INTERVIEW / PORTRAIT

● INTERVIEW

Genre rédactionnel mais aussi moyen de récolter l’information quasi automatique.

On choisit parfois l’Interview par facilité (plus rapide de rédiger un question réponse)
Choisir l’ITW pas toujours pertinent.

-> ​Pourquoi choisir l’ITW ​: On choisit plutôt l’ITW par rapport à l’intérêt des propos de
l’interlocuteur et selon sa notoriété car plus de force. Si une personne parle rarement aux
médias, l’iTW met en avant l’exclusivité. On ne cherche pas à mettre uniquement la
notoriété en avant mais la compétence et l’intérêt des photos. Soit on rencontre la personne
pour ce qu’elle est (pourrait être un portrait) soit on la rencontre pour ce qu’elle fait.

-> ​Présentation​ : Question-réponse. Dans un dossier large qui va faire plusieurs pages,
l’intervention d’un spécialiste / le micro-trottoir / le 3 questions à… / encadré citation.

-> ​Demande d’interview​ : pourquoi on souhaite la rencontrer (pas obligé de tout dire surtout
pour clarifier des points polémiques) / on n’envoie jamais les questions en avance on donne
seulement le thème.

-> ​Préparation​ : se documenter sur le sujet, sur la personne, sur ce qu’elle fait etc. S’il
affirme quelque chose qui est une contre-vérité et que l’on ne réagit pas, l’interlocuteur va se
dire qu’il peut nous dire n’importe quoi. Si on réagit on gagne en crédibilité. Si on connaît le
dossier, on peut éviter de poser les mêmes questions que dans d’anciennes ITW.
Intéressant si on constate qu’il ne répond pas la même chose à la même réponse. Ce qu’on
veut c’est faire mieux que les confrères avant nous.

-> ​Le questionnaire :​ On envisage un cheminement dans l’ITW, la façon de l’articuler. Rien
de pire que de ne pas préparer et de sauter du coq à l’âne. S’il y a un fil rouge et que les
questions se suivent déjà, plus simple au moment de la rédaction.

-> ​Face à face ​: On favorise le face à face sans tiers personne. C’est en tête à tête que l’on
obtient le plus de choses. L’endroit est essentiel. Le mieux c’est de rencontrer la personne
dans un endroit qui lui correspond (chez elle par exemple) en tout cas un lieu dans lequel
elle se sent bien. Lors de l’ITW il faut regarder l’interlocuteur et ne pas fixer son cahier, créer
un lien.

-> ​L’enchaînement​ : On commence par des questions softs, douces, des choses
anecdotiques pour mettre à l’aise la personne. Progressivement on va sur le dur et si on a
une question très délicate, on la lui pose à la fin.

-> ​Savoir improviser ​: Il faut préparer l’ITW mais on se maintient en capacité de réagir à
des propos surprenants. Il faut savoir rebondir si besoin. Si une réponse n’est pas claire,
qu’il faut la vulgariser, on peut reformuler la question jusqu’à avoir une réponse claire.
Essayer de ne pas laisser de blancs.

-> ​Interview téléphonique​ : Peut se faire mais le portrait impossible. Par mail, à éviter car
pas sûr que ce soit la personne directement qui nous réponde.

-> ​Angle​ : Angler absolument une ITW. On voit cette personne là à tel moment pour une
raison précise. Si en cours de discussion la personne dit quelque chose qui n’est pas prévu
et que ça change l’angle, tant pis, on change son fusil d’épaule.

-> ​Enregistrement :​ Si technique ou polémique, si quelqu’un qui a tendance à nier les

propos qu’il a tenus, on peut enregistrer. Si on enregistre à l’insu de la personne pour se
sécuriser, on nie l’avoir fait sans son accord.
Si on enregistre, on prend quand même des notes.

-> ​Formulation des questions​ : Questions courtes / questions ouvertes, ne pas suggérer la
réponse dans la question / ne pas mettre des informations pratiques (quand aura lieu votre
prochain concert, quel prix ?) / questions que se pose le public même si nous on connaît
déjà la réponse.

-> ​Rédaction​ : Toujours un point d’interrogation sauf exception. Le lancement doit être
proportionnel à la taille de l’itw. Conserver le fond mais on peut réécrire les propos si, à
l’oral, ça ne veut rien dire. Garder le style oral le plus possible pour que ce soit dynamique à
la lecture. On peut regrouper les questions par thèmes.
Dans le lancement : qui elle est, sa compétence, pourquoi c’est elle qui répond à nos
questions pour ce sujet, un peu d’ambiance. Environ 600 signes.

-> ​La prise de note ​: Noter des détails, comment ça s’est déroulé etc.

-> ​Titre de l’Interview :​ Nécessairement une citation. Elle doit obligatoirement exister dans
le texte.

● PORTRAIT

Le portrait doit répondre à : qui est la personne ? On veut la découvrir. Peut s’adapter à tous
les domaines (sport, politique etc).

Si la personne ne peut pas ou ne veut pas nous rencontrer : tenter d’en écrire un à partir des
archives et des personnes qui la connaissent. Garder ses notes pour plus tard.

Climat de rencontre qui amène la personne à la confidence. Chez la personne ou un lieu qui
lui tient à coeur. Prise de rendez-vous : les gens sont très méfiants et lorsqu’on dit qu’on va
faire leur portrait, ça leur fait peur. (“On aimerait mieux vous connaître” pas dire directement
qu’on va faire leur portrait”)

Rencontrer quelqu’un d’autre pour décrire la personne.

-> ​Questionnaire​ : Aller voir tout ce qui a été dit sur cette personne et l’idée c’est de faire
différemment que les confrères. Ne pas questionner sur les mêmes événements. Fouiller
dans les éléments qui n’ont pas été développés.

- Maintenir la distance

-> ​Les grands thèmes​ : l’enfance, les traits de caractère, la mort, la religion, le rapport aux
autres, l’argent, la réussite, l’amitié..

-> ​L’écriture ​: Il faut du son, des odeurs, des couleurs, des émotions, des phrases courtes,
rythmées, des citations bien réparties (on évite d’avoir des citations trop longues). Au
présent le plus possible. Eviter les effets de style. Pas besoin d’avoir un vocabulaire
soutenu, le plus important c’est le rythme de l’écriture. Respect de l’accroche et de la chute.
Si on écrit de façon trop sophistiquée, on va voir le journaliste avant de voir la personne dont
on fait le portrait. On conserve ce qui est original, nouveau…

L’accroche est souvent une mise en situation ou une description physique.

-> ​Plan​ : pas de plan chronologique car très ennuyeux. Bien plus intéressant de commencer
par le présent qu’on met ensuite en relief à travers le passé de la personnalité.