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Université de Douala - Faculté de Génie Industriel UE.

FGI-MAS-528
Année académique 2016-2017

Chp. 1 TECHNOLOGIE DE L’APPAREILLAGE


ÉLECTRIQUE

1.1/ Généralité

En électricité, un appareillage désigne aussi l’ensemble des appareils de


connexion, de commande ou de protection d’une installation électrique. Tels que
les boîtes de dérivation, les prises, les interrupteurs, les commutateurs, les
contacteurs, les fusibles, les disjoncteurs.
Le but d'une installation électrique est de fournir l'énergie électrique
nécessaire au bon fonctionnement des récepteurs. Ceux-ci consomment une
puissance électrique dont l'expression est fonction de la tension aux bornes du
récepteur et de l'intensité du courant qui traverse le récepteur. Ces deux
grandeurs électriques vont avoir une influence directe sur la conception des
appareillages (voir l'analyse des caractéristiques).
¾ La tension d'alimentation va définir les distances d'isolement entre les
bornes et les contacts.
¾ Le courant électrique va conditionner la notion de pouvoir de coupure et
de fermeture.
En effet, la problématique essentielle de l'appareillage électromécanique
est la coupure de l'arc électrique qui se forme systématiquement à l'ouverture
d'un circuit électrique.
Choisir l'appareillage électrique adapté au récepteur, demande une bonne
connaissance du comportement du récepteur lors de l'utilisation normale et lors
de dysfonctionnement.
¾ Cadence de fonctionnement ;
¾ Risque de surcharge ;
¾ Résistance aux courts-circuits ;
¾ Résistance aux surtensions ;
¾ etc.
Dans la recherche d'adaptation de la source d'énergie au comportement du
récepteur, il est défini cinq grandes fonctions à remplir :
¾ le sectionnement : il est nécessaire d'isoler, en tout ou partie, les circuits,
les récepteurs de leur source d'énergie afin de pouvoir intervenir sur les
installations en garantissant les sécurités des intervenants (électriciens
habilités).
¾ l'interruption : alors que l'installation est en service, le récepteur
remplissant sa fonction, il est parfois nécessaire d'interrompre son
alimentation en pleine charge, ceci pouvant faire office d'arrêt d'urgence.

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¾ la protection contre les courts-circuits : les installations et les


récepteurs peuvent être le siège d'incidents électriques ou mécaniques se
traduisant par une élévation rapide et importante du courant absorbé.
Un courant supérieur de 10 à 13 fois le courant nominal est un courant de défaut,
Il est assimilé à un courant de court-circuit. Afin d'éviter la détérioration des
installations et des appareillages, les perturbations sur le réseau d'alimentation et
les risques d'accidents humains, il est indispensable de détecter ces courts-
circuits et d'interrompre rapidement le circuit concerné.
¾ la protection contre les surcharges : les surcharges mécaniques et les
défauts des réseaux d'alimentation sont les causes les plus fréquentes de la
surcharge supportée par les récepteurs, moteurs en autre. Ils provoquent
une augmentation importante du courant absorbé, qui conduit à un
échauffement excessif du récepteur, réduisant fortement sa durée de vie et
pouvant aller jusqu'à sa destruction.
¾ la commutation : son rôle est d'établir et de couper le circuit
d'alimentation du récepteur.

1.2/ Distribution électrique (Basse Tension) et la protection

Le choix du matériel de basse tension (BT) doit se faire en fonction de


trois (03) paramètres principaux :
¾ les caractéristiques du réseau ;
¾ les règles d’installation ;
¾ l’environnement du circuit considéré.

1.2.1/ Caractéristique du Réseau

Elles sont définies par :


¾ leur origine : Transformateur (type et puissance)
¾ la tension : Continue ou alternative en mono ou polyphasé
¾ la fréquence : Ex. 50 Hz
¾ les caractéristiques de courant de court-circuit à différents niveaux du
circuit.

1.2.2/ Règles D’installation

Les règles d’installation consistent à définir les caractéristiques des


différents appareils de coupure ou de protection afin d’assurer la continuité du
service en fonctionnement normal, tout en respectant les conditions de
protection des personnes et des biens. Elles tiennent compte des caractéristiques
du circuit, du récepteur, du mode de pose des câbles et de l’environnement. Elles
sont regroupées dans la norme NF C 15-100.

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1.2.3/ Cahier Technique « PROTECTION »

Il permet de calculer l’installation BT à tous ses niveaux en appliquant les


obligations imposées par la norme NF C 15-100. Il est clôturé par un
complément sur la protection des personnes, celle-ci faisant appel à des produits
utilisant les dispositifs différentiels à courant résiduel (dispositif DR).

1.2.4/ Distribution Radiale Arborescente

Utilisée généralement dans les industries, elle peut être réalisée comme
indique la figure ci-dessous.
Les avantages sont :
¾ Mise hors service le circuit en défaut ;
¾ Localisation facile du défaut ;
¾ L’opération d’entretien sans coupure générale.
Inconvénient :
¾ Un défaut au niveau des départs principaux affecte les niveaux des départs
divisionnaires et des départs terminaux.

Figure 1.2.4.0 distributions radiales arborescentes à trois niveaux par conducteurs

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Avantage : peu de contrainte de passage : gaines technique, chemins de câble

Figure 1.2.4.1distributeion radial arborescente à canalisations préfabriquée au niveau divisionnaire

Avantage :
¾ Flexibilité de l’installation électrique dans les locaux à espace non
cloisonne ;
¾ Facilité de mise en œuvre.

Figure 1.2.4.2 distributions radiales arborescentes à système préfabriqués au niveau terminal

Avec canalisations préfabriquées au niveau terminal : par exemple bureau,


laboratoire…

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Avantage :
¾ Flexibilité et esthétique des circuits terminaux dans les locaux à
cloisonnement évolutif ;
¾ Facilité de mise en œuvre.

Distribution radial pure : elle est surtout utilisée pour la commande


centralisée de process ou d’installations dédiées à une application précise.
Avantage : Sur un défaut du circuit, il y’a coupure de ce circuit
Inconvénient : surabondance de cuivre due à la multiplicité des circuits. Les
caractéristiques de l’appareillage de protection des départs doivent être élevées
(proximité de la source).

Figure 1.2.4.3 : distribution radiale pure

Le tableau général de distribution basse tension (TGBT) est le point de


départ de l’étude d’une installation électrique et de l’implantation géographique
de ces derniers, c’est aussi la repartions géographique des puissances
d’utilisation, représentée sur le plan de l’ouvrage. Dans les installations
importante d’un système industriel les tensions au des borne des récepteurs les
plus utilisées sont : 400V pour l’alimentation des circuits forces et 230V pour
l’alimentation des circuits d’éclairages et prise de courant.

1.2.5/ La continuité de l’énergie électrique

La continuité de l’énergie s’obtient par la division des installations et


l’utilisation de plusieurs sources, le choix des liaisons à la terre et la sélectivité
des protections

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1.2.5.1/ La division des installations et l’utilisation de plusieurs


source

Dans le cas ou la puissance installée est très importante, l’utilisation de plusieurs


transformateurs permet d’isoler les récepteurs à contraintes ou caractéristiques
particulières :
¾ Niveau d’isolement susceptible de variation ;
¾ Sensibilité aux harmoniques (locaux informatique) ;
¾ Générateurs de creux de tension (délestages de mateur de forte
puissance) ;
¾ Générateur d’harmonique.

1.2.5.2/ La subdivision des circuits

Elle consiste à séparer les circuits en fonction de leurs importances ou


priorité en respectant les textes réglementaire et les normes qui régissent
l’exploitation de l’énergie électrique

Figure 1.2.5.2.0 association d’alimentation de secours et subdivision des circuits

Figure 1.2.5.2.1 alimentation double

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1.2.6/ Choix Coffrets-Armoires- Mesure de Conformité

Un coffret/ armoires électrique est un point d’interconnexion entre les


organes de commandes et des organes de sécurités, c’est aussi l’entrée / sortie
des tensions / intensités du circuit électrique. La conception du câblage d’un
coffret se fait suivant les règles d’installation électriques, pour la réalisation du
coffret il faut :
¾ Prévoir un système de condamnation sur chaque organe de sectionnement
ou sur la coupure générale, ou prévoir une fermeture à clé sur chaque
coffret.
¾ Prévoir une coupure générale (aisément, facilement et rapidement
accessible…) munie d’un système de condamnation en position ouverte
Solution 1 : interrupteur verrouillable
Solution 2 : contacteur + B.P. arrêt d’urgence à clé
Solution 3 : interrupteur + commande débrochable verrouillage (dans le
cas d’armoire fermée à clé).
¾ Prévoir la barrette « Terre » de façon à raccorder un seul conducteur par
point de connexion.

1.2.6.1/ La Structure

Le coffret est construire généralement en matière plastique ou métallique


donc le choix de la matière dépend du lieu ou il sera posé. Il a pour rôle :
¾ La protection mécanique des circuits (liquide et poussière avec IP >30, les
chocs : IK > 20) les déréglages et les modifications des câblages ;
¾ La protection des personnes contre les contacts électriques dangereux
(minimum IP >20) et les blessures sur angle vifs)

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1.2.6.2/ La Structure interne

La structure internet est constituée :

¾ Châssis : c’est une plaque pleine ou perforée servant à la fixation des rails
profilés (35mm) ;
¾ Support de Fixation des appareils ;
¾ Circulation des conducteurs : goulottes, bracelets…
¾ Liaisons des masse : visserie à picot, raccord flexibles ;
¾ Ventilation : motorisation éventuelle, filtrage

1.2.6.3/ Quelques Appareillage de l’armoire

1.2.6.3.1/ Sectionneur

C’est une composante qui a pour fonction la séparation entre la partie


amont sous tension et la partie aval d'un circuit. La réalisation est le
sectionnement du circuit A VIDE par coupure de tous les conducteurs de phase
et du conducteur de neutre s'il existe (mais PAS du conducteur de protection
PE). Un sectionneur n'étant pas prévu pour couper un circuit en charge, son
pouvoir de coupure ou de fermeture est très faible. NE JAMAIS ACTIONNER
UN SECTIONNEUR EN CHARGE.

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Les Fonctionnalités supplémentaires est:


¾ Le sectionnement est visible, par observation des contacts ou du levier de
commande.
¾ Verrouillage possible par un cadenas en position ouvert pour
consignation.
¾ Un ou des contact(s) auxiliaire(s) permet de couper le circuit de
commande qui est associé au circuit principal d'un équipement.
Par construction du sectionneur, l'ouverture de ce contact s'effectue avant
l'ouverture des contacts principaux. L'ouverture du circuit de commande de
l'équipement entraînant l'ouverture de son circuit de puissance, celui-ci n'est
donc jamais ouvert en charge.
Inversement, à la mise sous tension, le contact auxiliaire est fermé après la
fermeture des contacts principaux.

1.2.6.3.1.1/ Sectionneur porte-fusible

Fonction : séparation et protection


Réalisation : adjonction de fusibles sur les pôles du sectionneur (conducteurs de
phase, mais non du neutre).

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1.2.6.3.1.2/ Interrupteur-sectionneur

Fonction : interruption, c'est-à-dire ouverture / fermeture manuelle du circuit


EN CHARGE et séparation. Exemples d'application : manœuvre, arrêt
d'urgence.

1.2.6.2.4/ Contacteurs

Fonction : commutation (ouverture / fermeture d'un circuit en charge


commandée à distance).

Réalisation : commande à relais électromagnétique. Le circuit de

Paramètres caractéristiques (norme IEC 947, extrait) :


¾ Température ambiante : -5 °C / + 55 °C (valeurs typiques)
¾ Courant thermique conventionnel (Ith) : valeur du courant qu'un contacteur
en position fermée peut supporter pendant 8 heures sans que
l'échauffement de la bobine ne dépasse 90°C.
NB : Ith > Ie.

Caractéristiques électriques assignées : valeurs nominales d'emploi du courant


(Ie), de la tension (Ue, entre phases en triphasé), de la puissance. Dépendent du
facteur de marche et de la catégorie d'emploi.
Impédance des pôles : Z = R résiduelle + jwL résiduelle d'un pôle à 50 Hz, pour Ie.

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Critères de choix d'un contacteur :


¾ Facteur de marche : rapport m entre la durée Ɵ de passage du courant
pendant un cycle de manœuvre et la durée T de ce cycle (⇔ m = rapport
cyclique)

¾ Fiabilité, ou durabilité électrique (resp. mécanique) : nb moyen de cycles


de manœuvre en charge (resp. à vide) que les pôles sont susceptibles
d'effectuer sans entretien.
¾ Catégorie d'emploi : elle dépend du type de moteur et du service désiré.
Tableau :

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Schémas :

Voir annexe : contacteur de puissance


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1.2.6.3.2/ Appareillage de Protection

Fonctionnement normal : courant d'utilisation £ calibre de l'appareil de


protection.

Surintensité passagère : démarrage moteur, connexion transformateur, etc. Pas


de coupure.

Surintensité anormale :

x Surcharge : échauffement thermique, puissance demandée


excessive... Coupure après un certain délai.
x Court-circuit. Coupure immédiate.

Coupure : le fonctionnement de l'appareil de protection est assuré pour un


courant donné dans un certain intervalle, qui correspond à une plage de réglage
dans le cas d'un disjoncteur ou à une zone de fonctionnement indéterminé dans
le cas d'un fusible.

Pouvoir de coupure : courant maximal qu'un dispositif de protection peut


couper (exprimé en kA)

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Un courant traverse en général plusieurs appareils de protection en série,


dont les calibres sont calculés et répartis en fonction des différents circuits à
protéger. En cas de surintensité il y a bonne sélectivité lorsque seul l'appareil
protégeant le circuit en défaut fonctionne. Mais il faut aussi assurer la protection
de l'installation en cas de fort court-circuit : c'est le rôle de la filiation.

Sélectivité ampère métrique : répartition des valeurs de courant d'emploi :


calibre AMONT > calibre AVAL (typiquement : cal. amont » 2 x cal. aval)
Sélectivité chronométrique : échelonnement des temps de déclenchement :
délai de coupure AMONT > délai de coupure AVAL (temporisation sur ap.
amont)
Filiation : utilisation répartie des pouvoirs de coupure des appareils de
protection : pouvoir de coupure AMONT > pouvoir de coupure AVAL

1.2.6.3.2.1/ Disjoncteur à déclenchement électromagnétique


(ou déclencheur magnétique)

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Fonctions:
x protection contre les surcharges dues à une anomalie du réseau
(surtension...) ou à une cause mécanique (couple résistant excessif au
démarrage d'un moteur par exemple).Exemple : déclenchement à 7,2 In
entre 2 et 10 s.
x disjoncteur à déclenchement thermique : coupure directe du circuit
principal.
x relais thermique : coupure du circuit auxiliaire, par exemple le circuit de
commande du contacteur principal d'un départ moteur.

1.2.6.3.2.2/ Disjoncteur magnétothermique

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Caractéristiques :
x Calibre In : courant nominal ou courant assigné d'emploi
x Courant de réglage Ir : réglage du déclenchement thermique :
typiquement, 0,1In ≤ Ir ≤ In
x Courant de déclenchement magnétique Id. En général, Id 10 à 20 In
x Courant de déclenchement instantané Iinst : n'existe que sur les
disjoncteurs électroniques. Il correspond à une coupure immédiate en cas
de fort court-circuit.
x Tension assignée d'emploi, pouvoir de coupure : voir fusibles.

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1.2.6.2.2.4/ Disjoncteur différentiel (DDR : Dispositif Différentiel


Résiduel)

Caractéristiques :
x Calibre, tension assignée d'emploi, pouvoir de coupure : comme
précédemment.
x Courant différentiel résiduel assigné (IΔn) : valeur efficace nominale de la
somme vectorielle des courants mesurés assurant avec certitude le
déclenchement du disjoncteur. En outre, ce déclenchement ne peut avoir
lieu pour un courant différentiel résiduel ≤ IΔn / 2.
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Voir annexe : principales structures de départs-moteurs

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Exemple : Système d’alimentation d’un projecteur

Variante N° 1

¾ Circuit industriel de puissance


- Alimentation, externe :
branchement normalisé au réseau
- Borniers pour les entrées/sortie
- Appareils de protection
indispensables (dimensionnées
pour les récepteurs)

¾ Contexte d’utilisation du schéma


- Élément du Dossier Électrique
- Normalisation (symboles,
repérage)

Variante N° 2 ¾ Appareil Maitre : contacteur de


puissance (interrupteur de puissance à
commande électrique)
- Fermeture des contacts de puissance
(1-2-3-4 ; 5-6) par électroaimant si
bobine (A1-A2) sous tension
- Appareil monostable : ressort de
rappel au repos
¾ Principe de la commande séparée
- Circuit de puissance : récepteurs
connectés via les contacts de
puissance de contacteurs
- Circuit de commande : bobine de
contacteurs alimentés via les
appareils d’interface (boubous)
¾ Intérêt de la commande séparée
- Complexité de fonctionnement
possible
- Sécurité d’utilisation : circuit de
commande en TBTS via un
transformateur de sécurité
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1.2.6.3.3/ Appareillage Modulaire

C’est un ensemble des appareils de protections qui servent d’interface


homme-machine (commande et signalisation), ces des boutons et les voyants
lumineuse, leurs mécanisme de fonctionnent : tête de voyant, bouton-poussoir,
bouton tournant, avec des lampe à diode, à incandescence de 05 couleurs
normalisées. 2 ou 3 emplacements de contacts : NC , NO, double…
Les emplacements des interfaces homme-machine sont sur les portes et/ou
les parois de l’armoire (solution économique) et sur un pupitre déporté (solution
ergonomique)

1.2.6.3.4/ Conducteurs

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1.2.6.3.4/ Le repérage interne (appareils-conducteurs)

1.3/ Bilan de Puissance d’une Installation

Afin de concevoir une installation, il est nécessaire d’estimer le plus


justement possible la puissance maximale (puissance d’utilisation) que devra
fournir le distributeur d’énergie.
Baser le calcul de la puissance d'utilisation simplement sur la somme
arithmétique des puissances de tous les récepteurs installés existants conduirait à
des résultats économiquement extraordinairement surévalués et serait en termes
d'ingénierie d'une mauvaise pratique.
L'objet de ce sous chapitre est de fournir une méthodologie pour
l'estimation de la puissance d'utilisation. Il est nécessaire, pour cette estimation,
d'évaluer quelques facteurs prenant en compte :
¾ la diversité (le non fonctionnement simultané de tous les récepteurs pour
un groupe donné),
¾ le niveau d'utilisation réel des récepteurs installés (par exemple un moteur
électrique n'est généralement pas utilisé à sa pleine capacité de charge,
etc.),
¾ le niveau d'utilisation prévisionnel des récepteurs installés et des
extensions de charges possibles.
Les valeurs données sont basées sur l'expérience et sur des
enregistrements réalisés sur des installations existantes. En plus de fournir une
base de donnés pour le calcul de l'installation de chaque circuit, la méthodologie

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proposée permet, à partir de ces calculs de base, de fournir une valeur globale
pour la puissance d'utilisation de l'installation, sur laquelle peut être spécifié le
cahier des charges du système de fourniture en énergie (réseaux de distribution,
transformateur MT/BT, ou groupe électrogène).

1.3.1/ Puissance Installée (KW)


La puissance installée (kW) est la somme des puissances nominales de
tous les récepteurs de l'installation.
L'indication de la puissance nominale (Pn) est marquée sur la plupart des
appareils et équipements électriques. En pratique, la puissance nominale n'est
pas toujours la puissance réellement consommée par le récepteur. Par exemple,
dans le cas :
¾ d'un moteur électrique, la puissance nominale correspond à la puissance
de sortie sur son arbre. La puissance d'entrée consommée est évidemment
plus importante,
¾ de lampes fluorescentes et de lampes à décharge, qui ont un ballast
stabilisateur, la puissance nominale indiquée sur la lampe (qui est celle
consommée par la lampe seule) est inférieure à la puissance consommée
par la lampe et son ballast.

Les méthodes d'évaluation des consommations réelles de puissance pour


les moteurs et les appareils d'éclairage sont décrites dans la Section 3 de ce
chapitre. La puissance installée (kW) est la donnée significative pour le choix du
dimensionnement d'un groupe électrogène ou de batteries et quand des
exigences de fonctionnement uni horaire sont à considérer.

1.3.2/ Puissance Absorbée Pa (KVA)


La puissance (apparente) absorbée Pa par une charge (qui peut être un
simple appareil) est obtenue à partir de sa puissance nominale (corrigée
nécessaire, comme indiqué ci-dessus pour les appareils d'éclairage, etc.) et de
l'application des coefficients suivants :
é
¾ η = rendement unitaire =
é
¾ cos ϕ = facteur de puissance =
é
La puissance apparente consommée de la charge Pa = Pn /(η x cos ϕ)

.
De cette valeur se déduit le courant pleine charge absorbé
.
Pour une charge monophasée connectée entre phase et neutre

Pour une charge triphasée :
V = tension phase-neutre (volts)
U = tension phase-phase (volts)
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La puissance absorbée (puissance apparente installée) est souvent


supposée être la somme arithmétique des puissances apparentes de chaque
récepteur (cette sommation est exacte si toutes les charges ont le même facteur
de puissance).
Cependant, il est souvent fait une simple sommation arithmétique pour des
raisons pratiques. De fait, la valeur de la puissance apparente obtenue est
supérieure à la valeur de la puissance absorbée, la différence représente une
"marge sur conception" acceptable.
Quand les caractéristiques de quelques ou de tous les récepteurs ne sont
pas connues, les valeurs indiquées sur la Figure ci-dessous peuvent être utilisées
pour estimer très approximativement les VA consommés (les charges
individuelles sont généralement trop petites pour être exprimées en kVA ou en
kW). Pour les appareils d'éclairage, les estimations sont basées sur une surface
au sol de 500 m².

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1.3.3/ Puissance d’utilisation Pu (kVA)


De fait les récepteurs ne fonctionnent pas tous ni en même temps ni à
pleine charge : des facteurs de simultanéité (ks) et d'utilisation (ku) permettant
de pondérer la puissance apparente maximale réellement absorbée par chaque
récepteur et groupes de récepteurs.
La puissance d'utilisation Pu (kVA) est la somme arithmétique de ces
puissances apparentes valorisées.
La puissance d'utilisation Pu est la donnée significative pour la
souscription d'un contrat de fourniture en énergie électrique à partir d'un réseau
publique BT ou MT (et dans ce cas, pour dimensionner le transformateur
MT/BT).
Facteur d'utilisation maximale (ku)
Le régime de fonctionnement normal d'un récepteur peut être tel que sa
puissance utilisée soit inférieure à sa puissance nominale installée, d'où la notion
de facteur d'utilisation. Le facteur d'utilisation s'applique individuellement à
chaque récepteur. Ceci se vérifie pour des équipements comportant des moteurs
susceptibles de fonctionner en dessous de leur pleine charge.
Dans une installation industrielle, ce facteur peut être estimé en moyenne
à 0,75 pour les moteurs.
Pour l'éclairage et le chauffage, il sera toujours égal à 1.
Pour les prises de courant, tout dépend de leur destination.

Facteur de simultanéité (ks)


Tous les récepteurs installés ne fonctionnent pas simultanément. C'est
pourquoi il est permis d'appliquer aux différents ensembles de récepteurs (ou de
circuits) des facteurs de simultanéité. Le facteur de simultanéité s'applique à
chaque regroupement de récepteurs (exemple au niveau d'un tableau terminal,
d'un tableau divisionnaire, d'une armoire…).
La détermination de ces facteurs de simultanéité implique la connaissance
détaillée de l'installation et de ses conditions d'exploitation. Des valeurs précises
applicables à tous les cas ne peuvent donc pas être précisées.
Exemple :
x Ks pour un tableau à plusieurs départs

Nbr Départ 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Ks 1 0,9 0,9 0,8 0,8 0,7 0,7 0,7 0,6
x Ks à appliquer pour un immeuble d’habitation ou de lotissement
Nbr Abonnée 2-1 5-9 10-11 15-19 25-24 30-34 35-39 40-49 50…
Ks 1 0,75 0,63 0,53 0.49 0,46 0,44 0,42 0,4

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Exemple : bilan de puissance (Méthode Approchée)

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Exemple : bilan de puissance (Méthode BOUCHEROT)

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Chp. 2 TECHNOLOGIE D’ASSEMBLAGE DES


COMPOSANTES MÉCANIQUE DU SYSTÈME
INDUSTRIEL

2.1/ Généralité

Un composant mécanique est un organe du système mécanique qui assure


une fonction bien déterminé. L’assemblage des composantes mécaniques est un
le montage ou l’association fonctionnelle des composantes mécanique en
respectant les différentes techniques et les normes. On entend par composantes
mécanique du système industriel, l’ensemble des composantes/organes de la
mécanique, de l’hydraulique, de la pneumatiques, … assurant la transmission
d’un mouvement, le transfert d’un fluide,… elles sont aussi des éléments de
liaison (assurant la transmission du mouvement et l’étanchéité d’un fluide)
Le choix d'une technique d'assemblage est déjà complexe tant les
paramètres à prendre en compte sont nombreux. La difficulté s'accroît avec le
développement constant de matériaux et de systèmes mécaniques complexes,
poussé par la préconception perpétuelle des produits en vue de leur allègement
et/ou de l'amélioration de leurs performances. S'impose donc une réflexion
transversale sur le choix des matériaux, des procédés de mise en œuvre avant
d'adopter une technologie d'assemblage.

2.2/ Les différentes méthodes d'assemblage, toutes techniques


confondue

De nombreuses classifications de technologies d'assemblage existent. On


retiendra ici la répartition qui distingue les assemblages démontables des
assemblages non démontables, distinction qui peut-être complétée par les
assemblages avec apport de composant et sans apport de composant. Cela
donne, au final, une organisation des technologies d'assemblage cohérente (voir
schéma ci-dessous). Cette présentation ne couvre pas les solutions hybrides qui
pourraient être mises en œuvre en combinant plusieurs technologies
d'assemblage. Parce que plusieurs paramètres permettent de choisir une
technique d'assemblage, le cahier des charges fonctionnel devient très important.
En effet, il va permettre de détailler point par point les fonctions et contraintes,
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