, .. .
Autorisé, hors des parcs, sur les emplacements publics, pour les repas et dans le respect des heures de
conduite
conditions
1 . pancarte derrière le pare-brise, lisible de l'extérieur, avec nom, adresse, téléphone du lieu où se
trouve le conducteur
2. circuits électriques coupés
3. sur un espace libre approprié
distances
10 m de tout immeuble si stationnement de nuit
50 m de tout immeuble si stationnement supérieur ou égal à 12 h (de jour comme de nuit)
IX - TAUX DE REMPLISSAGE
Cette législation est très complexe . Le réservoir ne doit en aucun cas, sous l'influence de la température
ni- déborder
ni- voir son étanchéité compromise par la pression
Le chargement de la citerne ne doit pas aggraver le phénomène de force centrifuge qui tend, en virage, à
éjecter le véhicule de sa trajectoire.
II doit toujours subsister un espace libre permettant que les variations de volume de la
phase
liquide dues aux variations de température en cours de transport puissent s'exercer sans
compromettre l'étanchéité de la citerne.
Liquides (ADR/RID)
Degré de remplissage 1
+ a (50 - tF) % de la capacité
Dans cette formule a représente le coefficient moyen de dilatation cubique du liquide entre
15 °C et
50 °C, c'est-à-dire pour une variation maximale de température de 35 °C .
d 15 - d 50
(x est calculé d'après la formule
35 x d 50
d 15 et d 50 étant les densités relatives du liquide à 15 °C et 50 °C, la tF la température moyenne du
liquide au moment du remplissage .
Application
Quel est le volume maxi à charger dans un wagon de méthanol de 40, rr3 ? Température de
chargement : 40 °C (Planche 7).
1) K =
2) Calcul de a
4) Volume à changer
0,90 m :
7,350 T.
1,35 m :
10,500T., etc . ..
N.B . : les essieux relevables sont considérés comme des essieux fixes.
P.T.A.C. et P.T.R.
Le poids total autorisé en charge (P .T .A .C .) d'un véhicule ne doit pas dépasser
D'autre part, le P .T .A .C . ne doit pas dépasser cinq tonnes par mètre linéaire entre les essieux extrêmes, ceci
pour protéger la charge moyenne au mètre pour les tabliers de ponts soumis à circulation intense.
6. Observations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . NOTA l . Tout véhicule doit faire l'objet d'un certificat distinct à moins qu'il ne soit autrement stipulé,
par exemple pour la classe I .
2 . Cc certificat doit être restitué au service émetteur lorsque le véhicule est retiré de la
circulation, en cas de changement du transporteur, utilisateur ou propriétaire indiqué dans la
rubrique 4, i l'expiration de la durée de validité et en cas de changement notable des
décembre 1993 .
Les anciens modèles de certificat peuvent être utilisés jusqu'au 31 caractéristiques essentielles du véhicule .
LE CODE 79/1207 S'AppLIOUE AUX
MATIERES SUIVANTES ;
gr~ERES"IRxnsPexD1
Ç.n,r,"halan i CADE
w i..nidnaw on "' ( MATIEf1E'
c
d11 f 2
e
Darz n'arrlrr<atiart r 1202 Billon ., Inxda IIvIJilida a, Iluads miatea
~ J
Ter Mai 19115 ~ . ~ 7709
l t . 11? . d., . . 0i3
. . .. Bu,yibenre nes
_244? Bul yhaiuénes
Parucullé" e aux uaasporls d'hydrocuhuras 1203 Cnrbweecteun Ja polrrl J'dcl .I1 Iniérlcur 1 21 "
PIAOUE-ÉTIQUETTE 1227 C
(APpendlc< N' 9, ynayrophe LLLh Carburdacleurs de Point d'éclair comp,la antre 21 .C
do adylaraeal do IS avril 19 .51 SYMUOLEDEDANGER ,918 Cun,dn . at 55 .C Iu.o . .. congnlaea7
F
Certificat iN 03676 Délivré par : Cggp Additif à la page 3
Date : validité étendue à la classe 9 (produits
Signe distinctif de l'Etal Date : 25 .08 .1993 cha
Signature (4) : Valable jusqu'au :
délivrant le certificat Signature (4) ,--------- . -_ .
Valable pour la ou les classes (1) (2)
En citernes Autrement qu'en citernes Date
Signature (4) L-------------
GPL eo citernes autremeril
- . qu'en crimes
Jusqu'au (3)
goïm
o Renouvelé jusqu'au
Par
27 .09 .1998 MM
. Date
Y Signature (4)
- Planche 4 -
CERTIFICAT DE JAUGEAGE
- Planche 5 -
PAGE 1/1
ANNEXE 1 AU CERTIFICAT DE JAUGEAGE : C90-029 AIX EN PCE
TABLE DES VOLUMES MESURES PAR LE CREUX . COMPARTIMENT 01UNIQUE
HAUTEURS DE 0 .100 A 0 .390 METRES
0 .340 33 .394
0 .350 33 .263
0 .360 33 .133
0 .370 33 .000
0 .380 32 .865
0 .390 32 .728
0 .100 35 .866
0 .110 35 .800
0 .120 35 .733
0 .130 35 .664
0 .140 35 .591
0 .150 35 .516
0 .160 35 .436
0 .170 35 .353
0 .180 35 .266
0 .190 35 .176
0 .200 35 .084
0 .210 34 .989
0 .220 34 .893
0 .230 34 .795
0 .2£0 34_596
0 .250 34 .597
0 .260 34 .497
0 .270 34 .363
0 .280 34 .220
0 .290 34 .079
0 .300 33 .938
0 .310 33 .799
0 .320 33 .662
0 .330 33 .527 .
RUOLS RENE
- Planche 6-
ATTESTATION de FORMATION
Par :. . . ..... . . . .
.-
:
VALIDITÉ
.
DATE LIMITE de
PROROGATIONS organisme agréé par arrêté du Ministre des Transports en date du . . ... . .
- Planche 7 -
Densité d
Nom Formule -
-80 0 C I -60 0 C I-400C 1 20 0 C I O o C 1200C 400C 60'C 80 0 C
1100 0 C I150 o CI200 0 C
1 1
Acétaldehvde C2H40 I I 1 I0,78
Acétate de butyle C6H i 202 ~ 0, 7 82 ~
Acétate d'éthyle C4 H80? 1 10,901 1 1
Acétone CÏH60 0,855 10,832 10,811 10,791 10,765 j0,74 1 1
Acide acétique C2 H402 1 ,049 1 ,028 1,003 10,98 J 0,96 1
Acide formique CH202 11,221 J 1,192 ~ 1,169
Acrylonitrile C3H3N 1
l 1 0,806 1
Anhydride acétique 1
C4H603 1 1 11 ,082 1 1
Benzène C6H6 1 1 10,879 0,858 0,836 10,815 0,793I0,731 10,661
Butane n-butane 10,674 10,658 0,640 10,621 ~0,601 0,579 0,555 10,528 0,500 0,468
C4Hio
isobutane 1 10,50510,58410,55910,53410,5051 1
Chlore (Iiquidel 1
C12 1,571 1,522 11,448 j 1 ,41 1 1 ,348 11,279 f -1,2O3 ~ 1, 1 13
Chlorobenzène C6 H s CI 11,13 1 ' 108 ~ l ,087 11,065 11,04 11,02 Ï O,96 I, 0,896
Chloroforme CHU13 1 1,64 11,60 11,56 1 1,52 l 1,48 11,43 11,440 11,36 1,32 11,21 11,06
Chlorure de méthyle CH3C1 11,101 11,067 1 ,031 10997 0,960 10,921 0,881 10,837 10,790 ~ 0,733
Chlorure de méthylène CH2 C! 2 p,49 (l ,455 il ,42 ~ 1,385 11,35 1,318Tî,28-i1,248 11,212 11,175 11,06 l0,90
Chlorure de vinyle C2H3C1 1,06 11,03 11,00 10,975 10,945 10,915 10,88 10,845 10,80 0,745 10,51
Cyclohexane C6Hi2 1 10,78 10,76 10,74 10,72
1 1
Diethylène glycol C4 H i o (D 3 1 1 1 11,135 1 ,122 11,107 11,091 11,075 1 1 ' 06 1 ,02
Eau lourde D20 1 1 11 ,1 05 1,105 11,10 11,09 l1,07 11,04 10,99 10,957
Ethanol C2H60 0,85510,83510,82 10,806 0,789 0,76510,74510,73610,71610,64510,50
Ethylène glycol c2H602 1 1 J1,127 1 1,113 11,098 11,083 11 .069 11,054 11,017 10,974
Formaldehyde CH20 0,8151 1 1 1 1 1 1
Fréon 22 CHCI F2 11,512 11,465 11,411 11 ,350 11 285 11,213 J1,133 1 1 1 1
Furfural C5H402 1 11,16 1 1 1
1 1
Glycérine C3Hs03 1 11 ,253 11,251 I1 ,237 (1 ,224 1,21 1,17 11,132
Méthanol CH40 0,880 10,862 0,845 0,827 0,81010,7921,0,774 10,755 10,736 0,714 10,646 10,553
Mercure Hg 1 113,64 113,60 13,55 13,501 1
1 1 1
Nitrobenz ène C6 Hs N02 ( 1 11,203 11,182 I 1,163 11,142 11,122 j 1,071 1 l'018
Oxyde c'éthylène CI H40 1 0,95 10,92 0,891 0,864 10,834 10,804 10,78 10,75 10,63
Propane (iliquide) C3Hs 0,624 10,503 10,579 (0,556 10,530 10,502 0,469 10,433 1 1
Souffre fondu S 1 1 1 11,80 11,78 11,76
1 1
Styrène CSH8 1 10,9071
1 1 1 1 1 1
Tetrachl . d e carbo ne CCI 4 1 11,67 11,63 11 ,585 11,545 J1,505 11,4e 11,42 11 ,31 11,18
Toluene C71-18 ~0,960 10,942 10,923 l0,905 10,886 0,868 10,849 10,830 10,811 10,791 10,739 0,679
Trichlorethylène C2 HC13 J1,60 11,57 1l,535 11,50 l1,465 11,43 j l ,395 11,35 11,33 11 .24 1,13
Urée (fondue) CH4 1'\1 20 1 1 11,335 1
1 1 1 1 1 1 1
m-xvlène 1 1 I 10,885 10,866 10,851 10 .833 10,814 10,793 10 .738 10,68
xylène o-oxylène Ca H i o 1 1 1 , 0,91 0,881 10,865 10,846 10,83 10,812 10,754 10,708
p-xylène 1 1 1 1 0,861 10,84 10,823 10,805 0,786 10,738 0,682
1 - Modes de remplissage . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . . . ... .. .. ... .. .. . .. .. ... .. .. . .. .. ... . . . .. ... .. .. . .. .. .. . .. .. ... . . .. .. . .. .. .. ... .. .. . .. .. . ..1
2 - Évolution de la réglementation . . .. . .. .. . . . .. .. .- . ... .. .. . .. .. . . . . . . . . .. .. . .. .. ... .. .. . .. .. .. . . .. .. .. ... .. .. . .. .. .. .. . .. .. . . . .. . . . .. . .2
1 - Configuration des îlots .. ... . . . .. .. . .. .. ... ..... ..... .. ..., . .. . . . .. . . . . . .. . . . .. .. ... .. .. .. . . ... . . .. .. . . . .. .. .. . .. .. .. . .. .. ... .. .. ... .. ... . . .5
2 - Rôle des équipements ... .. .. . .. ... .. .. . .. ... .. ..... . . . .. .. ... .. ... .. .. .. . .. .. . . ... .. .. .. .. ... .. .. . . . .. .. .. .. . .. .. ... . . . . ... .. ... .. .. ... .. .7
r
13/11/2000
¢
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Chargement en dôme d'un camion-citerne 0
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W, I
lif£k1,li1:I~Mm N
0
W
2- ÉVOLUTION DE LA RÉGLEMENTATION
a - Objectifs
Au dépotage à la station-service
Le transport des hydrocarbures se trouve ainsi réalisé en circuit fermé et évite les émanations
de
vapeur dues aux différentes manipulations nécessaires .
s w Nip %w
Bras liquide Bras vapeur
Tuyauterie de remplissage
Cuve de stockage
enterrée
N
Dépotage dans la cuve de stockage de la station service avec récupération des vapeurs
Pompe
Cuve de stockage
enterrée
Prbdéterminateur
N _
.
.u -
_
de é il
1 [~II
mise à la't terre
I l
0
ROBINET LIMITEUR SOUPAPE
DE PR ESSION DE SÉCURITE
ENSEMBLE
DE
COMPTAGE
VANNE D'AUTORISATION
VANNE
COUPLEUR API
"HOMME MORT" 10
LIQUIDE
ÉQUIPEMENT
MONTÉ SUR
LE BRAS DE LIAISONS ÉLECTRIQUES AVEC CHARGEMENT
CHARGEMENT CAPTEURS NIVEAU HAUT CITERNE EN SOURCE
EN DÔME
ECUPÉRATION
EUR
(2)
Dispositif anti-pulsatoire
Ce dispositif amortie les "coups de bélier" (brusque variation
chocs, de ruptures ou d'usures rapides d'éléments de tuyauterie de la pression) générateur de
.
(3) Soupape de sécurité
Cet élément de sécurité évite tout risque de
surpression accidentelle pouvant provoquer
l'éclatement de ligne ou d'accessoires de tuyauterie.
(6) D6gazeur
Cet accessoire également intégré à l'ensemble de mesurage, permet l'élimination des bulles
gaz ou d'air éventuellement présente et pouvant fausser la mesure volumique du liquide de
.
(7) Mesureur
Son rôle est de mesurer la quantité de liquide chargé dans le cadre des transactions
commerciales .
Limiteur de débit
Son rôle est de limiter le débit, donc de limiter la vitesse du liquide afin d'éviter une détérioration
rapide du compteur volumétrique et de diminuer les phénomènes d'électrisation du liquide .
I - TECHNOLOGIE DES CITERNES .. ...... ... .......... ......... . ...... . .. . . .. ... ... ... ... ... ..... ... .... .. .. . ...... .. . .........1
ÉQUIPEMENTS DE SÉCURITÉ DES CAMIONS-CITERNES ... . ... ... ... ..... ... ... ......... ........ ....1
III - ÉQUIPEMENTS PARTICULIERS AUX WAGONS-CITERNES .. .... ... ...... .. ......... ... .. . ....... ... . ... .8
La planche n°1 située en annexe illustre la technologie des citemes . De fabrication elliptique ou piriforme, en
acier ou en aluminium, les citernes peuvent être constituées de plusieurs compartiments afin d'optimiser
le
transport "multiproduit" . Des brises lames situés à l'intérieur des citernes limitent le phénomène de balourd.
1 - SOUPAPE DE RESPIRATION
Les couvercles de trou d'homme et d'orifice de remplissage doivent à tout moment conserver leurs
qualités mécaniques de serrage et d'étanchéité .
Selon les produits transportés, ces éléments peuvent être équipés de soupape de sécurité et
d'aération comme le montre le schéma suivant ;
En dehors de ses fonctions sécurités face à une surpression ou à une dépression, la soupape doit
garantir une sécurité face au renversement accidentel du véhicule citerne. L'ensemble de ces
fonctions sécurités est illustré par les schémas suivants (ces schémas illustrent le principe de
fonctionnement de la soupape de respiration YAK de marque PEROLO).
O Fonction service-dépression ou
déchargement
Pour répondre plus particulièrement aux conditions de service requises pour le chargement en source
d'un véhicule citerne, la force de fermeture appliquée sur le couvercle du trou d'homme peut être
exercée par un ressort. Ce couvercle fonctionne alors comme une soupape de sûreté qui libère alors
une section de passage importante ..
Toute vanne située sur le véhicule citerne doit, grâce à son obturateur, empêcher toute perte
d'hydrocarbures . Cette vanne montée en extrémité de tuyauterie peut toutefois en cas de choc ou
d'arrachement perdre sa fonction d'étanchéité .
II s'agit d'une vanne clapet dont les manoeuvres d'ouverture et de fermeture peuvent être de nature
différente
70 corps
filtre
Oa ressort
O chapeau
O soupape
O chapeau de vérin
corps de vérin
Cette vanne conçue pour le déchargement (et pour le chargement si celui-ci se fait en "source" doit
répondre
La vanne est équipée d'un levier de manoeuvre qui permet son verrouillage : lorsque l'obturateur de la
vanne est ramenée en position fermée par le ressort de rappel, on appuie sur la poignée et en tournant
cette dernière, on bloque l'ensemble en position fermée .
Ce dispositif joue à la fois le rôle de vanne de vidange et de dispositif de chargement "à sec" du
produit. L'ensemble adaptateur-coupleur empêche toute perte de produit lors des opérations de
raccordement bras-citerne : le principe de fonctionnement est décrit dans le chapitre relatif au
fonctionnement des équipements des bras de chargement .
b - Détection de niveau
Le chargement en source est lin mode de chargement qui se développe. L'opération s'effectuant au
sol dôme fermé, le contrôle du remplissage doit être assuré par un détecteur de niveau dont le rôle est
de signaler la présence de liquide dans une zone définie du compartiment . L'équipement se nomme
également sonde anti-débordement.
1 - Élément de détection : il doit être fiable, résister aux vibrations et aux cahots, et présenter un
faible encombrement. II s'agit généralement soit
d'une thermistance dont le principe de fonctionnement est le suivant : une quantité donnée
d'énergie (courant électrique) est injectée dans une sonde qui voit sa température
augmentée . L'augmentation de température est d'autant plus importante que le milieu
ambiant présente un faible coefficient de transfert thermique : c'est le cas de la phase
gazeuse. Lorsque la sonde plonge dans le liquide, on observe une baisse de la température
(meilleure dissipation de l'énergie injectée). Ce phénomène est mis à profit pour détecter un
niveau haut dans la citeme
Détecteur de
Niveau "CASIP"
(PEROLO)
Adaptateur vapeur
Ce dernier permet le branchement du bras de récupération des vapeurs, il est muni d'un obturateur
interne évitant tout rejet de vapeur au niveau de l'opérateur. II se situe à proximité des orifices de
chargement .
Ce clapet a la même fonction que l'obturateur interne présenté précédemment pour le camion-citerne
mais il assure en plus une fermeture automatique en cas
- 1 er temps
- 26me temps
A ce moment le ressort du clapet auxiliaire V se détend vers le haut et pousse avec l'aide
du levier B le clapet principal W qui s'ouvre à l'encontre de son ressort permettant le
transfert du produit.
Pour maintenir le clapet ouvert, il faut utiliser un crochet de rail spécial (ridoir) . L'utilisation de tout
autre moyen pour obtenir l'ouverture (calage, accrochage avec fil de fer, ...) constitue une atteinte à la
sécurité .
Le clapet de la phase -azE _ _ a. quand il existe, est commandé par e levier de commande B1 solidaire
du levier principal B ei :-rcc,onne de la même manière.
" Fermeture
Elle est obtenue en relâchant la traction sur le câble. Le ressort de rappel T ramène le levier de
commande B dans sa position initiale et libère le clapet qui se ferme.
Cet accessoire est accroché d'un côté dans l'anneau J du câble H d'ouverture du clapet et de l'autre
au rail. II assure la tension pour obtenir l'ouverture du clapet après déverrouillage.
Fusible
Ressort pour compenser'
les différences de niveau
lCrochet de rail
La moindre traction entraînée par une déplacement du wagon-citerne lorsque le ridoir est en place
provoque le décrochage du doigt et par la suite, la fermeture automatique du clapet .
Une matière fusible (tf = 180°C) est utilisée pour le scellement du crochet s'engageant dans l'anneau
du câble d'ouverture. Le dégagement du crochet et la fermeture automatique, en cas d'incendie, sont
ainsi obtenus.
Un câble de décrochage à distance doit être amarré au ridoir (perçage réalisé spécialement à cet effet
près de l'extrémité côté rail). Le câble doit avoir une longueur suffisante pour pouvoir être actionné en
cas de besoin à une distance assez grande, dans une zone hors de danger et permettre la fermeture
automatique du clapet.
Une vis de poussée L permet l'ouverture de secours en cas d'impossibilité de manoeuvre après
déverrouillage (glace pouvant bloquer l'obturateur). Ne jamais manoeuvrer cette vis si le clapet n'a pas
été déverrouiller, car cela entraîne une détérioration du matériel.
Lorsque la vis est serré, elle maintient l'obturateur ouvert sans possibilité de fermeture . Donc,
l'opération de déblocage terminée, desserrer la vis à fond pour obtenir la fermeture totale du clapet et
l'étanchéité vers l'extérieur.
Les leviers de déverrouillage C1 doivent être replacés en position de fermeture, les capots fermés et
plombés.
Pour immobiliser le wagon, le chargeur peut utiliser des cales ou le frein wagon . Le frein wagon est
actionné pneumatiquement par un circuit d'air.
Le chargeur peut utiliser la poignée A pour libérer la soupape de vidange (décompression du circuit).
Par contre il est interdit d'utiliser la poignée B du robinet C qui doit toujours être en position verticale.
Sur la plaque d'identification apparaît le "poids de frein" 2,60 T pour ce wagon.
Brise lame
Semle-remorque de 32000 I
Porteur de 13000 I
- Planche n°1 -
Vanne de mise
Collecteur Vanne interne pour à l'atmosphère
phase vapeur phase gazeuse / Sonde "anti débordement"
Connecteur mâle
(liaison sondes
anti débordement à
l'automatisme de
chargement)
Adaptateur pour
récupération phase vapeur
- Planche n°2 -
l ' M Formation
FORMATION
INDUSTRIE
n
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- Planche n°3 -
Pare soleil
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1 ,Platine
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1
I
Manolnétre et
robinet d'ariet
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Robinet Robinet Capot SCHEMA D'UN WAGON
de phase liquide de phase gazeuse de protection
FORMATION
INDUSTRIE CHARGEMENT ET DÉCHARGEivifNT
DES HYDROCARaURES LIQUEFIES ET LIQUIDES
Ingénieurs
FONCTIONNEMENT DES EQUIPEMENTS
en sécurité
DE BRAS DE CHARGEM'E'NT
Industrielle
BRAS DE CHARGEMENT . ..... . .. . ........ ... ........ . ..... ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. ... ..... ..... ... . ...... .. .... . ... . . . .. . . ..... ... ...... . ..1
.. . .. ... ... ... .... .2
BRAS DE RÉCUPÉRATION DES VAPEURS ...... . . . ...... .. .... ..... ....... .............. ... ... ... .... ....... ... .
ROBINET D'ISOLEMENT A LIMITEUR DE PRESSION ....... .. ... ....... ... ..... ... ...... ... ...... ....... ................ ...... .3
ENSEMBLE DE MESURAGE . . ........... ..... ...... ......... ... ....... ........ ... .... ........... ......... ... ....... .......... . . . ...... ... .... .4
ÉQUIPEMENT DE COMPTAGE .... ... . ..... .. ... ........... . ... ... ...... . .. ... ... ....... .. . ........ . ........ ... .... ..... . . . . . ...... .. 6-10
-13
VANNE D'AUTORISATION ÉLECTRO-PILOTÉE ..... ... ...... ... ......... ...... ... ... ....' . ............. ... ... ... ....... ..11
14
LIMITEUR DE DÉBIT . ... ......... . ...... .. ... ... ........ ............... ... ............... . ......... ......... ... ... ... ... ....... ... . .. ...... .... ...
.. .. ... ... ... ..... 15
VANNE DE CHARGEMENT "HOMME MORT" .... ... ... ... . ...... .. ... ....... . ..... ... ............... .... ... ... . .
CLAPET TARÉ . ......... . ..... ...... ... ........ .. .......... ....... ........ . ......... .. ....... ... ..... . . . ....... ... ... ...... . ...... ... . ..... ......... .16
..17
SOUPAPE CASSE-VIDE . ... .... ..... ......... ........ ...... . . ........... ........ . ..... . . ........... ... ... . .. ...... . ... ... ....... ...... ... ...
DÉTECTEUR DE CONTACT DE FOND DE CUVE .. ......... ...................... .. .... ... ... ....... ......... ............ .. .... 18
COUPLEUR . ...... ... ............ ........ . ............. ...................... ....... ... ...... ........ . ..... . ... ......... .... . .. .... . . . ... ...... ... .... 19
FONCTIONNEMENT DU COUPLEUR .. ............ ... ... ... ...... . ..... ... . ...... . ... . .... ... ......... ....... ... .... ... ... ...... ...... 20
AUTOMATISME SUR UN CHARGEMENT . ......... . ......... ... ... ... ... . .................. ... ... ...... .... ... . .. ... . . . . ...... ...... 21
Le bras de chargement est l'ensemble de la liaison mobile qui permet d'amener le liquide à partir d'un point
fixe à l'îlot de chargement jusqu'à la citerne.
II s'agit de portions droites de tuyauterie reliées entre elles par des articulations . L'ensemble étant réalisé de
manière à permettre les débattements nécessaires au bras lors de ses manoeuvres afin de laisser un libre
accès aux camions en dehors de l'opération de chargement .
Les figures ci-dessous présentent un bras de chargement par le dôme ainsi qu'un bras de chargement en
source marque PEROLO .
1 Grenouillère principale - Heavy Outy -
2 Vanne de ctargement - Fab -
3 Clapet taré - S .I .M . -
4 Casse vide
5 Mécanisme d'équilibrage
& Tube principal
7 Commande de manoeuvre â distance
8 Coude tournant - standard -
9 Tube secondaire
1o Coude tournant - medium -
1 1 Tube plongeur
Selon lâi nature du produit pétrolier à charger, le bras de chargement peut être
racé et calorifugé.
Ce bras munit d'un flexible permet la liaison entre la phase gazeuse collectée au sommet de la citerne mobile
aux équipements fixes situés dans la zone du terminal de chargement .
Un pare-flammes peut être intercalé entre l'installation mobile (citerne) et l'installation fixe de l'îlot de
chargement afin de prévenir tout risque de retour de flammes vers les installations de traitement des vapeurs.
Lorsqu'un liquide est isolé entre le robinet d'arrêt et is vanne de chargement ou entre deux robinets d'arrêt,
toute élévation de température provoque une dilatation de ce liquide . La surpression engendrée est
susceptible d'entraîner des détériorations mécaniques voir un éclatement de la tuyauterie ou de ses
équipements .
Le robinet d'isolement à limiteur de pression permet de combiner les deux fonctions (arrêt et décompression)
sur un même appareil.
II s'agit de vanne à manceuvre rapide par 1/4 de tour, dont l'obturateur est muni d'un clapet taré limiteur de
pression .
Le limiteur de pression agit comme une soupape de décompression interne lorsque le robinet est en position
fermée, libérant vers l'amont la pression excédentaire . Le tarage de décompression est réglé entre 1 et 1,5
bar.
Pour que la décompression se fasse normalement, il est nécessaire que les installations en amont permettent
une détente dans le réservoir de stockage directement ou par by-pass .
Toutes Les opérations de chargement (ou de déchargement) réalisées dans le cadre de transactions
commerciales ne peuvent être validées que par la connaissance exacte des quantités chargées .
- détermination volumétrique
- détermination massique
Le mode de détermination mis en oeuvre est fonction de la nature du produit . De plus, l'appareillage utilisé
doit être agréé par les Services des Instruments et Mesures (S .I.M.) .
La détermination volumétrique concerne les produits blancs (carburants auto, kérosène, gas oil moteur, . ..).
La détermination massique est utilisée pour les produits noirs (fuel cil lourd, bitume).
On a en effet
Les .
associés
mesurage"
une
un
un
un
un
un
des
des .
Suivant .
0
ÉQUIPEMENT DE COMPTAGE
COMPTEUR VOLUMÉTRIQUE
Un compteur volumétrique est un instrument qui détermine le volume du liquide par balayage de ce fluide à
l'aide d'un mécanisme dont les cycles sont pratiquement immuables et dont les mouvements sont transmis
par des axes et des engrenages au dispositif indicateur.
le filtre pour l'élimination des solides. La filtration requise est facteur du produit véhiculé
(maille de 80 g. pour les carburants, auto, 40 g pour le gazole) . Dans ce domaine, il est
indispensable de se conforter strictement aux recommandations du constructeur .
le dégazeur nécessaire chaque fois que l'aspiration de la pompe est en dépression . C'est le
cas notamment lorsque le stockage et situé à un niveau inférieur à celui des pompes . I s'en
suit une entrée éventuelle d'air provenant en permanence du fait d'un joint fuyard, d'une
bride mal serrée, d'une garniture, de la pompe défectueuse, ...
II faut remarquer que le dégazeur est inefficace pour les produits très visqueux et il convient
alors de concevoir l'installation pour que les entrées d'air soient impossibles.
le purgeur pour la protection des compteurs contre les passages d'air à la mise en route de
l'installation ou lorsqu'il n'y a plus de liquide
II évacue aussi les poches de gaz provoquées par les contractions de produit dues aux
variations de température dans une portion de tuyauterie fermée par des vannes .
FILTRE DÉGAZEUR
Le liquide sous pression est dirigé vers le filtre purgeur-bloqueur dans lequel il traverse les paniers en toile
inox (6). Lorsque de petites quantités de gaz sont présentes, elles sont éliminées en continue et de façon
automatique grâce à l'ouverture d'un clapet (1) provoquée par le mouvement du flotteur (3).
Lorsque la quantité de gaz est très importante (présence d'air après vidange complète du réservoir), le flotteur
descend très bas et entraîne avec lui l'aimant (4) solidaire de la double articulation (2). Le rôle de cet aimant
est de maintenir fermer le contact avec l'ampoule (5).
L'interruption de ce contact entraîne la fermeture de la vanne d'autorisation qui reste fermée tant que la poche
d'air n'est pas évacuée.
Le liquide ainsi débarrassé et toute trace de gaz est acheminée par le canal central de la tubulure vers le
capteur.
MESUREUR
Pour la précision de la mesure, il est indispensable d'évacuer tout le gaz avant le passage dans le
mesureur. L'erreur relative d'un compteur dépend du débit et de la viscosité du produit.
Un compteur doit être étalonné avec le même produit et dans les mêmes conditions qu'en fonctionnement
normal, de plus il doit fonctionner autour du débit pour lequel ii a été réglé lors de l'étalonnage . Néanmoins, il
possède une flexibilité de 1 à 10.
II convient donc de prévoir dans l'installation de l'ensemble de comptage un dispositif permettant de réguler le
débit au voisinage du point d'étalonnage, si l'installation peut être soumise à de grandes variations de débit.
A proximité de l'ensemble de mesurage un capteur de température est installé de façon à connaître la masse
de produit chargé .
COMPTEUR MASSIQUE
L'utilisation d'un compteur volumétrique pour (es produits noirs est inadaptée car leur viscosité et leur
température sont susceptibles de varier.
Par simples pesées du camion (avant et après chargement) il est aisé de connaître la masse de produits
chargés . Le volume chargé est obtenu grâce à la mesure de la densité du produit (dans les conditions de
chargement)
Des compteurs massiques peuvent être utilisés de façon indicative . Ils sont très utiles dans le cas de
prédétermination . Mais dans tous les cas, c'est (e résultat des pesées qui permet la rédaction des documents
de transport.
II est possible de mesurer directement le débit masse d'un fluide à partir de l'effet exercé par les forces
d'accélération de Coriolis . L'appareil se compose d'un tube en "U" sans obstruction au travers duquel circule
librement le fluide mesuré .
Torsion résultante
Deux détecteurs magnétiques de position, placés à un point représentatif sur chacune des jambes du tube en
"U" mesurent la valeur angulaire respective des torsions de sens opposé .
De par son principe, la précision de la mesure n'est pas affectée par les variations de grandeurs physiques
des fluides mesurés (viscosité, température, pression, densité) .
La nature de l'élément détecteur, un tube sans obstruction, permet la mesure des fluides extrêmement
visqueux ou comportant des solides en suspension ; le régime d'écoulement n'est pas critique, et la
conception des pressions de service élevées.
La vanne d'autorisation dont le schéma de principe est présenté sur les figures 1 et 2 fonctionne par pression
différentielle, le circuit d'alimentation étant contrôlé par une vanne électromagnétique.
La vanne d'autorisation électro-pilotée est incluse dans l'ensemble du comptage, juste en sortie du mesureur.
Si on interrompt le courant d'alimentation de l'électro-pilote, le circuit est obturé, la pression dans la chambre
du clapet monte progressivement . La soupape se ferme et l'on se trouve alors dans les conditions décrites au
départ .
Sur de nombreux îlots de chargement, la vanne d'autorisation est légèrement différente de manière à
permettre deux régimes de débit : petit et grand débits . Dans ce cas les opérations de chargement débutent
et se terminent avec un débit plus faible qui permet
Le principe de fonctionnement de cette vanne à deux régimes de débit est montré sur la figure 3. Ce principe
est analogue au précédent sauf que la fermeture est réalisée en deux temps
LIMITEUR DE DÉBIT
Cet accessoire introduit une perte de charge importante dès que le débit tend à dépasser une certaine valeur .
En effet on constate qu'à très grand débit, un compteur volumétrique se détériore très rapidement .
Le limiteur de débit représenté sur la page suivante, se compose principalement d'une manchette (1)
contenant un diaphragme de grande section (2) suivi d'un papillon (3) tournant autour d'un axe.
Un ressort de rappel (4) tend à maintenir ce papillon en position ouverte. L'action de ce ressort est contrariée
par l'action des pressions hydrauliques s'exerçant sur les deux faces d'une membrane Bellophram (5).
La face externe de cette membrane est soumise par l'intermédiaire du canal (6) à la pression hydraulique P1
s'exerçant en amont du diaphragme (2) et la face interne est soumise à la pression P2 s'exerçant en aval .
La force résultant de l'action sur la membrane des deux pressions P1 et P2, force qui tend à fermer le paillon,
est proportionnelle à la perte de charge P1 - P2 apportée par le diaphragme . Celle-ci ne dépend que de la
nature du liquide et de sa vitesse, mais non de sa pression absolue .
Dès que la vitesse du liquide dépasse une certaine valeur, la force s'exerçant sur la membrane l'emporte sur
la force due à la tension du ressort (4) et provoque la fermeture du papillon (3). La perte de charge P1 - P3
introduite par le limiteur de débit augmente alors brusquement .
Cet accessoire est destiné à être placé entre le compteur et le bras de chargement, en respectant une
certaine longueur droite en amont (5 fois le diamètre D de la tuyauterie) et en aval (3 D)
La vanne présentée en exemple ci-dessous est la vanne "FIAB" de marque déposée "PEROLO" . Ce sont des
vannes à fermeture automatique antichoc . La fermeture progressive évite tout arrêt brutal générateur de coup
de bélier . Le profil intérieur de ces vannes est étudié de façon à limiter leur perte de charge . Différents
constructeurs proposent ces équipements basés sur les principes de fonctionnement semblables
" Ouverture O
Lorsque le levier de commande (1) est actionné, la
vanne (3) qu'il entraîne agit sur le clapet de
décompression (2) qui libère un orifice de faible
section. Le but de cette première action est de
faciliter la manoeuvre d'ouverture postérieure
Fermeture
a
©1996 ENSPM Formation Industrie
CLAPET TARÉ
Quelque soit le mode de ; distribution adopté, le compteur n'est jamais installé au bout de la ligne. Aussi dans
de nombreux pays, les Services des Instruments de Mesures (S .I .M .) impose la mise d'un clapet taré afin que
la quantité de produit mesurée par le compteur soit exactement celle que traverse le clapet .
Pour éviter de créer une importante perte de charge supplémentaire, PEROLO a conçu un modèle de clapet
à obturateur escamotable et à perte de charge dégressive permettant une ouverture intégrale et un passage
direct.
Dès que la pression atteint 110 millibars, elle provoque l'ouverture de l'obturateur, celui-ci se maintien en
position d'ouverture totale .
Dès l'arrêt du débit, l'obturateur se referme et le ressort reprend sa position de fermeture au tarage étalonné .
II n'est donc pas possible de vidanger par gravité le volume déjà mesuré par le compteur et contenu dans la
tuyauterie et la grenouillère principale en ouvrant la vanne de chargement.
1 - Sous-ensemble obturateur
2- Ressort
3 - Corps
4 - Axe
Dans le cadre de transactions commerciales, le clapet taré est installé immédiatement après la vanne de
chargement.
Dans le cas d'une distribution 'tuyauterie pleine", un second clapet taré est installé en bout de bras .
Sur les bras de chargement par le haut, lorsque ('opérateur a refermé la vanne de chargement, il faut
créer
une admission d'air pour permettre l'écoulement rapide du produit encore contenu dans les tubes
et
articulations, en aval de l'obturateur de la vanne .
Cependant le produit pompé ne doit pas pouvoir s'échapper par cette entrée d'air lorsque l'opération
de
chargement est en cours.
Le casse-vide qui équipe les bras "LOADIMAX" comporte un obturateur à membrane assurant l'étanchéité
pendant le transfert du produit .
Cette membrane s'efface sous l'effet de la dépression créée par la succion de l'écoulement.
Quand le bras comprend un clapet taré, le casse-vide doit être monté sur le corps du clapet taré .
Lors d'un chargement en dôme, le remplissage en pluie des réservoirs ou citernes favorise la création
d'électricité statique . Aussi, dans un souci de sécurité, la législation française impose que le tube plongeur
soit de longueur suffisante pour atteindre de fond de la cuve ou qu'un dispositif limite la vitesse de
remplissage à 0,9 mls jusqu'à ce que l'embout du tube plongeur soit immergé.
Pour répondre à cette demande, l'extrémité du tube plongeur peut être équipé d'un détecteur qui est excité
mécaniquement par contact sur fond de cuve ou par immersion. Les figures suivantes montrent certains de
ces systèmes
- Dans la version avec contact de fond de cuve lorsque celui-ci est activé, le changement se fait
Les modes d'utilisation relatifs au cas O et au cas Os sont réalisés par l'intermédiaire
de l'asservissement
d'une vanne à ouverture 2 temps (petit et grand débit) .
Dans le cas de chargement source, un coupleur est installé juste en amont de la vanne
de chargement de
véhicule citerne.
l'accouplement ne peut se faire que si la vanne du véhicule citerne placée juste en aval
est
fermée
le coupleur ne peut être ouvert que
PXE DE COMMANDE
CLOCHE COMMANDEE
BAGUE PORTE-JOINTS
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POMPES
TECHNOLOGIE ET FONCTIONNEMENT DES POMPES CENTRIFUGES
D5 -2/A
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
PLANCHES
Planche n°0 : Environnement d'une pompe centrifuge en unité
Planche n°1 : Pompe centrifuge monocellulaire – En porte à faux –
Planche n°2 : Pompe centrifuge monocellulaire – Roue en porte à faux –
Planche n°3 : Pompe centrifuge process – À plan de joint radial : Roue à 2 ouïes –
Planche n°4 : Pompe "In Line" – À joint radial –
Planche n°5 : Pompe "In Line" – Haute vitesse –
Planche n°6 : Pompe "In Line" – Joint axial, roue à 2 ouïes –
Planche n°7 : Pompe centrifuge à 2 roues – Plan de joint radial conforme API –
Planche n°8 : Pompe centrifuge multicellulaire – Plan de joint horizontal conforme API 610-8eme –
Planche n°9 : Pompe muticellulaire – Joint radial et disque d'équilibrage –
Planche n°10 : Pompe verticale de pied
Planche n°11 : Pompe verticale – À barrel extérieur –
Planche n°12 : Pompe hydraulique Vortex
Planche n°13 : Pompe horizontale – Pour produits chimiques –
Planche n°14 : Pompe sans garniture – À rotor noyé –
Planche n°15 : Pompe à entraînement magnétique – À aimants permanents –
La pompe centrifuge la plus simple est la pompe monocellulaire à roue en porte à faux comme
représentée sur le schéma ci-dessous.
Refoulement
Joint de corps Corps de palier
Labyrinthe
Double d'étanchéité
volute
Impulseur
roue
Corps de Boîtier
pompe à
roulement
Anneau de
lubrification
Bagues
d'étanchéité Arbre
Bagues
de fond
D T 424 B
Garniture
Bouchon de purge mécanique
Les parties tournantes ou rotor composé de l'arbre sur lequel sont montés les roulements, l'impulseur (ou
roue), le moyen d'accouplement et les pièces tournantes de la garnitures mécaniques.
01619_B_F
• les roulements
• la garniture d’étanchéité
Parmi ces différentes pièces, l’impulseur et la volute sont celles qui sont directement impliquées dans la
fonction de pompage de la machine. Au travers elles, se produisent les variations de vitesse et de la pression
du liquide.
yy
;; ;
y
Pression
Vitesse
Pression Vitesse
;;
yy ;
y
Tubulure de
refoulement
Roue
PR
∆P pompe ∆P volute
;;y;
yy
PA ∆P roue
Aspiration
Tubulure
d'aspiration Chute de pression
≅ NPSH pompe 1 2 3 4 5
0
Volute Tubul. Roue Tub. ref.
D T 017 B
d'aspir. + volute
Pompe
01619_B_F
- la vitesse à l'entrée de la pompe est de l'ordre de 1 m/s à 2 m/s, la vitesse à la sortie autour
de 3 à 7 m/s.
- la vitesse en sortie de roue est de l'ordre de grandeur de la vitesse périphérique c'est-à-dire
entre 20 et 50 m/s.
- la pression d'aspiration dépend de l'installation
- la volute, comportant une section de passage croissante, permet un ralentissement du
liquide et la transformation de l’énergie de vitesse en énergie de pression (ce gain de
pression constitue une part importante de la pression totale fournie par la pompe.
- la mise en vitesse , les pertes de charge dans la tubulure d'aspiration et les chocs du liquide
contre les aubages occasionnent une chute de pression à l'entrée de la roue. Cette chute de
pression, exprimée en mètre de liquide, est appelée le NPSH de la pompe ou NPSH requis.
L'énergie de la pompe fournit au fluide est appelée hauteur d'élévation et s'exprime, en mètres de
liquide, de la façon suivante :
2 2
∆P x 10,2 v ref – vasp
H élévation = +
d 20
123 123 123
énergie due à
énergie fournie par la différence d'énergie cinétique
l'accroissement de
pompe au liquide en entre le refoulement et l'aspiration
pression dans la
mètres
pompe
v : vitesse en m/s
∆P : pression en bar
d : densité du liquide
Dans de nombreux cas la différence d'énergie cinétique est négligeable au regard de l'augmentation
de pression.
La mesure des pressions doit se faire dans un même plan de référence. Si les manomètres ne sont
pas au même niveau il faut corriger la hauteur d'élévation de la différence de niveau.
01619_B_F
Hauteur
d'élévation
totale
(m de liquide)
D T 019 B
Q Débit volume (m3/h)
Selon le type de la pompe, son rôle, ses spécifications, la courbe caractéristique peut prendre diverses
allures. Les formes de la roue, le nombre et l'inclinaison des aubages, la volute permettent au
constructeur d'adapter la caractéristique aux exigences de l'utilisateur.
H H H
D T 020 B
Q Q Q
Les courbes les plus courantes dans les pompes procédé sont de type "plate" ou 'en cloche".
01619_B_F
4- AUTRES CARACTÉRISTIQUES
• Le rendement et la puissance
Le rendement de la pompe est le rapport entre la puissance hydraulique (reçue par le liquide) et la
puissance mécanique fournie à la pompe. Ce rendement varie en fonction du débit. Il est représenté
par une courbe fournie par le constructeur de la pompe. Le rendement permet de déterminer la
puissance sur l'arbre connaissant la puissance hydraulique.
Le meilleur rendement de la pompe détermine le débit nominal pour lequel correspond la hauteur
nominale et la puissance nominale.
H
H
P HN
η
PN
Pa pour d
η maxi
η
D T 400 A
Q nomimal
La puissance sur l'arbre est une caractéristique de la pompe permettant de déterminer le moteur
d'entraînement. Cette puissance se calcule à partir de la connaissance pour un débit donné de la
hauteur, du rendement et de la densité.
PH P en kW
H x Q x d
Pa = = H en m
η 367 x η Q en m 3 /h
d : densité
η : rendement de la pompe
01619_B_F
La puissance sur l'arbre est pour les pompes centrifuges pratiquement toujours croissante avec le
débit. Lorsque le débit est nul c'est-à-dire lorsque la vanne de refoulement est fermée par exemple, la
puissance est comprise entre 40 et 60 % de la puissance nominale.
Dans ce cas toute la puissance est dissipée sous forme de chaleur dans le liquide avec le risque de
vaporisation du liquide si celui-ci se trouve dans des conditions proches de sa température d'ébullition.
• Le NPSH requis
Le constructeur de la machine doit également fournir la courbe de NPSH en fonction du débit. Celle-ci
est généralement tracée entre 40 et 50 % et 100 à 110 % du débit nominal.
NPSH
D T 401 A
Qv
QN
D'une façon générale, plus la vitesse de rotation ou plus la vitesse d'entrée du liquide dans la roue est
élevée, plus le NPSH est grand.
Les pompes centrifuges doivent s'adapter aux conditions d'exploitation de l'installation. On utilise pour
cela généralement une vanne sur le circuit de refoulement. Cette solution par vanne peut s'avérer
onéreuse ou peu fiable. Il faut donc parfois adapter les pompes centrifuges à une nouvelle fonction de
pompage soit en modifiant le diamètre de leur roue, soit en modifiant la vitesse de rotation. Les
caractéristiques sont également liées à la viscosité du produit pompé.
01619_B_F
C
B D
E
P
H
P' G
H'p E'
D
G' D'
D T 402 A
0
Q'p Q Qv
En première approximation la caractéristique de hauteur pour un diamètre D' déduite point par
point de la caractéristique pour le diamètre D par les formules suivantes :
En fait, la démarche habituelle est de déterminer le rognage à effectuer à partir d'un point de
fonctionnement désiré P', défini par une hauteur d'élévation H'P et un débit Q'P. La droite OP' coupe la
courbe de hauteur de la roue, fournie par le constructeur, en P.
;yy;
Dans ce cas, le rapport des diamètres est en première approximation égal à :
D'
D
≈
√ OP'
OP
y;y;y;y;
Les formes recommandées pour le rognage de roues sont les suivantes :
D T 027 A
01619_B_F
B1
C1
Courbe équirendement
B2 D1
H1
C2 n1
H2 D2
D T 403 A
n2
Q2 Q1
Q1 n1 H 1 n1 2
= et =
Q2 n2 H 2 n2
La variation de la vitesse permet de faire varier le débit sur une très large plage.
L'investissement et l'exploitation d'un système de variation de vitesse ne se justifie cependant
pas souvent sur un plan économique.
Les courbes données par le constructeur sont établies avec de l'eau, c’est-à-dire avec un liquide de
viscosité de 1 cSt. Elles restent valables pour des liquides dont la viscosité est inférieure à 10 ou
20 cSt.
Les coefficients correcteurs de débit (KQ), de rendement (Kη) et de hauteur (K H) permettent d’établir
les caractéristiques de la pompe pour une viscosité donnée. La correction la plus importante est celle
qui porte sur le rendement.
Pour le cas étudié : Q = 170 m3/h, H = 30 m et ν = 200 cSt ; la correction est de 0,65 sur le rendement
de la pompe. La perte de débit est de 5% (95% pour K Q) et la perte de H est de 8 % (KH = 92 %).
01619_B_F
0,9 KH
0,8
0,6Q
0,7 0,8Q
1,0Q
1,0 1,2Q
0,9
0,8
0,7 KQ
0,6
0,5
0,4
0,3
— Centistokes — 60,5 152 228 350 610 915 1670 3190 Kη
6,25 11,8 16,5 21,2 33,4 45,2 76 114 190 304 456 760 1217 2280
— Hauteur de refoulement H en mètres —
200
150
100
80
60
40 420
30
25
20
15
10 8 300
6 1,5 2 2,5 3 4,5 6 8 10 15 20 30 50 80 120 220
25 40 60 100 160
D T 404 A
Viscosité Engler
20 30 40 50 60 80 100 150 200 300 400 500 600 800 1000 1500 2000
— Débit Q en m3/h —
P2
P1
Vanne de régulation H2
D T 405 A
H1 du débit
∆Pf
- la variation de hauteur H2 - H1 = ∆H
- la variation de pression P2 - P1 = ∆P
- les pertes de charge dans la ligne ∆Pf
Les 2 premiers facteurs sont généralement constants, car liés au procédé et à l'installation.
On peut représenter l'énergie demandée par le circuit, aussi appelée résistance du circuit, par une
courbe ayant l’allure suivante :
le e
ma h
or marc
H
e
n
Vanne
de + n
e
n
en an
+f V de
erm
é n e gran
Van rte
ouve
e
hf à Q pour position
normale de vanne
automatique
D T 406 A
∆H +∆P en m
Q Qv
Caractéristique du circuit
01619_B_F
Lorsqu'on superpose la courbe caractéristique de la pompe sur celle du circuit, on détermine un point
de fonctionnement qui correspond à un débit identique de la pompe et du circuit ainsi qu'à une
résistance de circuit égale à la hauteur fournie par la pompe. Le point de fonctionnement est donc
l’intersection des caractéristiques du circuit et de la pompe.
Hauteur
d'élévation
Point de
fonctionnement
H (Q = 0)
nde
gra
a n ne
H V erte
ouv
D T 407 A
Qv Débit maxi dans l'installation Débit volume
avec cette pompe
Lorsqu'on modifie la résistance du circuit, par exemple en fermant partiellement une vanne, le point de
fonctionnement se déplace, ce qui modifie le débit passant dans l'installation. Aux positions limites on
trouve :
Pour étudier le fonctionnement simultané de 2 pompes sur un même circuit, en série ou en parallèle,
on les remplace par une pompe dite équivalente dont la caractéristique est issue des
caractéristiques des 2 pompes de base.
a - Marche en série
L'énergie fournie par 2 pompes en série est la somme de l'énergie fournie par chacune d'elle. Le débit
est le même pour les 2 pompes.
01619_B_F
Pe B
H A
P1 +
P2
P1 P2
Courbe caractéristique B
A
du circuit
P1 ou P2
Pe
D T 408 A
P1 ou P2 P1 + P2 Qv
seules
b - Marche en parallèle
Cette disposition est très courante car de nombreuses pompes sont doublées. Même si en principe
elles ne fonctionnent pas simultanément, dans certaines phases d'exploitation cette marche en
parallèle est utilisée : inversion de pompe, besoin de débit important.
La différence de pression entre A et B est la même pour les 2 pompes. Le débit total est la somme du
débit de chaque pompe.
P1
H A B
P2 B
A
Pe Pe
=P
1 +P
2
D T 409 A
P2
P1
P1 P2 P1 + P2 Qv
L'exploitation de 2 pompes en parallèle est assez délicate et peut conduire à des incidents notamment
dus à l'absence de débit dans l'une d'elles. Cette disposition exige des pompes dont les
caractéristiques sont voisines mais aussi des circuits identiques entre les points A et B. Le risque est
qu'une pompe fournisse plus d'énergie que l'autre, ce qui empêche cette dernière de débiter. La règle
de base pour éviter tout incident est de ne pas faire tourner les 2 pompes si 1 seule est suffisante.
01619_B_F
8- DÉMARRAGE
Le démarrage peut se faire localement par un opérateur ou de façon automatique. Des problèmes
peuvent être générés au démarrage liés soit à un aspect électrique soit à un aspect hydraulique.
a - Aspect électrique
L'intensité du courant de démarrage d’un moteur électrique est de 5 à 7 fois l'intensité du courant
nominal du moteur. On a donc intérêt lorsque cela est possible pour les gros moteurs à démarrer le
plus rapidement, c’est-à-dire vanne de refoulement fermée pour les pompes centrifuges et vanne de
refoulement ouverte pour les pompes hélicocentrifuge, afin d'éviter des chutes de tension et le
déclenchement d'autres installations électriques sur les réseaux.
b - Aspect hydraulique
Démarrer vanne ouverte peut occasionner des coups de bélier préjudiciables à l’installation.
Par contre démarrer vanne fermée peut rendre difficile la manoeuvre de la vanne (cas de forte
pression différentielle sur une face de l’opercule).
On démarre alors la pompe avec la vanne de refoulement fermée ou très légèrement décollée.
9- LA CAVITATION
a - La cavitation réelle
La cavitation est un phénomène qui résulte de la formation de bulles de gaz (vaporisation) puis de
leur implosion (condensation) au sein du liquide pompé. Elle s'accompagne d'un bruit très
caractéristique (bruit de bétonnière), crée des vibrations à très haute fréquence et entraîne
l'arrachement de particules de métal de la surface de l'impulseur.
• Conditions de cavitation
La vaporisation se produit si la pression dans le liquide est inférieure à sa tension de vapeur. L'entrée
de l'impulseur est l'endroit où la pression est la plus faible donc où le risque de vaporisation est le plus
grand. Pour éviter la vaporisation du liquide il faut que :
01619_B_F
Pa
Zone de condensation
(destruction de la surface
de l'aube)
Zone de vaporisation
Pa
NPSH Pas de risque de vaporisation
D T 410 A
TV
• Effet de cavitation
- sur le débit
La formation des bulles de vapeur occasionne une diminution de la section de passage du
liquide à l'entrée de la roue et par conséquent du débit.
La caractéristique d'une pompe qui cavite décroche brutalement de la caractéristique initiale
de la pompe. Le point de fonctionnement s’établit alors à un débit plus faible que s’il n’y avait
pas cavitation
H
Caractéristique H - Q
sans cavitation
Caractéristique H - Q
D T 411 A
N P SH avec cavitation
01619_B_F
- sur la roue
Les bulles sont entraînées par le liquide mais la pression augmentant, elles ne peuvent plus
exister car la pression est alors supérieure à la tension de vapeur. Il y a alors implosion de
ces bulles. Cette implosion est particulièrement destructrice et arrive à arracher des
particules de matière de l'impulseur.
Le mauvais remplissage des canaux par le liquide crée des balourds, dits hydrauliques, qui
génèrent des vibrations et des efforts sur les paliers.
b - La cavitation apparente
On appelle "cavitation apparente" un dégazage de l'air ou du gaz dissout dans le liquide. Ce dégazage
se produit dès que la pression baisse. C'est le cas à l'entrée de la roue.
Les effets de cette cavitation apparente ressemblent à ceux de la cavitation dite réelle vu
précédemment, c'est-à-dire diminution du débit et bruit caractéristique mais en diffère en particulier
par le risque augmenté de désamorçage de la pompe et par un effet un peu moins destructeur du
phénomène.
La cavitation apparente est particulièrement sensible sur les pompes à eau recirculée (tour de
réfrigération) et sur toutes les pompes qui aspirent des liquides en contact avec de l'air.
P< Patm
D T 412 A
01619_B_F
Tout liquide, en contact avec un gaz, dissout une certaine quantité de ce gaz. Par exemple un mètre
cube d'essence à 20°C peut contenir jusqu'à 220 litres d'air (pris à 20°C et 1 atm).
Lorsqu'un mètre cube d'eau passe de 1 atmosphère à 20°C à un vide de 0,2 atmosphère, 80 litres
d'air (à 0,2 atm) peuvent être libérés.
On voit dans le cas d'une aspiration en puits que la dépression qui existe à l'aspiration de la pompe
occasionne un dégazage de l'eau. Compte tenu d'une pression inférieure à la pression atmosphérique
le volume occupé par l'air peut prendre jusqu'à 10 ou 20 %. La pompe peut alors désamorcer. On peut
aussi remarquer qu'une fuite d'air même minime (joint de tuyauterie, garnitures d'étanchéité,...) prend
une grande place dans la pompe : si la pression à l'aspiration de la pompe est de 0,2 bar, l'air introduit
se dilate 5 fois. Une entrée d'un litre d'air donne 5 litres à l'entrée de la pompe (et même plus à l'entrée
de l'impulseur).
Dans le cas d'aspiration dans un bassin, le dégazage est dû au NPSH. La pompe dans ce cas cavite
avec bruit mais conserve en général une bonne fiabilité.
Refoulement Tubulure de
refoulement
Axe de rotation
Aspiration
Chassis
D T 413 A
Patte d'appui
01619_B_F
Risque de vaporisation
au point haut
Refoulement Refoulement
Aspiration
Ligne
d'aspiration
Aspiration
D T 414 A
Aspiration par une ligne au sol
— a • Disposition normale — — b • Variante —
c - pompes “in-line”
Moteur
Joint radial électrique
Pompes
01619_B_F
yy
;; ;
y ;
y
;;y;y;
yy
Supports
D T 426 A
Possibilité d'installation d'une pompe "in line" à joint radial
Refoulement Aspiration
Palier Palier
Plan de
supportage
D T 427 A
Canal de liaison
Joint axial
horizontal
D T 415 A
Aspiration Refoulement
Aspiration Refoulement
01619_B_F
e - Pompes verticales
Refoulement Aspiration
yyy
;;;
Barrel extérieur
Arbre de la pompe
H ou
Cuve de charge
Niveau réel
;;;
yyy
d'aspiration
1ére roue
Corps de pompe Ouïe d'aspiration
D T 416 A
Pompe verticale "de pied" Pompe verticale à barrel extérieur
(ou à cuvelage)
01619_B_F
Les forces créées sur les surfaces extérieures à S1 s'équilibrent (même surface, même pression) donc
la résultante des forces dues aux pressions est égale à :
R A = (S1 – S2 ) Pr – S1 Pa
;yy;y;y;yyy
;;;
;;
yy
R A = S1 (P r – Pa ) – S2 P r
Application
yyy
;
y
;;
yy;;
Pr = 6 bars
S3 = 380 cm2
Diamètre en mm
y;yy;;
S1 = 113 cm2
∅ 220
∅ 120
RA
∅ 40 mm S2 = 13 cm2
D T 417 A
Pa = 0,2 bar
Il est pratiquement toujours prévu un système qui diminue la poussée axiale. Ce système dit
d'équilibrage est intégré à la roue dans les pompes monocellulaires (ailettes de dos ou chambre) ou
associés à la pompe dans le cas des multicellulaires.
01619_B_F
yy;yyy
;;
yy
;;;
;yyy
• Ailettes de dos
;;
yy
;;
R A = (S3 – S 2 ) PM dos – (S3 – S1 ) Pr – S1 P a
Application
;;
yy
En reprenant les valeurs du cas précédent et pour une
pression moyenne de dos de : P = 4,5 bars
RA =
D T 417 B
;;
yy
;;;
y;yyy;;
yy
Que devient cette poussée axiale si la pression de dos moyenne est égale à 5 bars ?
La présence de ces ailettes absorbe de l'énergie d'où diminution du rendement pour un gain
appréciable de la force axiale.
;;
yy
;;;
y;yyy
;;
yy
• Chambre d'équilibrage Pi
y
;
Pd1
Dans ce cas on réduit la pression de dos
en plaçant une chambre sur le dos de
l'impulseur à une pression proche de la
pression d'aspiration.
;;
yy
Pd2
Une bague de dos et des trous
d'équilibrage sont alors prévus. Par ce Pa
moyen on maintient dans le dos de la
roue une pression proche de la pression
d’aspiration et on limite le débit de
recyclage par les bagues de dos.
D T 418 A
Application
La pression Pd2 est légèrement plus élevée que Pa par exemple dans ce cas Pd2 = 0,6 bar
RA =
01619_B_F
Un disque fixé sur l’arbre tourne en appui sur un contre-disque fixé sur le corps de la pompe. Cet
équipement positionne le rotor par rapport au stator.
D T 419 A
cylindriques ou de paliers lisses.
Le laminage constant du liquide entre les plateaux crée une usure qui devient dangereuse si le
déplacement occasionné par l'usure entraînait un frottement des roues dans les volutes. Afin de
supprimer ce risque de telles pompes sont souvent équipées en bout d'arbre et d’un repère d'usure.
Ce système qui permet des efforts axiaux importants est surtout utilisé sur des pompes multicellulaires
horizontales ( petites et moyennes pompes alimentaires).
yyyy
;;;;
;;
yy
;
y
On soumet un piston ou tambour à la pression de refoulement sur une face, à la pression d'aspiration
sur l'autre. La résultante des forces sur le piston est en opposition avec la résultante de la roue et à
peu près de même valeur pour un diamètre identique à celui des bagues d'usure.
;;;;
yyyy
;;
y;yy
yy
;;
Vers aspiration
;;
yy
Pression # Pa
D T 420 A
Pression # Pr
Ce système ne permet pas d'avoir un positionnement de l'arbre, un roulement spécifique doit assurer
le rôle de la butée pour encaisser la force axiale résiduelle.
01619_B_F
b - Force radiale
En fonctionnement au rendement maximum la roue et la volute sont étudiées par le constructeur pour
que les forces de pression agissant radialement sur la roue donnent une résultante nulle. Dans ce cas,
la pression est la même sur toute la périphérie de la roue.
;y
A
1
C
Flexion
D T 422 A
À faible débit la pression de refoulement est plus élevée qu'au débit nominal et la répartition de la
pression est croissante de A à C. On a donc une résultante à l'opposé des fortes pressions
(direction 1). Inversement à fort débit la résultante est orientée vers 2.
Application
d = 0,8 l2 = 2,5 cm
- détermination de H
- calcul de P
01619_B_F
• pour Q = 0
F rad
150
100
50
10 D T 428 A
0 0,5 QN QN
Pour diminuer cette force radiale les constructeurs conçoivent des volutes doubles (volute séparée par
une lame ou des diffuseurs).
Roue
Diffuseur
Roue
Volute
D T 423 A
double
01619_B_F
Bagues d'usure
Pour ces raisons les tables de jeu préconisés par l'API sont importantes à respecter.
Le graphique ci-dessous représente les valeurs de jeu aux bagues à respecter selon l'API.
jeu en mm
au Ø
°C
0,7 T < 380
°C
0,6 T < 280
°C
T < 180
0,5
API 610
0,4
0,3 -0
Tolérance sur les jeux
+ 0,1
0,2
0,1
D T 2265 A
0
20 60 100 140 180 220 260 300
Ø en mm
Le débit de fuite dans les bagues d'usure est souvent calculé par la formule suivante :
J/2
Q = en m et m3/s
√ L
50 . J
+1 . π.d. √
2g ∆H
01619_B_F
Compte tenu de la présence de 2 bagues, la fuite totale interne est de l’ordre de 18 % du débit de la
pompe.
Compte tenu de la présence de 2 bagues la fuite totale interne représente ici moins de 9 % du débit
total.
En considérant le NPSH proportionnel au carré du débit on peut estimer que pour le même débit de la
pompe :
- cas 2 : le NPSH est augmenté de 1,0882 soit de l’ordre de 18 %. Un NPSH initial de 2,5 m
devient donc 2,9 m
On se rend compte tant sur le plan du débit que sur celui du NPSH, que l’augmentation du jeu aux
bagues a un effet très important sur les pompes à faible débit et grande hauteur.
On s’attache donc sur ces machines à respecter les jeux préconisés. Dans le cas de pompes à grand
débit et faible hauteur, ces jeux ont beaucoup moins d’influence sur le fonctionnement de la pompe.
Ailettes de dos
Il semble que le jeu de dos n'ait qu'un effet réduit sur la poussée. Néanmoins, les constructeurs
demandent de respecter ce jeu et permettent le réglage grâce au calage du palier, éventuellement par
l’intermédiaire d’un boîtier.
Piston d'équilibrage
L'augmentation des fuites au piston d'équilibrage entraîne une augmentation de la poussée axiale par
une augmentation de la pression d’équilibrage qui agit sur le piston.
Un effet particulièrement dangereux pour ces pompes est le bouchage de la ligne d'équilibrage qui
recycle la fuite du piston vers l'aspiration. Ce bouchage provient par exemple d'un mauvais
réchauffage de la ligne par temps froid avec un produit visqueux ou de dépôts qui s'accumulent dans
un coude ou dans un accessoire de la ligne (prise de pression, raccord).
01619_B_F
Lorsque les forces hydrauliques qui s’appliquent sur l’impulseur augmentent, les paliers et butées
encaissent des efforts plus importants et leur durée de vie diminue.
D T 074 B
Dans le cas d’une pompe en porte à faux, la réaction de volute entraîne une augmentation des efforts
radiaux sur les roulements et principalement sur le roulement côté impulseur. Sur ce roulement, la
charge est d’autant plus grande que le porte à faux est important.
- l’usure prématurée du roulement de guidage côté impulseur peut signifier que la réaction
de volute est trop forte, situation qui se produit lorsque le débit de la pompe est très éloigné
du débit nominal
La durée de vie des roulements est très influencée par la charge puisque doubler la charge réduit la
durée de vie du roulement de 8. Ainsi, un roulement calculé pour 4 ans de marche ne tient plus que
6 mois avec la charge radiale doublée.
Dans le cas de pompes sur 2 paliers, l’effort radial se répartit presque identiquement sur les 2 paliers.
L’effet st donc beaucoup moins important que pour une pompe en porte à faux.
01619_B_F
IV - CIRCUITS AUXILIAIRES
Les pompes centrifuges peuvent être équipées d'un certain nombre de circuits auxiliaires.
Pour vider la pompe, notamment en vue de travaux, des purges sont montées au point bas et sont
généralement reliées à l'égout ou à la torche (GPL). Des lignes allant vers des colonnes d'abattage ou
des stockages peuvent aussi équiper certaines pompes “chimie”.
Raccordement au réservoir
(cas de pompe sous vide)
ou vers torche (pompe de gaz liquéfié)
Pour ces différentes raisons on est obligé de refroidir ces parties de la pompe généralement avec de
l'eau.
01619_B_F
'eau
cy c l age d ération
Eau Re ur réfrig
o
de
refr vers t
oid
issem
ent
nt
oidis seme
e refr
D T 712 A
Eau d
D T 712 B
Refroidissement du palier Refroidissement des socles
Vers
pou collecte
r u
vers recycla r
tour ge d
réfri 'eau
géra
tion Eau
d e re
froid
ess
eme
nt
D T 712 C
Refroidissement
du corps de garniture
01619_B_F
Dans certains cas la circulation est assurée par une tuyauterie reliée à l'aspiration de la pompe.
clone
teur cy ers
Sépar
a
e c y c lage v
iration R
r à l'asp la tour n
Retou rigéra
tio
de réf
ge de ge de
Arrosa ure au
Prise ent Arrosa ure au
it it Prise ent
la garn m
refoule r la garn le m
le u refou ôleur
Contrô C on t r
it it
de déb de déb
t de
Voyan n
tio
circula
Purge
au
tation en e
Alimen
érant
Réfrig
D T 713 A
D T 713 A
Réglage vapeur
quench
Quench :
01619_B_F
Alimentation "Quench"
Alimentation "Quench"
en eau ou en vapeur
en eau ou en vapeur
Sortie réfrigération de la Sortie réfrigération de la
chambre à garniture chambre à garniture
Entrée réfrigération de la Entrée réfrigération
chambre à garniture de la chambre
à garniture
Arrosage garniture Sortie des
simple ou tresse égouttures
Évent du corps
Refoulement Aspiration
Sortie des
égouttures
D T 714 A
Évent du corps Purge du corps Purge du corps
01619_B_F
— Planche n°0 —
Ligne de refoulement
Vanne de sectionnement
Filtre refoulement
Ligne
Clapet anti-retour
d'évent
Manomètre Divergent Contacteur
9
12
1
15
18
21
9
12
1
15
18
21
Manomètre moteur
8 0,5 1,5 24 8 0,5 1,5 24
Volute
3 2 27 3 2 27
bar bar
0 bar 30 0 bar 30
Réduction excentrée
Ligne de purge
Purge du larmier
Béquille
D T 309 C
Groupe de pompage
01619_B_F
01619_B_F
Joint de corps Roulement Corps de palier Roulements
Double Bagues
Anneau de
volute d'étanchéité
lubrification
arrière
Impulseur
Corps de
pompe
Bagues
d'étanchéité
avant Labyrinthes
d'étanchéité
Arbre
Garniture
mécanique POMPE CENTRIFUGE MONOCELLULAIRE
Bouchon de purge — en porte à faux—
Chemise de API 610
Corps de garniture garniture
D T 424 A
— Planche n°1 —
D 5 -2/A
01619_B_F
POMPE CENTRIFUGE MONOCELLULAIRE REFOULEMENT
— Roue en porte à faux —
— Planche n°2 —
Impulseur
Bagues de remontée d'huile
Corps de palier
Corps de pompe
ASPIRATION
— Planche n°3 —
ASPIRATION
Arrosage de la garniture
flushing
Arrosage de la garniture
flushing
Bagues
Joint de d'étanchéité
Refroidissement corps radial
du corps D'après document ENSIVAL
de la garniture
D 5 -2/A
D 5 -2/A
— Planche n°4 —
Utilisation :
• services généraux
• transfert
• expédition
Le guidage de la pivoterie est assuré par
les paliers et la butée du moteur électrique
Quench
Arbre moteur Refroidissement du
prolongé corps de garniture
Arrosage
garniture
(flushing)
D T 714 B
01619_B_F
Arbre
intermédiaire
Moteur
Filtre
Impulseur avec
hélice de gavage
Arbre de pompe
Multiplicateur
Garniture mécanique
Garniture mécanique
Palier
Palier
Butée
Impulseur
2 1
— Planche n°8 —
Piston d'équilibrage
Emplacement pour
garniture mécanique Emplacement pour
Palier butée
garniture mécanique
Palier
Ligne d'équilibrage
ASPIRATION
Bride de refoulement Origine : Textron Guinard
Type DVMX
D 5 -2/A
Refoulement
01619_B_F
POMPE MULTICELLULAIRE
— Joint radial et disque d'équilibrage — Roue centrifuge
Diffuseur
— Planche n°9 — Disque d’équilibrage
Aspiration
Corps
d’aspiration
Palier
à
roulement
Tirants de fixation
du corps de pompe
D T 715 A
— Planche n°10 —
Palier de guidage
Déflecteur
Garniture à tresses
Impulseur
Crépine
D T 166 A
01619_B_F
POMPE VERTICALE
— À barrel extérieur —
— Planche n°11 —
Garniture mécanique
Barrel extérieur/cuvelage
Arbre
Impulseurs
Plan de référence
D T 156 B
Palier
inférieur
01619_B_F
— Planche n°12 —
Volute à section
constante
Réalisée
en PVDF
ou PP
ou PE
Impulseur avec
ailette de dos
Garniture mécanique
D T 1455 A
— Planche n°14 —
Vase d'expansion
(si moteur rempli d'huile)
Passage du câble
Rotor du moteur électrique
et de la pompe (arbre creux)
Impulseur
Détecteur d'usure axiale
Corps du moteur
Chemise étanche
D T 1301 D
Stator moteur
(peut être rempli d'huile)
Palier avant
D 5 -2/A
01619_B_F
POMPE À ENTRAÎNEMENT MAGNÉTIQUE
— À aimants permanents —
— Planche n°15 —
Impulseur
Aimants menants
Température
Circuits de lubrification Couvercle d'étanchéité de service
et de refroidissement
admissible
de – 10°C
jusqu'à 250°C
Paliers lisses
D 5 -2/A
GARNITURE MÉCANIQUE SIMPLE — Planche n°16 —
01619_B_F
MECHANICAL SEAL
Entrée de l'arrosage
Flushing Coupelle
Ressort (pression + entraînement) Rotary ring
Spring (pressure and driving)
Grain
Stationary ring
Bague de laminage
Chemise Bushing
Sleeve
Joint de chemise
Sleeve "O ring"
Joint de grain
Stationary ring "O ring"
Origine FLEXIBOX
D 5 -2/A
D5
Risques et Précautions liés au Matériel
POMPES -2/C
POMPES VOLUMÉTRIQUES
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
1 - Pompes à piston...........................................................................................................................9
2 - Pompes à membranes ...............................................................................................................10
3 - Caractéristiques de fonctionnement d’une pompe volumétrique alternative à simple effet ....... 10
4 - Régulation du débit .................................................................................................................... 13
5 - Principaux incidents dans l’exploitation des pompes volumétriques alternatives....................... 14
PLANCHES
Les pompes volumétriques sont constituées d’un volume hermétiquement clos (corps de pompe) à l’intérieur
duquel se déplace un élément mobile engendrant soit une dépression à l’aspiration, soit l’impulsion
nécessaire au refoulement afin de vaincre la contre-pression régnant à l’aval de la pompe, soit enfin l’une et
l’autre de ces fonctions et permettant ainsi le transfert d’un volume de liquide, de viscosité plus ou moins
importante, depuis l’aspiration vers le refoulement. Le fluide véhiculé étant incompressible, ces pompes sont
toujours équipées d’un dispositif de sécurité d’excès de pression associé.
Les pompes volumétriques sont caractérisées par une grande diversité d’emploi et une grande variété de
réalisations technologiques. On se limitera ici, à la présentation de quelques types de ces deux grandes
familles de machines tournantes :
1- POMPES À VIS
Elles sont constituées de deux ou trois vis s’engrenant entre elles. Le liquide remplit les cavités qui
existent entre les vis et le corps. Pendant la rotation des vis, les cavités se déplacent transférant ainsi
du liquide de la zone d’aspiration vers la zone de refoulement. Ce type de pompe volumétrique admet
une vitesse de rotation élevée (3000 t/mn) ; elles sont silencieuses et permettent d’atteindre des
pressions assez élevées (≈ 100 bar).
Elles ne véhiculent que des liquides à bon pouvoir de lubrification et ne contenant pas de particules
abrasives.
Les deux vis à filets très inclinés s’engrènent directement dans un carter. Une seule des deux vis est
solidaire de l’arbre moteur et entraîne la deuxième par contact direct. Les paliers sont lubrifiés par le
liquide véhiculé. Les fuites internes sont relativement faibles, mais le produit pompé doit posséder un
excellent pouvoir lubrifiant et être non corrosif ainsi que très peu chargé de particules abrasives.
La vis solidaire de l’arbre moteur entraîne la seconde par l’intermédiaire d’un ensemble d’engrenages
de synchronisation. Les deux vis permettent un jeu entre elles et ne sont pas en contact direct. Les
engrenages et les paliers peuvent être en contact direct avec le liquide. Dans ce cas, une seule
garniture d’étanchéité est nécessaire. Si le produit n’est pas assez lubrifiant ou s’il est chargé, les
engrenages et les paliers sont isolés du liquide mais nécessitent un ensemble de quatre garnitures
d’étanchéité. Il est à noter que les fuites internes sont plus importantes et provoquent une ∆P possible,
ainsi qu’un rendement, plus faible.
Il est à remarquer que sur les pompes à deux vis, les filets sont symétriques, afin de limiter au
maximum l’effet des poussées axiales.
La partie hydraulique de cette pompe est constituée de trois vis dont une seule est solidaire de l’arbre
moteur. Les deux autres vis sont entraînées par frottement grâce à la vis centrale. Les vis sont à un
seul filet et il est nécessaire d’équilibrer la poussée axiale résultante à l’aide d’un dispositif de
compensation.
01621_C_F
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2
D 5 -2/C
2- POMPES À ENGRENAGES
a - Pompe à engrenages extérieurs
Il existe un grand nombre de variantes de ce type de pompes, elles diffèrent entre elles par la
disposition et la forme des dentures. Le liquide à véhiculer est aspiré dans l’espace compris entre
deux dents consécutives et le corps de la pompe. L’étanchéité entre l’aspiration et le refoulement est
assurée par un contact entre les dents en prise. Les dentures peuvent être droites, hélicoïdales, ou
encore à chevrons. Cette dernière possibilité présentant l’avantage de rendre le mouvement plus
uniforme. Ce type de pompes admet une vitesse de rotation de 2000 à 3000 tr/min ; elles sont
relativement silencieuses et permettent d’atteindre des pressions de l’ordre de 20 à 50 bar. Elles sont
équipées de quatre paliers, et de un à quatre boîtiers d’étanchéité. Elles ne tolèrent pas le passage de
particules solides sans risque de destruction totale.
Sens de rotation
Presse étoupe
Engrenage menant
ASPIRATION REFOULEMENT
Arbre
d'entraînement
D T 1364 A
Engrenage mené
Élévation Coupe
Cette disposition nécessite l’utilisation d’une pièce intermédiaire, placée entre les engrenages et
solidaire du corps de pompe, en forme de croissant afin d’assurer l’étanchéité entre l’aspiration et le
refoulement. Cette disposition permet de n’avoir qu’un seul boîtier d’étanchéité, mais le porte à faux
génère une surcharge sur l’arbre.
Les vitesses de rotation de ce type de pompe sont de l’ordre de quelques centaines de tours à la
minute, mais elles peuvent véhiculer des produits de très grande viscosité (≈ 10 000 cSt). De plus,
elles sont caractérisées par une valeur de très bas NPSH R. La présence de particules solides entraîne
également sa destruction irrémédiable.
01621_C_F
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D 5 -2/C
Elles sont constituées de deux engrenages hélicoïdaux : le premier, le rotor, tournant à l’intérieur du
second, le stator. Le rotor est un engrenage externe à une dent, le stator un engrenage interne à
deux dents.
La différence d’une dent, entre le stator et le rotor, crée des cavités qui se meuvent parallèlement à
l’axe du stator et véhiculent ainsi le produit pompé.
Ces pompes peuvent véhiculer des produits très visqueux, chargés en particules solides, mais ne
doivent en aucun cas tourner à sec (le rotor est en acier, le stator en caoutchouc). Le coût d’entretien
est souvent important. Elles sont connues sous le nom commercial de “pompe Moineau ou pompe
P.C.M.”.
Le débit est légèrement pulsé et leur vitesse de rotation limitée. Elles sont connues sous le nom
commercial de “Pompe Mouvex”.
N
Vitesse de rotation
e
qu
urb
ori
Co
hé
et
urb
Co
D T 1385 B
Débit volume Q
A priori, le débit véhiculé par ce type de pompe est proportionnel à la vitesse de rotation. À vitesse fixe,
le débit théorique est constant.
Les fuites internes, qui existent sur ce type de pompe, créent un décalage entre le débit théorique et le
débit réel.
Pour minimiser l’influence des fuites internes, il y a intérêt à faire tourner la pompe le plus vite possible,
mais on est limité d’une part par la tenue mécanique et les frottements, d’autre part, par les problèmes
de capacité d’aspiration.
01621_C_F
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D 5 -2/C
b - La pression
Lorsque la ∆P entre aspiration et refoulement augmente, la fuite au travers des jeux internes
augmente et le débit peut alors diminuer de façon sensible.
P Débit de fuite
Tarage soupape
sécurité pression
D T 1386 B
Débit volume Q
c - La viscosité
Huile
Fuel
Eau
D T 1387 B
P Q
Pour une vitesse de rotation donnée, le débit théorique est amputé d’une fuite interne qui croît avec la
∆P et décroît avec la viscosité.
01621_C_F
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D 5 -2/C
5- CAPACITÉ D’ASPIRATION
Il est facilement concevable que seule une pompe sans fuite interne peut avoir un caractère auto-
amorçant. Dans la réalité la fuite interne étant plus ou moins importante, il est nécessaire d’assurer
une pression minimum à l’aspiration, dénommée, charge minimum à l’aspiration.
Tension de vapeur
Pression à la bride du produit
d’aspiration – NPSH > aux conditions
de pompage
Le NPSH augmente avec la vitesse et la viscosité, autrement dit, la charge à l’aspiration doit être
d’autant plus grande que la pompe tourne vite et que le produit est visqueux.
6- PUISSANCE ABSORBÉE
Elle est théoriquement proportionnelle à la ∆P et au débit, pour une viscosité donnée.
La puissance réellement consommée varie en fonction des fuites internes (jeux mécaniques, viscosité,
∆P).
On voit que la viscosité joue un rôle complexe puisqu’elle diminue les fuites internes, donc améliore le
rendement, mais augmente les frottements fluides d’une façon encore plus sensible.
- le liquide doit être suffisamment visqueux pour limiter les fuites internes
- le liquide doit avoir des propriétés lubrifiantes pour la plupart des modèles
- la pression à l’aspiration doit être suffisante
En effet, que se passe-t-il dans une pompe volumétrique si le circuit de refoulement est
accidentellement obturé ?
Les fuites internes ne sont pas suffisantes pour éviter la surcharge, dans le meilleur des cas il y a
déclenchement du moteur puis rupture du corps si aucune sécurité n’intervient.
Ce type de pompe comporte obligatoirement une soupape destinée à ouvrir un recyclage entre
aspiration et refoulement dès que la pression de refoulement atteint une valeur prédéterminée.
Lorsque le tarage de cette soupape peut être modifié, on l’adapte à la pression maximum que peut
supporter le circuit (si cette dernière est inférieure à la pression maximum de la pompe).
01621_C_F
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D 5 -2/C
8- PULSATIONS
Sur une pompe à engrenages, chaque roue ayant neuf dents, tourne à 500 tr/min et refoule dans un
circuit à la pression moyenne Pm = 100 bar.
La fréquence des pulsations de débit, donc de pression, est la fréquence de passage des dents, soit :
500
f= x 9 = 75 Hertz
60
(1 fois par seconde = 1 Hertz)
Pression (bar)
Pmax 107
Pulsations de
pression
Pm 100
D T 1389 B
01621_C_F
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D 5 -2/C
Ces pulsations peuvent être gênantes pour la tenue des organes hydrauliques ainsi que pour la
régulation.
L’amortissement est réalisé à l’aide d’une capacité sous pression de gaz installée sur la ligne de
refoulement.
Gaz
Variation de niveau
D T 1390 A
Refoulement
Pour ce type de pompe, le volume de la bouteille anti-pulsatoire est peu important, puisque fonction de
la variation de volume engendrée à chaque pulsation.
Par contre, la pression de gonflage est tout à fait déterminante : à chaque pression de gonflage
correspond une fréquence dite de coupure (qui augmente avec la pression).
Pour cette fréquence, les pulsations sont très amorties, pour les autres fréquences, l’amortissement
est beaucoup plus faible, voire négligeable.
Amplitude des
pulsations
D T 1391 A
Fréquence de coupure
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D 5 -2/C
Pour éviter la dissolution du gaz dans le liquide, on utilise des bouteilles à membranes.
Valve
de gonflage
Le bureau d’études doit donc calculer la
pression de gonflage en fonction des
caractéristiques réelles du circuit.
Gaz Une pression de gonflage ne peut
comprimé Vessie amortir qu’une seule fréquence, donc
la bouteille anti-pulsatoire n’est
efficace que pour un seul débit
déterminé.
D T 1295 A
- Puissance consommée trop importante due à un ∆P trop élevé (sauf problème électrique)
- Vanne se ferme sur le refoulement
- Viscosité augmente (donc également pertes de charge) :
. température du bac diminue
. traçage de ligne en panne
. le produit change de qualité, on doit constater que Paspiration baisse ; Prefoulement
augmente.
d - Pompe grippée
01621_C_F
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D 5 -2/C
Selon le cas, le piston peut être en contact avec le cylindre, ou ne pas être en contact avec
les parois de la chambre qui contient le liquide.
Le mouvement de la membrane est imposé, dans le cas général, par la pression obtenue
sur la face arrière par une pompe à piston plongeur.
Cylindre
Clapet de Plateau AR
Piston Piston plongeur
refoulement Huile tampon
Membrane
D T 1367 A
Pompe à piston en contact
Pompe à piston plongeur Pompe à membrane
avec le cylindre
- lorsque le piston, ou la membrane, se déplace vers le “point mort bas”, le clapet d’aspiration
se soulève et le liquide est aspiré. Le clapet de refoulement est fermé.
- lorsque le piston, ou la membrane, se déplace vers le “point mort haut”, le clapet
d’aspiration se ferme tandis que celui de refoulement s’ouvre, permettant le refoulement du
liquide pompé.
Elles peuvent être à double effet et, dans ce cas, le piston est actif dans les deux phases, permettant
un débit deux fois plus important et une plus grande régularité de débit.
Il est possible d’associer plusieurs éléments de pompe à piston, décalés dans un cycle de rotation
(pompe Triplex par exemple) de façon à augmenter le débit et la régularité. Ces pompes possèdent
une grande capacité d’aspiration et permettent d’atteindre des pressions de refoulement importantes.
01621_C_F
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10
D 5 -2/C
Le volume balayé par le piston étant supérieur à celui balayé par la membrane, il est nécessaire de
limiter la pression du liquide tampon afin d’éviter l’éclatement de la membrane. Une soupape de
sécurité permet d’évacuer l’excédent de liquide tampon en fin de phase de refoulement. Il est
alors nécessaire de prévoir un second dispositif de compensation qui admettra en fin de phase
d’aspiration une quantité de liquide tampon à l’arrière de la membrane, égale à celle chassée en
fin de refoulement.
Une pompe à membrane devra donc être équipée d’un système auxiliaire dit de “compensation” qui en
augmente le coût.
Ces pompes sont utilisées sur les débits moyens de l’ordre de 80 m 3 /h, à des températures inférieures
à 150°C.
Elles conviennent sur les très petits débits, et sont très souvent utilisées comme pompes doseuses.
Une pompe volumétrique alternative donne tant à l’aspiration qu’au refoulement une loi de débit
déterminée par son mécanisme interne. Le mouvement du piston entraîné par un dispositif bielle-
manivelle est pratiquement sinusoïdal, il est à remarquer que dans ce type de pompe le débit
instantané maximum atteint, est pratiquement égal à 3 fois le débit moyen.
qv
qmoyen
D T 1294 B
1 2 3 4 1 2 3 4
Course
01621_C_F
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D 5 -2/C
Il est possible de représenter le cycle théorique sur un tour de vilebrequin, par un diagramme pression-
volume comme sur la figure ci-après.
D C
Pref
A B
D T 1381 A
Pasp
PMH PMB
Le liquide étant incompressible, la montée en pression (BC) est instantanée ainsi que la baisse de
pression (DA) dès que s’inverse la course du piston. Le cycle théorique est un rectangle.
b - Le cycle réel
La perte de charge à travers les clapets d’aspiration et de refoulement fait que de A à B, la pression
est inférieure à ce qu’elle est dans la ligne d’aspiration et de C à D, supérieure à ce qu’elle est dans la
ligne de refoulement.
Le manque d’étanchéité des clapets et leur retard à la fermeture, déforme les segments BC et DA, qui
ne sont plus alors verticaux.
La présence de gaz dans le cylindre a le même effet. Du gaz dissous dans le liquide est susceptible,
en effet de se dégazer pendant la phase d’aspiration où la pression descend à une valeur qui peut être
plus faible que la tension de vapeur.
Ce gaz amortit la montée en pression, provoque des oscillations de pression et des battements de
clapet.
Dans certains cas, on peut introduire volontairement une petite quantité d’air par un reniflard pour
amortir les chocs sur le mécanisme et renouveler l’air du réservoir de régularisation du débit.
01621_C_F
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D 5 -2/C
Débit réel
P Influence
des clapets
Pref
Influencedu gaz
dissous et du
manque d'étanchéité
Pasp
D T 1382 A
V
PMH PMB
c - Conséquences
• les pressions extrêmes atteintes provoquent des à-coups très importants, fatiguant le
mécanisme et ainsi générant des couples qui peuvent passer par des maximums, qui
risquent de surcharger le moteur.
• la pression minimum atteinte, nettement inférieure à la pression que l’on aurait avec un
débit régulier peut provoquer, si la “charge à l’aspiration” n’est pas suffisante :
- un dégazage important, donc une diminution du débit et une usure des clapets
- de la cavitation, si on est proche de la tension vapeur, d’où érosion de l’intérieur
de la pompe et également diminution du débit.
• De plus les phénomènes pulsatoires peuvent faire apparaître des surdébits, à l’aspiration
et au refoulement, du fait de l’inertie des colonnes liquides. En fin de phase d’aspiration
lorsque la pression dynamique à l’entrée de la pompe excède la pression statique au
refoulement. En fin de phase de refoulement lorsque la pression dynamique à la sortie
de la pompe est inférieure à la pression statique à l’aspiration.
Conclusion
Il faut :
01621_C_F
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D 5 -2/C
4- RÉGULARISATION DU DÉBIT
Plusieurs solutions sont employées, principalement :
qv Débit résultant
Cylindre 1
Cylindre 2
Cylindre 3
D T 1293 A
t
qv
Refoulement A V
A1
qmoyen
Conduite de
D T 1294 A
A2
refoulement
Course
Pour obtenir un débit régulier, il faut que par compression du gaz contenu dans la bouteille, le volume
A 1 soit emmagasiné pendant la phase de refoulement et restitué intégralement pendant la phase
d’aspiration (A 2 = A1 = A) .
Pour ce faire, le volume de la bouteille est de l’ordre de 25 à 50 fois le volume A1, engendré par une
pulsation.
De plus, il faut éviter que les oscillations propres du système colonne de liquide-matelas de gaz
aient une fréquence propre supérieure ou égale à la cadence de la pompe afin d’éviter tout
phénomène de résonance.
01621_C_F
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D 5 -2/C
Valve
de gonflage
Pour cela, il suffit de surdimensionner la bouteille.
On est amené à le faire pour les pressions de
refoulement élevées.
Gaz Pratiquement, il est utilisé des bouteilles à
comprimé Vessie membrane pour éviter de dissoudre le gaz.
Celles-ci sont gonflées à environ 60 % de la
pression de refoulement de la pompe.
lors du gonflage.
Remarque
On peut être obligé d’installer une bouteille non seulement au refoulement, mais aussi à l’aspiration. En
effet, des lignes courtes et de diamètre suffisant pour limiter les pertes de charge à l’aspiration sont
susceptibles de connaître des oscillations très importantes accordées à la cadence de la pompe.
L’inertie de la colonne liquide est prépondérante, car les frottements qui pourraient amortir le
mouvement pulsatoire sont faibles.
01621_C_F
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D 5 -2/C
- Défaut électrique
- Frottements mécaniques
La conception de l’installation est en cause, l’inertie de la masse liquide en mouvement dans la ligne
de refoulement est trop importante. On peut :
d - Vibrations importantes
01621_C_F
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POMPE À 2 VIS
Soupape de protection de la pompe — À paliers internes —
— Planche n°1 —
Presse étoupe
Arbre
Paliers internes
Rotors non engrenants :
engrenages de synchronisation internes
D T 1375 A étanchéité tresse/ougarnitures mécaniques
D'après document Guinard
D 5 -2/C
Engrenage d'entraînement
de la vis menée
Niveau
d'huile Vis menée
Soupape de sécurité incorporée,
protégeant la pompe des
surpressions accidentelles
Arbre
4 étanchéités tresses
ou POMPE À 2 VIS NON ENGRENANTES
garnitures mécaniques — Planche n°2 — — À paliers externes —
D T 1376 A D'après document Guinard
D 5 -2/C
Paliers internes - rotors engrenants
Étanchéité : tresse/ ou garniture mécanique
1 vis menante - 2 vis menées
Soupape de sûreté protégeant la pompe
d'une surcharge accidentelle
Refoulement
Arbre
— Planche n°3 —
POMPE À 3 VIS
Compensation des
Presse-étoupe
Vis menée
D T 1371 A
— Planche n°4 —
Fonctionnement
Palier interne
D T 1365 C
Double cardan
a Section a
un autre s'amorce
1 2 3 4
B B C
D
C
C D
A C
B
D T 1366 A
Ref. Asp. A D B E
A refoulement A fin de refoulement A volume 0 A remplacé par C
B fin de remplissage B refoulement B refoule B termine son refoulement
C en remplissage C en remplissage C termine un remplissage C refoule
D volume 0 D commence son aspiration D en remplissage D poursuit son remplissage
E commence son remplissage
devient C
Bypass de sécurité
Arbre avec
douille excentrée
Seule pièce en
Cet excentrique tourne mouvement
dans l'alésage du piston avec l'arbre
Corps de pompe Cylindre monobloc Piston Fond
D T 1366 B
Bielle Chambre
Piston
Clapets
ASPIRATION
Vue de dessus
Vilebrequin
Bielles calées à 120°C
Pressions jusqu'à 200 bar
D T 1289 C
Piston
Membrane
Porte piston
— Planche n°8 —
Liquide pompé
D T 1400 A
D 5 -2/C
D5
Risques et Précautions liés au Matériel
COMPRESSEURS -3/A
TECHNOLOGIE ET FONCTIONNEMENT DES COMPRESSEURS
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
IV - ASPECTS D'ÉTANCHÉITÉ..................................................................................................... 30
PLANCHES :
Un compresseur est une machine qui doit assurer un débit de gaz. Il est soumis à des contraintes
notamment de pressions ou liées à la nature du gaz qui influent sur le débit.
1- DIFFÉRENTS TYPES
Ce document présente les types de compresseurs les plus couramment rencontrés dans l'industrie
pétrochimique.
Il s'agit :
– de compresseurs volumétriques - Dans cette famille de machines on distingue :
• les compresseurs volumétriques alternatifs à piston, à membrane
• les compresseurs volumétriques rotatifs à palettes, à lobes, à vis, à anneau
liquide
Compresseurs volumétriques
À piston À membrane
01888_B_F
Compresseurs dynamiques
Centrifuges Axiaux
Ailettes de rotor
Ailettes Ailettes
D T 728 A
statoriques statoriques
orientables
Certains compresseurs ont des appellations particulières : pompes à vide, surpresseurs, ventilateurs,
soufflantes, …, en fonction de l’usage et du type de machine.
01888_B_F
2- DOMAINES D'APPLICATION
Sur le tableau ci-après sont précisés les domaines d'application des machines citées précédemment.
Les limites qui sont indiquées sont d'abord d'origine économique avant d'être technique. La pression
est la pression de refoulement maximale, le débit correspond au débit volume aspiré.
Pression maximum en bars
3500
Volumétriques
2000 Centrifuges et Axiaux
Hypercompresseurs
1000
800
600
400
200 Compresseurs
centrifuges
Compresseurs alternatifs
100
80
Joint vertical
60
40
20 Joint horizontal
Compresseurs à vis
10
8 Compresseurs Axiaux
volumétriques rotatifs
6 (hors vis) Compresseurs centrifuges
multi-étagé à multiplicateur intégré
4
2
D T 429 E
01888_B_F
Le débit masse est généralement utilisé par l'exploitant comme objectif de production.
Pour un même débit volume, donc pour une machine de taille donnée ayant une vitesse fixe, le débit
masse est notamment proportionnel à la pression d'aspiration. La variation de la pression d'aspiration
est un moyen pour modifier le débit masse d'un compresseur.
Applications :
c - On veut véhiculer 3,6 t/h de propane (P asp + P atm) ; il faut une machine beaucoup plus petite qui
aspire 2000 m3/h
Dans un compresseur à 2 étages, la pression du 2ème étage étant plus élevée que celle du premier, le
débit volume aspiré du 2ème est plus petit que celui du premier. La taille du 2ème étage est en
conséquence plus petite.
Applications :
Compresseur à 2 étages
0 1,5 1,4 5
3,6 t/h
20 20
Qv = 1250 m3/h
Qv = 3000 m3/h
D T 047 D
2ème étage : Pression d'aspiration = 1,4 bar (2,4 bar absolu) ⇒ débit volume : 1250 m3/h
01888_B_F
2- TEMPÉRATURE DE REFOULEMENT
La température de refoulement dépend :
– de la température d'aspiration
– de la nature du gaz, caractérisée par un coefficient k mesurant l'aptitude du gaz à
s'échauffer lors de la compression
– du type de compresseur et notamment s'il est refroidi ou non
– de l'état mécanique du compresseur (usure)
On peut ainsi dire que les compresseurs à piston, presque toujours refroidis, chauffent moins que les
autres types de machines qui, elles, ne sont généralement pas refroidies.
Une machine ayant des fuites internes plus importantes, suite à de l'usure, voit sa température de
refoulement augmenter.
Applications :
0 5 0 1,5 1,4 5
01888_B_F
Pour les gaz qui tendent à chauffer (air, H2, CO …) lorsqu'on les comprime, ce taux de compression
est généralement limité à 3 ou 3,5.
Les gaz qui chauffent moins autorisent des taux de compression très supérieurs (5 ou 6). Si, de plus,
la température d'aspiration est particulièrement basse (groupes frigo), le taux de compression peut
dépasser ces valeurs.
Dans les machines aspirant sous vide, le taux de compression peut être très élevé (40-60).
Pour les hydrocarbures, on peut noter que plus le gaz est léger plus il tend à chauffer (on ne pourra
pas avoir un taux de compression aussi élevé sur du méthane que sur du butane).
3- PUISSANCE DE COMPRESSION
La puissance dépend :
– du débit de la machine
_ de la nature du gaz
– des conditions d'aspiration
– de l'échauffement du gaz
– des pertes et fuites de la machine.
Pour une machine donnée à débit volume aspiré constant, la puissance est :
b - La compression d'air ci-dessus est réalisée par un compresseur à 2 étages qui ont le même taux
de compression. Température de refoulement de chaque étage = 105°C ⇒ puissance (sans
pertes) = 170 kW.
c - Compresseur de propane : débit masse 3,6 t/h (compresseur mono étage plus petit que celui du
a) ; mêmes conditions d'aspiration et de refoulement ⇒ Tref = 90°C ⇒ puissance (sans pertes)
= 107 kW.
d - Même compresseur que pour a) mais avec du propane : débit volume aspiré 3000 m3/h (débit
masse 5,4 t/h) mêmes conditions d'aspiration et de refoulement ⇒ Tref = 90°C ⇒ puissance
(sans pertes) = 160 kW.
01888_B_F
On peut constater avec l'exemple du compresseur d'air que l'utilisation d'une machine bi-étagée
permet de réduire la puissance de compression (dans notre exemple de 15 %).
0 5 0 1,5 1,4 5
20 20 20
200 kW 85 kW 85 kW
D T 047 F
Pression (bar rel.) Température (°C) 170 kW
La comparaison entre 2 gaz différents pour une machine donnée montre que l'augmentation de
température est un paramètre essentiel de la puissance requise.
01888_B_F
B - TECHNOLOGIE ET FONCTIONNEMENT
DES COMPRESSEURS VOLUMÉTRIQUES
La figure ci-dessous montre le schéma d'un compresseur alternatif industriel à double effet où le gaz
est comprimé dans deux chambres, l'une étant à l'avant du piston (effet avant), l'autre à l'arrière (effet
arrière).
Aspiration
Cylindre
Garniture d'étanchéité
Vilebrequin
Bielle
Soupape
d'aspiration
Effet avant
Soupape de
refoulement Crosse ou coulisseau
Refoulement
D T 729 A
01888_B_F
Aspiration Refoulement
Soupape refoulement
Soupape aspiration
Chambre de compression
Membrane déformable
Débattement
de la membrane Chambre à huile
Piston et bielle de
la pompe hydraulique
D T 730 A
Avantages et inconvénients des compresseurs alternatifs à piston.
– bien adaptées aux petits débits (jusqu'à 1000 ou 3000 m3 aspirés par heure) et peuvent
véhiculer du gaz à toutes les pressions (jusqu'à 3000 bar). Toutefois elles donnent un
débit de gaz pulsé, ce qui peut être gênant (vibrations, bruits)
– souples à exploiter
– d'une fiabilité moyenne, au niveau des soupapes en particulier. Ceci oblige
généralement à installer deux machines en parallèle, l'une étant en secours de l'autre
– ces compresseurs ne peuvent véhiculer que de très petits débits de gaz. Ils sont donc
peu utilisés en raffinerie
– grâce à leur membrane qui sépare gaz et huile, ils sont parfaitement adaptés à la
compression de gaz propres ou "secs"
01888_B_F
On distingue notamment :
Les compresseurs à lobes et souvent ceux à vis sont tels qu'il n'y a pas contact entre pièces
tournantes et stator. Ils ne sont donc pas lubrifiés, contrairement aux compresseurs à palettes, et
conviennent donc particulièrement à la compression de gaz propres ou "secs". La lubrification est
néanmoins possible dans les compresseurs à vis.
Les compresseurs à rotors hélicoïdaux (à vis) utilisés avec du gaz procédé sont considérés comme
fiables à l'égal des compresseurs centrifuges : il n'est pas nécessaire de les doubler.
Aspiration
Aspiration Refoulement
Refoulement
D T 731 A
Refoulement
Rotor
Vis femelle Vis mâle
– ces machines sont capables de véhiculer du gaz dans une large gamme de débit
(jusqu'à 30000 m3 /h). On notera que leur débit est régulier contrairement aux
compresseurs alternatifs
– toutefois ils sont mal adaptés aux hautes pressions, bien que l'on puisse atteindre
30 bars avec des compresseurs à vis
– les compresseurs volumétriques rotatifs sont peu utilisés pour le gaz procédé, mais les
compresseurs à vis sont très utilisés pour la fourniture d'air service et d'air instrument
01888_B_F
1- PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Les compresseurs alternatifs peuvent se présenter sous différentes dispositions. Quelques unes sont
données ci-dessous.
Vilebrequin Crosse
Bielle Tige Piston Cylindre BP Cylindre HP
Cylindre BP
Cylindre BP
Cylindre HP (vertical)
Cylindre HP
(horizontal)
Bielles articulées
sur le même
maneton
Cylindre HP
Cylindre BP
Poulie-
volant Pompe à huile
Bielle
Couronne
Plateau incliné dentée
D T 732 A
01888_B_F
Les compresseurs de gaz et les gros compresseurs d'air ont très généralement des cylindres à double
effet disposés horizontalement. Le schéma ci-dessous en est une excellente illustration. Cette
disposition est celle préconisée par l'API.
Vilebrequin
Reniflard Filtres à huile
Volant Bielle
d’inertie
Crosse
Trappe de
Garniture de Tige de piston
visite
tige de l’entretoise
Chemise
Segments Pompe de graissage
des cylindres
Bâti carter
Guide
Pompe à huile
de crosse
Mouvement
Espace mort Entretoise
Garniture Piston Palier de vilebrequin
D T 726 B
additionnel
à volume fixe Soupape racleuse
Lanterne d’huile
Pour ces raisons la température de refoulement est volontairement limitée, par exemple, suivant la
nature des gaz, la présence ou non d'huile ou la nature de certaines pièces.
01888_B_F
Pour assurer une compression donnée et afin de ne pas dépasser la température limite, on peut alors
avoir besoin de plusieurs étages avec un refroidissement interétage des gaz comprimés.
Le cylindre est conçu pour supporter la pression du gaz, assurer un refroidissement provenant de la
compression, permettre le passage des clapets, supporter le frottement du piston (ou des segments).
Le prix du cylindre conduit à rechercher une diminution de son usure (lubrification) et du coût de sa
réparation (chemises). Si la lubrification par l'huile n'est pas acceptable (problème de sécurité,
pollution du gaz, ...) il est nécessaire d'utiliser des segments autolubrifiants (PTFE chargé ou carbone).
Suivant la nature du gaz, la lubrification du cylindre ou non, les segments sont en fonte, en carbone,
ou en plastique (PTFE chargé, Celeron, ...). L'usure des segments se traduit par une fuite de gaz d'un
effet à l'autre ou du cylindre dans le carter (simple effet). La conséquence en est une diminution du
débit du compresseur et une augmentation de la température de refoulement du gaz.
Segments porteurs
(téflon)
Demi-piston
arrière Demi-piston
avant
Ecrou de
blocage
Entretoise de piston
D T 320 A
Segments d'étanchéité
01888_B_F
• Les soupapes
Il en existe de nombreux types (disques, lamelles, anneaux, poppets, ...). Les clapets disques sont
largement les plus répandus en Europe. Ils sont constitués d'un siège sur lequel le clapet vient
s'appuyer, de ressort (à disque ou à boudin) pour assurer une légère pression du disque sur son
siège, d'une plaque amortisseuse pour limiter le choc du disque lors de son ouverture et une rondelle
dont l'épaisseur détermine la levée du clapet.
Les pannes des soupapes sont les causes essentielles des interventions mécaniques sur les
compresseurs alternatifs.
Changer une soupape est une opération généralement facilitée par une conception adaptée mais qui
nécessite obligatoirement l'arrêt de la machine.
D T 733 A
01888_B_F
On les trouve sur les compresseurs à double effet. Les matériaux (PTFE, carbone, bronze et métal
blanc) permettent de résoudre les problèmes essentiels.
Lorsque cela est possible, la garniture est lubrifiée. On peut trouver une conduite de dégazage (vers la
torche) et éventuellement une réfrigération des cuvettes par un circuit d'eau. Un "saut de tige" excessif
est souvent la cause essentielle de la détérioration de ces garnitures.
Chapeau
Cylindre
Lanternes
Graissage
ou
connexion
au collecteur
aspiration
Tirants d'assemblage
Tige de piston
Dégazage
Anneaux d'étanchéité
Chapeau
Anneau 3 segments
Anneau 6 segments
Injection de
gaz de barrage
(N2)
Coté entretoise
Ressorts
D T 734 B
Certaines garnitures reçoivent un gaz de barrage (N2 en général) dans une hauteur placée entre le
dégazage et l’entretoise. Cette solution évite la présence du gaz comprimé d’aller dans l’entretoise.
• Le mouvement
Constitué par un vilebrequin, monté sur 2 patins (ou plus), par les bielles fixées d'un côté sur les
manetons du vilebrequin et de l'autre sur l'axe du coulisseau (ou crosse), par un coulisseau se
déplaçant sur sa glissière, l'ensemble "Mouvement d'un compresseur" est un ensemble fiable. Une
lubrification efficace ainsi qu'une bonne assise du bâti peuvent assurer un fonctionnement de très
longue durée.
01888_B_F
4- LES AUXILIAIRES
Pour un fonctionnement correct le compresseur doit être équipé d'un certain nombre de circuits
auxiliaires :
– eau de refroidissement
– huile mouvement
– huile en contact avec le gaz
– sécurité, purges, ...
• Eau de refroidissement
Elle sert à limiter la température du cylindre, des fonds de cylindre et éventuellement de la garniture.
Pour les compresseurs de gaz et afin d'éviter des risques de condensation dans le cylindre, la
température de l'eau doit être supérieure à celle d'aspiration du gaz (API 617).
• Huile de mouvement
Un circuit d'huile classique avec pompe attelée et éventuellement pompe auxiliaire électrique, filtre,
réfrigérant et régulateur de pression permet la lubrification des paliers, manetons, axes de coulisseau
et glissières.
Une sécurité de pression basse est généralement prévue qui empêche le démarrage du compresseur
ou l'arrête.
Un système de pompes multiples ou de distributeurs permet l'envoi d'une quantité d'huile déterminée
sur chaque point à graisser : cylindre, garniture mécanique.
• Autres circuits
01888_B_F
01888_B_F
TI — Circuit de réfrigération et utilités —
TI
LAL
LG TI
Vers torche Atm. Atm. Vers torche
TI TI
PI
Torche Azote Vers torche
17
Réfrigération d'huile
PAH compresseur
Azote Purge
dPC FG
TI
FG FAL TI
TI FAL
Garniture
avec barrage
LG
d'azote
D T 314 E
Eau de
Purge huile réfrigération
TC Réchauffage
D 5 -3/A
COMPRESSEUR ALTERNATIF À PISTONS
— Schéma de lubrification —
01888_B_F
LAL
18
LG
PC
TI
Pompe attelée
Pompe manuelle
PI
TI PSLL
LAL
Graisseur mécanique
LG Eau de réfrigération Vanne
thermostatique
3 2
6 2' Travail à fournir en plus Par rapport à
3' l'évolution
isentropique
P en bar abs.
Travail "économisé"
5
2 4' 1'
1
D T 735 A
PMH PMB
Cycle réel d'un compresseur alternatif
Le point 2 correspond à l'ouverture du clapet de refoulement qui se produit lorsque la pression dans le
cylindre est théoriquement égale à la pression de refoulement.
Le point 4 représente la position du piston lorsque la pression dans l'effet redevient égale à la pression
d'aspiration.
01888_B_F
Le schéma du cycle montre que le débit aspiré par le compresseur est inférieur au débit engendré.
Cette différence provient de la détente de l'espace mort qui réduit la capacité d'aspiration de gaz
"frais".
En fonctionnement dans une installation, dans des conditions d'aspiration et de refoulement données,
les compresseurs alternatifs dont la vitesse ne varie généralement pas, ont un débit fixe. En modifiant
ces conditions le débit peut légèrement changer.
La variation de débit indispensable pour adapter le débit de la machine au débit exigé par l'installation
peut être réalisée en dehors de la variation de vitesse par différents moyens :
C C
M M
D T 736 A
Il est possible de laisser ouvert en permanence les clapets d'aspiration d'un effet afin que celui-ci ne
refoule plus de gaz.
On dit alors que les clapets d'aspiration sont mis à vide. Ceci est généralement réalisé au moyen d'un
petit servomoteur pneumatique relié à une fourchette qui maintient ouvert le système d'obturation du
clapet.
Le tableau ci-après montre les différents réglages de débit obtenus par ce système sur un
compresseur à 2 cylindres double effet.
01888_B_F
y;;y;y;y
EFFET EFFET EFFET EFFET COMPRESSEUR :
DÉBIT 1 2 3 4 2 CYLINDRES, DOUBLE EFFET, 1 ÉTAGE
en en en en 1 2
100 % charge charge charge charge
D T 491 A
3 4
en en en
;y;y;y
75 % à vide 1 2
charge charge charge
D T 491 B
3 4
en en 1 2
50 % à vide à vide
charge charge
D T 491 C
3 4
en 1 2
25 % charge à vide à vide à vide
D T 491 D
3 4
1 2
0% à vide à vide à vide à vide
D T 491 E
3 4
• Réduire la capacité d'aspiration d'un effet par retardement à la fermeture des clapets
d'aspiration (ou plusieurs)
Des servomoteurs spéciaux permettent de refermer le clapet d'aspiration non pas au point mort bas
mais dans la première moitié de la course retour du piston. Cette solution permet par une modulation
du signal envoyé sur le servomoteur de réguler le débit aspiré par le compresseur.
Pression
3 2' 2
P ref.
1 1
P asp.
4
volume
PMH Débit avec PMB
système de retard
D T 737 A
à la fermeture
Débit normal de l'effet
01888_B_F
Pression
3 2' 2
P ref. Cycle avec espace mort aditionnel
1
P asp.
4 volume
Débit avec
PMH espace mort PMB
ouvert
D T 737 B
en en en en 1 2
100 % Fermé charge charge charge charge
3 4 D T 491 F
en en en en 1 2
87,5 % Ouvert charge charge charge charge
D T 491 G
3 4
c - Démarrage
Le lancement des pièces en mouvement lors d'un démarrage requiert une forte énergie.
A cause de la puissance du moteur qui n'a pas intérêt à être surdimensionné, il n'est généralement
pas possible d'assurer simultanément la compression et le lancement de la machine. Pour cette
raison, un compresseur alternatif est quasiment toujours démarré à vide, c'est-à-dire soit :
– tous les clapets d'aspiration mis à vide
– le bipasse du compresseur ouvert et la vanne de refoulement fermée
– éventuellement les espaces morts en service
01888_B_F
Lorsque cette énergie (de pression) doit être importante, il est nécessaire de prévoir plusieurs roues
(multicellulaire) conduisant parfois à des solutions de machines à plusieurs étages, pour des problèmes de
température de refoulement et de rendement, ou même à plusieurs corps pour résoudre des problèmes de
stabilité mécaniques que créeraient des rotors de trop grande longueur.
La puissance mise en œuvre dans ces machines (entre 2 et 30 MW) en font de gros consommateurs
d'énergie (plusieurs MF/an). La recherche du rendement optimum fait que la vitesse variable est très souvent
utilisée pour adapter le débit de la machine au procédé. La machine d'entraînement est alors, soit un moteur
électrique à vitesse variable, soit une turbine à vapeur ou à gaz. Selon la vitesse de ces machines
d'entraînement, il est possible qu'il y ait un multiplicateur de vitesse.
Moteur C1 : Corps BP
Multiplicateur C2 : Corps HP
Turbine Compresseur électrique basse vitesse haute vitesse
Mot.
T C M C T C1
M C2
D T 738 A
Multiplicateur
Entraînement par turbine
Entraînement par Entraînement par d'un compresseur à 2 corps
turbine à vapeur moteur électrique de vitesse différentes
01888_B_F
Selon le gaz véhiculé et sa pression, la construction du corps de compresseur peut être du type :
Côté
Côté
entraînement
entraînement
D T 739 A
Compresseur à plan
Compresseur à barrel
de joint horizontal
La vitesse de rotation de la roue soumet le gaz à une force centrifuge qui se traduit par une
augmentation de vitesse, de pression et de température dans la roue. Le diffuseur puis le canal de
retour permettent de ramener le gaz dans la roue suivante en gagnant encore de la pression par
rapport à celle de sortie de roue par ralentissement de la vitesse du gaz.
Pression
vitesse du gaz Variation de vitesse
3 et de pression au
passage de la cellule
Diffuseur Canal de
retour Roue Diffusseur
Trajet subi
par le gaz Stator
2 6
1 5 Pression
0 4 Vitesse
3
D T 492 D
2
Roue 0 1 2 3 4 5 6
Trajet du gaz
01888_B_F
Le taux de compression par cellule est toujours assez faible. Il augmente lorsque :
Pour comprimer un gaz à un taux de compression donné, il y a toujours intérêt à avoir une vitesse
périphérique élevée
π DN D : diamètre de roue
vp = N : vitesse de rotation en t/min
60
• La résistance mécanique :
Zone soudée
Ébauche Ébauche
couvercle disque
+ ailes
D T 740 A
01888_B_F
Pour des machines stationnaires, la recherche de la réduction de masse n'est pas prioritaire par
rapport à la réduction de rendement. Sans rentrer dans les détails, on peut donc considérer que
pour assurer un rendement acceptable, les machines doivent avoir des vitesses périphériques
inférieures à la vitesse du son dont quelques valeurs sont données ci-après :
H2 ≈ 1200 m/s
méthane ≈ 430 m/s
air ≈ 380 m/s (à 90 C)
propane ≈ 240 m/s
forane ≈ 180 m/s
On peut ainsi atteindre des taux de compression de l'ordre de 1,8 à 2 par roue pour de l'air pris à
20°C. Certaines formes de roue permettent de dépasser légèrement des taux de 2,5.
La compression de chlore ou du forane 22, cas de gaz lourds, ne permet pas de dépasser 1,5 à 1,7 de
taux de compression par roue car la vitesse de rotation est limitée par la vitesse du son.
La compression de l'hydrogène est rendue difficile par la très faible masse molaire. Les roues les plus
rapides dans ce cas ne permettent guère de dépasser 1,1 de taux de compression par roue.
Courbe caractéristique
D T 741 A
Qmini QV
Une telle courbe est limitée en débit bas par ce que l'on appelle la limite de pompage. Pour des débits
plus faibles que cette valeur on dit que le compresseur pompe.
Le pompage est un phénomène qui peut être très violent qui met en jeu toute ou une partie de la
masse de gaz présente dans la machine. Le gaz ne traverse plus la machine régulièrement mais subit
des mouvements alternatifs dans une partie ou la totalité du compresseur.
01888_B_F
Il s'accompagne :
qui sont bien sûr extrêmement préjudiciables à la bonne tenue mécanique de la machine.
À chaque vitesse de rotation (en gardant constantes les conditions d'aspiration et la nature du gaz),
correspond une courbe caractéristique. La limite de pompage est alors représentée par la courbe de
pompage.
τ
ge
mpa
e po
ite d
N
Lim
Courbes caractéristiques
à différentes vitesses
D T 741 B
QV
Lorsque tous les paramètres d'aspiration changent, l'évolution des courbes devient difficile à quantifier.
On peut cependant dire que pour un même débit volume, le taux de compression augmente lorsque :
– la vitesse augmente
– la masse molaire augmente
– la température d'aspiration diminue
01888_B_F
P1 Tracées pour
P0
9 Gaz : M = 30
P0 : 1.53 ata 3000
T0 : 313 °K
8
Pression
P1/P0
7
pm
65 r
6 117 2000
5
ge
10740
a
mp
po
de
117
10225 65
it e
4 r
Li m
p
m
1000
8200 107
40
3
102
25 rge
8190 ha
928 s urc
de
2 0 it e
819 Li m
0
D T 644 C
1 5 10 15 20 25 kg/s
20 30 40 50 60 70 80 90 t/h
• Variation du débit
On souhaite toujours que le compresseur fournisse exactement le débit de consigne. Il faut alors que
l'on arrive à régler au mieux ce débit sans avoir à recycler du gaz ayant été comprimé. Les principaux
moyens sont les suivants :
– action sur une vanne placée à l'aspiration dont le rôle est de modifier la masse
volumique du gaz, donc le débit masse du compresseur en modifiant également le taux
de compression et donc la température de refoulement
– variation de la vitesse de rotation (solution optimale)
– modification de la position d'ailettes orientables à l'entrée du compresseur (intéressant
pour les compresseurs ayant 3 roues ou moins)
01888_B_F
3- PROTECTION ANTI-POMPAGE
L'exploitation d'un compresseur centrifuge pouvant conduire à des débits très variables,
instantanément ou en marche stabilisée, il est indispensable de concevoir un système qui protège
automatiquement la machine contre le pompage en cas de fonctionnement à bas débit ou à taux de
compression supérieur à celui de la machine (en général à cause d'un allégement du gaz).
La protection anti-pompage est un système qui devrait assurer dans tous les cas un débit minimal
dans le compresseur au moyen d'une régulation commandant une vanne de recyclage dite Vanne Anti
Pompage.
K X XIC
FT dPT
D T 736 B
• Les paliers
Dans la grande majorité des cas, les constructeurs utilisent des paliers à patins multiples basculants ou
pivotants pour leur stabilité sur de larges plages de fonctionnement et pour leur possibilité de réglage lors des
interventions d'entretien.
Ce type d'équipement impose une bonne lubrification, en quantité, en qualité et en température pour garantir
son bon fonctionnement.
Afin d'éviter une dégradation importante de la machine, un système électronique mesurant le déplacement du
rotor est généralement installé à proximité de chaque palier.
01888_B_F
• La butée
Elle est équipée dans la grande majorité des cas de patins oscillants qui permettent d'optimiser la surface de
portée. Les butées Mitchell sont très répandues. De conception plus évoluée, les butées Kingsbury sont
montées sur certaines machines.
Ces butées sont elles aussi lubrifiées. Leur destruction, pouvant se produire très brusquement, génère des
risques très importants de grippage interne entre roues et stator, avec des conséquences financières très
élevées. Des systèmes de détection d'anomalie (mesure du déplacement axial et de la température des
patins) sont pratiquement toujours installés sur la butée.
On peut signaler la possibilité sur des machines neuves de faire installer des paliers et butées
magnétiques. Cette solution donne d'excellents résultats, tant sur le plan du rendement que sur celui de la
fiabilité. L'investissement est cependant actuellement plus élevé qu'avec des paliers et butées traditionnelles
à patins lubrifiés.
IV - ASPECTS D'ÉTANCHÉITÉ
Il y a deux problèmes d'étanchéité à résoudre :
1- ÉTANCHÉITÉ INTERNE
Il faut limiter les fuites internes entre étages dont l'effet affecte directement le rendement de la
machine.
On limite les fuites en interposant sur le trajet du gaz des labyrinthes, qui peuvent être constitués par :
– des léchettes (ou dummies) qui sont généralement fixées au stator. Parfois sur les
compresseurs lents, les léchettes sont installées sur l'arbre. Le nombre de léchettes
nécessaires dépend de la pression à étancher
– des bagues labyrinthes en 2 parties montées en face d'une portée lisse ou épaulée du
rotor
Arbre Arbre
D T 743 A
Bourres
Portée éventuellement
chemisée
La crainte de voir un échauffement du rotor (donc sa déformation) suite à un contact avec les
systèmes d'étanchéité conduit à choisir, pour les léchettes ou labyrinthe, des matériaux "mous" tel que
l'aluminium, le nickel, le PTFE ou des matériaux dit "abradables".
01888_B_F
Le gaz ne présente aucun danger et peut être mis à l'atmosphère sans risque. C'est le cas de la
compression d'air, d'azote, etc... La garniture de sortie d'arbre est dans ce cas une garniture à
labyrinthe (léchettes ou bagues labyrinthes).
Si le gaz est dangereux, inflammable ou corrosif, toute fuite vers l'atmosphère est interdite. L'utilisation
de garniture d'étanchéité est alors nécessaire.
Pour les hydrocarbures et quelques autres gaz, les garnitures d'étanchéité utilisent couramment un
système de barrage d'huile à une pression légèrement ou bien supérieure à la pression du gaz à
étancher.
Huile à P gaz + 0,3 à 0,4 bar
Ergot
D T 744 A
Le système à bagues flottantes, très couramment utilisés, impose une pression d'huile de 0,3 à 0,4 bar
supérieure à la pression d'aspiration du gaz. Un système d'huile spécifique avec pompe, filtre,
régulateur, etc. est indispensable.
D'autres systèmes sont proposés, soit parce qu'un simple barrage d'azote ou d'air sec est possible,
soit qu'on préfère un équipement plus proche d'une garniture mécanique de pompe.
P gaz
Jeu
P gaz Huile
Passage de l'huile polluée
ou du gaz
Côté atmosphère Côté gaz Côté atmosphère
Des systèmes particuliers sont également proposés comme la garniture ISO CARBONE (ci-dessous)
ou HYDRODYNE (Rateau).
Arrivée d'huile
étanchéité
Collet tournant
Atmosphère Boîte à ressort Gaz de procédé
Zone sous pression
Côté atmosphère d'aspiration
Côté gaz
Bague fixe
Gaz de barrage
Douille fixe (en option)
Écrou
Retour d'huile
Grain polluée
D T 745 A
Retour d'huile
non polluée
L'évolution technologique permet actuellement de réaliser des étanchéités par garniture mécanique
sans huile. Ces garnitures dites "sèches" sont utilisées systématiquement avec des paliers
magnétiques, ce qui supprime la totalité des circuits d'huile. Elles peuvent être cependant utilisées sur
des machines existantes ou neuves traditionnelles (avec paliers et butée à patins).
01888_B_F
On a vu que la lubrification et l'étanchéité nécessitent de l'huile et donc des caisses à huile et tout un
équipement de pompage, filtration et refroidissement.
– Caisses à huile
On peut rencontrer une caisse commune huile d'étanchéité et huile de lubrification ou des caisses
séparées avec récupération ou non de l'huile polluée par le gaz.
Dans ces caisses à huile on trouve entre autre un système de réchauffage (pour démarrage à froid), un
contrôle du niveau, une purge d'eau, etc...
On trouve en général deux pompes centrifuges, l'une étant entraînée par moteur
électrique, l'autre par turbine à vapeur. Chaque pompe peut être en secours de l'autre.
Doublées comme les pompes de lubrification, elles sont souvent de type volumétrique.
Elles doivent donner une pression supérieure à la pression d'aspiration du gaz.
– Des réfrigérants qui permettent de refroidir l'huile et donc d'évacuer la quantité de chaleur dégagée par
les frottements au niveau des paliers, de la butée et des garnitures d'étanchéité.
– Des filtres placés sur les circuits d'étanchéité et de lubrification. Ces filtres doivent être permutables en
marche pour décolmatage. Le bon état des filtres et un nettoyage régulier sont essentiels pour éviter des
problèmes au niveau des éléments lubrifiés.
En cas de mauvais fonctionnement, le système de régulation doit mettre en route la pompe de secours,
voire arrêter la machine. Des réservoirs relais sous pression ou en hauteur permettent une reprise de la
pompe secours avec un risque réduit de déclenchement par pression basse et un approvisionnement de
l'huile aux paliers, butée et garniture pendant le temps nécessaire au ralentissement de la machine,
lorsque celle-ci s'arrête par manque de pression d'huile.
Selon les équipements du groupe de compression, des systèmes auxiliaires peuvent être très différents.
Le circuit ci-après représente les auxiliaires d'un compresseur équipé de bagues flottantes et entraîné par
un moteur électrique.
01888_B_F
5 m env.
Huile de lubrification
TI TI ARRÊT COMPRESSEUR
TS TI TI TA
H H
FI FI FI FI FI FI FI FI FI
L
PI PS
LL dPC
Ultime secours (US)
Huile polluée + gaz
Torche
ou 10η
retour vers Purgeur dPI dPS
Filtres L
aspiration TS
PC
L PS PI
H TI L
LS 25η
LS
L US TS
M PS PI
L TI T M
Caisse à huile polluée
LG
T L Pompes
D T 752 B
Caisse à huile M dPI dPS
Pompes Réfrigérants Filtres H
Compresseur centrifuge
schéma du système auxilliaire
01888_B_F
Réfrigération
Water cooling
3 000 tr/mim
ème
4
étage
ème
3
ASPIR étage
ATION
Impulseur
Butée
Thrust bearing
Capteur de
déplacement axial Roue
Axial displacement impeller
Accouplement
probe Arbre Coupling
Shaft
Collet de butée
Thrust bearing collar
Palier
Bearing
Palier
Accouplement Butée
age
2è ét
r tage
Volutes de refoulement 1e é Corps de palier et de butée
Capteur de vibration
Palier
Palier
Refoulement
Tubulures de lubrification
Aspiration
D T 669 E
D 5 -3/A
D5
Risques et Précautions liés au Matériel
Planches
Planche n°1 : COUPE PARTIELLE D’UN MOTEUR V16 ................................................................. 18
Planche n°2 : RÈGLES PARTICULIÈRES DE CONSTRUCTION ET D’ESSAI DES MOTEURS
DIESEL DE “SÛRETÉ” ...............................................................................................19
Ils sont utilisés principalement comme moteurs de propulsion pour tous types de véhicules mais
peuvent également entraîner :
- des alternateurs
- des pompes, principalement des pompes à incendie
- des compresseurs
D MOT 1214 A
Groupe électrogène
D MOT 1215 A
Groupe motopompe
02482_A_F
D MOT 1217 A
Pompes à incendie
D MOT 1216 A
02482_A_F
2- DESCRIPTION
Les moteurs Diesel sont des machines thermiques à combustion interne.
Ils utilisent l'énergie chimique d'un combustible et la transforment en travail en passant par l'énergie
thermique de la combustion réalisée dans une enceinte fermée : le cylindre.
Injecteur
Soupape Soupape
d'admision d'échappement
Culasse
Chambre de
réfrigération
Chemise humide
Chambre de
réfrigération
Piston
Bloc cylindre
Bielle
D MOT 1024 B
02482_A_F
- les bielles sont liées aux pistons par un axe. Elles transforment le mouvement alternatif du
piston en mouvement rotatif grâce à leur liaison articulée sur le vilebrequin
- le vilebrequin est enfermé dans le carter lui-même situé sous le bâti
- en bout de vilebrequin se situe le volant moteur
- la distribution assurant l’entraînement de tous les éléments auxiliaires tels que pompe à
huile, pompe à eau, pompe(s) d’injection, arbres à cames, etc., est généralement située du
côté opposé au volant moteur
D MOT 1020 A
D MOT 1018 A
Vilebrequin d’un moteur six cylindres en ligne
Came
Injecteur
Bougie de préchauffage
Soupapes
Refroidissement
Pod de piston
Piston
Vilebrequin
D MOT 1022 C
Doc RNUR
- le combustible : le gazole
- le comburant : l'air
- une source d’inflammation : c’est la compression de l'air dans le cylindre qui permet
d’atteindre la température d’auto-inflammation du gazole
La grande majorité des moteurs Diesel fonctionnent suivant le cycle “Quatre temps”.
Le piston est en phase descendante. L'air pénètre par les soupapes d'admission dont l'ouverture est
commandée par l'arbre à cames.
D MOT 1002 B
Admission
Les soupapes d'admission se referment, le piston remonte, l'air emprisonné dans le cylindre monte en
pression et en température.
D MOT 1002 C
Compression
02482_A_F
• 3ème temps
Avant que le piston n'atteigne le PMH, le combustible est injecté. Il y a autoinflammation du gazole. La
combustion offre au moteur le seul “temps” fournissant du travail. Le piston redescend, c'est la détente des
gaz.
D MOT 1002 D
Combustion Détente
• 4ème temps
Le piston remonte, les gaz brûlés sont évacués par les soupapes d'échappement dont l'ouverture est
commandée par l'arbre à cames. C'est l'échappement.
D MOT 1002 E
Échappement
Chaque temps correspond donc à 1/2 tour du vilebrequin. Un cycle complet est effectué en 2 tours.
02482_A_F
1- CIRCUIT DE COMBUSTIBLE
Le circuit de combustible se compose de divers éléments :
- la pompe d'injection distribue sous haute pression (supérieure à 200 bars) le gazole à
chaque injecteur
- les injecteurs pulvérisent le gazole en très fines gouttelettes dans les chambres de
combustion
Alimentation Évent
Réservoir relais
Caisse journalière
Trop plein
Niveau
Vidange Gazole
Retour
pompes
Moteur Filtres
Évent
Caisse à égouttures
D MOT 1013 B
Niveau
Purge
02482_A_F
- le filtre à air filtre l’air de combustion. Suivant le type de moteur, l’air peut être admis
directement dans les cylindres (cas des moteurs “atmosphériques”)
- lorsque le moteur est “suralimenté”, l’air passe dans le turbocompresseur qui a pour but
d'augmenter la masse d'air admise dans les cylindres
- avant de pénétrer dans les cylindres, cet air est réfrigéré dans un aéroréfrigérant plus
connu sous le nom d'intercooler
Gaz
Air
1 2 3 4 5 6
Réfrigérant
Échappement
Collecteur
d'échappement
Arrivée
Arrivée d'air
d'air
aux culasses
Gaz
Filtre à air
D MOT 1073 A
Arrivée
d'air
Réfrigérant
Collecteur
d'échappement
Circuits d’air admission et des gaz d’échappement
02482_A_F
Vers pompe
d'injection n°2
Air-pilote
Air de lancement
≅
Pompe
d'injection n°1
Électo-
vanne Contacteur
centrifuge
de survitesse
MOISY
Régulateur
TYUG8 Filtre
deshuileur
40
Pression (bar) bar
D MOT 1072 B
Bouteille
5- CIRCUIT DE LUBRIFICATION
Le fonctionnement d'un moteur Diesel nécessite une importante lubrification. Le circuit d'huile assure
cette fonction :
- une pompe volumétrique attelée permet de refouler l'huile aux différentes articulations du
moteur
- la pompe à huile aspire généralement directement dans le carter d'huile moteur
Le circuit comprend :
- des filtres
- un réfrigérant
- une pompe de pré-graissage “Japy” pour les petits moteurs, une pompe de pré-graissage
électrique pour les plus gros, voire une pompe de secours
- les organes de sécurité nécessaires évitant des dégradations irréversibles en cas de
défaillance
Sur le dessin suivant, la caisse à huile est séparée du moteur. Sur les petits moteurs, le carter d’huile
fait office de caisse à huile.
Pompe
volumétrique
Vapeurs
Moteur
Régulation
Épurateurs de pression
centrifuges
Dérivation de filtration
Avant lancement, il est nécessaire de virer le moteur afin de s'assurer qu'aucun point dur (coin de
calamine, présence d'eau dans un cylindre) ne vienne bloquer le moteur :
- une barre à virer introduite dans le volant d'inertie permet de virer les petits moteurs
- un vireur électrique est utilisé sur les moteurs de forte cylindrée
- cette opération s’effectue pré-graissage en fonction et nécessite l’ouverture des robinets
de décompression présents sur les culasses
02482_A_F
6- CIRCUIT DE RÉFRIGÉRATION
L'important dégagement de calories provenant des cylindres impose une réfrigération. Celle-ci est
réalisée par le circuit de réfrigération :
- une pompe de réfrigération attelée centrifuge fait circuler l’eau de réfrigération haute
température
- la caisse d'expansion située en hauteur par rapport au moteur sert de réserve tampon.
Elle permet également le traitement de l’eau, le dégazage du circuit ainsi que la
pressurisation
- l’eau réfrigère le moteur mais peut aussi réfrigérer l'huile, suivant le type de moteur, via un
réfrigérant
- les gros moteurs Diesel disposent d’un circuit de réfrigération “basse température” comme
le montre le schéma suivant
Traitement
de l'eau HT
Pressurisation
Caisse ∅ 2"
LAL Réfrigérant
d'expansion eau HT Turbo
soufflante
Sortie CBT
Eau CHT
Thermostat de
réglage θ° huile
Sortie eau
culasses Préchauffe
culasse
Sortie
∅ 2"
CBT
1- DANGERS D’INCENDIE
Les risques d’incendie sont présents du fait de l’utilisation d’hydrocarbures pouvant entrer en contact
avec des points chauds (collecteur d’échappement par exemple).
Ce gazole imbrûlé va s’écouler le long des cylindres et se mélanger à l’huile de lubrification abaissant
le point éclair de celle-ci avec danger d’inflammation.
Au-dessus de 5 % de dilution de l’huile par le gazole, le moteur Diesel doit être stoppé, les causes
de la dilution recherchées, la charge d’huile partiellement ou totalement vidangée et remplacée suivant
la capacité en huile du carter.
Les moteurs Diesel sont généralement pourvus de clapets de surpression sur une ou plusieurs trappes
de visite du carter.
La dilution doit être contrôlée périodiquement à l’aide d’un viscosimètre comparant la chute d’une bille
dans un tube témoin contenant de l’huile diluée à 5 % de gazole avec la chute de la même bille se
trouvant dans le tube de l’échantillon d’huile prélevée sur le circuit.
Clapet de surpression
02482_A_F
3- DANGERS DIVERS
Les risques de brûlures pouvant être provoquées au contact des collecteurs d’eau haute température
mais surtout des collecteurs d’échappement. En sortie de turbocompresseur, la température des gaz
d’échappement peut atteindre 550°C.
Les moteurs Diesel possèdent des éléments en mouvement : pompes d’injection, volant moteur.
La rupture de collecteurs due aux vibrations. La pression dans les circuits peut être très importante :
plusieurs centaines de Bar dans le circuit de combustible après la pompe d’injection.
Le personnel assurant la conduite et l’entretien des moteurs Diesel doit donc se conformer aux règles
de sécurité élémentaires.
02482_A_F
- les sécurités qui provoquent l’arrêt de la machine sur anomalie et/ou qui empêchent le
démarrage (exemple : pression basse d’huile, températures hautes)
- les alarmes qui indiquent une anomalie ; cette anomalie ne justifie pas l’arrêt de la machine
Il est évident que le moteur fonctionnant sur un site très isolé et sous surveillance humaine, doit avoir
des appareils de contrôle en nombre important permettant le fonctionnement en toute sécurité du
moteur.
Suivant le cas la conduite (mise en marche, arrêt d’urgence, réglage de la vitesse) ainsi que les
alarmes et la signalisation des défauts sont transmises sur un tableau.
Souvent le tableau de surveillance se trouve sur site près du moteur. Un homme de quart effectue
alors des rondes de contrôle.
2- DÉCLENCHEUR DE SURVITESSE
Cette sécurité impose l'arrêt du moteur par désamorçage des pompes à combustible de dosage en cas
de survitesse.
Ce dispositif est basé sur l'action de la force centrifuge appliquée à une masse tournante qui se
déplace au-delà de la vitesse de réglage et agit sur un levier coudé libérant la tige poussoir et
actionnant le bras qui agit sur l'arbre de réglage du débit des pompes.
Bras
Tige poussoir
Piston guide
Corps
Ressort
Rainure conique
Axe de levier
Levier coudé
Masselotte tournante
de déclenchement
Arbre attelé au moteur
Ressort
Tige filtée Axe excentré
Porte masse
D MOT 1076 A
02482_A_F
Le moteur Diesel comporte des points chauds tels que le collecteur d'échappement et il peut
également générer des étincelles par son pot d'échappement.
Ces points chauds en cas de présence d'une nappe de gaz peuvent provoquer de violentes
explosions. De même l'aspiration de gaz combustibles mélangés à l'air d'alimentation du Diesel peut
détériorer le moteur lui-même.
Il est obligatoire de pouvoir étouffer le moteur par l'action d'un volet qui obture le collecteur
d'aspiration.
Ceci est une autre façon d'arrêter le moteur en agissant directement sur le cran de
combustible. On peut également conjuguer les deux actions, obturation de l'aspiration et
mise à 0 du cran de combustible, suivant les exigences de sécurité.
Pour les mêmes raisons, en atmosphère à risque, il est obligatoire d'avoir une protection anti-étincelles
sur les pots d'échappement des moteurs Diesel. Ceci est réalisé à l'aide d'un empilage de plaquettes
offrant un chicanage important sur le trajet des gaz brûlés.
Pare étincelle
Arrêt d'urgence
A
B
C
Extincteur adapté
D MEQ 1818 A
à poudre polyvalente
02482_A_F
Les moteurs Diesel de sûreté sont soumis à des règles particulières de construction et d’essais
pour pouvoir opérer en atmosphère explosive de type 1 ou 2 (planche 1) :
02482_A_F
Les vues ci-après illustrent les principales protections mises en œuvre pour rendre le moteur Diesel
d’un chariot élévateur conforme à la Directive Européenne 94/9/CE (Directive ATEX).
Un revêtement en acier
inoxydable protégé les
fourches contre la
production d'étincelles
02482_A_F
— Planche n°2 —
Des règles particulières de construction doivent être observées pour empêcher, lors du démarrage ou du
fonctionnement d’un moteur Diesel dans une atmosphère explosive :
- l’inflammation de cette atmosphère par un point chaud, par les flammes provenant d’un
retour de flammes, par une explosion susceptible de se produire entre les dispositifs
d’admission ou d’échappement ou par les gaz d’échappement
À cet effet, les moteurs Diesel des engins employés normalement en zones de type 1 doivent être conformes
aux dispositions ci-après.
• Règles de construction
- l’interstice maximal entre deux plaquettes voisines est de 0,7 mm. Lorsque les plaquettes
sont individuellement démontables, les cales d’espacement doivent faire partie intégrante
desdites plaquettes. Ces cales ou bossages sont de même largeur que les plaquettes et
sont assez rapprochés les uns des autres pour que l’écartement des plaquettes ne puisse
être ramené, par déformation, à une valeur supérieure aux valeurs indiquées ci-dessus.
Lorsque les bossages ou cals d’espacement sont traversés par des vis, boulons ou goujons
d’assemblage, le joint au droit de ceux-ci, entre le bossage ou la cale d’une plaquette
voisine, doit avoir une longueur efficace d’au moins 10 mm.
- le dispositif d’assemblage des plaquettes d’un même empilage doit rendre impossible toute
erreur de montage qui aurait pour effet d’accroître l’interstice entre deux plaquettes
voisines. La plaquette 4 représente à titre d’exemple, un dispositif satisfaisant à cette
condition
- les plaquettes doivent, dans tous les cas, être protégées contre les chocs
- les empilages ou dispositifs doivent être facilement démontables pour le nettoyage. Dans
les parties dont le démontage est nécessaire pour l’entretien courant, on doit prévoir
l’interposition de joints en métal malléable, à l’exception de joints métalloplastiques, afin de
se prémunir contre le risque de corrosion de surfaces de même métal en contact, ou contre
le risque de déchirure du joint en service par effet thermique
02482_A_F
Article 2 – L’enceinte dans laquelle circulent les gaz et les fumées, entre les dispositifs d’admission et
d’échappement doivent satisfaire aux conditions suivantes :
- les joints (1) d’assemblage des pièces constitutives de l’enceinte doivent avoir une longueur
d’au moins 25 mm (figures 1a, 1b, 1c et 1d).
La longueur des joints constitués par un filet est comptée pour 1,5 fois la hauteur du filet en
prise, suivant l’axe de la vis (figure 2).
Les trous percés dans les joints d’assemblage de l’enceinte pour recevoir des vis, boulons
ou goujons doivent être disposés de manière telle que la longueur efficace du joint au droit
de ces trous ne soit pas inférieure à 10 mm (figures 1a, 1b et 1c).
L’interstice entre les deux faces du joint, dans le cas d’assemblage plan, ou la différence
des diamètres des pièces femelle et mâle, dans le cas d’assemblage à emboîtement
cylindrique, ne doit pas excéder 0,3 mm (figures 1a, 1b, 1c et 1d).
- toute pièce mobile qui traverse les parois doit être guidée sur une longueur d’au moins
25 mm ; l’écartement entre la pièce mobile et son guidage ne doit pas être supérieur à
0,3 mm. Lorsque la pièce mobile et son guidage sont limités par deux cylindres
concentriques, la différence des diamètres des deux cylindres ne doit pas être supérieure à
0,3 mm (figures 3a et 3b)
- aucun trou de boulon ou de vis ne doit traverser les parois des enveloppes (figures 1b et 1c)
- les vis et boulons d’assemblage des éléments des dispositifs d’admission et d’échappement
doivent être en nombre tel et disposés de telle manière que les caractéristiques des joints
ne soient pas susceptibles d’être modifiées par suite de l’évolution spontanée du métal
postérieurement à la fabrication de ces dispositifs
Article 3 :
- les températures de toute surface en contact avec l’atmosphère et celle des gaz
d’échappement à leur sortie du tuyau réel d’échappement doivent être inférieures à la
température susceptible d’enflammer l’atmosphère des zones où est utilisé le moteur.
Dans l’état actuel de la technique, cette température est d’une façon générale fixée à
200°C.
- les gaz d’échappement doivent être refroidis soit par pulvérisation d’eau, soit par barbotage,
soit par tout autre moyen efficace, de telle sorte que leur température à la sortie du tuyau
réel d’échappement n’excède pas la température prescrite ci-dessus
- afin de limiter en toutes circonstances la température des gaz d’échappement évacués aux
valeurs citées ci-dessus, le moteur doit être muni d’un dispositif l’arrêtant en cas de
dépassement accidentel de cette température
(1) Au sens de l’arrêté du 18 juin 1963, espace entre éléments d’enveloppe constituant une
communication entre l’intérieur et l’extérieur.
02482_A_F
Article 4
Le dispositif d’étouffement sur l’aspiration d’air doit être suffisamment étanche par lui-même
pour provoquer l’arrêt du moteur, quel que soit son mode d’alimentation (normal ou en air
carburé).
Article 5
Le matériel électrique équipant ces moteurs et les engins sur lesquels ces moteurs peuvent
être éventuellement montés, doit être de sûreté.
D T 2490 A
02482_A_F
INSTRUMENTATION-RÉGULATION-AUTOMATISMES
-1/A
CONTRÔLE DE PROCÉDÉ ET BOUCLES DE RÉGULATION
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
1 - Opération ........................................................................................................................................... 1
2 - Suivi de la marche du procédé .......................................................................................................... 1
3 - Régulation des paramètres de marche.............................................................................................. 2
4 - Automatismes .................................................................................................................................... 2
5 - Optimisation....................................................................................................................................... 3
6 - Conclusion : niveaux de contrôle....................................................................................................... 3
IV - BOUCLES PNEUMATIQUES.................................................................................................... 9
1- OPÉRATION
a - Les opérations
- de démarrage
- et d'arrêt
Si l'installation est conduite par un système numérique, les procédures les plus répétitives sont
automatisées et le bipassage des automatismes de sécurité nécessaires au démarrage de
l'installation est alors réalisé par ces procédures séquentielles (qui assurent aussi leur remise
automatique en service après une temporisation prédéfinie).
Elles permettent d'assurer, de façon absolument fiable, toutes les tâches présentant un certain
caractère répétitif
Des alarmes (visuelles ou sonores) avertissent l'opérateur lorsqu'une grandeur opératoire s'écarte de
sa valeur habituelle.
00589_E_F
Par exemple :
• le niveau qui sépare les phases liquide et vapeur dans un ballon est maintenu
constant grâce à la régulation de niveau qui s'adapte aux différentes perturbations :
changement de débit d'alimentation, variation de pression, etc. Cela permet d'éviter
des incidents graves tels que l'envoi de liquide dans le circuit gaz ou l'inverse
• la température de sortie du produit réchauffé dans un four est toujours régulée. Cela
permet une adaptation automatique de la chauffe quand les conditions changent ;
variation du débit ou de la température du produit à réchauffer, changement des
caractéristiques du combustible, etc.
• la régulation des pressions de fonctionnement des colonnes de distillation est une
nécessité pour obtenir un fonctionnement stable. Ainsi, cette régulation doit s'adapter
aux variations de température de l'air ambiant utilisé comme fluide de réfrigération
dans les condenseurs de tête des colonnes
• les débits d'alimentation des unités ainsi que ceux qui circulent entre unités et bacs
ou de bacs à bacs doivent être connus donc mesurés. Certains d'entre eux doivent
être régulés pour assurer un fonctionnement stable des unités
- les boucles de régulation constituent pour l'opérateur, qui est informé par l'instrumentation
des conditions de marche, le moyen d'action sur les conditions de fonctionnement d'une
installation. Il peut ainsi parfaire les réglages, les modifier en fonction des consignes de
fabrication, ou faire évoluer les conditions de marche dans les phases transitoires ou
perturbées.
4- AUTOMATISMES
Identiques dans leur principe, mais différents dans leur finalité, les automatismes peuvent se
différencier entre automatismes de sécurité et automatismes de procédé.
a - Automatismes de sécurité
Les "sécurités" ou "protections" comprennent tous les automatismes qui démarrent ou arrêtent
automatiquement certains équipements ou parties d'unité lorsqu'une divergence excessive des
conditions de marche conduit à un risque humain ou matériel. Leur by-passage à travers l'interface de
conduite n'est pas autorisé.
b - Automatismes de procédé
Ils comprennent tous les automatismes qui ne correspondent pas à un risque humain particulier ; mais
plutôt à la protection d'un matériel ou d'une machine et tels que :
Dans la mesure où il s'agit d'une procédure nécessaire d'opération, leur by-passage à travers
l'interface de conduite est prévu.
00589_E_F
5- OPTIMISATION
L'optimisation énergétique d'une installation un peu complexe nécessite des programmes
informatiques lourds qui ne peuvent fonctionner que sur des calculateurs de grande puissance.
Le passage en mode de "Supervision" des boucles concernées par cette optimisation est assurée
par l'opérateur de conduite, sous réserve (contrôlée par le programme) que l'installation se trouve
dans des conditions de fonctionnement qui le permettent. Le programme en question assure aussi le
retour en régulation de base en cas de constatation d'une quelconque anomalie de fonctionnement du
Process en cours d'optimisation.
Cette optimisation se fait le plus souvent par l'intermédiaire d'algorithmes de régulation multivariable
qui, par action simultanée sur plusieurs "grandeurs manipulées" de l'installation permettent de
maintenir les "grandeurs contrôlées" entre les consignes mini et maxi d'opération (lesquelles sont en
général) des caractéristiques physiques, chimiques ou de composition des produits fabriqués).
Elle s'appuie sur un "modèle statique" du procédé pour fixer les conditions de marche de façon à
satisfaire une combinaison composition/quantité des produits fabriqués.
- mesures
- régulations de base
- composition et caractéristiques des produits
- optimisation
- ordonnancement de la fabrication
ORDONNANCEMENT
OPTIMISATION
COMPOSITION ET
DES PRODUITS
CARACTÉRISTIQUES
RÉGULATIONS DE BASE
D IRA 055 A
MESURES
00589_E_F
Capteur
niv. transmetteur
Alarmes
haut
niv. Régulateur
bas Alim Consigne
Alim.
Positionneur Enregistreur
Alim.
D IRA 054 A
Vanne de régulation
La mesure de niveau est assurée par le capteur et dirigée vers le transmetteur. Celui-ci transforme
la mesure en un signal et le transmet au régulateur qui, par ailleurs, a reçu une consigne de
hauteur de niveau. Le régulateur compare la mesure à la consigne et, s'il existe un écart, agit sur le
servo moteur de la vanne de régulation par un signal de commande dans le sens voulu pour ramener
la grandeur réglée à la valeur de consigne.
Dans le cas contraire, il modifie la pression d’air sur le servo moteur jusqu’à concordance de ces
deux positions.
La présence supplémentaire d'alarmes de niveau haut et bas permet de prévenir l'opérateur en cas
de remplissage anormal ou de vidange excessive du ballon.
Dans d'autres cas de boucles de régulation, la vanne automatique peut être remplacée par un organe
de réglage ou actionneur tel que ventelles, servomoteur pour orienter les pales d'un ventilateur,
etc.
00589_E_F
Les signaux sont alors appelées respectivement signaux pneumatiques, électriques et numériques.
Les signaux pneumatiques et électriques, qui sont des signaux continus, sont dits analogiques.
En numérique, les signaux sont émis à intervalles de temps réguliers (seconde ou fraction de seconde
correspondant à la période de scrutation).
Application
Signal Signal
4 4
3 3
2 2
1 1
D IRA 037 A
0 1 2 3 4 5 Temps 0 1 2 3 4 5 Temps
Les boucles dont les paramètres n'ont que deux états possibles sont appelées boucles Tout 0u
Rien (TOR), Logiques ou Digitales. Cela concerne entre autres :
- les contacteurs d'alarme (exemple : alarmes de niveau haut et bas sur le ballon
précédent),
- les contacteurs de fin de course sur les vannes,
- les électrovannes,
- les actionneurs TOR (vannes, moteurs, …), commandés par automatismes ou non
00589_E_F
III - SYMBOLISATION
Divers symboles normalisés sont utilisés pour repérer et identifier les éléments d'une boucle de régulation.
Ils sont généralement conformes à la Norme ISA (Instrument Society of America) ; toutefois, chaque société
utilise un certain nombre de symboles non normalisés.
1- SYMBOLISATION FONCTIONNELLE
La symbolisation d'une boucle de régulation peut s'effectuer de deux façons :
Ainsi, pour la boucle de régulation précédente, ces deux possibilités sont schématisées ci-après:
LE LT LC LR
103 103 103 103
Liaison Liaison
mécanique électrique
D IRA 056 A
LV 103
VANNE AUTOMATIQUE
b - Symbolisation globale
LRC
103
D IRA 056 B
LV 103
Régulation de niveau avec enregistrement, le niveau étant maintenu par action sur la vanne
automatique de soutirage liquide du ballon.
00589_E_F
2- SYMBOLES D'INSTRUMENTATION
*Lignes de tuyauterie et d'instrumentation
Ligne du catalyseur ou
Signal numérique
D IRA 038 A
process special
Tube capillaire
A Analyse Alarme
B Brûleur, combustion
C Régulateur
D Différentiel
E Tension Élément primaire
F Débit Proportion
G Visibilité
H Manuel Haut
I Intensité Indicateur
J Puissance Scrutation
K Temps ou programme Vitesse de variation, Station de commande
rampe
L Niveau Voyant lumineux Bas
M Momentané Moyen
intermédiaire
N
O Orifice, restriction
P Pression, vide Connexion pour prise de test
Q Quantité, nombre Intégration, totalisateur
R Radioactivité Enregistrement
S Vitesse, fréquence Contacteur commutateur
T Température Transmetteur
U Multivariable Multifonctions Multifonctions Multifonctions
V Vibration, analyse mécanique Vanne
W Poids, force Puits
X Non classé Axe Non classé Non classé Non classé
Y Présence, état, résultat Axe Relais ou calcul
Z Position, dimension Axe Élément de contrôle final
non identifié
00589_E_F
* Localisation
APPLICATION CALCULATEUR
INSTRUMENT AU TABLEAU LOCAL
AUXILIAIRE EN STATION LOCALE
AUTOMATE PROGRAMMABLE
D IRA 061 A
INSTRUMENT ASSURANT DEUX
FONCTIONS AUXILIAIRE EN STATION LOCALE
ACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR
BLOCS DE FONCTION
* Corps de vannes
*Actionneurs de vannes
À VERIN SIMPLE
VANNE TOR
OU DOUBLE EFFET À MOTEUR
SYMBOLE GÉNÉRAL
00589_E_F
IV - BOUCLES PNEUMATIQUES
Le schéma de principe ci-dessous rappelle les éléments constitutifs d'une boucle de régulation
pneumatique.
INDICATEUR
TRANSMETTEUR
Relais pilote
RÉGULATEUR
Relais
Alimentation pilote
air (1,4 bar) Mesure
Alimentation
CAPTEUR
Consigne
D IRA 039 A
POSITIONNEUR
VANNE DE RÉGULATION
- transmetteur
- régulateur
- positionneur pneumatique
puissent fonctionner, il est nécessaire de leur fournir de l’énergie sous forme de pression d’air.
A partir du réseau Air-Instrument, l'alimentation en air d'un appareil pneumatique est assurée par un
filtre détendeur dont le rôle est de maintenir une pression constante quelle que soit la
consommation de l'appareil en question.
00589_E_F
L’émission du signal pneumatique consiste à les transformer en une pression d’air variable ou
signal de sortie. Ceci est généralement réalisé par un système buse-palette ou par un montage s’en
rapprochant.
Le signal émis circule dans un tube métallique (acier, cuivre, inox) dans l’atelier et en tube
plastique souple en salle de contrôle.
- indicateur et enregistreur
- régulateur
- positionneur
y
;
b - Alimentation d’une boucle pneumatique : le filtre détendeur
;;
yy yy
;;
;
y ;
y
Volant de réglage
Ressort
principal Chapeau
;;
y;yy y
;
yy
;; y
;
Coupelle Orifice d'échappement
yy
;;
à l'atmosphère
Membrane
Membrane
souple
;yyy
yy
;; ;;
yy
y
; y
;
Déflecteur
Clapet
;yy;yy ;;;y
Sortie air
Entrée air vers appareil
du réseau utilisateur
;
y ;;
yy
Air instrument
;yyy
;; ;
y
;;
yy y
;
Siège
Ressort
y;y;yy
;;
du clapet Cartouche
filtrante
;;
yy
;;;; ;y
yy
y; ;y
D IRA 040 A
00589_E_F
Principe
Au travers d'un orifice dont l'ouverture est commandée par un clapet, l'air vient agir sur
l'une des faces d'une membrane déformable dont l'autre face est soumise à l'action d'un
ressort. La tension de ce ressort est réglable à l'aide d'une vis et va déterminer la
pression de sortie de l'air vers l'utilisateur.
P (bar rel.)
1,4
1,2
0
0,05 0,1 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35
x (mm)
Signal de sortie
Une palette dont le déplacement représente l'information de sortie de l'appareil est placée devant une
buse alimentée en air 1,4 bar à travers une restriction.
Quand la palette est éloignée de la buse, le signal est pratiquement nul ; il augmente jusqu'à une
valeur maximale voisine de la pression d'alimentation quand la palette se rapproche de la buse.
00589_E_F
Sur la courbe précédente qui donne la variation de la pression de sortie de la buse en fonction de la
distance buse-palette, on remarque que seule la zone AB est utilisable car pratiquement linéaire ; elle
correspond à une variation de pression de 800 mbar pour un déplacement de la palette de 50 à 80 µ
suivant les constructeurs.
D'où le choix de l'échelle de pression des signaux pneumatiques : 0,2 bar - 1 bar, soit 3-15 PSI
en Unités anglo-saxonnes (0,208 bar - 1,030 bar)
La buse, dont le diamètre peut varier de 0,3 à 1,2 mm, laisse passer un débit d'air de 30 à 60 l/h. La
restriction a un diamètre plus petit que celui de la buse (0,2 à 0,5 fois son diamètre) afin que le débit
d'alimentation du système ne puisse compenser la fuite.
Un amplificateur de débit appelé relais-pilote est placé sur le circuit de sortie pour diminuer le temps
de réponse vers les appareils placés à distance. Son signal de sortie, identique en pression à celui
délivré par le système buse-palette mais de débit plus important, est appelé souvent air modulé.
Application
Quelle est la pression du signal émis par un transmetteur pneumatique correspondant aux valeurs
suivantes :
0% bar
25 % bar
50 % bar
75 % bar
100 % bar
Le signal pneumatique est reçu dans un soufflet pour être transformé en une force utilisable.
Le signal est transformé par un système soufflet-embiellage en un déplacement d’une aiguille devant
un cadran.
00589_E_F
;y;yy;
Attache
flexible
Soufflet
bar
0,2
1
Signal pneumatique
venant du transmetteur
yy
y;;;
Résistance réglable
D IRA 035 A
Ensemble axe
de plume
Indicateur pneumatique
- insensibilité aux parasites industriels tels que inductions parasites, champs magnétiques
- pression d’air directement utilisable sur une membrane ou un piston
- conviennent bien à la sécurité incendie (pas de génération d’étincelles, bonne tenue au feu)
Inconvénients :
- lenteur de transmission
- portée limitée (quelques centaines de mètres en tube 4//6 ou 6/8)
- coût d’installation élevé
- sensibilité à l’humidité et aux poussières
- nombreuses pièces mécaniques en mouvement
- difficulté d’effectuer sans conversion des calculs élaborés
Néanmoins, il existe encore de nombreuses boucles pneumatiques et il s’en installe de nos jours pour
des applications simples (ex : régulation locale de pression ou de niveau, sécurité locale, …).
00589_E_F
V- BOUCLES ÉLECTRIQUES
+
BLOC 50 Hz
(10 à 55 V) U fixe
mesure HP + Alim. 220 V
-
U
BP -
R = 250 Ω
4/20 mA
+ -
RÉGULATEUR
4/20 mA
Alimentation électrique
Vanne de régulation signal
220 V
D IRA 058 A
avec positionneur régulateur
110 V
électropneumatique 24 V cc
Procédé
Ce montage est parfois appelé montage en parallèle. La tension continue fixe délivrée par le bloc
d'alimentation est de 10 V à 55 V suivant les constructeurs de matériel. Le 24 V est toutefois le plus
utilisé, c'est cette tension fixe qui est utilisée comme vecteur électrique de la mesure.
Le transmetteur peut être assimilé à une résistance variable Ri placée dans le circuit électrique.
– + –
Signal de mesure 250 Ω
4-20 mA
D IRA 042 A
REGULATEUR (R fixe)
00589_E_F
Les variations de mesure se traduisent par des variations de la résistance interne du transmetteur et
donc de la résistance totale Rt du circuit. L'intensité i du courant de mesure varie en sens inverse de
cette résistance Rt selon la loi d'Ohm.
U
U = Rt • I ou I=
Rt
avec Rt = Ri + 250
U en Volt v
Rt en Ohm Ω
I en Ampère A
Le transmetteur est étalonné pour que l'intensité du courant passant dans le circuit varie de 4 à 20 mA
en général, quand la mesure fluctue de 0 à 100 % de l'échelle.
Le signal minimal de 0 mA n’est pas utilisé pour éviter la confusion avec une rupture du circuit.
Application
Quelle est la tension aux bornes de la résistance fixe de 250 Ω et donc aux bornes du régulateur,
correspondant aux valeurs suivantes de la mesure ?
0% mA U= x =
50 % mA U= x =
100 % mA U= x =
00589_E_F
Inconvénients
L'exemple ci-dessous montre le schéma de montage d'une boucle électrique de régulation de débit.
220v
23 1
- 6
5
+
24 3 2 33
250 +
Ω -
ENREGISTREUR
5 34
220v 24 4
+ 220v
-
50Hz 12
19 20
ALIMENTATION 33
21
stabilisée 250 +
Ω -
22 34
RÉGULATEUR
25 13 27 35
+ +
D IRA 043 A
- 26 -
14 28 36
00589_E_F
VI - BOUCLES NUMÉRIQUES
Seuls quelques systèmes d'acquisition de données sur des capacités de stockage (niveaux,
températures, densité, etc.) fonctionnent entièrement en numérique.
Les boucles numériques concernent donc essentiellement le fonctionnement interne des régulateurs
numériques autonomes et les signaux émis à l'intérieur d'un Système Numérique de Contrôle
Commande (SNCC).
Des interfaces ou convertisseurs analogique/numérique A/N sont alors nécessaires entre les
différents éléments de la boucle.
Consigne : C
Signal de coummande ou
Mesure : M MC Signal de sortie : S
LC MC
A/N N/A
4-20 mA 4-20 mA
D IRA 044 A
numérique
LT (autonome ou
de SNCC)
Les signaux d'entrée analogiques (ou mesures) sont scrutés à intervalles de temps réguliers Ts
pour donner une suite de valeurs discontinues dites discrètes.
Chaque valeur discrète est transformée suivant un code déterminé en un signal numérique dans
un convertisseur analogique/numérique.
Cette information numérique se présente sous l'aspect d'une succession d'états électriques qui
traduisent des états binaires appelés bits (contraction de "binary digit"). L'ensemble de
l'information constitue un mot.
SCRUTATION CONVERSION
4 1 NUMERIQUE
T s = Temps de scrutation
Traitement de la mesure
00589_E_F
Dans le cas d'un régulateur numérique, la mesure, traduite en mots binaires grâce à des codes,
sert au calcul périodique du signal de sortie (fonction de l'écart M-C et du réglage des actions PID).
Celui-ci est une suite de valeurs discrètes.
Plus les temps de scrutation et de réactualisation sont courts (en général de l'ordre de 1 à quelques
dixièmes de secondes), plus le signal de sortie en escalier du régulateur numérique est assimilable au
signal de sortie du régulateur analogique.
Le développement actuel des transmetteurs numériques et celui, futur, des organes de réglages (ex :
positionneur numérique - pneumatique d'une vanne automatique) permettent d'envisager dans un
proche avenir la réalisation de boucles de régulation entièrement numériques.
DJ31 DJ30
C6ON C6ON
6A 6A
COURBE C COURBE C
FT.1B
CN1 Sect. BN.220-3 13 14 11 12
rouge B2 P
jaune B4 N
orange B6 T
blanc B8
AL.FT.1B
gris B10 CN2
marron Z2
- 028
FE.1B violet Z6
+ 228
vert Z8
bleu Z10
noir Z4 TRANSMETTEUR - 030
MICRO-MOTION + 230
RF T9739
-
30 FT.18-FR1A/B-V2
2500
32 +
ENREGISTREUR 2
CHESSEL 4
TYPE 342D AL.FR.1A/B
FR.1A/B
BJ-HF-A1
BJ-HF-A1
Alim. RÉGULATEUR
- - T.C.S -
Air 1,5b 20 20 41 TYPE T640 16
2500
+ + 42 FC1B 4 +
BJ-HF-A1 FY.1B
FV.1B
D IRA 046 A
- capteur numérique
- liaison numérique capteur-transmetteur
- transmetteur numérique
- liaison 4-20 mA transmetteur régulateur
- régulateur numérique
- liaison 4-20 mA puis 0,2 - 1 bar régulateur-vanne
00589_E_F
2- COMMUNICATION NUMÉRIQUE
a - Conversion A/N
Les systèmes numériques actuels utilisent toujours des signaux analogiques. Ceci nécessite
l'échantillonnage de ces signaux à intervalle de temps régulier afin d'obtenir une suite de valeurs
discrètes.
Chaque valeur discrète va pouvoir ainsi être convertie en une valeur numérique suivant un code bien
défini. Ce code se présente sous la forme d'une succession d'états binaire (0 ou 1). Cet état binaire
est défini comme étant l'élément de base de l'information numérique, le bit.
Les octets sont ensuite groupés pour former les mots. La taille des mots habituellement utilisés pour
les signaux numériques varie de 8 bits (1 octet) à 32 bits (4 octets).
La conversion d'un signal variable analogique en un signal numérique est bien entendu d'autant
plus précise que la taille des mots est importante.
1 - Évolution de la grandeur
0 2,5 5 7,5 10 12,5 15 17,5 20
physique mesuré par le bar
capteur
PRESSION
2 - Élaboration du signal 4 6 8 10 12 14 16 18 20
analogique 4-20 mA délivré mA
par le transmetteur
00589_E_F
b - Résolution de la conversion
Numérotation des
bar % mA Numérotation des intervalles en binaires
intervalles en décimales
4 2 1
0 0 4
10
12
14
16
18
D IRA 335 A
20 100 20
Quel est le mot binaire de 3 bits qui représente une pression de 11,3 bar dans la capacité ?
En déduire la résolution (précision sur la conversion) du signal obtenu avec un mot de 3 bits :
- en %
- en bar
00589_E_F
La résolution est d’autant meilleure que le mot binaire comporte un nombre de bits important. Si le mot
est de 12 bits, le nombre d'intervalles correspondant est de :
Classiquement on représente un élément binaire par un état de présence ("1 logique") ou d'absence
("0 logique") de signal électrique (courant ou tension)
D IRA 047 A
1 0 1 1 1 0 0 0
La structure d'un élément binaire dépend des fabricants de matériel et peut être plus complexe.
Exemples
Dans le système Honeywell TDC le "1 logique" et le "0 logique" ont la structure suivante :
Volts
0,9 V
0 volts t
0,9 V
1 s 1 s
D IRA 048 A
1 bi t 1 bi t
`
00589_E_F
Le protocole BELL 202 utilisé chez Rosemount donne un signal codé par changement de fréquence
émis à 1 200 Baud.
+ 0, 5
D IRA 049 A
– 0, 5
1200 Hz 2200 Hz
"1" logique "0" logique
d - Messages binaires
En réalité un message binaire (appelé parfois “Paquet” ou “Bloc”) comporte 3 types d'information :
Par exemple, le message émis par un transmetteur numérique de pression peut comporter les
données suivantes :
. repère du transmetteur,
. descripteur,
. unités (bar, Pascal, mm/Hg, etc.),
. zéro et échelle,
. limites du capteur,
. référence constructeur,
. matériaux utilisés,
. etc.
Ces informations sont nécessairement codées car elles utilisent des caractères alphanumériques et
des symboles qui doivent être traduits en numérique pour être utilisables.
Le code le plus répandu est le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange)
normalisé à 7 bits (8 bits avec le bit de parité).
Bit de Bit de
D IRA 050 A
00589_E_F
3- LIAISONS NUMÉRIQUES
a - Bus et protocole de communication
Les liaisons numériques s'appuient sur un support matériel appelé bus qui permet aux appareils de
communiquer ensemble et sur un protocole qui définit un ensemble de règles pour les échanges
entre les différents appareils.
• Bus
symbolisée symbolisée
1
8 câbles
1 0 1 1 1 0 0 0
1 1 câble
0
Message binaire
0
0
D IRA 051 A
Message binaire
Dans la liaison parallèle, chaque bit d'un mot circule dans un câble différent ce qui permet des
vitesses d'échange élevées mais nécessite autant de câbles (jusqu’à 32) en parallèle que de bits
constituant un mot.
C'est un type de liaison utilisé très couramment pour les liaisons courtes internes (bus interne) ou
externes (vers écran vidéo ou imprimante).
Dans la liaison série, le mot entier circule sur un même câble. Cette liaison minimise le nombre de
câbles et est utilisée pour de grandes distances. Le bus est alors un câble électrique coaxial,
téléphonique ou bifilaire parallèle ou une fibre optique.
De par le principe du numérique, les liaisons parallèle ou série autorisent le passage simultané de
plusieurs messages différents dans le même bus, en particulier grâce aux différentes informations
contenues dans un message.
• Protocole
Le protocole de transmission est un ensemble de règles qui définissent les échanges entre
éléments. Cela concerne :
00589_E_F
- la vitesse d'échange exprimée en Baud (1 Baud = 1 bit par seconde). Elle varie de 1
200 Bauds à quelques Méga Bauds suivant les systèmes et les fabricants),
- les modes de transmission : bits de début et de fin de message, bit de parité, structure
des bits de données, etc.,
- les codes de transmission (ex : Code ASCII).
Ce sont des câbles électriques de technologie connue. Ils présentent les caractères spécifiques
suivants :
Principe
Les signaux électriques sont transformés en faisceaux lumineux, véhiculés dans un guide, la fibre
optique , puis transformés de nouveau en signaux électriques. L'information circulant dans la fibre
optique est généralement numérique (cas d'un bus) mais peut être analogique.
Fibre optique
Entrée Sortie
MODULATEUR DÉMODULATEUR
D IRA 057 A
numérique numérique
(ou analogique) (ou analogique)
- d'un coeur d'indice de réfraction n1 placé dans une gaine optique d'indice de
réfraction n2 plus faible,
- d'une enveloppe extérieure de protection.
Les rayons lumineux sont guidés par le coeur si leur angle d'incidence est supérieur à un angle limite
dépendant de n1 et n 2.
Les couples de matériaux les plus fréquemment utilisés sont : verre/verre, silice/silicone.
n2
120 µm
n1
n
D IRA 052 A
Industriellement les fibres optiques sont regroupées et incorporées dans un câble optique assurant la
rigidité mécanique et la protection contre l'humidité et la lumière.
00589_E_F
Émission-Réception
La transformation des signaux électriques en faisceaux lumineux est réalisée, après modulation, par
une source lumineuse.
Les fibres optiques présentant des minima d'atténuation à certaines longueurs d'ondes, l'émission
lumineuse s'effectue par un émetteur optique émettant à ces longueurs d'ondes.
On utilise généralement les diodes Laser présentant un rayonnement très directif (6 à 8°)
A la réception, on utilise des photo diodes qui délivrent un signal électrique dépendant de la
quantité de lumière reçue.
Avantages-Inconvénients
Par rapport aux bus pour signaux électriques, les fibres optiques présentent les avantages et les
inconvénients suivants :
Principe
Les messages binaires, après conversion dans un modem, sont transmis par ondes hertziennes entre
un émetteur et un récepteur distants parfois de plusieurs dizaines de kilomètres.
Exemples
Dans ce système, la transmission du message est basée sur un codage binaire porté par un signal
hertzien à modulation d'amplitude ou de fréquence.
Le 0 logique correspond à une impulsion étroite et le 1 logique correspond à une impulsion large.
Un intervalle de durée toujours égale sépare chaque message binaire de ses voisins.
Avantages - Inconvénients
Les ondes hertziennes sont à propagation multidirectionnelle et donc capables de franchir les
obstacles non métalliques.
Toutefois cet avantage peut créer des interférences et entraîner des anomalies de fonctionnement.
On y remédie en limitant généralement la portée de l'émetteur ce qui nécessite d'installer des stations
de répétition intermédiaires pour la transmission sur longue distance.
00589_E_F
- Signaux peu sensibles aux perturbations et dont la précision ne se dégrade pas lors
d'une communication.
Le bit représenté par une suite d'impulsions ne dépend pas de la dimension de ces
impulsions. Même affaibli, le bit transmis reste le même.
- Signaux directement utilisables dans un calculateur ou un SNCC,
- Très grandes possibilités de configuration (échelle, zéro, unités, etc.) et facilité de
dialogue avec les instruments numériques tels que transmetteurs,
- Nouvelles fonctions (ex : PID auto-adaptatif) irréalisables en analogique,
- Possibilité de connecter plusieurs appareils sur la même liaison numérique, ce qui
permet de réduire les coûts de câblage et d'installation.
Inconvénients
- Normalisation des liaisons (bus, protocole) en cours et donc très imparfaite, ce qui pose
des problèmes de compatibilité entre appareils de constructeurs différents,
- Actuellement, boucles en général hybrides (analogique - numérique),
- Nécessite des compétences nouvelles pour l'utilisateur.
B1
BNCA 5 17
+ 105
F 035
-5
18
16FC512 R 23 BRC 52 R 41 BRC 52
+ 3 3 23
16 3
1 4 15 4 24 TC 320-1
T 34
1 +24
2 PV4
3 16FG512
4 SC
5 PV 12
6
16FC512 R 30 7 OUI
8 COM
9
+ 11 11 27 10
11
50 A
50 B
12 A
13 L
12 12 28 14 +24
D IRA 059 A
b - Boucle numérique
La planche n°1 en annexe illustre une boucle numérique d'acquisition de mesures (niveau par
palpeur, pression, température, contacteurs de niveaux) sur des réservoirs de stockage.
La planche n°2 en annexe montre un système numérique de contrôle-commande avec liaison radio.
00589_E_F
BJ BJ
Relais ou
Câble de liaison entrée automate
X ou carte
d'acquisition SNCC
+ –
D IRA 053 A
Contacteur de pression Alimentation
Ce montage signale toute anomalie due à une coupure de la boucle ce qui peut donc entraîner des
déclenchements intempestifs (rupture de liaison, mauvais contacts, …), mais n'en laisse passer
aucune.
00589_E_F
BJ BJ
Relais ou
Câble de liaison entrée automate
X ou carte
d'acquisition SNCC …
+ –
D IRA 053 B
Contacteur de pression Alimentation
Ce montage est inopérant en cas de coupure sur la boucle (fusible, bornier, câble de liaison, etc.),
aucune information ou action n'est transmise ou exécutée.
Les boucles TOR à manque d’énergie sont donc préférées dans la plupart des cas.
ROV 7
BN.API
XEV 7
BN.Vanne
BN.EV
7
R 21 BNRS2-3
1 10 14 11 8
220V PH2 BNRS2-4
2 11
220V PH1
Air 3,5 b
XEV7
U1000R2V 3G1,5 mm2 XEV 12 R 22 9
31 BN3 - 05
U1OOOR2V 19G1,5 mm2 13 31 14 22 10
R 21 BN3 - 06
14 32 R 23 11
BN3 - 07
BN.DC
14 22 12
U1000R2V 5x1,5 mm2 BN3 - 08
BJ ZS7 1 15 A1 A2
Voir plans
R 22
ZSL7 2 16 N°3396 - 03
3 17 A1 A2 et 3396 - 04
R 23
N° 3678 - 151
48V 011
BN.PLAT
Commande tableau 6
VANNE HF vers C1 6 FU12
ZS
7 0,5A G1
6" MONEL 300 lbs RTJ OUV U1OOOR2V 27G1,5 mm2 7
FERM 8 8
R 22
9 9 24 31
Fermée
10 24 31
10 CDE - PLATINE - 1
Ouverte
ROV7 U1000R2V 37G1,5 mm2 R 23
BN.C5
BN.C5
Commande colonne C5 7
7
7
OUV 8 8
8
FERM 9 9 9
10 10 10
R 22
11 11 11 34 31
Fermée
CDE - C5 - 3 12 12 34 31
12
Ouverte U1000R2V 27G1,5 mm2
ROV7 R 23
CDE - C5 - 1
BN.LOC
4 R 21
Nota : Si pas de commande
5 24 21 A1 A2
R 21
00589_E_F
Écrans couleur
Télécommande de contacts
220 volts
indépendants
CONSOLE Imprimante TM
MULTIPOSTE
LS
J J
J
TM T
— Planche n°1 —
LS
P
LS
R
T : Température ponctuelle
TM : Température moyenne
R R P : Transmetteur de pression
S : Sélecteur de sonde de température
PLATE-FORME PLATE-FORME
(en mer) (en mer)
WCP METERING
Champ Terminal
LMMS LMMS
(Local monitoring MODEM MODEM
& maintenance
subsystem
Émetteur-récepteur Émetteur-récepteur
radio radio
RELAIS
RADIO
Salle de contrôle
(à terre) VDU
Émetteur-récepteur
RADIO TRANSC. MODEM MTU
radio
VDU
Master
IBM Terminal
MODEM MODEM Unit
PC
VDU
D PCD 734 A
Imprimante Imprimante
d'alarme d'alarme
CAPTEURS ET TRANSMETTEURS
D6 -2/A
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
II - MESURE DE PRESSION.......................................................................................................... 6
IV - MESURE DE DÉBIT................................................................................................................ 24
V- MESURE DE NIVEAU............................................................................................................. 39
Afin d’assurer le suivi et le contrôle des installations les principaux paramètres opératoires sont mesurés et
contrôlés dans les unités de fabrication industrielles (raffinerie, usine chimiques, pétrochimiques, …).
La mesure de ces paramètres permet de répondre aux différentes exigences en terme de contrôle et de
sécurité du procédé à savoir :
Automatismes
séquentiels
Régulation Sécurités
Le contrôle
de procédé
Instrumentation Alarmes
Chacune de ces exigences passent par l’acquisition, le suivi et la surveillance de ces paramètres de
fonctionnement de l’installation. L’ensemble capteur – transmetteur permet d’assurer la prise de mesure et sa
transformation en un signal exploitable par un régulateur de tableau (analogique ou numérique) ou un
système de conduite type SNCC (Système numérique de contrôle commande) par exemple
Le schéma fonctionnel d’un tel ensemble peut être représenté de la façon suivante :
Le schéma fonctionnel d'un tel ensemble peut être représenté de la façon suivante :
Prise – Pneumatique : 0,2 – 1b
d'information Transformation de la
sur le Grandeur mesure en un signal
Le procédé électrique
procédé Capteur Transmetteur normalisé ou – Electrique : 4 – 20 mA
Grandeur à ou mécanique signal mesure
mesurer
En général : L'ensemble capteur – transmetteur réalise la transposition
Pression
linéaire entre la grandeur mesurée par le capteur et le signal – Numérique
Température
de sortie du transmetteur.
Niveau... 1 1 0 0 1
Minimum Maximum
Remarque : le Zéro de l'échelle ou minimum de l'échelle ne correspond pas forcément à une valeur nulle de la mesure
Remarque : le Zéro de l’échelle ou minimum de l’échelle ne correspond pas forcement à une valeur nulle de
la mesure.
02426_A_F
Le capteur est l’élément d’acquisition de l’information qui élabore à partir d’une grandeur physique, une autre
grandeur physique de nature différente ( le plus souvent électrique ou mécanique). Cette seconde grandeur
est alors représentative de la grandeur prélevée et peut être utilisable à des fins de mesure ou de commande
Suivant la nature du capteur et son principe de fonctionnement, l’appareil de mesure peut assurer lui même la
conversion en énergie électrique, énergie thermique, mécanique, ou sous forme de rayonnement de la
grandeur physique à prélever.
La température
D IRA 3001 A
Pyroélectricité (**) Charge électrique
(*) Ensemble des effets dus aux échanges entre énergie thermique et énergie électrique dans des
conducteurs de nature différente lorsqu’ils sont en contact
(**) La pyroélectricité consiste en l’apparition d’un champ électrique, lorsqu’un cristal est soumis à une
variation de température
Pour la majorité des autres capteurs la conversion directe n’étant pas possible, le passage par une grandeur
intermédiaire, le plus souvent une résistance ou une impédance, est nécessaire. Ce type d’appareil
fonctionne donc
– soit par variation de dimension du capteur, c’est le cas d’un grand nombre de capteurs de
position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à armature mobile (très
employés dans les appareils de mesures de pression),…
– soit par déformation résultant de force ou de grandeur s’y ramenant, pression, accélération
(armature de condensateur soumise à une différence de pression, jauge de contrainte liée à
une structure déformable)
02426_A_F
Pour des raisons de coût ou de facilité de mise en œuvre, certains capteurs ne sont pas sensibles
directement à la grandeur mesurée mais à l’un de ses effets. C’est la cas, par exemple, lors de la mesure
d’un niveau suivant la loi de l’hydrostatique.
P atm
P Hydrostatique
liée à la colonne P atm (P2)
de liquide (P1)
D IRA 3036 A
Hx d
∆P =
∆P = (P1- P2) soit 10,2
Pour cet exemple, la mesure de la pression est le reflet de l’évolution de la hauteur de liquide dans le bac de
stockage.
Grandeur Signal
Corps d’épreuve Capteur
intermédiaire interprétable
D IRA 3037 A
Capteur composite
02426_A_F
En général, l’appareil de mesure est un ensemble compact (capteur intégré) qui comprend le corps
d’épreuve, le capteur proprement dit, et l’électronique de conditionnement.
D IRA 3037 B
Capteur intégré
Par rapport au capteur, le transmetteur convertit le signal de sortie du capteur en un signal de mesure
standard (pneumatique, électrique ou numérique). Il a pour fonction d’assurer le lien entre le capteur qui
génère la mesure et le système de contrôle commande (SNCC) ou d’acquisition de mesure
Grandeur
Intermédiaire
Grandeur Signal
Unité de fabrication Standard
à mesurer
Capteur Transmetteur
Suivi et contrôle du
procédé
02426_A_F
L’ensemble capteur – transmetteur réalise la conversion linéaire entre la grandeur mesurée et le signal de
sortie du transmetteur
Etendue de mesure
Maximum – Zéro de l’échelle Signal de sortie du
transmetteur
D IRA 1305 A
0,2 b / 3 PSI 1 b / 15 PSI
4 mA 20 mA
Code Information Code Information
Par rapport à un capteur simple, le transmetteur donne la possibilité d’intervenir au moins au niveau de deux
réglages.
– la modifications du zéro de l’appareil (Valeur minimum mesurée par l’appareil. Cette valeur
peut être différente d’une valeur nulle)
– la modification de l’étendue de mesure (Différence entre la valeur Maximum et minimum
mesurées par l’appareil
02426_A_F
II - MESURE DE PRESSION
Suivant le cas la mesure de pression peut être :
– une pression absolue : Les pressions absolues sont essentiellement utilisées pour les
calculs par exemple en thermodynamique. Pour effectuer une mesure de pression absolue
il est nécessaire de disposer d’une cellule de référence à pression nulle (Pression absolue
égale à zéro)
– une pression relative : Elle caractérise le plus souvent une pression supérieure à la
pression atmosphérique. C’est la valeur indiquée par la majorité des appareils de mesure
de pression
– une pression différentielle : C’est une différence de pression entre deux points d’une
installation ou d’un équipement (Par exemple un filtre)
– une mesure de vide : Elle caractérise une pression inférieure à la pression atmosphérique.
La mesure du vide peut être indiquée en pression relative (Pression comprise entre -1 et 0
bar, ou en absolue, pression comprise entre 0 et 1 bar
Pression
Pression
Pression Pression différentielle
relative absolue Plage de
variation de la
pression
atmosphérique
Pression
Pression atmosphérique Atmosphérique
normale 1013 mbar Abs normale
Vide
relative
D IRA 1306 A
Vide
0 mbar Abs absolu
(Pression nulle)
Il existe différentes techniques qui permettent la mesure d’une pression ; les plus répandues sont :
– Les manomètres à liquide (Tube en U, tube incliné,…)
– Les manomètres à déformation (Membrane, soufflet, tube de Bourdon,…)
– Les manomètres ou capteurs électroniques (Jauges de contraintes, piézorésistifs,
capacitifs,…)
Suivant le mode de fonctionnement, l’information est soit disponible localement (cas des manomètres), soit
retransmise en salle de contrôle (cas capteurs électroniques).
02426_A_F
Ces appareils se présentent le plus souvent sous la forme d’un tube en U avec une branche qui peut
être incliné comme le montre les schémas ci dessous.
D IRA 3007 A
Tube au repos Unité en service Unité en service
Le niveau de liquide dans les deux Pression supérieure à la pression Pression inférieure à la pression
branches est identique atmosphérique atmosphérique
D IRA 3010 A
Dans les deux cas présentés, seule la hauteur verticale entre les deux interfaces liquide est à prendre
en considération. Le fait d’incliner une des branches du tube en U ne permet que d’améliorer la lecture
de la mesure ( dilatation de l’échelle de mesure.
Ce type d’appareil présente une bonne précision, une bonne stabilité et est le plus souvent de
conception simple et peu coûteuse.
02426_A_F
– encombrants et fragiles
– sensibles à la température et aux vibrations
– incapables de pouvoir traduire l’information en un signal exploitable en
D IRA 3025 A
La mesure peut être locale ou retransmise à distance pour les appareils électroniques.
Ces instruments de mesure par voie mécanique permettent de satisfaire , moyennant quelques
adaptations de montage, à la majorité des exigences des mesures de pression de l’industrie et du
génie des procédés.
02426_A_F
Ils sont équipés d’un organe élastique (tube de bourdon, membrane, capsule, soufflet, …) qui, sous
l’effet de la pression, effectue un déplacement défini et reproductible. Ce déplacement actionne une
aiguille par l’intermédiaire d’un rouage. La pression peut alors être lue sur l’échelle du cadran dans
l’unité désirée.
(E) Capsule
(F) Soufflet
D IRA 3005 A
02426_A_F
b - Manomètres électroniques
• Piézorésistif :
02426_A_F
D 6 -2/A
– Piézorésistif à base de semi conducteur, on utilise dans ce cas du silicium comme matériau
de jauge plutôt q’un alliage métallique. Le principe de fonctionnement reste similaire à celui
des capteurs à jauges de contraintes.
D IRA 3006 A
Élément de mesure
en silicium
02426_A_F
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12
D 6 -2/A
– Capacitif
Le principe consiste à transformer la déformation de la membrane de mesure sous l’effet
d’une force ou d’une pression en variation de capacité par modification de la distance entre
les armatures que forme le condensateur. En effet, l’une des armatures du condensateur
est placée sur la membrane qui se déforme (armature mobile), l’autre sur le corps du
capteur qui n’est pas soumise à la déformation.
Membrane de
mesure
Armature mobile
Armature fixe
Huile de Membrane en
remplissage contact avec le
procédé
Membrane sollicitée
Membrane au repos La capacité du condensateur
est modifiée
On peut imaginer des géométries d’armatures permettant d’obtenir une meilleure linéarité
entre la variation de capacité et la variation de pression. Il est également possible de mettre
en œuvre simultanément plusieurs condensateurs et ainsi de pouvoir réaliser un pont de
mesure moins sensible aux variations de températures.
D IRA 3008 A
D 6 -2/A
D IRA 1308 A
PI
02
PG
01
Manifold permet d'assurer
la maintenance de
l'instrument
calibrage, démontage,…
D IRA 3012 A
Côté capteur
Côté procédé
D IRA 1309 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
14
D 6 -2/A
D IRA 3026 A
Transmetteur de pression équipé d’un manifold
(Documentation Rosemount)
02426_A_F
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15
D 6 -2/A
III - MESURE DE TEMPÉRATURE
Les mesures de températures peuvent se faire par contact ou sans contact. La température traduit l’énergie
d’agitation des molécules. L’information fournie par l’appareil de mesure est le plus souvent donnée en degré
Celsius, bien que d’autres échelles de mesure sont disponibles.
La température est déterminée à partir d’un phénomène physique représentatif des variations de température
à mesurer :
– dilatation d’un corps : Thermomètre à alcool, à gaz, ou à bilame (dilation d’un solide)
– variation d’une grandeur électrique : Thermomètre à résistance (thermorésistance),
thermistance CTN (Coefficient Thermique Négatif) ou CTP, couples thermoélectriques avec
apparition d’une fem (force électromotrice) suivant l’effet de Seebeck
– émission d’un rayonnement : pyromètres optiques
mais il faut également, que la plage de mesure soit maximale et qu’à une valeur de la température
corresponde une seule valeur de la grandeur et réciproquement.
X = X0 (1 + K ϕ)
Un fois le choix de la technique de mesure, le thermomètre doit répondre aux critères suivants pour permettre
une mesure efficace.
– sensibilité suffisante
– masse de l’élément sensible très faible par rapport à celle de l’objet étudié, sinon le
thermomètre change sensiblement la température à mesurer
– temps de réponse court par rapport au temps de variation de la température à mesurer
Différents types de thermomètres sont disponibles et installés dans les installations industrielles. Les mesures
de température reposent le plus souvent soit sur les phénomènes de dilation thermique, soit sur la variation
d’une grandeur électrique tension ou d’une résistance suivant le type d’appareil.
Pour des questions de maintenance, les thermomètres ne sont généralement jamais en contact direct avec le
produit, mais montés dans un puit thermométrique ou doigt de gant.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
16
D 6 -2/A
D IRA 3038 A
(Documentation KOBOLD)
On détermine la température par l’intermédiaire d’un phénomène physique accompagnant les variations de
température, par exemple, le phénomène de dilatation. Ces thermomètres sont principalement mise en œuvre
lorsqu’on a besoin d’une indication locale. Les thermomètres à dilation peuvent être :
Suivant leur principe, ce type de thermomètre peut être utilisé sur une gamme de température relativement
large qui peut aller de –100 jusqu’à plus de 1000°C mais leur précision n’est que de quelques degrés.
La majorité des thermomètres à aiguille contiennent un bilame. Ce bilame est constitué de deux lames
métalliques soudées. L’un des métaux a un coefficient de dilatation plus fort que l’autre. Lorsque le bilame est
chauffé, il se courbe ou s’allonge suivant sa forme. Le phénomène est alors amplifié par un dispositif de
rouage et crémaillère et sert à déplacer une aiguille devant un cadran. Les thermomètres à bilame sont plus
souvent employés pour fournir une indication locale de température et conviennent pour des plages de
mesures ou de régulation allant de –30 à 500°C environ.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
17
D 6 -2/A
• Dilatation de liquide :
Ces types de thermomètres utilisés pour les mesures de température locales sont relativement courantes.
Une variation de température provoque la dilatation d’un liquide qui peut remonter dans un tube capillaire ou
provoquer une augmentation de pression dans une enceinte close.
Dans la pratique, ces thermomètres couvrent une zone allant de –180 à environ 650°C suivant la liquide
utilisé (alcool, toluène, pentane, acétone, le mercure étant maintenant interdit d’utilisation). Ces appareils
donnent de bons résultats dans l’ensemble.
V = V0 ( 1 + a T )
D IRA 1311 A
• Dilatation de gaz
Pour un gaz assimilable à un gaz parfait, le volume qu’il occupe dépend à la fois de la température et de sa
pression, donc lorsqu’il est chauffé, il est possible :
– de garder sa pression constante : il y a alors dilation du gaz (Le volume de gaz change)
– de garder son volume constant : il y a alors augmentation de pression. c’est ce cas de figure
qui est le plus souvent retenu pour la mesure d’une température reposant sur « la dilation
des gaz ».
PV
= Cste
T
D IRA 1312 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
18
D 6 -2/A
b- Les thermomètres fournissant une grandeur de sortie électrique
Ces capteurs regroupent essentiellement les sondes à résistance de type Pt 100 et les thermocouples.
Dans le premier cas, la mesure repose sur la variation de la résistance électrique d’un conducteur le plus
souvent en platine, dans le second cas sur l’apparition d’une tension (fem) entre deux conducteurs de nature
différentes.
– Les capteurs de type thermistance : la sonde est alors constituée d’un composant
électronique à base de semi-conducteur.
Les capteurs à base de résistance électrique métallique sont beaucoup plus souvent rencontrés dans
l’industrie que les thermistances.
La sonde de mesure de température est constituée d’un filament déposé ou noyé dans un support isolant afin
qu’elle soit protégée des contraintes mécaniques et d’un environnement plus moins ou corrosif qui pourrait
altérer la résistance de la sonde et venir modifier le mesure retransmise.
D IRA 1313 A
Résistance en couche fine Résistance avec enrobage Résistance avec enrobage en verre
en céramique
Sur une faible plage de variation de température, la valeur de la résistance évolue suivant une fonction
linéaire du type :
R = R- ( 1 + α ( T - T0 ) )
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
19
D 6 -2/A
En général, les sondes sont faites à base de platine et sont appelées Pt 100 (Pt pour platine et 100 pour
100 Ω à 0°C). Le platine présente une meilleure linéarité, que les autres métaux, sur les plages habituelles
de mesures (-200 à 700°C). Dans le cas une Pt 100, la relation définie au dessus devient :
R = 100 ( 1 + α T )
Les variations de résistances en fonction de la température sont le plus souvent disponibles dans des recueils
de données sous forme de tableau comme c’est le cas dans l’annexe 1.
Afin de prendre en compte les résistances de lignes entre la sonde et le convertisseur de température, les
thermorésistances peuvent être raccordées avec 3 ou 4 fils suivant le niveau de précision de la mesure
recherché.
R ligne 1
R ligne 3
D IRA 1314 A
Exemple d’un montage 3 fils
Cas d’un raccordement 3 fils, on suppose que les fils de liaisons sont de même nature, et de même longueur.
R 1=
R 2=
R 1- R2=
Conclusions :
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
20
D 6 -2/A
Tête de canne
Bornier de raccordement
de la sonde
D IRA 1304 A
Vue en coupe d’une thermorésistance
Les sondes de température les plus répandues dans l’industrie sont les thermocouples
Un thermocouple est constitué de deux conducteurs de natures différentes soudés à leurs extrémités. La
tension mesurée est en relation directe avec la différence de température des deux soudures.
(Matérau A) (Matérau A)
02426_A_F
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21
D 6 -2/A
Si T 1 est différente de T 2 alors apparaît une tension. La valeur de la tension dépend de la différence de
température ∆T et la nature des matériaux utilisée.
Le montage « classique » présenté ci-dessus permet de mesurer la différence de température entre T 1 et T2.
Pour utiliser un tel dispositif pour mesurer une température, une des deux soudures doit être maintenue à une
température de référence fixe, l’autre servant de soudure de mesure. Si T 2 est utilisée comme référence et
égale à 0°C, la fem générée dans le circuit est alors directement fonction de la température T1.
En général, la soudure de référence est maintenant assurée par un circuit électronique associé ou intégré au
convertisseur de température : compensation interne.
Différents couples de métaux sont utilisés pour réaliser les thermocouples. Le choix d’un couple dépend de la
plage de température à mesurer, de l’environnement dans lequel il sera utilisé et la précision recherchée.
Les thermocouples sont généralement repérés par une lettre symbole, par exemple on parle de couple de
type T pour désigner un thermocouple dont les constituants sont le cuivre et le constantan (Alliage de cuivre
et de nickel). Le repérage du type de thermocouple est également réalisé par la couleur de la gaine de
protection du câble de liaison avec l’appareil de mesure.
Gaine de
Plage de protection
Symbole et
température Couleur selon
constituants (+/–)
(Usage en continu) NF C42-323 (97)
02426_A_F
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D 6 -2/A
Bornier de raccordement
ou
convertisseur transmetteur
de température
D IRA 1316 A
protection du
thermocouple
Vue extérieure d’un thermocouple
D IRA 1317 A
Vue en coupe d’un thermocouple emperlé Vue en coupe d’un thermocouple chemisé
Le plus souvent les thermocouples sont de types chemisés ce qui permet une meilleure protection de
l’élément de mesure contre les agressions extérieures (contraintes mécaniques et chimiques).
02426_A_F
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23
D 6 -2/A
Lors de l’utilisation de thermocouples pour la mesure de température, il est très important que la tension
produite par le couple utilisé ne soit pas altérée au cours de sa transmission vers l’appareil de mesure. Afin
de limiter au maximum les risques de perturbations de la mesure, les câbles de liaisons doivent avoir des
caractéristiques thermoélectriques aussi proches que possible de celle du thermocouple mis en place.
– les câbles d’extensions : dans ce cas, les conducteurs employés sont de même type que le
thermocouple mais leurs propriétés thermoélectriques ne sont garanties que sur une plage
restreinte de température (généralement entre 0°C et 200°C).
– les câbles de compensation : Ici, les conducteurs mis en œuvre sont de natures différentes
de celles du thermocouple et ne doivent pas non plus venir perturber la mesure tout en
garantissant des caractéristiques thermoélectriques déterminées sur une plage de
température restreinte (généralement entre 0-100°C ou 0-150°C)
Par exemple, pour un couple de type S les câbles de compensation sont du cuivre(+) pour le conducteur
positif et Cuivre - Nickel (-) pour le conducteur négatif.
Thermomètre « électrique »
Thermomètre avec doigt de gant
local
(*) (**)
TG
TE TT TI
Doigt de gant
TW
D IRA 1318 A
02426_A_F
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D 6 -2/A
IV - MESURE DE DÉBIT
Les débits volumiques sont le plus souvent déduits d’une mesure de la vitesse (v) du fluide au travers d’une
section connue (S). La relation qui lie le débit à la vitesse et donnée par la formule suivants :
Q = SxV
ou la formule pratique :
Qv (m 3/h)
Q =3,54 2
D int (cm2)
La mesure du débit Qv repose donc essentiellement sur une mesure fiable de la vitesse moyenne du fluide
dans la tuyauterie. Toutefois, différents facteurs peuvent venir influencer l’écoulement du fluide :
– sa vitesse
– ses frottements dans la tuyauterie
– sa viscosité
– sa masse volumique
– …
Les appareils permettant d’assurer la mesure d’un débit peuvent être regroupés en différentes catégories
02426_A_F
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D 6 -2/A
1- LES APPAREILS DÉPRIMOGÈNES
Ce sont les débitmètres les plus répandus. Il consiste à mettre un obstacle présentant des
caractéristiques géométriques très précises (diaphragme, tuyère, ou venturi) à l’écoulement du fluide.
La traversée de cet obstacle engendre une pression différentielle qui est fonction du débit passant
dans la tuyauterie. La relation qui lie le débit à la différence de pression est de la forme :
Q = kx
√∆P
Zone morte
H Plaque à orifice
Allure de la pression statique
H Perte de charge
réelle dans l'orifice
D IRA 400 A
02426_A_F
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D 6 -2/A
Les débitmètres à organe déprimogène sont constitués le plus souvent de deux éléments :
– un élément primaire qui est placé dans la tuyauterie qui fait obstacle à l’écoulement du
fluide et qui engendre la pression différentielle.
Elément
secondaire
Plaque à orifice
ou diaphragme
D IRA 3027 A
Tube venturi
Elément primaire
Plaque à orifice
Elément secondaire
Capteur de pression
différentielle
02426_A_F
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27
D 6 -2/A
Les débitmètres à pression différentielle les plus courants sont les plaques à orifice et les tubes
venturi. Les plaques à orifice ou diaphragme se présentent sous la forme d’un disque métallique percé
d’un trou usiné à un diamètre bien défini qui dépend du débit à mesurer.
D IRA 3009 A
Plaques à orifice Tubes Venturi
(Documentation ABB)
Ce type de capteur à tendance à faire maintenant un ensemble compact qui permet améliorer la
précision de la mesure comme le montre l’exemple ci-dessous.
D IRA 3016 A
D’autres capteurs fonctionnant sur un principe similaire, mesure d’une pression différentielle puis
conversion en débit sont utilisés. Ce sont des sondes qui dérivent des tubes de Pitot. Elles mesurent la
pression dynamique (Pression dans le sens d’écoulement du fluide) et la pression statique dans la
ligne. La pression différentielle ainsi obtenue est fonction de la vitesse moyenne dans la tuyauterie
comme pour les plaques à orifice par exemple.
D IRA 1320 A
D 6 -2/A
2- DÉBITMÈTRE À SECTION VARIABLE OU ROTAMATRE
Ce sont des débitmètres simples qui permettent de travailler avec une perte de charge relativement
constante et assurant la mesure de débit de liquides, ou de gaz dans des tuyauteries.
L’appareil est constitué d’un tube à conique dans lequel un flotteur monte lorsque le débit augmente
offrant ainsi une plus large section de passage au fluide. La position du flotteur se définit de telle sorte
que les forces hydrauliques soient toujours en équilibres avec le poids du flotteur qui lui ne change pas
avec le débit.
F Échelle
A
Flotteur
P
P : Poids du flotteur
A : poussée d'archimède sur le flotteur
D IRA 1321 A
F : Force exercées par le débit
Ce type de débitmètre peut être utilisé pour une mesure locale de débit ou peut être équipé pour la
retransmission à distance de l’information. Ces débitmètres sont de plus en plus souvent constitués
d’un tube métallique et d’un flotteur en magnétique ce qui permet de palier à la fragilité d’un tube de
mesure en verre.
D IRA 3039 A
02426_A_F
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D 6 -2/A
3- DÉBITMÈTRES ÉLECTROMAGNÉTIQUES
La mesure repose sur la loi d’induction de Faraday. Ce principe de mesure ne peut être mis en œuvre
que sur des liquides conducteurs. Dans un débitmètre électromagnétique, un champ magnétique est
créé perpendiculaire au débit du liquide. Le liquide se comportant alors comme un conducteur en
mouvement dans un champ magnétique voit en son sein apparaître une tension induite. Cette tension
(U) ainsi obtenue est proportionnelle à la vitesse (V) du liquide dans la ligne.
U=K.V
D IRA 3017 A
Principe de mesure d’un débitmètre Vue extérieure d’un débitmètre
électromagnétique électromagnétique
(Documentation KROHNE)
Electrodes de mesure de
la tension induite Boîtier de raccordement
électrique
02426_A_F
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D 6 -2/A
4- DÉBITMÈTRES A ULTRASONS
Le principe de mesure repose sur la différence de vitesse de propagation d’une onde sonore lorsque
celle-ci se déplace dans le sens d’écoulement du fluide et lorsqu’elle déplace en sens opposé à
l’écoulement, comme le montre la schéma ci dessous.
∅int ∅int
tB-A
D IRA 1223 A
tA-B diamètre diamètre
tA-B tB-A
Émetteur-
transmetteur B
Principe de fonctionnement d’un débitmètre à ultrasons
Le débit est fonction du diamètre de la tuyauterie et de la différence de temps qu’il faut à l’onde sonore
pour faire le trajet de A vers B ou de B vers A. Cette technique est réservée à la mesure d’un débit de
gaz ou de liquide non chargé.
Pour une application sur des liquides chargés de particules solides, de bulles de gaz ou émulsionnés.
La mesure est alors basée sur l’effet Doppler. Dans ce cas, le signal sonore émis se réfléchit sur les
particules (solides, liquides, ou gazeuse) et modifie sa fréquence en proportionnellement à leur
vitesse.
Émetteur- Émetteur-
transmetteur A transmetteur B
∅int
D IRA 1224 A
tB-A diamètre
tA-B
02426_A_F
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D 6 -2/A
5- DÉBITMÈTRES À EFFET VORTEX
Le principe de mesure repose sur la formation de tourbillons alternés (effet Karman). Ce type de
débitmètre consiste à mettre un obstacle (non profilé) dans la tuyauterie qui va générer des tourbillons
ou vortex de part et d’autre et en aval de cet obstacle. Ces tourbillons engendrent alors des zones de
pressions variables. La fréquence de détachement des tourbillons est proportionnelle à la vitesse
d’écoulement. Les tourbillons ainsi obtenus sont détectés au moyen d’un cristal piézoélectrique. La
formule reliant de vitesse du fluide dans la tuyauterie est la suivante :
La sortie d'un débitmètre à effet vortex dépend donc du facteur K. Ce facteur est lié à la fréquence de
génération des tourbillons par rapport à la vitesse du fluide. Le facteur K varie en fonction du nombre
de Reynolds (Régime d’écoulement), mais est pratiquement constant sur une vaste plage de débit.
Les débitmètres à effet vortex permettent d’obtenir des mesures très précises s’ils sont utilisés sur
cette plage linéaire.
Obstacle non
Zone profilé générant
morte les tourbillons
Sens découlement
du fluide Tourbillons
ou vortex
Membranes
Quartz
piézo-électrique
Elément de mesure
D IRA 408 A
02426_A_F
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D 6 -2/A
Capteur
piézo-électrique
Obstacle non
profilé
D IRA 1326 A
Vue extérieure d'un débitmètre Vue interne d'un débitmètre
à effet vortex à effet vortex
02426_A_F
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D 6 -2/A
6- DÉBITMÈTRES MASSIQUES À EFFET CORIOLIS
Ce type de débitmètre mesure directement le débit massique, par opposition au débit volumétrique.
Beaucoup de débitmètres prétendument "massiques" déduisent en fait le débit massique par
l’intermédiaire de la relation :
Qm = Q v x p
Ces débitmètres massiques regroupent essentiellement deux appareils, l'un pour mesurer la vitesse
du fluide et l'autre pour mesurer la masse volumique. Ces mesures sont habituellement associées à un
microprocesseur; des paramètres supplémentaires (pression, température,…) peuvent être mesurés,
de manière à obtenir une sortie indiquant le débit massique. Essentiellement deux types de
débitmètres permettent de mesurer le débit massique directement, sans calcul intermédiaire à partir du
volume et de la masse volumique :
– les débitmètres massiques thermiques
– les débitmètres massiques à effet Coriolis
Les débitmètres massiques à effet Coriolis utilisent comme détecteur un tube sans obstacle. Le tube
de mesure est mis en vibration à une fréquence donnée. La mise en oscillation est assurée par un
bobinage électromagnétique. Le fluide qui s'écoule dans le tube de mesure est contraint de suivre le
mouvement vertical du tube mis en oscillation. Lorsque le tube monte pendant une moitié de sa
période vibratoire, le fluide traversant le détecteur résiste à son entraînement vers le haut en
repoussant le tube vers le bas. Et inversement, sur la deuxième moitié du tube. Le tube se tord alors
dans le sens opposé. Cette caractéristique de torsion est appelée effet Coriolis.
Fc
Fc = -2m (ω• v ) Fc
Direction de la force de Coriolis
Fc = Force de Coriolis et avec débit courbure du tube
Fc
w = Vitesse angulaire vers l’intérieur
v = Vitesse de la masse Fc
m = Masse
Mouvement du tube vers
l’extérieur : Pas de débit
Fc
Fc
Direction de la force de
Coriolis avec débit et
D IRA 3003 A
Fc
courbure du tube
Fc vers l’extérieur
Principe de fonctionnement d’un débitmètre à effet Coriolis
(Documentation ABB)
02426_A_F
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D 6 -2/A
Bobine électromagnétique
permettant la mesure de
la déformation du tube sous
Bobine excitatrice l'effet de la force de coriolis
Bobine électromagnétique mise en vibration des
permettant la mesure de tube des mesure
la déformation du tube sous
l'effet de la force de coriolis
D IRA 3002 A
interne d’un débitmètre massique à effet Coriolis
(Documentation ABB)
02426_A_F
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D 6 -2/A
7- COMPTEURS
Ce sont des appareils qui sont utilisés pour mesurer une quantité du produit et non un débit. Deux
grandes familles de compteurs sont rencontrées :
a - Compteurs de vitesse
Le liquide entraîne une turbine ou un moulinet dont la rotation est transmise au système de mesure.
D IRA 2160 A
Ces appareils sont constitués d’un rotor hélicoïdal libre en rotation placé dans une portion de
canalisation. L’écoulement du liquide provoque la rotation à une vitesse, qui dans certaines limites de
débit et de viscosité, est proportionnelle au débit. À chaque révolution du rotor correspond une
fraction constante du volume écoulé. Un élément magnétique fixé sur le rotor induit à chaque
passage devant une bobine, une impulsion électrique. Cette fréquence électrique est ensuite traitée
dans un convertisseur qui permet de connaître la quantité de produit qui s’est écoulée.
A K I
F G
B E J
D H
D Liquide Liquide
F'
D IRA 2161 A
02426_A_F
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D 6 -2/A
Compteur pour liquide
Doc. Faure-Herman
Sur ce compteur, le rotor comporte deux, trois ou quatre hélices précédées chacune par un redresseur
fixe. Cette disposition évite la mise en rotation de la veine fluide et permet au rotor de tourner à une
vitesse proportionnelle au débit volume avec une précision indépendante de la pression et de la
température.
Raccordements
Filtre pour étalonnage
Capteur turbine
totalisateur Clapet AR
des volumes
Convertisseur 1 2 3 4 5 6
Limiteur de débit
Commande analogique
D IRA 2164 A
Correcteur totalisateur
de température des masses
1 2 3 4 5 6
densité
Pour atteindre une précision d’exploitation inférieure à 0,1 % permettant de les utiliser comme
compteur, il faut étalonner ces appareils avec précision en fonction de la viscosité du produit et des
débits à mesurer.
02426_A_F
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D 6 -2/A
Influence de la viscosité
Courbe d'étalonage
Volume vrai
MODÉLE HELIFLU 4000 Diamètre 163
Volume indiqué
« N° de serie : 2471
1,0050
1,0000
« Q (m3/h)
500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
0,9950
QM
10 % 20 % 40 % Viscosité : 3 cSt
QM QM QM Viscosité : 18 cSt
D IRA 1143 A
Viscosité : 76 cSt
« « Viscosité : 117 cSt
02426_A_F
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D 6 -2/A
b - Compteurs volumétriques
Les compteurs volumétriques sont constitués d’une ou plusieurs capacités qui se remplissent et
se vident successivement ou d’une capacité dont chaque tour est engendrée par un volume connu.
Les compteurs à roues ovales sont des appareils de mesure directe du volume. Leur élément de
mesure se compose de deux roues ovales dentées de précision qui entraînées par le fluide roulent
l’une sur l’autre.
Un volume de liquide déterminé est ainsi transporté dans le compteur à chaque tour de la paire de
roues. Le nombre de tours est une mesure précise du volume débité.
Entrée Sortie
Entrée Sortie
Rotor Ressort
D IRA 2165 A
D IRA 2166 A
Compteur à roues ovales
chambre
Compteur à palettes
ROTOR
Entrée Sortie
D IRA 2165 A
Compteurs à lobes
02426_A_F
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D 6 -2/A
V- MESURE DE NIVEAU
Avant de faire le choix d’un type d’instrument de mesure de niveau il est indispensable de se poser un certain
nombre de questions :
– le capteur peut-il être introduit dans la capacité ou doit-il rester à l’extérieur de la capacité ?
– le capteur doit-il donner une mesure en continu ou doit-il seulement détecter un seuil ?
– le capteur peut-il être en contact avec le fluide procédé ou doit-il rester dans la phase
gazeuse ?
– la mesure doit-elle être directe ou indirecte par le mesure de la hauteur hydrostatique (avec
réponse qui peut être influencée par la hauteur et la densité du produit)
– la dépressurisation du procédé ou l’arrêt du procédé est-il acceptable pour le remplacement
ou la maintenance du procédé ?
D’autres considérations peuvent entrer en ligne de compte telles que les conditions opératoires (température,
pression,…) ; la nature du produit sur lequel doit être fait la mesure (solide, slurry, émulsion, interface,…) et
les « habitudes ».
Cette liste n’est pas exhaustive mais permet de balayer la majorité des cas de figures qui peuvent être
rencontrés dans l’industrie.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
40
D 6 -2/A
1- MESURE DE NIVEAUX DIRECTS – PRINCIPE DES VASES COMMUNICANTS
Ce principe de mesures est essentiellement utilisé pour des mesures ou du contrôles visuels sur site.
L’appareil est constitué d’un tube en verre ou de vitre d’épaisseur fonction des condition opératoires du
procédé.
2
4
Le niveau dans la capacité est
identique à celui présent dans le
niveau à local
D IRA 3021 A
Principe et environnement d’un niveau à glace
Ce type d’appareil est systématiquement équipé de robinet à bille de sécurité qui a pour objectif
d’éviter ou de réduire fortement la fuite de produit en cas de rupture de la glace qui permet la lecture
de niveau.
D IRA 3032 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
41
D 6 -2/A
2- MESURE DE NIVEAUX PAR PRESSION – LOI DE L’HYDROSTATIQUE
La mesure d’une pression peut permettre de mesurer un niveau en utilisant la loi de l’hydrostatique.
Cette loi lie la pression à une hauteur de produit par la relation :
t
H x d4
P =
10,2
Différentes configurations et variantes de montage peuvent être envisagées suivant les conditions de
services et la nature du produit sur lequel doit être effectué la mesure.
Les variantes les plus courantes concernent essentiellement les dispositions suivantes :
– mesure sur une capacité à pression atmosphérique
– mesure sur une capacité sous pression
– mesure sur une capacité sous pression avec présence de vapeurs condensable
D IRA 3029 A
Dans ce cas de figure, la mise en place d’un capteur de pression relative ou de pression différentielle
avec une des cellules mise à la pression atmosphérique est suffisante.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
42
D 6 -2/A
b - Capacité sous pression
min.
+
-
0 25 mbar
D IRA 3030 A
Manifold 3 voies
Ici, pour obtenir une mesure de niveau valide, la mise en place d’un capteur de pression différentielle
est nécessaire. Une des cellules de mesure est en contact avec le produit , l’autre cellule est reliée à
l’atmosphère de la capacité, ce qui permet de prendre en considération le fait que la pression interne
de la capacité est différente de la pression atmosphérique mais aussi ce type de montage permet de
prendre en compte les variations de pression du procédé
Pot de condensation
(seulement en cas de ciel gazeux)
max Horizontal
Vanne d'arrêt
min. ZS
Le cas échéant
D IRA 1328 A
+
pot de purge et
robinet de purge
La présence de vapeurs condensables peut venir fausser la mesure en se condensant dans la colonne
de référence. Pour éviter ce type de perturbations de la mesure, la colonne de référence est
maintenue pleine avec un liquide tampon qui peut être le liquide présent dans la capacité ou un produit
de nature différente mais qui doit être compatible avec le procédé et les conditions opératoires.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
43
D 6 -2/A
d - Capacité sous pression et présence de vapeurs condensables (membranes déportées)
max
+
min.
ZS
D IRA 3040 A
Mesure de niveau par cellule de pression différentielle
Membrane de mesure déportée
Lorsque le produit risque de condensé dans les piquages de mesure, la mise en place de membranes
dépotées permet d’éviter ce risque, la transmission de la pression mesurée se faisant par un fluide
hydraulique, le plus souvent de l’huile.
La mesure d’un niveau par bullage est à la base identique à une mesure de niveau par cellule de
pression différentielle, l’injection d’un fluide axillaire au niveau des piquages de mesure n’ayant pour
rôle que d’éviter le bouchage ou le contact direct du produit avec l’appareil de mesure (cellule de
pression différentielle. Ce type de montage est principalement utilisé lors de la présence de produits
encrassants ou colmatants, de produits corrosifs, …
LT
PI PI
Gaz auxiliaire PI PI
D IRA 269 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
44
D 6 -2/A
3 - MESURE DE NIVEAUX PAR FLOTTEURS ET MASSES DE DÉPLACEMENT –
POUSÉE D’ARCHIMÈDE
a - Mesure par flotteur et palpeur
Un flotteur flotte à la surface du liquide alors qu’un palpeur est maintenu en équilibre par un dispositif
mécanique au niveau de l’interface à mesurer.
Différents types de dispositifs de mesure de niveau en continu par flotteur ou palpeur existent. Tous
sont constitués d’un élément de mesure qui se déplace avec l’interface à suivre.
Descente
D IRA 3054 A
Des adaptations particulières peuvent être faites de manière à pourvoir implanter l’appareil de mesure
sur le dessus ou le coté de la capacité, de permettre sa maintenance ou son changement sans avoir à
arrêter le procédé. Le choix d’un dispositif plutôt qu’un autre est également fonction des conditions
opératoires.
D IRA 3055 A
D 6 -2/A
Paroi de la
chambre en acier
Anneau de flux
Flotteur
Ce type d’appareil permet de suivre un niveau en mesurant les variations de poids apparent d’un
plongeur (Tube métallique creux qui ne doit pas flotter à la surface du liquide).
Le poids apparent d’un corps est également à son poids diminué de la poussée d’Archimède qu’il subit
en fonction de son immersion dans le liquide dans lequel il est placé
Dispositif de mesure
du poids apparent
P : Poids du plongeur
P = mxg
P
D IRA 3056 A
D 6 -2/A
Si valeur de la densité du produit est connue il est possible d’en déduire la valeur de la hauteur de
liquide à partir de la mesure du poids apparent.
(m x g) – Papparent
h =
sxρxg
D IRA 3022 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
47
D 6 -2/A
4- MESURE DE NIVEAUX PAR SONDES CAPACITIVES
Ce type de principe de mesure est assez répandue et fonctionne à l’aide d’une électrode qui plonge
dans la capacité dont on souhaite suivre le niveau. La sonde et la paroi de la capacité constituent les
deux électrodes d’un condensateur. Sur les produits isolants (huile, pétrole…) la sonde se présente
sous la forme d’une tige métallique isolée du réservoir. Quand la sonde est découverte, la capacité (C)
du condensateur obtenue est fonction essentiellement du coefficient diélectrique (∫r) de l’air dont la
valeur est voisine de 1. En présence d’un produit isolant, la capacité du condensateur augmente sous
l’effet du produit qui possède le plus souvent une constante diélectrique supérieure à 1. Cette variation
de capacité est traitée pour fournir un signal de sortie proportionnel au niveau du produit. La capacité
d’un condensateur est donnée par le relation :
εxA
C =
d
Pour les produits conducteurs la constante diélectrique ne joue plus aucun rôle. Il est nécessaire alors
d’enrober la tige de la sonde avec un matériau isolant, l’épaisseur constante de l’isolant, jouant le rôle
de diélectrique. Les armatures du condensateur sont alors constituées par la tige métallique de la
sonde et le liquide conducteur. Si le réservoir en matériau isolant, il est nécessaire de procédé à
l’immersion d’une armature. La capacité du condensateur est fonction de la densité et de la
température du produit, l’implantation d’une seconde sonde capacitive en permanence immergée et
servant de référence permet de remédier au problème.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
48
D 6 -2/A
5- MESURE DE NIVEAUX PAR ÉMISSION D’UN RAYONNEMENT
Elles permettent notamment des mesures sans contact direct avec le produit ce qui constitue un gros
avantage.
a - Sondes à ultrason
Le principe est basé sur l’envoie d’une impulsion ultrasonique à travers l’atmosphère gazeux de la
capacité en direction de la surface du produit. Cette impulsion va se réfléchir à la surface du liquide.
On capte l’écho partiellement retourner et le temps de parcours de l’impulsion est directement
proportionnel à la hauteur de creux dans la capacité. La distance entre la sonde et la surface du liquide
est donnée par la relation suivante :
T
D = CX
2
En fonction du capteur, il existe une zone immédiatement en dessous de la sonde, dans laquelle les
impulsions ne peuvent pas être captées. Cette "distance de blocage" détermine le début de la plage de
mesure. La fin de la plage de mesure est déterminée par l’affaiblissement de l’impulsion sonique à
travers l’air, et par les capacités de rétrodiffusion de la surface du produit.
D IRA 3042 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
49
D 6 -2/A
b - Sondes micro-ondes
Le principe de fonctionnement est identique à celui des sondes à ultrasons seule change la fréquence
d’émission des impulsions.
Les impulsions de micro-ondes émises par une antenne sont réfléchies par le produit et captées sous
forme de signal fonction du temps - la courbe enveloppe - par le même dispositif. La distance par
rapport à la surface du produit est proportionnelle à la durée de parcours des impulsions de micro-
ondes.
D
E
F
Écho du niveau
Les micro-ondes doivent atteindre sans obstacles la surface du produit. Chaque objet qui se trouve
dans le faisceau de rayonnement génère un écho. Plus l’objet est proche, et plus l’écho parasite est
puissant. Les échos parasites puissants qui ne peuvent être évités par une modification de
l’implantation perturbent la mesure et doivent être supprimés au cours de l’étalonnage de base.
Micropilot
monté sur
un piquage
Les éléments
internes se
trouvant dans
le faisceau de
rayonnement
génèrent des
échos parasites
D IRA 3043 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
50
D 6 -2/A
c - Sources radar
Ils existent actuellement dans l’industrie deux technologies radars fondées sur des approches
D IRA 3034 A
Implantation et principe de fonctionnement
(Documentation Magnetrol)
Par rapport aux dispositifs à impulsions tels que les mesures par ultrasons ou micro-ondes, le radar à
ondes par rafales émet de brèves rafales d’ondes d’une énergie de 5,8 GHz et mesure le temps de
parcours du signal réfléchi par la surface du liquide. La distance est déduite par une formule identique
à celle vue pour les mesures par ultrasons
Ce type de sondes radar utilisent un signal haute fréquence (10 GHz) à modulation de fréquence
linéaire ; la fréquence d’émission augmente linéairement dans un intervalle de temps (balayage
fréquence). Le signal est émis, réfléchi par la surface du produit et ensuite réceptionné après un
intervalle de temps t. La différence entre la fréquence du signal émis et celle du signal reçu est
proportionnelle à la hauteur de creux dans la capacité.
D IRA 3035 A
D 6 -2/A
d - Sources radioactives
En détection de niveau pour sources radioactive, les éléments utilisés sont logés dans un conteneur à
double enveloppe en acier inoxydable soudé.
– la manipulation et l’utilisation des sources radioactives sont soumises à une réglementation
très stricte.
– en l’absence d’une autorisation de détention de source, la manipulation des sources est
interdite.
– les travaux tels que démontage et remplacement de l’élément radioactif, ne devront être
exécutés que par le responsable de radioprotection, conformément aux règles en vigueur.
Ce type de mesure est faite sans contact dans les réservoirs contenant par exemple des solides en
vrac, des liquides inflammables, toxiques, agressifs,...
Conteneur de
source
Détecteur
D IRA 3044 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
Risques et Précautions Liés aux Matériels
I - PRESSOSTATS ........................................................................................................................ 1
I- PRESSOSTATS
Qu'il soit simple ou différentiel, un pressostat est un organe de contrôle fonctionnant en tout ou rien qui peut
être utilisé :
La pression différentielle à contrôler est appliquée à une membrane dont la variation de hauteur agit sur un
levier pivotant. Lorsqu'elle devient suffisante pour combattre l'action du ressort, le mouvement du levier
provoque le basculement du contacteur à mercure et celui-ci vient établir le contact électrique. La tension du
ressort est réglable pour permettre l'ajustement du point de consigne.
BP
D IRA 279 A
HP
Ce pressostat est équipé d'un dispositif de réglage d'écart. L'écart fixant la pression minimale à laquelle il est
nécessaire de descendre pour provoquer le basculement inverse du contact à mercure.
D IRA 280 A
02377_A_F
LP
Pg 13,5
DIN 46 255 Pressostat de pression différentielle
à soufflets
1
2 3
017 4030
2 310(4)A 380v-ac
112W 220v-dc
HP
Pg 13,5
DIN 46 255
1
2 3
017 4030
2 310(4)A 380v-ac
Pressostat simple à soufflet
MAX
9 10
MINI
1 2
112W 220v-dc
avec réglage d'écart
D IRA 248 A
Document DANFOSS
02377_A_F
II - CONTACTEURS DE TEMPÉRATURE
Les contacteurs de température ou thermostats sont des appareils capables de détecter le franchissement
d’un seuil de température.
Les appareils locaux quant à eux sont le plus souvent du type à bulbe sensible + capillaire sur soufflet ou
membrane.
Pg 13,5
DIN 46 255
LP 2
1
3
017 4030
2 310(4)A 380v-ac
MAX MINI 112W 220v-dc
9 10 1 2
Pg 13,5
DIN 46 255
1
2 3
017 4030
2 310(4)A 380v-ac
112W 220v-dc
HP HP
D IRA 249 A
Document DANFOSS
02377_A_F
La détection de niveau a pour but de signaler une certaine hauteur de liquide ou de solide dans une capacité
de stockage. En général, la position du point de détection détermine l'emplacement du capteur. Les
applications les plus fréquentes consistent à détecter des niveaux de réservoirs pleins ou vides en utilisant les
principes de mesure suivants :
– flotteur
– plongeur ou masses de déplacement
– conductif
– capacitif
– radioactif
– lames vibrantes
– etc...
La détection d'un niveau haut ou d'un niveau bas devant permettre la commande d'une alarme ou d'une
sécurité.
D IRA 289 A
02377_A_F
Pour certaines applications, il est possible d'utiliser des contacteurs présentant plusieurs seuils
d'alarmes, comme le montre la figure ci-dessous.
A
Niveau
Niveau
d'alarme
B
d'alarme
B
C
Niveau
C
d'alarme Niveau
d'alarme
Niveau
d'alarme
Niveau
d'alarme
D IRA 250 A
02377_A_F
C A
B
Ampoule
à mercure
Pivot
Ressort
de rappel
Tube magnétique
Aimant
Piston magnétique permanent
Flotteur
D IRA 1098 A
Équipé d'un contact électrique Équipé d'une ampoule
à mercure
Il consiste à employer des masses qui reçoivent la poussée d'Archimède due au liquide. Cette
poussée peut être équilibrée, par exemple, par un ressort. Chaque immersion de masse se traduit par
une remontée du piston magnétique qui peut commander l'ouverture ou les fermetures de contacts
électriques.
L2 Contacts électriques
L1
Masses de déplacement
D IRA 1099 A
Ampoule
à mercure
Pivot
Ressort
de rappel
Tube magnétique
Aimant
Piston magnétique permanent
Niveau
croissant
D IRA 1098 B
Niveau
décroissant
Les masses sont en métal ou assez souvent en porcelaine. Elles possèdent parfois une forme conique
pour éviter les risques de sédimentation.
Comme pour les contrôleurs à flotteur, un même dispositif peut permettre la détection de plusieurs
niveaux.
3- DÉTECTEURS CONDUCTIFS
Le principe consiste à mesurer le courant électrique passant entre deux électrodes ou entre une
électrode et la masse métallique d'un réservoir, lorsque le produit nécessairement conducteur vient au
contact de la sonde pour fermer le circuit.
D IRA 1090 B
Ce type de sonde peut permettre également de détecter une interface entre deux liquides, un
conducteur, l'autre isolant par exemple eau/hydrocarbure ou eau/huile.
02377_A_F
4- DÉTECTEURS RADIOACTIFS
La détection de niveau se fait par occultation du faisceau. La variation de rayonnement reçu se produit
lors du remplacement de la phase liquide ou solide par la phase gazeuse ou inversement.
Exemples d'applications :
D IRA 1100 A
monté exactement dans l'axe du Source Détecteur
rayonnement.
02377_A_F
5- CONTACTEURS À PALETTE
L'appareil se compose essentiellement d'un moteur entraînant une tige munie d'un palpeur.
L'ensemble est en continuelle rotation. Lorsque le milieu dont on cherche à mesurer la hauteur atteint
le palpeur, il se crée un couple résistant. Ce couple provoque alors le basculement d'un contact
électrique.
Ce type d'appareil peut être utilisé aussi bien sur des solides que des liquides.
Réseau
Charge extérieur
Min / Max Relais sans contact, Raccord 11/2conique
stabilisation de tension,
Membrane
LED Allumage de LED
Commutation en sécurité
Min/Max
Exploitation électronique Repère
Piézoxydes Étrier
D IRA 1104
Fourche
S E
Effet
piézoélectrique
Capteur
02377_A_F
Point de
commutation
Point de commutation
D IRA 1105 A
Position du point de commutation Exemples de montage
7- DÉTECTEURS OPTIQUES
Mesure par réfraction (système à prisme conique).
Il s'agit d'un petit prisme conique en plastique ou verre situé dans un manchon. Une source lumineuse
(LED) et une photorésistance sont logées dans ce manchon. La lumière s'échappe du prisme s'il est
plongé dans un liquide (figure A), ou reste confinée avec retour sur la cellule s'il se trouve dans l'air
(figure B).
D IRA 1106 A
Figure B
Figure A
02377_A_F
Des dispositifs similaires peuvent être utilisés avec des filtres optiques
D
D S D
S
S
D IRA 1115 A
Liquide Liquide Liquide
D : détecteur
S : source
02377_A_F
IV - DÉTECTEURS DE DÉBITS
1- CONTACTEURS À PALETTES
Ce type d'appareil est utilisé pour la surveillance d'un écoulement. En fonction de la vitesse
d'écoulement ou du débit, une palette placée dans la canalisation est déviée et déplace par exemple
un aimant qui par phénomène de balancier va permettre la fermeture d'un contact.
Un ressort permet à la palette de revenir dans sa position initiale en absence de débit.
D SEC 1330 A
Vue extérieure d'un détecteur Détecteur de débit à palette
de débit à palette
(Documentation BAMO) (Documentation KOLBOLD)
2- CONTACTEURS ÉLECTROMAGNÉTIQUES
Les contrôleurs de débit électromagnétiques peuvent être montés latéralement par piquage sur une
tuyauterie. Deux bobines magnétiques insérées dans le corps de l'appareil génèrent un champ
magnétique commuté perpendiculaire à l'écoulement du liquide. Le champ magnétique et la vitesse
d'écoulement induisent une tension U entre une électrode centrale et le corps du détecteur en inox. La
tension U est directement proportionnelle à la vitesse d'écoulement v. La tension U aux bornes des
2 électrodes est transmise à un convertisseur intégré. La tension obtenue est comparée à un seuil de
référence réglable qui permet de générer une alarme ou une séquence de sécurité.
D IRA 1331 A
VANNES DE RÉGULATION
D6 -4/A
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
Cette vanne dont le mouvement est commandé par le signal venant du régulateur est dite vanne de
régulation.
Les vannes de régulation, encore appelées vannes automatiques, peuvent se décomposer en deux grandes
familles, suivant le type de déplacements utilisés. Ces déplacements sont :
Les vannes automatiques, utilisées dans l'industrie chimique et pétrolière, sont le plus souvent à
commande pneumatique. On s'attachera ici plus particulièrement à la description de ce type de vannes.
Cependant, la même fonction peut être remplie par une vanne automatique à commande hydraulique, un
registre ou des ventelles commandées par un servomoteur pneumatique (circuits d'air ou de fumées sur les
fours), un variateur d'incidence de pales ou un variateur de vitesse de rotation commandant le débit d'air à
travers un aéroréfrigérant, etc.
Pour une vanne donnée et dans des conditions opératoires fixées (ouverture de la vanne, débit et nature du
fluide), l'évolution de la pression statique au cours de la traversée de la vanne se fait comme indiqué sur le
schéma suivant.
Pression
Pamont
Perte de charge
Chute de dans la vanne
pression Paval
maxi Récupération
de pression
Pmini
00596_I_F
1- DESCRIPTION
Membrane
Étrier
Partie liaison
Presse-étoupe
Partie débit
Corps
Corps de vanne
Clapet
• deux couvercles, dont l'un est percé d'un orifice pour permettre l'arrivée d'air-
moteur,
• une membrane et son plateau support
• un ressort à tension réglable
• une tige de transmission
- d'un étrier, reliant le servomoteur au corps de vanne et muni d'une réglette indiquant la
position du clapet.
- d'un système d'étanchéité (tresses, goujons et fouloir de presse étoupe), qui permet
d'assurer l'étanchéité le long de la tige du clapet.
- d'un corps de vanne, renfermant le clapet dont le mouvement, guidé en translation, est
solidaire par une tige du mouvement de la membrane.
00596_I_F
2- FONCTIONNEMENT DU SERVOMOTEUR
Le servomoteur est constitué d'une membrane souple, qui en se déformant sous l'action de la
pression d'air, agit sur le plateau support pour écraser le ressort. La membrane du servomoteur est
donc soumise à deux forces antagonistes.
- d'un côté la force due à la pression venant du régulateur. Cette force Fair est
proportionnelle à la pression d'air régnant dans le servomoteur
- de l'autre côté la force due à la compression du ressort. Cette force Fressort est d'autant
plus importante que le ressort est comprimé.
Pour chaque valeur de la pression, il existe une position du ressort qui équilibre la force
correspondante due à la pression.
Membrane
D IRA 102 A
À chaque instant F air = F ressort
Pour une pression d'air donnée dans le servomoteur, le ressort se contracte d'une longueur ∆L, telle
que la force qui en résulte (et qui est proportionnelle au raccourcissement du ressort) soit égale à la
forme motrice correspondante.
Pour chaque valeur de la pression, il existe une position d'équilibre du ressort. Le déplacement de la
membrane qui en résulte est transmis par la tige au clapet, dont la course est ainsi proportionnelle à la
pression d'air dans le servomoteur
Un système de réglage permet d'ajuster la tension du ressort pour qu'en absence de toute autre
résistance, sur la tige ou le clapet, la tige de vanne parcourt toute sa course quand la pression d'air
passe de 0,2 à 1,0 bar.
La correspondance entre la pression d'air et la course de la tige de vanne est illustrée par le schéma
ci-après.
0 25 50 75 100%
Course en %
de la course totale
D IAR 135 A
Signal vanne
en bar
0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
00596_I_F
yyyy
;;;;
Comme le montre la figure ci-dessous, une vanne de régulation à double siège est caractérisée par un
double clapet et présente l'avantage d'être réversible, c'est-à-dire que l'on peut obtenir, par un
montage approprié, une action d'ouverture ou de fermeture par manque d'air, sans adjonction ou
modification de pièces. D'autre part, par rapport à une vanne simple siège, elle offre l'avantage de
permettre pour la même dimension nominale, un débit plus important tout en nécessitant, pour le
positionnement du clapet, un servomoteur de puissance modérée, car le fluide a tendance à équilibrer
;;
yy;;
yy
les efforts sur la tige de vanne.
yyy
;;;
;;yy
yy;; ;;;
yyy
D IRA 104 A
4- VANNES À SIMPLE SIÈGE
;
y
Une vanne automatique à simple siège, comme le montre la figure ci-après, présente des similitudes
avec une vanne à double siège, mais contrairement au cas précédent un siège de type simple permet
une excellente étanchéité. Le servomoteur quant à lui sera de taille plus importante compte tenu des
forces non équilibrées provoquées par le passage du fluide à travers le siège unique. La valeur de ces
forces qui peuvent être importantes est fonction de la dimension du corps de vanne et de la ∆P aux
;y ;;
;;;
yyy
yyy
;
bornes de la vanne..
yyy
;;;
;;;
yyy ;;;
yyy
D IRA 105 A
00596_I_F
La membrane n'est alors soumise qu'à l'action du ressort et la vanne automatique se mettra, dans ce
cas, en position de sécurité.
yy
;; y
;
;;
yy
- soit totalement fermée
;;
yy
;yyy ;;
yy
y
;
Air
Le ressort agit
vers le bas
;;
Le ressort agit
D IRA 106 A
vers le haut
Air
00596_I_F
Servo
moteur
direct Clapet Clapet
inverse direct
Servo
moteur
inverse
Clapet Clapet
D IRA 111 A
direct inverse
Le choix de la position de sécurité de la vanne dépend de son rôle dans le procédé, et il est dicté par
des contraintes de sécurité. Ainsi par exemple :
- la vanne de sécurité équipant la ligne d'alimentation en fuel-oil d'un four, devra être fermée
par manque d'air
AF Air ferme
Ouverte
FO Fail open
SO Spring open
AO Air ouvre
Fermée
FC Fail close
SC Spring close
00596_I_F
Exemple
Dans un générateur de vapeur, la position par manque d’air de la vanne d’entrée de l‘eau est délicate :
- la vanne grande ouverte risque de remplir le générateur d’eau ainsi que le réseau vapeur
- la vanne fermée complètement risque de vider le générateur de l’eau liquide et de porter les
tubes de génération de vapeur à une température plus élevée que le maximum supportable
par la métallurgie
Le maintien en position de la vanne est réalisé grâce à un relais de verrouillage interposé entre le
positionneur et le servomoteur de la vanne. Ce relais se ferme par manque d’air et empêche le
servomoteur de se décomprimer : la membrane reste donc en position.
Relais de verrouillage
Alimentation PY
1,4 bar ou plus Servo-moteur
Signal régulateur
Schéma de montage
Réglage du seuil
de verrouillage
Alimentation
1,4 bar ou plus
Schéma de principe
d'un relais de verrouillage
Le relais se ferme si la pression d’air d’alimentation chute, la descente du clapet bloquant la pression
dans le servomoteur.
00596_I_F
La figure ci-dessous rassemble les 3 types de caractéristiques intrinsèques les plus courants des
clapets à déplacement linéaire. Ces caractéristiques de débit sont :
100
Débit en %
du débit maxi
80
e
rapid
rture
ire
60
éa
ll e
ouve
lin
n tie
ue
one
tiq
tique
ris
e xp
cté
ctéris
ra
ou
Ca
40
ge
Cara
nta
ce
ur
po
g al
u eé
20
ri stiq
a cté
C ar
D IRA 123 A
0 20 40 60 80 100
D'autres caractéristiques de débits peuvent exister pour adapter une vanne automatique aux
conditions particulières de chaque installation.
00596_I_F
Ces caractéristiques de débit données par le constructeur sont dites intrinsèques, car données pour
une ∆P constante aux bornes de la vanne.
Leur déformation dans une
installation est fonction de celle-ci.
Circuit
Ainsi, pour une vanne montée en
série sur un circuit résistant avec
une ∆Pi totale aux bornes imposée,
∆P ∆P cette déformation est fonction du
c v
rapport d entre la ∆P vanne (∆Pv)
D IRA 2182 A
∆P et la ∆P totale ∆Pc.
i
∆Pv
d=
∆P i
d 1
=
d
d=
0,5 0,5
1
0,4 0,4
d=
D IRA 124 A
0,3 0,3
0,2 0,2
0,1 0,1
% d'ouverture % d'ouverture
0 0
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 de la vanne 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 de la vanne
On constate, comme le montrent les courbes ci-dessus, que pour une vanne linéaire, la caractéristique
obtenue n'est pas une droite mais une courbe qui a tendance à rappeler celle d'une vanne à ouverture
rapide avec la diminution de d, c'est-à-dire au fur et à mesurer que la perte de charge du circuit
devient plus importante par rapport à la perte de charge de la vanne seule. Par contre les courbes
établies pour une vanne "égal pourcentage", avec des valeurs identiques de d montrent que la
caractéristique réelle de la vanne se rapproche de la loi linéaire.
00596_I_F
Le clapet peut prendre différentes formes, suivant la caractéristique de débit que l'on désire obtenir.
D IRA 109 A
Clapet tourné Clapet tourné Clapet en V Clapet disque
type A type B (ou V-port)
Ils sont employés avec des régulateurs "tout ou rien" ou avec des éléments de sécurité, pour
l'ouverture ou la fermeture d'un circuit en cas d'urgence.
Ces clapets en forme de soupape peuvent être simples ou doubles. Le débit maximum passant dans
la vanne est obtenu très rapidement, environ sur le tiers de la course.
• Clapet en V ou V port
Ces clapets ont la forme d'un V. Suivant la forme du V, la caractéristique de débit peut être linéaire ou
égal pourcentage.
Ces clapets possèdent une plage de régulation très étendue. Leur emploi est déconseillé pour des
liquides chargés et lorsque la chute de pression est élevée.
Ces clapets présentent une caractéristique du type égal pourcentage. Ils conviennent bien pour des
liquides chargés. Leur plage de régulation est moins étendue que celle des clapets en V.
Ces clapets sont calculés pour obtenir une caractéristique linéaire. On les emploie surtout quand le
fluide contrôlé contient des matières en suspension.
Ils conviennent pour des circuits à faibles variations de débit et de pression et, en général, dans un
circuit stable lorsqu'on connaît exactement les limites des variations et que l'on n'aura jamais à
fonctionner dans des conditions proches de la fermeture.
00596_I_F
8- COEFFICIENT DE DÉBIT
Le coefficient de débit Cv caractérise la cpacité de débit d'une vanne à ouverture donnée : il est défini
dans le système anglo-saxon comme le nombre de gallons US d'eau, de densité 1, traversant la vanne
par minute sous une ∆P de 1 PSI.
Par exemple pour un liquide en écoulement turbulent non critique, il se calcule par la relation suivante :
Qv en m 3/h
√
t ∆P en bar
d15
C v = 1,156 Qv C v en gallon US/min d'eau à 60°F
∆P
Circuit
∆P ∆P ∆P vanne
c v
∆Pc
D IRA 2182 B
∆P
i
Pour un circuit série au refoulement d'une pompe centrifuge avec ∆Pi = fixé lorsque le débit augmente,
Si l'on se donne une marge de sécurité de 50 % sur le Cv au débit nominal du circuit, le Cv vanne
ouverte à 100 % est alors Cv 100 % > Cv nominal, valeur à rechercher (au plus près) dans les
tableaux des constructeurs.
Le débit minimum à faire passer dans le circuit permet alors le calcul du C v mini. Les coefficients de
débit mini et maxi doivent être compatibles avec la plage de rangeabilité de la vanne sinon il pourra
être nécessaire de prévoir l'installation de 2 vannes en "Split Range" (ou étendue partagée).
00596_I_F
Fermeture
Égal Ouverture ou
mm in mm Linéaire mm mm
pourcentage rapide écoulement
bar
0,0055 — —
0,0205 — —
4,8 — 0,033 —
— 0,082 —
15 1/2 — 0,228 — 40 20 12
4,8 0,685 — —
6,4 1,41 — —
9,5 2,70 2,7 —
15 4,99 4,97 5,29
0,0055 0,033
4,8 0,0205 0,082 —
— 0,228 —
25 1 40 20 12
4,8 0,69 — —
6,4 1,42 — —
9,5 3,04 — —
12,7 5,05 5,20 —
22 10,55 10,99 10,99
00596_I_F
D IRA 2195 A
00596_I_F
L'écoulement d'un fluide à travers une vanne de régulation s'accompagne toujours d'une émission de
bruits, d'origine mécanique d'une part, d'origine aérodynamique d'autre part, et qui existent tous deux
simultanément.
Les premiers proviennent essentiellement des vibrations des pièces mobiles constituant la vanne,
vibrations créées par les effets dynamiques du fluide ; ils s'éliminent par des choix technologiques
appropriés : matériaux très durs, ajustement mécanique de qualité, bon équilibrage dynamique des
équipements.
Ne restent donc que les bruits d'origine hydrodynamique ou aérodynamique qui, dans 5 à 10 % des
cas, conduisent à un niveau de bruit dépassant les 85 dB.
La vanne constitue une source sonore qui émet une puissance acoustique Pa (watt) correspondant à
une intensité acoustique I (W/m2 ) à distance donnée r ; cette puissance acoustique est proportionnelle
à la puissance mécanique mise en jeu, laquelle correspond essentiellement à la variation d'énergie de
vitesse dans la vanne.
Si le phénomène de cavitation apparaît, avec des surpressions locales pouvant atteindre 7000 bar, le
bruit de cavitation, qui croît au fur et à mesure que la cavitation se développe, s'ajoute au bruit
hydrodynamique.
D IRA 2196 A
540 mm environ
00596_I_F
MAXFLO
ø 1" 1/2
D IRA 2197 A
Divergent Divergent Cartouche avec
1 1/2" x 2" 2" x 3" corps absorbant
00596_I_F
- poussée exercée par les fluides (surtout dans le cas des clapets à simple siège) exerçant
une forces plus élevée que les conditions d'utilisation sont sévères : fluide visqueux ou
chargé, pression différentielle élevée
- frottement de la tige de transmission dans son presse étoupe
- ressort exerçant une force qui n'est pas exactement proportionnelle au déplacement
qu'il subit
- variation de surface due à la déformation de la membrane,
- etc.
Il est donc nécessaire pour obtenir une position du clapet qui corresponde à la valeur du signal de commande
d’équiper la vanne d’un positionneur.
Le positionneur alimenté en air instrument (1,4 bar rel. ou plus), reçoit le signal de commande du
régulateur. Un levier d'asservissement permet au positionneur de comparer à tout instant la position du
clapet de la vanne avec la position théorique correspondant au signal du régulateur et de moduler en
conséquence la pression d'air vers la membrane du servomoteur. Cette pression de sortie peut suivant les
cas être inférieure ou supérieure à celle du signal régulateur.
Le positionneur d’une vanne de régulation est donc un régulateur fonctionnant en boucle fermée dans lequel :
Signal de commande
I AI
P
AI
Alimentation
D IRA 1005 A
Vanne de régulation
00596_I_F
Sortie positionneur
vers servomoteur
Signal pneumatique
venant du convertisseur Alimentation 1,4 bar
D IRA 108 A
Positionneur Liaison tige de
pneumatique vanne positionneur
b - Principe de fonctionnement
Signal
Alimentation régulateur
Signal de sortie (1,4 bar) (0,2 - 1 bar)
du positionneur
Relais
pilote
D IRA 110 A
Positionneur
Liaison tige de Ressort d'équilibre
vanne positionneur
Le signal venant du régulateur est introduit dans un soufflet ; en opposition se trouve un ressort qui
permet d'équilibrer les déplacements du soufflet. Ces déplacements commandent, par l'intermédiaire
d'un levier mobile, un système buse-palette qui génère la pression allant vers le servomoteur.
Sous l'effet de la pression, la tige de vanne se déplace et entraîne avec elle la tige de liaison vanne-
positionneur qui va agir sur le ressort pour que le système trouve sa position d'équilibre.
Il n'y a ainsi qu'une seule position de vanne pour chaque position correspondante du soufflet lorsque
le système est à équilibre.
00596_I_F
;;;
yyy
yy
;;
y
;
yy ;
c - Exemple d'appareil industriel
yyyyy
;;;;;;
yyyyyy
;;;;;
yyyyy
;;;;;;
yyyyyy
;;;;;
Servomoteur
yyy
;;;
;;;
yyy
;y yyyyy
;;;;;
Lame flexible
yyyyy
;;
yy
y
;
;;;;;
Levier
Alimentation Index de réglage
yyyyy
;;
yy
;;;;;
2
Signal de commande
1
Ressort de réglage
;;
yy
Robinet de by-pass
3
Ensemble de liaison
Pilote Tige de vanne-positionneur
Indicateur de position
Tige de vanne
Manomètres
1- Signal de mesure
D IRA125 A
2- Pression d’alimentation
3- Pression sortie positionneur
Un positionneur, tel que celui représenté ci-dessus est constitué d'un levier articulé sur une lame
flexible et soumis à deux forces :
L'extrémité du levier vient agir sur la position du clapet du relais dont on voit le détail ci-dessous :
yy
;;
y;yy
Sortie vers
servomoteur
;;
yy ;;
;
y
Alimentation Extrémité
1,4 bar relatif du levier
positionneur
;;
yy
yyy
;;;;;
yy
D IRA 114 A
00596_I_F
Signal de sortie
du convertisseur
Convertisseur Sortie positionneur
électro-pneumatique vers servomoteur
Signal venant
Ι P
du régulateur
Alimentation 1,4 bar
D IRA 131 A
Alimentation 1,4 bar
Liaison tige de vanne
Positionneur positionneur
pneumatique
- un dispositif de contre-réaction
Signal régulateur
(4 - 20mA)
D IRA 129 A
Ressort
de zéro Bobine
00596_I_F
Toute variation du signal électrique parcourant la bobine provoque un déplacement du levier et donc
de la palette. Il en résulte une modification de la pression de sortie buse jusqu'à ce que la contre
réaction équilibre la nouvelle force appliquée au levier.
Le convertisseur est équipé d'un relais pilote s'il doit commander directement la vanne automatique.
Sinon la sortie du convertisseur peut aller en signal de commande du positionneur pneumatique.
;yy;;
y
Ressort
Bobine Buse Palette de zéro Bobine
Fils de bobine
yy y;
;;
Sortie vers relais
;; y;
yy
Vis de fixation du pneumatique
mécanisme Ressort
de zéro
Lamelles
flexibles
Pôle supérieur
d'aimant Alimentation
D IRA 117 A
Coupe d'un convertisseur électropneumatique (Doc. MASONEILAN)
00596_I_F
b - Positionneur électropneumatique
- un convertisseur électro-pneumatique
- un positionneur pneumatique
- d'une partie conversion du signal électrique en une pression d'air modulée analogue au
convertisseur électropneumatique
- d'un ensemble de liaison tige de vanne-positionneur qui asservit le signal de sortie du pilote
à la position du clapet de la vanne et qui assure la contre-réaction sur le levier
Signal
régulateur
Signal de sortie Alimentation (4 - 20mA)
du positionneur (1,4 bar)
Relais
pilote
D IRA 115 A
Positionneur
Liaison tige de
Ressort d'équilibre
vanne positionneur
Sortie positionneur
vers servomoteur
Signal venant
Ι P
du régulateur
Alimentation 1,4 bar
D IRA 132 A
00596_I_F
• Appareil industriel
;;
yy
y
;
Ressort Lamelles
Buse d'équilibre Balancier flexibles
yyy
;;;
;;;
yyy;
y ;
y
Bobine
;;;
yyy
;;
yy
;
y
;;;;;
yyy ;
y
;;
yy
y;
;y
Pression Electro-
yy
;
y y
;
yy;
d'alimentation aimant
;;
yy
;
y
Plaque
circuit
Sortie vers
le servomoteur
de la vanne Roulement
palpeur de came
yy
;; Pilote Joint torique Bouchon
yy
;;
Support moulé
;;
yy
anti-déflagrant
Pression Pression Pression du
D IRA 116 A
d'alimentation de sortie circuit de buse
Doc. MASONEILAN
À l'état d'équilibre, toute variation du signal électrique de commande parcourant la bobine détermine
un déplacement de la palette devant la buse. Ce déplacement provoque une variation de la pression
dans le circuit de la buse, laquelle modifie la pression de sortie du positionneur par l'intermédiaire du
pilote. Cette variation de pression de sortie agit sur le servomoteur, modifiant ainsi la position de la tige
de commande. Le levier arrière du positionneur transmet ce déplacement au ressort d'équilibre. La
modification de tension de celui-ci tend à contrarier le déplacement imposé au balancier par la
variation du signal électrique parcourant la bobine, jusqu'à ce que l'équilibre du balancier soit obtenu.
La pression de sortie est stabilisée et le clapet de la vanne commandée occupe la position désirée.
En conséquence :
00596_I_F
- le servomoteur
- le corps de vanne contenant l'obturateur
- l'ensemble de liaison entre servomoteur et obturateur
- le positionneur
- le système d'étanchéité entre le corps de vanne et la tige de l'obturateur
Signal de commande
Clapet à portée sphérique 0,2 - 1 bar
Servomoteur
à membrane déroulante
D IRA 119 A
Siège
Dans ce type de vanne, l'obturateur est relié à l'arbre de commande par un ou deux bras flexibles. Il
découvre le siège au moyen de son mouvement rotatif. Le centre de la portée sphérique de
l'obturateur est décalé par rapport à l'axe de l'arbre de commande, entraîné par le servomoteur. Cette
particularité permet à l'obturateur de n'être en contact avec le siège qu'à l'instant même de la
fermeture.
Siège Obturateur
Fluide
Arbre Guide
Commande
Bras flexible
manuelle
Signal de
D IRA 120 A
yyyy
;;;;
b - Servomoteur à membrane déroulante
;
y ;;
yy
;;
yy
;
y
Le servomoteur à membrane déroulante est constitué d'un cylindre serré entre 2 flasques par 4 tirants.
La membrane déroulante est fixée à la fois au cylindre et au piston solidaire de la position du ressort.
;;;;
yyyy
Ressort Tige de piston Écrou de fixation
;;
yy
;
y ;;
yy
;;
yy
;
y
;;;;
yyyy
eilan
;;
yy
y; yy
;;
D IRA 122 A
Tige d'assemblage Piston Membrane
La liaison entre servomoteur et tige d'obturateur, réalisée par une tige flottante, permet la
transformation directe d'un mouvement linéaire en mouvement rotatif. Ceci permet d'éviter les forces
de frottement des dispositifs classiques (tels que leviers à rotules).
yyy
;;
yy
;;;
y
;
Dans le corps de vanne à passage direct l'obturateur rotatif excentré vient fermer plus ou moins
l'orifice muni du siège.
Bord de fuite
de l'obturateur
yy
;;
;;;
yyy
;
y
Bras flexible
;;;
yyy
y;
Axe de l'arbre
50°
D IRA 121 A
Bord d'attaque
de l'obturateur
La tige d'obturateur à mouvement rotatif permet en outre une réalisation plus aisée de l'étanchéité.
00596_I_F
Le siège est fixé dans le corps au moyen d'une bague de serrage filetée. Cette construction évite toute
déformation du siège et assure une parfaite étanchéité entre le siège et le corps de vanne.
Du fait de l'absence de frottement sur le siège dès que la vanne commence à s'ouvrir, le couple de
frottement est relativement bas et reproductible, ce qui permet la mise en place d'un servomoteur de
plus petite dimension.
De plus, le profil de la vanne lui donne un coefficient de débit Cv nettement plus avantageux que celui
d'une vanne classique, permettant l'utilisation de vannes de dimensions nominales plus faibles.
d - Positionneur
Came
Diaphragme
Ressort
de rappel
Tiroir
Levier Robinet
Ressort de du pilote
D IRA 126 A
de by-pass
contre-réaction
Doc. MASONEILAN
00596_I_F
Échelle et 0,2-1 LIN. 0,2-1 PERC. 0,2-0,6 LIN. 0,6-1 LIN. 0,2-1 LIN. 0,2-1 PERC. 0,2-0,6 LIN. 0,6-1 LIN.
caractéristique BAR 3-15 LIN. 3-15 PERC. 3-9 LIN. 9-15 LIN. 3-15 LIN. 3-15 PERC. 3-9 LIN. 9-15 LIN.
du secteur P.S.I.
% 0-100 LIN. 0-100 PERC. 0-50 LIN. 50-100 LIN. 0-100 LIN. 0-100 PERC. 0-50 LIN. 50-100 LIN.
de came
Sélection
position
6
2
1
12
1
8 5 4
et calage 2 1 5 4 7 8 7
7
3 6
3
5
6
D IRA 127 A
12 9
11
3 6 6 3 12 9
du secteur
8
4
1
5
10 2
3
4 11
10
5 1 2 11 10
9
de came
Doc. MASONEILAN
Commande
manuelle
Presse-étoupe
Obturateur-siège
Mécanisme
de commande
D IRA 138 A
Vanne Camflex
Doc. MASONEILAN
Corps
D IRA 139 A
Vanne Maxflo
Doc. SCHLUMBERGER
00596_I_F
00596_I_F
2- VANNE À CAGE
La particularité de ces vannes tient dans la réalisation de l'obturateur. Celui-ci est constitué d'un piston
se déplaçant dans un cylindre (ou CAGE) percé d'orifices.
Sevomoteur
pneumatique
Presse-étoupe
Cage et
obturateur Obturateur
Cage
ou siège
D IRA 142 A
Corps
Vanne à cage
Doc. SCHLUMBERGER
Pour une position donnée du piston, le débit passant dans la vanne va dépendre de la forme des
orifices de la cage ; c'est donc elle qui détermine la caractéristique de débit de la vanne.
100
80
60
e
rapid
40
rture
e
éair
Li n
Ou v e
20 l
t ie
en
Ex pon
D IRA 143 A
0
0 20 40 60 80 100
Ce type de vanne permet des réglages de débits sous de fortes chutes de pression et procure une
bonne étanchéité à sa fermeture.
00596_I_F
D IRA 148 A
D IRA 149 B
Doc. SCHLUMBERGER
Quel que soit le type de vanne, mélangeuse ou de dérivation, l'écoulement du fluide doit se faire de
manière à ce que le clapet ait tendance à s'ouvrir par un accroissement de débit. Ces vannes ne sont
donc pas interchangeables.
Il est à noter également que n'étant pas équilibrées, ces vannes de régulation nécessitent pour
fonctionner d'une manière satisfaisante, surtout dans les grosses dimensions, un actionneur de plus
grande dimension qu'une vanne de régulation classique.
00596_I_F
Réglage du CV
La possibilité d'ajustement du Cv
sur cette vanne à pointeau permet
de s'affranchir des incertitudes
liées au dimensionnement de la
vanne, incertitudes qui conduisent
dans la plupart des cas au choix
d'une vanne se révélant trop
grande et travaillant donc à
ouverture trop faible.
D IRA 118 A
Vanne micro à CV ajustable
Doc. MASONEILAN
5- VANNE PAPILLON
Le clapet est remplacé par un
disque pivotant de 90° ou 60°
autour d'un axe passant par son
centre. Ce sont des vannes qui
trouvent leur application
essentiellement :
Vanne papillon
Doc. NELES JAMESBURY
00596_I_F
2 15,9 59
3 22,7 178
4 36,3 362
6 45,4 1070
8 54,4 1960
10 68,0 2650
12 90,7 4560
14 167,8 5670
16 208,7 7960
18 240,4 9340
20 263,0 12200
24 386,6 18600
30 544,3 31100
36 839,2 49400
00596_I_F
6- VANNE D'ANGLE
La vanne d'angle présente la particularité que l'entrée et la sortie sont à angle droit. La première étant
située sur le côté du corps de vanne et la sortie à sa partie inférieure.
Ce sont des vannes employées le plus souvent lorsqu'on désire avoir une forte perte de charge dans
la vanne (détente multiétagée).
Servomoteur
Presse-étoupe
Corps de vanne
Clapet-siège
D IRA 147 A
Vanne d'angle
Doc. SCHLUMBERGER
7- VANNE À MEMBRANE
La vanne à membrane permet d'apporter une solution pour des cas d'applications difficiles qu'il n'est
pas possible de résoudre de manière satisfaisante par les moyens habituels. Les vannes à membrane
ont particulièrement un rôle important dans l'industrie alimentaire et l'industrie chimique pour les
fluides chargés et corrosifs. Le fluide circule sous une membrane qui en se déformant modifie la
section de l'orifice.
8- VANNE À BOULE
Les vannes à boule présentent un certain nombre de qualités parmi lesquelles :
- à sphère conventionnelle
- à segment sphérique, qui peut sur certains modèles comporter une échancrure en V ou
un contour parabolique
Les vannes à segments sphériques sont étudiées pour pouvoir être employées dans des conditions de
services plus sévères que les vannes à sphère conventionnelle.
00596_I_F
D IRA 141 A
D IRA 140 A
9- AUTRES TYPES
Cette liste de vannes n'est pas limitative, car il existe d'autres types de vannes dont l'emploi,
cependant, est moins répandu, par exemple :
Organe de
commande
Étanchéité
vis à vis
de l'extérieur
Clapet-siège
Corps
Q IRA 144 A
00596_I_F
10 - VENTELLES
Les ventelles permettent de contrôler un débit gazeux en général à l’aspiration ou au refoulement d’un
ventilateur. Simples ou multiples, elles sont pilotées par un servomoteur pneumatique.
D IRA 310 A
1" 1/2
1" 1/2
1"1/2
Automatisme AUTOMATE
140
de procédé ASP GBE
501 DR
AIR
145
FCV I40
M 501 DR
I40
KV PG
114 06
4"
140
GBE
114 1/2"
2" 2"
VENTELLES
2"
10"
CLAPET
145 2" 145 2"
TG TG
504 505
10" 3"
M 145
ÉTAT MOTEUR BP BP
KKM
504
MARCHE ARRÊT
145
ARR T ventilateur avec préchauffe à la
8" CELLULE MOTEUR
vapeur de l'air refoulé
XA
307
MARCHE
D IRA 311 A
Automatismes
de sécurité
00596_I_F
1- ÉLECTROVANNE DE DÉCLENCHEMENT
Munie ou non d'un bouton-poussoir de réarmement local, elle peut être intercalée dans le circuit
pneumatique de liaison positionneur servomoteur comme le montre le schéma ci-après.
Atm
Signal de commande
Alimentation 1,4 bar
D IRA 128 A
En fonctionnement normal, l'air passe du positionneur au servomoteur, la mise à l'atmosphère est
fermée.
Signal électrique
de commande
vers servomoteur
Atmosphère
D IRA 133 A
Pression du positionneur
Lorsque l'électrovanne est actionnée le servomoteur est mis en communication avec l'atmosphère et
la liaison avec le positionneur est fermée. Ceci permet la mise en position de sécurité de la vanne de
régulation.
Signal électrique
de commande
vers servomoteur
Atmosphère
D IRA 133 B
Pression du positionneur
00596_I_F
3- LIMITEURS DE COURSE
Sur les SNCC ou en commande à distance, il est souvent utile d'avoir une indication continue de la
position de vannes de réglage, qu'il s'agisse de vannes faisant partie de chaînes de régulation ou de
vannes de réglage manuel.
Dans ce cas, on équipe les vannes de transmetteur de position, pneumatiques ou électriques. Ces
transmetteurs de position sont le plus souvent des appareils qui dérivent des positionneurs.
00596_I_F
D IRA 166 A
Détails du chapeau de vanne
Tige
Robinet d'isolement
Lanterne
Garniture d'étanchéité
D IRA 167 A
Graisseur de garniture
00596_I_F
Longueur
à la demande
D IRA 169 B
D IRA 170 A
Détail en coupe Vue extérieure
Chapeau à extension
D IRA 169 A
00596_I_F