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GUIDE DE LA MAITRISE
D’ŒUVRE TRAVAUX
La maîtrise d’œuvre travaux est une activité majeure pour la Direction de l’Assistance à la
Maîtrise d’Ouvrage et de la Maîtrise d’œuvre en traduisant les études réalisées ou pilotées en
interne en des ouvrages fonctionnels, répondant aux objectifs du maître d’ouvrage et aux
besoins des usagers et des exploitants.
La DAMO, dans son rôle de maître d’œuvre public, assure pour le compte de la direction
maître d’ouvrage une mission de direction de l’exécution des travaux, de visa des documents
d’exécution et d’une assistance aux opérations de réception. Le cas échéant, elle assure
également une mission d’OPC.
Le présent guide « Maîtrise d’œuvre travaux » a pour objectif premier de proposer une
bibliothèque de fiches méthodologiques, permettant à chaque acteur de la direction de
disposer d’outils, de retours d’expériences et de recommandation pour mener à bien sa
mission.
Chaque fiche méthodologique s’appuie sur les textes de références (Code civil, Code de la
Commande Publique, CCAG Travaux, …) mais ne remplace évidemment pas une lecture
approfondie de ceux-ci. Elles ne sauraient non plus être exhaustives et nécessitent tant un
regard critique du lecteur lors de leur utilisation qu’une vigilance sur les textes réglementaires
et normatifs en vigueur dont l’évolution est permanente.
2. FICHES METHODOLOGIQUES
Aménagement et Habitat
Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE
D’ŒUVRE TRAVAUX
Fiche n°1 - Missions et
organisation du maître
d’œuvre
Cadre législatif et réglementaire : Il est fixé par la loi MOP et le décret n°2018-1075 portant partie
réglementaire du Code de la Commande Publique. La phase de réalisation démarre à la notification des
marchés de travaux et s’achève à l’expiration du délai de garantie de parfait achèvement. Elle comprend
l’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour la remise de l’ouvrage à l’exploitant ou au gestionnaire.
Mission DET - Direction de l’exécution des travaux : s’assurer de la qualité et de la conformité des
documents fournis, s’assurer de la bonne exécution des travaux et de la bonne conformité aux
prescriptions, délivrer les ordres de service, établir les procès-verbaux et constats, organiser et diriger
les réunions de chantier, informer le maître d’ouvrage, vérifier et justifier les décomptes de l’entreprise,
établir les états d’acompte et le décompte général, apporter un avis sur les réserves, assister le maître
d’ouvrage en cas de litige et instruire les mémoires en réclamation.
Mission EXE – Réalisation des études d’exécution : mission confiée au titulaire, sous la supervision
de la mission VISA du maître d’œuvre. Etablir les plans d’exécution en définissant les travaux dans tous
leurs détails, réaliser les études de synthèse, établir les devis quantitatifs détaillés, établir le calendrier
prévisionnel d’exécution.
Mission VISA – Conformité des études d’exécution au cahier des charges et aux règles de l’art
Mission OPC – Ordonnancement, Pilotage et Coordination : mission pouvant être confiée par le
maître d’ouvrage au maître d’œuvre. Analyser les taches élémentaires, déterminer les enchainements
et le chemin critique, proposer des mesures visant au respect des délais, harmoniser dans l’espace et
le temps les actions des différents intervenants, mettre en application les mesures définies au titre de
l’ordonnancement et de la coordination.
Mission AOR – Assistance aux Opérations de Réception : organiser les OPR, assurer le suivi des
réserves jusqu’à leur levée effective, procéder à l’examen des désordres et constituer le dossier des
ouvrages exécutés.
Autres mission éventuelles : d’autres missions sont fréquemment confiées par le maître d’ouvrage
public à son maître d’œuvre public : consultation et information du public (panneaux de communication,
vidéos explicatives, réunions publiques …), lien avec les acteurs impliqués dans la gestion des emprises
(bornage/topographie, dévoiement de réseaux, réalisation de fouilles, …), suivi des prestataires
externes (contrôleurs techniques, CSPS, contrôles extérieurs, …), relation avec les gestionnaires ou
exploitants (actuels ou futurs), préparation des éléments réglementaires obligatoires (visite des
commissions pour les ERP, mise en service pour les infrastructures, …).
Cadre du CCAG Travaux : Le CCAG Travaux liste les actes à réaliser par le maître d’œuvre. Ceci
nécessite la désignation d’une personne physique. L’article 1 de nos CCAP répond à cette prérogative
et confie le plus souvent la responsabilité des missions de maîtrise d’œuvre au chef de service.
Définition des délégations : une répartition plus fine des responsabilités peut également être
envisagée, soit dès la rédaction des pièces administratives soit par ordre de service spécifique. Cette
réflexion doit particulièrement être approfondie pour les cas suivants : signature des OS, organisation
des réunions de chantier, organisation de la constatation, établissement des états d’acompte et du
décompte général, procédures de réception, réception des mémoires en réclamations, …
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
Registre de chantier : en l’absence de dérogation au CCAG, un registre de chantier doit être tenu par
le maître d’œuvre. Il constitue un enregistrement chronologique des documents échangés : remise des
documents d’exécution, observations et visas sur ceux-ci, comptes rendus de réunion, ordres de service
et retours de notification, courriers, constats, projets de décompte et états d’acompte, et plus
généralement tous les éléments pouvant présenter un caractère contractuel.
Réunions de chantier : outils majeurs de la direction de l’exécution des travaux par le maître d’œuvre,
les réunions de chantier doivent traiter des points suivants : approbation du CR précédent, délais dont
intempéries, aspects administratifs, études d’exécution, état d’avancement des travaux, prestations à
venir, planning prévisionnel, points techniques particuliers, points relatifs à la qualité, aux contrôles, à
la sécurité ou à l’environnement, échanges de documents (remis et à remettre), …
Constats d’évènement et de mesure : ces constats rédigés par le maître d’œuvre sont signés
contradictoirement avec l’entreprise. Ils doivent être clairement rattachés à un marché, datés, signés,
numérotés et porter explicitement les noms et qualités des signataires. Ils peuvent porter sur des
mesures d’ouvrages ou sur des évènements particuliers susceptibles ou non d’influer sur l’économie du
marché (évènements ayant trait à la sécurité des usagers et des personnels, arrêts de chantier,
phénomènes naturels dont intempéries, état des lieux et implantations, …).
Ordres de service : rédigés selon le modèle type de la direction (EXE 1), ils sont inscrits dans le registre
des OS et archivés par l’assistante du service. Une vigilance particulière doit être portée sur la signature
apportée, qui doit être en conformité avec le CCAP du marché ou le cas échéant avec la délégation de
signature mise en place.
Suivi du PAQ de l’entreprise : En parallèle du suivi habituel par le maître d’œuvre du PAQ de
l’entreprise, il est recommandé de réaliser un tableau de prévision/suivi des levés de points d’arrêt et
des étapes critiques de la construction afin de pouvoir planifier les actions de constatations et les
interventions éventuelles du contrôle extérieur.
Etablissement et suivi du plan de contrôle extérieur : Par son devoir de conseil vis-à-vis du maître
d’ouvrage, le plan de contrôle extérieur est à établir par le maître d’œuvre. Il doit permettre de prévoir
les prestataires externes (géomètres, laboratoires, …), de définir les prestations qu’ils doivent réaliser,
de fixer dans le marché les points d’arrêts et de préciser à l’entreprise les moyens ou matériaux qu’elle
doit fournir pour permettre l’exécution du contrôle extérieur (échantillons, éprouvettes, …).
Ce planning général est ensuite actualisé à minima lors de chaque réunion de chantier, et découle sur
un planning prévisionnel à 3 semaines et un planning réel d’exécution qui constitue le futur planning de
recollement qui permet d’avoir une vision synthétique du déroulement des travaux et facilite le cas
échéant l’analyse d’un mémoire de réclamation portant sur un « bouleversement des conditions
d’exécution ».
Dossier d’ouvrage : Conformément à l’article 40 du CCAG, ce dossier d’ouvrage est produit pour
grande partie par les entreprises en charge des travaux. Il convient d’être vigilant au contrôle de la
qualité des éléments fournis et à la constitution d’un dossier d’ensemble homogène et adapté aux
enjeux de l’opération. Pour rappel, en cas de non-remise ou de qualité insuffisante, il est possible de ne
pas lever la retenue de garantie (ou la caution bancaire) et de refuser l’établissement du DGD.
Aménagement et Habitat
Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE
D’ŒUVRE TRAVAUX
Annexe n°1 - Missions et
organisation du maître
d’œuvre
1. PREAMBULE ................................................................................................................. 2
2.4. MISSION VISA – CONFORMITE DES ETUDES D’EXECUTION AU CAHIER DES CHARGES ET AUX REGLES
DE L’ART
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1. PREAMBULE
Cadre : CCAG travaux – loi MOP et Décret n° 2018-1075 du 3 décembre 2018 portant partie
réglementaire du code de la commande publique
Acteurs :
MEL - MOE : Chargé d’opération (COP), assistante du service (AS), chef de service (CDS),
assistante de direction (AD), directeur (DIR), gestionnaire administrative et comptable (ADM)
MEL - MOU : Interlocuteur MOU, responsable MOU, représentant du pouvoir adjudicateur
(RPA)
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2. MISSIONS DU MAITRE D’ŒUVRE
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donner un avis au maître de l’ouvrage sur les réserves éventuellement formulées par
l’entrepreneur en cours d’exécution des travaux et sur les décompte général, assister
le maître de l’ouvrage en cas de litige sur l’exécution ou le règlement des travaux, ainsi
qu’instruire les mémoires de réclamation d’une ou des entreprises.
Cette mission est confiée au titulaire du marché de travaux. Elle est réalisée sous supervision
de la mission VISA, confiée quant à elle au maître d’œuvre. Elle comprend notamment :
L’examen de la conformité des études d’exécution et de synthèse ainsi que le visa par le maître
d’œuvre ont pour objet d’assurer au maître d’ouvrage que les documents établis par
l’entrepreneur respectent les dispositions du projet.
Pour certains cas particuliers (ouvrages de génie civil, fondations, …), le maître d’œuvre peut
également procéder au contrôle des notes de calcul de l’entreprise.
La mission d’OPC réalisée par le maître d’œuvre pour le compte du ou des marchés de travaux
dont il a la charge a pour objet :
pour l’ordonnancement et la planification : d’analyser les taches élémentaires portant
sur les études d’exécution et les travaux, de déterminer leurs enchaînements ainsi que
leur chemin critique par des documents graphiques, et de proposer des mesures visant
au respect des délais d’exécution des travaux et une répartition appropriée des
éventuelles pénalités ;
pour la coordination, d’harmoniser dans le temps et dans l’espace les actions des
différents intervenants au stade des travaux ;
pour le pilotage, de mettre en application au stade des travaux et jusqu’à la levée des
réserves dans les délais impartis par le ou les contrats de travaux, les diverses
mesures d’organisation définies au titre de l’ordonnancement et de la coordination.
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Cette mission peut le cas échéant être complétée par le maître d’ouvrage par une mission
d’OPC générale, souvent portée par un acteur privé, et qui assure ces prérogatives à l’échelle
territoriale (par exemple pour des opérations d’urbanisme) ou multi-lots (par exemple pour
certaines opérations de construction neuve d’équipements de grande ampleur).
L’assistance apportée au maître d’ouvrage lors des opérations de réception ainsi que pendant
la période de garantie de parfait achèvement a pour objet notamment :
d’organiser les opérations préalables à la réception des travaux ;
d’assurer le suivi des réserves formulées lors de la réception des travaux jusqu’à leur
levée effective ;
de procéder à l’examen des désordres signalés par le maître de l’ouvrage ;
de constituer le dossier des ouvrages exécutés nécessaire à l’exploitation de l’ouvrage,
à partir de plans conformes à l’exécution remis par l’entrepreneur, des plans de
récolement ainsi que des notices de fonctionnement et des prescriptions de
maintenance.
Comme indiqué dans le paragraphe introductif, d’autres missions sont fréquemment confiées
par le maître d’ouvrage public à son maître d’œuvre public. C’est en particulier le cas des
missions relatives à la consultation ou à l’information du public, du lien avec les acteurs
impliqués dans la gestion des emprises (bornage/topographie, dévoiement de réseaux,
réalisation de fouilles, …), du suivi des prestataires externes (contrôleurs techniques, CSPS,
contrôles extérieurs, …), de la relation avec les gestionnaires ou exploitants (actuels ou futurs),
de la préparation des éléments réglementaires obligatoires (visite des commissions pour les
ERP, mise en service pour les infrastructures, …).
Ces missions, dont certaines doivent être initiées bien en amont du chantier, doivent être
cadrées précisément avec le maître d’ouvrage afin de bien définir les responsabilités et
périmètres d’intervention de chacun.
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3. DELEGATIONS DU MAITRE D’ŒUVRE
Le CCAG Travaux liste les actes à réaliser par le maître d’œuvre. Ceci nécessite qu’une
personne physique soit désignée pour les accomplir. L’article 1 de nos CCAP répond à cette
prérogative et confie le plus souvent la responsabilité des missions de maîtrise d’œuvre au
chef de service.
Toutefois, une répartition plus fine des responsabilités peut également être envisagée. Le
tableau ci-dessous récapitule la grande majorité des actes mentionnés au CCAG Travaux et
qui concernent conjointement le maître d’œuvre et le titulaire. La grande majorité de ceux-ci
peuvent être délégués au chargé d’opération dès la rédaction des pièces administratives du
marché (ou via un ordre de service spécifique de délégation).
3.9 Convocation du titulaire sur le chantier ou dans les bureaux du maître d’œuvre (y
compris réunions de chantier)
11.3 Autorisation d’enlever du chantier les matériaux dont l’approvisionnement a fait l’objet
d’un acompte
12 Constatation :
- Fixation de la date
- Rédaction des constats
- Réception des réserves
23.3 Autorisation d’utiliser des produits de qualité différente de celle fixée par le marché
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24 Décision sur la possibilité d’utiliser les matériaux
27 Piquetage
41 OPR :
- Réception de la demande de l’entreprise
- Fixation de la date
- Etablissement du PV
42 Réceptions partielles
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4. TRAÇABILITE DU MAITRE D’ŒUVRE
La traçabilité du chantier pour la maîtrise d’œuvre passe par les documents principaux
suivants, souvent tenus contradictoirement et qui sont prévus soit par le CCAG Travaux soit
par les pièces particulières du marché, qui peuvent éventuellement préciser le CCAG
Travaux :
Rappel CCAG :
29.1. Documents fournis par le titulaire :
29.1.1. Le titulaire établit, d’après les documents particuliers du marché, notamment d’après les
éléments de définition du projet, les documents nécessaires à la réalisation des ouvrages, tels que les
plans d’exécution, notes de calculs, études de détail.
A cet effet, le titulaire fait sur place tous les relevés nécessaires et demeure responsable des
conséquences de toute erreur de mesure. Il doit, suivant le cas, établir, vérifier ou compléter les calculs
de stabilité et de résistance.
S’il reconnaît une erreur dans les documents particuliers du marché fournis par le représentant du
pouvoir adjudicateur, il doit le signaler immédiatement par écrit au maître d’œuvre.
Le titulaire est tenu de transmettre au maître d’œuvre et au coordonnateur en matière de sécurité et de
protection de la santé les éléments que celui-ci demande pour l’établissement du dossier des
interventions ultérieures sur l’ouvrage (DIUO).
29.1.2. Les plans d’exécution sont cotés et doivent nettement distinguer les diverses natures d’ouvrages
et les qualités de matériaux à mettre en œuvre.
Ils doivent définir complètement, en conformité avec les spécifications techniques figurant au marché,
les formes des ouvrages, la nature des parements, les formes des pièces dans tous les éléments et
assemblages, les armatures et leur disposition.
29.1.3. Les plans, notes de calculs, études de détail et autres documents établis par les soins ou à la
diligence du titulaire sont soumis au visa du maître d’œuvre, celui-ci pouvant demander également la
présentation des avant-métrés. La délivrance ne dégage pas le titulaire de sa propre responsabilité.
29.1.4. Le titulaire fournit au maître d’œuvre l’ensemble des documents nécessaires à l’exécution du ou
des ouvrages qu’il doit réaliser.
Tous ces documents sont datés, identifiés et authentifiés par le titulaire ou par son représentant au sens
de l’article 3.1.
S’ils sont transmis sous forme électronique, tous ces documents doivent être sécurisés, identifiables et
interopérables avec les logiciels spécifiés dans le marché.
S’ils sont transmis sous forme papier, tous les documents doivent être fournis au maître d’œuvre en
trois exemplaires, dont un sur support en permettant la reproduction.
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Modalités d’application DAMO :
Rappel CCAG :
28.5. Registre de chantier :
L’ensemble des documents émis ou reçus par le maître d’œuvre, concernant le déroulement du
chantier, est répertorié historiquement par le maître d’œuvre dans un registre de chantier signé
contradictoirement par lui, et le titulaire ou chacun des membres, en cas de groupement.
Ce registre est tenu à la disposition du représentant du pouvoir adjudicateur comme de tous les
intervenants autorisés et remis au maître de l’ouvrage dans le cadre des opérations préalables à la
décision de réception définitive de l’ouvrage.
Tenu par le maître d’œuvre, il fait l’objet d’un suivi contradictoire avec le titulaire et est transmis
en fin d’opération à la maîtrise d’ouvrage pour intégration dans le dossier de marché.
Par dérogation à l’article 28.5 du CCAG Travaux, il est rarement prévu l’établissement
d’un registre de chantier dans nos opérations. La présence de cette dérogation est à
vérifier lors de l’établissement de nos CCAP.
Rappel CCAG :
3.9. Convocations du titulaire. - Rendez-vous de chantier :
Le titulaire ou son représentant se rend dans les bureaux du maître d’œuvre ou sur les chantiers toutes
les fois qu’il en est requis. Il est accompagné, s’il y a lieu, de ses sous-traitants.
En cas de groupement, l’obligation définie à l’alinéa qui précède s’applique à tous ses membres.
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(en lien le cas échéant avec l’assistante du service) à l’issue de chaque réunion et
diffusés rapidement. La rédaction des CR doit être la plus factuelle possible et faire
état des différentes positions tant du maître d’œuvre que de l’entreprise.
Ils doivent en particulier traiter des points suivants : approbation du CR précédent,
délais dont intempéries, aspects administratifs, études d’exécution, état d’avancement
des travaux, prestations à venir, planning prévisionnel, points techniques particuliers,
points relatifs à la qualité, aux contrôles, à la sécurité ou à l’environnement, échanges
de documents (remis et à remettre), …
Rappel CCAG :
Article 12. Constatation et constats contradictoires
12.1. Au sens du présent article, la constatation est une opération matérielle, le constat est le document
qui en résulte.
12.2. Des constatations contradictoires concernant les prestations exécutées ou les circonstances de
leur exécution sont faites sur la demande, soit du titulaire, soit du maître d’œuvre.
Les constatations concernant les prestations exécutées, quand il s’agit de travaux réglés sur prix
unitaires, portent sur les éléments nécessaires au calcul des quantités à prendre en compte, tels que
résultats de mesurages, jaugeages, pesages, comptages, et sur les éléments caractéristiques
nécessaires à la détermination du prix unitaire à appliquer.
12.3. Les constatations contradictoires faites pour la sauvegarde des droits éventuels de l’une ou de
l’autre des parties ne préjugent pas l’existence de ces droits ; elles ne peuvent porter sur l’appréciation
de responsabilités.
12.4. Le maître d’œuvre fixe la date des constatations lorsque la demande est présentée par le titulaire.
Cette date ne peut être postérieure de plus de huit jours à celle de la demande. Les constatations
donnent lieu à la rédaction d’un constat dressé sur-le-champ par le maître d’œuvre contradictoirement
avec le titulaire.
Si le titulaire refuse de signer ce constat ou ne le signe qu’avec réserves, il doit, dans les quinze jours
qui suivent, préciser par écrit ses observations ou réserves au maître d’œuvre.
Si le titulaire, dûment convoqué en temps utile, n’est pas présent ou représenté aux constatations, il est
réputé accepter sans réserve le constat qui en résulte.
12.5. Le titulaire est tenu de demander, en temps utile, qu’il soit procédé à des constatations
contradictoires pour les prestations qui ne pourraient faire l’objet de constatations ultérieures,
notamment lorsque les ouvrages doivent se trouver par la suite cachés ou inaccessibles. A défaut et
sauf preuve contraire fournie par lui et à ses frais, il n’est pas fondé à contester la décision du maître
d’œuvre relative à ces prestations.
Les constats sont signés contradictoirement entre la maîtrise d’œuvre et l’entreprise. Ils
doivent être rédigés par le maître d’œuvre, même si exceptionnellement leur rédaction peut
être proposée par l’entreprise. Ils doivent être clairement rattachés à un marché, datés, signés,
numérotés et porter explicitement les noms et qualités des signataires.
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4.5. ORDRE DE SERVICE
Rappel CCAG :
Article 3.8. Ordres de service
3.8.1. Les ordres de service sont écrits ; ils sont signés par le maître d’œuvre, datés et numérotés. Le
titulaire en accuse réception datée.
3.8.2. Lorsque le titulaire estime que les prescriptions d’un ordre de service appellent des réserves
de sa part, il doit, sous peine de forclusion, les notifier au maître d’œuvre, dans un délai de quinze jours,
décompté ainsi qu’il est précisé à l’article 3.2.
3.8.3. Le titulaire se conforme strictement aux ordres de service qui lui sont notifiés, que ceux-ci aient
ou non fait l’objet de réserves de sa part, à l’exception des seuls cas que prévoient les articles 15.2.2
et 46.2.1.
3.8.4. Les ordres de service relatifs à des prestations sous-traitées sont adressés au titulaire, qui a seul
qualité pour présenter des réserves.
3.8.5. En cas de groupement, les ordres de service sont adressés au mandataire, qui a seul qualité pour
présenter des réserves.
Les ordres de service doivent être rédigés selon le modèle type de la direction (EXE 1), inscrits
dans le registre des OS et archivés par l’assistante du service. Une vigilance particulière doit
être portée sur la signature apportée, qui doit être en conformité avec le CCAP du marché ou
le cas échéant avec la délégation de signature mise en place. Ils doivent également faire l’objet
d’une inscription systématique au registre OS de la direction.
Rappel CCAG :
Article 28.4. Gestion de la qualité :
28.4.1. Pour obtenir la qualité requise des ouvrages, dans le cadre éventuel du programme d’exécution
prévu à l’article 28.2, le titulaire prend les dispositions utiles en matière notamment :
- d’organisation ;
- de contrôles exercés par le titulaire ou pour son compte, sur ses propres actions, ou celles de ses
sous-traitants ; l’ensemble de ces contrôles est désigné par l’expression « le contrôle intérieur » ;
- de traçabilité du suivi des travaux et de traçabilité des matériaux dont il a la charge et des résultats du
contrôle intérieur ;
- de modes de communication avec les autres acteurs du chantier.
28.4.2. Le marché ou le plan qualité peuvent identifier certaines étapes des travaux comme des étapes
sensibles, où des vérifications particulières sont utiles. On distingue en la matière :
- les points critiques, étapes dont le titulaire prévient à l’avance le maître d’œuvre pour qu’il puisse, s’il
le juge utile, y assister et en vérifier les conditions d’exécution ;
- les points d’arrêt, étapes dont le titulaire ne peut engager l’exécution qu’avec l’accord exprès du maître
d’œuvre.
28.4.3. Les résultats du contrôle intérieur sont adressés par le titulaire au maître d’œuvre ou tenus à la
disposition de celui-ci, dans les conditions précisées par le marché.
En parallèle du suivi habituel par le maître d’œuvre du PAQ de l’entreprise, il est recommandé
de réaliser un tableau de prévision/suivi des levés de points d’arrêt afin de pouvoir planifier les
actions de constatations et les interventions éventuelles du contrôle extérieur.
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4.7. ETABLISSEMENT ET SUIVI DU PLAN DE CONTROLE EXTERIEUR
Rappel CCAG :
Article 2. Définitions
Le « maître d’oeuvre » est la personne physique ou morale, publique ou privée, qui, en raison de sa
compétence technique, est chargée par le maître de l’ouvrage ou son mandataire, afin d’assurer la
conformité architecturale, technique et économique de la réalisation du projet objet du marché, de diriger
l’exécution des marchés de travaux, de lui proposer leur règlement et de l’assister lors des opérations
de réception ainsi que pendant la période de garantie de parfait achèvement. Les documents particuliers
du marché mentionnent le nom et l’adresse du maître d’œuvre. Si le maître d’œuvre est une personne
morale, il désigne la personne physique qui a seule qualité pour le représenter, notamment pour signer
les ordres de service.
Le plan de contrôle extérieur est à définir en fonction des risques et enjeux spécifiques à
chaque opération. Il doit permettre :
de prévoir les prestataires externes (géomètres, laboratoires, …) et de définir les
prestations qu’ils doivent réaliser ;
de fixer dans le marché les points d’arrêts imposés à l’entreprise dans le cadre de
l’exécution des travaux (CCTP) ainsi que les délais de préavis et de levée
correspondants (CCAP) ;
de préciser à l’entreprise les moyens ou matériaux qu’elle doit fournir pour permettre
l’exécution du contrôle extérieur (échantillons, éprouvettes, …).
Rappel CCAG :
28.2.1. Le programme d’exécution des travaux précise notamment les matériels et les méthodes qui
seront utilisés et le calendrier d’exécution des travaux précisant la date de démarrage des travaux et
leur durée d’exécution. Le projet des installations de chantier et des ouvrages provisoires est annexé à
ce programme.
Si les documents particuliers du marché le prévoient, le titulaire établit un plan d’assurance qualité du
chantier décrivant les dispositions relatives à la gestion de la qualité et le porte à la connaissance du
maître d’œuvre, qui le vise.
Les dispositions de ce plan, dont le marché peut indiquer le cadre, sont de la responsabilité du titulaire.
Celui-ci est libre de les modifier, à l’exception de celles rendues contractuelles par le marché. Les
modifications sont portées à la connaissance du maître d’œuvre comme le plan initial.
Le planning initial remis par l’entreprise doit être assez précis pour indiquer le
déroulement prévisible du chantier et mentionner le chemin critique des taches qui
servent à déterminer si les intempéries (ou autres) ouvrent droit ou non à prolongation
du délai d’exécution ;
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
Il est également conseillé de préciser ce planning général à minima lors de chaque
réunion de chantier par un planning prévisionnel à 3 semaines, indiquant entre autres
les points d’arrêts et les points critiques afin de nous permettre de programmer nos
contrôles extérieurs et présences sur site ;
Enfin, le planning réel d’exécution des travaux doit être renseigné par l’entreprise au
regard du planning prévisionnel initial pour constituer le futur planning de recollement.
Ce planning réel permet également d’avoir une vision synthétique de déroulement des
travaux et facilite le cas échéant l’analyse d’un mémoire de réclamation portant sur un
« bouleversement des conditions d’exécution ». A défaut, nous devons nous organiser
pour en assurer le suivi en interne.
Rappel CCAG :
Article 40. Documents fournis après exécution
Outre les documents qu’il est tenu de fournir avant ou pendant l’exécution des travaux en application
de l’article 29.1, le titulaire remet au maître d’œuvre :
- au plus tard lorsqu’il demande la réception des travaux conformément à l’article 41.1 : les spécifications
de pose, les notices de fonctionnement, les prescriptions de maintenance des éléments d’équipement
mis en œuvre, les conditions de garantie des fabricants attachées à ces équipements, ainsi que les
constats d’évacuation des déchets ;
- dans un délai d’un mois suivant la date de notification de la décision de réception des travaux : les
autres éléments du dossier des ouvrages exécutés (DOE) et les documents nécessaires à
l’établissement du dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (DIUO).
Le défaut de remise, dans les délais ci-dessus, des documents mentionnés au présent article 40
entraîne l’application des pénalités prévues par les documents particuliers du marché. […]
Le dossier d’ouvrage est produit, pour partie, par les entreprises en charge des travaux. Il
convient que nous soyons vigilants au contrôle de la qualité des éléments fournis et à la
construction d’un dossier d’ensemble homogène et adaptés aux enjeux spécifiques de
l’opération (cas de garanties particulières par exemple). Pour rappel, la non levée de la retenue
de garantie ou de la caution bancaire, ainsi que le non établissement du DGD du fait de cette
réserve non levée sont autant de moyens de pression possible sur les entreprises.
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GUIDE DE LA MAITRISE
D’ŒUVRE TRAVAUX
Fiche n°2 -
Recommandations pour
la rédaction des CCAP
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1. INTERVENANTS
Maître d’ouvrage : déroger à l’article 3.3 du CCAG et renvoyer vers l’AE pour la désignation.
Maître d’œuvre : préciser la désignation et délégations éventuelles pour certains actes de maîtrise
d’œuvre travaux.
Autres intervenants : préciser les éventuels exploitants/gestionnaires, acteurs du contrôle extérieur,
des levés topographiques, OPC global, …
Intempéries : compléter l’article concerné pour clarifier que la prolongation de délai n’est due qu’en cas
d’interruption effective de travaux qui constituent le chemin critique. De même, préciser les seuils
d’intempéries et adapter à la nature des travaux à réaliser.
Autres prolongations de délais : introduire un délai de forclusion de 15j après la survenance de
l’évènement pour la formulation par le titulaire de sa demande de prolongation.
3. DISPOSITIONS GENERALES
Assurance décennale : déroger à l’article 9.2 du CCAG pour une remise de l’attestation avant la
signature du marché par le RPA.
Protection de la main d'œuvre et conditions de travail : déroger à l’article 6.2 du CCAG pour
permettre la prise en compte de l’évolution de la législation sans avenant (en l’absence d’incidence
financière).
Protection des données à caractère personnel : déroger à l’article 5.2 du CCAG pour permettre la
prise en compte de l’évolution de la législation sans avenant (en l’absence d’incidence financière).
4. PIECES CONTRACTUELLES
Contenu et ordre de priorité des pièces contractuelles : déroger à l’article 4.1 du CCAG et définir
tant les pièces contractuelles que l’ordre de priorité de ces pièces entre elles. Compléter également
avec les pièces non contractuelles, ajoutées pour information du titulaire.
Annexe au CCAP : introduire le cas échéant une annexe au CCAP (par exemple pour l’exploitation
sous chantier).
Mémoire technique : déroger à l’article 4.2.1 du CCAG et indiquer qu’aucune copie du mémoire
technique ne sera remise lors de la notification du marché.
5. CLAUSES FINANCIERES
Caractère et contenu des prix : préciser les sujets d’exécution particulières pour les prestations du
marché (présence de réseaux, enjeux de gêne à l’usager, contraintes de cadence, réalisation
simultanée d’autres marchés de travaux …).
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
Augmentation du montant des travaux : déroger aux articles 15.3 et 15.4 du CCAG pour indiquer
que le titulaire n'a doit à aucune indemnisation autre que les prix fixés dans et que le titulaire est tenu
d’aviser le maître d’œuvre et le pouvoir adjudicateur deux mois au moins à l’avance de la date probable
à laquelle le montant des travaux atteindra le montant contractuel.
Délais de paiement : déroger à l’article 13.1.9 du CCAG pour introduire une suspension du délai de
paiement si pièces ou mentions manquantes dans la demande de paiement remise par le titulaire.
Etats d’acomptes mensuels : déroger à l’article 13.2.2 du CCAG avec une notification de l’état
d’acompte mensuel sous 10 jours à compter de la date de réception de la demande de paiement du
titulaire.
Demande de paiement finale : déroger à l’article 13.3.2 du CCAG pour indiquer que lorsque la
réception est assortie de réserves, le projet de décompte final est transmis après la date de notification
de la décision de levée des réserves. Déroger également à l'article 13.4.4 du CCAG : le marché ne peut
pas donner lieu à l'établissement d'un décompte général définitif tacite.
Pénalités : déroger à l’article 20 du CCAG et préciser les différentes pénalités applicables pour le
marché. Compléter le cas échéant avec des pénalités spécifiques au marché (notion de récidive, mise
en danger des usagers ou personnels, présence de pollutions ou déchets, non réalisation de contrôle
intérieur, non levée de point d’arrêt, …). Supprimer l’exonération des pénalités en dessous du seuil de
1000€ HT pour le titulaire.
Primes d’avance : réfléchir à l’opportunité d’introduire une prime d’avance, ainsi qu’à ses modalités
(sur délai distinct par exemple).
Réfactions : réfléchir à d’éventuelles réfactions de prix et renvoyer vers le CCTP pour préciser les
modalités et thématiques concernées.
Registre de chantier : déroger à l’article 28.5 du CCAG et ne pas tenir de registre de chantier dans le
cas général. Ne conserver les registres de chantier qu’en cas de nécessité et organiser la maîtrise
d’œuvre en fonction.
Environnement : déroger à l’article 7.2 du CCAG pour permettre la prise en compte de l’évolution de
la législation sur la protection de l’environnement sans avenant (en l’absence d’incidence financière).
Préciser le cas échéant les notions de plan de respect de l’environnement.
Dommages sur voies publiques : déroger à l’article 34.1 pour les mettre à la charge du titulaire, et
non en répartition 50/50 entre RPA et titulaire. Insister le cas échéant sur les points particuliers de
vigilance (itinéraires interdits, ouvrages particuliers, …).
Essais et contrôles : déroger à l’article 38 du CCAG sur la répartition financière (charge affectée au
titulaire en cas de résultat ne respectant pas les clauses techniques) et compléter par un paragraphe
sur les essais et contrôles en cours de travaux dans le CCTP. Ce paragraphe doit tenir compte
également des prescriptions vis-à-vis du titulaire pour permettre l’exécution du contrôle extérieur (ex :
échantillons et éprouvettes conservatoires, éléments témoins, …).
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
8. RECEPTION ET GARANTIES
Réception : déroger le cas échéant aux articles 41.1.3, 41.3 et 41.5 pour préciser les modalités de
réception et la définition des délais pour la levée des réserves.
9. RESILIATION DU MARCHE
Aménagement et Habitat
Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
Aménagement et Habitat
Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE
D’ŒUVRE TRAVAUX
Annexe n°2 -
Recommandations pour la
rédaction des CCAP
Les présentes recommandations se basent sur l’organisation des CCAP issus de la CSP
Technique. Elles se transposent aisément vis-à-vis des CCAP rédigés en collaboration avec
la CSP Territoire, ces derniers étant organisés dans le même ordre que le CCAG Travaux.
2. INTERVENANTS
Maîtrise d'ouvrage :
Les CSP introduisent régulièrement une dérogation relative au pouvoir adjudicateur dans les
CCAP, avec un renvoi vers la désignation dans l’acte d’engagement. Cette dérogation est
alors à conserver.
Métropole européenne de Lille – Service Mission stratégique, coordination et projets - 1 rue du ballon –
CS 50749 – 59 034 Lille cedex.
Par dérogation à l’article 3.3 du CCAG, la personne physique habilitée à représenter le pouvoir
adjudicateur auprès du titulaire pour les besoins du marché est le représentant du pouvoir adjudicateur
désigné dans l'acte d'engagement.
Maîtrise d’œuvre :
Il est proposé de préciser dès la rédaction du CCAP les fonctions de maîtrise d’œuvre ainsi
que l’étendue de la délégation de maîtrise d’œuvre du chef de service vers le chargé
d’opération. Il est proposé dans le cas général de conserver la signature des ordres de service,
l’établissement du projet de décompte général (y compris réception du mémoire en
réclamation) ainsi que la formalisation des propositions de maître d’œuvre au maître d’ouvrage
au niveau du chef de service.
Proposition de rédaction :
La fonction de maîtrise d'œuvre, comprenant:
- L’assistance au maître de l’ouvrage pour la passation des contrats de travaux (ACT) ;
- Le contrôle des études d'exécution réalisées par le titulaire et leur visa (VISA), il comprend la
vérification des notes de calcul ;
- La direction de l’exécution des contrats de travaux (DET) ;
- L’assistance au maître de l’ouvrage lors des opérations de réception et pendant la "Garantie de
Parfait Achèvement" (AOR) ;
est assurée par la direction de l’Assistance à maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre, représentée
par le chef du service xxxx.
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- Convocation du titulaire sur le chantier ou dans les bureaux du maître d’œuvre (art 3.9 du
CCAG)
- Initiative de la constatation ou satisfaction d’une demande de constatation présentée par
- l’Entrepreneur (art.12.2 du C.C.A.G.) ;
- fixation de la date des constatations (art. 12.4 du C.C.A.G.) ;
- rédaction et signature des constats (art. 12.4 du C.C.A.G.) ;
- réception de la demande de paiement mensuelle (art.13.1.1 du C.C.A.G.) ou de la demande de
paiement finale (art.13.3.2 du C.C.A.G.) ;
- acceptation ou modification du projet de décompte mensuel (art.13.1.9 du C.C.A.G.) ;
- établissement de l’acompte mensuel (art.13.2.1 du C.C.A.G) ;
- acceptation ou modification du projet de décompte final (art.13.3 du C.C.A.G.) ;
- établissement du projet de décompte général (art 13.4 du CCAG);
- actes relatifs à la réalisation des ouvrages (articles 21 à 40 du CCAG) et en particulier :
o visa des documents d’exécution (art.28.2 et 29.1 du CCAG) ;
o envoi des documents relatifs à la gestion de la qualité (Art. 28.4 du C.C.A.G.) ;
o prescription de mesures en cas d'urgence ou de danger (art. 31.4.4 du C.C.A.G.).
- fixation de la date des OPR (art. 41 du C.C.A.G.) ;
- rédaction et signature des OPR (art. 41 du C.C.A.G.) ;
- formalisation des propositions au maître d’ouvrage (art. 41.2 du C.C.A.G.) ;
- réception de la copie du mémoire en réclamation (art. 50 du CCAG)
Autres intervenants :
Il est également proposé d’étendre la liste des intervenants aux autres acteurs susceptibles
d’agir soit directement pour notre compte dans le cadre de cette opération (contrôle
extérieur, prestations topographiques, études complémentaires, …) soit indirectement par
leur qualité de gestionnaire du site ou du réseau.
Proposition de rédaction :
La gestion, l'entretien et l'exploitation du réseau routier métropolitain est assuré par l’Unité Territoriale
xxxx (ou) la gestion, l'entretien et l'exploitation du site de xxx est assuré par la Direction Patrimoine et
Sécurité.
Le contrôle extérieur du maître d’ouvrage, piloté par le maître d’œuvre, pourra être exécuté par les
titulaires des marchés d’assistance technique, diagnostic, contrôles et essais de la DAMO. Les
prestations topographiques pourront être assurées par les équipes de la MEL ou par les titulaires des
marchés concernés. D’autres missions d’études et de contrôle pourront être également être confiées
par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre à leurs prestataires.
L’ordonnancement, le pilotage et la coordination de l’opération globale de xxx est confiée par le
maître d’ouvrage au prestataire xxx.
Intempéries :
Il est proposé de clarifier la rédaction de la prolongation de délai pour jours d’intempéries,
celle-ci n’étant due qu’en cas d’interruption effective de travaux définis comme critiques dans
le planning d’exécution des travaux et qu’à la condition qu’ils ne soient pas dus à une mauvaise
organisation de sa part.
Modification de rédaction :
Les dispositions sont indiquées dans l'acte d'engagement.
En vue de l'éventuelle application de l'article 19.2.3 du CCAG, le nombre de journées d'intempéries
réputées prévisibles est fixé à 10 jours.
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La station météo de référence est Lille Lesquin.
Le délai d'exécution des travaux est prolongé d'un nombre de jours égal à celui pendant lequel
un au moins des phénomènes naturels mentionnés ci-dessous dépasse son intensité limite et
entraîne un arrêt de travail sur le chantier, sous condition que les conditions suivantes sont
réunies :
- la demande est adressée par le titulaire dans un délai maximal de 2 jours calendaires à
compter de la mise au chômage du personnel pour les intempéries ;
- il est constaté contradictoirement que les effets de l’intempérie entraînent une interruption
effective des travaux en cours définis comme critiques par le titulaire dans son planning
d’exécution des travaux établi pendant la période de préparation et ont par conséquent une
répercussion sur les délais d’exécution ;
- le titulaire fournit en appui de sa demande l’ensemble des justificatifs nécessaires montrant
qu’elle a pris toutes les dispositions pour éviter les arrêts de chantier visés ci-dessus et que
ces derniers ne sont pas dus à une mauvaise organisation des travaux de sa part.
Le délai d’exécution des travaux est également prolongé dans le cas où l’intensité d’un phénomène
dépasse les conditions d’exécution de certains travaux spécifiques indiquées dans des avis techniques
ou fiches techniques. Il est procédé sur le terrain à un constat contradictoire entre le maître d’œuvre et
le titulaire en fonction du programme d’exécution des travaux prévus.
Le titulaire fournit les relevés météorologiques relatifs aux périodes d’interruption d’activité.
Par ailleurs, il pourrait être pertinent de préciser les seuils d’intempéries en fonction des
natures de travaux à réaliser. A défaut, il convient de s’appuyer sur les avis techniques et les
fiches techniques mentionnées au 4ème alinéa de l’article 2-3.
Proposition de rédaction :
A peine de forclusion et de ne pouvoir bénéficier des stipulations de l'article 19.2 du CCAG, le titulaire
est tenu de signaler au maître d’œuvre, par lettre recommandée, dans un délai de 15 jours calendaires
à compter de sa survenance, toute circonstance ou événement qui ne soit imputable ni à sa faute ni à
son fait, susceptible de motiver une prolongation du délai d'exécution, sauf s'il s'agit d'une prolongation
pour cause d'intempéries. Toutes justifications nécessaires permettant au maître d'œuvre d'apprécier
le bien-fondé des difficultés signalées et la durée de l'éventuelle prolongation doivent être fournies
concomitamment.
4. DISPOSITIONS GENERALES
Plusieurs dérogations sont usuellement présentes dans les pièces proposées par les CSP.
Ces dérogations sont à conserver.
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Assurance décennale :
Par dérogation à l’article 9.2 du CCAG, le titulaire a remis l’attestation d’assurance décennale avant la
signature du marché par le représentant du pouvoir adjudicateur.
5. PIECES CONTRACTUELLES
En dehors des quelques invariants (priorisation de l’AE et du CCAP vis-à-vis des autres pièces,
référence obligatoire aux CCAG et CCTG, …), il est important de réfléchir :
- A la contractualisation ou non des plans ;
- A la contractualisation ou non du mémoire technique du titulaire dans le cadre de
son offre ;
- A la hiérarchisation des pièces techniques, et en particulier du CCTP vis-à-vis du
bordereau des prix ;
- A la mention des pièces fournies « pour information » : rapport géotechnique,
rapport de pollution des sols, plans de l’existant, …
Proposition de rédaction :
Par dérogation à l’article 4.1 du CCAG, les pièces constitutives du marché sont les suivantes, par ordre
de priorité :
- l'acte d'engagement et ses annexes, dont seul l’exemplaire détenu par le pouvoir
adjudicateur fait foi ;
- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) dont seul l’exemplaire détenu
par le pouvoir adjudicateur fait foi ;
- le cahier des clauses techniques communes (et/ou) les cahiers des clauses techniques
particulières et leurs annexes dont seul l’exemplaire détenu par le pouvoir adjudicateur fait
foi ;
- le bordereau des prix unitaires dont seul l’exemplaire détenu par le pouvoir adjudicateur fait
foi (ou) la Décomposition du Prix Global et Forfaitaire (DPGF) dont seuls les totaux seront
contractuels quelles que soient les quantités livrées ou exécutées.
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
- (possiblement) les diverses pièces complémentaires comme le PGC, le DIUO, le Rapport
Initial de Contrôle Technique, le SOPAQ, le SOPAE, …
- le CCAG applicable aux marchés de travaux, approuvé par l’arrêté du 08/09/2009 modifié
par l’arrêté du 03/03/2014 ; par dérogation à l'article 1er du CCAG, le présent CCAP ne
comporte pas de liste récapitulative des dérogations à ses stipulations ;
- le CCTG applicable aux prestations objet du présent marché et l’ensemble des fascicules
applicables aux travaux à réaliser,
- les normes françaises, DTU, règlements et règles de l’Art en vigueur,
- le mémoire technique remis par le titulaire dans le cadre de son offre dont seul l’exemplaire
détenu par le pouvoir adjudicateur fait foi.
- (éventuellement) les actes spéciaux de sous-traitance et leurs avenants, postérieurs à la
notification du marché,
Pour rappel, ordre de priorité des pièces mentionné à l’article 4.1. du CCAG Travaux :
En cas de contradiction entre les stipulations des pièces contractuelles du marché, elles prévalent dans
l’ordre ci-après :
- l’acte d’engagement et ses éventuelles annexes, dans la version résultant des dernières modifications
éventuelles, opérées par avenant ;
- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) et ses éventuelles annexes ;
- le programme ou le calendrier détaillé d’exécution des travaux établi conformément aux dispositions
de l’article 28.2 et comportant les dates de début et de fin des travaux ;
- le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) et ses éventuelles annexes ;
- le cahier des clauses administratives générales (CCAG) applicable aux prestations, objet du marché,
si celui-ci vise ce cahier ;
- le cahier des clauses techniques générales (CCTG) applicable aux prestations, objet du marché, si
celui-ci vise ce cahier ;
- les actes spéciaux de sous-traitance et leurs avenants, postérieurs à la notification du marché ;
- les éléments de décomposition de l’offre financière du titulaire.
Commentaires
Les éléments de décomposition de l’offre financière du titulaire peuvent notamment comprendre :
- l’état des prix forfaitaires, le bordereau des prix unitaires ou la série de prix qui en tient lieu sauf si le
marché prévoit le règlement de la totalité des prestations par un prix forfaitaire unique ;
- sous réserve de la même exception, le détail estimatif ;
- les décompositions de prix forfaitaires et les sous-détails de prix unitaires.
Mémoire technique :
Une dérogation concernant la remise d’une copie du mémoire technique lors de la notification
du marché est habituellement présente dans les pièces proposées par les CSP. Cette
dérogation est à conserver.
Par dérogation à l’article 4.2.1 du CCAG, il n’est pas remis de copie du mémoire technique lors de la
notification du marché.
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6. CLAUSES FINANCIERES
Avance :
Le montant de l’avance (fixé usuellement à 5%) est à discuter en amont avec le maître
d’ouvrage. Ce montant peut être ajusté à sa demande en fonction de ses enjeux de
programmation budgétaire.
Les prix nouveaux sont établis aux conditions économiques en vigueur au jour de l’établissement des
prix initiaux. Ils sont révisables selon les modalités prévues au présent CCAP.
Lorsque le représentant du pouvoir adjudicateur et le titulaire sont d’accord pour arrêter les prix définitifs,
ceux-ci font l’objet d’un état supplémentaire de prix forfaitaires ou d’un bordereau supplémentaire de
prix unitaires signé par les deux parties dans l’hypothèse où le montant du marché n’est pas augmenté.
L’état ou le bordereau est notifié au titulaire par le pouvoir adjudicateur.
Par ailleurs, il peut être intéressant de compléter ce paragraphe par une mention aux attentes
du maître d’œuvre « lors de la consultation du titulaire » (article 14.4 du CCAG). En effet, pour
pouvoir établir correctement ce prix, il convient que le titulaire fournisse le maximum
d’éléments.
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Proposition de rédaction :
Pour permettre au maître d’œuvre d'établir le prix nouveau provisoire, le titulaire lui remet une
proposition accompagnée d'un sous-détail de prix pour un prix unitaire ou d'une décomposition de prix
pour un prix forfaitaire. Que la prestation soit réalisée par le titulaire ou par un sous-traitant, il devra
fournir toute justification utile que lui demandera le maître d’œuvre (sous-détail de prix unitaires du
marché, décomposition de prix forfaitaires du marché, devis de fournisseur, tarifs, fiches techniques,...)
des éléments de base du prix qu'il propose. Le maître d’œuvre pourra corriger ces éléments, c'est le
prix nouveau corrigé qui sera notifié.
Par dérogation à l'article 15.3 du CCAG, le titulaire n'a doit à aucune indemnisation, les prix fixés dans
l'avenant augmentant le montant des travaux comportant l'ensemble des charges supplémentaires
éventuelles supportées par le titulaire.
Par dérogation à l'article 15.4 du CCAG, le titulaire est tenu d’aviser le maître d’œuvre et le pouvoir
adjudicateur, deux mois au moins à l’avance, de la date probable à laquelle le montant des travaux
atteindra leur montant contractuel.
Le titulaire est tenu d’arrêter les travaux à la date où le montant exécuté atteint le montant contractuel
aucune décision de poursuivre ou avenant ne lui a été notifié par le pouvoir adjudicateur. Les travaux
exécutés au-delà du montant contractuel ne sont pas payés.
En cas d’arrêt de chantier, les mesures conservatoires à prendre, décidées par le maître d’œuvre, sont
à la charge du maître d’ouvrage. Cependant, dans l’hypothèse où le titulaire n’a pas informé le maître
d’ouvrage de l’atteinte du montant contractuel dans le délai prévu ci-dessus, ces mesures
conservatoires sont à la charge du titulaire.
Délai de paiement :
Il est également conseillé de vérifier la présence d’une mention à la suspension du délai de
paiement dans le cas où la demande de paiement ne comporte pas l’ensemble des pièces
nécessaires.
Par dérogation à l’article 13.1.9 du CCAG, dans le cas où la demande de paiement ne comporte pas
l’ensemble des pièces et mentions prévues par la loi ou le présent marché, le délai de paiement au sens
de l’article 4 du décret n° 2013-269 du 29/03/2013 relatif à la lutte contre les retards de paiement dans
les contrats de la commande publique est suspendu.
Le maître d’œuvre notifie par ordre de service au titulaire l’état d’acompte mensuel et propose au
représentant du pouvoir adjudicateur de régler les sommes qu’il admet. Par dérogation à l’article 13.2.2
du CCAG, cette notification intervient dans un délai de 10 jours à compter de la date de réception de la
demande de paiement mensuelle du titulaire.
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
Demande de paiement finale :
Une dérogation importante concerne la remise du projet de décompte final par le titulaire.
Celle-ci permet de conditionner, dans le cas d’une réception assortie de réserves, la remise
du DF par le titulaire à la bonne levée des réserves. Elle est donc particulièrement importante
pour renforcer l’enjeu de la levée des réserves pour le titulaire, et doit être présente dans nos
CCAP.
Par dérogation à l’article 13.3.2 du CCAG, lorsque la réception est assortie de réserves, le projet de
décompte final est transmis après la date de notification de la décision de levée des réserves.
Par dérogation à l'article 13.4.4 du CCAG, le marché ne peut pas donner lieu à l'établissement d'un
décompte général définitif tacite.
Le présent chapitre a pour objet de préciser les modalités d’application des pénalités, primes
d’avance et réfactions de prix. Ceci vient en complément d’une mention au CCAP indiquant
que « Le présent article déroge à l'article 20 du CCAG ».
Aménagement et Habitat
Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
2 Non-respect des obligations légales ou non 50 € par jour calendaire pour
réglementaires relatives au travail (article 11.1.5 du chaque salarié concerné
présent CCAP)
3 Non-respect des obligations relatives à l’insertion non 60 € par heure d’insertion non
imputable au titulaire (article 12 du présent CCAP) réalisée
14 Hébergement de salariés dans des conditions non 50 € par jour calendaire par
incompatibles avec la dignité humaine salarié concerné
4 Retard dans la remise des plans, notes de calcul, 150 € par jour calendaire de
notice et autres documents préalables à l’exécution retard
ou aux essais
6 Non-respect des prescriptions relatives à la sécurité, non 300 € par infraction constatée
à l'hygiène, au plan de circulation, à la signalisation
et à l’organisation générale du chantier
7 Retard dans la production de justificatifs et/ou oui 300 € par jour calendaire de
prévisions de prix pour ouvrages non prévus retard
8 Retard dans la présentation sur le chantier des oui 300 € par jour calendaire de
prototypes, d'éléments de construction, retard
d'échantillons
11 Absence de bac décanteur avant rejet des eaux non 300 € par infraction à la journée
issues du dispositif de nettoyage et décrottage des
engins
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
12 Utilisation d’une méthode d’exécution non validée non 300 € par infraction à la journée
préalablement par le maître d’œuvre
13 Retard dans la production mensuelle des documents oui 300 € par infraction à la journée
de suivi des déchets de chantier (bordereaux de
suivis, tableau de synthèse mensuel)
15 Défaut de levée des réserves dans les délais fixés non 500 € par jour calendaire de
par la décision de réception retard
20 Défaut de remise des documents mentionnés à non 300 € par jour calendaire de
l’article 40 du CCAG retard
Ces pénalités peuvent être ajustées en fonction des enjeux du marché, tant dans leurs
terminologies que dans leurs montants. Par ailleurs, elles peuvent être utilement complétées
par les pénalités indiquées ci-dessous :
Retard dans le repliement des installations de oui 300 € par jour calendaire de
chantier et la remise en état des lieux retard
Non réalisation d’un contrôle prévu au titre du non 300 € par infraction constatée
contrôle intérieur
Réalisation d’une prestation non prévue sur le non 300 € par infraction constatée
planning prévisionnel de travaux
Réalisation d’une prestation alors que le point d’arrêt non 300 € par infraction constatée
précédent n’a pas été levé par le maître d’œuvre
Ajout d’une notion de récidive pour toutes les non 1 000€ supplémentaire en cas
infractions de récidive
Retard dans la remise du planning à 3 semaines oui 150 € par jour calendaire de
retard
Non-respect des prescriptions relatives au respect non 300 € par infraction constatée
de l’environnement
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Présence de pollutions (hydrocarbures, huiles, …) non 300 € par infraction constatée
ou de déchets issus du chantier
Mise en danger la sécurité des usagers, des non 300 € par infraction constatée
riverains ou des personnels par un défaut de
signalisation, un comportement inadapté ou une
négligence.
Défaut de maintenance et d'entretien de la
signalisation du chantier non 300 € par jour calendaire
En cas de délais distincts ou de tranches optionnelles, les pénalités relatives aux délais
d’exécution doivent être précisées.
Pour rappel, le CCAG introduit deux notions particulières au sein de son article 20 relatif aux
pénalités, primes et retenues :
Réfactions :
Enfin, il est à noter que ce paragraphe pourrait également clarifier les réfactions
éventuellement applicables vis-à-vis de non-conformités aux prescriptions du CCTP. Ceci
permet de simplifier les discussions ultérieures avec le maître d’ouvrage et le titulaire vis-à-vis
d’éventuelles réfactions de prix en lieu et place de réserves lors de la réception.
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8. MODALITES DE REALISATION DES TRAVAUX
Registre de chantier :
Il convient d’être particulièrement vigilant sur l’inscription d’une dérogation dans le CCAP
concernant le registre de chantier (article 28.5 du CCAG). Par défaut, celui-ci est prévu et
s’impose donc au maître d’œuvre qui doit en assurer le suivi et la traçabilité. Pour rappel, ceci
est particulièrement impactant, puisque constituant un enregistrement chronologique des
documents échangés entre le maître d’œuvre et l’entreprise, comportant notamment :
- Documents émis par le maître d’œuvre : observations et visas sur les documents
d’exécution, comptes rendus de réunion, ordres de service, courriers, constats, états
d’acompte, et plus généralement tous les éléments pouvant présenter un caractère
contractuel
- Documents reçus de l’entreprise : documents d’exécution, retours des notifications,
courriers, projets de décompte, et plus généralement tous les éléments pouvant
présenter un caractère contractuel
Conformément à l'article 28.5 du CCAG il est tenu un registre de chantier (ou) Par dérogation à l’article
28.5 du CCAG Travaux, il ne sera pas tenu de registre de chantier.
Période de préparation :
Concernant la préparation des travaux, les CCAP ne renvoient le plus souvent qu’aux
dispositions du CCAG (article 28 en particulier) et aux précisions du CCTP. Il convient
toutefois à minima d’introduire une dérogation vis-à-vis de l’article 28.2.2 du CCAG qui
n’impose une transmission du programme d’exécution des travaux qu’au moins 10
jours avant l’expiration de la période de préparation. Ce délai est en effet trop court.
Par dérogation à l'article 28.2.2 2ème alinéa du CCAG, établissement et présentation au visa du maître
d'œuvre du programme d'exécution des travaux, dans le délai de 20 jours suivant l'acte qui emporte
commencement d'exécution de la période de préparation.
Il est accompagné :
• du projet des installations de chantier et des ouvrages provisoires,
• du planning détaillé des interventions mentionnant le chemin critique des tâches à exécuter ;
Par dérogation à l’article 28.2.2 3ème alinéa du CCAG, les travaux ne peuvent pas commencer avant
l’obtention du ou des visas du maître d’œuvre.
Par dérogation à l'article 34.1 du CCAG, les dégradations causées aux voies publiques sont entièrement
prises en charge par le titulaire.
Essais et contrôles :
Par ailleurs, il peut être intéressant de compléter les dispositions indiquées dans le CCAP par
une dérogation à l’article 38 du CCAG relatif aux essais et contrôles en cours de travaux. En
effet, nous pouvons être amenés à demander la réalisation d’essais et contrôles vis-à-vis
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
d’ouvrages sur lesquels nous avons des doutes, même si non détectés lors du contrôle
intérieur de l’entreprise (ou non prévus dans les contrôles du PAQ). Il convient donc via le
CCAP de définir l’imputation financière de ceux-ci, en particulier en cas de résultats non
conformes.
Les essais et contrôles d'ouvrage ou parties d'ouvrages prévus par les normes homologuées, les
fascicules intéressés du CCTG ou du CCTP sont réalisés dans les conditions fixées par le CCTP à la
diligence et aux frais du titulaire.
Les essais et contrôles non prévus au CCTP et demandés par le maître d'œuvre sont à la charge du
maître d'ouvrage. Par dérogation à l'article 38 du CCAG, en cas de résultats non conformes aux
exigences du CCTP, leur coût est supporté par le titulaire.
L’implantation des ouvrages sera réalisée par un géomètre expert DPLG certifié ou géomètre
topographe ou à défaut de certification, agréés par le responsable de projet ou son représentant.
Piquetage général
Les opérations de marquage ou piquetage général au sol sont réalisées conformément à l’article 27 du
CCAG. Par dérogation à l’article 27.2.3 du CCAG, le piquetage général est effectué par le titulaire, à sa
charge, contradictoirement avec le maître d’œuvre avant le commencement des travaux.
Par dérogation à l’article 27.3.3 du CCAG, le titulaire est tenu de recueillir auprès des exploitants des
ouvrages repérés les mesures de prévention à appliquer pendant l’exécution des travaux. Il en informe
le maître d’œuvre.
9. RECEPTIONS ET GARANTIES
Réception :
La rédaction proposée par les CSP de la MEL présente plusieurs dérogations vis-à-vis du
CCAG Travaux. Celles-ci vont dans le sens d’une plus grande sécurité du maître d’ouvrage,
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
vis-à-vis du titulaire comme du maître d’œuvre. Elles sont cohérentes entre elles, même s’il
pourrait être proposé de revoir la dérogation à l’article 41.3 concernant une éventuelle non
transmission du maître d’œuvre vers le maître d’ouvrage, celle-ci n’étant ni adaptée ni
véritablement opposable dans le cas de la maîtrise d’œuvre interne.
La réception des travaux ne fait pas obstacle à ce que le titulaire puisse être appelé en garantie par le
maître d’ouvrage ou voir sa responsabilité engagée pour des dommages causés à des tiers à l’occasion
des travaux réalisés en exécution du marché.
L'article 41.1.3 du CCAG ne s’applique pas.
Par dérogation à l’article 41.3 du CCAG, la décision est notifiée au titulaire dans le délai de 30 jours à
compter de la réception par le maître d’ouvrage des propositions du maître d’œuvre. En cas de
carence du maître d’œuvre, le délai court à compter, le cas échéant, de la réception, par le maître
d’ouvrage, du procès-verbal des OPR transmis par le titulaire.
Par dérogation à l’article 41.5 du CCAG, la décision de réception fixe le délai d’exécution des prestations
restant à exécuter. Le défaut d’exécution, dans les délais, de ces prestations entraîne l’application des
pénalités prévues au présent CCAP.
Sans préjudice de l’application de l’article 41.6 alinéa 2 du CCAG, le défaut de levée des réserves dans
les délais fixés par la décision de réception entraîne l’application des pénalités prévues au présent
CCAP.
Sans préjudice de l’application de l’article 41.6 alinéa 2 du CCAG, le pouvoir adjudicateur se réserve le
droit de ne pas payer les travaux de levée de réserves non exécutés.
Lorsque le pouvoir adjudicateur envisage de prononcer une réception avec réfaction, il en informe le
titulaire et lui fixe un délai pour présenter ses observations. Passé ce délai, le titulaire est réputé avoir
accepté la réfaction.
Si le titulaire formule des observations, le pouvoir adjudicateur dispose d’un délai de 15 jours pour
confirmer la réfaction ou pour notifier une nouvelle décision. En cas de silence, le pouvoir adjudicateur
est réputé avoir accepté les observations du titulaire.
Lorsque le pouvoir adjudicateur estime que les travaux ne sont pas conformes aux stipulations du
marché et ne peuvent être réceptionnés en l’état, il informe le titulaire de son intention de procéder à un
rejet partiel ou total et lui fixe un délai pour exécuter les travaux et pour présenter ses observations.
Passé ce délai, le titulaire est réputé avoir accepté le rejet.
Si le titulaire formule des observations, le pouvoir adjudicateur dispose d’un délai de 15 jours pour
confirmer le rejet ou pour notifier une nouvelle décision. En cas de silence, le pouvoir adjudicateur est
réputé avoir accepté les observations du titulaire.
Par dérogation à l’article 13.3.2 du CCAG, lorsque la réception est assortie de réserves, le projet de
décompte final est transmis après la date de notification de la décision de levée des réserves.
Par dérogation à l'article 13.4.4 du CCAG, le marché ne peut pas donner lieu à l'établissement d'un
décompte général définitif tacite.
Par dérogation à l’article 13.4.2 du CCAG, le Représentant du Pouvoir Adjudicateur notifie au titulaire
le décompte général avant la plus tardive des deux dates ci-après :
- quarante-cinq jours après la date de remise au maître d’œuvre du projet de décompte final par
le titulaire ;
- douze jours après la publication de l’index de référence permettant la révision du solde.
Réceptions partielles :
Toutefois, il est rappelé que cette rédaction ne permet pas la réalisation de réceptions
partielles. Dans le cas où celles-ci sont nécessaires du fait des enjeux de mise en service (cas
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Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre
des infrastructures de voirie par exemple), il est nécessaire de compléter ce paragraphe d’une
mention spécifique sur le modèle suivant :
Il est rappelé au titulaire que toute mise en service fera l’objet au préalable d’un constat contradictoire
et d’une réception partielle. Il est rappelé également que les différentes voiries et les espaces publics
réaménagés seront mis en service à l’avancement.
Garanties :
Concernant les garanties, la rédaction-type de la MEL ne renvoie qu’aux dispositions du
CCAG, à savoir la garantie contractuelle dite « de parfait achèvement » d’une durée d’un an
à compter de la réception des travaux.
Il convient donc :
- d’être particulièrement vigilant sur la bonne levée des réserves dans un délai
permettant de garantir une période suffisante pour l’appréciation du parfait
achèvement et de proposer le cas échéant au représentant du pouvoir adjudicateur
une prolongation de cette garantie ;
- de ne pas hésiter à compléter cette garantie de « parfait achèvement » de garanties
particulières sur certaines prestations (en complément des garanties constructeur).
Illustration de garanties particulières :
Garantie concernant les enrobés : L’entrepreneur garantit le maître de l'ouvrage contre tout défaut des
enrobés, chaussée, pendant un délai de cinq (5) ans à partir de la date d’effet de la réception des
travaux.
Garantie concernant la signalisation horizontale : Le titulaire garantit la bonne tenue de la signalisation
horizontale et la visibilité de jour et de nuit telle que définie au CCTP pendant un délai de trois (3) ans
à partir de la date d'effet de la réception des travaux. Cette garantie engage le titulaire, pendant le délai
fixé, à effectuer à ses frais, sur simple demande du maître de l'ouvrage, toutes les réparations ou
réfections nécessaires pour remédier aux défauts qui seraient constatés, que ceux-ci proviennent des
produits ou matériaux employés ou des conditions d'exécution, en application des critères et dans les
termes définis par le CCTP.
Garantie concernant le joint de chaussée de l’ouvrage d’art N°3 : L’entrepreneur garantit le maître de
l'ouvrage contre tout défaut du joint de chaussée (notamment étanchéité, qualité des ancrages, fixation
du solin et géométrie) pendant un délai de sept (7) ans à partir de la date d’effet de la réception des
travaux.
Dans le cas où des réceptions partielles ont été introduites (cas de marchés de travaux relatifs
à des infrastructures de voirie par exemple), il convient de déroger à l’article 42.3 du CCAG
pour prolonger le délai de garantie des ouvrages.
Par dérogation à l'article 42.3 du CCAG, le délai de garantie des ouvrages, parties d'ouvrages ou
ensemble de prestations qui font l'objet d'une réception partielle court jusqu'à l'expiration du délai de
garantie généré par la dernière réception permettant l'établissement du décompte final du marché.
10. RESILIATION
Par dérogation à l’article 46.3 du CCAG, une mise en demeure est adressée au titulaire pour le cas
prévu à l’article 46.3.1 l) du CCAG.
En application de l'article 47.1.1 du CCAG, la convocation aux opérations de liquidation a lieu par lettre
recommandée avec accusé de réception ou par remise contre récépissé.
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Management de la qualité
GUIDE D’APPLICATION
DU CCAG TRAVAUX
Sous-traitance
0
juin 2020
Table des matières
1
1. DEFINITIONS ET PRINCIPES
La sous-traitance :
La sous-traitance est définie par le Code de la Commande Publique (article L2193-2) comme
l’opération par laquelle un opérateur économique confie par un sous-traité, et sous sa
responsabilité, à une autre personne appelée sous-traitant, l’exécution d’une partie des
prestations du marché conclu avec l’acheteur.
Le recours à la sous-traitance implique une relation triangulaire entre l’acheteur, le titulaire du
marché public et le sous-traitant. Cette relation repose sur l’existence de deux contrats
distincts : le marché public de travaux (entre l’acheteur et le titulaire) et le contrat de sous-
traitance (entre le titulaire et le sous-traitant, autrement appelé « sous-traité »).
Cette relation triangulaire est caractérisée par l’absence de liens contractuels entre l’acheteur
et le sous-traitant, le titulaire demeurant l’unique responsable, vis-à-vis de l’acheteur, de
l’exécution des prestations faisant l’objet du marché public, y compris s’agissant des
prestations sous-traitées.
Sous-traitant et fournisseur :
Le sous-traitant, qui se voit confiée l’exécution d’une partie du marché public, ne doit pas être
confondu avec le fournisseur, dont le contrat n’implique pas une obligation de faire, mais une
simple obligation de vendre, de transférer la propriété.
Sous réserve des conditions mentionnées au chapitre suivant, le titulaire est libre d’avoir
recours à un ou plusieurs sous-traitants pour exécuter les prestations de son marché.
Ce principe souffre des limitations suivantes :
- L’acheteur peut, s’il l’a précisé dans l’avis d’appel à la concurrence ou dans le règlement de
consultation, exiger que certaines tâches essentielles soient effectuées directement par le
titulaire et ne puissent donc être sous-traitées.
- Le titulaire ne peut sous-traiter intégralement l’exécution des prestations de son marché.
2
2. CONDITIONS DE RECOURS A LA SOUS-
TRAITANCE
L’article L. 2193-4 du Code de la Commande publique stipule que le titulaire n’est autorisé à
sous-traiter l’exécution de certaines prestations du marché public qu’à la condition de l’avoir
déclaré, et d’avoir obtenu de l’acheteur l’acceptation des sous-traitants et l’agrément de leur
condition de paiement.
Chaque sous-traitant doit faire l’objet, de manière individuelle, d’une telle décision
d’acceptation et d’agrément. La réalisation de ces deux formalités doit être effectuée par le
titulaire du marché public avant tout commencement d’exécution des prestations par les sous-
traitants.
Cette obligation s’applique à l’ensemble des sous-traitants, directs ou indirects, et quel que
soit le montant du sous-traité.
La déclaration de sous-traitance peut intervenir :
- Soit, au moment de l’offre du soumissionnaire (avant que celui-ci ne devienne
attributaire, puis titulaire du marché public) ;
- Soit, en cours d’exécution du marché public, après sa notification au titulaire ; en ce
cas la demande est officiellement transmise à l’acheteur par tout moyen permettant
d’en dater la remise.
La déclaration de sous-traitance est établie suivant le modèle du formulaire DC4 mis à
disposition par le Ministère de l’Economie et des Finances, et mentionne les renseignements
suivants :
- La nature des prestations sous-traitées ;
- Le nom, la raison ou la dénomination sociale et l’adresse du sous-traitant proposé ;
- Le montant maximum des sommes à verser au sous-traitant ;
- Les conditions de paiement prévues par le projet de contrat de sous-traitance et, le cas
échéant, les modalités de variation des prix ;
- Les capacités techniques, professionnelles et financières du sous-traitant ;
- Une déclaration du sous-traitant indiquant qu’il ne tombe pas sous le coup d’une
interdiction d’accéder aux marchés publics ;
- Les attestations fiscales et sociales, les informations relatives à l’enregistrement de la
société, et, le cas échéant, à sa situation judiciaire.
Dans le cas d’une déclaration en cours d’exécution du marché public, le titulaire doit en sus
établir qu’aucune cession ou nantissement de créance ne font obstacle au paiement du sous-
traitant.
Déclaration du sous-traitant :
- Le formulaire de déclaration de sous-traitance est intégré par le CSP commande
publique dans le dossier de consultation des entreprises. Il s’agit d’un document-type
de la MEL (ANNEXE 1), établi à partir du modèle du formulaire DC4.
3
- Il est signé par le candidat / le titulaire du marché public (dans le cas d’un groupement,
par le mandataire et le co-traitant qui sous-traite une partie de ses prestations) et par
le sous-traitant.
- Elle peut être effectuée soit par envoi d’une lettre recommandée avec avis de
réception, soit par dépôt sur le portail Chorus pro. Le maître d’œuvre invite le titulaire
à lui remettre ou à lui envoyer systématiquement copie du dossier par mail.
- Elle est reçue par le CSP Finances qui assure la transmission en interne.
Forme de la décision :
- La déclaration de sous-traitance signée par le Représentant du pouvoir adjudicateur
est annexée à l’acte d’engagement et devient une pièce du marché.
4
Cas de la déclaration transmise en cours d’exécution du marché public :
Le silence de l’acheteur à l’issue du délai de 21 jours vaut acceptation tacite et agrément des
conditions de paiement du sous-traitant présenté.
5
l’adéquation des capacités techniques, professionnelles et financières au regard des
prestations confiées à la sous-traitance.
- Le maître d’œuvre n’est en théorie pas chargé de vérifier la complétude du dossier et
sa conformité administrative (informations du DC4, attestations fiscales et sociales,
attestations d’assurance, déclaration de non-interdiction, coordonnées bancaires…),
c’est le rôle du CSP.
Lorsqu’un contrat de sous-traitance ayant fait l’objet d’un précédent acte spécial voit son
périmètre ou son montant évoluer, le titulaire doit présenter une nouvelle déclaration auprès
de l’acheteur.
Le processus de vérification et de décision est le même que ce qui précède, il s’attache ici
principalement aux informations financières L’acte spécial modificatif qui en découle annule et
remplace le précédent.
3. PAIEMENT DIRECT
PAIEMENT DIRECT
Le sous-traitant direct du titulaire du marché qui a été accepté et dont les conditions de
paiement ont été agréées est payé directement par l’acheteur, pour la part du marché dont il
assure l’exécution. C’est le paiement direct, il a un caractère obligatoire.
Exclusions :
- Il n’est pas fait application du paiement direct pour les contrats de sous-traitance d’un
montant inférieur à 600 euros TTC (le sous-traitant est alors payé par le titulaire) ;
- Le sous-traitant indirect ne bénéficie pas du droit au paiement direct.
Pour ce faire, le sous-traitant adresse sa demande de paiement :
- Au titulaire du marché, libellée au nom de la personne publique, sous LRAR ou contre
récépissé. Le titulaire dispose de 15 jours à compter de la date d'accusé de
réception/récépissé pour donner son accord ou son refus à la fois au sous-traitant et à
la personne publique (ou toute personne indiquée dans le marché) ;
6
- A la personne publique (ou toute personne indiquée dans le marché) accompagnée
des factures et de l'accusé de réception/récépissé attestant que le titulaire a bien reçu
la demande ou de l'avis postal attestant que le pli a été refusé ou n'a pas été réclamé.
La personne publique adresse ensuite au titulaire du marché une copie des factures
produites par le sous-traitant et procède au paiement du sous-traitant, tout en informant
le titulaire.
DROIT DE CONTRÔLE
Malgré l'absence de liens contractuels entre le pouvoir adjudicateur et le sous-traitant, la
jurisprudence considère que le pouvoir adjudicateur, dans le cadre de la demande de
paiement direct, est fondée à contrôler l'effectivité des prestations réalisées par le sous-traitant
ainsi que la conformité de ces prestations aux exigences prévues par le marché public.
En revanche, il ne saurait, dans le cadre de son droit de contrôle, vérifier la qualité des
prestations réalisées (règles de l'art) ou bien encore faire application des stipulations
contractuelles relatives aux pénalités de retard relevant du marché conclu avec le titulaire, ni
des stipulations contractuelles relatives aux pénalités de retard relevant du sous-traité pour
s'opposer au paiement direct.
DELAI DE PAIEMENT
Le délai de paiement qui engage le pouvoir adjudicateur à l’égard du titulaire, l’engage
également à l’égard de ses sous-traitants. En cas de retard de paiement, le sous-traitant
perçoit des intérêts moratoires.
Le délai de paiement court à compter de la plus tardive des formalités suivantes :
- La réception par le pouvoir adjudicateur de l'accord exprès du titulaire concernant la
demande de paiement du sous-traitant ou de son accord tacite, si dans le délai de 15
jours qui lui est imparti, il n'a pas formellement opposé son refus au paiement direct.
AVANCE
Le sous-traitant peut bénéficier du versement d’une avance par l’acheteur, si le titulaire remplit
lui-même les conditions pour en bénéficier (montant du marché public supérieur à 50 000
euros HT et délai supérieur à 2 mois), et même si ce dernier a renoncé à son bénéfice.
Les conditions de versement et de remboursement de l’avance sont identiques à celles
prévues pour le titulaire, son montant est calculé en proportion du montant des prestations
sous-traitées par rapport au montant du marché du titulaire.
7
4. ACTION DIRECTE DU SOUS-TRAITANT
Dans les cas où la part sous-traitée n’excède pas 600€, le sous-traitant ne peut prétendre au
paiement direct de ses prestations exécutées, mais peut se prévaloir d’une action directe
contre le maître d’ouvrage.
Le sous-traitant peut exercer une action directe contre le maître de l'ouvrage si le titulaire ne
paie pas, un mois après en avoir été mis en demeure, les sommes qui sont dues en vertu du
contrat de sous-traitance (copie de cette mise en demeure est adressée au maître de
l'ouvrage).
L'action directe ne peut viser que le paiement correspondant aux prestations prévues par le
contrat de sous-traitance et dont le maître de l'ouvrage est effectivement bénéficiaire, et dans
la limite des sommes que celui-ci doit encore au titulaire, à la date de la réception de la copie
de la mise en demeure.
Cette action directe subsiste même si l'entrepreneur principal est en état de liquidation des
biens, de règlement judiciaire ou de suspension provisoire des poursuites.
Il est à noter que l’action directe et le paiement direct sont exclusifs l’un de l’autre. Autrement
dit, un sous-traitant qui pourrait bénéficier du paiement direct (notamment par la part qui lui
est sous-traitée) mais qui dans les faits ne peut y prétendre (par exemple s’il n’a pas été agréé
par la personne publique ainsi que ses conditions de paiement) ne peut exercer une action
directe envers le maître d’ouvrage.
5. AUTRES DISPOSITIONS
Représentation
Dès que l’acceptation et l’agrément des conditions de paiement ont été obtenus, le titulaire du
marché fait connaître au pouvoir adjudicateur le nom de la personne physique habilitée à
représenter le sous-traitant, et au maître d’œuvre le nom de la personne physique qui le
représente pour l’exécution des prestations sous-traitées.
8
Sous-traitance non déclarée
Le maître d'ouvrage doit, s'il a connaissance de la présence sur le chantier d'un sous-traitant
n'ayant pas fait l'objet des obligations de déclaration, mettre l'entrepreneur principal ou le sous-
traitant en demeure de s'acquitter de ces obligations.
ANNEXES
9
10
MARCHES ET ACCORDS CADRES
DECLARATION DE SOUS-TRAITANCE
Ce formulaire est un modèle de déclaration de sous-traitance mis en place par la MEL à utiliser par les soumissionnaires ou
titulaires de marchés ou d’accords-cadres pour présenter un sous-traitant.
Ce document est fourni par le soumissionnaire ou le titulaire à la MEL soit au moment du dépôt de l’offre soit en cours
d’exécution du marché public.
A. Identification de l’acheteur
Métropole européenne de Lille – Direction xxx – 1 rue du ballon – CS 50749, 59 034 Lille cedex
………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………..
Le sous-traitant déclare remplir les conditions pour avoir droit au paiement direct : (cocher la case
correspondante)
☐ oui ☐ non
2
a) Montant maximum des sommes à verser par paiement direct au sous-traitant dans le cas
de prestations ne relevant pas du b) ci-dessous :
Taux de la TVA : ……………….
Montant maximum HT : ……………………..
Montant maximum TTC : ……………………
b) Montant maximum des sommes à verser par paiement direct au sous-traitant dans le cas
de travaux sous-traitées relevant de l’article 283-2 nonies du code général des impôts :
Taux de la TVA : autoliquidation (la TVA est due par le titulaire)
Montant maximum hors TVA : …………………………..
Modalités de variation des prix (cocher la case correspondante) :
☐ le sous-traitant a droit à la révision sur sa part sous-traitée aux conditions du marché
☐ le sous-traitant a droit à une révision selon la formule suivante : ……….……………..……..
…………………………………………………………………………… ; le mois zéro est
………..…………………………………………………………………………………………………
☐ le sous-traitant n’a pas droit à la révision
☐ autre modalité de variation à préciser : ………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………….
Sous-traitance de traitement de données à caractère personnel1 :
Le sous-traitant est autorisé à traiter les données à caractère personnel nécessaires pour fournir le ou
les service(s) suivant(s) : ……………
La durée du traitement est : ……………..
La nature des opérations réalisées sur les données est : ………………….
La ou les finalité(s) du traitement sont : ……………
Les données à caractère personnel traitées sont : ………………
Les catégories de personnes concernées sont : ………………….
Le soumissionnaire/titulaire déclare que :
- Le sous-traitant présente des garanties suffisantes pour la mise en œuvre de mesures
techniques et organisationnelles propres à assurer la protection des données personnelles ;
- Le contrat de sous-traitance intègrera les clauses obligatoires prévues par l’article 28 du
RGPD.
G. Conditions de paiement
Compte à créditer (joindre un IBAN) :
Nom de l’établissement bancaire : …………………………………………………………..
Numéro de compte : ……………………………………………………………………..
Conditions de paiement prévues par le contrat de sous-traitance (acomptes,..) :
1
A compléter le cas échéant
3
…………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
Le sous-traitant demande à bénéficier d’une avance : (cocher la case correspondante)
☐ oui ☐ non
H. Capacités du sous-traitant
Récapitulatif des pièces demandées par la MEL dans l’avis d’appel à la concurrence, le règlement de la
consultation ou la lettre de consultation qui doivent être fournies, en annexe du présent document,
par le sous-traitant pour justifier ses capacités professionnelles, techniques et financières :
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………
4
J. Cession ou nantissement des créances résultant du marché2
☐ La présente déclaration de sous-traitance constitue un acte spécial ; le titulaire établit qu'aucune
cession ni aucun nantissement de créances résultant du marché ne font obstacle au paiement direct
du sous-traitant en produisant avec la déclaration de sous-traitance :
☐ l'exemplaire unique ou le certificat de cessibilité du marché qui lui a été délivré,
OU
☐ une attestation ou une mainlevée du bénéficiaire de la cession ou du nantissement de
créances.
☐ La présente déclaration de sous-traitance constitue un acte spécial modificatif :
☐ le titulaire demande la modification de l'exemplaire unique ou du certificat de cessibilité
prévu à l'article R. 2191-46 du Code de la commande publique qui est joint à la présente déclaration
de sous-traitance ;
OU
☐ l’exemplaire unique ou le certificat de cessibilité ayant été remis en vue d'une cession ou
d'un nantissement de créances et ne pouvant être restitué, le titulaire justifie soit que la cession ou le
nantissement de créances concernant le marché est d'un montant tel qu'il ne fait pas obstacle au
paiement direct de la partie sous-traitée, soit que son montant a été réduit afin que ce paiement soit
possible. Cette justification est donnée par une attestation ou une mainlevée du bénéficiaire de la
cession ou du nantissement de créances résultant du marché qui est jointe à la présente déclaration
de sous-traitance.
A ……………. le …………………….
Le mandataire
5
Le Vice-président délégué
Le Conseiller délégué
Prénom NOM
6
FICHE PROCEDURE :
ACCEPTATION D’UN SOUS-TRAITANT ET AGREMENT DE SES CONDITIONS DE PAIEMENT
(AU COURS DE L’EXECUTION D’UN MARCHE DE TRAVAUX)
Cette procédure est une déclinaison de la fiche « Wikiprocédures » établie par le pôle Finances (accessible via ce
lien), précisant le rôle du maître d’œuvre interne au sein du « SO – Service opérationnel », constitué du maître
d’ouvrage et du maître d’œuvre.
Logigramme
Une entreprise peut sous-traiter une partie d’un marché public à une autre entreprise au moment de la
1
remise des offres ou en cours de marché. Lorsqu’un titulaire décide de sous-traiter une partie d’un
marché, il doit formaliser cette décision par le formulaire DC4.
a. Le candidat/Le titulaire* signe le formulaire DC4. Après signature le DC4 est transmis au sous-traitant.
b. L’entreprise sous-traitante signe également le formulaire.
Après signature des deux parties, le titulaire du marché doit envoyer à la MEL le formulaire de
déclaration de sous-traitance (DC4), indiquant le nom, adresse, montant maximum payé directement
2
au sous-traitant (sauf stipulation particulière), ainsi qu’un dossier reprenant notamment les capacités
techniques, professionnelles et financières du sous-traitant.
Le titulaire du marché envoie préférentiellement une copie par mail du dossier au maître d’œuvre,
qui s’assure de la transmission officielle (sur Chorus ou par courrier recommandé) du dossier à la
MEL.
b. Si le formulaire DC4 n’est pas validé, l’UF Finances du CSP envoie un courrier de refus motivé au
titulaire et au sous-traitant (copie au maître d’ouvrage et au maître d’œuvre).
INTERLOCUTEURS MEL
Opérationnel – Maître d’ouvrage
Opérationnel – Maître d’œuvre
CSP
Jour J+0
1
Ou du mandataire, en cas de groupement
2
Le titulaire du marché ; ou en cas de groupement, le co-traitant qui sous-traite une partie de ses prestations ; ou en cas de sous-traitance
indirecte, le sous-traitant qui sous-traite une partie de ses prestations
Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE
D’ŒUVRE TRAVAUX
Fiche n°6 - Paiement
juin 2020
Aménagement et Habitat
Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre 1
Table des matières
1. PREAMBULE ................................................................................................................. 3
1.1. DEFINITION ET PRINCIPE ................................................................ ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
1.2. PREPARATION DU MARCHE ............................................................. ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
2. DEMANDE DE PAIEMENT MENSUELLES.................................................................... 6
2.1. MENTIONS INDISPENSABLES SUR LA DP......................................................................................6
2.2. MODALITES DE REGLEMENT .......................................................................................................6
3. ACOMPTES MENSUELS ............................................................................................... 8
3.1. CALCUL DE LA SOMME A VERSER ................................................................................................8
3.2. PROCEDURE .............................................................................................................................9
4. LE DECOMPTE GENERAL ET DEFINITIF................................................................... 11
4.1. EFFETS DU DECOMPTE GENERAL ET DEFINITIF .......................................................................... 11
4.2. ROCEDURE ............................................................................................................................. 12
5. ANNEXES .................................................................................................................... 13
5.1. LES LOGICIELS DE LA CHAINE DE PAIEMENT .............................................................................. 13
5.2. GLOSSAIRE ........................................................................................................................................ 15
5.3. ANNUAIRE DES PERSONNES INTERNE ET LISTE DES CDR ............................................................................ 18
5.4. FAQ (CAS PREATIQUE.)............................................................................................................... 19
Aménagement et Habitat
Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre 2
1. PREAMBULE
Essai
Cette fiche a pour objet de faciliter la compréhension des mécanismes de paiement en général et
plus particulièrement à la MEL. Elle énonce des principes généraux et des procédures internes
mais ne peut remplacer le contrat (pièces du marché public) passé entre la MEL et une entreprise.
En effet l’acheteur, qui est également l’initiateur des clauses, doit veiller à effectuer un suivi du
marché conforme aux documents qui le constitue. Pour cela, nous devons procéder à des actes
de gestion courante que nous verrons tout au long de cette fiche, à savoir :
Notification d’OS ou de décision de poursuivre (MOE ou MOA)
Agrément d’un sous-traitant (CSP Marché si c’est prévu dans l’AE, sinon CSP Finances)
Décision de lancer l’exécution d’une phase
Nous évoquerons dans cette fiche, uniquement le cas des marchés de travaux durant leur phase
d’exécution.
D’autre part, les articles de prix ne seront pas traités dans cette fiche puisqu’ils feront l’objet d’une
autre fiche.
La Demande de paiement :
La demande de paiement est le document remis par le titulaire à l'ordonnateur qui précise les
sommes auxquelles il prétend, à titre d'acompte, de règlement partiel définitif ou de solde, du fait
de l'exécution du marché et qui donne tous les éléments de détermination de ces sommes.
La demande de paiement peut se présenter sous forme de facture, de situation ou encore de projet
de décompte. La facture a un caractère définitif et arrêté. Par conséquent, il n’est pas possible de
modifier les quantités, si la facture comporte une erreur elle doit être rejetée et l’entreprise doit
présenter une nouvelle facture. En revanche les situations, plus présentes dans les marchés de
travaux, peuvent être corrigées par le MOE ou MOA.
Aménagement et Habitat
Assistance à Maitrise d’Ouvrage et Maitrise d’Œuvre 3
Le Délai Global de Paiement :
Le délai global de paiement (DGP) constitue le délai imparti à la personne publique pour payer le
titulaire du marché public, ne pouvant excéder 30 jours depuis le 1er juillet 2010 pour les pouvoirs
adjudicateurs. Ce délai court à compter de la réception de la demande de paiement, par lettre
recommandé ou via le portail de l’Etat Chorus Pro, par le pouvoir adjudicateur.
Le défaut de mandatement du solde d'un marché dans les délais qu'il prévoit fait courir de plein
droit, au bénéfice du titulaire ou du sous-traitant, des intérêts moratoires à compter du jour suivant
l’expiration de ce délai. En cas de retard imputable au comptable public une action récursoire
contre l’Etat devra être mise en œuvre par l’ordonnateur (art. 16 du décret).
A la MEL, nous versons les intérêts à la suite d’une demande de l’entreprise par lettre
recommandée et il n’y a à ce jour jamais eu d’action récursoire contre l’Etat.
Le délai de paiement peut être suspendu par l’acheteur s’il constate que la demande de paiement
ne comporte pas tous les justificatifs ou détails imposés par le marché. Cette suspension ne peut
intervenir qu’une seule fois et suppose une notification au titulaire du marché. La suspension dure
jusqu’au jour où le titulaire transmet l’ensemble des justificatifs. Dans ce cadre un nouveau délai
de 30 jours commence à courir.
C’est le CSP Finance qui, sur demande par mail, rédige la lettre recommandée de suspension du
DGP au titulaire.
Il existe de nombreux logiciels utilisés à la MEL, la liste non exhaustive et leur définition se
trouve en Annexe n°1.
Une fois la procédure de passation terminée, le marché public est signé par l’acheteur puis notifié
au titulaire. Pour autant l’acte d’achat n’est pas terminé, loin s’en faut. En effet, il ne le sera en
réalité qu’au terme de l’exécution du marché. Ainsi le meilleur des contrats sur le papier peut se
révéler être source de difficultés si les mécanismes financier et administratif ne sont pas maîtrisés.
Il en va ainsi par exemple, d’une mauvaise maîtrise de la procédure de réception (notamment la
question des réserves) ou encore du décompte général et définitif.
L’avance
L’avance est le versement d’une partie du montant d’un marché public (y compris les accords-
cadres) au titulaire avant tout commencement d’exécution de ses prestations. Elle constitue, à la
différence de l’acompte, une dérogation à la règle comptable du paiement après « service fait ».
L’avance facilite ainsi l’exécution des marchés publics et assure un égal accès à la commande
publique à toutes les entreprises, qu’elles disposent ou non d’une trésorerie suffisante pour débuter
l’exécution des prestations. Le versement de cette avance est de droit pour le titulaire d’un marché
public « ordinaire » dont le montant initial est supérieur à 50 000 euros HT et dont le délai
d’exécution s’étend au-delà de deux mois. Il en va de même du titulaire d’un marché subséquent
passé en exécution d’un accord-cadre ou d’un marché à tranches dès lors, que le montant initial
du marché subséquent ou celui de la tranche ferme ou de la tranche optionnelle est supérieur à 50
000 euros HT et que le délai d’exécution du marché subséquent ou de la tranche est supérieur à
deux mois. Ces deux conditions sont cumulatives.
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Il est à relever que depuis le 1er janvier 2020, le taux de l’avance obligatoire est de 10 % pour les
marchés publics passés par les collectivités territoriales, leurs établissements publics et leurs
groupements, dont les dépenses réelles de fonctionnement constatées dans le compte de gestion
du budget principal au titre de l'avant-dernier exercice clos sont supérieures à 60 millions d'euros.
Le montant de l’avance est calculé par application d’un pourcentage à l’assiette constituée par le
montant total des prestations. La règle est ainsi différente selon la durée du marché public :
pour les marchés publics d’une durée inférieure ou égale à 12 mois, le montant de l’avance
est de 5% du montant initial TTC du marché public
pour les marchés publics d’une durée supérieure à 12 mois, le montant de l’avance est
égal à 5% de la somme égale à 12 fois le montant initial TTC du marché public divisé par
la durée exprimée en mois.
Si les conditions d’octroi de l’avance sont réunies, le titulaire n’a pas besoin de l’accepter.
D’ailleurs, il n’a aucune formalité à accomplir pour en obtenir le versement. C’est à l’acheteur, à
compter de la notification du marché ou de l’ordre de service portant commencement d’exécution
des prestations, si le marché le prévoit, de prendre les mesures nécessaires. L’avance est soumise
au délai global de paiement (30 jours) ainsi qu’au calcul des intérêts moratoires en cas de retard.
L’avance est donc exigible dès notification du marché sans démarche particulière du titulaire
sauf exigence de sûreté bancaire (garantie à première demande).
Pour le sous-traitant, le seuil de 50 000€ HT ne lui est pas applicable. L’article R2191-6 du CCP
dispose en effet que dès lors que le marché dans son ensemble est éligible au versement de
l’avance, le sous-traitant bénéficie du même droit, s’il le souhaite, quel que soit le montant des
prestations sous-traitées.
En cas de groupement conjoint, chaque membre a droit de percevoir une avance si le montant du
marché est supérieur à 50 000€ HT. Le montant d’avance respectif est alors calculé selon le
montant de prestations exécutées par chaque membre et précisé dans le marché. En cas de
groupement solidaire, l’avance sera versée sur le compte unique du groupement
Les modalités de calcul des intérêts moratoires sont établies comme suit : Le retard commence à
courir à minuit le dernier jour du délai de paiement. Il court jusqu’à la date de mise en paiement
(article 8 du décret de 2013). Le taux à appliquer est celui du jour où les intérêts ont commencé à
courir. Il ne s’agit donc pas du taux en vigueur le jour de la passation du marché. Le taux est égal
au taux d’intérêt appliqué par la BCE à ses opérations principales de refinancement les plus
récentes, en vigueur au premier jour du semestre de l'année civile au cours duquel les intérêts
moratoires ont commencé à courir, majoré de 8 points de pourcentage, soit à ce jour de 8%. Il faut
également y ajouter une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement fixée à 40 euros.
Suite à la notification d’un marché, le CSP Finance complète la coquille crée automatiquement sur
Grand Angle.
Pour cela, il a besoin que les prix du BPU ou DPGF soit intégrés dans le fichier Excel prévu à cet
effet. Une version vierge est disponible sur notre répertoire dir_amo_moe\05 Marchés\01
Passation\ « BPU NeMO ». Afin que le marché soit opérationnel le plus vite, il est conseillé de
compléter ce fichier Excel à partir du fichier pdf du BPU/DPGF et de le transmettre au CSP Finance
concerné.
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2. DEMANDES DE PAIEMENT MENSUELLES
La date de la facture
Le numéro de la facture
La date de la vente ou de la prestation de service
L'identité du vendeur ou du prestataire de services
L'identité de l'acheteur ou du client
Numéro du bon de commande
Numéro d'identification à la TVA
La désignation et le décompte des produits et services rendus
Dénomination précise, quantité, prix unitaire hors taxes et taux de TVA ajoutée, remises et
autres rabais éventuels.
Le prix catalogue
Le taux de TVA légalement applicable
Réduction de prix
Somme totale à payer hors taxe (HT) et toutes taxes comprises (TTC)
La date ou délai de paiement, les taux de pénalités en cas de non-paiement à la date de
règlement inscrite sur la facture et le montant de l'indemnité forfaitaire pour frais de
recouvrement en cas de retard de paiement (40 €).
NB : les mentions indispensables en matière de travaux sont davantage détaillées à l’article 13.1.
du CCAG Travaux.
Le CCAG indique qu’avant la fin de chaque mois, le titulaire remet sa demande de paiement
mensuelle au maître d’œuvre, sous la forme d’un projet de décompte. Ce projet de décompte établit
le montant total des sommes auxquelles il peut prétendre du fait de l’exécution du marché depuis
son début et à partir des prix initiaux du marché.
Le maître d’œuvre accepte ou rectifie le projet de décompte mensuel établi par le titulaire. Le projet
accepté ou rectifié devient alors le décompte mensuel. En cas de modification de la demande
transmise par le titulaire, le MOE notifiera au titulaire le nouveau montant arrêté.
Les éléments figurant dans les décomptes mensuels n’ont pas un caractère définitif et ne lient pas
les parties contractantes.
Il est conseillé aux entreprises d’indiquer le nom du MOE ainsi que les références du marché
pour un traitement plus rapide.
Pour transmettre sa demande de paiement à la MEL, l’entreprise peut soit l’envoyer par lettre
recommandé avec accusé réception (mais ce mode de transmission tend à disparaître), soit par
Chorus.
L’entreprise doit renseigner les champs suivants sur Chorus, afin que la demande de paiement
arrive le plus rapidement possible et au bon interlocuteur :
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SIRET de la MEL
NB : En cas de difficulté, il existe un support technique à la MEL. Les entreprises peuvent le contacter
par mail à l’adresse choruspro@lillemetropole.fr ou par téléphone au 03.20.21.26.45
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3. ACOMPTES MENSUELS
L’article 13 et suivants du CCAG travaux prévoit une procédure de paiement des acomptes dans
laquelle le maître d’œuvre, chargé de suivre l’exécution du marché, joue un rôle central.
L’acompte est le paiement des prestations effectuées au titre d’un marché, avant exécution
complète de ce dernier. L’article 11.1 du CCAG travaux : les acomptes sont versés mensuellement.
Dans son article 13.2.1, le CCAG liste exhaustivement les notions qui doivent être reprises dans
l’état d’acompte.
Les montants figurant dans les états d’acomptes mensuels n’ont pas un caractère définitif et ne
lient pas les parties contractantes, si bien qu’ils peuvent être remis en cause jusqu’au règlement
final ou au règlement partiel définitif.
Le remboursement de l’avance s’impute sur les sommes dues au titulaire, selon un rythme et des
modalités fixés par le marché public (soit en 1 fois dès que l’avancement des travaux du titulaire
atteint 70% du montant du marché TTC ; soit par remboursement proportionnel à l’avancement à
partir de 65% et ce jusque 80%). Il doit, en tout état de cause, être terminé lorsque le montant des
prestations exécutées par le titulaire atteint 80 % du montant.
Dans le cas où un sous-traitant est déclaré après le versement de l’avance au titulaire, ce dernier
fera l’objet d’une récupération d’avance sur l’acompte suivant. En effet, l’avance est versée au
titulaire pour une part de travaux définie. Si le titulaire décide de sous-traiter une partie de ces
travaux, cela modifie sa part de travaux initiale. L’avance est donc recalculée à partir de la nouvelle
part de travaux du titulaire et l’avance du sous-traitant est calculé et mise à disposition si besoin.
La Retenue de Garantie
La retenue de garantie a pour seul objet de couvrir les réserves à la réception des travaux,
fournitures ou services ainsi que celles formulées, le cas échéant, pendant le délai de garantie. La
retenue de garantie qui peut être prévue par le marché à la charge du titulaire, est prélevée par
fractions sur chacun des versements autres qu’une avance. Le montant de la retenue de garantie
ne peut être supérieur à 5 % du montant initial augmenté, le cas échéant, du montant des avenants.
Dans l’hypothèse où le montant des sommes dues au titulaire ne permettrait pas de procéder au
prélèvement de la retenue de garantie, celui-ci est tenu de constituer une garantie à première
demande.
La retenue de garantie est remboursée un mois au plus tard après l’expiration du délai de garantie.
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Les pénalités
Le CCAG rappelle qu’en cas de retard imputable au titulaire dans l’exécution des travaux, qu’il
s’agisse de l’ensemble du marché ou d’une tranche pour laquelle un délai d’exécution partiel ou
une date limite fixé, il est appliqué une pénalité journalière de 1/3 000 du montant hors taxes de
l’ensemble du marché, de la tranche considérée ou du bon de commande.
Les pénalités sont encourues du simple fait de la constatation du retard par le maître d’œuvre.
Elles sont soumises à la variation prévue au marché mais non-assujetties à la TVA.
Les pénalités sont considérées comme des recettes. Il est préférable de calculer le montant de la
pénalité imputable à l’entreprise et de laisser les élus métropolitains statuer sur l’application réelle ou
non.
NB : En cas de retard sur un délai partiel prévu au marché, si le délai global est respecté,
le représentant du pouvoir adjudicateur rembourse au titulaire les pénalités provisoires
appliquées, à la condition que le retard partiel n’ait pas eu d’impact sur les autres travaux de
l’ouvrage.
Les samedis, les dimanches et les jours fériés ou chômés ne sont pas déduits pour le calcul des
pénalités et des primes.
Le titulaire est exonéré des pénalités dont le montant total ne dépasse pas 1 000 euros HT pour
l’ensemble du marché.
Si le marché prévoit des retenues provisoires pour retard dans la remise des documents
conformes à l’exécution, dans les conditions précisées à l’article 40, ces retenues sont opérées
sur le dernier décompte mensuel. Elles sont appliquées sans mise en demeure préalable et sont
payées après la remise complète des documents.
3.2. PROCEDURE
Le schéma ci-dessous reprend les étapes entre la remise du projet de décompte à la MEL et la
demande de règlement des sommes admises. Dans la définition du délai global de paiement
nous avons évoqué un délai de 10 jours pour le service opérationnel, c’est-à-dire la MOE interne
et le MOA. Ainsi, les étapes ci-dessous et la validation du MOA doivent se faire sous 10 jours
maximum afin de tenir notre délai de paiement.
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Plus concrètement, à la MEL, il y a deux façons d’établir l’état d’acompte.
En effet, la procédure diffère si le MOA a accès à Grand Angle ou non. Nous verrons dans le
tableau ci-dessous les différences de procédure entre ces deux cas. A terme toutes les directions
sont vouées à avoir accès à Grand Angle.
A partir du En fin de mois, le MOA crée un acompte à Le titulaire envoie un projet de décompte au
décompte mensuel, zéro sur Grand Angle, génère le projet de MOE, pour un control préalable à l’envoie
le MOE détermine décompte et le transmet au MOE. officiel à la MEL (cela permet de de gagner
le montant de du temps sur le DGP).
l’acompte mensuel Dans ce fichier, le MOE renseigne la
à régler au titulaire. colonne « quantités mesurées exactement Une fois la demande de paiement reçu, le
depuis l’origine du marché » colorée en MOE contrôle et modifie si besoin les
jaune par les quantités qu’il estime exacte. Il quantités de ce projet de décompte. Le MOE
renvoie le fichier complété au MOA. transmet le fichier à la gestionnaire
administrative et comptable.
Le MOA importe le fichier à l’acompte
préalablement crée sur Grand Angle. Le A partir de ce fichier, la gestionnaire
Le MOE dresse à MOA génère sur Grand Angle l’état administrative crée sur Excel l’état
cet effet un état d’acompte et le décompte mensuel, puis d’acompte et le décompte mensuel (cela
d’acompte transmet ces documents au MOE. reprenant le montant des travaux, le
mensuel. montant de révision, le montant de TVA, le
Le MOE vérifie que les quantités et le montant de la retenue de garantie, de
montant HT correspondent à ces manière mensuel et cumulés depuis le
précédentes indications. Si le MOE début, ainsi que le suivi du remboursement
approuve les informations contenues dans de l’avance et de l’avancement des travaux
ces documents, il les signe en bas de page des sous-traitants ou cotraitants). Elle vérifie
(date, nom prénom et signature). Le MOE également que toutes les pièces
transmet ces documents à la gestionnaire justificatives sont présentes.
administrative et comptable de la direction.
Le MOE notifie par La gestionnaire administrative transmet ces
ordre de service au La gestionnaire administrative assure un documents dans papyrus au MOA pour
titulaire l’état suivi concernant le remboursement de validation, au CSP Finances pour paiement
d’acompte mensuel l’avance et le suivi des parts contractuelles et au service pour notification
et propose au des cotraitants et/ou sous-traitants. Puis elle
représentant du effectue un control administratif et
pouvoir comptable sur les documents. Elle le
adjudicateur de transmet dans papyrus au MOA pour
régler les sommes validation, au CSP Finances pour paiement
qu’il admet. et au service pour notification1.
NB : Il est parfaitement admis que le maître d’ouvrage accepte ou rectifie les états d’acomptes
1La révision et la TVA se calculent automatiquement sur Grand Angle. Il n’est donc pas opportun de les vérifier à
chaque acompte. La retenue de garantie est visible uniquement sur le certificat de paiement que le CSP Finance
peut éditer à la demande.
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4. LE DECOMPTE GENERAL ET DEFINITIF
Étape fondamentale de l’exécution des marchés publics, elle ne fait pourtant l’objet d’aucun
encadrement législatif ou réglementaire, ce qui contraint les parties à définir contractuellement les
modalités de gestion de cette fin de contrat.
Les différents cahiers des clauses administratives générales applicables aux marchés publics
(CCAG) constituent, alors, une aide précieuse.
Il est à noter que le CCAG portant sur les travaux publics, à la différence des autres CCAG, décrit
le formalise s’attachant au Décompte Général et Définitif (DGD).
Il est clairement admis par la jurisprudence que « (...) la réception demeure, par elle-même, sans
effet sur les droits et obligations financiers nés de l’exécution du marché, à raison notamment de
retards ou de travaux supplémentaires, dont la détermination intervient définitivement lors de
l’établissement du solde du décompte définitif ; que seule l’intervention du décompte général et
définitif du marché a pour conséquence d’interdire au maître de l’ouvrage toute réclamation à cet
égard » (Conseil d’Etat (CE), 14 mai 2008, OPAC de la Seine-Maritime, req. n° 295253 - CE, 7 juin
2010, Société Iosis Sud-Ouest, req. n° 323372).
Autrement dit, seule la procédure du DGD mettra fin aux obligations des parties. Une attention
particulière doit être apportée à la rédaction de ce document.
Ainsi, le premier principe dit « d’unicité du décompte général » a été consacré par la jurisprudence
du Conseil d’État : « L’ensemble des opérations auxquelles donne lieu l’exécution d’un marché de
travaux publics est compris dans un compte dont aucun élément ne peut être isolé et dont seul le
solde arrêté lors de l’établissement du décompte détermine les droits et obligations définitifs des
parties » (CE, 2 juin 2004, commune de Cluny, req. n° 230729)
Par ailleurs, dès lors que les parties ont accepté expressément ou tacitement le décompte général,
celles-ci sont alors irrévocablement liées par ce décompte définitif. Le décompte général est
désormais intangible, à l’exception du montant des intérêts moratoires dus, le cas échéant, en
cas de retard de paiement du solde, ces derniers ne pouvant par définition être liquidés au moment
de l’établissement du décompte général. Toute contestation ultérieure du pouvoir adjudicateur ou
du titulaire du marché relative aux éléments constitutifs de ce décompte est par conséquent
irrecevable.
Ainsi, la signature sans réserve du décompte général par le titulaire du marché lui interdit de
réclamer par la suite le paiement des intérêts moratoires pour retard de paiement des acomptes
ou le règlement de travaux supplémentaires. Si la signature est assortie de réserves partielles, il
découle de l’article 13.4.4 du CCAG-Travaux qu’elle vaut acceptation implicite des éléments du
décompte sur lesquels les réserves ne sont pas formulées.
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4.2. LA PROCEDURE DU DECOMPTE GENERAL ET DEFINITIF
Comme indiqué plus haut la procédure la plus complète est celle définie au CCAG Travaux (article
13.3 et suivants).
Notification de la
décision de réception
30 jours maximum
MOE
Titulaire Projet de décompte final
MOA
Projet de décompte
général : Décompte final
MOE + Etat de solde + MOA
30 JOURS
Récapitulatif des
acomptes et du solde
Saisine du TA dans
les 6 mois de la
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5. ANNEXES
OMEGA :
OMEGA est la plateforme interne sur laquelle la commande publique dématérialise le processus
d’élaboration des marchés publics que nous passons à la MEL.
Tous les agents ont accès à cette plateforme via Sézam (voir Annexe 1 - OMEGA). Vous pourrez y
suivre l’avancement des marchés publics en cours de passation et y trouvez les pièces une fois celui-
ci notifié.
Une fois les pièces du marché (Notification, AE, Candidature ou mémoire du titulaire, CCAP, CCTP,
BPU ou DPGF) intégrées à OMEGA par le CSP Marché, les documents sont copiées dans Grand Angle.
Cela crée une coquille automatique et incomplète que le CSP Finance devra terminer d’enregistrer.
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Chorus Portail Pro :
En juin 2014, le Gouvernement français a mis en œuvre l’Ordonnance n°2014-697 qui impose aux
fournisseurs de l’Administration Publique d’émettre toutes leurs factures par voie électronique pour
l’ensemble des biens et des services rendus au secteur public.
Chorus est une plateforme mise en ligne par l’Etat optimisant la facturation électronique. Elle permet
d’une part aux fournisseurs de déposer leurs factures ou acomptes et d’autre part aux ordonnateurs de
suspendre ou encore de rejeter les factures ou acomptes. Elle assure ainsi une certaine transparence
du démarrage du délai global de paiement.
Passerelle :
Passerelle est une plateforme interne qui est destinée aux CSP Finances. Elle permet aux CSP
Finances d’enregistrer les demandes de paiement déposées par les entreprises sur Chorus dans Grand
Angle. L’un des champs est « référent technique », lorsqu’un nom y est saisi, le correspondant reçoit
un mail lui indiquant qu’une demande de service fait est en attente de validation de sa part. Il n’y a
qu’Ophélie qui possède encore les accès de par son ancien poste. Cette plateforme possédant une
section archive, il est possible de savoir si la MEL a réceptionné et traité une demande de paiement.
Pour cela, les informations nécessaires à communiqué à Ophélie sont le nom de l’entreprise et le
montant de la demande de paiement.
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5.2. GLOSSAIRE
Budget : Acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses d’un organisme public.
Le budget d’une collectivité territoriale est divisé en sections. Chaque section est divisée en chapitres.
Chaque chapitre est divisé en articles.
La première décision budgétaire de l’exercice est dénommée "budget primitif". Le budget peut être
modifié par une ou plusieurs "décisions modificatives". La décision modificative qui comporte les reports
de crédits et la reprise des résultats est dénommé "budget supplémentaire".
Budget annexe : Budget d’un service d’une collectivité locale ou d’un établissement public de cette
collectivité disposant de l’autonomie financière mais pas d’une personnalité morale distincte, devant
être joint au budget principal de ladite collectivité.
L'ouverture d’un budget annexe est nécessaire dès lors que l’activité d’un service relève d’une
nomenclature comptable distincte de celle du budget principal. Elle peut également être justifiée pour
isoler des opérations soumises à TVA. Il y a six budgets annexes à la MEL (Activité immobilière et
économique, Assainissement, Crématorium, Eau, Transport, Opération d’aménagement)
Budget principal : Budget comportant les dépenses et les recettes d’une collectivité locale sans celles
des budgets annexes et des budgets rattachés (voir ces termes). A la MEL, c’est le budget Général.
CdR : Centre de Responsabilité. Il permet de donner des accès gradués et de manière organisé à
chaque agent en fonction de sa position dans l’organigramme. Il est composé d’un nombre, d’une
appellation et d’un budget.
Par exemple, le CdR du pôle Aménagement et Habitat est le 8 - DGA AMENAGEMENT ET HABITAT.
Il se décline dans tous les budgets, Général (G) le plus souvent.
Le CdR des directions reprend le numéro du pôle : 80 - CPA Amé et Hab (G), 81 - URBANISME AMEN
VILLE (G), 82 – HABITAT (G), 83 - Strat. Et Opé Fonc (G), 84 - AMO – MOE (G) et 85 - Développement
durable (G).
Il peut y avoir des CdR de service, qui reprennent le même principe. Ainsi les CdR des services
appartenant à la direction Urbanisme sont 812 - Trame verte et bleue (G), 813 - Renouvellement Urbain
(G), 814 - Dev. Urbain (G), 815 - Politique de la ville (G).
Sur Grand Angle, chaque agent est affecté à un ou plusieurs CdR, lui permettant diverses actions (s’il
est opérationnel ce sera la création et la validation de bon de commande ou d’OS et s’il est financier ce
sera la création d’engagement, de liquidation et de mandatement). Chaque acte (marché, commande,
engagement...) est également affecté à un CdR. Un CdR spécial, le 526 – Consultation transversale
(G) a été créé afin de permettre à tous les agents de consulter les marchés de la MEL. C’est pour cela
qu’il est possible pour un agent de consulter un marché (visualiser l’état d’avancement, les documents,
les paiements), mais sans pouvoir agir dessus (créer une commande ou un acompte) tant que
l’habilitation de son CdR n’a pas été effectué sur le marché.
NB : Pour toute modification de droit, il faut faire une fiche 2424 dédiée.
CPA : Cellule de pilotage et d’appui. Rattachée au pôle thématique, cette cellule prévoit et établit les
modifications budgétaires. Sur Grand Angle, ils sont en charge de créer des opérations (ou des
tranches) et y affecter les crédits à partir des enveloppes budgétaires.
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- CSP Juridique : Rattaché à la direction de la Commande publique. Cette cellule est un support
pour toute question juridique.
- CSP Finance : Rattaché à la direction des Finances. Cette cellule est en charge de la
vérification et de la mise en paiement des factures.
Engagement : L'engagement est l'acte par lequel l'organisme public crée ou constate à son encontre
une obligation de laquelle résultera une charge. Pour être en bon et due forme, il se doit d’être juridique
(bon de commande, devis accepté..) et financier (engagement comptable réalisé par le CSP Finance).
Mandatement : Il s'agit d'un acte administratif donnant au comptable local, conformément aux résultats
de la liquidation, l'ordre de payer la dette de l'organisme public
Ordonnateur : Personne chargée de prescrire l’exécution des recettes et des dépenses d’un organisme
public. L’ordonnateur et son conjoint ne peuvent être nommés comptables dudit organisme. Le maire
s’agissant de la commune, le président du conseil général s’agissant du département, le président du
conseil régional s’agissant de la région. L'ordonnateur a notamment en charge la préparation du budget
et l’établissement du compte administratif.
Pièce justificative : Pièce jointe à un titre ou un mandat pour attester de sa validité. Comité national
de fiabilité des comptes locaux Les pièces justificatives qui peuvent être demandées par le comptable
public pour exécuter une dépense font l’objet d’une nomenclature, en principe limitative. Le non-respect
de cette nomenclature est une cause de suspension du paiement.
Reports de crédits : Inscription au budget d’un exercice des crédits budgétaires non utilisés au cours
de l’exercice précédent. Comité national de fiabilité des comptes locaux Pour les collectivités
territoriales, les reports de crédits sont effectués sans vote mais doivent être justifiés par des états de
restes à réaliser.
Restes à réaliser : Les restes à réaliser de la section d’investissement arrêtés à la clôture de l’exercice
correspondent aux dépenses engagées non mandatées et aux recettes certaines n’ayant pas donné
lieu à l’émission d’un titre. Les restes à réaliser de la section de fonctionnement arrêtés à la clôture de
l’exercice correspondent aux dépenses engagées non mandatées et non rattachées ainsi qu'aux
recettes certaines n’ayant pas donné lieu à l’émission d’un titre et non rattachées. Ils sont reportés au
budget de l’exercice suivant. Les dépenses engagées non mandatées à la clôture de l’exercice peuvent
être payées jusqu'à l’ouverture des crédits au vu de l’état des restes à réaliser établi par l’ordonnateur,
retraçant les dépenses qui, engagées avant le 31 décembre de l’année précédente, n’ont pas donné
lieu à mandatement avant la clôture de l’exercice. Pour les départements et les régions, cet état vaut
ouverture provisoire de crédits.
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Service fait (règle du) : Règle de la comptabilité publique selon laquelle une dépense ne peut être
payée que si le service a été fait. Il appartient à l’ordonnateur d’en justifier. Pour les collectivités locales,
la signature (manuscrite ou électronique) par l’ordonnateur du bordereau récapitulant les mandats
emporte, désormais, justification du service fait. En cas de doute, légitime compte tenu des informations
en sa possession, le comptable continue, toutefois, à être tenu de demander la preuve ou la certification
de la réalité du service fait. A défaut, il doit suspendre le paiement.
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5.3. L’ANNURAIRE DES PERSONNES INTERNES ET HABILITATIONS GDA
Ce sont les CSP Territoires qui s’occupent de notre pôle Aménagement Habitat. Il est possible
de les contacter à l’adresse suivante :
• CPA : cpa&AH&DTS@lillemetropole.fr
• CSP Marché : marches.territoire@lillemetropole.fr
• CSP Juridique : juridique.csp@lillemetropole.fr
• CSP Finance : finances.territoires@lillemetropole.fr
Pour exemple, vous trouverez ci-dessous les différentes CSP Finances et leur périmètre
attribué :
Pour rappel, lorsque nous intervenons pour le compte d’un maître d’ouvrage faisant partie d’un
autre pôle, c’est avec la CSP gérant son pôle que l’on doit travailler si ce sont ses crédits que
nous utiliserons.
Certaines directions (en particulier au sein de notre pôle) sont ont la chance d’avoir en interne
des gestionnaire comptable. Par exemple au sein du service Plan local pour l’habitat, il y a
Monsieur Duflo Alexandre qui est gestionnaire comptable et budgétaire. Il saura vous
renseigner quant aux crédits de la direction, vous orientez vers la bonne personne au sein de
la direction et vous indiquera la procédure à suivre pour toute commande ou acompte. L’autre
exemple de gestionnaire est Madame Van becelaere Geneviève qui est gestionnaire
administrative et financière au sein du service de politique d’accueil des gens du voyage. Elle
gère les commandes et acomptes sur Grand Angle au titre de MOA et pour les chargés de
mission politique d’accueil des gens du voyage de son service.
La liste des CdR par direction se trouve sur notre répertoire dir_amo_moe/06 Documentation.
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5.4. FOIRE AUX QUESTIONS
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Les Annuraire des personnes internes et habilitations GDA
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Management de la qualité
GUIDE DE LA MAITRISE
D’ŒUVRE TRAVAUX
Fiche méthodologique n°7 -
Travaux supplémentaires
et modificatifs
Le titulaire :
Est tenu de mener à son terme la réalisation des ouvrages faisant l’objet du marché,
quelle que soit l’importance de l’augmentation du montant des travaux par rapport au
montant contractuel ;
N’est tenu par contre d’exécuter les travaux qui correspondent à des changements
dans les besoins ou les conditions d’utilisation des ouvrages, que si le montant des
travaux de cette espèce n’excède pas 10% du montant contractuel des travaux
Le maître d’œuvre :
Notifie au titulaire les prestations nouvelles et les prix proposés pour le règlement des
travaux nouveaux ou modificatifs (art 14.4) en tenant compte des charges
supplémentaires éventuellement supportées par celui-ci (art 17.3)
Reçoit, dans le délai de 30 jours, les observations du titulaire sur les prix nouveaux
(art. 14.5) ;
Reçoit les réserves ou copie de la notification du refus du titulaire d’exécuter des
travaux qui correspondent à des changements dans les besoins ou les conditions
d’utilisation auxquels les ouvrages faisant l’objet du marché doivent satisfaire et dont
le montant excède le dixième du montant contractuel des travaux (art. 15.2.2) ;
Reçoit la notification de la date probable à laquelle le montant des travaux atteindra
son montant contractuel et notifie la décision d’arrêter les travaux. Arrête les mesures
conservatoires à prendre et estime les conséquences de l’arrêt de chantier sur les prix
et les délais (art. 15.4).
2. MODALITES DETAILLES
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2.2. PRIX NOUVEAUX DEFINITIFS
Lorsque le représentant du pouvoir adjudicateur et le titulaire sont d’accord pour arrêter les
prix définitifs, ceux-ci font l’objet d’un avenant au marché (ou le cas échéant, en cas de
dérogation au CCAG dans le CCAP du marché, d’un bordereau co-signé entre RPA et titulaire,
notifié ensuite par ordre de service).
Il est conseillé de ne pas attendre la fin des travaux pour faire valider les prix nouveaux, mais
de les rédiger et de les faire approuver au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Pour
rappel, passé la réception, il n’est plus possible de modifier le marché !
Si l’augmentation du montant des travaux est supérieure à 25% pour un marché à prix
unitaires, et à 5% pour un marché à prix forfaitaires, le titulaire à droit à indemnisation du
préjudice qu’il a éventuellement subi du fait de cette augmentation au-delà de l’augmentation
limite. Cet examen sera réalisé en fin de travaux et le titulaire devra fournir l’ensemble des
justificatifs démontrant le préjudice subi.
Le titulaire est tenu d’aviser le maître d’œuvre de la date probable à laquelle le montant des
travaux atteindra le montant contractuel. Le délai de prévenance, fixé à 1 mois dans le CCAG
Travaux, est fréquemment porté à 2 mois dans nos pièces contractuelles.
Dix jours avant la date probable, le maître d’œuvre doit notifier au titulaire par ordre de service
la décision prise par le représentant du pouvoir adjudicateur. En l’absence de décision,
conformément à la rédaction de nos pièces contractuelles, le titulaire est tenu de s’arrêter et
les travaux effectués au-delà du montant contractuel ne seront pas payés.
Dans tous les cas, une attention particulière devra être portée aux dérogations au CCAG
Travaux présentes dans nos pièces contractuelles sur cette thématique. Nous y dérogeons
fréquemment aux délais et décisions tacites du CCAG Travaux.
Dans le même esprit que le paragraphe précédent, le titulaire a droit à une indemnisation du
préjudice éventuellement subi en cas de diminution du montant des travaux en deçà des
diminutions limites. Celles-ci correspondent pour un marché à prix unitaire à une diminution
supérieure à 20% du montant contractuel et pour un marché à prix forfaitaire à une diminution
supérieure à 5% du montant contractuel. A nouveau, cet examen sera réalisé en fin de travaux
et le titulaire devra fournir l’ensemble des justificatifs démontrant le préjudice subi.
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2.6. CHANGEMENT D’IMPORTANCE DES OUVRAGES
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Fiche n°8 - Gestion des
délais
Le maître d’œuvre a en charge le planning général de l’opération. Ce planning général fait apparaître
les logiques techniques, administratives et financières. Le maître d’œuvre tient le maître d’ouvrage
informé de l’avancement de l’opération, et tout particulièrement en cas d’évolutions notables impactant
les délais ou le rythme des dépenses.
Il existe de nombreux délais particuliers dans nos opérations, indiqués dans les CCAP et CCTP et
relatifs aux transmissions de documents, aux visas, aux pénalités afférentes, … La présente fiche ne
traite que des seuls délais d’exécution des travaux.
Le principe général est que la modification d’un délai contractuel ne peut intervenir que par voie
d’avenant au marché de travaux. Cela nécessite donc un accord des deux parties : titulaire et maître
d’ouvrage.
Les intempéries ont deux incidences majeures et distinctes dans les marchés publics de travaux :
La validité des prix du marché peut être remise en cause au regard des intempéries subies
pendant l’exécution ;
Le délai d’exécution des travaux peut être prolongé compte tenu des intempéries qui ont entravé
sa bonne exécution.
L’article 10.1 du CCAG Travaux mentionne que les prix du marché s’entendent au regard des
phénomènes naturels définis comme « normalement prévisibles dans les conditions de lieu et de temps
où s’exécutent les travaux ». Cette notion étant sujette à discussion, ces intempéries normalement
prévisibles sont à clarifier dans nos CCAP.
Deux méthodes peuvent être employées pour les définir :
La méthode des seuils : elle consiste à lister pour chaque phénomène naturel susceptible
d’avoir une incidence sur l’exécution des prestations du marché une limite chiffrée ou une
intensité maximale (par exemple, hauteur de pluie en 24h, température ou vent sur une plage
horaire, …). Ces limites doivent être réalistes au regard du lieu d’exécution des travaux. Il est
conseillé de sa baser pour les principaux phénomènes (pluie, vent, gel, neige, …) sur une
occurrence au moins décennale et au maximum trentenale.
La méthode de la période de retour : elle consiste à renvoyer vers une exploitation des données
météorologiques d’une station de référence définie dans le CCAP. Une rédaction possible est
de fixer la limite de l’intempérie à une valeur « qui n’a pas été dépassée plus de trois fois dans
les trente dernières années ».
Conformément à l’article 19.2.3 du CCAG Travaux, la prolongation des délais d’exécution du chantier
pour cause d’intempéries n’emporte aucun droit à indemnisation. La seule indemnisation possible est
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liée aux sujétions imprévues, à savoir un dépassement des seuils définis comme normalement
prévisibles et la réalité d’un préjudice subi par l’entreprise.
En cas d’intempéries entraînant un arrêt de travail, les délais sont prolongés par ordre de service du
maître d’œuvre du nombre de journées constatées d’arrêt de travail, diminué des journées d’intempéries
prévisibles indiquées au CCAG.
Pour rappel, cette prolongation s’effectue en jours ouvrables, c’est-à-dire que les samedis, dimanches
ou jours fériés ou chômés compris dans ce report pour intempéries sont ajoutés pour le calcul de la
prolongation du délai d’exécution. Par ailleurs, lorsque le dernier jour du délai prolongé est un samedi,
un dimanche ou un jour férié, le délai est prolongé jusqu’à la fin du premier jour ouvrable qui suit, à
minuit.
Comme indiqué précédemment, cette prolongation pour intempéries n’emporte aucun droit à
indemnisation.
La pénalité de retard pour non-respect du délai d’exécution est fixée par défaut à 1/3000 e (du marché
ou de la tranche concernée) dans le CCAG Travaux. Elle est à ajuster au moment de la rédaction du
DCE en fonction des enjeux et du préjudice subi par le maître d’ouvrage du fait d’un retard de
l’entreprise.
A noter que le montant des pénalités de retard (comme des primes d’avance) n’est pas plafonné. Elles
sont révisables et non soumises à TVA.
Leur application est automatique et ne nécessite pas de mise en demeure préalable : elles sont
appliquées par le seul constat du dépassement des délais et sont décomptées par le maître d’œuvre.
Elles ont un caractère forfaitaire : elles sont dues sans qu’il soit nécessaire pour le maître d’ouvrage de
justifier du préjudice subi.
La renonciation aux pénalités de retard est soumise au sein de la MEL à délibération.
L’article 49 du CCAG Travaux précise les modalités relative à l’ajournement (par le RPA) et à
l’interruption (par le titulaire) des travaux.
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6.1. AJOURNEMENT DES TRAVAUX
L’ajournement des travaux peut être décidé par le RPA, dans les modalités indiquées dans le chapitre
4 de la présente fiche.
Il est alors procédé à la constatation contradictoire des ouvrages et parties d’ouvrages exécutés ainsi
que des matériaux approvisionnés. Le titulaire conserve la garde du chantier et a droit à être indemnisé
pour les frais que lui impose cette garde ainsi que pour le préjudice qu’il aura éventuellement subi du
fait de l’ajournement (équipes, matériels, …). Une indemnité d’attente peut même être fixée.
Les travaux reprennent sur décision du représentant du pouvoir adjudicateur, qui prolonge le délai d’au
moins de la durée de l’ajournement. Si l’analyse du préjudice est achevée et que les parties sont
d’accord, un avenant doit être également réalisé.
A noter que si les travaux ont été interrompus pendant plus d’une année, le titulaire a le droit d’obtenir
la résiliation du marché.
Au cas où deux acomptes successifs n’auraient pas été payés, le titulaire peut trente jours après la date
de remise du projet de décompte pour le deuxième acompte prévenir par lettre recommandée de son
intention d’interrompre les travaux au terme d’un délai d’un mois.
Au cas où le titulaire a régulièrement interrompu les travaux, les délais d’exécution sont de plein droit
prolongés du nombre de jours compris entre la date d’interruption des travaux et celle du paiement des
acomptes en retard. Si le paiement du premier de ces acomptes n’est pas intervenu dans un délai de 6
mois après l’interruption effective des travaux, le titulaire a le droit de ne pas les reprendre et de
demander la résiliation du marché.
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Fiche n°9 - Réceptions et
Garanties
Documents types : utilisation des modèles-types de la direction pour les documents d’exécution (EXE
1 à EXE 14) et des modèles MEL pour les courriers, notes d’information et compte-rendus.
Code opération : présence du code opération sur tous les ordres de services, correspondances et
compte-rendu de réunion de chantier (y compris transmissions).
N° registre : prise d’un n° de registre avant toute formalisation d’ordre de service et enregistrement
dans le registre OS lors de l’envoi par l’assistante de service.
Notifications et envois : par mail pour les CR de réunion de chantier. Par Papyrus ou mail de
notification dématérialisée pour les ordres de service ou les courriers.
Archivage : archivage obligatoire de toutes les pièces contractuelles et des documents d’exécution
(ordres de services, correspondances et compte-rendu de réunion de chantier, …) dans le dossier de
l’opération sur le réseau.
Convocation aux OPR : convocation réalisée par le chargé d’opération, dans le respect du délai de 20
jours (par rapport à la date de réception du courrier ou de la date indiquée pour l’achèvement des
travaux), par ordre de service. Information du MOA par le chargé d’opération, en indiquant les
dispositions proposées pour la préparation des OPR.
PV des OPR : formalisation via l’EXE 4, préparé au maximum à l’avance et complété des ajustements
réalisés lors des OPR. Paraphe contradictoire de toutes les pages (y compris annexes) et signature du
document. Si demande du titulaire, envoi d’une copie par mail au plus tard 24h après les OPR.
Proposition du MOE : formalisation via l’EXE 5 avec une vigilance particulière sur la date
d’achèvement des travaux proposée par le MOE, les dates fixées pour la remédiation des réserves, et
les éventuelles réfactions qui pourraient être proposées au maître d’ouvrage. Notification sous 5 jours
(à partir des OPR) par ordre de service, comprenant également l’EXE 4. Information du maître d’ouvrage
par le chargé d’opération, en transmettant également la décision de réception préparée pour lui (où à
minima les éléments).
Décision de réception MOU : notification de la décision (EXE 6) par ordre de service, dans un délai
de 30 jours à compter des OPR (ou de la transmission de la proposition en cas de dérogation au CCAG).
En l’absence de réponse du MOU après 21 jours, relance à effectuer par le chargé d’opération.
Marchés d’espaces verts : par les enjeux relatifs à la bonne prise des végétaux, les marchés
d’espaces verts peuvent avoir un délai global long avec une décomposition en plusieurs phases. Dans
la plupart des cas, on a alors le déroulement suivant :
Réalisation d’un constat d’achèvement EXE 4bis en fin de phase d’exécution
Réalisation des OPR (EXE4 à EXE6) en fin de phase de parachèvement
Réalisation d’un constat de fin de confortement EXE 4ter en fin de marché
Formalisation du décompte général et définitif à l’issu des travaux de confortement
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Les modalités de formalisation et de notification sont identiques au cas général.
Réceptions partielles : Il est également possible de prévoir des réceptions partielles pour des tranches
de travaux ou pour tout ou partie d’un ouvrage. Toutefois, ces dispositions doivent être prévues dès la
rédaction des pièces administratives (article de l’AE relatif aux délais du marché et article du CCAP
relatif aux réceptions). Une dérogation sera alors à apporter au CCAG pour ne faire courir le délai de
garantie qu’à compter de la date d’effet de la dernière réception partielle.
Mises à disposition : Dans le cas où des prestations doivent être effectuées par le maître d’ouvrage
hors du cadre du marché de travaux (ex : pose d’équipements ou intervention par la régie MEL), il est
possible de prescrire la mise à disposition provisoire de tout ou partie d’ouvrage. Le cadre d’intervention
est toutefois très précis : l’exploitation de l’ouvrage est formellement exclue pendant cette période,
dédiée uniquement à l’intervention d’autres entreprises ou d’acteurs lors d’une période transitoire où le
marché du titulaire est suspendu. Il s’agit donc d’une mise à disposition provisoire d’ouvrages non
encore achevés nécessitant la formalisation et la notification des constats contradictoires entre le
titulaire et le maître d’ouvrage, et en aucun cas d’une prise de possession anticipée ou d’une réception
partielle de l’ouvrage.
PV de levée des réserves : formalisation via l’EXE 8, préparé au maximum à l’avance et complété des
ajustements réalisés sur place. Paraphe contradictoire de toutes les pages (y compris annexes) et
signature du document. Si demande du titulaire, envoi d’une copie par mail au plus tard 24h après les
OPR.
Proposition du MOE : formalisation via l’EXE 9, établi sur la base de l’EXE 8 (dans le cas où le titulaire
a été convoqué à une levée des réserves), des constats contradictoires et des éléments fournis par le
titulaire. Notification par ordre de service. Dans le cas où un EXE 8 a été réalisé, cette notification est à
réaliser sous 5 jours et contient également l’EXE 8. Information du maître d’ouvrage par le chargé
d’opération et préparation de la décision de levée des réserves (seconde partie de l’EXE 9).
Décision de levée des réserves MOU : notification de la décision (EXE 9) par ordre de service, dans
un délai de 30 jours à compter de la date du PV de levée des réserves (ou au plus tard de la transmission
de la proposition du maître d’œuvre).
Décompte général : la transmission du décompte final par le titulaire est fortement liée à la décision
de réception des travaux.
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En cas de dérogation au CCAG, le projet de décompte final ne peut être transmis qu’après la date de
notification de la décision de levée des réserves.
Par dérogation à l’article 13.3.2 du CCAG, lorsque la réception est assortie de réserves, le projet de
décompte final est transmis après la date de notification de la décision de levée des réserves.
7. GARANTIES
Garantie de parfait achèvement : la rédaction type de la MEL ne renvoie qu’aux dispositions du CCAG,
à savoir la garantie contractuelle dite « de parfait achèvement » d’une durée d’un an à compter de la
réception des travaux.
Il convient donc :
d’être particulièrement vigilant sur la bonne levée des réserves dans un délai permettant de
garantir une période suffisante pour l’appréciation du parfait achèvement et de proposer le
cas échéant au représentant du pouvoir adjudicateur une prolongation de cette garantie ;
de ne pas hésiter à compléter cette garantie de « parfait achèvement » de garanties
particulières sur certaines prestations (en complément des garanties constructeur).
Par ailleurs, dans le cas où le titulaire n’a pas procédé à l’exécution des travaux et prestations énoncés
dans les réserves à la réception, le délai de garantie peut être prolongé par décision du représentant
du pouvoir adjudicateur.
Garanties particulières : elles sont à indiquer dans les pièces contractuelles, et permettre d’adjoindre
des garanties particulières sur certaines parties d’ouvrage (exemple : garantie de 3 ans sur la tenue et
la visibilité de jour et de nuit sur la signalisation horizontale, garantie de 7 ans sur le joint d’ouvrage, …).
Garantie biennale : cette garantie dite de « bon fonctionnement » renvoie au Code Civil. Elle couvre
les éléments d’équipements qui ne fonctionnent pas correctement pendant les 2 années qui suivent la
réception des travaux. Ces éléments doivent être dissociables et donc remplaçables sans dégrader le
bâti.
Garantie décennale : tout constructeur impliqué dans la construction d'un ouvrage neuf ou existant
(tels que des bâtiments divers, logements, travaux de génie civil...) est soumis à un régime de
responsabilité décennale au titre du Code Civil. Par celle-ci, le constructeur de l'ouvrage engage sa
responsabilité pendant 10 ans, en cas de dommage, à l'égard du maître d'ouvrage. Ceci concerne les
vices ou dommages de construction qui peuvent affecter la solidité de l’ouvrage et de ses équipements
indissociables, ou qui le rendent impropre à l’usage auquel il est destiné.
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Fiche méthodologique n°9 -
Réceptions et Garanties
Acteurs :
MEL - MOE : Chargé d’opération (COP), assistante du service (AS), chef de service (CDS),
assistante de direction, directeur (DIR), gestionnaire administrative et comptable (ADM)
MEL - MOU : Interlocuteur MOU, responsable MOU, représentant du pouvoir adjudicateur
(RPA)
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2. RECEPTION – CADRE GENERAL
Les OS doivent être enregistrés dans le registre des OS de la direction (y compris retour
entreprise accompagné le cas échéant des réserves exprimées). Ils doivent être numérotés
avec le n° de registre de la direction. Une version papier de l’OS signé du maître d’œuvre est
à transmettre en version papier pour information puis archivage du directeur.
Notifications et envois
Les notifications et envois sont réalisés de la manière suivante :
CR de Réunion de Chantier : relecture et rédaction éventuelle par l’assistante du
service. Transmission par mail par le chargé d’opération ou l’assistante du service.
Archivage par l’assistante du service.
Pour rappel, ils doivent être envoyés systématiquement au chef de service et au
directeur (intégration dans les listes de diffusion).
Bonjour,
Dans le cadre du marché de travaux n°xxx-xxx xxx relatif à xxxx, vous trouverez, en pièce
jointe, pour notification, l’ordre de service xxxx dont je vous remercie de bien vouloir accuser
réception par retour de mail, ainsi que nous renvoyer une version signée par mail ou par
courrier.
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2.2. EXE 4 - OPR
Rappel CCAG :
41.1. Le titulaire avise, à la fois, le maître de l’ouvrage et le maître d’œuvre, par écrit, de la date à
laquelle il estime que les travaux ont été achevés ou le seront.
Le maître d’œuvre procède, le titulaire ayant été convoqué, aux opérations préalables à la réception
des ouvrages dans un délai qui est de vingt jours à compter de la date de réception de l’avis mentionné
ci-dessus ou de la date indiquée dans cet avis pour l’achèvement des travaux, si cette dernière date est
postérieure.
41.1.1. Le représentant du pouvoir adjudicateur, avisé par le maître d’œuvre de la date de ces
opérations, peut y assister ou s’y faire représenter. Le procès-verbal prévu à l’article 41.2 mentionne
soit la présence du représentant du pouvoir adjudicateur, soit, en son absence, le fait que le maître
d’œuvre l’avait avisé.
En cas d’absence du titulaire à ces opérations, il en est fait mention au procès-verbal qui lui est notifié.
41.1.2 Dans le cas où le maître d’œuvre n’a pas arrêté la date de ces opérations dans le délai fixé, le
titulaire en informe le représentant du pouvoir adjudicateur par lettre recommandée avec demande
d’avis de réception. Celui-ci fixe la date des opérations préalables à la réception, au plus tard, dans les
trente jours qui suivent la réception de la lettre adressée par le titulaire, et la notifie au titulaire et au
maître d’œuvre ; il les informe également qu’il sera présent ou représenté à la date des constatations
et assisté, s’il le juge utile, d’un expert, afin que puissent être mises en application les dispositions
particulières suivantes :
- si le maître d’œuvre dûment convoqué n’est pas présent ou représenté à la date fixée, cette absence
est constatée et les opérations préalables à la réception sont effectuées par le représentant du pouvoir
adjudicateur et son assistant éventuel ;
- il en est de même si le maître d’œuvre présent ou représenté refuse de procéder à ces opérations.
41.1.3. A défaut de la fixation de cette date par le représentant du pouvoir adjudicateur, la réception des
travaux est réputée acquise à l’expiration du délai de trente jours susmentionné.
41.2. Les opérations préalables à la décision de réception comportent, en tant que de besoin :
- la reconnaissance des ouvrages exécutés ;
- les épreuves éventuellement prévues par le marché ;
- la constatation éventuelle de l’inexécution des prestations prévues au marché ;
- la vérification de la conformité des conditions de pose des équipements aux spécifications des
fournisseurs conditionnant leur garantie ;
- la constatation éventuelle d’imperfections ou malfaçons ;
- la constatation du repliement des installations de chantier et de la remise en état des terrains
et des lieux ;
- les constatations relatives à l’achèvement des travaux.
Ces opérations font l’objet d’un procès-verbal dressé sur-le-champ par le maître d’œuvre et signé par
lui et par le titulaire. Si le titulaire refuse de signer le procès-verbal, il en est fait mention. Un exemplaire
est remis au titulaire.
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L’information du maître d’ouvrage est réalisée par le chargé d’opération, qui transmet
la copie de l’ordre de service de convocation et lui indique les dispositions proposées
pour la préparation des OPR.
En amont des OPR, le chargé d’opération peut réaliser des visites sur site ou réunions
spécifiques avec le maître d’ouvrage, l’exploitant et/ou le futur gestionnaire afin de
préparer les opérations de réception.
PV des OPR :
Le procès-verbal des OPR est réalisé sur la base de l’EXE 4 (modèle type DAMO).
Il est préparé au maximum en amont. Il peut être intégralement complété de manière
manuscrite sur site ou peut être pré-imprimé et ajusté sur place lors de la réalisation
des OPR. Ces ajustements doivent être faits de manière lisible et éviter tout risque de
contestation sur leur intégrité.
En plus des signatures obligatoires, l’ensemble des pages (y compris annexes) doivent
être paraphées contradictoirement.
La remise sur site d’un exemplaire au titulaire n’est pas obligatoire. En cas de
demande, une copie numérique peut être adressée au titulaire dans les 24 heures.
Dans tous les cas, ce document sera notifié au titulaire en parallèle de la notification
de la proposition de réception.
Rappel CCAG :
41.2 Dans le délai de cinq jours suivant la date du procès-verbal, le maître d’œuvre fait connaître au
titulaire s’il a ou non proposé au représentant du pouvoir adjudicateur de prononcer la réception des
ouvrages et, dans l’affirmative, la date d’achèvement des travaux qu’il a proposé de retenir, ainsi que
les réserves dont il a éventuellement proposé d’assortir la réception.
Dans le cas où le maître d’œuvre ne respecte pas le délai de cinq jours mentionné à l’alinéa précédent,
le titulaire peut transmettre un exemplaire du procès-verbal au représentant du pouvoir adjudicateur,
afin de lui permettre de prononcer la réception des travaux, le cas échéant.
En cas d’application de l’article 41.1.2, le procès-verbal est établi et signé par le représentant du pouvoir
adjudicateur qui le notifie au maître d’œuvre. Un exemplaire est remis au titulaire.
Rappel CCAG :
41.3. Au vu du procès-verbal des opérations préalables à la réception et des propositions du maître
d’œuvre, le maître de l’ouvrage décide si la réception est ou non prononcée ou si elle est prononcée
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avec réserves. S’il prononce la réception, il fixe la date qu’il retient pour l’achèvement des travaux. La
décision ainsi prise est notifiée au titulaire dans les trente jours suivant la date du procès-verbal.
La réception prend effet à la date fixée pour l’achèvement des travaux.
Sauf le cas prévu à l’article 41.1.3, à défaut de décision du maître de l’ouvrage notifiée dans le délai
précisé ci-dessus, les propositions du maître d’œuvre s’imposent au maître de l’ouvrage et au titulaire.
ou Par dérogation à l’article 41.3 du CCAG, la décision est notifiée au titulaire dans le délai de 30
jours à compter de la réception par le maître d’ouvrage des propositions du maître d’œuvre. En
cas de carence du maître d’œuvre, le délai court à compter, le cas échéant, de la réception, par
le maître d’ouvrage, du procès-verbal des OPR transmis par le titulaire.
41.4. Dans le cas où certaines épreuves doivent, conformément aux stipulations prévues par les
documents particuliers du marché, être exécutées après une durée déterminée de service des ouvrages
ou certaines périodes de l’année, la réception ne peut être prononcée que sous réserve de l’exécution
concluante de ces épreuves.
Si de telles épreuves, exécutées pendant le délai de garantie défini à l’article 44.1, ne sont pas
concluantes, la réception est rapportée.
41.5. S’il apparaît que certaines prestations prévues par les documents particuliers du marché et devant
encore donner lieu à règlement n’ont pas été exécutées, le maître de l’ouvrage peut décider de
prononcer la réception, sous réserve que le titulaire s’engage à exécuter ces prestations dans un délai
qui n’excède pas trois mois. La constatation de l’exécution de ces prestations doit donner lieu à un
procès-verbal dressé dans les mêmes conditions que le procès-verbal des opérations préalables à la
réception prévu à l’article 41.2.
ou Par dérogation à l’article 41.5 du CCAG, la décision de réception fixe le délai d’exécution des
prestations restant à exécuter. Le défaut d’exécution, dans les délais, de ces prestations entraîne
l’application des pénalités prévues au présent CCAP.
41.6. Lorsque la réception est assortie de réserves, le titulaire doit remédier aux imperfections et
malfaçons correspondantes dans le délai fixé par le représentant du pouvoir adjudicateur ou, en
l’absence d’un tel délai, trois mois avant l’expiration du délai de garantie défini à l’article 44.1.
Au cas où ces travaux ne seraient pas faits dans le délai prescrit, le maître de l’ouvrage peut les faire
exécuter aux frais et risques du titulaire, après mise en demeure demeurée infructueuse.
41.7. Si certains ouvrages ou certaines parties d’ouvrages ne sont pas entièrement conformes aux
spécifications du marché, sans que les imperfections constatées soient de nature à porter atteinte à la
sécurité, au comportement ou à l’utilisation des ouvrages, le maître de l’ouvrage peut, eu égard à la
faible importance des imperfections et aux difficultés que présenterait la mise en conformité, renoncer
à ordonner la réfection des ouvrages estimés défectueux et proposer au titulaire une réfaction sur les
prix.
Si le titulaire accepte la réfaction, les imperfections qui l’ont motivée se trouvent couvertes de ce fait et
la réception est prononcée sans réserve.
Dans le cas contraire, le titulaire demeure tenu de réparer ces imperfections, la réception étant
prononcée sous réserve de leur réparation.
41.8. Toute prise de possession des ouvrages par le maître de l’ouvrage doit être précédée de leur
réception.
Toutefois, s’il y a urgence, la prise de possession peut intervenir antérieurement à la réception, sous
réserve de l’établissement préalable d’un état des lieux contradictoire.
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o
Dans le cas où des prestations prévues et devant encore donner lieu à
règlement n’ont pas été exécutées, le délai pour réaliser ces prestations ne peut
dépasser 3 mois ;
o Dans le cas où le titulaire doit remédier à des imperfections et/ou malfaçons, il
est préconisé de ne pas dépasser un délai maximal de 9 mois pour cette
remédiation. En cas de non levée des réserves au bout de ce délai, une
prolongation du délai de garantie peut être demandée par le pouvoir
adjudicateur.
Si la notification n’a pas été faite par le maître d’ouvrage, la notification est à réaliser
par ordre de service.
Une vigilance particulière doit être portée sur le délai maximal de 30 jours entre les
OPR et la notification de l’EXE 6, sous peine de forclusion du maître d’ouvrage (auquel
cas la proposition du maître d’œuvre s’impose au maître d’ouvrage et au titulaire). Un
rappel peut être effectué le cas échéant par le chargé d’opération.
Les articles de référence du CCAG Travaux ainsi que les modalités d’application sont
identiques à celles du cas de la décision de réception.
Rappel CCAG :
41.4. Dans le cas où certaines épreuves doivent, conformément aux stipulations prévues par les
documents particuliers du marché, être exécutées après une durée déterminée de service des ouvrages
ou certaines périodes de l’année, la réception ne peut être prononcée que sous réserve de l’exécution
concluante de ces épreuves.
Si de telles épreuves, exécutées pendant le délai de garantie défini à l’article 44.1, ne sont pas
concluantes, la réception est rapportée.
41.5. S’il apparaît que certaines prestations prévues par les documents particuliers du marché et devant
encore donner lieu à règlement n’ont pas été exécutées, le maître de l’ouvrage peut décider de
prononcer la réception, sous réserve que le titulaire s’engage à exécuter ces prestations dans un délai
qui n’excède pas trois mois. La constatation de l’exécution de ces prestations doit donner lieu à un
procès-verbal dressé dans les mêmes conditions que le procès-verbal des opérations préalables à la
réception prévu à l’article 41.2.
41.6. Lorsque la réception est assortie de réserves, le titulaire doit remédier aux imperfections et
malfaçons correspondantes dans le délai fixé par le représentant du pouvoir adjudicateur ou, en
l’absence d’un tel délai, trois mois avant l’expiration du délai de garantie défini à l’article 44.1.
Au cas où ces travaux ne seraient pas faits dans le délai prescrit, le maître de l’ouvrage peut les faire
exécuter aux frais et risques du titulaire, après mise en demeure demeurée infructueuse.
44.1 Le délai de garantie est, sauf prolongation décidée comme il est précisé à l’article 44.2, d’un an à
compter de la date d’effet de la réception.
Pendant le délai de garantie, outre les obligations qui peuvent résulter pour lui de l’application de l’article
41.4, le titulaire est tenu à une obligation dite « obligation de parfait achèvement », au titre de laquelle
il doit :
a) Exécuter les travaux ou prestations éventuels de finition ou de reprise prévus aux 41.5 et 41.6 ;
b) Remédier à tous les désordres signalés par le maître de l’ouvrage ou le maître d’œuvre, de telle sorte
que l’ouvrage soit conforme à l’état où il était lors de la réception ou après correction des imperfections
constatées lors de celle-ci ;
c) Procéder, le cas échéant, aux travaux confortatifs ou modificatifs, dont la nécessité serait apparue à
l’issue des épreuves effectuées conformément aux stipulations prévues par les documents particuliers
du marché ;
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d) Remettre au maître d’œuvre les plans des ouvrages conformes à l’exécution dans les conditions
précisées à l’article 40.
Pour rappel, en cas de défaillance du titulaire dans la levée des réserves, dans la réalisation
de travaux correctifs pour remédier à des désordres ou répondre à des enjeux identifiés lors
des épreuves, ou la remise des plans des ouvrages, la prolongation du délai de garantie peut
être demandée par le pouvoir adjudicateur. Ceci a un impact fort sur le titulaire, en impliquant
soit le report du versement de la retenue de garantie soit le report de la levée de la
caution/garantie à première demande de l’établissement bancaire.
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Décision du maître d’ouvrage :
La décision de réception est établie sur la base des modèles types du maître d’ouvrage,
à défaut sur la base de l’EXE 9 (modèle type DAMO).
Elle est préparée par le chargé d’opération pour transmission au maître d’ouvrage.
Ceci fait partie intégrante du devoir de conseil du maître d’œuvre.
Si la notification n’a pas été faite par le maître d’ouvrage, la notification est à réaliser
par ordre de service.
Rappel CCAG :
13.3. Demande de paiement finale :
13.3.1. Après l’achèvement des travaux, le titulaire établit le projet de décompte final, concurremment
avec le projet de décompte mensuel afférent au dernier mois d’exécution des prestations ou à la place
de ce dernier.
Ce projet de décompte final est la demande de paiement finale du titulaire, établissant le montant total
des sommes auquel le titulaire prétend du fait de l’exécution du marché dans son ensemble, son
évaluation étant faite en tenant compte des prestations réellement exécutées.
Le projet de décompte final est établi à partir des prix initiaux du marché, comme les projets de
décomptes mensuels, et comporte les mêmes parties que ceux-ci, à l’exception des
approvisionnements et des avances. Ce projet est accompagné des éléments et pièces mentionnés à
l’article 13.1.7 s’ils n’ont pas été précédemment fournis.
Le titulaire est lié par les indications figurant au projet de décompte final.
13.3.2. Le titulaire transmet son projet de décompte final, simultanément au maître d’œuvre et au
représentant du pouvoir adjudicateur, par tout moyen permettant de donner une date certaine, dans un
délai de trente jours à compter de la date de notification de la décision de réception des travaux telle
qu’elle est prévue à l’article 41.3 ou, en l’absence d’une telle notification, à la fin de l’un des délais de
trente jours fixés aux articles 41.1.3 et 41.3.
ou Par dérogation à l’article 13.3.2 du CCAG, lorsque la réception est assortie de réserves, le
projet de décompte final est transmis après la date de notification de la décision de levée des
réserves.
Le décompte général et définitif (DGD) est fortement lié avec la procédure de réception. On
peut distinguer deux cas de figure :
Dans le cas où la réception a été prononcée avec réserves liées à la non-réalisation de
certains travaux ou prestations prévus au marché et encore non exécutés (article 41.5),
l’établissement du décompte final par le titulaire commence à courir, non à compter de la
date de notification de la réception des travaux, mais à compter de la date du procès-verbal
constatant l'exécution des travaux, objet des réserves ;
Dans tous les autres cas (réception sans réserves ou réceptions avec réserves relatives à
des essais, imperfections ou malfaçons), l’établissement du décompte final par le titulaire
commence à courir à compter de la date de notification de la décision de réception des
travaux.
A ce titre, et comme indiqué dans la jurisprudence du Conseil d’Etat en date du 06 avril 2007
relative au Centre général hospitalier de Boulogne-sur-Mer, « il appartient au maître d'œuvre
chargé d'établir le décompte général du marché, soit d'inclure dans ce décompte, au passif de
l'entreprise responsable de ces désordres, les sommes correspondant aux conséquences de
ces derniers, soit, s'il n'est pas alors en mesure de chiffrer lesdites conséquences avec
certitude, d'attirer l'attention du maître de l'ouvrage sur la nécessité pour lui, en vue de
sauvegarder ses droits, d'assortir la signature du décompte général de réserves relatives à ces
conséquences [...]. ». En effet, comme le précise le Conseil d’État dans sa décision du 20 mars
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2013, Centre Hospitalier de Versailles, « si le maître d’ouvrage notifie le décompte général d’un
marché public de travaux alors même que des réserves relatives à l’état de l’ouvrage achevé
n’ont pas été levées et qu’il n’est pas fait état des sommes correspondant à la réalisation des
travaux nécessaires à la levée des réserves au sein de ce décompte, le caractère définitif de ce
dernier a pour effet de lui interdire toute réclamation correspondant à ces sommes, même si un
litige est en cours devant le juge administratif. »
Il convient donc que nous soyons particulièrement vigilants dans notre devoir de conseil vis-à-
vis du maître d’ouvrage, afin de garantir la bonne levée des réserves dans un délai compatible
avec l’établissement du DGD et le cas échéant d’éclairer l’arbitrage entre les risques relatifs à
une non-notification dans les délais du CCAG (intérêts moratoires) et une notification malgré la
subsistance de réserves non levées.
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3. RECEPTION – CADRES SPECIFIQUES ET
REGIME D’EXCEPTION
Par les enjeux relatifs à la bonne prise des végétaux, les marchés d’espaces verts peuvent
être rédigés avec un délai global relativement long comprenant plusieurs phases. Dans ce cas,
une attention particulière doit être portée à la rédaction des pièces administratives. Ceci
concerne en particulier l’acte d’engagement (via son article 3 relatif aux délais du marché) et
le CCAP (via ses articles 5 et 8 précédemment mentionnés).
Le marché est conclu pour une durée de 29 mois à compter de l’ordre de service de démarrage.
La période de préparation d'une durée de 1 mois est incluse dans le délai d'exécution des travaux.
Le délai global d’exécution des prestations est de 5 mois à compter de la date de notification de
l’ordre de service de démarrage des prestations.
Ainsi, à l'expiration du délai d’exécution, le maître d’œuvre dressera un constat d’achèvement. Les
opérations préalables à la réception seront réalisées à l'issue de la phase de parachèvement, soit
17 mois après l'ordre de service de démarrage.
À l'issue de la réception, le prestataire réalisera l'entretien des végétaux selon les modalités décrites
au présent CCTP et au BPU.
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Modalités d’application DAMO :
Constat d’achèvement :
La convocation ainsi que la réalisation du constat d’achèvement se font sur un principe
identique à celui des OPR.
Le modèle-type à utiliser est l’EXE 4bis (constat d’achèvement).
Il est également possible de prévoir des réceptions partielles pour des tranches de travaux ou
pour tout ou partie d’un ouvrage. Toutefois, ces dispositions doivent être prévues dès la
rédaction des pièces administratives. Ceci concerne en particulier l’acte d’engagement (via
son article 3 relatif aux délais du marché) et le CCAP (via l’article 8 précédemment mentionné).
Rappel CCAG :
Article 42 - Réceptions partielles
42.1. La fixation par le marché pour une tranche de travaux, un ouvrage ou une partie d’ouvrage, d’un
délai d’exécution distinct du délai d’exécution de l’ensemble des travaux implique une réception
partielle de cette tranche de travaux ou de cet ouvrage ou de cette partie d’ouvrage.
Les dispositions de l’article 41 s’appliquent aux réceptions partielles, sous réserve des articles 42.3 et
42.4.
42.2. La prise de possession par le maître de l’ouvrage, avant l’achèvement de l’ensemble des travaux,
de certains ouvrages ou parties d’ouvrages, doit être précédée d’une réception partielle dont les
conditions sont fixées par les documents particuliers du marché et notifiées par ordre de service. Ces
conditions doivent au moins comporter l’établissement d’un état des lieux contradictoire.
42.3. Pour les tranches de travaux, ouvrages ou parties d’ouvrages ayant donné lieu à une réception
partielle, le délai de garantie court à compter de la date d’effet de cette réception partielle.
42.4. Dans tous les cas, le décompte général est unique pour l’ensemble des travaux, la notification de
la dernière décision de réception partielle faisant courir le délai prévu à l’article 13.3.2.
42.5. Dans tous les cas également, les stipulations générales relatives à la libération des sûretés ne
sont applicables qu’à l’expiration du délai de garantie de l’ensemble des travaux.
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ne faire courir le délai de garantie qu’à compter de la date d’effet de la dernière réception
partielle.
Par ailleurs, les modalités de gestion de ces périodes transitoires seront à définir très
précisément dans le CCAP : modalités de sécurisation du site, réalisation des états des lieux,
responsabilités et assurances, …
Dans le cas où des prestations doivent être effectuées par le maître d’ouvrage hors du cadre
du marché de travaux (ex : pose d’équipements ou intervention par la régie MEL), il est
possible de prescrire la mise à disposition provisoire de tout ou partie d’ouvrage. Le cadre
d’intervention est toutefois très précis : l’exploitation de l’ouvrage est formellement exclue
pendant cette période, dédiée uniquement à l’intervention d’autres entreprises ou d’acteurs
lors d’une période transitoire où le marché du titulaire est suspendu. Il s’agit donc bien d’une
mise à disposition provisoire d’ouvrages non encore achevés et non d’une prise de possession
anticipée.
Rappel CCAG :
Article 43 - Mise à disposition de certains ouvrages ou parties d’ouvrages
43.1. Le présent article s’applique lorsque le marché, ou un ordre de service, prescrit au titulaire de
mettre, pendant une certaine période, certains ouvrages ou certaines parties d’ouvrages, non encore
achevés, à la disposition du maître de l’ouvrage et sans que celui-ci en prenne possession, afin
notamment de lui permettre d’exécuter, ou de faire exécuter par d’autres entrepreneurs, des travaux
autres que ceux qui font l’objet du marché.
43.2. Avant la mise à disposition de ces ouvrages ou parties d’ouvrages, un état des lieux est dressé
contradictoirement entre le maître d’œuvre et le titulaire.
Le titulaire a le droit de suivre les travaux non compris dans son marché qui intéressent les ouvrages
ou parties d’ouvrages ainsi mis à la disposition du maître de l’ouvrage. Il peut faire des réserves, s’il
estime que les caractéristiques des ouvrages ne permettent pas ces travaux ou que ces travaux risquent
de les détériorer. Ces réserves doivent être motivées par écrit et adressées au maître d’œuvre.
Lorsque la période de mise à disposition est terminée, un nouvel état des lieux contradictoire est dressé.
43.3. Sous réserve des conséquences des malfaçons qui lui sont imputables, le titulaire n’est pas
responsable de la garde des ouvrages ou parties d’ouvrages pendant toute la durée où ils sont mis à la
disposition du maître de l’ouvrage.
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4. GARANTIES
Il convient donc :
d’être particulièrement vigilant sur la bonne levée des réserves dans un délai
permettant de garantir une période suffisante pour l’appréciation du parfait
achèvement et de proposer le cas échéant au représentant du pouvoir adjudicateur
une prolongation de cette garantie ;
de ne pas hésiter à compléter cette garantie de « parfait achèvement » de garanties
particulières sur certaines prestations (en complément des garanties constructeur).
Par ailleurs, dans le cas où le titulaire n’a pas procédé à l’exécution des travaux et prestations
énoncés dans les réserves à la réception, le délai de garantie peut être prolongé par décision
du représentant du pouvoir adjudicateur. Ceci a un impact fort sur le titulaire, en impliquant
soit le report du versement de la retenue de garantie soit le report de la levée de la
caution/garantie à première demande de l’établissement bancaire. Ceci s’applique également
en cas de non remise des plans des ouvrages conformes à l’exécution.
Rappel CCAG :
Article 44.2 - Prolongation du délai de garantie :
Si, à l’expiration du délai de garantie, le titulaire n’a pas procédé à l’exécution des travaux et prestations
énoncés à l’article 44.1 ainsi qu’à l’exécution de ceux qui sont exigés, le cas échéant, en application de
l’article 39, le délai de garantie peut être prolongé par décision du représentant du pouvoir adjudicateur
jusqu’à l’exécution complète des travaux et prestations, que celle-ci soit assurée par le titulaire ou qu’elle
le soit d’office conformément aux stipulations de l’article 41.6.
Garanties particulières : elles sont à indiquer dans les pièces contractuelles, et permettre
d’adjoindre des garanties particulières sur certaines parties d’ouvrage (exemple : garantie de
3 ans sur la tenue et la visibilité de jour et de nuit sur la signalisation horizontale, garantie de
7 ans sur le joint d’ouvrage, …).
Garantie biennale : cette garantie dite de « bon fonctionnement » renvoie au Code Civil. Elle
couvre les éléments d’équipements qui ne fonctionnent pas correctement pendant les 2
années qui suivent la réception des travaux. Ces éléments doivent être dissociables et donc
remplaçables sans dégrader le bâti.
Garantie décennale : tout constructeur impliqué dans la construction d'un ouvrage neuf ou
existant (tels que des bâtiments divers, logements, travaux de génie civil...) est soumis à un
régime de responsabilité décennale au titre du Code Civil. Par celle-ci, le constructeur de
l'ouvrage engage sa responsabilité pendant 10 ans, en cas de dommage, à l'égard du maître
d'ouvrage. Ceci concerne les vices ou dommages de construction qui peuvent affecter la
solidité de l’ouvrage et de ses équipements indissociables, ou qui le rendent impropre à l’usage
auquel il est destiné.
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GUIDE DE LA MAITRISE
D’ŒUVRE TRAVAUX
Fiche n°10 - Documents
fournis après exécution
L’article 40 du CCAG rappelle qu’outre les documents que le titulaire est tenu de fournir avant ou
pendant l’exécution des travaux, celui-ci doit remettre au maître d’œuvre :
- Au plus tard lorsqu’il demande la réception des travaux conformément à l’article 41.1 : les
spécifications de pose, les notices de fonctionnement, les prescriptions de maintenance des
éléments d’équipements mis en œuvre, les conditions de garantie des fabricants attachés à ces
équipements ainsi que les constats d’évacuation des déchets,
- Dans un délai d’un mois suivant la date de notification de la décision de réception des travaux :
les autres éléments du dossier des ouvrages exécutés (DOE) et les documents nécessaires à
l’établissement du dossier d’intervention ultérieure sur ouvrage (DIUO).
Le défaut de remise, dans les délais ci-dessus des documents en traîne l’application des pénalités
prévues par les documents particuliers du marché.
Pour rappel, le DOE doit comporter à minima les plans d’exécution conformes aux ouvrages exécutés
établis par le titulaire, les notices de fonctionnement et les prescriptions de maintenance. D’autres
éléments peuvent être demandés dans les pièces particulières du marché (synthèse des contrôles
effectués par exemple).
Il convient au maître d’œuvre de préciser le contenu du DOE à remettre par le titulaire si cela est
nécessaire. Cela peut par exemple concerner la prise en compte d’exigences de numérotations ou de
codifications, la fourniture de listings ou de formats injectables dans les systèmes d’information des
gestionnaires et exploitants, la production de documents de synthèse, ou encore la réalisation de
prestations particulières comme un levé topo après travaux.
Par ailleurs, il appartient au maître d’œuvre de définir avec précision les modalités de remise de
documents (nombre de documents papier, formats d’impression, nombre de documents électroniques,
formats informatiques des documents électroniques, …).
Enfin, la vérification de la qualité des documents remis par le titulaire incombe au maître d’œuvre. Il
peut donc être intéressant de préciser les délais pour le contrôle des documents par le maître d’œuvre
et les modalités en cas de demandes de complément ou de modification.
Le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage disposent de plusieurs moyens d’actions en cas de retard de
fourniture des éléments par le titulaire. Ceux-ci sont particulièrement impactant pour le titulaire, l’enjeu
est donc pour le maître d’œuvre de bien assurer le suivi des documents à fournir après exécution et de
ne pas à hésiter à formaliser le retard ou l’incomplétude des documents remis.
- Utiliser la pénalité indiquée dans le CCAP pour « défaut de remise des documents mentionnés
à l’article 40 » avec un montant par jour calendaire de retard par rapport aux temporalités
précédemment mentionnées (à savoir lors de la demande de réception pour les fiches
techniques, prescriptions de maintenance, … et dans un délai d’un mois pour la remise de
l’ensemble des autres documents du DOE et de tous les documents nécessaires à
l’établissement du DIUO).
- Refuser l’établissement du décompte final tant que ces documents n’ont pas été remis par le
titulaire, en considérant que cette réserve non levée s’oppose à la transmission du DF.
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4. ROLE DU CSPS
Le dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage (DIUO) rassemble toutes les données de nature à
faciliter la prévention des risques professionnels lors des interventions ultérieures, et en particulier lors
de l’entretien de l’ouvrage. Le DIUO est établi par le coordonnateur en matière de sécurité et de
protection de la santé (CSPS) sur la base des documents remis par le titulaire.
L’absence de DIUO constitue une infraction au Code du Travail. Le fait, en qualité de maître d’ouvrage,
de ne pas faire constituer un DIUO est puni d’une amende de 9 000€, portée à 15 000€ et un an
d’emprisonnement en cas de récidive (art. L. 4744-4 du code du travail). Par ailleurs, son absence en
cas d’accident du travail pourrait engager la responsabilité pénale tant de celui qui ne l’a pas établi, que
de ceux qui n’auraient pas veillé à son bon établissement ou à sa bonne mise en œuvre (à savoir le
maître d’ouvrage comme le maître d’œuvre).
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